e-News Somatosens Rehab 2017, 15 (1)
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www.centre-reeducation-sensitive.ch
David Le Breton© Guesteditor
(Photo Philippe Matsas)
2 Le Breton D Guesteditorial Pour une médecine de la personne
4 Vigan de D Ombre & pénombre Les loyautés
5 Editorial Board
6 Packham TL On a website Using Somatosensory Rehabilitation to Treat Allodynia
10 Spicher & Le Breton Ebauche de synthèse Liminalité des expériences de la douleur
119 Gandhi Aphorim – Leitmotiv – Aforismo
20 Askew M Originaler Artikel Fallbeispiel über eine Patientin
27 Intensity of pain as an indicator of the duration of neuropathic pain treatment n=1033
30 Richard A Lu pour vous Rééducation sensitive des douleurs neuropathiques
33 Della Casa R Occupational Therapy Intermediate Report
35 TE Persoonlijk verhaal van een patiënt Nb 61 Hoop
38 Spicher et al. Continuous Education – Formation continue
Official e-Journal of the Somatosensory Rehabilitation of Pain Network
www.neuropain.ch
Peer-reviewed open-access journal
e-News Somatosens Rehab, 15(1)
EDITORIAL
Pour une médecine de la personne
Aux médecins
Aux patients
Aux scientifiques en neurosciences
Aux thérapeutes
David Le Breton
David Le Breton est professeur de sociologie à l’université de Strasbourg.
Membre de l’Institut Universitaire de France et de l’Institut des études avancées
de l’Université de Strasbourg (USIAS : University of Strasbourg Institute for
Advanced Studies). Auteur notamment de : Tenir. Douleur chronique et
réinvention de soi (Métailié), Expériences de la douleur. Entre destruction et
renaissance (Métailié), Anthropologie de la douleur (Métailié), La peau et la
trace. Sur les blessures de soi (Métailié).
La médecine de la douleur est souvent mise en échec par ces douleurs persistantes,
celles qui demeurent après plusieurs mois et continuent à ravager l’existence du
patient. La médecine, de manière générale, repose sur une anthropologie
résiduelle, elle ne considère pas le patient comme sujet marqué par son histoire
personnelle, sa condition sociale, culturelle, mais plutôt de manière résolument
abstraite elle ne voit en lui qu’un corps. Et même moins qu’un corps, la médecine
s’intéresse à l’organisme, c’est-à-dire à une structure biologique expurgée de toute
trace d’humanité singulière. A moins, bien entendu, que le clinicien cesse de
regarder les examens ou l’imagerie médicale pour regarder le visage de son
patient et entendre sa voix, c’est-à-dire en le ressaisissant comme sujet à part
entière de sa douleur.
En donnant un statut scientifique à la maladie, la médecine l’a simultanément
dépersonnalisée et détachée de l’expérience du malade pour en faire une nature
indifférente, relative à des normes anonymes. L’objection radicale au naturalisme
et au physicalisme qui considèrent que seuls des processus physiques expliquent
les processus mentaux tient au fait que l’altération organique ne dit rien de
l’intensité de la souffrance. Une même lésion aboutit à des expériences
radicalement différentes selon les situations et la particularité des individus. En
voulant enfermer le vécu intime du patient dans une position subalterne de pure
conséquence de la biologie, cette approche se condamne à l’impossibilité de
2
e-News Somatosens Rehab, 15(1)
comprendre les plus élémentaires variations du ressenti de la douleur selon les
circonstances et les éléments de vie du patient. Elle manque totalement de
sensibilité clinique. Certes, Cette approche probabiliste nourrit des protocoles de
soin, mais échoue à soigner ou à soulager nombre de patients, particulièrement
s’agissant de la douleur chronique, mais en revanche la responsabilité du
thérapeute est engagée en ce que des patients voient leur existence profondément
mise à mal pour une part à cause des failles qui marquent son savoir et ses
traitements. Une telle médecine, technicienne, considère la relation comme
secondaire puisque la vérité du symptôme ne sortira pas de la bouche du patient,
mais des examens, elle vaut pour le recueil de quelques données factuelles, mais
sans plus. Le patient est réduit à sa pathologie, ses propos, ses commentaires sur
ses troubles, ses hypothèses sur leur origine sont perçues comme des obstacles ou
du temps perdu. Il est renvoyé à un rôle secondaire et passif, son expérience
n’apportant que des éléments anecdotiques pour le jugement du médecin. Son
interprétation profane est sans valeur à ses yeux. D’où la promptitude de certaines
consultations où le patient accompagne par force ses symptômes puisqu’ils lui
font corps, mais sans que sa présence à lui soit réellement nécessaire. Et,
parallèlement, sa frustration de ne pas être pris en considération.
Le savoir médical détache son organisme de la singularité du patient, il ne voit
plus son visage et n’entend plus sa plainte, mais il observe les arcanes d’une
physiologie indifférente. « Si l’on veut définir la maladie, écrivait René Leriche,
il faut la déshumaniser », mais cette démarche n’intervient en principe qu’en un
premier temps. La tâche de la clinique est justement de ressaisir l’unité de la
personne, particulièrement en prenant en compte son histoire de vie. Elle mêle
l’universel de l’organisme à la singularité du patient car c’est lui qu’il s’agit de
guérir. On connait à ce propos les réflexions de Georges Canguilhem « Mon
médecin, c’est celui qui accepte, ordinairement, de moi que je l’instruise sur ce
que, seul, je suis fondé à lui dire, à savoir ce que mon corps m’annonce à moimême par des symptômes dont le sens ne m’est pas clair. Mon médecin c’est celui
qui accepte de moi que je voie en lui un exégète avant de l’accepter comme
réparateur ». L’art de la clinique consiste justement à confronter les données
segmentées recueillies par les examens ou l’imagerie à la singularité du patient,
son histoire de vie, sa vision personnelle de ses troubles, afin d’élaborer une prise
en charge elle-même singularisée. Car il importe de soigner le malade et non la
maladie.
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e-News Somatosens Rehab, 15(1)
Les antalgiques ne suffisent pas si la qualité humaine des soins fait défaut. La
parole attentive, l'écoute, le contact physique, la présence, sont également des
données décisives d'apaisement du malade. De la naissance à la mort, la prise en
charge de la souffrance implique une médecine attentive qui reconnaisse l’autre à
sa place de sujet, elle est toujours une relation. Il ne s’agit jamais de seulement
donner des soins, mais de prendre soin.
OMBRE & PÉNOMBRE
Les loyautés
Aux médecins
Aux patients
Aux scientifiques en neurosciences
Aux thérapeutes
« Ce sont des liens invisibles qui nous attachent aux autres – aux morts comme
aux vivants –, ce sont des promesses que nous avons murmurées et dont nous
ignorons l’écho, des fidélités silencieuses, ce sont des contrats passés le plus
souvent avec nous-mêmes, des mots d’ordre admis sans les avoir entendus, des
dettes que nous abritons dans les replis de nos mémoires.
Ce sont les lois de l’enfance qui sommeillent à l’intérieur de nos corps, les valeurs
au nom desquelles nous nous tenons droits, les fondements qui nous permettent
de résister, les principes illisibles qui nous rongent et nous enferment. Nos ailes
et nos carcans.
Ce sont les tremplins sur lesquels nos forces se déploient et les tranchées dans
lesquelles nous enterrons nos rêves. »
Vigan de, D. (2018) – Les loyautés.
Paris : J.-C. Lattès.
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Who are you?
You are 42’829 neuroscientists, medical doctors, therapists & patients in 138 countries
who are receiving e-News for Somatosensory Rehabilitation of Neuropathic Pain.
EDITORIAL BOARD
International Standard Serial Number (ISSN): 1664-445X
Editor-in-chief
Claude J SPICHER, University scientific collaborator, Swiss Certified HT, OT
Co-editor
Sibele de ANDRADE MELO KNAUT, PhD, pht (Brazil)
International assistant editors
Tara L PACKHAM, PhD, MSc, OT Reg. CSTP® (Ontario, Canada)
Julie MASSE, MSc OT (Québec, Canada)
Renée HAMILTON, BSc OT (Québec, Canada)
Séverine GLANOWSKI, CSTP®, OT (France)
Elodie GOERES, CSTP®, OT (France)
Aurélie RICHARD, CSTP®, OT (France)
Guillaume LEONARD, PhD, MSc, pht (Québec, Canada)
Eva LÉTOURNEAU, MSc OT, CSTP® (Québec, Canada)
Rebekah DELLA CASA, CSTP®, OT (Switzerland)
Sandra B FRIGERI, OT (Argentina)
Sarah RIEDO, zert. SST (Schweiz)
Arwa JERWALA, BSc OT (United Arab Emirates, India)
Noemi TROYON, BSc OT (Israel, Switzerland)
Noëmie MERMET-JORET, PhD (Denmark, France)
Clàudia PERIS Fonte, CSTP®, pht (Catalonia, Spain)
Honorary members
Prof EM ROUILLER, PhD (Switzerland)
Prof AL DELLON, MD, PhD (USA)
Prof R MELZACK, OC, OQ, FRSC, PhD (Québec, Canada)
Peer-reviewed since 2012
Published: 4 times per year since 2004
Deadline: 10th February, 10th May, 10th August, 10th November
Price: Free
Sponsor: Somatosensory Rehabilitation of Pain Network, Switzerland, Europe.
24 languages: Français, English, Deutsch, Español, Português, Рускиӣ, Italiano, Lingala,
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e-mail : info@neuropain.ch
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e-News Somatosens Rehab, 15(1)
ON A WEBSITE
Using Somatosensory Rehabilitation to Treat Allodynia
To medical doctors
To patients
To neuroscientists
To therapists
Published on December 12, 2017 under Guest Blogger for RSDSA
By Guest Blogger Tara Packham, Ph.D.,
OTReg (Ont). @TaraLPackham
Postdoctoral fellow, Michael G.
DeGroote Institute for Pain Reearch and
Care, McMaster University, Hamilton,
Ontario Canada
Allodynia is formally defined as a painful response to a stimulus that does not normally produce
pain. This includes painful feelings in response to 1) light touch such as a caress, or the stroke
of a cotton ball ; 2) temperatures that would normally be comfortable (like cool water from the
tap, or the warmth from a mug of coffee) ; or 3) gentle pressure, like wearing a sock or a bra. In
the Budapest criteria for complex regional pain syndrome, allodynia is considered both a sign
(something that can be measured) and a symptom (something the person reports experiencing).
While we don’t have exact numbers on how many people will experience allodynia across the
course of their condition, we do know about half of people who come into a pain clinic for
treatment of Complex Regional Pain Syndrome (CRPS) have this painful sensitivity. Allodynia
is not unique to CRPS: it is seen in many other forms of chronic pain. However, when someone
with CRPS has allodynia, it can interfere with the very treatments that could otherwise help.
For example, it is hard to work on stretching a stiff joint if it hurts just to have the therapist
touch your skin, or when putting your arm in a warm whirlpool bath feels like burning knives.
Practically, it can be hard to even get out of the house if it hurts to wear a coat or footwear. So,
finding treatments that can make allodynia decrease or disappear is important.
“Somatosensory rehabilitation for pain” [#NeuroPainRehab] is a treatment method that
includes strategies to help therapists and other health care providers assess and treat
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e-News Somatosens Rehab, 15(1)
allodynia. This idea was developed by an occupational therapist in Switzerland, Claude Spicher
[@ClaudeJSpicher]. He observed that persons who had neuropathic pain (that is, pain resulting
from some form of injury or damage in the nervous system) always had an area of numbness
or decreased sensation to touch: but in some people, this area of numbness was hidden by an
area of painful sensitivity – allodynia – on top. By carefully testing for these areas, Spicher
was able to identify what specific nerve branch was most likely to be injured or damaged,
because of where the sensation was changed. But instead of trying to stimulate that cutaneous
nerve directly over the area that was painful, he asked his patients to use comfortable
somatosensory stimulation (like rubbing or stroking with soft fur or silk) on an area of skin
related to the same nerve, but away from the injury, so the feelings were normal. In simple
terms, this intense (but comfortable) stimulation would over-ride the painful sensations from
the area of damage, and allowed the spinal cord and brain to start responding more
normally. Once the somatosensory nervous system started to respond better, then pain would
reduce, and often the area of allodynia would shrink, and numbness would be revealed around
the borders. Then the person could start to work on somatosensory re-education, the usual
therapy activities for improving numbness. However, the sensory re-education was only used
for numb areas, and not the area of allodynia. In fact, people were encouraged to touch the area
that was painfully sensitive as little as possible, so the brain would not be constantly reminded
how much it hurt to be touched.1 But as soon as the allodynia went away, then they needed to
begin touching the area with all sorts of comfortable textures. This helps the brain to use the
information the way it was intended: not as a painful warning signal, but to tell the differences
between soft and hard, rough and smooth, wood and metal.
I first heard Claude J Spicher speak about his ideas at an international conference for hand
therapists in 2010. I was working on my master’s degree studying how health professionals
could to do a better job of assessing CRPS, and I really liked the careful way Spicher was
assessing allodynia. His ideas around treatment were very different compared to what others
were doing at the time, but they made good scientific sense. So we traded emails, and when he
came to Montreal to teach, I completed the training and became a Certified Somatosensory
Therapist of Pain (CSTP®), because I wanted to really understand the overall approach. I
started using the method with some of my patients with persistent allodynia after hand injury,
and liked what I saw. But putting on my researcher hat, I realized we needed to do some formal
research to see if it had the potential to help many people, and not just carefully selected
individual cases. Spicher graciously invited me to visit his clinic in Switzerland, and extract
data from his records. So I wrote up a proposal that was approved by my local ethics board, and
went to work reviewing hundreds of records. For this study, I wanted to know: How effective
is somatosensory rehabilitation for allodynia in persons with CRPS of one upper limb ? 2
I reviewed every record at the Somatosensory Rehabilitation Centre in Fribourg, Switzerland
from when it opened in July 2004 until my visit in August 2015. People were referred to the
clinic by a medical doctor, and assessments and treatments followed a detailed clinical protocol.
They attended a weekly treatment session and were seen on alternate weeks by two different
occupational therapists, both trained in somatosensory rehabilitation. I recorded the data from
every patient who met the Budapest criteria for CRPS (this was done as part of their admission
7
e-News Somatosens Rehab, 15(1)
screening) in one arm, regardless of whether they attended every visit or completed the
recommended course of treatment.
Patients with allodynia were assessed in 3 different ways :
1. The French version of the McGill Pain Questionnaire (QDSA: this was converted to
a score /100 ;
2. The allodynography : this is a method of mapping or outlining the area of skin where
a standardized 15g pressure stimulus felt painful, and ;
3. The rainbow pain scale : this also used standardized pressure stimuli to determine the
severity of mechanical allodynia.
I found 48 records describing patients referred for treatment who demonstrated allodynia
accompanying CRPS. 70% were female, and the average age was 45 years. The average area
of allodynia was 66 cm2 or about 10 square inches. About 10% of people also had depression,
anxiety, or post-traumatic stress disorder as well as CRPS. People reported having pain
symptoms for an average of 31 months before starting treatment, but this ranged greatly from
one month to over 25 years. On their first visit, people scored anywhere from 4 to 99 on the
QDSA, with an average score of 48/100. After treatment, the average pain score was 20/100,
including those people that only came for part of the recommended therapy. This was a
statistically significant difference (p<0.001), and earned a rating for a strong treatment effect
(ES=1.64). In people who actually completed the whole treatment (an average of 81 days), the
average pain score was 12/100 (range 0-44). If treatment was completed as recommended (in
58% of the records I reviewed), then by definition, the rainbow pain score was 0/7 and the area
of allodynia had completely resolved. Only 5% of patients stopped treatment because they or
the therapist were not seeing any changes; the rest either dropped out of treatment or had to
stop coming to treatment because of other life or health issues.
What did we learn from this study? To summarize what we found :
•
•
•
Somatosensory rehabilitation reduces pain in persons with CRPS in one arm when
supervised by trained therapists ;
The allodynia completely resolved in the majority of cases, even though many people
had pain for a long time before starting the treatment
Although pain was reduced, not all pain was completely gone at the end of this
treatment…as in, this is not a cure.
On the basis of looking at treatment records (which can only give us moderate strength
evidence), somatosensory rehabilitation can reduce pain and may resolve allodynia. Once the
allodynia is gone, it may allow people to participate in other forms of therapy for their
remaining symptoms. However, we would have more confidence in this form of treatment if
we found similar results in a prospective, controlled study, where the results were compared
to results from another form of treatment in people with similar symptoms. Studies called
randomized controlled trials give us strong evidence when they are well done. We would also
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e-News Somatosens Rehab, 15(1)
have more confidence in the results if treatment was done by someone who was trained in
somatosensory rehabilitation, but who didn’t have a part in developing the treatment. This can
be considered a potential source of bias, and when there might be bias, we have to say the
evidence is of lower quality. However, in the records we reviewed, there were 13 other
therapists (besides Spicher himself) who treated the patients.
Because big randomized controlled trials cost a lot to run, it was important for us to be sure
there was some evidence to support going ahead with a big study, even if that evidence can only
be considered low to moderate strength right now. One of the strengths of this study was that
we included all the records, even people who dropped out of treatment. Another strength of
this study was everyone had been screened using the Budapest criteria, so we were confident
every record we reviewed represented a person with CRPS. This study became part of my PhD
thesis at McMaster University on advancing rehabilitation for complex regional pain syndrome.
You can find the complete study on the Journal of Hand Therapy website at doi:
10.1016/j.jht.2017.02.007. There is also more information, patient comments and many case
studies available from an on-line newsletter for patients, therapists, medical doctors and
neuroscientists on somatosensory rehabilitation at www.neuropain.ch.
1. Spicher, C., Quintal, I., & Vittaz, M. (2015). Rééducation sensitive des douleurs
neuropathiques (3e éd.). Montpellier, Paris (France): Sauramps Medical.
2. Packham, T.L., Spicher, C.J., MacDermid, J.C., Michlovitz, S. & Buckley, D.N. (2017).
Somatosensory rehabilitation for allodynia in complex regional pain syndrome of the
upper limb: A retrospective cohort study. J Hand Ther, e1–e9.
http://doi.org/10.1016/j.jht.2017.02.007
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e-News Somatosens Rehab, 15(1)
EBAUCHE DE SYNTHESE
Reverse engineering process
Liminalité des expériences de la douleur
Aux médecins
Aux patients
Aux scientifiques en neurosciences
Aux thérapeutes
Claude Spicher 1 & David Le Breton 2
Liminaire
La base de cet article est tirée de : TENIR. Douleur chronique et réinvention de
soi aux Editions Métailié. Selon le principe de cette rubrique, il sera repris pendant
une année par des auteurs différents avec l’accord final – ou non – des auteurs
précédents.
L’individu en proie à la douleur chronique souffre, mais il est aussi en souffrance
comme on dit d’une lettre qui n’a jamais atteint son destinataire, il est en
suspension, en attente, provisoirement sans destination. Immergé dans sa
situation liminaire, il n’est plus ici ni ailleurs, ni d’ici ni d’ailleurs, ni chair ni
poisson, il est marqué d’altérité, écartelé entre des repères qui ne s’appliquent pas
à sa personne et qui retentissent sur son sentiment d’identité.
« La douleur est un sacré sauvage. Pourquoi un sacré ? Parce qu’en forçant l’individu à
l’épreuve de la transcendance, elle le projette hors de lui-même, le révèle à des ressources
propres dont il ignorait l’existence. Et sauvage parce qu’elle le fait en brisant son identité.
Elle ne lui laisse pas le choix. Elle est l’épreuve du feu où le risque de brûlure est grand. »
(Le Breton, 1995)
La question est de tenter de comprendre comment se brise, puis se re-construit,
tant bien que mal, cette identité. Victor Turner (2008, [1969]) a étudié le
processus des rituels de passage de certaines communautés 3 i.e. les Ndembu en
1
Rééducateur de la main re-certifié SSRM, Centre de rééducation sensitive du corps humain,
Clinique Générale, Rue Hans-Geiler 6, 1700 Fribourg et Collaborateur scientifique, Unité de
physiologie, Département de médecine, Université de Fribourg ; 5, Rue du Musée ; CH - 1700
Fribourg Suisse claude.spicher@unifr.ch @claudejspicher
2 Professeur de sociologie à l’Université de Strasbourg, membre de l’Institut universitaire de
France et de l’Institut des études avancées de l’Université de Strasbourg (USIAS : University of
Strasbourg Institute for Advanced Studies).
3 Il préfère cependant le terme latin communitas à community.
10
e-News Somatosens Rehab, 15(1)
Zambie. Il a notamment étendu son analyse aux communautés hippies. Il distingue
trois phases dans ces rituels :
1. La séparation ;
2. La liminalité liminality ;
3. La réagrégation reaggregation.
Il est intéressant de noter que ces phases s’apparentent au processus de deuil de
perte d’intégrité corporelle (Simonet, 1993, 1994) qui se termine par la phase de
ré-investissement lorsque le patient commence à pouvoir entrer en ré-éducation.
Cependant, n’anticipons pas et commençons par la description de la liminalité (de
limen : qui signifie en latin le seuil4) selon la méthode d’anthropologie structurale
(Lévi-Strauss, 1964). L’ethnologue français Claude Levi-Strauss a proposé de
décrire des catégories empiriques en énonçant des doubles contraires : le cru et
le cuit, le frais et le pourri, le mouillé et le brûlé, etc. La fécondité de ces
antinomies est bien connue lorsque nous demandons à une personne trahie quel
est le contraire de l’amour ; la réponse n’étant bien sûr pas la haine qui l’habite,
mais l’indifférence. Autrement dit, la perspective du double contraire amourindifférence permet de quitter le plus-que-présent ; du moins pour un instant.
Turner (2008 [1969]) décrit la phase de liminalité par vingt-cinq doubles
contraires dont voici neuf exemples (Tableau I) :
transition
totalité
égalité
anonymat
absence de rang
totale obéissance
humilité
silence
simplicité
&
&
&
&
&
&
&
&
&
état
partialité
inégalité
système de nomenclature
distinction de rang
obéissance à son supérieur
prise de position
parole
complexité
Tableau I : la phase de liminalité – entre séparation et réagrégation – décrite par
neuf doubles contraires (d’après Turner, 2008).
4
En théologie, le préambule qui introduit le contexte est nommé : liminaire.
11
e-News Somatosens Rehab, 15(1)
Dans le processus de perte d’intégrité corporelle, il est fécond de comprendre que
cette transition entre deux états comprend une phase d’errance et de flottement
(Simonet, 1993, 1994) où il est si difficile de trouver un accordage entre le patient
qui flotte et le thérapeute qui se situe dans une autre temporalité, voire même dans
un autre espace. Une métaphore de ce passage d’un état à un autre, tout en passant
par une phase de brouillard, est la mitose. La division cellulaire passe par des
étapes. Cependant, la phase entre l’état d’une cellule à sa réagrégation en deux
cellules passe par une phase de transition nébulleuse qui ne peut être observée.
La liminalité est toujours ambigüe pour le lien social, pour l’individu concerné
également, car il devient de ce fait vulnérable. Il ne possède plus de modèles
auxquels s’identifier, il traverse une période où il manque de prise sur le lien social
hormis à travers la douleur qui devient la seule médiation.
Dans les situations de douleur, plus encore quand celle-ci se chronicise, l’individu
décroche du lien social ordinaire, se défait de ses responsabilités, il entre dans la
liminalité, c’est-à-dire l’insaisissable du sens, et le lien social ne sait plus
comment le définir et le saisir. Il n’est plus la personne qu’il était, ni celle qu’il
serait s’il était soulagé de ses maux, il ne se reconnaît plus, il est encore dans les
limbes, coupé de ses attributs. L’ancien sentiment d’identité est trop altéré pour
qu’il s’y reconnaisse autrement que sous une forme nostalgique et pénible. « Je
ne suis plus la personne que j’étais » mais il ignore encore ce qu’il est devenu
puisqu’il se perçoit surtout en termes de manque, de mutilation, dans l’attente
d’un soulagement toujours remis à plus tard. Il oscille alors entre un avant et le
fantasme d’un après qui ne cessent de se dérober puisque la souffrance persiste en
dépit de ses efforts à trouver une solution. Elle l’absorbe totalement. Il en devient
le satellite. Phase ambigüe où les repères de sens se distendent. La personne
douloureuse chronique est devenue l’ombre d’elle-même.
La liminalité qualifie une situation de flottement au sein du lien social, hors des
cadres habituels. Elle est durable, parfois définitive si elle ne débouche pas sur
une phase de réagrégation, c’est-à-dire de retour de l’ordre commun. Elle est un
piétinement sur le seuil, car la personne ne perd jamais tout à fait l’espoir de sortir
de sa peine. Si elle participe encore au lien social, elle n’en a plus toutes les
prérogatives. « Les entités liminaires ne sont ni ici ni là : elles sont dans l’entredeux, entre positions assignées et ordonnées par la loi, la coutume, la convention
et le cérémonial […]. Ainsi la liminalité est souvent assimilée à la mort,
12
e-News Somatosens Rehab, 15(1)
l’existence utérine, l’invisibilité, l’obscurité, la bisexualité, le désert, une éclipse
de soleil ou de lune », dit Turner (1992). Elle suspend l’identité de la personne,
ses anciennes responsabilités sont défaites sans qu’il en ait acquis d’autres. Elle
traduit un univers de chaos du sens, d’ambiguïté, de contradiction,
d’effervescence, où les repères s’effacent. Dans la liminalité, la personne n’est
plus soutenue par une trame symbolique qui la rassure sur elle-même et sur ses
relations aux autres, son expérience et ses comportements sont trop
déconcertants, elle est livrée à elle-même mais soumise en permanence au
jugement extérieur qui l’enferme dans cette situation inconfortable.
Si l’individu est lui-même en porte-à-faux à l’intérieur du lien social, les autres
ne savent pas non plus par quel bout le prendre. Tous les repères sont désorientés.
La difficulté à se mettre un instant à sa place est d’autant plus entravée que la
douleur des autres est toujours sous-évaluée (Le Breton, 2004).
Les situations ambiguës, les individus, les objets qui dérogent aux classifications
usuelles sont associés à des dangers et à des pouvoirs. Ils déstabilisent le système
de sécurité ontologique qui soutient le lien social. Ils sont considérés comme
« impurs » (Douglas, 1971), dangereux, on ne sait trop comment les prendre car
ils échappent de partout tout en contaminant les interactions du fait de leur
présence. La personne douloureuse chronique est porteuse de ce pouvoir d’érosion
du sens, et donc de menace par contagion à ceux inopinément mis en sa présence.
Ni malade ni en bonne santé ni soi-même ni tout à fait un autre, en marge de
leur existence ancienne, elle n’entre pas dans les systèmes de nomenclature, elle
est en porte-à-faux avec le lien social ordinaire.
L’immersion dans la souffrance induit une expérience de la solitude, le sentiment
d’un exil hors de sa vie familière tout en l’ayant jamais quittée, mais avec le
sentiment de la voir derrière une vitre. La faculté d’intervenir sur le cours des
choses s’amenuise. La douleur désapprend les choses élémentaires de la vie
personnelle en les rendant malaisées à exécuter. Toute l’évidence de vivre est
perdue. Chaque jour est un effort à accomplir avec à son horizon une multitude
de gestes pénibles. L’individu est astreint à une autre existence, à réapprendre une
vie qui lui échappe et avec laquelle il élabore d’innombrables compromis, invente
des stratagèmes pour continuer à exister mais en évitant les activités ou les gestes
qui lui induisent la souffrance. Quand elle s’incruste dans l’existence et se fait
13
e-News Somatosens Rehab, 15(1)
plus accaparante, la douleur amoindrit le lien social antérieur, elle coupe avec
l’environnement et décroche des manières d’être ensemble.
Selon les appartenances sociales et culturelles, tout événement affectant l’intégrité
du corps s’accompagne d’une marge diffuse de douleur et de comportements qui
paraissent légitimes aux yeux du groupe. Des formes ritualisées, et donc
familières, modèlent les expressions individuelles de la plainte. L’expérience du
groupe amène à une évaluation relative de la souffrance imputable à l’événement
et une manière de le vivre et de le dire aux autres à son entour. Les attentes sociales
sont relâchées, empreintes d’indulgence. Une intervention chirurgicale, une carie,
un mal de dos ou une migraine, une pathologie cutanée ou intestinale, un
accouchement, une blessure suscitent les commentaires de ceux qui en ont déjà
l’expérience ou en ont entendu parler. En revanche, si une souffrance affichée
déborde par sa durée ou sa dramatisation les attentes habituelles, alors on
soupçonne volontiers la complaisance, la simulation, l’exagération. S’il est de
rigueur d’endurer sa peine en silence, avec discrétion, « en prenant sur soi », la
personne submergée qui donne libre cours à la plainte encourt l’étonnement ou la
réprobation, sa réputation court un risque. En outre, cette entorse à la sobriété
coutumière dans une telle situation suscite des attitudes opposées à celles
souhaitées : la compassion cède le pas à la gêne, l’aide à l’agacement (Le Breton,
2007). Mais nul n’ignore le danger de donner l’impression de camper sur ses
positions en profitant des tolérances sociales, les situations de marges sont
toujours en principe limitées dans le temps.
Ainsi toute douleur est en principe promise à disparaître. Les ressources
culturelles sont défaillantes au regard de celle qui s’incruste et devient chronique
(Hilbert, 1984). Au départ, quand elle survient, nul n’envisage qu’elle persiste
aussi longtemps. Mais étalée dans le temps, interminable, elle ébranle en
profondeur l’individu, déroute les attentes et les codes sociaux, provoque la gêne
de l’entourage ou des autres interlocuteurs, elle perturbe les routines médicales et
met en échec les ressources du traitement. Les relations familiales, sociales ou
professionnelles sont ébranlées. Alors il n’existe plus de modes d’emploi pour
se situer face aux autres avec une légitimité incontestable. En porte-à-faux avec
son existence coutumière, l’individu entre dans une situation de marge sans
disposer des passerelles pour rejoindre les autres en toute évidence. La tolérance
sociale envers la suspension de ses responsabilités est bornée par le temps et la
patience de son entourage.
14
e-News Somatosens Rehab, 15(1)
« La tâche de la clinique est justement de ressaisir l’unité de la personne, particulièrement
en prenant en compte son histoire de vie. » (Le Breton, 2018)
S’il s’agit d’une douleur aigüe ou d’une maladie, d’un état de fatigue ou d’un
malaise, des formes de ritualisation des circonstances de mise à mal sont
disponibles. L’individu momentanément souffrant est l’objet d’une attention
particulière de la part de son entourage, relevé de ses tâches habituelles, excusé
de ses maladresses s’il y a lieu (Le Breton, 2012). Il délaisse ses obligations ou
ses usages et s’en remet aux autres compréhensifs et conciliants qui autorisent
même une régression affective et des comportements qui ne seraient guère
acceptables dans d’autres circonstances.
En principe, le retour à l’autonomie et au travail, après quelques heures ou
quelques jours, est une valeur à laquelle nul ne déroge. La douleur doit marquer
sa rémission après une période raisonnable, et l’individu retrouver ses
engagements sociaux. Sinon sa crédibilité est menacée. La période de retrait, si
elle dure, finit par susciter un soupçon de complaisance et l’indisposition de
l’entourage, de l’établissement et de l’entreprise où il travaille. L’ensemble des
réseaux auxquels il participe entre dans une zone de turbulence. La douleur
chronique est une affection non seulement organique, mais surtout sociale car elle
retentit avec force sur les relations aux autres. Si elle est de naissance ou inscrite
de longue date dans l’existence, elle oriente les rencontres et les interactions
depuis longtemps, et les partenaires, pour la plupart, ont appris à composer avec
la situation. Mais si elle est survenue plus soudainement dans l’existence pour s’y
installer à demeure, elle soulève maintes questions d’ajustement de la part de
l’individu touché et de ses proches.
Une rupture des familiarités de l’existence à cause de son état est toujours
promesse de désordre pour l’individu et pour le tissu social où il vit. La persistance
de la douleur amène à une échappée hors des codes qui prennent en compte les
complexités et les ambivalences du lien social pour leur donner un cadre. Brisure
des systèmes d’attente de l’existence courante, elle évoque une incise soudaine
de sacré qui non seulement arrache l’individu aux rôles attendus mais le rend aussi
insaisissable, dangereux, car une part d’imprévisible brouille toutes les relations
avec lui. Le corps douloureux chronique est un corps transgressif qui met à mal
les défenses du valide qui supporte mal de se confronter à une image possible de
lui-même intolérable, à un miroir brisé. L’identification de sa personne ne se fait
15
e-News Somatosens Rehab, 15(1)
que dans le contexte de l’affection à son égard, sinon elle est mise à mal. Les
personnes qui le fréquentent ne savent plus comment l’appréhender, elles sont
démunies, car les codes de civilité en vigueur glissent sur lui sans plus avoir
aucune prise.
« La douleur emprisonne le temps, elle prive l’individu de ses attentes, de ses surprises,
elle trace une ornière dans la durée avec le sentiment d’y être embourbé sur un mode
irrémédiable même s’il continue à se battre, à chercher de solutions. L’individu est dans
l’indifférenciation du temps, il n’est plus dans la durée, mais dans la persistance du mal. »
(Le Breton, 2010)
La durée de la peine endurée par des douleurs chroniques est tout de même
souvent assortie d’une date, en année, en mois, en jour, voire en heure. « Depuis
combien de temps avez-vous trop mal ? » « Depuis le 11 avril 2007 à 11H. » Il
s’agit, en conséquence, de savoir que le patient a trop mal depuis trop longtemps,
d’en évaluer sa durée – en mois –, mais aussi de dater précisément le début de
cette phase de séparation (Fig. 1) avec son ancienne existence corporelle,
affective-émotionnelle et sociale. Il ne faut en effet pas omettre que :
« Penser le corps est une autre manière de penser le monde et le lien social : un trouble
introduit dans la configuration du corps est un trouble introduit dans la cohérence du
monde. » (Le Breton, 1999)
Rituels de passage
Turner,
2008
Séparation
Liminalité
Réagrégation
Processus de deuil de perte d’intégrité corporelle
Simonet,
1994
Trauma Sidération
Errance-flottement
Ré-éducation
Processus de deuil
Kubler-Ross,
1975
Prise de
conscience de Déni Colère Dépression Marchandage Acceptation
l’issue fatale
Processus de résilience
Cyrulnik,
2016
Fracas
Résilience
temps
t0
Figure 1 : Le fracas ou la séparation précèdent la phase d’errance, de flottement
ou de liminalité selon plusieurs processus.
Dans le processus de résilience, cette étape initiale de séparation – aussi trop
16
e-News Somatosens Rehab, 15(1)
souvent omise – est nommée : le fracas (Cyrulnik, 2016). Dans le processus de
deuil, cette étape initiale est, elle, nommée : la prise de conscience de l’issue fatale
(Kubler-Ross, 1975). AVANT de débuter une prise en charge d’un patient
douloureux chronique, de tenter de lui redonner espoir et de poser des objectifs
de traitement, il y a lieu de comprendre qu’il ne s’agit que d’un APRES. Le vrai
commencement d’une rencontre débute par l’accueil du patient comme il est - et
non comme nous voudrions qu’il soit -, c’est-à-dire du patient dans sa phase de
liminarité.
Être en accordage avec ces différentes dimensions du phénomène de la douleur
présuppose une préscience, ou du moins, une perception qui va au-delà et en-deça
de la dénotation verbale : une perception de la tonalité et de la couleur du
phénomène de la douleur.
« Comme ces choses se disent vite qui ont pourtant trempé et macéré sans fin dans un
brouet d’espoir et de détresse ! La longue gestation de tout changement reste invisible à
l’œil ! » (Singer, 2006)
Liste des références bibliographiques
• Cyrulnik, B. (2016). Ivres paradis, bonheurs héroïques. Paris : Odile Jacob.
• Douglas, M. (1971). De la souillure : essai sur la notion de pollution et de
tabou. Paris : Maspero.
• Hilbert, R. A. (1984). The acultural dimensions of chronic pain : flawed reality
construction and the problem of meaning. Social problems, 13(4), 365 – 378.
• Kubler-Ross, E. (1975 [1969]). Les derniers instants de la vie. Genève : Labor
et Fides. En 1969, l’édition originale est parue en anglais sous : On Death and
Dying.
• Le Breton, D. (1995). Anthropologie de la douleur. Paris : Métailié.
• Le Breton, D. (1999). L’adieu au corps. Paris : Métailié.
• Le Breton, D. (2004). Anthopologie des émotions. Paris : Poche.
• Le Breton, D. (2007). En souffrance. Adolescence et entrée dans la vie. Paris :
Métailié.
• Le Breton, D. (2010). Expériences de la douleur. Entre destruction et
renaissance. Paris : Métailié.
• Le Breton, D. (2012). Anthropologie de la douleur (2e édition). Paris :
Métailié.
• Le Breton, D. (2017). TENIR. Douleur chronique et réinvention de soi. Paris :
Métailié.
17
e-News Somatosens Rehab, 15(1)
• Le Breton, D. (2018). Pour une médecine de la personne. e-News Somatosens
Rehab, 15(1), 2-4.
• Levi-Strauss, C. (1964). Mythologiques tome 1 : le cru et le cuit. Paris : Plon.
• Simonet, V. (1993). Diplôme pour l’obtention du diplôme d’ergothérapie :
L’ergothérapie et la souffrance engendrée par l’atteinte de l’intégrité corporelle.
Lausanne : Ecole d’Etude Sociale et Pédagogique (EESP).
• Simonet, V. (1994). L’ergothérapeute face à une intégrité corporelle blessée.
In M.H. Izard, M. Moulin & R. Nespoulous (Eds.), Expériences en ergothérapie,
7e série, (pp. 241-247). Montpellier, Paris: Sauramps médical.
• Singer, Ch. (2006). Seul ce qui brûle. Paris : Albin Michel.
• Turner, V. (1990). Le phénomène rituel. Structure et contre-structure. Paris :
PUF.
• Turner, V. (2008 [1969]). The Ritual Process. Structure and Anti-Structure.
(2nd ed.). Piscataway (NJ) : Aldine Transaction.
18
e-News Somatosens Rehab, 15(1)
APHORISM – LEITMOTIV – AFORISMO
आप जो सुधार दु िनयाँ म� दे खना चाहते हो, आप खुद उस सुधार का िह�ा होने
चािहए
Mahatma Gandhi: Indian political and spiritual leader (1869 – 1948)
“You must be the change you want to see in the world.”
« Vous devez être le changement que vous voulez voir dans le monde. »
« Você deve ser a mudança que você quer ver no mundo. »
« Tú debes ser el cambio que quieres ver en el mundo. »
„Du musst die Veränderung sein, die du in der Welt sehen willst.“
“Wees de verandering die je in de wereld wilt zien.”
“Ju duhet të jeni ndryshimi që doni ta shihni në botë.”
« Dovete essere il cambiamento, che volete vedere nel mondo. »
こんな世の中になって欲しいとあなたが願う世の中に、あなた自身が変
わっていかなくてはならない。
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e-News Somatosens Rehab, 15(1)
ORIGINALER ARTIKEL
Fallbeispiel über eine Patientin, die aufgrund
neuropathischer Schmerzen eine Alien- LimbSymptomatik entwickelte
Für Ärzte
Für PatientInnen
Für Neurowissenschaftler
Für TherapeutInnen
Marion ASKEW 5, dipl. Ergoth., CSTP®
ABSTRACT
In der Ergotherapie treffen wir immer wieder auf Patienten, die unter neuropathischen
Schmerzen leiden. Oftmals nehmen diese Patienten entzündungshemmende Medikamente,
klagen aber darüber, dass diese nicht die gewünschte Wirkung erzielen. In diesem Fall sprechen
wir von neuropathischen Schmerzen (Spicher et al., 2017).
Diese Schmerzen betreffen das somatosensorische System. Durch die somatosensorische
Schmerztherapie (SST) als standardisiertes Konzept ist es möglich, einen Befund der
neuropathischen Schmerzen zu erstellen und die Behandlung der Schmerzen im
somatosensorischen System durchzuführen. Um einen Behandlungserfolg zu erzielen sind die
vollständige Compliance des Patienten sowie die Präzision des Therapeuten bei der
Dokumentation von grosser Bedeutung (Spicher, 2006).
Im Fallbeispiel wird eine Patientin vorgestellt, die nach einer medikamentösen Behandlung
über mehrere Jahre hinweg unter neuropathischen Schmerzen litt und eine Alien- LimbSymptomatik entwickelte.
Durch die SST konnten bei der Patientin die vollständige Remission der neuropathischen
Schmerzen und das Zugehörigkeitsgefühl der rechten unteren Extremität wieder erreicht
werden.
SCHLÜSSELWÖRTER
Somatosensorische Rehabilitation, neuropathische Schmerzen, McGill Schmerz-Fragebogen,
Druck – Wahrnehmungsschwelle, Alien- Limb
5
Ergotherapie - Praxis Zollikofen; Schulhausstr. 6; CH-3052 Zollikofen maskew@gmx.ch
20
e-News Somatosens Rehab, 15(1)
EINLEITUNG
Im Jahr 2008 wurde von der Neuropathic Pain Special Group der International Association for
the Study of Pain folgende neue Definition für neuropathische Schmerzen erarbeitet:
"Neuropathische Schmerzen sind Schmerzen, die als Folge einer Schädigung oder Läsion im
somatosensorischen System auftreten (Treede et al., Haanpaä et al. 2011). Damit unterscheiden
sie sich von den nozizeptiven Schmerzen als andere grosse Gruppe der chronischen Schmerzen,
bei denen die neuronalen Strukturen prinzipiell intakt sind (z.B. Schmerz bei Arthrose)."
(Wasner, G. et al., 2012)
Schmerzen und Funktionsverlust sind mit der Reaktion des Nervensystems auf neuronale
Schäden verbunden und beide bieten wichtige Diagnosekriterien, dass eine Schädigung
stattgefunden hat. Periphere neuropathische Schmerzen resultieren aus Läsionen des peripheren
Nervensystems (Costigan et al., 2009), das heisst, dass axonale Schädigungen der Aβ- und CFasern vorhanden sind.
Das Vermindern der durch die Läsionen entstandenen Hyposensibilität ist der wichtigste Teil
der somatosensorischen Rehabilitation zur Reduktion der neuropathischen Schmerzen. Der
Ansatz lautet: „Hypoästhesie suchen, denn durch vermindern der Hypoästhesie vermindern
sich neuropathische Schmerzen.“ (Spicher et al., 2009)
Zusätzlich beeinflussen kognitive und emotionale Faktoren, wie Patienten auf chronische
Schmerzen reagieren. Es ist noch nicht geklärt, ob diese Faktoren dazu beitragen, Schmerzen
zu entwickeln (Costigan et al., 2009).
Das Alien- Limb- Phänomen wird zur kortikobasalen Degeneration (Corticobasal
degeneration, CBD) und damit zu den atypischen (nichtideopathischen) neurodegenerativen
Parkinson- Syndromen gezählt. Die Prävalenz dieser Erkrankung liegt bei etwa 1 / 100 000.
Ein Parkinson- Syndrom mit Apraxie oder kortikaler Sensibilitätsstörung in markanter
Asymmetrie sind typische Anzeichen der CBD. Momentan sind die Therapien rein
symptomatisch und mit limitierter Effizienz und geringem Evidenzniveau. Nachweisbar ist die
CBD im MRT. Hier ist eine Parietallappen- Atrophie erkennbar (Levin et al., 2016).
21
e-News Somatosens Rehab, 15(1)
PATIENTIN
Frau C. ist eine 73 jährige Patientin, die mit unklaren Schmerzen im Bein in die Ergotherapie
kam.
Sie wurde durch die behandelnde Ärztin in die Ergotherapie überwiesen, nachdem diese von
der somatosensorischen Rehabilitation gehört hatte.
DIAGNOSE
Frau C. kam mit folgender, von der Ärztin gestellten Diagnose in die Therapie: "Alien- LimbPhänomen rechtes Bein unklarer Genese; klinisch zeigt sich keine Neuropathie, keine Läsion
im MRT feststellbar".
Bei der ersten Konsultation gab Frau C. an, dass die Schmerzen vor etwa 3 bis 4 Jahren mit
Einschlafsymptomen und Ameisenlaufen begannen. Ein auslösendes Ereignis konnte zu diesem
Zeitpunkt nicht eruiert werden. Im Verlauf der Therapie wurde eine Chemotherapie mit dem
Beginn der ersten Symptome in Verbindung gebracht. Laut Angaben der Patientin fühlte sich
das Bein zunehmend wie ein Fremdkörper an, typische Anzeichen einer klinischen AlienLimb- oder Parkinsonsymptomatik konnten aber nicht entdeckt werden. Nachts konnte Frau C.
oftmals aufgrund der Schmerzen nicht durchschlafen.
Frau C. hatte bereits einige therapeutische Massnahmen, wie Physiotherapie mit Kräftigung der
Muskulatur und Lymphdrainagen, absolviert, jedoch ohne spürbare Verbesserung.
Da Frau C. zu Beginn der Therapie nicht in der Lage war, ihre Schmerzen zu beschreiben,
wurden ihr somatosensorische Beschreibungswörter vorgeschlagen, die sie alle positiv
beantwortete.
Um die Qualität der Schmerzen festzustellen wurde zu Beginn der Therapie der McGill
Schmerz-Fragebogen durchgeführt.
SOMATOSENSORISCHE SCHMERZTHERAPIE – BEFUND
Schmerzverhalten: im Wartezimmer unauffällig, Gangbild normal
Ruheschmerz: 7 / VAS
McGill Schmerz-Fragebogen (Tabelle I):
Subtotal der sensorischen Schmerzen
22 – 34 Pkt.
Subtotal der affektiven Schmerzen
63 – 69 Pkt.
Total der Schmerzen
36 – 46 Pkt.
Tabelle I: Total der Schmerzen in den letzten 24 Stunden
22
e-News Somatosens Rehab, 15(1)
somatosensorische Schmerzbeschreibungswörter: kribbelnd, ausstrahlend, taub, kalt
Da man beim Vorhandensein von 3 bis 5 der somatosensorischen Beschreibungswörter von
neuropathischen Schmerzen spricht (Spicher, 2006), wurde folgende Arbeitshypothese
aufgestellt:
Arbeitshypothese: Vorhandensein neuropathischer Schmerzen, Lokalisation Nervus cutaneus
surae lateralis anhand vom „Atlas des territoires cutanés du corps humain“ (Spicher et al., 2013)
Ästhesiografie: Da die Druckwahrnehmung im gesamten rechten Bein und Fuss reduziert war
und ein Druck des Monofilaments #3.84 (0,7 Gramm) im gesamten lateralen Unterschenkel
nicht wahrgenommen wurde, wurde die Aesthesiografie des betroffenen Gebietes mit dem
Filament #4.17 (1,5 Gramm) durchgeführt und das hypoästhetische Gebiet definiert.
Statischer 2 Punkte–Diskrimination Test (2PD): 77 mm (Norm: 25 mm, Seitenvergleich 25
mm)
Parästhesiezeichen: negativ
Die Schwelle der Druckempfindung (SDE): 4,0 Gramm (Norm: 0,6 Gramm, Seitenvergleich
1,2 Gramm)
Somatosensorischer Befund: Persistierende anhaltende Femoro- Poplietal- Neuralgie des
Nervus cutaneus surae lateralis (Stadium IV der axonalen Läsionen).
BEHANDLUNG
Als Hausaufgabe erhielt die Patientin die "Alles- Berühr- Therapie". Sie hatte die Aufgabe, 4x
täglich während 5 Minuten die Empfindungen des rechten lateralen Unterschenkels mit denen
des anderen Unterschenkels an der gleichen Stelle zu vergleichen. Zu Beginn wiesen die drei
verschiedenen Materialien grosse Unterschiede in der Textur auf, welche mit der zunehmenden
Verbesserung der Sensibilität verringert wurden. Auch in der Therapie wurden regelmässig
Übungen zur Verminderung der Hyposensibilität durchgeführt. Als wichtige Kriterien zur
Überprüfung der Fortschritte wurden die SDE, die 2PD und der McGill Schmerz-Fragebogen
genutzt. Diese Werkzeuge sind sehr wirksam und sehr empfindlich. Sie können sehr kleine
Unterschiede festhalten. Voraussetzung ist hier die Präzision des Therapeuten (Spicher, 2006).
23
e-News Somatosens Rehab, 15(1)
RESULTAT
Nach 9 Wochen
Nach 25 Wochen
Schmerz
5 / VAS
Nicht mehr vorhanden
McGill Schmerz-Fragebogen
Subtotal der sensorischen
Schmerzen:
11 – 32 Pkt.
Nicht mehr vorhanden
Subtotal der affektiven
Schmerzen:
0 – 43 Pkt.
Total der Schmerzen:
7 – 36 Pkt.
2 PD
41 mm
35 mm
SDE
3,1 Gramm
1,5 Gramm
Somatosensorischer Befund
Intermittierende FemoroPoplietal- Neuralgie des
Nervus cutaneus surae
lateralis (Stadium III der
axonalen Läsionen)
Keine Neuralgie
mehr vorhanden
Tabelle II: Durch die Möglichkeiten der SST – Methode kamen die Schmerzen von Frau C.
gänzlich zum Erliegen.
Nun kann Frau C. wieder ohne Einschränkungen ihrem Alltagsleben nachkommen. Die
Normwerte wurden zwar nicht erreicht, jedoch konnte die Patientin schmerzfrei die Therapie
abschliessen (Tabelle II).
DISKUSSION
Oftmals geben Patienten mit Schmerzsymptomatik an, dass sich die betroffene Extremität als
nicht zum Körper gehörend anfühlt bzw. eine Neglectsymptomatik auftritt (Rommel et al.,
2013). Da die Alien- Limb- Diagnose hauptsächlich über die Aussage, dass die Extremität sich
fremd anfühlt, gestellt wird ist es möglich, dass eine Fehldiagnose gestellt werden kann.
In diesem Fallbeispiel traten bei der Patientin die Schmerzen aufgrund von axonalen
Schädigungen auf. Somit konnte hier die Neuroplastizität des somästhetischen Nervensystems
genutzt werden, indem die gesunden sensiblen Axone stimuliert wurden.
Der Ansatz „Hypoästhesie suchen, denn durch vermindern der Hypoästhesie vermindern sich
neuropathische Schmerzen“ wurde in diesem Fall bestätigt.
24
e-News Somatosens Rehab, 15(1)
Einen grossen Einfluss auf die Entstehung des Alien- Limb- Phänomens bei der Patientin spielte
die affektive Schmerzverarbeitung. Da sich trotz Physiotherapie und Lymphdrainagen keine
Verbesserung einstellte, traten bei ihr viele "Gedankenviren" und eine Katastrophisierung auf
(Butler et al., 2009). Durch eine wiederholte Aufklärung über die SST – Methode und schnell
auftretende Erfolge konnten diese beseitigt werden.
SCHLUSSFOLGERUNG
Wenn konventionelle therapeutische Massnahmen bei neuropathischen Schmerzen kein
zufriedenstellendes Ergebnis bringen, kann die somatosensorische Rehabilitation einspringen
(Spicher, 2006). Dank der SST – Methode ist es möglich, diese Schmerzen und die Ursache,
die Läsion der Aβ- Fasern, messbar darzustellen. Die somatosensorische Rehabilitation ist aus
diesem Grund ein wichtiges Werkzeug zur erfolgreichen Behandlung neuropathischer
Schmerzen, die durch axonale Läsionen auftreten.
So wie der motorische Kortex kann auch der somatosensorische Kortex als benachbarte Region
trainiert werden. Deshalb ist es möglich, auch bei anderen Krankheitsbildern und cerebralen
Läsionen auftretende Hyposensibilität zu verbessern und eventuell auftretende Schmerzen zu
reduzieren (Spicher, 2006).
LITERATUR
•
Butler, D. & Moseley, G.L. (2009). Schmerzen verstehen. Heidelberg: Springer Medizin
Verlag Gedanken und Überzeugungen sind ebenfalls Nervenimpulse (S. 74 – 75)
•
Costigan, M., Scholz, J. & Woolf, C.J. (2009) Annu Rev Neurosci
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2768555/ (8.9.2017)
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Levin, J., Kurz, A., Arzberger, T., Giese, A. & Höglinger, G. (2016).
"Differenzialdiagnose und Therapie der atypischen Parkinson- Syndrome", Deutsches
Ärzteblatt / Jg 113 / Heft 5 / 5. Februar 2016, S. 61 und 65
•
Rommel, O. & Maihöfner, C. (2013)
https://www.suva.ch/-/media/produkte/dokumente/c/4/1/27251-1--crps-complexregional-pain-syndromeoriginal27251pdf.pdf?lang=de-CH (2.10.2017)
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Spicher (2006). Handbook for somatosensory rehabilitation. Paris: Sauramps médical.
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25
e-News Somatosens Rehab, 15(1)
Rehabilitation of hyposensibility (S. 57) Neuralgias or neuropathic pain (S. 122 und S.
130)
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Spicher, C., Clément–Favre, S. & Grass, A. (2009) Chronisch neuropathischen Schmerz
vermindern
mittels
somatosensorischer
Rehabilitation
http://www.neuropain.ch/sites/default/files/e-news/e-news_62_1.pdf (27.9.2017)
•
Spicher, C., Buchet, N. & Sprumont, P. (2013). Atlas des territoires cutanés du corps
humain Paris: Sauramps medical, Seite 74
•
Spicher, C., Jörn Good, U., Riedo, S. et al. (2017). Neuropathische Schmerzen: Mythos
oder Realität? e-News Somatosens Rehab, 14(2), 80-81.
•
Wasner, G. et al. (2012)
https://www.dgn.org/images/red_leitlinien/LL_2012/pdf/030132l_S1_Neuropathische_Schmerzen_Diagnostik_2012_verlaengert.pdf (23.9.2017)
26
e-News Somatosens Rehab, 15(1)
Somatosensory Rehabilitation Centre’s Statistics
To medical doctors
To patients
To neuroscientists
To therapists
Spicher, C.J., Fernandes RODRIGUES, M. 6 & de Andrade Melo KNAUT, S.
From the 1st of July 2004 until the 15th of January 2018, 1033 persons with
neuropathic pain (NeP) 7 and their 1686 axonal lesions have been assessed and
treated in the Somatosensory Rehabilitation Centre.
McGill Pain Questionnaire (1st session)
< 50 points
≥ 50 - < 60 points
≥ 60 points
96 ± 73 days (mean ± SD)
(range: 4-678 days)
105 ± 84 days (mean ± SD)
(range: 5-688 days)
125 ± 107 days (mean ± SD)
(range: 6-627 days)
Table I: Duration of Treatment Prognosis at the initial assessment (1st session). This
illustrates the intensity of pain as an indicator of the duration of treatment.
McGill Pain Questionnaire
≥ 50 - < 60 points
< 50 points
≥ 60 points
Pressure Perception Threshold (PPT)
Very strong tactile hypoaesthesia
> 15.0
grams
130 ± 94 (mean ± SD)
(range: 22-560)
131 ± 103 (mean ± SD)
(range: 7-389)
132 ± 93 (mean ± SD)
(range: 7-467)
Strong tactile hypoaesthesia
5.1 –
15.0
grams
109 ± 81 (mean ± SD)
(range: 8-678)
130 ± 107 (mean ± SD)
(range: 22-688)
132 ± 101 (mean ± SD)
(range: 23-537)
Slight tactile hypoaesthesia
1.5 – 5.0
grams
95 ± 65 (mean ± SD)
(range: 6-464)
95 ± 68 (mean ± SD)
(range: 5-362)
124 ± 111 (mean ± SD)
(range: 6-627)
Very slight tactile hypoaesthesia
< 1.5
gram
76 ± 55 (mean ± SD)
(range: 5-448)
90 ± 70 (mean ± SD)
(range: 6-465)
113 ± 96 (mean ± SD)
(range: 13-601)
Table II: Duration of Treatment Prognosis in day at the initial assessment (2nd session) of four
subgroups: very light, slight, strong and very strong tactile hypoaesthesia.
6
Certified Somatosensory Therapist of Pain reeducation.sensitive@cliniquegenerale.ch
Stage III & IV of axonal lesions: intermittent & permanent neuralgias WITHOUT static
mechanical allodnia (SMA).
7
27
e-News Somatosens Rehab, 15(1)
SOMATOSENSORY REHABILITATION of
PAIN
NETWORK
Brussels | Montpellier | Paris | Freiburg | Montreal | Bordeaux| Amsterdam
www.neuropain.ch
6, Hans-Geiler Street
SOMATOSENSORY REHAB of PAIN – 2018 – PART I
(since 2001)
Department of
Continuous education
CH - 1700 FREIBURG
info@neuropain.ch
What can we offer our patients suffering
from neuropathic pain?
1st PART NeuroPain Rehab (Day 1 to Day 4)
www.neuropain.ch/education/calendar
The 119th course for somatosensory rehabilitation of
neuropathic pain is a four day comprehensive theoretical and
hands-on course for therapists, physicians and others, about a
method to treat neuropathic pain patients (NPP).
Somatosensory Rehabilitation of Pain (Spicher, 2006)
includes: Assessment of cutaneous sense disorders and their
painful complications (CRPS, mechanical allodynia, neuralgia i.e
post carpal tunnel syndrome release) and also rehabilitation.
Problem
Cutaneous somatosensory disorders, including hypoaesthesia
and/or mechanical allodynia are often significant contributors to
chronic pain, interfering with activities.
The normalisation of the cutaneous sense has a positive impact
on neuropathic pain. The shooting pain, the burning sensations
decrease and hypersensitivity resolves, offering NPP a better
quality of life.
Concepts
The concept of Aβ pain was proposed by Marshall Devor [Exp
Brain Res 2009] many years after Tinel (1917) suggested that
neuropathic pain is conducted partly through the Aβ fibers. The
etiology of neuropathic pain hinges on this idea. It means that
chronic neuropathic pain can arise from the alteration of the
somatosensory system and not only from the alteration of the C
fibers. Therefore, the painful area must be carefully assessed in
order to determine the presence of Aβ fibers lesions (tactile
28
e-News Somatosens Rehab, 15(1)
hypoaesthesia and/or mechanical allodynia). Consequently, the
normalisation of the cutaneous sense has a positive impact on
neuropathic pain.
Overall Learning Aims
•
•
•
•
To integrate precise techniques for identification and
treatment of somatosensory changes ;
To rehabilitate cutaneous somatosensory disorders on the
basis of the somatosensory system neuroplasticity ;
To avert the outbreak of painful complications by
rehabilitating the cutaneous sense ;
To build bridges between rehabilitation, medicine and the
neurosciences.
Instructors of the Somatosensory Rehab of Pain Network
•
•
Since 2001, Claude J. Spicher, Scientific collaborator
(University of Fribourg – Neurophysiology Unit), Swiss
certified HT ;
Since 2013, Eva Létourneau, BSc OT (graduated from
University of Montreal), M. Read. (graduated from
Sherbrooke University), Certified Somatosensory Therapist of
Pain (CSTP®).
Course Information
Date
Time
Duration
Location
Price
5th to 8th of June 2018
9 am – 12 am & 1 pm – 5 pm
28 hours
Academic Medical Center (Amsterdam - NL)
All together 900 euros
(Work Documents in English + Handbook + Atlas).
References
Spicher,
C.J.
(2006).
Handbook
for
Somatosensory
Rehabilitation – Foreword : A.L. Dellon, MD, PhD. Montpellier,
Paris : Sauramps Médical.
Spicher, C.J., Buchet, N., Quintal, I. & Sprumont, P. (2017).
Atlas des territoires cutanés pour le diagnostic des douleurs
neuropathiques (3e édition). Montpellier, Paris : Sauramps
Médical.
Please note that the course is entirely based on : Spicher, C.J.,
Quintal, I. & Vittaz, M. (2015). Rééducation sensitive des
douleurs neuropathiques (3e édition) – Préface : Serge
Marchand. Montpellier, Paris : Sauramps Médical.
29
e-News Somatosens Rehab, 15(1)
LU POUR VOUS
Rééducation sensitve des douleurs neuropathiques
Aux médecins
Aux patients
Aux scientifiques en neurosciences
Aux thérapeutes
Aurélie RICHARD 8, ergothérapeute DE, RSDC®
La 3e édition du manuel de rééducation sensitive des douleurs neuropathiques (C.
Spicher, I. Quintal & M. Vittaz), sorti aux éditions Sauramps Médical en janvier
2015, succède aux deux premiers parus respectivement en décembre 2003 et en
mars 2013.
A chaque nouvelle édition ses petites nouveautés ; à commencer par la préface
du Professeur Serge Marchand de l'Université de Sherbrooke. Ce dernier met en
avant que le traitement non-médicamenteux qu’est la méthode de rééducation
sensitive des douleurs permet de renverser les mécanismes de sensibilisation et a
ainsi toute sa place au sein de la prise en charge initiale d'un patient douloureux
chronique.
La fraîcheur de Marion Vittaz, nouvelle auteure française responsable alors du
département de rééducation de notre communauté pratique, a collaboré à la lourde
tâche de simplification de la langue en la rendant accessible sans pour autant
perdre en rigueur.
Dans le même esprit de fluidité, la présence d'un glossaire et d'une table des
abréviations permet de recueillir en un ensemble les définitions des termes
spécifiques qui seront employées au cours des explications. L'apparition d'un
index sur cette 3e édition aide également le lecteur à retrouver plus facilement les
notions recherchées dans le manuel.
Ce manuel est composé de deux grandes parties :
• La première reprend dans un premier temps les notions théoriques des
différentes sensibilités et les modes de récupération après une lésion.
8
Centre de réadaptation spécialisé St Luc ; 8, rue du moulin de France ; F - 57560 Abreschviller
aurelie.richard54@gmail.com
30
e-News Somatosens Rehab, 15(1)
L’hypoesthésie tactile est abordée dans une deuxième sous-partie, expliquant son
évaluation, puis son traitement ;
• La seconde partie traite des complications de l’hypoesthésie, en expliquant
également les différentes étapes de son évaluation et leurs traitements.
Chaque grande partie est construite selon un même plan d’organisation, se
voulant répétitif et structuré de manière similaire pour permettre au thérapeute
d'identifier facilement les étapes du test à réaliser auprès de son patient. Aussi,
grâce à cette systématisation, il est plus facile de retrouver une information dans
le « Graal » du rééducateur sensitif. Tout d'abord, la notion abordée est présentée
sous forme de rappels théoriques d'anatomie, de neuroanatomie ou encore
d'Historique clinique. Puis chaque test est décomposé en suivant un ordre logicopratique : le but recherché, le matériel nécessaire, les conditions de passation, le
résultat et son interprétation. Cette façon de présenter la matière permet de guider
le thérapeute dans sa manière d’appréhender l’évaluation, tant dans son
organisation pratique que dans la pré-visualisation du moment.
Une mise en page agréable et épurée accompagne le thérapeute tout au long de
sa lecture, en insistant sur les notions clés (tableaux récapitulatifs, schémas, mots
importants en gras, etc...), importantes à la bonne pratique de la méthode.
En fin de livre, les annexes comportent des outils conçus pour être photocopiés,
utiles aux thérapeutes utilisant la méthode : outils d’évaluation, tables de
référence des normes, exercices de rééducation, etc...
La bibliographie, à laquelle de nombreuses références d'articles récents ont été
ajoutées aux plus anciennes déjà présentes, nourrit la curiosité du lecteur et l'invite
à s'aventurer un peu plus loin dans ces références.
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e-News Somatosens Rehab, 15(1)
32
e-News Somatosens Rehab, 15(1)
SOMATOSENSORY
REHABILITATION CENTRE
Occupational Therapy Unit 6, Hans Geiler St.
1700 FREIBURG
RCC : K 0324.10
Phone: +41 26 3500 622
OCCUPATIONAL THERAPY
INTERMEDIATE REPORT
reeducation.sensitive@cliniquegenerale.ch
Adressed to: XY, prescribing medical doctor
NAME: XYZ
SURNAME: VW
birth date: 08/31/1954
DIAGNOSIS: Known, including status post car crush and more precisely:
Brachial intermittent neuralgia of the superior lateral cutaneous nerve of
arm (C5)
Actual situation on 01/12/2018 after 8 sessions:
1. Neuropathic pain
Assessed with the McGill Pain Questionnaire, the evolution is the following:
Date
11/23/2017
01/03/2018
Total of pain
9 to 45 pts
0 to 18 pts
The « burning sensations », « spreading », « tingling » and « nagging » have gone from
strong to moderate. Mr feels his situation as less « down wearing », « oppressing » and
« annoying ». He was able to stop the Lyrica®. The biggest change is the quality of his sleep,
with less disturbances.
2. Somatosensory Nervous system
Superior lateral cutaneous nerve of arm
The evolution of the tactile hypoaesthesia, mapped on the posterior side of the shoulder, is
the following :
- The PPT decreased from 2.8 to 1.1 grams (normal value : 0.6 gram)
- The VPT decreased from 0.42 to 0.14 mm (normal value : 0.04 mm)
- Static 2-point discrimination test decreased from 90 mm to 66 mm (normal value : 40 mm)
3. Discussion
The evolution of this treatment is very satisfying and illustrates our paradigm very well: “ Look
for tactile hypoesthesia, because, by decreasing hypoaesthesia, neuropathic pain
decrease. ” Indeed, knowing that there has been no other treatment during the past months
and that Mr has had neuropathic pain for more than 2 years before the beginning of
Somatosensory Rehabilitation, the correlation between the McGill Pain Questionnaire and the
quality of the sensitivity is clear.
4. Treatment suggestions
A few more sessions will be enough to normalize the sensation in the hypoaesthetic territory.
Yours sincerely, avaible for any question,
Rebekah DELLA CASA, OT, Certified Somatosensory Therapist of Pain CSTP®
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e-News Somatosens Rehab, 15(1)
2017 (format 21 x 27 cm)
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e-News Somatosens Rehab, 15(1)
PERSOONLIJK VERHAAL VAN EEN PATIËNT Nb 61
« Hoop »
voor Artsen
voor patiënten
voor wetenschappers
voor therapeuten
T. E.
Op 23 december 2016 viel ik in mijn keuken over de openstaande deur van de vaatwasser, met
een fractuur van de humeruskop links als gevolg. Ik ben direct naar het ziekenhuis gebracht.
Op 24 december ben ik geopereerd en heb ik een schouder prothese gekregen. Tegen de pijn
heb ik 5 dagen een sousclaviculaire katheter gehad.
Maanden later had ik nog steeds ondraaglijk veel pijn.
Met fysiotherapie had ik mijn spierkracht en mobiliteit weer teruggekregen. Maar de pijn bleef.
Mijn fysiotherapeut heeft geprobeerd met massage en TENS de pijn te verlichten.
Mijn orthopedisch chirurg dacht dat het een allodynie zou kunnen zijn en stuurde me door naar
een ergotherapeut. Omdat ik niemand kende, heb ik op goed geluk een praktijk “geprikt”.
Ik ben een paar weken bij hen in behandeling geweest.
Omdat ik het gevoel had dat er geen verbetering optrad, werd ik wat ongeduldig. Ik voelde me
niet goed begrepen. Ik heb geen “wetenschappelijke” en duidelijke uitleg gekregen over het
doel en de werking van de behandeling die zij mij gaven. Ik had het gevoel dat mijn pijn niet
serieus werd genomen en dat ze zelf niet echt in hun behandelmethode geloofden. Achteraf
gezien, hadden ze misschien wel enkele cursussen gevolgd, maar waren ze niet altijd
consequent in het toepassen van de methode. Ze vroegen mij bijvoorbeeld veel te vroeg in de
behandeling of ik zou voelen voor een directe stimulatie met vibratie van het juist zeer
gevoelige gebied.
Ik durfde niet verder te gaan in deze praktijk.
Ik ben zelf op internet gaan zoeken naar informatie over allodynie en vond meerdere artikelen
en referenties, allemaal geschreven door dezelfde auteurs. De praktijk was nota-bene bij mij
om de hoek van de straat, in Fribourg Zwitserland.
Toen ik belde voor een afspraak, had ik nog geen idee van wat me te wachten stond. Eerlijk
gezegd was ik erg geïrriteerd, omdat ik dacht dat ik zou worden behandeld door een anesthesist
die me met een prikje volledig van de pijn af zou helpen.
35
e-News Somatosens Rehab, 15(1)
Daar ben ik van terug gekomen, want meteen bij het eerste consult werd met mij een vragenlijst
doorgenomen over hoe ik de pijn beleefde. Door deze aanpak die duidelijk en wetenschappelijk
was kreeg ik de indruk dat mijn pijn heel serieus werd genomen en dat men niet vond dat deze
voortkwam uit mijn hypochondrische angst.
Ik kreeg ook duidelijk uitleg over wat ik thuis zelf moest doen.
De pijnlijke plek niet aanraken, ook niet met kleding of andere dingen en meerdere malen per
dag 1 minuut (of minder) op een andere plaats contra-stimuleren met een konijnenvel.
Elke week boekte ik voortuitgang. Ik verdroeg steeds sterkere “filamenten” en het “gebied” van
de allodynie werd kleiner.
Na 6 maanden begonnen we aan het volgende traject, om te voorkomen dat de allodynie weer
terug zou komen. Thuis begon ik de voorheen pijnlijke plek aan te raken met diverse materialen
(een hele zachte kwast, een tissue en een brillendoekje), 4 keer per dag, gedurende 1 tot 3
minuten en elke keer het gevoel te vergelijken op een ander lichaamsdeel.
Helaas kreeg ik 2 weken geleden, toen ik op dezelfde dag eerst een ergotherapie behandeling
en daarna een fysiotherapie behandeling had gehad, een terugval. Het was weekend en ik wist
niet goed wat ik moest doen. Ik ben met elke aanraking van de plek gestopt en ben weer
begonnen met het contra-stimuleren met mijn konijnenvel.
Ik heb nog steeds vertrouwen in mijn ergotherapeut, met wie ik de terugval natuurlijk besproken
heb. Zij begrijpt mij en geeft me weer hoop.
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e-News Somatosens Rehab, 15(1)
132l_S1_Neuropathische_Schmerzen_Diagnostik_2012_verlaengert.pdf (23.9.2017)
Somatosensory Therapists of Pain
in the World
To MD
To patient
To neuroscientist
To therapist
z
In 1992, the first communication about somatosensory rehabilitation of pain was done at the
occasion of the 1st Congress of the swiss society for hand therapy. In 2001, this method was
taught for the first time. On February 25th 2018, 1153 therapists, surgeons and medical
doctors have been trained to somatosensory rehabilitation of neuropathic pain.
≥ 300
≥ 100
< 100
1
France
402
18
Austria
3
2
Switzerland : French speaking
216
19
Italy
2
3
Canada : French speaking
209
20
Roumania
2
4
Switzerland : German speaking
126
21
Egypt
2
5
The Netherlands
37
22
Denmark
2
6
Belgium
32
23
Israel
2
7
Switzerland : Italian speaking
19
24
South Africa
1
8
Canada : English speaking
18
25
Czech Republic
1
9
India
17
26
Australia
1
10
Réunion Island
17
27
Argentina
1
11
Germany
10
28
United-Kingdom
2
12
Luxemburg
8
29
USA
1
13
Spain
7
30
Brazil
14
Portugal
4
31
Syria
1
1
15
Greece
3
32
Japan
1
16
Finland
3
17
Turkey
3
TOTAL
37
1153
e-News Somatosens Rehab, 15(1)
Continuous Education – Formation continue
Rééducation sensitive des douleurs neuropathiques : une méthode au
niveau 2b d’évidence basée sur des données probantes
http://www.neuropain.ch/fr/enseignement/calendrier
Formation continue modulaire de 8 jours, sur un, deux ou trois ans : 56
heures de cours, ~64 heures de travail personnel, puis rédaction d’un fait
clinique pour l’obtention du titre de RSDC® et ainsi intégrer la communauté
de pratique d’experts en rééducation sensitive des douleurs neuropathiques
– soit 5 ECTS de 30 heures = 150 heures de formation.
Planification 2018
Planification 2019
J1
Grenoble
J2
J3
J5
J6
J7
2e w-e
Depuis 2014
Montpellier EPE - ANFE
Depuis 2005
J1, J2, J3 & J4
Bruxelles Erasme
J5, J6, J7 & J8
Depuis 2008
Montréal, ITHQ
J1, J2, J3 & J4
Depuis 2009
Montréal, ITHQ
J5, J6, J7 & J8
Depuis 2009
Montpellier EPE - ANFE
Depuis 2005
J4
J1, J2, J3 & J4
Paris ANFE
J5, J6, J7 & J8
Depuis 2016
J8
2 jours
Observations de patients et théorie
à Fribourg (Suisse)
RRSD et ANFE
Jours
3-5 février 2020
Module niveau 4 réservé aux 107 RSDC®
Lieu
Centre de rééducation sentive du corps humain (Fribourg)
avec18 illustrations de séances réelles
Cette formation continue peut être comptabilisée pour la re-certification du titre RSDC®
38
e-News Somatosens Rehab, 15(1)
Rééducation sensitive des douleurs neuropathiques
Formation de 8 jours sur 2 ans
122e cours
Depuis 2005 à MONTPELLIER
1ère PARTIE
J1, J2, J3 & J4
Dates : Du lundi 18 au jeudi 21 mars 2019
Troubles de base I & II, Complications douloureuses I & II
Formateurs
Nadège Buchet, ergothérapeute DE, RSDC®
Claude Spicher, ergothérapeute, rééducateur de la main re-certifié SSRM,
collaborateur scientifique universitaire en neurophysiologie
Lieu
Enseignement Permanent de l’Ergothérapie, Montpellier, France
Info
http://www.ergotherapiemontpellier.com/formation.html
Spicher, C., Quintal, I. & Vittaz, M. (2015). Rééducation sensitive des douleurs
neuropathiques (3e édition). Montpellier, Paris : Sauramps Médical, 387 pages.
Spicher, C., Buchet, N., Quintal, I. & Sprumont, P. (2017). Atlas des territoires cutanés
pour le diagnostic des douleurs neuropathiques (3e édition) – Montpellier, Paris :
Sauramps Médical, 102 pages – NOUVEAU format : 21 x 27 cm.
131e cours
Depuis 2015 à PARIS
2e PARTIE
J5, J6, J7 & J8
Dates : Du lundi 18 au jeudi 21 novembre 2019
Gestion du lien thérapeutique, Anatomie clinique I & II, Analyse de pratiques
Equivalence accordée pour un Module 3
Formateur
Claude Spicher, ergothérapeute, rééducateur de la main re-certifié SSRM,
collaborateur scientifique universitaire en neurophysiologie
Lieu : ANFE, 13e arrondissement, Paris, France
Info
http://www.neuropain.ch/fr/enseignement/calendrier - sfc.secretariat@anfe.fr
Ces formations peuvent être comptabilisées pour l’obtention du titre :
RSDC® Rééducatrice Sensitive de la Douleur Certifiée
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e-News Somatosens Rehab, 15(1)
Rééducation sensitive des douleurs neuropathiques
Formation modulaire de 8 jours sur 2 ans
Une méthode qui a fait ses preuves au niveau 2b d’évidence basé sur des données
probantes
120e cours
Depuis 2009 au Québec
1ère PARTIE
J1, J2, J3 & J4
Dates : mercredi 12, jeudi 13, vendredi 14 & samedi 15 septembre
2018
Troubles de base I & II, Complications douloureuses I & II
Formateurs
Eva Létourneau, BSc erg., Maîtrise en pratiques de la réadaptation de l’Université de
Sherbrooke, RSDC®
Claude Spicher, ergothérapeute, rééducateur de la main re-certifié SSRM,
collaborateur scientifique universitaire en neurophysiologie
Lieu
Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec (ITHQ)
3535, Rue Saint-Denis, Montréal, QC H2X 3P1
Info
http://www.neuropain.ch/fr/enseignement/calendrier
Spicher, C., Quintal, I. & Vittaz, M. (2015). Rééducation sensitive des douleurs
neuropathiques (3e édition). Montpellier, Paris : Sauramps Médical, 387 pages.
Spicher, C., Buchet, N., Quintal, I. & Sprumont, P. (2017). Atlas des territoires cutanés
pour le diagnostic des douleurs neuropathiques (3e édition) – Montpellier, Paris :
Sauramps Médical, 102 pages au NOUVEAU format : 21 x 27 cm.
130e cours
Depuis 2009 au Québec
2e PARTIE
J5, J6, J7 & J8
Dates : mercredi 11, jeudi 12, vendredi 13 & samedi 14 septembre
2019
Gestion du lien thérapeutique, Anatomie clinique I & II, Analyse de pratiques
Equivalence accordée pour un Module 3
Formateurs, Lieu & Info
Comme ci-desus, pour la 1ère partie
Ces formations peuvent être comptabilisées pour l’obtention du titre :
RSDC® Rééducatrice Sensitive de la Douleur Certifiée
40
e-News Somatosens Rehab, 15(1)
An evidence-based practice method level 2b
119th course for somatosensory rehabilitation of neuropathic pain
http://www.neuropain.ch/education
To become CSTP® Certified Somatosensory Therapist of Pain
5–8 June 2018
1st PART NeuroPain Rehab (Day 1 to Day 4)
with
Eva Létourneau CSTP® & Claude J. Spicher
For those who are interested; send an email to cursusssr@gmail.com before the
30th of November 2017. The maximum number of participants will be 30. At this
time, there are only some places available, so make sure you are on time!
Participants to the course will be accepted in accordance with the date of
registration as an interested party.
Place
Academic Medical Center (Amsterdam - NL)
121th course for somatosensory rehabilitation of neuropathic pain
http://www.neuropain.ch/education
To become CSTP® Certified Somatosensory Therapist of Pain
24–27 Sept. 2018 2nd PART Neuropain Rehab (Day 5 to Day 8)
with
Rebekah Della Casa CSTP® & Claude. J Spicher
Place
Somatosensory Rehab Ctr (Fribourg - Switzerland)
Observation of four live treatments
10-13 June 2020
Place
25th FESSH & 13th EFSHT Congresses
Basel (Switzerland)
41