Batilly-en-Gâtinais/
Boynes (Loiret)
Résidence aristocratique gauloise
IIe-Ier s. av. J.-C.
Rapport de fouilles programmées
site nr. 45 022 023 AH
Stephan Fichtl
Alexandra Cony
Rémy Wassong
Julie Rémy
Hubert Pradier
2013
Pages d’accueil du site internet consacré à Batilly-en-Gâtinais (http://www.villa-gauloise-batilly.fr).
Réalisation Court-Jus Production (http://www.court-jus.com)
Financement Région Centre.
Fiche technique
Région :
Centre
Département :
Loiret
Commune :
Batilly-en-Gâtinais
Lieu-dit :
« Les Pierrières »
Nr. de site :
45 022 023 AH
Parcelles – Sections :
YC, parcelle 50
Organisme de rattachement :
Université François Rabelais de Tours,
CeTHiS - EA 6298 (Centre Tourangeau d’Histoire et d’études des Sources).
Dates du décapage :
les 1er et 2 août 2013.
Dates de la campagne de fouilles : du 5 au 30 août 2013.
Responsables
Responsable scientifique : Stephan Fichtl (Professeur d’archéologie, Université de Tours, EA 6298 - CeTHiS)
Responsables de secteur : Alexandra Cony (doctorante, Université de Tours, EA 6298 - CeTHiS)
Rémy Wassong (doctorant, Université de Strasbourg, UMR 7044)
Julie Rémy (doctorante, Université de Tours, EA 6298 - CeTHiS)
Hubert Pradier (Étudiant en Master, université de Bordeaux 3)
Études spécialisées :
Céramique :
Sylvie Barrier (docteure, université de Tours ; université de Lausanne)
Amphores :
Fabienne Olmer (CNRS, UMR 5140 – Archéologie des sociétés méditerranéennes)
Petit mobilier : Stephan Fichtl (Professeur d’archéologie, Université de Tours, EA 6298 - CeTHiS)
Équipe de fouille : Jérémy Artru, Florian Brunet , Lucie Diaz, Capucine Dooms, Yann Dufay-Garel, homas Hutin,
Cécile Lagane, Marianne Lecat, Morgane Lesueur , Clara Millot-Richard, Cynthia Morin, Clotilde Noé, Anthony Robin,
Charlotte Sillon, Sarka Valeckova, Maxime Walter.
Ce chantier est un chantier école de l’université François Rabelais de Tours.
Le petit matériel a été mis à disposition par l’Inrap-Orléans.
La municipalité de Boynes a mis à disposition un hangar à outils, une tonne à eau.
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Présentation du site
3
Table des matières
Présentation du site et
objectifs de l’intervention ......................................5
1 Le site de Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières »
(Loiret) : état des connaissances ............................... 5
2 La campagne 2013 ............................................. 10
Le bâtiment C (secteur 1) ...................................17
Palissades externes autour du bâtiment.................. 19
Façade est .............................................................. 21
Façade ouest .......................................................... 28
Façade nord........................................................... 35
Façade sud............................................................. 47
Structures internes du bâtiment C ........................ 53
Faits ayant un lien stratigraphique avec les structures
du bâtiment .......................................................... 66
Structures n’ayant aucun lien stratigraphique mais
pouvant être contemporaines du bâtiment ............ 69
Autres structures autour du bâtiment C ................ 73
Un état initial du bâtiment C ? ............................. 75
Description générale............................................ 101
Description de chaque sondage ........................... 103
Synthèse sur le comblement de FS 13 100 .......... 108
Étude préliminaire du mobilier métallique ......111
Objets de parure ................................................. 111
Outils .................................................................. 112
Monnaies ............................................................ 116
Le mobilier céramique ......................................119
Définition des catégories céramiques employées .. 119
Synthèse .............................................................. 129
Rélexions architecturales sur le bâtiment C ..135
Architecture du bâtiment .................................... 135
Recherche de comparaisons ................................. 145
Chronologie du bâtiment C ................................ 154
Fonction du bâtiment C ..................................... 154
La partie sud de la pars rustica..........................156
Conclusion.......................................................... 159
Description des structures du secteur 2 .............77
Étude géoarchéologique ..................................161
Présentation de E 13 175 ...................................... 77
La fosse FO 13 181............................................... 98
Les structures non fouillées ................................. 100
Contexte géoarchéologique du site ...................... 161
Méthodologie ...................................................... 163
Données cartographiques et sédimentaires .......... 166
Synthèse des données .......................................... 173
Le fossé FS 13 100 (secteurs 2 et 3) ..................101
Introduction ...................................................... 101
Bibliographie .......................................................177
4
Présentation du site
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
PITHIVIERS
Puiseaux
Bally-enGânais
Neuvilleaux-Bois
Beaunela-Rolande
MONTARGIS
Bellegarde
ORLEANS
La Croix Pochon
Le Clos de
Maitre Foulques
Le Clos Goulard
Les Kyrielles
Les Champs Noirs
Chemin
d'Invilliers
La Croix Blanche
La Folie
Tourneboeuf
Les Trois Noyers
La Porte de Puiseaux
Le Bas des Moulins
Brochenis/Le Parville
Les Champs
Verseau
Le Clos Roi
Les Varennes
Le Clos à Janlis
Les Pierrières
Tournemotte
Enclos géo-référencé
Les Mardelles/
La Paurette
Le Petit Chaumont
Enclos funéraire
Enclos non géo-référencé
0
500
1000m
N
Les Gentis
Les Grandes Pièces
Localisation du site de Batilly-Boynes
Présentation du site et
objectifs de l’intervention
S. Fichtl
1 Le site de Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) :
état des connaissances
1.1 Historique des recherches
Le site des Pierrières à Batilly-en-Gâtinais est un habitat rural de la in de la
période gauloise. Il était connu par des photographies aériennes réalisées par
Dominique Chesnoy. La première intervention sur ce site fut un diagnostic,
réalisé par Renée Chemin (INRAP) en 2005 dans le cadre des études préliminaires sur le tracé de l’Autoroute A19. Il a fait ensuite l’objet d’une fouille
préventive, toujours dans le cadre de l’Autoroute A19 (site I1 1-2), sous la
direction de Sophie Liégard (INRAP), de juillet 2006 à mars 2007 (Liégard à
paraître ; Liégard 2005-2006 ; Liégard 2007a ; Liégard 2007b ; Liégard, Fichtl
2009 ; Liégard, Fichtl, à paraître).
À cette occasion, une première prospection géophysique a été réalisée par
Michel Dabas (Terra Nova, actuellement Géocarta). Elle a montré que la
technique utilisée donnait d’excellents résultats. J’ai été sollicité au cours de
ces fouilles pour expertise et conseil sur le chantier.
En 2008, dans le cadre du chantier-école de l’université François Rabelais
de Tours, nous avons organisé une campagne de fouilles programmées sur le
site. Elle a porté sur une cour entourant un important bâtiment à l’intérieur
de l’enclos central.
Une deuxième campagne devait avoir lieu à l’été 2009, mais suite aux
problèmes liés au remembrement, ce chantier a dû être annulé. Il a été
remplacé par une campagne de prospections géomagnétiques associées au
programme ANR CELTECOPHYS dirigé par Katherine Gruel –UMR 8546
« Archéologies d’Orient et d’Occident » (AOROC) CNRS/ENS-Paris. Il a
été proposé à Michel Dabas de poursuivre sur une surface de 13 ha les pros-
6
Présentation du site
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Vues aériennes du site de Batilly-en-Gâtinais (clichés Dominique Chesnoy)
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Présentation du site
7
pections déjà entamées lors de l’intervention de l’INRAP, dans le cadre de la
fouille de l’A19.
Comme les problèmes du remenbrement étaient toujours présents en
2010, nous avons été obligés de nous rabattre sur un des sites périphériques,
Boynes, « La porte de Puiseaux » (site nr. 45050029AH), ce qui a permis de
confirmer la contemporanité de ces deux habitats ruraux.
En 2011, nous avons enfin pu demander une autorisation de fouilles sur
le site de Batilly, qui s’étend en fait sur les communes de Batilly-en-Gâtinais
et de Boynes. Cette intervention a fait l’objet de deux demandes séparées. La
première opération, dirigée par Émilie Roux, a concerné le petit site à enclos,
non daté actuellement mais bien visible en prospection géomagnétique, « Le
Clos à Janlis ». La seconde, dirigée par Stephan Fichtl, s’est intéressée à la
résidence aristocratique de Batilly, «Les Pierrières» et plus particulièrement
sur la pars rustica au lieu dit « Le Haut des Bordes ».
En 2012, nous avons décapé un important bâtiment (Bât. D) situé directement au sud du sondage de 2011, toujours sur la parcelle du lieu dit « Le
Haut des Bordes ». Cette campagne a également permis de terminer les prospections géomagnetiques, afin de posséder le plan complet du site.
La campagne de 2013 s’est intéressée à la partie sud de la pars rustica.
Les prospections géomagnétiques avaient mis en évidence la présence d’un
bâtiment (Bât. C) comparable à celui fouillé en 2012. Le sondage a permis
parallèlement de sonder le fossé périphérique sud, de même qu’un petit
enclos carré, recoupé par ce fossé.
Année Responsable
Site, lieux-dit
2005
Renée Chemin Batilly-en-Gâtinais, Les Pierrières
(INRAP)
Type d’intervention
Diagnostic
20062007
Batilly-en-Gâtinais, Les Pierrières
Fouille préventive
Batilly-en-Gâtinais, Les Pierrières
Prospections
géomagnétiques
Fouille programmée
2008
2009
2010
2011
2012
2013
Sophie Liégard
(INRAP
Michel Dabas
(Terra Nova)
Stephan Fichtl
(univ. Tours)
Michel Dabas
(Geocarta)
Stephan Fichtl
(univ. Tours)
Michel Dabas
(Geocarta)
Stephan Fichtl
(univ. Tours)
Émilie Roux
(univ. Tours)
Michel Dabas
(Geocarta)
Stephan Fichtl
(univ. Tours)
Michel Dabas
(Geocarta)
Stephan Fichtl
(univ. Tours)
Batilly-en-Gâtinais, Les Pierrières
Batilly-en-Gâtinais, Boynes
Boynes, La Porte de Puiseaux
Boynes, La Porte de Puiseaux
Prospections
géomagnétiques
Fouille programmée
Boynes, Le Haut des Bordes
Prospections
géomagnétiques
Fouille programmée
Boynes, Le Clos à Janlis
Fouille programmée
Boynes, Le Haut des Bordes
Prospections
géomagnétiques
Fouille programmée
Boynes, Le Haut des Bordes
Boynes, Le Haut des Bordes
Batilly-en-Gâtinais, Les Pierrières
Prospections
géomagnétiques
Fouille programmée
Tableau récapitulatif des interventions sur le site de Batilly-en-Gâtinais et environs
8
Présentation du site
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
1.2 Nature, période et importance du site
L’habitat rural de Batilly est composé de deux enclos emboîtés : l’enclos principal, de forme rectangulaire, mesure 150 par 130 m de côté et il est délimité par
un important fossé de 6,50 à 7 m de large, pour une profondeur de 3,50 m. Cet
enclos présente une subdivision régulière de l’espace interne en quatre bandes
d’une trentaine de mètres de large, délimitées par des palissades. Ces bandes
sont à leur tour découpées en espaces plus restreints qui forment de véritables
cours intérieures. Le franchissement des palissades se fait par l’intermédiaire
de tours porches reposant sur 12 poteaux. On accède à l’enclos par une autre
tour porche monumentale placée au milieu de la délimitation occidentale.
Cet ensemble, qui peut être interprété comme l’équivalent de la pars urbana
d’une villa, se trouve lui-même à l’extrémité d’un enclos plus vaste, de forme
trapézoïdale de plus de 670 m de long, et de, respectivement, 200 m et 388 m
de large, dont la surface totale dépasse donc les 19 ha. Ce fossé externe mesure,
dans sa partie orientale, 2 m de large pour 1,40 m de profondeur. Cette seconde
partie du site est organisée autour d’une vaste esplanade, de 170 m de large et
qui s’étire sur près de 400 m de long. Elle est bordée par deux palissades parallèles au fossé du grand enclos. Cet espace, de 45 m de large environ, renferme
deux lignes de bâtiments plus modestes à usage d’habitation, de stockage ou
destinés à des activités artisanales. L’aménagement général du site correspond à
celui d’une villa romaine du type « à pavillons multiples alignés », avec sa pars
urbana et sa pars rustica. La datation couvre un siècle environ, entre le milieu
du IIe et le milieu du Ier siècle avant notre ère.
Une vingtaine de bâtiments a été fouillée à l’intérieur de l’enclos principal. Certains d’entre eux présentent des plans singuliers. Dans plusieurs cas,
les poteaux sont installés dans de véritables tranchées de fondation. L’étude
architecturale a permis de mettre en évidence l’existence d’un module récurrent utilisé sur l’ensemble du site. La dimension des poteaux permet, dans un
tiers des cas, de restituer au moins un étage. Un bâtiment en particulier attire
l’attention. Déjà visible sur les photographies aériennes, il est situé non loin
du centre de l’enclos. Il s’agit d’une construction de 10 m de large pour 16
m de long, reposant sur d’importants poteaux enfoncés dans le substrat de
plus de 0,50 m. Dans un second état, ce bâtiment prend une forme carrée,
avec des trous de poteaux de plus d’un mètre de profondeur. Il faut imaginer
une véritable tour qui pouvait être vue de fort loin dans un paysage, celui du
Gâtinais, qui ne possède que peu de relief. Les parois des bâtiments, étaient,
comme celles des palissades, blanchies à la chaux et rehaussées de décors
peints comprenant des motifs géométriques et/ou floraux. Dans la plupart
des cas, les pigments (jaunes, rouges, bleus, verts, violets et noirs) ont été
apposés sur une couche de chaux préalablement appliquée sur le torchis. La
teinte bleu correspond à du « bleu égyptien ». Il s’agit d’un pigment synthétique fabriqué à cette époque en Égypte et donc importé du bassin méditerranéen. Sa présence reflète l’aspect luxueux des constructions.
À l’extérieur des deux enclos, à l’est du site, la fouille a aussi révélé la présence
de cinq inhumations en position assise suggérant l’existence d’un espace à vocation cultuelle, à l’instar d’autres cas d’inhumations similaires associées à des lieux
de culte, comme à Acy-Romance (Ardennes) ou Saint-Juste-en-Chaussée (Oise).
Le mobilier archéologique de Batilly, s’il n’est pas important en quantité,
comprend cependant quelques objets qui sortent de l’ordinaire. L’élément le
plus connu est une petite figurine en bronze, représentant un rapace, dont
la fonction reste problématique. Un nombre important d’objets peut, en
particulier, être mis en relation avec des banquets, comme deux fragments
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Vue aérienne de la partie
nord de la pars rustica.
(Fouilles Sophie Liégard,
cliché L. de Cargouët-Inrap)
Présentation du site
9
de fourchettes à chaudron ou des restes de récipients en bronze. Ces objets
doivent être associés aux amphores, de loin la catégorie de mobilier la mieux
représentée sur le site, puisque l’on dépasse un NMI de 400 individus, provenant, pour une grande part, du fossé oriental de l’enclos principal. Parmi ces
amphores, plusieurs possèdent des traces de coups assimilables à des sabrages.
Nous sommes ici en face de la manifestation de banquets aristocratiques telle
qu’elle a été mise en évidence à de nombreuses reprises par Matthieu Poux.
Vu la quantité d’amphores trouvées à certains endroits et sans doute rejetées
en une fois, on peut en déduire que ces banquets se passaient dans un espace
suffisamment grand pour accueillir plusieurs dizaines, voire centaines de personnes. L’esplanade est peut-être ce lieu, mais rien ne le prouve véritablement.
Parmi les éléments exotiques et liés à une certaine élite, il ne faut pas
négliger la présence du pigment bleu égyptien qui révèle des relations particulières avec le monde méditerranéen. L’armement est également représenté
par quelques éléments en fer : deux fragments de fourreau d’épée (un de
bouterolle et un de pontet), une pointe et un talon de lance, ainsi que deux
pointes de flèches.
Tous ces indicateurs permettent d’identifier le site de Batilly comme une
résidence aristocratique. Malgré la taille du site, de près de 20 ha, on peut
exclure qu’il s’agisse d’une agglomération en raison de son mode d’organisation. En effet, celui-ci est basé sur la présence d’un enclos principal, découpé
en différentes cours, et d’un enclos périphérique intégrant une grande esplanade qui n’a pas d’équivalent dans les plans d’agglomérations actuellement
connus. La fonction de cet établissement dépasse cependant le seul caractère agricole. L’esplanade, d’environ 10 ha, a pu servir de lieu de réunion à
10
Présentation du site
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
caractère social (banquets), mais aussi de lieu de marché. Le site peut avoir
assumé une fonction de centre régional, en l’absence d’oppida ou de grandes
agglomérations.
2 La campagne 2013
2.1 Objectifs de la campagne 2013
La campagne 2013 correspond à la seconde année du triennal 2012-2014.
Après deux campagnes au nord de la partie agricole du site, il a semblé utile
de s’intéresser à sa partie sud.
La partie sud de la pars rustica montre la présence de plusieurs bâtiments, dont
un bâtiment de grande taille, le bâtiment C. Une fouille dans cette partie était
nécessaire pour vériier l’existence de plusieurs phases d’aménagement dans
ce secteur-là du site, comme celles identiiées du côté nord. La fouille d’un
bâtiment complexe est propice à ce type de vériication.
L’architecture du bâtiment C peut être rapprochée de celle du bâtiment D,
fouillé en 2012. Il est dans l’alignement de la palissade qui clot l’esplanade
côté sud. La prospection géomagnétique montrait clairement un bâtiment de
près de 11 x 20 m, comportant six poteaux porteurs internes et huit poteaux
sur les deux pignons, si on compte les poteaux d’angle. La paroi sud se présentait comme une tranchée comparable à celle du bâtiment D. Un certain
nombre d’anomalies géomagnétiques n’étaient pas interprétables par rapport
au plan théorique du bâtiment. Il pouvait s’agir d’éléments de foyers ou de
destructions de la construction.
Cette construction repose ainsi sur les mêmes règles architecturales mises
en évidence sur le bâtiment D. Les données des prospections étaient très
précises mais pas suffisamment pour une étude poussée. Il semblait pourtant
que certaines similitudes mais aussi des différences puissent être d’ores et déjà
mises en évidence. Les dimensions étaient comparables, le bâtiment C étant
légèrement plus court pour une largeur équivalente. Les parois reposaient
sur une tranchée de fondation qui semblait être dans les deux cas légèrement
courbe. Il n’y avait pas de support interne, l’ensemble du poids de la toiture
reposant sur les poteaux porteurs rejetés en bordure du bâtiment. L’espace,
par contre, entre la tranchée de la paroi et ces poteaux, semblait encore plus
réduit sur le bâtiment C que sur le bâtiment D.
Cette campagne devait être aussi l’occasion de sonder le fossé extérieur
dans la partie sud afin de vérifier son profil et son fonctionnement. Il pourrait être comparé aux sondages effectués dans la partie nord en 2011. Les
propsection géomagnétique montraient également la présence d’un enclos
carré à cheval sur le fossé. La fouille devait s’intéresser à la succession des deux
creusements.
2.2 Déroulement de la campagne 2013
La campagne 2013 s’est déroulée du 1er août 2013 au 30 août 2013. Elle a été
réalisée par une équipe d’une quinzaine d’étudiants de l’université de Tours,
de l’université de Strasbourg, de l’université de Bordeaux et d’autres universités françaises. Les travaux de terrain ont été coniés à trois responsables de
Plan général du site de
Batilly-en-Gâtinais avec
l’emplacement des
sondages (d’après les fouilles
de Sophie Liègard (A19)
de Stephan Fichtl
(univ. Tours)
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
N
0
0
04
F20
fossé F2
foss
é
Bât. I
100 m
Bât. H
Bât. G
Bât. D
Sondage É. Roux
(2011)
Bât. F
Sondage
S. Fichtl (2011)
Bât. E
Sondage
S. Fichtl (2012)
Esplanade
Inhumés
assis
Sondage S. Liégard
(2006-07 - A19, Inrap)
Bât. B
Bât. A
115
Sondage
S. Fichtl (2008)
Bât. J
Bât. C
Sondages
S. Fichtl (2013)
Présentation du site
11
12
Présentation du site
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
N
0
10
20 m
Emplacement des
sondages de 2013 sur
fond de prospections
géomagnétiques.
Secteur 1
Secteur 3
Secteur 2
Fossé pé
riphériqu
e
de la rési
dence a
ristocrati
q
ue
Vue aérienne des trois sondages de 2013 en fin de fouilles (cliché Dominique Chesnoy)
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Présentation du site
13
secteurs : Alexandra Cony, doctorante à l’université François Rabelais de Tours
aidée par Rémy Wassong, doctorant à l’université de Strasbourg et Julie Remy,
doctorante à l’université de Tours.
L’implantation des sondages a été réalisée par P. Neury (Inrap), que nous
tenons à remercier.
Trois fenêtres ont été ouvertes cette année : le secteur 1 (540 m2, direction
Alexandra Cony et Rémy Wassong) correspond au bâtiment C, le secteur 2
(300 m2, direction Julie Remy), couvre une partie du fossé exterieur et l’enclos carré ; le secteur 3 correspond à une coupe de 3 m de large sur le fossé.
Deux petits sondages ont été effectués le long d’un fossé canalisé qui traverse
le site du nord au sud, et auprès duquel une analyse micromorphologique a
été effectuée par Geoffrey Leblé.
Vue aérienne des trois sondages de 2013 en cours de fouilles
(cliché Dominique Godefroy et François Besse, Société archéologique de la région de Puiseaux )
Première partie :
Description des structures
Le bâtiment C (secteur 1)
Description des structures du secteur 2
Le fossé FS 13 100 (secteurs 2 et 3)
A. Cony et R. Wassong
J. Remy et H. Pradier
A. Cony
Vue du bâtiment C (haut cliché D. Geoffroy, bas D. Chesnoy)
Le bâtiment C (secteur 1)
Alexandra Cony et Rémy Wassong
Le bâtiment C se situe dans la partie sud du site des Pierrières le long d’une
palissade s’ouvrant sur une esplanade vide de structures, identifiée lors des
fouilles dirigées par Sophie Liégard (INRAP) en 2006-2007. Il est de plan
rectangulaire et mesure 18,90 m de longueur pour 11,60 m de largeur, soit
environ 220 m².
L’accès au bâtiment C se fait par quatre portes qui ont été identifiées lors
de cette campagne de fouille :
La première se situe au centre de la façade est (accès 1)
La seconde au centre de la façade ouest (accès 2)
Les deux autres points d’entrée sont situés sur la façade nord (accès 3 à
l’est et accès 4 à l’ouest).
Les façades est et ouest présentent chacune quatre poteaux et une paroi.
La façade nord est caractérisée par une tranchée de fondation de paroi dans
laquelle sont intégrés onze poteaux dont quatre plus gros matérialisant les
deux entrées sur cette façade. La façade sud, quant à elle, se compose d’une
tranchée de fondation de paroi doublée par une rangée de quinze poteaux
situés à l’intérieur du bâtiment. Cette façade présente une forme légèrement
curviligne. Les parois nord et sud se matérialisent par un petit fossé très arasé
bien perçu avant fouille. Cependant, l’arasement avancé de ces structures et
en particulier celles de la façade sud, n’a pas permis leur fouille complète.
Entrecolonnement
(en m)
Entraxe (en m)
Accès 1
2,05
2,87
Accès 2
2,11
2,90
Accès 3
2,40
2,90
Accès 4
2,46
2,90
0
1
2
3
4
5m
10m
13191
13203
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Le bâtiment C (secteur 1)
19
Vue de la coupe sur la
petite tranchée de palissade
PL 13 148
À l’intérieur du bâtiment C, six gros poteaux ainsi que plusieurs structures
internes ont aussi été repérés.
Pour la description de l’ensemble de ces structures, nous commencerons
par les palissades situées autour du bâtiment. Ensuite, nous nous intéresserons
au bâtiment lui-même en commençant par décrire chaque façade - d’abord
est et ouest puis nord et sud - puis les structures internes du bâtiment. Enfin,
nous terminerons par les structures recoupées par le bâtiment puis par celles
dont la relation stratigraphique avec celui-ci n’a pu être déterminée.
Palissades externes autour du bâtiment
PL 13 148
Cette palissade se situe dans l’angle nord-est de la fenêtre d’étude. Bien visible
avant fouille, elle apparaissait entre la berme est de la fenêtre de décapage et
l’angle nord-est du bâtiment C. Malheureusement, très arasée, elle n’a pu
être suivie que sur environ 70 cm à partir de la berme. De plan linéaire, la
palissade présente un profil en U qui a été observé dans la berme est de la
fenêtre de fouille : elle est profonde de 20 cm et large de 22 cm (creusement :
US 13 3005). Son comblement présente une couche de limon homogène et
meuble de couleur brune présentant quelques inclusions de petits graviers dont
le diamètre est inférieur à 1 cm (US 13 3004). Aucun mobilier archéologique
n’a été retrouvé dans son comblement.
Dans l’angle nord-ouest de la fenêtre 1 d’étude, la palissade est matérialisée par deux poteaux (TP 13 169 et TP 13 170) distants d’environ 140 cm.
Seul le TP 13 169 a été fouillé.
TP 13 169
Plan du bâtiment C avec
les numéros des structures
De forme quadrangulaire à angles arrondis, cette structure a pour dimensions 125 cm de longueur pour 108 cm de largeur. Il présente un profil en
U (creusement : US 13 3111) et une profondeur maximum de 144 cm. Un
négatif de poteau a pu être observé : il se compose de deux couches de terre :
la première (US 13 3106) est une couche de limon homogène très meuble
20
Le bâtiment C (secteur 1)
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
S
[13 3104]
N
[13 3106]
[13 3108]
[13 3110]
[13 3111]
[13 3124]
Trou de poteau de la
palissade : TP 13 169,
vue générale en fin de
fouille, coupe et plan.
[13 188]
[13 189]
[13 1019]
[13 1020]
S
N
[13 1021]
[13 1032]
[13 1033]
[13 1020]
[13 1030]
[13 188]
[13 189]
Fosse F 13 188 et tranchée
de palissade PL 13 189 :
vue générale en fin de
fouille, coupe et plan.
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Le bâtiment C (secteur 1)
21
de couleur brune avec quelques inclusions de graviers calcaires ; la deuxième
(US 13 3110), plus compacte, est une couche de limon hétérogène, brune
avec des cailloutis de calcaire. Le poteau était calé par deux couches de comblement : la première (US 13 3108 = US 13 3107) est une couche de limon
homogène très compacte de couleur brune avec des inclusions de blocs et de
graviers calcaires ; la deuxième couche (US 13 3109), homogène, est composée de limon très meuble de couleur brune sans inclusion. Le fond du trou
de poteau est comblé d’une couche (US 13 3124) assez hétérogène de limon
très compact présentant de nombreux blocs calcaires ainsi que beaucoup de
mobilier céramique et faunique.
TP 13 170
Non fouillé, ce trou de poteau présente un plan ovalaire et des dimensions de
110 cm de longueur pour 100 cm de largeur.
PL 13 189
Cette palissade se situe à l’angle sud-ouest du bâtiment C. Elle est de forme
linéaire et présente un profil en U (creusement: US 13 1033). Elle mesure
34 cm de largeur et est profonde de 7 à 16 cm. Son unique couche de comblement (US 13 1032) se caractérise par un limon brun foncé homogène et
meuble avec quelques inclusions de graviers. Cette portion de palissade a pu
être observée sur 92 cm depuis la berme ouest et avant de ne plus être visible.
Façade est
La façade est du bâtiment mesure 11,6m. Elle est rectiligne et orientée nordsud. Elle est constituée de quatre poteaux - excluant les TP 13 103 et TP 13 130
(poteaux d’angles rattachés respectivement aux façades nord et sud) - et de deux
tranchées d’installation de la paroi. L’interruption de celle-ci entre le TP 13 132
et le TP 13 101 permet de proposer l’existence d’une entrée au bâtiment. Les
trous de poteaux ont été fouillés par moitié et les tranchées d’installation des
parois, souvent très arasées, ont été fouillées d’un seul tenant. Les trous de
poteaux sont décrits du sud vers le nord.
Trous de poteau
TP 13 131
Ce trou de poteau quadrangulaire à angles arrondis mesure 114 cm de longueur et 44 cm de largeur pour une profondeur comprise entre 42 et 54 cm. Il
présente un profil en U (creusement: US 13 1046). Le négatif n’a pas pu être
repéré au cours de la fouille. Son comblement se compose de quatre phases :
la plus ancienne (US 13 1058 = US 13 1052) est constituée d’une matrice
limoneuse grise-blanche hétérogène et très compacte avec de gros blocs de
calcaire. La seconde (US 13 1045) présente un limon brun hétérogène et
compact avec des inclusions de calcaires, de charbons et de calcaires brûlés. La
troisième (US 13 1036) se caractérise par un limon brun meuble et homogène
avec quelques rares inclusions de graviers calcaires. La couche la plus récente
(US 13 1035 = US 13 1037 = US 13 1049) se compose d’une matrice limo-
22
Le bâtiment C (secteur 1)
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Trou de poteau de la facade est TP 13 102 : coupe.
Trou de poteau de la facade est TP 13 102 :
vue en fin de fouille.
Trou de poteau de la facade est TP 13 101 : coupe.
Trou de poteau de la facade est TP 13 101 :
vue en fin de fouille.
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Trou de poteau de la facade est TP 13 132 :
vue en cours de fouille.
Trou de poteau de la facade est TP 13 132 :
vue en fin de fouille.
Trou de poteau de la facade est TP 13 131 : coupe
Trou de poteau de la facade est TP 13 131 :
vue en fin de fouille.
Le bâtiment C (secteur 1)
23
24
Le bâtiment C (secteur 1)
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
0
1
2m
E
O
[13 3070]
[13 3078]
[13 3071]
[13 3079]
[13 3080]
TP 13 102
E
O
[13 3061]
[13 3062]
[13 3066]
[13 3063]
[13 3064]
[13 3065]
zone non relevée
TP 13 101
O
E
[13 1006]
[13 1004]
[13 1015]
[13 1055]
[13 1018]
[13 1005]
[13 1016]
[13 1017]
TP 13 132
O
E
[13 1052]
[13 1058]
[13 1046]
TP 13 131
Plan et coupe des poteaux de la façade est : TP 13 102, TP 13 101, TP 13 132 et TP 13 131.
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Le bâtiment C (secteur 1)
25
TP
Forme
Profil
Longueur
(cm)
Largeur
(cm)
Profondeur
(cm)
Altitude fond
(NGF)
13131
Quadrangulaire à
angles arrondis
En U
114
44
54
107,22
13132
Quadrangulaire à
angles arrondis
En U
150
136
63
107,35
13101
Quadrangulaire à
angles arrondis
En U
144
140
59
107.28
13102
Quadrangulaire à
angles arrondis
En U
205
160
58
107.29
neuse de couleur brune claire hétérogène et compacte avec des inclusions de
graviers calcaires et de charbons.
TP 13 132
Cette structure est un trou de poteau de forme quadrangulaire aux angles
arrondis et présente un profil en U (creusement: US 13 1018). Elle mesure
150 cm de longueur, 136 cm de largeur et est profonde de 63 cm. Ce trou de
poteau est marqué par un profil en U. Le négatif est de plan ovalaire. Il mesure
54 cm de longueur et 38 de largeur. Il est constitué de trois couches. La première (US 13 1015) est une couche de limon brun meuble et homogène avec
quelques inclusions de graviers calcaires. La seconde (US 13 1014) se caractérise
par une matrice limoneuse brune homogène et meuble avec des inclusions de
graviers calcaires de petites tailles. La dernière couche du négatif (US 13 1006)
est constituée d’une matrice argilo-limoneuse de couleur brun foncé, assez
compacte et homogène avec quelques rares inclusions de petits graviers calcaire.
Le comblement de ce trou de poteau présente trois phases. La plus ancienne
(US 13 1017) est composée d’un limon brun clair hétérogène et compact avec
des inclusions de graviers calcaires. La suivante (US 13 1016) comporte une
matrice limoneuse brune, hétérogène et compacte avec des blocs de calcaire. La
couche la plus récente (US 13 1005) se caractérise par un limon marron clair
hétérogène et compact avec des inclusions de calcaires et de calcaires brûlés.
TP 13 101
Le trou de poteau TP 13 101 présente une forme quadrangulaire aux angles
arrondis et un profil en U (creusement US 13 3066). Ses dimensions sont de
144 cm de longueur pour 140 cm de largeur. Sa profondeur est de 59 cm. Un
négatif circulaire d’environ 40 cm de diamètre a pu être observé au cours de
la fouille. Il se compose de deux couches : la plus récente (US 13 3061) est
une couche de limon homogène et meuble de couleur brun rouge et la plus
ancienne (US 13 3062) est une couche de limon homogène et meuble de couleur brune avec des inclusions de graviers ayant un diamètre inférieur à 5 cm.
Le blocage du poteau présente trois phases. La plus récente (US 13 3063) est
une couche de limon hétérogène et compact de couleur brune avec des petites
et moyennes inclusions de graviers calcaires. La suivante (US 13 3064) est une
couche de limon homogène et compacte de couleur grise avec des inclusions de
graviers. La plus ancienne (133065) présente une matrice limoneuse homogène
et très compacte de couleur jaunâtre avec quelques blocs de calcaire.
26
Le bâtiment C (secteur 1)
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Vue de la paroi est : haut depuis le sud, bas depuis le nord.
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Vue de l’entrée orientale
(TP 13 101 et TP 13 132).
Le bâtiment C (secteur 1)
27
TP 13 102
La structure TP 13 102 est un trou de poteau de forme quadrangulaire aux
angles arrondis qui a pour dimensions : 124 cm de longueur pour 100m de
largeur. Il présente un profil en U et une profondeur de 58 cm (creusement :
US 13 3080). Deux couches composent le négatif circulaire d’environ 50 cm
de diamètre : l’US 13 3070, la plus récente est une couche de limon hétérogène
et meuble de couleur brun rouge avec de nombreuses inclusions de charbons
et de calcaires brûlés, la plus ancienne (US 13 3078) est composée d’un limon
hétérogène meuble de couleur brune avec des inclusions de charbons, de
calcaires brûlés et de graviers. Le comblement – calage du poteau - s’est effectué en deux phases : la phase la plus récente (US 13 3071) se caractérise par
une couche de limon homogène et très compacte de couleur brune avec des
inclusions de gros blocs calcaires ; la phase la plus ancienne (US 13 3079) est
une couche d’argile de texture homogène et meuble de couleur jaune avec des
inclusions de graviers.
Parois
PA 13 145
La tranchée d’installation de la paroi PA 13 145 a été fouillée en un seul tenant
du fait de sa faible visibilité en surface. En ce qui concerne la portion 13145-1
située entre le TP 13 130 et le TP 13 131, on mesure 88 cm de longueur et
27 cm de largeur pour une profondeur de 16 cm alors que pour la portion
13145-2, située entre le TP 13 131 et TP 13 132, elle mesure 101 cm de longueur et 21 cm de largeur pour une profondeur de 8 cm. Cette tranchée est
de forme linéaire et présente un profil en U (creusement: US 131142). Son
comblement (US 13 1146) est composé d’un limon homogène et meuble de
couleur brune et sans inclusion.
28
Le bâtiment C (secteur 1)
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Numéro
de tronçon
Tronçon situé
entre le TP
Et le TP
Longueur
(cm)
Largeur
(cm)
Profondeur
(cm)
13145-1
13130
13131
88
27
16
13145-2
13131
13132
101
21
8
Numéro
de tronçon
Tronçon situé
entre le TP
Et le TP
Longueur
(cm)
Largeur
(cm)
Profondeur
(cm)
13139-1
13101
13102
54
14
8
PA 13 139
La tranchée de fondation de la paroi PA 13 139 a seulement été repérée entre
le TP 13 101 et le TP 13 102. Elle a été observée sur une longueur de 54 cm
et présente une largeur de 14 cm. Son profil est en U et sa profondeur est de
8 cm (creusement : US 13 3126). Elle ne présente qu’une couche de comblement qui se compose d’un limon homogène et compact de couleur brune sans
inclusion (US 13 3125).
Façade ouest
La façade est du bâtiment mesure 11,6m. Elle est rectiligne et est orientée
nord-sud. Elle est constituée de quatre poteaux en excluant les TP 13 113 et
TP 13 117 (poteaux d’angles rattachés respectivement aux façades nord et
sud) et de deux tranchées d’installation de la paroi. L’interruption de celle-ci
entre le TP 13 114 et le TP 13 115 permet de proposer l’existence d’un point
d’accès au bâtiment. La visibilité du TP 13 230 et de la tranchée d’installation
de paroi PA 13 142 a été perturbée par la présence d’un fossé recoupant une
partie du bâtiment (FS13149). Les trous de poteaux ont été fouillés par moitié
et les tranchées d’installation d’un seul tenant. Les trous de poteaux sont décrits
du nord vers le sud.
Trous de poteau
TP 13 230
Le TP 13 230 est de plan quadrangulaire aux angles arrondis. Il a pour dimensions 113 cm de longueur pour 106 cm de largeur et présente un profil en U
profond de 72 cm (creusement : US 13 3121). Ce poteau est perturbé dans sa
partie haute vu qu’il a été recoupé par le fossé FS13149. Cependant les couches
du fond du trou de poteau sont bien conservées et on retrouve un négatif et une
couche de comblement. Le négatif du poteau (US 13 3123) est une couche de
limon argileux homogène et compacte de couleur brune foncée. Elle présente
de nombreuses inclusions de graviers dont le diamètre est inférieur à 3 cm et
du charbon. Le comblement – calage (US 13 3122) – du poteau est une couche
de limon argileux brun assez compact et hétérogène. Il présente de nombreuses
inclusions de graviers et de cailloux ainsi que des blocs de calcaires. Du charbon
a aussi été observé dans cette couche.
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Le bâtiment C (secteur 1)
E
O
FS 13 149
[13 3123]
[13 3122]
[13 3121]
TP 13 230
0
1
2m
E
O
[13 3002]
[13 3013]
[13 3016]
[13 3047]
[13 3045]
[13 3048]
[13 3017]
[13 3047]
TP 13 114
E
O
[13 1062]
[13 1047]
[13 1060]
[13 1050]
[13 1048]
[13 1061]
[13 1059]
TP 13 115
O
[13 1077]
E
[13 1076]
[13 1051]
zone non relevée
[13 1078]
TP 13 116
Plan et coupe des poteaux de la facade ouest : TP 13 203, TP 13 114, TP 3 115 et TP 13 116.
29
30
Le bâtiment C (secteur 1)
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Trou de poteau de la facade ouest TP 13 230 :
vue en fin de fouille.
Trou de poteau de la facade ouest TP 13 230 : coupe
Trou de poteau de la facade ouest TP 13 114 :
vue en fin de fouille.
Trou de poteau de la facade ouest TP 13 114 :
coupe et FS 13 149
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Trou de poteau de la facade ouest TP 13 115 :
vue en fin de fouille.
Trou de poteau de la facade ouest TP 13 115 : coupe
Trou de poteau de la facade ouest TP 13 116 :
vue en fin de fouille.
Trou de poteau de la facade ouest TP 13 116 : coupe
Le bâtiment C (secteur 1)
31
32
Le bâtiment C (secteur 1)
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
TP 13 114
Le TP 13 114 présente un plan quadrangulaire aux angles arrondis et des
dimensions de 128 cm de longueur pour 100m de largeur. Son profil est en
U et sa profondeur est de 62 cm. Un négatif a été vu à la fouille : il se trouve
contre la paroi ouest du trou et se compose de deux couches. La plus récente
(US 13 317) est une couche de limon hétérogène et meuble de couleur noire
avec des inclusions de charbons et quelques graviers calcaires. La plus ancienne
(US 13 3046) est une couche de limon hétérogène plus compacte que la précédente, de couleur brune avec des inclusions de charbons et des graviers plus
fins que la couche au dessus. Le comblement du trou présente trois phases :
la plus récente (US 13 3016) est une couche de limon hétérogène et meuble
de couleur brune présentant quelques inclusions de graviers. C’est dans cette
couche qu’a été retrouvé un potin. La couche intermédiaire (US 13 3045) est
une couche de limon caractérisée par des inclusions de gros blocs calcaires
(pierres de calage ?). Cette couche est très compacte, homogène et de couleur
brune. La couche la plus ancienne (US 13 3047) est caractérisée par un limon
hétérogène et compact de couleur brune présentant des inclusions de graviers
de taille variable, quelques blocs et du charbon.
TP 13 115
Ce trou de poteau, de forme quadrangulaire aux angles arrondis, présente
un profil en U (creusement: US 13 1059). Il mesure 142 cm de longueur
et 126 cm de largeur pour une profondeur de 66 cm. Le négatif du poteau
(US 13 1048) est caractérisé par un limon noir hétérogène et compact avec des
inclusions de charbons, de graviers calcaires et de calcaires brûlés. Cinq étapes
de comblement ont été perçues. La plus ancienne (US 13 1060) se compose
d’un limon brun foncé homogène et compact avec quelques inclusions de cailloux calcaires. La seconde (US 13 1061) est constituée d’un limon brun foncé
hétérogène et compact avec des inclusions de graviers calcaires et de charbons.
Vue de l’entrée occidentale
(TP 13 115 et TP 13 114).
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Le bâtiment C (secteur 1)
TP 13 116
TP 13 115
FS 13 149
TP 13 230
TP 13 113
Vue de la paroi ouest : haut depuis le sud, bas depuis le nord.
33
34
Le bâtiment C (secteur 1)
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
TP
Forme
Profil
Longueur
(cm)
Largeur
(cm)
Profondeur
(cm)
Altitude fond
(NGF)
13230
Quadrangulaire à
angles arrondis
En U
113
106
72
107,17
13114
Quadrangulaire à
angles arrondis
En U
128
100
62
106,77
13115
Quadrangulaire à
angles arrondis
En U
142
126
66
106,80
13116
Quadrangulaire à
angles arrondis
En U
126
90
72
106.56
La troisième (US 13 1050) est une couche de limon brun-noir hétérogène
et compacte comportant des inclusions de graviers calcaires, de charbons, de
calcaires brûlés et de blocs de calcaire. La quatrième (US 13 1047) est caractérisée par une couche de limon brun-noir hétérogène et compacte avec des
inclusions de graviers et de charbons. L’unité stratigraphique la plus récente du
comblement (US 13 1062) est composée d’un limon brun foncé hétérogène et
compact avec des inclusions de graviers calcaires et de charbons.
TP 13 116
Ce trou de poteau, de forme ovale et au profil en U (creusement: US 13 1078),
mesure 126 cm de longueur et 90 cm de largeur pour une profondeur de
72 cm. Son négatif (US 13 1076) se caractérise par un limon brun foncé
homogène et compact sans inclusion. Deux phases de comblements ont été
identifiées. La plus ancienne (US 13 1051) se compose d’un limon gris-brun
hétérogène et compact avec quelques inclusions de charbons et de graviers
calcaires. La couche de comblement la plus récente (US 131077) est constituée
d’un limon brun-gris hétérogène et très compact avec de gros blocs de calcaire.
Parois
PA 13 142
La tranchée de fondation de la paroi ouest n’a pu être repérée qu’entre le
TP 13 230 et TP 13 113 sur 72 cm de long pour 38 cm de large et 38 cm de
profondeur. Cette structure présente un profil en U (creusement : US 13 3120).
Son comblement présente deux couches: la première est constituée de limon
compact et homogène de couleur brun foncé avec des inclusions des charbons
et de calcaires brulés ; la deuxième est caractérisée par un limon hétérogène et
très compact de couleur brun jaune. Plusieurs blocs calcaires ont été repérés
dans cette couche.
PA 13 143
La tranchée d’installation de la paroi PA 13143 a été fouillée en une seule fois
du fait de sa faible visibilité en surface. La portion 13143-1, située entre le
TP 13 115 et le TP 13 116, mesure 110 cm de longueur et 30 cm de largeur
pour une profondeur de 12 cm. La portion 13143-2, située entre le TP 13 116
et le TP 13 117, mesure 94 cm de longueur et 22 cm de largeur pour une
profondeur de 23 cm. Elle est de forme linéaire et présente un profil en U
(creusement : US 13 1141). Son comblement (US 13 1089) est composé d’un
limon homogène et meuble de couleur brune et sans inclusion.
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Le bâtiment C (secteur 1)
Numéro
de tronçon
Tronçon situé
entre le TP
Et le TP
Longueur
(cm)
Largeur
(cm)
Profondeur
(cm)
13142
13230
13113
72
38
38
Numéro
de tronçon
Tronçon situé
entre le TP
Et le TP
Longueur
(cm)
Largeur
(cm)
Profondeur
(cm)
13143-1
13115
13116
110
30
12
13143-2
13116
13117
94
22
23
35
Façade nord
La façade nord du bâtiment C mesure 20,10m de longueur et est orientée
est-ouest. Cette façade se constitue d’une tranchée d’installation de la paroi
dans laquelle s’intercalent des poteaux. Deux entrées ont été percées dans cette
façade : elles sont chacune marquées par l’interruption de la tranchée de fondation et par deux trous de poteaux plus gros. L’accès le plus à l’est est encadré
par les TP 13 107 et TP 13 108 et l’accès le plus à l’ouest est encadré par les
TP 13 110 et TP 13 111. Au total, onze trous de poteaux ont été retrouvés
ainsi que trois tranchées de fondation. Les trous de poteaux puis les tranchées
de fondations sont décrits de l’est vers l’ouest.
Trous de poteau
TP 13 103
Ce trou de poteau correspond au poteau de l’angle nord est du bâtiment C.
Il est de forme quadrangulaire aux angles arrondis et présente un profil en U
(creusement : US 13 3067). Il mesure 124 cm de long et 100 cm de large
et possède une profondeur de 30 cm. Deux couches de comblement ont été
repérées : la plus ancienne (US 13 3058) se caractérise par une matrice limonoargileuse hétérogène et compacte de couleur marron foncé avec des inclusions
de graviers calcaires brulés. La plus récente (US 13 3057) qui pourrait correspondre à un négatif, est caractérisée par du limon hétérogène et compact de
couleur marron foncé avec des inclusions de calcaire brulés et de graviers de
petite taille.
TP 13 104
Cette structure correspond à un trou de poteau de forme quadrangulaire aux
angles arrondis présentant un profil en U (creusement : US 13 3050). Il a pour
dimensions 56 cm de longueur pour 36 cm de largeur et 24 cm de profondeur.
Il présente une couche de comblement (US 13 3049) qui est caractérisée par un
limon homogène et meuble de couleur brune avec des inclusions de charbons
et de graviers calcaires rouges.
TP 13 105
Cette structure est un trou de poteau de forme quadrangulaire aux angles
arrondis présentant un profil en U (creusement : US 13 3052). Il a pour dimensions 50 cm de longueur pour 22 cm de largeur et 22 cm de profondeur. Il
présente une couche de comblement (US 13 3051) qui est caractérisée par un
36
Le bâtiment C (secteur 1)
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
[13 3094]
[13 3095]
[13 3096]
[13 3095]
[13 3093]
TP 13 110
N
N
[13 3011]
[13 3012]
[13 3034]
[13 3083]
[13 3082]
[13 3086]
[13 3084]
[13 3085]
TP 13 111
S
S
N
N
S
[13 3034]
[13 3011]
[13 3036]
S
[13 3060]
[13 3069]
[13 3056]
[13 3068]
[13 3035]
TP13191
TP13203
TP 13 108
TP 13 107
0
1
2m
Plan et coupe des deux entrées septentrionales : TP 1311 et TP 13 110 ; TP 13 108 et TP 13 107.
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Le bâtiment C (secteur 1)
Vues des deux entrées septentrionales (haut : TP 1311 et 13 110 ; Bas : TP 13 108 et 13 107).
37
38
Le bâtiment C (secteur 1)
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Trou de poteau d’une des entrées septentrionales
TP 13 111 : vue en fin de fouille.
Trou de poteau d’une des entrées septentrionales
TP 13 111 : coupe
Trou de poteau d’une des entrées septentrionales
TP 13 110 : vue en fin de fouille.
Trou de poteau d’une des entrées septentrionales
TP 13 110 : coupe.
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Trou de poteau d’une des entrées septentrionales
TP 13 108 : vue en fin de fouille.
Trou de poteau d’une des entrées septentrionales
TP 13 108 : coupe.
Trou de poteau d’une des entrées septentrionales
TP 13 107 : vue en fin de fouille.
Trou de poteau d’une des entrées septentrionales
TP 13 108 : coupe.
Le bâtiment C (secteur 1)
39
40
Le bâtiment C (secteur 1)
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
TP
Remarques
Forme
Profil
Longueur
(cm)
Largeur
(cm)
13103
TP d’angle
Quadrangulaire à
angles arrondis
En U
124
100
30
106,98
13104
PA13140
Quadrangulaire à
angles arrondis
En U
56
36
24
107,20
13105
PA13140
Quadrangulaire à
angles arrondis
En U
50
22
22
107,10
13106
PA13140
Quadrangulaire à
angles arrondis
En U
48
26
22
107,06
13107
TP d’accès
Quadrangulaire à
angles arrondis
En U
156
116
68
106,92
13108
TP d’accès
Quadrangulaire à
angles arrondis
En U
156
106
67
106,67
13109
PA13141
Quadrangulaire à
angles arrondis
En U
37
23
18
106,80
13110
TP d’accès
Quadrangulaire à
angles arrondis
En U
140
116
63
107,21
13111
TP d’accès
Quadrangulaire à
angles arrondis
En U
155
142
60
107,14
13112
PA13202
Quadrangulaire à
angles arrondis
En U
40
33
17
106,69
13113
TP d’angle
Quadrangulaire à
angles arrondis
En U
110
110
50
107,15
limon homogène et meuble, de couleur brune avec des inclusions de charbons
et de graviers calcaires rouges.
TP 13 106
Cette structure a été identifiée comme un trou de poteau de forme quadrangulaire aux angles arrondis présentant un profil en U (creusement : US 13 3099).
Il a pour dimensions 48 cm de longueur pour 27 cm de largeur et 22 cm de
profondeur. Il présente une couche de comblement (US 13 3098) qui est caractérisée par un limon homogène et meuble de couleur brune avec des inclusions
de charbons et de graviers calcaires rouges.
TP 13 107 et TP 13 203
Le TP 13 107 est de forme quadrangulaire aux angles arrondis et présente
un profil en U (creusement : US 13 3068). Ses dimensions sont 156 cm de
longueur pour 116 cm de largeur et 68 cm de profondeur au maximum dans
la partie nord de la structure et 44 cm dans la partie sud de la structure. Un
négatif a été perçu (US 13 3056), il se caractérise par une matrice limoneuse
hétérogène et très meuble de couleur noire avec de nombreuses inclusions
de graviers calcaires brulés (rouge) et de petits gravillons ainsi que quelques
blocs de pierre calcaire. Deux couches de comblements ont pu être distinguées
mais leur relation stratigraphique n’a pas pu être déterminée. La première
(US 13 3060) est une couche d’argile hétérogène et assez compacte de couleur brun-jaune avec des inclusions de gravillons, des blocs de pierres et du
calcaire brulé ainsi que du charbon. Celle-ci a livré un ardillon de fibule en fer.
Le deuxième couche, l’US 13 3069, est caractérisée par une argile limoneuse
homogène et assez meuble de couleur brun-orangée avec des inclusions de
Profondeur Altitude fond
(cm)
(NGF)
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Le bâtiment C (secteur 1)
41
S
N
[13 3073]
[13 3087]
[13 3088]
[13 3073]
[13 3087]
T 3
O
E
[13 3057]
[13 3052]
[13 3067]
T 3
0
Plan et coupe des poteaux
d’angle de la façade nord :
TP 13 113 et TP 13 103.
1
2
gravillons et de calcaires brulés ainsi que du charbon. Lors de la fouille de la
partie ouest, nous avons pu voir qu’il recoupait un autre trou de poteau, le
TP 13 203. De forme surement quadrangulaire en plan, le profil a été vu en
cuvette (creusement : US 13 3077). Il est conservé sur une longueur de 82 cm
et une profondeur de 44 cm. Sa largeur n’a pas pu être déterminée, puisque,
le TP 13 107 recoupe ce TP et est plus profond. La seule couche conservée
(US 13 3076) est une couche argilo-limoneuse homogène et plutôt meuble de
couleur brune avec très peu de charbons, quelques graviers calcaires mais aucun
calcaire brulé. Ce dernier TP pourrait faire partie du bâtiment C puisqu’on
retrouve la même configuration dans le TP 13 108 qui recoupe le TP 13 191.
TP 13 108 et TP 13 191
Le trou de poteau TP 13 108 est de plan quadrangulaire aux angles arrondis
et présente un profil en U (creusement : US 13 3036). Ses dimensions sont de
156 cm de longueur pour 106 cm de largeur et 67 cm de profondeur. Un négatif (US 13 3012) plutôt circulaire a été perçu sur un diamètre d’environ 26 cm
et une profondeur maximale de 34 cm. Il se caractérise par un limon homogène
et meuble de couleur brun foncé-noir et avec de nombreuses inclusions de
charbons et de pierres brulées. De nombreux fragments de pièces métalliques
42
Le bâtiment C (secteur 1)
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Trou de poteau d’angle de la façade nord TP 13 103 :
vue en fin de fouille.
Trou de poteau d’angle de la façade nord TP 13 103 :
coupe.
Trou de poteau d’angle de la façade nord TP 13 113 :
vue en fin de fouille.
Trou de poteau d’angle de la façade nord TP 13 113 :
coupe.
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Le bâtiment C (secteur 1)
43
ont aussi été retrouvés. Trois couches de comblements ont été distinguées. La
plus ancienne (US 13 3035), fortement empierrée, présente un sédiment limoneux hétérogène et meuble de couleur brun clair. La suivante (US 13 3034) est
caractérisée par un limon homogène et meuble de couleur brun clair avec des
inclusions de graviers en très grande quantité. La plus récente (US 13 3011) est
une couche de limon homogène et meuble de couleur brune avec des inclusions
de petits graviers. Pendant la fouille de la deuxième moitié, de la même manière
que pour les TP 13 107 et 13203, le premier trou de poteau coupe le deuxième
de forme proche mais de dimensions réduites. Le TP 13 191 est de forme ovale
avec un profil en cuvette (creusement : US 13 3053). Ses dimensions sont de
160 cm de longueur pour 70 cm de largeur et 30 cm de profondeur. Seule une
couche de comblement a été perçue, les autres ayant été détruites par l’installation de TP 13 108. Cette couche (US 13 3054) est caractérisée par un limon
homogène et meuble de couleur brune avec des petites inclusions de graviers.
TP 13 109
Cette structure est un trou de poteau de forme quadrangulaire aux angles
arrondis présentant un profil en U (creusement : US 13 3104). Il a pour dimensions : 37 cm de longueur pour 23 cm de largeur et 18 cm de profondeur. Il
présente une couche de comblement (US 13 3059) qui est caractérisée par un
limon homogène et meuble de couleur brune avec des inclusions de charbons
et de graviers calcaires rouges.
TP 13 110
Ce trou de poteau est de forme quadrangulaire aux angles arrondis et a pour
dimensions 140 cm de longueur pour 116 cm de largeur et 63 cm de profondeur. Il présente un profil en U (creusement : US 13 3086). Un négatif a été
vu en coupe (US 13 3082). Il se caractérise par une matrice limono-argileuse
homogène et meuble de couleur brun-noir avec quelques inclusions de charbons et de graviers calcaires. Trois phases de comblement ont été perçues. La
plus récente (US 13 3084) est une couche d’argile homogène et plutôt meuble
de couleur brune jaune avec des inclusions de graviers et de charbons. La suivante (US 13 3085) se caractérise par une couche d’argile homogène et meuble
de couleur brune avec de gros blocs calcaires. La plus ancienne (US 13 3083)
est une couche d’argile homogène et meuble de couleur brun-jaune avec des
inclusions de charbons et de graviers.
TP 13 111
Ce trou de poteau est de forme quadrangulaire aux angles arrondis et présente
un profil en U (US de creusement : 133096). Ses dimensions sont les suivantes : 155 cm de longueur pour 142 cm de largeur et 60 cm de profondeur.
Un négatif a été perçu pendant la fouille. (US 13 3093). Il est caractérisé
par un limon argileux hétérogène moyennement compact de couleur brun
foncé avec des inclusions de graviers de calcaires et de calcaires brulés ainsi
que du charbon. Deux couches de comblements ont été vues : la plus récente
(US 13 3064) est une couche de limon argileux hétérogène et compacte de
couleur brun-jaune avec des inclusions de graviers calcaires et la plus ancienne
(133095) est une couche de limon argileux hétérogène compacte de couleur
brune avec des inclusions de charbons et de graviers calcaires.
44
Le bâtiment C (secteur 1)
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
TP 13 112
Cette structure est un trou de poteau de forme quadrangulaire aux angles
arrondis présentant un profil en U (creusement : US 13 30105). Il a pour
dimensions : 40 cm de longueur pour 33 cm de largeur et 17 cm de profondeur. Il présente une couche de comblement (US 13 3075) qui est caractérisée
par un limon homogène et meuble de couleur brune avec des inclusions de
charbons et de graviers calcaires rouges.
TP 13 113
Ce trou de poteau correspond au poteau de l’angle nord ouest du bâtiment C.
Il est de forme quadrangulaire aux angles arrondis et présente un profil en U
(creusement : US 13 3088). Il a pour longueur 110 cm, pour largeur 110 cm
et possède une profondeur de 50 cm. Trois couches de comblement ont été
repérées : la plus récente (US 13 3072) se caractérise par une matrice limonoargileuse hétérogène et compacte de couleur brune foncée avec des inclusions
de graviers de calcaires brulés et de charbons. La suivante (US 13 3073) est une
couche de limon argileux hétérogène et compacte de couleur brun-jaune avec
des inclusions de graviers (3-8 cm de diamètre). La plus ancienne (US 13 3087)
est caractérisée par de gros blocs calcaires qui pourraient correspondre à du
calage. Le sédiment entre les blocs est un limon brun-jaune.
Parois
Trois tranchées de fondation pour l’installation de la paroi nord ont été vues :
une entre le poteau d’angle TP 13 103 et le poteau de l’accès 3, le TP 13 107
(PA 13 140), une entre les deux poteaux de portes TP 13 108 (accès 3) et
TP 13 110 (accès 4) (PA 13 141) et enfin une entre le dernier poteau de l’accès
4, le TP 13 111 et le poteau d’angle se trouvant au nord ouest du bâtiment
TP 13 113 (PA 13 202). Ces trois structures sont plus ou moins bien conservées : entre 4 cm et 12 cm de profondeur.
PA 13 140
Quatre tronçons de la tranchée de fondation PA 13 140 ont été repérés. Ils
sont chacun situés entre deux trous de poteau. Le lien stratigraphique entre la
tranchée de fondation et les trous de poteaux n’a pas été identifié. Le comblement de chaque tronçon est similaire : c’est un limon homogène et meuble de
couleur brune avec des inclusions de charbons et de graviers calcaires brulés
(US 13 3127). Le profil est aussi le même sur chaque tronçon : en U (creusement : US 13 3128).
La largeur à l’ouverture des différents tronçons est comprise entre 12 et
20 cm. En ce qui concerne la profondeur conservée de cette structure, elle
est comprise en 4 et 10 cm. Les tronçons ont été suivis pour la plupart d’un
trou de poteau à un autre sauf entre le poteau TP 13 104 et TP 13 105 où le
comblement n’était conservé que sur une très faible épaisseur. Ainsi la nature
du substrat a empêché sa visibilité après la fouille.
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Vue de l’angle nord-est : haut
depuis le nord, bas depuis l’est.
Le bâtiment C (secteur 1)
45
46
Le bâtiment C (secteur 1)
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Numéro
de tronçon
Tronçon situé
entre les TP
Et les TP
Longueur
(cm)
Largeur
(cm)
Profondeur
(cm)
13140-1
13103
13104
64
20
10
13140-2
13104
13105
84
16
4
13140-3
13105
13106
62
12
5
13140-4
13106
13107
42
12
4
Numéro
de tronçon
Tronçon situé
entre le TP
Et le TP
Longueur
(cm)
Largeur
(cm)
Profondeur
(cm)
13141-1
13108
13109
70
32
12
13141-2
13109
13110
42
20
10
Numéro
de tronçon
Tronçon situé
entre le TP
Et le TP
Longueur
(cm)
Largeur
(cm)
Profondeur
(cm)
13202-1
13111
13112
50
26
8
13202-2
13112
Coupé par
FS13149
140
24
6
PA 13 141
Deux tronçons de la tranchée de fondation PA 13 141 ont été repérés. Ils
sont chacun situés entre deux trous de poteau. Le lien stratigraphique entre la
tranchée de fondation et les trous de poteau n’a pas été identifié. Le comblement de chaque tronçon est similaire : c’est un limon homogène et meuble de
couleur brune avec des inclusions de charbons et de graviers calcaires brulés
(US 13 3129). Le profil est aussi le même sur chaque tronçon : en U (creusement : US 13 3130).
La largeur à l’ouverture des différents tronçons est comprise entre 20 et
32 cm. En ce qui concerne la profondeur conservée de cette structure, elle est
comprise en 10 et 12 cm.
PA 13 202
Deux tronçons de la tranchée de fondation PA 13 202 ont été repérés. Ils
sont chacun situés entre deux trous de poteau. Le lien stratigraphique entre la
tranchée de fondation et les trous de poteau n’a pas été identifié. Le comblement de chaque tronçon est similaire : c’est un limon homogène et meuble de
couleur brune avec des inclusions de charbons et de graviers calcaires brulés
(US 13 3074). Le profil est aussi le même sur chaque tronçon : en U (US de
creusement : 133132).
La largeur à l’ouverture des différents tronçons est comprise entre 24 et
26 cm. En ce qui concerne la profondeur conservée de cette structure, elle est
comprise en 6 et 8 cm. Le tronçon 13202-2 est coupé par le fossé FS13149,
plus récent que le bâtiment. Ce fossé a détruit une partie de la façade nord
entre le TP 13 112 et le trou de poteau d’angle TP 13 113.
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Le bâtiment C (secteur 1)
47
Vue du poteau d’angle
sud-ouest TP 13 117.
Façade sud
La façade sud du bâtiment C mesure 20,10m de longueur. Elle fut perçue
comme étant parfaitement rectiligne avant le début de la fouille des structures
qui la constituent, mais les trous de poteau (légèrement déportés au nord de
la tranchée d’installation de la paroi) forment au final un alignement très
légèrement curviligne. Cette façade est orientée est-ouest. Du fait de la perte
de visibilité des structures au fur et à mesure de l’avancement de la campagne,
seules quelques petites portions de la tranchée d’installation de la paroi PA 13
144 ont pu être fouillées. C’est également pour ces mêmes raisons que les trous
de poteau ont été fouillés en une seule fois. Les trous de poteau sont décrits
de l’ouest vers l’est.
Trous de poteau
TP 13 117
Ce trou de poteau est de forme quadrangulaire aux angles arrondis et présente
un profil en U (creusement: US 13 1115). Il mesure 122 cm de longueur et
110 cm de largeur pour une profondeur de 35 cm. Son comblement s’articule
en trois phases. La plus ancienne (US 13 1055) se compose d’un limon brun
clair hétérogène et compact avec des inclusions de graviers calcaires. La seconde
(US 131056) est une couche de limon brun hétérogène et compact avec des
inclusions de charbons. La couche la plus récente (US 131057) est constituée
d’un limon brun foncé homogène et compact avec quelques inclusions de
calcaires brûlés.
TP 13 118
Cette structure est un trou de poteau de forme ovale mesurant 80 cm de longueur et 70 cm de largeur. Il est profond de 40 cm et présente un profil en U
(creusement: US 13 1116). La seule unité stratigraphique identifiée dans la
structure est une couche de comblement (US31087) composée d’un limon
brun homogène et meuble avec quelques inclusions de graviers calcaires.
48
Le bâtiment C (secteur 1)
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
TP
Forme
Profil
Longueur
(cm)
Largeur
(cm)
Profondeur
(cm)
Altitude fond
(NGF)
13117
Quadrangulaire
En U
122
110
35
107,10
13118
Ovale
En cuvette
80
70
40
107,06
13119
Quadrangulaire
En U
59
23
25
106,97
13120
Ovale
En U
41
36
17
107,16
13146
Circulaire
En U
27
27
16
107,08
13121
Circulaire
En U
28
28
14
107,09
13122
Ovale
En U
45
30
19
107,14
13123
Ovale
En U
47
25
30
107,17
13125
Circulaire
En cuvette
76
76
32
107,21
13126
Ovale
En U
35
25
17
107,06
13127
Ovale
En U
34
22
15
107,21
13128
Ovale
En U
104
32
16
106,95
13129
Ovale
En U
55
30
19
107,11
13147
Ovale
En U
30
10
25
107,26
13130
Quadrangulaire
En cuvette
154
106
37
107,28
TP 13 119
Ce trou de poteau de forme quadrangulaire aux angles arrondis mesure 59 cm
de longueur et 23 cm de largeur pour une profondeur de 25 cm. Il présente
un profil en U (creusement: US 13 1106). Son comblement (US 13 1106) est
caractérisé par une matrice limono-argileuse brune hétérogène et très meuble
avec des inclusions de calcaires et du calcaire brûlé.
TP 13 120
Ce trou de poteau de forme ovale présente un profil en U (creusement:
US 13 1108). Il mesure 41 cm de longueur et 36 cm de largeur et est profond
de 17 cm. Son comblement (US 13 1107) est constitué d’une matrice limonoargileuse brune hétérogène et compacte avec des inclusions de graviers calcaires.
TP 13 146
Cette structure est un trou de poteau de forme circulaire mesurant 27 cm de
diamètre. Il est profond de 16 cm et présente un profil en U (creusement:
US 13 1104). Son comblement (US 13 1103) se compose d’un limon brun
homogène et meuble avec des inclusions de graviers calcaires et beaucoup de
calcaires brûlés.
TP 13 121
Ce trou de poteau de forme circulaire avec un profil en U (creusement:
US 13 1098) mesure 28 cm de diamètre et est profond de 24 cm. Son comblement (US 13 1097) est un limon brun homogène et meuble avec des inclusions
de graviers calcaires et de calcaires brûlés.
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Le bâtiment C (secteur 1)
E
49
O
[13 1080]
[13 1081]
[13 1079]
[13 1082]
0
0
1
S
N
[13 1057]
[13 1056]
[13 1055]
O
E
[13 1055]
[13 1056]
[13 1055]
[13 1057]
7
Plan et coupe des poteaux
d’angle de la paroi sud
TP 13 130 et TP 13 117.
TP 13 122
Cette structure est un trou de poteau de forme ovale avec un profil en U
(creusement: US 13 1102). Il mesure 45 cm de longueur et 30 cm de largeur
pour une profondeur de 19 cm. Son comblement (US 13 1101) est constitué
d’un limon brun homogène et meuble avec des inclusions de graviers calcaires
et de calcaires brûlés.
TP 13 123
Ce trou de poteau de forme ovale et avec un profil en U (creusement:
US 13 1085) mesure 47 cm de longueur et 25 cm de largeur pour une profondeur de 30 cm. Son négatif (US 13 1084) se caractérise par une couche de
limon noir hétérogène et compact avec des inclusions de graviers calcaires, de
calcaires brûlés et de charbons. Son comblement (US 13 1086) est une couche
de limon brun foncé hétérogène et compact avec des inclusions de graviers calcaires, de calcaires brûlés et de charbons. Cette structure recoupe le TP 13 232.
TP 13 125
Cette structure est un trou de poteau de forme circulaire avec un diamètre
de 76 cm et une profondeur de 32 cm. Son profil est en forme de cuvette
50
Le bâtiment C (secteur 1)
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
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S
N
[13 1035]
[13 1024]
[13 1026]
[13 3003]
[13 3003]
[13 3003]
[13 3003]
!"#!$
S
N
[13 1083]
[13 1084]
[13 1086]
[13 1085]
0
1
! #!
Plan, coupe et vue des
TP 13 125 et TP 13 123 de la
paroi sud.
%&
(creusement: US 13 1023). Son comblement présente trois phases. La première (US 13 1022) est une couche de limon gris hétérogène et très compact
avec des inclusions de calcaires brûlés, de graviers calcaires et de charbons. La
seconde (US 13 1012) se compose d’un limon gris hétérogène et compact
avec des inclusions de calcaires brûlés, de graviers calcaires et de charbons. La
troisième couche de comblement (US 13 1011) est caractérisée par un limon
brun hétérogène et plutôt compact avec des inclusions de graviers calcaires.
TP 13 126
Ce trou de poteau mesurant 35 cm de longueur et 25 cm de largeur est de
forme ovale. Il est profond de 17 cm et présente un profil en U (creusement:
US 13 1110). Son comblement (US 13 1109) est composé d’argile marron
foncé hétérogène et compacte avec des inclusions de calcaires brûlés.
TP 13 127
Cette structure est un trou de poteau de forme ovale et présentant un profil
en U (creusement: US 13 1114). Il mesure 34 cm de longueur et 22 cm de
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Vue des poteaux d’angle sudest TP 13 130 (haut) et sud-ouest
TP 13 117 (bas).
Le bâtiment C (secteur 1)
51
52
Le bâtiment C (secteur 1)
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Trou de poteau d’angle de la façade sud TP 13 130 :
vue en fin de fouille.
Trou de poteau d’angle de la façade sud TP 13 130 :
coupe.
largeur et est profond de 15 cm. Son comblement (US 13 1113) est un limon
brun foncé hétérogène et meuble avec des inclusions de charbons, de graviers
calcaires et de calcaires brûlés. Il recoupe le TP 13 229.
TP 13 128
Ce trou de poteau présente une forme ovale et un profil en U (creusement: US
131130). Il mesure 104 cm de longueur et 32 cm de largeur pour une profondeur de 16 cm. Sa couche de comblement (US 13 1129) est constituée d’un
limon de couleur rouge hétérogène et compact avec des inclusions de graviers
calcaires et de charbons. Il recoupe le TP 13 229.
TP 13 129
Cette structure est un trou de poteau de forme ovale mesurant 55 cm de longueur et 30 cm de largeur pour une profondeur de 19 cm. Il présente un profil
en U (creusement: US 131127). Son comblement (US 13 1126) se compose
d’une couche de limon brun foncé hétérogène et compact avec des inclusions
de graviers calcaires, de calcaires brûlés et de charbons.
TP 13 147
Ce trou de poteau de forme ovale avec un profil en U (creusement: US 13 1117)
mesure 30 cm de longueur et est large de 10 cm pour une profondeur de
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Le bâtiment C (secteur 1)
53
25 cm. Son comblement (US 13 1118) est caractérisé par un limon brun
homogène et très compact avec des inclusions de cailloux calcaires.
TP 13 130
Ce trou de poteau de forme quadrangulaire avec des angles arrondis présente
un profil en cuvette (creusement: US 131082). Il mesure 154 cm de longueur
et 106 cm de largeur pour une profondeur de 37 cm. Il présente trois phases
de comblement. La première (US 13 1081) est une couche limono-argileuse
brun-jaune hétérogène et compacte avec des inclusions de cailloux calcaires.
La seconde (US 13 1080) se caractérise par une matrice limoneuse brun-grise
hétérogène et meuble avec des inclusions de graviers calcaires. La plus récente
(US 13 1079) est caractérisée par un limon brun-rouge hétérogène et meuble
avec des inclusions de calcaires brûlés et de charbons.
Paroi
PA 13 144
La tranchée d’installation de la paroi PA 13 144 n’a pas été fouillée dans sa
totalité du fait de sa visibilité réduite sur le terrain. Seule une petite portion
entre le TP 13 126 et le TP 13 124 a pu être appréhendée et fouillée. Elle jouxte
directement les trous de poteau de la façade sud du bâtiment et fait partie de ce
dernier sur l’ensemble de sa longueur soit environ 20,10m. Elle mesure 22 cm
de largeur en moyenne lorsqu’elle a pu être observée et présente une profondeur
de 8 cm. Elle recoupe le TP 13 229. Cette structure est particulièrement arasée
et il est difficile de déterminer la forme de son profil (creusement : US 13 1119
et US 13 1131). Son comblement (US 13 1088 et US 13 1128) se présente
sous la forme d’un limon, homogène et compact avec quelques inclusions de
graviers calcaires.
Structures internes du bâtiment C
Trous de poteau centraux
TP 13 133
Ce trou de poteau est de forme quadrangulaire aux angles arrondis et présente
un profil en U (creusement : US 13 3033). Il présente une longueur de 190 cm
pour une largeur de 140 cm et une profondeur de 140 cm. Un négatif a été
perçu en plan mais le découpage de la structure n’a pas permis sa distinction en
coupe. L’empreinte du poteau (70 cm par 55 cm) apparait clairement rectangulaire, cette couche se caractérise par un limon homogène et meuble de couleur
grise avec de nombreuses inclusions de charbons (US 13 3020). Ayant brulé,
le poteau a rubéfié les trois couches de comblement qui étaient en contact avec
ce dernier, elles sont visibles en coupe. La plus ancienne (US 13 3018) est une
couche de limon argileux homogène et compact de couleur rouge, elle ne présente aucune inclusion. La suivante (US 13 3029) se caractérise par un limon
homogène et compact de couleur brun-rouge avec des inclusions de charbons
et de graviers (5-10 cm de diamètre). La plus récente, l’US 13 3009, est une
US de limon homogène et compact de couleur rouge avec des inclusions de
charbons et de graviers calcaires rouge. Le comblement de construction se présente sous la forme de trois couches : la plus ancienne est une couche de limon
54
Le bâtiment C (secteur 1)
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
TP
Forme
Profil
Longueur
(cm)
Largeur
(cm)
Profondeur
(cm)
Altitude fond
(NGF)
13133
Quadrangulaire aux
angles arrondis
En U
190
140
140
105,81
13134
Quadrangulaire aux
angles arrondis
En U
162
104
140
105,87
13135
Quadrangulaire aux
angles arrondis
En U
180
158
138
105,88
13136
Quadrangulaire aux
angles arrondis
En U
236
178
140
105,84
13137
Quadrangulaire aux
angles arrondis
En U
185
180
144
105,86
13138
Quadrangulaire aux
angles arrondis
En U
262
132
146
105,97
argileux homogène et compact de couleur brun jaune sans inclusion. Les trois
suivantes, dont le lien stratigraphique a été diicilement déterminable, sont
l’US 13 3008, l’US 13 3032 et l’US 13 3031. L’US 13 3008 est caractérisé
par un limon homogène et compact de couleur brun clair avec des inclusions
de charbons en faible quantité et des graviers de petite taille. L’US 13 3032
est une couche de limon homogène et compact et couleur brun clair avec des
inclusions de graviers calcaires (5-10 cm de diamètre). La dernière couche,
l’US 13 3031, est une couche de limon homogène et compact de couleur
brun clair avec des petits graviers calcaires (2-5 cm de diamètre) et des petits
charbons en faible quantité. Ce trou de poteau coupe deux trous de poteau
plus petit : TP 13 187 – TP 13 228.
TP 13 134
Ce trou de poteau est de forme rectangulaire à angles arrondis et présente un
profil en U (creusement : US 13 3021). Ces dimensions sont les suivantes :
162 cm de longueur pour 104 cm de largeur et 140 cm de profondeur. Un
négatif a été perçu en plan pendant la fouille de la deuxième moitié du trou
de poteau dans la partie ouest. De forme rectangulaire (60 cm par 50 cm),
l’empreinte du poteau est caractérisée par un limon homogène et meuble de
couleur noir-brun foncé avec des inclusions de graviers calcaires brulés rouges
(1-2 cm de diamètre) (US 13 3010). Ayant brulé, le poteau a rubéfié la couche
de comblement superficielle de la structure. Cette couche (US 13 3023) est
caractérisée par un limon homogène et compact de couleur brune avec des
inclusions de charbons et de graviers. Le comblement de ce trou de poteau s’est
effectué en trois phases, la plus ancienne (US 13 3025) possède une matrice
argileuse homogène et très compacte de couleur brun-jaune et présente une
importante quantité de blocs calcaires. La suivante (US 13 3024) est une
couche d’argile homogène et plutôt meuble de couleur brun-orangé présentant
quelques inclusions de charbons. La plus récente (US 13 3022) est une couche
argilo-limoneuse hétérogène et compact de couleur brune. Elle présente de
nombreuses inclusions de cailloux de petit diamètre (2-5 cm) et de diamètre
plus gros (>10 cm). Le mobilier archéologique est constitué d’une plaque en
fer et d’un clou en fer.
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Le bâtiment C (secteur 1)
56 78 788
E
O
56 78 79:
56 78 79:
[13 3062]
[13 3027]
[13 3028]
[13 3031]
[13 3030]
[13 3032]
[13 3030]
56 78 788
[13 3033]
01 34 344
N
S
[13 3010]
[13 3023]
[13 3022]
[13 3021]
56 78 78=
[13 3024]
[13 3025]
01 34 34>
56 78 7;<
56 78 78;
56 78 7;<
S
N
[13 3040]
[13 3007]
56 78 78;
[13 3040 ]
[13 3003]
[13 3003]
[13 3038]
[13 3042]
[13 3041]
01 34 34?
0
1
Plan et coupe de la ligne de poteaux porteurs nord : TP 13 133, 13 134 et 13 135.
./
55
56
Le bâtiment C (secteur 1)
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Trou de poteau porteur nord
TP 13 133 : vue en fin de fouille.
Trou de poteau porteur nord
TP 13 133 : coupe et trace du
poteau calciné.
Trou de poteau porteur nord
TP 13 133 : coupe et trace du
poteau calciné.
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Trou de poteau porteur nord
TP 13 134 : vue en fin de fouille.
Trou de poteau porteur nord
TP 13 134 : vue en fin de fouille.
Trou de poteau porteur nord
TP 13 134 : coupe.
Le bâtiment C (secteur 1)
57
58
Le bâtiment C (secteur 1)
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Trou de poteau porteur nord
TP 13 135 : vue en fin de fouille.
Trou de poteau porteur nord
TP 13 135 : vue en fin de fouille.
Trou de poteau porteur nord
TP 13 135 : coupe.
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Trou de poteau porteur sud
TP 13 136 : vue en fin de fouille.
Trou de poteau porteur sud
TP 13 136 : vue en fin de fouille.
Trou de poteau porteur sud
TP 13 136 : coupe.
Le bâtiment C (secteur 1)
59
60
Le bâtiment C (secteur 1)
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
TP 13 135
Ce trou de poteau est de forme quadrangulaire aux angles arrondis et présente
un profil en U (creusement : US 13 3038). Ces dimensions sont les suivantes :
180 cm de longueur pour 158 cm de largeur et 138 cm de profondeur. Le négatif (US 13 3039) se compose d’une seule couche de limon argileux homogène
et compact de couleur brune avec quelques inclusions de graviers, de charbons
et de calcaires brulés. Le comblement de ce trou de poteau s’est effectué en
quatre phases, la plus ancienne (US 13 3042) correspond à une couche de
limon homogène et compacte de couleur beige-vert avec des inclusions de
graviers (3-10 cm de diamètre). La suivante (US 13 3041) est une couche de
blocage : elle se compose de gros blocs calcaires liés par un sédiment limoneux
brun jaune homogène. La couche de comblement suivante (US 13 3003) est la
plus épaisse, elle est caractérisée par un limon hétérogène et compact de couleur
brun-jaune avec quelques inclusions de charbons et de graviers calcaires ainsi
que quelques blocs plus gros. Enfin, la couche de comblement la plus récente
(US 13 3040) est une fine couche de limon argileux homogène et compacte de
couleur brune avec quelques inclusions de graviers calcaires. Ce trou de poteau
coupe un autre plus petit, le TP 13 159.
TP 13 136
Ce trou de poteau est de forme quadrangulaire aux angles arrondis et présente
un profil en U (creusement : US 13 1043). Il mesure 236 cm de long et 178 cm
de large pour une profondeur de 140 cm. Il présente un négatif (US 13 1004)
de plan circulaire et mesure 65 cm de diamètre. Il se caractérise par un limon
homogène et compact de couleur marron foncé sans inclusion. Le comblement
présente sept phases. La plus ancienne (US 13 1042) se compose d’une matrice
argileuse gris-verte homogène et très compacte sans inclusion. La seconde
(US 13 1044) est constituée d’un limon brun clair hétérogène et compact
comprenant des blocs de calcaire. La troisième (US 13 1041) est caractérisée
par un limon gris-blanc hétérogène et compact avec quelques rares inclusions
de graviers calcaires. La quatrième (US 13 1040) présente une matrice limoneuse hétérogène et compacte de couleur brune claire avec des inclusions de
graviers calcaires. La cinquième (US 13 1039) se caractérise par un limon blanc
hétérogène et compact avec de nombreuses inclusions de graviers. La sixième
(US 13 1003) est constituée d’un limon hétérogène et compact de couleur
marron avec peu d’inclusions de graviers calcaires. La plus récente des couches
de comblement (US 13 1038) est de nature limoneuse hétérogène et compacte
de couleur brun clair avec des inclusions de graviers calcaires.
TP 13 137
Cette structure est un trou de poteau de forme quadrangulaire aux angles arrondis mesurant 185 cm de longueur et 180 cm de largeur pour une profondeur
atteignant 144 cm. Il présente un profil en cuvette (creusement: US 13 1029).
Son négatif (US 13 1008), de plan ovalaire et mesurant 40 cm de longueur et
33 cm de largeur, se compose d’une couche limoneuse brune foncée homogène
et très meuble avec des inclusions de charbons. Son comblement présente trois
étapes. La plus ancienne (US 13 1028) correspond à une couche argileuse grise
claire homogène et très compacte avec beaucoup d’inclusions de charbons. La
seconde (US 13 1027) se caractérise par un limon brun clair hétérogène et
compact avec des inclusions de calcaires et quelques inclusions de charbons.
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Trou de poteau porteur sud
TP 13 137 : vue en fin de fouille.
Trou de poteau porteur sud
TP 13 137 : vue en fin de fouille.
Trou de poteau porteur sud
TP 13 137 : coupe.
Le bâtiment C (secteur 1)
61
62
Le bâtiment C (secteur 1)
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
E
O
[13 1038]
[13 1038]
[13 1003]
[13 1039]
[13 1004]
[13 1040]
[13 1044]
[13 1041]
[13 1042]
[13 1043]
BC DE DEF
E
O
[13 1002]
[13 1029]
[13 1027]
[13 1028]
BC DE DEG
0
1
@A
Plan et coupe des poteaux porteurs sud TP 13 136 et TP 13 137.
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Le bâtiment C (secteur 1)
JK LM LMN
JK LM OOP
E
O
JK LM LMN
[13 1054]
[13 1063]
[13 1053]
[13 1069]
[13 1064]
[13 1065]
[13 1067]
[13 1066]
[13 1071]
[13 1070]
[13 1068]
S
N
[13 1121]
[13 1128]
[13 1131]
[13 1129]
[13 1130]
[13 1092]
[13 1120]
[13 1095]
JK LM LMN
JK LM OOP
E
O
[13 1091]
[13 1092]
[13 1095]
[13 1094]
[13 1093]
0
1
HI
JK LM OOP
Plan et coupe du poteau porteur sud TP 13 138 et TP 13 229.
63
64
Le bâtiment C (secteur 1)
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Trou de poteau porteur sud
TP 13 138 : vue en fin de fouille.
Au fond, on peut voir le
TP 13 229 en coupe
Trou de poteau porteur sud
TP 13 138 : vue du négatif du
poteau calciné.
Trou de poteau porteur sud
TP 13 138 : coupe et négatif du
poteau calciné.
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Trou de poteau porteur sud
TP 13 138 et TP 13 229 :
vue en fin de fouille.
Trou de poteau TP 13 229 :
vue en fin de fouille.
Trou de poteau TP 13 229 :
coupe..
Le bâtiment C (secteur 1)
65
66
Le bâtiment C (secteur 1)
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
La couche la plus récente (US 13 1002) se compose d’une matrice limoneuse
brune très meuble et hétérogène avec beaucoup d’inclusions de calcaires.
TP 13 138
Ce fait est un trou de poteau de forme quadrangulaire aux angles arrondis avec
un profil en U (creusement : US 13 1071). Il mesure 262 cm de longueur et
132 cm de largeur pour une profondeur de 146 cm. Il recoupe le TP 13 229.
Son négatif, de plan semi-circulaire et mesurant 62 cm de longueur et 43 cm de
largeur, est composé de sept couches. La plus ancienne (US 13 1068) se caractérise par une matrice argileuse grise, homogène et meuble avec des inclusions
de charbons. La seconde (US 13 1067) est constituée d’une argile marron foncé
hétérogène et compacte avec des inclusions de cailloutis calcaires. La troisième
(US 13 1066) est un limon brun hétérogène et compact avec des inclusions
de calcaires et de calcaires brûlés. La quatrième (US 13 1065) présente un
limon gris homogène et meuble sans inclusion. La cinquième (US 13 1064) se
compose d’une matrice limono-argileuse brune homogène et très meuble avec
quelques inclusions de cailloutis calcaires. La sixième (US 13 1063) se caractérise par un limon brun foncé homogène et meuble avec quelques inclusions de
graviers calcaires. L’unité stratigraphique la plus récente (US 13 1054) présente
une matrice limoneuse marron clair homogène et compacte avec quelques
inclusions de graviers calcaires. Le comblement de cette structure se compose
de trois phases. La plus ancienne (US 13 1070) est constituée d’une couche
limono-argileuse grise hétérogène et compacte avec des inclusions de cailloutis
calcaires. La suivante (US 13 1069) est une couche limoneuse homogène et
compacte de couleur beige avec des inclusions de cailloutis et de blocs calcaires.
La plus récente (US 13 1053) se caractérise par un limon brun clair hétérogène
et compact avec des inclusions de cailloutis calcaires.
Faits ayant un lien stratigraphique avec les structures du
bâtiment
TP 13 124
Ce trou de poteau est de forme circulaire et présente un profil en cuvette (creusement: US 13 1026). Il mesure 102 cm de diamètre pour une profondeur
de 42 cm. Il présente trois étapes de comblements. La première (US 13 1025)
est une couche de limon brun hétérogène compacte avec des inclusions de
graviers calcaires et de charbons et quelques calcaires brûlés. La seconde unité
stratigraphique de comblement (US 13 1024) se caractérise par un limon brun
hétérogène compact avec des inclusions de graviers calcaires et de charbons. La
couche la plus récente (US 13 1013) est un limon brun hétérogène meuble
avec des inclusions de graviers calcaires et de charbons. Le TP 13 124 recoupe
le TP 13 125.
TP 13 159
Cette structure est recoupée par le TP 13 135, trou de poteau situé dans la partie centrale du bâtiment C. Cependant, elle semble intégrée au gros TP 13 135.
Cette petite fosse interprétée comme un trou de poteau est de forme ovale et
présente un profil en U (creusement : US 13 3037). Ses dimensions sont les
suivantes : 63 cm de longueur pour 54 cm de largeur et 32 cm de profondeur.
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Le bâtiment C (secteur 1)
67
Son comblement unique est caractérisé par une couche de limon argileux
hétérogène et compact de couleur brun-jaune avec des inclusions de graviers
calcaires (US 13 3007).
TP 13 187
Cette structure est recoupée par le TP 13 133, trou de poteau central du
bâtiment C. Cependant, elle semble intégrée au gros TP 13 133. Cette petite
fosse interprétée comme un trou de poteau est de forme circulaire et présente
un profil en cuvette (creusement : US 13 3028). Ses dimensions sont les suivantes : 66 cm de longueur pour 50 cm de largeur et 36 cm de profondeur. Son
comblement est caractérisé par deux couches : la plus récente (US 13 3026)
est une couche d’argile homogène et meuble de couleur brune sans inclusion ;
et la plus ancienne est une couche de limon homogène compact de couleur
brune avec des inclusions de graviers calcaires (US 13 3027).
TP 13 228
Cette structure est recoupée par le TP 13 133, TP central du bâtiment C.
Cependant, elle semble intégrée au gros TP 13 133. Cette petite fosse interprétée comme un trou de poteau est de forme circulaire et présente un profil
en U (creusement : US 13 3092). Ses dimensions sont les suivantes : 22 cm
de longueur pour 20 cm de largeur et 15 cm de profondeur. Son comblement
unique est caractérisé par une couche de limon homogène et meuble de couleur
brun foncé avec des inclusions de charbon (US 13 3091).
TP 13 229
Ce trou de poteau de forme quadrangulaire à angles arrondis mesure 189 cm
de longueur et 150 cm de largeur pour une profondeur de 113 cm. Il présente
un profil en U (US 13 1095). Six couches de comblements ont été mises
en évidence. La première (US 13 1094) est composée d’un couche limono-argileuse jaune homogène et très compacte avec des blocs de calcaire. La
seconde (US 13 1093) est une couche limoneuse brun-jaune homogène très
compacte avec des inclusions de graviers et de blocs de calcaires. La troisième
(US 13 1092) se caractérise par un limon brun homogène et très compact
avec des inclusions de graviers calcaires. La quatrième couche (US 13 1120) se
compose d’un limon jaune homogène et très compact avec des blocs de calcaire.
La cinquième (US 13 1121) est constituée d’une matrice limoneuse brune
homogène compacte avec des inclusions de graviers calcaires et de charbons.
La dernière couche de comblement du TP 13 229 (US 13 1091) se compose
d’une matrice limoneuse brun foncé homogène et compact avec des inclusions
de graviers calcaires. La structure est recoupée par le TP 13 127, le TP 13 128,
le TP 13 138 et la paroi PA 13 144.
TP 13 232
Situé dans la partie centrale du bâtiment C, ce trou de poteau de forme circulaire et présentant un profil en cuvette (creusement : US 13 1132) mesure
104 cm de diamètre et est profond de 18 cm. Son comblement (US 13 1083)
est une couche de limon brun homogène et très compact avec des inclusions
de graviers calcaires, de calcaires brûlés et de charbons. Il est recoupé par le
TP 13 123.
68
Le bâtiment C (secteur 1)
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Partie occidentale du bâtiment
C : vue des poteaux intérieurs.
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Le bâtiment C (secteur 1)
69
Structures n’ayant aucun lien stratigraphique mais
pouvant être contemporaines du bâtiment
TP 13 152
Ce trou de poteau de forme ovale présente un profil en cuvette (creusement:
US 13 1133). Il mesure 70 cm de longueur et 65 cm de largeur pour une
profondeur de 40 cm. Il est comblé par deux unités stratigraphiques. La plus
ancienne (US 13 1134) se caractérise par une matrice argilo-limoneuse de couleur gris-brune hétérogène et compacte avec des inclusions de graviers et blocs
de calcaire. La couche la plus récente (US 13 1135) se compose d’une matrice
limono-argileuse brun foncé homogène et meuble avec quelques inclusions de
graviers. Il se situe au nord du TP 13 136.
TP 13 153
Cette structure est un trou de poteau circulaire mesurant 52 cm de diamètre et
10 cm de profondeur et présentant un profil en U (creusement: US 13 1124).
Son comblement (US 13 1125) est une couche limono-argileuse brune hétérogène et compact avec des inclusions de graviers calcaires. Il se situe au nord
du TP 13 136.
TP 13 154
Cette structure est un trou de poteau circulaire avec un profil en U (creusement: US 13 1122). Elle mesure 36 cm de diamètre et 26 cm de profondeur.
Son comblement (US 13 1123) se caractérise par une matrice argilo-limoneuse
brune hétérogène et meuble avec quelques inclusions de graviers calcaires et de
charbons. Il se situe au nord du TP 13 136.
TP 13 162
Ce trou de poteau quadrangulaire mesurant 124 cm de longueur et 64 cm de
largeur pour une profondeur de 20 cm présente un profil en cuvette (creusement: US 13 1096). Son comblement (US 13 1090) est une couche argileuse
brun foncé homogène et compact avec des inclusions de cailloutis calcaires. Il
se situe au nord-est du TP 13 136.
TP 13 165
Cette structure est un trou de poteau de forme circulaire mesurant 22 cm de
diamètre et présentant un profil en cuvette (creusement: US 13 1073). Elle
est profonde de 10 cm. Le comblement (US 13 1072) se caractérise par un
limon brun homogène et meuble. Aucun mobilier n’a été retrouvé dans cette
structure. Il se situe entre les TP 13 133 et 13138, dans l’axe longitudinal du
bâtiment C et à côté du TP 13 166.
TP 13 166
Cette structure est un trou de poteau de forme ovale mesurant 25 cm de
longueur et 22 cm de largeur. Elle présente un profil en cuvette (creusement:
US 13 1075) et est profonde de 10 cm. Le comblement (US 13 1074) se
caractérise par un limon brun homogène et meuble. Aucun mobilier n’a été
70
Le bâtiment C (secteur 1)
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Partie occidentale du bâtiment
C : vue des poteaux intérieurs.
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Le bâtiment C (secteur 1)
71
retrouvé dans cette structure. Il se situe entre les TP 13 133 et 13138, dans
l’axe longitudinal du bâtiment et à côté du TP 13 165.
TP 13 233
Ce trou de poteau circulaire présente un profil en cuvette (creusement :
US 13 1112). Il mesure 92 cm de diamètre et 40 cm de profondeur. Le comblement (US 13 1111) se compose d’une couche d’argile brune hétérogène et
compacte avec des blocs de calcaire. Il se situe dans la partie ouest du bâtiment,
au nord du TP 13 136.
TP 13 234
Ce trou de poteau de forme ovale mesure 66 cm de longueur et 64 cm de largeur pour une profondeur de 24 cm. Il présente un profil en U (creusement:
US 13 1143). Le négatif (US 13 1144) est composé d’une matrice argilo-limoneuse brune foncée homogène et meuble avec des inclusions de charbons. Le
comblement (US 131145) est une couche argilo-limoneuse brune hétérogène
et meuble avec des inclusions de graviers calcaires. Il se situe dans la partie
ouest du bâtiment, au nord du TP 13 136.
TP 13 155
Ce trou de poteau est de forme circulaire et présente un profil en U (creusement : US 13 3102). Ses dimensions sont les suivantes : 36 cm de longueur,
42 cm de largeur et 20 cm de profondeur. Son comblement se compose de deux
couches de terre : la plus récente (US 13 3100) est caractérisée par un limon
homogène meuble de couleur brune avec des inclusions de charbons et la plus
ancienne (US 13 3101) est caractérisée par une couche limoneuse hétérogène
et compacte de couleur brune avec quelques inclusions de graviers calcaires.
TP 13 156
Ce trou de poteau est de forme circulaire et présente un profil en U (creusement : US 13 3114). Ses dimensions sont les suivantes : 36 cm de longueur,
30 cm de largeur et 20 cm de profondeur. Son comblement unique est caractérisé par une couche d’argile limoneuse homogène et meuble de couleur brune
avec quelques inclusions de charbons (US 13 3115).
TP 13 158
Ce trou de poteau est de forme circulaire et présente un profil en U (creusement : US 13 3090). Ses dimensions sont les suivantes : 38 cm de longueur,
38 cm de largeur et 16m de profondeur. Son comblement unique est caractérisé
par une couche limoneuse homogène et meuble de couleur brune avec quelques
inclusions de graviers calcaires (US 13 3089).
TP 13 161
Ce trou de poteau est de forme ovale et présente un profil en U (creusement :
US 13 3097). Ses dimensions sont les suivantes : 50 cm de longueur, 38 cm de
largeur et 12m de profondeur. Son comblement unique est caractérisé par une
72
Le bâtiment C (secteur 1)
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
S
N
E
O
[13 1135]
[13 1134]
[13 1133]
[13 1143]
[13 1144]
[13 1145]
QR SU SV2
QR SU XUY
N
S
[13 1123]
[13 1122]
[13 1125]
[13 1124]
QR SU SVU
QR SU SV4
QR SU SVV
E
O
[13 1090]
[13 1096]
QR SU SVZ
QR SU SW2
QR SU SW6
S
S
E
QR SU SW5
QR SU SW6
O
QR SU SW5
QR SU SWS
O
E
QR SU XU3
Plan et coupe des poteaux intérieurs au bâtiment C.
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
SE
73
SE
NO
[13 3002]
Le bâtiment C (secteur 1)
[13 3002]
[13 3015]
[13 3013]
[13 3014]
NO
[13 3002]
[13 3015]
[13 3013]
[13 3014]
[\ ]^ ]_`
Coupes et vues du fossé
FS 13 149
Localisation
Largeur
(cm)
Profondeur
(cm)
SD1 coupe SE-NO
110
32
SD1 coupe NO-SE
100
32
SD2 coupe SE-NO
100
34
couche limoneuse homogène et meuble de couleur brune avec des inclusions
de graviers calcaires brulés (US 13 3135).
Autres structures autour du bâtiment C
FS 13 149
Le fossé FS 13 149 était bien visible dès le début de la campagne : il est se
présente sous la forme d’une structure linéaire orientée nord-est/sud-ouest. Il a
été suivi sur environ 12m dans la fenêtre de fouille 1. Il coupe le bâtiment C au
niveau de la paroi nord et de la paroi ouest. Pour comprendre cette structure,
74
Le bâtiment C (secteur 1)
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
nous avons effectué deux sondages exploratoires d’environ 50 cm de large. Ce
fossé présente une largeur à l’ouverture comprise entre 100 et 110 cm pour une
profondeur comprise en 32 et 34 cm. Son profil est en cuvette (creusement :
US 13 3015).
Son comblement est caractérisé par trois couches de terre. La plus récente
est une couche argilo-limoneuse homogène et très meuble de couleur brungris dans des inclusions de graviers calcaires brulés. Le mobilier retrouvé
dans cette couche est très mal conservé. La couche suivantes est une couche
de limon homogène et compact de couleur brun-grise avec des inclusions
de gros blocs calcaires. Enfin, la plus ancienne est une couche de limon
hétérogène et très compact de couleur brun-gris avec des inclusions de petits
graviers calcaires.
Un troisième sondage a été effectué dans le fossé FS 13 149 dans le but de
retrouver le trou de poteau manquant de la façade ouest (TP 13 230).
F 13 188
Cette structure n’a pas été fouillée en totalité car elle se situait à la limite du
sondage. Elle est de nature indéterminée et de forme polylobée et présente un
profil en cuvette (creusement : US 13 1031). Elle mesure 120 cm de longueur
et 110 cm de largeur et est profonde de 23 cm. Le comblement est constitué
d’une seule couche (US 13 1030) caractérisée par un limon brun homogène et
meuble avec quelques inclusions de graviers calcaires. Elle se situe au sud-ouest
de TP 13 117, à l’extérieur du bâtiment.
F 13 190
La fosse F 13 190 a été interprétée comme un chablis. Ses dimensions (240 cm
par 60 cm et 40 cm de profondeur) et son comblement sont des arguments
qui vont dans ce sens. En effet, son comblement présente une couche de limon
homogène et meuble de couleur brune sans aucune inclusion. Son creusement,
très irrégulier a été défini en cuvette.
Vue de la fosse F 13 190
avant fouille.
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Le bâtiment C (secteur 1)
E
Plan et coupe de la fosse F
13 190 avant fouille.
75
O
[13 3043]
[13 3044]
F 13 190
Pl 13 148
Pl 13 148
0
1
2m
Un état initial du bâtiment C ?
Plan schématique du
bâtiment C avec au sud les
poteaux d’un état initial ?
Le TP 13 138 recoupe un trou de poteau plus modeste, mais de grande taille
TP 13 229. Il n’a été vu qu’en fin de fouille. On peut se poser la question s’il
est vraiment isolé. Au sud du poteau suivant TP 13 137, il y a un creusement
qui est difficile à mettre en relation avec la ligne de poteaux de la paroi sud.
nop
0
ab abd
ab abk
ab abl
sefs fghijo
ab acb
ab ccm
76
Le bâtiment C (secteur 1)
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Trou de poteau porteur sud
TP 13 138 : vue en fin de fouille.
Au fond, on peut voir le
TP 13 229 en coupe
Trou de poteau porteur sud
TP 13 136 : vue en fin de fouille.
Au fond, peut-être un
creusement non vu en fouille
mais similaire au TP 13 229.
Même s’il est moins profond que TP 13 229, il est placé de manière similaire
par rapport au poteau porteur. La même question peut se poser pour le TP
13 136, où la partie sud avait été interprétée comme un changement de substrat
fréquent sur le site. A la rélexion, il s’agit peut-être d’un creusement similaire
à TP 13 229. Il y aurait donc trois creusements au sud des poteaux porteurs
du bâtiment. Il est diicile de les considérer comme une phase initiale, il faut
peut-être plutôt y voir des creusements liés à la construction de l’édifice.
Description des structures du secteur 2
Julie Remy et Hubert Pradier
La cartographie complète de l’habitat rural des Pierrières achevée en 2012
a orienté les recherches pour cette campagne de fouille de 2013 sur le bâtiment C, permettant par la même occasion d’étudier une section du grand
fossé (FS 13 100) d’enclos dans la partie sud de la résidence. La prospection
magnétique a aussi révélé la présence d’une structure de forme quadrangulaire
située sur le tracé du fossé (FS 13 100), à quarante mètres au sud du bâtiment C (secteur 1).
De fait, les objectifs de ce secteur étaient d’étudier d’une part, les dynamiques de comblement du fossé FS 13 100 et d’autre part, sa relation stratigraphique avec la structure quadrangulaire dont la nature devait être déterminée. Pour ce faire, une fenêtre de fouille d’environ 300 m² a été ouverte à
l’aplomb de E 13 175, la structure quadrangulaire (secteur 2).
La fouille de cet été s’est principalement concentrée sur ces objectifs.
Cependant, d’autres structures mises au jour lors du décapage mécanique du
secteur 2 n’ont pu être fouillées ou seulement partiellement, faute de temps.
Présentation de E 13 175
La fouille de l’ensemble quadrangulaire (E 13 175) s’est déroulée en deux
étapes. Dans un premier temps des sondages (3 à 7, 9 et 11) ont permis d’évaluer la structure afin d’anticiper une fouille en plan, puis elle a été intégralement
fouillée en extension.
De forme approximativement carrée, E 13 175 est légèrement désaxée par
rapport au tracé du fossé d’enclos (FS 13 100) qui le traverse à peu près en
son milieu et ses dimensions régulières avoisinent 8,70 m x 8,70 m, ce qui
équivaut à une surface de 53 m². Elle est constituée de quatre structures fossoyées rectilignes (FS 13 175, FS 13 176, FS 13 177, FS 13 178) interprétées
lors de la fouille, comme des tranchées de fondations, constituant chacune
78
Description des structures du secteur 2
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
les côtés de E 13 175. Aucune interruption de ces tranchées n’ayant signalé
clairement une entrée, on admettra que le côté nord est orienté légèrement
nord-ouest/sud-est
E 13 175 est donc composé de quatre tranchées de fondation dans lesquelles ont été installés des poteaux, dont quatre, situés dans les angles, sont
de dimensions plus importantes.
Des sondages implantés perpendiculairement à l’axe des tranchées (sondages 3, 4, 5, 7 et 9) ont livré des coupes témoignant des mêmes dynamiques
de comblement, reconnues également lors de la fouille en plan. De manière
générale, elle se compose de deux unités distinctes : l’une correspondant aux
négatifs de poteaux et l’autre à un remblai de calage.
Le calage des poteaux concerne majoritairement la moitié interne des
tranchées de fondation. La fouille à plat, saccadée par l’implantation des sondages, a tout de même permis d’identifier ce calage débordant entre les négatifs de poteaux. Il s’agit d’un comblement anthropique lié aux dynamiques de
construction. Il est principalement composé de substrat calcaire délité. Ces
empierrements maintenaient à l’aplomb les poteaux dans la tranchée de fondation. Aussi, la nature et le module de ce calage est identique au substrat des
environs immédiats. Ce qui permet de supposer qu’il provient directement
de la roche calcaire extraite lors du creusement de la tranchée de fondation.
US de remblaiement des quatre tranchées observées lors de la fouille en
plan :
- FS 13 176 (nord): US 13 2121
- FS 13 177 (est) : US 13 2125
Vue générale du secteur 2
après nettoyage et avant
fouille.
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Description des structures du secteur 2
S2
5
3
22
13
13
19
2
22
2
22
13
13
S4
4
22
13
13
22
7
S8
13
22
6
S 10
FS
17
8
13199
13
13
13198
S6
13 221
13 196
13 195
13 220
13 219
13179
S5
S3
13 194
0
FS
13 206
13 207
13 208
13 209
S 12
13 210
13 214
13 211
2
21
13
13
21
3
13
6
21
13
13 217
21
8
21
5
1
20
13
20
7
S7
13
13
13
3 17
13 173
13 204
13 205
6
FS 1
17
13 193
S 13
FO 13 181
FS 13 100
S1
0
1
2
3
4
13 171
FS
13197
175
5m
10m
Plan du secteur 2 avec les numéros de structures.
79
80
Description des structures du secteur 2
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
- FS 13 178 (sud) : US 13 2123
- FS 13 175 (ouest) : US 13 2127
Entre ces remblais, des unités de comblement postérieures aux dynamiques
de construction de l’édifice et qui résultent de la dégradation des poteaux de
bois ont été mises en évidence. Ainsi, ces négatifs formés d’un sédiment de
nature limoneux-argileux brun, homogène, aux faibles inclusions de nature
calcaire et meuble, témoignent de la présence d’une rangée de poteaux le long
du bord externe des tranchées de fondation. L’implantation de la majorité des
poteaux n’est pas plus profonde que la tranchée. C’est-à-dire que dans la plupart des cas, seuls les négatifs ont permis leur identification et leur installation
a nécessité peu de creusement supplémentaire.
US de comblement (négatifs de poteaux) des quatre tranchées, observées
lors de la fouille en plan :
- FS 13 176 (nord): US 13 2119
- FS 13 177 (est) : US 13 2124
- FS 13 178 (sud) : US 13 2122
- FS 13 175 (ouest) : US 13 2126
Par ailleurs, aucun trou de poteau n’a été relevé à l’intérieur de la structure
quadrangulaire (E 13 175), soit qu’ils aient été effectivement absents, soit
qu’ils aient été détruits lors de la construction du fossé FS 13 100. On notera
tout de même la présence d’une anomalie repérée en bord de tranchée sud
(FS 13 178) : FO 13 179.
Dans un souci de clarté, nous présenterons dans un premier temps la
structure quadrangulaire (E 13 175) à travers chaque sondage d’évaluation
puis, chaque tranchée de fondation sera décrite suivant les résultats de la
fouille en plan. La fouille des angles de l’ensemble E 13 175 sera traitée à part.
Enfin, nous nous intéresserons aux autres structures.
Vue depuis le sud de
l’enclos carré avant fouille
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Description des structures du secteur 2
81
Les sondages d’évaluation
Seuls les sondages 6 et 8 ont livré du mobilier archéologique.
Sondage 3
Le côté nord de cette structure quadrangulaire, désigné par FS 13 176, a fait
l’objet d’un sondage perpendiculaire préalable à la fouille à plat. La première
coupe relevée (est) n’a livré que peu d’information sur les dynamiques de comblement. Elle a montré un creusement en U d’aspect irrégulier (US 13 32035),
atteignant jusqu’à 40 cm de profondeur. Les parois de FS 13 176 sont légèrement évasées. À l’intérieur de l’excavation, une seule couche a pu être identifiée
(US 13 2026). La coupe ouest s’est avérée plus complexe. Effectivement, une
première couche compacte de limon-argileux, constituée d’une forte densité
de petits blocs de calcaire (6 cm de long environ) tapisse le fond et le bord
nord de la structure (US 13 2060). Elle pourrait correspondre à un remblai
lié à l’installation d’un poteau. Puis s’y superpose, une unité identique à celle
repérée dans la coupe est (US 13 2026), que l’on peut interpréter comme étant
le comblement du négatif de poteau. Un remblai compact dont la matrice
limono-argileuse est mêlée à de nombreux blocs de calcaire (une dizaine de
cm de long en moyenne et jusqu’à 20 cm) comble la partie sud du creusement
(US 13 2061).
Sondage 5
Ce sondage, implanté perpendiculairement à FS 13 178, avait pour objectif
de recouper à la fois la structure fossoyée et l’anomalie circulaire TP 13 180
qui apparaissait avant fouille comme le vestige d’un trou de poteau. La coupe
est, qui permettait d’avoir la relation entre les deux, a montré que l’anomalie
de surface (TP 13 180) correspondait, finalement, au comblement hétérogène
du fossé. Par conséquent, la structure TP 13 180 a été annulée.
La coupe ouest a révélé un creusement en U, aux parois légèrement évasées,
de 34 cm de large pour 22 cm de profondeur au maximum (US 13 2032).
Deux comblements verticaux ont pu être distingués. Le premier est caractérisé par un limon-argileux homogène brun foncé, peu compact (US 13 2051),
constitué de rares inclusions de calcaire (cailloux et petits blocs jusqu’à 10 cm
de long), le second par un limon-argileux mêlé à une forte densité de graviers
et de petits blocs de calcaire, très compact et proche de la nature du substrat
(US 13 2052). Une limite franche et verticale entre ces deux types de comblement a pu être observée. Cette bipartition du comblement suggère la présence
d’une couche de remblai (US 13 2052) venue caler un matériau organique
dont la disparition ou le pourrissement a laissé un espace progressivement
comblé (US 13 2051).
À travers la coupe est, a été observé un creusement très irrégulier et beaucoup moins profond (environ 10 cm) mais plus large (70 cm), que ce qui a
été remarqué pour la coupe opposée. Une seule unité stratigraphique, caractérisée par un limon-argileux brun foncé peu compact, compose le comblement
(US 13 2031). Néanmoins, un blocage de calcaire a semblé marquer une
limite verticale au milieu de la structure.
82
Description des structures du secteur 2
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Structures
SD
Coupe
US
Interprétation
13 176
3
est-ouest
13 2026
comblement
est-ouest
13 2035
creusement
ouest
13 2060
remblaiement
ouest
13 2061
remblaiement
nord
13 2033
creusement
nord
13 2034
comblement
nord
13 2050
remblaiement
est
13 2036
creusement
est
13 2037
remblaiement
est
13 2038
comblement
ouest
13 2040
remblaiement
ouest
13 2041
comblement
est
13 2031
comblement
est
13 2032
creusement
ouest
13 2051
comblement
ouest
13 2052
remblaiement
ouest
13 2043
creusement
ouest
13 2044
comblement
ouest
13 2045
remblaiement
sud
13 2036
creusement
sud
13 2040
remblaiement
13 177
13 178
7
4
5
9
10
13 176/13 175
6
sud
13 2041
comblement
nord
13 2047
creusement
nord
13 2067
remblaiement
nord
13 2042
comblement
ouest
13 2046
creusement
ouest
13 2054
remblaiement
ouest
13 2049
blocage
ouest
13 2048
comblement
nord-ouest
13 2058
creusement
13 178/13 177
11
nord-ouest
13 2059
comblement
13 177/13 100
12
nord
13 2039
comblement
13 178/13 101
8
nord
13 2039
comblement
nord
13 2055
altération de FS 13 100
sud-est
13 2088
creusement
sud-est
13 2089
remblaiement
sud
13 2095
remblaiement
sud-est
13 2090
comblement
est
13 2094
creusement
est
13 2091
remblaiement
est
13 2092
comblement
13 179/13 178
14
US observées dans les différents sondages
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Description des structures du secteur 2
83
Sondage 9
Le sondage 9, implanté juste à l’est du sondage 5, avait pour ambition de
compléter les observations obtenues dans le précédent sondage test. Pour cette
raison, seule la coupe ouest fait l’objet d’un relevé de terrain. Le profil de la
structure FS 13 178 dessine grossièrement un U dont le fond n’apparait pas
plat (US 13 2043). Le creusement atteint environ 50 cm de large pour 25 cm
de profondeur au plus bas.
Un limon-argileux brun foncé, peu compact, a été reconnu dans le fond
de la structure (US 13 2044). Cette couche est également visible en surface
sur 18 cm de large, suggérant l’emplacement d’un matériau organique disparu tel qu’un poteau. Le reste de la surface de la structure est comblé par un
limon constitué d’une forte densité de graviers et de petits blocs de calcaire
très compact et proche de la nature du substrat (US 13 2045).
Sondage 4
Ce sondage, implanté perpendiculairement à FS 13 178, dans sa partie ouest, a
permis de vérifier les observations effectuées dans les sondages 5 et 9. À savoir
que la limite interne du comblement de FS 13 178 n’était pas perceptible en
surface, avant la fouille, du fait qu’il est constitué d’une matrice de nature
proche de celle du substrat.
Les deux coupes ont montré un creusement en U irrégulier, aux parois
verticales (US 13 2036). Il varie entre 15 cm (coupe ouest) et 30 cm de profondeur (coupe est), et mesure entre 50 cm (coupe ouest) et 60 cm de large
(coupe est).
La coupe est permet d’observer une couche de limon-argileux comprenant
de nombreuses inclusions de calcaire (graviers, cailloux et blocs), brun clair et
très compact, interprétée comme un remblai lié au calage (US 13 2037) d’un
poteau dont la disparition est marquée par une poche de limon très argileux,
brun foncé (US 13 2038).
La coupe ouest, quant à elle, présente une couche indurée (US 13 2040)
qui recouvre le fond de la structure sur environ 10 cm d’épaisseur. Aucun
négatif de poteau n’apparait clairement puisque cette unité est recouverte par
un limon-argileux brun foncé, constitué de rares inclusions de calcaires, sur
toute la largeur du creusement (US 13 2041).
Sondage 7
Le sondage 7, implanté perpendiculairement à FS 13 177, a permis d’évaluer la
nature de cette structure et son comblement. Après nettoyage des coupes nord
et sud, celles-ci sont apparues identiques et c’est pourquoi il a été choisi de ne
relever que la coupe nord. Ainsi, un creusement très irrégulier de FS 13 177
dans le substrat calcaire (US 13 2033) a pu être observé. La largeur observée
de moins de 60 cm coïncide en moyenne avec celles observées dans les autres
sondages. La profondeur est d’environ 30 cm. Un comblement de limonargileux brun foncé meuble, présentant quelques rares inclusions de graviers
(US 13 2034), comble la moitié externe de l’excavation. La limite entre cette
unité et une couche indurée, remplissant la seconde moitié du creusement, est
apparue nettement verticale. Cette dernière est caractérisée par un limon-argileux brun clair, constitué de nombreuses inclusions de graviers et de petits blocs
84
Description des structures du secteur 2
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
de calcaire (US 13 2050). La répartition et la nature de ces unités indiquent
clairement un effet de paroi témoignant de la disparition d’un matériau organique d’environ 20 cm de large, maintenu par la paroi à l’est et par un remblai
compacté à l’ouest.
Sondage 6
Le sondage longitudinal 6 se trouve à l’intersection de FS 13 176 et de
FS 13 175. Les coupes nord et ouest obtenues n’ont pas recoupé de trous
de poteaux. Il s’est avéré, après le dégagement du reste de la structure, que la
coupe ouest était située juste au dessus des blocs de calage de poteaux, visibles
en coupe mais difficilement interprétable à cette étape de la fouille.
La coupe ouest a permis de tester l’extrémité nord de FS 13 175. La
structure présente un fond très irrégulier dont la profondeur varie de 15 cm
au sud à 30 cm au nord (US 13 2046). Le fond est en partie recouvert d’un
amas de petits cailloux compact (US 13 2054), sur lequel repose un limon
argileux brun foncé de texture compacte, auquel se mêle des gros blocs de
calcaire (jusqu’à 15 cm de long) (US 13 2048). Notons que cette unité a
livré deux tessons de facture protohistorique. À 40 cm du bord nord de la
coupe, un amas de blocs de calcaire se dresse verticalement (US 13 2049). La
fouille de cet angle, formé de l’intersection entre FS 13 176 et FS 13 175,
permettra d’assimiler cette unité à des blocs de calage séparant deux poteaux
(TP 13 171, TP 13 192).
Le creusement du fond de la structure FS 13 176 s’est avéré moins irrégulier et plus plat (de 20 cm à 24 cm de profondeur). On observe cependant, à
travers la coupe nord, une déclivité de 10 cm orientée vers l’extrémité ouest,
qui correspond probablement à un surcreusement pour l’installation d’un
poteau (US 13 2047). Le même amas de graviers recouvre le fond sur 4 cm
à 6 cm d’épaisseur (US 13 2067). Il est recouvert d’un limon-argileux brun,
peu compact, constitué de quelques blocs de calcaire, d’environ 20 cm de
long (US 13 2042).
Sondage 10
Ce sondage longitudinal, de près de 1,70 m de long, avait pour objectif de
tester l’extrémité ouest de FS 13 178. La moitié interne de la structure a été
vidée, permettant une description de la coupe sud. Le creusement est apparu
extrêmement irrégulier dans le fond de la structure (US 13 2036). La profondeur varie de 15 cm à 25 cm, diminuant progressivement en direction de
l’extrémité ouest de FS 13 178. Étant donné que la tranchée est venue recouper
le sondage 4 et que les unités stratigraphiques coïncidaient, les mêmes numéros ont été attribués. Un premier comblement limono-argileux comprenant
de nombreuses inclusions de calcaire (de moins de 5 cm à 10 cm de long)
recouvre le sol géologique. Cette couche d’une épaisseur irrégulière marque
un léger pendage d’orientation ouest/est (US 13 2040). Elle est recouverte par
un limon-argileux brun foncé homogène, comprenant très peu d’inclusions de
type calcaire (US 13 2041).
Sondage 11
Le sondage 11, implanté en diagonale, au niveau de l’angle S.-E. de E 13 175,
a clairement mis en évidence l’empreinte d’un poteau, inscrit dans un remblai
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Vue de la structure carrée
en cours de fouille, avec
l’emplacement des négatifs
des poteaux (vue du sudest).
Description des structures du secteur 2
85
induré comme ceux identifiés dans les précédents sondages (Cf. supra Sondage
4). La coupe ouest/nord-ouest a été relevée avant la fouille du trou de poteau
(TP 13 173). Le fond de la structure apparait à peu près plat sur environ
20 cm de large. Le creusement atteint 25 cm de profondeur à ce niveau, puis
remonte franchement vers l’intérieur de la structure (US 13 2058). Ainsi, on
obtient un profil en U avec un bord sud droit et vertical, au contraire du bord
nord qui s’ouvre vers l’intérieur. Il est comblé de manière uniforme par une
couche de limon-argileux brun foncé, meuble, présentant quelques graviers
(US 13 2059). Ainsi, le creusement marque clairement l’emplacement d’un
poteau d’environ 20 cm de large.
Sondage 14
Ce sondage concerne la structure FO 13 179, une petite fosse d’apparence
approximativement triangulaire en surface, localisée au bord de la tranchée
FS 13 178, côté nord. Le sondage, en forme d’équerre, recoupait également
la tranchée.
La coupe sud montre un creusement en cuvette dont le fond est irrégulier
(US 13 2088). Profond d’environ 20 cm, il est limité à l’ouest par un bord
droit et à l’est par un bord évasé. Le comblement se compose de trois unités
stratigraphiques. Deux d’entre elles (US 13 2089, US 13 2095), de nature
proche (limon-argileux brun/gris compact présentant quelques inclusions
de calcaire) couvrent le fond et forment une cuvette comblée par un limonargileux meuble, de couleur brune foncée, mêlé à des graviers (US 13 2090).
Le fond du creusement reste à peu près régulier sur la coupe est, sur
environ 50 cm puis forme une cuvette plus profonde, qui atteint 25 cm de
profondeur (US 13 2094). Cette partie est comblée d’un limon-argileux brun
86
Description des structures du secteur 2
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Sondage 8 vu en coupe et en plan
foncé de texture meuble, correspondant à l’empreinte d’un poteau, limité au
nord par un remblai compact (US 13 2091).
Sondage 8 et 12
Afin de définir la relation de l’enclos quadrangulaire (E 13 175) avec le grand
fossé qui enclot l’habitat des Pierrières, deux tranchées d’évaluation, d’environ
1m² chacune, ont été ouvertes au niveau de leurs intersections. Perpendiculaires
aux tracés sud/nord des tranchées FS 13 175 et FS 13 177, elles sont implantées
légèrement de biais par rapport à l’axe de FS 13 100.
Le sondage 12, creusé à une profondeur suffisante pour pouvoir recouper
le fond de la structure FS 13 177 (environ 40 cm) n’a livré qu’une seule
unité stratigraphique, homogène dans tout le sondage. Elle se compose d’un
limon-argileux brun foncé de texture compacte (US 13 2056) dans lequel des
intrusions de type racines ont été repérées.
Le sondage 8, de même profondeur, présentait un comblement identique dans lequel ont été ramassés deux tessons de céramique (US 13 2039).
L’un d’eux, attribué à la période moderne signale une intrusion récente, qui
pourrait s’expliquer par la présence d’une galerie de fouisseur, non mise en
évidence lors de la fouille. Une seconde unité stratigraphique, repérée dans
l’angle gauche et bas du sondage, est constituée de petits blocs de calcaire
d’environ 10 cm de long (US 13 2055). La position de cette unité par rapport
à l’implantation du sondage, très proche du bord du fossé FS 13 100, a permis de l’identifier comme du substrat délité, constituant l’altération du bord
supérieur du fossé. Cette hypothèse a été proposée après comparaison avec les
coupes des différents sondages réalisés dans le fossé d’enclos (sondage 1 et 2).
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Description des structures du secteur 2
87
Vue de la structure carrée en cours de fouille, avec l’emplacement des négatifs des poteaux et les sondages 8 et 12
(haut : vue du nord; bas vue de l’ouest).
88
Description des structures du secteur 2
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Négatif de
poteau PO
Forme
Profil
Longueur
(cm)
Largeur
(cm)
Profondeur
(cm)
13 212
ovale
en U
28
23
15
13 213
indéterminé
en U
22
18
13 218
circulaire
en U
25
22
20
13 217
ovale
en U
14
12
12
13 216
circulaire
en U
28
20
20
13 215
ovale
en U
21
24
Coupé parle SD 7
13 201
ovale
en cuvette
32
23
27
Recreusement ?
13 200
ovale
en U
36
21
34
Recreusement ?
13 210
circulaire
en U
18
18
14
13 214
ovale
en cuvette
22
20
18
Finalement, aucun indice lié à la construction des tranchées de fondation
de E 13 175 n’a été identifié. Par conséquence, la mise en place des sondages
8 et 12 a permis de démontrer l’antériorité de la structure quadrangulaire par
rapport au fossé FS 13 100 qui recoupe cette dernière.
La fouille en plan
Côté Nord : FS 13 176
Ce côté mesure 8,70m de long, 80 cm de large et environ 30 cm de profondeur. Il est compris entre les deux négatifs de poteaux corniers nord-ouest
(TP 13 171) et nord-est (TP 13 211). Le profil de cette tranchée de fondation
Remarques
Coupé par FS 13 100
Tableau des TP dans
FS 13 176 (Description d’est
en ouest).
Haut : Vue de la tranchée
nord (FS 13 176) avec les
négatifs de poteaux, et
après fouille.
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Vue de la tranchée est
(FS 13 177) avec les négatifs
de poteaux, et après fouille.
Description des structures du secteur 2
89
est creusé en U (US 13 2128) dans le substrat calcaire. Ainsi, onze négatifs de
poteaux, non jointifs, ont été mis au jour entre les deux négatifs de poteaux
corniers.
En règle générale, les poteaux sont implantés près du bord externe de
la tranchée et maintenus par un remblai compact qui fait office de calage.
Celui-ci est composé de blocs de substrat calcaire délités de taille supérieure
à 10 cm (US 13 2121).
Côté Est : FS 13 177
Ce côté mesure 8,70m de long, 80 cm de large et 30 cm de profondeur. Il est
compris entre les deux négatifs de poteaux corniers nord-est (TP 13 211) et
sud-est (TP 13 173). La tranchée de fondation est creusée en U (US 13 2128)
dans le substrat calcaire et est coupée par le grand fossé (FS 13 100). Huit
négatifs de poteaux ont été mis au jour entre ces deux négatifs de poteaux
corniers. On notera que les largeurs varient entre 12 cm et 23 cm, dimensions
qui semblent bien inférieures à ce que l’on observe pour les trois autres tranchées où une grande part des poteaux atteint entre 30 cm et 40 cm de largeur.
Bien que le fossé (FS 13 100) coupe la structure au niveau des négatifs de
poteaux (TP 13 213) et (TP 13 218), les unités stratigraphiques sont identiques à celles identifiées pour les autres côtés. En effet, elles sont relatives
au creusement de la tranchée, aux négatifs de poteaux et au calage de ces
derniers.
Cependant, nous pouvons remarquer une variation de module du substrat calcaire. Les blocs délités, qui le composent, ont une taille supérieure
à 10 cm. Ce phénomène est visible de l’angle nord-est jusqu’au sondage 7,
90
Description des structures du secteur 2
Négatif de
poteau PO
Forme
Profil
13 221
ovale
en U
13 220
ovale
en U
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Longueur
(cm)
38
Largeur
(cm)
Profondeur
(cm)
Remarques
32
34
Coupé par le SD 6
25
22
23
20
Coupé par le SD 3
40
30
Coupé par le SD 3
13 219
ovale
13 204
indéterminé
en U
13 205
circulaire
en U
50
45
15
13 206
ovale
en U
32
34
25
13 207
ovale
en U
32
37
22
13 208
circulaire
en cuvette
38
35
22
13 209
ovale
en U
21
20
12
13 210
circulaire
en U
18
18
14
13 214
ovale
en cuvette
22
20
18
puis à partir du négatif de poteau (TP 13 215) le module diffère. En effet,
dans ce secteur la tranchée de fondation traversant une veine crayeuse friable
à la granulométrie plus fine, le calage se trouve être plus proche du gravier
mesurant moins de 5 cm.
Enfin, nous avons pu constater que le mode de fixation des poteaux (non
creusée), majoritairement reconnu, n’est en fait pas une règle absolue. En
effet, pour une minorité de ces négatifs, nous avons observé des ajustements
de poteaux surtout visibles dans la partie crayeuse du substrat de la tranchée
de fondation sud (FS 13 178).
Un recreusement ponctuel de quelques centimètres au fond de la tranchée
des poteaux (PO 13 200) et (TP 13 201) est peut-être un nouveau témoin de
l’adaptation à la nature du terrain. Selon ce dernier cas évoqué, nous pouvons
présumer que la profondeur du fossé n’étant pas régulière, des ajustements de
niveaux furent réalisés. Néanmoins, il n’est pas impossible que ce phénomène
soit seulement imputable à la nature du substrat crayeux. Étant donné la granulométrie fine du matériau à cet endroit, il est probable que le sédiment ait
pu se lier autour des poteaux de bois pour former une empreinte négative à la
base des poteaux, qui se confond aujourd’hui avec un recreusement.
Côté Sud : FS 13 178
Compris entre les deux poteaux corniers sud-est (TP 13 173) et sud-ouest
(TP 13 172), ce côté mesure 8,70m de long, 60 cm de large et 40 cm de profondeur. Le creusement dans le substrat calcaire (US 13 2128) de la tranchée
de fondation présente un profil en U et sept négatifs de poteaux de bois ont été
mis au jour entre les angles. Ce nombre de négatifs de poteaux, bien inférieur
au côté nord (FS 13 176), s’explique par le nombre de sondages implantés.
En effet, le côté nord (FS 13 176) a fait l’objet d’un seul sondage contre trois
implantés au sud (FS 13 178). Nous pouvons donc présumer que cet écart
tendrait à se réduire si nous tenions compte des négatifs de poteaux au sein
des sondages.
Le remblaiement de la tranchée est composé de petits graviers de moins de
5 cm issus du substrat présent dans cette zone. Cependant, cette observation
est valable jusqu’à la limite du négatif de poteau (TP 13 196) car à partir de
celui-ci, la zone ouest du comblement de la tranchée est constituée de blocs
Tableau des TP dans
FS 13 177 (Description du
nord au sud)
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Description des structures du secteur 2
91
Négatif de
poteau PO
Forme
Profil
Longueur
(cm)
Largeur
(cm)
Profondeur
(cm)
13 199
ovale
en cuvette
46
65
25
13 198
ovale
en cuvette
28
20
20
13 197
ovale
en U
40
35
26
13 196
ovale
en cuvette
32
30
26
13 195
ovale
en cuvette
36
45
26
13 194
ovale
en cuvette
50
31
28
Coupé parle SD 7
13 193
ovale
en U
38
32
20
Recreusement ?
Tableau des TP dans
FS 13 178 (Description
d’ouest en est)
Haut : Vue de la tranchée
sud (FS 13 178) avec les
négatifs de poteaux, et
après fouille.
Détail du creusement
FO 13 179, en bordure de
FS 13 178
Remarques
Coupé par FS 13 100
92
Description des structures du secteur 2
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Négatif de
poteau PO
Forme
Profil
Longueur
(cm)
Largeur
(cm)
Profondeur
(cm)
13 192
ovale
en cuvette
60
40
20
13 222
ovale
en U
26
17
13 223
circulaire
en U
22
26
13
13 224
ovale
en cuvette
36
30
13
13 225
indéterminé
en U
22
24
18
13 226
ovale
en U
33
16
20
13 227
circulaire
en cuvette
25
23
plus importants d’une dimension supérieure à 10 cm. Ce qui peut, une nouvelle fois, s’expliquer par les changements de substrat.
Ajoutons que la fouille en plan de cette tranchée et de FO 13 179, installée près de son bord a révélé deux négatifs de poteaux alignés et distants de
15 cm l’un par rapport l’autre. La stratigraphie de cette fosse étant semblable
à celle observée dans la tranchée (FS 13 178), nous pouvons en conclure que
les deux structures sont contemporaines (Cf. supra 2.1.1. Sondage 14).
À ce jour, aucune information certaine ne permet de définir la fonction
de FO 13 179. Toutefois, il n’est pas impossible que les négatifs de poteaux,
identifiés dans cette excavation, puissent constituer les vestiges d’une superstructure signalant l’emplacement d’une porte ou d’une entrée.
Remarques
Coupé par le SD 6
Coupé par FS
13 100
Tableau des TP dans
FS 13 175 (Description du
nord au sud)
Haut : Vue de la tranchée
ouest (FS 13 175) avec les
négatifs de poteaux, et
après fouille.
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Tableau des TP d’angle.
Description des structures du secteur 2
93
TP
Forme
Profil
Longueur
(cm)
Largeur
(cm)
Profondeur
(cm)
13 171
Ovale
en U
30
24
30
13 211
Circulaire
en U
32
18
13 173
Circulaire
en U
42
23
13 172
Ovale
en U
?
?
?
Côté Ouest : FS 13 175
D’une longueur de 8,70m, de 70 cm de largeur, et profonde de 30 cm, cette
tranchée de fondation a été creusée dans le substrat calcaire et présente un profil
en U semblable aux trois tranchées précédentes (US 13 2128). Elle compte au
minimum sept négatifs de poteaux et est comprise entre les deux négatifs de
poteaux corniers sud-ouest (TP 13 172) et nord-ouest (TP 13 171).
Effectivement, le fossé FS 13 100 tronque la façade ouest au niveau des
négatifs de poteaux (TP 13 226) et (TP 13 227) sans pour autant détruire
intégralement ces derniers.
Quant au comblement anthropique proche du substrat calcaire délité
(remblaiement), il comporte des modules qui sont pour la plupart de taille
supérieure à 10 cm.
Les poteaux d’angles
Nord-ouest TP 13 171 :
Il prend place à l’intersection du creusement des tranchées de fondation
(US 13 2128) des façades nord (FS 13 176) et ouest (FS 13 175).
Après l’évaluation de l’angle N.-O. (Sondage 6), celui-ci a fait l’objet
d’une fouille à plat permettant de mettre au jour un négatif de poteau
légèrement ovale, signalé par un comblement homogène argilo-limoneux
de couleur brun foncé (US 13 2057) et limité par un amas de blocs et de
Vue du poteau d’angle
TP 13 171
94
Description des structures du secteur 2
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Vue des poteaux d’angle
TP 13 211 et TP 13 172
Vue des poteaux d’angle
TP 13 173
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Description des structures du secteur 2
FS
Longueur
(en m)
Largeur
moyenne
(en cm)
Profondeur
moyenne
(en cm)
Nombre
minimum de
poteaux
intercorniers
Poteaux corniers
(nord) FS 13 176
8,70
80
30
11
nord-ouest : 13 171
nord-est : 13 211
(est) FS 13 177
8,70
80
30
8
nord-est : 13 211
sud-est : 13 173
(sud) FS 13 178
8,70
60
40
7
sud-est : 13 173
sud-ouest : 13 172
(ouest) FS 13 175
8,70
70
30
7
sud-ouest : 13 172
nord-ouest : 13 171
Tableau récapitulatif des
tranchées de fondation et
poteaux corniers
95
cailloux calcaires (de moins de 3 cm à plus de 16 cm) permettant son calage
(US 13 2121).
Nord-est TP 13 211 :
Ce négatif de poteau est coupé par la fosse (FO 13 181) et se trouve à l’intersection des tranchées de fondation des côtés nord (FS 13 176) et est (FS 13 177).
En raison de son comblement homogène argilo-limoneux de couleur
noire lié à l’abandon (US 13 213 2), la forme du poteau a pu être déterminée.
Ainsi, il est d’apparence circulaire, avec un diamètre de 32 cm et profond de
18 cm. Quant au remblaiement de construction il est composé de blocs délités de calcaire de taille supérieure à 10 cm (US 13 213 1).
Sud-est TP 13 173 :
Ce négatif de poteau se trouve à l’intersection des tranchées de fondation
(US 13 2128) des côtés est (FS 13 177) et sud (FS 13 178).
De par son comblement homogène argilo-limoneux de couleur brune
lié à la disparition du matériau périssable (US 13 2134), sa forme a pu être
étudiée. Ainsi, il est d’apparence circulaire avec diamètre de 42 cm et profond
de 23 cm. Le remblai - le calage du poteau - (US 13 2133) est composé de
blocs délités de calcaire de taille inférieure à 5 cm.
Sud-ouest TP 13 172 :
Ce négatif de poteau d’angle est à l’intersection des tranchées de fondation
(US 13 2128) des côté sud (FS 13 178) et ouest (FS 13 175) de la structure.
Après avoir été repéré lors de la réalisation du sondage 10, il a été fouillé
intégralement. Ainsi, le négatif du poteau de forme ovale a été reconnu grâce
à un limon-argileux brun foncé, meuble (US 13 2122), compris dans un
calage de même nature que les précédents décrits (US 13 2123).
Le matériel céramique provenant de E 13 175 :
Une infime quantité de matériel peu exploitable a été mise au jour lors de
la fouille de la structure. En tout et pour tout, cinq tessons de céramique de
96
Description des structures du secteur 2
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Vue de la structure carrée après fouille (haut : vue du nord; bas vue de l’ouest).
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Vue de la structure carrée
après fouille (vue de l’est).
Description des structures du secteur 2
97
très petites dimensions (moins de 2 cm) ont été découverts lors de la fouille
des négatifs de poteaux. Deux tessons ont été mis au jour dans le sondage 6
et dans le négatif de poteau (TP 13 221), puis un dans le négatif de poteau
(TP 13 197). Il pourrait s’agir de tessons de céramique commune non tournée
à pâte dégraissée à inclusions de quartz.
Conclusion
Si la forme de cette structure quadrangulaire (E 13 175) évoque de prime
abord un enclos funéraire, aucun mobilier lié aux rites, ni sépulture n’ont
été mis au jour. Bien que cette absence de mobilier ne soit pas péremptoire,
aucun parallèle avec d’autres structures funéraires n’a pu être fait en termes
de dimensions. Par ailleurs, celles-ci se rapprochent plus de données issues de
certains contextes d’habitat.
En effet, au vu des résultats obtenus lors de la fouille de la fenêtre 2, l’association avec les recherches archéologiques des bâtiments de la Tène finale du
site de Villeneuve-Saint-Germain - Les Grandes Grèves, (C. Constantin et al.,
1982) semble intéressante.
Au sein d’un ensemble de structures, des bâtiments apparentés à de
l’habitat et des fosses ont été mis au jour. Un des édifices, le numéro 145
est comparable à la structure exposée ci-dessus. De forme carrée, sa surface
avoisine les 38m2. Une tranchée de fondation en U dans laquelle des poteaux
espacés en moyenne de 0,50m composent les façades de l’édifice. Néanmoins,
aucun trou de poteau n’a été identifié au sein de la tranchée et à l’intérieur de
la construction, ce qui laisse penser que les poteaux porteurs étaient intégrés
dans les parois.
En Bretagne, la fouille d’une nécropole antique à Montauban-de-Bretagne
(« La Brohinière », 35) a permis d’exhumer un bâtiment isolé de La Tène
ancienne ou moyenne. Celui-ci est caractérisé par une tranchée fermant un
espace presque carré de 6,50 m x 5,50 m, définissant une surface de 36m²,
proche de celle de l’ensemble quadrangulaire des Pierrières à Batilly. Si cette
tranchée, au profil en U, apparait à peu près deux fois moins large que ce que
98
Description des structures du secteur 2
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
l’on observe aux Pierrières, c’est à dire 0,30 m à 0,40 m de large, elle semble
également moins bien conservée en profondeur (0,10 m à 0,20 m). Aucun
négatif ou trou de calage de poteau n’a pu être identifié lors de la fouille.
Néanmoins ce constat pourrait s’expliquer par le mauvais état de conservation des vestiges et par la nature du sol (limon-argileux) certainement moins
propice à cet type d’observation. Par ailleurs, l’auteur de ce rapport propose
de nombreuses comparaisons avec des bâtiments d’habitation mis au jour en
Bretagne entre l’âge du Bronze et La Tène finale, dont les dimensions (de
26m² à 34m²) et la forme apparaissent similaires (Juhel 2012 : 34-40).
La fosse FO 13 181
Ce fait se trouve à l’est de la structure quadrangulaire précédemment décrite
(E 13 175). Il s’agit d’une forme indéterminée, au profil en cuvette, comblé
par un sédiment limoneux-argileux homogène à la teinte brune. Il est coupé
au sud par le fossé (FS 13 100).
Un sondage nr. 13, orienté sud-nord, a été réalisé afin de répondre à deux
interrogations. La première était de caractériser ce fait et la deuxième était
d’établir un lien chronologique et fonctionnel avec la structure quadrangulaire.
Sondage 13
L’opération a montré que cette fosse coupe l’angle nord-est (TP 13 171) du
bâtiment quadrangulaire. Elle est donc postérieure à la structure mais sa fonction reste indéterminée.
Bâtiment nr. 145 de
Villeneuve Saint-Germain
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Vuez générale du sondage
avec au premier la fosse
FO 13 181 et le sondage 13
Description des structures du secteur 2
99
Aucun fragment d’amphore et très peu de mobilier céramique ont été mis
au jour.
La coupe ouest a permis de montrer que le creusement (US 13 2117) en
cuvette de 70 cm de profondeur, dans un substrat crayeux a été comblé par
quatre unités stratigraphiques. Nous les décrirons de manière chronologique,
c’est-à-dire de la plus ancienne à la plus récente.
Une couche de comblement compacte (US 13 2111) constituée majoritairement de petits blocs calcaires supérieurs à 4 cm et de graviers liés par un
sédiment limoneux-argileux légèrement sableux de couleur brune comportant du mobilier céramique.
Une couche de comblement meuble (US 13 2110) limoneuse brune
foncé, à faibles inclusions de graviers et comprenant du matériel céramique.
Une couche de comblement compacte (US 13 2093) constituée de petits
blocs de taille supérieure à cinq centimètres et de graviers liés par un sédiment
limoneux brun clair. Aucun mobilier n’a été perçu, mais nous avons pu noter
la présence de racines dans l’angle sud-ouest.
Une couche de comblement meuble (US 13 2108) limoneuse de couleur
brune foncé, comportant de rares graviers et morceaux de plaques foyères.
De plus, ce comblement recoupe le négatif du poteau d’angle nord-est du
bâtiment quadrangulaire, témoignant de l’antériorité de ce dernier.
Nous pouvons supposer en raison de deux observations que la fosse
(FO 13 181) pouvait se prolonger en direction du sud.
La première concerne la nature de la sédimentation superficielle de
FO 13 181 qui est semblable à celle observée en surface de FO 13 184. En
effet, la couche de couleur brune à faibles inclusions de graviers (US 13 2108)
est présente de part et d’autre du fossé (F13 100).
100
Description des structures du secteur 2
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
S
N
[13 2118 ]
[13 2084]
[13 2085]
[13 2114]
[13 2115]
[13 2108 ]
[13 2093 ]
[13 2110 ]
[13 2111 ]
[13 2116 ]
FS 13 100
FO 13 181
Coupe et vues de la coupe
du sondage 13 montrant le
fossé FS 13 100 recoupant la
fosse FO 13 181.
La deuxième observation, quant à elle, se base sur le fossé (FS 13 100).
Étant donné que les analyses stratigraphiques témoignent de la postériorité
du fossé (FS 13 100) par rapport à (FO 13 181), nous pouvons émettre
l’hypothèse que (FO 13 181) et (FO 13 184) ne soient qu’une seule et même
structure coupée par le fossé (FS 13 100).
Les structures non fouillées
FO 13 182 : Structure non fouillée de forme indéterminée de couleur brune.
FO 13 183 : Structure non fouillée de forme linéaire et de couleur brune. Elle
mesure 114 cm de long pour 42 cm de large.
FO 13 184 : Structure non fouillée de forme ovoïde et de couleur brune. Étant
dans le prolongement la structure FO 13 181 et coupée par le FS 13 100 nous
pouvons supposer qu’à l’origine FO 13 181 et FO 13 184 étaient une seule et
même structure. (Voir F13 181)
FO 13 185 : Structure non fouillée de forme circulaire et de couleur brune.
Elle mesure 82 cm de long pour 64 cm de large.
FO 13 186 : Structure non fouillée de forme ovoïde et de couleur brune.
Le fossé FS 13 100 (secteurs 2 et 3)
Alexandra Cony
Introduction
Le fossé FS 13 100 correspond au grand fossé d’enclos du site dont les dimensions sont 250 m par 370 m. Repérée en 2004 lors de prospections aériennes
par Dominique Chesnoy (Chesnoy 2004), cette structure a été partiellement
fouillée par l’INRAP en 2005-2006 dans sa partie orientale sur 60 m (St 500
–Liégard et al. à paraitre).
Mis au jour dans les secteurs 2 et 3, situé au sud du secteur 1 et du bâtiment C, le fossé FS 13 100 présente une orientation est-ouest. Il a fait l’objet
de trois sondages, dont deux (13 100-1 et 13 100-2) ont été fouillés dans un
premier temps mécaniquement, puis les derniers 30-40 cm ont été fouillés
manuellement. Le troisième sondage (13 100-3) a été fouillé mécaniquement
jusqu’à l’apparition du mobilier archéologique en plus grande quantité. La
suite de la fouille s’est effectuée manuellement.
Description générale
Le fossé FS 13 100 présente un profil en V irrégulier de par sa largeur à l’ouverture comprise entre 3 m et 3,80 m et de par les angles que prennent les parois
du fossé. En effet, l’angle côté interne (au nord) est compris entre 37° et 78° et
l’angle côté externe (au sud) est compris entre 30° et 63°. Dans les trois sondages, le fond est plat, la largeur de ce fond est comprise entre 40 cm et 60 cm.
La profondeur du fossé FS 13 100 est de 1,40 m dans le secteur 2 (sondages
13 100-1 et 13 100-2) et est de 1,60 m dans le secteur 3 (sondage 13 100-3).
L’ensemble des coupes réalisées montre assez clairement une dissymétrie qui
relève d’un apport sédimentaire beaucoup plus important en provenance de
l’intérieur du site, correspondant vraisemblablement à l’érosion d’un talus.
102
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Le fossé FS 13 100
Largeur fouillée
(m)
Profondeur
fouillée (m)
Profondeur
restituée (m)
Angle côté
interne (Nord)
Angle côté
externe
(Sud)
FS 13 100-1 coupe est
3,80
1,70
1,40
42°
52°
FS 13 100-1 coupe ouest
3,00
1,70
1,40
40°
30°
FS 13 100-2 coupe est
3,00
1,70
1,40
37°
31°
FS 13 100-3 coupe est
3,50
1,70
1,60
78°
54°
FS 13 100-3 coupe ouest
3,50
1,80
1,60
52°
63°
Une présentation détaillée de chaque US de comblement n’ayant pas
grand intérêt ici, celles-ci ont été regroupées en cinq phases. Elles seront
décrites en détail pour chaque sondage réalisé. L’inventaire et le descriptif des
US est disponible en annexe.
N
S
[13 2018]
[13 2019]
[13 2020]
[13 2022]
Intérieur
Extérieur
[13 2023]
Boynes-Bally 2013
Fossé extérieur
F 13 100-1 coupe est
[13 2024]
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Le fossé FS 13 100
S
103
N
[13 2011]
[13 2015]
[13 2014]
[13 2012]
[13 2013]
[13 2016]
Intérieur
Extérieur
Boynes-Bally 2013
Fossé extérieur
F 13 100-1 coupe ouest
Description de chaque sondage
Sondage 13 100-1
Le premier sondage a permis d’observer le comblement du fossé FS 13 100 sur
5 m de long. Il a été entièrement fouillé mécaniquement et les deux coupes réalisées permettent de distinguer cinq phases dans le comblement de la structure.
La première phase résulte de la dégradation naturelle du fossé lors de son
utilisation. Elle est représentée par une couche d’argile brune homogène
et compacte avec des inclusions de petits graviers (US 13 2024), par une
unité stratigraphique de limon et de sable brun clair, homogène et meuble
avec des inclusions de petits blocs calcaires (US 13 2019) et enfin par une
strate d’argile crayeuse brune claire homogène et compacte sans inclusion
104
Le fossé FS 13 100
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
(US 13 2023). Ces trois dernières couches ne sont visibles que dans la coupe
est et ne présentent que très peu de mobilier archéologique - voire aucun.
La deuxième phase se caractérise par des couches de comblement rapide
caractérisées par de nombreux petits blocs et graviers calcaires liés par du
limon (US 13 2022, 13 2016 et 13 2025). Peu de mobilier a été retrouvé
dans ces dernières, voire aucun. Ceci peut s’expliquer par une phase d’érosion
naturelle du talus interne.
La troisième phase se caractérise par des couches de limon avec des inclusions de blocs calcaires et de graviers couplés à du mobilier archéologique en
faible quantité (amphores, céramique et faune) et du charbon (US 13 2020
et 132014). Celles-ci présentent un pendage d’orientation nord-sud soit un
rejet en provenance de l’intérieur du site. Au vu des gros éléments de ces
couches et du mobilier retrouvé, ce comblement parait être rapide et anthropique marquant l’abandon du fossé.
La quatrième phase est caractérisée par des couches de comblement lent
c’est-à-dire des limons assez homogènes présentant de nombreuses petites
inclusions de graviers calcaires (US 13 2013, 13 2012 et 13 2018).
Enfin, la cinquième et dernière phase correspond au comblement naturel
final de la structure caractérisé par un limon stérile comprenant quelques
inclusions de graviers calcaires (US 13 2011 et 13 2017).
Sondage 13 100-2
Le sondage 13 100-2 a permis d’observer le comblement du fossé FS 13 100
sur 2 m de long. Seule une coupe a été relevée et elle permet d’identifier quatre
des cinq phases vues pour le sondage 13 100-1. Cependant, à cet emplacement,
le comblement du fossé FS 13 100, principalement constitué de blocs calcaires
et de graviers, est plus compact de par la nature du substrat.
La première phase qui correspond à l’érosion naturelle des parois du fossé
FS 13 100, n’est pas visible dans ce sondage. En revanche, la deuxième phase,
correspondant à l’effondrement du talus interne est bien perceptible à travers
l’US 13 2066. Elle se caractérise par du limon brun clair, hétérogène et très
compact avec des nombreuses inclusions : graviers calcaires de petite taille,
blocs calcaires (15-20 cm de diamètre) et charbons.
La troisième phase se retrouve aussi dans ce sondage à travers la couche
de limon brun, homogène et compacte présentant un pendage d’orientation
nord-sud et de nombreuses inclusions dont des blocs calcaires, des fragments
d’amphores, de la céramique et de la faune ainsi que quelques charbons
(US 13 2053).
La quatrième phase correspond à un remblai faisant suite à l’abandon
du fossé. Ce comblement relativement lent se caractérise par des couches
de limon présentant de nombreux petits graviers et petits blocs calcaires
(US 13 2064 et 132063). Peu de mobilier a été vu dans celles-ci (voire aucun).
Enfin, la cinquième phase se caractérise par une strate de limon stérile avec
seulement quelques inclusions de graviers calcaires déplacés par les labours
postérieurs (US 13 2062).
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Le fossé FS 13 100
N
105
S
[13 2062]
[13 2064]
[13 2065]
[13 2063]
[13 2066]
[13 2067]
Intérieur
Extérieur
[13 2053]
Boynes-Bally 2013
Fossé extérieur
F 13 100-2 coupe est
Sondage 13 100-3
Le dernier sondage mesure 4m de long. Au décapage, l’apparition de mobilier
archéologique en grande quantité, nous a incités à fouiller ces couches manuellement sur toute la longueur du sondage. Par la suite, les couches inférieures
ont été fouillées plus rapidement (pelle-pioche) sur une portion d’un mètre
au pied des coupes. Les deux coupes réalisées permettent d’identifier les cinq
phases de comblement vues dans les sondages précédents. Il faut noter que le
fossé FS 13 100 est plus profond dans ce secteur puisqu’il atteint 1,60 m de
profondeur ; les parois de cette structure sont aussi beaucoup plus raides que
dans les sondages du secteur 2.
106
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Le fossé FS 13 100
S
N
[13 2072]
[13 2005]
Extérieur
Bally 2013
Fossé extérieur
F 13 100-3 coupe ouest
Intérieur
[13 2102]
La première phase représentée par des couches d’argile et de graviers
(US 13 2077, 13 2107 13 2106) correspond encore à la dégradation des
parois du fossé lors de son occupation.
La deuxième phase est caractérisée par des unités stratigraphiques de comblement rapide matérialisées par des blocs de calcaires plus ou moins gros liés
par du limon (US 13 2076, 13 2105, 13 2075, 13 2074, 13 2102, 13 2100,
13 2009, 13 2007 et 13 2073).
La troisième phase est caractérisée par une couche (US 13 2006 =
US 13 2079) qui correspond à celle présentant du mobilier archéologique sur
laquelle s’est arrêté le décapage mécanique. Elle est constituée de trois couches
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Le fossé FS 13 100
N
107
S
[13 2072]
[13 2073]
[13 2005]
[13 2007]
Intérieur
Bally 2013
Fossé extérieur
F 13 100-3 coupe est
Extérieur
[13 2074]
[13 2075]
d’épandage d’amphores, de céramiques et de faune liées par un limon argileux
de texture homogène compact et de couleur brune avec quelques inclusions
de graviers. Cette phase particulièrement épaisse à cet emplacement du fossé
correspond clairement à un comblement rapide et anthropique marquant
l’abandon du fossé.
La quatrième phase est ici proche de celle identifiée dans les deux autres
sondages : un comblement lent caractérisé par du limon de couleur brune
homogène et compact avec des inclusions plus ou moins importante de graviers calcaires (US 13 2005 et 132098).
108
Le fossé FS 13 100
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Pour finir, la cinquième phase correspond au comblement final du fossé.
Elle est marquée par des couches de limon stériles avec quelques inclusions
de graviers calcaires déplacés par les labours postérieurs.
Synthèse sur le comblement de FS 13 100
Dans les trois sondages fouillés, le comblement du fossé FS 13 100 est similaire.
Il présente cinq phases qui sont les suivantes :
Au fond, plusieurs couches argileuses liées à la dégradation naturelle des
bords du fossé suite aux intempéries.
Des couches de graviers et de blocs calcaires correspondant à une première
phase d’effondrement du talus.
Des couches caractérisées par un comblement rapide présentant beaucoup
de mobilier archéologique correspondant à l’abandon du fossé. Ce mobilier
archéologique est à mettre en relation avec une période où le fossé est toujours
visible mais plus entretenu, il sert alors de dépotoir.
Sur cette couche anthropique, repose une couche de comblement plus
lent.
Enfin, les dernières couches sont stériles en mobilier archéologique et
correspondent au comblement final et naturel du fossé.
Seconde partie :
Les mobiliers archéologiques
Le mobilier métalique (et les monnaies)
La céramique
Stephan Fichtl
Sylvie Barrier
Étude préliminaire du mobilier métallique
Stephan Fichtl
Objets de parure
Fibules
TP 13 107 ; US 13 3060 : ibule
Fer
Diamètre spires : 11 mm
Ressort d’une fibule filiforme en fer à 4 spires et corde externe ( ?) (non
conservée). Les spires sont d’un diamètre important. Les études récentes
sur les fibules en fer du Plateau suisse ont montré que ce type de ressort
pouvait appartenir à une fibule de LT C2b ou à des fibules de La Tène
finale d’une période définie comme «pré Nauheim», LT D1a (Curdy et al.
2012). La différence entre ces deux périodes se situe au niveau du pied
qui, dans un cas, est rattaché à l’arc et dans l’autre est ajouré, comme pour
les fibules en bronze de LT D. Le pied n’étant pas conservé, on ne peut
pas trancher définitivement entre ces deux types, mais l’absence d’attache
du pied sur l’arc tendrait à suggérer que nous sommes en face d’un pied
ajouré.
Datation : LT C2b ou LT D1a
Réf. : Gebhard 1991 : type 17, 20 ou 25
TP 13 229 ; US 13 1092 : ibule (non dessinée)
Fer
Diamètre spires : 9 mm
Long. conservée : 74 mm.
Deux fragments d’une fibule en fer : un élément de ressort comportant 2
spires et un ardillon de grande dimension.
112
Le mobilier métallique
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
TP 13 149 : US 13 3081 : ardillon de ibule ? (non dessiné)
Fer
Long. conservée : 30 mm.
Ardillon circulaire, sans doute celui d’une fibule en fer.
Synthèse sur les ibules
Deux fibules en fer et un ardillon ont été retrouvées dans le bâtiment C. Elles
ne permettent pas de datation, mais se situent dans une fourchette cohérente
avec le site, entre la fin de LT C et LT D1a.
Outils
TP 13 193, US 13 3072 : virole
Fer
Diamètre : 20 x 29 mm ; hauteur 16 mm.
Les viroles sont des éléments de renfort d’un emmanchement entre une
lame en fer et un manche en bois. On les retrouve sur des outils de type
ciseau à bois. La forme ovalaire et les dimensions générales donne le forme
du manche.
Quincaillerie
TP 13 117, US 13 1057 Pêne de serrure
Fer
Long. = 97 mm ; larg. 5 = mm ; dist. ressort/anneau = 30 mm
Pêne d’une serrure à ressort ou par “pincement”. Ce type de serrure peut
fonctionner pour des portes, mais est généralement associé à des coffres.
La différence entre les deux réside dans la distance entre l’extrémité du
ressort et l’anneau de blocage. Cette dimension correspond à l’épaisseur de
des deux battants à fermer, car il doit y avoir un minimum de jeu pour que
le système soit efficace. Ici cette distance est de 30 mm, soit deux planches
de 15 mm d’épaisseur. Il s’agit clairement d’un système de fermeture d’un
coffre. Un pêne comparable a été découvert lors des fouilles Inrap. Ce
dernier mesure 158 mm de long et possède une longueur entre le ressort
et l’anneau de suspension de 75 mm. Il s’agit dans ce cas plutôt d’une
clef liée à une porte sur son chambranle. Ce type de serrure est connu à
Manching (Jacobi 1974, pl. 45, 727-728). Deux exemplaires sont liés à
des coffres, et un à une porte. Au Titelberg, la nécropole de Lamadelaine a
livré deux tombes avec ce type de serrure : la tombe 17 (LT D2a), la tombe
8 (LT D2b) (Metzler 1999).
TP 13 108, US 13 3012-1 : ferrure
Fer
Long. = 133 mm ; larg. = 44 mm ; ép. = 1,5 mm
Plaque rectangulaire, en tôle de fer, comportant deux clous encore en
place et deux trous, l’un ovalaire (9 x 18 mm) l’autre circulaire (11 mm).
Les clous sont de grande taille (Ø = 43 mm et Ø = 29 mm), sans trace
de recourbement, ce qui suggère qu’ils ont été enfoncés dans une pièce de
bois épaisse (porte ou chambranle).
TP 13 117, US 13 1057 Pêne
de serrure
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
TP 13 107 ; US 13 3060
Le mobilier métallique
TP 13 110, US 13 3084
TP 13 193, US 13 3072
TP 13 100, US 13 2008
TP 13 117, US 13 1057
2
3
1
TP 13 108, US 13 3012
0
5cm
4
Mobilier métallique de la campagne 2013
113
114
Le mobilier métallique
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Eléments de comparaison : pêne et clefs pour serrures à ressort ou par “pincement” :
1, 4 : Batilly en Gâtinais - 2, 3, 5-8 : Manching.
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Le mobilier métallique
115
Fonctionnement d’une serrure à ressort ou par “pincement” (d’après Jacobi 1974, fig. 41).
TP 13 108, US 13 3012-2 : ferrure
Fer
Long. = 49 mm ; larg. = 58 mm ; ép. = 1,5 mm
Plaque de tôle de fer, cassée sur un côté. Elle présente un petit trou (Ø :
2 mm) correspondant à l’emplacement d’un petit clou. Cette plaque, par
son mode de fixation, peut être considérée comme décorative.
TP 13 108, US 13 3012-3 : Plaque de serrure
Fer
Long. = 50 mm ; larg. = 58 mm ; ép. = 1,5 mm
Plaque de tôle de fer (sans cassure apparente). Elle présente un trou de
faible dimension (Ø : 2 mm), dans un angle, le reste d’un petit clou dans
116
Le mobilier métallique
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
le second et le côté opposé possède deux traces qui pourraient être le reste
de petits clous pris dans l’oxyde. Elle possède un second trou de diamètre
plus important (Ø : 13 mm). Il peut s’agir d’une plaque de serrure en
applique par translation, avec l’emplacement pour une petite clef.
TP 13 108, US 13 3012-2 : ferrure
Fer
Long. conservée = 31 mm ; larg. = 54 mm ; ép. = 1,5 mm
Fragment de plaque entôle de fer avec un petit trou.
Le TP 13 108, un des trous de poteau d’une des portes ouvrant sur
l’esplanade a livré quatre éléments de ferrure en fer. Malgré une épaisseur
similaire, il s’agit sans doute d’éléments différents liés à la porte. La ferrure
nr. 1, avec ses clous plus importants, peut être liée au système de maintien
de la porte sur le chambranle. Les trois autres sont plutôt des plaques
décoratives avec une fixation par petits clous.
Clous
La campagne 2013 sur le bâtiment C a encore livré un nombre important
de clous, dont en particulier une petite vingtaine de clous de charpentier.
Un bon nombre étaient pliés à leur extrémité. Les deux pièces de bois
réunies par ces clous mesuraient entre 7 et 10 cm, soit deux planches de
3,5 à 5 cm.
TP 13 100, US 13 2008 : clou décoratif
Fer
Long. = 14 mm ; Ø tête = 11 mm
Petit clou décoratif à tête arrondie.
Monnaies
TP 13 114, US 13 3016
Potin dit à la tête “d’indien” ou au quadrupède et globules type
(LT 7417 – BN 7422, 7425-7432 – ABT 319)
Potin au quadrupède et globules type LT 7417
D/ Tête à droite avec une chevelure composée de six mèches bouletées en
arrière.
R/ Quadrupède galopant à droite, cambré, queue relevée sur le dos. Un
globule entre les pattes et un second devant le poitrail.
Module : 17 mm
Attribution : Sénonais, Ile-de-France
Circulation : La Tène D – Auguste dans la région.
TP 13 136, US 13 1004
D/ Tête à droite avec une chevelure composée de six mèches bouletées en
arrière.
R/ Quadrupède galopant à droite, cambré, queue relevée sur le dos. Un
globule entre les pattes et un second devant le poitrail.
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Choix de clous de charpentier
Le mobilier métallique
117
118
Le mobilier métallique
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Potins TP 13 114, US 13 3016
et TP 13 136, US 13 1004
(échelle x 2)
Module : 18 mm
Attribution : Sénonais, Ile-de-France
Circulation : La Tène D – Auguste dans la région.
Deux potins ont été trouvés lors de cette campagne. Il s’agit, dans les deux cas,
de potins attribués aux Sénons. Le premier a été trouvé dans le calage d’un
trou de poteau du pignon occidental du bâtiment C (TP 13 114), le second
dans le négatif d’un des poteaux centraux du bâtiment (TP 13 136). Comme
la durée de circulation de ces monnaies englobe toute la durée du site, elles ne
permettent pas d’affiner la date de la construction du bâtiment C.
Le mobilier céramique
Sylvie Barrier
Le mobilier céramique recueilli lors de la campagne de fouilles 2013 du site de
Batilly-en-Gâtinais totalise 1502 fragments pour un nombre minimum de 79
individus (bords) et un poids de 10,2 kg. Le mobilier est donc très fragmenté
(taux de fragmentation = 20 fragments par individus) et présente également
des surfaces émoussées indiquant qu’il a été recueilli en contexte secondaire, en
particulier dans les trous des poteaux du bâtiment C. Le mobilier céramique
provient d’ailleurs majoritairement du remplissage de ces trous de poteau (53
%), tandis que le fossé d’enclos 13100 en a livré 39 %. Le reste du corpus se
repartit entre le fossé 13149 qui recoupe l’angle nord-ouest du bâtiment C et
la structure quadrangulaire identifiée dans le secteur 2. L’inventaire détaillé du
mobilier recueilli par structure est présenté ci-dessous.
Cette analyse s’appuie, par souci d’homogénéisation, sur le rapport
céramologique réalisé par S. Riquier dans le cadre de la fouille de l’INRAP
(Batilly-en-Gâtinais), en particulier pour les définitions de catégories techniques proposées ci-dessous.
Le nombre minimum d’individus mentionné dans les commentaires est le
NMI général (nombre de bords ou de fonds, le plus élevé des deux) suivi par
le NMI par catégorie (une catégorie représentée uniquement par des panses
comptera pour un individu).
Déinition des catégories céramiques employées
Céramiques à pâte sableuse : céramiques dont la pâte présente d’abondantes
inclusions de quartz fins et calibrés, conférant aux vases un toucher sec et
rugueux.
120
Le mobilier céramique
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
- CST sableuse : commune sombre tournée sableuse. Céramique à pâte mifine, à abondantes inclusions de sables fins de type « stampien » et de fins
nodules bruns à noirs. Les teintes peuvent aller du gris au brun-rouge.
- CSTN : commune sombre tournée noire. Céramique identique à la CST
sableuse, cuite en mode B et présentant une teinte noire uniforme.
- GNT : grossière non tournée. Céramique à pâte grossière, à inclusions
de quartz. Les parois sont irrégulières et les surfaces brutes, égalisées ou
lissées.
- Stockage : Céramique non tournée à pâte grossière, fragments épais, présentant d’abondantes inclusions sableuses, associées à des nodules rouges.
Cette catégorie est représentée exclusivement par des pots et des jarres à
bord horizontal.
- Céramiques à pâte type « Val-de-Loire » : céramiques à inclusions siliceuses et micacées, de couleur brun clair à noire en passant par le brun
rouge selon le mode de cuisson.
- CSTE : commune sombre tournée enfumée. Céramique à pâte fine à mifine, à inclusions sableuses et micacées, comprenant des inclusions rouges
à brunes (manganèse ?), d’environ 1 mm de diamètre, douce au toucher.
Les teintes varient du brun au noir, le cœur peut être brun à rouge.
- Fine brune : céramique à pâte fine à mi-fine, siliceuse, caractérisée par une
abondante proportion de mica. La teinte est brune homogène et les parois
sont assez fines.
- Peinte régionale : pâte similaire à la catégorie « fine brune », présence d’un
engobe rouge.
- Micacée : céramique à pâte claire fine et revêtement micacé. Les types
imitent les céramiques de type Besançon mais la pâte ne contient pas de
quartz, ni de Feldspath (voir ci-dessous « Besançon »).
Productions supra-régionales :
- Terra Nigra (Menez 1985) : céramique fine, bien cuite. Pâte blanche à
grise pouvant contenir du mica, surface lissée et fumigée de couleur noire.
- « Besançon » (Lallemand, Tuffreau-Libre 2005) : céramique sombre
grossière non tournée, à gros dégraissants (micas, feldspath, silice). Cette
catégorie originaire du sud du Morvan, entre Loire et Allier (Barral 2002,
Lallemand, Tuffreau-Libre 2005) s’inscrit dans les productions d’origine
supra-régionale.
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Le mobilier métallique
121
Étude des principales structures
Trous de poteau externes et parois du bâtiment C
L’ensemble des trous de poteau et la tranchée qui constituent les parois externes
du bâtiment C ont livré 350 fragments de céramiques pour un nombre minimum de 23 individus (bords, NMI par catégorie = 25) (fig. 1).
La céramique à pâte de type Val de Loire est légèrement majoritaire dans
ce petit corpus, avec huit individus contre sept individus à pâte grossière non
tournée et cinq à pâte sableuse. Quelques catégories sont représentées de
manière plus anecdotique (un individu) : il s’agit de la céramique sableuse
enfumée, de la céramique fine brune, de la céramique de type Besançon
et enfin d’un fragment de céramique à pâte claire indéterminée. Parmi ce
mobilier céramique seules quelques formes ont pu être identifiées au vu de
la fragmentation générale de l’ensemble. Parmi ces dernières figurent essentiellement des pots à lèvre déversée (19, 21, 22, 23, planche 2), une jarre à
bord horizontal épaissi (20), une jatte à profil sinueux (24) et deux bouteilles
à lèvre déversée biseautée (25, 26).
Catégorie
CST
sableuse
CST
sableuse
CST
sableuse
CST
sableuse
CST
sableuse
CST
sableuse
CST
sableuse
CST
sableuse
CST
sableuse
CST
sableuse
CST
sableuse
CST
sableuse
CST
sableuse
CST
sableuse
CST
sableuse
catég.
NMI/
Forme
Bd
5
Pot
Fd
Pn
Tot
Inventaire
Fait
US
1
1
2
131057.01
13117
131057
Pot
1
1
2
13103
133057
Pot
1
1
2
13114
133017
Indét.
1
1
2
13230
133122
Indét.
1
4
6
13110
133085
Bord frag. Indét.
18
18
13202
133074
Esquilles
1
1
13114
133017
3
3
13124
131013
1
1
13131
131049
2
2
13229
131121
5
5
13101
133063
2
2
13102
133070
5
5
13102
133071
2
2
13103
133058
3
3
13104
133049
1
Remarque
Col poissé
Fig. 1: Inventaire du mobilier céramique par catégories des trous de poteau externes et des parois du bâtiment.
122
Le mobilier céramique
Catégorie
CST
sableuse
CST
sableuse
CST
sableuse
CST
sableuse
CST
sableuse
CST
sableuse
CST
sableuse
CST
sableuse
CST
sableuse
CST
sableuse?
CST
sableuse?
CSTN
CSTN
CSTN
GNT
GNT
GNT
GNT
GNT
GNT
GNT
GNT
GNT
GNT
GNT
GNT
GNT
GNT
GNT
GNT
GNT
GNT
GNT
GNT
GNT
GNT
GNT
GNT
GNT
GNT
NMI/
catég.
Forme
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Bd
Fd
1
1
Indét.
1
1
7
Ecuelle
1
Pot/jarre
1
Pot
1
Pot
1
Pot
1
Indét.
1
Indét.
1
Pn
Tot
2
Inventaire
Fait
US
2
13107
133060
4
4
13107
133069
1
1
13108
133012
3
4
13109
133059
2
2
13110
133083
1
1
13111
133094
3
3
13111
133095
2
2
13112
133075
2
2
13113
103073
1
1
13114
133016
1
1
13147
131009
1
1
4
1
2
1
5
2
13229
13115
13229
13108
131092
131047
131120
133011
1
1
2
2
13114
13141
133017
1
1
1
1
5
10
3
1
1
1
3
1
6
5
1
4
1
2
6
2
18
1
3
2
2
2
2
5
10
3
1
1
1
3
1
6
5
1
4
1
2
6
2
18
1
3
133017.02
13108 et
13109.01
133058.01
13229
13103
13132
13112
13114
13114
13115
13116
13118
13121
13123
13123
13124
13130
13132
13140
13142
13148
13229
13229
13101
13103
13105
Remarque
Bord de pot?, frag.
Bord épaissi pincé, petit
frag.
entrée
TP13108
et 13109
131120
133058
131005
133075
133016
133017
131047
131076
131087
131097
131083
131086
131025
131080
131006
Bord déversé
Bord fragmentaire
13118
133004
131092
131121
133063
133058
133051
Fig. 1 : Inventaire du mobilier céramique par catégories des trous de poteau externes et des parois du bâtiment (suite).
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Catégorie
NMI/
catég.
Forme
Bd
Fd
GNT
GNT
GNT
GNT
GNT
GNT
GNT
GNT
CSTE
8
Ecuelle
CSTE
Ecuelle
CSTE
Pot
CSTE
Pot
CSTE
Pot
CSTE
Pot
CSTE
Indét.
CSTE
Indét.
1
1
1
1
1
1
1
1
1
CSTE
CSTE
1
CSTE
CSTE
CSTE
CSTE
1
CSTE
CSTE
CSTE
CSTE
CSTE
CSTE
CSTE
CSTE
CSTE
CSTE
CSTE
CSTE
CSTE
CSTE
CSTE
CSTE
CSTE
Fine brune
2
Fine brune?
1
1
Fine brune
Fine brune
Besançon
1
1
Besançon
PC
1
PC
25
23
7
Pn
Tot
6
3
2
1
5
1
1
7
1
1
2
1
2
1
12
5
7
4
9
11
2
6
5
4
2
5
2
1
10
6
1
2
3
8
2
3
1
1
1
2
1
1
1
1
1
2
1
6
3
2
1
5
1
1
7
2
2
6
2
4
2
13
6
7
4
10
11
2
6
7
4
2
5
2
1
10
6
1
2
3
8
2
3
1
1
1
3
2
1
1
2
1
2
1
Le mobilier métallique
Inventaire
123
Fait
US
13108
13108
13110
133011
133012
133082
13110
133083
13110
133085
13111
133094
13111
133095
13113
133072
13107
133056
Bord rentrant en amande
13110
133082
Bord rentrant
133095.01
13111
133095
133085.01
13110
133085
131086.01
13123
131086
13107
133056
Lèvre déversée
13101
133063
Bord frag. Indét.
13123
131083
Lèvre déversée
13228
133091
13147
131007
13114
133017
13115
131047
13116
131076
13117
131057
13118
131087
13124
131025
13125
131012
13130
131080
13132
131005
13142
13118
13102
133070
13102
133071
13105
133051
13107
133056
13107
133069
13108
133011
13108
133012
13110
133085
13111
133094
13113
103073
13113
133072
133017.01
13114
133017
133057.01
13103
133057
13102
133071
13110
133085
13113
103073
13113
133072
13101
133063
13102
133070
Remarque
Frag.
Très micacée
316 350
Fig. 1 : Inventaire du mobilier céramique par catégories des trous de poteau externes et des parois du bâtiment (suite).
124
Le mobilier céramique
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Trous de poteau et structures internes du bâtiment C
Les trous de poteau internes du bâtiment ont livré 452 fragments pour un
nombre minimum de 21 individus (bords, NMI catégorie = 20) (fig. 2).
A l’instar du mobilier céramique recueilli dans les poteaux externes du
bâtiment, les céramiques à pâte de type Val de Loire sont légèrement surreprésentées avec huit individus contre cinq pour les céramiques sableuses
et les grossières non tournées. La céramique à pâte sableuse et surface noire
n’est représentée que par un individu, de même que la céramique de stockage. Parmi les céramiques à pâte sableuse figurent une jatte carénée, un bol
à baguette (27, planche 2), un pot à lèvre déversée et bord poissé (29) et un
pot à bord horizontal (28). La céramique fine de type Val de Loire comprend
quant à elle une écuelle à lèvre en bourrelet et un pot à petite lèvre déversée (34). Les céramiques grossières sont représentées par une écuelle à lèvre
facettée (30), une écuelle à bord rentrant (31) un pot à lèvre déversée (32) et
un pot à bord droit et épaule marquée, dont le bord est enduit de poix (33).
Catégorie
CST
sableuse
CST
sableuse
CST
sableuse
CST
sableuse
CST
sableuse
CST
sableuse
CST
sableuse
CST
sableuse
CST
sableuse
CST
sableuse
CST
sableuse
CST
sableuse
CST
sableuse
CST
sableuse
CST
sableuse
CST
sableuse
CSTN
Fait
US
Remarque
2
13133
133018
Lèvre déversée
1
2
13135
133030
Frag.
1
1
2
131003.01
13136
131003
Pot
1
1
2
133009.01
13133
133009
Pot
1
1
2
133003.01
13135
133003
3
3
13134
133001
7
7
13135
133003
5
5
13135
133030
1
1
2
13135
133040
1
1
2
13136
131003
3
3
13136
131004
10
10
13137
131002
1
1
13138
131053
3
3
13138
131054
1
1
13158
133089
1
2
13159
133007
30
30
13133
133008
catég.
NMI/
Forme
5
Jatte
carénée
Jatte
carénée
?
Bol
Bd
Fd
Pn
Tot
1
1
1
1
1
Inventaire
Bord poissé
Esquilles
Fig. 2 : Inventaire du mobilier céramique par catégories des trous de poteau internes du bâtiment.
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Catégorie
CSTN
GNT
GNT
GNT
GNT
GNT
GNT
GNT
GNT
GNT
GNT
GNT
GNT
GNT
GNT
GNT
GNT
GNT
Stockage
stockage
CSTE
CSTE
CSTE
catég.
NMI/
Forme
Bd
5
Ecuelle
Ecuelle
Pot
Pot
Indét.
Indét.
1
1
1
1
1
1
Fd
Pn
Tot
1
1
1
8
1
1
5
21
8
1
22
2
9
2
2
9
2
2
6
22
8
1
22
2
9
3
3
1
2
17
1
2
2
1
1
1
3
3
1
2
22
1
2
2
2
2
2
2
1
2
25
9
8
1
1
1
3
69
43
10
46
2
3
2
1
3
2
4
29
10
8
2
1
1
5
71
43
10
47
3
3
2
1
1
1
Jarre
8
Ecuelle
Ecuelle?
Pot ou
jatte
carénée
Pot
Pot?
Indét.
Indét.
Indét.
CSTE
CSTE
CSTE
CSTE
CSTE
CSTE
CSTE
CSTE
CSTE
CSTE
CSTE
CSTE
CSTE
CSTE
CSTE
CSTE
CSTE
PC?
1
1
1
1
1
2
2
1
2
1
1
2
1
1
20
21
13
Le mobilier métallique
Inventaire
131002.02
131111.01
133010.01
133010.02
131003.02
Fait
US
13136
13137
13233
13134
13134
13134
13136
13133
13133
13134
13134
13135
131003
131002
131111
133010
133010
133010
131003
133008
133009
133001
133002
133003
13135
13169
13197
13135
13137
13137
13137
13135
13136
13134
13138
133003
133124
133040
131002
131000
131000
133003
131003
133010
131070
13136
13159
13133
13134
13134
13229
13162
13169
13169
13169
13134
13135
13135
13136
13137
13138
13137
13229
131003
133007
133008
133001
133002
131092
131090
133019
133106
133124
133010
133003
133040
131003
131002
131069
131000
131092
125
Remarque
Bord poissé
Bord frag.
Bord frag.
Même individus,
dégraissant in et
homogène
Frag., bord en bourrelet
Frag.
Lèvre déversée
Lèvre déversée
Bord frag.
Bord indét. Frag.
Frag.
Complétement
émoussé
413 452
Fig. 2 : Inventaire du mobilier céramique par catégories des trous de poteau internes du bâtiment (suite).
126
Le mobilier céramique
Catégorie
CST
sableuse
CST
sableuse
CST
sableuse
CST
sableuse
GNT
CSTE
CSTE
PC?
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
catég.
NMI/
Forme
Bd
1
Pot
1
1
2
Ecuelle
1
Pot
1
1
Indét.
5
Fd
Fait
US
Remarque
2
13149
133002
Lèvre déversée
3
3
13149
133002
9
9
13149
133002
1
1
2
13149
133081
2
2
1
4
1
22
4
2
5
2
29
13149
13149
13149
13149
133081
133081
133081
133081
1
3
4
Pn
Tot
1
Inventaire
133081.01
133081.02
Fig. 3 : Inventaire du mobilier céramique par catégories du fossé 13149.
Fossé FO 13 149
Ce petit fossé qui recoupe l’angle nord-ouest du bâtiment du bâtiment C a livré
29 fragments de céramique pour un nombre minimum de 3 individus (bords,
NMI catégorie = 5) (fig. 3). Il comprend de la céramique à pâte sableuse, de la
céramique grossière, ainsi que de la céramique enfumée de type « Val de Loire ».
Parmi les formes identifiées figurent une écuelle à bord rentrant épaissi (35) et
un pot à lèvre déversée (36).
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Catégorie
CST
sableuse
CST
sableuse
CST
sableuse
CST
sableuse
CST
sableuse
CST
sableuse
CST
sableuse
CST
sableuse
CST
sableuse
CST
sableuse
CST
sableuse
CST
sableuse
CSTN
GNT
GNT
GNT
GNT
GNT
GNT
GNT
GNT
GNT
catég.
NMI/
Forme
Bd
7
Bol?
Pn
Tot
Inventaire
Fait
US
1
3
4
132053.03
13100
132053
Gobelet?
1
1
2
132085.01
13100
132085
Pot
1
1
132007.03
13100
132007
Pot
1
1
132007.04
13100
132007
Pot
1
3
132006.05
13100
132006
1
13100
132085
7
9
13100
132007
1
2
13100
132111
7
7
13100
132006
2
13100
132006
1
1
13100
132008
4
4
13100
132085
13100
13100
13100
13100
13100
13100
13100
13100
13100
13100
132007
132006
132007
132007
132006
132006
132006
132006
132006
132085
132007
132006
132000
Pot
1
Indét.
1
Indét.
1
1
2
1
14
Ecuelle
Ecuelle
Ecuelle
Ecuelle
Ecuelle
Ecuelle
Ecuelle
Ecuelle
Ecuelle
Ecuelle
GNT
GNT
GNT
Ecuelle
GNT
GNT
Indét.
GNT
GNT
GNT
GNT
GNT
GNT
Stockage
CSTE
CSTE
Fd
Jattes?
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
6
2
1
2
6
3
2
2
1
2
1
2
2
2
4
Pot à
trous
Ecuelle
Ecuelle
1
1
132007.01
132006.06
132007.05
132007.06
110
114
13100
13100
13100
3
1
3
13100
13100
132053
132000
65
4
27
2
1
2
1
3
1
13100
13100
13100
13100
13100
13100
13100
13100
13100
132006
132006
132007
132111
132080
132039
132006
132006
132007
1
1
1
11
Le mobilier métallique
65
4
22
2
1
2
1
132006.01
132007.01
bis
127
Remarque
Frag.
ND, frag.
ND, frag.
ND, frag.
ND, frag.
ND, frag. Bord plat
ND, Frag. Forme
tronconique, bord
arrondi
Frag.
Trois frag. de fond avec
reste de trou percé
avant cuisson
Bord frag.
Même individu,
dégraissant in et
homogène
Fig. 4 : Inventaire du mobilier céramique par catégories du fossé 13100.
128
Le mobilier céramique
Catégorie
NMI/
catég.
CSTE
Jatte
carénée
Jatte
carénée
Jatte?
Passoire
Bol
Bol
Pot ou
jatte
Pot
Pot
CSTE
CSTE
CSTE
CSTE
CSTE
CSTE
CSTE
CSTE
CSTE
CSTE
CSTE
CSTE
CSTE
CSTE
CSTE
CSTE
Fine brune
Fine brune
PC
Moderne
Forme
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Bd
Fd
1
2
2
1
1
16
1
1
7
Inventaire
Fait
US
1
132006.04
13100
132006
3
132053.01
13100
132053
13100
13100
13100
13100
13100
132007
132053
132006
132006
132006
13100
13100
13100
13100
13100
13100
13100
13100
13100
13100
13100
13100
13100
13100
132001
132007
132002
132005
132006
132006
132007
132053
132004
132115
132007
132039
132111
132039
2
2
1
2
16
3
16
8
1
3
16
171
171
2
45
38
2
1
1
7
1
1
5
45
38
2
1
1
7
1
1
10
532 595
1
1
25
Tot
3
1
37
Pn
132053.02
132006.02
132006.03
132001.01
132007.02
Remarque
Frag.
Associé au n°1?
Petits fragments, indét.
Fig.4 : Inventaire du mobilier céramique par catégories du fossé d’enclos 13100 (suite).
Fossé d’enclos FO 13 100
Les sondages pratiqués dans le fossé d’enclos du site ont livré 595 fragments
pour un nombre minimum de 25 individus (bords, NMI catégorie = 37)
(fig. 4).
La catégorie des céramiques grossières non tournées est nettement majoritaire dans ce corpus avec 14 individus répertoriés. Il s’agit essentiellement
d’écuelles à profil convexe et bord plus ou moins rentrant (7, 8, 9, planche 1)
ainsi que d’un fond de pot présentant des perforations faites avant cuisson.
Les céramiques à pâte enfumée de type « Val de Loire » totalisent 11 individus
dans cet ensemble. Les formes identifiées sont variées : deux écuelles à profil
convexe et bord rentrant (10, 11), deux jattes carénées (12, 13), un fragment
de panse à trou appartenant à une passoire ou à un filtre (14), deux bols dont
un à baguette (15, 16) et deux pots à lèvre déversée (17, 18). La céramique à
pâte sableuse n’est représentée que par sept individus parmi lesquels figurent
essentiellement des pots à lèvre déversée (3, 4, 5), ainsi qu’un probable bol
et un gobelet (1,2). Ce corpus est complété par la présence de fragments de
céramique fine brune.
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Catégorie
catég.
NMI/
Forme
Bd
CSTE
CST
sableuse
CSTE
CSTE
CSTE
CSTE
11
1
Ecuelle
1
1
Pot?
PC
1
3
Fd
Pn
Tot
Inventaire
Fait
US
3
1
132006.01
13100
132006
1
1
1
8
1
13176
132042
Frag.
1
7
1
2
12
2
14
1
1
1
1
Le mobilier métallique
129
Remarque
13182 et
13211
13176
13176
132042
13181 et
13211
13
13211
Fig. 5 : Inventaire du mobilier céramique par catégories de la structure quadrangulaire du secteur 2.
Structure quadrangulaire (secteur 2)
Cette structure n’a livré qu’une dizaine de fragments de céramique (fig. 5). Il
s’agit de céramique de type « Val de Loire » et d’un fragment de céramique
commune sableuse. Bien qu’elle soit recoupée par le fossé d’enclos FO 13 100
cette structure n’a donc livré aucun mobilier permettant de la rattacher à une
période antérieure à celle de l’occupation de La Tène finale.
Synthèse
Le taux de fragmentation relativement élevé du mobilier recueilli dans les
structures fouillées cette année et son mauvais état de conservation (tessons
roulés et émoussés) permet de l’attribuer à la phase d’utilisation voire plus
vraisemblablement d’abandon de ce secteur du site. Parmi les différents éléments répertoriés seuls quelques individus nous apportent des informations
chronologiques. Il s’agit tout d’abord des deux bols à lèvre déversée et décor
de baguette (16 planche 1et 27 planche 2), attribués au faciès de LT D1b
(Riquier 2007 : 134, Riquier à paraître). Les deux fragments de bouteilles en
céramique fine brune (25, 26 planche 2) sont quant à elle proches d’un individu (n° 35.850.32) découvert dans la palissade UA 35 en 2005-2006, dont
la datation est de LT D2a. Hormis ces deux éléments, le reste du mobilier
renvoie à un faciès de La Tène finale centré sur LT D1/LT D2a, sans qu’il soit
possible d’être plus précis.
130
Le mobilier céramique
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Mobilier céramique du fossé d’enclos 13100
132053.03
1
132003.03
3
132085.01
2
132003.04
4
132006.05
5
132006.06
7
132007.01
6
132007.05
8
132007.06
132006.01
9
10
132007.01bis
11
132006.04
12
1/2
132053.01
13
132006.02
15
132053.02
14
132006.03
16
132001.01
17
132007.02
18
0
Pl. 1 : 1 à 5 : céramique sombre tournée sableuse ; 6 : céramique sombre tournée sableuse noire ; 7 à 9 : grossières
non tournées ; 10 à 18 : céramique sombre tournée enfumée type «Val de Loire»
5 cm
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Le mobilier métallique
131
Mobilier céramique du bâtiment C, poteaux externes et parois
131057.01
133017.02
19
20
13108 et 13109.01
133058.01
22
21
133086.01
133095.01
24
23
133017.01
133057.01
26
25
Mobilier céramique du bâtiment C, poteaux internes
133009.01
28
131003.01
27
133010.01
133003.01
32
29
133002.01
30
131111.01
31
133010.02
33
131003.02
34
Mobilier céramique du fossé 13149 (angle NO du bâtiment C)
133081.01
35
Poix
133081.02
36
0
5 cm
Pl. 2 : 19 à 20 et 27 à 29 : céramique sombre tournée sableuse ; 21 à 23, 32 à 33 et 35 à 36 : grossières non tournées ;
24 à 25 et 34: céramique sombre tournée enfumée type «Val de Loire» ; 26 à 27 : fine brune
Troisième partie :
Synthèse
0
1
2
3
4
qr qqz
5m
qr qq{
10m
qr qqy
qr wrx
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qr qqt
qr qqu
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qr qww
qr qqx
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qr qwr
qr qwy
qr qrt
qr qw{
13191
qr qxu
qr qwz
qr qxt
qr qru
qr qwt
13203
qr qwu
qr qz{ qr qzz
qr qxz
qr wwv
qr qrr
qr qwv
qr qx{
qr qxy
qr qyt
qr qxr
qr qrx
qr qrx
qr qrq
qr qrw
qr qxq
qr qxw
Réflexions architecturales sur le bâtiment C
Stephan Fichtl
Architecture du bâtiment
Le bâtiment C de Batilly-en-Gâtinais était conservé de manière identique au
bâtiment D, fouillé en 2012. Il présente le même plan, quoiqu’avec des mesures
légèrement plus petites. La comparaison des deux bâtiments peut permettre
de mieux comprendre leur architecture. Des propositions avancées en 2012
s’avèrent fausses et ce nouveau plan permet de les corriger.
Ainsi, il mesure 19,70 m (entraxe) de long (20,3 m de paroi à paroi) pour
12 m de large, soit une superficie au sol qui approche les 237 m2. Il se compose de six gros poteaux porteurs, deux fois six poteaux plus modestes sur les
deux pignons. Les grands cotés comportent, comme sur le bâtiment D, une
tranchée de paroi doublée par une série de petits poteaux (cinq ont été mis
en évidence au nord et treize au sud). Quatre entrées ont pu être mises en
évidence par la présence de poteaux plus importants qui encadrent le passage
et par l’absence de tranchée de paroi.
La paroi
Les réflexions sur les parois s’appuient à la fois sur les constations faites cette
année sur le bâtiment C, mais aussi sur celles qui ont pu être réalisées sur le
bâtiment D. En effet les tranchées de parois étaient beaucoup moins visibles
lors de cette campagne. Il est difficile de dire si la différence est liée à des problèmes de conservation, ou s’il y avait de véritables différences architecturales.
La profondeur de la tranchée est nettement moindre, mais comme pour le
bâtiment D, il faut là aussi restituer une paroi sur petits poteaux insérés dans
une tranchée, et non pas une sablière basse. Ce type de paroi n’a aucun rôle
porteur (Audouze, Buchsenschutz 1989, 88). Le poids de l’extrémité des chevrons était soutenu par la série de petits poteaux qui doublent cette paroi. Mais
contrairement à la proposition de 2012, il ne faut sans doute pas chercher à
mettre en relation directe les chevrons avec ces poteaux. L’espacement irrégulier
136
Synthèse
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
19,7 m
11,9 m
5,8 m
8,8 m
12 m
11,2 m
6,1 m
Batilly 2013, bât. C
0
10m
de ces poteaux posait un problème pour l’organisation de la charpente. Une
solution plus simple serait de restituer une sablière haute, posée sur ces poteaux,
et sur laquelle les différents chevrons peuvent s’appuyer de manière régulière.
L’importance de ce système est confirmée par une différence nette entre
les parois nord et sud. Tandis qu’au sud, cette ligne de poteaux se trouve
décalée vers l’intérieur du bâtiment, comme cela avait déjà été reconnu sur le
bâtiment D, au nord la ligne de poteaux est insérée dans la paroi. La raison de
cette différence est sans doute à rechercher dans l’emplacement du bâtiment
C, installé directement sur la ligne de palissade qui clôt l’esplanade au sud. Il
y a visiblement une volonté d’aligner parfaitement le bâtiment sur cette ligne.
Les entrées
Deux entrées se trouvent au centre des deux pignons (TP 13 101 et TP 13 132
à l’est et TP 13 114 et TP 13 115 à l’ouest). Les deux autres se trouvent sur la
paroi nord, ouverte sur l’esplanade (TP 13 107 et TP 13 108 ; TP 13 110 et TP
13 111). La distance entre les poteaux de ces quatre entrées est comparable, soit
200 cm et 210 cm pour les pignons et 230 cm et 245 cm pour la façade nord.
Ces quatre entrées sont caractérisées par la présence d’importants poteaux
qui devaient retenir les battants des portes. Aucune trace de crapaudine n’a
été retrouvée, ce qui laisse ouvertes toutes les possibilités de fonctionnement
des portes. La découverte de ferrures dans l’un des trous de poteau de la
façade (TP 13 108) ne permet pas de répondre à la question. Cependant
plusieurs des pièces métalliques dégagées sont liées à des placages de serrure.
Il faut donc imaginer que les portes pouvaient être fermées à clef.
L’entrée nord-est (TP 13 107-TP 13 108) a connu deux états. Comme
il n’y pas d’autre trace d’états multiples sur le reste du bâtiment, il faut en
déduire que nous sommes ici devant une réfection. La reconnaissance des
deux états s’est faite en fin de fouille et le lien stratigraphique entre ces deux
Plan du bâtiment C avec les
principales mesures
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Synthèse
137
Elévation du bâtiment C
avec une hypothèse avec
simple pavillon (haut) et
l’hypothèse avec des
pavillons à pans coupés
0
5
10 m
états n’a pas été facile à mettre en évidence. Il semble pourtant bien que
le premier état de cette entrée repose sur les deux poteaux TP 13 203 et
TP 13 191, dont la profondeur est plus modeste, avec un recreusement dans
un second état avec les TP 13 107 et TP 13 108.
Élévation
La charpente proposée en 2012 pour le bâtiment D doit sans doute être revue
par rapport aux données de 2013. La proposition de 2012 était une toiture à
deux pans avec deux pignons à l’est et à l’ouest sur les petits côtés. Cette hypothèse reposait sur l’existence d’importants trous de poteaux sur les deux pignons
avec, à chaque fois, un poteau du pignon dans l’axe des six poteaux porteurs.
On pouvait ainsi proposer des pannes sablières qui couvraient toute la longueur
du bâtiment. Dans le bâtiment C, les trous de poteaux des pignons sont de
taille plus modeste et surtout décalés par rapport aux six poteaux porteurs et
une panne sablière sur toute la longueur n’est plus envisageable. Une toiture
à quatre pans, de type pavillon, est plus vraisemblable. Si on regarde de plus
près le bâtiment D de 2012, il apparaît par ailleurs que l’alignement n’était pas
parfait et une légère courbure avait été proposée. Il apparaît maintenant que
les deux toitures étaient sans doute identiques.
138
Synthèse
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Batilly 2013, bât. C
Batilly 2012, bât. D
Batilly 2006-07, UA 33
0
Comparaison de trois bâtiments de Batilly de plan similaire
10m
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Synthèse
Batilly 2013, bât. C
Batilly 2012, bât. D
Batilly 2006-07, UA 33
0
Comparaison de trois bâtiments de Batilly de plan similaire avec projection de la charpente
10m
139
140
Synthèse
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Bâtiment C : vue du pignon
(hypothèse 1 : pavillon)
Bâtiment C : vue du pignon
(hypothèse 2 : pavillon à pan coupé)
Bâtiment C : coupe tranversale
(hypothèse 1: avec poinçon et contrefiches)
Bâtiment C : vue du pignon
(hypothèse 2 : renfort en ∏)
10 m
5
0
5
10 m
Bâtiment C : vue du pignon
(hypothèse 3 : entraits à mi hauteur)
Hypothèses d’élévation de la toiture du bâtiment C
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Rerstitution 3D du
bâtiment C de Batilly.
(©Court-Jus Production)
Synthèse
141
La toiture repose ainsi sur les six gros poteaux porteurs (TP 13 133, 13
134, 13 135, 13 136, 13 137 et 13 138). Une panne sablière relie les trois
poteaux au nord et au sud entre eux. Trois entraits relient les poteaux par
paires (TP 13 138 et 13 133, TP 13 137 et 13 134 ; TP 13 136 et 13 135).
C’est cet ensemble qui porte le gros du poids de la toiture. Les poteaux sont
d’ailleurs parfaitement dimensionnés, voire surdimensionnés, pour résister à
cette charge. Ils ont une section de 45 cm à 60 cm. Dans certains cas, ils sont
équarris (TP 13 133, 13 134), dans d’autres, ils correspondent à un demi
tronc (TP 13 135, 13 138). Le poteau TP 13 136 est entier et le TP 13 137
142
Synthèse
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Grange de Havighorst, Schleswig Holstein, Allemagne (1690, écomusée de Molfsee)
Maison de Barsbek, Schleswig Holstein, Allemagne (1797, écomusée de Molfsee)
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Synthèse
143
n’était pas assez bien conservé pour qu’on soit sûr de sa section (une section
de 45 cm minimum peut être restituée). La profondeur des trous de poteau
avoisine, voire dépasse les 140 cm.
Les chevrons ne s’appuient pas sur une panne faitière, mais s’appuyaient
l’un sur l’autre par paire opposée. L’extrémité du chevron venait reposer sur
une seconde ligne de pannes sablières soutenues par les petits poteaux extérieurs. Un détail intéressant mérite d’être relevé. Sous les entraits qui reliaient
les poteaux TP 13 138 et TP 13 133, d’une part, et TP 13 136 et TP 13 135
d’autre part, il existe un petit trou de poteau qui peut s’interpréter comme un
renfort de l’entrait. Pourtant, si cette pièce de bois est seulement un entrait,
elle n’a pas de raison de nécessiter un renforcement en son milieu puisqu’il
n’y a aucune poussée dans ce sens. Cela semble suggérer que cette pièce de
bois supportait un poids de haut en bas qui s’appuyait en son milieu, c’est à
dire un poinçon ! Nous aurions là la preuve de l’utilisation de poinçons dans
l’édification des charpentes protohistoriques. Une autre hypothèse est celle
d’un étage, avec un plancher sur lequel auraient été entreposées de fortes
charges, ce qui aurait pu fragiliser les entraits.
Les deux extrémités du bâtiment peuvent être restituées selon deux types
différents. Il peut s’agir d’un simple pavillon, c’est à dire une série de chevrons
qui reposent sur une sablière haute soutenue par les poteaux du pignon et
les derniers poteaux des parois nord et sud. Mais une seconde solution est
envisageable, qui expliquerait la taille plus importante des poteaux du pignon
par rapport à ceux des parois, c’est un pavillon à pan coupé. Dans ce type
de toit, les pans sur les petits côtés ne descendent pas jusqu’en bas du toit,
mais s’arrêtent à mi hauteur. Le pignon est ainsi plus haut que les murs sur
les grands côtés.
Dimensions du bâtiment
Nous avons déjà vu que les dimensions au sol du bâtiment atteignaient près de
240 m2. Mais ce qui est remarquable dans cette architecture, c’est que l’espace
ouvert sans obstacle, c’est à dire entre les poteaux, atteint les 160 m2. Les deux
poteaux qui soutiennent les entraits, sont clairement des rajouts secondaires.
Pour ce qui est de l’élévation, on peut ici envisager un toit en chaume.
Aucune trace de bardeaux ou de clous de fixation ne permet de proposer en
toiture en bardeaux. Pour une toiture en chaume ou roseau, on considère
actuellement que la pente doit être supérieure à 45°, pour permettre un bon
écoulement des eaux de pluie. Ainsi, en prenant comme base une toiture à
50° qui commence à 1,80 m environ, le faitage du toit se situerait à 11 m
environ.
Dans cette hypothèse, les chevrons mesurent entre 11 et 12 m, ce qui
nécessite des renforts intermédiaires. Les pannes sablières surmontant les six
poteaux porteurs permettent de compenser la poussée dans la partie inférieure de la charpente, mais au dessus de celles-ci, les chevrons atteignent
encore une longueur de 8 m, ce qui nécessite un renfort intermédiaire. Il faut
donc supposer une charpente complexe.
Il n’est pas interdit de proposer la présence d’un poinçon accompagné
de deux contrefiches. Ces dernières supportant une panne courante. Dans
ce cas, il peut aussi y avoir une panne faitière. On s’approche du système de
ferme. Une autre solution est un renfort en ∏, qui ne nécessite pas de pièces
144
Synthèse
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Batilly 2013, bât. C
0
obliques. Les pannes courantes reposent sur des poteaux, fixés dans l’entrait
inférieur. Des entraits supérieurs évitent que ces poteaux ne basculent vers
l’intérieur. Une dernière solution est l’utilisation d’entraits à mi hauteur fixés
entre chaque paire de chevrons.
Approche métrologique du bâtiment C
(Rémy Wassong)
Les fouilles des bâtiments lors des campagnes précédentes ont mis en évidence
la régularité des plans sur la base de modules architecturaux dont le plus petit
dénominateur commun varie entre 0,28 et 0,31 m selon les bâtiments (Robert,
à paraître ; Fichtl et al., 2012). Ces unités de reports sont à rapprocher de la
valeur d’un pied, telle qu’elle a pu être observée sur d’autres sites contemporains
comme sur l’oppidum de Manching par exemple (Schubert 1992, 1994). Il
s’agit de voir si le bâtiment C s’intègre lui aussi dans ce principe de planiication et si le dénominateur commun utilisé pour sa construction rejoint ceux
observés précédemment sur le site.
Le bâtiment C mesure 20,3 m dans sa longueur et 11,6 m dans sa largeur.
Ces mesures ont été prises de paroi à paroi. Ces distances correspondent respectivement à 70 et 40 fois 0,29 m. Cette valeur, pouvant être rapprochée de
la dimension d’un pied, rentre bel et bien dans les unités de mesure mises en
évidence lors des fouilles précédentes (0,28 à 0,31 m). Le bâtiment C mesurerait donc 70 pieds de longueur pour 40 pieds de largeur.
Cette unité de base peut également être appliquée aux distances séparant les poteaux internes du bâtiment (TP 13 133, TP 13 134, TP 13 135,
TP 13 136, TP 13 137 et TP 13 138). Les poteaux situés dans la partie
nord du bâtiment (TP 13 133, TP 13 134 et TP 13 135) sont séparés de
leurs pendant au sud (respectivement TP 13 138, TP 13 137 et TP 13 136)
par 8,7 m, ce qui peut correspondre à 30 fois le dénominateur commun
mis en évidence auparavant, soit 0,29 m. La régularité des écartements des
poteaux est également perceptible entre les poteaux d’un même axe puisque
10m
Proposition de métrologie
sur le bâtiment C de Batilly
(d’après Rémy Wassong).
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Synthèse
145
Façade du bâtiment
Entre le TP
Et le TP
Entrecolonnement (en m)
Entraxe (en m)
Accès 1
Est
13101
13132
2,05
2,87
Accès 2
Ouest
13114
13115
2,11
2,9
Accès 3
Nord
13107
13108
2,4
2,9
Accès 4
Nord
13110
13111
2,46
2,9
ces derniers sont à chaque fois espacés d’environ 5,8 m soit 20 fois 0,29 m.
On retrouve dès lors un espacement de 11,6 m soit 40 fois 0,29 m (ce qui
correspond également à la largeur du bâtiment) entre les poteaux internes les
plus distants l’un de l’autre, à savoir entre TP 13 135 et TP 13 133, et entre
TP 13 136 et TP 13 138.
Si nous nous attardons sur les dimensions des accès, nous remarquons
encore une fois la régularité des distances au niveau des entraxes de ses points
d’entrées (2,87 m pour l’accès 1 et 2,90 m pour les accès 2, 3 et 4). Ces
distances correspondent à 10 fois la valeur de 0,29 m utilisée auparavant.
L’entrecolonnement varie lui entre 7 et 8 fois 0,29 m (7 fois pour les accès
1 et 2 et 8 fois pour les accès 3 et 4). En plus de la régularité des entraxes à
l’échelle du bâtiment, il faut noter la cohérence de la répartition de la régularité des entrecolonnements au sein de l’édifice: 7 fois 0,29 m pour les accès
situés à l’est et à l’ouest et 8 fois 0,29 m pour les deux accès situés au nord.
Les proportions ainsi rencontrées dans l’étude du plan de ce bâtiment (30
sur 40 pieds pour les poteaux internes et 40 par 70 pieds pour la dimension
globale de l’édifice) sont à rapprocher du «3-4-5» et du «4-7-8». Il s’agit
de rapports permettant la construction d’angles droits que nous appelons
aujourd’hui «triplets pythagoriciens» du nom du théorème auquel ils sont
rattachés. Le premier avait d’ores et déjà été mis en évidence sur les plans
d’autres bâtiments du site: les UA 5, UA 6 et UA 42 (Robert, à paraître)
ou encore le bâtiment J (Fichtl et al., 2008) par exemple. Le second n’avait
jusqu’ici pas été relevé sur le site mais cette méthode de planification a été
perçue par Franz Schubert sur les plans de plusieurs bâtiments de l’oppidum
de Manching (Schubert 1992, 1994) en plus du «3-4-5».
Recherche de comparaisons
Si en 2012, nous n’avions pas proposé de comparaison iable à ce type de
bâtiment, il s’avère que de plus en plus de plans comparables ont été fouillés
ces dernières années.
Le site qui a fourni le plus de bâtiments de ce type reste Batilly-enGâtinais. Nous pouvons en répertorier au moins quatre similaires et plusieurs
variantes : le bâtiment D (fouilles 2012), le bâtiment C (fouilles 2013) et le
bâtiment UA 33 (fouilles 2006-07, S. Liégard). Mais les mêmes principes
de construction ont été utilisés pour le bâtiment UA 17 (fouilles 2006-07),
le bâtiment UA 6 et le premier état du bâtiment fouillé en 2008, renommé
bât J.
En région Centre, la fouille de Déols (Indre) a livré un, voire deux bâtiments comparables : les bâtiments 1 et peut-être 3. Le site est contemporain
de Batilly, puisque la fourchette d’occupation couvre un siècle entre le début
du IIe et le début du Ier s. av. J.-C. (La Tène C2-D1 ; 180-80 av. J.-C.) Le
146
Synthèse
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Vues des bâtiments D (haut,
gauche) et C (bas, gauche)
et UA 33 (haut, droite) de
Batilly-en-Gâtinais
(clichés S. Fichtl, A. Fourvel).
Synthèse
147
bâtiment 1 de Déols se rapproche du bâtiment UA 17 de Batilly, avec une
base de quatre poteaux porteurs et des poteaux périphériques.
Plus loin, à Ingolstadt-Zuchering en Bavière, à moins de 5 km de l’oppidum de Manching, deux bâtiments ont été fouillés lors de l’élargissement
d’une route. Ces deux bâtiments, reconstruits au même endroit, ont été
interprétés par Fr. Schubert comme des fana (Schubert 1995), mais S. Sievers
préfère les mettre en relation avec un grand établissement agricole, voire une
agglomération ouverte (Sievers 2003, p. 143-144). La datation proposée,
malgré un mobilier modeste, est le début du IIe s. Ces bâtiments mesurent
16,1 m x 13,5 m de côté et comportent six poteaux porteurs entourés par
une tranchée de paroi, dans laquelle ont été retrouvés plusieurs poteaux, en
particulier les poteaux d’angles et les poteaux de porches d’entrées. Ces plans
différent de l’exemple sénon par une plus grande distance entre les poteaux
porteurs et la paroi, et l’absence de dédoublement entre paroi et poteaux
porteurs sur les quatre côtés.
Ce type de bâtiment a été reconnu également sur des Viereckschanzen
en Allemagne du sud, avec en particulier les deux bâtiments de Holzhausen
(Lkr. München, Bavière) (Wieland 1999, Schwartz, Wieland 2005, Schubert
1995), qui sont à l’origine de l’interprétation de ces sites comme sanctuaires. Mais on peut se poser aussi la question à propos du bâtiment central de Riedlingen (Kr. Biberach, Bade-Wurtemberg), ou du bâtiment 2 de
Poccking-Hartkirchen (Kr. Passau, Bavière).
La majeure partie des bâtiments de Batilly-en-Gâtinais répondent à un
type de plan : celui des bâtiment à paroi rejetée. Si ces bâtiments sont surtout
connus dans leur format carré ou rectangulaire à quatre poteaux, il s’avère que
148
Synthèse
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Bât. D
0
10
20m
Bât. C
les bâtiments de grande taille suivent le même principe de construction. Ils
reposent sur quatre ou six importants poteaux centraux qui portent le poids
de la charpente et d’une paroi rejetée. Dans le cas des grands bâtiments de
Batilly, cette paroi ne se limite pas, comme c’est le cas généralement, à une
simple paroi légère, mais les parois sont doublées d’une ligne de poteaux qui
supporte une panne sablière, sur laquelle viennent s’appuyer les chevrons. Ce
redoublement de la paroi est clairement lié à la taille des bâtiments et à la
nécessité d’un support supplémentaire. Mais tout comme pour les bâtiments
à quatre poteaux, le but recherché est d’obtenir le maximum de surface intérieure sans obstacles. Ainsi le bâtiment UA 33 possède une surface totale de
175 m2 et une surface ouverte entre les poteaux de 125 m2, le bâtiment D 320
m2 et 205 m2, le bâtiment C, 220 m2 et 175 m2. On peut constater que dans
Plans et résultats
des prospections
géomagnétiques sur les
bâtiments C (bas) et D
(haut) de Batilly-en-Gâtinais
(GéoCarta).
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Vues aériennes des
bâtiments C (haut) et D
(bas) de Batilly-en-Gâtinais
(clichés D. Chesnoy).
Synthèse
149
150
Synthèse
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Plan du bâtiment J de Batilly
en Gâtinais (campagne
2008, S. Fichtl).
Plans comparés de deux
bâtiments à paroi rejetée
sur quatre poteaux : Batilly
UA 17 (d’après S. Liégard) et
Déols bât 1 (Jean-Philippe
Baguenier, Inrap).
Batilly 2008, Bât J
0
Batilly 2006-07, UA 17
Déols, Bât 1
10m
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Synthèse
151
Plans des deux bâtiments
de Zuchering, en Bavière
(Schubert 1995).
deux cas au moins, les portées devaient être trop importantes et un poteau de
renfort a été installé dans un second temps. On retrouve cette réfection sur le
bâtiment C, mais aussi sur le bâtiment UA 33.
Il semble par contre que la distance entre les poteaux porteurs et la paroi
n’ait pas été une caractéristique primordiale dans la construction des différents bâtiments. Ainsi dans le bâtiment C, cette distance est de 1,35 m de
152
Synthèse
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Vue aérienne de la fouille
des deux bâtiments
superposés de Zuchering, en
Bavière (Schubert 1995).
moyenne, sur le bâtiment D entre 2,10 m et 2,30 m et pour l’UA 33, nous
sommes entre 0,8 m et 1 m. Si on rajoute le bâtiment J, on obtient une
distance de 2,20 m, comparable à celle du bâtiment D. Cette distance ne
semble n’avoir pas été déterminante sur les bâtiments à quatre poteaux du
site, à en croire l’UA 42, pour laquelle les parois est et ouest collent presque
aux poteaux porteurs.
De ce rapide tour d’horizon, il apparait que l’architecture à paroi rejetée,
que ce soit pour des bâtiments de petite taille, à quatre poteaux porteurs, ou
Plans des bâtiments
à paroi rejetée de la
Viereckschanze de
Holzhausen (Schubert
1995). Malgré l’absence
de tranchée de paroi, on
constate que les poteaux
externes ne sont pas
alignés sur les six poteaux
principaux.
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Synthèse
153
Bâtiments à paroi déportée
UA 59
UA 41
UA 58
UA 56
UA 51
UA 55
UA 42
Bât F
Bât E
Bâtiments à plans “complexes”
UA 38
UA 19
UA 54
UA 50
UA 33
UA 5
UA 26
Bât C
UA 6
Bât D
UA 17
Bât J
Principaux plans de bâtiment de Batilly-en-Gâtinais, présentant soit une paroi rejetée, soit un plan complexe. En jaune les
superficies probables avec des parois rejetées.
(d’après S. Liégard, DAO A. Fourvel, S. Fichtl)
154
Synthèse
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
pour des bâtiments de plusieurs centaines de mètres carrés au sol est une des
principales caractéristiques des plans de bâtiments de la fin de l’âge du Fer, en
particulier du IIe et Ier s. av. J.-C. (Maguer, Robert 2013). Une particularité
qui revient souvent et qui est parfaitement illustrée avec le bâtiment C de
Batilly, est la profondeur des trous de poteau et la grande section des poteaux.
Ces dimensions, qui peuvent parfois paraître surdimentionnées, s’expliquent
par le rôle de ces poteaux qui supportent la quasi totalité du poids de la toiture et toutes les contraintes mécaniques qui en découlent.
Chronologie du bâtiment C
Le bâtiment C n’a livré que très peu de mobilier. Pour le mobilier métallique
datant, on ne peut noter qu’un fragment de ibule en fer et deux potins sénons.
Cet ensemble est cohérent avec la datation générale du site. En ce qui concerne
la céramique, le constat est identique. Il en ressort une datation dans la fourchette LT D1/LT D2a.
Par rapport à l’organisation générale du site, au niveau des sondages de
2013, on n’observe qu’une seule phase. C est aligné sur la palissade sud de
l’esplanade. A l’est il est prolongé par une petite tranchée de palissade (PL
13 148), tandis qu’à l’ouest la palissade se compose de gros poteaux espacés
de 2,50 m à 3,50 m (TP 13 169 et TP 13 170). Ce système n’est pas sans
rappeler la palissade dans l’enclos central, que nous avions fouillée en 2008,
mais dont l’espacement des poteaux était plus serré (entre 1,80 m et 2,20 m).
Dans la partie du sud du site, il n’ y a que peu de réaménagements détectés. Dans la fouille de Sophie Liégard, le principal recoupement est un fond
de cabane superposé au bâtiment UA 54. Les autres bâtiments sont tous
alignés le long du tracé de la palissade. Relevons toutefois que beaucoup de
bâtiments sont très proches les uns des autres et donc sans doute pas strictement contemporains.
Fonction du bâtiment C
La fonction du bâtiment est encore une fois diicile à mettre en évidence. Si on
se base sur le parallèle avec l’organisation de la villa romaine, le bâtiment C se
trouve dans la partie agricole du site. Il correspond donc plutôt à un bâtiment
de stockage, type grange ou hangar qu’à un bâtiment d’habitation.
Pourtant, plusieurs bémols doivent être apportés à une détermination trop
rapide. D’une part ce type de plan se trouve, nous l’avons dit, sur au moins
deux autres bâtiments du site. Le bâtiment D a livré des traces de foyers et de
plaques foyères indiquant plutôt une fonction d’habitation ou du moins une
destination liée à des activités humaines. L’UA 33 se trouve, elle, au fond de
la partie résidentielle, et de plus au fond d’une cour à laquelle on accède par
une tour porche. Il n’existe sans doute pas de lien direct entre une architecture
et sa fonction première.
Le second bémol est la présence d’une clef de coffre à ressort, donc d’un
type sophistiqué. Ce type de clef convient à un coffre, que l’on s’attend à
trouver plutôt dans une habitation que dans un hangar.
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
II
I?
0
Synthèse
III
IV
5m
II.0
II.1
II.2
III.0
III.1
IV.0
IV.1
IV.2
a
petit
(<12m²)
b
a
Moyen
(12m²< X
X<30m²)
b
a
Grand
(>30m²)
b
VI
V
0
5m
V.0
V.1
VI.0
VI.1
VII
VI.2
VII.0
VII.1
a
petit
(<12m²)
b
a
Moyen
(12m²< X
X<30m²)
b
a
Grand
(>30m²)
b
I à n : nombre de poteaux porteurs
0 : sans accès visible ; 1 : un accès visible ; 2 : deux accès visibles
a : sans trace de paroi ; b : avec trace de paroi
Typologie des bâtiments sur poteaux plantés de La Tène dans l’ouest et le centre de la France
(d’après Maguer, Robert 2013)
155
156
Synthèse
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
N
0
100 m
Bât. C
UA 49
UA 50
115
UA 51
UA 54 UA 55
UA 56
UA 56 b
UA 57
Secteur 1
UA 60
UA 59
S2
Fossé pé
riphérique
de la rési
dence ar
istocratiq
Secteur 3
ue
UA 58
Secteur 2
La partie sud de la pars rustica
La partie sud de la pars rustica comprend, comme au nord, un certain nombre
de bâtiments aligné sur une palissade, qui n’est pas aménagée de manière
similaire sur toute sa longueur. On n’a pas mis en évidence de changement
d’alignement pour ce tracé, même si tous les bâtiments ne sont surement pas
strictement contemporains.
Il n’est sans doute pas fortuit que les bâtiments C et D soient construits
à la même hauteur, même si l’un est placé sur le tracé d’une palissade de
délimitation de l’esplanade, tandis que l’autre se situe au milieu de cet espace
dégagé. On peut se poser la question si cette situation des bâtiments n’est pas
liée à un premier plan d’aménagement, dont on ne possède pas d’autres traces
actuellement, avec des palissades de délimitation de l’esplanade partant des
deux enclos de l’enclos principal, ce qui n’est pas le cas dans l’aménagement
définitif.
La structure carrée du secteur 2, pose, elle aussi, quelques questions. En
l’absence d’une quelconque présence de traces d’une sépulture, il n’est pas
possible de trancher entre l’enclos funéraire et le bâtiment. La chronologie
de cet enclos reste également floue. Les quelques rares éléments de datation,
une dizaine de tessons, suggèrent une datation de La Tène finale, soit à la
même période que la résidence aristocratique. Seule la stratigraphie permet
d’affirmer que la structure est antérieure au fossé périphérique qui la recoupe.
Cependant, il faut constater que ce fossé se rétrécit justement à l’emplacement
de la structure (largeur ≤ 2m), comme si elle était encore visible, voire utilisée
lors du creusement du fossé. Ce tronçon n’a pas pu être fouillé en l’absence
d’un engin mécanique à demeure. Il ne s’agit cependant pas d’un système
d’entrée, l’orientation de la structure étant différente de celle du fossé. Peuton la mettre en relation avec le petit enclos antérieur, dit “Clos à Janlis” ? Rien
ne permet de l’affirmer non plus, mais de toute façon, la céramique ramassée
sur toutes ces structures indique une période d’utilisation très proche.
Détail de la partie sud de la
pars rustica avec les fouilles
de Sophie Liégard et la
campagne de 2013.
(DAO S. Fichtl et A. Fourvel)
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Synthèse
157
a
N
100 m
0
b
N
100 m
0
?
115
c
N
0
100 m
115
Hypothèse sur l’évolution de Batilly-en-Gâtinais. Ce schéma d’évolution reste totalement théorique, en l’absence du
rapport des fouilles Inrap de 2006-2007. Il doit être considéré comme une piste de réflexion. Il repose sur une double
constatation: l’aménagement de l’enclos intérieur, la pars urbana, a connu au moins deux phases, l’une avec les
délimitations internes palissadées et l’autre sans. De la même manière la partie nord de la pars rustica a connu deux
phases principales : la première s’appuie sur un fossé qui relie l’enclos principal à l’enclos extérieur et dans une deuxième
phase, ce fossé n’est plus en activité.Ainsi trois états peuvent se dégager :
a : ce état correspond au petit enclos au nord du site. Auncun bâtiment ne peut lui être clairement associé.
b1 : Lors de la mise en place de l’enclos de la résidence aristicratique, il peut y avoir eu une première planification de la
pars rustica, plus modeste, avec les deux grands bâtiments (C et D) en symétrie.
b 2 : ce premier plan ne semble jamais avoir été réalisé et une première palissade est tracée au nord. L’intérieur de la pars
urbana n’est pas encore subdivisé. Le bâtiment J possédant deux phases de construction, et n’étant pas aligné sur les
palissades pourrait être un indicateur chronologique pour proposer d’abord l’hypothèse d’un état non structuré.
c : le fossé au nord est abandonné et rebouché : la palissade au nord de la pars rustica passe par dessus. Il y a mise en
place des palissades de séparation dans la pars urbana.
602800
602900
603000
603100
603200
603300
603400
603500
603600
603700
2344400
Synthèse
2344400
158
N
2344300
100 m
2344300
0
Bât. I
Bât. H
2344200
2344200
Bât. G
Bât. F
Bât. E
2344100
Esplanade
Inhumés
assis
Bât. B
Bât. A
115
2344000
2344000
Bât. C
602900
603000
603100
603200
603300
603400
603500
603600
2343900
2343800
2343800
2343900
Plan de la résidence aristocratique
de Batilly-en-Gâtinais sur fond de
prospections géomagnétiques
(d’après Géocarta)
602800
603700
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
2344100
Bât. D
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Synthèse
159
Conclusion
La campagne 2013 sur le site de Batilly-en-Gâtinais s’est portée sur la partie
sud de la pars rustica. Trois sondages ont été ouverts, l’un sur le bâtiment C,
le second sur le fossé extérieur du site, incluant une structure carrée à cheval
sur le fossé, et un troisième petit sondage sur ce même fossé.
Le bâtiment C est l’un des bâtiments les plus grands du site. Il mesure
19,70 m de long pour 12 m de large, soit une superficie au sol qui dépasse
les 230 m2. Son architecture est comparable à celle du bâtiment D fouillé
lors de la campagne 2012. Il se compose de six gros poteaux porteurs, deux
fois six poteaux plus modestes sur les deux pignons. Les grands côtés comportent, comme sur le bâtiment D, une tranchée de paroi doublée par une
série de petits poteaux. Quatre entrées ont pu être mises en évidence par la
présence de poteaux plus importants qui encadrent le passage et par l’absence
de tranchée de paroi.
Dans le secteur 2, la structure carrée fait 6,5 m de côté (entre-axe des
poteaux). Elle est formée d’une petite tranchée dans laquelle étaient insérés
14 à 15 poteaux sur chaque côté. Cette structure est recoupée par le fossé
périphérique. En l’absence de traces d’une sépulture, qui a pu être détruite
lors du creusement du fossé, il n’est pas possible de déterminer, si on l’on est
en présence d’un enclos funéraire ou d’un bâtiment. Le peu de céramique
livré par cette structure permet de la dater de manière contemporaine de la
résidence aristocratique, donc peu avant le creusement du fossé périphérique.
Le fossé périphérique FS 13 100 a été sondé dans les secteurs 2 et 3. Il
présente une largeur moyenne de 3,5 m pour 1,70 m de profondeur. Ces
dimensions sont tout à fait comparables à celles relevées dans la partie nord,
lors de la campagne 2011 (FS 11 200) et à celles de la partie orientale fouillée par Sophie Liégard (FS 06 500). Ici le fossé présente cependant un net
rétrécissement à l’emplacement de la structure carrée, où il mesure moins de
2 m de large.
La campagne 2013 complète ainsi les données architecturales sur le site
de Batilly, avec en particulier une réflexion sur de très grands bâtiments à
six poteaux porteurs et à paroi rejetée, dont trois au moins existent sur le
site (bât C, bât D et UA 33), et auxquels plusieurs variantes plus modestes
doivent être associées. Elle permet de confirmer qu’il existait, à la fin de la
période gauloise, une architecture de bois, complexe et recherchée.
ANNEXE
Étude géoarchéologique
pendant la campagne 2013
du site de Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières »
G. Leblé.
Contexte géoarchéologique du site
Géologie
Les vestiges archéologiques repérés sur le site de Batilly-en-Gâtinais « Les
Pierrières » sont situés au centre du Bassin de Paris, sur les plateaux de Beauce,
à la transition avec le Gâtinais beauceron. La géologie régionale est caractérisée par les formations calcaires du Miocène supérieur (Aquitanien), prouvant
l’existence d’un grand lac en Beauce à cette époque. Ces formations présentent
une succession de séries marneuses et calcaires dures, indiquant des milieux de
dépôt variant au gré de la hauteur de la tranche d’eau. Une phase détritique
finale est représentée par les dépôts du Burdigalien, dont les résidus sabloargileux subsistent surtout à l’ouest du site. Les formations superficielles sont
caractérisées surtout par les résidus de limons de plateaux (lœss) hérités des
derniers épisodes glaciaires, présents non loin du site. Quelques colluvions
et alluvions sont également attestées dans les vallées du Fusain et du Renoir,
situées à moins de 2 km au nord-ouest du site (Manivit et al., 1978-a).
Pour le substrat présent au droit du site, la carte géologique du BRGM
au 1/50 000e, feuille de Pithiviers (n° 328), marque la prédominance d’une
série tendre de l’Aquitanien supérieur, appelée « Marnes de Blamont », notée
m1a3. D’une puissance voisine d’environ 9m, voire moins, elle se caractérise
par des marnes grises, vertes, jaunes à rouille, avec quelques rognons de calcaire marneux (Fig.1). Cependant, les pointillés qui séparent cette série de
celle des calcaires de Pithiviers (notée m1a2) semblent indiquer une limite
floue et probablement située plus en amont.
Topographie
Le site est localisé dans une plaine dominée par de larges étendues cultivées
(céréales et betterave). Les parcelles du site étaient cultivées selon le même
162
Étude géoarchéologique
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Fc
Colluvions alimentées par les limons de plateaux
Fz
Alluvions actuelles et subactuelles
LP
Limons de plateaux dont l’épaisseur est inférieure à 1 m. PLIO-PLEÏSTOCENE
Rms
Sables et argiles résiduels.
MIOCENE
m1a3 Marnes de Blamont
m1a2 Calcaire de Pithiviers
m1a1 Molasse du Gâtinais et marnes sableuses.
Tracé de l’autoroute A19
Emplacement du site.
AQUITANIEN INFERIEUR
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Étude géoarchéologique
163
schéma, avant la construction de l’autoroute A19 qui a totalement modifié la
topographie locale. Les variations d’altitude sont très difficiles à appréhender
du fait de cette grande homogénéité du paysage alentour. Avec des altitudes
comprises entre 107 et 110m NGF, le relief est globalement plat sur tout le site,
avec une légère pente ascendante de l’est vers l’ouest. Le réseau hydrographique
pérenne est très peu présent dans la plaine, surtout à cause de la perméabilité
du substrat (Calcaire de Pithiviers) qui favorise les écoulements souterrains.
Un fossé de drainage traverse le site du sud-ouest au nord-est. Il est nommé
« Cours d’eau des Bordes » sur la carte IGN 1/25000, et son maintien via un
tunnel passant sous l’autoroute prouve son importance dans la gestion hydrique
des parcelles adjacentes.
Méthodologie
Observation et relevés d’archives sédimentaires
A l’occasion de la campagne de fouilles programmées de l’été 2013, les données pédologiques et géomorphologiques locales ont été relevées en différents endroits par l’intermédiaire de logs, surcreusés par rapport au niveau
d’apparition des vestiges pour une observation continue du substrat jusqu’à
la surface. Chaque log a fait l’objet d’une description précise, réunissant les
critères usuels en pédologie (Duchauffour, 1983 ; Baize et Jabiol, 1995), et de
relevés photographiques généraux et de détail. La texture a été déterminée à
l’œil et au toucher, selon les critères définis par Fleury et Fournier (in Durr et
al., 1979). Lors de cette campagne, la zone décapée était proche du fossé de
drainage qui traverse le site. Cela a permis d’observer les abords de ce fossé. Une
grande importance a été accordée aux interactions entre ce fossé et les structures anthropiques. De plus, un fossé ancien découvert à la fouille (FS13149),
parallèle au fossé de drainage et recoupant le Bâtiment C, a fait l’objet d’une
observation spécifique (Fig. 2).
Traitement informatique de la cartographie
En parallèle, une étude documentaire cartographique, mettant en œuvre un
SIG via le logiciel ESRI ArcMap 10, a permis d’établir un support de travail
pour l’étude de l’environnement physique du site. A ce titre, ont été traitées
la topographie (antérieure à la construction de l’autoroute), les données géologiques, et des photos aériennes diachroniques, selon une méthode utilisée
surtout pour des bassins versants (e.g. Steinmann et al., 2011; Malavoi et
Bravard, 2010). La digitalisation des courbes de niveau, via la carte IGN
1/25000e (courbes espacées de 2,5m) datant d’avant la construction de l’autoroute, a constitué la base de notre travail. Avec ces données, nous avons effectué
une interpolation géométrique par la méthode du krigeage pour construire
un modèle numérique de terrain (Rebai et al., 2007) avec le logiciel Golden
Software Surfer 8, et obtenir ainsi des courbes de niveau plus détaillées.
Figure 1 : Environnement
géologique du site(d’après
Manivit et al., 1978-b)
Le but de cette étude préliminaire est d’attribuer une origine naturelle ou
anthropique et une datation relative au fossé de drainage actuel, d’identifier
de possibles candidats pour l’approvisionnement en eau du site (nappes, puits,
ruisseau… ?) ainsi que de comprendre les grandes étapes de l’évolution géomorphologique du site.
164
Étude géoarchéologique
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
N
100 m
Fossé de drainage
1
2
FS13100
Coupe 1
5
3
10 m
FS13149
115
Bâtiment C
Secteur 1, fouille 2013
3
Logs et coupes sédimentaires
Fossé archéologique
Fossé de drainage actuel
Figure 2 : Vue générale du site et emplacement des logs sédimentaires.
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Figure 3 : Réseau parcellaire
subactuel et fossile.
Étude géoarchéologique
165
166
Étude géoarchéologique
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Données cartographiques et sédimentaires
Modélisation cartographique et environnement géologique
Un réseau parcellaire mal daté
Le Système d’Information Géographique mis en œuvre ici est une ébauche,
reprenant les principales informations cartographiques locales et régionales,
et est destiné à faciliter l’illustration des processus géomorphologiques locaux.
L’utilisation conjointe de photographies aériennes anciennes et de la carte géologique levée en 1976 permet de reconstituer l’aspect du site avant la construction de l’autoroute, jusqu’avant les remembrements parcellaires des années
1960. Cela est en effet très important pour comprendre l’origine du fossé de
drainage qui traverse le site, car beaucoup de ces structures sont issues des
remembrements des années 1960. Sur la photo aérienne de 1948 notamment,
on peut voir ce fossé, en herbe, constituant déjà une limite parcellaire. Sur cette
photographie, ainsi que sur celle prise en mai 1961, on peut aussi distinguer
des traces linéaires claires dans les champs, prolongeant ce fossé vers le nord-est,
et le reliant à la haute vallée du Fusain (Fig. 3).
Il apparait donc que ce fossé préexiste aux remembrements, et qu’il était
au milieu du XXe siècle relié à un réseau de drainage partiellement en fonction, dont certaines parties semblaient comblées depuis déjà longtemps. Pour
progresser dans la compréhension de l’origine de ce fossé, il apparait nécessaire d’étudier l’hydrogéologie locale.
L’hydrogéologie locale
Le site est localisé très en amont du bassin versant du Fusain, petit affluent du
Loing (Fig. 4). Les différents écoulements ne peuvent donc se diriger que vers
l’est ou l’est/nord-est. Pour appréhender la position du site dans le système
général de la haute vallée du Fusain, et conjuguer à cette donnée les informations du sous-sol, nous utilisons le modèle numérique de terrain. Cet outil
permet en effet de draper des couches (raster ou vecteur) sur la topographie
reconstituée en trois dimensions, le tout étant géoréférencé en Lambert 93
(Fig. 5). Nous y appliquons les couches représentant les formations superficielles locales. On remarque alors que le site est localisé dans un replat topographique, à la limite de l’extension des lœss. Dans la vallée du Fusain, on
note la présence d’alluvions quaternaires en aval, mais aussi d’une importante
formation de limons loessiques colluviés en amont de la vallée.
Les sources repérées grâce à la cartographie IGN, sont au nombre de
quatre dans le périmètre étudié. Deux sont situées en aval du site, débouchant
directement dans la vallée du Fusain ou de son affluent le ruisseau du Renoir.
Ces exutoires sont liés à la superposition des séries calcaires du stratotype de
Pithiviers sur la molasse de l’Aquitanien inférieur (Manivit et al., 1978-a).
Cet aquifère est en partie alimenté par une autre nappe, liée à la superposition des formations marneuses et calcaires dures au sommet des calcaires
de Pithiviers. C’est cette deuxième nappe, sise au sommet de l’Aquitanien
supérieur, qui alimente les sources situées en amont du site. Connue pour
être très accessible via des puits peu profonds, elle a notamment été utilisée
pendant longtemps pour l’alimentation domestique (Manivit et al., 1978-a).
Alimentée par l’impluvium local, sa surface piézométrique oscille entre 100
et 110 m NGF. Sans la présence de sables en amont pour jouer le rôle de
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Figure 4 : Réseau
hydrographique de l’Est de
la Beauce, d’après Caudron
& Deprez, 1969.
Étude géoarchéologique
167
régulateur du ruissèlement, cette nappe possède donc un rôle important dans
les mécanismes d’érosion de cette partie du bassin versant du Fusain.
Données sédimentaires collectées pendant la campagne 2013
Paléotopographie et horizons fossiles
Les logs 1, 3 et 5 ont été effectués suivant un transect est-ouest, permettant
une observation au plus près du fossé de drainage et jusqu’aux structures
archéologiques de la zone 1 du sondage archéologique de 2013. Ce transect,
représenté schématiquement, met en lumière une paléotopographie fossilisée
168
Étude géoarchéologique
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
a : Vue depuis le sud-ouest
b : Vue depuis le nord-est
c : Vue depuis le nord-ouest
Limons de plateaux (loess)
Colluvions de loess
Site archéologique
Alluvions quaternaires
Sources
sous les aménagements actuels (Fig. 6). En effet, aujourd’hui il y a une légère
pente ascendante vers l’ouest à mesure qu’on s’approche du fossé de drainage.
Le long de ce dernier, un chemin agricole est aménagé, toujours en service. Le
transect permet de constater que l’actuelle topographie est due principalement
aux remblais du chemin agricole, qui surélèvent les abords du fossé. Ces rem-
Figure 5 : Représentation
en 3D de l’environnement
topographique du site.
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Étude géoarchéologique
169
Figure 6 : Position et relevés
des horizons correlés du
transect Est-Ouest.
Haut : Représentation
schématique du transect
est-ouest
(échelle verticale 1/20).
Bas : Vue en coupe du log
1, situé sous le chemin qui
longe le fossé de drainage,
vue vers le nord
(cliché G. Leblé).
blais ont permis la conservation et l’observation des horizons sous-jacents. Un
horizon en particulier, nommé « horizon gris-bleu » (log 1) peut être observé
à une altitude identique même à 15m plus à l’est (log 3), ce qui révèle une
topographie ancienne beaucoup plus plate qu’aujourd’hui. On peut également
observer certains niveaux similaires grâce au log 2, situé à environ 50m au sudouest de ce transect (Fig. 7). Cela nous permet de restituer une paléotopographie plus complète, avec une pente légèrement ascendante vers le sud-ouest.
Les horizons fossiles observés grâce aux logs sont au nombre de trois, de
bas en haut :
- L’horizon argileux orangé : Situé à la base des profils, immédiatement au
dessus des calcaires altérés. Argile peu limoneuse marron orangé marbrée
brun, porosité en chenaux millimétriques, structure massive à tendance
polyédrique à prismatique, rares radicelles, et nombreux graviers quart-
170
Étude géoarchéologique
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Figure 7 : Relevés du log 2
(cliché G. Leblé).
zeux millimétriques subarrondis épars. Aucune réaction à HCl. Son épaisseur varie de 9 à 20cm.
- L’horizon gris-bleu : Argile peu limoneuse à légèrement sableuse, grisbleu, de porosité nulle, à structure massive, avec quelques graviers quartzeux millimétriques en litages subhorizontaux, parfois triés, quelques fragments organiques. Aucune réaction à HCl. Son épaisseur est constante,
entre 15 et 20cm.
- L’horizon limoneux : Limon argileux, fraction sableuse variable, de couleur gris-brun à brun, de structure massive à agrégée, à porosité dominée
par des chenaux, et contenant de nombreux sables grossiers et graviers
quartzeux subarrondis, de nombreuses radicelles, plusieurs micro-charbons et du mobilier anthropique épars (TCA roulée). Il est uniquement
conservé sous les remblais du chemin agricole. Son épaisseur est peu
variable, entre 25 et 30cm.
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Étude géoarchéologique
171
a) Photographie de la coupe 1, vue vers l’est (cliché G. Leblé).
50 cm
nord
sud
107,60
107,40
?
1
Fossé archéologique
107,20
2
FS13149
107,00
m NGF
Terre végétale labourée + semelle de labours.
Limon argileux brun.
b) Relevé de la coupe 1 au 1/10.
Horizon gris-bleu.
Substrat calcaire.
Figure 8 : Relevés de la coupe 1.
172
Étude géoarchéologique
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Figure 9 : Position de l’horizon gris-bleu par
rapport au fossé FS13100 (clichés G. Leblé).
Horizon gris-bleu
Remplissage du fossé d’enclos FS13100.
Creusement de FS13100.
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Étude géoarchéologique
173
Datation relative des horizons fossiles
Tandis que le log 2 a été effectué au droit du grand fossé d’enclos qui enserre la
totalité du site (F200), la coupe 1 a été relevée au droit du fossé archéologique
parallèle au fossé de drainage actuel (Fig. 2). Ces emplacements particuliers
ont pour but de proposer des datations relatives pour chaque fossé, via les
horizons corrélés décrits précédemment. La coupe 1 établit une antériorité
certaine de l’horizon gris-bleu par rapport au fossé archéologique (Fig. 8), grâce
à la structure columnaire bien nette du sédiment constituant le remplissage
du fossé. Sur cette coupe, un horizon mal identifié (Limon argileux brunjaune à structure massive, avec quelques graviers quartzeux millimétriques
subanguleux) surmonte l’horizon gris-bleu et semble lui aussi recoupé par le
fossé. Malheureusement, cet horizon n’a pas été observé ailleurs, et la lecture
difficile de la coupe empêche d’être formel quant à la relation stratigraphique
avec le fossé.
Le log 2, relevé dans un sondage qui recoupe le grand fossé d’enclos F200,
permet d’observer une relation stratigraphique stricte entre cette structure
archéologique et l’horizon gris-bleu (Fig. 9). En effet ce dernier est continu en
dehors et au dessus de la structure, il semble même en constituer le comblement terminal, puisqu’il est relativement horizontal. Ainsi, à l’emplacement
étudié, cet horizon s’est développé une fois que le fossé F200 était partiellement ou complètement rebouché.
Synthèse des données
Prédominance de l’activité agricole
A la lumière de ces données, il parait certain que la ferme aristocratique de
Batilly est située dans une zone où les processus hydriques sont prédominants
dans la géomorphologie locale. En effet, nous avons vu qu’une nappe phréatique, dont la hauteur est dépendante des épisodes pluvieux, est résurgente à
l’altitude où est installé le site. Une alimentation par des puits parait donc être
la plus favorable dans ce contexte. De plus, l’établissement agricole n’est apparemment pas implanté ici par hasard. En effet, la présence de limons loessiques,
à quelques centaines de mètres en amont du site, est remarquable. Ceux-ci
sont connus pour produire des sols limoneux faciles à travailler et propices aux
implantations agricoles. De vastes réseaux de fermes gauloises ont d’ailleurs tiré
parti de ces sols dans d’autres régions dotées d’épais recouvrements loessiques,
par exemple en Plaine de Caen (Coutard, 1970 ; Besnard-Vauterin, 2009). La
différence est qu’ici, le recouvrement est assez peu important : entre 0,50 et
1m aujourd’hui (Manivit, 1978-b). La présence de grandes quantités de limons
colluviés dans la haute vallée du Fusain, à moins de deux kilomètres au nord-est
du site, révèle l’existence de processus érosifs importants ayant transporté ces
limons. Or, un des processus plausibles pour ce transfert sédimentaire pourrait
être la pression anthropique sur les sols. En effet, en défrichant et en labourant
les horizons superficiels, l’Homme modifie les bilans sédimentaires et accentue
l’action du ruissèlement (Campy & Macaire, 2003). Un phénomène identique
a été mis en évidence dans les bassins versants du Bassin Parisien au IInd Âge du
Fer (Pastre et al., 2000 ; Pastre et al., 2006). Dans notre cas, la présence d’un
horizon profond argileux orangé, décalcifié, à structure prismatique, pourrait
constituer une preuve d’une érosion passée importante. Cet horizon, conservé
en lambeaux d’épaisseurs variables, possède les caractéristiques d’un horizon
Bt de luvisol. Ce type de sol s’est développé à l’Atlantique, sous une couver-
174
Étude géoarchéologique
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
ture végétale continue de type chênaie mixte, principalement aux dépends
d’horizons limoneux de type loessiques (Camuzard, 2000). Le fait que seule
une racine d’horizon Bt (horizon d’accumulation d’argile) soit ici conservée
attesterait de l’érosion des horizons supérieurs.
Il est donc possible qu’une utilisation trop intensive du sol, à l’emplacement
du site, aie contribué à l’érosion des niveaux supérieurs limoneux, surtout par
le ruissèlement. Ce processus a pu être décuplé par la résurgence de la nappe
souterraine, entre les côtes 100 et 110m NGF, à cause de l’augmentation de
la pluviométrie, graduellement en hausse depuis le début du Sub-Atlantique
(Pastre et al., 2000). Ce phénomène a probablement empêché l’infiltration
d’eau et donc favorisé le ruissèlement.
Un drainage nécessaire
Lorsque les horizons limoneux labourables disparaissent, emportés vers la
haute vallée du Fusain, le sol enregistre en conséquence une perte de matière,
et donc une légère baisse de niveau. Cela est probablement le mécanisme
qui a favorisé le développement d’une zone basse, horizontale, régulièrement
inondée. L’horizon argileux bleu-gris, homogène et parfaitement horizontal,
est le reflet de cette période. En effet, ce type d’horizon révèle la présence de
fer sous forme réduite. Ce dernier se développe lorsque le sol est saturé en eau
(condition anoxique), c’est-à-dire que la nappe est présente en permanence,
sans accumulation de matière organique (Duchaufour, 1983). La présence de
rares tris granulométriques atteste en outre de la légère battance de la nappe
au sein de cet horizon.
La datation de cet horizon, et donc de cet épisode de stagnation d’eau, est
possible grâce aux multiples observations effectuées. Il semble que le développement de cet horizon soit postérieur au comblement du fossé d’enclos
FS13100, donc postérieur à l’abandon du site. D’un autre côté, cet horizon
est antérieur au fossé archéologique FS13149, parallèle au fossé de drainage
actuel. Il semble donc que le développement de cet horizon gorgé d’eau, qui
interdit tout usage agricole du sol, soit situé entre l’abandon du site (milieu
du Ier s. av. J.-C.) et ce nouvel aménagement. Etant donné que le fossé de
drainage actuel est strictement parallèle à ce fossé archéologique, on peut
formuler l’hypothèse qu’il en constitue une reprise, légèrement décalée vers
l’ouest, suivant la permanence des formes du parcellaire (Chouquer, 1996).
Le fait que ce fossé soit lié, via un réseau plus ou moins fossile, à la haute vallée du Fusain, atteste de la fonction évidente de ce fossé. En effet, en drainant
la zone gorgée d’eau, il permet de remettre la parcelle en état d’exploitation
agricole. Encore aujourd’hui, le lieu-dit de cette dépression topographique
porte le nom de « la noue », qui désigne en région Centre une prairie humide,
ou le système fossoyé en vue de la drainer (Pégorier, 2006).
Enfin, une piste pour comprendre les raisons du drainage de ce site est
probablement présente au sud-ouest en amont de l’enclos. En effet, en prolongeant le fossé de drainage actuel, nommé « cours d’eau des Bordes », on
peut remonter jusqu’à la localité nommée aujourd’hui Arconville. Une chronologie d’occupation de l’espace parait donc envisageable. En premier lieu,
l’occupation agricole située sur le site actuel de Batilly permet de mettre en
valeur des terres arables. Puis l’exploitation intensive des parcelles, probablement couplée à une augmentation de la pluviométrie et à une remontée de
l’aquifère, favorise l’érosion des horizons limoneux propices à la culture. Un
Batilly-en-Gâtinais, « Les Pierrières » (Loiret) : campagne 2013
Étude géoarchéologique
175
abandon du site est alors généralisé, daté du Ier siècle avant J.-C., peut-être
en lien avec d’autres paramètres (socio-politiques notamment…). Dans la
foulée, le sol se gorge d’eau et la culture y devient impossible. L’abandon du
site pourrait être corrélé à la mise en place (contemporaine ou postérieure ?)
d’un réseau de fossés de drainage, reliés à la haute vallée du Fusain, dans le
but de viabiliser de nouveau les parcelles.
Perspectives de recherche
Dans le but de confirmer ou d’infirmer les hypothèses précédentes, il serait
utile de multiplier les observations de nature géomorphologique in situ lors des
campagnes à venir. Notamment, des sondages géomorphologiques profonds
pourraient permettre d’apprécier les différences du substratum calcaire et donc
de mieux comprendre le cheminement de l’eau à travers le site. De nouvelles
observations des horizons fossiles, de part et d’autre du fossé de drainage actuel,
permettraient de préciser la chronologie et le mode de dépôt de ces couches.
Par exemple, l’horizon limoneux brun observé principalement sous les remblais
du chemin présente des caractéristiques colluviales, voire de culture (structure agrégée). Il serait intéressant de pouvoir mieux situer cet horizon dans la
chronologie du site, en multipliant les sondages à la jonction avec des structures archéologiques. Des prélèvements sédimentaires, combinant des analyses
chimiques et morphologiques (taux de carbone organique et micromorphologie) dans cet horizon pourrait également permettre de le diagnostiquer comme
probable horizon de culture. Des datations au 14C pourraient également être
envisagées dans cet horizon, grâce à la présence de micro-charbons. Il en va
de même au sein des remblais du chemin agricole qui longe le fossé du cours
d’eau des Bordes. En effet, si le fossé de drainage constitue bien une reprise du
fossé archéologique FS 13 149 retrouvé lors de la campagne 2013, sa datation
reste comprise entre l’abandon du site et le milieu du XXe siècle. La corrélation
avec le système fossoyé fossile, découvert lors de la fouille préventive de l’A19,
permettrait sans doute d’en proposer une datation plus précise. En outre,
l’engagement d’une recherche sur les puits d’alimentation en eau sur le site, en
s’aidant des prospections géophysiques menées ces dernières années, pourrait
conduire à préciser les phasages d’occupation du site.
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