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Genre d'égalité au sein de la famille

2019, Dimensions d'égalité de genre: Où on est dans la même famille ?

Égalité de genre en famille, où en sommes-nous d'avantages ? Exemple de la société française. La lutte pour l'égalité et la conquête de droits ont été importantes dans la deuxième moitié du XX siècle en France, en particulier entre 1965 et 1985. Cette lutte continue toujours au XXI siècle pour obtenir par exemple l'égalité salariale et empêcher les discriminations à l'embauche, pour être représenté à égalité parmi les députés, etc. Tout au long du XXème siècle, les femmes se sont battues pour acquérir ces droits. Selon une étude réalisée par OpinionWay en Février 2008, les jeunes filles (15-18 ans) d'aujourd'hui sont moins de 5% à s'imaginer femmes aux foyers. 82% d'entre elles aspirent à des professions où l'indépendance d'esprit est importante : artiste, chef d'entreprise ou profession libérale. Lorsqu'elles sont interrogées sur la cause des femmes, elles mentionnent deux sujets principaux : la lutte contre les violences faites aux femmes et contre les écarts de salaires. Il faut mentionner qu'aujourd'hui encore, l'égalité des hommes et des femmes reste une vigilance constance. Des commissions dans différentes instances sont chargées de veiller au respect de cette égalité. Selon la Déclaration des droits de la Femme et de la Citoyenne, art. VI « La loi doit être l'expression de la volonté générale ; toutes les citoyennes et tous les citoyens doivent concourir personnellement, ou par leurs représentants, à sa formation ; elle doit être la même pour tous : toutes les citoyennes et tous les citoyens étant égaux à ses yeux, doivent être également admissibles à toutes les dignités, places et emplois publics, selon leurs capacités, et sans autres distinctions que celles de leurs vertus et de leurs talents. » On a parfois tendance aujourd'hui à dénigrer le féminisme en y accolant des comportements radicaux quelquefois violents rejetant les hommes. Tout au long du XXème siècle, les femmes se sont battues pour acquérir des droits. Les mouvements féministes se sont mobilisés pour permettre aux femmes d'accéder à l'éducation (accès aux études secondaires, au baccalauréat, à l'université), au droit de vote (1945), à la maîtrise de leurs corps (contraception, avortement) et aujourd'hui encore pour accéder à des responsabilités politiques et à une égalité dans le travail (parité, égalité dans les traitements, accès aux responsabilités). D'autre part, la Journée internationale de la femme est l'histoire de femmes ordinaires qui ont fait l'histoire ; elle puise ses racines dans la lutte que mènent les femmes depuis des siècles pour participer à la société sur un pied d'égalité avec les hommes. Dans l'antiquité grecque,

Égalité de genre en famille, où en sommes-nous d’avantages ? Exemple de la société française. Khalid Aada La lutte pour l’égalité et la conquête de droits ont été importantes dans la deuxième moitié du XX siècle en France, en particulier entre 1965 et 1985. Cette lutte continue toujours au XXI siècle pour obtenir par exemple l’égalité salariale et empêcher les discriminations à l’embauche, pour être représenté à égalité parmi les députés, etc. Tout au long du XXème siècle, les femmes se sont battues pour acquérir ces droits. Selon une étude réalisée par OpinionWay en Février 2008, les jeunes filles (15-18 ans) d’aujourd’hui sont moins de 5% à s’imaginer femmes aux foyers. 82% d’entre elles aspirent à des professions où l’indépendance d’esprit est importante : artiste, chef d’entreprise ou profession libérale. Lorsqu’elles sont interrogées sur la cause des femmes, elles mentionnent deux sujets principaux : la lutte contre les violences faites aux femmes et contre les écarts de salaires. Il faut mentionner qu’aujourd’hui encore, l’égalité des hommes et des femmes reste une vigilance constance. Des commissions dans différentes instances sont chargées de veiller au respect de cette égalité. Selon la Déclaration des droits de la Femme et de la Citoyenne, art. VI « La loi doit être l’expression de la volonté générale ; toutes les citoyennes et tous les citoyens doivent concourir personnellement, ou par leurs représentants, à sa formation ; elle doit être la même pour tous : toutes les citoyennes et tous les citoyens étant égaux à ses yeux, doivent être également admissibles à toutes les dignités, places et emplois publics, selon leurs capacités, et sans autres distinctions que celles de leurs vertus et de leurs talents. » On a parfois tendance aujourd’hui à dénigrer le féminisme en y accolant des comportements radicaux quelquefois violents rejetant les hommes. Tout au long du XXème siècle, les femmes se sont battues pour acquérir des droits. Les mouvements féministes se sont mobilisés pour permettre aux femmes d’accéder à l’éducation (accès aux études secondaires, au baccalauréat, à l’université), au droit de vote (1945), à la maîtrise de leurs corps (contraception, avortement) et aujourd’hui encore pour accéder à des responsabilités politiques et à une égalité dans le travail (parité, égalité dans les traitements, accès aux responsabilités). D’autre part, la Journée internationale de la femme est l’histoire de femmes ordinaires qui ont fait l’histoire ; elle puise ses racines dans la lutte que mènent les femmes depuis des siècles pour participer à la société sur un pied d’égalité avec les hommes. Dans l’antiquité grecque, Lysistrata avait lancé une « grève sexuelle » contre les hommes pour mettre fin à la guerre ; pendant la Révolution française, des Parisiennes demandant « liberté, égalité, fraternité » ont marché sur Versailles pour exiger le suffrage des femmes. La journée internationale de la femme (le 8 mars) est célébrée par des groupes de femmes dans le monde entier. Elle est également célébrée à l’ONU et, dans maints pays, c’est un jour de fête nationale. Lorsque les femmes de tous les continents, souvent divisées par les frontières nationales et par des différences ethniques, linguistiques, culturelles, économiques et politiques, se réunissent pour célébrer leur Journée, elles peuvent voir, si elles jettent un regard en arrière, qu’il s’agit d’une tradition représentant au moins 90 ans de lutte pour l’égalité, la justice, la paix et le développement. Principales différences dans la société française entre hommes et femmes En matière du partage de travail domestique, les femmes ayant ou non un emploi, sont toujours en charge des tâches au foyer, comparé aux hommes. Encore pire après la naissance d’un enfant, ce partage inégal perdure, voire se creuse. En moyenne, les femmes consacrent environ quatre heures par jour aux tâches ménagères contre deux pour les hommes. Au domaine politique, des statistiques ont montré que seulement 26,9% des femmes siègent à l’assemblée nationale. Au rythme actuel de progression, la parité devrait être atteinte dans 25 ans. Au niveau local, seules trois femmes sont à la tête d’une des treize régions, alors qu’elles représentent près de la moitié des conseillers de ces instances. 16% des maires sont des femmes alors que 40,3% des conseillers municipaux le sont. En matière de rémunération, en 2014 par exemple, 8,4% des femmes étaient en situation de pauvreté contre 7,7% des hommes (au seuil à 50% du revenu médian). Cette précarité est plus grande après 75 ans où près de deux fois plus de femmes que d’hommes sont pauvres. Une situation qui s’explique par le fait que les femmes vivent plus longtemps et qu’elles ont moins souvent occupé une activité professionnelle rémunérée. Elles reçoivent des pensions en moyenne très inférieures à celles des hommes. Il faut mentionner d’autre part le cas des jeunes femmes de moins de 30 ans qui sont aussi plus nombreuses que les hommes à connaître la précarité. Il s’agit notamment de mères célibataires avec de faibles revenus qui perçoivent une allocation de parent isolé ou un maigre salaire à temps partiel. Les écarts de salaires ont nettement baissé depuis les années 1950. Mais depuis les années 1990, le rattrapage s’est ralenti, en partie parce que les femmes demeurent à l’écart des postes à responsabilité les mieux rémunérés, et qu’elles sont plus souvent employées dans des secteurs où les salaires sont bas tels que les services, le commerce ou l’aide à la personne par exemple. Plus on s’élève dans la hiérarchie des salaires, plus les écarts sont grands. En équivalent temps plein, les femmes cadres touchent en moyenne 26,35 de moins que les hommes cadres. À l’inverse, l’écart le plus faible se trouve parmi les employés (9,3) %, une catégorie majoritairement féminisée. Avantages de l’égalité entre hommes et femmes. La famille entre les dimensions de définition Au fil du temps, la famille a été définie comme la première cellule sociale, en raison de son influence évidente sur les personnes qui la composent et parce c’est la première institution éducative. Elle joue un rôle fondamental dans la société. En tant qu’espace naturel dans lequel la personne se développe, on ne peut nier qu’elle représente un système de socialisation qui permet de se modeler de comportements disciplinaires et affectifs. La famille est la cellule dans laquelle les droits et obligations de chaque membre sont nés ; le bienêtre et l’intégration sont développés ; l’égalité est observée entre toutes et tous ; les concepts de la paix ou de la violence sont appris dans la convivialité. C’est dans ce nœud alors où naissent les significations de l’amour, de la solidarité, de l’empathie, de la démocratie et du respect de soimême et des autres, ayant des valeurs qui seront ensuite transmises à différents contextes de la société. Il est ainsi essentiel d’exposer l’importance de la famille dans la conceptualisation et l’application de l’équité de genre à tout âge. La famille en vie équilibrée o Hommes en meilleure santé Les statistiques montrent que les pays où l’égalité des sexes est plus développée, ont une meilleure qualité de vie et, selon Scott Coltrane (2004), les hommes qui participent aux tâches ménagères et à l’éducation de leurs fils et filles ont des taux de dépression moins élevés et leur consommation d’alcool ou du tabac est plus modérée. D’autre part, plus l’égalité des sexes est notable, plus la probabilité d’être victime de morts violents diminue jusqu’à 50% par rapport aux pays moins égaux. Les statistiques montrent également qu’avec une plus grande égalité des sexes, le taux de suicide diminue tant chez les hommes que chez les femmes, alors que dans les sociétés moins égalitaires, les hommes sont plus susceptibles de se suicider. o Enfants en état de performance optimale L’égalité des sexes et la répartition égale des tâches ménagères profitent également aux enfants selon Michael Kimmel (2015), sociologue et professeur à la Story Brook University, les enfants sont plus heureux et ont de meilleurs résultats scolaires. Ils ont une santé mentale équilibrée et sont moins susceptibles d’être diagnostiqués du syndrome de déficit d’attention ; ils utilisent moins de médicaments. o Des femmes plus heureuses Michael Kimmel (2015) a également constaté que les femmes étaient plus heureuses et plus satisfaites lorsque l’égalité des sexes augmentait, elles risquaient moins d’être déprimées, de consulter un thérapeute et de prendre des médicaments sous contrôle, elles étaient également en meilleure santé et performaient plus souvent. o Des relations et mariages plus longs et plus forts Des études montrent que les couples avec une plus grande égalité des sexes sont moins susceptibles de se séparer et de divorcer, ainsi que d’avoir un taux de satisfaction plus élevé dans leurs relations et de rester plus longtemps dans le mariage. o Vie sexuelle qui s’améliore de bonne à meilleure La recherche présentée à l’American Society of Psychology, intitulée « Variations culturelles sur le marché de la sexualité : l’égalité des sexes est corrélée à une activité sexuelle accrue », a analysé les réponses de 317 000 personnes de 37 pays sur tous les continents. Le résultat a montré que dans les endroits où l’égalité des sexes était plus grande, les personnes étaient plus susceptibles d’avoir des relations sexuelles occasionnelles, d’avoir plus de partenaires et une plus grande tolérance à l’égard des relations sexuelles avant le mariage, par rapport à celles vivant dans des pays où les femmes sont nettement inférieures aux hommes. o Plus de bonheur et de bien-être social En général et en raison des points expliqués ci-dessus, les pays où le taux d’égalité des sexes est élevé sont les plus heureux du monde. C’est pourquoi, bien que l’égalité des sexes dépende de chacun d’entre eux, il est également vrai que nous en bénéficions toutes et tous. Pour conclure, les hommes et les femmes sont égaux. Bien qu’un homme et une femme puissent être différents en certains aspects, il est important de comprendre que ces différences ne signifient pas qu’un des deux sexes est moins bien que l’autre. Par exemple, les hommes et les femmes peuvent être doués pour accomplir des choses différentes. Cela ne doit pas signifier que l’homme ou la femme est « meilleur » que les autres. L’égalité entre les hommes et les femmes ne signifie pas non plus qu’ils doivent être pareils. En effet, les hommes et les femmes sont différents notamment parce que tous les individus sont différents, et cela ne veut pas dire qu’ils ne doivent pas être traités de manière juste et égalitaire. Ceci dit qu’il faut promouvoir l’égalité du genre au sein du foyer afin d’atteindre un meilleur équilibre de l’ensemble familiale et avoir l’impact positive recherché dans la dimension de parité. Références : Insee, ministère de l’Éducation nationale, Ined, Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes, parlement européen – Observatoire des inégalités. Informations publiée et récupérées du site : https://www.inegalites.fr/Les-inegalites-entre-les-femmes-et-les-hommes-en-France Michael Kimmel (2015). “Why gender equality is good for everyone – men included” TEDWomen, récupéré du site: https://www.ted.com/talks/michael_kimmel_why_gender_equality_is_good_for_everyone_m en_included/transcript | Scott Coltrane, (2004) “Research on Household Labor: Modeling and Measuring the Social Embeddedness of Routine Family Work”. Journal of Marriage and Family, recupéré du site : https://doi.org/10.1111/j.1741-3737.2000.01208.x