Pol 1201 Pensee Politique Classique
Pol 1201 Pensee Politique Classique
Pol 1201 Pensee Politique Classique
POL 1201
PENSEE POLITIQUE CLASSIQUE
Mardi de 9h30 à 12h30
DESCRIPTIF DU COURS
Les grandes questions de la pensée politique (notamment les relations entre politiques et éthiques
ainsi que les rapports entre, d’une part, l’État, et, d’autre part, la société́ , la religion, la famille, les
classes sociales, l’individu, les femmes et les autres États) analysées à travers la lecture critique
des auteurs classiques depuis l’Antiquité́ jusqu’au XVIe siècle. Permanence, pertinence actuelle
et discontinuités de la réflexion politique. Les auteurs, situés dans leur contexte historique,
comprendront notamment Platon, Aristote, Cicéron, Saint Augustin, Saint Thomas d’Aquin et
Machiavel.
Ce cours propose donc une étude attentive des textes considérés comme les plus fondamentaux, et
les plus abondamment discutés dans l’histoire des idées politiques. Lors de chaque séance, un bref
rappel du contexte sociohistorique sera effectué afin de mettre en perspective la problématique
originale posée par les auteurs au programme. En plus des lectures à effectuer pour chaque séance,
notre exploration de le pensée politique classique s’appuiera sur d’autres types de sources
présentées en classe, comme des documents iconographiques, des essais, des œuvres littéraires, ou
encore des articles de presse faisant le lien entre les textes étudiés et des débats plus actuels. Sur
ce dernier point, il est à noter que les connaissances théoriques acquises lors de ce cours fourniront
aux étudiants des outils précieux pour éclairer de nombreux enjeux contemporains comme par
exemple les débats sur l’évolution des régimes démocratiques, sur le système éducatif, sur les
inégalités économiques, ou encore sur la place de la religion dans la société. L’approche
pédagogique employée ici a pour but de souligner la pertinence de la pensée classique pour
appréhender les questions politiques d’une manière générale.
OBJECTIFS DU COURS
▪ Savoir expliquer les apports principaux des auteurs étudiés dans la compréhension des
problèmes politiques auxquels ils sont confrontés.
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▪ Démontrer la connaissance minimale du contexte sociohistorique dans lequel se situe la
pensée des auteurs : guerre du Péloponnèse, chute de la République romaine, avènement
du christianisme, Renaissance, etc.
▪ Comprendre les grandes lignes d’opposition théoriques entre les différentes auteurs (Platon
et Aristote, Érasme et Machiavel par exemple).
▪ Acquérir la maîtrise du vocabulaire et des concepts clés de ce champ d’étude : constitution,
régimes politiques, théorie des formes, anacyclose, stoïcisme, etc.
▪ Cerner la manière dont la pensée politique moderne à partir du XVIème siècle, s’érige en
opposition avec la pensée classique, tout en reprenant certains de ces concepts.
ORGANISATION
Une plateforme pédagogique « moodle » a été créée afin d’accompagner les étudiants dans ce
cours. Les textes à lire pour chaque séance y sont accessibles et classés selon l’ordre du plan de
cours : www.moodle.uqam.ca . Il n’y a donc aucun achat à effectuer pour ce cours (livre, recueil
de textes à récupérer à la COOP, etc.).
ÉVALUATION
Ces deux examens, d’une durée de trois heures chacun, s’effectuent à livres fermés, en classe. Ils
sont composés de deux parties. La première consiste en une série de 20 questions courtes, portant
sur des concepts et des définitions étudiés au cours du semestre, auxquels il faudra apporter des
réponses d’une longueur comprise entre 2 à 6 lignes environ. Cette partie de l’examen a pour but
de vérifier que les notions de bases ont été assimilées. Exemples de questions courtes : qu’est-ce
l’anacyclose ? Aristote est-il en accord avec la théorie des formes de Platon ? Expliquez
brièvement le concept de virtù chez Machiavel. La seconde partie de l’examen consiste en un essai
de trois pages (interligne simple, au format des cahiers d’examen de l’UQAM) sur une question à
développement. Cette partie de l’examen a pour but de vérifier que l’étudiant est capable de
développer une réflexion à partir des auteurs étudiés en classe. Trois sujets au choix sont proposés.
Exemples de question à développement : Expliquez en quoi le contexte politique des Ier et du IIe
siècle après J.C. favorise l’émergence du stoïcisme. En quoi peut-on dire qu’Augustin d’Hippone
est un auteur platonicien ? Qu’est-ce que Machiavel reproche aux auteurs chrétiens et aux
humanistes ?
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▪ Un travail final, effectué à la maison, représentera 40% de la note finale, et devra être remis
sur la plateforme moodle prévue à cet effet (format Word ou pdf). D’une longueur de 10
pages (interligne 1,5 police Times New Roman 12), ce travail sera l’occasion de développer
une réflexion personnelle sur un sujet d’intérêt. Ainsi, il comportera des références à la
littérature discutée en classe, mais s’appuiera également sur d’autres informations glanées
au cours de recherches personnelles. Les étudiants seront notés sur leur capacité d’analyse,
d’argumentation, et sur leur aptitude à défendre un point de vue argumenté sur une question
donnée. Il convient de choisir un sujet parmi les suivants :
o Sujet 1 : Platon et Aristote défendent des positions divergentes sur la démocratie.
Retracez leur désaccord sur ce sujet et expliquez, selon vous, laquelle des deux
positions vous semble la plus pertinente. Étayez vos propos en utilisant des exemples
contemporains de votre choix.
o Sujet 2 : Platon supprime tout lien privé (propriété, famille) chez les gardiens, au nom
de l’unité de la cité. Aristote, au contraire, considère la famille et la propriété privée
comme des piliers de la vie en société. Expliquez l’intérêt de ces deux approches et
tranchez en faveur de l’une ou de l’autre en vous appuyant sur des exemples historiques
ou sociologiques de votre choix.
o Sujet 3 : Polybe et Cicéron établissent un plaidoyer en faveur des institutions politiques
romaines. Expliquez avec précision ce qui constitue, selon eux, la supériorité du régime
républicain romain.
o Sujet 4 : Philosophie de l’éthique personnelle, le stoïcisme a eu une influence
considérable dans l’histoire des idées politiques. Expliquez les grandes lignes du
stoïcisme antique, puis donnez des exemples de votre choix de penseurs ou de leaders
politiques (contemporains ou non) s’étant réclamé du stoïcisme dans leur action
politique.
o Sujet 5 : Thomas d’Aquin et Abu Nasr Al-Fârâbï défendent tous deux l’université de la
loi naturelle. Montrez de quelle manière ils puisent dans la pensée grecque pour étayer
leur démonstration.
o Sujet 6 : Dans Le Prince et les Discours sur la première décade de Tite-Live, Machiavel
défend des arguments qui semblent parfois opposés. Détaillez les similitudes et les
différences entre les deux ouvrages et expliquez si, selon vous, ceux-ci sont
compatibles.
PLAN DU COURS
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également l’intérêt de l’étude des auteurs gréco-romains pour appréhender les concepts politiques
que nous utilisons aujourd’hui (État, constitution, démocratie, etc.) mais également pour étudier
sous un angle différent les problématiques politiques de monde contemporain.
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Séance 5. La pensée politique d’Aristote : 1 sur 2 (1er octobre)
Disciple de Platon, Aristote s’est par la suite démarqué de son ancien maitre, allant jusqu’à rejeter
les fondements de sa pensée et créer sa propre école philosophique. Sa démarche repose
exclusivement sur l’examen critique, la démonstration logique et la méthode historique. Nous
exposerons dans cette séance les grandes lignes de sa philosophie, en insistant sur la critique qu’il
formule à l’encontre de l’idéalisme platonicien. Nous verrons ensuite qu’Aristote conçoit la cité
comme une « communauté de communautés ». Il s’agit du lieu naturel de l’épanouissement de
l’être humain, ce que révèle d’ailleurs la célèbre formule « l’homme est un animal politique ». Les
implications politiques de ce postulat anthropologique seront discutées au cours de la dernière
partie de la séance.
▪ Aristote, Les Politiques, livre I.
▪ Aristote, Les Politiques, livre II.
Séance 8. La pensée politique sous la République romaine : Polybe et Cicéron (29 octobre)
Avec l’expansion militaire romaine aux IIe et au Ier siècle avant J.C., le monde hellénistique entre
sous la domination de Rome. Les nouveaux maitres de la Méditerranée s’inspirent alors largement
de la réflexion politique et des concepts élaborés quelques siècles plus tôt par les Grecs. Cette
huitième séance sera l’occasion d’évaluer l’influence grecque sur la pensée politique romaine, en
s’attardant sur deux penseurs majeurs de cette époque. Le premier, Polybe, cherche les raisons des
succès de la République romaine dans ses institutions, qui représentent selon lui un subtil alliage
des différentes constitutions connues. Le second, Cicéron, insiste sur le rôle du droit, du civisme,
et sur le respect de la loi naturelle dans la conduite des affaires publiques.
▪ Polybe, Histoire de Rome, livre VI.
▪ Cicéron, Les Devoirs, livre I, chapitres 4 à 17.
Séance 9. La pensée politique sous l’empire romain : le stoïcisme, Sénèque et Marc Aurèle (5
novembre)
Avec l’avènement d’Auguste, un nouveau régime politique succède à la République : le principat.
Au cours des décennies suivantes, l’évolution de la vie politique vers une forme d’autocratie
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impériale engendre une littérature s’interrogeant sur la conduite morale du dirigeant. Au sein de
celle-ci, le stoïcisme occupe une place centrale. Cette école philosophique née au IIIe siècle avant
J.C. connait un regain d’intérêt sous l’empire romain. Au cours de cette neuvième séance, nous
nous pencherons sur deux des représentants les plus illustres du stoïcisme romain : Sénèque et
Marc Aurèle. Nous expliquerons en quoi consiste la pensée stoïcienne, nous étudierons la
dimension politique de cette conception du monde, et nous terminerons la séance en soulignant la
postérité du stoïcisme dans la pensée politique moderne.
▪ Sénèque, De la clémence, livre I.
▪ Marc Aurèle, Pensées pour moi-même, livre III.
Séance 11. Révélation et pensée politique : Thomas d’Aquin et Al-Fârâbï (19 novembre)
Les XIIIe et XIVe siècle sont marqués en Occident par l’essor de l’aristotélisme. La pensée de
Thomas d’Aquin s’inscrit dans cette mouvance, du fait de sa volonté de concilier la révélation
chrétienne avec les sources philosophiques païennes. Ceci aboutit à une réhabilitation du domaine
politique : en effet la société n’est plus exclusivement envisagée comme le résultat de la
providence divine, mais constitue un ordre autonome qui dispose de sa propre dynamique. Un
parallèle peut être effectué avec les philosophes de l’islam classique, qui, pour certains d’entre
eux, cherchent également à établir l'harmonie entre le savoir rationnel d’origine grec et
l'enseignement coranique. C’est le cas d’Abu Nasr Al-Fârâbï, reconnu comme le fondateur de la
tradition philosophique musulmane. Son interprétation de la pensée de Platon, sa vision de la cité
idéale, et sa théorie de la connaissance seront examinées dans la dernière partie de la séance.
▪ Thomas d’Aquin, Somme théologique, 2ème partie, Q.58, articles 1 à 3 et Q.94 et 95.
▪ Al Fârâbî : le livre du régime politique, Sections Portrait du philosophe roi et de qui lui en
tient lieu et Théorie de l’imitation de la vérité philosophique : la religion vertueuse.
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propose une réflexion stimulante sur les bornes morales devant encadrer le pouvoir temporel et
l’action des dirigeants politiques dans son ouvrage L’éducation du prince chrétien. Le second
s’inspire fortement de la pensée platonicienne dans son portrait de la cité idéale exposé dans son
ouvrage L’Utopie, projet d’une république égalitaire en rupture avec les institutions de la société
anglaise de son temps. Ces deux ouvrages majeurs du XVIe siècle seront tour à tout discutés et
nous insisterons sur leur caractère novateur.
▪ Érasme, L’éducation du Prince chrétien, chapitre 11.
▪ Thomas More, L’Utopie, livre 2, chapitres 2 à 4.
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ENTENTE D’ÉVALUATION
Cette entente doit respecter les modalités et échéances déjà établies, lorsque s’effectue une évaluation commune à plusieurs
groupes d’un même cours.
6.9.3 Procédure
Cette entente doit être consignée et doit intervenir dans les deux semaines qui suivent le début officiel des cours (ou dans un laps
de temps proportionnel s’il s’agit d’un cours à horaire spécial). L’entente à laquelle souscrivent la professeure, le professeur, la
chargée de cours, le chargé de cours, la, le maître de langues et la majorité des étudiantes, étudiants présents doit être signée par
la professeure, le professeur, la chargée de cours, le chargé de cours, la, le maître de langues et par deux étudiantes, étudiants du
groupe-cours qui agissent alors à titre de témoins.
Aux termes de l’article 1.6 de la Politique No 23, les évaluations doivent dorénavant se faire en ligne et en classe, sauf si les circons-
tances ne permettent pas une évaluation en ligne, auquel cas elles peuvent être faites sur papier.
Les enseignantes et enseignants seront invités à choisir la plage horaire de 30 minutes (dans le 12e ou 13e cours du trimestre) où ils
réserveront du temps pour que les étudiantes et étudiants procèdent à l’évaluation. Pour tous les étudiants de ce groupe-cours, la
période sera alors limitée à cette journée précise. Dans les autres cas, la période entière de deux semaines sera ouverte pour tous
les étudiants du groupe-cours.
Le CDP est le lieu de rencontre entre le milieu professionnel et l’université. Il a pour mandat d’accompagner les étudiant.e.s dans
leur cheminement de carrière.
Par le développement de contacts avec des employeurs, l’établissement de lien avec les milieux de travail et le réseautage avec les
diplômé.e.s, le CDP vise à promouvoir la qualité et l’engagement des étudiantes et des étudiants de la Faculté de science politique
et de droit de l’UQAM.
a) d’enseignement et de discussion;
b) de recherche, de création et de publication;
c) d’exprimer son opinion sur la société et sur une institution, y compris
l’établissement duquel la personne relève, ainsi que sur toute doctrine,
tout dogme ou toute opinion;
d) de participer librement aux activités d’organisations professionnelles ou
d’organisations académiques.
L’Université́ reconnaît à toutes les personnes membres de la communauté́ universitaire le droit d’être
traitées avec dignité, équité et respect mutuel.
L’Université considère le respect mutuel, l’égalité, l’écoute et l’entraide comme des valeurs importantes qui
favorisent l’épanouissement personnel ainsi que l’établissement de rapports harmonieux entre les
personnes et entre les groupes, et qui permettent la mise en place d’un milieu sain et propice à la
réalisation individuelle ou collective de sa mission universitaire.
L’Université est consciente que les situations de harcèlement ou pouvant mener à du harcèlement
résultent de l’interaction de facteurs individuels, sociaux et liés au milieu de travail et d’études. Compte
tenu de ces facteurs, l’Université croit que la prévention constitue le meilleur moyen pour assurer un milieu
exempt de toute manifestation de harcèlement et donne ainsi priorité à la prévention.
La politique s'applique à toute la communauté universitaire et aux partenaires externes en lien direct avec
l’Université dans le cadre de leurs relations avec les membres de cette communauté. Elle s'applique à
l’intérieur et à l’extérieur du campus, incluant les interactions exercées ou exprimées grâce à des moyens
technologiques, tels les médias sociaux ou autres médias numériques. La politique vise également les
personnes étudiantes dans le cadre de leurs activités d’apprentissage hors campus approuvées telles que
les stages, en tenant compte des limites des capacités d’intervention de l’Université.
Pour plus d’information, communiquez avec la, le responsable de votre Faculté/École ou avec Annie Proulx,
secrétaire du Comité institutionnel sur les infractions de nature académique et secrétaire du Comité permanent
de révision du R18.
« Tout acte de plagiat, fraude, copiage, tricherie ou falsification de document commis par une étudiante,
un étudiant, de même que toute participation à ces actes ou tentative de les commettre, à l’occasion d’un
examen ou d’un travail faisant l’objet d’une évaluation ou dans toute autre circonstance, constituent une
infraction au sens de ce règlement »
(R18, art. 2.1, définition d’une infraction).
Les sanctions reliées à ces infractions sont précisées aux articles 3 et 5 du Règlement no 18 sur les infractions de
nature académique.
Les Services à la vie étudiante accompagnent les étudiantes et étudiants dans la réussite
de leur parcours universitaire.
Consultez les informations et l’ensemble des coordonnées et services offerts par les
Services à la vie étudiante à l’adresse suivante : vie-etudiante.uqam.ca