Platonism and Pythagoreanism in The Imperial Age 2007 PDF
Platonism and Pythagoreanism in The Imperial Age 2007 PDF
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tot- -i &io
A PLATONIC PYTHAGORAS
PLATONISM AND PYTHAGOREANISM
IN T H E IMPERIAL AGE
edited by
Mauro Bonazzi Carlos Levy Carlos Steel
BREPOLS
PREFACE
PRhHACF-
* * *
Ever since Plato and tli Old Academy, Platonists have shown great
interest in the Pythagorean tradition. Such a tendency is already discernable in Plato himself, whr>se philosophy, according to Aristode, was
deeply influenced by the Pythagoreans. Platon pythagori^ei: from Aristode
onwards this statement has often been repeated. T h e same may also be
said of Plato's pupils, Spe^sippus, Xenocrates or Heraclides: they all
"pythagorize". T h e importance of this tradition is particularly evident in
the Imperial Age, when Pydiagoreanism has become part of the Platonic
tradition. It is a fascinating topic, which only in recent years has received
due attention, although much temains to b e done, as will be evident from
the papers collected in die present volume. A Platonic Pythagoras concentrates on specific topics and philosophers, in order to show the broadness
of the issues at hand, dius contributing to a better appreciation of the
long history of the relationship between Platonism and Pydiagoreanism.
A first group of papers deals with the early Imperial age, the period
of the so-called Middle Platonism, when Pydiagoreanism reenters the
philosophical debate. Despite Zeller's classification of Plutarch of Chaeronea with the "Pythagorizi/ig Platonists", Plutarch's Pydiagoreanism has
not been duly studied in recent scholarship. Daniel Babut and Pierluigi
Donini, however, show h o V deeply Plutarch was attracted to this philosophy. According to die latter, Pythagoreanism constitutes an essential
part of the perennial tradition of Greek philosophy. Philo of Alexandria
offers another interesting case. His project of integrating Platonism into
Jewish thought heavily depends upon his Pydiagorean reception of
Platonism, as is demonstrated by both Carlos Levy and Francesca Calabi.
In Late Antiquity, the interaction between Platonism and Pydiagoreanism
becomes even more important. Christoph Helmig focuses on the recep-
PREFACE
tion of authoritative Neopythagoreans by Neoplatonists, in particular Nicomachus of Gerasa. Scholars have repeatedly stressed the central position of lamblichus' effort to 'pythagorize' Platonism, but his importance
should not lead us to minimize Proclus' role in this process. Elena Gritti,
Alessandio l i n g u i t i and Cailos Steel study his contribution in such vital
areas as dialectic, physics, and theology.
T h e harmony of the spheres is undoubtedly the most renowned doctrine from the Pythagorean tradition. In his contribution, Dominic
O'Meara examines h o w the Neoplatonists interpreted this fascinating
doctrine. As with the other papers of this volume, O'Meara's contribution is another example of how a specific issue can bring to light the richness and the importance of the Pythagorean tradition - a tradition that
has fascinated philosophers for centuries.
Mauro Bonasgi
Carlos Uiy
Carlos Steel
LA Q U E S T I O N D E LA D Y A D E
CHEZ PHILON D'ALEXANDRIE
Parler de la dyade chez Philon dans un colloque consacre au pythagorisme, cela peut paraitre reunir toutes les conditions pour rester dans
le vague. S'il y a un point sur lequel tous les specialistes de Philon s'accordent, c'est bien qu'il n'existe pas dans son ceuvre de pensee systematique, en tout cas au sens de systeme philosophique. Le pythagorisme, lui, est sans doute de tous les courants philosophiques de
l'Antiquite celui dont les contours sont les plus imprecis. Quant a la
dyade, elle est par definition indefinie. Si j'ai choisi de trailer un tel
sujet, c'est parce qu'il m'a serable que le theme avait attire beaucoup
moins l'attention des chercheurs que 1'etude dc la cause active et parce
que j'ai acquis la conviction qu'il s'agit d'une notion qui, en raison
meme de sa plasticite, peut nous aider a mieux comprendre la situation de Philon par rapport a la philosophic Apres avoir rapidcmcnt
analyse la presence chez Philon d'allusions explicites au pythagorisme,
je m'interesserai aux diverses references a la dyade et je ferai enfin
quelques remarques sur l'absence d'un modele unique de creation
chez Philon. 1
Les references explicites de Philon aux Pythagoriciens sont relativement nombreuses, en tout cas plus nombreuses que pour n'importe quelle autre ecole philosophiquc, mais egalement d'une remarquable variete. En Prob. 2, il est question du "tres saint thiase des Pythagoriciens", ni)9aYopei<ov lEpwraTov Biaoov, expression elogieuse, que
Ton ne trouve employee a propos d'aucun autre courant. Philon ex-
12
CAR],Ob
LEVY
prime son accord avec 1'attitude elitiste exprimee par ce "tres saint
thiase": ne pas chemincr sur les voies trop frequences. Dans ce rneme
rcgistre, on trouve en Quaest. gen. I 99 une allusion au principe pythagoricien du respect absolu du Maitre, dont le nom n'est pas prononce, ce que Philon met en parallele avec le caractere ineffable du nom
de Dieu. Une telle reverence s'expliquerak mal sans une connaissance
approfondie du pythagorisme, ou, en tout cas, de ce qui etait alors presente comme tel. Cependant, la seule reference a la lecture directe d'un
texte pythagoricien se trouve dans Aet. 12, ou la formulation parait
indiquer que Philon nous n'entrerons pas id sur la question de l'authenticite du traite - a lu personnellement le traite d'Ocellus de
Lucanie.2 Plus ambigue est la reference a Philolaos dans le De opifido.
Philon rapporte une citation de celui-cl: "il existe un Recteur et Chef
de toutes choses, Dieu, qui est pour l'eternke durable, immuable, semblable a !ui-meme, different de tous les autres etres", , mais, d'une part,
celle-ci a pu etre tiree d'un ouvrage doxographique, et, d'autre part,
elle n'a pas toute 1'efficacite demonstrative que Philon lui attribue. En
effet, il oppose les Pythagoriciens, dont il dit qu'ils assimilent le nombre sept a l'unite, et done au Recteur de l'univers, et le reste des philosophes, pour qui 1'hebdomadc representerait la Victoire, identifier a
Athena sortie de la tete de Zeus. Or la citation de Philolaos - que Jean
I-ydus attribue a un certain Onetor de Tarente 4 - n'evoque a aucun
2
Aei. 12, a propos de la theorie de l'etemite du monde: evioi 6' OUK Apinrortiiiv
r*K S6fy\^ Eijperiiv Xcyowriv aXka r<3v nuOavopeiow -rivac. eyto 6e Mil 'OKEUDU avfypitnuiu, AEUKOVOU yevoq, E7nypait'0|JEv<p riepl rifc IOU rtavtoi; *uoeoi^ eveiuxov, ev ijj Ayivt\t6v te
Koi ai))(tapTov OUK cmE4>a\veTO novov aXka Km Si' aitoSei^euiv KaieoictuaCr t6v KIJOJIOV
eivai. Les traductions de Philon sont, sauf indication contraire, celles dc 1'OPA. Pour
les fragments restants d'Ocellus, voir R. Harder, Ocellus Lucanus. Text nnd Kommtntar,
Berlin 1926, p. 32, qui estime qu'il s'agit d'une citation sans Hinter^mnd. M i m e ttvirite chez H. Diels, Doxogmphi graeri, Berlin 1879, p. 107. Pour une altitude un peil plus
nuancee, voir H. von Arnim, Queilenstudien z Pkih von Alexandria, Berlin 1B88, p. 5.
1
Opif. 100: EOTI yap, (malv, nyE|nov (cm dpx">v axavxw 6e6( el(, duct dv. n6vi(S,
dKtvi)ro$, aiixoQ amta ijjjoio^, ETEpoq TMV ciXXwv.
' Lyd. De mens. II 12, p. 33, 8-34, 3. Dans son commentaire du pa*KC phllnnien,
D. Runia, Philo of Alexandria. On the Creation of the Cosmos accordinntoMeM, l,eidcn
2(X)1, p. 299, se range a I'avis de C.A. Huffmann, Pbilolaus of Crohn. ItytqforMn and
Presocratic. A Commentary on the Fragments and Teitimonia with Inttrprttit* HtMjU, Cimbridge 1993, p. 334-339, qui estime que I.ydus tie depend pan dc I'hllon, m i l l que
13
moment 1'hebdomade et, par ailleurs, Philon lui-meme semble se contredire dans le Legum allegoriae, puisqu'il affirme: "dans leurs mythes, les
Pythagoriciens l'assimilent a la toujours vierge et sans mere parce
qu'elle n'a pas ete enfantee et n'enfantera jamais". 5 Cette contradiction, qui pourrait etre interpretee comme une preuve de l'inconsequence de PAlexandrin dans l'utilisation des sources philosophiques,
me semble plutot relever d'une certaine maladresse de sa part dans
1'expression de 1'utilisation de differents courants du pythagorisme.
Nous pouvons reconstituer quelques aspects de ce processus a partir
du texte de Jean Lydus dont voici les principaux elements:
a) les Pythagoriciens consacrent le septieme jour au Recteur de I'univers, qui est I'Un;
b) Orphee est mentionne comme temoin de l'assimilation de ce
Recteur a Apollon, et Jean Lydus donne a I'appui de cette assimilation
un argument de caractere etymologique, aitofiev xmv itoXXrav, loin de
to us, done solitaire;
c) Philolaos a qualifie le nombre sept de "sans mere", car il ne peut
ni gencrer ni etre genere;
d) Onetor de Tarcnte (ou ie rheteur de Tarente) a affirme: "Dieu
existe, Recteur et Chef de toutes choses, qui est unique, le Dieu qui
dure pour 1'eternite, immuable, semblable a lui-meme".
Dans ce condense de doxai attributes a des Pythagoriciens, on
remarque une contradiction qui peut, me semble-t-il, contribuer a
exphquer la genese des deux passages philoniens et a attenuer la severite dont ont fait preuve sur ce point les commentateurs de
PAlexandrin.6 L'identification de l'Un a Apollon pouvait etre etymologiquement interessante, mais elle posait un probleme de caractere
les deux testes ont une source commune et qu'il faut accepter la lectio 'OvnTOip et non
6 pii-roip. En effet, aucun temoignage ne vient confirmer que Philolaos ait ete rhetenr.
5
Ijg. all. I 15: rtapo jjufleuovTe; oi rJuOaybpeioi -n\ aEiJtap9V(p KQI d|ir|Topi auttiv
ditEiKd^ouaiv, o n otke uneKUii&n oiiie duoio^etoi. La traduction de C. Mondesert dans
OPA: "la deesse toujours vierge et sans mere" est erronee, puisque Philon n'emploie
pas le mot "deesse".
'' Huffmann, Philokus of Croton, p. 338, parle de: "the very confused passage in
Philo".
14
C A R L O S I KVY
Voir sa reference aux initia rerum dans Ling, l^at. V 11: Pytbtypm Samius ait
omnium rerum inilia esse bina, ut finitum et infinitum, bonum et malum, Milam tt motion, Man
et noctem.
11
O n notera que ces speculations arithmologiques sont cgalement ablcntes du
principal temoignage qui nous soil parvenu sur le neo-pythagorisme romain, le livre
XV des Metamorphoses d'Ovide.
10
Civ. Dei VII 28: Caelo enim tribuit masculos deos, feminas ttrrai; mttr qns posuit
Mineruam, quam iupra ipsum caelum ante posuerat.
LA DYADF. C H E / P H I L O N D ' A l t N A N D R I E
15
dans le Ijgum allegoriae. La premiere fois, il s'associe aux Pythagoriciens, en citant explicitement Philolaos, pour identifier, selon lui
enntre toute la tradirion philosophique, l'hebdomade au Recteur de
l'univers. O n remarquera cependant que, pour ce faire, il fait commencer sa citation apres Fallusion a l'hebdomade "sans mere" qui est attribuee explicitement par Jean Lydus a Philolaos, probablement parce
que la seule candidate plausible a un tel qualificatif ne pouvait etre
qu'Athena. Dans le J^egum allegoriae, certes, il semble se rallier au courant pythagoricien assimilant l'hebdomade a Athena, mais il le fait sans
a aucun moment nommer Athena, ni sans meme utiliser le mot "deesse", et evidemment sans evoquer sa relation a Zeus. Ailleurs, il evoquera en de nombreuses occasions la "toujours vierge" et/ou "la sans
mere", dans ces memes conditions. 11 J.e travail de Philon sur le pythagorisme vise, de toute evidence, a utiliser celui-ci, mais en le depaganisant autant que possible. Nous avons lit assurement une raison majeure de ses incoherences, tant il est vrai que ['utilisation des sources
antiques se prete mal a la preoccupation philonienne de ne rien dire
qui puisse etre en contradiction formelle avec la foi juive. Nous ne
croyons pas que le fait d'utiliser les qualificatifs relatifs a Athena puisse etre considere comme un veritable recours a la mythologie: ce n'est
pas Athena qui explique la menorah, 12 le chandelier a sept branches,
mais Philon qui utilise dans son exegese de la menorah un langage qui
reflete les speculations philosophico-mythologiques en relation avec le
pythagorisme. II agit ainsi parce que e'est la lc langage de beaucoup
d'intellectuels de son epoque, celui qui permet de s'adresser a la fois
aux Juifs et aux Grecs et de mettre en evidence les liens existant entre
les deux mondes culturels, sur fond, ne l'oublions pas cependant, de
la revendication de 1'antcriorite d Moi'se, theme majeur du judaisme
11
16
CARLOS l.fiVY
11
Voir sur ce point R. Radice, Piatonismo e crea^ionbmo in Fiione di Alessandria, Milan
1989, p. 186-190.
14
En Opif. 100, k mention d'Athena ne s'explique que par ia reference aux debars
des philosophes sur 1'inrerpretarion de 1'hebdomade. tin Quaes!. Gen. II 12, la traduction latine donne: quippe qui uirgo est incommixta et matre cartas, ce qui ne signific pas
pour autant que le rexre philonien ait necessairement comportc le nom dc la decsse.
'^Cf. notamment M. Giusta, /dossoffafiat'elica,Turin
1967, I, p. 327-328, 339,341.
C. Levy, "Ciceron et le moyen platonismc; le probleme du souverain bien selon
Platon", Rtviu des Etudes Latines 68 (1990), p. 50-65.
16
Voir Stobee, Ed. II 7, 49, 7 sq. Wachsmuth.
r
Sur cet aspect de la philosophic d'Antiochus, le travail le plus pertinent me
semble etre celui de F. Prost, "L'ethique d'Antiochus d'Ascalotl", Pbiickgtts 145
(2001), p. 256-279. Voir egalement J. Barnes, "Antiochus of Aicalnn", dans M.
Griffin and J. Barnes (eds.), Pbihsephia togata I, Oxford 1989, p. 51-96: 86-90,
" Frg. 24 des Places.
17
" De die nat. 4, 3: Sedprior ilia sententia, qua semper humanum genus fuisse creditur, auciores babel Pytbagoram Samium el Oceilum ljtcamtm et Anbytam Tarentinum, omnesque adeo
Pythagoricos. Sid, ut Plato Albeniensis et Xenocrates el Dkaeankus Messemus itemque atttiquae
Academiae phiiosophi nun altud uidentur opinatt.
19
Pour un tableau asscz complet des references arithmologiques chez Philon, cf.
Moehring, "Arithmology as an Exegerical Tool in the Writings of Philo", p. 156-155.
O n peut egalement se reporter a l'ouvrage, devenu classiquc, de K. Staehle, Die
Zahknrnystik bei Philon von Alexandria, I -eipzig-Berlin 1931,
18
C A R L O S l.hVY
11
D. Runia, Phik of Alexandria and the Timaeus of Plain, r,eiden 1986, p. 284.
Bpaonipiov n'est, en fait, employe ni par Platon, ni par Aristote, ni par les Stoi'ciens. Cela ne sigmfic pas pour autant qu'il s'agisse d'une innovation philonienne,
puisque le terme est employe comme adjectif chez Aeschyl. Sept. 1041, cf. egalcmcnt
Eurip. Ion 985 et 1185. F.trangcment, e'est en contexce rhetorique qu'on le trouve
pout la premiere fois employe dans une opposition entre elements actif el passif, cf.
Dion. Halic. Time. 24. tin revanche, le terme est rclativement frequent chez Plutarque,
Ada. Col. 1125A; De sol. anim. 982D; De Is. 373C, niais avec un sens qui n'est pas celui
utilise par Philon. Ainsi, dans le passage del''Aduersus Coloiem 1125 A, le 8pa<rnipu>v est
la capacite d'action de l'anima] mise au service du plaisir,
11
I,A D 1 A D L C H E Z PHTI.ON
U'ALEXANDRIA
19
20
CARLOS
LEVY
aberrant, et invcrsement, cela 1'a induit probablement a rejeter 1'arithmologie presentc chez ces penseurs, mais absente chez les Stoiciens.
Philon, lui, ne volt aucun inconvenient a se passer de toute utilisation
explicite des concepts dc monade et de dyade dans ce passage, parce
que la synthese realises par Antiochus, ou par des gens qui avaient etc
influences par ce philosophe, lui donne les moyens d'exprimer sa propre exegcse de la Genese, notamment en remplacant le Xoyoi; par lc
voijc,, ce qui iui pcrmet de passer de l'immanence a la transcendance.
Le recours au pythagorisme n'intervient que lorsque le texte biblique
mentionne ce pourquoi ni le stoicisme ni le syncretisme antiochien
n'offraient des outils exegeuques, a savoir des nombres. Lorsqu'il est
dit que le monde a etc fabrique en six jours,29 le commentaire accroche en quelque sortc a cc nombre le savoir numerologique pythagoricien, mais en veillant a ne jamais presenter le monde comme le resultat de Taction de la monade sur la dyade. Si Ton regarde attentivement
le texte, on remarquc, en effct, que pour Philon lliexade, "le premier
pair-impair, qui devait refermer 1'idee du male emetteur de germes, et
de la femelle receptrice de la semence", 3 " est Tun des rimoi de la creation du monde. Cctte idee sera developpee un peu plus loin, lorsque,
expliquant comment Dicu, avant de creer le monde, en concut en Iuimeme une voTniv 7id*,iv, il evoque les Tunouc, axmfo parmi lesquels,
retrouvant a sa maniere les idees-nombres, il inclut done I'hexade.31 A
aucun moment il n'est dit que la dyade, ni meme la monade constituent des principes.
Cela est d'autant plus remarquable si Ton fait une comparaison
avec ce que Ton trouve ailleurs. Dans le passage des Placita dc Plutarque consacre a Pythagore, les nombres et leurs rapports harmoniques sont presented comme des principes, et il est dit ceci de la
monade et de la dyade:
Par ailleurs, la monade et la dyade indcfinic flgurcnt parmi les prin29
w
Opij, 13.
PHILON D'AI.HXANDRIF
21
cipes. De ces principes, Tun tend selon lui vers la cause cfficiente
et formelle, c'est-a-dire 1'intellect, la divinite, tandis que 1'aucre tend
vers la cause passive et materielle, c'est-a-dire le monde visible".32
La difference par rapport a Philon est evidente, puisque dans cette
doxa, c'est du principat des nombres que decoulent 1'existence et Taction de la monade et de la dyade, alors que, chez l'Alexandrin, les nombres sont inclus dans la cause active. Qu'en est-il dans l'autre grand
passage cosmologique philonien ou apparait la dyade? 35 O n notera ici
aussi que le concept est evoque dans le cadre de Pexegese de la creation du monde en six jours. Or, pas plus que precedemment, i! n'y a
aucune mention de la dyade commc receptacle de la cause active,
puisque, nous dit-il, elle est l'image (EIKWV) de la matiere, dfvisee et
fractionnee comme elle, La notion d'image est 1'une des plus complexes de la pensee philonienne, et il ne peut etre question dc Paralyser ici dans le detail. Ce que Philon veut dire, me semblc-t-il, c'est que
le nombre deux donne une representation immediate dc ce qu'cst la
matiere, mais en meme temps, le fait que la dyade soit presentee
comme image de la matiere confirme combien elle est, du point de
vue de la cosmologie, un concept secondaire. Dans le De spetialibus legihus,iA Philon va encore plus loin et, dans ce qu'il presente comme une
interpretation pcrsonnelle, il dit que h monade est "l'image de la cause
premiere", la dyade celle de "la matiere passive et divisible". Ccrtes, le
32
Plat. 876E-F: rudXiv 8E rt|v |iovd5a xoi TT|V dopinrov 5ud5a EV teiic, dpxaL;. InEiJ&Ei
8' autai tibv apx<w il M*v eiii id TWITITHCOV a'raov ictfi EISIKOV. onep eori voOc. 6 8E6;, n 5' EIT'I
to naOririKov re KOI tAucdv, onep EOTIV 6 opena; udauoi; (trad. I.achenaud). Pour I'exprcssion chez Plutarque d e la meme idee en termes de "principe bienfaisant" et de "principe malfaisant", cf. De Is. 37UA, passage dans lequel on rctrouve des elements
d'Aristote, Metaph. I 5, 985b23 sq. Pour des sources anterieures a Plutarque, cf., en
particulier, Kallikratides dans H. Thesleff, The Pythagorean texts of the Hellenistic Period,
Abo 1961, p. 103: a (tev ydp uovoi; eori to yewdiv KCII 6piov, a Se H-aaq to opiotdv Kai
Opl^O^lEVOV.
" ljg, all. 1 3: Sudi; JIEVTOI Kai tpid^ evjJEpriKE tr|v nata TO EV aawfunxrnyia, i>Ti r\ HEV
vfa\ EOTIV eivuiv, Siaiprnjuevr ved tEjivoiievn Koedirep EKEIVTI, tpidq SE orepEoO atimaxtx,,
OTITEEp IplXTJ TO OtEpEOV SHllpETOV.
M
Spee. Ill 180: |xovdq UEV eoTiv eiiabv ai.tiou rcpanou. Sud^ 5E 7ia6r|Tfii; KOI 8iaiptf|g
22
CARLOS LEVY
35
Somti. II 26: al SmXai \d\ nEpi^idxiToi yvwuui, f| te ncpl -mv yEyovoToq KO'I f| uept
''' Somn. II 70: oil); op^ig oil... OVIJOKEI, SudSa njiliaa; irpo jiovdSo^ sal TO yev6(4vov
npo tod HEJtoiiiKOTUi; eic9a\i|id(jai;.
1
Q.uaes^ Gen. \\ 12: numerus autem binus non mundus,primum quia uacuus est, non densus; quod autem non est plenum, neque mundum est. Praeftrea quod est eiiam inilium infinitae
immensilatis propter moteriam. Xeenon inaequalitate laborat, oil ceteros longoi (numeros). Cf. J.
Lyd. De mens. II 7, p. 24, 7-12: dpxn 5e dngipi<i KO'I nviootritog. Antipia^ [lev Bid ri|v
\i).r\v, dviooTTitoi; Se Sid rov>; ErEpouf|Kfic.
23
contexte exegetiquc ne permet aucun doute sur le caracterc instrumental de ces philosophemes. En effet, quelques lignes plus loin Philon fait
parler Dieu en des tcrmes qui ne laissent aucune ambiguitc sur le fait
que c'est lui seul qui a cree le monde. 38 A l'autre extreme, si Ton peut
dire, on trouve le Depraemiis, ou la theologie negative de Philon evoque
Dieu comme "ce qui est meilleur que le Bien et anterieur a la monade
et plus pur que l'Un, ct qui ne saurait pas etre contemple par nul autre
que lui-meme, parce qu'il n'appartient qu'a lui de se com prendre". 39
II rcssort done de la deuxieme partie dc ce travail qu'a aucun
moment Philon ne presente veritablement le monde comme resultant
de Taction de la monade sur la dyade. Dans un article par ailleurs
remarquable, A. Petit s'est pose ia question suivante:4" "Philon dans
son 'pythagorisme' hypothetique, inciine-t-il plutot vers le dualisme
des agrapha dogmata de Platon ou vers le monisme qu'inaugure peutetre dans les traites pscudepigraphiques l'Anonyme d'Alexandre?". Je
crains que Philon n'ait tout fair pour que la question ne puisse pas etre
posee de cctte manierc, puisqu'il a vcilie a exclurc le pythagorisme cosmologiquc, celui qui fait naitre le monde de 1'action de la monade sur
la dyade, tout en mettant le pythagorisme arithmologique au service de
sa conception de la cosmogenese, fondamentalcment determinee par
le recit biblique. 4 ' Pourquoi une telle demarche? Probablement, me
^ Quaes!. Gen, II 13: Ego sum conditor mundi, non-entia ducens in existentiarx, el idem qui
nunc magno dihimo comtpiurus sum terram.
iQ
Praem. 40: 6 icai dyaOoii Kpemov Ka't (lovdSoc. npEafKiiepov KO\ evo^ eUiKpiveatepov, duiixavov u0' giepou OerapEioflai. tivo<;, Sidti jidviii SEJII^ aiino u4' eauioii KataXuuJkivec6ai. Philon va ici plus loin qu'Budiirc qui, lui aussi, depassait la dvadc mais s'arrctait a 1'Un, cf. Simpl. In Phys., 181, 10 Dicls. O n remarqucra cependant que, quelques
paragraphes plus loin, Philon revienc au couple Incree/cree et utilise a nouveau le
couple monadc/dvade c o m m c image de cctte relation, cf. 46: oroxewtai (jev ouv oi
airo t<3v -feyovenojvTOVdyevntuv Kal yEvvtiTf|v raiv 6A<OV OJtevSovTEi; Itewpeiv, OJIOLOV TI
BpiovTEq roii; dito 5w5o^ (lovdSo^ tjiixiiv EpeuviSai. Sur ['interpretation de ce passage, voir
Radicc, Platonismo e cna^ionismo, p. 259
40
24
C A R L O S LKVY
[IEV Eivai
Spaorripiov a'inov,
Opif. 8.
23
vers.
II est pour le moins ctrange, comme cela a ete signale par differents
chercheurs, que Philon utilise ici, pour parler de la sagesse, le vocabulaire employe par Platon au sujet du receptacle. 41 D. Runia, apres avoir
analyse les differentes explications proposees, se range du cote de celle
proposee par V. Nikiprowetzky;"' qui a invoque la plasticite des symboles et des images qu'utilise Philon, en les appliquant a des concepts
tres differents. Pour Nikiprowetzky, en cffet, chez Philon les memes
metaphores peuvent exprimer dans des contextes tres differents des
44
Ebr. 30: natpo^ 5e Kai M W ; Koivm uev ai KXfiaei?, SiaiJKipoi 8 ai Suvdjieit;. Tov
youv T65ETOTEOV epvaaaiievov STUJIOUPYOV 6[iou sal irotepa eivaiTOOyeyovoro; ciiBu^ ev
Biiqi (>r|(JO(icv, jn|iepa SE -ri\vTOOTIEHOHIKOTOI; eiriainpT1v. S <ruvu>v 6 Bed*; oijj; OK, avSpamoi^
EtmEipe yeveoiv.
*'' Pour le detail de la discussion, cf. Runia, Philo of Alexandria, p. 285 sq., qui pose
fort bien la quesnon: "Why does Philo apply the epithets ininip KO'I TI(WJVTI, which he
knows were used by Plato for the receptacle, to oo^ia?".
40
Le commentaire de I'hcriture cbe^ Pbiitrn dAkxandrie, Leiden 1977, p. 72-73. Nikiprowetzky ecrit noiamment, p- 73: "Lorsqu'il utilise la meme expression pour caracteriser non plus la matiere, mais la Sagesse, loin de se 'contredire' Philon ne fait que
nous donner une occasion supplcmentaire de constater la plasdcite dcs svmboles
qu'il met en ocuvre".
26
C A R L O S I.KVV
27
28
CARLOS I.hVY
du Dejuga doit done etre considere. mc semble-t-il, comme un temoignage supplementaire de Tenracinement du medio-platonisme de
Philon dans les controverses de l'epoque hellenistique. L'utilisauon
polemique de la doctrine par la Nouvclle Academie montrc que le
debat sur la nature du receptacle n'a, en fait, jamais cesse, sous des formes variees, entre Platon et Philon. Cette profondeur de champ reste
encore en grandc partie a explorer.
J'ai conscience de n'avoir pu traiter dans cette etude que quelques
aspects d'une immense question. Les analyses que j'ai pu faire ici me
conduisent a la conclusion que la culture pythagoricienne de Philon,
tres prescnte chez lui, meme s'i! est difficile d'evalucr sa profondeur,
a, beaucoup plus que d'autres doctrines philosophiques, et sans doute
en raison des hmites si floucs du pythagorisme, un statut d'adjuvant
exegetique. II est certain que Philon a convoque des philosophemes
platoniciens, pythagoriciens, academiciens et stoi'ciens, pour expliquer
la Genese dans la langue de la philosophie, avec le souci constant de ne
rien dire pouvant entrer en conflit avec le monotheisme qui est au centre de sa pensee. Dans ce contexte, 0 a su, notamment par son traitement de la dyade, mais aussi par une utilisation intentionnelle du silence et par un jeu subtil sur les differentes traditions issues du pythagorisme, cviter de dormer toute leur portee ontologique aux concepts
pythagoriciens relatifs a la creation du monde." II n'est pas certain
cependant que cette maniere dc proceder n'ait pas cu d'effet retroactif. Meme avec toutes les modulations auxquelles il etait soumis par
Philon, !e concept de dyade restait suffisamment difficile, embarrassant pour que le traitement de la matiere de la Creadon soit apparue a
l'Alexandrin bien plus problematique que celui du Createur.
Carlos LEVY
Universite Paris - Sorbonm
F I L O N E DI ALESSANDRIA E ECFANTO
UN CONFRONTO POSS1B1LE*
10
I'RANCKSCA
CALAB1
1
An Introduction to the Pythagorean Writings of the Hellenistic Period, Abo 1961; Id.,
" O n the Problem of the Doric Pseudopythagorics: An Alternative Theory of Date
and Purpose", in Entretiens de la bondation Hardt, XVIII: Pseudepigrapba I, VandceuvresGeneve 1972, p. 59-87.
4
' T h e Political Philosophy of Hellenistic Kingship", Yale Classical Studies 1
(1928), p. 55-102.
3
"Peri Basileias: i trattati sulla regalita dal IV secolo a.C agli apocrifi pitagorici",
in P. Bertiolo e G. f-'iloramo (a curs di), II dio mortak. Teologie politicise tra antico e enntemponneo, Brescia 2002, p. 17-61: 47.
* "Zur geistesgeschichdichen Einordnung einij>cr Pseudapytbagorica"', in Entretiens
de la Fondation Hardt, XVIII: Pseudepigrapba I, p. 25-55.
" "Hellenistische Pseudopythagorica", Philotogus 105 (1961), p. 16-43 c 226-246.
" Burkert, " Z u r geistesgeschichdichen Einordnung".
'' Les Traites de la Reyaute d'Ecphante, Diotogenc et Stbenidas, liege 1942, in parricolare p. 85-87.
31
"' One God, one Law. Phi/o of Alexandria on the Mosaic andGrem-Roman Law, BostonLeiden 2003, p. 165-174. Convinto di una collocazione ellenistica dei cratiati sulla
regalita, Martens afferma: " T h e Pythagoreans texts themselves speak for a Hellenistic date and against a late date in two ways: they arc not influenced by the syncretistic, philosophical ideas which one expects if they are from the first century
C.H./first century B.C.H.; and they give the impression that thev are working with a
concept in its infancy and developmental stage" (p. 171). Vista la data/ionc adottata
per i testi sulla regalita, pero. Martens si meraviglia per il fatto che tali testi non
abbiano esercitato un'influenza diretta su Musonio Rufo, Plutarco o altri autori che
hanno ttattato le stcsse tematiche. I.'unico autore ad averne suhito I'influsso sarebbe
Filone. Nell'ottica di Martens si e di fronte a uno stadio mancante nclla trasmissionc
dellc idee. All'origine vi sarebbe Archita e la sua teoria del governo del re ideale
ripresa da pitagorici del periodo ellenistico, rielaborata in atnbito medioplatonico. Di
qui la tradizione, entrata in contatto con lo stoicismo, sarebbe passata a Cicerone e a
Plutarco e da loro a Filone, Clemente di Alessandria e Temisrio (p. 172-174). Vd.
anche "Philo and the 'Higher Law"', SBISP 30 (1991), p. 314 n. 18; " N o m o s Empsychos in Philo and Clement of Alexandria", in W E . Helleman (ed.), HeUeai^ation
Revisited. Shaping a Christian Response within the Greco-Roman World, I.anham Maryland
1094, p. 324 sg. e 3 3 4 n . 3.
11
11
" T h e Ruler and the Logos in Neopythagorean, Middle Platonic and Late Stoic
Political Philosophy", A\'RW II 16, 2 (1978), p. 1310-1332.
32
FRANCfcSCA CALABI
14
33
34
tRANCESCA CALAB1
2,
21
' <t>8dvi Be TO riic, apx<\c, EISCK; KCII SUIBEBUKEV, oMyou Beto ((-aval, rrpoc cinavto id mv
piou pEpn, SitujEpov aino jibvov [lEyeBEi KQ'I Tin noo~<S. "OitEp yap HO^EOK; PGOIXEVK;, roOro nai
Kiopn; 6 juptaioq KCI'I oiiciaq SEOTTOTHC; Km vooouvriov iatpo^, Ka'i atpatonESou JJEV orpaniyo^.
vccuapxoi; S'smpauicou \m nXi]piu|jdiu>v. KOI nakw 0opTi6<uv (iev sal oAxaScov vaiJiAripoi;,
K\i|iEpvTiTn^ BE nAomipoiv oi navies BiivavTai pev HU(HU TO xe ei fai 16 xeipov, fioiiXeaQai
5'6i(iEiAouai 10 dpewov TO dueivov S eoriv UK]>E>*IV dXAd ptl pAdntEiv OOOIK; dv oiov IE r;.
To yap E7iEo6ai fleiij xovr' eaiiv, ertei Knueivu) Suvajiie JIEV eott Bpdv EKdrepa, poiAerai BE
povaTOyaSd.MiiviieiBe r\TOUKOCTJIOU yevEoii; re xa'i Bioieriaic/ id ydp pf| ovra EtdtecEV eiq
TO Eivai rd^iv e | crca^iat; Ka'i k\ drroi<ov nov6rr|Taq Km E!; dvopoitov opoiornrac; ra'i E!; ETEpoioxr|T(i)v raurotiira; Ka'i ki, dKoiv<ovr|riov KO'I dvapjioartov Koiviovia^ m i dppovia^ rai
35
6K ixkv dvmoTiiTO^ iodn]Ta CK Si OKOTOIK; t/fbq epyaoa(jEV0i;' del yelp EOTIV EmpeJi^ aiirip KQI
TOiq EiJEpyeimiv auroi) 8uvd|ieoi io nXvuJUeJx^ ~ri\$ ^ctpovo; ouoici; [leroiroieiv ica'i jjE0ap(I6EO9CII irpo*; -rf|v djJEivto. Tavza |ii|ifio9ai jrpoaiiiceiTOIK;aya&air; apxovTou;, e'f ye TI^ O\>toiq $povri; iotiv c^onoiioaEtik; Tfj<; npbq OEOV.
a
' La bonta di Dio e topos diffuso iiegli pseudopitagorici. Cfr. Hippodam. De rep.
101, 26, 7 per cui Dio, causa del cosmo, e buono.
1
Centrone, Vnudapythagorica ethics, p. 143, richiama molti passi pseudopitagorici
in cui e sostenuta la tcsi della cura dei governanti per i sottoposti (Callicrac, De dorr/,
ftlic. 105, 10-25; Arch. De leg. 36, 2-11; Diotog. De regit- 74, 25-26; Hcph. De regn. 81,
22, 6).
"8 Nella scessa frase compaiono sia ji'liEToBai le azioni divine chc Efjojioiraci^ r\ rcpot;
9EOV. mentre al passo prccedente si parlava di EIE<X8<II Beiy. Per la no/ione di ojioi&xn^
8e<u in Filone, cfr. Fug. 63; Virt. 168; per similitude Deo vtl. QG V 147, Per un'analisi
dell'assirnilazione a Dio in Filone cfr. VKfv Helieman, "Deification and Assimilation
to God", SphA 2 (1990), p. 51-71.
K
CAx.Mutat.\29.
Vd. anche Spec. Leg. I 48; Plant. 3; De Deo 6. Cfr. Tim. 29e-30a.
30
36
FRANCESCA
CAT.ART
Siaytflyri; Pitagora dice: enoti Deor 8fjix>v ti>; wx opa Kai nporrfouuevq), vot]t^ Se Kai XT];
KoojuKfj; evrai.ac, apuoviKip. Platone nel Timeo lo dice *UOIK(^, nella Kepabblica rfixxwc,,
nel Teeteto XoyiKox;. Ora, non e chiaro cosa il passo intenda con quests tripartizione:
ne sono state date moltc Ictturc c tutto il discorso e stato variamente interpretato dai
cridci. In particolarc il testo e stato studiato, anche in rapporto al Didaskatikos, da
D o r n e , da Theiler, da Giusta, da Donini. Tra gli altri, T. Goransson {Atbirms, Alcinous,
Alius Didymus, Goteborg 1995, p. 189 sg.) nc da una lettura molto particolare, secondo cui la 6|ioiuxne, Seiij sarebbe nvolta a un Dio invisibile, guida, intellegibile, armonizzatore dell'ordinc cosmico. Secondo lo studioso non si avrebbe qui una contrapposizione tra un Dio visibile e un Dio noetico, causa dell'armonia del mondo, ma
un'indicazione a seguire il Dio invisibile, noetico, ordinatore del cosmo. Questa interpretazione, e tutta la discussione sottesa, p u o forse rinviare ad alcuni passi filoniani.
Richiamo per questo problema quanto diro piu avanri ai punti 6 e 7. Vorrei, inoltre,
ricordare le tesi di Helleman ("Deification and Assimilation to G o d " , in particolare
p. 60-65), che affronta il problema anchc se nc da una soluzione difference. Da un
lato, Helleman mette in luce come la ouoioxnc, 6e<p sia in Filone un processo dal male
verso il bene, dal vizio alia virtu, un'assimilazione a un Dio che impone ocdine e regole all'universo, dall'altro, fondandosi suQC, II 62 - passo pcraltro assai difficile anche
per problemi testuali introduce una distinzione tra un primo e un secondo Dio, il
Xoyot^ cui sarebbe rivolta la ojioiram; 9cra. L'autore si interroga in questo ambito sullc
possibilita per l'uomo di assimilazione a un Dio di cui non puo avcre conoscenza.
Ancora, con riferimento a Q G IV IBS f lelleman sottolinea il raffronto tra la gioia di
Isacco e queOa che Dio prova nella contemplazione degli incorporei e nella riproduzione di immagini del mondo invisibile in quello visibile.
37
come modello e che, a sua volta, e fonte di virtu per chi lo guarda
diviene un topos e compare in varie opere.3-1 Nella Leltera di Aristea (
188 sg.), p. cs., il re deve imitare Dio in ogni occasione e in tuttc le sue
espressioni. In Plutarco chi governa e immagine di Dio e cerca di imitarlo.M In ambito pseudopitagorico per Stenida il re deve essere saggio
perche cosi sara una copia c un imitatorc del primo Dio. 33 Questi e il
primo re e governantc per natura, mentrc il re lo e soltanto per nasdta c imitazione. I] primo governa l'intero universo, il secondo la terra.
II primo e eterno e ha oo<|>ia, il secondo e temporaneo e ha enioxrmn.
Dio e non solo creatore di tutte le cose, ma anche maestro di cio che
e buono e legislatore. Cosi e themis che sia il re che deve governarc sulla
terra. II re saggio e imitatore e servo di Dio. Nulla che sia privo di
regalita (dpaoiXewrov) e di governo (dvap^ov) c bello, e senza rjexfria ed
ejciOTriiiTi e impossibile essere re o governantc.
" Cfr, Sen. Clem. I 7, 1; 1 19, 8-9. La OEJIVOTT^ del governance che con il suo aspefto provoca ammirazione e amorc in thi lo guarda c presente in Diotogene che
potrebbe essere influenzato da Panczio (vd. Delatte, Lis Traite's de la Rayaute d'Rcphantiy Diotogene el Slhinidas, p. 265-267). Vd. anche Cic. De nat. dear. 11 14, 37: homo
ortus est ad mundum contempkndum et imilandum; Sen. 2 1 , 77.
14
Adptinc. inerud 780E: chi governa e immagine di Dio che tutto regge apjpov S'
eiiciov Geoij ioiJ ndvia KOOUOUVTO;. Si tratta di un discorso sull'analogia tra re e Dio dal
punto di vista della regalita e del governo, non si parla di supenorita ontologica del
re. H affinc a un passo filoniano a proposito della regalita umana a modello della
regalita divina: Spec. Leg. IV 164. Plutarco condnua poi con l'immaginc del re che dispone se stesso a somiglianza di Dio c crea la statua piu bella a vedersi, cerca di craulare Dio per virtu e di rendersi uguale a lui nel bene 7R0F-781A.
51
II tema e diffuso negii pseudopitagoriei anche se, secondo Centrone (Pseudopythagorica ethica, p. 29) non si presenta nella forma abituale nella tradizione medioplatonica: "alcuni loci communes che ricoprono un ruolo importante in autori medioplatonici sono, negli pseudopitagoriei edci asseno, o quantomeno, non si presentano nella
forma di topoi consolidati. Si pensi, p. es., al tema della ouoitixne, (fe<i>. Negli apocrifi si
trova espressa la tesi per cui la evfiainovia consiste nell'occuparsi delle cose divine o,
secondo una formula attribuita anche a Pitagora, nel seguire il divino (9eu> EirEcOai);
nei trattati sulla regalita quests indicazione e ulteriormente motivata: Dio, che e
buono, infonde nell'uomo il desiderio di divenire a lui simile e il re, Dio in terra, e il
tramite di questa assimilazione. Cio nonostante non e mai detto che il tiXuq del vivere umano si idendfichi con la ouoioxnc. 9e$ come accade invece nella tradizione
medioplatonica".
38
H i A N C H S C A CAI ABI
Che il governante debba essere di modcllo ai sudditi e raccomandazione estremamente diffusa, presente gia in Isocrate (Ad NU. 31;
37), in Senofonte (Oee. 21,10), riprcsa in Cicerone (Resp. II 42, 69; Leg.
Ill 13, 31), nella Lettera di Aristea (218), in Plutarco (Adprim, inerud.
781F sg.). In Filone e esplicitato varie volte, p. es. nel De vita Mosis (I
158) e nel De specialibus kgibus (IV 164).
4. II linguaggio impiegato nel passu del De specialibus citato (IV 186
sg.) utilizza termini che richiamano la musica: TtXrinueXfic., apuovia,
avdpnooTO^, neSapuoi^eiv. Pervasiva e l'idea di armonizzazione, di
accordo tra elementi dissonanti che giungono a unita c concordia. Si
tratta di un'azione che riguarda tutte le sfere del reale e che vige nelle
situazioni poLitiche nel momento in cui il governante prende Dio a
modello e ne imita i comportamenti.
Dio e il primo, anzi unico re deLTuniverso (Align 146), e il grande
Re, il cui esercko schiera le virtu (Agr. 78-79), porta ordine nel cosmo
ed e guida alia meditazione di cio che e bello e alia sapienza.36
Pluralita dci principi e disarmonia devono essere contrasted da un
unico principio ordinatore e armonizzatore. Contro il disordine e l'anarchia agisce 1'ordine impresso da Dio.
I,e lcggi sulla monarchia 1 mostrano che una e la causa del mondo,
guida e re, uno colui che rcgge e governa I'universo in modo sicuro, che dal cielo, la realta piu pura, ha cacciato oligarchia e oclocra-
39
Decal. 155.
Cfr. Spec. Leg. IV 164, ove il buon govcrnante che si ispira alia legisla/ione
mosaica si attiene a "una sovranka irreprensibilc formata a immagine del suo modello, la tegalita divina". U n re non ha narura divina ma con la pratka della virdi puo
assimilarsi a Dio (vedi Legal. 114).
w
40
40
FRANCESCA CALABI
4i
IV 39, 21, p. 914, trad, di Ccntrone che inserisce lo scritto tra gli pseudopitagorici etici e lo accosta all'ambito medioplatonico. Vd. anche il fr. 2 del riepi voiiui
attribuito ad Archita che per Centrone ("11 Flcpi vojito Km SiKaioouvcu;", p. 489) e da
collocarsi tra il I secolo a.C. e il I secolo d.C.
44
IV 7, 6 1 , p. 264,11-18.
F I l . O N H DI A L E S S A N D R I A E
ECFANIO
41
"' IV I, 94, p. 30, 18. Callicraride (IV 38, 16, p. 682, 10) paragona la famiglia a
un'arpa.
* Cfr. SW' II 416. Tra l molussimi testi che potrei ricordare cito qui solamente un
passo di Cicerone del De natura deorum (II 7, 19) gia nchiamato a questo proposito da
Deiatte (Les Traites de la Royante d'Hcpbante, DiotOffne et Stbettidas, p. 166) in cui si parla
42
FRANCESCA CAJ.ABI
di affinita, aceordo, connessione delle cose tania rerum consentiens, conspirans, continuata
cognatio e ancora di aceordo reciproco di turte le parti dell'universo regolatc da un
unico spirito divino: bae: ita fieri omnibus inter se concinentibus mundt pariibus profecto non
possent, nisi ea uno divine et eontitmato spintu continerentur.
'' Burkert, " Z u r geistesgcschitlichen ELnordnung", p. 5 1 , afferma che lo schema
cosmologico citato e isolato nclla letterarura picagorica mentre e forse riconducibile,
come indicato da Delatte (1M 'i'raifes de /a Royaute d'Ecpbanic, Dintogene et Sthenidas, p.
154 sg), a testi ermetici.
12
Delatte, IM Traith de k Royaute d'F.cphante, Diotogene et Stbimdas, p. 169, richJama
Ocello ( 38 e 40): il mondo e suddiviso in tre regioni: il cielo, la terra c to utta^i)
43
ruolo di quasi divinita e presente nei pitagorici a dire di Aristotele, citato da Giamblico nella Vita di Pitagora 31 in cui si parla di dei, uomini,
ed esseri quali Pitagora.
II re di Ecfanto riveste, pero, forse, un ruolo specifico: e un esscrc
ontologicamente supenore che si colloca tra uomini e dcmoni, in un
certo senso cosntuisce un quarto livello, un quarto tipo di essere.
Condivide con gli altri uomini la materia di cui e fatto, ma e superiore a tutti gli altri perche l'arteflce ha usato se stesso come modeUo
per costruirlo.'13 Si puo supporre che le sue virtu siano opera di Dio.
Emigrato (aitoSaiiov ti. EVTI xpfiua) s u questa terra, e straniero venuto
tra gli uomini dalTalto (evov Kt6ev) (p. 275, 1).
Se i riferimenti alia apuoya, all'dpxii del cosmo, alia ououoaic. Qetp
che attraversano il passo 64 di Ecfanto richiamano il De specialibus kgibus di Filone, il tenia della migrazione tema peraltro estrcmamente
diffuso nella tradizione platonica rinviaa molti passi filoniani, in particolare al De confusione 76-82: 54 i sapienti sono sulia terra come in un
luogo straniero in cui abbiano fondato una colonia, sempre pronti a
tornare alia loro patria, il cielo, donde sono disccsi. \Jk e SI loro desiderio, la il loro riferimento. Soggiornano prov\ r isoriamente sulla terra,
ben consci dei limiti di tale sistemazione, quaii stranieri e ospiti, desiderosi di tornare alia terra d'origine, spkiti dall'amorc per la contemplazione. A differenza degli stolti che abitano ncl pcccato come fosse
la loro patria e non hanno nessuna intenzionc di allontanarsi dalla
terra in cui hanno posto la loro dimora, i sapienti
dopo un breve soggiorno nei corpi e dnpo che, grazie ad essi,
hanno potuto conoscere tutta la realta sensible c corruttibile, risal-
To-unov. A ogni regione e prcposto un yevot; che lo governa: al cielo gli dei, alia terra
gli uomini, alia zona intermedia i demoni. N o n si parla, pero, di un essere superiore
tra gli uomini.
" Cfr, Chesnut, The Ruler and the logos, p. 1317, 1318 n. 33: il re possiede piu degli
altri partecipazione alia natura divina, sembra sia ontologicamente superiore. In
Stenida il re copia gli attributi di Dio. La divinita del re si distingue da qucUa del pritno
dio perche cio che quesri e per natura il re e petgenes/s e imitazione. Divicnc un secondo dio, immagine che secondo Chesnut (p. 1317) si inscrisce perfcttamcrite nel culto
dei regnanti.
54
44
I'KANCHSCA CALABI
55
Conf. 78.
sb
L'idea dell'esilio, della fuga da una terra straniera in funzione antistoica come
antioikeiosis e siudiata da C- Le*';', "Erhique de ['immanence, ethique de la transcendence. Le probleme de I'oikeiosis chez Philon", in Id. (eii), Phi/on d'Akxandrie etk langage de la philosophic, Turnhout 1998, p. 157: "C'est dans le De confuiione 82, que s'exprime le plus dairement, a travers la presence du terme oiksiof/s, le rejet philonien de
J'idee qu'tl existe one adaptation naturelle de r h o m m c a son propre etre. [...] La presence de la pensee dans le corps releve non pas d'une appropriation (oikeiiisis) mais
d'unc allolriSsis, d'une alienation. Philon utilise done ici le vocahulaire du stoicisme,
mais pour affirmer trcs exactement le contraire de ce que pensent les Stoiciens".
' Chiari i riferimenti platonici e pitagonci e d'altronde i! tema della discesa nel
corpo come esiiio e diffusa. P. es, in Sen. Up. 4 1 , 5-6 il ssggio e sceso sulla terra ed e
straniero.
w
Per Goodenough, " T h e Political Philosophy of Hellenistic Kingship", il mo-
F1I.ONE DI A L E S S A N D R I A E E C F A N T O
45
Secondo una storia raccontata da Luciano 5 ' 1'aquila, l'animale dotato della vista piu acuta, e l'unico vivcnte che puo guardare il sole. II
fatto che un uccello possa guardare i raggi del sole senza restare accecato, e la prova che si tratta di una vera aquila realc. Gli uccclli che non
sopportano di fissare i raggi sono cacciad come bastardi.6" Anche per
Aristotele (Hist. an. IX 620al-5) 1'aquila marina ha una vista penetrante e costringe i suoi piccoli ancora implumi a guardare direttamente il
sole: quelli che rifiutano di farlo sono colpiti e cacciati dal nido, quelli
cui gli occhi lacrimano sono uccisi, gli altri sono nutriti c allevati.61
Tra le aquile, dunque, solo quelle di nascita legittima possono sopportare la vista dei raggi infuocati, mentre gli illegirtimi vengono scacciati da un'altezza che e loro estranea. Cosi la regalita e divina, pura,
incorruttibile, difficilmente raggiungibile, e chi non vi aspiri lcgittimaraente non riesce a guardarla a causa del suo splendorc. La urcEpjioATi
di divinita della regalita e parallela alia imEppoMi di luminosita del sole
cui guardano le aquile. II re legittimo riveste, dunque, un ruolo unico,
e posto tra gli uomini e Dio e deve essere conscio della sua supcrioriti rispetto ai primi e della sua inferiority rispetto ad altri esscri piu divini di lui, cui egli dovra assimilarsi.
dello del re dei Trattati e certamente orientale. Allc p. 78 sg. !o studioso spiega il
discorso dello splendore del re e del suo potere abbagliantc ricollcgandolo al simbolismo solare egiziano. Riconduce il tema alia considerazione persiana ed egviatm
secondo cui il re e protetto da una luminosa divinita solare. In realta, il richiamo piu
immediate per il testo di Ecfanto mi serabra sia cosrituito dalla metafora solare platomca c daH'accecamcnto prodotto dalla luce del sole anche se molti riferimenti di
Goodenough risultano convincenti (vd., p. es., a p. 78 jl richiamo al governo secondo la legge a proposito di Mazda). Per la luce che circonda il re vd. Plut. ]'rif. .Jl/ex.
30, 2 a proposito di Dario. Ancora, la descrizionc di Scnofonte del re persiano che
usa aidfici per apparire non umano, citata da Goodenough a p, 79, c dallo studioso
accostata alia descrizione del re di Dioiogene e alia maesta del suo apparire. In Persia
il re e legge vivente per il popolo. Quando il re muore deve esservi dvotiin per cinque
giorm pcrche il popolo avverta 1'importanza del re e della legge.
3
46
f'RANCESCA CALABI
47
48
FRANCESCA CALABI
&
70
In questo punto Deiatte corregge il testo: al posto di eXcti) (NF) eXeto (SM)
iXoxin (AB) t^iam introduce dtSiqi tjxt> e la correzione - che owierebbe a un errorc di
scrittura scmbra chianrc un passo altrimenti difficilmente comprensibile.
49
natura,71 data 1'impossibility per 1'uomo di contemplarlo. Questa lettura prcsuppone 1'identificazione della QeouoipT^ ejiTtvoiriai; nel re, mentre mi sembra assai piu o w i o pensare a un soffio proveniente da Dio.
Inoltre, il testo sostiene che e impossibilc 6edoao8ai l'aspetto del
padre. Scmbra vi sia, cine, una contrapposizione tra SeiKvuju e 9eaonai, due modi different! di conoscere rimmagine del padre. E anche
possibile pensare che la parte migiiore cui la 90|ioipr|c. eujtvoirimc.
mostra la rcorayic, divina non sia I'intcllctto umano, bensi il re, ma 1'intcrprctazione generale a mio parere non cambia. Si avrebbe, comunque, una distinzione tra semplice indicazione dell'essere superiore e
sua con tern plazi one.
La Icttura filoniana delle forme di conoscenza di Dio puo, forse,
chiarire il passo e fornire alcune ipotesi interpretative.
In Filone, Dio non puo essere visto nella sua essenza. Nonostante
il desiderio di contemplarne la luce, chi desidcra guardarla testa confuso: I'occhio dell'anima e abbagliato dal fulgore dei raggi,72 la rappresentazione distinta di Dio e impedita. Mentre
I'intelletto umano ardc dal desiderio di vederc il grande Re, i raggi
puri e incontaminad di una luce concentrata si sprigionano a guisa
di un torrente, tanto che I'occhio delTintelligenza e colto da vertigini per effetto dcll'intenso splcndore. (
Cosi Abramo, desideroso di conoscere 1'essenza divina, ha una
visione confusa, deve limitarsi a ricevere una rappresentazione dell'esistenza e della provvidenza di Dio,"4 a intuire l'azione delle Potenze
divine, 3 a sforzarsi di vedere, 6 dacche ncssuna mcnte umana c in
grado di contenere I'immensiCa della visione della causa universale in
"' Dclartc, Les Traites de la Royaule d'hiphante. Din/agent tt Stbe'nidas, p. 184 sg.
2
Per l'immagine di Dio come sole intellegibile vd. Virtut. 164; Spec. Leg. 1 279;
Migr. 40. Per I'accecamemo prodotto dai raggi incorporei vd. Praem. 38; Opif. 71; Spec.
UgA 37.
n
' Opif. 71, trad. Kiaus Reggiani.
" 4 C&. Virtut. 215.
"Cftj2CIV2.
,6
Cfr. Migr, 36-39 ove il verbo utilizzato piu volte e teiicwm.
50
FRANCESCA
CALABI
t u t t o il suo s p l e n d o r e . " N e p p u r e M o s e e in g r a d o di cogliere la vision e di Dio, cgli p u o avere solamente una percezionc indiretta della sua
immagine. Alia sua richiesta di vedere 1'essenza divina, di cogllere D i o
direttamentc, M o s e riceve u n a risposta negativa: n o n e p r o p r i o degli
uomini l'apprensione (mTaXnipic) dell'essere chc c inaccessibilc, e
n e m m e n o le Potenze di D i o p o s s o n o essere coite nella loro essenza.
Solamente e possibile averne una rappresenta-done, l'impronta della
loro attivita (EKN.tryei6v n Km cmeiKovirjua rfjc; eautdiv evepyeiai;). ,R La
visione dell'cssenza e, d u n q u e , preclusa agli uomini,
ma esiste un intelletto piii perfetto e piu puro, introdotto ai grandi
misteri, che non conosce la Causa a partire dal Creato, quasi <a
voler conoscere> cio che pcrmane a partire dalla Sua 'ombra', ma
che, trascendendo il creato, riceve un'immaginc chiara (tuijiao-iv
evapyfj) dell'Increato [...]. Questi e Mose, il quale dice: Rivelati a
me. perchc ti veda chiaramentc (Ex. 33, 13) | - 1 - Sc sorgera un
profeta per il Signore, Dio si fara conoscere a lui in visione e "nel1'ombra" in m o d o n o n chiaro. Ma a Mose, colui "che e fedele in
tutta la casa, < D i o > parlera bocca a bocca, in forma chiara e n o n
per enigmi" (Xum. 12, 6-8);''
N o n o s t a n t e la difficolta di un discorso sulla possibilita p e r Mose di
vedere D i o q u a n d o in quasi tutte le o p e r e filoniane tale possibilita e
ncgata, e indubbio che il Patnarca ha u n a potenzialita supcriore, una
capacita conoscitiva chc, al di la di tutu i suoi limiti, lo p o n e c o m u n quc in relazione diretta c o n Dio. L'eccezionalita di M o s e e sottolineata dali'attribuzione dci n o m i di dio e re che gli v e n g o n o asscgnati. 80
51
p. 48-75; P. Borgen, Pbilo of Alexandria. An Exegetejbr bis Time, Leiden-New YorkKoln 1997, p. 201 -205. Sul ruolo di re di Mose che e capo degli ebrei (Mas. \ 243), re,
legislatore, profeta, sacerdote vd. Mos. 11 3 sg; 292; Praem. 53-56; Virtu/. 54,
S!
Mos. I 158, trad. Grafftgna.
1,2
Cft. D.L. Tiede, The Charismatic Figure as Miracle Worker, Missoula (Mont.) 1972,
p. 241, che evidenzia come concezioni apparentemente simili sulle figure carismariche e sul loro eventuate status divino siano di fatto different!. I.W Scott, "Is Philo's
Moses a Divine Man?", SHA 14 (2002), p. 87-111: 107-109, dopo aver analizzato il
significato della locuzione BEio^dvrip nella culcura dlcnistica pagana e le implicazioni
dclla divinizzazione degli eroi, si interroga su Mose: ne analizza la nascita e l'educazione, i prodigi, la morte alia luce di una sua possibilc divinizzazione. Per t|uanto qui
ci riguarda, si chiede se la contemplazione che Mose ha delle tealta divine lo renda
ontologicamente divino, patagonabile agli uomini divini elleniiuci c lo esclude.
w
84
52
FRANCESCA
CALAB1
TIOTO^K;
di Dio.
8. La funzione archetipa del re che e modello ai suoi sudditi e presente sia in Filone sia in Ecfanto: per 1'alessandrino, Mose
presento agli uomini se stcsso e la sua vita come un dipinto ben
realizzato, un'opera di grande bellezza e di forma divina, un modello per chi volesse imitarlo.87'
Preso Dio a proprio archeripo, il Patriarca e a sua volta modello per
il popolo. Analogamente, per Ecfanto, il re deve, innanzitutto, imitare
Dio, il cui ruolo essenziale e quello di essere buono. Aristotelkamente,
Dio e autosufficiente, non agisce in senso attivistico: non da ordini,
non ha servitori, non punisce. Si limita a essere buono e fonte di emulazione. Cosi, il re deve proporsi come modello, come oggetto di imitazione per gli uomini. Si attiene a una sola virtu che e la mcdesima sia
rispctto a se che agli altri. Un re autosufficiente e temperante che dalla
limitatezza dei suoi desideri trac la capacita di comandare a sc stesso
oltre che agli aim. Non, dunquc, un re che da ordini e li fa escguire,
non un re che punisce i trasgressori, ma un re che con il sun esempio
induce i sudditi alia virtii. Neppure la pcrsuasione raggiunge il livello
di positivita dell'i mi tazione. La persuasionc, rimedio di secondo livello, e soreila della costrizione, puo essere adottata come ripiego, non
scelta in prima istanza.
La trattazione dclla pcrsuasione presents alcuni problemi: a p. 278,
3 si spiega che, se vi fosse tra gli uomini qualcuno di piii divino, questi non avrebbe bisogno della persuasionc, apparentata alia costrizione. A p. 278, 7 coloro che praticano spontaneamente (crurottmiS^) il hello non considerano la pcrsuasione perche non hanno timore neppure
della costnzione. Solo il re potrebbe far nasccre la buona disposizione
dclla prarica spontanea del bello nella natura umana di modo che 1'uomo segua il re nel cammino del dovere per imitazione. Quanto agli
uomini rovinati da una sorta di ebbrezza c che sono cadud nell'oblio
a causa di una cattiva Tpo<|if|, il Xoyoc, accolto da loro li fortifica, guari-
= Mas, I 158, trad. Graffigna. Sulk dob di Mose vd. Mas. I 17-33; 148. Sulla funzione di modello del governante vd. anche los. 80.
53
54
1RANCESCA
CALABI
55
Dio. Delatte distingue tre movenri nelle azioni degii uomini: il timore
che deriva dalla violenza, la persuasione risultato della Parola, la spontaneity che caratterizza l'imitazione. Lo studioso accosta i tre movent!
a differend stad d'animo e alJe vie che portano alia virtii di cui parlano vari trattati 'pitagorici' quali il riepi noXiTeiai;8!l di Ippodamo e il
riepi OOLOTUTOC. Kai etJOEPeiai;S9 di Clinia. Per il primo, tre sono i mezzi
per raggiungere 1'accordo politico: le leggi che ispirano timore, i discorsi che suscitano nell'anima il desiderio della virtii, i costumi che
creano il sentimento di ai5u>; e l'abitudine alia virtii. In Clinia quest!
mezzi contrastano tre tendenze dell'anima che sono la JtAcove^ia, la
0iA,a8ovia, la QIXOSO^LH-
46
IV, p. 3 1 , 3 .
" H I , p. 31 sg.
"" IJS Traites de la Royaute d'Ticpbante, Diotogene et Sthenidas, p. 234.
'" Les Trails: de la Koyaute d'Eiphanle, Diologene et Sthenidas, p. 232-233.
'a Les Traites de la Rayaule d'Eiphanle, Diologene et Sthenidas, p. 238-239.
56
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F R A N C H S C A CALABT
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FRANCESCA CALABI
96
Abramo posto in reiazione con I'insegnamento, Isacco autodidatra, Giacobbe
asceta. Cfr. Congr. 35-38; Praem. 27 s g ; A % 39; 165; Mulal. 12; Soma. I 168-172; Sairif.
5-7; Mos. I 76.
95
"Chi ha ttovato questa sapienza disgiunta da fatica e da affanni, grazie alia felicita della sua narura e alia fecendita della sua anima, non cerca piu nulla di cjuanto
conduce al perfezionamento. Kgli ha pronti, a portata di mano, nella sua pienezza, i
doni di Dio, convogliati dal soffio delle grazie piu altc" (trad. Kraus Rcggiani). I passi
filoniani citati presentano posizioni in qualche misura differenri: in un caso la disrjnzionc tra imitazione e discorsi sembra riguardare rinsegnamento attraverso lc parole
e attraverso l'esercixio, ncll'altro e introdotto anche il momenro di un apprendimento immediato e spontaneo.
61
"" Per esempio alle p. 215 e 221, dove legge la 611010x115 "e<3 in chiavc mistica, o
alia p. 253 ove, a proposico di Diorogene e della funzione sacerdotale del re che deve
onorare gli dei, richiama la misdca alessandrina t p a r k di gnosi che illumina 1'anima,
gnosi che si ottiene per mezzo di mediKtzione cd estasi c costituisce la vera pieta.
64
DANIEL BABUT
65
vait inaugure Arccsilas et qui avail joue un role si important dans les
debars philosophiques du temps, jusqu'au naufrage de l'Ecole, au debut du I cr siecle avant notre ere?
O n pourrait d'abord s'etonner que mcme les plus enclins, parmi ies
historiens modernes de la philosophic heilenistique, a mirumiser l'influence de l'Academie 'sceptique' sur la pcnsee de Plutarque n'aient
pas suivi cette voic,12 et que certains aient paru admettre d'emblee que
le philosophe dc Cheronee avait bien pris a ce sujet le parti de Philon,
en reconnaissant la legitimite de l'affttiation a '1'Academic issue de
Platon' de ceux que Ton avait appeles Neo-Academiciens. 15 Mais il est
vrai que meme si nous n'avons malheureusement rien conserve de l'ecrit traitant dc 1'unite de 1'Academic que le Catalogue de Lamprias attribue a Plutarque, nous avons toutes les raisons de croire qu'il en etalt
bien l'auteur.
La plus probante de ces raisons n'est sans doute pas qu'il ait largement recouru a des arguments d'originc neo-academicienne dans une
partie non ncgligeable de sa production philosophique. H Car on ne
peut exclurc a priori qu'il s'agisse la d'une exploitation circonstancielle
,;
Voir p. ex. A. Nikolaidis, "Plutarch and the Old, Middle and New Academies,
and the Academy in Plutarch's dav", dans Pere? Jimenez, Garcia Lopez y Aguilar
(eds.), IHularcn, Platon y Anstoteks, Madrid 1999, p. 4011, qui, prenant pout ainsi dire Ic
probleme a I'envers, estime que "Plutarch's conviction that the Academy had a continuous and unitarian tradition is confirmed by the treatises 63 and 64 in the Ismprias
catalogue".
15
Ainsi P.L. Donini, "Testi c commend, manual! e insegnamento: la forma sistemadca e i metodi della filosofia in eta postellenistica", ,4i\'KH" II 36, ~i (1994), p.
5074-5075, a considerc comme une hvpothese tout a fait plausible que la polemique
de Numenius dans le pamphlet intitule Sur I'infidilite de; Academiciens a Platon (Ilepi TT\^
KOV 'AKd5T|iJtiiKUiv rtpo; nXaimva Siaorocret*^) ait vise partie ulierement Plutarque et ail
etc concuc comme une reponse a son ecrit sur ('unite de la tradition academiciennc
et platonicienne - hvpothese qu'il a reprise dans "Socrate 'pitagorico' e mcdioplatortico", YLlenchosTA (2003), p. 339, et deja dans "L'eredita academica e i fbndamenti del
platonismo in Plutarco", voir M. Harhanti, G.R. Giardina e P. Manganaro (a cura di),
ENHZlLKAl &1AIA. Uniont e amici^ja. Omagfio a Francesco Romano, (Catania 2002, p. 252,
mais cette fois avee reserve ("Ma finora nessuna dimostra^ione ha poruto essere
addotta in favore di una simile ipotesi").
14
Surtout dans ce qui nous reste de ses essais polemiques visant les Stofciens et
les Epicuriens.
66
DANIEL BABUT
l;
L ' U N I T K DK L ' A C A D E M I E S K I . O N P L L T A R Q U E
67
Mais surtout une phrase du Centre Colotis (1122A5-7) conflrme claircment que Plutarque faisait bien sienne la these de Philon de Larissa
Sur l'unite de 1'Academic, en soulignant avec force qu'il n'y avait pas
incompatibilite ou rupture entre Porientation qu'Arcesilas avait donnee a son enseignement quand ii prit la direction de l'Academie, et la
philosophie de ses predecesseurs - a commencer par le fondateur de
1'ecole.
Dans les lignes qui precedent la phrase qui nous interesse ici,
Plutarque vient d'indiquer que l'animosite nourrie par Colotes a l'egard d'Arcesilas etait motivee par le trop grand succes de ce philosophe, qui portait ombrage a ses rivaux.is Succes immerite, selon l'Epicurien, car en realite l'Academicien manquait d'originalite et ne pouvait eblouir qu'un public d'ignorants. A quoi Plutarque repond que
Arcesilas etait si loin de cultiver 1'originalite et de s'approprier indumcnt des doctrines anciennes que des sophistes contemporains' 1 ' lui
jidXitrra toiv 6i>,oo6*uv aycutri6evTo;), Ajoutons que J. Opsomer (In Search ofthe '{'ruth.
Academic tendencies in Middle Plalomsm, Bnissel 1998, p. 2112 n. 355) tire argument de
ces tcmoignages unifbrmement favorables a 1'iniriateur de l'Academie 'sceptique'
pour rejeter I'authenticite du fragment 215(a) Sandbach, en faisant remarquer que
"This would be the only instance of Plutarch betraying his loyalty to an Academic"
(pour une interpretation difftiente, mais pen plausible de la phrase - compte tenu du
conte*tede 1'ensemble constitue par215(aj-(c) - v o i r Bonazzi, Academici e i'latonici,ip.
231 n. 49, citant egakment C Brittain, Philo of] crisis. The Las/ of the Academic Sceptics,
Oxford 2001, p. 205-206). Enfin, pour !c jugement que pouvait porter Plutarque sur
les Neo-Academiciens en general, on tiendra compte des propos tenus pat le partenaire et eleve de Diadoumenos, qui manifeste dans le prologue du De enmm. net.
I'emotion et I'indignation qu'il a ressenties en entendant des amis stoi'ciens s'en
prendre violemment a l'Academie (1058F4-1Q59B1, 1059C4-7, avec les notes 1 et 11
du commentairc dc la C.U.F.). Face a cct ensemble de temoignages, on voit ma] ce
qui justific le jugement de j . Dillon, "Plutarch's debt to Xenocrates", dans Perez
Jimenez, Garcia Lopez y Aguilar (eds.), Phitarco, Platanj Aristoteks, p. 305: "As for the
New Academy, despite his retention of some Academic sceptic traits as weapons
against the Stoa, he [Plutarch] reveals no affinity for such figures as Arcesilaus or
Carneades".
ia
68
DANIEL BABUT
puyait sur un passage de Numenius. (fr. 25, 75-82 des Places) citant lui-meme un certain Diodes de Cnide (cf. D . Flamand, dans R. Goulet (ed.), Dirtiomtaire desphilosopbes
anl'i/ues, Paris, II, 1994, D 95, p . 759, et D 114, p. 774-775): par crainte des disciples
de Theodore et de Bion le sophiste, qui s'en prenaient par tous Its raoyens aux philosophies, Arcesilas, pour sc mettre a couvert, "n'aurait avancc aucune opinion
voyante, mais |aurait] lance devant lui, comme la seiche son encre, la 'suspension du
jugemeiu"' (trad, des Places). Numenius declare qu'il n'en ctoit pas un mot, et o n ne
peut lui donner tort. Aussi comprend-on mal i]ue les editeurs americains de VAdv.
Col. n'eprouvent aucun doute sur 1'idendfication de ces sophistes contemporains
d'Arcesilas avec les Thcodoriens et Bion, d'autant que les testes de Plutarque et de
Numenius n'offrent, tout compte fait, qu'une vaue ressemblance. Donini, "L'eredita
academica", p. 258 n. 9 1 , ne voit pour sa part d'identifiesdon possible et raisonnable
pour ces personnages qu'avcc les Stoi'ciens. Mais s'il est vrai que ces derniers pouvaient a l'occasion traiter leurs adversaires de sophistes (cf. De comm. not. 1059A9-12),
Plutarque ne semijle pas en avoir fait autant pour les Stoiciens, meme dans le feu de
la polemique.
2,1
Cf. Donini, "Socrate 'pitagorico' e medioplatonico", p. 334-335: "non si puo
ignorare il fatto che nel tcsto di Adv. Col. 1122A, immediatamente segucnte alia lista
delle autorita cui si sarebbe appellate Arcesilao [...] Plutarco non riferisce piu la
rivendicazione del filosofo academico, ma la commenta propria nomine". Nikolaidis,
"Pluratch and the Old, Middle and New Acadeniies", p. 409, argue que dans lc contexte dc sa p o l e m i z e annepicurienne Plutarque tie pouvait faire moins que de rcjeter
I'argunicntarion de Colotes en prenant parti pour Carncade et 1'Academie sceptique.
Mais pour ce faire il lui suffisait de faire etat dc b criuque adressee a Atcesilas par les
'sophistes contemporains': rien ne 1'obligeait a ajouter I'alluston, implicite mais transpatente, a la these qu'avait defendue Philon sur I'unite de 1'Academie!
21
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70
DANIEL BABUT
2i
Bonazzi, Academifi e Pktonici, p . 214, avec n. 6, rcleve qu'a la difference de i'auteur anonyme du Commentaire sur le Ttieetete Plutarque rt'emploie jamais 1'adjectif
njjuwvncoc, pour des personnes, mais lui prefere AKaBrinolKO^ ou les periphrases oi
djto rftatajvoc, oi i% "AifaSwtai; (cf. dcja j . Glucker, Antiochus and the late Academy,
Gortingen 1978, p. 20'), 213; Opsomer, In Search of the Truth, p. 36 n. 34; Ntkolaidis,
"Plutarch and the Old, Middle and New Academies", p. 400 n. 8): "'11 mancato impiego di nXattoviKOi;", ajoute-t-il, "conferma il significato inclusivo di 'AKCcBtiriaiKO^ in
riferimento alia tesi unitaria".
2(1
Voir notatnment a ce sujet Donini, "I.'credita academica", p. 248-252. O n rappellera en particular la facon dont Carneade est etroitemcnt associe a Platon dans
Quaest. com: VIII 1, ou il est appele rfit; AicoSriiiia; euKteearatov opyioatiiv, tout
commc, dans VAdv. Col. it est dit d'Aristodeme d'Aigion qu'il n'ctait pas un simple
porte-diyrsc, parmi les eleves de 1'Acadcmie (t(uv ic, "AKaSi||jios, cf. a ce sujet
Opsomer, In Search of the Truth, p. 26 n. 63), mais un sectateur (opytaaniv) ties plus
fanatkjues de Platon (voir supra, n. 17). N o t o n s a propos de cettc dernierc phrase que
les commentateurs auraient pu signaler qu'elle fait echo a plusieurs passages de
Platon: non pas settlement Pbd. 69c8, mais 59a9-10, sur Apollodore (oioBa yap nov mv
civSpa uai tov tporcov aiirau), et, pour la presentation d'Aristodeme d'Aigion, ce qui est
dit dans Symp. 173b 1 -4 d'un autre Aristodemc, loiKpuxouq Epciaif^ wv i.v rot; luftiora
t<ov tote. Merite egalement d'etre souligne le double sens que peut prendre ['expression 6 'AKUBTIUCUKOI; Wyci; selon les contextes. Dans Adv. Col. 1122A {supra, p.68-69
n.), elle s'applique evidemment an 'discours de 1'Academie' qui a precede Atcesilas.
Mais dans le titre de 1'ceuvre perdue qui portc le no 131 du Catalogue de! Mmprias, riep't
raC|ir| |idxeo8at tfijiovTtKii tov AKoStuia'iicov Xoyov, il ne peut evidemment s'agir que de
la question de savoir si la Kouvdlt Academic laisse unc place a la croyance en la divination. Mais le teste le plus significatif sur la facon dont 1'Academie est associee a
Platon par Plutarque est celui du De def arac. 430H10-431A3 ou, concluant 1'expose
qu'il a consacre a la question de la pluralite des mondes, I,amprias declare d'abord:
" Q u e tout cela soit done dedie en hommage a Platon pour complaire a Ammonios!",
avant d'ajourer un peu plus loin: ''e'est ici 1'occasion ou jamais de nous souvenir de
1'Academie pour ecartcr une confiance excessive (TO iiyov rfjc, JUOTEOX) et pour nous
contenter, c o m m c crant sur un terrain glissant (mWtepui), de garder n o n e equilibre
(donate iav) sur cette question de I'infinite (-u\q mteipiu^, trad. Flaceliere)". Donini
("L'eredita academica", p . 249) a evidemment raison de penser que de tels propos
apporteraient a eux seuls, s'il en etait besoin, la preuve qu'aux yeux de 1'auteur allegeance platonicienne et artachemem a I'Acad emit, loin d'etre incompatiblcs, sont
parfaitement complementaires. Mais la manierc donr ccs deux fidelities se conjugucnt
n'est pas moins frappante. Car la dernierc phrase dc Lamprias ne peur se compren-
71
die que d'une facon: meme si ce personnage a longuement defendu I'hypothese platonicienne selon taqucilc il se pourrait bien que le demiurge euc cree cinq mondes (cf.
Tim. 55c-d), il entcnd nc pas exclure les autres possibility, y compris celle de l'infinite des mondes (cf., pour 431A2-3, la traduction de A. Rescigno, Plittarco, Ueclissi
digli aracoli, Napoli 1995 "in un terrene, come queUo circa I'infinita dei mondi, cosi
cedevole". II est clair en effet que tfji; aitipici^ ne peut se rapporter qu'a l'infinite des
mondes, cf. 430F2, oil ui]v ancipou;, et F.S, out EIC, cineipov, contrairement a ce qu'a
soutenu Z. Plese, Lamprias' 'homage to Plato', in Plutarch's On the decline of oracles (427
A-431 A), dans Perez Jimenez, Garcia Lopez y Aguilar (eds.), Pluterco, Platon y
Aristoteks, p. 446 n. 7, qui emit que le mot renvoie a 426D9-FJ, soit a une phrase tres
eioigncc de notre texte, puisqu'elle prend place avant meme la section ou I.amprias
reprend le probleme it, apxrjq, pour exposer son opinion personnelle (428B4-5). II est
stir que rfje. dntEipiac,, tout en mentionnant la dernicre des trois hypotheses evoquees
en 430F1-5, renvoie en realitc a I'ensemble). Or, tout de suite apres avoir place son
discours sous le signe d'un hommage a Platon et avoir donne un coup de chapcau a
son propre maitre Ammonios, Lamprias s'expnme en ces lermes: "Quant a moi, \t
ne voudrais pas affirmer comme une certitude que tel est bien le nomhre des mondes, mais 1 "opinion qui en admet plus d'un et qui, ne voulant pas les multiplier a I'infini, les suppose en nombre determine, ne me semble nullement plus deraisonnablc
qu'aucune des deux autres (... rriv 5c ruXciovuc. JIEV EVOC. OU jifjv aiteipou; aiX wpioiievcnii;
tiij n).riBEi necucvriv 3o^ov ouSciFpai; FKEIVUV a^oyoyiepav f[youtiai, 430F.11-F3, trad.
Flacelicre)". Ce texte rappelle incontestablement un passage du Timit (29c3-d2, cf.
Donini, "L'eredita academica", p. 249, avec les n, 16 et 17), mais plus encore la
fameuse conclusion du De prim. frig. 955C8-11: "Ces arguments, Favorinus, compare-les a ceux qui ont ete formules par d'aurres. Fir s'ils ne le cedent ni ne 1'emportent
nertement en vraiscmblance sur ces detniers, envoie alors promener les opinions, en
estimant que suspendre son jugement, quand les choses sonl obscures, est plus philosophique que de donner son asscntiment (icciv [ir| Xeitmtm XTJ niBuvotrin |if|8' unspE^ti
noXu. xcipei v eo wic. 86E,O.Q, to EJIEXEIV EV toic. afiriXiiic. toij iru-fratcmGEoOcu i)^)ooi>(6tEpov
f|you|ivoq)". Ainsi, tandis que Lamprias, dans un premier temps, envisageait de
maniere positive (a l'instat dc Timet chez Platon) le cas ou Ton peut retenir une hvpothesc qui n'est 'nullement plus deraisonnablc' qu'une autre, l'auteur du De prim. frig.
s'arrete pour sa part sur le cas inverse, ou il convient d'envoyer promener les opinions, quand aucune, en definitive, ne l'emporte vraiment sur les autres. Mais e'est
bien ce qui ressort egalement de la dernicre phrase de Lamprias, lorsqu'il en appelle
a 1'Academic pour prevenir l'exces de confiance qui mene inevitable ment aux dcfaillances du jugement. ]JJ vocabulaire auquel il recourt alors tout naturellement (to 07QV
THQ Ttiotedj;, TTIV aoitaXemv, ev x<"pi'!> o&Mp6>) suffirait a montrer que e'est bien a
1'Academic d'Arcesilas et de Carneade qu'il se refere a ce moment prioritairement. Ft
cette reference sc con|ugue sans la moindre diffkulte, dans son esprit, avec 1'hoinmage qu'il vient de rendre a Platon.
72
DANIEL BABUT
Les observations qui precedent conduisent a une double constation: non seulement 1'autcur des Moralia et des Vies n'oppose a aucun
moment son adhesion au platonisme et son attachement a 1'Academie
d'Arcesilas, de Carneade et de leurs successcurs, mais il n'a jamais rien
dit qui pcrmette de penscr qu'il n'accordait guere d'importance a ce
second courant de pensec, soit qu'il se bornat a l'exploiter a des fins
purement polemiques, 27 soit qu'il lui refusat toute consistance et
entendit faire de la 'Nouvelle Academie' un simple avatar de 1'Ancienne.28
La confirmation peut nous en etre fournie par un rapide examen
du petit traite Stir kprindpe du froid,N dont ]'interpretation a ete particulieremcnt discutee depuis quelques annees,3" sans que le debat puisse etre considere comme definitivement clos. Tout tourne autour de la
27
Ainsi Nikolaidis, "Plutarch and the Old, Middle and New Academics", p. 411412. Contra Donini, " L o scetticismo academico", p. 212 ("La sospensione dell'assenso aj dad della pcrcczione sensibile e a!lc opinioni su qucsta fondate appare una
costante nella sua opera"; "Plutarco e la rinasdta", p. 46 ("le idee [di Plutarco] su questo p u n t o capitale deU'intcrpretazione del platonismo [set!, la tesi dcll'unita della tradizione platonica] ci risultano chiare dai [...] suoi scrim conservatisi e |...] mantenendosi a quanto pare costanti per rutta la sua camera"; "I.'eredita academica", p. 253 n.
35 ("Questa simpada [per lo scetticismo academico] e, a mio awiso, prescntc in ogni
periodo della sua camera, anche se |...] non e ugualmente fatta sendre in tutte le sue
opere").
21
C o m m e le croit Nikolaidis ("Plutarch and die Old, Middle and New
Academies", p . 4(19) qui, tirant argument du fait que la Nouvelle Academie "is invariably described [by Plutarch] as 'so called New Academy' (tfi; veac. teyojieviie, AKCIBruiELdi; [lit. Cic. 4, 2; cf. Vit. Luc. 42, 3; t 'it. Unit. 2, 2])", pense y rrouver la preuve
"that Plutarch accepted only one Academy, apparently the Old". Mais 1'expression ii
vea Xryo(ievr| AmSnucia impliquc simplement, aux ycux de Plutarque, qu'il n'y a aucune veritable rupture encre la 'Nouvelle' ct 1' 'Ancienne' Academie, certainement pas
que 1'on peut purement et simplement confondre I'une avec 1'autre. Cf. F. Ferrari,
"npovoio platonica e voTimc. aristotelica: Plutarco e 1'impossibilita di una sintesi", dans
Perez Jimenez, Garcia Ix>pez y Aguilar (eds.), Plutarco, Platan y Aristoteks, p. 64: "ai
suoi [sal. di Plutarco] ocelli lo scetticismo non cosriruiva un corpo estraneo intrndottosi nell'alveo della tradiyionc platonica, come pensavano Anrioco e Numenio, ma
faceva parte integrante di qucsta tradizione".
?
73
conclusion de l'opuscule, en 955C8-11. 31 O n peut d'ores et deja elimitier, i] est vrai, ['interpretation de ceux qui ont cru trouver dans cctte
phrase la preuve du scepticisme qu'ils attribuaient a I'auteur.52
Plus acceptable peut paraitre d'abord la these defcndue par George
Boys-Stones: prenant le contrepied de ceux qui font de Plutarque un
sceptique radical, il cherche a dcmontrer que le but de celui-ci etait en
realite de reprendre purcmcnt et simplement la these esquissee par
Platon dans le Timee (cf. 53b-56d, 61d-62c), selon laquelle le principc
du froid n'est autre que la terre, 1'un des quatre elements, materiaux dc
base de la plupart dcs cosmogonies concues dans la Grece antique. 3 '
Mais si cette vision des choses a pu seduire certains,34 ellc se heurte en
realite a un obstacle qui se revelc insurmontable. Car il est clair que
Plutarque nc s'est a aucun moment preoccupe dc faire comprendre
sans ambigui'tc a ses lecteurs que 1'hypothese dont il s'abstient significativement de souligner l'origine platonicienne faisant de la terre le
principc du froid est decidement superieure aux deux autres examinees prealablement dans son texte, e'est-a-dire celles qui identitient
respectivement ce principe a l'air et a Pcau. Tant s'en faut: quand il
confronte les dites hypotheses dans sa conclusion, 3 ' il se soucic si pcu
31
"Ibid., p . 232-238.
14
Cf. Bonazzi, Academid i I'latonid, p. 236 n. 61, qui y voit "una dimostrazione
eoncrcia dell'integrazione dj tematiche 'acaderruche' e 'plato niche'", alors que !a
eomposante neo-academicienne de la pensee de Plutarque, dans cette perspective, est
pratiquement reduite a ricn, comme on va le voir, au profit d'une lecture unilateralement 'probabiliste', nc laissant plus de champ, en I n c u r r e n c e , a la possibility meme
d'une suspension du jugement.
^ Donini, "I.'eredita academica", p. 270, remarque judicieusement que roi)r'. &
*a|Jmpivc. TOIL; eipniievoii; v*' ETEPWV napdpaAAE (955C8-'.>) fait deliberement echo a
OKonei SE KU\ tavta napa(k<XX<uv EKEIVOK; (952C8), formulc qui mtroduit 1'argumentarion developpee dans les dernjers chapitres en faveur de la terre comme principe du
froid. 11 en resulte, a i'evidence, que la conclusion a pour fin de tenir la balance cgale
entre les trois hypotheses qui ont ete suecessivement examinees.
74
DANIEL BABUT
" Sur I'oriemation philosophique de Favorinus, voir les references que j'ai relcvees dans Parerga, p. 545 n. 3 (ajoutcr F.. Bowie, "Hadrian, Favorinus and Plutarch"
et J. Opsomer, "Favorinus versus F.pictetus on die philosophical heritage of
Plutarch. A debate on cpistemology", dans J. Mossman (ed.), Plutarch and his intellectual world, hssoys on Plutarch, Ijjndon-Swan sea 1997, p. 1-15 et 17-39).
^ Seloti Bovs-Stones, "Plutarch on die probable principle of Cold", p. 238, "it
seems that the closing remarks of the Deprim. frig, in 955C are not an exhortation to
e.Koyt\ after all, but are rather a direct challenge to anvone who is still not convinced,
putting the onus on them to show that absolute doubt can be reasonably upheld".
L'invraisemblance de eette interpretation est si flagrante que Ton est rente de dire que
si telle avait ete vraiment 1'intention de Plutarque, il aurait pu difficilement user d'un
langage qui risquat davantagc d'egarer ses lecteurs! L'auteur de 1'article semble s'en
etre en panic tendu comptc, puisqu'il ajoute (ibid., n. 13): "If it should b e objected
that Plutarch's search for an answer that 'greatly exceeds in plausibility' (tfl /ri6avuti|ti
iutEpexEiv xa'kv: cf. 955C) seems intended for a requirement that he expects not to be
met, we should compare Quaes!, com: 700B. There we find another Platonic theorv
(the thesis that drink passes through the lungs) described precisely as being 'by far
the most likely solution' to the discussion: eticotn yap jioKpra". II est dommage que
Boys-Stones n'ait pas pense a citer la suite de ce teste: "Mais la verite, du moins dans
ce domaine, est peur-etrc inaccessible (to 5' dXn8es ia<>K CATPTTOV ev ye TOUIOIC), et il ne
fallait pas montter tant de prcsomption a l'cncontre d'un philosophe, le premier par
la reputation et I'autorite, sur un su/et obscur et si contravene (nepi upGyuaioe d5t|Au irai
ToacrOrnv dvtiAo"yiav EJIOVTO^, 700 B4-8, trad. J. Sinnelli). Merac si Plutarque jugc la
these platoniciennc "beaucoup plus vraisemblaWc" que celle de ceux qui 1'ont sevcrement critiquee (Einora yap raCiofiaiiov eiceivisv) - dont fait partie, il n'est pas inutile de lc souligner, le StoTcien Chrysippc (cf, chez Plut, De Stoic, rep. 1047C-D, et voir
mes observations dans Plutarque et le stoicisme, p. 52 n. 5} - il n'en est pas moins vrai
que la question teste a scs veux obscure (d8riJ.oti) et controvtrsee (sur ce passage, on
se reportera a l'excelleni commentaire de J. Sirinelli, Plutarque de Che'ronk. Un philosophe dans le si'ecle, Paris 2000, p. 387-389). La confrontation de ce passage des Propos de
table avec la conclusion du Deprim. frig., aussi bien qu'avec le texte du De def. orac. com-
75
C'est in dubi table men t Pierluigi Donini qui a oriente l'interpretation de ce petit traite dans la bonne direction, en etant le premier a
attirer 1'attcntion sur I'importance cruciale du chapitre 8, qui en est
pour ainsi dire le pivot.' s Car dans la derniere phrase de ce chapitre
l'auteur felicite Platon et Democrite 3 ' de n'avoir pas borne leur discours, quand ils recherchaient les causes de phenomenes tels que la
chaJeur ou la pesanteur, a des elements comme lc feu on la terre, mais,
rapportant les choses sensibles aux principes intelligibles (aXK em xaq
vorirai; dvatJiepovTet; ap^ac. ra aioer|ia), de "s'etre avances vers ce qui
constituc pour ainsi dire leurs plus infimes composants (uexpi TOJV
e^axt aTt0V wo ne P OTiepuaKov jcpoiiMtov, 948C5-8)".4'1 Si Ton admet,
avec Donini, que ce passage repond en quelque sorte par avance a la
conclusion 'sceptjque' du traite analysee ci-dessus,41 on y trouvera la
preuve que le De prim, frig., par sa maniere de conjuguer l'hcritage platonicien avec celui de la Nouvellc Academie, sc situe dans la droite
ligne de plusieurs textes sur lesquels nous nous sommes deja arretcs,
et en particulier dc la remarquable conclusion de 1'expose que fait
mente supra, n. 26, revele une concordance frappante: dans les trois cas, It degre de
vraisemblance qui est reconnu aux theses platoniciennes n'empeche pas Plutarque de
souligner que les problemes dont il s'agit res tent obscurs et sujets a contra verse, de
sorte qu'i] convient d'evitcr tout dogmansme quand on tente d'en proposer une solution, et meme qu'i] vaut mieux, le cas echcant, laisser la question ouvcrte e'est-adire suspendre son jugement.
58
272.
35
La mention du n o m de Dcmocrite dans ce contexte a surpris, car on ne s'attend pas a ce que les atomes soient mis au norobrc des 'principes intelligibles'. Mais
on comprend mal, d'un autre cote, pour quelle raison ce nom du plus connu des premiers atomistes grecs serait venu supplanter dans notre texte celui du Platonicien
Xenocratc (conjecture de Wvttenbach reprise par D e l.acy-Einarson). Pour des
explications possibles de cette association de Democrite avec Platon, voir Donini,
"Lo scetticismo academico", p. 224 n. 31 (renvovant a une page du commeritaire de
Simplicius au De caelo, cf. Democr. 68A37 D.-K.), et C. Schoppe, Plutarcbs Interpretation der Idecnkbre Platens, Miinster-Hamburg 1994, p. 72-73, avec n. 119 (cf. Sext
E m p . Ad;'. Math. VIII 6), et p. 232-234.
40
EnepnaTii a ici la meme valeur que chc* Plat. Tim. 56b5, oil le mot est associe
a irroixEiov.
4
' Cf. supra, p. 72-73.
76
DANIEL BABUT
L'Cts'ITE
D E
77
ta, 948C8-9), on s'at^ 1 1 1 ^' 1 ^ c e 1 u e > u n e f ' s tcrmine l'examen preliminaire fcf. iipoavai av M' aai ' ibid) des 'choses sensibles' qui sont censees incarner le prine'P e ^ u frid, o n e n revint aux 'principes intelligibles' auxquels doivei1* ^ t r e r a P P o r t e s ces aio"6rp;a, com me il vient de
nous etre ait uans If1 phrase pfec'eciente, et comme'iavaient'rjien vu
Platon et Democrite- 44 Or, ^ n ' e n e s t rien: l'examen des cria&tyid occupe tout le reste du t ^ ^ jusqu'au paragraphe de conclusion. On imagine mal que Plutar4 u e a ' t P u oublier ce qui semblait annoncer son
intendon de rccourii" & u n a u I r e type de recherche et d'argumentation
en faisant droit aux 'principes intelligibles',4"1 et on nc voit pas davantage les raisons qui l'auraient incite par la suite a y renoncer.46
En fait une analyse attentive du chapitre 8 va nous apporter les
reponses qu'il faut t j o n n e r ^ c e s interrogations. Ce chapitre, quelque
peu obscurci par sa concision, s'ouvre par une phrase qui tire le bilan
des chapitres preced^ n t s : u n e f ' s admis,4? nous est-il dit, qu'il y a bien
" Ainsi P L Donini ''^' trattato Slosofico in Plutarco", p. 144 n. 29: "948C: "tuttavia e meelio esaminare P c ' m a anche queste cose sensibili di cjui ...": cioe prima di
occuparsi dei principi i n t ^ i p k i l i , ^ l 1 1 3 ^ s ' aecennava nel cap. 8 come a quelli a cui
avrebbe correttamente d t , v u t o nsalire la spiegazione". O n verra ci-dessous pourquoi
cette interpretation de la P h r a s e c i t i e P a r a i t irrecevable.
^ Cf. Donini "II t r ^ t t a r o filosofico in Plutarco", p . 144: "la sospensione del
eiudizio [...I non e infatt' c r i c '' p r i ^ o passu e la premessa per un invito ad un altro
rJpo di ncerca e di argort^ 1 1 1 3 2 ' 0 1 1 ^ P e r u l l a "salita aUe ragioni e ai diritti dell'intclligihilc".
w
Voir Donini "II tfattato filosoficn in Plutarco", p. 144: "Se poi nello scritto
pervenutoci l'arj;omenti' z ' o n e costruttiva in merito all'intclligibile n o n si legge,
Plutarco avra avuto le si , e ra gi <JI1 ' P e r n o n scriverla: c su di esse e inutile voler fare
congetture" avec la n. 3fl: '^-a P ' u ^erisimiJe [ragione] e comunque, a mio avvtso, che
Plutarco non giudicava [-'avorino come ij desdnatario adatto a un discorso chc sarebbe stato soprattutto di c *f atterc cscgctico (inevitabile sarebbe stata un'accuraia interpretazione almeno di pas*' ^ e ' Vimtfy c mctafisico". L'explkation ne parait cependant
pas plus vraisemblable o , l e ce^ I"* postule que la conclusion de 1'opuscuJe vise a
defier ceux qui ne seraieii 1 P a s convaincus par le propos de 1'auteur de prouver qu'un
doute absolu pcut encorf ^ t r c raisonnablement maintenu a cc sujet (voir supra, n. 37).
Si en effet Favorinus n'e(^x P a s e n m e s u r e de comprendrc cc que signifiait le propos
de Plutarque dans ccttc ifuy!C' pourquoi celui-ci la lui aurait-il dediee?
*' Sur le sens de diri^inwov ("48A10), meconnu par D e Lacy-Einarson, voir
Donini, "Lo scettidsmo 9cademico", p. 223 n. 29.
78
DANIEL BABUT
79
La difficulte de cette page vient essentiellement dc ce qu'elle juxtapose deux perspectives bien differences, sans les distinguer explicitement et sans indiquer nettement pourquoi elles sont associees. Dans
la premiere section il s'agit en effet de dcfinir la mcthode qu'il convient de suivre pour avoir une chance de resoudre un probleme
comme celui qui fait l'objct du traite, e'est-a dire, en l'occurrence, de
determiner l'essence ou le principe du froid. Cette methodc est celle
qui postule que les corps, et en particulicr les elements, sont consumes
a partir de diverses especes dc triangles, qui sont a i'origine de leurs
proprietes, par cxemple de la chaleur, pour le feu, et du froid, pour la
terre. Bien entendu, ces vues viennent du Timee, mais Plutarque, on l'a
vu, omet de le preciser. Ce n'est qu'a la fin du passage (948C5) qu'apparait le nom de Platon, e'est-a-dire quand il n'est plus question de la
mitbode recommandee pour l'inves ligation de la nature, mais dc son
fondement mitaphysiqm, a savoir les 'principes intclligibles',49 auxquels
doivent etre rapportees les choses sensibles. Autrement dit, ie nom dc
Platon est passe sous silence quand il est question d'une methode,
dont il est indique au passage que, si clle est justifiee dans son principe, elle n'est pas a l'abri de l'erreur, mais il est mis a l'honneur quand
il s'agit de rappeler le ciivage fondamental qui separe notrc monde
sensible de 1'intelligible.
II n'y a done pas lieu de s'etonner qu'apres la reference, en 948C7,
aux 'principes intclligibles' il ne soit question a aucun moment dans la
suite de 1'cxpose d'une 'argumentation constructive' 50 qui prendrait
appui sur ces principes. Car s'il est vrai que ceux-ci ne sont assurement
jamais mis en doute par Plutarque pas plus qu'ils ne l'etaient dans le
Timee on nc pcut ccpendant en tirer aucune connaissancc sure qui
soit directement applicable aux problemes du monde sensible: ceux
qui, tel l'auteur du Timee, rccourent a des combinaisons de formes
80
DANIEL BABl'T
51
81
sz
Voir supra, n. 26 et 37. II ressort de tout cela que tons les problemes 'scicntjfiques', en tant qu'ils concernent les 'choses sensibles', restcnt, en un sens, 'obscurs'
(dSuXa), et peuvent etre considered coramc justiciables, le cas echeant, d'une 'suspension du jugement'. II ne faut done pas penser qu'aux yeux de Plutarque la possibilite
de I'STIOX"! est reservee a un nombre restreint de sujets 'obscurs'. Cf. maintenant
Donini, "L'eredita academica", p. 271: "Cosi come la questione del numero dei
mondi nel De def. orae.\...) quella del principio del freddo e pur sempre questione che,
anche se sia trattata correttameme con riferimento all'intelligibilc, nguarda il mondo
sensibile e fisico; in questo ambito non si ha la possibility di attingcrc la verita ne la
scienza, ma si rimane nel dominio della plausibiltta e della vcrisimiplianza: le spicgazioni prospettabili rimangono sempre controvertibili e perfettibili".
55
Des deux formules qui, selon Bona^zi, Academici e Platonici, p. 235, presentent
de maniere opposcc I'interpretation unitaire de la tradition platonico-academicienne
defendue par Plutarque celle de Donini, qui y voir, "una interpretazione in termini
platonici dell'Academia"; et celle que j'avais avancee dans Parerva, p. 575: "une reinterpretation neo-academicienne du platonisme, axee sui les concepts d'cnoxn t t de
meavov" - aucune n'apparait, en definitive, appropriec, s'il est vrai que, pour Plutarque, les innovations neo-academiaennes doivent en realite etre comprises coramc
un complement qui doit nccessairement etre greffe sur la tradition platonicienne de I'Hcole. O n ajoutera que sur le probiemc du 'vraisemblable' ou du 'problable', Plutarque
semble s'accorder avec la position de Carneadc, telle qu'elle est rapportee par Cic.
dans IJIC. 99, p. 76, 3-22 Plasberg, d'apres le premier livre de Clitomaque Sur la suspension du jugement. Si aucune perception sensible, y expliquait 1'Academicien, n'est
susceptible de foumir une apprehension de la realite, en revanche, on ne peut nier
que, parmi ces perceptions des objets sensibles, il en est de probables, et d'autres qui
ne le sont pas. "Ainsi done tout ce qui se rencontre et qui, par son aspect, sera probable, si rien ne s'offre qui soit contraire a cettc probability, pourra servir au sage, qui
reglera sa vie sur ellc"; car le sage, tie I'avcu meme des adversaires de l'Academie, "se
contentc souvent du probable: il n'a saisi ni percu aucune realite, il n'a pas donne son
asscntiment, mais se fie a la vrai semblance" {ibid., p. 76, 16-22, trad. Appuhn).
Bonazzi. Academici e Platonici, p. 218, deduit a tort de ce qui est dit par Plu. Vit. Luc.
42, 3, au sujet de l'Academie dite nouvelle, dvSoiiani; TOTE TOI; KapvedSoti *.6yoi^ b\i>
82
DANIEL BABUT
83
dont il devait necessairement tenir compte: d'un cote celle de la Nouvelle Academie, qu'il avait appris a connaitre a l'ecole de son maitre
Ammonios,' de 1'autre celle qui se reclamait de Pythagore, et qui est
a I'origine des conceptions metaphysiques et theologiques exposees
dans des ceuvres comme le De E , le De Is. ct 1c De an. procr. L'un et l'autrc dc ces arbres genealogiques du platonisme ne comprenaient pas les
memes noms puisque le second, apres Pvthagore et Platon, faisait
place a Aristote, tandis que dans le premier Socrate remplacait Pythagore, alors qu'Arcesilas etait presente comme rhcriticr dc Platon.
Entre ces deux genealogies opposees du platonisme, Plutarque n'aurait pas voulu ou su choisir.iS C'cst pourquoi, selon les sujets traites
dans ses ecrits, e'est a l'une ou a I'autrc qu'il sc serait refere.7*9
On a pense d'autre part que le dialogue Sur le demon de Socrate (DgS)
pouvait etre invoque a I'appui de cette these, meme si on ne decele
dans cette ceuvre aucune allusion precise a la Nouvclle Academie. m
C'est ce qu'a soutenu avec le talent qu'on lui connait Pierluigi D o nini,hl en arguant essentiellement du contraste qui existe entre les deux
images de Socrarc presentees respectivement par Galaxidoros, au
debut du dialogue, et par les Pythagoricicns Simmias et Theanor, dans
leurs exposes concluant le debat philosophique qui, dans cette ceuvre
unique en son genre chez Plutarque, alterne avec le recit d'un evene-
Voir sur ce point ses articles "L'eredita academica", p. 264-265, "Socrate 'pitagorico"', p. 346-352, et "Sokrates und sein D a m o n " , p. 148-152.
84
DANIEL
BABUT
63
J'ai propose dans "'!.e dialogue dc Plutarque 'Sur le demon de Socrate'. Kssai
d'interpretation", RAGB (1984), p. 51-76, une inteiptetarion de ce dialogue qui est
toujours la mienne aujourd'hui, puisqu'il m'a semble que mes arguments n'avaient
pas ete refutes ni mcmc, a vrai dire, pris en consideration. J'avais recu a ce sujet une
approbation particulicrcment prccieuse de P.L. Donini ("Lo scetticismo academico",
p. 214, ct "Plutarco e la rinascita del platonismo", dans G. Cambiano, I- Canfora c
D. Lanza [a cura di], L spa^jo letterario della Greaa antica, Roma 1994, vol. I, torn. Ill,
p. 52-53, avec n. 36), sur laquelle il est cependant revenu par la suite ("Sokrates und
scin Damon", p. 148). Je ne desespere pas tout a fait de le convaincre, mais, dans le
cas contraire, j'espere qu'il me convaincra, puisque, comme le dit le Socrate du
Goigias (458a), il est plus avantageux d'etre refute que de rcfutcr un autre.
" Cf. notamment "Socrate 'pitagorico'", p. 349 n. 54: "la tesi di Galassidoro e
pienamente demolka dagli imerlocurori"; p. 349-350: "le parole di G. [...] sono state
serine da Plutarco predsamcruc per essere smentite dal complesso del dialogo e [.. .J
di conseguenra, secondo il nostro autote, una contrapposizione di Socrate al pitagorismo non aveva alcuna ragione d'essere"; p. 352: "Dato che la contrapposizione istituita dal nostro personaggio \scil. Galassiodoro], voglio dire I'opposi^ione radicalc tta
Socrate c il pitagonsmo, e destinata a essere demolita dal seguito del dialogo". O n
notera cependant que ces assertions s'harmonisent mal avec ce que 1'autcur ccrit adleurs ("L'eredita academica", p. 265), quand il suggcrc que les developpements
repondant, dans la suite du dialogue, au portrait d'un Socrate rationaiiste precedemment brosse par Galaxidoros ont etc destines a "rerreggm I'lmilaieralitd di quells presenlactone e [...] fornire argomenli intesi a integrant i/aarlto mile parole di Galassidoro potevs
essera di buom con Lin'altra intcrprctazione di Socrate, quella 'pitagorizzante'". La
phrase qui vicnt d'etre citce et plus specialement les expressions que j'v ai mises en
exergue me parait en effet se rapprocher sensiblement de 1'interpre ration que j'ai
defenduc dans mon article "La p a n du rationalisme dans la religion de Plutarque.
I.'cxcmple du Degenio Socratis", ICS 13 (1988), p. 383-408, et sur laquelle jc rcviendrai ci-apres, concernant le type de relation qui existe entre I'intervcntion initialc dc
Galaxidoros et celles de Simmias et de Theanor, qui lui repondent.
64
"Socrate 'pitagorico'": "L'opinionc gencralc di Galassidoro su Socrate non
risulta forse alia fine da essi [sal. Simmia e Teanorc] complctamenie distrutta, ma la
contrapposizione a Pitagora certamente si".
85
'''' Pout les appreciations deja sou vent portecs par les commentateurs sur les
intcrvenrions de Galaxidoros dans la premiere panic du PgS, voir les references re!evees dans mon cssai "La part du rationalisme dans la religion de Ptutarque", p. 395396 (= Parerga, p. 443-444), n. 50, 52, 55, 56.
M
581H10-1, voir le teste cite ci-dessus.
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87
88
DANIEL BABUT
nique avec un etre divin (roue, ... St' oy/eax; EVTOXEIV 6ei(o ttvi Xeyoviai;)
etaient des imposteurs, mais que, en revanche, il pretait attention a
ceux qui disaient avoir entendu une voix (TOTC, 5' aKovaai nvog 0o)vijg
(tKioKouoi) et qu'il les intcrrogeait la-dessus minutieusement et avec
beaucoup de serieux (588C5-8, trad. Hani)". Or, en 585F8, Theanor
racontc que la nuit qu'il a passee pres du tombeau de Lysis pour
apprcndre eventuellement de celui-ci ou et comment il avait etc cnseveli, il n'cut pas de vision, mais crut entendre une voix qui lui disait dc ne
pas dcplacer ce qui ne devait pas l'etre (elSov uev oijfiev. dKOvoai Se
<txovr\q efio^a m dKivrrca JXTI KIVEIV). Et quand Theanor prend une dcrniere fois la parole pour appuyer 1'explication que Simmias vient de
proposer sur le phenomene du 'demon', il n'est a aucun moment question de vision ou d'apparition d'un etre divin ou d'un demon, mais
toujours d'une voix, qui sc fait parfois entendre a un petit nombrc
d'hommes aimes des dicux pour leur vertu."3
Deux autres passages viennent en outre confirmer que 1'idee d'exclure radicalement toute possibility qu'un homme voie jamais de scs
yeux un etre divin dominc en quelque sortc tout le debat philosophiquc auquel donne lieu lc phenomene du demon de Socrate dans 1c
dialogue. Car dans le my the dc Timarque, prescnte comme ['illustration et lc proiongement, dans un autre registrc, des vues exposees par
Simmias dans son discours, 74 l'auteur du recit raconte qu'au debut dc
son aventure "quelqu'un^aV/fltf rajw/^wj s'adressaa lui (cijteiv nva ox>x
opio^Evov, 591A3-4)" pour lui demander ce qu'tl voulait apprendre.
75
Cf. 593B7-D2, 594A3-6. L'idee selon laquelle un etre divin ou un demon ne se
montre pas aux homines, sauf exceptimnnellement, et sous la forme d'un etre humairl
ou d'un animal, n'est certes pas nouvelle, cf. deja II. X 275-6, H. Dem. I l l (11. I 197198, et, dans le chant V, les vers 128 sq., 314 sq. et 815 sq. sont les exceptions qui
confirmeni !a regie), et, chez les tragiques, Soph. Ajax 14-16, Eurip. Hipp. 84-86, et,
dansle Rh. 595-610, parti culieremem 61)8. Chez Plutarque, le teste le plus in ceres s ant
a cer egard se trouvc dans le prologue de la Vie de Dion 2, 3-6, passage parfois suspectc a tort par les commentateurs d'etre un emprunt qui ne refleteraii pas les vues personnelles de l'auteur, alors que, par la forme de 1 'argumentation aussi bicn que par !e
contenu, il porte la marque caracteristique dc cet auteur (voir a ce sujet Babut,
Piularque et k stoidsme, p. 512, avec n. 6, et Parerga, p. 546-547).
"J Cf. 589F6-11, ou Plutarque se souvient de Platon, Gorg. 523a et 527a. Voir par
ailleurs De ser. mm. vind. 561B6-11, ct De Is. 358F4-359 A2, 374E2-4.
89
Plus tard, au moment oil la voix de ce guide se tait, il tente de se retourner pour voir celui qui lui parlait, mais ressent immediatement une
violente douleur a la tete et perd connaissance, avant de se reveiller a
1'endroit memc d'oii il etait parti (592E3-9). C'est dire qu'aucun
humain vivant, mcme lorsqu'il bcneficie de revelations comme celles
que recut Timarque, ne peut pretcndre avoir apercu un etre divin.
Mais alors nous devons con stater que le my the s'accorde, en
somme, de maniere inattendue avec ce que disait Galaxidoros, des sa
premiere prise dc parole dans le dialogue, quand il s'en prenait a ceux
qui, voulant sc donner l'air de favoris des dieux et d'etres d'exception,
s'inventent des visions fantastisqucs (^avmonara), accompagnees d'enormites du mcme genre, pour faire croire que leurs actes sont divinement inspires (579F11-4). II apparak ainsi que tous ceux qui, de
Galaxidoros a Stmmias et a Thcanor, en passant par la figure mythique de Timarquc, ont pris part, d'une maniere ou d'une autre, au debat
institue dans lc DgS sur le demon de Socrate, n'ont jamais cru que ce
dernier, ou tout autre, ait communique avec un etre divin qui se serait
directement manifeste a sa vue.
Or, il se trouve qu'un texte d'Apulee, dans lc De de</ Socratis, qui sc
refere a un tcmoignage d'Aristote"'' venant vraiscmbkblement dc sa
monographic Sur ks Pylhagoriciens, atteste que les vues de ceux-ci a cc
sujet etaient aux antipodes de celles que professaient ces quatre pcrsonnages mis en scene dans notre dialogue, vues qui etaient aussi a
coup sur celles de Plutarque. Car Apulee, apres avoir indique qu'il
croyait lui-mcme fermement que les signes rccus par Socrate dc son
demon ne lui parvenaient pas seulement par l'audition d'une voix,
mais par l'apparition d'un etre divin que Socrate ctait le seul a apercevoir, ajoute que la plupart de ses auditeurs romains auront assurement
bien du mal a le croire, e'est-a-dire a admettrc que la forme d'un
demon soit apparue frequemment a Socrate. Ccpendant, nous apprend-il alors, "les Pythagoricicns se montraicnt habituellement forr
etonnes si quclqu'un niait avoir jamais apercu un demon, ainsi que l'atteste le temoin, a mon avis digne de foi, qu'est Aristote".7f' 11 est done
75
20, 166-7, et Arist. DePyth. fr. 3 (Ross) = fr. 175 sq. (Cigon).
20, 166-7, p. 82, dans le texte public par M. Bakes, Apuldus. De deo Socratis, dans
Apuleius. Ober den Gotl des Sokrates, Eingeleitet, ubersetet und mit interpretierenden
90
DANIEL BAIiTT
Je ne vois pas ce qui peut justifier le jugement de Donini, "Sokrates und sein
Damon", p . 149 n. 2 1 , selon lequel j'aurais minimise les differences entre les deux
images de Socrate presentees dans 1c DgS, au point de les faire pradquement disparaitre. Cf. ce que j'ecrivais deja dans Plutarque et le stoicisme, p. 514-515 ("La these de
Galaxidoros n'est ni entierement vraie, ni entierement fausse"), et surtout dans "La
part du rationalisme dans la religion de Plutarque", p. 401 - Parerga, p. 449: "pour
1'auteur du De genio, la theorie de Galaxidoros sur le demon n'est pas fausse, mais
appelie des complements et des rectifications, qui seront apportes dans la deuxieme
phase de la discussion philosophique, en particulier par Simmias, auquel Galaxidoros
passe en quelque sorte ostensihlement le relais".
9t
Cf. dans mon essai "La pare du rationalisme dans la religion de Plutarque", p.
399-401 = Parrrga, p . 447-44'!
" Cf. "La part du rationalisme dans la religion de Plutarque". p. 402-407 =
I'arerga, p . 450-455. Comparer ce qu'ecrit Domni, "Plutarco e la rinascita del platonismn", p. 57, a propos de la repartition des roles entre Lamprias, Lucius e[ Sylla dans
le Defac. /nil.
61
Voir a ce sujet mon article "Le dialogue de Plutarque 'Sur le demon de
Socrate'", p. 51-76, que je nc renie pas, du moins tant qu'il n'aura pas ere refute, et
tant qu'une explication plus plausible dc la composition de I'ecuvre (qui n'est certainement pas le resultat d'une improvisation desordonnee et fantaisiste) n'aura pas ete
proposee.
61
Comparer d'une part S80F8-12 (Gaiaxidoros): le 'demon' est un signe qui ressortit a la divination ordinaire, autrement dit il ne d e t k n t pas "un pouvoir particulier
et exceptionneF', iSiav rrvu KQ'I xEpntiiv Swajuv; mais Socrate etait plus a meme que
92
DANIEL BABUT
93
^ Voir a ce sujei m o n essai "La composition des 'Dialogues pythiques'", p. 216224 = Pamga, p. 486-494.
34
Donini, "Sokrates und sein D a m o n " , p. 151, estime que Plutarque n'aurait pas
ete en mesure, dans ce contexte, de reconnaitre ouvcrtement qu'un tel desaveu correspondaic bien a sa proprc conviction; car du rnemc coup serait apparue au grand
jour I'impossibilite de concilier I'image d'un Socrate pychagoricien avec la these de
l'unite de 1'Academic qu'il avait faite sienne. Mais comment comprendre des lors qu'il
ait neanmoins donnc son adhesion a cette these?
" Cf, mon livre Plutarque et k stoicisme, p. 482-483 et 517.
68
Voir Plutarque et k stoicisme, p. 508-514 et 514-519.
94
DANIEL BABUT
95
est sans commune mesure avcc la notre (JIEYO jrpoc,rcicrovecni TO 8a\>jidorov KCU )if| KaG fiuctc, xfjcj TOVJflsoijSwdne{i>c). Car elle n'a aucune ressemblance avec ce qui est humain, ni par sa nature, ni par sa maniere
de se mouvoir, ni par ses moycns, ni par sa force, et, qu'elle fasse
quelque chose qui est pour nous infaisable et realise Fimpossible, n'est
pas inimaginablc. Mais la plupart des choses divines, selon Heraclite,
echappent a notre connaissance a cause dc notre manque de foi ('AXka
Ttav ... fcitov Ta noXka, KaQ' HpaKXeuov, rirciaxi^i Sia^uyydvei riudc,, ibid,
5-7, trad. Flacclicrc et Chambry legerement modifies)". Par le cheminement de sa reflexion, commc par le con ten u de celle-ci et son
expression, il apparait que Plutarque s'accorde tout a la fois avec avec
ce qui nous est prescnte successivement dans le DgS par le truchement
de Galaxidoros, dc Simmias et de Theanor.
C'est encore ce qu'on rapportait au sujet d'une statue de divinite
qui aurait fait entendre une voix (en rcponse, cette fois, a une demande
qu'on lui adrcssait) qui incite Plutarque a se demander, dans la Vie de
Camille (ch. 6), s'il est raisonnable ou non d'ajouter foi a un tel prodige.
Si Ton compare ccpcndant cc passage avec le texte de la Vie de Coriaian
qui vient d'etre cite, on rclcvc deux differences, d'une part dans la
maniere dont sont prescntes les arguments pouvant faire pencher la
balance d'un cote ou dc 1'autre, d'autre part dans la conclusion qui en
est dree. Au lieu d'examiner scparement en effet les raisons de douter
d'un tel prodige, puis celles qui incitent au contraire a prendre au
sericux cc qui nous est rapporte a ce sujet, Plutarque choisit de faire
alterncr les arguments allant dans 1'un et 1'autre sens. II signale d'ahord
que, scion Titc-Livc, ce n'est pas la statue qui aurait repondu a la question qu'on lui posait, mats "quelques-uns des assistants". A quoi il
oppose immediatemcnt I'argument de ceux qui soudennent que le
destin miraculcux de Rome, partie de rien pour parvenit "a un si haut
degrc de gloire et dc puissance", nous oblige a croire que la ville a
bencficie, de maniere constante et decisive, de l'assistance divine.'"
Nombreux sont d'aillcurs les prodiges du meme genre qui ont ete
signalcs dans le passe, mais, rencherit alors Plutarque, meme de nos
" Plutarque invoquc lui-mcmc a peu pres litteralement le meme argument dans
la I 'ie de Hamulus 8, 9. Voir a ce sujet C.P. Jones, Plutarch and Rome, Oxford 1971, p.
6'), avec n. 16; 90, avec n. 15; et 99, avec n. 71.
96
DANIEL
BABIJT
jours on recueille bien des temoignages comparables qui suscitent l'etonnement, et qu'il serait hasardeux de trailer par le mepris. Vient
alors unc conclusion tres personnelle de 1'auteur, commc on peut en
juger en y retrouvant certains des themes favoris de son ceuvre: "Mais
en ces matieres, la foi aveugle et la defiance excessive (icm TO itioTeiJeiv
o<|)65pa Kai TO A-iav dmCTrelv) sont egalement dangereuses,^ a cause de
la faibiesse humaine (8id TT|V dvQptortivriv doSeveiav),93 qui n'a pas de
bornes et ne salt pas se maitriscr, mais se laissc emporter tantot a la
superstition et a l'avcuglement (o7tou uev eic. SEioiSauioviav Km
TwllOv),'^ tantot a la negligence et au mepris des choscs divines (o;iou 8'
iq okiywplav TCOV Oeitov Kai TtEpntipovrioTv).'^ Le mieux est d'etre circonspect et d'eviter tout exces (TJ 5' eOXdpeia Kai TO unSev d^av
dpiorov)".*
Ce qui est le plus significant dans ce dernier passage n'est sans
doute pas que I'acccnt y soit legeremcnt deplace par rapport au texte
parallele de la Vie de Coriolan, commc si Plutarque y ctait plus sensible,
en l'occurrence, au risque de 'superstition' et d"aveuglement', dans
1'appreciation d'evencments extraordinaires attribues a Taction de la
divinite, qu'au danger de 'negligence' et de 'mepris des choses divines'. 57 Car la derniere phrase, placee sous le signe de concepts qui caracterisent ailleurs, selon notre autcur, T'Academie issue de Platon',98
confirme qu'il y a un lien esscntiel, a ses yeux, entre les deux themes
de 1'unite de l'Academic et de l'equilibre a maintenir entre exigence de
rationalite et reconnaissance de 1'incommensurabilite des natures divine et humaine. Cela va nous montrer qu'il existe en realite deux raisons, d'ailleurs complcmentaires, permcttant de comprendre pourquoi
Plutarque, a la difference d'Antiochos ou de Numenius et d'autres
r2
' Voir les references de passages comparables dans mon livre Plutarque et le storcisme, p. 523-525, en particulier p. 523 n. 1, et 524 n. 2, 4, 5 et 6.
'" Sur la place de cc theme dans les Vies, cf. Plutarque et le stei'cisme, p. 302-307.
'" Cf. Galaxidciros dans DgS 579F8-9 (tiJ*ou Kai StimSiiiiioviaO.
05
Cf. derechef Galaxidoros, 580B9-C2.
96
Comparer De dej. omc. 431 A l (rodyav rfi; witiTEu>^, De Fi 387F1 (to JJTJSEV dyav),
et De ier. num. rind. 549K6-7 (tfje. npoc. to teiov KOV ev 'AKciSruitta ijiiAoaoilKov eiiXaflEiac).
* Voir a ce sujet les pages 518-519 de m o n livre Plutarque et le stoirisme.
m
Voir les references de la n. 96.
E'|
97
w
Cela a paru etonnant a plus d'un historien moderne dc la philosophic ancienne, jugeant difficile dc concilicr le scepricisme apparemment radical d'un Arcesilas
avec 1'ontologie platonicienne. Mais que ce jugement soit justifie ou non, ce que nous
devons renter dc comprendre, ce sont les raisons qui ont pu inciter un Platonicien
b o n teint comme Plutarque a en prendre le conrrepied.
98
DANIEL BABUT
1,12
Meme Ciccron, Academicien qui ne reniait pas Plaion, n'a pas une position
exactement comparable.
1111
h.'endita academica, p. 261. Cf. aussi p. 273: "Plutarco e il platonico piii fedele e
piii vicino al maestro in tuna la storia del platomsmo della prima eta imperiaie".
Dl PLUTARCO
' E. Zeller, Die Philosophic der Griechen in ihrer geschichtlichen Entwicklmg, III 2,
Leipzig 1923% p. 175-218, e cfr. anchc F. Ueberweg und K. Praechter, Gntndriss der
Gescbkbte der Philosophic, Graz 1953 13 , p. 535.
1
E pcro ancora giustamente presente in F.E. Brenk, "Time as structure in
Plutarch's The daimonion gfSakmles", in L. Van der Stockt (cd.), Plutarchea Lovaniensia.
A Miscellany of Essays an Plutarch, Louvain 1996, p, 29-51, e io stesso ho ccrcato di
tenerne conto, p. es. in P.I.. Donini, "Platone e Aristotele nella tradizione pitagorica
secondo Plutarco", in A. Perez Jimenez, J. Garcia Lopez v Rosa M. Aguilar (eds.J,
Plutarco, Platan y Arisloteks, Madrid 1999, p. 9-23, e "L'eredita academica e i fondamenri del platonismo in Plutarco", in M. Barbanti, G.R. Giardina e P. Manganaro (a
cura di), ENi2LIL KA1 &1AIA. Unione e amici^ta. Qmaggo a Francesco Romano, Catania
2002, p. 247-273.
' J . Opsomer, In Search of the Truth. Academic Tendencies in Middle Platonism, Brussc!
1998; D. Bataut, "Du scepdeisme au depassement de la raison: philosophic et foi religieuse chez Plutart|ue", in Id., Parana. Cboix d'articks de D. Babul (1974-1994), Lyon
1994, p. 549-581.
100
PIERUJJG1 DONINI
za del pitagorismo; 4 ma questa impress non si presenia per nulla facile, tanto piu che non esiste aicun testo plutarcheo in cui le due component], academica e pitagorica, siano messe esplicitamentc 3 in relazione - anzi, sembra piuttosto accadere il contrario, che cioe, dove nei
Moralia si rcgistri un piu chiaro cd esplicito riferimento a una dclle due,
allora l'altra e ignurata o, quanto meno, passata sotto silenzio.6 H pero
mia imprcssione chc ci sia qualche eccezione a questa situazione imbarazzante e una di esse e lo scritro sul demone di Socrate, che e pieno
di nferimenti ai pitagorici e al pitagorismo, ma ne contiene anche alcuni, impliciti, ma inequivocabili, alia tradizione academica - beninteso,
cosi come Plutarco concepiva questa, vale a dire come una tradizione
unitana, in cui dovevano trovare posto tanto 1 fiiosofi della nuova,
quanto quclli deH'antica Academia, Platone stesso c, ancor prima di
lui, il suo maestro.
Studiarc ii De genio Sacratis (DgS) potrebbe dunque essere promet4
101
fl
L
^H
^H
mf*
Basti qui ricordare il De Pytbiae oraculis, dove la questione della differente forma
{poetica e prosastica) in cui la sacerdotessa esponeva i suoi responsi e discussa durante gli intervalb di una passeggiata tra i monumenri e i tesori dell'oracolo (su questo
dialogo, cfr. D . Babut, "La composition des Dialogues pyihiqu.es dc Plutarquc ct le
probleme de leur unite". Journal des savants (1992), p. 202-215). Due temi in apparenz a d i difficile compatibility caratteriz^ano anche la composizione del dialogo De facie
in orbe lunar, a proposito dell'unita di quest'opera mi permetto di rinviare al mio studio "Science and metaphysics: Platonism, Aristotelianism and Stoicism in Plutarch's
On the face in the moon", inJ.M. Dillon and A. A. Long (eds.), Tie Question of "Eclecticism'.
Studies in Later Creek Philosophy, Berkeley-Los Angeles-London 1988.
* "Delasser Ic lecteur" (A. Cotlu, citato da J. Hani, Plutarque, Qiuvres morales 1111,
Paris 1980, p. 61) sarebbe stato il fine di Plutarco ncl DgS. 11 che, secondo le diverse
opzioni dei cridci, poieva poi essere o giudicato sfavorevolmcnte, come il segno di
una fondamentale incapacita compositiva di Plutarco, sfortunalo imitatore della maestria regisrica esibita nei Diatoghi da Platone (che e forse la posizione maggiormente
rappresentata nella bibliogratia); oppure poteva essere difeso in nome della liberta
fantasrica della letteratura e dell'inoppominita di sottopome i testi a rigidi schematismi di composizione o di dottrina filosofica.
10
A 579B-D.
102
PIKRLUIfil DONINI
11
11
103
discussione chc c'era davvero: si confrontavano infatd ai tempi di Plutarco almeno un Socrate neo-academico, che gli scetdci dell'Academia
nuova consideravano loro progenirore a motivo soprartutto della sua
dichiarazione di sapcre di non sapere; un Socrate filosofb dell'ironia
tipico di Antioco (chc cosi riduceva a nulla l'ignoranza socratica che
faceva tanto comodo agli scettici); e un Socrate francamcnte dogmatico e metafisico tipico poi del pitagorizzante Numenio e, ai tempi di
Plutarco, gia proposto almeno da Moderate di Gades. Ora, apparentemente (cosi turti pensano c ho pensato anch'io fino a ieri), ncl DgS
Plutarco opterebbe per l'intcrpretazione pitagorica di Socrate lasciando 1'ultima parola a proposito del demone socratico a Simmia e a
Teanore, sicuramente prcscntati da lui come filosofi pitagorici. Ma
forse non e corretto limitarsi a dire solo questo, che cioe sono i pitagorici a vincere la battaglia1'1 e che questo e il significato filosofico del
dialogo: se fosse questo solo, infatti, non ci sarebbe davvero alcun
legamc con la narrazione storica c con gli eventi della liberazione di
Tebe dagli oligarchi, perche i filosofi pitagorici a questa liberazione
non prendono parte alcuna.' 1
Ma se la sola costtuzione della figura di un Socrate pitagorico non
potrebbe esserc considerata la finalita filosofica del dialogo se non al
prezzo di rinunciarc poi a dare al complesso del medesimo un'unita,
quale altra proposta si potrebbe avanzare? lo credo chc dagli studi
finora pubblicati non si ricavi una soluzione veramente attendibile e
che anche i temativi finora compiud (in principio mcritori, secondo
14
Cosi p. es. Mcrlan, "Greek Philosophy", p . 6 1 , K. Driring, "Plutarch und das
Daimonion des Sokrates", Mnemosyne 37 (1984), p. 376-377.
13
Teanore infatd non e nemmeno un tcbano: figura probabilmente inventata da
Plutarco stesso, appare nel dialogo come un pitagorico d'ltalia, venuto a recuperare le
ossa del confratelio Liside, che, sfuggendo alia strage dei pitagorici perpetxata a Crotone dai ciloniani, si sarebbe poi rifugialo a Tebe, dove sarebbe statu ospitato fino
alia morte nella casa povcra - della famiglia di Epaminonda. Nella messa in scena
del dialogo, Teanore c inviato dai confratelli italici anche per risarcire F.paminonda e
i suoi famighari dellc spese che avevano generosamente sostenuto, loro cosi poveri,
per mantenerc per anni 1 .iside. Quanto a Simmia, non e partedpe della congiura torse
anche per altri motivi, ma comunque per un impedrmento materiale, perche e renuto in casa da un'infermita a una gamba chc gli impedisce di muoversi. Cfr. 576B.
104
PIERI.UIGI DONINI
me) per mostrare l'unita del dialogo non arrivino a dare una risposta
del tutto plauslbile circa il significato del medesimo. N o n mi soffertnerei su alcune proposte che poco o nulla hanno a che fare con la filosofia e mi limiterei a ricordare quelle soluzioni che tentano di dare un
qualche riiievo alia parte filosofica dello scritto, ma, direi, senza un
definitive) successo.16
Tra queste, le migliori e le piii costruttive mi sembrano le interpretazioni, fiorite soprat tutto negli anni ?80 del secolo scorso, che pongono una parricolare attenzione alia figura di Epaminonda e in questa
credono di trovarc argomento in favore deU'unita del dialogo: presentato come un filosofo e indubitabilmente un pitagorico, Epaminonda
e pero owiamente anche un personaggio della vicenda storico-polioca che cosntuiscc 1'altro tema del dialogo. E raffigurato, innanzitutto,
come un filosofo di formazione pitagorica: a 576D-F appare come un
uomo dotato piu di qualsiasi altro bcota di cultura, educazione e preparazione filosofica; a 584B si precisa che il pitagorico Liside c stato il
suo maestro; a 586A si aggiunge che era stato istruito da Liside fin
nelle dottrine segrete della setta e che addirittura era guidato nella sua
vita dal medesimo demone di Liside (e opportuno notare che dunque
anche Epaminonda ha un suo demone guardiano, non solo come
"' N o n merita a mio a w i s o molro crcdito I'idea espressa da alcuni (cfr. Hani,
Plutarqm, (Earns morales I-T7Z, p. 61) che l'unita del dialogo sia da cercarc iicl tema
della libcrta: la liberazione di Tebe dai tiranni (cosi li chiama a volte Plutarco stcsso)
sarebbc un'immagine deli'ideale etico dell'autore pienamente realizzato da Socrate e
consistentc nella capacita di liberarsi dal vizio e dalle passioni (qucllo stato di libcrta
interiore per cui Socrate avrebbe meritato anche di comunicare con il dio tramite il
suo demone). Si puo obiettare che si tratterebbe di un'unita piuttosto esteriore
costruka su un concetto equivoco di 'libcrta* e su un messaggio filosofico abbastani:i banale e forsc, a essere precisi, nemmeno coerente con la filosofia platonica di
Plutarco. Plutarco non era intatti uno stoico, anzi!, e I'ideale della liberazione dalle
passioni non era il suo - basta pensare al De virtntt morali per ncordarsi che era invece un sostenitore deli'ideale platonico-aristotelico-pitagorico della modera^ione, del
controllo razionale delle passioni {metriopatheid), non della loro soppressione (e infatti, a un cetto punto dello stesso DgS, 579D, si introduce Plarone in persona che consiglia di KOTojipciiJveiv, non di ovaipeiv le passioni: di mitigark, non di cancellarle. La
morale di Plutarco e semprc coerentementc questa: si pensi anche alia nooa delle
Question! pktouichc).
105
Liside, ma anche come Socrate: il che giustifica gia la sua interpretazione, molto diffusa negli studi, come di una sotta di doppio tebano
di Socrate; ritorneremo sul punto); a 592F si dice che ha i medesimi
principi (pitagorici, pertanto) di Teanore e di Simmia. Del resto, anche
nella Vita di Pelopidar Epaminonda e presentato da Plutarco innanzitutto come un uomo dedito eminentemente alia filosofia che proprio
come tale, c diversamente da Pelopida, non era stato costretto a lasciare Tebe quando gli Spartani portarono al govemo gli oligarchic!: come
filosofo era considerato inoffensivo. Filosofo, dunque: ma anche personaggio della vicenda storico-politica che costituisce l'altro grande
tema dello scritto. Tuttavia ne e un personaggio piuttosto curioso: per
awersione alia violenza e non volendo versare sangue di concittadini,
non partccipa infatti all'azione diretta (il tirannicidio, la rivolta in
armi), ma dice di tenersi in riserva per il futuro, quando ci sara bisogno di uomini che, senza essersi compromessi con il governo oligarc h i c c filospartano, siano pero mondi di sangue civile (anche su questo punto ritornero con maggiori prccisazioni). In questa caratterizzazione di Epaminonda, appunto, Babut voile vedcre I'unita del dialogo:
i! tema vcro ne sarebbe allora la contrapposizione tra vita attiva e vita
contcmplativa e, allontanando Epaminonda dalla congiura e dall'azione, Plutarco vorrebbe dirci che la vita contemplativa del filosofo e
superiorc e preferibile a quella poliuca e attiva.
Era tuttavia inevitable obiettargli, come ben presto fecero alcuni,'*
17
In 5, 4.
" In particulate J.P. Hershbell, "Plutarch's Portrait of Socrates", Illinois Classical
Studies 13 (1988), p. 375-378, e A. Barigazzi, "Una nuova i n t e r p r e t a t i o n del Degenio
Soeralis", Illinois Classical Studies 13 (1988), p. 409-425, specialmente p. 413 e 424. A
questa cricica della tesi di fondo di Babut (che invece accettai nel mio saggio del 1988)
devo pero aggiungere una precisazione imporante: la sua rimane a mio avviso la
migliore lettura disponibile del Dj>S, ricca di spu.no e di suggerimenti di grande finczza. L'aver fermamente indicate in Epaminonda il personaggio che garantisce I'unita
del dialogo rimane un suo grande mcrito; ma si pensi inoltre al modo in cui Babut
coglie la ben diffcrentc situazione di Socrate e dei personaggi minori del dialogo nei
confronti della divinazione e degli oracoli (un tema ricorrcnte nel OgS); a mio a w i s o
ci sarebbe solo da notare ancora che questo tema, benche realmente presente nel
tcsto e importante, non e poi il motivo ccntrale del dialogo e, in panicolare, stranamente non e operante per la costruzione della figura di Epaminonda, di cui si dice si
106
PIFRLUIGI DONINI
107
addirittura mostra di volersi astenere da qualsiasi giudizio sulla discussione cui ha assistito e sul mito 20 (pieno di riferimenti ai demoni e al
destino ultraterreno delle anime-demoni) che la conclude. Richiesto di
un parerc dai pitagorici, chc di quella discussione (e della narrazione
del mito) sono i protagonisti, Epaminonda conserva il silenzio, non
dice una parola e solo suo padre Polimnide interviene a spicgare le
ragioni di quel silenzio con una battuta chc, penso, dovrebbe essere
rivelatrice delle intenzioni di Plutarco nella costruzione del personaggio e della proposta filosofica implicita ncll'intera operetta. Si tratta del
passo 592F-593A: 2 '
mio padre sorrise e gli rispose: "il suo [sal. di Epaminonda] caratterc c cosi, straniero: taciturno e cauto nel parlare, avido pero di
apprendere e di ascoltare. Per questo anche Spintaro tarantino, che
a lungo ho frequentato qui a Tebe, dice sempre di non avcre mai
inconttato tra gli uomini uno che piii cose sapesse e meno parlasse. Di dunque tu cosa pensi a questo proposito"
il che subito Teanore fara csprimendo un giudizio entusiastico sul
mito di Simmia e aggiungendo considerazioni sue, congruenti pero
con quelle di Simmia,22 sul rappotto tra \ demoni e il mondo umano,
quindi tra il demone e Socrate. Dunque, il filosofo 'pitagorico' Epaminonda non vuole dire nulla c mantiene un assoluto silenzio su quelle che e considerato il nucleo della sezione filosofica del DgS, la qucstione del demone socratico e in generale dei demoni e della sorte
20
Su entrambi gli oggetti: infatti tntrioti; a 592F6 non puo evidentemente essere
riferito al solo mito e deve coinvolgere anche la discussione precedenre Sul demone
di Socrate.
21
Si tenga presente che nclle righe immediatamente precedent! Teanore, al [ermine della narrazione del mito, aveva chiesto pcrche mai Epaminonda, che "e guidaro
dagli stessi principi che ispirano noi" d o e i pitagorici non esprimeva la sua opinione in proposito. II narratore di rutto 11 dialogo e poi un fratello di Hpaminonda, Cafisia,
il che spiega il riferimemo nel testo a "mio padre". Mi servo qui della traduzione di A.
Aloni, Plutarco. II demon? di Socrate. I rilardi della puni^om divina, Milano 1982,
11
Anche se non proprio in tutti i panicolari, cfr. Doring, "Plutarch und das
Daimonion des Sokrates", p. 390-391, e K, Alt, "Das sokradsche Daimonion in der
Darstellung Plurarchs", in H. Kessler (Hrsg.), Sokrates. GesMchk legends Spiegeltingen.
Sokrates Stitdkn II, Kunsterdingen 1995, p. 89-93.
108
PIERLUIGI DONINI
2i
Cfr. infatti la n, 3 di p. 114 nell'edizione Belles Lettres di Hani e inoltre Babut,
"Le dialogue de Pluurque", p. 59 e n. 2, che respinge giustamente uuesta spiegazione, ma ne avanza poi un'altra con cui non posso piu concordare: mi pare infatti
impossible vedcre ne! silenzio di Epaminonda un consenso con i pitagorici. Ma si
veda anche piu avanti la mia argcimenta7.ii me nel testo.
M
Cfr. Iambi. Prv/r., p. 106, 6-17 Pistelh, Vit. Pythag. 20, 94. La pratica Ae&'tcbemytbia era per di piu ben noca a Plutarco, che la ricorda piu volte usando proprio quel
termine [p. es. in De curios. 519C e Qtmtst. ennv. 728E-F); se avesse voluto caratterizzare in senso pitagorico il silenzio di Epaminonda, avrebbe dunque avuio a disposizione la parola correita. Se non la usa e se si esprime molto diversamente ci devc pur
essere qualche buona ragione.
109
25
H torse appena il caso che io ricordi a questo punto che il riferimento
alTAcademia ncl De sera c nclla mia proposta deve essere inteso nei senso che csso
doveva avere per Plutarco in quanto sostenitore della tesi deU'uniti della tradi^.ione
academics: non deve cioe essere rivolto, come purtroppo qualche volta si fa (p. es.
da parte di Del Re, in E. Zeller e R. Mondolfo, IJI filosofia dei Greet nei sun siiluppo storico. III 4, a cura di R. Del Re, Firenze 1979, p. 262), alia sola Academia nuova (sarebbe del tutto perverso: si arriverebbe infatti all'assurdita che Plutarco escluderebbe cosi
dal suo focolare paterno Platone stesso!), ma va all'intera tradizlone discesa da Platone
e di lui comprensiva, 1'Academia antica e nuova, Platone e Senocrate, Arcesilao e
Carneade (su questo panto, che considcro molto rilevante, si vedano anchc Donini,
"L'eredita academica", p. 250-252, e M. Bonazzi, Atadmicieplaloma.
Udibatlila antico
sullo scetticismo di Platone, Milano 2003, p. 213-216). Naturalmente, poi, il silenzio che
Epaminonda mandene sui demoni fa pensare in primo luogo alia sospensione del giudizio raccomandata dalTAcademia nuova e questa impressione che il lettore ne ha
puo essere non del turto difforme da quella che Plutarco intendeva evocare: ma 1) lo
e pcrchc 1'Academia nuova e comunque una parte della storia dell'intera Academia;
e inoltre 2) la 'cauiela' non e mai, in realta, perfettamente idenrica alia sospensionc
del giudizio: come ho piu volte argornentato in passato, Vepocbe interviene in Piu-
no
PIERLL'IGI DONIN1
ill
112
PIERLUIGI DONINI
5
' La iradu2ione e quella di A. Maddalena, Platone. Letters, Bari 1948. II riferimento
alia lettera III h comune, si veda per esempio anche Babut, "Le dialogue de Plutarque", p. 56 n. 4.
113
ricordo della kttera VII si combinasse con quelle del Critone, per modo
che otteniamo un altro motivo che awicina Epaminonda a] Socrate
platonko. (Naturalmente, vedo bene che il parallelismo tra il DgS e il
Critone non e perfetto: in Platone la persuasione sarebbe esercitata
verso la citta c la violenza e parimenti esclusa nei confronti della citta,
in Plutarco !a persuasione e tentata nei confrond di alcuni concittadini, che non sarebbcro comunquc i destinatari della violenza, la quale
ricadra invecc su un diverso gruppo di concittadini. Lo so benissimo,
ma mi pare quasi o w i o che I'insistenza di Cafisia sul tentativo vano di
esercitare la persuasione da parte di Epaminonda e la contrapposizione tra pcrsuasionc c violcnza devono avere un ispiratore nell'area della
lettcratura socrarico-platonica e questo ispiratore non dovrebbe essere altro che il Critone.)
Solo cursoriamente aggiungero infine che nei primi capitoli del dialogo 3 " si da notizia di un'iscrizione misteriosa trovata nella tomba di
Alcmena, che e autorevolmente interpretata come un invito del dio ai
Greci perche vivano in pace tra loro e si astengano da guerre e stragi;
e questa interpretazione si pretende inoltre confermata da un improvviso (e alquanto romanzesco) intervento di Pktone stesso nell'esegesi
dell'iscrizione. Insomnia: l'astensione di Epaminonda dalla congiura, o
meglio, dalla sua parte violenta, e presentata con piu di un espediente
narrativo e dialogico come il semplice suo conformarsi ail'esempio e
aU'inscgnamento di Socrate e di Platone. Una volta di piu, Epaminonda, senza per questo cessare di essere pitagorico, e cooptato nell'Academia platonica.
La mia conclusione e dunque questa, che Epaminonda impersona
il perfetto filosofo platonico-academico che ha tra i suoi ascendenti e
i suoi modclli di riferimento tanto Socrate e Platone, quanto Arcesilao
e il pitagorismo. Se questo era il programma che si era posto Plutarco
nella scrittura del dialogo, la presenza della narrazione storica accanto
alle disquisizioni filosofiche sul demone socradco e sulla liceita di
rifiutare i doni onesti si spiega perfettamente; la narrazione doveva
esserci, perche la vicenda storica a cui in certo modo partecipa e anche
fattualmente, per il suo momento narrato nelPopera, non partecipa l'eroe del dialogo e parte integrante nella costruzione di questo perso-
"577E-578A, 578E-579D.
114
PIF.RI.U1GI DONINI
naggio in quanto egli deve essere la realizzazione della compiuta filosofia platonica come la intendeva Plutarco, cioe socratico-platonicoacademico-pitagorica. Dunque, il personaggio, inizialmente presentato come un pkagorico, mandene sino alia fine molto cocrcntemente
una singolare 'cautela academica' in cntrambe le pard del nostro dialogo: come interprete di questa filosofia, e infatd cauto rifiutando di
pronunciarsi sul demoni; come attore del dramma storico, lo e astenendosi dal partecipare all'azione violcnta contro i concittadinL33
Ma in quest'ultimo aspetto del comportamento di F.paminonda si
nascondc forse il problema piu scrio per la coerenza del messaggio
che Plutarco voleva trasmettere. Sc infatti l'eroe di tutto il dialogo si
astiene dalla violenza; se questo comandava il dio e insegnava il Socrate platonico e se nel medesimo scnso ci e detto che Platone stesso
interprets la volonta divina, come spiegare la simpatia cvidente e la
partecipazionc con cui Plutarco descrive l'azione dei congiurati? Non
possono esscrc giusti contemporaneamente entrambi i comportamenti, quello di Epaminonda e quello di chi si sporca le mani con il sangue. Plutarco scmbra invece approvare ed elogiare un'azionc che non
avrebbe dovuto essere compiuta da un imitatore di Socrate, da un platonico, da un vero academico! Noriamo che non servirebbe a nulla
obiettare che forse siamo in errorc noi ad attribuire tanta importanza
a Epaminonda, o forse a considerarlo un academico: perchc la raccomandazione di astenersi dalla violenza vlene in ultima istanza dal dio
ed e confermata nel dialogo da Platone: e impensabile che Plutarco
non sia complctamente d'accordo con simili autorita. Allora disapprovava, in rcaha, la congiura? Non si direbbe proprio nemmeno questo
e non vc ne e infatti alcuna traccia visibile nel testo (neanchc, del resto,
nella Vita di Pekpida). Non si rendeva conto dell'incongruenza? Penso
" Si puo notare anchc una curiosa corrispondenza specukre tra la trasfbrma7.ronc che subisce la figura di Socrate nel corso del dialogo e quclla che tocca invece al
suo 'doppio' tebano, tipaminonda. Socrate e owiamente in parrenza (e senza che ci
sia il bisogno di dirlo) il progenitorc della filosofia academica, ma nel corso della discussionc viene in certo modo accolto nella famiglia pitagorica. Al contrario Epaminonda, presentaio subito come un pitagonco, si mostra a poco a poco anche come
un vero academico.
115
di si e p e n s o che ci sia anche nel testo una prova delia sua volonta di
superare l'obiezionc. Verso la fine del dialogo, d o p o l'ultima battuta di
T e a n o r e e q u a n d o e giunto il m o m e n t o per i congiurati di passare all'azione, alcuni di quesri, tra i quali lo stcsso narratore, il fratello Cafisia,
p r e n d o n o in disparte E p a m i n o n d a e p e r un'ultima volta lo invitano a
unirsi alia lotta. S e c o n d o il racconto del fratello, E p a m i n o n d a rifiuta in
questi termini:
cgli rispose che conosceva perfettamente il glorno del rientro degli
esiliari c che insieme a Gorgida aveva gia predisposto gli amici per
intervenire al m o m e n t o opportuno, ma aggiunse che senza processo n o n avrebbe ucciso nessun cktadino, a meno che non fosse
assoiutamente necessario [Icttcralmente il testo dice: se n o n ci fosse stata una iiyakr\ avdYKn, una necessita stringente]; d'altta parte
al popolo di Tebe conveniva che ci fossero alcuni senza responsabilita ed estranci agli awenimenti, i quali avrebbero potuto consigliarlo per il meglio, n o n sollevando sospetto alcuno nella gente;
e su questo p u n t o ci trovammo d'accordo (594B-C; trad. Aloni).
E p a m i n o n d a ripete qui innanzirurto le ragioni che aveva gia a d d o t t o per lui suo fratello a 576F; ma facciamo finalmente attenzione, ora,
al fatto che cgli c o n c e d e anche che ci possa essere u n a megak ananke
che c o n s e n t i r e b b e di uccidere senza processo. E v i d e n t e m e n t e , n o n
solo E p a m i n o n d a , che e consapevole della congiura m a n o n la d e n u n cia, m a p e r p o t e r celebrare c o m e giusta l'azione violenta dei congiurati anche Plutarco stesso doveva a p p u n t o pensare che quello fosse
il caso in cui quella g e n t e si trovava, un caso di necessita grave.
Benissimo: m a se era morale p r e n d e r e le armi p e r liberare la citta, n o n
avrebbe allora d o v u t o farlo anche K p a m i n o n d a ? perche esentarsi dalla
parte piii spiacevole e pericolosa dell'imprcsa? qui entra in g i u o c o
a p p u n t o la seconda motivazione addotta da E p a m i n o n d a : essa chiarisce alcune parole u n p o ' ambigue p r o n u n c i a t e p r e c e d e n t e m e n t e da
Cafisia (577A, E p a m i n o n d a interverrebbe in un t e m p o successivo
" p e r contribuire al vantaggio c o m u n c s e c o n d o giustizia") ed e semplic c m e n t e un r a g i o n a m e n t o di o p p o r t u n i t a politica, che n o n ha niente a
che fare c o n la m o r a l e e c o n gli insegnamenti di Socrate e che, in p r c senza di una megak ananke riconosciuta, a q u a n t o pare, anche da E p a -
116
PIERLIJTGI DONINI
minonda, diventa Tunica sua ragione valida per astenersi dal metier
mano alia parte pm ingrata e rischiosa della vicenda. Con il che Epaminonda si conferma anche un consumato e abilissimo calcolatore politico,34 tutt'altro che un puro filosofo speculativo; e a chi volesse obiettarc che la sua somiglianza con Socrate e il suo ossequio al dio c a
Platone ne sono piuttosto offuscati si potrebbe probabilmente rispondere che nell'interpretazione di Plutarco il platonismo era anchc una
filosofia dell'impegno politico 33 e che pertanto Epaminonda ne saivava 1'essenziale proprio mantenendosi nella condizione migliore per
intcrvenire in un futuro molto prossimo nella vita pubblica della citta.
Una volta chiarito come spero il significato generale del dialogo sul demcjne socratico, forse diventa piu agcvole precisare che cosa
doveva esserci di specificamente pitagorico, secondo Plutarco, nella
vicenda narrata e nci concetti esposti dai pcrsonaggi.
i. Pitagorico sembra, innanzitutto, il compimento di cerd rid e pradche cultuali, soprattutto funebri, cui gli adepti di quella dottrina sono
tenuti e che anche Epaminonda e in grado di osservare.3i' In quanto
tutto cio si esplichi nellc pradche e nei rid, puo essere riferito al modo
di vita ntenuto ripico dei pitagonci; 37 ma in quanto i comportamenti
nel bios riflettono certe convinzioni a proposico della vita, delTanima e
del desdno di essa, un nucleo di dottrine ne puo essere ricavato e allora, senza dubbio, da quanto e detto nel DgS a proposito della morte di
Liside e della destinazionc del suo demone 3S si induce quanto meno
ne", p. 423.
i3
Ad attirare la mia attenzione su questo punto fu, in una conversazione lontana, Mauro Bonazzi, che qui ringrazio. Per la politica di Plutarco, cfr. ancora soprattutto G.j.D- Aalders, Plutarch'.'political thought, Amsterdam 1982, specialmente p. 4853 e 60 a proposito del suo pragmarismo.
* 5 7 9 0 , 583A, 585E-586A.
!T
Sulla disttnzione tra il bios e la dottrina pitagorica nella prima eta impcriale cfr.
soprattutto B. Centrone, "Cosa significa essere pitagorico in eta impcriale, Per una
riconsiderazione della categoria storiografka del neopitagorismo", in A. Brancacci (a
cura di), IM filosofia in eta imperials. Le senate e le tradiqiomjiksofiche, Napoli 2000, p. 137168.
ffi
Questa, in 586A.
117
584B.
*' E questo vale anche, credo, per Petica di Plutarco stesso. Si tenga inoltre presente il testo del De curios. 516B-C che implica una concordanza fondamentale tra la
morale socratica t il pitagorismo. Sul pitagorismo dell'etica del De virt. mor. mi perractto di nnviart alk con side razioni di Donini, "Platone e Aristotele nella rradizione
piiagorica"; ma interessanti osservazioni a questo proposito sono piii recentemente
state svolte da A, Bcllanti, "Aristotele pitagorico? La concezione della medieta nel De
virtute moral; & Plutarco", BJrista di fihsofia neoscolastica 95 (2003), p, 1-36,
11
593A: "quanto a me, affermo che il racconto di Timarco deve essere consacrato al dio come un voto sacro e inviolabile".
118
PIERLUIGI DONIN1
con quegli uomini dalle dori eccezionali che sono in grado di ricevernc il messaggio. Dunque, a giudicare dal silenzio 'academico' che
Plutarco attribuisce a Epaminonda a proposito della spicgazionc de!
demone socratico e del mito di Timarco, si direbbe che egli ritenga
specificamentc 'pitagorico' un discorso sui demoni e sul destino oltremondano delle anime. 11 che puo essere confermato da altri suoi testi
(sebbenc non rutti a lui riconducibili con una certczza assoluta 42 ).
N o n e difficile intuire per quaE vie Plutarco deve essere pervenuto
alia convinzione che il tema del destino oltremondano dclle anime e
della loro possibile reincarnazione, per lui strcttamentc collegato a
quello dei demoni, era di ongine pitagorica. Cera innanzitutto la testimonianza dello stcsso Platone, se (come sembra sicuro) anche Plutarco condivideva I'idca che si era ormai diffusa in eta impcrialc che il
protagonista del Timeo era appunto un filosofo pitagorico: il tema del
destino dcU'anima e di una sua eventuale reincarnazione c appunto
trattato nella parte conclusiva del lungo discorso di lui.4S R in uno dei
non mold scritti aristotelici di scuola che Plutarco doveva direttamente conoscerc, il primo libro De anima,u egli trovava che doveva "csscr
possibile, secondo i miti pittigorici, che una qualsiasi anima cntrasse in
qualsiasi corpo". Con 1c testimonianze di Platone stesso c di Aristotele, non aveva bisogno di altro per essere indotto ad attribuirc ai
pitagorici non solo 1'interesse per quel tipo di temi, ma persino il ricorso al mito per trattarne.
Quel che puo imbarazzarci e allora il farto che il suo eroe nel DgS
non voglia, da academico, dare un giudizio su temi che, se pur consi-
4
- Tnfatti cfr. Dt Is. 360D per i demoni e il t'r. 201) Sandbach per il destino dcU'anima e la metensomatosi (il testo dei fr. 200 e 201 e pero attribuito da Stobco a
Porfirio: si veda la nota di Sandbach. Quanto al facto che in entrambi i casi, sia nel
fr. 200, sia nel passo di De Is., accanto a Pitagora compare anche Platone, la cosa
dovrebbe essere ovvia e non indura a mcrtere in dubbio la specificita pitagorica dei
temi: Platone li avra semplicemenre ripresi dal suo predecessore; eft. comunque pivi
avanri nel mio test").
41
TRA A C A D E M I A E 1'IT V G O R I S M O
119
,5
Che nel contesto del DgS sarebbe piuttosto la posizione di Galassidoro, come
emerge dalla sua polcmica dichiarazione di 579F-580C, offensiva verso i pitagorici e
lo stesso Epaminonda.
46
E in pnncipio il medesimo valotc del monito di De sera deve allora avere
ia conciusione del Defacie (945D: "voi [...] potece fare del racconto quel che volete").
Insomma, in tutti i tre casi in cui Plutarco narra un mito sui demoni e sul destirio delI'anima, inserisce sempre anche un awertimento, tipicamente 'academico', a tener
conto della prowisorieta e dell'incertc^za delle cose dette in forma mitica, II De sera
e peraltro particolarmentc notcvole perche contiene anche a 561B una chiara distinzione dei livelli di attcndibilita dei discorsi: il mito e ancora inferiore a un discorso
semplicemente tikes e questo, implicitamenre, a qucllo vero.
4
E questo proprio nel punto (90e) in cui si parla della reincarnazione delle
anime!
120
PIERLl'IGI DONINI
di attingere in quella materia la piena verita. Tre posizioni sono dunque presentate nel DgS a proposito del mito: ci sono le due posizioni
estrcme e opposte di Galassidoro, che respinge nettamente il ricorso
al mito da parte dei filosofi, e quella del pitagorico Teanore, che sembra accettare ii mito senza esprimere alcuna riserva su di esso; ma c'e
anche la posizione mediana di Kpaminonda, che ne accetta acriticamente, ne rifiuta sdegnosamente, mantenendo un cauto distacco che
conscntirebbe mttavia una prudente apertura anche all'uso di cjuesto
strumento. Non ci dovrebbero cssere dubbi su quale sia la tcsi preferita da Plutarco, autore anche del De sera e del De facie, ne sulla collocazione di una simile tesi alJ'intcrno dello stile 'academico' della filosofia; e al di la del problems specificamente trattato nell'operetta si
disegna anche un suggerimento molto conforme allc convinzioni profonde deil'autore, cioe che le due tesi estrcme rischiano di cadere ciascuna in uno di due vizi opposti, entrambi detestabili, qucllo della
supers tizione e quelle dcll'ateismo.
Non sono dunque i contenuti filosofici dei discorsi a distinguere il
semplice pitagorico dal pitagorico che e anche academico (cioe dal
vero platonico), ma e il metodo con cui i discorsi sono fatd. A fronte
dell'academico, che puo fare gli stessi discorsi, ma in altro modo, un
semplice pitagorico si caratterizzerebbe dunque per Plutarco come un
filosofo eccessivamentc incline ad affermazioni troppo definitive e
assertorie su una materia difficilmente trattabile come quclla del
mondo divino e delle sue relazioni con quello di quaggiu, un filosofo
che ostenta una sicurezza e un possesso della verita che i veri platonici, in quanto sono anchc academici, non rivendicano piii per sc. E se
teniamo conto anche del farto, dawero notevole, che nei due casi in
cui Plutarco espone direttamente e nel modo piii chiaro le proprie
convinzioni filosofiche in materia di cosmologia e teologla (cioe nel De
hide) e di etica (nel De virtute rmirali) allora compare sempre un riferimento a Pitagora o al pitagorismo, oltre che a Platone e ad Aristotele,
come ispiratori piii lontani di quelle idee,48 si puo azzardare l'ipotesi
che egli fosse incline a pensare che 1'intero contenuto positivo, o quasi,
della filosofia platonica (cioe anchc di quella 'academica' nel suo senso
piii pieno) fosse o sostanziaimente di origine pitagorica, o comunque
,a
121
19
122
PTERLUIGI DONINI
Adotto qucsta traduzione per non corn pro me tiere nulla a proposito del valore
autobiografico della testimonianza: la mia vcrsione e compatibile, penso, sia con la
tesi che vede Plutarco gia allicvo della scuola di Ammonio ai tempi del dialogo narrato ncl De E, sia con 1'altra (chc io preferisco), secondo cui Plutarco non era ancora, a quel tempo, entrato neU'Acadcmia (cioe nella scuola di Ammonio). Su turto questo problems si vedano i lavori che ricordo a principio della nota precedence.
1,1
123
lezione che possiamo trarrc dal passo del defc'mi sembra perdo precisamente la stessa che e suggerita dal rirratto del personaggio centralc del DgS: una buona filosofia platonica sara quella in cui la formazione pitagorica sia riequilibrata e circoscritta dalla cautela degli acadcmici."1
Un certo numero di corollari si puo infine indurre da queste conclusion! Un primo riguarda il significato del nostra dialogo. N o n si
puo piu pensarc che la 'soluzione' che Simmia e Teanore danno per la
questione della natura del demone di Socrate^4 sia senz'altro quella
valida anche per Plutarco quanto meno se non la si riformuli con
una serie di cautclc c di riserve chc i pitagorici non hanno saputo fare.
E d o implica anche che Simmia e Teanore non sono veramente i vindtori d d dibartito filosofico intorno al problems del demone: il vincitore c piuttosto il silenzioso Epaminonda. Ma allora, come talvolta
accadc n d dialoghi di Plutarco, la posizione filosoficamente corretta
secondo l'autore risulta dall'mtcgrazione tra le tesi dei personaggi
principali e non e formulata in modo esplicito da nessuno di cssi." E
U senso di tutta I'operctta dovrebbc percio esserc questo, che la tesi dei
pitagorici a proposito del demone di Socrate e di gran lunga preferibi-
che sia impossible pensarc chc si rrarti di corrispondenze casuali e non volute dailo
scrirtore; ma nel discorso di l.ampria curri gli argomenti ricompaiono lscrirti chiaramente nel precetro dclla cautela academica espresso a 430H-F e, inoltrc, all'interno di
un'argomenrazione chc continuamente si autodefinisce come limitata aU'e/kes e al
pitbditon. Credo chc il confronro tra i due dialoghi e la convergenza di entrambi con
jl quadro ricavabile dal OgS possa rafforzare notevolmcnre il valorc autobiografico
della notizia di De F. 38?F e, ncllo stcsso tempo, eonfermare chc 1'idea che Plutarco
si era farta del platonismo era proprio quella di una filosofia in cui un'eredita dottrinale pitagorica ricompariva in una forma temperata dalla cautela academica.
" Ma, naruralmente (come mi suggeriscc verbalmentc Franco Ferrari), rispetto
alk convinzioni d d giovane Plutarco rappresentato nel De F non sara stata sol tan to
la cautela academica a doversi aggjungere per fare di lui un vero academico: si sarebbe aggiunta in scguito, alia scuola di Ammonio, anche una piu approfondita visionc
del piano inrelligibile della realta e della trascendenza del divino.
M
Al di la dclle loro possibili divergenze, per le quali si vedano 1 lavori cirao supra,
n. 22.
" Cfr. in proposito lc cccellenri osservazioni di Ferrari, Dio, idee e materia, p . 2935.
124
PIER1.1.1JG1
DON1NI
36
125
60
In questo lavoro riformulo e appro fondisco l'argomento di una lezionc tcnuta
ncl Dipartimento di Scienze dell'Antic hita dell'Universita di Torino nel mese di maggio del 2004. Ringrazio qui turn coloro che in quell'occasionc intervennero nelia discussione dandomi udli suggerimenti, cosi come ringrazio Mauro B o n a ^ i , franco
Ferrari, Elena Gritti che lessero piii recentemente una prima redaxione del mio saggio formuhndo a loro volta udli obiezioni e suggerimenti. Ma la responsabilita di
questa redazione e poi naturalmente solo mi a.
T H E R E L A T I O N S H I P B E T W E E N FORMS A N D N U M B E R S
IN NICOMACHUS* IXTRODCCTIOX
TO
ARITHMETIC
1
More recent treatments include Ph. Merlan, "Zur Zahlenlehre im Platonismus
(Neuplatonlsmus) unil mi SeferYe%ird\ journalof the History of Philosopln 3 (1963), p.
167-181 (reprinted in Id., KJeine Pbilosopbiscbe Scbriften, hrsg. von Y: Merlan, nut einem
Beglcirwort von H. Wagner, Hildeshcim-New York 19"'6, p. 442-436; |. Dillon, The
Middle Platonists. 80 B.C. lo A.D. 220, London 1996 J , p. 332-361; J. Bertier, Xkomaque
de Girase. Introduction Antbmetique, Paris 19"8; D.|. O'Meara, Pythagoras Keririd.
Mathematics and Pbilosopli) in I Mte. \ntiquity, Oxford 1989, p. 14-23; H. Dorrie unci ,\l.
Bakes, Der Platonismus in der . intike. Bund S: Die pbilosopbische \jibre det Platonismus,
Platonisehr Physik (im antiken I 'ersldndn/') II, Stuttgart-Bad Canmtarr 1998, p. SO 82 and
354-338; |. Mansfeld, Prolegomena Matbematka, Leiden-Roston-koln 1998, p. 82-91;
G.R. Giardina, Gioranni tilopono Matematico Ira \eopitagprismo e \eoplutomsmo, Catania
1999; had., "II concetto di numero nell7 Ximmacham ili Giovanni Filopono", in ().
Bechtle et D.|. O'Meara, ] M philosophic del matbematiques de 1'A.nliquile tardive, Fribourg
2000, p. ~1-H3; G. Radke, Die Tbeorit der Y.ahl im Platonismus: Izin systemaliscbes Ijthrbitch,
Tiibingen-Basel 2003, does not address the issue. O n the whole, her book provides
a rather Neoplatonic reading of Nicomachus. Older studies include: Th. Heath, .-I
History of Greek Mathematics, 1: From Tholes to f.miid, Oxford 1921, p. 9~-112; F.F..
Robbins, ''The tradition of" Greek Arithmologi", Classical Philology 16 (1921), p. 9""123. and the most comprehensive and still fundamental treatment b\ M.I.. D'Ooge,
F.E. Robbins and L.C. Karpinski, \ic/i/iiaebns of Gerasa. Introduction to Arithmetic, New
York-I xindon 1926. For the dating of Nicomachus see the convincing article bv A.H.
Criddle, "The Chronolog\ of Nicomachus of Gerasa", ClassicalQttarterh 48 (1998), p.
324 32".
128
CIIRISTOPH
HI I \ I I O
FORMS
WD
129
130
CHR1STOFH
IIF.I.MH,
" D o m e unJ Bakes. Der Platoaismiu 5, p. 356-35 T : '"Da. die Zahlen im gortlichen
Ycrstand nichts andcrcs sein konnen ak I [ken, gibt es nach Nikomachos [.. -| also im
gortlichen Yerstand idcen auch von den Zahlfn, ja nach Nikomachos vielleichr nitht
nur Ideen von Zahlen, soiidcrn auch von den < icgtnstanden der iibngun Zweige der
Mathcmatik".
I-ORMS A M )
M.MBLRS l \
NK.OM.
I.\ /"RO/1. . U i r i i f .
lJI
TO ARITIiMtnc
1-6
11
An o\er\iew (table ot' contents) ot' the whole work can he found in Bertier,
Kmmaqut de Gertue, p. 10 12.
'" "hvervthing else" Nicomachus describes with the formula CKGITTOV }oiit6v ribv
onovu|itL*;rivtcovm i nra>.ou|jvti>v roSe kiyzzm KOI ECU (lutrod. Aritb. 1 1 , 2 [p. 2, 14 15
Hoche]) For the expression see Bertier, \icomaqut de Ge'rtise, p. 142 n. 6. What Nicomachus means is that e\eruhinj; apart from real bcinj; exists and is named onlv homonvmouslv, that is through participant in in real beinj;. Cf. also litimd. Arith. 1 2, 1.
132
fHRISTOPH HFt.MIC".
t h r o u g h / b y w h i c h t h e t h i n g s in a n y b o d v a r e c o m p r i s e d . 1 " T h e v a r e
c o n c e i v e d in c o n n e c t i o n (itepi) o r r o g c t h e r w i t h (oi3v) m a t t e r , a r c in
themselves i m m o v a b l e and without change, and onlv accidentally part i c i p a t e in t h e a f f e c t i o n s o f t h e b o d i e s . T h e f o l l o w i n g t h r e e t e x t s c h a r acterise
the ohjects
of
philosophy/arithmetic
according to
Nico-
machus:
'Real t h i n g s ' a r e t h o s e w h i c h c o n t i n u e u n i f o r m l y a n d t h e s a m e in
t h e u n i v e r s e a n d n e v e r d e p a r t e v e n briefly f r o m their e x i s t e n c e ;
t h e s e real t h i n g s w o u l d b e t h i n g s i m m a t e r i a l , b y s h a r i n g in t h e s u b s t a n c e (oiioia) o f w h i c h e v e r y t h i n g else t h a t exists u n d e r t h e s a m e
n a m e a n d is so called is said t o b e ' t h i s p a r t i c u l a r t h i n g ' , a n d
exists.1'
T h e b o d i l e s s t h i n g s , h o w e v e r , o f w h i c h w e c o n c e i v e in c o n n e c t i o n
w i t h o r t o g e t h e r w i t h m a t t e r , s u c h as qualities, q u a n t i t i e s , c o n f i g u r a t i o n s , l a r g e n e s s , s m a l l n e s s , equality, r e l a t i o n s , actualities, disp o s i t i o n s , p l a c e s , t i m e s , all t h o s e t h i n g s , in a w o r d , w h e r e b y t h e
qualities f o u n d in e a c h b o d y arc c o m p r e h e n d e d all t h e s e a r e o f
themselves i m m o v a b l e a n d u n c h a n g e a b l e , but accidentally thev
s h a r e in a n d p a r t a k e o f t h e a f f e c t i o n s o f t h e b o d y t o w h i c h t h e v
b e l o n g . N o w it is w i t h s u c h t h i n g s t h a t " w i s d o m " is p a r t i c u l a r l y
c o n c e r n e d , b u t a c c i d e n t a l l y also w i t h t h i n g s t h a t s h a r e in t h e m ,
t h a t is, b o d i e s . 1 4
' oi^ rcfpif-^Eiui ra EV EKrio-rij) titofiiin (Inlrod. Ar/t/j. 1 1 , 3 [p. 3, 2-3 Hochej). Note
that jEEpiexuv can ratan universal (KU96A<JU) in this context, see Aristotle, \lttapb. A 26,
1023 b26-32, where it is said that a universal comprises/contains manv things,
because jt is predicated of each of them (tu Kimiyopti aflat KO8 EKOOTDU;.
'" Nicom. Introd. Arilh. I 1, 1 (p. 2, 12-15 Hochc): To KOTOTOairm Km clxiuuno; act
5iutt'Aoii\'ra EV Tip Koafui) uni miSs'ioiE TOC EIVCII c^ionipfvu OU8E EKI PpaX1' raiiiu av eiti
tu avka K.ii (5v vara [lETOVjoiav EKUETTOV A.OIJI6V Tiiiv OFIOVUIKIX; iiviiov sa'i KCiAOUpfvuiv TOSE
it Acycrm Kiii t-oti. Translation P ' O o g c , slightly modified.
'"' Nicom. Introd. Arith. I 1, 3-4 (p. 2, 20-3, 8 Hoche}: Tu BE ITEP'I ouri|v \\ i\ <idv
OlJTli [SC. Tfi i]AT|J SflDpOlJllEVO CKJIOtldTO, <HOV 7tUllJTt|TE^. f i o a o n i l l - - ; . O^HHQTlOJloi. LlfyFOll.
jiiKpoTtiTC^. i<i6rr|Tt'c. IT^EOEI^. evepyciai, fii!i9toEi;. TOJIOI. jfpovoi, IHIVTCI tmkia^. o i ; ire-pit-jt'Tm raevEKOoraotopciti. wipXEi \a0' caurcc (iKivura sat aiiETOirraira. (ruiiPepiiKOTtix: &t
lit'TEXEi KOI napcmo?.aiJFi toiv itppi to ureoKEificvov nuipo fioflujv. T&IV Si: toiOiinnv t-^oipEira^
.HUTU.
133
EJEicrrinn emriv T\ ooijiia. 0141 lie [iriKOTto; Se Kai rmv HETEXOVTIDV mraiiv, 6 EOTI O(I)|HITUJV.
Translation D'Oogc, slightlv mollified.
" Nicom. In/rod. .-{nth. I 2, 1 (p. 3, 9-12 Hoche): AJXEKEIVO iiev <iu/.u KG\ 6i6ia KO\
diEAEiitiira Ka\ Bui rravioc, OJIOIO K"CII imapoXkoKZd IDE^UKE Siot?j:Iv, tacnii'iicix: if] GVJTWV
giJoi? EJtiSianevovm, KHI FKOOTOV mraiv siipii*; ov Ac-ycun. '1 ran station D'Oogc, slightly modified.
"' AKpipoj; 8IEACIV Km Sicipflpwooi to m l ; oum ouji(ie|iriK(ini (Nicom. hitrod. Aritb. I
2, 3 \p. 4, 12-13 HocheJ). It is better to translate ra cunJtepn^'ta here in its broader
meaning of "attributes' or 'properties', as Berber, Xkomaqm de Crime, does, and not,
with D ' O o g e , as 'accidental qualities'. Nicomachus clearly does not intend to make a
distinction bemcen accidental and essential qualities, but speaks about i|ualitities in
general. For this more general meaning of TO au|ipE0iiic(.ho see ISJ s.v. ovjjftoivoi 1V.2.
I he same distinction can be found in the /lieolt^iumtna Xntlmuttcat, ch. 4
{On tin: letrud), cf. Bcrtier, Skomaqiii- de Ceruse, p. 144 n. 6. It was right!v remarked bv
I. Hadot that ''on pourrait crre choque" that intelligibles are grouped under the categories [it-ycAo^ and irA^ecx;. She convincing]! explains Nicomachus' classification as a
134
CHKISTOPH
HKI.MIG
combination of Platonic, Aristotelian, anil Srtuc material, see 1. Hadot, Arts hberairx d
phihmpbie dans la peiuee antique, Paris 1984, p. 65.
'" It has been observed bv modern commentator 1 ; that Nicomachus is not entire
Iv t'ailhful to this fourfold classification as the Introduction proceeds. Cf. D ' O o y e ,
Robbins and karpinski, \immachus of Gerasu. Introduction to Arithmetic, p. 1 84 n. 1: "It
is to be noted that Nicomachus docs not in fact adhere strictly to his classification.
for he treats in this work of relative number, which falls in the domain oi' Music, and
in the discussion of linear, plane anil solid numbers he comes close to Geomelrv".
Cf. also Bertier, \icomaqite de derate, p. 146 n. 11.
'" Nicom. Introd. Aritb. 1 3, 3 (p. 6, 8-11 I loche). Translation D'Ooge.
-" The crucial passage of the chapter is accurately translated and interpreted by
Bakes in D o m e und Baltes, DerPlatomsmus 5, "Baustein" I 34.1 and his comprchens-
]()S\IS
\ N D M'MBhKN
IN M ( ( ) \ l .
I\1K()I).
IKIIH.
135
two arguments are provided. (1) In the mind of the god who creates
the cosmos, arithmetic comes before the other sciences, since the god
used it as a paradigm to order the prccosmic material.-1 (2) The other
three mathematical sciences presuppose arithmetic, but arithmetic
could exist without the other three. Therefore, it is naturally prior. 'I'he
last argument is illustrated by several examples which also fill the whole
of chapter 5. At the end of this chapter, Nicomachus concludes
So then we have rightly undertaken first the systematic treatment
of this, as the science naturally prior, more honourable, and more
venerable, and, as it were, mother and nurse of the rest; and here
we will take our start for the sake of clearness."'
Finally, in chapter six, Nicomachus turns once again to the role of
number in cosmogony and asserts that the ordered structure of the universe, as a whole and in its parts, came about according to number which
in the mind of the demiurge served as a pattern (Tcapdoevyua) during the
ordering of the all.2' Number is further characterized as being intelligible and altogether immaterial, and as a true and eternal essence.
According to Nicomachus, scientific number (6 E7II<TTIIU.OVIK6C;
Xoyoc.) is set over the things that are created by the demiurge (eni TOIV
136
DIRIS'IDPH
HH1.MIG
J4
roRMs A N D M . \IUI-KS i \
\ i r o \ i . /.%""/iioj;. . I K ; ; H .
H7
Also Bakes claims that what Nicomachus says in the introduction part <>i In-.
hi.'roduclha is fully in accordance with the rcporcaiacia of Plato's Rr/W'/A, see Dunn
und Bakes, DerPiutonismus 5, p. 354 n. 10.
"' Nicom. Infrod. Arith. 1 3, 6.
'' Nicom. bitroii. Anth. 1 3, 7 .
138
I.HR1STOPH
HI-.LMK;
,_
I'ORMS A N D N L M H I - R S
IN M f O M .
I.\ 1'ROIh
IKI'IH.
139
the w h o l e Introduction a n d also elsewhere N i c o m a c h u s d o t s n o r m e n tion at all the highest Platonic science according to the Republic, that is,
dialectic. Further, t h e mathematicals obtain n o middle position i n his
scheme o f reality, as o n e would expect t h e m t o . ' It is, however,
remarkable that b o t h P h i l o p o n u s a n d Asclepius try to show that in
N i c o m a c h u s the mathematicals obtain such a middle position. This
can b e credited, I think, t o their o b v i o u s intention to make an o r t h o dox Platonist o u t o f N i c o m a c h u s , which is, a m o n g other evidence,
warranted by the fact that b o t h c o m m e n t a r i e s begin with the sentence
F!>J3T(I>VIK6; ciiv [sc. N i c o m a c h u s ] :
they can be affected. Cf. also Xumcn. fr. 4b des Places: KO\ yap TO itotiov KOI TO JIOIOV.
0i7ui|iara ovra KQ9' eaura. tctivi ai^ifJe/iijKdc ev &fK<a JKXJOTJTUI. ^>CC further Chi. Helmig,
"Die atmende Furm in der Materie - Kinige Ubcrlqjungen a m en/jy/on eidos in der
Philosophic des Proklos", in M. Perkams und R.M. Piccione (Hrsg.). 1'rnkh.i. Me/hode.
Steknlebrt, Metapbyuk,, Leiden 21X16, on tvviu f'iSn in Proclus. In this contest it is
important to slress that Nicomachus cxphcil.lv savs that the immanent unkersals that
arc the objects of arithmetic/philosophy arc incorporeal, sec Introd. . \iilb. i 2, 1 p. 3,
9 1 iochc.
' This was clearlv asserted bv OWieara, P)/buffirm Rerirrd, p. 22. See n. 8.
^ Philoponus, hi Xicom. hired. Arith. I a 1-2 = Asclepius, In \ieom. bitrod. Arith.
a 1 -4: n^ciTtoviiid^ (uv o ncnrip tou |!I[5MOU KOTO TOV IUCITUIVIKOV CKOIIOV ,r\t& TO TE'.UC TT\Z
Sinm.
14(1
CHKISTOPII
HI-I.MIG
are eternal and without end, they are being in the proper sense (Kupiux;
6 via).
This does not mean, however, that for Nicomachus these entities
are Forms in the Platonic sense of the word or that thev would fulfill
the same functions as Forms in a Platonic context arc supposed to fulfill. It might even be misleading to call them Forms in the first place,
since this not only suggests that Nicomachus would have a fixed opinion on the question of the relationship between Forms and numbers,
but also that there figures such a concept as "Platonic Form" next to
and diffetent from number in his philosophy. That this is rather
unlikely becomes clear from the tact that these entities are described
in terms of immanent Forms; thev are not transcendent as Platonic
Forms are. Moreover, philosophy investigates rhem in connection
with matter and thev are further characterized as qualities, quantities,
configurations, largeness, smallness, equality, relations, actualities, dispositions, places, times and so on. It is important to keep in mind that
these unchanging objects, which Nicomachus describes in terms of
Platonic Forms, are the principal objects of his philosophy. This is, of
coutse, in accordance with Platonic theory, but at the same time it is
also maintained by Aristode, who, in contrast to Plato, would only
accept immanent Forms or Forms in matter.
Let us, finally, turn to a discussion of the status of the EJIIOTTIjiovueoc. ^oyoi; (scientific number). In the modern literature on Nicomachus, starting with the magistral book b\ D'Oogc, Robbins and
Karpinski, most scholars would agree on the interpretation that while
noetic number resides in the demiurgic rcapd&ryua, the true subject of
Nicomachus' Introduction to Arithmetic is scientific number (eiuatr|tioviKOC dpiQpdcJ, interpreted by Philoponus and Asclcpius as dianoetic
number. 40 Philoponus' and Asclcpius' interpretation is, once again,
motivated by their eagerness to show that mathematical entities have
a middle position between true Forms and the sensibles. But what is
exactly the status of the ejtioTnuoviKOi; <ipi9jid; in Nicomachus? As can
be inferred from the following text, scientific number must be situated on a lower level than the noetic number in the demiurgic ropd-
*' Set Philoponus hi Xnom. 1'itfid. Arith. I |i; and Asclepius, in Xicom. hi/rod.
An/b. lie.
141
41
Nicom. hilnd. Arith. I 6, 2-4 (p. 12, 12-13/) Hoche), translation D'Oagi;:
AvayKiAav cifia. tov ErtintimoviKOv i\<ir\ apifyiov cm. riov toioijroiv uirap^ovm K(i9" FCIUTOV
flPlioirDdi K(ii oux *uit" akkou. aAk~ u*" cauioij. 116 v Bt fipjiodjiEvov c EVOVTUDV Tiavni^
ipfiocrai KO'I ovroiv ye' oiite yep ra [li] ovro op|iocflvivai o!o re out ra ovra [IEV. opoio Bt
aXkiykoiq,. oiite TO SicnbEpovTct new [i).oya Bk npoc ti\\^ka imoXEinErai 6E TO E ; <v opHO^ETOI. Kai avra Eivai KCH Sidoopa KO'I J.6yov npoc oJAn^a exovxa. E* TOIOIIKOV cipo KCII 6
E7ncnino\'iK"d; apiSjjtk" fou yap xa EV OUIIO itprarictTO E"I5H Suo owriav XE e x o v r a Tnv xfj;
jtoooniToc x"ai 5iotR'povxa MJIX.<I)V K<I\ mix ErEpoyfvfj. nEpuiuv KIA (ipnov, KUI Eva/Aaq
ifjii'i 9auprjcyrf[^ Kai Sfiac ^ u n f ^ fiiiippoapf v<; i3A.XtiA.oic o);iJJpintaj^ Kai fvoEificii^. UK amiKa Fitn'iufGo.
142
CHRISTOI'H HLLMICi
already an end in itself and no irporccuSeia leading to another more elevated artithmetic or scicncc.4J Moreover, contrary to Philoponus' and
Asclepius' interpretation, who would claim that scientific number is an
object of 5irivoia and has its place in the human soul, for Nicomachus,
scientific number most probably belongs to the voiyrri proper.
It should be said that our intcrpretadon of Nicomachus is fully in
accordance with Iamblichus' commentary on the work, who, unlike
Philoponus and Asclepius, does not 'platonize', as it were, Nicomachus."'-' Neither does he say that arithmetic according to Nicomachus
is only a propaedeutic science nor does he mention that the mathematicals obtain a middle position and are the object of discursive
thought. What is more, he does not call Nicomachus a Platonist, but
'- It has been argued by O Meara, i'ythajturas Retired, p. 14-2.?, that one should distinguish a minor (sc. the Introduction) from a major arithmetic, but in Nicomachus'
writings no warrant can be found for such a distinction. In the Introduction to
. Xntbmetic he present;- arithmetic as a quite autonomous science leading to 00*10 and
the happ\ life. Moreo\ IT, also in Philoponus and Asclepius no e\ idence can be found
for such a distinction. One can, however, ask oneself, what role Nicomachus wanted
to assign to the U/fo/ogoumcnu arithmetical; if the Introduction already equals irue philosophy leading to eu^raia. Another interesting point O'Meara makes in this contest is
that given the above mentioned distinction between a higher and a lower arithmetic
is correct we can conclude that Nicomachus would have mathemarized Platonic
philosophy completely "replacing dialectics and the Forms with some sort of higher
arithmetic concerned with the divine numbers thai constitute and control everything" {Pylhtviprai Retired, p. 22-23). What can be concluded from our analysis of the
Introduction is thai di\inc number is not studied there. However, it mai be possible
that in a now lost part of the Ihcohi'oumena Nicomachus thematized the study of
divine number.
11
It as been remarked in die discussion following this paper that it may not he
appropriate to call Iamblichus' work a commentary because it is rather a independent treatise which nevertheless accurately summarizes important parts of Nicomachus' work. Given this caveat, we will continue 10 call Iamblichus' treatise a commentary since a more appropriate term is lacking. Concerning the general character
of the work see D'Ooge, Robbins and Karpinski, Xiiomacbus of C.erasa. Introduction to
Arithmetic, p. 126-132,1.. TAXAC\, Asdephts of Trallts. Commentary to Xieomatimi' Introduction
to Arithmetic, Philadelphia 1969, p. 14-15, and O'Meara, Pytbtiaoras Ri-nred, p. 51-52.
O'Meara, in the wake ot D'Ooge, Robbins and Karpinski, \icomaehus of derata.
Introduction to Arithmetic, suggests to call Iamblichus' work a ''new edition" of Nicomachus.
143
44
Iambi. In Ximm. Arilb. Intnd. 5, 22-25 Pistelli: Ei yop Sio. jirivm icium
nptnqrivojitv TOV livSpuTOUTOVOJ; opi9iir|tiKiiiroTov. eiKotoj; 6f| Sia toCto KO'I ;I9EJLEV ab.i\v
m>ToiJ TTIV iipiG^TiTiKf|v Tt'xVTlv' wx lyoiijjEvoi 5ETV oine GTEXO>^ outiiv KOpE(v ctKpamipi.d(i<;vt<^ atnf|C TII Trpinrftnjufyu. OUTE uETuyputJiEiv"rct'puxdvyop Ka'i Toijio' OVTE a<JiTEpi.^cy9c
ra yEypa^ipEvu ayvujjj.uc"uvTi^ yap tKuani^ tpyuv cii|nii.pi-:icf6in tf|^ ETUJIU^-AOUOTI^ &o^T|^ tov
ODyyEypooorci. A/XOUSE SIO rouro 5el uAAiirpioii; tiSv l~h>8ciyopi>>v Siutpipiuv Aoyou; JIOIE106C111 OU8E yap KOIVO MT/EIV tiulv npoKEiTm. alka vi BUKOWEU rai^ itn^noi j uv5pooiv.
O6EV OUBEV OIITE aijE/.ovtE^ oiitE JTpocBEVCE^ ouriiv ri\v NiKOpfixeii>v TE^V^V T\HT\ miprmflEHE<kt EV TOI; Xoyou.
4
" Such ;i reading of Niconiachu:. also characterizes the recent book bv Radke,
Die 'Yhenrie tier '/.alii im \'ialnnismu.\.
144
CHRISTUPH
H l-.l \1IG
*" There are several passages in Aristotle from which we can conclude that in his
view the P) thagoreans onlv studied numbers as immanent in the things. The main
difference between Plato and the Pvthagoreans is that the latter did not introduce
"separation'' (xmpicim'h;), thev did not separate numbers from visible things. O n this
See \ \ . Burkert, ijire and.Science in Ancient Pytbtigonuitism, Cambridge, Mass. \CP2, p.
31-32, with a collection of passages. At the same time, Aristotle also refers to the
material character of Pythagorean numbers. There has been a long discussion
whether his report is accurate on this point, see now L. Zhmud, II issenuhn/l.
Philosophic and Kd'igiim im fnibeti Pylhagoreaiimi, Berlin 199", p. 268-2^9. To be sure,
Nicomachus' immanent Forms are described in terms of Platonic f o r m s and are
not material entititcs, sec Introd. Arilb. 1 2, 1 p. 3. 9 lloehe,
4
4h
FORMS
WD
145
CONSIDERATIONS
As we have seen, Nicomachus was probably more of a Neopythagorean than an orthodox (Middle) Platonist. But what could, then,
have motivated Philoponus and Asclepius to demonstrate that
Nicomachus was a Platonist? As was most convincingly argued by
Leonardo Taran in the introduction to his edition of Asclepius' commentary, both Philoponus' and Asclepius' works probably go back to
a GOTO ((icuvnc. lecture on Nicomachus' Introduction given by Ammonius
Hermeiou, the Neoplatonist of the Alexandrian school who studied
for some time with Proclus in Athens.4" Taran explicitly contests the
" $ccT:irir\,.-biitpitts
146
CHRISTOL'H
HHLMICi
view that the common source of Philoponus' and Asclepius' commentaries is a now lost work bv Proclus.
O n the other hand, in his commentary on Aristotle's De interpretation, Ammonius expresses his great debt towards his teacher Proclus.
It is therefore not entirely unreasonable to suppose that in his commentary on Nicomachus' Introductio .Arithmetical' too, Ammonius was
to some extent influenced by Proclus' interpretation of the work.
Moreover, we know from Marinus' I 'ita Prodi that Proclus considered
himself an embodiemenr of the soul of Nicomachus."" It mav be
inferred from this that both Proclus and his loyal pupil Ammonius
were most eager to stress that Nicomachus was, as it were, a paradigmatic Platonist and his soul best suited to be embodied again as the
head of the Athenian school of Ncoplatonism.
Christoph HKI.M1G
Research Assistant of the Research Potindatiun - Ylanders
ftWO - I 'laanderen)
Ktitholieki- i'.niversitcit 1 jwren
H H A R I N G T H E H A R M O N Y O F T H H SPHHRES
I N LATE A N T I Q U I T Y
Arisror. Dead. II 9, 290b 1 5-25; see aho .Urt^/i. X1Y 6, 1093B4. The theorv of
the harmonv of (lie spheres is an important source of inspiration alrcaik in Plato,
Resp. 530d-531a, 616C-61"?,]; Tim. 35b-36d, 3?a-b, 38c-39d.
" For Antiquity, see |. Pepin, "F larmonic dcr Spharen", Realiexikonjiir.- Xnltke mid
Chnsten/um 13 (19H6), col. 593-618 {excellent review of ancient sources), with tun her
bibliography in C. Macris, Tlupiinjpiuu JTu8uYi>puu pio^, Athens 2001, p. 269-2 7 l; for
Medieval thought see \X . Beierwaltes, "'Der I larmoniegcdanke im fnihen Mittel
alter", Y.ri/.uhrifi furphihsuphische I'orsrhung 45 (1991), p. 1-21; B. \lun\elhaus, Pythagoras mtiiicits, Bonn 1 9 7 6, p. 195-211; for a general survey sec 11. Schavernoch, Die
Harmome dtr Spharen, Munich 1981, and the anthology by J. ( i o d u i n , Ihe Harmony of
the Spheres, Rochester, Vermont 1993; for gravitational waves see M. Banusiak,
Hinstews' Unfinished Symphony. I J(/ruing In Ihe Svitnds </,I Spare-Time, New York 21100.
148
DOMINIC O . M E . U l
149
medium. Aristodc thus thinks that we don't hear the harmony of the
spheres for a simple reason: there are no sounds to hear!
Aristotle's criticism did not, however, put an end to the matter. We
can find indications in authors of the late Hellenistic and early Roman
imperial period that the problem of the inaudibility of heavenly music
remained alive. Cicero speaks of a sweet music (dulcis sonus) of the
heavens (not Aristode's hypothetical wo rid-shattering noises) which
might fill our ears.3 Others speak of immense sounds, not commensurate with the capacity of our ears, which therefore escape us.4 One
author is of particular importance to us here, to the extent that he
inspired the Pythagorizing Neoplatomst philosophers of late Antiquity, Nicomachus of Gcrasa. Nicomachus, an author of the II century A. D., presents in chapter 3 of his Manual of Harmonics the Pythagorean theory of the harmony of the spheres and promises to explain
elsewhere why we do not hear this harmony.' If this explanation was
given in his longer work on music, which is no longer extant, no clear
expression of it appears to be present in Boethius' manual On Music
which used Nicomachus' lost work. What then might have been
Nicomachus' answer to question as to why we do not hear the harmony of the spheres?
It is quite likely that Nicomachus' answer survives in the following
passage in Porphyry's Ufe of Pythagprar.
[Pythagoras] soothed the passions of the soul and body by rhythms,
songs, and incantations. These he adapted and applied to his friends
(roiq (lev eraipoi^). But he himself (aiJTOt; 5e) could hear the harmony of the universe, and understood the universal music of the
spheres, and of the stars which move in concert with them, and
which we cannot hear because of the limitations of our weak nature
(cuiKpOTrrta \f\q ^iJaEc*;). This is testified by Empcdocles [...]/'
150
DOMINIC
o'.MEARA
(English translation in K.S. Guthrie, The Pythagorean Sourcebook and Library, Grand
Rapids 1987).
O n the question of Nicomachus as a source for passages in Porphyry ami
lamblichus, see the survey in W. Burkert, Ijire and Science in Anaent Vylhagortanisni,
Cambridge, Mass. 1972, p. 98-99. Tot example the following phrase in Porphyry's
passage: nuvie'i^ rfl^ Ka0oA,LKfi<; irov aifaip&jv icai tuiv Kat'aiJTCtt; Kivouiievmv aotepow
opiiovla*; is found also in Iambi. De rit. Pythag. XV 65, p. 36, 20-21 Deubnc-r.
s
Perhaps Porphyry (and Nicomachus?) might be the source used by Macrohius
in his Corn"!, in Somn. Scip. II 4, 14-15 Willis, where, commenting on Cicero (above,
at n. 3), Macmbius sa\ s that the cosmic music is too great to be received bv the narrowness (angnstiis) ot our ears, although it may fill the ears of him who deserves to be
privy to cdestial secrets. Compare Arisddes Quintiiianus, De mus. Ill 6, where the virtuous can heat the harmony of the spheres, but we can't due to impurity. Pvthagoras
is reported to have claimed: 'being outside the body, I heard a melodious harmony'
(in H. Thesleff, The Pythagorean Texts of the Hellenistic Period, Abo 1965, p. 172, 6-7; I
owe this reference to Constanan Macris), as Moses, having become incorporeal, also
hears a heavenly music according to l'hilo of Alexandria, De insomn. I 36. Philo also
speaks (De decal. 35) of a higher hearing, superior to ears, given us by the divine
power so we may hear God's word (1 owe this teference to Franccsca Calabi).
151
' Sec D . O'Mcara, Pythagorat Revived. Mathematics and Philosophy in lata Antiquity,
Oxford I ' m
"' Iambi. De vit. Pythag. XV 64, p. 35, 16-28 (1 quote here and in what follows the
Hnglish translation bv G. Clark, Iamblichus. On the Pythagorean I jfe, Liverpool 1989).
The chapter in lambhchus is usefully discussed bv G. Staab, Pythagoras m der
Spdtantike, Munich 2001, p. 297-301.
152
DOMINIC
O'MI-AKA
XptiyLEvoq), his hearing and his mind were intent upon the celestial
harmonies of the cosmos. It seemed as if he alone could hear and
understand the universal harmony and music of the spheres and
of the stars which move within them, uttering a song more complete and satisfying than any h u m a n melody, composed of subtly
varied sounds of motion (poi^nndtoiv) and speeds and sizes and
positions, organized in a logical and harmonious relation to each
other, and achieving a melodious circuit of subtle and exceptional
beaut}-.11
T h e contrast, in Porphyry (and probably already in N i c o m a c h u s ) ,
b e t w e e n P y t h a g o r a s a n d his disciples, b e t w e e n h i m w h o can a n d t h o s e
w h o c a n n o t hear celestial music, is emphasized by Iamblichus (he
stresses it again a little later, p. 3 7 , 6-7): only Pythagoras is able to hear
this music. Iamblichus also points t o w h a t it is a b o u t Pythagoras that
gives h i m this privilege arid that explains (by its absence) why we d o
n o t hear the h a r m o n y of the spheres: Pythagoras is in possession of
s o m e special ability o r instrumental m e a n s whereby h e can h e a r heavenly music, s o m e special 'likeness to the g o d s ' , referred to a little later
as a 'fortunate' o r 'god-given' e n d o w m e n t . 1 2 O u r question thus becomes: what is this special ability, o r means, whereby Pythagoras can
hear celestial h a r m o n i e s , the absence of which explains the fact that
we, ordinary m o r t a l s , d o n o t ? I a m b l i c h u s ' b o o k d o e s n o t give us anv
further i n f o r m a t i o n o n this subject, which remains s o m e w h a t mysterious. 13
A n explanation can b e found, however, in a n o t h e r N e o p l a t o n i c
text, in Simplicius' Commentary On Aristotle's on the Heavens, written a
litde m o r e t h a n two centuries later, b u t reflecting, as I wish t o suggest,
what Iamblichus had in m i n d . Simplicius is c o m m e n t i n g o n the c h a p ter w h e r e Aristotle describes and criticizes the Pythagorean theory of
the h a r m o n y o f the spheres (On the Heavens II 9). As Simplicius notes.
153
" Simpl. In De carl. 468, 26-29 (I quote the translation by I. Mueller, Simplicius. On
the Hem-em 2.1-9, I-omlon 2(104).
11
Simpl. InDecad 469, 1-6. The principle of the correlation of the object known
to the capacitv of the knowing subject was formulated and exploited by iamblichus,
most famously in connection with the problem of divine (not-temporal necessary)
knowledge of future contingents; see A. IJovd, The Anatomy of Neoptatonism, Oxford
1990, p. 154-155.
154
nuMiNJc D ' M H A R A
"' Simpl. In De caei. 469, 7-11 (Mueller righdv corrects mitoeifie; in Heiberg's text
[469, 7] to aiiyoEiSc;, 'luminous 1 ).
1
Sec Iambi. In Tim. fr. 84 Dillon. For surveys of the Neoplatonic theory of the
vehicles o f the soul, see, for example, R. Kissling, "Theoxniia-Tveujia of the Neoplatonists and the 'De insomniis' of Synesius ofCyrene"', Americanjournal'of'Philology 43
(1922), p. 318-33(1; I. Hadot, Is Pnbleim du neoplatotiisme a/exandrin. Hiiroeles et
Simplkius, Paris 1978, p. 98-1(16; H, Blumenthal, Soul and Intellect. Studies in Pi/iiinus and
later Xeophttotiism, London 1993, p. 173-188; H. Schibli, Hierocks of Alexandria, Oxford
2002, p . 98-106. A fine account o f the relation between music, the vehicles and
descent of the soul can be found in Aristides Quinulianus, De mmica 11 17-19, discussed by A. J. Festugicre, "J.'Ame et la musique, d'aprcs Aristidc Quintilien", in his
\itndes de philosophic ffecque, Paris 1971, p. 463-486.
18
O n the ritual purification of the astral body see Schibli, Hierocles, p. 317-320.
T h e 'good fate' and 'j;ood lite' mentioned by Simplicius apply to the birfh and life of
155
(3) B u t w h a t is it that Pythagoras actually hears? Simplicius describes celestial music, the object of etherial hearing, in w h a t follows:
And if a sound is produced by divine and immaterial" bodies, it
does not involve impact (nXnienKo^) or scraping, but rather it activates me powers and activities of generative resonance and brings
to completion the coordinate sense. And this sound has a certain
analogy to the sound that accompanies the motion of mortal
bodies, but it is a kind of impassive activity (Evepyeia ... ana(H\d) of
the motion of the stars (469, 11-16).
Simplicius distinguishes between s o u n d s that are impacts on air, 2 "
affects (ntieri) p r o d u c e d by bodies crashing t h r o u g h it, and s o u n d in
the heavens, w h e r e there is n o crashing of bodies t h r o u g h air.
Heavenly s o u n d s are activities, n o t affects, associated with the m o tions of the heavens, which arouse the correlative sensorium of the
soul, its astral vehicle. T h e t e r m for this heavenly s o u n d is n a m e d , I
believe, in the passage in l a m b l i c h u s ' On the Pythagorean Life considered
above: it is a 'whirring' or 'whirling' s o u n d , o r vibration, poir|ua.
poi^njia or poi^oi; are t e r m s associated with the s o u n d of fast-moving
things such as the winds, rivers, arrows, and which, with their related
verbal forms, occur b o t h in N l c o m a c h u s ' Manual of Harmonics a n d in
the Chaldaean Oracles.11
T o this a c c o u n t of h o w Pythagoras can h e a r the h a r m o n y of the
156
DOMINIC O'MKARA
157
II
What is the value or importance of being able to hear the harmony of
the spheres? This, the second theme I would like to present in this
paper, is what concerns lamblichus most in the passage of On the
Pythagorean LJfe (XV 64-65) discussed above. As we have seen, lamblichus describes Pythagoras as the founder of an educational system
which leads to the philosophical life, a system which begins with the
education of the senses and in particular with the education of hearing through music. We can distinguish a two-fold musical education in
the passage: (1) Pythagoras' education of himself (p. 36, 15-37, 4); and
(2) Pythagoras' method of educating his disciples (p. 35,16-36,15 and
37, 4-22). Since the latter is based on the former, we might look first
briefly at the former.
(1) Pythagoras educates himself musically in that, thanks to his
pure etherial sensorium, he is able to hear the harmony of the spheres.
This does not involve (see above p. 151) musical instruments or songs,
which depend on affects produced when air is struck, but consists
- 4 P r o d . In Renp. II 243, 1-22.
158
DOMINIC O'MEARA
' Probablv the lyre, as indicated in a similar passage later in lamblichus' De lit.
Pythag. XXV 110-115.
H E A R I N G T H k H X R M O N V OF TI1F SPMHRl'S
159
160
DOMINIC O MfcARA
Hh \ R I \ C I THF. H A R M O N Y O F T H E
bPHFRHS
161
musk of the Pythagorizing Neopktonists of Late Antiquity, the figure of Marsilio Ficino, singing an astral music, which he attempted to
restitute from ancient sources, to his Orphic lyre.11
Dominic O'MRARA
Universite de Vribourg
11
See D.P. Walker, Spiritual andDemonic Magic. From Ficino to Campanttta, Nendeln
1969, p. 3-29. 1 am indebted to the suggestions and help of the participants in the
Gargnano colloquium, in particulat Constantin Macris, Francesca Calabi and Mauro
Bonaz/i, and of the participants in a seminar at the University of Vilnius.
INSEGNAMENTO PITAGORICO
E M E T O D O D I A L E T T 1 C O IN P R O C L O *
1. PlTAGORA TEOLOGO
Per chi voglia comprendere l'eredita che Proclo accoglie dal pitagorismo, il modo in cui la accoglie e come tutto cio influisca sulla sua
interpretazionc del Parmenide piatonico, vi e un punto di partenza
obbligato: insiemc a Orfeo, a Platone e agli Oracoli caldaki, Proclo
annovcra anche Pitagora tra le autorita in materia di teologia. La sua
scelta dipcnde dal fatto che in Pitagora egli vede il testimone di uno
specifico modo di insegnamento (iporcoc, SiSaoKcducoc,) delle dottrinc
concerncnti il divino. Sul piano del contenuto, la verita a tale riguardo,
dapprima rivelata dagli dei, permane unica e sempre identica a sc stcssa; ma in risposta a diverse esigenze di comunicazione ciascuna autorita ha adottato un particolare modo espositivo, senza che cio tuttavia
compromcttcssc il loro accordo (ouui)>wvia) reciproco e soprattutto
qucllo con la verita. Una simile visione della storia del pensiero filosofico-tcologico riflette il principio dell'identita nella differenza, manifesto in primo luogo nell'ambito dell'emanazione e della causalita metafisica. Ma si basa anche sulla convinzione che sia possibile distinguere
una scuola filosofica dalle aJtre grazie a una carattenstica pcculiare
(e^aipeiov); e questa a costituire, nello stesso tempo, la specificita di
quella scuola c la sua eccellenza rispetto alle altre.1
164
EJ.I : NA GKITTI
P I T \ G O R 1 S M O P. M E T O D O D] A I . H T T I C O IN
PROCI.O
165
Cosi in Procl. In Parti. I 619, 5-10: ...'EXeatai 5' ct|n|iii). Kat oij toijio |iovov, a&ka KQI
TOU nuSa-iOpiKou 6i8aoKO^iou HEtaXapovte. KatJajtep nov Kai 6 KaXXijjaxoi; loropnoev.
Ringrazio il prof. C. Steel per aver mi segnalato che in luogo di KaXAi(ict;cc^, che compare nell'edizione di Cousin, bisogna leggcre Nutonaxoi;. Ricordando che Giamblico
menziona Parmenide ncll'clenco di Pitagonci posto a conclusions della sua Vita
Pytbagorica, c conoscendo 1'influenza che Giamblico ebbe sul pensicro dci ncoplatonici ateniesi di V-VI secolo e sul valore assunto dal pitagorismo nella tarda antichita,
verrebbe da chiedersi fino a che punto il filosofo di Apamea fungesse da fonre per
Procio, appunto riguardo al pitagonsmo (a proposito vd. D.J. O'Meara, Pythagoras
Revived. Mathematics and Philosophy in Late Antiquity, Oxford 1989). Appare verosimile,
infatti, che Procio non seguisse pedissequamente Giamblico e che utilizzasse fonri
pitagoriche 'di prima matio', pseudepigrafi e forse non solo, accanto a resoconri
magari sommari circa la storia del pitagonsmo, come attestcrebbe il farto che in piu
occasion! egli rinvia ad anonime fonti con il medesimo vcrbo iatopEiv qui usato per
I'opera di Nicomaco.
5
166
ELENA GRITTI
viKtiv aiJxiic, aicpipeiav ra'i if]v voepav Ttov dvSpwv cryaoteiq 8i8acncaXiav, e^aipexov ouaav tern 'EXeaiiKoiJ SiSaaKccXeiou, KuQanep Uo TI
Toij nuSayopeiou Xiyoixjiv, <*; Tf|v 5ia TMV jioOrijiawov cryoJYTiv, Ko\
aXko TOO 'HpaKtetieicnj, TT|V 5ia wv ovondieov eni xf|v TIBV OVIIOV yvtooiv 656v KTL
Prod. In Farm. I 623, 29-624, 1 Cousin
Del metodo dialettico dcgli Elcati, dunque, mcrita ammlrarc la
"prccisionc scientifica" (xf|v 7cicTT|p.oviKf|v crimy; cucpipeiav) e il tipo di
insegnamento che chi lo pratica riesce a trasmettere. Si tratta di un
"insegnamento intellettivo" (rnv voepav TU>V dvSpcov ... 5i5aoKa*.iav); e
quella "scienza teologica" (Qeo^oyiKri emorriuri), messa in opera ncl
Parmenide, che di certo rientra ancora nelle competence della ragione
discorsiva, ma che sembra avvicinarsi molto alia conoscenza dell'intelletto. In altri termini, e per la Sidvoia la forma espressiva piii vicina a
esprimere la totalita della conoscenza che spctta all 'intelletto. A un
gradino inferiorc rispetto alia vonon; dell'anima, che dunque puo essere ancora discorsiva, si colloca il percorso formativo pitagorico.
Si nod, en passant, che del metodo della scuola di Flea viene apprezzato soprattutto il carattere di 'scicntificka', conferiro dalla dKpipeia.
Aggiungiamo che neWiter dell'educazione pitagorica, ricordato nel
commentario al Timeo, 1'insegnamento scientifico (ernom.uoviKT) 5i8aOKaXia) costituisce l'ultima tappa, preceduta dall'insegnamento tramite immagini e da quello in forma simbolica.6 Tali affcrmazioni sono
apparcntcmcntc in contrasto con 1'affermazione che Platone fu il solo
a conferire forma scientifica alia trattazione della processione nell'essere, delle proprieta e dei reciproci rapporri delle realta divine.7 Ma cio
che fa la differenza sembra esscrc appunto Papplicazione del metodo
dialcttico-sillogistico all'indagine sul divino; il rigore logico del metodo, spinto fino alle estreme conseguenze, diventa cosi l'unico strumento che consente di vagliarc in maniera esaustiva e ordinata il
mondo metafisico. II fatto, poi, che per Proclo un analogo tipo di
ragionamento fosse praticato gia a Elea e che i Pitagorici, dal canto
loro, vedessero nelia comunicazione 'scientifica' del vero un punto
' Cfr. Prod. In Tim. 1 30, 4-1(1 Dichl.
" In Procl. Theoi. Plat. I 4, p. 20, 19-25.
P I T A G O R I S M O H M K T O D l ) D I A I . K T T I C O IN P R O C L O
167
168
r.l.RXA GEITTl
yap tou^ dpifyiuix; dveiaav TOIQfleoTi;Kai id axr\[iaxa, Ka6a7ip Xcyouoiv oi xa evei.vojv iatopeiv OTtouSd^ovtEq.
Procl. Tlieol. Plat I 4, p. 20, 8-12 Saffrey - Westerink
Su queste righe merita sofferraarsi p e r un'osservazione lessicale. Vi
scorgiamo, infatti, u n caso e m b l e m a t i c o di q u a n t o u n a scelta di traduzione risulu decisiva nell'orientare il tcnorc del passo in u n senso o nel
suo o p p o s t o e di c o m e cio interferisca c o n la c o m p r e n s i o n e generale
del pensiero di u n filosofo. Mi spiego: il v c r b o dvinui, anche p e n s a n d o al s u o uso generale in Proclo, si presta a un'ambivalenza di n o t e v o le rilievo in r a p p o r t o alia tensione fra misticismo d a u n a parte c razionalismo fondato sulla dottrina della causalita dall'altra. A i fini del presente studio, si n o d c h c p r o p r i o fra questi d u e poli si innesta la questione della numerologia, che P r o c l o ricava dalla tradizione pitagorica,
m a c h e alTinterno del suo sistema p u d essere a m m e s s a solo se giustificata e rifondata in chiave metafisica. II senso della d i p e n d e n z a causaIc si p u o esprimere t r a d u c e n d o dveiaav (r. 11) c o n "fecero risalire a"
o "fecero d i p e n d e r e d a " , significant p i u adatto a motivare la presenza
di ydp in relazione a q u a n i o precede: l'udlita dci numcri, trattad quali
immagini ai fini della reminiscenza, consistc nel fatto che c o n s e n t o n o
il rinvio a cio c h c in qualche m o d o funge p e r loro d a causa. Supcrato
il livello del pensiero pa&nuauicax;, fino a q u e s t o p u n t o arriva l'interpretazione ((iiXoao^iKcig. Invece, se si traduce "consacrarono" 1 1 1 viene
p o s t o l'accento sulla c o m p o n e n t e mistico-devozionale 1 1 c sul p r o b a bile esito di u n a visione iepaiiKojc,.
Veniamo o r a al m o t i v o p e r cui il passo citato ci proietta al c e n t r o
della questione che qui si vuole indagarc c seguiamo i passaggi del
P I T A G O R 1 S M O I'. M k T O n o
I")] A I . K T T I C O IN P R O C L O
169
170
E-Li-N*
GR1TTI
che U legame tra numeri e cose andasse al di la del simbolismo conventionale, connesso al rischio di sfociarc ncl misticismo. Solo awalorandola attraverso il riconoscimento del nesso che esiste tra i principi metafisici e il loro manifestarsi nei vari livclli dell'essere e nei moltcplici aspetd del realc, l'associazione numeri-dei non risulta artificiosa.14 Solo cosi il simbolismo per analogia dei Pkagorici, di per se debole, trova fondamento in ragioni ontologico-metafisiche e di riflesso
gnoseologiche. I numeri possiedono un legame con il divino molto piii
forte e 'immediato' dei Xoyot; la loro genesi ncll'essere, infatti, li colloca alia soglia dell'intelligibile ma, vedremo, in csso gia pre-compresi e
in qualche modo gia presenti.
Dalla giustificazione razionalisdca della numerologia, che si consegue ponendo il suo fondamento nella natura ontologico-metafisica del
numero, dipende anche la priorita deH'aritmetica rispetto alia geometria, in base a una gerarchia tra discipline che, vedremo, influisce perfino sulla dialetdca scientifica.
P I T A G O R 1 S M O E M E T O D O D I - \ ] . H T T ! < . < i IN P R O t l . i )
171
re, almeno sul piano gnoseologico, il dlvario ontologico tra i due piani
di realta. Ricordiamo che gia per Plotino 16 tale dipendenza ontologica
da origine a un metodo conoscinvo che potremmo derinire 'euristico',
nella misura in cui consenie di risalire dalla rcalta dcrivata a quclla
superiore, che ne e causa. Si tratta di una forma di reminiscenza (KOTO
dvdnvri<7iv) alia quale bisogna ricorrere se non e praticablle 11 metodo
migliore, quello "chiaro" (ocu|>c,) e sicuro, o w e r o se non si e in grado
di fare il contrario: conoscere gia le proprieta del modello e da qucstc
derivare quelle della copia. 17 Solo seguendo questa via il pensiero
ripercorrerebhe il processo di causazione 'naturale', che muove dal
superiore alFinferiore, dalla causa al causato, e non viceversa.
Se pero consideriamo gli esempi che Proclo menziona 18 per Ulustrare Fuso platonico del metodo per immagini nel Timet?, nel Politico e
altrovc, Fidea del rapporto ontologico immagine-modello sembra passare in secondo piano rispetto a un criterio di somiglianza (6|IOI.6TT|C.)
che esprime si un nesso causale, ma con minor forza." Non si tratta
lf
'Cfr. Enn. 1117 [45], 1, 16-24.
' Sul significato di questo passu nelTcconomia del trattato si veda R. Chiaradonna, "11 tempo misura del movimento? Plotino c Aristotcle (han. Ill 1 [45])", in
F. Trabattoni e M. Bonazzi (a cura di), Pkttrnt e la Iradi^ime plaianka. Sludr M filosofia
antka, Milano 2003, p. 221-250.
IS
In P r o d . Tbeal. Plat, I 4, p. 19, 6-22, dove il metodo e designato come ti Bia rtov
|ja6rmdiii>v 5I5IICT>;<IA.UI xtii r\ EK TIUV liBiKiSv f| ^TUCLKIBV Aoytov ruEpt i<ov 8Ei<ov TTpayuciTEia.
Es. 1: il politico rappresenta la capacita demiurgica degli dei celesri (6 [IEV HOXITIKO^ ...
TT|V EV oupnviu 8ruiimjpyiav [id/. aneiKovi^Erm]); questa non e causa del politico, tanto
meno e la sua 'idea' in senso platonico. Es. 2: le figure dei corpi cletnentari rapprcsentano le proprieta cararteristiche degli dei t h e prcsiedono allc parti dcll'univcrso
(cfr. la testimonianza A14 B di Filolao, in Huffman, Phihlaus of Cretan, p. 581). Hs. 5:
le "division] deU'csscnza dell'anima" rapprcsenta.no tutte le classi divine; ma da d o
non dobbiamo concludcre che le proprieta e la gerarchia del divino siano 1'archetipo
ideale di clcmcnti c division! dell'anima.
'* Spesso nel neoplatonismo la somiglianza denota soprattutto la possibility della
E]t;oipC"|iii, mentre il fattore scatenante della npdo5o^ e la EiEponi^ anche se i due
momenti sono inseparabili. Inoltre, grazie alia somiglianza, pcraltro sovente collcgata ai Pitagorici, a partire dalle cose di tjuaggiu csprimiamo la proccssionc, la gerarchia
e le attivita dei principi metafisici (vd. Procl. 'I'hwl, Plat. I 4, p. 19,20-22: nvi:a 5TI ouv
Taijra Si' O^IOTIITUC, xiov TTJSE JtpOi; tii SsTa zdq eiceiviiiv fijilv npooSou; Km IQ^EIQ rai
Siuuoupyioc, EV eiKOoi eni5eiKvi7i).
172
RI.l-N \
GR1TT1
" Cfr. P r o d . litem, thtol. 65 Dodds (rufiv TO cmov iv ecivrip to a'matov npotiJ.i|i>e.
npcoTia; ov creep t-Keivo SEuttpeu^ "ogni causa possiede precompreso in se stessa il causato, essendo in primo grado cio che appunto quello e in secondo grado") e 35 (nov
16 amatov KGI (level ev tfl GIVEOU aiiii^ \ti\ repoEicnv dn'oiJTfj; cat EKiotpe^i repot; aintfj,
"ogni causato sia permane nella propria causa sia pmccde da essa sia ritoma a essa").
21
Tra gli srudi recenri sulla natura intermedia degli cnti matematici cfr. p. es. j.J.
Cleary, "Proclus' Philosophy' of Mathematics", in G. Bcchtle et D.J. O'Mcara (eds.).
La philmopbk des mathimalitjues de t'Antiquiti tardivt, Fribourg 2000, p. 85-101, in parti colare le p. 87-92.
- Cfr. Procl. In Tim. 1 8, 13-27. Nella parte finale (rr. 21-27), Proclo spiega che
P I T A G O R I S M O E M E T O D O D I A l . h T T l f <> IN P R O C L O
173
scuna cosa nel suo m o d o p r o p r i o ' e alia sua tcoria della p r e - c o m p r e n sione del causato nella causa: negli enti matcmatici s o n o presenti sia
gli intelligibili, in m o d o iconico (EIKOVIKOJC,), sia i sensibili s e c o n d o il
m o d o della causalita esemplare (jiapctSeiYucmKey;). I tre livelli s o n o
distinti solo in apparenza. 2 3
T r o v i a m o la m e d e s i m a tripartizione del realc ncl c o m m e n t a r i o agli
Ekmenti di Euclide. D o p o aver sancito, all'inizio del p r o e m i o , la natura intermedia degli e n d matematici, a P l a t o n e viene fatta risalire l'associazione tra gradi di realta (prime, intermedie c ultime) e f o r m e di
c o n o s c e n z a : alle realta p r i m e e indivise c o r r i s p o n d c la c o n o s c e n z a
intellettiva, a quelle ultime, sensibili e divisc, c o r r i s p o n d e l'opinione,
capace di conseguire solo una 'verita oscura'; infine, allc realta interm e d i e c o r r i s p o n d e la Sidvoia, Tra queste ultime ricntrano gli enti
matcmatici. 2 4
Lc realta matematiche e in generale le realta di cui si occupa la
ragione discorsiva h a n n o ricevuto in sorte una posizione intermedia, poiche rispetto alle une [scil. a quelle intelligibili] eccedono per
la divisione, rispetto alle altre [scil. a quelle sensibili] invecc sono
superiori per rimmatcrialita, e alle une restano inferiori quanto alia
semplicita, precedono invecc le altre per la precisione e rispetto ai
sensibili possiedono riflcssi piii nitidi dell'essenza intelligibile; tuttavia, sono immagini c imitano in m o d o diviso i modelli indivisibili degli esseri, in m o d o multiforme i modelli uniformi e, per dirla
in breve, sono poste nel vestibolo dcllc idee prime e manifestano
l'essenza unificata e indivisa e feconda di quelle, ma dunque ancora non superano la divisione e la composizione dei logoi e il m o d o
d'essere che conviene alle immagini, ne superano le intellezioni
dell'anima caratterizzate da varicta e passaggi discorsivi e ancora
non si sono unite in armonia con le conoscenze semplici e pure da
ogni materia.
174
ELKNA GRITTI
'- Vd. O'Mcara, Pythagoras Revived, p. 167 ("mathemaricals arc projections by the
soul of innate intelligible principles") t p. 132-134 (per la presenza di questa dottnna in Sinarto: "Svrianus represents soui as producing mathematical numbers from
two principles that it possesses within itself, a monad and a dyad", poi "geometrical
figures are produced from essential, indivisible principles in the soul"); D.j. < )'Meara,
"J,e problcme de la metaphvsit]ue dans I'antiquite tardive", Fmburger Ztilschrift fiir
Pbiksophie und Thtotqgit 33 (198(i), p. 11-12; C. Steel, "Breathing thought: Proclus on
the innate knowledge of the soul", in ).J. Cleary (ed.), 'I'be Perennial Tradition of Keepla-
175
metafisici: sono l'esitt) dell'attivita dianoetico-immaginariva che l'anima esercita su reaJta da lei possedute per cssenza e delJe quali a suo
modo condivide le proprieta. RisaJire dalle proprieta di tali immagini a
quelle del modcllo cosdtuisce la reminiscenza per il soggetto conoscente.
Un'ultima osservazionc, che ci introduce al prossimo passaggio,
nguardo al rapporto tra aritmetica e geomctria. Dei due dpi di end
matemadci, le figure geometriche (axiiuctra) possicdono uno statuto
'psichico' diverso dai numeri: per Proclo non hanno sedc nella 8idvoia, ma sono elaborate dalla facolta immaginativa (0oviaoia), quasi al
pari delle immagini mitichc, almcno per alcuni aspetti. Le une e le altre
aspirano a 'visualizzare', in immagini cstcsc 20 e dotate di qualita, non
scisse del tutto dalla materia (o almeno da un ccrto tipo di materia),
cio che l'intelletto e in grado di cogliere in forma pura. Piuttosto che
pensare che la geomctria si divida tra 5idvoiu, alia quale e legata dal
ragionamento dimostrativo, e (Savrama, direi che la sua duplicita uffre
una tesdmonianza deH'intcrazionc tra facolta psichiche.
tonism, 1-euven 1997, p. 293-309. Vd. inokre O'Meara, Pythagoras Revived, p. 186: tra
principi metafisici, insiti ncll'cssenza dtU'anima, ed enti matemadci elaborati nel suo
pensiero rimane pur sempre una distinzionc.
lh
L'estensione non si da sen/a un qualcht; tlpo dl materia e la i(iavraci.Q e detta
appunto \i\i\ voiyai. Vd. O'Meara, Pythagoras Rev/red, p. 168 dove e citato In Hud. 141,
4-12: l'anima pmietta le figure geometriche sulla facolta immaginativa come su uno
spccchio.
176
RLENA
GRIT"M
Sulla dialettica come "coronamento" (6piy);6^) delle science e 1'ovvio rinvio alia
Kepubblim, vd. p. es. Procl. In Unci. 42, 1(1-43, 21 e A. Jjemould, "La dialectique
comme science premiere chez Proclus", Revue des Sciences Pbilosopbiques el Tbe'otogiques
71 (1987), p. 509-536.
- 8 "Infatti, il moltcplice privo di numero e privo di ordine" (TO yap avdpiSjiov nXf\8o; araitiov) leggiamo in Procl. In Tim. II 214, 22.
P I T A G O R I S M O F. M P . T O D O D I A I H T T I C O IN P R O C L O
177
tifica molto e gia stato detto, pensando soprattutto agE Ulementi di teologia, nei quali Proclo applica in prima persona iJ metodo desunto dagli
Elementi di Euclide. Merita insistere sull'importanza di questo metodo
nell'cscgesi dell'esercizio dialettico del Parmenide, che assurge ad archetipo di ogni sistema 'scientifico'. 2 ' II debito di Proclo verso la geometria euclidea e dichiarato."1 Basta pensarc al frequente riferimento, oltre
che alia siiiogistica aristotelica e stoica, all'insegnamento dei yeioneTpai,31 alle "necessita geometriche" (yetonexpiKai avdyKai)12 e all'ordine
(TO^IC) che queste instaurano." Per non parlare delia struttura premessa-dimostrazione-conclusione (7ip6Tamc,-d7r.68Ei!;ic.-<Juu.Tipaou.a), che
secondo Proclo si esplica ndvu yEconexpiKrac.. Ma l'idea di ricorrere al
ragionamento geomettico per spiegare le ipotcsi del Parmenide a Proclo
viene da Platone stesso o, meglio, dalia lettura incrociata dei dialoghi.
Questa, che Proclo applica sistematicamentc, non sarebbe possible se
nel corpus platonico la coerenza non fosse assoluta; ed ecco che vengono accostati passi e dialoghi che mai i modcrni studiosi di Platone
"' Cfr. in particolare. O'Meara, "I.e probleme de la metaphysiquc" c Pythagoras
Revived, soprattutto i capitoli dedicati a Proclo, H.D. Saffrey, "Les debuts de la theologie comme science (III'-IV' siecles)". RevuedesSciencesPhilosopbiqueset'i'beolngiques80
(1996), p. 201-220, C. Steel, "Proclus et 1 "interpretation 'logique' du Parmenide", in
L.G. Benakis (ed.), Neoplatonisme et Philosopbie Medievak, Tutnhout 1997, p. 67-92.
'"Cfr. M. Schmitz, Euklids Geometric und Hire mathemaliktbeoretische Gnindlegung in der
neuplatonischen Philosophic des f'ra/i, Wiirzburg 1997, G. Bechtk, "Proclus et son interpretation d'Euclide", Freiburger '/.eiischriftfiirPhilosophic und'Tbeologie45 (1998), p. 524533 e I. Mueller, "Mathematics and Philosophy in Proclus' Commentary on Book I
of Euclid's Elements", in J. Pepin ct H.D. Saffrey (eds.), Proclus. l^cteur et inkrprete des
Ancient, Paris 1987, p. 305-317.
'' Cfr. p. es. Procl. In Farm. VI 1092, 27-30 sui criterio, condiviso dai yeiutiETpai,
per cui prineipio di ogni dimostrazione deve essere i'indimostrato (avairoSeiKrov) e a
capo di rutta la catena ditnostrariva sono le nozioni comuni (KOIVO'I EWOICU). O ancora in VII 1140, 19-22: e proprio di chi procede yetouETpiiculc. drmostrare d o che si indaga (to ^riToiJ|ivov) a partire da cio su cui si e ottenuto un accordo in via preliminare
(dno t<6v Trpocojiotoyiuievov).
a
Per cui cfr. Procl. In Farm. I 645, 21; VI 1132, 24-25 (sulla dimostrazione di cio
che c posteriore per mezzo della catena dei passaggi che precedono) e Vil 1162, 291163,1.
,3
Cfr, Procl. In Parm. VI 1099, 39-1100, 10, per I'assimilazione tra successione
geometnca delle dimostrazioni e sviluppo logico del ragionamento (XoyiKo>^, che
pero e suscettibile di assumere una valenza 'piii reale' (itpciyjiaieiiufieaTepov).
178
F.I.HNA GR1TTI
Cosi in Procl. IK Parm. I 622, 29-36: " E infatri nel Fedone, quando distingue il
suo compito [scil. della dialettica] da quello dell'anrilogia, dice che bisogncrebbt, dopo
aver posto di volta in volta un'ipotesi, su quesia base effetruare la ricerca, tinche non
risaliamo dalle molte ipotesi a qualcosa di adeguato, intendendo con cio 1'anipotetico; d'altro canto, dopo aver posto come ipotesi qualcosa sui quale verta il discorso
bisognetebbe dividerc per contraddizione questa ipotcsi, come insegna anche
Parmenide". (Kai yap EV 4>aiBcovi, Siopi^rov awffo [sal. T% 5iAeKiiKf^] TO epyav ana tfi;
uvTiAoyutfjc, nw ^l 5EOI ppv aei Tiva 9EJJEVOI>; uruoBEaiv oiitu) itoieioOai TT|V f|TT|o~iv, EGX;
av COTO iiov JIOXXIUV unoSEaeiiiv erci TI IKGVOV. auro XEYOW TO avmroOeTiiv, avaBpaurouEv,
into9ejit-voi>; 6E TI, irepl ou 6 loyoc,, BioipEiv Tfj avTiiJ-doEi iaii-cr|v tf|v wtoSt'ow, roc KCI'I 6
riap)ievi6Tn;napaKEXE\)ETOi).
" Cfr. Procl. In Parm. I 623, 27-2H.
"' Tra i yetoiieTpai potrebbero essere annoverati alcuni pitagorici (oppure Proclo
PlT\GORJSMO
I- M I - T O D O D I A l . h T T I C O IN P R O C L O
179
della Rtpubblica le ipotesi sono tra gli aspetti chc connotano il pensiero dianoetico e lo mantengono infcriorc alia vonou;, da qui a sostenere il ruolo fondamentaie del ragionamcnto geometrico nella dialettica
svolta dalla Siavoia per Proclo il passu era dawcro breve.
4B. SlTKRlORITA nFU.'ARITMHTICA RISPF.TTO ALLA GEOMETRIA
II ruolo assegnato al ragionamento geometrico nella successione dialettica delle ipotesi sembra in contrasto con una chiara affermazione
procliana: raritmetica e superiore alia geometria. Lo c in quanto "piii
precisa" (dKpipeaiepa); e tale aKpipeia indica la maggiore prossimita ai
principi immateriali e intelligibili,' che conferiscono esattezza in
primo luogo nel senso delTinconfutabilita (dveXcyKTOvJ. Non a caso,
del metodo degE Elead Socrate apprezza soprattutto la aKpipeia,
garantita dalle "necessita geometriche", che a loro volta consentono di
condurre l'indagine sul vero con ragionamenu inconfutabili.
Sebbene Proclo dichiari che la superiorita deU'aritmctica e stata
sostenuta dagli antichi e che percio non necessita di ultcriori spiegazioni,18 poi adduce van argomenti a suo favore- Esaminandoli l'uno
dopo l'altro, e passando dal commentario agli T'-kmenti di Euclide a
quello al Timeo, per arrivare al commentario al Parmenide c alia Teologia
platonka che ne sintetizza le argomentazioni, notiamo un progressivo
incremento di pregnanza filosofica; quasi si direbbe una climax
ascendente che si svolge attraverso le opere appena menzionate.
Incominciamo, dunque, dal commentario a Euclide, dove Proclo
ricorda che furono i Pitagorici a distinguere quattro discipline matematiche:15 due si occupano del 'quanto' in senso numcrico (del rcocov
potrebbe includerc alcuni pitagorici), p. es. Filolao, che alia geometria asscgnava il
ruolo di "fondatrice" ([iT]Tp6noXi^) di tutte le altre discipline matematiche (test. A7a,
in Huffman, Vbilolaus of Croton, p. 193). Oppure un maremarico come lppocrate di
Chio, il primo ad aver redatto degli Htementi, di cur Filolao sresso avrebbe subito l'influen/a.
' Cfr. Procl. In F.ucL 34, 11-19 sulla differcntc uKpifSeia delle scienze in dipendenza dalla difference dtpijiEia che connoca i loro oggetti (imoKcijieva); la aicpijieici,
quindi, riguarda sia le conoscenze sia i gradi dell'essere.
>* Procl.//; h W . 48, 9-15.
'* Cfr. Procl. In hud 35, 21-36, 7.
180
ELENA (JRITTI
P I T A G O R I S M O E M E T O D O D I A I . h T T I L O IN P R O C l . O
181
molteplicita (ETEpoTn<;, Siaipeon; TWV Xdywv e Jc>.fi6o^ che la ragione discorsiva coglie la propria natura come 'uno e molti' e di conseguenza
produce ("proietta", TtpopdAAei) i numeri c la scienza che li riguarda. Al
contrario, l'aspetto dell'unita, della comunanza e della connessione
(EVGXTIC, TOO JIA.T)GOTJ^, Koivravia e cuvSeauoc.) si esprime nella musica;
rispetto a questa 1'aritmetica risulta 7EpopuTpa poiche nella cosdtuzione demiurgica dell'anima il momento della divisione precede quello
del legame proporzionale. Parallelamente, dal moto dell'anima deriva
la sferica, che offre lc basi dell'astronomia; invece, dalla quiete propria
delle cause di quello stesso moto, che sono retto e curvo (EU9U e rcepi^EpEcJ, nascono la geometria e, prima di essa, i suoi oggetri: "la figura
essenziale unica (TO EV oxfjua TO oiiauMec) e i principi demiurgici di
tutte le figure (rag SruiioupyiKai; ap^a^ t(Bv axrijidTiiiv KCCVTIOV)". Cosi si
determina un ordine fra le discipline derivanti da alcuni dei 'gcneri' che
intervengono neila costituzione dell'anima: da alterita e unita nascono,
rispettivamente, aritmetica e musica, con 1'aritmetica prioritaria rispetto alia musica, mentre da quiete e movimento nascono, rispetdvamente, geometria e sferica, con la sferica subordinata alia geometria.
Per ovvie ragioni non e qui possibile ripercorrere tutd i passaggi
esegctici che leggiamo nel commentario al Timeo, ma almeno uno
mcrita di essere menzionato. 45 Una volta chiarito il sen so della rappresentazione matematica della natura dell'anima (e il livello dell'esegesi
na9njiaTiKc5q), occorrc passare alia spiegazione conforme alia realta,
o w e r o alia ectopia mivrcpayuoiTtov,e alia "comprensione scientifica"
(npbq Ttiv emorr|(iovucf|v avTiXrin/iv).4'' Nelle discipline matematiche le
nozioni di continuo e discreto (owe^ec; e Sirapicuevov) sono contrarie
tra loro e quindi non predicabili l'una deU'altra (oiite TO 8opiouvov
OIIVE^EC, eivai 5UVCIT6V OUTE TO avvexe^ 8i<opianvov); percio non possono ncmmeno sussistere insieme nel medesimo oggetto. NelPanima,
invece, proprieta oppostc coesistono in totale armonia, tanto che essa
e insieme una e molti. E monade e percio possiede la condnuita, ma e
anche numero e quindi divisa secondo i rapporti proporzionali che le
sono propri (aq 5e dpiGuoc, 8inpnfiVT| KOTO TOUC, ev aurfj >jjyoucJ.
L'aspetto delTunita non solo la rende simile agli Intelligihili, ma le con15
tu
182
ELENA GR1TT1
4
Sulla distinzionc tra numeri 1) divini, che hanno l'aspetto delTunka, 2) essential! c immobili, 3) psichici e auto move no si, 4) fisici e mossi da altro, cfr. Procl. In
'Vim. ! 161,26-29.
19
Della seconda ipotesi non e pervenuto il commentario, che si interrompe al
lemma di 141e7-10 della prima ipotesi, per la cui fine si puo ricorrcre alia retrover-
P I T A G O R 1 S M O h M K T O D O U I A 1 . E T T 1 C O IN P R O C L O
183
sizione didattica, nella quale occorre iniziare da cio che e piu semplice
e quindi proseguire fino al massimo grado di difficolta, per ia negazione dell'esscre all'Uno dobbiamo aspettare la fine della prima ipotcsi.
L'essere, infatti, e 1'attributo piu vicino all'unita c percio quelio di cui
ci risulta piu difficile comprendere l'estraneita rispetto all'Uno.
Pertanto, il primo attributo negato all'Uno riguarda il molteplice. Nel
piano della Teologia platonica, ma gia nel commentario al ParmemJe, tale
negazione esprime la trascendenza dcU'Uno rispetto agli dei intelligibiH, prossimi al Principio. II percorso dialettico parte cosi da cio che
per eccellenza si pone in antitesi all'Uno: il molteplice (7tXfj8ocJ, appunto, che porta con se la negazione di tutto c parti (OAOV Km uepo^), poi
quella di inizio-mczzo-fine e del limite, insomma della figura (axfjua).
A queste prime tre negazioni cornspondono le tre classi (ciascuna a
sua volta costituita da una triade) degli dei intelligibili-intellettivi, nel
quali coesistono le proprieta dei gradi che li precedono e li seguono.
Arriviamo al punto: e con il molteplice che compare il numero.
Questo nasce dal vertice dcgli dei intelligibili-intellettivi e su tutte le
classi successive (classi di dei che cornspondono ad altrettanti gradi
dell'esscre)49 csercita la sua efficacia:
Ebbcnc, cosi vedremo tutti gli ordini degli esseri intessuti sccondo
il numero divino, che e massimamente venerabile e inteliettivo e
trascendente rispetto a tutte le classi soggerte a divisione. Infatti,
era necessario che prima dellc rcalta numerate esistesse il numero
sione di C. Steel, K Rumbach and D.G. Maclsaac, " T h e Final Section of Proclus'
Commentary on the Pamienides. A Greek Retroversion of the Latin Translation",
Documenti e Studi sulk Tradi^jone Ftfosofica Medhvale 8 (1997), p. 211-267. Sulla seconda
ipotesi si basa la Teologia platonka, che allora puo esscrc Ictta in parallelo con le negazioni della prima ipotesi del Parmenide; vd. C. Steel, " I * Parmenide est-il le fondement
dc la Theologit. platomcienni?', in Segonds et Steel, Proclus el la Thcologie Platonicienne,
p. 373-398.
" Bella I'espressionc in Procl. Tbeol. Plat. IV 33, p. 99, 9: to ov ouvSiaipeiTOIC,OEOII;,
detta dell'alteriti (f-repotiig) che compare a I Lvello intelligibile -inteliettivo, manifestandosi soprattutto nell'ultima tnadc, e ''divide l'essere insieme agli dei". La tradu/ione
"divise 1'etre de la meme fa^on que les dicus" di Saffrev e YX'esterink mi sembra diluire 1'immediatezza con cui il greco esprime il iegame fra I'ordine dell'essere e i gradi
del pantheon divino.
184
ELENA GR1TTI
e che prima dclle realta divise esistesse la causa della divisione universale, secondo la quale le classi degli dei sono state divise e ordinate grazie ai numeri ad esse appropriati.
Kai oikra 5f) ndvTai; 6v6|ie9a TOIJC. xwv OVTCOV Siaicoauouc, Kara tov
9EIOV dpi6uov wfiaivouEvoTn;, jtpeopiJtaTOv ovra Kai voepov icai Ttdvxcov
e^riprinevov xmv SinpnuEvtov yevdiv. "E5ei yap jipo TCOV fipiftunuevcav
eivai tov api6|iov vai icpo xebv 6iaKEKpi|ievo)v TT]V aitiav Trfc oX,n<; 8iaKpiaEtoc., Ka6' iiv id twv 6EWV YEVTI 8ir|pT|Tai Kai SiaKK6a|ir)Tai zoic, oiKeioic, dpiSuoit;.
Procl. Tbeol. Plat. IV 29, p. 85, 17-23
La funzione del numero divino consistc nell'imporre ordine alia
distinzione, nel far si che la Sidicpiaic; dell'essere non rcsti diaKTOc. e
non si disperda in un frazionamento illimitato.'," A tale rischio di divisione scmbra alludcre il verbo KaiaKepuati^eaeai, usato in Parmenide
144e3-5 a proposito dell'Uno che, se "frammentato a opera dell'essere" (KEKepuaTio^iEvov urco Tf|i; ouai-cn;), diventerebbe una molteplicita
numericamente infinita (jtoW.ce Kai ajieipa TO rc>.^ieo^).,I NelTordine dell'essere, il frazionamento all'infinito sta agli antipodi del 7t>.fj8o<; numericamente regolato. Mentre nel livello intelligibile monadc c diadc
cocsistono in maniera unitana (eviaioic,) e hanno in se il molteplice in
forma unificata (ryvcouevtac,, come JtXfj0O(; Eviatov), il numero e un "molteplice distinto" (7rAfj0oc, SiaKEKpiuevov) che di monadc e diade condivide le proprieta. Ma quando esercita le proprieta della monade e rivolto all'intelligibile, e quando esercita quelle della diade e rivolto aU'intelletrivo: yewtl come la diade e owdyEi, come la monade, cio che ha
generato. In quanto causa della distinzione, preesiste allc classi divine
il cui ordine dipende dai numeri che a ciascuna convengono. 52 Cosi,
311
Sulla dmtrina del numero divino si veda Procl. Tbeol. Plat. IV 28-37.
Cfr. Procl. Tbeol. Plat. IV 31, p. 94, 15-16: icaTOicepjjaTiCeToi KO'I eit' dnEipov
npoEioiv. II verbo ricorre significativamente in Sofista: 225b8 (KceTOKeicepmmcijjEvov
Epomioeoi npo^ cmoKpioevij, ma sopratrutco in 257c7 sulla natura dell'altro, che scmbra KaraKEKEp|jarLo8oi Ktitidnep Emcrrmri e 2 5 8 e l , d o v e e delta n:aian:esepjiciiioiievr)eni
ndvTO Tii ovia npoi; dU.T|Xo.
,1
' Vd. Procl. TheoL Plat. IV 29, p. 85, 20-23. Giustamente O'Meara, Pythagoras
YKevived, p. 2(15-206, trattando della rcazione alia matemarica reologizzante di Giam-
185
a p p u n t o grazie al n u m e r o che g o v e r n a il molteplice fin dal s u o 'apparire' nell'essere, ne viene impedita la dispersione aU'infinito,''' a ribadire la c o m p a t t e z z a del sistema.
Pet primo, dunque, a noi si manifests il numero intelligibile, che e
contiguo ai molteplice. Infatti, ogni numero e un molteplice; ma il
molteplice ha tratto csistenza in un caso in maniera unificata, nell'altro in maniera distinta, c il numero e un molteplice distinto.
Giacchc in esso vi e 1'alterita: infatti, n ell'intelligibile questa era
potenza, e non ancora alterita, nel senso di quella che sia genera i
molteplici sia li connette alle monadi. II numero, quindi, e contiguo
al molteplice intelligibile, e cio e necessario.
Tlpdnoc, 8T| O\JV f\|iiv 6 VOTITOI; api9ji6q EK^aivexai, TW JIEV nXriBei
ouvext|<; <ov. Ylaq yap dpi6|ji; nAjjfloc, e a t i v aXXa TO irXfjOoq to jiev
f|V(ojiivcoq wfiEOTTiKev, TO 8E SiaKEKpijievt*;, 6 8e ctpiOudi; i&f|96<; EOTIV
SvaKEKpi|j.Evov. 'Ev axixfb yap f) ETEpoxriq' EV yap TW VOT|T<M SiJvajm; fjv,
Ka'i oi>x ETEpoxni;, <] Ka'i anoyEvvaxra i d IAT|9TI Kai auvdrrTOuaa npoc,
rdc, [iovd8aq. EWEXTK TOIVUV 6 dpifludi; rep JTAT|9EI icii voiynp, rai TOXJTO
dvayicaTov.
Procl. Tbeol. Plat. IV 28, p. 81, 3-10
II n u m e r o e legato alia prima triadc dcgli dei intelligibili-intellettivi
e percio c o m p a r e in continuita c o n il m o l t e p h c e intelligibile, inteso
c o m e \>va|nc, dei molti e dell'alterita. Nelle altre d u e triadi 1'alterita
aumenta, m a nel c o n t e m p o l'intera classe (che allora si configura c o m e
una enneade) riflette 0 d i n a m i s m o di p e r m a n e n z a ( l 1 triade), p r o c e s sione (2 a triade) e r i t o r n o (3 a triade). Se il n u m e r o c o m p a r e c o n la
prima triade degli dei intelligibili-intellettivi (e I'aritmctica nascc quand o 1'anima si rivolge a q u e s t o livello dell'essere), la figura c o m p a r e c o n
la terza triade. Q u e s t a , all'interno dclla classc intclligibile-intellettiva,
segna il massimo a l l o n t a n a m c n t o dall'intelligibile e il m a s s i m o a w i r i n a m c n t o all'inteUettivo; nel c o n t e m p o , c o m p l e t a l'unita triadica della
classc divina rivolgendosi alia p r i m a delle sue triadi e alle cause che la
blico, nega che Proclo accolga 1'identificazione one to one tra end divini, in particolare
enadi, e numcri della decade.
,?
Cfr. Procl. Tbeol. Plat. JV .31, p. 95, 1-3 sul concetto ossimorico di 'numero infinito': a\rrf[C, Tife dneipia^ itpoi; zr\v Toii apiB|iob (IIHJIV 5iU(inxol16VTlli>
KI.ENA GRITT1
186
trascendono. Cos! si spiega, sul piano metafisico, perche 1c figure geomctriche e la loro scienza hanno la prerogativa di ouvdyeiv, come il
Timeo insegna in rapporto aU'anima.3"1
Ancora, nella 'Yedogiaphlonka, alia tcrza made intclligibile-intellettiva corrisponde il "numero infinito", concetto di per se ossimorico
perche il numero 'blocca' la dneipia; lo ammcttiamo, invece, se considcriamo cwrcipov in senso non quantitative), bensi come attributo che
si dice di tutto cio che e ultimo (EOXOTOV) in quanto esito di una processionc che ha raggiunto la complctezza ("complctamente proccduto", navTeXaJc,rcpoiov).Quindi, con la tcrza triade il numero "ha manifestato se stesso per intern" (6Xov eamov K$i\\iaq), rivclando in forma
compiuta tutte le potenze (e diventato navSuvaLioi;) che al suo apparire con la prima triade possedeva ancora in modo intelligibile (VOTITG*;)
e che con la seconda ha fatto procedcre (tramite itpooSoi Kai aTioyevvriOEIC,).55
18"?
dell'essere, data la collocazione dcgli end matemadci nel livello intelligibile -intcllcttivo, le figure geometrichc, che corrispondono alia terza
triade, rapprcsenterebbero il primo grado di conoscenza per l'anima
che cerca di superare il livello intcllettivo. Se poi essa approda al numero (prima triade), significa che si e spinta fino in prossimita dell'intclligibile:'6 intelligibile, infatd, e la modalita in cui il numero contienc in
se le potenze (Suvajietc,) che si csplicano nelle figure. L'aritmedca ci
dice che questo passaggio si attua grazie alia moltiplicazione, e di questa la struttura logica del metodo dialettico conferma il valore metafisico, in quanto immagine dell a processione.
4C. ASPF.TTI ARITMLIICI NEI, MF.TODO DlAl.iiTTlCO
188
EI.T.NA
GRITT1
che al livello quasi-intelligibile ne preconriene le caratteristiche, l'immagine numerica che l'anima 'proictta' dentro di se.SR Ma non e tutto,
ne e questo l'aspetto piu interessante.
Cio che conta e aJtro: innanzitutto, il fatto che alio svolgimento
geometrico delle ipotesi del Pamenide si sovrappone una struttura aritmologica. La sua funzione sarebbe quella di 'tenere sotto controllo'
grazie al numcro lo sviluppo delle ipotesi stessc, per evitarc che si proceda verso una 'frantumazione' aU'inrinito, teoricamente possibile.
Le ipotesi del Parmenide costitulscono una du.TJxavo<; TtpayLiareia
tanto complicate che il solo Ammikartos, personaggio per noi altrimenti ignoto, seppe percorrerne tutte le tappe; percio, tra 1c spiegazioni preliminari all'esegesi Proclo espone la struttura del metodo con
l'ausilio di alcuni esempi piu semplici rispetto all'argomento del dialogo. Sul piano tcorico, precisa,55 "bisogna capire (Set 5f| voelv) che da
un'unica ipotesi ne nascono due (EK |tid<; imoGeaeo*; 5ix> TIVCIC, imotywirievai;), poi ne nascono tre per ciascuna delle due (eJtEiTCi Tpetc, Kct9"
EKdoTriv TOIV STJOIV)".''" Ma il processo ancora non e concluso: le sei
ipotesi cosi ottcnute da monade e diade (TCK; UETO TT|V uovdSa Kai TT|V
5w5a yEvouEvac, E% uTtofleaen;) quadruplicandosi (TETpanXnoia^ofiEva;)
fanno si che il numero complessivo delle ipotesi si arresti a 24 (eic, rov
61
EIKOCTOV tetapTov KataXrVceiv dpiSfiov). II livello della monade corrisponde alia posizione del problema, nella forma dell'affermazione di
esistenza di una certa cosa o della predicazionc di un attribute (ti
18
Ricordiamo che a h'ilolao va il mcrito di aver "csposto per mezzo dei numen
1'cssenza e le processioni degli dei" (on; 6 OiXdXaQg 5T)XOI, xdic, dpiSjioii; xa^ xav Oeav
inwp^Eiq Kai npcxiSoix; oiftiYiiaajjevoc), secondo Procl. In Pami. I 646, 32-647, 4.
>" Vd. P r o d . In Parm. V 10<X>, 37-1001, 2,
'" l.'edizione Cousin ha K<I6' endorriv raw tpidiv, che n o r da senso; mi sembra plausibile ravvisare un errorc nato da una facile confusione e quindi correggerc in taiv
8uoiv.
f
'' Proclo presenta questo sviluppo delle ipotesi come il metodo dcgli Hleati (In
Parm. V 1000, 34-36; triv'E^eo-nidiv(i9o6ovevroiJroi;nupa5i6<i>ow6 nXonov). In realta,
vi possiamo scorgete senza dtfficolta una sorta di sovrapposizione della letraklys pitagorica alia division*; dicotomica del Sofisla, Delle 9 ipotesi del Parmenide, le prime 5
corrispondono alle prime 2 esadi del metodo, che dipendono dall'affermazione di
esistenza o predicazionc (ei e<rci), mentre le rimancnti 4 ipotesi comprendono le altre
due esadi, derivanri dall'ipotesi negative (ei jif| e c u ) .
189
oppurc xivi xi cufipaivei;). Al livello della diade (ei ecm o ei OIIK ecru)
segue per ciascun ramo della biforcazione la triplicazione delle ipotesi
a seconds deO'implicazione di certe conseguenze, delTesclusione di
altre e della implicazione ed esclusione insieme (nella forma TI ETtexai,
xi OIIK eneiai, TI enerar Kai OTJK eneTai): si ottengono cosi due esadi.
Ancora, da ognuna delle sei ipotesi cosi ottenute segue una quadripartizione: ci si chiede quali conscguenze derivino per l'oggetto considerandolo ora in se ora in rapporto ad altro, poi per gli altri di per se o
in rapporto all'oggetto (nella forma amm npbq aino, auxw xpbq xa aXXa,
TOII; aW.oic, npbq, eawa, toi<; aAAoic, Ttpoc, aiJxo): si ottengono cosi due
dodecadi.
E superfluo parlare del significato 'metaflsico' che assumevano per
un neoplatonico i concetti di monade, diade, triade. Merita, invece,
notare chc il 6 ben si addice a evocare l'idea della proccssione: esso e
il risultato della prima moltiplicazione (KoXkanXauxaaiioc) e questa e
detta "immagine della processione" (jtpooSou... eiKtov.eiqTi^fiOo^eKTEivouevocj.^ L'csade funge da avayarybc, and xcm K\T)%OVI; eic, ev,63 come la
somiglianza alia causa, che pervade 1'emanazione di tutto il reale dal
Principio, garantisce il ritorno del causato alia causa.64
Quanto ai 12, prodotto (KoXkaKkaamaavTatv aXkf\kovq) della tnade
e della tetradc, 63 non sembra fuori luogo segnalare che proprio il dodecaedro era considerato come un modello comprensivo del tutto.M> Gia
''- Cfr. Procl. In End 150, 22-151, 2.
61
Cosi in Procl. In Farm. I 768, 1-6.
M
Cfr. Procl. In Rsmp. 11 78, 14 Kroll, dove la 6|ioi6tnc peraltro spesso associata
ai Pitagorici. e decta (rova-fiayo^ iiijv noXXdiv Eiq EV.
1,3
Cfr. Procl, In Rfnip. 11 120, 24-28: la triade e docaca della proprieta di favorire il
perfezionametiro c la conversione ai principi (lEXEaioDpyoi; ECTTIV KOI eiuatpEnttKT] itpo;
ra^dp^d;), mentrc la tetrade possiede la prerogativa della fecondita, derivando dalla
diade a cui tale prcrogativa appartiene in primo grado, e la capacita di instaurare stabilita e armonia nei gencrati (ybvipcn; Kai ESpuotiKii T<OV yEwiotiEvrov djin mii evap|iovioc).
" Cfr. Procl. In Farm. IV 842, 4-6, a proposito della caratterizzazione delle idee
come immagini (EIKOVE^): EV Ti|iaiii> Xeywv on nS So>Sii5p(u 5ie^corpdi}iei ro xav 6 Gee*;.
Cfr. anchc YheoL Plat. VI 18, in particolare p. 85, 6-18: secondo I'interpretazione procliana del Fedro, Platone ha ritenuto chc il numero 12 convenisse agli del separad dal
m o n d o e fosse adatto a espriraere cutte le loro processioni in quanto "cornpleto"
(navTEXfjij e composto da numeri primi e perfetti.
190
EI.l-.NA
GR1TTI
'' In Plot. I)e def. orcic. 42807-9: f] 8e toO 5<i>Seicai'5pou ijujaig nepiXrpctucri r<3v dXXtov
cx>m<>vouca TOU OVTOC. EIKOIV npoi; ndvdv to atoiiatinov YEYOVEVQI Scheie, Si nori la presenza del concetto di comprensivita (jiEpi^iintl|C1!). che nel sistema procliano assume
connotati metafisici di enorme rilievo: indica, infatti, la prc-comprensionc causale
dell'effetto nella causa e, quindi, di un livcllo ontologico in qucllo da cui ha origine e
che per il primo funge da modello.
IM
C.a$i in Procl. Thiol. Vial. VI 18, p. 86, 20-25: <a\. yap TOV dpiOudv o\>x oiov ev
(lovdai SuiSeKa tetoptircov (oi) ydp TOIOOTOI; EH'I wov 6E(5V 6 dptSjioi;). iihX ev LStottlti ifj^
undp^Eio?- ^ Y<"P ii 5ud5 rrj$ yovinuu 8i>va[i<i>; irpoeoniKev ev EKEIVOU; Ka'i f| ipid; rfic,
nptoiiarri^ IEXEIOTTITOC, oikto Sf| Ka'i r\ SVU&EKQC, U\<^ juavis-AoOc. EOTI upoofiov ov|jpoXov.
191
M
Cfr. Anst. Metapb. 982a25-28: sono dette oKpipearEpai le scienze fornite di un
minor numero di principi {E% EXOTTOVTOV), quale e raritmetica rispetto alia geometria.
'" Cfr. P r o d . In Pam. V 1001, 2-3.
1
Cfr. Prod. TheoL Plat. I 10, p. 46, 5-7: dvayKaiov oijjai ra (lev 6i' curtoucrorow dpX<)|iEva ndvi(i>; apxoEiSEcrara itni tm evl ovvriviutievo TE-raxfltu. Sulla nccessita di iniziare da premesse assolutamente semplici, vd. Anst. Anal. post. 73a 10-11 (EK Sijo 5c 8EOEGJV nporaw KQI eXaxicTuv EVSEXEIOI. eiitep Kai oiiAAoyicnKrftai.) c il commento di
Filopono nel suo In Anal. post. 55, 12-18 Walliest le due premesse costituiscono il
"minimo" (eXaxiatov) e dire "prime" significa air^oimtara.
2
192
KLENA GRITTI
Per Si' EAxi<"<i)v ui^oiov w K<U dnAOUcrarojv in Tbeol. Plat. I 10, p. 45, 21 Saffrev
e Westerink non segnalano alcun parallelo, nc la coincidenza lessicale con il precetto
pitagorico. Anche altrove Proclo menziona qucsta regola: cfr. Procl. Hypotyposis I 34,
4-6 (cfr. I 35, 5-8): anche illustri Pitagorici hanno apprezzato le ipotesi di epicicli c
deferenti ritenendole "piii semplici di tutte quanic Ic altre" (dnXouoTEpai TWV dXlov
oiraorav): 8EIV yap en' EKEIVWV icai enjrov j[<ipaK*iJij<teii TOV riuSayopav Cl*Eiv E *"xioTtov sal aKkaixraixw/ imoBEOEtov SEIKVUVOI id ^t]Toij|iva. Sull'astronomia in Proclo si
vedano due contribud di A.Ph. Scgonds: "Philosophic et astronomic chez Ptoclus",
m G . Boss et G. Seel (eds.), Prac/w et son influence, Zurich 1987, p. 159-177 c "Proclus:
astronomic et philosophic", in Pepin ct Saffrev (eds.), Proclus. \xcteur et interprite, p.
319-334.
6
Cfr. p. es, Procl. In Ale. 178, 10-11 Westcrink (Tpeii; |IEV oiiv OUTOI ouJOoyiaiioi
193
Sia tciv ei.axi<TTiov KO'I auve^wv Xr^eevrei;rcpotaoEOJv)e In End. 211, 14-18 (&npaooi TO
^riTOUMevov t'K7ipi6TO)VKaieXo);i.or([)v(l>;5uvaTov). Cfr. anche Procl. In Tim. 11 190, 7, per
1'idea che lc realta prime siano necessariamente eXa^tora (TMV npanwv Aaxi inlllv ovxtov
E^ avdvKtie). Nel seguito del passo viene men/ionato Filolao; sembra interessante chc
in Huffman, PbilolaHS of Crofon, soprattutto nel capitolo sul concetto di apXH. c o n insistenza si attribuisca appunto a Filolao la ricerca del 'minimo' di principi esplicativi.
"" Cfr- Procl. In End. 59, 7-60, 16.
9
Al concetto di 'minimo' Proclo ricorre anche quando dimostra la sfericita del
cielo, con questo argomento (in in Tim. II 74, 27-75, 5): misura dei movimenti e il
moto del cielo; dato l'assunto che 'misura' in ogni cosa e il minimo (tXnxiorov), il
moto piii piccolo e cjuello piu veloce e il moto drcolare e il piu veloce; quindi, poiche lo sferico e cio che posiiede il moto piii veloce, il cielo e sferico. In base a tale
nozione di minimo quanritativo ogni cosa e misurabilc.
""' Cfr. Procl. la frud 59, 10-20.
*" Commentandr> la costituzione dell'anima in Timeo 35d, Proclo ci informa che
il maestro Siriano non intendeva la monade come minimo quandtativo e tjuasi materia dalla quale derivano i numeri (TO EAOXIOTOV EV HOOIS KQI TO iiXriQ Wyuv ej;ov npoc TOV
dpiGiiov), bensi le assegnava funzionc di principio, nella fatrispecie principio dell'essen/a dell'anima (apxiT" tl 1 v miotic, tf|c, oixjiuc Trie. vvx<\c, KCU t(5v EV aurfi Buvdneiov pi^to|jo
Km Eoriav TOO iipi%ioii ioiJ ovjinXr|poiJvroQ atmiv in In Tim. II 222, 7-13). Del resto, all'inizio del commento al lemma, Proclo precisa che 1'intcrpretazione matematica non e
194
r.T.r.NA GRITTl
attraverso immagini, adottando il modo espressivo tipico dei Pitagorici. Oltre a fungere da utile yuuvaoia per la Sidvoia, la matematica
offre una "salda persuasione" (<hq 7t' aufyaXovq jieionaToc;); una volta
conseguita questa, si pud procedere a indagare in modo appropriate
(oiKeicoc^ l'essenza di cio su cui verte il discorso."1 La struttura logica
dell'esercizio dialettico del Parmmide segue le regole del ragionamento
geometrico, ma queste si intrecciano a qualche elemento che potrcbbe rinviare anche all'aritmetica e, contestualmente, a un certo pitagorismo: la prima ipotesi esprime cio che sul piano metafisico e l'"assolutamente semplice", ma sul piano dello sviluppo conoscitivo la prima
conclusione si fonda sul minor numero possibile di nozioni, quasi evocando quel concetto di 'minimo' che in senso lato indica la necessita
di evitare tutto cio che risulta superfluo, e in senso stretto ci ricorda la
superiorita delTaritmetica rispetto alia geometria. Un concetto che
forse potrebbe perfino alludere al ruolo dell'Uno quale Principio
incondizionato e originario di tutto il reale e, per riflesso, di tutto
quanto lo svolgimento del metodo dialettico.82
Elena GRJTTI
Vniversita degli Studi - Milano
sufficicntc {In Tim, II 212, 3-9: ou JIOVOV pu&fiuuincdic,, aXKo ica'i (JuaiKu*; i\ 41X0064031;
dxpodcflcn 5ei TWV ur6 w\i nxriituvo; leytnievw iv towou;).
81
Procl. In Tim. 11 174, 15-23: TT|V jicifripcitucriv eecupiav owe nnvTCmeioiv HTinaoTeov oiiE iioniv auTt]v <aff autf[v C,r\kuxov to JIEV yap ou SEIKVIKIIV %iiv, oxntEp 6 FlAdtajv
pouAEtai. td npdyiiata EV tot*; EIKOIH. to SE dvEp(idtiatov JEOIEI tr|v oXijv E^iiyndiv 8ei yap
OK; err' da4aXoi>5 nEicnatoc; 6p[iEiv ifji; t<ov 7[pay(idto>v reepi <ov 6 Xoyoq eariv ouaiat; KtX.
Nelle righe che seguono, Ptoclo afferma che, procedendo oltre la teoria armonica dei
Pitagotki, per i quali prevale incontrastato il signifkato matematico, Platone attraverso numeri c proporzioni armoniche espone le cause essenziali dclTamma e l principi
generativi dei teoremi matematici. L'esegesi in chiave matematica, dunque, serve
come eserci^io preliminare per la ragione: (ip' oijv, miBiftiatiKciii;, aitep eipiitai, Jtpiorov
yu|ivdooi(iv tfjv tdiv QKOUOVKIIV Sidvoiav (In Tim. II 174, 28-29).
8
" Sul concetto di EXd^iatov in rapporto all'Uno e alia storia dell'esegesi del
Parmemde, si veda G. Bechde, "Speusippus and the A n o m m o u s Commentary on
Plato's I'armenides: how can the One be a Minimum?", in M. Barbanti e F. Romano (a
cura di), i/Parmcnide di Pklotu e la sua tradi^ione, Catania 2002, p. 281-306.
1
II senso c il tenorc dcllc cntiche di Proclo ad Aristotele e ben illustrato da Carlos
Steel in vari saggi; cfr, soprattutto "Ptoclus et les arguments pour et contre I'hypodiese des idees". Revue de Philosophic Ancienne 2 (1984), p. 3-27; "La dieorie des formes
et la Providence: Proclus critique d'Aristore et des stoiciens", in A. Motte et J.
Denooz (eds.), Aristotelica secunda. Melanges ajferis a Christian Ratten, Liege 1996, p. 241 254; "Neoplatonic versus Stoic causality: the case of the sustaining cause {sunektikon)'\ in C. Esposito e P. Porro (a cura di), I^a causahta, Bari-Turnhout 2002, p. 7793; "Why should we prefer Plato's Timatus to Aristode's Physics? Proclus' critique of
Aristotle's causal explanation of the physical world", in R. Sharpies (ed.). Ancient
Approaches to the Timacus, I.ondon 2003, p. 175-187; "Proclus' Defence of the
Timaeus against Aristotle's Objections. A Reconstruction of a Lost Polemical
Treatise", in T. I_einkauf und C. Steel (Hrsg.), VC'eltenstehuttg, Weltseele, Welistruktur.
Platans Timaios als Grundtext der Kosniologie in Spiitantike, Mittelalter und Renaissance,
Leuven 2005, p. 163-193; si veda anche D.J. O'Meara, Pythagoras Revived. Mathematics
and Philosophy in Late Antiquity, Oxford 1989, p. 179, 185.
196
ALRSSANDRO
IINGIITI
197
plesso punta decisa verso cio che piu interessa a un Icttore neoplatonico, vale a dire alia tesi del superiore principio incorporeo 11 mo tore immobile che govcrna 1'universo corporco. 6 I .'aristotelismo
AcWEkmentatio si spiega inoltre con la sua verosimile utilizzazione
nclle fasi iniziali del curriculum degli studi neoplatonico, in quelia propedeutica aristotelica, cioe, che doveva preparare il discepolo alia vera
e propria "iniziazione misterica" (pDotayiuyia) racchiusa nei dialoghi
platonici. 7
2. Pitagora e i Pitagorici ricevono un trattamento comparativamente molto migliore: non sono, come Aristotele c gli Aristotelici,
seguaci del divino Platone che, per il fatto di avere tralasciato insegnamenti centrali del Maestro, si sono sovente tramutati in awersari, o
che sc mai hanno prodotto qualche risultato lo hanno potuto fare soltanto in quanto emuli di Platone e kmitatamente a questioni di dettaglio;s sono bensi predecessori illustri, dai quali Platone ha appreso
molto, e dai quali dissente raramcnte, e su questioni di importanza
tutto sommato secondaria.* II ruolo speciale da Proclo attribuito ai
Pitagorici emerge con chiarczza gia dalla ricostruzione dcllo sviluppo
'' Sugli Element! di Tisica si vedano C Faraggiana di Sarzana, Proclo Eicio Diadoco. I
manuaii. I testi magico-teurgici. Marino. 1 'ita di Proclo, Milano 19H5, p. XLV-T.VIII, e la traduzionc italiana annotata di C haraggiana di Sarzana, ivi, p. 31-71; O'Mcara,
Pythagoras Revived, p. 177-179; L. Siorvanes, Ken-Platonic Philosophy and Science, Fdinburgh 1996, p. 247 c n. 7 1 . Per la considerazione di Fuclide come platonico, si parta
sempre da O'Meara, Pythagoras Revived, p. 170-17],
Cfr. Faraggiana di Sarzana, Proclo. I manuaii, p. I.VII-LVIII; Siorvanes, \eoPltitonic, p. 116; e le note al cap. 13 ddla Vita Prod: in I LID. Saffrcv ct A.-Ph. Segonds,
Marinas. Proclus or sur le bonheur, Paris 2001.
8
Cfr. Procl. In Tim. 1 6, 21-7, 16; 237, 17 sg.; 295, 25 sg.; II 245, 23 sg.; Ill 323,
31 sg.; nonche l commend ad loc. di A.-J. Fcstugierc, Proclus. C.ommenlaire sur k Timee,
5 vol!., Paris 1966-1968; e di Steel, "Why should we prefer Plato's Timeout", p. 176 e
n. 3-4.
'' R es., sul tipo di cornspondenza stabilita tra elementi t divinita astrali al di la del
sole e al di sotto del sole (cfr. Procl. In Tim. II 48, 15-49, 12); oppure, su qualche
aspctto della dottrina degli intcrvalli armonici {cfr. In 'Tim. II 165, 25 sg; 183, 19 sg.).
Si vedano, inoltre, i brani In Tim. I 1, 14-16 (sulla possibility che Platone non condivida le tesi contenute nello scritto di Timco di Locri) e In Parm. 11 729, 29 sg. (la dottrina dellc idee e prefigurata in forma soltanto pnmiriva dai Pitagorici).
198
AI.F.SSANDRO
I.1NGL1T1
storico della (truoioXoyia chc troviamo nelle pagine iniziali del Commento
al Timeo. Avcndo presenti ed elaborando non senza capziosita nei
confronti di Aristotele1U fonri celebri come Yexatrsits autobiografico
di Socrate nel Tedone o il primo libro della Aietafiska, Procln sostiene
infatti che i filosofi anteriori a Platonc si occuparono esclusivamente
della causa materiale, e chc lo stesso Anassagora, che pure avcva posto
come causa universale l'lntelletto, si era infine limitato a spiegazioni
basate sulle azioni deU'aria o dell'etere.11 Da un testo pitagorico - il
riep'i ((iijcecix; di Timeo di Locri , al contrario, Platonc avrebbe preso
spunto nel Timeo,12 e nell'indagine fisica si sarebbe fatto guidare dalT
?|9o5 pitagorico," vale a dire da un vfioq che sa prendcre in considerazione, accanto alle cause ausiliarie, le vcrc cause originarie: efficiente,
paradigmatica, finale, per risalire da queste alia causa intelligibile e al
Bene.14 Dai Pitagorici, e prima ancora dagli Orfici, Platonc avrebbe
tratto insomma l'attitudine a porrc tutto in relazione agli intelligibili (TO
cwto raw vonitov irdvra E^ajtrov),1'' a conferire alia sua filosofia della
natura c non soltanto ad essa una dimcnsione prettamente teologica:
Bisogna poi mostrare che ciascuna di qucstc dottrine e in accordo
con i priricipi di Platonc c con le tradizioni misteriche dci Tcologi;
tutta la teologia greca e infatti figlia della mistagogia orfica; per
primo Pitagora ha appreso da Aglaofemo le iniziazioni relative agli
dei, per sccondo, poi, Platone ha ricevuto da scritti pitagorici e
orfici la scienza perfetta e complcta che li riguarda."'
Sccondo Proclo e dunque qucsta sapienza 'teologica' la ragguardcvole eredita trasmessa dal pitagorismo al platonismo, e teologica e
"' Bene su cio Steel, "Why should we prefer Plato's 'Yimeaui'', p. 179.
Cfr. Prod. In Tim. 1 2 , 9 - 1 5 .
" Cfr. P r o d . In Tim. I 1, 8-16; 7, 18-21.
13
Cfr. P r o d . In Tim. I 1, 25-27 (c la nota ad be. di A.-]. Festugicrc).
11
Cfr. P r o d . In Tim. I 2, 29-3, 10.
' ' Cfr. P r o d . In Tim. I 7, 26-31.
"' Procl. Theoi Plat. I 5, p. 25, 24-26, 4; cfr- anche P r o d . In Tim. Ill 161, 3-6; 168,
7-15; O'Meara, Pythagoras Retired, p. 146-147. Tuttc !c rraduzioni sono mie.
11
P1TAGORISMO
E PLATONISMO
IN PROCLO
199
infatti per lui la filosofia platonica nel suo c o m p l e s s o (lo prova nel
m o d o piu evidente il p r o g e t t o stesso delJa Teologia Platomca), c o m e
a n c h c la fisica sviluppata nel Timeo:
Tl compito di T i m e o sara dunque quello di prendere in esame l'universo, nella misura in cui esso e prodotto dagli dei. Sarebbe infatd possibile esaminare I'universo da diversi punti di vista: nella sua
namra corporea, oppure in quanto partecipa di anime, pardcolari
o universal! che siano, oppure in quanto e provvisto di intelletto.
Orbcne, T i m e o indaghera la namra dell'universo non soltanto da
quesri punr.i di vista, ma in m o d o speciale secondo la sua processione dal demiurgo. Sotto qucsto aspctto la scienza della natura si
manifesta anche come una sorta di teologia, dato che anche le realta naturali, nella misura in cui sono generate dagli dei, possiedono
in qualche m o d o Fcsistcnza divina (ou 5t] iccti T| 1(11x110^0710 (loivETai
9eoXoyia tiq auaa. S u m icai ia ^TJOEI auvEOtcita, Ka8' ocrov EK 9e<ov
cutoyevvaTai, 9eiav no*; e;(i TT]V uitap^iv).1
18
Cfr. soprartutto Prod, in Tim. I 15, 23-25 sg.; 84, 22-85, 4; 129, 31-130, 1; 183,
19-2(1; 204, 3-15; 217, 25-28; 223, 5-6 c n. 1 ad he. di Pestugiere; 262, 10-11; 267, 14; III 152, 7 sg.; 168, 7 sg,; si vedano anche O'Mcara, Pythagoras Revived, p. 181-184; e
A. Lernouid, Physique e! theokgie. lecture du Timee de Plat/m par Proclus, Vjlleneuve
d'Ascq 2001, p. 11: "Pour les Anciens done, et en particulier pour les reprcscntants
de la tradition platonicienne, il ne fait pas de doute que le Timee de 1'laton est un traire de physique pythagoricienne. Proclus, un des derniers grand representants du
neoplatonisme tardif de PEcole d'Athenes au Ve siecle a p r e s J . C , ne fait pas exception".
'"Cfr. Mann. Vila Prodi n,
200
ALESSANDRO LINGL'ITI
tiva ancora molto delTinfluenza di Giamblico e di Siriano, gli esponenti che maggiormente avevano contribuito aJ revival pitagorizzantc
all'interno del neoplatonismo. 20
Da un punto di vista sostanziale, l'influenza pitagorica nel Commento al Timeo sembra tradursi nel frequente ricorso a spiegazioni di
tipo aritmo-geometrico, nell'appEcazione cioe di leggi e principi
desunti dalla matemadca all'indagine fisica; da un punto di vista formalc, si traduce invece nell'impiego di una forma argomentativa di
tipo geometrico-dedutdvo. Spund per interpretazioni di dpo matcmatico, nel Timeo, lo sappiamo, non mancano; e Proclo, nella sua interpretazione della fisica 'pitagorica' del Timeo, ragiona spesso in termini
matematici sui principi matemadci delle reaJta e dei fenomeni naturali. Ricordo, per scegliere un esempio noto e sul quale tornero brevemen te piu avanti, il sostanzioso commento dedicato alia sezione 31b32b, il brano dove i quattro elemend naturali sono da Timeo 'dedotti',
almeno in parte, dalle esigenze di una proporzione geometrica. 21 Da
un punto di vista formale, troviamo invece il metodo del Timeo spesso
dcscritto da Proclo come "geometrico", nel senso di rigorosamente
sillogistico nella forma. Al modo dei geometri, Timeo e infatti detto
porrc cinque assunti di partenza, descritd come "definizioni", "ipotesi" o "principi" assiomadci (1. definizione del vero essere come d o
che e appreso dal pensiero unito a ragionamento; 2. definizione del
divenire come cio che e appreso dall'opinione unita a percezione irrazionale; 3. il principio per cui tutto cio che e generato ha una causa; 4.
" Cfr. O'Meara, Pythagoras Reiiivd, p. 181: "I believe consequentk that the
Commentary on the Timatus shows a tendency to Pythagorean^ e in the manner of
lamblichus and Syrianus, a tendency less pronounced in Proclus' other works. A telling sign of this can be found in the fact that the Commentary makes use of a good
number of specific 'Pythagorean' authorities and texts, whereas the usual practice in
Proclus' other works is to refer on occasion and in a vague way to 'the Pythagoreans'
(above, ch. 7 n. 26). The reason for the particular Pvrhagorean emphasis of the
Commentary on the Timaeus can be surmised: we know that it was one of Proclus' first
major works, completed probabh' shortly after Syrianus' death, and it is a fair guess
that it reflects in some respects, especially in its earlier parts, the influence of
Svrianus".
-' Cfr, P r o d . In Tim. 11 13, 15-56, 11, con le analisi di O'Meara, Pythagoras Revived,
p. 188-192 e Siorvancs, Xeo-Pktonic, p. 226-229.
201
22
Cfr. Procl. In Tim. i 236, 13-28; O'Mcara, Pythagoras Revived, p. 182, e Steel,
"VC'hv should we prefer Plato's Timaeus", p. 183 sg.
^l A questo risultato, mi pare, conduce nel suo complesso l'analisi di Lernould,
Physique et theoiagie. Quale poi sia la nozione di dialettica che Proclo concretamente
propone e mette in pratica, e in che misura essa si distingua veramente dai metodi mi nferisco soprattutto a quello definito "per immagini" attribuiti ai pitagorici, e
questions assai interessante e delkata, per la quale rinvio al contributo di Elena Gritri
nel prcsentc volume. In generale, si tenga presente che tale metodo dialettico, proclamato superiore ai metodi dei matematici, sembra tradursi spesso nei fatti in un'assiomarica di tipo euclideo.
202
ALESSANDRO
LINGl'ITI
verso le realta idcali; d'altro lato, pero, resta convinto che la dialettica
sia piu cfficace e piu nobile dellc varie discipline matematichc, che essa
sia la vera e propria scicnza del divino, e che quindi la trattazione platonica sia piii 'scienurica' di qualsiasi altra, pitagorica inclusa.24
Anche dal punto di vista del contenuto la questionc non e del tutto
pacifica. Da una parte, infatti, saremmo tcntati di giudicare 'platoniche' e non piu 'pitagoriche' tutte quelle spiegazioni che si affrancano
dalla veste o dall'impostazione matematica per concentrarsi sui superiori principi intelligibili; cosi facendo, pero, rischieremmo di tradire le
vere intenzioni di Proclo. Per prima cosa, infatti, Proclo ritiene che
tutto cio che Platone sostiene si accordi perfettamente con 1'insegnamento delle teologk orfiche, pitagoriche e caldaiche (lo abbiamo letto
poc'anzi, nel quinto capitolo del primo libro della Teologia Platonica,
dove non si menzionano gli Oracoli, la cui straordinaria importanza per
Proclo e tuttavia ben nota e attestata); il suo vantaggio rispetto ai
Pitagorici va percio concepito non tanto come una sostanzialc diversita di dottrina, bensi, scmplicemente, come un piu alto grado di approfondimento e di chiarezza 2 ' raggiunto grazie alia maggiorc scientificita del metodo, vale a dire quello dialettico. Oltrc all'impostazione
teologica, poi, c per Proclo gia genuino c originario patrimonio pitagorico l'orientamento agli intelligibili (cfr. supra n. 15), c con esso la
subordinazione dclla matematica alia metafisica. Si vedano a questo
riguardo i passi che enunciano la paruzione dei principali piani di realta in enti intelligibili, matematici e fisici, e la conseguente gerarchia
disciplinary che prevede al posto piu alto la teologia o metafisica,
quindi la matematica e, inline, la iisica.2''
Se dunquc da una parte e innegabile che il carattere matematizzante costituisca un tratto specifico della posizione pitagorica, dalTaltra e
anche vero che 1'equazione matematico^pitagorico debba essere
accolta con cautela, e in ogni caso non nel quadro di un'opposizione
21
Cfr. s o p m t u t t o P r o d . Theol. Plat. 1 1, p. 5, 6-6, 7; I 3, p. 13, 8 s g ; I 4, p. 2(1, 125; O'Meara, Pythagoras Rawed, p. 148-149, 161-163, 166, 176, 195 sg. (specialmcntc
p. 199-200).
" Cfr., p. es., Procl. Tbeol. Plat. I 2, p. 9, 20-10, 10.
-* Cfr. sopratcutto Prod. In 'Vim. I 8, 13-21 (brano citato nclla nota successiva) e
In hud 35, 7-16 FricdJein.
203
204
ALESSANDRO
I.INGl'ITI
PITAGORISMO
I- Pl.ATdMSMO
IN PROCl.O
205
mai m o t o r e ; oltre a cio, e d o t a t o di realta solo apparente, c o m e testim o n i a n o gli attributi di " i m m a g i n e " , " c o p i a " o "riflesso" che spesso
gli v e n g o n o conferiti, 2 ' n o n c h e l'assenza di u n o specifico principio
metafisico corrispondente. 1 " I n se inerte, iJ c o r p o r e o c quindi il risultato e il c a m p o d'azionc di force incorporee,' 1 c h e lo trascendono,
spesso di molti livelli. II sesto capitolo del terzo libro della Teobgia
P/a/omca e forse il passo che illustra meglio sia la natura difettiva dei
corpi sia la loro s u b o r d i n a z i o n e ad u n a scric asccndcntc di principi
incorporci:
[...] II grado estremo di tutti gli esscri e quello corporeo, che infatti trae da una causa diversa, piu elcvata per dignita, il suo essere e
rutta la sua perfezione, e che dalla propria potenza n o n riceve ne la
semplicita ne la composizionc nc la perpctuita ne l'incorruttibilita.
Nessun corpo, infatti, e causa a se stesso di esistenza e di generazionc (oij ydp e a r w aiiSiOToaraTOv OUSE CIUTOYEVEI; iwv oiondttov ou-
8ev), perche tutto cio che e tale e incorporco c privo di parti, avendo raccolto in unita la causa e cio che dalla causa discende. [...]
Nessun corpo, invece, e causa a sc stesso della perpetuita, quand'anche sia perpetuo (diSiov). Tutto cio che e perperuo possiede
infatti potenza infinita, mentre il corpo, essendo di per se stesso
limitato, n o n e causa di potenza infinita. La potenza infinita, come
pcraltro ogni potenza, e infatti incorporea ( H yap dTieipoc. Swaun;
dotonaxoi; ecmv, e7tei Kai naoa 6uvauic,) [...]. D a dove, allora, vicne
ai corpi 1'essere (TO EIVCU), e che cosa per natura dispensa loro direttamente 1'essere? [...] [Daljl'anima, e chiaro. f...] Questi, dunque, i
-'' Cfr., per es, Prod, hkm, theol. 80 Dodds; TheoL Plal. 1 14, p. 61, 23 sg.; In Tim.
Ill 330, 19 sg.; TheoL Plal. 1 2(1, p. 96, 6-8; I.. Rosan, The Philosophy of Prodns. The Final
Phase of Ancient Thought, N e w York 1949, p. 116 e Siorvanes, Neo-Platonk, p. 123-125,
130.
*" Nel senso che n o n esiste un'enade del Corpo di cui i vari corpi partecipano,
mentre esiscono le enadi della Natura, dell'Anima o dell'in tell ctto partccipate dalle
varie nature, anime o intelletti; cfr. Siorvanes, Xeo-Platonk, p. 123-125.
11
206
ALESSANDKO L1NGUITI
due ordini dell'csscrc che si sono rivelati a noi, 1'uno corporeo, l'altro psichico, superiorc al primo; e i corpi partecipano dell'anima. E
1'anima stessa, e idcntica aU'intelletto o divcrsa da esso? [...] N e
consegue che il genere intcllettivo e per essenza al di sopra dcllo
psichico [...] E allora? 11 primissimo degli esseri c l'intelletto? N o ,
perche prima di esso vi e il piano della vita. [...] E allora? La vita
e il primissimo degli esseri e il vivere e identico all'cssere? J...J N c
consegue che l'essere e supcriore alia vita massimamente prima,
perche, come e stato dimostrato in precedenza, e piu vicino
all'Uno cio che e piu universale e causa di un n u m e r o maggiore di
effetti. [...] Sono dunque qucste quattro le cause anteriori alia
sostanza corporea: l'essere, la vita, l'intelletto e 1'anima. L'anima
partccipa a tutte le cause a lei anteriori, possedendo la ragione in
virtu del suo carattere proprio, l'intelletto, la vita e l'essere dalle
cause per dignita superior!. E d c per qucsto che fa venire a essere
in quattro modi le realta successive: per l'essere che le e proprio
tutte le cose fino ai corpi inclusi, per la sua vita tutte le cose che
sono dette vivere fino alle piante incluse, per il suo intellctto tutte
le cose che hanno facolta conoscitiva fino agli esseri piu irraztonali inclusi, per la sua ragione i primissimi tra gli esseri capaci di partecipare a essa. 12
II p n n c i p i o metafisico i m m e d i a t a m e n t e p r o s s i m o ai corpi n o n e
e s a t t a m e n t e l'Anima, c o m e i n d u r i e b b e a p e n s a r c il b r a n o a p p e n a
riportato, bensi u n ' e m a n a z i o n e di essa, la Natura, Oiimc,, che e 1'ultim o del principi spirituah, n o n piu concepibile in separazione dal corp o r e o . " II c o m p i t o della OWJIC, e di fungere da intermediaria tra
207
cio, cfr. H.D. Saffrev et L.G. NX'esterink, Prudus. Tbeolop/e platoniaenne. IJvre I 7, Paris
1997, p. XXXV-XLIV.
M
Prod. Tbeot. Plat. Ill 2, p. 8, 14-20 (passi parallel! nella n. 2 ad he. di Saffrev e
Westerink).
'" Procl, t.km. tbtol. 75, 70, 28-29: ilfiv to itopiiij; amov Xey6|)evov e^ripriTOi raij imoreXto>ia-[0i;; cfr. Steel, "Ncoplatoriic versus Stoic causality", p. 78.
208
ALESSANDRO LINGU1TI
"' Procl. Theal Plat W 3, p. 16, 19-17, 18. Le tre citazioni provengono dal Timetr.
cfr. rispcttivamente 37c 6-7, 39e 1, 31h 1.
1
Che Proclo pratichi cntrambe queste possibility e staco illustrate in m o d o assai
PITAGOR1SMO
I- PI.ATONISMO
IN PROCLO
209
convincente da Jan Opsomer, nel suo recenie contributo "Deriving the diree
Intelligibit Triads from the Timaeui', in A.-Ph. Segonds et C. Steel (eds.), Prvclus et la
Thcologic Platonicienne, Leuven-Paris 2000, p. 351-372 (specialmentc p. 351-360).
38
Procl. In Tim. I 433, 12-26 (le citazioni provengono dal passo 30c 7-d 3 del
Tinted). C.fr. anche, per es., In Tim. II 39, 19 sg. (la doppia mediazione che lega tra loro
gli element] rispecchia quella che lega tra loro due numeri 'solidi', nel senso di 'cubici1); 246, 7-9 (sul duplice movimento dalle immagirii ai modelli e viceversa).
Sull'analogia come principio dinamico e strutturale del mondo, si veda W Beierwaltcs, Proklos. Grund^iige seiner Metaphysik, Frankfurt a. M. 19792, p. 153-158 (trad, it.,
Prock. I fondamenti della sua metafaka, ihlznn 1988, p. 193-197),
210
AI.hSSANDRO LINGL'ITI
Anchc nei visibili, infatti, la circonferenza concava del cielo immediatamente "stringc" gli elementi e n o n permette che, movcndosi
in m o d o indeterminate, si dispcrdano e si dissipino per ogni dove;
prima di questa, la massa celeste raduna tutte le cose nel mezzo, le
comprime e " n o n lascia alcnno spazio vuoto"; 1'abbraccio unico di
tutto e infine "il dorso del cielo", che per il cielo e causa della somiglianza e per gli elementi del loro contatto con il cielo. T.a natura
"liscia e levigata del dorso", infatti, come dice Timeo, rende tutto
il cielo simile a se e fa si che sempre i contcnenti tengano insieme
i c o n t e n u t i Occorre pertanto trasferire questa somiglianza dal
piano delle realta visibili al Padre degli dei intellettivi, Urano (AeT
toivuv djio t<3v fliaivonevcov rpv 6noi6tr|Ta (ieiayaYeiv eiriTOVjtatepct
xrov voepwv flewv Oupavov), e di conseguenza comprendere come
anch'esso sia u n o e triplice, possedendo in alto Tintelligibile, in
basso l'intclletto e in mezzo la vita. w
E s e m p r e in q u e s t o senso appare significativo il t r a t t a m e n t o della
p r o p o r z i o n e geometrica posta a f o n d a m e n t o dei quatt.ro elementi
naturah del Timeo (nel gia ricordato p a s s o 3 1 b s g ) . N e l Commento al
Timeo, P r o c l o a r g o m e n t a infatti c h e p r o p r i o in virtu del principio della
a v a ^ y i c t tutte le realta cosmiche s o n o simboli di realta soprasensibili,
per cui il SEOUOC, che lega il c o r p o del m o n d o e espressione simbolica
dei Sector delle realta piii elevate: dell'Uno, del I ' E s sere- Uno, del vivente c o m p l e t o , della causa congiungente, ovvero del Demiurgo. 4 "
Voglio infine riportare un p a s s o sul t e m a della somiglianza e del
legame universale tratto daJl'ultimo libro della Teologia Platonica:
E certamente anchc questo ordinamento degli dei presiedc in
m o d o speciale alia simpatia (<n)(ind6eia) tra le realta che sono nel
m o n d o e alia loro comunanza (KOivravia) reciproca. E infatti per
mezzo della somiglianza (6|IOI6TT|C;) che tutte le cose si congiungono 1'una con l'altra e si trasmettono le potcn>:c che possiedono; e
Procl. Thiol. Plat. IV 21, p, 63, 14-64, 2; le cirazioni provengono dal Pedro (cfr.
247b 8-c 1) e da] Timeo (cfr. 34b 1, 58a 7).
*' Cfr. soprattutio Prod. In Tim. 11 15, 27 sg., e la n. 2 ad hi. di A.-J. Festugiere;
cfr. anchc II 23; 51-52; Tbeol. Phi. V 26, p. 98, 1-26.
211
J1
Prod- TlmL Plat. \ ' l 4, p. 22, 25-24, 20; per la citazione, cfr. Plat. Tim. 29b 7-8.
212
AI.HSSANDRO LINGLJTI
Nel libro Pythagoras Revived, piu voire citato nelle note precedenti.
213
" Cfr, S.Ii. Gen>h, Fro/a lamblkbus to Hriugena. .An Investigation of the Prehistory and
Evolution of the Psendo-Dionysian Tradition, Leiden 1978, p. 98-105, 137-141; O'Mcara,
Pythagoras Revived, passim.
4,1
Prod. TheoL Plat. IV 29, p. 87, 20-88, 4; Ic due citazioni provengono dal Timto,
cfr. rispettivamente 53b 5 e 39e 10.
PROCLUS O N D I V I N E F I G U R E S
AN ESSAY ON PYTHAGOREAN-PLATONIC THROLOGY *
* To mv wife Anne with whom I could discuss the Egyptian implications of this
Pythagorean theology.
1
1 only give a brief sketch of those four modes of theology, on which there is
an abundant literature. See C Steel, "Le jugement de Proclus sur le style du Parmenide", in J. Dillon and M. Dixsaut (eds.), Agonisfes. Essays in Honour of Denis O'Brien,
Aldershot 2005, p. 209-225, in particular p. 220 f.
216
CARLOS STEEL
P R O C L I S ON D I V I N h U G L K h S
217
and figures with the appellation of the gods".'' Proclus credits it with
an even greater authority, bringing the doctrine back to Philolaus of
Croton, a contemporary of Socrates. In fact, the anonymous source
reporting on the Pythagorean doctrine is Philolaus, as we can learn
from a parallel text in Proclus' commentary on the Parmenides: "as
Philolaus reveals in his use of numbers to expound the existence and
the processions of the gods". 7 The same Philolaus is also quoted by
Proclus in his introduction to the commentary on Euclid when he discusses the contribution of mathematics to theology:
Mathematics prepares our intellectual apprehensions for theology.
Those truths about the gods that are difficult for imperfect minds
to discover and understand, these the arguments of mathematics
show, through likenesses, to be trustworthy, evident and irrefutable.
They show in numbers indications (e^riaeiQ) of the properties of
the [divine] principles beyond being and reveal the powers of the
intellectual figures in the objects studied by understanding. Therefore also Plato teaches us many wonderful doctrines about the
gods by means of mathematical forms and the philosophy of the
Pythagoreans uses such curtains to cover its secret teaching of the
divine dogmas. This is also characteristic of the whole Sacred
Discourse, of the Bacchae of Philolaus and of the whole of Pythagoras' teaching on the gods. s
The 'Philolaus' quoted by Proclus has few chances of being identified with the historical Philolaus of Croton. The quotations probably
come from one of the many pseudo-Pythagorean treatises produced
in the first centuries of the Imperial period. The doctrines attributed
to him by Proclus express very well the theological adaptation of
mathematical speculation, which was very much liked by the neoPythagoreans. As we have seen, the Pythagoreans used both geometrical and arithmetical analogies to expound their views on the gods.
218
CARLOS
STHKL
However, almost all of the surviving tests concern the use of arithmetic, not geometry, in theology. Thus, in his comprehensive survey of
Pythagorean doctrine, Iamblichus devoted an entire book (VII) "On
Arithmetic in Theological Matters". The work did not survive, but we
can reconstruct its arguments from Pseilus' summary and from the
anonymous Tkeologottmena arithmeticae!' O n the geometrical theology of
the Pythagoreans, however, there is only a limited documentation. For
that reason it has not often been studied.10 In this essay I will focus on
this rather neglected form of Pythagorean theology and examine with
Proclus how geometrical figures (such as squares and triangles) can be
used to symbolise properties of divinities.
2.
As said, there are few cases of such a geometrical theology. The most
interesting example is to be found in a treatise of Pbilolaus that we
know solely through quotations in ... Proclus!" All fragments have
been collected and studied by Huffman in his edition of Phifolaus.' 2
The fact that Proclus is die first to quote from this treatise is an indication that this again is not an authentic work of PhiJolaus, but another
pseudo-Pythagorean text, maybe produced in the circle of Iamblichus.
The preserved fragments also seem to suppose a knowledge of Plato's
Timaeus, which is improbable for a Pythagorean of the fifth century.
219
'"' Prod. In Hud 174, 3-16 (Fragment D in Huffman). The reference to Plato at
the end is to the myth of Phaedrus 246e-247a.
220
CARLOS STfcEL
14
PROCLUS ON D I V I N E
FIGURLS
221
"' Plut. Di? def one. 416D (trans. Babbitt: fragment 23 of Xenocrates in the collection of Hcinzc = 222 Isnardi Parente). See J. Dillon, 'i'he Heirs of Plato, Oxford
2003, p. 12B-129.
1
P r o d . In Remp. 11 28, 4 f. We find a last trace of Xenocrates' doctrine probablv through Proclus - in Psellus' treatise On the Demons (see J. Bide;', Catalogue des
manuscriptsff-ecs, Brussels 1928, IV, p. 122, 9 f).
222
CARLOS STEEL
IH
PROCLUS ON D I V I N E
FIGURES
223
the latter over the combination of all things and the reassembling into
unity of the things that have come forth". 21
It should be noticed that both the 'Philolaus' of Proclus and the
Pythagoreans of Rudoxus only make a connection between certain
gods and certain angles of figures, but do not devote a particular figure
to a particular god. Damascius, however, in a section of his commentary, where he probably draws on what he read in Proclus' commentary, makes this step:
Why did the Pythagoreans consecrate the circle to one [god], the
triangle to another, the square to another, and various others of
the rectilinear shapes to another, as also of the mixed [figures], e.g.
the semicircle to the Dioscures? Often assigning different figures
to the same [god] in accord with [his] various characteristics,
Philolaus was wise in these matters.24
Damascius answers that the circular figure is common to all the
intellectual gods. Since the intellect converges toward itself, it is often
represented as a sphere. 23 The various rectilinear figures, however, are
characteristic of particular gods "according to the properties of numbers, angles and sides". Thus, the triangle belongs to Athena and the
square to Hermes. The attribution of the (equilateral) triangle to
Athena is indeed Pythagorean according to Plutarch: "The equilateral
triangle they called Athena, born from the head and third-born,
because it is divided by three perpendiculars drawn from its three
angles".2'' Plutarch also connects Osiris with the upright side, Isis with
the base, Horus with the hypothenusa of the rectangular triangle.27
All this may seem quite bizarre to the modern reader. One might
wonder how Proclus could ever rationally justify' the use of geomet-
2i
Procl. In Cud. 130, 14-21. According to Proclus Theodore may have been
inspired bv Philolaus. See W. Deuse, Tbeodoros von Asine, Wiesbaden 1973, p. 41 and
117-119.
-* Damasc. In Farm. II 100, 7-11 Westerink - Combes (= Fragment F in Huffman).
-5 Sec Procl. Tbeol. Plat. IV 38, p. 110,12-21 quoted below, n. 48.
26
Cf. Plut. Dels. 381K
r
Cf. Plut. De Is. 374A.
224
CARLOS S T h h l ,
3.
-9 Prod. In hud. 142, K-9. In what follows I develop the arguments of Proclus in
fa Hud 136,20-142,9.
PROC1.US O N D I V I N E
FIGURES
225
But, as Plato demonstrates in the Phaedo (97a-b; 101c) with the example
of 'twoness', if opposite physical activities (such as dividing or adding)
are given as explanation for the presence of 'two', they cannot be the
true causes of this form. The primary explanation for the fact that
there are here 'two' things, is the form 'two': the processes of cutting
and dividing only offer the 'sine qua non' for the presence of the form
in this material. Similarly the craftsman only produces the necessary
conditions for the presence of the triangle or square in the material; he
himself is not the formal cause of the triangle qua triangle.
We also notice that the figures produced in matter arc never fully
what they are said to be: triangles, squares, etc. For they partake of the
deformity of matter and lack the purity and precision of the mathematical forms. For the same reason we cannot accept the Aristotelian
explanation of geometrical figures. Triangles and squares are not just
entities abstracted from the figures we perceive. For abstractions are
of the same kind as the sense objects from which they originate. They
could never have precision, beauty and regularity if they were only
abstractions from perceptions.
2. Nobler than the figures produced by human craftsmanship are
the figures that originate from nature itself: the four regular polygons
constituting the sublunary elements, the celestial spheres, the ecliptic
circle, the circle of the fixed stars, the constellations of the planets, the
triangles and squares of the zodiac, the spherical form of the whole
universe.
3. Moreover, as we learn from the Timaeus, all these figures which
are admirably expressed in the celestial spheres, exist primarily as figures in the soul of the world. For the demiurge composed also the
soul as a being with a geometrical structure, first making of the soulstuff a straight line, cutting it lengthwise in two, curbing the two parts
into two circles cutting each other, further dividing one of the circles
into seven. The soul, having itself a geometrical structure, contains in
it all figures, but as living, self-moving, immaterial figures without any
spatial extension.
4. More perfect than the figures of the soul are the figures in the
intellect. In the intellect squares, triangles, circles are no longer geometrical figures, having a certain 'projection' and division, but ideal
226
CARLOS STRKI.
forms and creative paradigms of all the figures expressed in soul and
nature. These uniform, indivisible and absolutely permanent forms
keep all inferior figures within their boundaries.
5. Finally, there is even a level beyond the intellect, the figures of
the gods themselves.
Transcending all the other figures arc the perfect and unitary and
unknowable and inexpressible figures of the gods, which ride
upon the intellectual figures, impose unifying limits upon the
whole of figures and bold everything together in their own unitary
boundaries.2''
What arc these divine figures exacdy? How can the gods, who transcend all being and all discourse, have figures?
For sure, the One itself must be beyond all figures, and so are all
the divine henads when the)' are considered in their unitary being
(ijnapihc). If we use 'figures' to designate attributes of the gods, they
only concern their 'powers' and the different intellectual essences
depending on them, not their being as henads. We should further
notice that not all divine figures can be expressed or known. All gods
may have 'figures', but not all have figures accessible to us. The superior (intelligible) gods have 'secret figures'. These secret figures cannot
be expressed or represented, though they may be symbolised by
means of ineffable 'tokens' (ouvflfiuata). On the other hand, there are
divine figures that are accessible to human knowledge: we can express
them in our geometrical understanding as circles and triangles and
produce them in matter. Those knowable figures exist primarily on the
level of the intellect and the intellectual gods. The distinction Proclus
introduces between secret and known figures of the gods is somehow
similar to that between secret and known names of the gods. The One
and the intelligible gods are beyond all known names, though they
have 'secret names'. The first known names of the gods begin to
appear at the transition to the intellectual level.3" This is also the case
P R O C L l . S ON D I V I N E
FICiL'RLS
227
with the figures of the gods. The 'intelligible intellect' |who concludes
the intelligible realm] contains all figures, secret and known, but in a
unitary manner. The known figures only appear on the next level,
which is, in Proclus' theological system, the intelligible-and-intellectual
realm: more precisely, they characterize the ultimate divine triad on
that level. This explanation is difficult to understand for non-initiated
readers. For more illumination, we now turn to the Parmenides, which,
in Proclus' interpretation, offers the rational foundation of the
Platonic theology
4.
PLATO'S
P4K\it\iPi:.s:
In the second part of the Parmenides the philosopher from Elea examines, in a dialectical exercise with the young Socrates, his hypothesis
about the One, considering the consequences following both from the
position of the One and from its denial, both for the One and for
what is other than the One. If we posit the One, only negative conclusions seem to follow: the One has no parts and is not a whole, it
has no limits, it does not partake of any figure, it is not similar or dissimilar; one may not even say that it "is" or "is one": in short, no
names, no discourse, no knowledge of it is possible. Parmenides thereafter restates his original hypothesis, but now emphasising that the
One "is". Of this One-that-is all possible attributes can be predicated
that were denied in the first hypothesis. Following his master Syrianus,
Proclus offers a theological interpretation of the hypotheses on the
One. Once we admit that the One stands for the first principle or god,
we may recognise in the different conclusions we deduce about the
One the procession of the principles of all reality from the First. The
One of which no discourse is possible is the absolute first principle, the
unparticipated One. In the second hypothesis Parmenides deduces,
through the subsequent conclusions following from the position of the
Crat. LXXI 29, 28-30; C.VIII 66, 9-19, and my study "Au-dela dc tout nom; Parmenkk
142a3-4 dans 1'interprelation de Proclus et dc Denys", in B. Jansscns, B. Roosen and
P. Van Deun (eds.), Pbilomathestatus. Studies in Creek and Rytpntine i'exts, Leuven 2004,
p. 60.3-624, in particular p. 617-618,
228
CARLOS STh t L
One-that-is, the different modes of unity ("henads") that are participated by the different grades of being. The deductions from the second
hypothesis thus offer an articulate positive theology corresponding to
the negative theology of the first hypothesis. Whatever attribute is
denied in the first, 'figure' for example, is also affirmed in the second
hypothesis but then as an attribute designating a property of a particular class of gods. The series of denials in the first indicate that the One
transcends all the subsequent classes of participated gods who proceed
from it, whereas the series of affirmations in the second hypothesis
develop the procession of these gods in a scientific manner. In the procession of all beings from the One Proclus distinguishes between the
intelligible realm ("Being") and the intellectual realm ("Intellect") and
posits between both an intermediate level, the intelligible-and-intellectual ("Life"). This triadic structure of the hypercosmic reality is also
reflected in the structure of each realm: in each of the three levels there
is a summit, an intermediate and an ultimate class, corresponding to the
dynamics of remaining, proceeding and reverting. Thus the Parmenides
offers Proclus a systematic frame wherein the other discourses about
the gods can be interpreted, not only oracular revelations and mythological narratives, but also the Pythagorean mathematical symbols.
Unfortunately, Proclus' commentary on the second hypothesis is lost,
but we can reconstruct its general argument from references in his interpretation of the first hypothesis, from the summarv of his views in the
Platonic Theology and from the discussion of his interpretation in the
Commentary on the Parmenides of Damascius.
When we interpret the Parmenides in this way, we may discover in it
an important section on figures as divine attributes. The fourth deduction from the hypothesis of the One is in fact about 'figure'. Having
first demonstrated that (1) the One is not many, (2) that it is nor a
whole nor a part, (3) that it has no limits, Parmenides concludes (4)
that it has no figure.
So, it is without figure (dveu Cfxmazwv); for it partakes of neither
round nor straight. How so? Round is surely that whose extremities are everywhere equidistant from the middle. Yes,
Furthermore, straight is that whose middle stands in the way of the
two extremities. Just so. So the One would have parts and be
man;- if it partook of either a straight or a curved figure. Of
I'KOCI.IS ON DIVINK
HUl'RKS
229
11
Plat. Parm. 137d9-e8 (transl. Gill - Rvan modified). Because of its geometrical
connotations I prefer 'figure' to 'shape' as translation of ox%ia.
'- Cf. P r o d . In Parm. VI 1125, 13-27.
31
Cf. Procl. In Parm. VI 1126, 5-31.
34
Plat. i W . 145b2-6.
" See R.F.. Allen, Pinto's Parmenides. Translation and Analysis, London 1983, p. 201.
36
Cf. Procl. In Parm. V[ 1132, 12-14 (with quotation of definition of Euclid and
Posidonius).
230
CARI O S S T K K I .
make clear that Parmenides understands by 'figure' a geometrical figure containing a certain dimension within certain boundaries. If the
One has no boundaries, it can have no figure. Nothing in the test suggests that Plato was thinking of figures as divine attributes. And yet
for Proclus and Damascius "the definition of the figures is entirely
theological". 3 '
How, then, could Proclus justify his theological interpretation?
What class of gods does correspond to the attribute of 'figure'? 38 The
first divine principle that contains in a unitary way all figures, both
secret and not secret, is the "intelligible intellect", the third element of
the intelligible realm. Proceeding from it is the summit of the next
realm (the intelligiblc-and-intcllcctual). It contains in a unitary way all
intellectual and known figures. But it is only on the third level of this
intelligible- and -intellectual realm that we will find 'figure' as an attribute formally characterising a divine class. The fourth deduction from the
One in the Parmenides offers the rational justification of the place of
this class within the procession of the gods. 3 ' The argument of
Parmenides remains, however, too sketchy to fully understand the
proper character of this divine class, which is designated by 'figure'.
We may, however, learn more from a confrontation of the Parmenides
with another Platonic dialogue, the Phaedrus.
5.
231
11
232
CARLOS STEEL
himself used them), after releasing them from the Tartarus. They
made for Zeus a thunderbolt, for Hades the helmet of invisibility and
for Poseidon the trident. Zeus kept them as his armourers. The
Cyclopes also instructed Hephaestus. Also the female goddesses
Athena and Artemis, traditionally venerated as patrons of the different arts, are much indebted to them: Artemis received from them the
silver bow with arrows. And many ancient cities like Thyrins and
Mycenae owe their enormous fortifications to the work of Cyclopes.
One understands why Orpheus in his theogony calls the Cyclopes
"handy carpenters" (TEKTOVOXEIPEI;). All these mythological examples
show, as Hermias says, that figure in the strict sense "appears first
among the Cyclopes and that the Cyclopes are the first principles and
causes of the figures everywhere".4,1 For that reason they must be
identified with the third level of the intelligible-and-intellcctual realm,
which corresponds in the Parmenides to 'figure'. To confirm his theological identification of the Cyclopes Hermias quotes from the
Orphic theogony:
They have provided Zeus with the thunderbolt and lightening,
they, the first constructors, and they taught Hephaestus and Athena
all the works of art which heaven includes within itself.43
Proclus quotes the longer version of this fragment in his commentary on the Timaeus (I 327, 22-31) when he is explaining the term
TEKtr|vauEvoi; that Timaeus (28c6) uses to designate the activity of the
demiurge in the world. The use of the verb TEKTOTVOUOT for the divine
creadon is indeed surprising because this verb designates primarily the
activities of carpenters and other craftsmen. Timaeus uses the same
verb also in 33bl and this time even in connection with 'figure': "he
fashioned the world as a single whole and gave it a suitable figure (axn.jm)". In what follows Timaeus tells how the demiurge gave the body
44
P R O C I 1. S O N DIVINih
F I C I . Rl-S
233
O n the role of Hephaestus as an inferior demiurge, see Theoi Plat. VI 22, p. 97,
15-17 and n. 4 in the edition of Saffrey - Westerink (note compl. p. 177). As Hermias
explains, Hephaestus aids die demiurge in constructing the figure of die cosmos,
Athena in constructing the figure of the soul and intellect. Cf. also Prod, lit Crat.
LIII, 2 1 , 17-26 and in Farm. Ill 829, 13-21.
4
234
CARLOS STP.hl.
235
4
' The translated text comes as the conclusion of a long discussion on the difference between "figureless" (Pbaedrus 247c6-7), which characterizes the "place beyond
heaven", i.e., the first triad of the intelligible-and-intclJcctual divinities, and "beyond
figures" (which only characterizes the One). See In Parm. VI 1127, 28-1129, 11,
Proclus devotes rwo chapters to the same question in Tbeol. Plat. IV 11-12. See also
Herm. In Phatdr. 148,2-8.
50
In Parm. VI 1128,23-1129, 11. In my translation I have used and modified the
version of Morrow - Dillon, adapting it to the new Oxford edition of the Geek text
in preparation. The reference at the end of the quotations is probahly to the lost
commentarv on the Pbaedrus.
236
CARLOS SThhJ.
sl
Sec H. I,ewv, Chaldean Oracles and Theurgy. Mysticism, Magic and Pktomsm in the
loafer Roman fcmpire, d. id. par M. Tardieu, Paris 1978', p. 149,
n2
O n the telestic art of the Chaldean theurgists, see Lew;', Chaldean Oracks and
Theurgy, p. 495-496 (and additional bibliogtaphy in J. Combes, Damascius. Commentaire
du Parmenide de Platen, Paris 1997, II, p. 97 n. 9 [note compl., p. 153]).
,!
IV 26, p. 77, 9-10; 20-23. O n the expression "paternal harbour", see R.M. Van
den Berg, "Towards the paternal 1 larboun Ptoclean Theurgy and the Contemplation
of the Forms", in A.-Ph. Segonds et C. Steel (eds.), Proclus el la Theologie platonicienne, I-cuvcn-Paris 2000, p. 425-443.
PRon.rs os
DIVINK
MCI'RI-S
237
238
CARLOS STRF.l.
or curved only, without figure".' Proclus may be right in his interpretation'of the text. Damascius, however, has 'theological' reasons to
understand 'figure' also in a broader sense. He notices that also figures
that do not enclose a surface with boundaries can have a theological
significance, for example a straight line, or a spiral form or an open
angle. To illustrate his claim he cites as examples some hieroglyphic
signs he knows from Egypt, in particular the famous Djed composed
of a single straight line and three short transversal lines on the top.
This symbolic representation of the backbone is linked in particular
to the celebrations and rites of death and rebirth of Osiris, on which
there is an excellent note in the edition of Westerink - Combes.=B
The commentary of Damascius shows the importance of the doctrine of divine figures for religious practice and in particular for
magical rituals. The practical relevance of divine figures is also
evidenced in the production of statues of the gods. At the end of the
long digression on the different levels of figure in the commentary on
Euclid, Proclus points to the importance of divine figures for the
production of sacred statues. Having discussed the highest level of
figures, "the perfect and unitary and unknowable and inexpressible
figures of the gods", 39 he continues:
By impressing the properties of these figures on the statues of the
gods theurgy puts on them figures (axTKiata) different for each
god. Some of them it represents (djteiKd^erai) in an ineffahle way
by means of characters (xapaKtTipwv) - for these too express the
unknowable powers of the gods ; other it imitates (dnouincirai)
through shapes and forms (Sia TOV |iop<t>(otidTv icai twv TUJICUV),
making some standing and others sitting ; and some spherical,
some heart-shaped (KapSioevSfj) and some fashioned still other-
PROCLUS OX D I V I N E
riGL'RIS
2.VJ
240
CARLOS STEEL
H
Sec Pafiyri Graecae mapjeae, ed. Preisendanz, I, sec. 1, 82.
*' Herm. In Pbaedr. 254, 23-29.
"' Horapollo, Hiem^Jypbka, cd. F. Sbordont, I 36, 1-4.
PROCLL'S ON D I V I N K
HIGl'RKS
241
The parallel with Hermias' explanation is fascinating, but the interpretation remains difficult. As said, the ibis bird has not a heart shape,
neither does its hieroglyph in Kgypt. There is of course a hieroglyph
with the figure of a heart, but it has nothing to do with an ibis. When
the Egyptians want to write 'heart' they use the hieroglyph 'heart', not
the hieroglyph 'ibis'. How could Horapoilo make such a confusion? I
offer the following explanation. The Egyptian word for heart is 'ib'.
This phoneme is very similar to the Greek 'ibis' (also used in Coptic).
People in the fifth century who could no longer read the hieroglyphs
(like Horapoilo himself) may have thought that the ideogram of the
'ibis' stands for 'heart' ('ib1). A possible explanation of this confusion
is the fact that Thoth-Ibis is often represented in the underworld as
'writer' at the crucial moment of the weighing of the souls. O n one
side of the balance we find the hieroglyph 'heart' representing the
deceased person, on the other the hieroglyph for Ma'at (measure).
Thoth notices in what sense the balance goes.
Whatever the explanation may be, it seems to me evident that
Proclus had in mind the hieroglyphs when he mentions the representations of the gods through figures as heart, spheres and others.
This interpretation is confirmed by the above quoted passage of
Damascius where he explains the theological figures of the Parmemdes
with examples of hieroglyphs such as 'djed'.
8.
CONCLUSION
242
CARLOS STKKI.
our rational mind there were the geometrical definitions of Euclid and
above all the deductions of the Parmenides of Plato offering us the
conceptual structure for a theology of figures. What continues to
surprise us is this strange combination of mathematical rationalism
and esoteric beliefs and magical rituals. But maybe this trait was
present in Pythagoreanism from its very beginning. The geometry of
the divine will continue throughout history in the building of
Christian churches, in the various representations of the trinity, in the
decorations and initiation rites of temples of free masons, in esoteric
circles around the world, but also in the always repeated wonder of
great scientists who see that the language in which the world is written
is geometrical: "its letters are triangles, circles and other geometrical
figures".''7
Carlos STEEL
KathoHeke Vniversiteit J^euven
INDEX LOCORUM
APULEIUS
De deo Socratis
20, 166-167: H9 et nota
ARISTOTELES
De anims
I 3,407b21-23: 118 nota
De caelo
119, 290M5-25: 147 nota
Topica
Z l l , 148b26-30: 229
Aristeae epistu/a ad Philocratem
188-189: 37
ASGLEPIUb
Vd. PllILOPONUS
AllGUSTINI_'S
De civitate Dei
VII 28: 14 nota; 19 nota
CENSORINUS
De die natali
4,3: 17 nota
CICERO
DAMASCUS
In Parmenidem
II, p. 92, 17-19 W-C-235
II, p. 96,22-97, 16W.-C: 235
II, p. KM), 20-21 W.-C: 230 nota
II, p. 100, 22-101, 14 W-C: 237 nota
DlOTOGENES
(op. Stobaeum)
IV 7, 61, p. 264, 11-18 H.: 40 */<*
IV 7, 62, p. 269, \-5H.;41 nota
ECPHANTUS
(op. Stobaeum)
IV 6, 22, p. 244, 13-245, 10 H.: 48
IV 6, 22, p. 244, 17 H.: 46
IV 6, 22, p. 244, 1 8 R : 4
IV 6, 22, p. 245, 5 H.: 46
I V 7 , 64, p. 271, 15 R : 54
IV 7,64-66, p. 271,13-279,20 R : 41
IV 7, 64-66, p. 275, 1 R : 43
IV 7, 64, p. 275, 17 sg. R : 53
IV 7, 65, p. 277, 1 R : 54
IV 7, 65, p. 277, 16 R : 56
IV 7, 65, p. 277, 17 R : 54
IV 7, 65, p. 278, 1 R : 56
IV 7, 65, p. 278, H.-.52
IV 7, 65, p. 278, 7 R : 52
IV 7, 65, p. 278, \2H.:53
El i a .IDES
likmenta
I, def. 15-16: 229
XLdef. U-.229
244
INDhX I.I1CORUM
EURYPHAMI/S
(ap. Stobaetmi)
IV 39, 27, p. 914 H.: 40 nota
I IERMIAS
De mensibus
11 12, p. 33, 8-34, 3 W.: 12 nota
MARINUS
Vita Prodi
28, 35-36: 146 nota
NlLOMACHUb
Harnionitum enchiridion
242, 11-17 v o n J.: 149 nota
Jntroductio aritbmetica
1 1,2, p. 2, 12-15 H.: 132 nota
I 1,3, p. 3 , 2 - 3 H.: 132 nota
1 1, 3-4, p. 2, 20-3, 8 H.: 132 nota
1 2 , l , p . 3, 9-12 K : 133 nota
De aeternitate mundi
12: 12
De agricuitura
78-79: 38
De confusione linguarum
76-82: 43
78: 44 nota
De congressu eruditionis gratia
69-70: 58
De decalogo
155: 39 nota
De ebrietate
30: 25 nota
Defuga et inventione
8: 27 nota
De gigantibus
52:59
54: 47 nota
De migrations Abrahami
7-16: 44
35-36: 47
38-39: 57 wfe
48-49: 57 nota
146: .M
180-182: 39
INDEX LOCORUM
De mutatione nominum
98-102:5.*
De opifido mundi
8: 19 note; 24 nota
9: 18 nota; 19 nota
14: 20 nota
71: 49 nota
100: 12 nota; 16 nota
Depraemiis et poenis
40: 23 nota
De somniis
II 26: 22 nota
II 70: 22 nota
De specialibus kgibus
III 180: 21 iota
IV186sg.:
IV 186-188: 34
IV 192:48 "Ota
De vita Mosis
I 156: 51 nota
I 158: 51 nota; 52 nota
\jgum aliegoriae
13:21 nota
I 15: 13 nota
131: W w w
I 38: 46
III 100-103: 50 nota
Quaestiones in Genesim
T 99: 12
II 12: 16 nota; 22 nota
II 13:25nofa
III 16: 16
Quis rerum divinarum heres sit
301: 38 nota
Quod deterius pvtiori insidiari sokat
86: 46 nota
Quod omnis probus liber sit
2: 11
PHILOLACS
Fragmenta
fr. D K : 219 nota
245
Crito
50c-51c: 112
Bpistula Vl\
331c-d: 112
342a7: P 2 ?
Parmenides
Wlc: 225
U7d9: 231
137d8-el: 234
137d9-e8: 229 nota
144e3-5: 184
145a4-b4: 235; 237
145b2-6: 229 nota
Pbaedo
97a-b: 225
101c: 225
Pbaedrus
247b-c: 230; 231
247c6-7: Z J 5 wfa
250b8-c2: 216
Timaeus
28c6: 2i2
33b: 229
33b 1: Z?2
90esg-: ?7#/a
90e: 119 nota
Pl.OTlNUS
Enneades
III 7 [45], 1, 16-24: 171 nota
V 1,12, 17-21: /.57
246
INDEX LOCORUM
PLUTARCH u s
Adprincipem ineruditum
780E: 37 nota
Adversus Cohtem
1122A5-7: 67-69
De defect// oraculorum
4 1 6 D : 221 nota
428D7-9: 190 nota
4 2 9 D : 122 nota
429E: 122 nota
430E10-431A3: 70-7/ nota
De E apud Delphos
385A-B: 121 nota
387I-: 121
De facie in orbe lunae
9 4 5 D : 119 nota
De genio Socratis
516B-C: 117 nota
549E-F: 109
576DM: 91-92 nota
5 7 6 D - F : 104
576F-577A; 111
577A: 115
577E-578A: 113 nota
578E6: 91-92 nota
5 7 8 E - 5 7 9 D : / 1 3 nota
5 7 9 D : 104 nota; 116 nota
579F10-12: 91-92 nota
579F-580C: /19 nota
580F8-12: 91-92 nota
581F5-7: 84-86
582C10-11; 84-86
583A: /16 nota
584B: 104; 117 nota
584B-585D: 110
5 8 5 D - E : 111 nota
585E-586A: 116 nota
585F8: 88
586A: 104
588B1-C3: 84-86
588C5: 88
588C9-D4: 94 nota
247
INDEX LOCORL'M
[PLITARCHLS]
Pladta philosophorum
876E-F: 21 nota
PORPHYRIUS
Vita Pytbagprae
30: 149 nota
PROCLUS
Ekmentatio theologica
75, 70, 28-29: 207 nota
80: 138 nota; 205 nota
In C.ratiium
LXXI 29, 28-30: 226-227 nota
LXX1I 35, 20-23: 239
CVTII66, 9-19: 227 n ^
In pr. End element, librum comm.
3, 14-4, 8 E: 173 nota
4, 18-5, 10 E: 174
22, ]-]6.: 217 nota
34, 11-19 E: 179 nota
35,7-16 Y:: 202 nota
35, 21-36, 7 E: 179 nota
36, 12-37, 10 E: 180 nota
59, 7-60,16 E: 193 nota
136, 20-142, 9 E; 224 nota
138, 5-10 E: 226 nota
138, 10-22 E: 239 nota
142, 8-9 E: 224 nota
174, 3-16 E (= PHILOL. fr. D):
219 nota
In I'armenidem
1622,18-623,28 C: 165 nota
I 622, 29-36 C: 178 nota
1 623, 27-28 C: 178 nota
I 623,29-624, 1 C: 166
1646,30-31 C: 167 nota
1647, 1-4 C: 217 nota
IV 842, 4-6 C: 189 nota
V 1000,37-1001, 2 C: 188 nota
V 1001, 2-3 C : 191 nota
VI1099,39-1100,10C: 177 nota
I
I
I
I
I
I
I
777 MOAJ
I N D E X LOCORUM
248
Anthokgum
(vd. etiam DlOTOGENES, ECPHAN'Il'S,
KlJRYPHAMUS)
II 7, 49, 7 Sq. W: 7(5 Ho/d
VARRO
D* A'n^aa Latina
Vll:
74OTA
TABLE OF C O N T E N T S
Preface
11
29
63
99
127
147
163
195
215
Index locorum
243