C'est officiel, cette aide peut désormais être prolongée de 6 mois - et donc représenter plus de 15 000 euros

Bonne nouvelle pour de nombreux salariés français. Cette allocation peut désormais être prolongée dans la durée, à hauteur de 198 jours. Voici comment les règles évoluent à compter de ce mois de janvier.

C'est officiel, cette aide peut désormais être prolongée de 6 mois - et donc représenter plus de 15 000 euros
© halfpoint

Lorsqu'on travaille et que l'on a un parent dans le besoin, il n'est pas toujours facile d'être sur tous les fronts, d'autant plus si l'on a des enfants à charge. Entre le boulot, les transports, les repas, les devoirs et notre présence pour s'occuper de nos aïeux, c'est toujours la course, mais surtout une charge mentale difficile à gérer. Pour soutenir les familles qui viennent en aide à un proche en perte d'autonomie ou en situation de handicap, les salariés peuvent bénéficier d'un congé de proche aidant (CPA) en réduisant leur activité professionnelle ou en choisissant de s'arrêter de travailler, temporairement. Mais jusqu'à présent, sa durée était limitée à trois mois renouvelables dans la limite d'une année sur l'ensemble de sa carrière. 

Côté indemnisation, les personnes qui décident de s'occuper d'un proche peuvent bénéficier de l'allocation journalière du proche aidant (AJPA), versée par la CAF ou la MSA. Son montant s'élève à 64,54 euros par jour et 32,27 euros pour une demi-journée. Jusqu'à présent, cette allocation était limitée à 22 jours par mois et 66 jours sur l'ensemble du parcours professionnel. Dans la cadre de la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2024, un décret vient modifier la durée de cette aide. 

En effet, depuis ce 1ᵉʳ janvier 2025, une même personne peut apporter son aide à un autre proche en renouvelant son droit jusqu'à quatre personnes aidées différentes, dans la limite de 264 jours, précise la Cnaf. Ainsi, si le proche aidant vient à bout de ses 66 jours d'indemnisation pour une première personne, il pourra de nouveau demander cette aide s'il s'occupe d'un autre parent dans le besoin. Il lui suffira alors de formuler une nouvelle demande pour bénéficier à nouveau de 66 autres jours d'allocation.

Rappelons que pour bénéficier de l'AJPA, le salarié doit faire une demande à son employeur en précisant son besoin de rester auprès d'une personne en situation de handicap ou de dépendance. Il peut s'agir de son "enfant, de son conjoint, d'un parent, d'un membre de sa famille jusqu'au 4ᵉ degré (grand-oncle, grand-tante, petit neveu, cousin germain) ou d'une personne en situation de handicap ou âgée avec laquelle la personne vit ou entretient des liens étroits et stables, à qui elle vient en aide de manière régulière et fréquente, à titre non professionnel, selon les critères d'attribution", précise le site Mon Parcours Handicap.