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Batilly-Boynes 2013 rapport

Batilly-en-Gâtinais/ Boynes (Loiret) Résidence aristocratique gauloise IIe-Ier s. av. J.-C. Rapport de fouilles programmées site nr. 45 022 023 AH Stephan Fichtl Alexandra Cony Rémy Wassong Julie Rémy Hubert Pradier 2013 Pages d’accueil du site internet consacré à Batilly-en-Gâtinais (http://www.villa-gauloise-batilly.fr). Réalisation Court-Jus Production (http://www.court-jus.com) Financement Région Centre. Fiche technique Région : Centre Département : Loiret Commune : Batilly-en-Gâtinais Lieu-dit : « Les Pierrières » Nr. de site : 45 022 023 AH Parcelles – Sections : YC, parcelle 50 Organisme de rattachement : Université François Rabelais de Tours, CeTHiS - EA 6298 (Centre Tourangeau d’Histoire et d’études des Sources). Dates du décapage : les 1er et 2 août 2013. Dates de la campagne de fouilles : du 5 au 30 août 2013. Responsables Responsable scientifique : Stephan Fichtl (Professeur d’archéologie, Université de Tours, EA 6298 - CeTHiS) Responsables de secteur : Alexandra Cony (doctorante, Université de Tours, EA 6298 - CeTHiS) Rémy Wassong (doctorant, Université de Strasbourg, UMR 7044) Julie Rémy (doctorante, Université de Tours, EA 6298 - CeTHiS) Hubert Pradier (Étudiant en Master, université de Bordeaux 3) Études spécialisées : Céramique : Sylvie Barrier (docteure, université de Tours ; université de Lausanne) Amphores : Fabienne Olmer (CNRS, UMR 5140 – Archéologie des sociétés méditerranéennes) Petit mobilier : Stephan Fichtl (Professeur d’archéologie, Université de Tours, EA 6298 - CeTHiS) Équipe de fouille : Jérémy Artru, Florian Brunet , Lucie Diaz, Capucine Dooms, Yann Dufay-Garel, homas Hutin, Cécile Lagane, Marianne Lecat, Morgane Lesueur , Clara Millot-Richard, Cynthia Morin, Clotilde Noé, Anthony Robin, Charlotte Sillon, Sarka Valeckova, Maxime Walter. Ce chantier est un chantier école de l’université François Rabelais de Tours. Le petit matériel a été mis à disposition par l’Inrap-Orléans. La municipalité de Boynes a mis à disposition un hangar à outils, une tonne à eau. Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Présentation du site 3 Table des matières Présentation du site et objectifs de l’intervention ......................................5 1 Le site de Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : état des connaissances ............................... 5 2 La campagne 2013 ............................................. 10 Le bâtiment C (secteur 1) ...................................17 Palissades externes autour du bâtiment.................. 19 Façade est .............................................................. 21 Façade ouest .......................................................... 28 Façade nord........................................................... 35 Façade sud............................................................. 47 Structures internes du bâtiment C ........................ 53 Faits ayant un lien stratigraphique avec les structures du bâtiment .......................................................... 66 Structures n’ayant aucun lien stratigraphique mais pouvant être contemporaines du bâtiment ............ 69 Autres structures autour du bâtiment C ................ 73 Un état initial du bâtiment C ? ............................. 75 Description générale............................................ 101 Description de chaque sondage ........................... 103 Synthèse sur le comblement de FS 13 100 .......... 108 Étude préliminaire du mobilier métallique ......111 Objets de parure ................................................. 111 Outils .................................................................. 112 Monnaies ............................................................ 116 Le mobilier céramique ......................................119 Définition des catégories céramiques employées .. 119 Synthèse .............................................................. 129 Rélexions architecturales sur le bâtiment C ..135 Architecture du bâtiment .................................... 135 Recherche de comparaisons ................................. 145 Chronologie du bâtiment C ................................ 154 Fonction du bâtiment C ..................................... 154 La partie sud de la pars rustica..........................156 Conclusion.......................................................... 159 Description des structures du secteur 2 .............77 Étude géoarchéologique ..................................161 Présentation de E 13 175 ...................................... 77 La fosse FO 13 181............................................... 98 Les structures non fouillées ................................. 100 Contexte géoarchéologique du site ...................... 161 Méthodologie ...................................................... 163 Données cartographiques et sédimentaires .......... 166 Synthèse des données .......................................... 173 Le fossé FS 13 100 (secteurs 2 et 3) ..................101 Introduction ...................................................... 101 Bibliographie .......................................................177 4 Présentation du site Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 PITHIVIERS Puiseaux Bally-enGânais Neuvilleaux-Bois Beaunela-Rolande MONTARGIS Bellegarde ORLEANS La Croix Pochon Le Clos de Maitre Foulques Le Clos Goulard Les Kyrielles Les Champs Noirs Chemin d'Invilliers La Croix Blanche La Folie Tourneboeuf Les Trois Noyers La Porte de Puiseaux Le Bas des Moulins Brochenis/Le Parville Les Champs Verseau Le Clos Roi Les Varennes Le Clos à Janlis Les Pierrières Tournemotte Enclos géo-référencé Les Mardelles/ La Paurette Le Petit Chaumont Enclos funéraire Enclos non géo-référencé 0 500 1000m N Les Gentis Les Grandes Pièces Localisation du site de Batilly-Boynes Présentation du site et objectifs de l’intervention S. Fichtl 1 Le site de Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : état des connaissances 1.1 Historique des recherches Le site des Pierrières à Batilly-en-Gâtinais est un habitat rural de la in de la période gauloise. Il était connu par des photographies aériennes réalisées par Dominique Chesnoy. La première intervention sur ce site fut un diagnostic, réalisé par Renée Chemin (INRAP) en 2005 dans le cadre des études préliminaires sur le tracé de l’Autoroute A19. Il a fait ensuite l’objet d’une fouille préventive, toujours dans le cadre de l’Autoroute A19 (site I1 1-2), sous la direction de Sophie Liégard (INRAP), de juillet 2006 à mars 2007 (Liégard à paraître ; Liégard 2005-2006 ; Liégard 2007a ; Liégard 2007b ; Liégard, Fichtl 2009 ; Liégard, Fichtl, à paraître). À cette occasion, une première prospection géophysique a été réalisée par Michel Dabas (Terra Nova, actuellement Géocarta). Elle a montré que la technique utilisée donnait d’excellents résultats. J’ai été sollicité au cours de ces fouilles pour expertise et conseil sur le chantier. En 2008, dans le cadre du chantier-école de l’université François Rabelais de Tours, nous avons organisé une campagne de fouilles programmées sur le site. Elle a porté sur une cour entourant un important bâtiment à l’intérieur de l’enclos central. Une deuxième campagne devait avoir lieu à l’été 2009, mais suite aux problèmes liés au remembrement, ce chantier a dû être annulé. Il a été remplacé par une campagne de prospections géomagnétiques associées au programme ANR CELTECOPHYS dirigé par Katherine Gruel –UMR 8546 « Archéologies d’Orient et d’Occident » (AOROC) CNRS/ENS-Paris. Il a été proposé à Michel Dabas de poursuivre sur une surface de 13 ha les pros- 6 Présentation du site Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Vues aériennes du site de Batilly-en-Gâtinais (clichés Dominique Chesnoy) Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Présentation du site 7 pections déjà entamées lors de l’intervention de l’INRAP, dans le cadre de la fouille de l’A19. Comme les problèmes du remenbrement étaient toujours présents en 2010, nous avons été obligés de nous rabattre sur un des sites périphériques, Boynes, « La porte de Puiseaux » (site nr. 45050029AH), ce qui a permis de confirmer la contemporanité de ces deux habitats ruraux. En 2011, nous avons enfin pu demander une autorisation de fouilles sur le site de Batilly, qui s’étend en fait sur les communes de Batilly-en-Gâtinais et de Boynes. Cette intervention a fait l’objet de deux demandes séparées. La première opération, dirigée par Émilie Roux, a concerné le petit site à enclos, non daté actuellement mais bien visible en prospection géomagnétique, « Le Clos à Janlis ». La seconde, dirigée par Stephan Fichtl, s’est intéressée à la résidence aristocratique de Batilly, «Les Pierrières» et plus particulièrement sur la pars rustica au lieu dit « Le Haut des Bordes ». En 2012, nous avons décapé un important bâtiment (Bât. D) situé directement au sud du sondage de 2011, toujours sur la parcelle du lieu dit « Le Haut des Bordes ». Cette campagne a également permis de terminer les prospections géomagnetiques, afin de posséder le plan complet du site. La campagne de 2013 s’est intéressée à la partie sud de la pars rustica. Les prospections géomagnétiques avaient mis en évidence la présence d’un bâtiment (Bât. C) comparable à celui fouillé en 2012. Le sondage a permis parallèlement de sonder le fossé périphérique sud, de même qu’un petit enclos carré, recoupé par ce fossé. Année Responsable Site, lieux-dit 2005 Renée Chemin Batilly-en-Gâtinais, Les Pierrières (INRAP) Type d’intervention Diagnostic 20062007 Batilly-en-Gâtinais, Les Pierrières Fouille préventive Batilly-en-Gâtinais, Les Pierrières Prospections géomagnétiques Fouille programmée 2008 2009 2010 2011 2012 2013 Sophie Liégard (INRAP Michel Dabas (Terra Nova) Stephan Fichtl (univ. Tours) Michel Dabas (Geocarta) Stephan Fichtl (univ. Tours) Michel Dabas (Geocarta) Stephan Fichtl (univ. Tours) Émilie Roux (univ. Tours) Michel Dabas (Geocarta) Stephan Fichtl (univ. Tours) Michel Dabas (Geocarta) Stephan Fichtl (univ. Tours) Batilly-en-Gâtinais, Les Pierrières Batilly-en-Gâtinais, Boynes Boynes, La Porte de Puiseaux Boynes, La Porte de Puiseaux Prospections géomagnétiques Fouille programmée Boynes, Le Haut des Bordes Prospections géomagnétiques Fouille programmée Boynes, Le Clos à Janlis Fouille programmée Boynes, Le Haut des Bordes Prospections géomagnétiques Fouille programmée Boynes, Le Haut des Bordes Boynes, Le Haut des Bordes Batilly-en-Gâtinais, Les Pierrières Prospections géomagnétiques Fouille programmée Tableau récapitulatif des interventions sur le site de Batilly-en-Gâtinais et environs 8 Présentation du site Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 1.2 Nature, période et importance du site L’habitat rural de Batilly est composé de deux enclos emboîtés : l’enclos principal, de forme rectangulaire, mesure 150 par 130 m de côté et il est délimité par un important fossé de 6,50 à 7 m de large, pour une profondeur de 3,50 m. Cet enclos présente une subdivision régulière de l’espace interne en quatre bandes d’une trentaine de mètres de large, délimitées par des palissades. Ces bandes sont à leur tour découpées en espaces plus restreints qui forment de véritables cours intérieures. Le franchissement des palissades se fait par l’intermédiaire de tours porches reposant sur 12 poteaux. On accède à l’enclos par une autre tour porche monumentale placée au milieu de la délimitation occidentale. Cet ensemble, qui peut être interprété comme l’équivalent de la pars urbana d’une villa, se trouve lui-même à l’extrémité d’un enclos plus vaste, de forme trapézoïdale de plus de 670 m de long, et de, respectivement, 200 m et 388 m de large, dont la surface totale dépasse donc les 19 ha. Ce fossé externe mesure, dans sa partie orientale, 2 m de large pour 1,40 m de profondeur. Cette seconde partie du site est organisée autour d’une vaste esplanade, de 170 m de large et qui s’étire sur près de 400 m de long. Elle est bordée par deux palissades parallèles au fossé du grand enclos. Cet espace, de 45 m de large environ, renferme deux lignes de bâtiments plus modestes à usage d’habitation, de stockage ou destinés à des activités artisanales. L’aménagement général du site correspond à celui d’une villa romaine du type « à pavillons multiples alignés », avec sa pars urbana et sa pars rustica. La datation couvre un siècle environ, entre le milieu du IIe et le milieu du Ier siècle avant notre ère. Une vingtaine de bâtiments a été fouillée à l’intérieur de l’enclos principal. Certains d’entre eux présentent des plans singuliers. Dans plusieurs cas, les poteaux sont installés dans de véritables tranchées de fondation. L’étude architecturale a permis de mettre en évidence l’existence d’un module récurrent utilisé sur l’ensemble du site. La dimension des poteaux permet, dans un tiers des cas, de restituer au moins un étage. Un bâtiment en particulier attire l’attention. Déjà visible sur les photographies aériennes, il est situé non loin du centre de l’enclos. Il s’agit d’une construction de 10 m de large pour 16 m de long, reposant sur d’importants poteaux enfoncés dans le substrat de plus de 0,50 m. Dans un second état, ce bâtiment prend une forme carrée, avec des trous de poteaux de plus d’un mètre de profondeur. Il faut imaginer une véritable tour qui pouvait être vue de fort loin dans un paysage, celui du Gâtinais, qui ne possède que peu de relief. Les parois des bâtiments, étaient, comme celles des palissades, blanchies à la chaux et rehaussées de décors peints comprenant des motifs géométriques et/ou floraux. Dans la plupart des cas, les pigments (jaunes, rouges, bleus, verts, violets et noirs) ont été apposés sur une couche de chaux préalablement appliquée sur le torchis. La teinte bleu correspond à du « bleu égyptien ». Il s’agit d’un pigment synthétique fabriqué à cette époque en Égypte et donc importé du bassin méditerranéen. Sa présence reflète l’aspect luxueux des constructions. À l’extérieur des deux enclos, à l’est du site, la fouille a aussi révélé la présence de cinq inhumations en position assise suggérant l’existence d’un espace à vocation cultuelle, à l’instar d’autres cas d’inhumations similaires associées à des lieux de culte, comme à Acy-Romance (Ardennes) ou Saint-Juste-en-Chaussée (Oise). Le mobilier archéologique de Batilly, s’il n’est pas important en quantité, comprend cependant quelques objets qui sortent de l’ordinaire. L’élément le plus connu est une petite figurine en bronze, représentant un rapace, dont la fonction reste problématique. Un nombre important d’objets peut, en particulier, être mis en relation avec des banquets, comme deux fragments Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Vue aérienne de la partie nord de la pars rustica. (Fouilles Sophie Liégard, cliché L. de Cargouët-Inrap) Présentation du site 9 de fourchettes à chaudron ou des restes de récipients en bronze. Ces objets doivent être associés aux amphores, de loin la catégorie de mobilier la mieux représentée sur le site, puisque l’on dépasse un NMI de 400 individus, provenant, pour une grande part, du fossé oriental de l’enclos principal. Parmi ces amphores, plusieurs possèdent des traces de coups assimilables à des sabrages. Nous sommes ici en face de la manifestation de banquets aristocratiques telle qu’elle a été mise en évidence à de nombreuses reprises par Matthieu Poux. Vu la quantité d’amphores trouvées à certains endroits et sans doute rejetées en une fois, on peut en déduire que ces banquets se passaient dans un espace suffisamment grand pour accueillir plusieurs dizaines, voire centaines de personnes. L’esplanade est peut-être ce lieu, mais rien ne le prouve véritablement. Parmi les éléments exotiques et liés à une certaine élite, il ne faut pas négliger la présence du pigment bleu égyptien qui révèle des relations particulières avec le monde méditerranéen. L’armement est également représenté par quelques éléments en fer : deux fragments de fourreau d’épée (un de bouterolle et un de pontet), une pointe et un talon de lance, ainsi que deux pointes de flèches. Tous ces indicateurs permettent d’identifier le site de Batilly comme une résidence aristocratique. Malgré la taille du site, de près de 20 ha, on peut exclure qu’il s’agisse d’une agglomération en raison de son mode d’organisation. En effet, celui-ci est basé sur la présence d’un enclos principal, découpé en différentes cours, et d’un enclos périphérique intégrant une grande esplanade qui n’a pas d’équivalent dans les plans d’agglomérations actuellement connus. La fonction de cet établissement dépasse cependant le seul caractère agricole. L’esplanade, d’environ 10 ha, a pu servir de lieu de réunion à 10 Présentation du site Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 caractère social (banquets), mais aussi de lieu de marché. Le site peut avoir assumé une fonction de centre régional, en l’absence d’oppida ou de grandes agglomérations. 2 La campagne 2013 2.1 Objectifs de la campagne 2013 La campagne 2013 correspond à la seconde année du triennal 2012-2014. Après deux campagnes au nord de la partie agricole du site, il a semblé utile de s’intéresser à sa partie sud. La partie sud de la pars rustica montre la présence de plusieurs bâtiments, dont un bâtiment de grande taille, le bâtiment C. Une fouille dans cette partie était nécessaire pour vériier l’existence de plusieurs phases d’aménagement dans ce secteur-là du site, comme celles identiiées du côté nord. La fouille d’un bâtiment complexe est propice à ce type de vériication. L’architecture du bâtiment C peut être rapprochée de celle du bâtiment D, fouillé en 2012. Il est dans l’alignement de la palissade qui clot l’esplanade côté sud. La prospection géomagnétique montrait clairement un bâtiment de près de 11 x 20 m, comportant six poteaux porteurs internes et huit poteaux sur les deux pignons, si on compte les poteaux d’angle. La paroi sud se présentait comme une tranchée comparable à celle du bâtiment D. Un certain nombre d’anomalies géomagnétiques n’étaient pas interprétables par rapport au plan théorique du bâtiment. Il pouvait s’agir d’éléments de foyers ou de destructions de la construction. Cette construction repose ainsi sur les mêmes règles architecturales mises en évidence sur le bâtiment D. Les données des prospections étaient très précises mais pas suffisamment pour une étude poussée. Il semblait pourtant que certaines similitudes mais aussi des différences puissent être d’ores et déjà mises en évidence. Les dimensions étaient comparables, le bâtiment C étant légèrement plus court pour une largeur équivalente. Les parois reposaient sur une tranchée de fondation qui semblait être dans les deux cas légèrement courbe. Il n’y avait pas de support interne, l’ensemble du poids de la toiture reposant sur les poteaux porteurs rejetés en bordure du bâtiment. L’espace, par contre, entre la tranchée de la paroi et ces poteaux, semblait encore plus réduit sur le bâtiment C que sur le bâtiment D. Cette campagne devait être aussi l’occasion de sonder le fossé extérieur dans la partie sud afin de vérifier son profil et son fonctionnement. Il pourrait être comparé aux sondages effectués dans la partie nord en 2011. Les propsection géomagnétique montraient également la présence d’un enclos carré à cheval sur le fossé. La fouille devait s’intéresser à la succession des deux creusements. 2.2 Déroulement de la campagne 2013 La campagne 2013 s’est déroulée du 1er août 2013 au 30 août 2013. Elle a été réalisée par une équipe d’une quinzaine d’étudiants de l’université de Tours, de l’université de Strasbourg, de l’université de Bordeaux et d’autres universités françaises. Les travaux de terrain ont été coniés à trois responsables de Plan général du site de Batilly-en-Gâtinais avec l’emplacement des sondages (d’après les fouilles de Sophie Liègard (A19) de Stephan Fichtl (univ. Tours) Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 N 0 0 04 F20 fossé F2 foss é Bât. I 100 m Bât. H Bât. G Bât. D Sondage É. Roux (2011) Bât. F Sondage S. Fichtl (2011) Bât. E Sondage S. Fichtl (2012) Esplanade Inhumés assis Sondage S. Liégard (2006-07 - A19, Inrap) Bât. B Bât. A 115 Sondage S. Fichtl (2008) Bât. J Bât. C Sondages S. Fichtl (2013) Présentation du site 11 12 Présentation du site Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 N 0 10 20 m Emplacement des sondages de 2013 sur fond de prospections géomagnétiques. Secteur 1 Secteur 3 Secteur 2 Fossé pé riphériqu e de la rési dence a ristocrati q ue Vue aérienne des trois sondages de 2013 en fin de fouilles (cliché Dominique Chesnoy) Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Présentation du site 13 secteurs : Alexandra Cony, doctorante à l’université François Rabelais de Tours aidée par Rémy Wassong, doctorant à l’université de Strasbourg et Julie Remy, doctorante à l’université de Tours. L’implantation des sondages a été réalisée par P. Neury (Inrap), que nous tenons à remercier. Trois fenêtres ont été ouvertes cette année : le secteur 1 (540 m2, direction Alexandra Cony et Rémy Wassong) correspond au bâtiment C, le secteur 2 (300 m2, direction Julie Remy), couvre une partie du fossé exterieur et l’enclos carré ; le secteur 3 correspond à une coupe de 3 m de large sur le fossé. Deux petits sondages ont été effectués le long d’un fossé canalisé qui traverse le site du nord au sud, et auprès duquel une analyse micromorphologique a été effectuée par Geoffrey Leblé. Vue aérienne des trois sondages de 2013 en cours de fouilles (cliché Dominique Godefroy et François Besse, Société archéologique de la région de Puiseaux ) Première partie : Description des structures Le bâtiment C (secteur 1) Description des structures du secteur 2 Le fossé FS 13 100 (secteurs 2 et 3) A. Cony et R. Wassong J. Remy et H. Pradier A. Cony Vue du bâtiment C (haut cliché D. Geoffroy, bas D. Chesnoy) Le bâtiment C (secteur 1) Alexandra Cony et Rémy Wassong Le bâtiment C se situe dans la partie sud du site des Pierrières le long d’une palissade s’ouvrant sur une esplanade vide de structures, identifiée lors des fouilles dirigées par Sophie Liégard (INRAP) en 2006-2007. Il est de plan rectangulaire et mesure 18,90 m de longueur pour 11,60 m de largeur, soit environ 220 m². L’accès au bâtiment C se fait par quatre portes qui ont été identifiées lors de cette campagne de fouille : La première se situe au centre de la façade est (accès 1) La seconde au centre de la façade ouest (accès 2) Les deux autres points d’entrée sont situés sur la façade nord (accès 3 à l’est et accès 4 à l’ouest). Les façades est et ouest présentent chacune quatre poteaux et une paroi. La façade nord est caractérisée par une tranchée de fondation de paroi dans laquelle sont intégrés onze poteaux dont quatre plus gros matérialisant les deux entrées sur cette façade. La façade sud, quant à elle, se compose d’une tranchée de fondation de paroi doublée par une rangée de quinze poteaux situés à l’intérieur du bâtiment. Cette façade présente une forme légèrement curviligne. Les parois nord et sud se matérialisent par un petit fossé très arasé bien perçu avant fouille. Cependant, l’arasement avancé de ces structures et en particulier celles de la façade sud, n’a pas permis leur fouille complète. Entrecolonnement (en m) Entraxe (en m) Accès 1 2,05 2,87 Accès 2 2,11 2,90 Accès 3 2,40 2,90 Accès 4 2,46 2,90   0 1 2 3 4 5m 10m                                                                                   13191             13203                                           Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Le bâtiment C (secteur 1) 19 Vue de la coupe sur la petite tranchée de palissade PL 13 148 À l’intérieur du bâtiment C, six gros poteaux ainsi que plusieurs structures internes ont aussi été repérés. Pour la description de l’ensemble de ces structures, nous commencerons par les palissades situées autour du bâtiment. Ensuite, nous nous intéresserons au bâtiment lui-même en commençant par décrire chaque façade - d’abord est et ouest puis nord et sud - puis les structures internes du bâtiment. Enfin, nous terminerons par les structures recoupées par le bâtiment puis par celles dont la relation stratigraphique avec celui-ci n’a pu être déterminée. Palissades externes autour du bâtiment PL 13 148 Cette palissade se situe dans l’angle nord-est de la fenêtre d’étude. Bien visible avant fouille, elle apparaissait entre la berme est de la fenêtre de décapage et l’angle nord-est du bâtiment C. Malheureusement, très arasée, elle n’a pu être suivie que sur environ 70 cm à partir de la berme. De plan linéaire, la palissade présente un profil en U qui a été observé dans la berme est de la fenêtre de fouille : elle est profonde de 20 cm et large de 22 cm (creusement : US 13 3005). Son comblement présente une couche de limon homogène et meuble de couleur brune présentant quelques inclusions de petits graviers dont le diamètre est inférieur à 1 cm (US 13 3004). Aucun mobilier archéologique n’a été retrouvé dans son comblement. Dans l’angle nord-ouest de la fenêtre 1 d’étude, la palissade est matérialisée par deux poteaux (TP 13 169 et TP 13 170) distants d’environ 140 cm. Seul le TP 13 169 a été fouillé. TP 13 169 Plan du bâtiment C avec les numéros des structures De forme quadrangulaire à angles arrondis, cette structure a pour dimensions 125 cm de longueur pour 108 cm de largeur. Il présente un profil en U (creusement : US 13 3111) et une profondeur maximum de 144 cm. Un négatif de poteau a pu être observé : il se compose de deux couches de terre : la première (US 13 3106) est une couche de limon homogène très meuble 20 Le bâtiment C (secteur 1) Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 S [13 3104] N [13 3106] [13 3108] [13 3110] [13 3111] [13 3124] Trou de poteau de la palissade : TP 13 169, vue générale en fin de fouille, coupe et plan. [13 188] [13 189] [13 1019] [13 1020] S N [13 1021] [13 1032] [13 1033] [13 1020] [13 1030] [13 188] [13 189] Fosse F 13 188 et tranchée de palissade PL 13 189 : vue générale en fin de fouille, coupe et plan. Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Le bâtiment C (secteur 1) 21 de couleur brune avec quelques inclusions de graviers calcaires ; la deuxième (US 13 3110), plus compacte, est une couche de limon hétérogène, brune avec des cailloutis de calcaire. Le poteau était calé par deux couches de comblement : la première (US 13 3108 = US 13 3107) est une couche de limon homogène très compacte de couleur brune avec des inclusions de blocs et de graviers calcaires ; la deuxième couche (US 13 3109), homogène, est composée de limon très meuble de couleur brune sans inclusion. Le fond du trou de poteau est comblé d’une couche (US 13 3124) assez hétérogène de limon très compact présentant de nombreux blocs calcaires ainsi que beaucoup de mobilier céramique et faunique. TP 13 170 Non fouillé, ce trou de poteau présente un plan ovalaire et des dimensions de 110 cm de longueur pour 100 cm de largeur. PL 13 189 Cette palissade se situe à l’angle sud-ouest du bâtiment C. Elle est de forme linéaire et présente un profil en U (creusement: US 13 1033). Elle mesure 34 cm de largeur et est profonde de 7 à 16 cm. Son unique couche de comblement (US 13 1032) se caractérise par un limon brun foncé homogène et meuble avec quelques inclusions de graviers. Cette portion de palissade a pu être observée sur 92 cm depuis la berme ouest et avant de ne plus être visible. Façade est La façade est du bâtiment mesure 11,6m. Elle est rectiligne et orientée nordsud. Elle est constituée de quatre poteaux - excluant les TP 13 103 et TP 13 130 (poteaux d’angles rattachés respectivement aux façades nord et sud) - et de deux tranchées d’installation de la paroi. L’interruption de celle-ci entre le TP 13 132 et le TP 13 101 permet de proposer l’existence d’une entrée au bâtiment. Les trous de poteaux ont été fouillés par moitié et les tranchées d’installation des parois, souvent très arasées, ont été fouillées d’un seul tenant. Les trous de poteaux sont décrits du sud vers le nord. Trous de poteau TP 13 131 Ce trou de poteau quadrangulaire à angles arrondis mesure 114 cm de longueur et 44 cm de largeur pour une profondeur comprise entre 42 et 54 cm. Il présente un profil en U (creusement: US 13 1046). Le négatif n’a pas pu être repéré au cours de la fouille. Son comblement se compose de quatre phases : la plus ancienne (US 13 1058 = US 13 1052) est constituée d’une matrice limoneuse grise-blanche hétérogène et très compacte avec de gros blocs de calcaire. La seconde (US 13 1045) présente un limon brun hétérogène et compact avec des inclusions de calcaires, de charbons et de calcaires brûlés. La troisième (US 13 1036) se caractérise par un limon brun meuble et homogène avec quelques rares inclusions de graviers calcaires. La couche la plus récente (US 13 1035 = US 13 1037 = US 13 1049) se compose d’une matrice limo- 22 Le bâtiment C (secteur 1) Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Trou de poteau de la facade est TP 13 102 : coupe. Trou de poteau de la facade est TP 13 102 : vue en fin de fouille. Trou de poteau de la facade est TP 13 101 : coupe. Trou de poteau de la facade est TP 13 101 : vue en fin de fouille. Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Trou de poteau de la facade est TP 13 132 : vue en cours de fouille. Trou de poteau de la facade est TP 13 132 : vue en fin de fouille. Trou de poteau de la facade est TP 13 131 : coupe Trou de poteau de la facade est TP 13 131 : vue en fin de fouille. Le bâtiment C (secteur 1) 23 24 Le bâtiment C (secteur 1) Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 0 1 2m E O [13 3070] [13 3078] [13 3071] [13 3079] [13 3080] TP 13 102 E O [13 3061] [13 3062] [13 3066] [13 3063] [13 3064] [13 3065] zone non relevée TP 13 101 O E [13 1006] [13 1004] [13 1015] [13 1055] [13 1018] [13 1005] [13 1016] [13 1017] TP 13 132 O E [13 1052] [13 1058] [13 1046] TP 13 131 Plan et coupe des poteaux de la façade est : TP 13 102, TP 13 101, TP 13 132 et TP 13 131. Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Le bâtiment C (secteur 1) 25 TP Forme Profil Longueur (cm) Largeur (cm) Profondeur (cm) Altitude fond (NGF) 13131 Quadrangulaire à angles arrondis En U 114 44 54 107,22 13132 Quadrangulaire à angles arrondis En U 150 136 63 107,35 13101 Quadrangulaire à angles arrondis En U 144 140 59 107.28 13102 Quadrangulaire à angles arrondis En U 205 160 58 107.29 neuse de couleur brune claire hétérogène et compacte avec des inclusions de graviers calcaires et de charbons. TP 13 132 Cette structure est un trou de poteau de forme quadrangulaire aux angles arrondis et présente un profil en U (creusement: US 13 1018). Elle mesure 150 cm de longueur, 136 cm de largeur et est profonde de 63 cm. Ce trou de poteau est marqué par un profil en U. Le négatif est de plan ovalaire. Il mesure 54 cm de longueur et 38 de largeur. Il est constitué de trois couches. La première (US 13 1015) est une couche de limon brun meuble et homogène avec quelques inclusions de graviers calcaires. La seconde (US 13 1014) se caractérise par une matrice limoneuse brune homogène et meuble avec des inclusions de graviers calcaires de petites tailles. La dernière couche du négatif (US 13 1006) est constituée d’une matrice argilo-limoneuse de couleur brun foncé, assez compacte et homogène avec quelques rares inclusions de petits graviers calcaire. Le comblement de ce trou de poteau présente trois phases. La plus ancienne (US 13 1017) est composée d’un limon brun clair hétérogène et compact avec des inclusions de graviers calcaires. La suivante (US 13 1016) comporte une matrice limoneuse brune, hétérogène et compacte avec des blocs de calcaire. La couche la plus récente (US 13 1005) se caractérise par un limon marron clair hétérogène et compact avec des inclusions de calcaires et de calcaires brûlés. TP 13 101 Le trou de poteau TP 13 101 présente une forme quadrangulaire aux angles arrondis et un profil en U (creusement US 13 3066). Ses dimensions sont de 144 cm de longueur pour 140 cm de largeur. Sa profondeur est de 59 cm. Un négatif circulaire d’environ 40 cm de diamètre a pu être observé au cours de la fouille. Il se compose de deux couches : la plus récente (US 13 3061) est une couche de limon homogène et meuble de couleur brun rouge et la plus ancienne (US 13 3062) est une couche de limon homogène et meuble de couleur brune avec des inclusions de graviers ayant un diamètre inférieur à 5 cm. Le blocage du poteau présente trois phases. La plus récente (US 13 3063) est une couche de limon hétérogène et compact de couleur brune avec des petites et moyennes inclusions de graviers calcaires. La suivante (US 13 3064) est une couche de limon homogène et compacte de couleur grise avec des inclusions de graviers. La plus ancienne (133065) présente une matrice limoneuse homogène et très compacte de couleur jaunâtre avec quelques blocs de calcaire. 26 Le bâtiment C (secteur 1) Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Vue de la paroi est : haut depuis le sud, bas depuis le nord. Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Vue de l’entrée orientale (TP 13 101 et TP 13 132). Le bâtiment C (secteur 1) 27 TP 13 102 La structure TP 13 102 est un trou de poteau de forme quadrangulaire aux angles arrondis qui a pour dimensions : 124 cm de longueur pour 100m de largeur. Il présente un profil en U et une profondeur de 58 cm (creusement : US 13 3080). Deux couches composent le négatif circulaire d’environ 50 cm de diamètre : l’US 13 3070, la plus récente est une couche de limon hétérogène et meuble de couleur brun rouge avec de nombreuses inclusions de charbons et de calcaires brûlés, la plus ancienne (US 13 3078) est composée d’un limon hétérogène meuble de couleur brune avec des inclusions de charbons, de calcaires brûlés et de graviers. Le comblement – calage du poteau - s’est effectué en deux phases : la phase la plus récente (US 13 3071) se caractérise par une couche de limon homogène et très compacte de couleur brune avec des inclusions de gros blocs calcaires ; la phase la plus ancienne (US 13 3079) est une couche d’argile de texture homogène et meuble de couleur jaune avec des inclusions de graviers. Parois PA 13 145 La tranchée d’installation de la paroi PA 13 145 a été fouillée en un seul tenant du fait de sa faible visibilité en surface. En ce qui concerne la portion 13145-1 située entre le TP 13 130 et le TP 13 131, on mesure 88 cm de longueur et 27 cm de largeur pour une profondeur de 16 cm alors que pour la portion 13145-2, située entre le TP 13 131 et TP 13 132, elle mesure 101 cm de longueur et 21 cm de largeur pour une profondeur de 8 cm. Cette tranchée est de forme linéaire et présente un profil en U (creusement: US 131142). Son comblement (US 13 1146) est composé d’un limon homogène et meuble de couleur brune et sans inclusion. 28 Le bâtiment C (secteur 1) Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Numéro de tronçon Tronçon situé entre le TP Et le TP Longueur (cm) Largeur (cm) Profondeur (cm) 13145-1 13130 13131 88 27 16 13145-2 13131 13132 101 21 8 Numéro de tronçon Tronçon situé entre le TP Et le TP Longueur (cm) Largeur (cm) Profondeur (cm) 13139-1 13101 13102 54 14 8 PA 13 139 La tranchée de fondation de la paroi PA 13 139 a seulement été repérée entre le TP 13 101 et le TP 13 102. Elle a été observée sur une longueur de 54 cm et présente une largeur de 14 cm. Son profil est en U et sa profondeur est de 8 cm (creusement : US 13 3126). Elle ne présente qu’une couche de comblement qui se compose d’un limon homogène et compact de couleur brune sans inclusion (US 13 3125). Façade ouest La façade est du bâtiment mesure 11,6m. Elle est rectiligne et est orientée nord-sud. Elle est constituée de quatre poteaux en excluant les TP 13 113 et TP 13 117 (poteaux d’angles rattachés respectivement aux façades nord et sud) et de deux tranchées d’installation de la paroi. L’interruption de celle-ci entre le TP 13 114 et le TP 13 115 permet de proposer l’existence d’un point d’accès au bâtiment. La visibilité du TP 13 230 et de la tranchée d’installation de paroi PA 13 142 a été perturbée par la présence d’un fossé recoupant une partie du bâtiment (FS13149). Les trous de poteaux ont été fouillés par moitié et les tranchées d’installation d’un seul tenant. Les trous de poteaux sont décrits du nord vers le sud. Trous de poteau TP 13 230 Le TP 13 230 est de plan quadrangulaire aux angles arrondis. Il a pour dimensions 113 cm de longueur pour 106 cm de largeur et présente un profil en U profond de 72 cm (creusement : US 13 3121). Ce poteau est perturbé dans sa partie haute vu qu’il a été recoupé par le fossé FS13149. Cependant les couches du fond du trou de poteau sont bien conservées et on retrouve un négatif et une couche de comblement. Le négatif du poteau (US 13 3123) est une couche de limon argileux homogène et compacte de couleur brune foncée. Elle présente de nombreuses inclusions de graviers dont le diamètre est inférieur à 3 cm et du charbon. Le comblement – calage (US 13 3122) – du poteau est une couche de limon argileux brun assez compact et hétérogène. Il présente de nombreuses inclusions de graviers et de cailloux ainsi que des blocs de calcaires. Du charbon a aussi été observé dans cette couche. Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Le bâtiment C (secteur 1) E O FS 13 149 [13 3123] [13 3122] [13 3121] TP 13 230 0 1 2m E O [13 3002] [13 3013] [13 3016] [13 3047] [13 3045] [13 3048] [13 3017] [13 3047] TP 13 114 E O [13 1062] [13 1047] [13 1060] [13 1050] [13 1048] [13 1061] [13 1059] TP 13 115 O [13 1077] E [13 1076] [13 1051] zone non relevée [13 1078] TP 13 116 Plan et coupe des poteaux de la facade ouest : TP 13 203, TP 13 114, TP 3 115 et TP 13 116. 29 30 Le bâtiment C (secteur 1) Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Trou de poteau de la facade ouest TP 13 230 : vue en fin de fouille. Trou de poteau de la facade ouest TP 13 230 : coupe Trou de poteau de la facade ouest TP 13 114 : vue en fin de fouille. Trou de poteau de la facade ouest TP 13 114 : coupe et FS 13 149 Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Trou de poteau de la facade ouest TP 13 115 : vue en fin de fouille. Trou de poteau de la facade ouest TP 13 115 : coupe Trou de poteau de la facade ouest TP 13 116 : vue en fin de fouille. Trou de poteau de la facade ouest TP 13 116 : coupe Le bâtiment C (secteur 1) 31 32 Le bâtiment C (secteur 1) Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 TP 13 114 Le TP 13 114 présente un plan quadrangulaire aux angles arrondis et des dimensions de 128 cm de longueur pour 100m de largeur. Son profil est en U et sa profondeur est de 62 cm. Un négatif a été vu à la fouille : il se trouve contre la paroi ouest du trou et se compose de deux couches. La plus récente (US 13 317) est une couche de limon hétérogène et meuble de couleur noire avec des inclusions de charbons et quelques graviers calcaires. La plus ancienne (US 13 3046) est une couche de limon hétérogène plus compacte que la précédente, de couleur brune avec des inclusions de charbons et des graviers plus fins que la couche au dessus. Le comblement du trou présente trois phases : la plus récente (US 13 3016) est une couche de limon hétérogène et meuble de couleur brune présentant quelques inclusions de graviers. C’est dans cette couche qu’a été retrouvé un potin. La couche intermédiaire (US 13 3045) est une couche de limon caractérisée par des inclusions de gros blocs calcaires (pierres de calage ?). Cette couche est très compacte, homogène et de couleur brune. La couche la plus ancienne (US 13 3047) est caractérisée par un limon hétérogène et compact de couleur brune présentant des inclusions de graviers de taille variable, quelques blocs et du charbon. TP 13 115 Ce trou de poteau, de forme quadrangulaire aux angles arrondis, présente un profil en U (creusement: US 13 1059). Il mesure 142 cm de longueur et 126 cm de largeur pour une profondeur de 66 cm. Le négatif du poteau (US 13 1048) est caractérisé par un limon noir hétérogène et compact avec des inclusions de charbons, de graviers calcaires et de calcaires brûlés. Cinq étapes de comblement ont été perçues. La plus ancienne (US 13 1060) se compose d’un limon brun foncé homogène et compact avec quelques inclusions de cailloux calcaires. La seconde (US 13 1061) est constituée d’un limon brun foncé hétérogène et compact avec des inclusions de graviers calcaires et de charbons. Vue de l’entrée occidentale (TP 13 115 et TP 13 114). Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Le bâtiment C (secteur 1) TP 13 116 TP 13 115 FS 13 149 TP 13 230 TP 13 113 Vue de la paroi ouest : haut depuis le sud, bas depuis le nord. 33 34 Le bâtiment C (secteur 1) Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 TP Forme Profil Longueur (cm) Largeur (cm) Profondeur (cm) Altitude fond (NGF) 13230 Quadrangulaire à angles arrondis En U 113 106 72 107,17 13114 Quadrangulaire à angles arrondis En U 128 100 62 106,77 13115 Quadrangulaire à angles arrondis En U 142 126 66 106,80 13116 Quadrangulaire à angles arrondis En U 126 90 72 106.56 La troisième (US 13 1050) est une couche de limon brun-noir hétérogène et compacte comportant des inclusions de graviers calcaires, de charbons, de calcaires brûlés et de blocs de calcaire. La quatrième (US 13 1047) est caractérisée par une couche de limon brun-noir hétérogène et compacte avec des inclusions de graviers et de charbons. L’unité stratigraphique la plus récente du comblement (US 13 1062) est composée d’un limon brun foncé hétérogène et compact avec des inclusions de graviers calcaires et de charbons. TP 13 116 Ce trou de poteau, de forme ovale et au profil en U (creusement: US 13 1078), mesure 126 cm de longueur et 90 cm de largeur pour une profondeur de 72 cm. Son négatif (US 13 1076) se caractérise par un limon brun foncé homogène et compact sans inclusion. Deux phases de comblements ont été identifiées. La plus ancienne (US 13 1051) se compose d’un limon gris-brun hétérogène et compact avec quelques inclusions de charbons et de graviers calcaires. La couche de comblement la plus récente (US 131077) est constituée d’un limon brun-gris hétérogène et très compact avec de gros blocs de calcaire. Parois PA 13 142 La tranchée de fondation de la paroi ouest n’a pu être repérée qu’entre le TP 13 230 et TP 13 113 sur 72 cm de long pour 38 cm de large et 38 cm de profondeur. Cette structure présente un profil en U (creusement : US 13 3120). Son comblement présente deux couches: la première est constituée de limon compact et homogène de couleur brun foncé avec des inclusions des charbons et de calcaires brulés ; la deuxième est caractérisée par un limon hétérogène et très compact de couleur brun jaune. Plusieurs blocs calcaires ont été repérés dans cette couche. PA 13 143 La tranchée d’installation de la paroi PA 13143 a été fouillée en une seule fois du fait de sa faible visibilité en surface. La portion 13143-1, située entre le TP 13 115 et le TP 13 116, mesure 110 cm de longueur et 30 cm de largeur pour une profondeur de 12 cm. La portion 13143-2, située entre le TP 13 116 et le TP 13 117, mesure 94 cm de longueur et 22 cm de largeur pour une profondeur de 23 cm. Elle est de forme linéaire et présente un profil en U (creusement : US 13 1141). Son comblement (US 13 1089) est composé d’un limon homogène et meuble de couleur brune et sans inclusion. Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Le bâtiment C (secteur 1) Numéro de tronçon Tronçon situé entre le TP Et le TP Longueur (cm) Largeur (cm) Profondeur (cm) 13142 13230 13113 72 38 38 Numéro de tronçon Tronçon situé entre le TP Et le TP Longueur (cm) Largeur (cm) Profondeur (cm) 13143-1 13115 13116 110 30 12 13143-2 13116 13117 94 22 23 35 Façade nord La façade nord du bâtiment C mesure 20,10m de longueur et est orientée est-ouest. Cette façade se constitue d’une tranchée d’installation de la paroi dans laquelle s’intercalent des poteaux. Deux entrées ont été percées dans cette façade : elles sont chacune marquées par l’interruption de la tranchée de fondation et par deux trous de poteaux plus gros. L’accès le plus à l’est est encadré par les TP 13 107 et TP 13 108 et l’accès le plus à l’ouest est encadré par les TP 13 110 et TP 13 111. Au total, onze trous de poteaux ont été retrouvés ainsi que trois tranchées de fondation. Les trous de poteaux puis les tranchées de fondations sont décrits de l’est vers l’ouest. Trous de poteau TP 13 103 Ce trou de poteau correspond au poteau de l’angle nord est du bâtiment C. Il est de forme quadrangulaire aux angles arrondis et présente un profil en U (creusement : US 13 3067). Il mesure 124 cm de long et 100 cm de large et possède une profondeur de 30 cm. Deux couches de comblement ont été repérées : la plus ancienne (US 13 3058) se caractérise par une matrice limonoargileuse hétérogène et compacte de couleur marron foncé avec des inclusions de graviers calcaires brulés. La plus récente (US 13 3057) qui pourrait correspondre à un négatif, est caractérisée par du limon hétérogène et compact de couleur marron foncé avec des inclusions de calcaire brulés et de graviers de petite taille. TP 13 104 Cette structure correspond à un trou de poteau de forme quadrangulaire aux angles arrondis présentant un profil en U (creusement : US 13 3050). Il a pour dimensions 56 cm de longueur pour 36 cm de largeur et 24 cm de profondeur. Il présente une couche de comblement (US 13 3049) qui est caractérisée par un limon homogène et meuble de couleur brune avec des inclusions de charbons et de graviers calcaires rouges. TP 13 105 Cette structure est un trou de poteau de forme quadrangulaire aux angles arrondis présentant un profil en U (creusement : US 13 3052). Il a pour dimensions 50 cm de longueur pour 22 cm de largeur et 22 cm de profondeur. Il présente une couche de comblement (US 13 3051) qui est caractérisée par un 36 Le bâtiment C (secteur 1) Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 [13 3094] [13 3095] [13 3096] [13 3095] [13 3093] TP 13 110 N N [13 3011] [13 3012] [13 3034] [13 3083] [13 3082] [13 3086] [13 3084] [13 3085] TP 13 111 S S N N S [13 3034] [13 3011] [13 3036] S [13 3060] [13 3069] [13 3056] [13 3068] [13 3035] TP13191 TP13203 TP 13 108 TP 13 107 0 1 2m Plan et coupe des deux entrées septentrionales : TP 1311 et TP 13 110 ; TP 13 108 et TP 13 107. Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Le bâtiment C (secteur 1) Vues des deux entrées septentrionales (haut : TP 1311 et 13 110 ; Bas : TP 13 108 et 13 107). 37 38 Le bâtiment C (secteur 1) Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Trou de poteau d’une des entrées septentrionales TP 13 111 : vue en fin de fouille. Trou de poteau d’une des entrées septentrionales TP 13 111 : coupe Trou de poteau d’une des entrées septentrionales TP 13 110 : vue en fin de fouille. Trou de poteau d’une des entrées septentrionales TP 13 110 : coupe. Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Trou de poteau d’une des entrées septentrionales TP 13 108 : vue en fin de fouille. Trou de poteau d’une des entrées septentrionales TP 13 108 : coupe. Trou de poteau d’une des entrées septentrionales TP 13 107 : vue en fin de fouille. Trou de poteau d’une des entrées septentrionales TP 13 108 : coupe. Le bâtiment C (secteur 1) 39 40 Le bâtiment C (secteur 1) Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 TP Remarques Forme Profil Longueur (cm) Largeur (cm) 13103 TP d’angle Quadrangulaire à angles arrondis En U 124 100 30 106,98 13104 PA13140 Quadrangulaire à angles arrondis En U 56 36 24 107,20 13105 PA13140 Quadrangulaire à angles arrondis En U 50 22 22 107,10 13106 PA13140 Quadrangulaire à angles arrondis En U 48 26 22 107,06 13107 TP d’accès Quadrangulaire à angles arrondis En U 156 116 68 106,92 13108 TP d’accès Quadrangulaire à angles arrondis En U 156 106 67 106,67 13109 PA13141 Quadrangulaire à angles arrondis En U 37 23 18 106,80 13110 TP d’accès Quadrangulaire à angles arrondis En U 140 116 63 107,21 13111 TP d’accès Quadrangulaire à angles arrondis En U 155 142 60 107,14 13112 PA13202 Quadrangulaire à angles arrondis En U 40 33 17 106,69 13113 TP d’angle Quadrangulaire à angles arrondis En U 110 110 50 107,15 limon homogène et meuble, de couleur brune avec des inclusions de charbons et de graviers calcaires rouges. TP 13 106 Cette structure a été identifiée comme un trou de poteau de forme quadrangulaire aux angles arrondis présentant un profil en U (creusement : US 13 3099). Il a pour dimensions 48 cm de longueur pour 27 cm de largeur et 22 cm de profondeur. Il présente une couche de comblement (US 13 3098) qui est caractérisée par un limon homogène et meuble de couleur brune avec des inclusions de charbons et de graviers calcaires rouges. TP 13 107 et TP 13 203 Le TP 13 107 est de forme quadrangulaire aux angles arrondis et présente un profil en U (creusement : US 13 3068). Ses dimensions sont 156 cm de longueur pour 116 cm de largeur et 68 cm de profondeur au maximum dans la partie nord de la structure et 44 cm dans la partie sud de la structure. Un négatif a été perçu (US 13 3056), il se caractérise par une matrice limoneuse hétérogène et très meuble de couleur noire avec de nombreuses inclusions de graviers calcaires brulés (rouge) et de petits gravillons ainsi que quelques blocs de pierre calcaire. Deux couches de comblements ont pu être distinguées mais leur relation stratigraphique n’a pas pu être déterminée. La première (US 13 3060) est une couche d’argile hétérogène et assez compacte de couleur brun-jaune avec des inclusions de gravillons, des blocs de pierres et du calcaire brulé ainsi que du charbon. Celle-ci a livré un ardillon de fibule en fer. Le deuxième couche, l’US 13 3069, est caractérisée par une argile limoneuse homogène et assez meuble de couleur brun-orangée avec des inclusions de Profondeur Altitude fond (cm) (NGF) Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Le bâtiment C (secteur 1) 41 S N [13 3073] [13 3087] [13 3088] [13 3073] [13 3087] T  3 O E [13 3057] [13 3052] [13 3067] T  3 0 Plan et coupe des poteaux d’angle de la façade nord : TP 13 113 et TP 13 103. 1 2 gravillons et de calcaires brulés ainsi que du charbon. Lors de la fouille de la partie ouest, nous avons pu voir qu’il recoupait un autre trou de poteau, le TP 13 203. De forme surement quadrangulaire en plan, le profil a été vu en cuvette (creusement : US 13 3077). Il est conservé sur une longueur de 82 cm et une profondeur de 44 cm. Sa largeur n’a pas pu être déterminée, puisque, le TP 13 107 recoupe ce TP et est plus profond. La seule couche conservée (US 13 3076) est une couche argilo-limoneuse homogène et plutôt meuble de couleur brune avec très peu de charbons, quelques graviers calcaires mais aucun calcaire brulé. Ce dernier TP pourrait faire partie du bâtiment C puisqu’on retrouve la même configuration dans le TP 13 108 qui recoupe le TP 13 191. TP 13 108 et TP 13 191 Le trou de poteau TP 13 108 est de plan quadrangulaire aux angles arrondis et présente un profil en U (creusement : US 13 3036). Ses dimensions sont de 156 cm de longueur pour 106 cm de largeur et 67 cm de profondeur. Un négatif (US 13 3012) plutôt circulaire a été perçu sur un diamètre d’environ 26 cm et une profondeur maximale de 34 cm. Il se caractérise par un limon homogène et meuble de couleur brun foncé-noir et avec de nombreuses inclusions de charbons et de pierres brulées. De nombreux fragments de pièces métalliques 42 Le bâtiment C (secteur 1) Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Trou de poteau d’angle de la façade nord TP 13 103 : vue en fin de fouille. Trou de poteau d’angle de la façade nord TP 13 103 : coupe. Trou de poteau d’angle de la façade nord TP 13 113 : vue en fin de fouille. Trou de poteau d’angle de la façade nord TP 13 113 : coupe. Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Le bâtiment C (secteur 1) 43 ont aussi été retrouvés. Trois couches de comblements ont été distinguées. La plus ancienne (US 13 3035), fortement empierrée, présente un sédiment limoneux hétérogène et meuble de couleur brun clair. La suivante (US 13 3034) est caractérisée par un limon homogène et meuble de couleur brun clair avec des inclusions de graviers en très grande quantité. La plus récente (US 13 3011) est une couche de limon homogène et meuble de couleur brune avec des inclusions de petits graviers. Pendant la fouille de la deuxième moitié, de la même manière que pour les TP 13 107 et 13203, le premier trou de poteau coupe le deuxième de forme proche mais de dimensions réduites. Le TP 13 191 est de forme ovale avec un profil en cuvette (creusement : US 13 3053). Ses dimensions sont de 160 cm de longueur pour 70 cm de largeur et 30 cm de profondeur. Seule une couche de comblement a été perçue, les autres ayant été détruites par l’installation de TP 13 108. Cette couche (US 13 3054) est caractérisée par un limon homogène et meuble de couleur brune avec des petites inclusions de graviers. TP 13 109 Cette structure est un trou de poteau de forme quadrangulaire aux angles arrondis présentant un profil en U (creusement : US 13 3104). Il a pour dimensions : 37 cm de longueur pour 23 cm de largeur et 18 cm de profondeur. Il présente une couche de comblement (US 13 3059) qui est caractérisée par un limon homogène et meuble de couleur brune avec des inclusions de charbons et de graviers calcaires rouges. TP 13 110 Ce trou de poteau est de forme quadrangulaire aux angles arrondis et a pour dimensions 140 cm de longueur pour 116 cm de largeur et 63 cm de profondeur. Il présente un profil en U (creusement : US 13 3086). Un négatif a été vu en coupe (US 13 3082). Il se caractérise par une matrice limono-argileuse homogène et meuble de couleur brun-noir avec quelques inclusions de charbons et de graviers calcaires. Trois phases de comblement ont été perçues. La plus récente (US 13 3084) est une couche d’argile homogène et plutôt meuble de couleur brune jaune avec des inclusions de graviers et de charbons. La suivante (US 13 3085) se caractérise par une couche d’argile homogène et meuble de couleur brune avec de gros blocs calcaires. La plus ancienne (US 13 3083) est une couche d’argile homogène et meuble de couleur brun-jaune avec des inclusions de charbons et de graviers. TP 13 111 Ce trou de poteau est de forme quadrangulaire aux angles arrondis et présente un profil en U (US de creusement : 133096). Ses dimensions sont les suivantes : 155 cm de longueur pour 142 cm de largeur et 60 cm de profondeur. Un négatif a été perçu pendant la fouille. (US 13 3093). Il est caractérisé par un limon argileux hétérogène moyennement compact de couleur brun foncé avec des inclusions de graviers de calcaires et de calcaires brulés ainsi que du charbon. Deux couches de comblements ont été vues : la plus récente (US 13 3064) est une couche de limon argileux hétérogène et compacte de couleur brun-jaune avec des inclusions de graviers calcaires et la plus ancienne (133095) est une couche de limon argileux hétérogène compacte de couleur brune avec des inclusions de charbons et de graviers calcaires. 44 Le bâtiment C (secteur 1) Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 TP 13 112 Cette structure est un trou de poteau de forme quadrangulaire aux angles arrondis présentant un profil en U (creusement : US 13 30105). Il a pour dimensions : 40 cm de longueur pour 33 cm de largeur et 17 cm de profondeur. Il présente une couche de comblement (US 13 3075) qui est caractérisée par un limon homogène et meuble de couleur brune avec des inclusions de charbons et de graviers calcaires rouges. TP 13 113 Ce trou de poteau correspond au poteau de l’angle nord ouest du bâtiment C. Il est de forme quadrangulaire aux angles arrondis et présente un profil en U (creusement : US 13 3088). Il a pour longueur 110 cm, pour largeur 110 cm et possède une profondeur de 50 cm. Trois couches de comblement ont été repérées : la plus récente (US 13 3072) se caractérise par une matrice limonoargileuse hétérogène et compacte de couleur brune foncée avec des inclusions de graviers de calcaires brulés et de charbons. La suivante (US 13 3073) est une couche de limon argileux hétérogène et compacte de couleur brun-jaune avec des inclusions de graviers (3-8 cm de diamètre). La plus ancienne (US 13 3087) est caractérisée par de gros blocs calcaires qui pourraient correspondre à du calage. Le sédiment entre les blocs est un limon brun-jaune. Parois Trois tranchées de fondation pour l’installation de la paroi nord ont été vues : une entre le poteau d’angle TP 13 103 et le poteau de l’accès 3, le TP 13 107 (PA 13 140), une entre les deux poteaux de portes TP 13 108 (accès 3) et TP 13 110 (accès 4) (PA 13 141) et enfin une entre le dernier poteau de l’accès 4, le TP 13 111 et le poteau d’angle se trouvant au nord ouest du bâtiment TP 13 113 (PA 13 202). Ces trois structures sont plus ou moins bien conservées : entre 4 cm et 12 cm de profondeur. PA 13 140 Quatre tronçons de la tranchée de fondation PA 13 140 ont été repérés. Ils sont chacun situés entre deux trous de poteau. Le lien stratigraphique entre la tranchée de fondation et les trous de poteaux n’a pas été identifié. Le comblement de chaque tronçon est similaire : c’est un limon homogène et meuble de couleur brune avec des inclusions de charbons et de graviers calcaires brulés (US 13 3127). Le profil est aussi le même sur chaque tronçon : en U (creusement : US 13 3128). La largeur à l’ouverture des différents tronçons est comprise entre 12 et 20 cm. En ce qui concerne la profondeur conservée de cette structure, elle est comprise en 4 et 10 cm. Les tronçons ont été suivis pour la plupart d’un trou de poteau à un autre sauf entre le poteau TP 13 104 et TP 13 105 où le comblement n’était conservé que sur une très faible épaisseur. Ainsi la nature du substrat a empêché sa visibilité après la fouille. Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Vue de l’angle nord-est : haut depuis le nord, bas depuis l’est. Le bâtiment C (secteur 1) 45 46 Le bâtiment C (secteur 1) Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Numéro de tronçon Tronçon situé entre les TP Et les TP Longueur (cm) Largeur (cm) Profondeur (cm) 13140-1 13103 13104 64 20 10 13140-2 13104 13105 84 16 4 13140-3 13105 13106 62 12 5 13140-4 13106 13107 42 12 4 Numéro de tronçon Tronçon situé entre le TP Et le TP Longueur (cm) Largeur (cm) Profondeur (cm) 13141-1 13108 13109 70 32 12 13141-2 13109 13110 42 20 10 Numéro de tronçon Tronçon situé entre le TP Et le TP Longueur (cm) Largeur (cm) Profondeur (cm) 13202-1 13111 13112 50 26 8 13202-2 13112 Coupé par FS13149 140 24 6 PA 13 141 Deux tronçons de la tranchée de fondation PA 13 141 ont été repérés. Ils sont chacun situés entre deux trous de poteau. Le lien stratigraphique entre la tranchée de fondation et les trous de poteau n’a pas été identifié. Le comblement de chaque tronçon est similaire : c’est un limon homogène et meuble de couleur brune avec des inclusions de charbons et de graviers calcaires brulés (US 13 3129). Le profil est aussi le même sur chaque tronçon : en U (creusement : US 13 3130). La largeur à l’ouverture des différents tronçons est comprise entre 20 et 32 cm. En ce qui concerne la profondeur conservée de cette structure, elle est comprise en 10 et 12 cm. PA 13 202 Deux tronçons de la tranchée de fondation PA 13 202 ont été repérés. Ils sont chacun situés entre deux trous de poteau. Le lien stratigraphique entre la tranchée de fondation et les trous de poteau n’a pas été identifié. Le comblement de chaque tronçon est similaire : c’est un limon homogène et meuble de couleur brune avec des inclusions de charbons et de graviers calcaires brulés (US 13 3074). Le profil est aussi le même sur chaque tronçon : en U (US de creusement : 133132). La largeur à l’ouverture des différents tronçons est comprise entre 24 et 26 cm. En ce qui concerne la profondeur conservée de cette structure, elle est comprise en 6 et 8 cm. Le tronçon 13202-2 est coupé par le fossé FS13149, plus récent que le bâtiment. Ce fossé a détruit une partie de la façade nord entre le TP 13 112 et le trou de poteau d’angle TP 13 113. Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Le bâtiment C (secteur 1) 47 Vue du poteau d’angle sud-ouest TP 13 117. Façade sud La façade sud du bâtiment C mesure 20,10m de longueur. Elle fut perçue comme étant parfaitement rectiligne avant le début de la fouille des structures qui la constituent, mais les trous de poteau (légèrement déportés au nord de la tranchée d’installation de la paroi) forment au final un alignement très légèrement curviligne. Cette façade est orientée est-ouest. Du fait de la perte de visibilité des structures au fur et à mesure de l’avancement de la campagne, seules quelques petites portions de la tranchée d’installation de la paroi PA 13 144 ont pu être fouillées. C’est également pour ces mêmes raisons que les trous de poteau ont été fouillés en une seule fois. Les trous de poteau sont décrits de l’ouest vers l’est. Trous de poteau TP 13 117 Ce trou de poteau est de forme quadrangulaire aux angles arrondis et présente un profil en U (creusement: US 13 1115). Il mesure 122 cm de longueur et 110 cm de largeur pour une profondeur de 35 cm. Son comblement s’articule en trois phases. La plus ancienne (US 13 1055) se compose d’un limon brun clair hétérogène et compact avec des inclusions de graviers calcaires. La seconde (US 131056) est une couche de limon brun hétérogène et compact avec des inclusions de charbons. La couche la plus récente (US 131057) est constituée d’un limon brun foncé homogène et compact avec quelques inclusions de calcaires brûlés. TP 13 118 Cette structure est un trou de poteau de forme ovale mesurant 80 cm de longueur et 70 cm de largeur. Il est profond de 40 cm et présente un profil en U (creusement: US 13 1116). La seule unité stratigraphique identifiée dans la structure est une couche de comblement (US31087) composée d’un limon brun homogène et meuble avec quelques inclusions de graviers calcaires. 48 Le bâtiment C (secteur 1) Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 TP Forme Profil Longueur (cm) Largeur (cm) Profondeur (cm) Altitude fond (NGF) 13117 Quadrangulaire En U 122 110 35 107,10 13118 Ovale En cuvette 80 70 40 107,06 13119 Quadrangulaire En U 59 23 25 106,97 13120 Ovale En U 41 36 17 107,16 13146 Circulaire En U 27 27 16 107,08 13121 Circulaire En U 28 28 14 107,09 13122 Ovale En U 45 30 19 107,14 13123 Ovale En U 47 25 30 107,17 13125 Circulaire En cuvette 76 76 32 107,21 13126 Ovale En U 35 25 17 107,06 13127 Ovale En U 34 22 15 107,21 13128 Ovale En U 104 32 16 106,95 13129 Ovale En U 55 30 19 107,11 13147 Ovale En U 30 10 25 107,26 13130 Quadrangulaire En cuvette 154 106 37 107,28 TP 13 119 Ce trou de poteau de forme quadrangulaire aux angles arrondis mesure 59 cm de longueur et 23 cm de largeur pour une profondeur de 25 cm. Il présente un profil en U (creusement: US 13 1106). Son comblement (US 13 1106) est caractérisé par une matrice limono-argileuse brune hétérogène et très meuble avec des inclusions de calcaires et du calcaire brûlé. TP 13 120 Ce trou de poteau de forme ovale présente un profil en U (creusement: US 13 1108). Il mesure 41 cm de longueur et 36 cm de largeur et est profond de 17 cm. Son comblement (US 13 1107) est constitué d’une matrice limonoargileuse brune hétérogène et compacte avec des inclusions de graviers calcaires. TP 13 146 Cette structure est un trou de poteau de forme circulaire mesurant 27 cm de diamètre. Il est profond de 16 cm et présente un profil en U (creusement: US 13 1104). Son comblement (US 13 1103) se compose d’un limon brun homogène et meuble avec des inclusions de graviers calcaires et beaucoup de calcaires brûlés. TP 13 121 Ce trou de poteau de forme circulaire avec un profil en U (creusement: US 13 1098) mesure 28 cm de diamètre et est profond de 24 cm. Son comblement (US 13 1097) est un limon brun homogène et meuble avec des inclusions de graviers calcaires et de calcaires brûlés. Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Le bâtiment C (secteur 1) E 49 O [13 1080] [13 1081] [13 1079] [13 1082]   0 0  1 S N [13 1057] [13 1056] [13 1055] O E [13 1055] [13 1056] [13 1055] [13 1057]   7 Plan et coupe des poteaux d’angle de la paroi sud TP 13 130 et TP 13 117. TP 13 122 Cette structure est un trou de poteau de forme ovale avec un profil en U (creusement: US 13 1102). Il mesure 45 cm de longueur et 30 cm de largeur pour une profondeur de 19 cm. Son comblement (US 13 1101) est constitué d’un limon brun homogène et meuble avec des inclusions de graviers calcaires et de calcaires brûlés. TP 13 123 Ce trou de poteau de forme ovale et avec un profil en U (creusement: US 13 1085) mesure 47 cm de longueur et 25 cm de largeur pour une profondeur de 30 cm. Son négatif (US 13 1084) se caractérise par une couche de limon noir hétérogène et compact avec des inclusions de graviers calcaires, de calcaires brûlés et de charbons. Son comblement (US 13 1086) est une couche de limon brun foncé hétérogène et compact avec des inclusions de graviers calcaires, de calcaires brûlés et de charbons. Cette structure recoupe le TP 13 232. TP 13 125 Cette structure est un trou de poteau de forme circulaire avec un diamètre de 76 cm et une profondeur de 32 cm. Son profil est en forme de cuvette 50 Le bâtiment C (secteur 1) Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 '( )* )+'( )* )+* '( )* *+* '( )* )+, S N [13 1035] [13 1024] [13 1026] [13 3003] [13 3003] [13 3003] [13 3003]   !"#!$ S N [13 1083] [13 1084] [13 1086] [13 1085]   0 1 ! #! Plan, coupe et vue des TP 13 125 et TP 13 123 de la paroi sud. %& (creusement: US 13 1023). Son comblement présente trois phases. La première (US 13 1022) est une couche de limon gris hétérogène et très compact avec des inclusions de calcaires brûlés, de graviers calcaires et de charbons. La seconde (US 13 1012) se compose d’un limon gris hétérogène et compact avec des inclusions de calcaires brûlés, de graviers calcaires et de charbons. La troisième couche de comblement (US 13 1011) est caractérisée par un limon brun hétérogène et plutôt compact avec des inclusions de graviers calcaires. TP 13 126 Ce trou de poteau mesurant 35 cm de longueur et 25 cm de largeur est de forme ovale. Il est profond de 17 cm et présente un profil en U (creusement: US 13 1110). Son comblement (US 13 1109) est composé d’argile marron foncé hétérogène et compacte avec des inclusions de calcaires brûlés. TP 13 127 Cette structure est un trou de poteau de forme ovale et présentant un profil en U (creusement: US 13 1114). Il mesure 34 cm de longueur et 22 cm de Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Vue des poteaux d’angle sudest TP 13 130 (haut) et sud-ouest TP 13 117 (bas). Le bâtiment C (secteur 1) 51 52 Le bâtiment C (secteur 1) Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Trou de poteau d’angle de la façade sud TP 13 130 : vue en fin de fouille. Trou de poteau d’angle de la façade sud TP 13 130 : coupe. largeur et est profond de 15 cm. Son comblement (US 13 1113) est un limon brun foncé hétérogène et meuble avec des inclusions de charbons, de graviers calcaires et de calcaires brûlés. Il recoupe le TP 13 229. TP 13 128 Ce trou de poteau présente une forme ovale et un profil en U (creusement: US 131130). Il mesure 104 cm de longueur et 32 cm de largeur pour une profondeur de 16 cm. Sa couche de comblement (US 13 1129) est constituée d’un limon de couleur rouge hétérogène et compact avec des inclusions de graviers calcaires et de charbons. Il recoupe le TP 13 229. TP 13 129 Cette structure est un trou de poteau de forme ovale mesurant 55 cm de longueur et 30 cm de largeur pour une profondeur de 19 cm. Il présente un profil en U (creusement: US 131127). Son comblement (US 13 1126) se compose d’une couche de limon brun foncé hétérogène et compact avec des inclusions de graviers calcaires, de calcaires brûlés et de charbons. TP 13 147 Ce trou de poteau de forme ovale avec un profil en U (creusement: US 13 1117) mesure 30 cm de longueur et est large de 10 cm pour une profondeur de Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Le bâtiment C (secteur 1) 53 25 cm. Son comblement (US 13 1118) est caractérisé par un limon brun homogène et très compact avec des inclusions de cailloux calcaires. TP 13 130 Ce trou de poteau de forme quadrangulaire avec des angles arrondis présente un profil en cuvette (creusement: US 131082). Il mesure 154 cm de longueur et 106 cm de largeur pour une profondeur de 37 cm. Il présente trois phases de comblement. La première (US 13 1081) est une couche limono-argileuse brun-jaune hétérogène et compacte avec des inclusions de cailloux calcaires. La seconde (US 13 1080) se caractérise par une matrice limoneuse brun-grise hétérogène et meuble avec des inclusions de graviers calcaires. La plus récente (US 13 1079) est caractérisée par un limon brun-rouge hétérogène et meuble avec des inclusions de calcaires brûlés et de charbons. Paroi PA 13 144 La tranchée d’installation de la paroi PA 13 144 n’a pas été fouillée dans sa totalité du fait de sa visibilité réduite sur le terrain. Seule une petite portion entre le TP 13 126 et le TP 13 124 a pu être appréhendée et fouillée. Elle jouxte directement les trous de poteau de la façade sud du bâtiment et fait partie de ce dernier sur l’ensemble de sa longueur soit environ 20,10m. Elle mesure 22 cm de largeur en moyenne lorsqu’elle a pu être observée et présente une profondeur de 8 cm. Elle recoupe le TP 13 229. Cette structure est particulièrement arasée et il est difficile de déterminer la forme de son profil (creusement : US 13 1119 et US 13 1131). Son comblement (US 13 1088 et US 13 1128) se présente sous la forme d’un limon, homogène et compact avec quelques inclusions de graviers calcaires. Structures internes du bâtiment C Trous de poteau centraux TP 13 133 Ce trou de poteau est de forme quadrangulaire aux angles arrondis et présente un profil en U (creusement : US 13 3033). Il présente une longueur de 190 cm pour une largeur de 140 cm et une profondeur de 140 cm. Un négatif a été perçu en plan mais le découpage de la structure n’a pas permis sa distinction en coupe. L’empreinte du poteau (70 cm par 55 cm) apparait clairement rectangulaire, cette couche se caractérise par un limon homogène et meuble de couleur grise avec de nombreuses inclusions de charbons (US 13 3020). Ayant brulé, le poteau a rubéfié les trois couches de comblement qui étaient en contact avec ce dernier, elles sont visibles en coupe. La plus ancienne (US 13 3018) est une couche de limon argileux homogène et compact de couleur rouge, elle ne présente aucune inclusion. La suivante (US 13 3029) se caractérise par un limon homogène et compact de couleur brun-rouge avec des inclusions de charbons et de graviers (5-10 cm de diamètre). La plus récente, l’US 13 3009, est une US de limon homogène et compact de couleur rouge avec des inclusions de charbons et de graviers calcaires rouge. Le comblement de construction se présente sous la forme de trois couches : la plus ancienne est une couche de limon 54 Le bâtiment C (secteur 1) Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 TP Forme Profil Longueur (cm) Largeur (cm) Profondeur (cm) Altitude fond (NGF) 13133 Quadrangulaire aux angles arrondis En U 190 140 140 105,81 13134 Quadrangulaire aux angles arrondis En U 162 104 140 105,87 13135 Quadrangulaire aux angles arrondis En U 180 158 138 105,88 13136 Quadrangulaire aux angles arrondis En U 236 178 140 105,84 13137 Quadrangulaire aux angles arrondis En U 185 180 144 105,86 13138 Quadrangulaire aux angles arrondis En U 262 132 146 105,97 argileux homogène et compact de couleur brun jaune sans inclusion. Les trois suivantes, dont le lien stratigraphique a été diicilement déterminable, sont l’US 13 3008, l’US 13 3032 et l’US 13 3031. L’US 13 3008 est caractérisé par un limon homogène et compact de couleur brun clair avec des inclusions de charbons en faible quantité et des graviers de petite taille. L’US 13 3032 est une couche de limon homogène et compact et couleur brun clair avec des inclusions de graviers calcaires (5-10 cm de diamètre). La dernière couche, l’US 13 3031, est une couche de limon homogène et compact de couleur brun clair avec des petits graviers calcaires (2-5 cm de diamètre) et des petits charbons en faible quantité. Ce trou de poteau coupe deux trous de poteau plus petit : TP 13 187 – TP 13 228. TP 13 134 Ce trou de poteau est de forme rectangulaire à angles arrondis et présente un profil en U (creusement : US 13 3021). Ces dimensions sont les suivantes : 162 cm de longueur pour 104 cm de largeur et 140 cm de profondeur. Un négatif a été perçu en plan pendant la fouille de la deuxième moitié du trou de poteau dans la partie ouest. De forme rectangulaire (60 cm par 50 cm), l’empreinte du poteau est caractérisée par un limon homogène et meuble de couleur noir-brun foncé avec des inclusions de graviers calcaires brulés rouges (1-2 cm de diamètre) (US 13 3010). Ayant brulé, le poteau a rubéfié la couche de comblement superficielle de la structure. Cette couche (US 13 3023) est caractérisée par un limon homogène et compact de couleur brune avec des inclusions de charbons et de graviers. Le comblement de ce trou de poteau s’est effectué en trois phases, la plus ancienne (US 13 3025) possède une matrice argileuse homogène et très compacte de couleur brun-jaune et présente une importante quantité de blocs calcaires. La suivante (US 13 3024) est une couche d’argile homogène et plutôt meuble de couleur brun-orangé présentant quelques inclusions de charbons. La plus récente (US 13 3022) est une couche argilo-limoneuse hétérogène et compact de couleur brune. Elle présente de nombreuses inclusions de cailloux de petit diamètre (2-5 cm) et de diamètre plus gros (>10 cm). Le mobilier archéologique est constitué d’une plaque en fer et d’un clou en fer. Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Le bâtiment C (secteur 1) 56 78 788 E O 56 78 79: 56 78 79: [13 3062] [13 3027] [13 3028] [13 3031] [13 3030] [13 3032] [13 3030] 56 78 788 [13 3033] 01 34 344 N S [13 3010] [13 3023] [13 3022] [13 3021] 56 78 78= [13 3024] [13 3025] 01 34 34> 56 78 7;< 56 78 78; 56 78 7;< S N [13 3040] [13 3007] 56 78 78; [13 3040 ] [13 3003] [13 3003] [13 3038] [13 3042] [13 3041] 01 34 34? 0 1 Plan et coupe de la ligne de poteaux porteurs nord : TP 13 133, 13 134 et 13 135. ./ 55 56 Le bâtiment C (secteur 1) Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Trou de poteau porteur nord TP 13 133 : vue en fin de fouille. Trou de poteau porteur nord TP 13 133 : coupe et trace du poteau calciné. Trou de poteau porteur nord TP 13 133 : coupe et trace du poteau calciné. Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Trou de poteau porteur nord TP 13 134 : vue en fin de fouille. Trou de poteau porteur nord TP 13 134 : vue en fin de fouille. Trou de poteau porteur nord TP 13 134 : coupe. Le bâtiment C (secteur 1) 57 58 Le bâtiment C (secteur 1) Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Trou de poteau porteur nord TP 13 135 : vue en fin de fouille. Trou de poteau porteur nord TP 13 135 : vue en fin de fouille. Trou de poteau porteur nord TP 13 135 : coupe. Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Trou de poteau porteur sud TP 13 136 : vue en fin de fouille. Trou de poteau porteur sud TP 13 136 : vue en fin de fouille. Trou de poteau porteur sud TP 13 136 : coupe. Le bâtiment C (secteur 1) 59 60 Le bâtiment C (secteur 1) Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 TP 13 135 Ce trou de poteau est de forme quadrangulaire aux angles arrondis et présente un profil en U (creusement : US 13 3038). Ces dimensions sont les suivantes : 180 cm de longueur pour 158 cm de largeur et 138 cm de profondeur. Le négatif (US 13 3039) se compose d’une seule couche de limon argileux homogène et compact de couleur brune avec quelques inclusions de graviers, de charbons et de calcaires brulés. Le comblement de ce trou de poteau s’est effectué en quatre phases, la plus ancienne (US 13 3042) correspond à une couche de limon homogène et compacte de couleur beige-vert avec des inclusions de graviers (3-10 cm de diamètre). La suivante (US 13 3041) est une couche de blocage : elle se compose de gros blocs calcaires liés par un sédiment limoneux brun jaune homogène. La couche de comblement suivante (US 13 3003) est la plus épaisse, elle est caractérisée par un limon hétérogène et compact de couleur brun-jaune avec quelques inclusions de charbons et de graviers calcaires ainsi que quelques blocs plus gros. Enfin, la couche de comblement la plus récente (US 13 3040) est une fine couche de limon argileux homogène et compacte de couleur brune avec quelques inclusions de graviers calcaires. Ce trou de poteau coupe un autre plus petit, le TP 13 159. TP 13 136 Ce trou de poteau est de forme quadrangulaire aux angles arrondis et présente un profil en U (creusement : US 13 1043). Il mesure 236 cm de long et 178 cm de large pour une profondeur de 140 cm. Il présente un négatif (US 13 1004) de plan circulaire et mesure 65 cm de diamètre. Il se caractérise par un limon homogène et compact de couleur marron foncé sans inclusion. Le comblement présente sept phases. La plus ancienne (US 13 1042) se compose d’une matrice argileuse gris-verte homogène et très compacte sans inclusion. La seconde (US 13 1044) est constituée d’un limon brun clair hétérogène et compact comprenant des blocs de calcaire. La troisième (US 13 1041) est caractérisée par un limon gris-blanc hétérogène et compact avec quelques rares inclusions de graviers calcaires. La quatrième (US 13 1040) présente une matrice limoneuse hétérogène et compacte de couleur brune claire avec des inclusions de graviers calcaires. La cinquième (US 13 1039) se caractérise par un limon blanc hétérogène et compact avec de nombreuses inclusions de graviers. La sixième (US 13 1003) est constituée d’un limon hétérogène et compact de couleur marron avec peu d’inclusions de graviers calcaires. La plus récente des couches de comblement (US 13 1038) est de nature limoneuse hétérogène et compacte de couleur brun clair avec des inclusions de graviers calcaires. TP 13 137 Cette structure est un trou de poteau de forme quadrangulaire aux angles arrondis mesurant 185 cm de longueur et 180 cm de largeur pour une profondeur atteignant 144 cm. Il présente un profil en cuvette (creusement: US 13 1029). Son négatif (US 13 1008), de plan ovalaire et mesurant 40 cm de longueur et 33 cm de largeur, se compose d’une couche limoneuse brune foncée homogène et très meuble avec des inclusions de charbons. Son comblement présente trois étapes. La plus ancienne (US 13 1028) correspond à une couche argileuse grise claire homogène et très compacte avec beaucoup d’inclusions de charbons. La seconde (US 13 1027) se caractérise par un limon brun clair hétérogène et compact avec des inclusions de calcaires et quelques inclusions de charbons. Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Trou de poteau porteur sud TP 13 137 : vue en fin de fouille. Trou de poteau porteur sud TP 13 137 : vue en fin de fouille. Trou de poteau porteur sud TP 13 137 : coupe. Le bâtiment C (secteur 1) 61 62 Le bâtiment C (secteur 1) Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 E O [13 1038] [13 1038] [13 1003] [13 1039] [13 1004] [13 1040] [13 1044] [13 1041] [13 1042] [13 1043] BC DE DEF E O [13 1002] [13 1029] [13 1027] [13 1028] BC DE DEG 0 1 @A Plan et coupe des poteaux porteurs sud TP 13 136 et TP 13 137. Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Le bâtiment C (secteur 1) JK LM LMN JK LM OOP E O JK LM LMN [13 1054] [13 1063] [13 1053] [13 1069] [13 1064] [13 1065] [13 1067] [13 1066] [13 1071] [13 1070] [13 1068] S N [13 1121] [13 1128] [13 1131] [13 1129] [13 1130] [13 1092] [13 1120] [13 1095] JK LM LMN JK LM OOP E O [13 1091] [13 1092] [13 1095] [13 1094] [13 1093] 0 1 HI JK LM OOP Plan et coupe du poteau porteur sud TP 13 138 et TP 13 229. 63 64 Le bâtiment C (secteur 1) Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Trou de poteau porteur sud TP 13 138 : vue en fin de fouille. Au fond, on peut voir le TP 13 229 en coupe Trou de poteau porteur sud TP 13 138 : vue du négatif du poteau calciné. Trou de poteau porteur sud TP 13 138 : coupe et négatif du poteau calciné. Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Trou de poteau porteur sud TP 13 138 et TP 13 229 : vue en fin de fouille. Trou de poteau TP 13 229 : vue en fin de fouille. Trou de poteau TP 13 229 : coupe.. Le bâtiment C (secteur 1) 65 66 Le bâtiment C (secteur 1) Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 La couche la plus récente (US 13 1002) se compose d’une matrice limoneuse brune très meuble et hétérogène avec beaucoup d’inclusions de calcaires. TP 13 138 Ce fait est un trou de poteau de forme quadrangulaire aux angles arrondis avec un profil en U (creusement : US 13 1071). Il mesure 262 cm de longueur et 132 cm de largeur pour une profondeur de 146 cm. Il recoupe le TP 13 229. Son négatif, de plan semi-circulaire et mesurant 62 cm de longueur et 43 cm de largeur, est composé de sept couches. La plus ancienne (US 13 1068) se caractérise par une matrice argileuse grise, homogène et meuble avec des inclusions de charbons. La seconde (US 13 1067) est constituée d’une argile marron foncé hétérogène et compacte avec des inclusions de cailloutis calcaires. La troisième (US 13 1066) est un limon brun hétérogène et compact avec des inclusions de calcaires et de calcaires brûlés. La quatrième (US 13 1065) présente un limon gris homogène et meuble sans inclusion. La cinquième (US 13 1064) se compose d’une matrice limono-argileuse brune homogène et très meuble avec quelques inclusions de cailloutis calcaires. La sixième (US 13 1063) se caractérise par un limon brun foncé homogène et meuble avec quelques inclusions de graviers calcaires. L’unité stratigraphique la plus récente (US 13 1054) présente une matrice limoneuse marron clair homogène et compacte avec quelques inclusions de graviers calcaires. Le comblement de cette structure se compose de trois phases. La plus ancienne (US 13 1070) est constituée d’une couche limono-argileuse grise hétérogène et compacte avec des inclusions de cailloutis calcaires. La suivante (US 13 1069) est une couche limoneuse homogène et compacte de couleur beige avec des inclusions de cailloutis et de blocs calcaires. La plus récente (US 13 1053) se caractérise par un limon brun clair hétérogène et compact avec des inclusions de cailloutis calcaires. Faits ayant un lien stratigraphique avec les structures du bâtiment TP 13 124 Ce trou de poteau est de forme circulaire et présente un profil en cuvette (creusement: US 13 1026). Il mesure 102 cm de diamètre pour une profondeur de 42 cm. Il présente trois étapes de comblements. La première (US 13 1025) est une couche de limon brun hétérogène compacte avec des inclusions de graviers calcaires et de charbons et quelques calcaires brûlés. La seconde unité stratigraphique de comblement (US 13 1024) se caractérise par un limon brun hétérogène compact avec des inclusions de graviers calcaires et de charbons. La couche la plus récente (US 13 1013) est un limon brun hétérogène meuble avec des inclusions de graviers calcaires et de charbons. Le TP 13 124 recoupe le TP 13 125. TP 13 159 Cette structure est recoupée par le TP 13 135, trou de poteau situé dans la partie centrale du bâtiment C. Cependant, elle semble intégrée au gros TP 13 135. Cette petite fosse interprétée comme un trou de poteau est de forme ovale et présente un profil en U (creusement : US 13 3037). Ses dimensions sont les suivantes : 63 cm de longueur pour 54 cm de largeur et 32 cm de profondeur. Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Le bâtiment C (secteur 1) 67 Son comblement unique est caractérisé par une couche de limon argileux hétérogène et compact de couleur brun-jaune avec des inclusions de graviers calcaires (US 13 3007). TP 13 187 Cette structure est recoupée par le TP 13 133, trou de poteau central du bâtiment C. Cependant, elle semble intégrée au gros TP 13 133. Cette petite fosse interprétée comme un trou de poteau est de forme circulaire et présente un profil en cuvette (creusement : US 13 3028). Ses dimensions sont les suivantes : 66 cm de longueur pour 50 cm de largeur et 36 cm de profondeur. Son comblement est caractérisé par deux couches : la plus récente (US 13 3026) est une couche d’argile homogène et meuble de couleur brune sans inclusion ; et la plus ancienne est une couche de limon homogène compact de couleur brune avec des inclusions de graviers calcaires (US 13 3027). TP 13 228 Cette structure est recoupée par le TP 13 133, TP central du bâtiment C. Cependant, elle semble intégrée au gros TP 13 133. Cette petite fosse interprétée comme un trou de poteau est de forme circulaire et présente un profil en U (creusement : US 13 3092). Ses dimensions sont les suivantes : 22 cm de longueur pour 20 cm de largeur et 15 cm de profondeur. Son comblement unique est caractérisé par une couche de limon homogène et meuble de couleur brun foncé avec des inclusions de charbon (US 13 3091). TP 13 229 Ce trou de poteau de forme quadrangulaire à angles arrondis mesure 189 cm de longueur et 150 cm de largeur pour une profondeur de 113 cm. Il présente un profil en U (US 13 1095). Six couches de comblements ont été mises en évidence. La première (US 13 1094) est composée d’un couche limono-argileuse jaune homogène et très compacte avec des blocs de calcaire. La seconde (US 13 1093) est une couche limoneuse brun-jaune homogène très compacte avec des inclusions de graviers et de blocs de calcaires. La troisième (US 13 1092) se caractérise par un limon brun homogène et très compact avec des inclusions de graviers calcaires. La quatrième couche (US 13 1120) se compose d’un limon jaune homogène et très compact avec des blocs de calcaire. La cinquième (US 13 1121) est constituée d’une matrice limoneuse brune homogène compacte avec des inclusions de graviers calcaires et de charbons. La dernière couche de comblement du TP 13 229 (US 13 1091) se compose d’une matrice limoneuse brun foncé homogène et compact avec des inclusions de graviers calcaires. La structure est recoupée par le TP 13 127, le TP 13 128, le TP 13 138 et la paroi PA 13 144. TP 13 232 Situé dans la partie centrale du bâtiment C, ce trou de poteau de forme circulaire et présentant un profil en cuvette (creusement : US 13 1132) mesure 104 cm de diamètre et est profond de 18 cm. Son comblement (US 13 1083) est une couche de limon brun homogène et très compact avec des inclusions de graviers calcaires, de calcaires brûlés et de charbons. Il est recoupé par le TP 13 123. 68 Le bâtiment C (secteur 1) Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Partie occidentale du bâtiment C : vue des poteaux intérieurs. Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Le bâtiment C (secteur 1) 69 Structures n’ayant aucun lien stratigraphique mais pouvant être contemporaines du bâtiment TP 13 152 Ce trou de poteau de forme ovale présente un profil en cuvette (creusement: US 13 1133). Il mesure 70 cm de longueur et 65 cm de largeur pour une profondeur de 40 cm. Il est comblé par deux unités stratigraphiques. La plus ancienne (US 13 1134) se caractérise par une matrice argilo-limoneuse de couleur gris-brune hétérogène et compacte avec des inclusions de graviers et blocs de calcaire. La couche la plus récente (US 13 1135) se compose d’une matrice limono-argileuse brun foncé homogène et meuble avec quelques inclusions de graviers. Il se situe au nord du TP 13 136. TP 13 153 Cette structure est un trou de poteau circulaire mesurant 52 cm de diamètre et 10 cm de profondeur et présentant un profil en U (creusement: US 13 1124). Son comblement (US 13 1125) est une couche limono-argileuse brune hétérogène et compact avec des inclusions de graviers calcaires. Il se situe au nord du TP 13 136. TP 13 154 Cette structure est un trou de poteau circulaire avec un profil en U (creusement: US 13 1122). Elle mesure 36 cm de diamètre et 26 cm de profondeur. Son comblement (US 13 1123) se caractérise par une matrice argilo-limoneuse brune hétérogène et meuble avec quelques inclusions de graviers calcaires et de charbons. Il se situe au nord du TP 13 136. TP 13 162 Ce trou de poteau quadrangulaire mesurant 124 cm de longueur et 64 cm de largeur pour une profondeur de 20 cm présente un profil en cuvette (creusement: US 13 1096). Son comblement (US 13 1090) est une couche argileuse brun foncé homogène et compact avec des inclusions de cailloutis calcaires. Il se situe au nord-est du TP 13 136. TP 13 165 Cette structure est un trou de poteau de forme circulaire mesurant 22 cm de diamètre et présentant un profil en cuvette (creusement: US 13 1073). Elle est profonde de 10 cm. Le comblement (US 13 1072) se caractérise par un limon brun homogène et meuble. Aucun mobilier n’a été retrouvé dans cette structure. Il se situe entre les TP 13 133 et 13138, dans l’axe longitudinal du bâtiment C et à côté du TP 13 166. TP 13 166 Cette structure est un trou de poteau de forme ovale mesurant 25 cm de longueur et 22 cm de largeur. Elle présente un profil en cuvette (creusement: US 13 1075) et est profonde de 10 cm. Le comblement (US 13 1074) se caractérise par un limon brun homogène et meuble. Aucun mobilier n’a été 70 Le bâtiment C (secteur 1) Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Partie occidentale du bâtiment C : vue des poteaux intérieurs. Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Le bâtiment C (secteur 1) 71 retrouvé dans cette structure. Il se situe entre les TP 13 133 et 13138, dans l’axe longitudinal du bâtiment et à côté du TP 13 165. TP 13 233 Ce trou de poteau circulaire présente un profil en cuvette (creusement : US 13 1112). Il mesure 92 cm de diamètre et 40 cm de profondeur. Le comblement (US 13 1111) se compose d’une couche d’argile brune hétérogène et compacte avec des blocs de calcaire. Il se situe dans la partie ouest du bâtiment, au nord du TP 13 136. TP 13 234 Ce trou de poteau de forme ovale mesure 66 cm de longueur et 64 cm de largeur pour une profondeur de 24 cm. Il présente un profil en U (creusement: US 13 1143). Le négatif (US 13 1144) est composé d’une matrice argilo-limoneuse brune foncée homogène et meuble avec des inclusions de charbons. Le comblement (US 131145) est une couche argilo-limoneuse brune hétérogène et meuble avec des inclusions de graviers calcaires. Il se situe dans la partie ouest du bâtiment, au nord du TP 13 136. TP 13 155 Ce trou de poteau est de forme circulaire et présente un profil en U (creusement : US 13 3102). Ses dimensions sont les suivantes : 36 cm de longueur, 42 cm de largeur et 20 cm de profondeur. Son comblement se compose de deux couches de terre : la plus récente (US 13 3100) est caractérisée par un limon homogène meuble de couleur brune avec des inclusions de charbons et la plus ancienne (US 13 3101) est caractérisée par une couche limoneuse hétérogène et compacte de couleur brune avec quelques inclusions de graviers calcaires. TP 13 156 Ce trou de poteau est de forme circulaire et présente un profil en U (creusement : US 13 3114). Ses dimensions sont les suivantes : 36 cm de longueur, 30 cm de largeur et 20 cm de profondeur. Son comblement unique est caractérisé par une couche d’argile limoneuse homogène et meuble de couleur brune avec quelques inclusions de charbons (US 13 3115). TP 13 158 Ce trou de poteau est de forme circulaire et présente un profil en U (creusement : US 13 3090). Ses dimensions sont les suivantes : 38 cm de longueur, 38 cm de largeur et 16m de profondeur. Son comblement unique est caractérisé par une couche limoneuse homogène et meuble de couleur brune avec quelques inclusions de graviers calcaires (US 13 3089). TP 13 161 Ce trou de poteau est de forme ovale et présente un profil en U (creusement : US 13 3097). Ses dimensions sont les suivantes : 50 cm de longueur, 38 cm de largeur et 12m de profondeur. Son comblement unique est caractérisé par une 72 Le bâtiment C (secteur 1) Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 S N E O [13 1135] [13 1134] [13 1133] [13 1143] [13 1144] [13 1145] QR SU SV2 QR SU XUY N S [13 1123] [13 1122] [13 1125] [13 1124] QR SU SVU QR SU SV4 QR SU SVV E O [13 1090] [13 1096] QR SU SVZ QR SU SW2 QR SU SW6 S S E QR SU SW5 QR SU SW6 O QR SU SW5 QR SU SWS O E QR SU XU3 Plan et coupe des poteaux intérieurs au bâtiment C. Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 SE 73 SE NO [13 3002] Le bâtiment C (secteur 1) [13 3002] [13 3015] [13 3013] [13 3014] NO [13 3002] [13 3015] [13 3013] [13 3014] [\ ]^ ]_` Coupes et vues du fossé FS 13 149 Localisation Largeur (cm) Profondeur (cm) SD1 coupe SE-NO 110 32 SD1 coupe NO-SE 100 32 SD2 coupe SE-NO 100 34 couche limoneuse homogène et meuble de couleur brune avec des inclusions de graviers calcaires brulés (US 13 3135). Autres structures autour du bâtiment C FS 13 149 Le fossé FS 13 149 était bien visible dès le début de la campagne : il est se présente sous la forme d’une structure linéaire orientée nord-est/sud-ouest. Il a été suivi sur environ 12m dans la fenêtre de fouille 1. Il coupe le bâtiment C au niveau de la paroi nord et de la paroi ouest. Pour comprendre cette structure, 74 Le bâtiment C (secteur 1) Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 nous avons effectué deux sondages exploratoires d’environ 50 cm de large. Ce fossé présente une largeur à l’ouverture comprise entre 100 et 110 cm pour une profondeur comprise en 32 et 34 cm. Son profil est en cuvette (creusement : US 13 3015). Son comblement est caractérisé par trois couches de terre. La plus récente est une couche argilo-limoneuse homogène et très meuble de couleur brungris dans des inclusions de graviers calcaires brulés. Le mobilier retrouvé dans cette couche est très mal conservé. La couche suivantes est une couche de limon homogène et compact de couleur brun-grise avec des inclusions de gros blocs calcaires. Enfin, la plus ancienne est une couche de limon hétérogène et très compact de couleur brun-gris avec des inclusions de petits graviers calcaires. Un troisième sondage a été effectué dans le fossé FS 13 149 dans le but de retrouver le trou de poteau manquant de la façade ouest (TP 13 230). F 13 188 Cette structure n’a pas été fouillée en totalité car elle se situait à la limite du sondage. Elle est de nature indéterminée et de forme polylobée et présente un profil en cuvette (creusement : US 13 1031). Elle mesure 120 cm de longueur et 110 cm de largeur et est profonde de 23 cm. Le comblement est constitué d’une seule couche (US 13 1030) caractérisée par un limon brun homogène et meuble avec quelques inclusions de graviers calcaires. Elle se situe au sud-ouest de TP 13 117, à l’extérieur du bâtiment. F 13 190 La fosse F 13 190 a été interprétée comme un chablis. Ses dimensions (240 cm par 60 cm et 40 cm de profondeur) et son comblement sont des arguments qui vont dans ce sens. En effet, son comblement présente une couche de limon homogène et meuble de couleur brune sans aucune inclusion. Son creusement, très irrégulier a été défini en cuvette. Vue de la fosse F 13 190 avant fouille. Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Le bâtiment C (secteur 1) E Plan et coupe de la fosse F 13 190 avant fouille. 75 O [13 3043] [13 3044] F 13 190 Pl 13 148 Pl 13 148 0 1 2m Un état initial du bâtiment C ? Plan schématique du bâtiment C avec au sud les poteaux d’un état initial ? Le TP 13 138 recoupe un trou de poteau plus modeste, mais de grande taille TP 13 229. Il n’a été vu qu’en fin de fouille. On peut se poser la question s’il est vraiment isolé. Au sud du poteau suivant TP 13 137, il y a un creusement qui est difficile à mettre en relation avec la ligne de poteaux de la paroi sud. nop 0 ab abd ab abk ab abl sefs fghijo ab acb ab ccm 76 Le bâtiment C (secteur 1) Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Trou de poteau porteur sud TP 13 138 : vue en fin de fouille. Au fond, on peut voir le TP 13 229 en coupe Trou de poteau porteur sud TP 13 136 : vue en fin de fouille. Au fond, peut-être un creusement non vu en fouille mais similaire au TP 13 229. Même s’il est moins profond que TP 13 229, il est placé de manière similaire par rapport au poteau porteur. La même question peut se poser pour le TP 13 136, où la partie sud avait été interprétée comme un changement de substrat fréquent sur le site. A la rélexion, il s’agit peut-être d’un creusement similaire à TP 13 229. Il y aurait donc trois creusements au sud des poteaux porteurs du bâtiment. Il est diicile de les considérer comme une phase initiale, il faut peut-être plutôt y voir des creusements liés à la construction de l’édifice. Description des structures du secteur 2 Julie Remy et Hubert Pradier La cartographie complète de l’habitat rural des Pierrières achevée en 2012 a orienté les recherches pour cette campagne de fouille de 2013 sur le bâtiment C, permettant par la même occasion d’étudier une section du grand fossé (FS 13 100) d’enclos dans la partie sud de la résidence. La prospection magnétique a aussi révélé la présence d’une structure de forme quadrangulaire située sur le tracé du fossé (FS 13 100), à quarante mètres au sud du bâtiment C (secteur 1). De fait, les objectifs de ce secteur étaient d’étudier d’une part, les dynamiques de comblement du fossé FS 13 100 et d’autre part, sa relation stratigraphique avec la structure quadrangulaire dont la nature devait être déterminée. Pour ce faire, une fenêtre de fouille d’environ 300 m² a été ouverte à l’aplomb de E 13 175, la structure quadrangulaire (secteur 2). La fouille de cet été s’est principalement concentrée sur ces objectifs. Cependant, d’autres structures mises au jour lors du décapage mécanique du secteur 2 n’ont pu être fouillées ou seulement partiellement, faute de temps. Présentation de E 13 175 La fouille de l’ensemble quadrangulaire (E 13 175) s’est déroulée en deux étapes. Dans un premier temps des sondages (3 à 7, 9 et 11) ont permis d’évaluer la structure afin d’anticiper une fouille en plan, puis elle a été intégralement fouillée en extension. De forme approximativement carrée, E 13 175 est légèrement désaxée par rapport au tracé du fossé d’enclos (FS 13 100) qui le traverse à peu près en son milieu et ses dimensions régulières avoisinent 8,70 m x 8,70 m, ce qui équivaut à une surface de 53 m². Elle est constituée de quatre structures fossoyées rectilignes (FS 13 175, FS 13 176, FS 13 177, FS 13 178) interprétées lors de la fouille, comme des tranchées de fondations, constituant chacune 78 Description des structures du secteur 2 Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 les côtés de E 13 175. Aucune interruption de ces tranchées n’ayant signalé clairement une entrée, on admettra que le côté nord est orienté légèrement nord-ouest/sud-est E 13 175 est donc composé de quatre tranchées de fondation dans lesquelles ont été installés des poteaux, dont quatre, situés dans les angles, sont de dimensions plus importantes. Des sondages implantés perpendiculairement à l’axe des tranchées (sondages 3, 4, 5, 7 et 9) ont livré des coupes témoignant des mêmes dynamiques de comblement, reconnues également lors de la fouille en plan. De manière générale, elle se compose de deux unités distinctes : l’une correspondant aux négatifs de poteaux et l’autre à un remblai de calage. Le calage des poteaux concerne majoritairement la moitié interne des tranchées de fondation. La fouille à plat, saccadée par l’implantation des sondages, a tout de même permis d’identifier ce calage débordant entre les négatifs de poteaux. Il s’agit d’un comblement anthropique lié aux dynamiques de construction. Il est principalement composé de substrat calcaire délité. Ces empierrements maintenaient à l’aplomb les poteaux dans la tranchée de fondation. Aussi, la nature et le module de ce calage est identique au substrat des environs immédiats. Ce qui permet de supposer qu’il provient directement de la roche calcaire extraite lors du creusement de la tranchée de fondation. US de remblaiement des quatre tranchées observées lors de la fouille en plan : - FS 13 176 (nord): US 13 2121 - FS 13 177 (est) : US 13 2125 Vue générale du secteur 2 après nettoyage et avant fouille. Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Description des structures du secteur 2 S2 5 3 22 13 13 19 2 22 2 22 13 13 S4 4 22 13 13 22 7 S8 13 22 6 S 10 FS 17 8 13199 13 13 13198 S6 13 221 13 196 13 195 13 220 13 219 13179 S5 S3 13 194 0 FS 13 206 13 207 13 208 13 209 S 12 13 210 13 214 13 211 2 21 13 13 21 3 13 6 21 13 13 217 21 8 21 5 1 20 13 20 7 S7 13 13 13 3 17 13 173 13 204 13 205 6 FS 1 17 13 193 S 13 FO 13 181 FS 13 100 S1 0 1 2 3 4 13 171 FS 13197 175 5m 10m Plan du secteur 2 avec les numéros de structures. 79 80 Description des structures du secteur 2 Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 - FS 13 178 (sud) : US 13 2123 - FS 13 175 (ouest) : US 13 2127 Entre ces remblais, des unités de comblement postérieures aux dynamiques de construction de l’édifice et qui résultent de la dégradation des poteaux de bois ont été mises en évidence. Ainsi, ces négatifs formés d’un sédiment de nature limoneux-argileux brun, homogène, aux faibles inclusions de nature calcaire et meuble, témoignent de la présence d’une rangée de poteaux le long du bord externe des tranchées de fondation. L’implantation de la majorité des poteaux n’est pas plus profonde que la tranchée. C’est-à-dire que dans la plupart des cas, seuls les négatifs ont permis leur identification et leur installation a nécessité peu de creusement supplémentaire. US de comblement (négatifs de poteaux) des quatre tranchées, observées lors de la fouille en plan : - FS 13 176 (nord): US 13 2119 - FS 13 177 (est) : US 13 2124 - FS 13 178 (sud) : US 13 2122 - FS 13 175 (ouest) : US 13 2126 Par ailleurs, aucun trou de poteau n’a été relevé à l’intérieur de la structure quadrangulaire (E 13 175), soit qu’ils aient été effectivement absents, soit qu’ils aient été détruits lors de la construction du fossé FS 13 100. On notera tout de même la présence d’une anomalie repérée en bord de tranchée sud (FS 13 178) : FO 13 179. Dans un souci de clarté, nous présenterons dans un premier temps la structure quadrangulaire (E 13 175) à travers chaque sondage d’évaluation puis, chaque tranchée de fondation sera décrite suivant les résultats de la fouille en plan. La fouille des angles de l’ensemble E 13 175 sera traitée à part. Enfin, nous nous intéresserons aux autres structures. Vue depuis le sud de l’enclos carré avant fouille Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Description des structures du secteur 2 81 Les sondages d’évaluation Seuls les sondages 6 et 8 ont livré du mobilier archéologique. Sondage 3 Le côté nord de cette structure quadrangulaire, désigné par FS 13 176, a fait l’objet d’un sondage perpendiculaire préalable à la fouille à plat. La première coupe relevée (est) n’a livré que peu d’information sur les dynamiques de comblement. Elle a montré un creusement en U d’aspect irrégulier (US 13 32035), atteignant jusqu’à 40 cm de profondeur. Les parois de FS 13 176 sont légèrement évasées. À l’intérieur de l’excavation, une seule couche a pu être identifiée (US 13 2026). La coupe ouest s’est avérée plus complexe. Effectivement, une première couche compacte de limon-argileux, constituée d’une forte densité de petits blocs de calcaire (6 cm de long environ) tapisse le fond et le bord nord de la structure (US 13 2060). Elle pourrait correspondre à un remblai lié à l’installation d’un poteau. Puis s’y superpose, une unité identique à celle repérée dans la coupe est (US 13 2026), que l’on peut interpréter comme étant le comblement du négatif de poteau. Un remblai compact dont la matrice limono-argileuse est mêlée à de nombreux blocs de calcaire (une dizaine de cm de long en moyenne et jusqu’à 20 cm) comble la partie sud du creusement (US 13 2061). Sondage 5 Ce sondage, implanté perpendiculairement à FS 13 178, avait pour objectif de recouper à la fois la structure fossoyée et l’anomalie circulaire TP 13 180 qui apparaissait avant fouille comme le vestige d’un trou de poteau. La coupe est, qui permettait d’avoir la relation entre les deux, a montré que l’anomalie de surface (TP 13 180) correspondait, finalement, au comblement hétérogène du fossé. Par conséquent, la structure TP 13 180 a été annulée. La coupe ouest a révélé un creusement en U, aux parois légèrement évasées, de 34 cm de large pour 22 cm de profondeur au maximum (US 13 2032). Deux comblements verticaux ont pu être distingués. Le premier est caractérisé par un limon-argileux homogène brun foncé, peu compact (US 13 2051), constitué de rares inclusions de calcaire (cailloux et petits blocs jusqu’à 10 cm de long), le second par un limon-argileux mêlé à une forte densité de graviers et de petits blocs de calcaire, très compact et proche de la nature du substrat (US 13 2052). Une limite franche et verticale entre ces deux types de comblement a pu être observée. Cette bipartition du comblement suggère la présence d’une couche de remblai (US 13 2052) venue caler un matériau organique dont la disparition ou le pourrissement a laissé un espace progressivement comblé (US 13 2051). À travers la coupe est, a été observé un creusement très irrégulier et beaucoup moins profond (environ 10 cm) mais plus large (70 cm), que ce qui a été remarqué pour la coupe opposée. Une seule unité stratigraphique, caractérisée par un limon-argileux brun foncé peu compact, compose le comblement (US 13 2031). Néanmoins, un blocage de calcaire a semblé marquer une limite verticale au milieu de la structure. 82 Description des structures du secteur 2 Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Structures SD Coupe US Interprétation 13 176 3 est-ouest 13 2026 comblement est-ouest 13 2035 creusement ouest 13 2060 remblaiement ouest 13 2061 remblaiement nord 13 2033 creusement nord 13 2034 comblement nord 13 2050 remblaiement est 13 2036 creusement est 13 2037 remblaiement est 13 2038 comblement ouest 13 2040 remblaiement ouest 13 2041 comblement est 13 2031 comblement est 13 2032 creusement ouest 13 2051 comblement ouest 13 2052 remblaiement ouest 13 2043 creusement ouest 13 2044 comblement ouest 13 2045 remblaiement sud 13 2036 creusement sud 13 2040 remblaiement 13 177 13 178 7 4 5 9 10 13 176/13 175 6 sud 13 2041 comblement nord 13 2047 creusement nord 13 2067 remblaiement nord 13 2042 comblement ouest 13 2046 creusement ouest 13 2054 remblaiement ouest 13 2049 blocage ouest 13 2048 comblement nord-ouest 13 2058 creusement 13 178/13 177 11 nord-ouest 13 2059 comblement 13 177/13 100 12 nord 13 2039 comblement 13 178/13 101 8 nord 13 2039 comblement nord 13 2055 altération de FS 13 100 sud-est 13 2088 creusement sud-est 13 2089 remblaiement sud 13 2095 remblaiement sud-est 13 2090 comblement est 13 2094 creusement est 13 2091 remblaiement est 13 2092 comblement 13 179/13 178 14 US observées dans les différents sondages Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Description des structures du secteur 2 83 Sondage 9 Le sondage 9, implanté juste à l’est du sondage 5, avait pour ambition de compléter les observations obtenues dans le précédent sondage test. Pour cette raison, seule la coupe ouest fait l’objet d’un relevé de terrain. Le profil de la structure FS 13 178 dessine grossièrement un U dont le fond n’apparait pas plat (US 13 2043). Le creusement atteint environ 50 cm de large pour 25 cm de profondeur au plus bas. Un limon-argileux brun foncé, peu compact, a été reconnu dans le fond de la structure (US 13 2044). Cette couche est également visible en surface sur 18 cm de large, suggérant l’emplacement d’un matériau organique disparu tel qu’un poteau. Le reste de la surface de la structure est comblé par un limon constitué d’une forte densité de graviers et de petits blocs de calcaire très compact et proche de la nature du substrat (US 13 2045). Sondage 4 Ce sondage, implanté perpendiculairement à FS 13 178, dans sa partie ouest, a permis de vérifier les observations effectuées dans les sondages 5 et 9. À savoir que la limite interne du comblement de FS 13 178 n’était pas perceptible en surface, avant la fouille, du fait qu’il est constitué d’une matrice de nature proche de celle du substrat. Les deux coupes ont montré un creusement en U irrégulier, aux parois verticales (US 13 2036). Il varie entre 15 cm (coupe ouest) et 30 cm de profondeur (coupe est), et mesure entre 50 cm (coupe ouest) et 60 cm de large (coupe est). La coupe est permet d’observer une couche de limon-argileux comprenant de nombreuses inclusions de calcaire (graviers, cailloux et blocs), brun clair et très compact, interprétée comme un remblai lié au calage (US 13 2037) d’un poteau dont la disparition est marquée par une poche de limon très argileux, brun foncé (US 13 2038). La coupe ouest, quant à elle, présente une couche indurée (US 13 2040) qui recouvre le fond de la structure sur environ 10 cm d’épaisseur. Aucun négatif de poteau n’apparait clairement puisque cette unité est recouverte par un limon-argileux brun foncé, constitué de rares inclusions de calcaires, sur toute la largeur du creusement (US 13 2041). Sondage 7 Le sondage 7, implanté perpendiculairement à FS 13 177, a permis d’évaluer la nature de cette structure et son comblement. Après nettoyage des coupes nord et sud, celles-ci sont apparues identiques et c’est pourquoi il a été choisi de ne relever que la coupe nord. Ainsi, un creusement très irrégulier de FS 13 177 dans le substrat calcaire (US 13 2033) a pu être observé. La largeur observée de moins de 60 cm coïncide en moyenne avec celles observées dans les autres sondages. La profondeur est d’environ 30 cm. Un comblement de limonargileux brun foncé meuble, présentant quelques rares inclusions de graviers (US 13 2034), comble la moitié externe de l’excavation. La limite entre cette unité et une couche indurée, remplissant la seconde moitié du creusement, est apparue nettement verticale. Cette dernière est caractérisée par un limon-argileux brun clair, constitué de nombreuses inclusions de graviers et de petits blocs 84 Description des structures du secteur 2 Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 de calcaire (US 13 2050). La répartition et la nature de ces unités indiquent clairement un effet de paroi témoignant de la disparition d’un matériau organique d’environ 20 cm de large, maintenu par la paroi à l’est et par un remblai compacté à l’ouest. Sondage 6 Le sondage longitudinal 6 se trouve à l’intersection de FS 13 176 et de FS 13 175. Les coupes nord et ouest obtenues n’ont pas recoupé de trous de poteaux. Il s’est avéré, après le dégagement du reste de la structure, que la coupe ouest était située juste au dessus des blocs de calage de poteaux, visibles en coupe mais difficilement interprétable à cette étape de la fouille. La coupe ouest a permis de tester l’extrémité nord de FS 13 175. La structure présente un fond très irrégulier dont la profondeur varie de 15 cm au sud à 30 cm au nord (US 13 2046). Le fond est en partie recouvert d’un amas de petits cailloux compact (US 13 2054), sur lequel repose un limon argileux brun foncé de texture compacte, auquel se mêle des gros blocs de calcaire (jusqu’à 15 cm de long) (US 13 2048). Notons que cette unité a livré deux tessons de facture protohistorique. À 40 cm du bord nord de la coupe, un amas de blocs de calcaire se dresse verticalement (US 13 2049). La fouille de cet angle, formé de l’intersection entre FS 13 176 et FS 13 175, permettra d’assimiler cette unité à des blocs de calage séparant deux poteaux (TP 13 171, TP 13 192). Le creusement du fond de la structure FS 13 176 s’est avéré moins irrégulier et plus plat (de 20 cm à 24 cm de profondeur). On observe cependant, à travers la coupe nord, une déclivité de 10 cm orientée vers l’extrémité ouest, qui correspond probablement à un surcreusement pour l’installation d’un poteau (US 13 2047). Le même amas de graviers recouvre le fond sur 4 cm à 6 cm d’épaisseur (US 13 2067). Il est recouvert d’un limon-argileux brun, peu compact, constitué de quelques blocs de calcaire, d’environ 20 cm de long (US 13 2042). Sondage 10 Ce sondage longitudinal, de près de 1,70 m de long, avait pour objectif de tester l’extrémité ouest de FS 13 178. La moitié interne de la structure a été vidée, permettant une description de la coupe sud. Le creusement est apparu extrêmement irrégulier dans le fond de la structure (US 13 2036). La profondeur varie de 15 cm à 25 cm, diminuant progressivement en direction de l’extrémité ouest de FS 13 178. Étant donné que la tranchée est venue recouper le sondage 4 et que les unités stratigraphiques coïncidaient, les mêmes numéros ont été attribués. Un premier comblement limono-argileux comprenant de nombreuses inclusions de calcaire (de moins de 5 cm à 10 cm de long) recouvre le sol géologique. Cette couche d’une épaisseur irrégulière marque un léger pendage d’orientation ouest/est (US 13 2040). Elle est recouverte par un limon-argileux brun foncé homogène, comprenant très peu d’inclusions de type calcaire (US 13 2041). Sondage 11 Le sondage 11, implanté en diagonale, au niveau de l’angle S.-E. de E 13 175, a clairement mis en évidence l’empreinte d’un poteau, inscrit dans un remblai Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Vue de la structure carrée en cours de fouille, avec l’emplacement des négatifs des poteaux (vue du sudest). Description des structures du secteur 2 85 induré comme ceux identifiés dans les précédents sondages (Cf. supra Sondage 4). La coupe ouest/nord-ouest a été relevée avant la fouille du trou de poteau (TP 13 173). Le fond de la structure apparait à peu près plat sur environ 20 cm de large. Le creusement atteint 25 cm de profondeur à ce niveau, puis remonte franchement vers l’intérieur de la structure (US 13 2058). Ainsi, on obtient un profil en U avec un bord sud droit et vertical, au contraire du bord nord qui s’ouvre vers l’intérieur. Il est comblé de manière uniforme par une couche de limon-argileux brun foncé, meuble, présentant quelques graviers (US 13 2059). Ainsi, le creusement marque clairement l’emplacement d’un poteau d’environ 20 cm de large. Sondage 14 Ce sondage concerne la structure FO 13 179, une petite fosse d’apparence approximativement triangulaire en surface, localisée au bord de la tranchée FS 13 178, côté nord. Le sondage, en forme d’équerre, recoupait également la tranchée. La coupe sud montre un creusement en cuvette dont le fond est irrégulier (US 13 2088). Profond d’environ 20 cm, il est limité à l’ouest par un bord droit et à l’est par un bord évasé. Le comblement se compose de trois unités stratigraphiques. Deux d’entre elles (US 13 2089, US 13 2095), de nature proche (limon-argileux brun/gris compact présentant quelques inclusions de calcaire) couvrent le fond et forment une cuvette comblée par un limonargileux meuble, de couleur brune foncée, mêlé à des graviers (US 13 2090). Le fond du creusement reste à peu près régulier sur la coupe est, sur environ 50 cm puis forme une cuvette plus profonde, qui atteint 25 cm de profondeur (US 13 2094). Cette partie est comblée d’un limon-argileux brun 86 Description des structures du secteur 2 Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Sondage 8 vu en coupe et en plan foncé de texture meuble, correspondant à l’empreinte d’un poteau, limité au nord par un remblai compact (US 13 2091). Sondage 8 et 12 Afin de définir la relation de l’enclos quadrangulaire (E 13 175) avec le grand fossé qui enclot l’habitat des Pierrières, deux tranchées d’évaluation, d’environ 1m² chacune, ont été ouvertes au niveau de leurs intersections. Perpendiculaires aux tracés sud/nord des tranchées FS 13 175 et FS 13 177, elles sont implantées légèrement de biais par rapport à l’axe de FS 13 100. Le sondage 12, creusé à une profondeur suffisante pour pouvoir recouper le fond de la structure FS 13 177 (environ 40 cm) n’a livré qu’une seule unité stratigraphique, homogène dans tout le sondage. Elle se compose d’un limon-argileux brun foncé de texture compacte (US 13 2056) dans lequel des intrusions de type racines ont été repérées. Le sondage 8, de même profondeur, présentait un comblement identique dans lequel ont été ramassés deux tessons de céramique (US 13 2039). L’un d’eux, attribué à la période moderne signale une intrusion récente, qui pourrait s’expliquer par la présence d’une galerie de fouisseur, non mise en évidence lors de la fouille. Une seconde unité stratigraphique, repérée dans l’angle gauche et bas du sondage, est constituée de petits blocs de calcaire d’environ 10 cm de long (US 13 2055). La position de cette unité par rapport à l’implantation du sondage, très proche du bord du fossé FS 13 100, a permis de l’identifier comme du substrat délité, constituant l’altération du bord supérieur du fossé. Cette hypothèse a été proposée après comparaison avec les coupes des différents sondages réalisés dans le fossé d’enclos (sondage 1 et 2). Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Description des structures du secteur 2 87 Vue de la structure carrée en cours de fouille, avec l’emplacement des négatifs des poteaux et les sondages 8 et 12 (haut : vue du nord; bas vue de l’ouest). 88 Description des structures du secteur 2 Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Négatif de poteau PO Forme Profil Longueur (cm) Largeur (cm) Profondeur (cm) 13 212 ovale en U 28 23 15 13 213 indéterminé en U 22 18 13 218 circulaire en U 25 22 20 13 217 ovale en U 14 12 12 13 216 circulaire en U 28 20 20 13 215 ovale en U 21 24 Coupé parle SD 7 13 201 ovale en cuvette 32 23 27 Recreusement ? 13 200 ovale en U 36 21 34 Recreusement ? 13 210 circulaire en U 18 18 14 13 214 ovale en cuvette 22 20 18 Finalement, aucun indice lié à la construction des tranchées de fondation de E 13 175 n’a été identifié. Par conséquence, la mise en place des sondages 8 et 12 a permis de démontrer l’antériorité de la structure quadrangulaire par rapport au fossé FS 13 100 qui recoupe cette dernière. La fouille en plan Côté Nord : FS 13 176 Ce côté mesure 8,70m de long, 80 cm de large et environ 30 cm de profondeur. Il est compris entre les deux négatifs de poteaux corniers nord-ouest (TP 13 171) et nord-est (TP 13 211). Le profil de cette tranchée de fondation Remarques Coupé par FS 13 100 Tableau des TP dans FS 13 176 (Description d’est en ouest). Haut : Vue de la tranchée nord (FS 13 176) avec les négatifs de poteaux, et après fouille. Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Vue de la tranchée est (FS 13 177) avec les négatifs de poteaux, et après fouille. Description des structures du secteur 2 89 est creusé en U (US 13 2128) dans le substrat calcaire. Ainsi, onze négatifs de poteaux, non jointifs, ont été mis au jour entre les deux négatifs de poteaux corniers. En règle générale, les poteaux sont implantés près du bord externe de la tranchée et maintenus par un remblai compact qui fait office de calage. Celui-ci est composé de blocs de substrat calcaire délités de taille supérieure à 10 cm (US 13 2121). Côté Est : FS 13 177 Ce côté mesure 8,70m de long, 80 cm de large et 30 cm de profondeur. Il est compris entre les deux négatifs de poteaux corniers nord-est (TP 13 211) et sud-est (TP 13 173). La tranchée de fondation est creusée en U (US 13 2128) dans le substrat calcaire et est coupée par le grand fossé (FS 13 100). Huit négatifs de poteaux ont été mis au jour entre ces deux négatifs de poteaux corniers. On notera que les largeurs varient entre 12 cm et 23 cm, dimensions qui semblent bien inférieures à ce que l’on observe pour les trois autres tranchées où une grande part des poteaux atteint entre 30 cm et 40 cm de largeur. Bien que le fossé (FS 13 100) coupe la structure au niveau des négatifs de poteaux (TP 13 213) et (TP 13 218), les unités stratigraphiques sont identiques à celles identifiées pour les autres côtés. En effet, elles sont relatives au creusement de la tranchée, aux négatifs de poteaux et au calage de ces derniers. Cependant, nous pouvons remarquer une variation de module du substrat calcaire. Les blocs délités, qui le composent, ont une taille supérieure à 10 cm. Ce phénomène est visible de l’angle nord-est jusqu’au sondage 7, 90 Description des structures du secteur 2 Négatif de poteau PO Forme Profil 13 221 ovale en U 13 220 ovale en U Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Longueur (cm) 38 Largeur (cm) Profondeur (cm) Remarques 32 34 Coupé par le SD 6 25 22 23 20 Coupé par le SD 3 40 30 Coupé par le SD 3 13 219 ovale 13 204 indéterminé en U 13 205 circulaire en U 50 45 15 13 206 ovale en U 32 34 25 13 207 ovale en U 32 37 22 13 208 circulaire en cuvette 38 35 22 13 209 ovale en U 21 20 12 13 210 circulaire en U 18 18 14 13 214 ovale en cuvette 22 20 18 puis à partir du négatif de poteau (TP 13 215) le module diffère. En effet, dans ce secteur la tranchée de fondation traversant une veine crayeuse friable à la granulométrie plus fine, le calage se trouve être plus proche du gravier mesurant moins de 5 cm. Enfin, nous avons pu constater que le mode de fixation des poteaux (non creusée), majoritairement reconnu, n’est en fait pas une règle absolue. En effet, pour une minorité de ces négatifs, nous avons observé des ajustements de poteaux surtout visibles dans la partie crayeuse du substrat de la tranchée de fondation sud (FS 13 178). Un recreusement ponctuel de quelques centimètres au fond de la tranchée des poteaux (PO 13 200) et (TP 13 201) est peut-être un nouveau témoin de l’adaptation à la nature du terrain. Selon ce dernier cas évoqué, nous pouvons présumer que la profondeur du fossé n’étant pas régulière, des ajustements de niveaux furent réalisés. Néanmoins, il n’est pas impossible que ce phénomène soit seulement imputable à la nature du substrat crayeux. Étant donné la granulométrie fine du matériau à cet endroit, il est probable que le sédiment ait pu se lier autour des poteaux de bois pour former une empreinte négative à la base des poteaux, qui se confond aujourd’hui avec un recreusement. Côté Sud : FS 13 178 Compris entre les deux poteaux corniers sud-est (TP 13 173) et sud-ouest (TP 13 172), ce côté mesure 8,70m de long, 60 cm de large et 40 cm de profondeur. Le creusement dans le substrat calcaire (US 13 2128) de la tranchée de fondation présente un profil en U et sept négatifs de poteaux de bois ont été mis au jour entre les angles. Ce nombre de négatifs de poteaux, bien inférieur au côté nord (FS 13 176), s’explique par le nombre de sondages implantés. En effet, le côté nord (FS 13 176) a fait l’objet d’un seul sondage contre trois implantés au sud (FS 13 178). Nous pouvons donc présumer que cet écart tendrait à se réduire si nous tenions compte des négatifs de poteaux au sein des sondages. Le remblaiement de la tranchée est composé de petits graviers de moins de 5 cm issus du substrat présent dans cette zone. Cependant, cette observation est valable jusqu’à la limite du négatif de poteau (TP 13 196) car à partir de celui-ci, la zone ouest du comblement de la tranchée est constituée de blocs Tableau des TP dans FS 13 177 (Description du nord au sud) Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Description des structures du secteur 2 91 Négatif de poteau PO Forme Profil Longueur (cm) Largeur (cm) Profondeur (cm) 13 199 ovale en cuvette 46 65 25 13 198 ovale en cuvette 28 20 20 13 197 ovale en U 40 35 26 13 196 ovale en cuvette 32 30 26 13 195 ovale en cuvette 36 45 26 13 194 ovale en cuvette 50 31 28 Coupé parle SD 7 13 193 ovale en U 38 32 20 Recreusement ? Tableau des TP dans FS 13 178 (Description d’ouest en est) Haut : Vue de la tranchée sud (FS 13 178) avec les négatifs de poteaux, et après fouille. Détail du creusement FO 13 179, en bordure de FS 13 178 Remarques Coupé par FS 13 100 92 Description des structures du secteur 2 Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Négatif de poteau PO Forme Profil Longueur (cm) Largeur (cm) Profondeur (cm) 13 192 ovale en cuvette 60 40 20 13 222 ovale en U 26 17 13 223 circulaire en U 22 26 13 13 224 ovale en cuvette 36 30 13 13 225 indéterminé en U 22 24 18 13 226 ovale en U 33 16 20 13 227 circulaire en cuvette 25 23 plus importants d’une dimension supérieure à 10 cm. Ce qui peut, une nouvelle fois, s’expliquer par les changements de substrat. Ajoutons que la fouille en plan de cette tranchée et de FO 13 179, installée près de son bord a révélé deux négatifs de poteaux alignés et distants de 15 cm l’un par rapport l’autre. La stratigraphie de cette fosse étant semblable à celle observée dans la tranchée (FS 13 178), nous pouvons en conclure que les deux structures sont contemporaines (Cf. supra 2.1.1. Sondage 14). À ce jour, aucune information certaine ne permet de définir la fonction de FO 13 179. Toutefois, il n’est pas impossible que les négatifs de poteaux, identifiés dans cette excavation, puissent constituer les vestiges d’une superstructure signalant l’emplacement d’une porte ou d’une entrée. Remarques Coupé par le SD 6 Coupé par FS 13 100 Tableau des TP dans FS 13 175 (Description du nord au sud) Haut : Vue de la tranchée ouest (FS 13 175) avec les négatifs de poteaux, et après fouille. Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Tableau des TP d’angle. Description des structures du secteur 2 93 TP Forme Profil Longueur (cm) Largeur (cm) Profondeur (cm) 13 171 Ovale en U 30 24 30 13 211 Circulaire en U 32 18 13 173 Circulaire en U 42 23 13 172 Ovale en U ? ? ? Côté Ouest : FS 13 175 D’une longueur de 8,70m, de 70 cm de largeur, et profonde de 30 cm, cette tranchée de fondation a été creusée dans le substrat calcaire et présente un profil en U semblable aux trois tranchées précédentes (US 13 2128). Elle compte au minimum sept négatifs de poteaux et est comprise entre les deux négatifs de poteaux corniers sud-ouest (TP 13 172) et nord-ouest (TP 13 171). Effectivement, le fossé FS 13 100 tronque la façade ouest au niveau des négatifs de poteaux (TP 13 226) et (TP 13 227) sans pour autant détruire intégralement ces derniers. Quant au comblement anthropique proche du substrat calcaire délité (remblaiement), il comporte des modules qui sont pour la plupart de taille supérieure à 10 cm. Les poteaux d’angles Nord-ouest TP 13 171 : Il prend place à l’intersection du creusement des tranchées de fondation (US 13 2128) des façades nord (FS 13 176) et ouest (FS 13 175). Après l’évaluation de l’angle N.-O. (Sondage 6), celui-ci a fait l’objet d’une fouille à plat permettant de mettre au jour un négatif de poteau légèrement ovale, signalé par un comblement homogène argilo-limoneux de couleur brun foncé (US 13 2057) et limité par un amas de blocs et de Vue du poteau d’angle TP 13 171 94 Description des structures du secteur 2 Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Vue des poteaux d’angle TP 13 211 et TP 13 172 Vue des poteaux d’angle TP 13 173 Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Description des structures du secteur 2 FS Longueur (en m) Largeur moyenne (en cm) Profondeur moyenne (en cm) Nombre minimum de poteaux intercorniers Poteaux corniers (nord) FS 13 176 8,70 80 30 11 nord-ouest : 13 171 nord-est : 13 211 (est) FS 13 177 8,70 80 30 8 nord-est : 13 211 sud-est : 13 173 (sud) FS 13 178 8,70 60 40 7 sud-est : 13 173 sud-ouest : 13 172 (ouest) FS 13 175 8,70 70 30 7 sud-ouest : 13 172 nord-ouest : 13 171 Tableau récapitulatif des tranchées de fondation et poteaux corniers 95 cailloux calcaires (de moins de 3 cm à plus de 16 cm) permettant son calage (US 13 2121). Nord-est TP 13 211 : Ce négatif de poteau est coupé par la fosse (FO 13 181) et se trouve à l’intersection des tranchées de fondation des côtés nord (FS 13 176) et est (FS 13 177). En raison de son comblement homogène argilo-limoneux de couleur noire lié à l’abandon (US 13 213 2), la forme du poteau a pu être déterminée. Ainsi, il est d’apparence circulaire, avec un diamètre de 32 cm et profond de 18 cm. Quant au remblaiement de construction il est composé de blocs délités de calcaire de taille supérieure à 10 cm (US 13 213 1). Sud-est TP 13 173 : Ce négatif de poteau se trouve à l’intersection des tranchées de fondation (US 13 2128) des côtés est (FS 13 177) et sud (FS 13 178). De par son comblement homogène argilo-limoneux de couleur brune lié à la disparition du matériau périssable (US 13 2134), sa forme a pu être étudiée. Ainsi, il est d’apparence circulaire avec diamètre de 42 cm et profond de 23 cm. Le remblai - le calage du poteau - (US 13 2133) est composé de blocs délités de calcaire de taille inférieure à 5 cm. Sud-ouest TP 13 172 : Ce négatif de poteau d’angle est à l’intersection des tranchées de fondation (US 13 2128) des côté sud (FS 13 178) et ouest (FS 13 175) de la structure. Après avoir été repéré lors de la réalisation du sondage 10, il a été fouillé intégralement. Ainsi, le négatif du poteau de forme ovale a été reconnu grâce à un limon-argileux brun foncé, meuble (US 13 2122), compris dans un calage de même nature que les précédents décrits (US 13 2123). Le matériel céramique provenant de E 13 175 : Une infime quantité de matériel peu exploitable a été mise au jour lors de la fouille de la structure. En tout et pour tout, cinq tessons de céramique de 96 Description des structures du secteur 2 Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Vue de la structure carrée après fouille (haut : vue du nord; bas vue de l’ouest). Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Vue de la structure carrée après fouille (vue de l’est). Description des structures du secteur 2 97 très petites dimensions (moins de 2 cm) ont été découverts lors de la fouille des négatifs de poteaux. Deux tessons ont été mis au jour dans le sondage 6 et dans le négatif de poteau (TP 13 221), puis un dans le négatif de poteau (TP 13 197). Il pourrait s’agir de tessons de céramique commune non tournée à pâte dégraissée à inclusions de quartz. Conclusion Si la forme de cette structure quadrangulaire (E 13 175) évoque de prime abord un enclos funéraire, aucun mobilier lié aux rites, ni sépulture n’ont été mis au jour. Bien que cette absence de mobilier ne soit pas péremptoire, aucun parallèle avec d’autres structures funéraires n’a pu être fait en termes de dimensions. Par ailleurs, celles-ci se rapprochent plus de données issues de certains contextes d’habitat. En effet, au vu des résultats obtenus lors de la fouille de la fenêtre 2, l’association avec les recherches archéologiques des bâtiments de la Tène finale du site de Villeneuve-Saint-Germain - Les Grandes Grèves, (C. Constantin et al., 1982) semble intéressante. Au sein d’un ensemble de structures, des bâtiments apparentés à de l’habitat et des fosses ont été mis au jour. Un des édifices, le numéro 145 est comparable à la structure exposée ci-dessus. De forme carrée, sa surface avoisine les 38m2. Une tranchée de fondation en U dans laquelle des poteaux espacés en moyenne de 0,50m composent les façades de l’édifice. Néanmoins, aucun trou de poteau n’a été identifié au sein de la tranchée et à l’intérieur de la construction, ce qui laisse penser que les poteaux porteurs étaient intégrés dans les parois. En Bretagne, la fouille d’une nécropole antique à Montauban-de-Bretagne (« La Brohinière », 35) a permis d’exhumer un bâtiment isolé de La Tène ancienne ou moyenne. Celui-ci est caractérisé par une tranchée fermant un espace presque carré de 6,50 m x 5,50 m, définissant une surface de 36m², proche de celle de l’ensemble quadrangulaire des Pierrières à Batilly. Si cette tranchée, au profil en U, apparait à peu près deux fois moins large que ce que 98 Description des structures du secteur 2 Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 l’on observe aux Pierrières, c’est à dire 0,30 m à 0,40 m de large, elle semble également moins bien conservée en profondeur (0,10 m à 0,20 m). Aucun négatif ou trou de calage de poteau n’a pu être identifié lors de la fouille. Néanmoins ce constat pourrait s’expliquer par le mauvais état de conservation des vestiges et par la nature du sol (limon-argileux) certainement moins propice à cet type d’observation. Par ailleurs, l’auteur de ce rapport propose de nombreuses comparaisons avec des bâtiments d’habitation mis au jour en Bretagne entre l’âge du Bronze et La Tène finale, dont les dimensions (de 26m² à 34m²) et la forme apparaissent similaires (Juhel 2012 : 34-40). La fosse FO 13 181 Ce fait se trouve à l’est de la structure quadrangulaire précédemment décrite (E 13 175). Il s’agit d’une forme indéterminée, au profil en cuvette, comblé par un sédiment limoneux-argileux homogène à la teinte brune. Il est coupé au sud par le fossé (FS 13 100). Un sondage nr. 13, orienté sud-nord, a été réalisé afin de répondre à deux interrogations. La première était de caractériser ce fait et la deuxième était d’établir un lien chronologique et fonctionnel avec la structure quadrangulaire. Sondage 13 L’opération a montré que cette fosse coupe l’angle nord-est (TP 13 171) du bâtiment quadrangulaire. Elle est donc postérieure à la structure mais sa fonction reste indéterminée. Bâtiment nr. 145 de Villeneuve Saint-Germain Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Vuez générale du sondage avec au premier la fosse FO 13 181 et le sondage 13 Description des structures du secteur 2 99 Aucun fragment d’amphore et très peu de mobilier céramique ont été mis au jour. La coupe ouest a permis de montrer que le creusement (US 13 2117) en cuvette de 70 cm de profondeur, dans un substrat crayeux a été comblé par quatre unités stratigraphiques. Nous les décrirons de manière chronologique, c’est-à-dire de la plus ancienne à la plus récente. Une couche de comblement compacte (US 13 2111) constituée majoritairement de petits blocs calcaires supérieurs à 4 cm et de graviers liés par un sédiment limoneux-argileux légèrement sableux de couleur brune comportant du mobilier céramique. Une couche de comblement meuble (US 13 2110) limoneuse brune foncé, à faibles inclusions de graviers et comprenant du matériel céramique. Une couche de comblement compacte (US 13 2093) constituée de petits blocs de taille supérieure à cinq centimètres et de graviers liés par un sédiment limoneux brun clair. Aucun mobilier n’a été perçu, mais nous avons pu noter la présence de racines dans l’angle sud-ouest. Une couche de comblement meuble (US 13 2108) limoneuse de couleur brune foncé, comportant de rares graviers et morceaux de plaques foyères. De plus, ce comblement recoupe le négatif du poteau d’angle nord-est du bâtiment quadrangulaire, témoignant de l’antériorité de ce dernier. Nous pouvons supposer en raison de deux observations que la fosse (FO 13 181) pouvait se prolonger en direction du sud. La première concerne la nature de la sédimentation superficielle de FO 13 181 qui est semblable à celle observée en surface de FO 13 184. En effet, la couche de couleur brune à faibles inclusions de graviers (US 13 2108) est présente de part et d’autre du fossé (F13 100). 100 Description des structures du secteur 2 Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 S N [13 2118 ] [13 2084] [13 2085] [13 2114] [13 2115] [13 2108 ] [13 2093 ] [13 2110 ] [13 2111 ] [13 2116 ] FS 13 100 FO 13 181 Coupe et vues de la coupe du sondage 13 montrant le fossé FS 13 100 recoupant la fosse FO 13 181. La deuxième observation, quant à elle, se base sur le fossé (FS 13 100). Étant donné que les analyses stratigraphiques témoignent de la postériorité du fossé (FS 13 100) par rapport à (FO 13 181), nous pouvons émettre l’hypothèse que (FO 13 181) et (FO 13 184) ne soient qu’une seule et même structure coupée par le fossé (FS 13 100). Les structures non fouillées FO 13 182 : Structure non fouillée de forme indéterminée de couleur brune. FO 13 183 : Structure non fouillée de forme linéaire et de couleur brune. Elle mesure 114 cm de long pour 42 cm de large. FO 13 184 : Structure non fouillée de forme ovoïde et de couleur brune. Étant dans le prolongement la structure FO 13 181 et coupée par le FS 13 100 nous pouvons supposer qu’à l’origine FO 13 181 et FO 13 184 étaient une seule et même structure. (Voir F13 181) FO 13 185 : Structure non fouillée de forme circulaire et de couleur brune. Elle mesure 82 cm de long pour 64 cm de large. FO 13 186 : Structure non fouillée de forme ovoïde et de couleur brune. Le fossé FS 13 100 (secteurs 2 et 3) Alexandra Cony Introduction Le fossé FS 13 100 correspond au grand fossé d’enclos du site dont les dimensions sont 250 m par 370 m. Repérée en 2004 lors de prospections aériennes par Dominique Chesnoy (Chesnoy 2004), cette structure a été partiellement fouillée par l’INRAP en 2005-2006 dans sa partie orientale sur 60 m (St 500 –Liégard et al. à paraitre). Mis au jour dans les secteurs 2 et 3, situé au sud du secteur 1 et du bâtiment C, le fossé FS 13 100 présente une orientation est-ouest. Il a fait l’objet de trois sondages, dont deux (13 100-1 et 13 100-2) ont été fouillés dans un premier temps mécaniquement, puis les derniers 30-40 cm ont été fouillés manuellement. Le troisième sondage (13 100-3) a été fouillé mécaniquement jusqu’à l’apparition du mobilier archéologique en plus grande quantité. La suite de la fouille s’est effectuée manuellement. Description générale Le fossé FS 13 100 présente un profil en V irrégulier de par sa largeur à l’ouverture comprise entre 3 m et 3,80 m et de par les angles que prennent les parois du fossé. En effet, l’angle côté interne (au nord) est compris entre 37° et 78° et l’angle côté externe (au sud) est compris entre 30° et 63°. Dans les trois sondages, le fond est plat, la largeur de ce fond est comprise entre 40 cm et 60 cm. La profondeur du fossé FS 13 100 est de 1,40 m dans le secteur 2 (sondages 13 100-1 et 13 100-2) et est de 1,60 m dans le secteur 3 (sondage 13 100-3). L’ensemble des coupes réalisées montre assez clairement une dissymétrie qui relève d’un apport sédimentaire beaucoup plus important en provenance de l’intérieur du site, correspondant vraisemblablement à l’érosion d’un talus. 102 Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Le fossé FS 13 100 Largeur fouillée (m) Profondeur fouillée (m) Profondeur restituée (m) Angle côté interne (Nord) Angle côté externe (Sud) FS 13 100-1 coupe est 3,80 1,70 1,40 42° 52° FS 13 100-1 coupe ouest 3,00 1,70 1,40 40° 30° FS 13 100-2 coupe est 3,00 1,70 1,40 37° 31° FS 13 100-3 coupe est 3,50 1,70 1,60 78° 54° FS 13 100-3 coupe ouest 3,50 1,80 1,60 52° 63° Une présentation détaillée de chaque US de comblement n’ayant pas grand intérêt ici, celles-ci ont été regroupées en cinq phases. Elles seront décrites en détail pour chaque sondage réalisé. L’inventaire et le descriptif des US est disponible en annexe. N S [13 2018] [13 2019] [13 2020] [13 2022] Intérieur Extérieur [13 2023] Boynes-Bally 2013 Fossé extérieur F 13 100-1 coupe est [13 2024] Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Le fossé FS 13 100 S 103 N [13 2011] [13 2015] [13 2014] [13 2012] [13 2013] [13 2016] Intérieur Extérieur Boynes-Bally 2013 Fossé extérieur F 13 100-1 coupe ouest Description de chaque sondage Sondage 13 100-1 Le premier sondage a permis d’observer le comblement du fossé FS 13 100 sur 5 m de long. Il a été entièrement fouillé mécaniquement et les deux coupes réalisées permettent de distinguer cinq phases dans le comblement de la structure. La première phase résulte de la dégradation naturelle du fossé lors de son utilisation. Elle est représentée par une couche d’argile brune homogène et compacte avec des inclusions de petits graviers (US 13 2024), par une unité stratigraphique de limon et de sable brun clair, homogène et meuble avec des inclusions de petits blocs calcaires (US 13 2019) et enfin par une strate d’argile crayeuse brune claire homogène et compacte sans inclusion 104 Le fossé FS 13 100 Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 (US 13 2023). Ces trois dernières couches ne sont visibles que dans la coupe est et ne présentent que très peu de mobilier archéologique - voire aucun. La deuxième phase se caractérise par des couches de comblement rapide caractérisées par de nombreux petits blocs et graviers calcaires liés par du limon (US 13 2022, 13 2016 et 13 2025). Peu de mobilier a été retrouvé dans ces dernières, voire aucun. Ceci peut s’expliquer par une phase d’érosion naturelle du talus interne. La troisième phase se caractérise par des couches de limon avec des inclusions de blocs calcaires et de graviers couplés à du mobilier archéologique en faible quantité (amphores, céramique et faune) et du charbon (US 13 2020 et 132014). Celles-ci présentent un pendage d’orientation nord-sud soit un rejet en provenance de l’intérieur du site. Au vu des gros éléments de ces couches et du mobilier retrouvé, ce comblement parait être rapide et anthropique marquant l’abandon du fossé. La quatrième phase est caractérisée par des couches de comblement lent c’est-à-dire des limons assez homogènes présentant de nombreuses petites inclusions de graviers calcaires (US 13 2013, 13 2012 et 13 2018). Enfin, la cinquième et dernière phase correspond au comblement naturel final de la structure caractérisé par un limon stérile comprenant quelques inclusions de graviers calcaires (US 13 2011 et 13 2017). Sondage 13 100-2 Le sondage 13 100-2 a permis d’observer le comblement du fossé FS 13 100 sur 2 m de long. Seule une coupe a été relevée et elle permet d’identifier quatre des cinq phases vues pour le sondage 13 100-1. Cependant, à cet emplacement, le comblement du fossé FS 13 100, principalement constitué de blocs calcaires et de graviers, est plus compact de par la nature du substrat. La première phase qui correspond à l’érosion naturelle des parois du fossé FS 13 100, n’est pas visible dans ce sondage. En revanche, la deuxième phase, correspondant à l’effondrement du talus interne est bien perceptible à travers l’US 13 2066. Elle se caractérise par du limon brun clair, hétérogène et très compact avec des nombreuses inclusions : graviers calcaires de petite taille, blocs calcaires (15-20 cm de diamètre) et charbons. La troisième phase se retrouve aussi dans ce sondage à travers la couche de limon brun, homogène et compacte présentant un pendage d’orientation nord-sud et de nombreuses inclusions dont des blocs calcaires, des fragments d’amphores, de la céramique et de la faune ainsi que quelques charbons (US 13 2053). La quatrième phase correspond à un remblai faisant suite à l’abandon du fossé. Ce comblement relativement lent se caractérise par des couches de limon présentant de nombreux petits graviers et petits blocs calcaires (US 13 2064 et 132063). Peu de mobilier a été vu dans celles-ci (voire aucun). Enfin, la cinquième phase se caractérise par une strate de limon stérile avec seulement quelques inclusions de graviers calcaires déplacés par les labours postérieurs (US 13 2062). Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Le fossé FS 13 100 N 105 S [13 2062] [13 2064] [13 2065] [13 2063] [13 2066] [13 2067] Intérieur Extérieur [13 2053] Boynes-Bally 2013 Fossé extérieur F 13 100-2 coupe est Sondage 13 100-3 Le dernier sondage mesure 4m de long. Au décapage, l’apparition de mobilier archéologique en grande quantité, nous a incités à fouiller ces couches manuellement sur toute la longueur du sondage. Par la suite, les couches inférieures ont été fouillées plus rapidement (pelle-pioche) sur une portion d’un mètre au pied des coupes. Les deux coupes réalisées permettent d’identifier les cinq phases de comblement vues dans les sondages précédents. Il faut noter que le fossé FS 13 100 est plus profond dans ce secteur puisqu’il atteint 1,60 m de profondeur ; les parois de cette structure sont aussi beaucoup plus raides que dans les sondages du secteur 2. 106 Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Le fossé FS 13 100 S N [13 2072] [13 2005] Extérieur Bally 2013 Fossé extérieur F 13 100-3 coupe ouest Intérieur [13 2102] La première phase représentée par des couches d’argile et de graviers (US 13 2077, 13 2107 13 2106) correspond encore à la dégradation des parois du fossé lors de son occupation. La deuxième phase est caractérisée par des unités stratigraphiques de comblement rapide matérialisées par des blocs de calcaires plus ou moins gros liés par du limon (US 13 2076, 13 2105, 13 2075, 13 2074, 13 2102, 13 2100, 13 2009, 13 2007 et 13 2073). La troisième phase est caractérisée par une couche (US 13 2006 = US 13 2079) qui correspond à celle présentant du mobilier archéologique sur laquelle s’est arrêté le décapage mécanique. Elle est constituée de trois couches Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Le fossé FS 13 100 N 107 S [13 2072] [13 2073] [13 2005] [13 2007] Intérieur Bally 2013 Fossé extérieur F 13 100-3 coupe est Extérieur [13 2074] [13 2075] d’épandage d’amphores, de céramiques et de faune liées par un limon argileux de texture homogène compact et de couleur brune avec quelques inclusions de graviers. Cette phase particulièrement épaisse à cet emplacement du fossé correspond clairement à un comblement rapide et anthropique marquant l’abandon du fossé. La quatrième phase est ici proche de celle identifiée dans les deux autres sondages : un comblement lent caractérisé par du limon de couleur brune homogène et compact avec des inclusions plus ou moins importante de graviers calcaires (US 13 2005 et 132098). 108 Le fossé FS 13 100 Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Pour finir, la cinquième phase correspond au comblement final du fossé. Elle est marquée par des couches de limon stériles avec quelques inclusions de graviers calcaires déplacés par les labours postérieurs. Synthèse sur le comblement de FS 13 100 Dans les trois sondages fouillés, le comblement du fossé FS 13 100 est similaire. Il présente cinq phases qui sont les suivantes : Au fond, plusieurs couches argileuses liées à la dégradation naturelle des bords du fossé suite aux intempéries. Des couches de graviers et de blocs calcaires correspondant à une première phase d’effondrement du talus. Des couches caractérisées par un comblement rapide présentant beaucoup de mobilier archéologique correspondant à l’abandon du fossé. Ce mobilier archéologique est à mettre en relation avec une période où le fossé est toujours visible mais plus entretenu, il sert alors de dépotoir. Sur cette couche anthropique, repose une couche de comblement plus lent. Enfin, les dernières couches sont stériles en mobilier archéologique et correspondent au comblement final et naturel du fossé. Seconde partie : Les mobiliers archéologiques Le mobilier métalique (et les monnaies) La céramique Stephan Fichtl Sylvie Barrier Étude préliminaire du mobilier métallique Stephan Fichtl Objets de parure Fibules TP 13 107 ; US 13 3060 : ibule Fer Diamètre spires : 11 mm Ressort d’une fibule filiforme en fer à 4 spires et corde externe ( ?) (non conservée). Les spires sont d’un diamètre important. Les études récentes sur les fibules en fer du Plateau suisse ont montré que ce type de ressort pouvait appartenir à une fibule de LT C2b ou à des fibules de La Tène finale d’une période définie comme «pré Nauheim», LT D1a (Curdy et al. 2012). La différence entre ces deux périodes se situe au niveau du pied qui, dans un cas, est rattaché à l’arc et dans l’autre est ajouré, comme pour les fibules en bronze de LT D. Le pied n’étant pas conservé, on ne peut pas trancher définitivement entre ces deux types, mais l’absence d’attache du pied sur l’arc tendrait à suggérer que nous sommes en face d’un pied ajouré. Datation : LT C2b ou LT D1a Réf. : Gebhard 1991 : type 17, 20 ou 25 TP 13 229 ; US 13 1092 : ibule (non dessinée) Fer Diamètre spires : 9 mm Long. conservée : 74 mm. Deux fragments d’une fibule en fer : un élément de ressort comportant 2 spires et un ardillon de grande dimension. 112 Le mobilier métallique Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 TP 13 149 : US 13 3081 : ardillon de ibule ? (non dessiné) Fer Long. conservée : 30 mm. Ardillon circulaire, sans doute celui d’une fibule en fer. Synthèse sur les ibules Deux fibules en fer et un ardillon ont été retrouvées dans le bâtiment C. Elles ne permettent pas de datation, mais se situent dans une fourchette cohérente avec le site, entre la fin de LT C et LT D1a. Outils TP 13 193, US 13 3072 : virole Fer Diamètre : 20 x 29 mm ; hauteur 16 mm. Les viroles sont des éléments de renfort d’un emmanchement entre une lame en fer et un manche en bois. On les retrouve sur des outils de type ciseau à bois. La forme ovalaire et les dimensions générales donne le forme du manche. Quincaillerie TP 13 117, US 13 1057 Pêne de serrure Fer Long. = 97 mm ; larg. 5 = mm ; dist. ressort/anneau = 30 mm Pêne d’une serrure à ressort ou par “pincement”. Ce type de serrure peut fonctionner pour des portes, mais est généralement associé à des coffres. La différence entre les deux réside dans la distance entre l’extrémité du ressort et l’anneau de blocage. Cette dimension correspond à l’épaisseur de des deux battants à fermer, car il doit y avoir un minimum de jeu pour que le système soit efficace. Ici cette distance est de 30 mm, soit deux planches de 15 mm d’épaisseur. Il s’agit clairement d’un système de fermeture d’un coffre. Un pêne comparable a été découvert lors des fouilles Inrap. Ce dernier mesure 158 mm de long et possède une longueur entre le ressort et l’anneau de suspension de 75 mm. Il s’agit dans ce cas plutôt d’une clef liée à une porte sur son chambranle. Ce type de serrure est connu à Manching (Jacobi 1974, pl. 45, 727-728). Deux exemplaires sont liés à des coffres, et un à une porte. Au Titelberg, la nécropole de Lamadelaine a livré deux tombes avec ce type de serrure : la tombe 17 (LT D2a), la tombe 8 (LT D2b) (Metzler 1999). TP 13 108, US 13 3012-1 : ferrure Fer Long. = 133 mm ; larg. = 44 mm ; ép. = 1,5 mm Plaque rectangulaire, en tôle de fer, comportant deux clous encore en place et deux trous, l’un ovalaire (9 x 18 mm) l’autre circulaire (11 mm). Les clous sont de grande taille (Ø = 43 mm et Ø = 29 mm), sans trace de recourbement, ce qui suggère qu’ils ont été enfoncés dans une pièce de bois épaisse (porte ou chambranle). TP 13 117, US 13 1057 Pêne de serrure Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 TP 13 107 ; US 13 3060 Le mobilier métallique TP 13 110, US 13 3084 TP 13 193, US 13 3072 TP 13 100, US 13 2008 TP 13 117, US 13 1057 2 3 1 TP 13 108, US 13 3012 0 5cm 4 Mobilier métallique de la campagne 2013 113 114 Le mobilier métallique Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Eléments de comparaison : pêne et clefs pour serrures à ressort ou par “pincement” : 1, 4 : Batilly en Gâtinais - 2, 3, 5-8 : Manching. Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Le mobilier métallique 115 Fonctionnement d’une serrure à ressort ou par “pincement” (d’après Jacobi 1974, fig. 41). TP 13 108, US 13 3012-2 : ferrure Fer Long. = 49 mm ; larg. = 58 mm ; ép. = 1,5 mm Plaque de tôle de fer, cassée sur un côté. Elle présente un petit trou (Ø : 2 mm) correspondant à l’emplacement d’un petit clou. Cette plaque, par son mode de fixation, peut être considérée comme décorative. TP 13 108, US 13 3012-3 : Plaque de serrure Fer Long. = 50 mm ; larg. = 58 mm ; ép. = 1,5 mm Plaque de tôle de fer (sans cassure apparente). Elle présente un trou de faible dimension (Ø : 2 mm), dans un angle, le reste d’un petit clou dans 116 Le mobilier métallique Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 le second et le côté opposé possède deux traces qui pourraient être le reste de petits clous pris dans l’oxyde. Elle possède un second trou de diamètre plus important (Ø : 13 mm). Il peut s’agir d’une plaque de serrure en applique par translation, avec l’emplacement pour une petite clef. TP 13 108, US 13 3012-2 : ferrure Fer Long. conservée = 31 mm ; larg. = 54 mm ; ép. = 1,5 mm Fragment de plaque entôle de fer avec un petit trou. Le TP 13 108, un des trous de poteau d’une des portes ouvrant sur l’esplanade a livré quatre éléments de ferrure en fer. Malgré une épaisseur similaire, il s’agit sans doute d’éléments différents liés à la porte. La ferrure nr. 1, avec ses clous plus importants, peut être liée au système de maintien de la porte sur le chambranle. Les trois autres sont plutôt des plaques décoratives avec une fixation par petits clous. Clous La campagne 2013 sur le bâtiment C a encore livré un nombre important de clous, dont en particulier une petite vingtaine de clous de charpentier. Un bon nombre étaient pliés à leur extrémité. Les deux pièces de bois réunies par ces clous mesuraient entre 7 et 10 cm, soit deux planches de 3,5 à 5 cm. TP 13 100, US 13 2008 : clou décoratif Fer Long. = 14 mm ; Ø tête = 11 mm Petit clou décoratif à tête arrondie. Monnaies TP 13 114, US 13 3016 Potin dit à la tête “d’indien” ou au quadrupède et globules type (LT 7417 – BN 7422, 7425-7432 – ABT 319) Potin au quadrupède et globules type LT 7417 D/ Tête à droite avec une chevelure composée de six mèches bouletées en arrière. R/ Quadrupède galopant à droite, cambré, queue relevée sur le dos. Un globule entre les pattes et un second devant le poitrail. Module : 17 mm Attribution : Sénonais, Ile-de-France Circulation : La Tène D – Auguste dans la région. TP 13 136, US 13 1004 D/ Tête à droite avec une chevelure composée de six mèches bouletées en arrière. R/ Quadrupède galopant à droite, cambré, queue relevée sur le dos. Un globule entre les pattes et un second devant le poitrail. Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Choix de clous de charpentier Le mobilier métallique 117 118 Le mobilier métallique Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Potins TP 13 114, US 13 3016 et TP 13 136, US 13 1004 (échelle x 2) Module : 18 mm Attribution : Sénonais, Ile-de-France Circulation : La Tène D – Auguste dans la région. Deux potins ont été trouvés lors de cette campagne. Il s’agit, dans les deux cas, de potins attribués aux Sénons. Le premier a été trouvé dans le calage d’un trou de poteau du pignon occidental du bâtiment C (TP 13 114), le second dans le négatif d’un des poteaux centraux du bâtiment (TP 13 136). Comme la durée de circulation de ces monnaies englobe toute la durée du site, elles ne permettent pas d’affiner la date de la construction du bâtiment C. Le mobilier céramique Sylvie Barrier Le mobilier céramique recueilli lors de la campagne de fouilles 2013 du site de Batilly-en-Gâtinais totalise 1502 fragments pour un nombre minimum de 79 individus (bords) et un poids de 10,2 kg. Le mobilier est donc très fragmenté (taux de fragmentation = 20 fragments par individus) et présente également des surfaces émoussées indiquant qu’il a été recueilli en contexte secondaire, en particulier dans les trous des poteaux du bâtiment C. Le mobilier céramique provient d’ailleurs majoritairement du remplissage de ces trous de poteau (53 %), tandis que le fossé d’enclos 13100 en a livré 39 %. Le reste du corpus se repartit entre le fossé 13149 qui recoupe l’angle nord-ouest du bâtiment C et la structure quadrangulaire identifiée dans le secteur 2. L’inventaire détaillé du mobilier recueilli par structure est présenté ci-dessous. Cette analyse s’appuie, par souci d’homogénéisation, sur le rapport céramologique réalisé par S. Riquier dans le cadre de la fouille de l’INRAP (Batilly-en-Gâtinais), en particulier pour les définitions de catégories techniques proposées ci-dessous. Le nombre minimum d’individus mentionné dans les commentaires est le NMI général (nombre de bords ou de fonds, le plus élevé des deux) suivi par le NMI par catégorie (une catégorie représentée uniquement par des panses comptera pour un individu). Déinition des catégories céramiques employées Céramiques à pâte sableuse : céramiques dont la pâte présente d’abondantes inclusions de quartz fins et calibrés, conférant aux vases un toucher sec et rugueux. 120 Le mobilier céramique Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 - CST sableuse : commune sombre tournée sableuse. Céramique à pâte mifine, à abondantes inclusions de sables fins de type « stampien » et de fins nodules bruns à noirs. Les teintes peuvent aller du gris au brun-rouge. - CSTN : commune sombre tournée noire. Céramique identique à la CST sableuse, cuite en mode B et présentant une teinte noire uniforme. - GNT : grossière non tournée. Céramique à pâte grossière, à inclusions de quartz. Les parois sont irrégulières et les surfaces brutes, égalisées ou lissées. - Stockage : Céramique non tournée à pâte grossière, fragments épais, présentant d’abondantes inclusions sableuses, associées à des nodules rouges. Cette catégorie est représentée exclusivement par des pots et des jarres à bord horizontal. - Céramiques à pâte type « Val-de-Loire » : céramiques à inclusions siliceuses et micacées, de couleur brun clair à noire en passant par le brun rouge selon le mode de cuisson. - CSTE : commune sombre tournée enfumée. Céramique à pâte fine à mifine, à inclusions sableuses et micacées, comprenant des inclusions rouges à brunes (manganèse ?), d’environ 1 mm de diamètre, douce au toucher. Les teintes varient du brun au noir, le cœur peut être brun à rouge. - Fine brune : céramique à pâte fine à mi-fine, siliceuse, caractérisée par une abondante proportion de mica. La teinte est brune homogène et les parois sont assez fines. - Peinte régionale : pâte similaire à la catégorie « fine brune », présence d’un engobe rouge. - Micacée : céramique à pâte claire fine et revêtement micacé. Les types imitent les céramiques de type Besançon mais la pâte ne contient pas de quartz, ni de Feldspath (voir ci-dessous « Besançon »). Productions supra-régionales : - Terra Nigra (Menez 1985) : céramique fine, bien cuite. Pâte blanche à grise pouvant contenir du mica, surface lissée et fumigée de couleur noire. - « Besançon » (Lallemand, Tuffreau-Libre 2005) : céramique sombre grossière non tournée, à gros dégraissants (micas, feldspath, silice). Cette catégorie originaire du sud du Morvan, entre Loire et Allier (Barral 2002, Lallemand, Tuffreau-Libre 2005) s’inscrit dans les productions d’origine supra-régionale. Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Le mobilier métallique 121 Étude des principales structures Trous de poteau externes et parois du bâtiment C L’ensemble des trous de poteau et la tranchée qui constituent les parois externes du bâtiment C ont livré 350 fragments de céramiques pour un nombre minimum de 23 individus (bords, NMI par catégorie = 25) (fig. 1). La céramique à pâte de type Val de Loire est légèrement majoritaire dans ce petit corpus, avec huit individus contre sept individus à pâte grossière non tournée et cinq à pâte sableuse. Quelques catégories sont représentées de manière plus anecdotique (un individu) : il s’agit de la céramique sableuse enfumée, de la céramique fine brune, de la céramique de type Besançon et enfin d’un fragment de céramique à pâte claire indéterminée. Parmi ce mobilier céramique seules quelques formes ont pu être identifiées au vu de la fragmentation générale de l’ensemble. Parmi ces dernières figurent essentiellement des pots à lèvre déversée (19, 21, 22, 23, planche 2), une jarre à bord horizontal épaissi (20), une jatte à profil sinueux (24) et deux bouteilles à lèvre déversée biseautée (25, 26). Catégorie CST sableuse CST sableuse CST sableuse CST sableuse CST sableuse CST sableuse CST sableuse CST sableuse CST sableuse CST sableuse CST sableuse CST sableuse CST sableuse CST sableuse CST sableuse catég. NMI/ Forme Bd 5 Pot Fd Pn Tot Inventaire Fait US 1 1 2 131057.01 13117 131057 Pot 1 1 2 13103 133057 Pot 1 1 2 13114 133017 Indét. 1 1 2 13230 133122 Indét. 1 4 6 13110 133085 Bord frag. Indét. 18 18 13202 133074 Esquilles 1 1 13114 133017 3 3 13124 131013 1 1 13131 131049 2 2 13229 131121 5 5 13101 133063 2 2 13102 133070 5 5 13102 133071 2 2 13103 133058 3 3 13104 133049 1 Remarque Col poissé Fig. 1: Inventaire du mobilier céramique par catégories des trous de poteau externes et des parois du bâtiment. 122 Le mobilier céramique Catégorie CST sableuse CST sableuse CST sableuse CST sableuse CST sableuse CST sableuse CST sableuse CST sableuse CST sableuse CST sableuse? CST sableuse? CSTN CSTN CSTN GNT GNT GNT GNT GNT GNT GNT GNT GNT GNT GNT GNT GNT GNT GNT GNT GNT GNT GNT GNT GNT GNT GNT GNT GNT GNT NMI/ catég. Forme Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Bd Fd 1 1 Indét. 1 1 7 Ecuelle 1 Pot/jarre 1 Pot 1 Pot 1 Pot 1 Indét. 1 Indét. 1 Pn Tot 2 Inventaire Fait US 2 13107 133060 4 4 13107 133069 1 1 13108 133012 3 4 13109 133059 2 2 13110 133083 1 1 13111 133094 3 3 13111 133095 2 2 13112 133075 2 2 13113 103073 1 1 13114 133016 1 1 13147 131009 1 1 4 1 2 1 5 2 13229 13115 13229 13108 131092 131047 131120 133011 1 1 2 2 13114 13141 133017 1 1 1 1 5 10 3 1 1 1 3 1 6 5 1 4 1 2 6 2 18 1 3 2 2 2 2 5 10 3 1 1 1 3 1 6 5 1 4 1 2 6 2 18 1 3 133017.02 13108 et 13109.01 133058.01 13229 13103 13132 13112 13114 13114 13115 13116 13118 13121 13123 13123 13124 13130 13132 13140 13142 13148 13229 13229 13101 13103 13105 Remarque Bord de pot?, frag. Bord épaissi pincé, petit frag. entrée TP13108 et 13109 131120 133058 131005 133075 133016 133017 131047 131076 131087 131097 131083 131086 131025 131080 131006 Bord déversé Bord fragmentaire 13118 133004 131092 131121 133063 133058 133051 Fig. 1 : Inventaire du mobilier céramique par catégories des trous de poteau externes et des parois du bâtiment (suite). Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Catégorie NMI/ catég. Forme Bd Fd GNT GNT GNT GNT GNT GNT GNT GNT CSTE 8 Ecuelle CSTE Ecuelle CSTE Pot CSTE Pot CSTE Pot CSTE Pot CSTE Indét. CSTE Indét. 1 1 1 1 1 1 1 1 1 CSTE CSTE 1 CSTE CSTE CSTE CSTE 1 CSTE CSTE CSTE CSTE CSTE CSTE CSTE CSTE CSTE CSTE CSTE CSTE CSTE CSTE CSTE CSTE CSTE Fine brune 2 Fine brune? 1 1 Fine brune Fine brune Besançon 1 1 Besançon PC 1 PC 25 23 7 Pn Tot 6 3 2 1 5 1 1 7 1 1 2 1 2 1 12 5 7 4 9 11 2 6 5 4 2 5 2 1 10 6 1 2 3 8 2 3 1 1 1 2 1 1 1 1 1 2 1 6 3 2 1 5 1 1 7 2 2 6 2 4 2 13 6 7 4 10 11 2 6 7 4 2 5 2 1 10 6 1 2 3 8 2 3 1 1 1 3 2 1 1 2 1 2 1 Le mobilier métallique Inventaire 123 Fait US 13108 13108 13110 133011 133012 133082 13110 133083 13110 133085 13111 133094 13111 133095 13113 133072 13107 133056 Bord rentrant en amande 13110 133082 Bord rentrant 133095.01 13111 133095 133085.01 13110 133085 131086.01 13123 131086 13107 133056 Lèvre déversée 13101 133063 Bord frag. Indét. 13123 131083 Lèvre déversée 13228 133091 13147 131007 13114 133017 13115 131047 13116 131076 13117 131057 13118 131087 13124 131025 13125 131012 13130 131080 13132 131005 13142 13118 13102 133070 13102 133071 13105 133051 13107 133056 13107 133069 13108 133011 13108 133012 13110 133085 13111 133094 13113 103073 13113 133072 133017.01 13114 133017 133057.01 13103 133057 13102 133071 13110 133085 13113 103073 13113 133072 13101 133063 13102 133070 Remarque Frag. Très micacée 316 350 Fig. 1 : Inventaire du mobilier céramique par catégories des trous de poteau externes et des parois du bâtiment (suite). 124 Le mobilier céramique Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Trous de poteau et structures internes du bâtiment C Les trous de poteau internes du bâtiment ont livré 452 fragments pour un nombre minimum de 21 individus (bords, NMI catégorie = 20) (fig. 2). A l’instar du mobilier céramique recueilli dans les poteaux externes du bâtiment, les céramiques à pâte de type Val de Loire sont légèrement surreprésentées avec huit individus contre cinq pour les céramiques sableuses et les grossières non tournées. La céramique à pâte sableuse et surface noire n’est représentée que par un individu, de même que la céramique de stockage. Parmi les céramiques à pâte sableuse figurent une jatte carénée, un bol à baguette (27, planche 2), un pot à lèvre déversée et bord poissé (29) et un pot à bord horizontal (28). La céramique fine de type Val de Loire comprend quant à elle une écuelle à lèvre en bourrelet et un pot à petite lèvre déversée (34). Les céramiques grossières sont représentées par une écuelle à lèvre facettée (30), une écuelle à bord rentrant (31) un pot à lèvre déversée (32) et un pot à bord droit et épaule marquée, dont le bord est enduit de poix (33). Catégorie CST sableuse CST sableuse CST sableuse CST sableuse CST sableuse CST sableuse CST sableuse CST sableuse CST sableuse CST sableuse CST sableuse CST sableuse CST sableuse CST sableuse CST sableuse CST sableuse CSTN Fait US Remarque 2 13133 133018 Lèvre déversée 1 2 13135 133030 Frag. 1 1 2 131003.01 13136 131003 Pot 1 1 2 133009.01 13133 133009 Pot 1 1 2 133003.01 13135 133003 3 3 13134 133001 7 7 13135 133003 5 5 13135 133030 1 1 2 13135 133040 1 1 2 13136 131003 3 3 13136 131004 10 10 13137 131002 1 1 13138 131053 3 3 13138 131054 1 1 13158 133089 1 2 13159 133007 30 30 13133 133008 catég. NMI/ Forme 5 Jatte carénée Jatte carénée ? Bol Bd Fd Pn Tot 1 1 1 1 1 Inventaire Bord poissé Esquilles Fig. 2 : Inventaire du mobilier céramique par catégories des trous de poteau internes du bâtiment. Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Catégorie CSTN GNT GNT GNT GNT GNT GNT GNT GNT GNT GNT GNT GNT GNT GNT GNT GNT GNT Stockage stockage CSTE CSTE CSTE catég. NMI/ Forme Bd 5 Ecuelle Ecuelle Pot Pot Indét. Indét. 1 1 1 1 1 1 Fd Pn Tot 1 1 1 8 1 1 5 21 8 1 22 2 9 2 2 9 2 2 6 22 8 1 22 2 9 3 3 1 2 17 1 2 2 1 1 1 3 3 1 2 22 1 2 2 2 2 2 2 1 2 25 9 8 1 1 1 3 69 43 10 46 2 3 2 1 3 2 4 29 10 8 2 1 1 5 71 43 10 47 3 3 2 1 1 1 Jarre 8 Ecuelle Ecuelle? Pot ou jatte carénée Pot Pot? Indét. Indét. Indét. CSTE CSTE CSTE CSTE CSTE CSTE CSTE CSTE CSTE CSTE CSTE CSTE CSTE CSTE CSTE CSTE CSTE PC? 1 1 1 1 1 2 2 1 2 1 1 2 1 1 20 21 13 Le mobilier métallique Inventaire 131002.02 131111.01 133010.01 133010.02 131003.02 Fait US 13136 13137 13233 13134 13134 13134 13136 13133 13133 13134 13134 13135 131003 131002 131111 133010 133010 133010 131003 133008 133009 133001 133002 133003 13135 13169 13197 13135 13137 13137 13137 13135 13136 13134 13138 133003 133124 133040 131002 131000 131000 133003 131003 133010 131070 13136 13159 13133 13134 13134 13229 13162 13169 13169 13169 13134 13135 13135 13136 13137 13138 13137 13229 131003 133007 133008 133001 133002 131092 131090 133019 133106 133124 133010 133003 133040 131003 131002 131069 131000 131092 125 Remarque Bord poissé Bord frag. Bord frag. Même individus, dégraissant in et homogène Frag., bord en bourrelet Frag. Lèvre déversée Lèvre déversée Bord frag. Bord indét. Frag. Frag. Complétement émoussé 413 452 Fig. 2 : Inventaire du mobilier céramique par catégories des trous de poteau internes du bâtiment (suite). 126 Le mobilier céramique Catégorie CST sableuse CST sableuse CST sableuse CST sableuse GNT CSTE CSTE PC? Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 catég. NMI/ Forme Bd 1 Pot 1 1 2 Ecuelle 1 Pot 1 1 Indét. 5 Fd Fait US Remarque 2 13149 133002 Lèvre déversée 3 3 13149 133002 9 9 13149 133002 1 1 2 13149 133081 2 2 1 4 1 22 4 2 5 2 29 13149 13149 13149 13149 133081 133081 133081 133081 1 3 4 Pn Tot 1 Inventaire 133081.01 133081.02 Fig. 3 : Inventaire du mobilier céramique par catégories du fossé 13149. Fossé FO 13 149 Ce petit fossé qui recoupe l’angle nord-ouest du bâtiment du bâtiment C a livré 29 fragments de céramique pour un nombre minimum de 3 individus (bords, NMI catégorie = 5) (fig. 3). Il comprend de la céramique à pâte sableuse, de la céramique grossière, ainsi que de la céramique enfumée de type « Val de Loire ». Parmi les formes identifiées figurent une écuelle à bord rentrant épaissi (35) et un pot à lèvre déversée (36). Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Catégorie CST sableuse CST sableuse CST sableuse CST sableuse CST sableuse CST sableuse CST sableuse CST sableuse CST sableuse CST sableuse CST sableuse CST sableuse CSTN GNT GNT GNT GNT GNT GNT GNT GNT GNT catég. NMI/ Forme Bd 7 Bol? Pn Tot Inventaire Fait US 1 3 4 132053.03 13100 132053 Gobelet? 1 1 2 132085.01 13100 132085 Pot 1 1 132007.03 13100 132007 Pot 1 1 132007.04 13100 132007 Pot 1 3 132006.05 13100 132006 1 13100 132085 7 9 13100 132007 1 2 13100 132111 7 7 13100 132006 2 13100 132006 1 1 13100 132008 4 4 13100 132085 13100 13100 13100 13100 13100 13100 13100 13100 13100 13100 132007 132006 132007 132007 132006 132006 132006 132006 132006 132085 132007 132006 132000 Pot 1 Indét. 1 Indét. 1 1 2 1 14 Ecuelle Ecuelle Ecuelle Ecuelle Ecuelle Ecuelle Ecuelle Ecuelle Ecuelle Ecuelle GNT GNT GNT Ecuelle GNT GNT Indét. GNT GNT GNT GNT GNT GNT Stockage CSTE CSTE Fd Jattes? 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 6 2 1 2 6 3 2 2 1 2 1 2 2 2 4 Pot à trous Ecuelle Ecuelle 1 1 132007.01 132006.06 132007.05 132007.06 110 114 13100 13100 13100 3 1 3 13100 13100 132053 132000 65 4 27 2 1 2 1 3 1 13100 13100 13100 13100 13100 13100 13100 13100 13100 132006 132006 132007 132111 132080 132039 132006 132006 132007 1 1 1 11 Le mobilier métallique 65 4 22 2 1 2 1 132006.01 132007.01 bis 127 Remarque Frag. ND, frag. ND, frag. ND, frag. ND, frag. ND, frag. Bord plat ND, Frag. Forme tronconique, bord arrondi Frag. Trois frag. de fond avec reste de trou percé avant cuisson Bord frag. Même individu, dégraissant in et homogène Fig. 4 : Inventaire du mobilier céramique par catégories du fossé 13100. 128 Le mobilier céramique Catégorie NMI/ catég. CSTE Jatte carénée Jatte carénée Jatte? Passoire Bol Bol Pot ou jatte Pot Pot CSTE CSTE CSTE CSTE CSTE CSTE CSTE CSTE CSTE CSTE CSTE CSTE CSTE CSTE CSTE CSTE Fine brune Fine brune PC Moderne Forme Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Bd Fd 1 2 2 1 1 16 1 1 7 Inventaire Fait US 1 132006.04 13100 132006 3 132053.01 13100 132053 13100 13100 13100 13100 13100 132007 132053 132006 132006 132006 13100 13100 13100 13100 13100 13100 13100 13100 13100 13100 13100 13100 13100 13100 132001 132007 132002 132005 132006 132006 132007 132053 132004 132115 132007 132039 132111 132039 2 2 1 2 16 3 16 8 1 3 16 171 171 2 45 38 2 1 1 7 1 1 5 45 38 2 1 1 7 1 1 10 532 595 1 1 25 Tot 3 1 37 Pn 132053.02 132006.02 132006.03 132001.01 132007.02 Remarque Frag. Associé au n°1? Petits fragments, indét. Fig.4 : Inventaire du mobilier céramique par catégories du fossé d’enclos 13100 (suite). Fossé d’enclos FO 13 100 Les sondages pratiqués dans le fossé d’enclos du site ont livré 595 fragments pour un nombre minimum de 25 individus (bords, NMI catégorie = 37) (fig. 4). La catégorie des céramiques grossières non tournées est nettement majoritaire dans ce corpus avec 14 individus répertoriés. Il s’agit essentiellement d’écuelles à profil convexe et bord plus ou moins rentrant (7, 8, 9, planche 1) ainsi que d’un fond de pot présentant des perforations faites avant cuisson. Les céramiques à pâte enfumée de type « Val de Loire » totalisent 11 individus dans cet ensemble. Les formes identifiées sont variées : deux écuelles à profil convexe et bord rentrant (10, 11), deux jattes carénées (12, 13), un fragment de panse à trou appartenant à une passoire ou à un filtre (14), deux bols dont un à baguette (15, 16) et deux pots à lèvre déversée (17, 18). La céramique à pâte sableuse n’est représentée que par sept individus parmi lesquels figurent essentiellement des pots à lèvre déversée (3, 4, 5), ainsi qu’un probable bol et un gobelet (1,2). Ce corpus est complété par la présence de fragments de céramique fine brune. Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Catégorie catég. NMI/ Forme Bd CSTE CST sableuse CSTE CSTE CSTE CSTE 11 1 Ecuelle 1 1 Pot? PC 1 3 Fd Pn Tot Inventaire Fait US 3 1 132006.01 13100 132006 1 1 1 8 1 13176 132042 Frag. 1 7 1 2 12 2 14 1 1 1 1 Le mobilier métallique 129 Remarque 13182 et 13211 13176 13176 132042 13181 et 13211 13 13211 Fig. 5 : Inventaire du mobilier céramique par catégories de la structure quadrangulaire du secteur 2. Structure quadrangulaire (secteur 2) Cette structure n’a livré qu’une dizaine de fragments de céramique (fig. 5). Il s’agit de céramique de type « Val de Loire » et d’un fragment de céramique commune sableuse. Bien qu’elle soit recoupée par le fossé d’enclos FO 13 100 cette structure n’a donc livré aucun mobilier permettant de la rattacher à une période antérieure à celle de l’occupation de La Tène finale. Synthèse Le taux de fragmentation relativement élevé du mobilier recueilli dans les structures fouillées cette année et son mauvais état de conservation (tessons roulés et émoussés) permet de l’attribuer à la phase d’utilisation voire plus vraisemblablement d’abandon de ce secteur du site. Parmi les différents éléments répertoriés seuls quelques individus nous apportent des informations chronologiques. Il s’agit tout d’abord des deux bols à lèvre déversée et décor de baguette (16 planche 1et 27 planche 2), attribués au faciès de LT D1b (Riquier 2007 : 134, Riquier à paraître). Les deux fragments de bouteilles en céramique fine brune (25, 26 planche 2) sont quant à elle proches d’un individu (n° 35.850.32) découvert dans la palissade UA 35 en 2005-2006, dont la datation est de LT D2a. Hormis ces deux éléments, le reste du mobilier renvoie à un faciès de La Tène finale centré sur LT D1/LT D2a, sans qu’il soit possible d’être plus précis. 130 Le mobilier céramique Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Mobilier céramique du fossé d’enclos 13100 132053.03 1 132003.03 3 132085.01 2 132003.04 4 132006.05 5 132006.06 7 132007.01 6 132007.05 8 132007.06 132006.01 9 10 132007.01bis 11 132006.04 12 1/2 132053.01 13 132006.02 15 132053.02 14 132006.03 16 132001.01 17 132007.02 18 0 Pl. 1 : 1 à 5 : céramique sombre tournée sableuse ; 6 : céramique sombre tournée sableuse noire ; 7 à 9 : grossières non tournées ; 10 à 18 : céramique sombre tournée enfumée type «Val de Loire» 5 cm Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Le mobilier métallique 131 Mobilier céramique du bâtiment C, poteaux externes et parois 131057.01 133017.02 19 20 13108 et 13109.01 133058.01 22 21 133086.01 133095.01 24 23 133017.01 133057.01 26 25 Mobilier céramique du bâtiment C, poteaux internes 133009.01 28 131003.01 27 133010.01 133003.01 32 29 133002.01 30 131111.01 31 133010.02 33 131003.02 34 Mobilier céramique du fossé 13149 (angle NO du bâtiment C) 133081.01 35 Poix 133081.02 36 0 5 cm Pl. 2 : 19 à 20 et 27 à 29 : céramique sombre tournée sableuse ; 21 à 23, 32 à 33 et 35 à 36 : grossières non tournées ; 24 à 25 et 34: céramique sombre tournée enfumée type «Val de Loire» ; 26 à 27 : fine brune Troisième partie : Synthèse 0 1 2 3 4 qr qqz 5m qr qq{ 10m qr qqy qr wrx qr qqr qr qqt qr qqu qr wrr qr q{{ qr qqv qr q{u qr q{w qr q{r qr qwx qr q{y qr qrz qr qyz qr qqw qr wry qr qr{ qr qzw qr qzq qr qqq qr qzr qr qwq qr qww qr qqx qr qry qr qxv qr qwr qr qwy qr qrt qr qw{ 13191 qr qxu qr qwz qr qxt qr qru qr qwt 13203 qr qwu qr qz{ qr qzz qr qxz qr wwv qr qrr qr qwv qr qx{ qr qxy qr qyt qr qxr qr qrx qr qrx qr qrq qr qrw qr qxq qr qxw Réflexions architecturales sur le bâtiment C Stephan Fichtl Architecture du bâtiment Le bâtiment C de Batilly-en-Gâtinais était conservé de manière identique au bâtiment D, fouillé en 2012. Il présente le même plan, quoiqu’avec des mesures légèrement plus petites. La comparaison des deux bâtiments peut permettre de mieux comprendre leur architecture. Des propositions avancées en 2012 s’avèrent fausses et ce nouveau plan permet de les corriger. Ainsi, il mesure 19,70 m (entraxe) de long (20,3 m de paroi à paroi) pour 12 m de large, soit une superficie au sol qui approche les 237 m2. Il se compose de six gros poteaux porteurs, deux fois six poteaux plus modestes sur les deux pignons. Les grands cotés comportent, comme sur le bâtiment D, une tranchée de paroi doublée par une série de petits poteaux (cinq ont été mis en évidence au nord et treize au sud). Quatre entrées ont pu être mises en évidence par la présence de poteaux plus importants qui encadrent le passage et par l’absence de tranchée de paroi. La paroi Les réflexions sur les parois s’appuient à la fois sur les constations faites cette année sur le bâtiment C, mais aussi sur celles qui ont pu être réalisées sur le bâtiment D. En effet les tranchées de parois étaient beaucoup moins visibles lors de cette campagne. Il est difficile de dire si la différence est liée à des problèmes de conservation, ou s’il y avait de véritables différences architecturales. La profondeur de la tranchée est nettement moindre, mais comme pour le bâtiment D, il faut là aussi restituer une paroi sur petits poteaux insérés dans une tranchée, et non pas une sablière basse. Ce type de paroi n’a aucun rôle porteur (Audouze, Buchsenschutz 1989, 88). Le poids de l’extrémité des chevrons était soutenu par la série de petits poteaux qui doublent cette paroi. Mais contrairement à la proposition de 2012, il ne faut sans doute pas chercher à mettre en relation directe les chevrons avec ces poteaux. L’espacement irrégulier 136 Synthèse Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 19,7 m 11,9 m 5,8 m 8,8 m 12 m 11,2 m 6,1 m Batilly 2013, bât. C 0 10m de ces poteaux posait un problème pour l’organisation de la charpente. Une solution plus simple serait de restituer une sablière haute, posée sur ces poteaux, et sur laquelle les différents chevrons peuvent s’appuyer de manière régulière. L’importance de ce système est confirmée par une différence nette entre les parois nord et sud. Tandis qu’au sud, cette ligne de poteaux se trouve décalée vers l’intérieur du bâtiment, comme cela avait déjà été reconnu sur le bâtiment D, au nord la ligne de poteaux est insérée dans la paroi. La raison de cette différence est sans doute à rechercher dans l’emplacement du bâtiment C, installé directement sur la ligne de palissade qui clôt l’esplanade au sud. Il y a visiblement une volonté d’aligner parfaitement le bâtiment sur cette ligne. Les entrées Deux entrées se trouvent au centre des deux pignons (TP 13 101 et TP 13 132 à l’est et TP 13 114 et TP 13 115 à l’ouest). Les deux autres se trouvent sur la paroi nord, ouverte sur l’esplanade (TP 13 107 et TP 13 108 ; TP 13 110 et TP 13 111). La distance entre les poteaux de ces quatre entrées est comparable, soit 200 cm et 210 cm pour les pignons et 230 cm et 245 cm pour la façade nord. Ces quatre entrées sont caractérisées par la présence d’importants poteaux qui devaient retenir les battants des portes. Aucune trace de crapaudine n’a été retrouvée, ce qui laisse ouvertes toutes les possibilités de fonctionnement des portes. La découverte de ferrures dans l’un des trous de poteau de la façade (TP 13 108) ne permet pas de répondre à la question. Cependant plusieurs des pièces métalliques dégagées sont liées à des placages de serrure. Il faut donc imaginer que les portes pouvaient être fermées à clef. L’entrée nord-est (TP 13 107-TP 13 108) a connu deux états. Comme il n’y pas d’autre trace d’états multiples sur le reste du bâtiment, il faut en déduire que nous sommes ici devant une réfection. La reconnaissance des deux états s’est faite en fin de fouille et le lien stratigraphique entre ces deux Plan du bâtiment C avec les principales mesures Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Synthèse 137 Elévation du bâtiment C avec une hypothèse avec simple pavillon (haut) et l’hypothèse avec des pavillons à pans coupés 0 5 10 m états n’a pas été facile à mettre en évidence. Il semble pourtant bien que le premier état de cette entrée repose sur les deux poteaux TP 13 203 et TP 13 191, dont la profondeur est plus modeste, avec un recreusement dans un second état avec les TP 13 107 et TP 13 108. Élévation La charpente proposée en 2012 pour le bâtiment D doit sans doute être revue par rapport aux données de 2013. La proposition de 2012 était une toiture à deux pans avec deux pignons à l’est et à l’ouest sur les petits côtés. Cette hypothèse reposait sur l’existence d’importants trous de poteaux sur les deux pignons avec, à chaque fois, un poteau du pignon dans l’axe des six poteaux porteurs. On pouvait ainsi proposer des pannes sablières qui couvraient toute la longueur du bâtiment. Dans le bâtiment C, les trous de poteaux des pignons sont de taille plus modeste et surtout décalés par rapport aux six poteaux porteurs et une panne sablière sur toute la longueur n’est plus envisageable. Une toiture à quatre pans, de type pavillon, est plus vraisemblable. Si on regarde de plus près le bâtiment D de 2012, il apparaît par ailleurs que l’alignement n’était pas parfait et une légère courbure avait été proposée. Il apparaît maintenant que les deux toitures étaient sans doute identiques. 138 Synthèse Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Batilly 2013, bât. C Batilly 2012, bât. D Batilly 2006-07, UA 33 0 Comparaison de trois bâtiments de Batilly de plan similaire 10m Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Synthèse Batilly 2013, bât. C Batilly 2012, bât. D Batilly 2006-07, UA 33 0 Comparaison de trois bâtiments de Batilly de plan similaire avec projection de la charpente 10m 139 140 Synthèse Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Bâtiment C : vue du pignon (hypothèse 1 : pavillon) Bâtiment C : vue du pignon (hypothèse 2 : pavillon à pan coupé) Bâtiment C : coupe tranversale (hypothèse 1: avec poinçon et contrefiches) Bâtiment C : vue du pignon (hypothèse 2 : renfort en ∏) 10 m 5 0 5 10 m Bâtiment C : vue du pignon (hypothèse 3 : entraits à mi hauteur) Hypothèses d’élévation de la toiture du bâtiment C Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Rerstitution 3D du bâtiment C de Batilly. (©Court-Jus Production) Synthèse 141 La toiture repose ainsi sur les six gros poteaux porteurs (TP 13 133, 13 134, 13 135, 13 136, 13 137 et 13 138). Une panne sablière relie les trois poteaux au nord et au sud entre eux. Trois entraits relient les poteaux par paires (TP 13 138 et 13 133, TP 13 137 et 13 134 ; TP 13 136 et 13 135). C’est cet ensemble qui porte le gros du poids de la toiture. Les poteaux sont d’ailleurs parfaitement dimensionnés, voire surdimensionnés, pour résister à cette charge. Ils ont une section de 45 cm à 60 cm. Dans certains cas, ils sont équarris (TP 13 133, 13 134), dans d’autres, ils correspondent à un demi tronc (TP 13 135, 13 138). Le poteau TP 13 136 est entier et le TP 13 137 142 Synthèse Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Grange de Havighorst, Schleswig Holstein, Allemagne (1690, écomusée de Molfsee) Maison de Barsbek, Schleswig Holstein, Allemagne (1797, écomusée de Molfsee) Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Synthèse 143 n’était pas assez bien conservé pour qu’on soit sûr de sa section (une section de 45 cm minimum peut être restituée). La profondeur des trous de poteau avoisine, voire dépasse les 140 cm. Les chevrons ne s’appuient pas sur une panne faitière, mais s’appuyaient l’un sur l’autre par paire opposée. L’extrémité du chevron venait reposer sur une seconde ligne de pannes sablières soutenues par les petits poteaux extérieurs. Un détail intéressant mérite d’être relevé. Sous les entraits qui reliaient les poteaux TP 13 138 et TP 13 133, d’une part, et TP 13 136 et TP 13 135 d’autre part, il existe un petit trou de poteau qui peut s’interpréter comme un renfort de l’entrait. Pourtant, si cette pièce de bois est seulement un entrait, elle n’a pas de raison de nécessiter un renforcement en son milieu puisqu’il n’y a aucune poussée dans ce sens. Cela semble suggérer que cette pièce de bois supportait un poids de haut en bas qui s’appuyait en son milieu, c’est à dire un poinçon ! Nous aurions là la preuve de l’utilisation de poinçons dans l’édification des charpentes protohistoriques. Une autre hypothèse est celle d’un étage, avec un plancher sur lequel auraient été entreposées de fortes charges, ce qui aurait pu fragiliser les entraits. Les deux extrémités du bâtiment peuvent être restituées selon deux types différents. Il peut s’agir d’un simple pavillon, c’est à dire une série de chevrons qui reposent sur une sablière haute soutenue par les poteaux du pignon et les derniers poteaux des parois nord et sud. Mais une seconde solution est envisageable, qui expliquerait la taille plus importante des poteaux du pignon par rapport à ceux des parois, c’est un pavillon à pan coupé. Dans ce type de toit, les pans sur les petits côtés ne descendent pas jusqu’en bas du toit, mais s’arrêtent à mi hauteur. Le pignon est ainsi plus haut que les murs sur les grands côtés. Dimensions du bâtiment Nous avons déjà vu que les dimensions au sol du bâtiment atteignaient près de 240 m2. Mais ce qui est remarquable dans cette architecture, c’est que l’espace ouvert sans obstacle, c’est à dire entre les poteaux, atteint les 160 m2. Les deux poteaux qui soutiennent les entraits, sont clairement des rajouts secondaires. Pour ce qui est de l’élévation, on peut ici envisager un toit en chaume. Aucune trace de bardeaux ou de clous de fixation ne permet de proposer en toiture en bardeaux. Pour une toiture en chaume ou roseau, on considère actuellement que la pente doit être supérieure à 45°, pour permettre un bon écoulement des eaux de pluie. Ainsi, en prenant comme base une toiture à 50° qui commence à 1,80 m environ, le faitage du toit se situerait à 11 m environ. Dans cette hypothèse, les chevrons mesurent entre 11 et 12 m, ce qui nécessite des renforts intermédiaires. Les pannes sablières surmontant les six poteaux porteurs permettent de compenser la poussée dans la partie inférieure de la charpente, mais au dessus de celles-ci, les chevrons atteignent encore une longueur de 8 m, ce qui nécessite un renfort intermédiaire. Il faut donc supposer une charpente complexe. Il n’est pas interdit de proposer la présence d’un poinçon accompagné de deux contrefiches. Ces dernières supportant une panne courante. Dans ce cas, il peut aussi y avoir une panne faitière. On s’approche du système de ferme. Une autre solution est un renfort en ∏, qui ne nécessite pas de pièces 144 Synthèse Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Batilly 2013, bât. C 0 obliques. Les pannes courantes reposent sur des poteaux, fixés dans l’entrait inférieur. Des entraits supérieurs évitent que ces poteaux ne basculent vers l’intérieur. Une dernière solution est l’utilisation d’entraits à mi hauteur fixés entre chaque paire de chevrons. Approche métrologique du bâtiment C (Rémy Wassong) Les fouilles des bâtiments lors des campagnes précédentes ont mis en évidence la régularité des plans sur la base de modules architecturaux dont le plus petit dénominateur commun varie entre 0,28 et 0,31 m selon les bâtiments (Robert, à paraître ; Fichtl et al., 2012). Ces unités de reports sont à rapprocher de la valeur d’un pied, telle qu’elle a pu être observée sur d’autres sites contemporains comme sur l’oppidum de Manching par exemple (Schubert 1992, 1994). Il s’agit de voir si le bâtiment C s’intègre lui aussi dans ce principe de planiication et si le dénominateur commun utilisé pour sa construction rejoint ceux observés précédemment sur le site. Le bâtiment C mesure 20,3 m dans sa longueur et 11,6 m dans sa largeur. Ces mesures ont été prises de paroi à paroi. Ces distances correspondent respectivement à 70 et 40 fois 0,29 m. Cette valeur, pouvant être rapprochée de la dimension d’un pied, rentre bel et bien dans les unités de mesure mises en évidence lors des fouilles précédentes (0,28 à 0,31 m). Le bâtiment C mesurerait donc 70 pieds de longueur pour 40 pieds de largeur. Cette unité de base peut également être appliquée aux distances séparant les poteaux internes du bâtiment (TP 13 133, TP 13 134, TP 13 135, TP 13 136, TP 13 137 et TP 13 138). Les poteaux situés dans la partie nord du bâtiment (TP 13 133, TP 13 134 et TP 13 135) sont séparés de leurs pendant au sud (respectivement TP 13 138, TP 13 137 et TP 13 136) par 8,7 m, ce qui peut correspondre à 30 fois le dénominateur commun mis en évidence auparavant, soit 0,29 m. La régularité des écartements des poteaux est également perceptible entre les poteaux d’un même axe puisque 10m Proposition de métrologie sur le bâtiment C de Batilly (d’après Rémy Wassong). Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Synthèse 145 Façade du bâtiment Entre le TP Et le TP Entrecolonnement (en m) Entraxe (en m) Accès 1 Est 13101 13132 2,05 2,87 Accès 2 Ouest 13114 13115 2,11 2,9 Accès 3 Nord 13107 13108 2,4 2,9 Accès 4 Nord 13110 13111 2,46 2,9 ces derniers sont à chaque fois espacés d’environ 5,8 m soit 20 fois 0,29 m. On retrouve dès lors un espacement de 11,6 m soit 40 fois 0,29 m (ce qui correspond également à la largeur du bâtiment) entre les poteaux internes les plus distants l’un de l’autre, à savoir entre TP 13 135 et TP 13 133, et entre TP 13 136 et TP 13 138. Si nous nous attardons sur les dimensions des accès, nous remarquons encore une fois la régularité des distances au niveau des entraxes de ses points d’entrées (2,87 m pour l’accès 1 et 2,90 m pour les accès 2, 3 et 4). Ces distances correspondent à 10 fois la valeur de 0,29 m utilisée auparavant. L’entrecolonnement varie lui entre 7 et 8 fois 0,29 m (7 fois pour les accès 1 et 2 et 8 fois pour les accès 3 et 4). En plus de la régularité des entraxes à l’échelle du bâtiment, il faut noter la cohérence de la répartition de la régularité des entrecolonnements au sein de l’édifice: 7 fois 0,29 m pour les accès situés à l’est et à l’ouest et 8 fois 0,29 m pour les deux accès situés au nord. Les proportions ainsi rencontrées dans l’étude du plan de ce bâtiment (30 sur 40 pieds pour les poteaux internes et 40 par 70 pieds pour la dimension globale de l’édifice) sont à rapprocher du «3-4-5» et du «4-7-8». Il s’agit de rapports permettant la construction d’angles droits que nous appelons aujourd’hui «triplets pythagoriciens» du nom du théorème auquel ils sont rattachés. Le premier avait d’ores et déjà été mis en évidence sur les plans d’autres bâtiments du site: les UA 5, UA 6 et UA 42 (Robert, à paraître) ou encore le bâtiment J (Fichtl et al., 2008) par exemple. Le second n’avait jusqu’ici pas été relevé sur le site mais cette méthode de planification a été perçue par Franz Schubert sur les plans de plusieurs bâtiments de l’oppidum de Manching (Schubert 1992, 1994) en plus du «3-4-5». Recherche de comparaisons Si en 2012, nous n’avions pas proposé de comparaison iable à ce type de bâtiment, il s’avère que de plus en plus de plans comparables ont été fouillés ces dernières années. Le site qui a fourni le plus de bâtiments de ce type reste Batilly-enGâtinais. Nous pouvons en répertorier au moins quatre similaires et plusieurs variantes : le bâtiment D (fouilles 2012), le bâtiment C (fouilles 2013) et le bâtiment UA 33 (fouilles 2006-07, S. Liégard). Mais les mêmes principes de construction ont été utilisés pour le bâtiment UA 17 (fouilles 2006-07), le bâtiment UA 6 et le premier état du bâtiment fouillé en 2008, renommé bât J. En région Centre, la fouille de Déols (Indre) a livré un, voire deux bâtiments comparables : les bâtiments 1 et peut-être 3. Le site est contemporain de Batilly, puisque la fourchette d’occupation couvre un siècle entre le début du IIe et le début du Ier s. av. J.-C. (La Tène C2-D1 ; 180-80 av. J.-C.) Le 146 Synthèse Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Vues des bâtiments D (haut, gauche) et C (bas, gauche) et UA 33 (haut, droite) de Batilly-en-Gâtinais (clichés S. Fichtl, A. Fourvel). Synthèse 147 bâtiment 1 de Déols se rapproche du bâtiment UA 17 de Batilly, avec une base de quatre poteaux porteurs et des poteaux périphériques. Plus loin, à Ingolstadt-Zuchering en Bavière, à moins de 5 km de l’oppidum de Manching, deux bâtiments ont été fouillés lors de l’élargissement d’une route. Ces deux bâtiments, reconstruits au même endroit, ont été interprétés par Fr. Schubert comme des fana (Schubert 1995), mais S. Sievers préfère les mettre en relation avec un grand établissement agricole, voire une agglomération ouverte (Sievers 2003, p. 143-144). La datation proposée, malgré un mobilier modeste, est le début du IIe s. Ces bâtiments mesurent 16,1 m x 13,5 m de côté et comportent six poteaux porteurs entourés par une tranchée de paroi, dans laquelle ont été retrouvés plusieurs poteaux, en particulier les poteaux d’angles et les poteaux de porches d’entrées. Ces plans différent de l’exemple sénon par une plus grande distance entre les poteaux porteurs et la paroi, et l’absence de dédoublement entre paroi et poteaux porteurs sur les quatre côtés. Ce type de bâtiment a été reconnu également sur des Viereckschanzen en Allemagne du sud, avec en particulier les deux bâtiments de Holzhausen (Lkr. München, Bavière) (Wieland 1999, Schwartz, Wieland 2005, Schubert 1995), qui sont à l’origine de l’interprétation de ces sites comme sanctuaires. Mais on peut se poser aussi la question à propos du bâtiment central de Riedlingen (Kr. Biberach, Bade-Wurtemberg), ou du bâtiment 2 de Poccking-Hartkirchen (Kr. Passau, Bavière). La majeure partie des bâtiments de Batilly-en-Gâtinais répondent à un type de plan : celui des bâtiment à paroi rejetée. Si ces bâtiments sont surtout connus dans leur format carré ou rectangulaire à quatre poteaux, il s’avère que 148 Synthèse Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Bât. D 0 10 20m Bât. C les bâtiments de grande taille suivent le même principe de construction. Ils reposent sur quatre ou six importants poteaux centraux qui portent le poids de la charpente et d’une paroi rejetée. Dans le cas des grands bâtiments de Batilly, cette paroi ne se limite pas, comme c’est le cas généralement, à une simple paroi légère, mais les parois sont doublées d’une ligne de poteaux qui supporte une panne sablière, sur laquelle viennent s’appuyer les chevrons. Ce redoublement de la paroi est clairement lié à la taille des bâtiments et à la nécessité d’un support supplémentaire. Mais tout comme pour les bâtiments à quatre poteaux, le but recherché est d’obtenir le maximum de surface intérieure sans obstacles. Ainsi le bâtiment UA 33 possède une surface totale de 175 m2 et une surface ouverte entre les poteaux de 125 m2, le bâtiment D 320 m2 et 205 m2, le bâtiment C, 220 m2 et 175 m2. On peut constater que dans Plans et résultats des prospections géomagnétiques sur les bâtiments C (bas) et D (haut) de Batilly-en-Gâtinais (GéoCarta). Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Vues aériennes des bâtiments C (haut) et D (bas) de Batilly-en-Gâtinais (clichés D. Chesnoy). Synthèse 149 150 Synthèse Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Plan du bâtiment J de Batilly en Gâtinais (campagne 2008, S. Fichtl). Plans comparés de deux bâtiments à paroi rejetée sur quatre poteaux : Batilly UA 17 (d’après S. Liégard) et Déols bât 1 (Jean-Philippe Baguenier, Inrap). Batilly 2008, Bât J 0 Batilly 2006-07, UA 17 Déols, Bât 1 10m Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Synthèse 151 Plans des deux bâtiments de Zuchering, en Bavière (Schubert 1995). deux cas au moins, les portées devaient être trop importantes et un poteau de renfort a été installé dans un second temps. On retrouve cette réfection sur le bâtiment C, mais aussi sur le bâtiment UA 33. Il semble par contre que la distance entre les poteaux porteurs et la paroi n’ait pas été une caractéristique primordiale dans la construction des différents bâtiments. Ainsi dans le bâtiment C, cette distance est de 1,35 m de 152 Synthèse Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Vue aérienne de la fouille des deux bâtiments superposés de Zuchering, en Bavière (Schubert 1995). moyenne, sur le bâtiment D entre 2,10 m et 2,30 m et pour l’UA 33, nous sommes entre 0,8 m et 1 m. Si on rajoute le bâtiment J, on obtient une distance de 2,20 m, comparable à celle du bâtiment D. Cette distance ne semble n’avoir pas été déterminante sur les bâtiments à quatre poteaux du site, à en croire l’UA 42, pour laquelle les parois est et ouest collent presque aux poteaux porteurs. De ce rapide tour d’horizon, il apparait que l’architecture à paroi rejetée, que ce soit pour des bâtiments de petite taille, à quatre poteaux porteurs, ou Plans des bâtiments à paroi rejetée de la Viereckschanze de Holzhausen (Schubert 1995). Malgré l’absence de tranchée de paroi, on constate que les poteaux externes ne sont pas alignés sur les six poteaux principaux. Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Synthèse 153 Bâtiments à paroi déportée UA 59 UA 41 UA 58 UA 56 UA 51 UA 55 UA 42 Bât F Bât E Bâtiments à plans “complexes” UA 38 UA 19 UA 54 UA 50 UA 33 UA 5 UA 26 Bât C UA 6 Bât D UA 17 Bât J Principaux plans de bâtiment de Batilly-en-Gâtinais, présentant soit une paroi rejetée, soit un plan complexe. En jaune les superficies probables avec des parois rejetées. (d’après S. Liégard, DAO A. Fourvel, S. Fichtl) 154 Synthèse Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 pour des bâtiments de plusieurs centaines de mètres carrés au sol est une des principales caractéristiques des plans de bâtiments de la fin de l’âge du Fer, en particulier du IIe et Ier s. av. J.-C. (Maguer, Robert 2013). Une particularité qui revient souvent et qui est parfaitement illustrée avec le bâtiment C de Batilly, est la profondeur des trous de poteau et la grande section des poteaux. Ces dimensions, qui peuvent parfois paraître surdimentionnées, s’expliquent par le rôle de ces poteaux qui supportent la quasi totalité du poids de la toiture et toutes les contraintes mécaniques qui en découlent. Chronologie du bâtiment C Le bâtiment C n’a livré que très peu de mobilier. Pour le mobilier métallique datant, on ne peut noter qu’un fragment de ibule en fer et deux potins sénons. Cet ensemble est cohérent avec la datation générale du site. En ce qui concerne la céramique, le constat est identique. Il en ressort une datation dans la fourchette LT D1/LT D2a. Par rapport à l’organisation générale du site, au niveau des sondages de 2013, on n’observe qu’une seule phase. C est aligné sur la palissade sud de l’esplanade. A l’est il est prolongé par une petite tranchée de palissade (PL 13 148), tandis qu’à l’ouest la palissade se compose de gros poteaux espacés de 2,50 m à 3,50 m (TP 13 169 et TP 13 170). Ce système n’est pas sans rappeler la palissade dans l’enclos central, que nous avions fouillée en 2008, mais dont l’espacement des poteaux était plus serré (entre 1,80 m et 2,20 m). Dans la partie du sud du site, il n’ y a que peu de réaménagements détectés. Dans la fouille de Sophie Liégard, le principal recoupement est un fond de cabane superposé au bâtiment UA 54. Les autres bâtiments sont tous alignés le long du tracé de la palissade. Relevons toutefois que beaucoup de bâtiments sont très proches les uns des autres et donc sans doute pas strictement contemporains. Fonction du bâtiment C La fonction du bâtiment est encore une fois diicile à mettre en évidence. Si on se base sur le parallèle avec l’organisation de la villa romaine, le bâtiment C se trouve dans la partie agricole du site. Il correspond donc plutôt à un bâtiment de stockage, type grange ou hangar qu’à un bâtiment d’habitation. Pourtant, plusieurs bémols doivent être apportés à une détermination trop rapide. D’une part ce type de plan se trouve, nous l’avons dit, sur au moins deux autres bâtiments du site. Le bâtiment D a livré des traces de foyers et de plaques foyères indiquant plutôt une fonction d’habitation ou du moins une destination liée à des activités humaines. L’UA 33 se trouve, elle, au fond de la partie résidentielle, et de plus au fond d’une cour à laquelle on accède par une tour porche. Il n’existe sans doute pas de lien direct entre une architecture et sa fonction première. Le second bémol est la présence d’une clef de coffre à ressort, donc d’un type sophistiqué. Ce type de clef convient à un coffre, que l’on s’attend à trouver plutôt dans une habitation que dans un hangar. Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 II I? 0 Synthèse III IV 5m II.0 II.1 II.2 III.0 III.1 IV.0 IV.1 IV.2 a petit (<12m²) b a Moyen (12m²< X X<30m²) b a Grand (>30m²) b VI V 0 5m V.0 V.1 VI.0 VI.1 VII VI.2 VII.0 VII.1 a petit (<12m²) b a Moyen (12m²< X X<30m²) b a Grand (>30m²) b I à n : nombre de poteaux porteurs 0 : sans accès visible ; 1 : un accès visible ; 2 : deux accès visibles a : sans trace de paroi ; b : avec trace de paroi Typologie des bâtiments sur poteaux plantés de La Tène dans l’ouest et le centre de la France (d’après Maguer, Robert 2013) 155 156 Synthèse Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 N 0 100 m Bât. C UA 49 UA 50 115 UA 51 UA 54 UA 55 UA 56 UA 56 b UA 57 Secteur 1 UA 60 UA 59 S2 Fossé pé riphérique de la rési dence ar istocratiq Secteur 3 ue UA 58 Secteur 2 La partie sud de la pars rustica La partie sud de la pars rustica comprend, comme au nord, un certain nombre de bâtiments aligné sur une palissade, qui n’est pas aménagée de manière similaire sur toute sa longueur. On n’a pas mis en évidence de changement d’alignement pour ce tracé, même si tous les bâtiments ne sont surement pas strictement contemporains. Il n’est sans doute pas fortuit que les bâtiments C et D soient construits à la même hauteur, même si l’un est placé sur le tracé d’une palissade de délimitation de l’esplanade, tandis que l’autre se situe au milieu de cet espace dégagé. On peut se poser la question si cette situation des bâtiments n’est pas liée à un premier plan d’aménagement, dont on ne possède pas d’autres traces actuellement, avec des palissades de délimitation de l’esplanade partant des deux enclos de l’enclos principal, ce qui n’est pas le cas dans l’aménagement définitif. La structure carrée du secteur 2, pose, elle aussi, quelques questions. En l’absence d’une quelconque présence de traces d’une sépulture, il n’est pas possible de trancher entre l’enclos funéraire et le bâtiment. La chronologie de cet enclos reste également floue. Les quelques rares éléments de datation, une dizaine de tessons, suggèrent une datation de La Tène finale, soit à la même période que la résidence aristocratique. Seule la stratigraphie permet d’affirmer que la structure est antérieure au fossé périphérique qui la recoupe. Cependant, il faut constater que ce fossé se rétrécit justement à l’emplacement de la structure (largeur ≤ 2m), comme si elle était encore visible, voire utilisée lors du creusement du fossé. Ce tronçon n’a pas pu être fouillé en l’absence d’un engin mécanique à demeure. Il ne s’agit cependant pas d’un système d’entrée, l’orientation de la structure étant différente de celle du fossé. Peuton la mettre en relation avec le petit enclos antérieur, dit “Clos à Janlis” ? Rien ne permet de l’affirmer non plus, mais de toute façon, la céramique ramassée sur toutes ces structures indique une période d’utilisation très proche. Détail de la partie sud de la pars rustica avec les fouilles de Sophie Liégard et la campagne de 2013. (DAO S. Fichtl et A. Fourvel) Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Synthèse 157 a N 100 m 0 b N 100 m 0 ? 115 c N 0 100 m 115 Hypothèse sur l’évolution de Batilly-en-Gâtinais. Ce schéma d’évolution reste totalement théorique, en l’absence du rapport des fouilles Inrap de 2006-2007. Il doit être considéré comme une piste de réflexion. Il repose sur une double constatation: l’aménagement de l’enclos intérieur, la pars urbana, a connu au moins deux phases, l’une avec les délimitations internes palissadées et l’autre sans. De la même manière la partie nord de la pars rustica a connu deux phases principales : la première s’appuie sur un fossé qui relie l’enclos principal à l’enclos extérieur et dans une deuxième phase, ce fossé n’est plus en activité.Ainsi trois états peuvent se dégager : a : ce état correspond au petit enclos au nord du site. Auncun bâtiment ne peut lui être clairement associé. b1 : Lors de la mise en place de l’enclos de la résidence aristicratique, il peut y avoir eu une première planification de la pars rustica, plus modeste, avec les deux grands bâtiments (C et D) en symétrie. b 2 : ce premier plan ne semble jamais avoir été réalisé et une première palissade est tracée au nord. L’intérieur de la pars urbana n’est pas encore subdivisé. Le bâtiment J possédant deux phases de construction, et n’étant pas aligné sur les palissades pourrait être un indicateur chronologique pour proposer d’abord l’hypothèse d’un état non structuré. c : le fossé au nord est abandonné et rebouché : la palissade au nord de la pars rustica passe par dessus. Il y a mise en place des palissades de séparation dans la pars urbana. 602800 602900 603000 603100 603200 603300 603400 603500 603600 603700 2344400 Synthèse 2344400 158 N 2344300 100 m 2344300 0 Bât. I Bât. H 2344200 2344200 Bât. G Bât. F Bât. E 2344100 Esplanade Inhumés assis Bât. B Bât. A 115 2344000 2344000 Bât. C 602900 603000 603100 603200 603300 603400 603500 603600 2343900 2343800 2343800 2343900 Plan de la résidence aristocratique de Batilly-en-Gâtinais sur fond de prospections géomagnétiques (d’après Géocarta) 602800 603700 Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 2344100 Bât. D Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Synthèse 159 Conclusion La campagne 2013 sur le site de Batilly-en-Gâtinais s’est portée sur la partie sud de la pars rustica. Trois sondages ont été ouverts, l’un sur le bâtiment C, le second sur le fossé extérieur du site, incluant une structure carrée à cheval sur le fossé, et un troisième petit sondage sur ce même fossé. Le bâtiment C est l’un des bâtiments les plus grands du site. Il mesure 19,70 m de long pour 12 m de large, soit une superficie au sol qui dépasse les 230 m2. Son architecture est comparable à celle du bâtiment D fouillé lors de la campagne 2012. Il se compose de six gros poteaux porteurs, deux fois six poteaux plus modestes sur les deux pignons. Les grands côtés comportent, comme sur le bâtiment D, une tranchée de paroi doublée par une série de petits poteaux. Quatre entrées ont pu être mises en évidence par la présence de poteaux plus importants qui encadrent le passage et par l’absence de tranchée de paroi. Dans le secteur 2, la structure carrée fait 6,5 m de côté (entre-axe des poteaux). Elle est formée d’une petite tranchée dans laquelle étaient insérés 14 à 15 poteaux sur chaque côté. Cette structure est recoupée par le fossé périphérique. En l’absence de traces d’une sépulture, qui a pu être détruite lors du creusement du fossé, il n’est pas possible de déterminer, si on l’on est en présence d’un enclos funéraire ou d’un bâtiment. Le peu de céramique livré par cette structure permet de la dater de manière contemporaine de la résidence aristocratique, donc peu avant le creusement du fossé périphérique. Le fossé périphérique FS 13 100 a été sondé dans les secteurs 2 et 3. Il présente une largeur moyenne de 3,5 m pour 1,70 m de profondeur. Ces dimensions sont tout à fait comparables à celles relevées dans la partie nord, lors de la campagne 2011 (FS 11 200) et à celles de la partie orientale fouillée par Sophie Liégard (FS 06 500). Ici le fossé présente cependant un net rétrécissement à l’emplacement de la structure carrée, où il mesure moins de 2 m de large. La campagne 2013 complète ainsi les données architecturales sur le site de Batilly, avec en particulier une réflexion sur de très grands bâtiments à six poteaux porteurs et à paroi rejetée, dont trois au moins existent sur le site (bât C, bât D et UA 33), et auxquels plusieurs variantes plus modestes doivent être associées. Elle permet de confirmer qu’il existait, à la fin de la période gauloise, une architecture de bois, complexe et recherchée. ANNEXE Étude géoarchéologique pendant la campagne 2013 du site de Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » G. Leblé. Contexte géoarchéologique du site Géologie Les vestiges archéologiques repérés sur le site de Batilly-en-Gâtinais « Les Pierrières » sont situés au centre du Bassin de Paris, sur les plateaux de Beauce, à la transition avec le Gâtinais beauceron. La géologie régionale est caractérisée par les formations calcaires du Miocène supérieur (Aquitanien), prouvant l’existence d’un grand lac en Beauce à cette époque. Ces formations présentent une succession de séries marneuses et calcaires dures, indiquant des milieux de dépôt variant au gré de la hauteur de la tranche d’eau. Une phase détritique finale est représentée par les dépôts du Burdigalien, dont les résidus sabloargileux subsistent surtout à l’ouest du site. Les formations superficielles sont caractérisées surtout par les résidus de limons de plateaux (lœss) hérités des derniers épisodes glaciaires, présents non loin du site. Quelques colluvions et alluvions sont également attestées dans les vallées du Fusain et du Renoir, situées à moins de 2 km au nord-ouest du site (Manivit et al., 1978-a). Pour le substrat présent au droit du site, la carte géologique du BRGM au 1/50 000e, feuille de Pithiviers (n° 328), marque la prédominance d’une série tendre de l’Aquitanien supérieur, appelée « Marnes de Blamont », notée m1a3. D’une puissance voisine d’environ 9m, voire moins, elle se caractérise par des marnes grises, vertes, jaunes à rouille, avec quelques rognons de calcaire marneux (Fig.1). Cependant, les pointillés qui séparent cette série de celle des calcaires de Pithiviers (notée m1a2) semblent indiquer une limite floue et probablement située plus en amont. Topographie Le site est localisé dans une plaine dominée par de larges étendues cultivées (céréales et betterave). Les parcelles du site étaient cultivées selon le même 162 Étude géoarchéologique Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Fc Colluvions alimentées par les limons de plateaux Fz Alluvions actuelles et subactuelles LP Limons de plateaux dont l’épaisseur est inférieure à 1 m. PLIO-PLEÏSTOCENE Rms Sables et argiles résiduels. MIOCENE m1a3 Marnes de Blamont m1a2 Calcaire de Pithiviers m1a1 Molasse du Gâtinais et marnes sableuses. Tracé de l’autoroute A19 Emplacement du site. AQUITANIEN INFERIEUR Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Étude géoarchéologique 163 schéma, avant la construction de l’autoroute A19 qui a totalement modifié la topographie locale. Les variations d’altitude sont très difficiles à appréhender du fait de cette grande homogénéité du paysage alentour. Avec des altitudes comprises entre 107 et 110m NGF, le relief est globalement plat sur tout le site, avec une légère pente ascendante de l’est vers l’ouest. Le réseau hydrographique pérenne est très peu présent dans la plaine, surtout à cause de la perméabilité du substrat (Calcaire de Pithiviers) qui favorise les écoulements souterrains. Un fossé de drainage traverse le site du sud-ouest au nord-est. Il est nommé « Cours d’eau des Bordes » sur la carte IGN 1/25000, et son maintien via un tunnel passant sous l’autoroute prouve son importance dans la gestion hydrique des parcelles adjacentes. Méthodologie Observation et relevés d’archives sédimentaires A l’occasion de la campagne de fouilles programmées de l’été 2013, les données pédologiques et géomorphologiques locales ont été relevées en différents endroits par l’intermédiaire de logs, surcreusés par rapport au niveau d’apparition des vestiges pour une observation continue du substrat jusqu’à la surface. Chaque log a fait l’objet d’une description précise, réunissant les critères usuels en pédologie (Duchauffour, 1983 ; Baize et Jabiol, 1995), et de relevés photographiques généraux et de détail. La texture a été déterminée à l’œil et au toucher, selon les critères définis par Fleury et Fournier (in Durr et al., 1979). Lors de cette campagne, la zone décapée était proche du fossé de drainage qui traverse le site. Cela a permis d’observer les abords de ce fossé. Une grande importance a été accordée aux interactions entre ce fossé et les structures anthropiques. De plus, un fossé ancien découvert à la fouille (FS13149), parallèle au fossé de drainage et recoupant le Bâtiment C, a fait l’objet d’une observation spécifique (Fig. 2). Traitement informatique de la cartographie En parallèle, une étude documentaire cartographique, mettant en œuvre un SIG via le logiciel ESRI ArcMap 10, a permis d’établir un support de travail pour l’étude de l’environnement physique du site. A ce titre, ont été traitées la topographie (antérieure à la construction de l’autoroute), les données géologiques, et des photos aériennes diachroniques, selon une méthode utilisée surtout pour des bassins versants (e.g. Steinmann et al., 2011; Malavoi et Bravard, 2010). La digitalisation des courbes de niveau, via la carte IGN 1/25000e (courbes espacées de 2,5m) datant d’avant la construction de l’autoroute, a constitué la base de notre travail. Avec ces données, nous avons effectué une interpolation géométrique par la méthode du krigeage pour construire un modèle numérique de terrain (Rebai et al., 2007) avec le logiciel Golden Software Surfer 8, et obtenir ainsi des courbes de niveau plus détaillées. Figure 1 : Environnement géologique du site(d’après Manivit et al., 1978-b) Le but de cette étude préliminaire est d’attribuer une origine naturelle ou anthropique et une datation relative au fossé de drainage actuel, d’identifier de possibles candidats pour l’approvisionnement en eau du site (nappes, puits, ruisseau… ?) ainsi que de comprendre les grandes étapes de l’évolution géomorphologique du site. 164 Étude géoarchéologique Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 N 100 m Fossé de drainage 1 2 FS13100 Coupe 1 5 3 10 m FS13149 115 Bâtiment C Secteur 1, fouille 2013 3 Logs et coupes sédimentaires Fossé archéologique Fossé de drainage actuel Figure 2 : Vue générale du site et emplacement des logs sédimentaires. Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Figure 3 : Réseau parcellaire subactuel et fossile. Étude géoarchéologique 165 166 Étude géoarchéologique Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Données cartographiques et sédimentaires Modélisation cartographique et environnement géologique Un réseau parcellaire mal daté Le Système d’Information Géographique mis en œuvre ici est une ébauche, reprenant les principales informations cartographiques locales et régionales, et est destiné à faciliter l’illustration des processus géomorphologiques locaux. L’utilisation conjointe de photographies aériennes anciennes et de la carte géologique levée en 1976 permet de reconstituer l’aspect du site avant la construction de l’autoroute, jusqu’avant les remembrements parcellaires des années 1960. Cela est en effet très important pour comprendre l’origine du fossé de drainage qui traverse le site, car beaucoup de ces structures sont issues des remembrements des années 1960. Sur la photo aérienne de 1948 notamment, on peut voir ce fossé, en herbe, constituant déjà une limite parcellaire. Sur cette photographie, ainsi que sur celle prise en mai 1961, on peut aussi distinguer des traces linéaires claires dans les champs, prolongeant ce fossé vers le nord-est, et le reliant à la haute vallée du Fusain (Fig. 3). Il apparait donc que ce fossé préexiste aux remembrements, et qu’il était au milieu du XXe siècle relié à un réseau de drainage partiellement en fonction, dont certaines parties semblaient comblées depuis déjà longtemps. Pour progresser dans la compréhension de l’origine de ce fossé, il apparait nécessaire d’étudier l’hydrogéologie locale. L’hydrogéologie locale Le site est localisé très en amont du bassin versant du Fusain, petit affluent du Loing (Fig. 4). Les différents écoulements ne peuvent donc se diriger que vers l’est ou l’est/nord-est. Pour appréhender la position du site dans le système général de la haute vallée du Fusain, et conjuguer à cette donnée les informations du sous-sol, nous utilisons le modèle numérique de terrain. Cet outil permet en effet de draper des couches (raster ou vecteur) sur la topographie reconstituée en trois dimensions, le tout étant géoréférencé en Lambert 93 (Fig. 5). Nous y appliquons les couches représentant les formations superficielles locales. On remarque alors que le site est localisé dans un replat topographique, à la limite de l’extension des lœss. Dans la vallée du Fusain, on note la présence d’alluvions quaternaires en aval, mais aussi d’une importante formation de limons loessiques colluviés en amont de la vallée. Les sources repérées grâce à la cartographie IGN, sont au nombre de quatre dans le périmètre étudié. Deux sont situées en aval du site, débouchant directement dans la vallée du Fusain ou de son affluent le ruisseau du Renoir. Ces exutoires sont liés à la superposition des séries calcaires du stratotype de Pithiviers sur la molasse de l’Aquitanien inférieur (Manivit et al., 1978-a). Cet aquifère est en partie alimenté par une autre nappe, liée à la superposition des formations marneuses et calcaires dures au sommet des calcaires de Pithiviers. C’est cette deuxième nappe, sise au sommet de l’Aquitanien supérieur, qui alimente les sources situées en amont du site. Connue pour être très accessible via des puits peu profonds, elle a notamment été utilisée pendant longtemps pour l’alimentation domestique (Manivit et al., 1978-a). Alimentée par l’impluvium local, sa surface piézométrique oscille entre 100 et 110 m NGF. Sans la présence de sables en amont pour jouer le rôle de Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Figure 4 : Réseau hydrographique de l’Est de la Beauce, d’après Caudron & Deprez, 1969. Étude géoarchéologique 167 régulateur du ruissèlement, cette nappe possède donc un rôle important dans les mécanismes d’érosion de cette partie du bassin versant du Fusain. Données sédimentaires collectées pendant la campagne 2013 Paléotopographie et horizons fossiles Les logs 1, 3 et 5 ont été effectués suivant un transect est-ouest, permettant une observation au plus près du fossé de drainage et jusqu’aux structures archéologiques de la zone 1 du sondage archéologique de 2013. Ce transect, représenté schématiquement, met en lumière une paléotopographie fossilisée 168 Étude géoarchéologique Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 a : Vue depuis le sud-ouest b : Vue depuis le nord-est c : Vue depuis le nord-ouest Limons de plateaux (loess) Colluvions de loess Site archéologique Alluvions quaternaires Sources sous les aménagements actuels (Fig. 6). En effet, aujourd’hui il y a une légère pente ascendante vers l’ouest à mesure qu’on s’approche du fossé de drainage. Le long de ce dernier, un chemin agricole est aménagé, toujours en service. Le transect permet de constater que l’actuelle topographie est due principalement aux remblais du chemin agricole, qui surélèvent les abords du fossé. Ces rem- Figure 5 : Représentation en 3D de l’environnement topographique du site. Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Étude géoarchéologique 169 Figure 6 : Position et relevés des horizons correlés du transect Est-Ouest. Haut : Représentation schématique du transect est-ouest (échelle verticale 1/20). Bas : Vue en coupe du log 1, situé sous le chemin qui longe le fossé de drainage, vue vers le nord (cliché G. Leblé). blais ont permis la conservation et l’observation des horizons sous-jacents. Un horizon en particulier, nommé « horizon gris-bleu » (log 1) peut être observé à une altitude identique même à 15m plus à l’est (log 3), ce qui révèle une topographie ancienne beaucoup plus plate qu’aujourd’hui. On peut également observer certains niveaux similaires grâce au log 2, situé à environ 50m au sudouest de ce transect (Fig. 7). Cela nous permet de restituer une paléotopographie plus complète, avec une pente légèrement ascendante vers le sud-ouest. Les horizons fossiles observés grâce aux logs sont au nombre de trois, de bas en haut : - L’horizon argileux orangé : Situé à la base des profils, immédiatement au dessus des calcaires altérés. Argile peu limoneuse marron orangé marbrée brun, porosité en chenaux millimétriques, structure massive à tendance polyédrique à prismatique, rares radicelles, et nombreux graviers quart- 170 Étude géoarchéologique Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Figure 7 : Relevés du log 2 (cliché G. Leblé). zeux millimétriques subarrondis épars. Aucune réaction à HCl. Son épaisseur varie de 9 à 20cm. - L’horizon gris-bleu : Argile peu limoneuse à légèrement sableuse, grisbleu, de porosité nulle, à structure massive, avec quelques graviers quartzeux millimétriques en litages subhorizontaux, parfois triés, quelques fragments organiques. Aucune réaction à HCl. Son épaisseur est constante, entre 15 et 20cm. - L’horizon limoneux : Limon argileux, fraction sableuse variable, de couleur gris-brun à brun, de structure massive à agrégée, à porosité dominée par des chenaux, et contenant de nombreux sables grossiers et graviers quartzeux subarrondis, de nombreuses radicelles, plusieurs micro-charbons et du mobilier anthropique épars (TCA roulée). Il est uniquement conservé sous les remblais du chemin agricole. Son épaisseur est peu variable, entre 25 et 30cm. Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Étude géoarchéologique 171 a) Photographie de la coupe 1, vue vers l’est (cliché G. Leblé). 50 cm nord sud 107,60 107,40 ? 1 Fossé archéologique 107,20 2 FS13149 107,00 m NGF Terre végétale labourée + semelle de labours. Limon argileux brun. b) Relevé de la coupe 1 au 1/10. Horizon gris-bleu. Substrat calcaire. Figure 8 : Relevés de la coupe 1. 172 Étude géoarchéologique Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Figure 9 : Position de l’horizon gris-bleu par rapport au fossé FS13100 (clichés G. Leblé). Horizon gris-bleu Remplissage du fossé d’enclos FS13100. Creusement de FS13100. Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Étude géoarchéologique 173 Datation relative des horizons fossiles Tandis que le log 2 a été effectué au droit du grand fossé d’enclos qui enserre la totalité du site (F200), la coupe 1 a été relevée au droit du fossé archéologique parallèle au fossé de drainage actuel (Fig. 2). Ces emplacements particuliers ont pour but de proposer des datations relatives pour chaque fossé, via les horizons corrélés décrits précédemment. La coupe 1 établit une antériorité certaine de l’horizon gris-bleu par rapport au fossé archéologique (Fig. 8), grâce à la structure columnaire bien nette du sédiment constituant le remplissage du fossé. Sur cette coupe, un horizon mal identifié (Limon argileux brunjaune à structure massive, avec quelques graviers quartzeux millimétriques subanguleux) surmonte l’horizon gris-bleu et semble lui aussi recoupé par le fossé. Malheureusement, cet horizon n’a pas été observé ailleurs, et la lecture difficile de la coupe empêche d’être formel quant à la relation stratigraphique avec le fossé. Le log 2, relevé dans un sondage qui recoupe le grand fossé d’enclos F200, permet d’observer une relation stratigraphique stricte entre cette structure archéologique et l’horizon gris-bleu (Fig. 9). En effet ce dernier est continu en dehors et au dessus de la structure, il semble même en constituer le comblement terminal, puisqu’il est relativement horizontal. Ainsi, à l’emplacement étudié, cet horizon s’est développé une fois que le fossé F200 était partiellement ou complètement rebouché. Synthèse des données Prédominance de l’activité agricole A la lumière de ces données, il parait certain que la ferme aristocratique de Batilly est située dans une zone où les processus hydriques sont prédominants dans la géomorphologie locale. En effet, nous avons vu qu’une nappe phréatique, dont la hauteur est dépendante des épisodes pluvieux, est résurgente à l’altitude où est installé le site. Une alimentation par des puits parait donc être la plus favorable dans ce contexte. De plus, l’établissement agricole n’est apparemment pas implanté ici par hasard. En effet, la présence de limons loessiques, à quelques centaines de mètres en amont du site, est remarquable. Ceux-ci sont connus pour produire des sols limoneux faciles à travailler et propices aux implantations agricoles. De vastes réseaux de fermes gauloises ont d’ailleurs tiré parti de ces sols dans d’autres régions dotées d’épais recouvrements loessiques, par exemple en Plaine de Caen (Coutard, 1970 ; Besnard-Vauterin, 2009). La différence est qu’ici, le recouvrement est assez peu important : entre 0,50 et 1m aujourd’hui (Manivit, 1978-b). La présence de grandes quantités de limons colluviés dans la haute vallée du Fusain, à moins de deux kilomètres au nord-est du site, révèle l’existence de processus érosifs importants ayant transporté ces limons. Or, un des processus plausibles pour ce transfert sédimentaire pourrait être la pression anthropique sur les sols. En effet, en défrichant et en labourant les horizons superficiels, l’Homme modifie les bilans sédimentaires et accentue l’action du ruissèlement (Campy & Macaire, 2003). Un phénomène identique a été mis en évidence dans les bassins versants du Bassin Parisien au IInd Âge du Fer (Pastre et al., 2000 ; Pastre et al., 2006). Dans notre cas, la présence d’un horizon profond argileux orangé, décalcifié, à structure prismatique, pourrait constituer une preuve d’une érosion passée importante. Cet horizon, conservé en lambeaux d’épaisseurs variables, possède les caractéristiques d’un horizon Bt de luvisol. Ce type de sol s’est développé à l’Atlantique, sous une couver- 174 Étude géoarchéologique Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 ture végétale continue de type chênaie mixte, principalement aux dépends d’horizons limoneux de type loessiques (Camuzard, 2000). Le fait que seule une racine d’horizon Bt (horizon d’accumulation d’argile) soit ici conservée attesterait de l’érosion des horizons supérieurs. Il est donc possible qu’une utilisation trop intensive du sol, à l’emplacement du site, aie contribué à l’érosion des niveaux supérieurs limoneux, surtout par le ruissèlement. Ce processus a pu être décuplé par la résurgence de la nappe souterraine, entre les côtes 100 et 110m NGF, à cause de l’augmentation de la pluviométrie, graduellement en hausse depuis le début du Sub-Atlantique (Pastre et al., 2000). Ce phénomène a probablement empêché l’infiltration d’eau et donc favorisé le ruissèlement. Un drainage nécessaire Lorsque les horizons limoneux labourables disparaissent, emportés vers la haute vallée du Fusain, le sol enregistre en conséquence une perte de matière, et donc une légère baisse de niveau. Cela est probablement le mécanisme qui a favorisé le développement d’une zone basse, horizontale, régulièrement inondée. L’horizon argileux bleu-gris, homogène et parfaitement horizontal, est le reflet de cette période. En effet, ce type d’horizon révèle la présence de fer sous forme réduite. Ce dernier se développe lorsque le sol est saturé en eau (condition anoxique), c’est-à-dire que la nappe est présente en permanence, sans accumulation de matière organique (Duchaufour, 1983). La présence de rares tris granulométriques atteste en outre de la légère battance de la nappe au sein de cet horizon. La datation de cet horizon, et donc de cet épisode de stagnation d’eau, est possible grâce aux multiples observations effectuées. Il semble que le développement de cet horizon soit postérieur au comblement du fossé d’enclos FS13100, donc postérieur à l’abandon du site. D’un autre côté, cet horizon est antérieur au fossé archéologique FS13149, parallèle au fossé de drainage actuel. Il semble donc que le développement de cet horizon gorgé d’eau, qui interdit tout usage agricole du sol, soit situé entre l’abandon du site (milieu du Ier s. av. J.-C.) et ce nouvel aménagement. Etant donné que le fossé de drainage actuel est strictement parallèle à ce fossé archéologique, on peut formuler l’hypothèse qu’il en constitue une reprise, légèrement décalée vers l’ouest, suivant la permanence des formes du parcellaire (Chouquer, 1996). Le fait que ce fossé soit lié, via un réseau plus ou moins fossile, à la haute vallée du Fusain, atteste de la fonction évidente de ce fossé. En effet, en drainant la zone gorgée d’eau, il permet de remettre la parcelle en état d’exploitation agricole. Encore aujourd’hui, le lieu-dit de cette dépression topographique porte le nom de « la noue », qui désigne en région Centre une prairie humide, ou le système fossoyé en vue de la drainer (Pégorier, 2006). Enfin, une piste pour comprendre les raisons du drainage de ce site est probablement présente au sud-ouest en amont de l’enclos. En effet, en prolongeant le fossé de drainage actuel, nommé « cours d’eau des Bordes », on peut remonter jusqu’à la localité nommée aujourd’hui Arconville. Une chronologie d’occupation de l’espace parait donc envisageable. En premier lieu, l’occupation agricole située sur le site actuel de Batilly permet de mettre en valeur des terres arables. Puis l’exploitation intensive des parcelles, probablement couplée à une augmentation de la pluviométrie et à une remontée de l’aquifère, favorise l’érosion des horizons limoneux propices à la culture. Un Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013 Étude géoarchéologique 175 abandon du site est alors généralisé, daté du Ier siècle avant J.-C., peut-être en lien avec d’autres paramètres (socio-politiques notamment…). Dans la foulée, le sol se gorge d’eau et la culture y devient impossible. L’abandon du site pourrait être corrélé à la mise en place (contemporaine ou postérieure ?) d’un réseau de fossés de drainage, reliés à la haute vallée du Fusain, dans le but de viabiliser de nouveau les parcelles. Perspectives de recherche Dans le but de confirmer ou d’infirmer les hypothèses précédentes, il serait utile de multiplier les observations de nature géomorphologique in situ lors des campagnes à venir. Notamment, des sondages géomorphologiques profonds pourraient permettre d’apprécier les différences du substratum calcaire et donc de mieux comprendre le cheminement de l’eau à travers le site. De nouvelles observations des horizons fossiles, de part et d’autre du fossé de drainage actuel, permettraient de préciser la chronologie et le mode de dépôt de ces couches. Par exemple, l’horizon limoneux brun observé principalement sous les remblais du chemin présente des caractéristiques colluviales, voire de culture (structure agrégée). Il serait intéressant de pouvoir mieux situer cet horizon dans la chronologie du site, en multipliant les sondages à la jonction avec des structures archéologiques. Des prélèvements sédimentaires, combinant des analyses chimiques et morphologiques (taux de carbone organique et micromorphologie) dans cet horizon pourrait également permettre de le diagnostiquer comme probable horizon de culture. Des datations au 14C pourraient également être envisagées dans cet horizon, grâce à la présence de micro-charbons. Il en va de même au sein des remblais du chemin agricole qui longe le fossé du cours d’eau des Bordes. En effet, si le fossé de drainage constitue bien une reprise du fossé archéologique FS 13 149 retrouvé lors de la campagne 2013, sa datation reste comprise entre l’abandon du site et le milieu du XXe siècle. La corrélation avec le système fossoyé fossile, découvert lors de la fouille préventive de l’A19, permettrait sans doute d’en proposer une datation plus précise. En outre, l’engagement d’une recherche sur les puits d’alimentation en eau sur le site, en s’aidant des prospections géophysiques menées ces dernières années, pourrait conduire à préciser les phasages d’occupation du site. Bibliographie Articles sur le site de Batilly-en-Gâtinais Adam, Fichtl à paraître : Adam (A.-M.) et Fichtl (St.) – L’aristocrate des villes et l’aristocrate des champs : où les élites celtiques habitaient-elles ? Mélanges Xavier Lafon (Aix-en-Provence), à paraître. 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