Le vendredi 6 janvier 2017, le Chef de l'Etat Faure Essozimna Gnassingbé a prononcé le traditionnel discours de présentation de voeux au peuple togolais. Voici en intégralité, le discours du Président de la République.

Togolaises, Togolais,

Mes chers compatriotes,

Le passage à la nouvelle année m’offre l’agréable occasion consacrée par les usages, de vous adresser mes voeux.

A l’heure où l’évocation des perspectives coïncide avec l’ébauche du bilan des mois écoulés, je voudrais rendre grâce à l’Eternel, Dieu des peuples et des nations pour la paix accordée à la Terre de nos aïeux, en cette période où le monde est pris dans une turbulence jamais égalée.

C’est donc en mesurant à leur juste valeur la paix et la concorde que nous avons su préserver malgré les vicissitudes, que je vous formule mes voeux ardents de santé, de paix profonde et de prospérité pour vous-mêmes et pour tous ceux qui vous sont chers.

J'adresse les mêmes voeux à tous nos concitoyens à travers le monde, et à toutes les communautés et personnes qui ont choisi de s'établir et de vivre avec nous, dans la quiétude et l'harmonie.

En cet instant précis, j’ai une pensée pour les familles et les proches de nos vaillants soldats, tombés au cours de l’année 2016 sur le front du maintien de la paix et de la stabilité, si précieuses pour notre sous-région et pour le monde. Je leur renouvelle mon soutien et la compassion de la nation tout entière.

En 2016,notre pays est resté fidèle à son devoir de solidarité et à son attachement à la paix et au renforcement de l'intégration sous-régionale.

Son engagement est aussi demeuré constant dans sa volonté de contribuer, selon ses moyens aux grandes causes et idéaux communs et aux enjeux et défis collectifs.

Face à cette situation, nos forces de défense et de sécurité ont intensifié la mobilisation et l’engagement sur les plans intérieur et extérieur. Partout, sur le territoire national et en mission hors de nos frontières, elles ont agi avec détermination et dévouement pour assurer la protection des populations.

C’est pourquoi je voudrais leur rendre hommage pour leur sens du devoir et leur renouveler la reconnaissance de la nation.

Mes chers compatriotes,

L’année 2016 a marqué le retour de notre pays sur la scène diplomatique, avec la tenue du sommet extraordinaire sur la sécurité et la sureté maritimes et le développement en Afrique, que notre pays a eu le privilège d’accueillir.

Le succès de ce grand événement a démontré la capacité du Togo à jouer un rôle de premier plan dans la recherche de réponses innovantes aux problématiques sécuritaires, climatiques et économiques, au niveau continental et dans le monde.

Cette réussite est à l’actif de toute la population togolaise et de toutes les bonnes volontés qui se sont mobilisées pour y contribuer.

Je vous renouvelle ma reconnaissance pour cet élan commun qui a abouti à la récente ratification de la Charte de Lomé par la représentation nationale.

Togolaises, Togolais, mes chers compatriotes,

En 2017, c’est encore ensemble et unis que je souhaite nous engager à soutenir, consolider et amplifier la dynamique des réformes structurelles et des progrès socio-économiques.

L’écho de vos préoccupations exprimées me confirme que la gouvernance doit être encore plus sociale pour être mieux perçue et appréciée par chacun de vous.

Vos attentes légitimes, bien comprises, tiennent à une incidence accrue des avancées économiques de notre pays dans le vécu quotidien de chaque citoyen.

C’est la raison pour laquelle le gouvernement, sous mon impulsion, poursuivra résolument la mise en oeuvre des différentes initiatives sociales.

Dans cette optique, le Programme d’Urgence de Développement Communautaireque j’ai personnellement lancé le 30 juin 2016 à Mandouri constituera, pour les personnes et les couches les plus vulnérables, le cadre privilégié des actions visant à l’inclusion financière, économique et sociale, ainsi qu’à l’amélioration des infrastructures et des équipements socio-économiques essentiels dans les milieux ruraux et semi-urbains.

La création et le partage de la richesse nationale demeureront le fondement de l’action gouvernementale, dans un esprit d’équité.

En ce qui concerne le secteur de la santé, le renforcement du système demeure une grande priorité pour notre pays.

L’accent sera mis sur l’amélioration sensible de l’accès et de la qualité des soins.

L’approche contractuelle en matière de gestion des structures sanitaires publiques contribuera à améliorer la gouvernance au sein des premiers sites expérimentaux de Lomé, Atakpamé et Blitta.

La réhabilitation et la construction de structures modernes dans les différentes régions permettront de rapprocher l’offre de soins des populations bénéficiaires.

Pour le secteur clé de l’éducation, d’importants défis subsistent pour offrir à nos jeunes apprenants, relève de demain, un système plus performant. A cet égard, la résorption du déficit des effectifs enseignants constituera une priorité dans les efforts à entreprendre.

C’est au sein d’une véritable coalition pour l’avenir que je souhaite voir aborder les réflexions et les discussions par l’ensemble des acteurs et partenaires sociaux dans un esprit de dialogue et de permanente concertation.

Au plan institutionnel et politique, le processus de décentralisationconnait des avancées notables avec l’adoption d’une feuille de route consensuelle à l’issue des dernières assises qui ont réuni l’ensemble des acteurs politiques et de la société civile ainsi que les couches socioprofessionnelles.

Les conclusions de ces assises confirment la nécessité de renforcer dans notre pays la gouvernance de proximité et de promouvoir la vitalité démocratique à la base, en agissant de manière concertée et participative.

J’ai instruit le gouvernement d’engager immédiatement les actions retenues par consensus à l’issue de l’atelier, en y associant étroitement et constamment l’ensemble des acteurs.

Togolaises, Togolais, mes chers compatriotes,

L’année 2017 sera celle d’une action publique davantage volontariste et décisive en matière économique, sociale et politique.

Mon engagement, que partage l’ensemble du gouvernement, est de conduire à leur aboutissement, les grands chantiers qui nous tiennent à coeur.

J’invite l’ensemble de la classe politique, les partenaires sociaux et les forces vives de notre nation à se hisser à la hauteur de la mobilisation et des efforts collectifs nécessaires à la réalisation de cet objectif.

Nous sommes en marche vers une société togolaise plus harmonieuse, juste et démocratique.

Nous en avons les moyens et les atouts.

Le dialogue et la concertation sont nos meilleurs alliés.

Je suis confiant qu’ensemble nous y parviendrons.

Pour finir, je voudrais exprimer, au nom de tous les nos compatriotes, nos encouragements et nos voeux de succès aux Eperviers footballeurs à qui je souhaite force et détermination pour aller aussi loin que possible dans la Coupe d’Afrique des Nations au Gabon, en portant avec honneur et dignité les couleurs nationales.

A toutes et à tous, je réitère mes voeux de bonne et heureuse année 2017.

Que Dieu bénisse le Togo !

Célébration des 15 ans de la disparition de Léopold Sédar SENGHOR au Togo :

La Bibliothèque Dr Charles Abalo AWADE voit le jour à Lassa-Nandadè

Les manifestations marquant le 15^ème anniversaire de la disparition du poète-président sénégalais Léopold Sédar Senghor se sont déroulées dans le Nord du Togo, plus précisément à Lassa-Nandadè, village situé 2,5 kilomètres de la ville de Kara. C’était le 20 décembre dernier devant un grand public, en présence de plusieurs personnalités et autorités politiques, administratives et religieuses. A cette occasion, une bibliothèque a été inaugurée dans une école créé par le Centre d’Etude et d’Action pour la Promotion des Initiatives Communes (CEAPIC), et porte le nom de feu Charles Abalo AWADE, fils du milieu, Docteur biochimiste décédé en 1995 dans la fleur de l’âge.

Au cours de la grandiose cérémonie d’inauguration de la bibliothèque, plusieurs personnalités se sont succédés pour saluer la mémoire de Senghor et de Dr Charles AWADE.

Dans son discours de bienvenue à l’assistance, le Directeur exécutif du CEAPIC, M. POBOZI a d’abord remercié le Cénacle, l’association initiatrice de l’événement en hommage à leur fils Charles AWADE. Il a promis au donateur, une bonne utilisation du joyau mis à la disposition du village de Nandadè.

Prenant la parole, le Président du Cénacle, Kodzo Adzewoda VONDOLY, dans son allocution de circonstance, s’est félicité de la tenue de l’événement dans le Nord. Après avoir rendu un vibrant hommage à Senghor et fait l’historique et les différentes initiatives du Cénacle visant à promouvoir la littérature, il a par ailleurs expliqué le choix de Dr Charles Abalo AWADE sur la bibliothèque offerte à la localité, tout en remerciant la famille pour avoir accepté que le joyau porte le nom de leur fils Charles. M. VONDOLY a exprimé la reconnaissance du Cénacle à tous les partenaires et sponsors qui ont financièrement et matériellement soutenu le projet, au rang desquels l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), le ministère en charge de la culture et le cabinet Al Construction.

A propos du thème de l’événement de cette année en hommage à Léopold Sédar SENGHOR, le Président du Cénacle a rappelé à l’assistance, la nécessité d’une promotion de la lecture, digne de ce nom. «Le thème choisi cette année : ‘’Enjeux de la promotion du livre en Afrique francophone’’ est une invite aux acteurs du livre, éditeurs, auteurs, enseignants, librairies, sponsors des activités littéraires, pour une prise de conscience face au déficit de lecture auquel nous assistons au Togo, surtout chez les élèves étudiants, ce qui rejaillit de façon néfaste sur les performances de ces derniers à l’école. », a-t-il déclaré, avant de continuer en invitant tous les acteurs impliqués à soutenir les initiatives visant à inciter les élèves à la lecture : « Comme le fait déjà la Francophonie en soutenant les initiatives en la matière, nous invitons d’autres organisations et sociétés privées ou publiques à s’y mettre, sachant bien que c’est l’avenir de nos frères et sœurs élèves et étudiants qui en dépend. Car sans le livre, il n’y a pas d’intellectuels, niministres, ni docteurs, nidirecteurs de société, ni personnalités. Le livre est au centre de tout développement. Ne l’ignorons point. Senghor nous a donné l’exemple, faisons comme lui. » 

Au total, trois mille deux-cents (3.200) ouvrages constituent le noyau de recherche pour les élèves de Lassa. Le Cénacle, pour réussir ce projet, a reçu le soutien de plusieurs partenaires et donateurs dont la Direction des Bibliothèques et de la Promotion Littéraire.

Dans son discours, le Préfet de la Kozah, le Colonel Baoubadi BAKALI n’a pas caché sa joie pour l’initiative qui permet désormais aux élèves de Lassa-Nandadè et ses environs de pouvoir mieux étudier et de s’intéresser à la lecture. Il a promis œuvrer pour un bon entretien de la bibliothèque qu’il a vivement souhaité voir migrée vers un Centre de Documentations et d’Informations (CDI), ce qui donnera plus de chance aux apprenants de la localité de découvrir le monde et de s’outiller davantage.

Ouvrant officiellement la cérémonie, le Représentant du Ministre de la Communication, de la Culture, des Sports et de la Formation Civique, M. Robert k. AZANKPE a au nom de son ministre, apprécié le projet qui rentre dans la vision du gouvernement en matière de la promotion de l’éducation et la culture. Il a réitéré le soutien du ministère au Cénacle et au CEAPIC pour l’agrandissement de la Bibliothèque Dr Charles Abalo AWADE.

La dernière personnalité à avoir pris la parole, c’était le Professeur Georges Oulégoh KEYEWA, ancien ministre de la Communication et de la Culture, Parrain de l’événement. Dans son discours solennel, il a d’abord remercié le Cénacle pour l’initiative. Le ministre KEYEWA a rendu hommage à Dr Charles Abalo AWADE dont il est un ami personnel et avec qui il a fait l’Université de Strasbourg en France. Revenant sur les qualités de l’illustre disparu qui fait la fierté de Lassa-Nandadè et du Togo en matière de recherches en biologie moléculaire des plantes. Il n’a pas manqué de remercier la famille AWADE pour le courage et la joie avec lesquels elle a accueilli l’initiative, faisant entrer leur fils au panthéon de l’histoire.

Des témoignages ont fusé de partout pour montrer l’importance d’un hommage à un jeune togolais ayant consacré sa vie à la recherche, œuvre félicitée par des grands chercheurs. Un autre témoignage vivant fait sur Dr Charles Abalo AWADE, était celui du Professeur KOUSSANTA, Directeur des Affaires Académiques et Scolaires (DAAS) de l’Université de Kara.

La vie et le parcours de feu le Dr Charles Abalo AWADE ont été présentés au public par M. Charles-gilbert Péyébinesso LIMAZIÈ, ami de la famille AWADE.

Plusieurs intermèdes de musique des groupes folkloriques de la préfecture de la Kozah et de déclamation de poèmes par des jeunes slammeurs, membres du Cénacle, ont donné du tonus à la cérémonie qui a pris fin avec le dévoilement de l’enseigne et la coupure du ruban symbolique donnant accès à la prestigieuse bibliothèque portant le nom de Dr Charles Abalo AWADE.             

Sony OCCLO

Qui était donc Dr Charles Abalo AWADE dont la bibliothèque porte le nom ?

Charles Abalo AWADE a vu le jour un 20 août 1963 au Togo, plus précisément dans la ville de Kara. Charles fit ses études primaires à la Mission Catholique de Kantè puis à Kara où il ses études secondaires lui permirent d’obtenir son BAC série D au Collège Chaminade en 1981.

Ses études supérieures, il les poursuivit en 1981 en France, plus précisément à l’Université de Nancy puis à Strasbourg, à la Faculté des Sciences (Biochimie-Biologie). Le jeune étudiant suivait en même temps des stages dans les laboratoires dépendant du Centre National de la Recherche Scientifique.   

En 1989, il sort Docteur en Biologie Moléculaire à l’Université Louis Pasteur de Strasbourg, avec la mention Très Honorable et les félicitations du jury.

Ses hautes et brillantes études le conduisirent à devenir Enseignant-Chercheur à l’Institut National des Sciences Appliquées (INSA) de Lyon, au Laboratoire de Générique Moléculaire des Microorganismes, puis à l’Ecole Nationale Supérieure de Biologie Appliquée à la Nutrition et à l'Alimentation (ENSBANA) de Dijon au Laboratoire de Biotechnologie.

D'octobre 1992 à octobre 1995, il fut Chercheur à l'Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) de Rennes, où il fut Chargé du projet d'étude des protéines du blanc d'œuf, puis responsable de l'Unité de Physico-chimie du Laboratoire de Technologie Laitière.

Infatigable et très actif, Charles fut membre de la Société Française de Biologie Moléculaire et de l'European Society for Biochromatography.

  Ses nombreux travaux et des publications dans les revues scientifiques ont considérablement contribué à faire avancer la recherche scientifique en France.

  Considéré comme extrêmement brillant, Charles a fait l'admiration de ses professeurs, amis, promotionnaires, collaborateurs et de ses pairs, avec des recommandations.

Comme loisirs, le jeune Docteur aime et pratique les sports, notamment les courses, les arts martiaux-ceinture noire. Mélomane, il adorait la musique. Il apportait aussi son soutien aux élèves et étudiants et était très actif dans des projets de développement pour le Togo avec ses promotionnaires du collège Chaminade.

Charles aimait le voyage, ce qui l’a fait sillonner dans plusieurs pays comme le Norvège, la Suisse, etc.

Pour terminer cette brève présentation, nous devons dire que Charles Abalo AWADE a forcé l’admiration de son entourage, ses connaissances, ses collègues, à travers ses études brillantes. Il était un chercheur reconnu, très apprécié des collègues. Dynamique, pédagogue, soucieux de la transmission de savoirs, intelligent, généreux, optimiste, courageux, sympathique, enthousiaste, chaleureux, vivant, aimant le vivre ensemble, affectueux, de bons conseils, amitié solide et fidèle, une grande joie de vivre, pressé de se réaliser.

Comme promis en 2014, l'ouvrage LE JOURNALISME AU TOGO: CONTRAINTES ET RÉALITÉS DU TERRAIN de Kodzo Adzewoda VONDOLY vient de paraître. Cet ouvrage de 234 pages, subdivisé en 17 chapitres, est la somme de ses enquêtes et analyses sur la presse privée togolaise, et dont l'élaboration a débuté fin 2009. Plusieurs confrères journalistes au Togo et ailleurs y ont donné leurs avis sur des sujets ou thèmes d'actualité dans la corporation, entre autres, la précarité qui y prévaut, la réticence des uns et des autres à voir signée la convention collective de la presse, les agressions dont sont souvent victimes la plupart des journalistes, aussi bien dans leur vie quotidienne que sur les lieux de travail, la politique discriminatoire de distribution des publicités aux medias et leurs causes, le processus d'invitation sélective des medias aux voyages officiels des autorités togolaises, etc...

«Je suis ravi d'avoir ouvert une brèche sur les problèmes qui minent la presse togolaise, aujourd'hui discréditée pour des raisons inexplicables. Ce n'est qu'un début, d'autres confrères pourront continuer ce travail, bien sûr après avoir donné leurs avis sur mon livre. Je suis prêt à tout débat à ce propos.», a laissé entendre l'auteur, Kodzo A. VONDOLY.

L'ouvrage est dans les librairies et à la Maison de la presse à Lomé dès ce lundi 16 février 2015 au prix de 7000f.  

"AU COEUR DE LA CAN", c'est la nouvelle œuvre littéraire de l'ancien Premier Ministre Joseph Kokou KOFFIGOH parue aux Editions Continents. Comptant pour l'année 2014 (Koffigoh ayant l'habitude de publier une œuvre par an), "AU COEUR DE LA CAN" est un recueil de 45 poèmes subdivisés en trois grandes parties à savoir "Coup d'envoi" avec 14 poèmes, "2ème mi-temps" avec 21 poèmes et "Prolongation" avec 10 poèmes. L'auteur, par cet ouvrage, rend hommage en général à toutes les équipes de football du continent africain ayant participé à la CAN 2013 en Afrique du Sud, compétition au cours de laquelle l'avocat-poète a écrit match après match, les poèmes qu'il offre aujourd'hui au monde sportif et à tous les amoureux du ballon rond, en particulier aux Eperviers du Togo qu'il appelle à plus d'effort et d'abnégation afin d'honorer le Togo aux prochaines compétitions.

Cet ouvrage, il faut le préciser, vient de paraître à la veille de la 30^ème Coupe d’Afrique des Nations (CAN) prévue en Guinée Equatoriale du 17 janvier au 8 février 2015. Une cérémonie sera organisée dans les jours à venir pour la présentation officielle de ce recueil qui porte la préface de Horacio-Béno FREITAS, ancien ministre des sports.

Comme cadeau à la fin de l'ouvrage, les lecteurs verront par ordre alphabétique, la liste exhaustive de toutes les équipes nationales de football de l’Afrique ainsi que leurs noms.

En rappel, KOFFIGOH est auteur des œuvres à savoir "L'EPOPEE DES ELEPHANTS" aux NEI/CEDA en 2010, "LA PASSION DES EPERVIERS" aux NEI/CEDA en 2011, "LES TROMPETTES DE JERICHO", aux Editions Graines de Pensées en 2013 et "LIBASTIONS" aux Editions Continents en 2014. LIBATIONS fait depuis la rentrée académique 2014-2015, l’objet d’étude à l’Université de Lomé, plus précisément au Département de Lettres Modernes.

L'ouvrage de 120 pages, sera disponible dès le mardi 30 décembre 2014 dans toutes les librairies et à d’autres points de vente au prix spécial de 3000F Cfa.

Les Editions Continents sont joignables aux 90090923 et 22481720 pour toute autre information.

Le 18 décembre 2014, plusieurs autorités et personnalités ont assisté à la cérémonie d'inauguration d'une bibliothèque au lycée d'Assahoun, situé à 65 kilomètres environ de Lomé.

Don du Cénacle, Association de la Nouvelle Génération d'Ecrivains Africains, cette bibliothèque porte le nom d'une sommité africaine de nationalité togolaise, Edem KODJO, ancien Secrétaire général de l'OUA-UA, ancien Premier Ministre du Togo, Président de la Fondation PAX AFRICANA et auteur écrivain de renom, Grand Prix Littéraire d'Afrique Noire.

En présence du Préfet de l'Avé et d'autres autorités de l'enseignement secondaire, le Cénacle a remis ce complexe composé de 527 ouvrages audit lycée. Cette cérémonie a couplé avec la célébration au Togo, du 13ème anniversaire de la disparition de Léopold Sédar SENGHOR dont l'initiative est financièrement soutenue par l'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF).

Pour Edem KODJO, présent à ladite cérémonie, "c'est une très bonne chose, ce que le Cénacle vient de faire. Créer une bibliothèque en mon nom, c'est d'abord amener les élèves à côtoyer l'intelligence et le savoir. Je suis très reconnaissant au Cénacle et à ses responsables qui m'ont fait cet honneur."

Le Président du Cénacle, Kodzo Adzewoda VONDOLY a quant à lui, exprimé la satisfaction totale de son association dans la réalisation de ce projet ambitieux. Il a annoncé que ce projet s'étendra vers d'autres établissements scolaires du Togo en 2015, dont le lycée Noèpé-Aképé dans le village natal d'Edem KODJO.

Un nouveau bloc sera construit pour abriter la bibliothèque. Pour ce faire, l'honorable Robert ABOLOU, Député de l'Avé à l'Assemblée Nationale Togolaise, a promis publiquement de financer la construction dudit bloc dont les travaux vont démarré incessamment.

"...Il y a des irrégularités, même des projets sans intitulé, mais financés."

Créé depuis le temps de feu Gnassingbé Eyadema (en 1999), le Fonds d’Aide à la Culture (FAC) a été doté d’une enveloppe de plus de 400 millions de nos francs en 2013. Ce fonds qui devait faire la joie des acteurs culturels de notre pays, leur fait plutôt grincer des dents. C’est le cas de Kodzo Adzewoda VONDOLY, écrivain, Président du Cénacle qui regroupe des poètes togolais, qui revient sur ce fonds et fustige tout le travail abattu jusque-là par le comité de gestion, après une réaction houleuse sur La Chaine du Futur (LCF) à ce propos en 2013. Voici ce qu’il nous en dit.  

En tant qu’acteur littéraire, quelle lecture faites-vous du Fonds d’Aide à la Culture doté et lancé depuis 2013 ?

Merci pour la question. Tout d’abord, je vais vous dire que je fais partie des Togolais qui pensent que l’attribution de ce fonds en 2013, n’est que de l’argent jeté par la fenêtre par l’Etat togolais, quand bien même que c’est une très belle initiative. Ensuite, je soutiens fermement que ce fonds semble être un arrangement pour favoriser certains amis du ministère de la culture qui attendaient cette occasion depuis bien longtemps. Donc c’est la manière discriminatoire dont le processus est piloté, qui m’avait fait réagir entre temps. Pour ainsi dire que c’est une véritable catastrophe qui ne sera pas sans conséquences dans notre pays, tôt ou tard.  

Pourquoi de l’argent jeté par la fenêtre ?

Simplement parce que la répartition de ce fonds a été faite d’une manière légère, opaque, empreinte d’un népotisme qui ne dira jamais son nom, à bien étudier les résultats publiés par le comité de pilotage du FAC. Et sans mentir, ceci a le plus attisé la colère de la majorité des acteurs culturels contre le gouvernement. La plupart des bénéficiaires de ce fonds attribué sur appel à proposition de projets, sont soit fonctionnaires du ministère des arts et de la culture, soit membres des commissions ayant étudié les dossiers de candidature. Le fonds est distribué d’une façon hasardeuse. Ce n’est pas du tout normal.

Combien le Cénacle a pu recevoir dans ce fonds ?

Le Cénacle n’a même pas reçu un centime dans ce fonds ! Parce que nous avons sciemment refusé de suivre les gens qui, à voir les choses, ne connaissent pas et ne pourront jamais reconnaître la valeur du travail que nous abattons sur le terrain depuis des années. Ce qui veut dire que nous n’avons même pas présenté de projet, parce que pour nous, tout le monde ne peut jamais toucher à ce fonds, ce qui revient à penser autrement pour que tous les Togolais bénéficient de ce fonds sans se sentir lésés.

Mais pourquoi ? Et quelle serait la procédure selon vous ?

Nous n’avons pas soumis de projet parce que pour nous, il n’est pas normal qu’on soutienne pour la toute première fois, la culture dans un pays sur appel à proposition de projets. Bien de gens nous trouveront bizarres. Mais nous sommes objectifs dans ce que nous avançons. Si le gouvernement a voulu procéder ainsi, disons que le processus présente bien des failles. Car ce faisant, n’importe qui peut se lever et aller se faire rédiger ou monter un projet bancable, juste pour être éligible et soutirer de l’argent à l’Etat, comme cela a bien été le cas. Ce faisant, les projets financés n’auront aucun impact positif sur la vie des Togolais. C’est dire qu’on devait normalement recenser tous les acteurs culturels ainsi que leurs besoins, étant donné qu’ils sont déjà reconnus par le ministère de tutelle qui avait bien reçu des centaines de projets jamais soutenus, par manque de moyens. Et le travail a été purement et simplement bâclé.  

Que reprochez-vous au comité du FAC ?

C’est du véritable cafouillage et du népotisme qui ont caractérisé le travail rendu par le comité de gestion de ce fonds. Et nous en sommes formellement contre. On s’appesantit le plus sur le domaine de la littérature où sur la liste des "candidats" retenus pour ce fonds, on a vu des mêmes membres de la commission d’étude des dossiers. Comment peut-on faire partie du jury d’une compétition et se faire attribuer un prix ou une récompense en tant que candidat ? Ces gens ont été juges et parties ! C’est normal tout cela ? En matière de promotion culturelle, nous devons cesser d’improviser. On a besoin des moyens, certes, mais aussi et surtout des idées.     

Quelles sont précisément les carences que vous avez relevées dans le travail du comité de gestion de ce fonds ?

Oui ! D’abord, en publiant l’argumentaire des résultats ayant sanctionné les travaux, le comité de gestion n’a pas daigné publier aussi la liste de tous les membres de toutes les commissions qui ont procédé à l’étude, à la présélection et à la sélection définitive des dossiers de candidature. Ce qui explique l’opacité dans le travail, car l’on est convaincu qu’en publiant la liste des membres des commissions, on découvrira ceux-là qui en font partie et qui se sont fait attribuer des fonds pour des projets qui font dormir debout. Ensuite, les projets retenus pour être financés ne sont pas clairement intitulés pour que l’on sache qui peut faire quoi, quand et comment. L’intitulé des projets reste très vague, sans aucune précision. Lorsqu’on se réfère à Togo-presse n°9184 du mardi 17 décembre 2013, on remarque qu’il y a des irrégularités, même des projets sans intitulé, mais financés.

Même bien après la publication officielle de ces résultats, il y a eu des gens dont les projets n’ont pas été retenus, mais qui ont été rappelés pour toucher à des sommes qui ne sont pas consignées ou signalées dans la publication de Togo-presse. Et nous avons les preuves !

Y a-t-il déjà des mauvais résultats de ce travail qui peuvent décevoir ?

Bien sûr que oui! Je prends le domaine de la littérature où plusieurs auteurs écrivains dont les projets ont été retenus, se querellent avec les éditeurs, car ils reviennent modifier eux-mêmes les devis qui leur ont été établis lors de la constitution de leurs dossiers. Par exemple, si le coût de publication d’un livre a été fixé à 1.000.000 de nos francs à l’élaboration du dossier de candidature, et que le FAC a donné 500.000F Cfa, les auteurs bénéficiant du soutien du FAC, reviennent remettre 300.000F aux éditeurs, comme quoi, l’argent ne suffit pas pour aller au bout de leurs projets. Ce qui n’est même pas compréhensible. Ils amputent les fonds eux-mêmes pour des raisons que l’on ignore. Et c’est la faute au comité du FAC qui devait normalement exiger qu’un contrat soit signé entre l’auteur porteur de projet et son éditeur, et c’est ce contrat qui va aider à une meilleure interprétation des tâches de chaque partie. Les détenteurs de projets n’ont que faire des contrats qu’ils se sont vus imposer par le comité de pilotage du FAC. Tout a été simplement fait dans la précipitation et voilà les résultats.    

Pourquoi écartez-vous le Cénacle de ce fonds ?

Pour nous au Cénacle, il ne faut même pas penser à ce fonds, du moins pour l’instant, sans une transparence et une méthode digne de confiance dans sa répartition. Nous le ferons, même si depuis six années que nous travaillons sur le terrain, les moyens nous ont toujours fait défaut. Nous voudrions simplement manifester notre mécontentement pour ce qui est fait de ce fonds octroyé en 2013 pour promouvoir notre culture. Sinon, des gens ont profité de cette occasion pour régler des comptes à leurs compatriotes considérés comme étant leurs "ennemis". Et j’en sais personnellement quelque chose.

Monsieur VONDOLY, si vous étiez à la place de la ministre de la culture, comment géreriez-vous ce fonds ?

Nous avons cru que le ministère de la culture allait innover pour une première fois en posant la première pierre d’un palais de la culture au Togo où il manque des salles de spectacle. Nous errons dans les hôtels, bars et restaurants pour organiser nos manifestations culturelles. On a même pris en otage le siège du Parlement à cet effet. Je le répète encore, tout le monde ne pourra jamais bénéficier de ce fonds quand on le distribue ainsi dans un premier temps. Mais quand on construit d’abord un grand centre culturel au nom du Togo, tout le monde pourra y avoir accès. Il y a des musées des arts et de la culture à multiplier dans tout le pays, des concours à lancer pour plus de stimulation chez les jeunes, des foires de livres et autres festivals culturels à organiser ou à soutenir !

Propos recueillis par Maxime DOMEGNI (L’Alternative n°333 du 10 juin 2014)

14^ème JOURNEE MONDIALE DE LA POESIE AU TOGO

CONCOURS NATIONAL DE POESIE

Thème : "LES DROITS DE L’HOMME PAR LA POESIE"

REGLEMENT DU CONCOURS DE POESIE 2014

I-Objet

            Dans le cadre de la 15^ème Journée Mondiale de la Poésie, le Cénacle, Association de la Nouvelle Génération de Poètes Togolais, en collaboration avec le Centre Culturel Allemand du Togo (Goethe-Institut), organise à compter du 10 février 2014, un Concours National de poésie doté de prix.

II-Objectif 

Ce concours a pour principal objectif de détecter de jeunes talents en poésie et de motiver le public à la lecture et à l’écriture poétique.

III-Thème 

            Le présent concours est organisé sous le thème : "LES DROITS DE L’HOMME PAR LA POESIE". Les participants dont les poèmes reflètent d’autres thèmes que celui-ci, sont automatiquement disqualifiés.

IV-Participation

Peuvent participer au présent Concours, toute personne intéressée, domiciliée au Togo, sans distinction d’âge, de sexe, de religion ou de nationalité.

Pour les candidats mineurs, une autorisation parentale écrite est exigée.

Sont exclus du présent concours, les employés du Goethe-Institut ainsi que les membres du Cénacle.

V-Conditions de participation 

            La participation au présent concours est gratuite.

VI-Cahier de charges

            Les poèmes en compétition doivent répondre aux critères suivants :

-Langue : Français

-Nombre de poèmes : Deux (02) au maximum par participant

-Nombre de vers par poème: 25 au maximum

-Présentation : Support papier / texte tapuscrit

-Feuille de présentation : Papier blanc format DIN A4

-Police : Times New Roman

-Corps du texte : 12 pt

-Interligne : 1,5

Les feuilles de présentation ne doivent comporter aucun signe distinctif (nom, prénom, adresse…).

            Toute citation d’un auteur dans les poèmes doit être mise entre guillemets. Son origine ainsi que son auteur doivent obligatoirement figurer en bas des poèmes.

            Les poèmes doivent obligatoirement être inédits et accompagnés d’une déclaration sur l’honneur signée des participants, attestant qu’ils sont les auteurs des poèmes présentés au présent concours.

            Les poèmes doivent être dans une enveloppe de format C4 (229 x 324 mm) portant la mention suivante :

«CONCOURS NATIONAL DE POESIE / JOURNEE MONDIALE DE LA POESIE 2014

LE CENACLE / GOETHE-INSTITUT»

VII-Date de clôture 

-La date de clôture du présent concours est fixée au vendredi 14 Mars 2014 à 12h00 UTC.

-Pour les participants de la Commune de Lomé, les dossiers peuvent être directement déposés à la réception du Goethe-Institut à Lomé.        

-Pour les participants hors de Lomé, les dossiers peuvent être envoyés par voie postale à l’adresse ci-dessous-le, cachet de la poste faisant foi :

GOETHE-INSITITUT LOME

Angle Rue Kokéti/Rue de l’Eglise
B.P:9 14 LOME - TOGO

     -Aucun envoi ou dépôt de dossiers ne sera pris en compte au-delà des dates et heures fixées dans le présent règlement.

VIII-Modalités de sélection 

            Les choix définitifs des lauréats à ce concours seront faits par un jury mis en place par le Cénacle et le Goethe-Institut à cet effet, composé d’écrivains poètes confirmés, de critiques littéraires, de professeurs de lettres, des professionnels de la chaîne du livre au Togo et spécialistes des questions de droits de l’homme et de la poésie, objet du présent concours.

Les décisions du jury sont sans appel.  

Les poèmes déjà primés lors d’un concours ne seront pas acceptés.

Les auteurs demeurent entièrement propriétaires de leur œuvre.

AUCUN MANUSCRIT NE SERA RESTITUÉ À SON AUTEUR. Les organisateurs du concours s’engagent, en contrepartie, à ne faire usage d’aucun des textes soumis au concours sans accord préalable de l’auteur.

Le Cénacle concevra et éditera un recueil contenant, avec l’accord tacite de leurs auteurs par l’acceptation du présent règlement, les meilleurs poèmes sélectionnés par le jury.

La participation au présent concours implique l’acceptation pleine et entière du présent règlement.

IX-Les prix

            Les dix (10) premiers lauréats retenus au présent concours recevront les prix suivants :

1^er prix : Un ordinateur portatif

2^ème prix : Des ouvrages didactiques sur la poésie, d’une valeur de 75.000F CFA plus clés USB ;

3^ème prix : Des ouvrages didactiques sur la poésie, d’une valeur de 50.000F CFA plus clés USB ;

Du 4^ème au 10^ème prix : Ouvrages sur la littérature et les droits de l’homme.

            Les dix (10) premiers poèmes retenus feront l’objet d’une publication ultérieure dans une anthologie.

X-Dispositions finales

            La proclamation des résultats du présent concours se déroulera le 21 Mars 2014, journée apothéose des activités marquant la 15^ème Journée Mondiale de la Poésie au Togo.

            Les prix seront officiellement remis au cours d’une cérémonie dont les dates, lieux et heures seront communiqués ultérieurement.

            L’anthologie fera l’objet d’une cérémonie de dédicace au cours des manifestations de la 16^ème Journée Mondiale de la Poésie au Togo en 2015.

Pour le Cénacle                                                                  

Le Président

Kodzo Adzewoda VONDOLY                                            

Pour le Goethe-Institut  

Le Directeur

Edem ATTIOGBE

COMMUNIQUE DE PRESSE

    Dans le cadre de la 15ème Journée Mondiale de la Poésie au Togo, le Cénacle (Association de la Nouvelle Génération de Poètes Togolais), en collaboration avec le Centre Culturel Allemand du Togo (Goethe-Institut), lance à compter du mardi 10 février 2014, un concours national de poésie doté de prix, sur le thème : "LESDROITS DE L’HOMME PAR LA POESIE".
     Ce concours a pour objectifs de détecter des talents en poésie au Togo, d’encourager le public à la lecture, à l’écriture poétique, et de montrer le rôle de la poésie dans la défense, la protection et la promotion des droits de l’homme.
     Ce concours est ouvert à toute personne intéressée, domiciliée au Togo, sans distinction de sexe, d’âge, de religion, ou de nationalité.
     Le concours prend fin le vendredi 14 mars 2014 à 12h00 UTC. 
     Les dix (10) premiers lauréats retenus au présent concours recevront les prix suivants :
1er prix : Un ordinateur portatif plus des ouvrages didactiques sur la poésie 
2ème prix : Des ouvrages didactiques sur la poésie, d’une valeur de 75.000F CFA plus clés USB ;
3ème prix : Des ouvrages didactiques sur la poésie, d’une valeur de 50.000F CFA plus clés USB ;
Du 4ème au 10ème prix : Ouvrages sur la littérature et les droits de l’homme.
        Le règlement de ce concours national est à retirer à la réception du Goethe-Institut de Lomé, Angle, Rue Kokéti/Rue de l’Eglise.
     Pour toute information complémentaire, prière s’adresser aux numéros suivants : Le Cénacle : 90090923 / 99592629 / 22481720 ; Goethe-Institut : 22233060.

Pour le Cénacle 
Le Président
Kodzo Adzewoda VONDOLY 

Pour Goethe-Institut de Lomé 
Le Directeur Lomé 
Edem ATTIOGBE

«Depuis 5 ans, je sais comment cette association a matériellement fonctionné ! Il ne s’agit pas de viser des gains quand on est appelé à contribuer au développement de sa communauté. Au Cénacle, nous le savons très bien et nous ne nous bousculons pas pour ces fonds…»

Le 30 août 2008, les poètes togolais ont créé au cours d’une Assemblée Générale Constitutive, le Cénacle, Association de la Nouvelle Génération de Poètes Togolais. Le 30 août prochain, le Cénacle soufflera sa cinquième bougie. Pour savoir comment cette commémoration se prépare, nous avons tendu notre micro à M. Kodzo Adzewoda VONDOLY, Président de l’association. Après avoir dévoilé les différents activités inscrites au programme de cette manifestation au Togo, le premier responsable du Cénacle fait un bref bilan du Cénacle 5 ans après et nous donne ses impressions sur le Fonds d’Aide à la Culture (Fac) que viennent de lancer les autorités togolaises. Lecture. 

Bonjour Monsieur le Président. Comment se porte le Cénacle après cinq années d’activités ?

Bonjour. Le Cénacle compte les cinq années de son existence avec une santé de fer.

Le 30 août 2013 le Cénacle aura cinq ans jour pour jour. Quel bilan peut-on faire de ces cinq années ? Ce bilan est-il satisfaisant pour vous ?

Dresser un bilan des 5 ans du Cénacle, revient plutôt à faire un état des lieux de la poésie togolaise ces dernières années. En quelques mots, je vous dirai que le bilan des 5 ans d’existence du Cénacle est très satisfaisant. L’objectif visé en mettant sur pied cette association en 2008, lequel objectif est de promouvoir la poésie togolaise tout en révélant des talents cachés, est atteint à 95%. Aujourd’hui, beaucoup d’initiatives ont vu le jour grâce au Cénacle. Je peux vous citer au passage la commémoration par le Togo à compter de mars 2009, de la Journée Mondiale de la Poésie décrétée par l’UNESCO depuis 1999, et de la date anniversaire de la disparition du poète-président sénégalais Léopold Sédar Senghor depuis décembre 2011. Plusieurs séances d’ateliers d’écriture et de performance se sont multipliées grâce au Cénacle qui a aussi fait découvrir d’autres organisations ou associations de poètes. Bref, les 5 ans du Cénacle ont servi à réveiller les poètes qui dorment et à redonner vie à la poésie togolaise. Nous sommes arrivés à ameuter un grand public autour de cet art, ce qui était très difficile de par le passé. Plusieurs prix littéraires ont vu le jour pendant ces 5 ans et commencent par porter des fruits. Le Cénacle a fait en 5 ans, ce que des associations sœurs et aînées de plus d’une décennie n’ont encore fait au Togo. On dirait même que les activités du Cénacle ont servi de gong pour les sortir de leur léthargie. Et nous avons suscité la passion pour l’écriture. Le nombre de poètes en herbe devenus ou qui deviennent des poètes confirmés, ne cesse de croître. Et c’est notre fierté. 

       

Quelles sont les activités inscrites au programme dans le cadre de cette célébration ?

Au programme des activités à l’occasion des 5 ans du Cénacle, nous avons des ateliers d’écriture qui se dérouleront les vendredi 16 et 17 août 2013 à son siège à Lomé et concernent seulement ses membres. L’objectif est de recycler en quelque sorte les membres du Cénacle en matière d’écriture poétique. Une excursion est prévue pour le samedi 24 août 2013 à Atakpamé, plus précisément à Kamina où les participants auront à visiter ou à découvrir les vestiges du centre émetteur des Allemands au Togo qui date de la première guerre mondiale. Elle est donc ouverte à tout citoyen vivant sur le sol togolais et soucieux de partager un moment avec des poètes. Le vendredi 30 août 2013 à Lomé, une cérémonie apothéose réunira les membres du Cénacle d’abord dans la matinée pour un point de presse au cours duquel il sera présenté le bilan des activités de l’association et la remise des prix du Concours national de Poésie organisé par le Cénacle et Goethe-Institut de Lomé, ensuite la soirée à partir de 17h30, une veillée poétique aura lieu et sera sanctionnée par un diner avec les média togolais en présence des sponsors, partenaires et membres d’honneur du Cénacle. Nous vous préciserons les contours très prochainement.

La participation à cette excursion est-elle gratuite ? Et qui peut donc prendre part à ces différentes activités commémoratives

Tous les Togolais peuvent prendre part à toutes les activités prévues dans le cadre de notre cinquième anniversaire, sans aucune distinction de sexe, de classe sociale ou religieuse. Quant à l’excursion, elle n’est pas gratuite. Lancée depuis le 15 juin dernier, elle se poursuit jusqu’au 10 août 2013 et est à 8.000F Cfa représentant les frais de déplacement, du T-shirt à l’effigie du Cénacle et d’un déjeuner.      

Cinq années dans la vie d’une association, ce n’est pas du tout aisé. Alors quelle sera la marque spéciale à imprimer à cet anniversaire ?

Nous réservons beaucoup de surprises au grand public. Plusieurs ouvrages seront présentés, qu’ils soient individuels ou collectifs, surtout la toute première anthologie du Cénacle dont le projet est lancé depuis 2009.

A court et à long terme, quelles sont les projets du Cénacle ?

A cour terme, le Cénacle a plus d’une dizaine d’œuvres poétiques à publier d’ici début 2014. A long terme, le Cénacle pense créer un grand centre de rencontre qui sera appelé LA MAISON DES POETES pour favoriser l’émergence des talents en poésie à travers l’accès facile à des lieux d’expression artistique ou littéraire. Le projet de la création de ce centre est au cœur de nos échanges avec certains partenaires. Au moment venu, nous en parlerons de fond en comble. Et enfin, le Cénacle a le souci de s’implanter sur toute l’étendue du territoire national afin de permettre aux autres auteurs en herbe de l’intérieur du Togo d’être imprégner des initiatives visant à promouvoir la poésie car ils semblent vraiment coupés du monde car tout est confiné à Lomé, à l’avantage d’une minorité d’auteurs écrivains. Alors nous voulons bien élargir nos champs d’intervention.   

Comment les poètes togolais ne vivant pas à Lomé peuvent-ils rejoindre le Cénacle ?

C’est aussi simple comme de l’eau à boire ! Il leur suffit de nous rejoindre par des moyens technologiques en vogue aujourd’hui, puis le tour est joué. Mais pour y arriver, nous devons les sensibiliser et leur faire connaître l’association, tout comme nous l’avons fait dans certaines localités du pays en 2010.

Un Fond d’Aide à la Culture (FAC) vient d’être officiellement lancé par le Ministère des Arts et de la Culture dans le souci de donner un souffle aux activités culturelles au Togo. En tant que responsable du Cénacle, écrivain et même éditeur, quels sont les sentiments qui vous animent ?

A vrai dire, je ne sais pas grand chose sur ce fond d’aide à la culture. Je sais qu’il a été initié depuis 1999 aux temps du feu Gnassingbé Eyadema et qu’en 2009, un décret portant dotation de ce fond a été pris par l’actuel Chef de l’Etat, M. Faure Gnassingbé. Mais laisse-moi vous étonner, je ne suis au courant de rien, quant à son lancement. Les choses se sont déroulées dans la pure clandestinité et dans une exclusion pure et simple qui ne disent pas leur nom. Le Cénacle, une association qui tient le haut du pavé dans la promotion d’un art faisant partie de la culture au Togo, n’a jamais été convié à une quelconque assise, ne serait-ce que pour assister au lancement de ce fonds. Alors, à notre niveau, nous avons immédiatement compris que les écrivains, du moins les poètes issus de notre association, ne sont pas concernés par ce fonds. Ce n’est pas à cause 400.000.000F Cfa que le Cénacle ne va pas vivre. Depuis 5 ans, je sais comment cette association a matériellement fonctionné ! Il ne s’agit pas de viser des gains quand on est appelé à contribuer au développement de sa communauté. Au Cénacle, nous le savons très bien et nous ne nous bousculons pas pour ces fonds.

Si vous étiez à la place du Ministre des Arts et de la Culture, pour quel projet spécifique et prioritaire vous plaiderez dans le cadre de l’allocation de ces fonds par l’Etat togolais ?

Vraiment, je demanderais qu’ils soient investis dans la construction d’un grand centre culturel au Togo en vue de réduire la souffrance des acteurs culturels qui gambadent dans les hôtels, bars et restaurants pour organiser leurs activités. Soutenir la promotion de la culture togolaise à travers ces fonds, reviendrait à penser autre chose que ce que propose le ministère des arts et de la culture. Sinon combien d’associations ou artistes pourront bénéficier de ces fonds ? Dieu seul el sait ! C’est bien dommage que nous allons rester à la merci des centres culturels étrangers où le racisme caractérise les relations quand il s’agit de demander à y organiser des activités.  

Cette interview est presqu’à sa fin. Un appel, un message, un coup de gueule, un coup de cœur ?

Je veux, au nom du Cénacle, de son bureau exécutif et des autres démembrements, remercier Dieu pour le travail qu’il nous fait depuis 5 ans que nous sommes à pied d’œuvre pour promouvoir la littérature togolaise. Comme message, j’appelle tous les Togolais à prendre conscience de la nécessité d’encourager nos frères et sœurs élèves et étudiants à s’intéresser à la lecture à défaut de s’adonner à l’écriture. Nous lançons également un appel aux partenaires et autres bonnes volontés à pouvoir tourner leurs regards vers nous afin de nous soutenir tant soit peu dans ce travail si ardu.
Un coup de gueule, j’en ai plein le cœur mais je le réserve pour d’autres occasions. Seulement, je veux dire au passage que tous les acteurs impliqués dans la promotion de la poésie au Togo qui feintent le Cénacle pour des raisons que nous ignorons, se font du mal pour rien du tout. Ces personnalités qui ont les moyens mais qui demeurent sourds aux cris de notre association, auront perdu beaucoup de temps et d’occasion pour marquer l’histoire de la littérature togolaise. Qu’elles aient au moins la courtoisie de répondre à nos courriers quand nous les leur envoyons, même si elles ne pourront pas nous aider. Ces écrivains aînés qui se passent pour des extra-terrestres et semblent être en œuvre pour nous dissuader dans notre lutte, seront eux-mêmes déçus et étonnés par notre envol qui sera reconnu au-delà de nos frontières. Le mieux est de collaborer pour obtenir de bons résultats.
C’est le lieu de rappeler au Ministère des Arts et de la Culture et tous ceux qui l’animent, que la marginalisation flagrante dont est victime le Cénacle depuis un certain moment lorsqu’il s’agit de réunir les acteurs culturels afin de discuter des voies et moyens pour la promotion du secteur, peut être fatale pour tout le monde. J’insiste là-dessus. Le Cénacle ne demande qu’un peu d’attention et de reconnaissance pour ses initiatives révélatrices de talents et non des milliards de Francs Cfa.
Un coup de cœur, ça ne manquera pas ! Je me dois donc de le faire à tous ceux qui aiment le Cénacle et qui le portent dans leur cœur. Notre reconnaissance au CIREL-Village du Bénin, BRAO-OIF, Goethe-Institut, EAMAU, centre culturel DENYIGBA, la Bibliothèque et des archives nationales du Togo, pour le soutien apporté au Cénacle depuis sa création jusqu’à ce jour. Vive gratitude aux média togolais, privés et publics. Nous ne pouvons oublier tous nos Invités d’Honneur, à savoir Me Joseph Kokou KOFFIGOH, M. Edem KODJO et Robert DUSSEY. Puissent Dieu ouvrir les yeux à d’autres personnalités afin que le Cénacle soit au cœur de leurs préoccupations dans le domaine culturel. Bons vents au Cénacle, à tous ses membres et amis tant au Togo qu’ailleurs.        

Merci Monsieur le Président et bon anniversaire !

Merci mon cher ami et confrère.

Interview réalisée par Magloire ACKEY

Sources : http://wwww.magloireackey.centerblog.net

Dédicace!