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Des robots ! Des vaisseaux spatiaux ! Des sabres laser ! De l'inceste ! Avant 'Les derniers Jedi', et au cas où vous n'auriez pas dix-huit heures devant vous pour revoir l'ensemble des épisodes précédents, voici notre résumé de la saga 'Star Wars' en moins d'une minute...
Ceci est un Jedi. Une sorte de sorcier (d'où la barbe) qui saurait manier le sabre laser (cool) et s'occuperait parfois de diplomatie intergalactique (moins cool).
Le personnage ci-dessous est un Gungan, nommé Jar Jar Binks. Imaginez un hippocampe qui essaierait de faire du stand-up en imitant Roger Rabbit parlant patois. Autrement dit, un personnage très chiant et pas drôle du tout.
Et voici Anakin Skywalker, un sale gosse odieux qui deviendra la force la plus néfaste de l'univers.
En grandissant, Anakin travaille à devenir Jedi. Il en profite pour fricoter avec Natalie Portman, une reine qui adore se travestir en clown.
Leur meilleur allié est Obi-Wan Kenobi (Ewan McGregor), dont le fameux passé de toxicomane fait de lui le conseiller intergalactique idéal en matière de narcotiques.
Et voici le plus grand des Jedis (qui est aussi le plus petit) : maître Yoda. Tout vert et parfois pixellisé, il se révèle étonnamment retors, un sabre laser à la main.
Malheureusement pour tout le monde, un gros blaireau ridé, le sénateur Palpatine, compte bien être le dernier à rire en dominant l'univers.
Aussi Palpatine persuade-t-il Anakin de trahir ses amis et de passer du côté obscur. Ce qui ne lui demande pas beaucoup d'efforts, Anakin étant déjà naturellement un sale petit con arrogant.
Suite à un accident du travail impliquant une rivière de lave en fusion, Anakin se voit contraint de revêtir une armure et un casque de samouraï noir et brillant, avant de se voir rebaptisé Darth Vader (ou Dark Vador en VF).
De son côté, la pauvre Natalie meurt en accouchant de jumeaux – dont le père, vous l'aurez deviné, n'est autre qu'Anakin (avant l'incident de la rivière de lave, tout ça tout ça). En parallèle, Palpatine prend le contrôle de l'univers. Bref, ça craint (heureusement, on se console en se disant que c'est ici que prennent fin les affreux épisodes 1 à 3).
Mais c'était sans compter sur 'Rogue One', plus affectueusement appelé "Star Wars 3,5" par les fans qui fait logiquement le lien entre Star Wars III et Star Wars IV. Au programme ? Une joyeuse bande de Rebelles accompagnée par la fille de l'ingénieur en chef de l'étoile de la mort (rien que ça) et de Ip Man (oui oui !) qui partent en mission suicide récupérer les plans de l'étoile de la muerte. Au final ils réussiront mais ils se feront tous buter. Voilà.
On appréciera le retour de Dark Vador, 11 ans après la sortie de 'Star Wars III', plus badass que jamais, qui casse du rebelle et clôture le film pile là où 'Star Wars IV' commence. Du génie.
Et voici donc les jumeaux de Padme et Dark Vador (qui ne le sait pas encore), qu'on retrouve environ dix-huit ans plus tard, dans l'épisode 4 (qui est en fait le premier, réalisé en 1977). Un garçon et une fille. Le petit truc bleu qui scintille, c'est Leïa – rassurez-vous, il s'agit ici d'un hologramme. Et son frère, le blondinet en collant, c'est Luke. A ses côtés, les deux plus fameux droïdes de la série : R2-D2 (celui qui bipe, sert de projecteur et ressemble à une petite poubelle) et C-3PO (le grand doré qui glousse et ne sert à peu près à rien).
Bientôt, Luke et ses droïdes deviennent potes avec Obi-Wan Kenobi – vous vous souvenez de lui ? –, désormais vieux et sage, ainsi qu'avec Han Solo, le pilote le plus casse-cou et badass de la galaxie.
Luke rejoint alors l'alliance rebelle, qui lui donne pour mission de détruire l'Etoile de la Mort (siège du pouvoir de Palpatine et Dark Vador) dans un vaisseau minuscule. Ce que Luke accepte avec empressement, parce qu'il n'est pas très malin de toute façon.
Au bout du compte, nos héros défoncent l'Etoile de la Mort, sauvent la princesse Leïa (qui est donc la sœur de Luke, mais ça, on n'est pas encore censé le savoir) et sont récompensés pour leur courage, leur bravoure, leur intrépidité et leurs fabuleuses coupes de cheveux.
La saga 'Star Wars' a notamment été saluée pour sa présentation originale de l'inceste – comme on peut le voir ci-dessous. Mais l'honneur est sauf : Luke et Leïa ignorant alors encore leur lien de parenté. A noter que le gros voyeur poilu est un Wookie, qui s'appelle Chewbacca et squatte la plupart du temps avec Han Solo.
Conscient que rouler des pelles à sa sœur reste quand même un tantinet déplacé, y compris dans l'espace, Luke se retire quelque temps, afin de s'entraîner à devenir Jedi sous la houlette de Yoda, qui est toujours petit et vert, mais a désormais l'air d'une marionnette en feutre ou en latex – et fait preuve de davantage d'humour idiot qu'auparavant.
Et voilà Lando Calrissian, l'un des mecs les plus cool de l'univers – et apparemment le seul Noir !
(De là à imaginer qu'il serait le père du personnage de John Boyega dans l'épisode VII, il n'y aurait donc qu'un pas ?)
Au fur et à mesure, Leïa se rend compte qu'elle ne parvient plus à résister au charme viril de cette tête brûlée de Han – et dans un mouvement plein de dignité, elle décide d'oublier son attirance pour son frère. Pas de souci, Han est cool avec tout ça.
De son côté (obscur, évidemment), Vador traque Luke, lui coupe la main, lui annonce qu'il est son père et lui propose de rejoindre son entreprise familiale « Vilains Maîtres de l'Univers & fils ». Ne sachant que faire de son épineuse malédiction œdipienne, Luke décide de se jeter dans un trou géant. Une solution comme une autre...
Là, ce sont les Ewoks. Tout le monde s'accordait à les trouver plutôt ennuyeux, jusqu'à tomber sur Jar Jar Binks. Finalement, ils se révèlent assez sympathiques...
Puis survient une nouvelle bataille spatiale. A un moment donné, un type à tête de poisson crie : « C'est un piège ! » et tout le monde gueule dans tous les sens.
Enfin, Luke se décide à affronter à nouveau son père, cette fois-ci en présence de cette grosse raclure de Palpatine, devenu empereur. Comme il fallait bien que ça finisse, Luke réussit son parricide – et c'est Vador lui-même, dans un sursaut de bonté, qui extermine l'empereur maléfique avant de mourir.
La deuxième Etoile de la Mort, élaborée d'après le manque d'inspiration des méchants et des scénaristes, est alors détruite par les gentils rebelles. Bref, tout est bien qui finit bien.
Après avoir brûlé son papa sur un bûcher, Luke peut enfin se réjouir (tout ira bien tant qu'il évite de peloter sa sœur). L'univers est désormais sain et sauf, libéré de l'infamie et du totalitarisme... Mais est-ce vraiment le cas, en fait ? Sans doute pas tant que cela, vu l'ardeur avec laquelle on attend 'Le Réveil de la force' ! Un réveil qui arrive à grands pas...
Trente ans après la destruction de la 2e étoile de la mort, Luke Sywalker a disparu. La nouvelle république galactique le recherche ainsi que le Premier Ordre, né des cendres de l'odieux empire galactique. On retrouve avec plaisir Han Solo moins fringuant qu'au siècle dernier mais qui a gagné en complexité ainsi qu'en densité.
A noter que les méchants n'apprennent pas de leurs erreurs car ils ont décidé d'établir leur base sur une 3e nouvelle étoile de la mort (bien qu'il s'agisse plus exactement d'une planète bionicle se nourrissant de l'énergie solaire pour renvoyer un rayon mortel faisant exploser d'autres systèmes, désolé).
Le nouveau méchant ? Kylo Ren, le propre fils de Han Solo et Leia Organa qui a été formé aux techniques Jedi par Luke Skywalker en personne. Apparemment ça a mal tourné, le jeune Kylo Ren a basculé du côté obscur, entraînant l'exil de Luke. Désormais, il ne répond qu'au mystérieux leader suprême Snoke (sorte de Gollum ectoplasmique à la face ravagée par la kétamine). Après avoir tué son propre père (RIP Han Solo), il affronte Rey, une jeune femme sensible à la force et abandonnée par ses parents (on se devait de le préciser pour Star Wars VIII). Au final, ça se passe plutôt bien (merci Disney), Rey gagne et les X-Wings et diverses bombes détruisent Starkiller (la base du Nouvel Ordre).
A la toute fin du film, Rey se rend en Irlande retrouver Luke et lui rendre son sabre laser. Pour connaître la suite, c'est au cinéma que ça se passe. D'ailleurs nous on y va de ce pas afin de bien vous spoiler demain.
(Traduit de l'anglais par Alexandre Prouvèze. Mise à jour 2017 par Maxime Sabot)