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Les thermes de Cluny à Paris

2007, », in : Les thermes en Gaule romaine, Les dossiers d’archéologie 323,, 20-25

sept.-oct. 2007 n°323 LES THERIVES GAULE ROMAII m .% B& :a "^ ^?w%; ^- LES THEKMES Les thermes de Cluny^ àParis par Alain BOUET et Florence SARAGOZA ^^ ,%.^. i%é- ^^ 'w reS'. "^vsj e.t^ '"^ f^ ^.^ï:- y"" '-"'"" :-'fua|g@l Au Haut-Empire/ la ville de Lutèce compte trois bâtimentsthermaux, à savoir, du sud au nord, les thermes de la rue Gay-Lussac, les thermes du collègede France et ceux de Ctuny. S'il n'est pas rare qu'un chef-lieu de cité possède plusieurs édificesde bain, ceux des Parisii sont richement documentés. Les thermes de Cluny sont sans aucun doute les plus connus en raison de leur exceptionnel étatde conservation. lls ont étéclassés àce titre monument historique en 1862. Leur datation, première moitiédu iie s. av. j.-C., repose sur l'analyse du plan de l'édifice/ aucun élémentréellement probant n'ayant étédécouvertlors des différentescampagnes de fouilles menéessur le site. Ci-contre Projet de façade du muséedes thermes de Cluny par Lenoir (archives Duval, BibliothèqueDoucet, Paris). LES DOSSIERS D'ARCHÉOLOGIE- 323 - Slil'TEMBRE/OcTOBRF, 2007 e complexe thermal s'étendait entre l'actuelle rue des Ecoles, au sud, et le boulevard Saint- >:-; E^- -J*yiî% iGermain, au nord. Les pièces du bain sont aujourd'hui englobées dans le musée national du Moyen Âge/thermeset hôtel de Cluny. En effet, au xiv' siècle, les abbés de Cluny ont adossé leur hôtel contre les vestiges encore en élévationdes tys^-:^^^. ./"" thermes antiques, certaines salles servant de grange. L'hôtel actuel, certes très restauré au xix" siècle, est édifiésous l'abbatiat de Jacques d'Amboise, entre 1485-1510. SM^ vg "?:'i';^.-:^%y DES THERMES DE CLUNY AU IVIUSÉE NATIONAL DU MOYEN ÂGE Ce n'est que dans la seconde moitié du xviii" siècle, ^--"^," ^; ^ffi ^^<-^^'f^M.. '^ alors que l'Europe renoue avec les civilisations antiques du bassin méditerranéen,que les savants, dont le comte de Caylus (1692-1765), prennent ïî '^^'^hî: conscience que sous les voûtes de ce qui est encore considérécomme le palais des Thermes subsiste, y. ^^^^""^\ dans son volume d'origine, la seule salle antique de Lutèce. Mais l'enchevêtrement des élévations ^ antiques et des maisons qui, depuis le xiic siècle, y ont trouvé appui, ainsi que la présence d'un tonnelier dont les galeries encombrées de marchandises j.^'rvy^K^ masquaient les parements gallo-romains, n'ont suscité qu'un intérêt bien moindre que les prestigieux vestiges de la Grèce ou de l'Italie antiques. C'est cependant à cette époque que s'élèventles premières voix, parmi lesquelles celles de A. Quatremère de Quincy (1755-1849) et d'Albert Lenoir (1801-1891), en faveur de la protection de l'édifice. La Ville de Paris décide, dans les années 1810, d'établir dans le frigidarium des thermes un musée des Antiquités. Afin de donner accès àce futur musée, on en dégage les abords. Les Ville de Paris a en effet accepté de céderàl'Etat les premières fouilles menées sur le site sont confiées à l'architecte Louis Moreau (1795-1862). Celui-ci met au jour la salle K, son réservoiret ses praefumia dans le courant des années 1 820. Albert Lenoir avait, pour vestiges des thermes de Cluny. Mais la création de sa part, formulé un projet muséographique dès 1833, exposé la même année au Salon. Des aquarelles conservées à la bibliothèque j. Doucet cet établissement devait s'accompagner de nombreux travaux nécessaires à la définition de la parcelle du musée. Ceux-ci ont permis au célèbre archéologue parisien ThéodoreVacquer (1824-1899) de réaliser de nombreux relevés, aujourd'hui conservés àla Bibliothèque historique de la Ville de témoignentdu projet de façade de cet ensemble que magnifient les plus célèbresantiquités de la ville de Paris. Seule la façade élevéepar l'architecte EtienneHippolyte Godde (1789-1869) subsiste, son Paris. Ces documents sont d'autant plus précieux qu'ils consignent parfois un état des vestiges traitement massif, en grand appareil, àl'opposé de l'aspect antique de la paroi de fond de cette salle, ne reçut qu'un accueil critique des Parisiens. En 1843, l'Étatrachète la collection d'Suvresd'art d'Alexandre Du Sommerard (1779-1842), installée Ce n'est qu'un siècle plus tard que de nouvelles études purent être menées. Le musée de Cluny, désormais inaccessibles en raison des aménagements muséographiquessuccessifs. comme d'autres musées nationaux, ferma ses portes lors du second conflit mondial, ce qui permit, non l'hôtel médiéval. C'est ce seulement de protéger les Suvres,mais également d'entreprendre des travaux de réaménagementainsi prestigieux voisinage qui permet au monument antique d'être associé dans sa totalité au nouveau que des fouilles et des observations archéologiques. Ces dernières, confiées à Paul-Marie Duval musée inauguré, une année plus tard, en 1844. La (professeur au Collège de France), s'achevèrent en dans les salles de Décor peint dans le sous"'Lde,,aji'lj.e,, ;_ © RMN/T. Ollivier. LES DOSSIERS D'ARCHÉOLOGIE- 323 - SEPTEMBRE/OCTOBRE 2007 21 PARIS LES THE1UV1ES DE CLUNY À 4H5P|6|7|8|9U10^ o :::::: mur restltué mur conservé au niveau de service :::::: mur 22 20m LES DOSSIERS D'ARCHÊOLOGIE- 323 - SEPTEMBRE/OCTOBRE 2007 égout ") sondages ponctuels ont été 957. Entin, quelques la direction du service régional de sous ^ienés dans les années 1980 et 1990. Ainsi, l'archéologie ans après la création d'un cinquante cent de aux arts du Moyen Age, consacré musée désormais cet connaître édifice de la parure t-on mieux monumentale de l'ancien chef-lieu des Parisii. LES THERMES DE CLUNY Le cSurde la ville antique de Lutèce, matérialisépar les nombreux édifices publics, est situé sur la rive gauche de la Seine. Le forum qui domine cette rive est installé au sommet de la montagne Sainte-Geneviève alors se croisent les deux axes principaux de la qu'àses pieds ville, le cardo max'imus d'orientation nord-sud, aujourd'hui recouvert par la rue Saint-jacques, et le decumanus, est-ouest, par la rue des Écoles. Page de gauche Plan généraldes thermes de Cluny àParis. Q et R : gymnases/ alors que celles qui sont construites sur hypocauste se apodyteria ; A : frigidarium et sa ; GH : tepidarium ; concentrent au sud. On remarque que cette P : plscina destrictarlum ; organisation suit l'orientation naturelle du terrain : les O : laconicum ; L : caldarlum salles chaudes au sud, les froides au nord. Celles-ci et ses trois solia ; A' : tepldarium de sortie (?) ; sont également isolées du fait qu'elles sont édifiées K : salle àpiscina calida ; 30 : fontaine monumentale sur un réseau de salles souterraines. nord ; 1 ; fontaine sud Or, le principe de cheminement au sein de thermes 23 : palestre et ses hygiéniques consiste à progresser au travers de salles portiques 24, 25 et 26 ; dont l'atmosphère est successivement froide 27/28 et 29/F7R' : couloirs reliant la palestre et le (frigidarium) puis tiède (tepidarium) et enfin chaude débutdu circuit thermal ; (caldarium). Arrivé dans cette dernière salle, le 2/3et31 :portiquesde rue ; 4 et 22 : entréesdes baigneur revenait sur ses pas. thermes ; 5-21 : boutiques ; C'est à partir de ce constat que les différents W, M, N, FX : chambres de A. Bouet. fouilleurs se sont sur le monument ont chauffe. © L'agencement des salles thermales est bipartite : les salles sans systèmede chauffage par le sol et les murs (sans hypocauste) sont réunies dans la moitié nord Les thermes de Cluny sont adossésau versant nord de la colline. Leur superficie de plusieurs hectares les classe parmi les cinq plus vastes des Gaules, ce qui ne qui penchés suggéréque l'accès se faisait depuis le nord. Ce qui est en partie vrai : on accédaitaux salles de bain par le nord, mais aux thermes depuis le sud. II est correspond guère àl'ampleur de Lutèce. Le bâtiment antique se composait de deux sections : la palestre au sud, vaste aire découverte dans laquelle les clients probable que des couloirs latéraux menaient les clients de la palestre aux vestiaires. Ceux-ci doivent probablement correspondre aux deux gymnases pouvaient pratiquer le sport afin de s'échaufferavant l'accès aux salles de bains, et ces dernières qui se déploientsur une superficie d'un hectare environ. II couverts, deux salles rectangulaires symétriques, Q reseau technique destiné àl'approvisionnement en et R. Longés par un égout dallé qui bordait la rue, ces gymnases étaientéclairésdepuis la rue. Suivant un procédéproche de celui décrit pour le portique qui constitue, au sud, la façade de l'établissement, eau (conduites, égouts) et en chaleur (praefurnia et hypocauste), les sous-sols et espaces techniques on remarque que les deux gymnases sont séparés par un ménagement central (Q-R). Ce secteur fut destinés aux employés (dont l'accès aux toits et aux fenêtres-baies), enfin le circuit thermal emprunté par dégagépeu après la Seconde Guerre mondiale par P.-M. Duval. La présence de piédroits en grand comporte également trois niveaux superposés : le les baigneurs. L'eau qui alimentait le bâtimentétait appareil encadrant deux exèdres en opus vittatum acheminée par l'aqueduc d'Arcueil qui prenait sa mixtum (appareil architectural qui alterne ici rangs de source sur le plateau de Wissous, au sud de Paris. Le petits moellons et assises de briques) a pu conduire à tronçon le plus septentrional découvertàLutècea été formuler l'hypothèse d'une porte d'accès aux repéréprès de la montagne Sainte-Geneviève. II est thermes depuis la rue. Cependant, cette probable que des conduites en bois ou, plus vraisemblablement, en plomb approvisionnaient les thermes du Collège de France et leurs voisins, les thermes de Cluny. Le schéma décrit ci-dessus - palestre au sud, salles recoupée par plusieurs indices permet d'envisager avec plus de vraisemblance, la présence d'une fontaine archéologiques menées par Th. Vacquer dans ce secteur ont permis d'affirmer qu'un portique se dressait en façade. Constitué de cellules de taille Après s'être déshabilléet échaufféà l'abri de ces similaire, il pourrait avoir abritédes boutiques ouvertes sur la rue. Le plan proposé par l'archéologue présente toutefois une particularité au centre de ce portique, indice probable d'un aménagement spécifique qui divisait ainsi les boutiques en deux séries. En contournant ces cellules, le baigneur accédaitalors àla vaste palestre bordée de portiques latéraux dans laquelle il pouvait s'adonner à différents exercices dont les jeux de balle et de cerceau. par deux portes percées dans le mur nord de la salle. Comme son nom l'indique, il s'agit d'une salle froide thermales au nord - privilégie un accès au complexe depuis le decumanus, soit par le sud. Les observations configuration techniques monumentale ornée de trois exèdres. Celle-ci était alimentée par l'eau des thermes. LE PARCOURS DES BAIGNEURS gymnases couverts, le baigneur rejoint alors la première salle du circuit thermal, le frigidarium (A), dotée entre les deux portes communiquant avec les gymnases, d'une piscine peu profonde (0,60 m environ). En face de ce bassin, dans une niche du mur méridional, se dressait un labrum (vasque sur pied) aujourd'hui disparu dont ne subsistent que les conduits d'alimentation et d'évacuation d'eau. Mais la renommée de la pièce résulte du fait qu'elle LES DOSSIERS D'ARCHÉOLOGIE- 323 - SEPTEMBRE/OCTOBRE 2007 23 LES THERiMES DE CLUNY A PARIS Le sol du frigidarium a, quant à lui, fait l'objet de réfections, mais l'opus caementidum antique est préservépar endroit. Celui-ci étaitalors recouvert de dalles de marbre ou de mosaïques. Ainsi, le niveau de circulation actuel est-il très proche de celui mis en place dans l'Antiquité. Dévêtu, le client traversait le frigidarium pour rejoindre le tepidarium (G-H), àl'atmosphère tiède comme l'indique son nom, par un sas thermique (B) dont la porte de communication a étébouchée mais dont le contour est encore visible. Cette salle a perdu son volume d'origine. En effet, elle est aujourd'hui diviséeen deux parties, et sa longueur a été diminuéede près de 10 m. En hauteur, des niches et des baies, destinées àéclairerla pièce, rythment ses parois nord et est. II est probable qu'un petit bassin était aménagéau-devant de sa paroi méridionale aujourd'hui situéesous la rue du Sommerard. Afin de produire cette atmosphère tiède, la salle était construite sur hypocauste, les praefumia qui l'alimentaient étant situés en sous-sol. Le baigneur Vue du gymnase Q des thermes de Cluny (Paris). Fl. Saragoza. © conserve, au travers des siècles, sa voûte d'arête culminant à 14 m de hauteur. Ce fait est d'autant plus remarquable qu'il s'agit là du seul exemple encore en élévationen Gaule. A Amélie-les-Bains (66), un autre complexe thermal, thérapeutique celui-ci, est, lui aussi, toujours coifféde sa couverture conduisait au caldarium L, la pièce la plus chaude du complexe. Celle-ci présente un plan àtrois exèdres qui abritaient trois bassins, les solia. L'eau de ces bassins antique, une voûte en berceau. L'étude de la voûte était elle parisienne a indiqué que, construite en briques coulée dans un mortier, son épaisseur avoisine le Vue de la salle Q-R des thermes de Cluny Fl. Saragoza. (Paris). © rejoignait ensuite le destrictarium P, puis le laconicum O, deux salles rectangulaires sur hypocauste, situées dans le prolongement du tepidarium. Cette progression le mètre. Les différentes couches d'enduit qui la recouvrent ont étéposées lors de deux campagnes de décoration successives dont de rares vestiges de pigments bleus subsistent. aussi chauffée par des praefurnia. L'emplacement de l'un d'eux est marqué par la salle M, qui reliait le foyer au bassin nord. Ce circuit correspond àl'itinérairetraditionnel du baigneur. Certaines salles situées autour du fhgidahum faisaient office de puits de lumière (I, E, D) ; d'autres, notamment àl'est et àl'ouest de cette mêmesalle (K, F et F'), sont des aménagements spécifiques dont la fonction reste difficile àétablir. La salle K a toutefois fourni des indices permettant d'affirmer qu'elle était chauffée. En effet, L. Moreau, le premier fouilleur du site, a mis au jour en 1826, l'un des deux praefurnia édifiésàl'ouest de K. Au moment de la découverte, il évoque la présence de cendres ainsi que de trois ., f / - puissantes barres de métal probablement destinées à supporter une chaudière. Ainsi, l'eau comme l'atmosphère de cette salle étaient-elles chaudes. Le détruitàl'époque praefurnium nord a, pour sa part, été moderne par le creusement de caves. Un puits médiévalvisible le long du mur méridional de cette "l'Ècu de salle conserve le souvenir de la cour de Bretagne", mentionné entre les xv et xvii' siècles. Les chéneaux antiques qui évacuaientl'eau de pluie dans l'égout qui longe la façade occidentale des thermes sont encore visibles au sommet des murs de cette salle. LES SALLES DU SOUS-SOL Au sous-sol, court un reseau de galeries et de caves qui permettaient aux employés de l'établissement 24 LES DOSSIERS D'ARCHÉOLOGIE- N"323 - SEPTEMBRE/OCTOBRE 2007 bon fonctionnement. Les techniques de mises en Suvrese distinguent de celles salles du bain. En effet, àVopus vittatum mixtum léci-dessus succède ici un appareil constitué moellons. Au bas des murs, une légère de simples petit le niveau de circulation antique. Les gvancée indique les traces des planches de bois qui voûtes conservent lorsqu'elles ont étécoulées. Seuls servaient de cintre élevésen grand appareil, du is piédroitsont été affleure à Paris et dans la lutétien, un calcaire qui Une salle, le sous-sol de D, présente région parisienne. encore sur ses parois, les traces d'un enduit rouge à liserés noirs. Ce décor, sommaire, se retrouve, plus fugace, en plusieurs points du bâtiment, mais toujours dans les espaces de service. Les salles empruntées par les clients devaient être bien plus richement parées. Ainsi, le frigidarium conserve-t-il, aux retombées de la voûte d'arête, des consoles en forme de proue de navire. Ce décor au thème aquatique n'est pas surprenant dans un tel édifice dispensateur d'eau. Pourtant, certains chercheurs se sont basés sur la presence de ces proues pour rattacher les thermes de Cluny à la corporation des nautes, chargée du commerce fluvial sur la Seine et ses affluents. C'est pour cette raison que le musée national du Moyen Âge/thermes et hôtel de Cluny abrite aujourd'hui les célèbresblocs sculptés du Pilier des nautes, découverts en remploi sous la cathédrale Notre-Dame de Paris. Rien ne corrobore cette hypothèse, aujourd'hui abandonnée. Le bas de quelques niches du frigidarium est encore plaqué de dalles de couleur noir, vestige d'un décorbien difficile àrestituer. Parmi les aménagements spécifiques aux sous-sols techniques, figurent la vidange de la piscina du est généralement située, comme pour nombre d'autres thermes en Gaule, àla fin du 111" s. ap. J.-C. Cette désaffection ne signifie pas pour autant la fin frigidarium. Ce conduit de tubuli juxtaposés se déversait dans un égoutdont la forme de la cunette de la pratique balnéaire durant l'Antiquité tardive mais son évolution. Aux grands complexes du Haut- (canal d'évacuation) se devine. En effet, les thermes ètaientceinturésd'un réseau d'égoutqui se déversait vers le nord, dans un égout collecteur situé sous le boulevard Saint-Michel. À l'arrière des praefurnia qui Empire, succèdent en effet à Lutèce, un petit établissementérigéau sein de l'enceinte de l'île de la Citédont les vestiges sont aujourd'hui encore visibles dans la crypte archéologique du parvis de Notrechauffaient le tepidarium G-H, six fenêtres ont été Dame. " percées afin de permettre un meilleur tirage des foyers. Rebouchées àune époque postérieure, elles font partie des exemples les mieux conservés de Gaule. Ces espaces de service ne se cantonnaient pas au niveau inférieur du monument. L'épaisseur du mur ouest de la cour E, restauré dans les années 1950, se rétrécitau niveau de la fenêtre du frigidarium formant ainsi une petite avancée qui permettait la manipulation des volets qui Protégeaientle verre de la baie. En sous-sol, dans le couloir E-F, on distingue des traces de fumée, indices qu'un incendie s'était Probablement déclarédans le bâtiment, ce qui ne saurait surprendre dans un édificeoùle feu et le bois Prédominaient. La date d'abandon du monument BIBLIOGRAPHIE " ADAM (I.-P.), DELHUMEAU (H.), LE POCAM (P.-Y.). — Les thermes antiques de Lutèce, Paris, 1996. " BOUET (A.), SARAGOZA (Fl.). — Amoenitas urbium et évergétismede l'eau : la fontaine monumentale des Thermes de ClunyàLutèce, Revue Archéologique, 2007-1, pp. 3-64. " BOUET (A.), SARAGOZA (Fl.). — Thermes et pratiques balnéaires dans le chef-lieu de citédes Parisii, Callia (a paraître). " BUSSON (D.). — Paris ville antique, Guides archéologiquesde la France, 37, Paris, Les Editions du Patrimoine, 2001. " DUVAL (P.-M.). — Paris, De Lutèceoppidum àParis capitale de la France (vers-225 ?/500), Nouvelle Histoire de Paris, Paris, 1993. LES DOSSIERS D'ARCHÊOLOGIE- 323 - SEPTEMBRE/OCTOBRE 2007 25