annacis pôétise ses mots...
des mots volent sur des maux qui s'envolent aux hasards de mes douleurs a mes douceurs.

Rechercher
Derniers commentaires

"orthographier l'émotion dans un alphabet....." dit annacis.merci de la part de la petite mamie http://annacis
Par annacis, le 18.08.2020

tant de souffrance et de justesse dans tes mots.. comme un boomerang, les maux et non-dits nous reviennent..
Par Anonyme, le 27.09.2018

de rien m'dam; il est des encres qui coulent comme des nuits, sans difficulté ; d'autres , plus ardues; suis
Par annacis, le 24.09.2018

encore un très beau texte, qui nous emporte dans ton univers.. mer ci m'sieur. danm
Par Anonyme, le 24.09.2018

merci de ton petit mot cathy catherine :-)... je ne sais pas si le mot gentil convient bien à un texte c
Par annacis, le 20.05.2017

Voir plus

Articles les plus lus

· DIMANCHE D'AUTOMNE...
· LE GARçON MANQUE...
· LA FABLE DES QUATRE AS...
· LE MANQUE D'AMOUR...
· LE BAR TABAC DU TEMPS QUI PASSE

· LAISSE TOI FAIRE...
· IL FAUDRA...
· LA FELLATION...
· LE CLOCHARD CELESTE...
· LE MUSE EST HOMME!!!
· MON AMI LE CAHIER...
· LE "L" DE "MOI"...
· ANDROGYNES COMPLÊXES...
· L'HISTOIRE DES DEUX BRUNES...
· TE JETER DES PHRASES... Encore te dire"je t'aime"...

Voir plus 

Statistiques

Date de création : 25.09.2011
Dernière mise à jour : 17.08.2020
40 articles


DIMANCHE D'AUTOMNE...

Publié le 25/09/2011 à 17:37 par annacis Tags : voyage nuit moi automne
DIMANCHE D'AUTOMNE...

amène toi sur ce silence tranquille qui dort sur cet automne de ville qu'on abandonne aux cloches dominicales qui ne résonnent même plus sur le vide abyssale que nous laissons traîner dans nos salles de séjour dans des hurlements de retours éternels de saisons superficielles où l'on ne regarde même plus les candeurs des brûlures que nous renvoie le ciel... amène toi passager , mais n'attends rien de moi dans ce voyage truqué que l'on te dit fait d'émois. je n'suis comme toi qu'un bout de chair pourrissante déjà de ne plus être hier... passe docile sans même te forcer à un commentaire si tu n'as pas encore vu ce que certains regards ont de vipère, bien que le regard d'une vipère n'a surtout pas ce côté vulgaire que l'on donne à certains êtres que l'on dit de lumière. J'aime les serpents pour leur triste rôle qu'ils dûrent endosser parc'qu'un triste sire les nomma satan pour l'ouverture des sens de quelques amants. Une pomme me fait de l'oeil , je l'aime déjà comme un écueil que je recueille aux creux des reins d'une sylphide m'ouvrant son cercueil une nuit trop lucide... c'est un dimanche , un simple dimanche d'automne...

ANNACIS...

IL FAUDRA...

Publié le 25/09/2011 à 18:52 par annacis
IL FAUDRA...

Il faudra noter, annoter

tout ce qui sera vérité.

Pour que d'ici des décennies,

quand nous serons partis

en fumée d'oubli,

l'être humain puisse s'instruire

de notre obsession à tout détruire.

Rien ne doit disparaître,

qu'ils puissent vomir leurs ancêtres,

nos ratés, nos dératés,

notre folie à la modernité.

Cette course trop pressée

sans aucun respect

d'équilibre, d'humanité...ANNACIS...

LE BAR TABAC DU TEMPS QUI PASSE

Publié le 26/09/2011 à 17:38 par annacis Tags : fille fond blonde pensée pensées
LE BAR TABAC DU TEMPS QUI PASSE

Au bar tabac du temps qui passe se nicotines les nuits, s'embrument les bruits.

Sur les visages quelques grimaces, la lassitude dégueulasse des esprits fatigués.

L'abat'ment des regards perdus dans des pensées, comme en retard.

Ils n'emmèneront plus de blonde dormir sur le calme de l'onde...

 

Au bar tabac du temps qui passe

on ne consomme pas de limonade

si un reste le nez dans sa tasse

c'est qu'il est malade.

certains ne retiennent même plus leurs pleurs, abreuvés de leurs douleurs.

ils se mettent minables à glisser sous la table.

il n'y a rien de négociable tant leurs âmes sont friables.

Ils ne quittent plus le bout de l'invraisemblable...

 

Au bar tabac du temps qui passe, personne ne se prélasse

il n'y a pas d'chiffon à soulager l'ardoise

on a toujours en fond

les voix de ces fantômes sans trépas.

"Faire avec" ,nous ne savons pas,

c'est pas dans l'ambroise que l'on soigne sa crasse.

la gnôle est sournoise à ce comptoir trop plein d'histoires...

 

Au bar tabac du temps qui passe, nous n'savons par quel tour de malice

une fille se gourre, glisse, jusqu'à pousser la porte.

nous tournons nos faces, l'espace d'un instant moins cloporte.

mais un foutu courant d'air la remporte,

elle sort dans un brouillard courant vers un mystérieux rencard

ses talons claquent sur le trottoir, il est déjà trop tard...

 

Au bar tabac du temps qui passe, y'en a pas un pour fermer le robinet à vinasse.

La fermeture est passée par la censure, tu peux toujours faire monter l'mercure, tant qu't'es pas dans la sciure.

Plus d'magie dans cette aventure

on finit par sucer sa ch'mise, l'oeil bovin, sans surprise.

ils sont partis tous les trains, emportant nos valises...

 

Au bar tabac du temps qui passe, j'te file rendez vous

quand j'pataugerai dans ma mélasse, à genoux

épuisé de m'énerver après l'inconfort de ma paillasse.

Amène du feu, et si tu peux, quelques liasses.

Mais surtout, amène tes yeux

quand nous serons au mieux, nous pleurerons tous les deux...

ANNACIS...

LE GARçON MANQUE...

Publié le 27/09/2011 à 14:44 par annacis Tags : danse fille nuit fond belle bande vie
LE GARçON MANQUE...

Viens, le printemps nous appelle

les pôtes sortent à la pelle.

Viens, nous allons en faire de belles

ça n'est pas pour tout de suite la saison des chrysanthèmes.

Il y a Fabrice qui me siffle

Christophe qui m'apostrophe

Valérie me dit " je vais à la cave"

je la suis.

Les jumeaux Mathias sont encore en maraude

vers le super mammouth, sortir des trucs en fraude.

rendez vous dans l'après- midi

au pied des bunkers.

C'est jean-marie qui l'a dit;

tout à l'heure.

Viens, nous allons mélanger nos enfances

ce sera plus facile pour digérer cette mauvaise danse.

Débarrassé des évidences

vivre dans l'insolence.

Il y a Gaëlle qui veut se libérer

de ses parents, de leur fief.

David lui les siens ont des problèmes avec E.D.F...

A quelques paliers

les vieux de Jérôme se la jouent fantômes

nous dans l'appart. on cavale.

Cavalent les mômes dans l'incroyable carnaval.

Viens, on s'arrache sur notre île,

nous allons faire frères de sang,

promis, j'avais pas vu que t'étais une fille,

pas fait gaffe un instant,et j'm'en contrefous bon sang,

t'es mon copain avant.

Viens, nous allons casser des téléviseurs

les ouvrir comme des coffres aux trésors

dénuder leurs fils de couleurs

recolorier notre décor.

Nous  n'allons pas trop vite apprendre à lire l'heure

ça nous fera une excuse,

quand nous serons en retard, tout à l'heure.

Viens,tous ensembles nous allons apprivoiser toutes les ruses

comme Tom SAWYER ou Peter-Pan,

ouvrir toutes les écluses.

Viens, nous serons tous des indiens,

nous, nous le savons bien

les cowboys ça vaut rien.

Tiens, si tu veux, tu seras chaman

je dirai aux potes de te laisser lancer le pneu de la safrane,

dans la mare aux offrandes.

Tu sais bien, là où nous avons caché tous les souvenirs de la bande.

Viens, demain nous allons au cimetière

paraît qu'on y enterre un grand-père

dans le carré du fond,

là ou c'est le plus long.

Nous aurons tout le temps de la procession,

observant les vivants engoncés dans leurs curieux vestons.

Après nous ferons peut-être un tour dans les marbres,

jouant à cache-cache

avant d'aller grimper dans les arbres.

Viens, marche,

et si la nuit nous surprend, si l'on s'attarde,

je prendrai ta main sans égarement,

juste pour t'éviter les lézardes.

Puis, quand bien des saisons seront enjambées,

promis, sous ton tee-shirt j'irai pas verifier à quel point tu as changé.

Nous continuerons a nous bagarrer,

sauter en l'air, rouler à terre.

Viens mon copain,

nous allons exulter nos innocences,

tu verras, ce sera bien...

ANNACIS...

LE "L" DE "MOI"...

Publié le 27/09/2011 à 17:32 par annacis Tags : belle mort sexe alphabet vie moi
LE "L" DE "MOI"...

Les affres de l'adolescence ont un gôut d'abandon ce faisant de plus en plus distantes. Lorsque je me risque à dire hier je jette tremblant un oeil derrière. Sans barrière le regard a trop d'acuité, comme cuité à ses ivresses premières. Hier? J'avais six ans, puis seize. Toujours à être plus en avant de vingt-six j'ai dévoré trente-six, sans concession, même pas un cimetière pour m'abriter. Aujourd'hui? Quarante-six, une interrogation, même pas claire, les interrogations de l'âge se couvrent toujours de brouillards givrants. Se sentir d'un autre temps sans réelles réponses aux questions, jeu de dupe qui se présente, une jupe de jeunesse qui se relève d'une main démente me ramène vers un ventre qui me manque. Foetus nageant dans des eaux originelles, vouloir revenir en "ELLE", sans même se souvenir la couleur des ciels. De cette nouvelle mère je m'emplie les impressions. C'est une chanson, une goualante de moribond qu' "ELLE" retient sur un oreiller, l'oreille ne fait qu'écouter, "ELLE" finit toujours par avoir raison de ma propre raison jetant au diable mon oraison. J'aime les souffrances qu' "ELLE" m'interdit, puis ces folies qu' "ELLE" m'autorise. J'happe ses hémisphères mammaires, juste pour qu' "ELLE" me dise, cette maternelle incestueuse, des bêtises. Tête la vie à mes artères me hurle t' "ELLE", agrippant ma maigre crinière comme la plus belle du carrousel. J'en fais des souffres, des zèles, puis des ailes qui s'engouffrent juste là ou "ELLE" me souffle.  Me souffle surtout de me taire, je parle trop, la saccadant dans ses galops, clown galopant de dithyrambiques emportements. Je louche sur un espoir de désert,la voulant oasis de mirages. Demain? Demain j'aurai cent ans pour cent ans, me nourrissant de ses jus coulant sur ses polaroïdes, de ses bas filant à mes palpitations de thyroïde. "ELLE" se fait la machine de mes descentes à mes remontées de temps, fâcheuse indécente. "ELLE" se fait l'arc en ciel laissant scintiller des trésors charnels à ses pieds, l'aurore boréale de mes impuissances, violant ma plume comme un sexe sans pudeur. "ELLE" dénude des volcans où dormaient d'autres "MOI". D'ailleurs qui est vraiment "MOI"? Ce lièvre apeuré sous une couette d'hiver enneigé? Ce vieux lion qui rugit de toute sa gueule? LEO! une encore, pour la route. Ou bien encore ce petit prince étrange, sans une planète de rechange, loubard cassant des bars, ce gosse cassant ses jouets parc'que jamais nouveaux. "MOI" s'emmerde sans renard à apprivoiser. "MOI" ne sait que se piquer aux roses vénéneuses des roseraies domestiquées. Puis il y a "ELLE". "ELLE"; "ELLE" qui aime les roses qui fânent. "MOI" qui apprend son alphabet pour savoir calligraphier la lettre "L"; ELLE; AILE; BELLE; ANNA LA BELLE. "L' sur tous les blasons sans couronne. Oui "MOI" aime ce "L" princier de sans l'sou, en fait, un "L" à cent sous qu'il distribue sous, sous le manteau, sous le coup, de l'émotion, jamais sous condition. "MOI" n'aime pas la sous traitance, d'ailleurs "MOI" ne traite pas, sinon les voyants d'aveugles, d'accord c'est maltraiter les non voyants à la vision lumineuse. "MOI" le sait bien, "ELLE" ne peut se parcourir qu'en braille, "ELLE" ne se défait de ses écorces qu'en morse. Adolescente si proche, finalement je n'suis pas mort, juste trop ivre du "L" de "MOI"...      JE T'M...

ANNACIS...

LE MANQUE D'AMOUR...

Publié le 28/09/2011 à 19:00 par annacis Tags : coeur amour nuit
LE MANQUE D'AMOUR...

Le manque d'amour c'est un gamin qui pleure

un môme à qui l'on dit de se moucher

sans même l'observer.

C'est la main d'une mère qui fait l'erreur

d'oublier de te caresser

c'est une bicyclette à terre

sans personne pour te ramasser

c'est trainer une enfance misère

garder tes bleus au secret...

 

Le manque d'amour c'est des horreurs trop rudes

pour un bambin bouffé de solitude

faire de l'eau de ses yeux une habitude

une rivière intarissable dans laquelle il jette son cartable

une assiette qui manque à table

une absence insupportable...

 

Le manque d'amour c'est la brigade des mineurs

le bureau d'un directeur

le coeur qui crève de terreur.

Finir résigné aux corrections paternelles

ne plus vraiment trembler au dos tournée maternelle

c'est mieux dormir sous l'escalier

que dans son plumard à s'agiter...

 

Le manque d'amour c'est un gosse au pupitre

qui n'a plus droit au chapitre

violé dans ce qu'il est

à la ronde des droitiers.

C'est une main attachée

des doigts cinglés au réglet

une claque qui tombe sur la nuque

un sursaut brusque...

 

Le manque d'amour c'est un blouson de cuir

qu'on enfile pour s'enfuir

c'est des armes et des larmes

des poisons au trop plein de drames.

C'est un gavroche dans les rues

orphelin coeur à nu

c'est l'innocence perdu.

Demain sans hier ni aujourd'hui

c'est mourir dans une nuit...

 

Le manque d'amour c'est une porte qui se referme

une cellule qui te laisse inerte

à peine dix ans et des brouettes

c'est ton esprit qu'on enferme.

Les murs restent inaptes

à contenir la folie qui te happe

il n'y a plus rien que tu captes

sinon ce tambour qui tape...

 

Le manque d'amour c'est être vieux à quinze piges

ne plus être qu'un vertige qui file la nausée à tes vestiges.

C'est oublier qu'un minot

c'est fait pour tout voir beau.

Dans des draps se mettre au chaud

dans des bras se mettre à l'abri

ne plus jamais craindre les cris...

 

Le manque d'amour c'est s'avorter d'un vivant

le laissant dans un néant béant...

ANNACIS...

SANS ESPOIR DE RETOUR...

Publié le 29/09/2011 à 18:34 par annacis Tags : enfants chez belle moi dessin vie femmes dieu monde horreur
SANS ESPOIR DE RETOUR...

Un ciel lourd de menaces, teint plombé, dégueulasse

des saisons sans place,

un soleil à mettre en cage.

Responsable du naufrage

l'être humain est le pire des primates,

ou qu'il pose sa patte, tout éclate.

Nous irons violer la lune,

la dénuder de ses dunes,

impudiquement, à l'affût de nos fortunes.

Nous anéantirons un pierrot blanchâtre,

en ferons un ermite grisâtre les yeux perdus dans les astres.

quelques femmes vénales voudront porter les étoiles

en parures nuptiales,

sur des couches toujours trop sales pour accueillir de telles toiles.

Quelques poètes fous, ne se sentant pas de nous,

nous raconterons sur quelques papiers jaunis les détails d'une autre vie.

Des poèmes en pétales rêvant le retour d'un idéal.

ils nous diront que les papillons n'étaient pas des contraventions

les coccinelles pas des volkswagen

nous n'enfermions pas l'air dans des gaines

il était clair, frais

comme la rosée d'un été.

les rivières étaient parfumées de printemps

les hivers vivifiants, les automnes apaisants.

Les filles avaient les joues roses

les garçons étaient timides

sur des poitrines toutes écloses

des enfants buvaient avides.

Ils nous dessineront des rides

de vieillards qui se reposaient aux ombres de leurs vergers

fatigués d'avoir conduit les leurs au bout de leurs vigueurs.

Nous les aimions nos vieux

si près d'aller toucher les cieux.

Aujourd'hui, quand leurs années se meurent

nous les revêtons de peaux d'chagrins

les mettant en demeure

de vieillir petit train,

sans faire de bruit, sortir du circuit.

Nous ne voulons plus les voir

apeurés par leurs regards,

leurs visages, leurs corps,

nous renvoyant, effet mouroir,

à nos propres morts.

Nous mourrons beaux et jeunes!!!

A cent vingt ans!!!

Dieu a perdu le monopole

nous l'avons éxiler au pôle

avec le père noël,

il maudit Adam d'avoir trouvé Eve si belle

il s'immole à sa douleur

maillon premier de tant d'horreur,

il est son propre Satan.

Le monde est foutu,

nous avons fourgué l'humanité à une moderne rentabilité.

Les bonnes volontés? Mon cul!!!

ça crève partout, nous avons mis la civilisation au clou,

au mont de piété elle vaudrait pas deux tickets resto

à peine douze balles dans la peau.

Je me réveille sur des journées qui filent l'envie de dégueuler

j'arrête une radio qui passe son temps à gueuler

j'écrase mes oreillers.

Balancez moi chez les sauvages

à deux mille ans des images qui imprègnent trop bien les pages.

J'ai des songes de saltimbanque utopique qui grifferait son tour de piste.

ANNACIS...

 

PAROLES D'UN VIVANT...

Publié le 30/09/2011 à 17:08 par annacis Tags : soi mort histoire vie dieu fleur douceur
PAROLES D'UN VIVANT...

Si un quelconque dit dieu me prêtait vie,

jusqu'à un soir de quatre-vingt ans,

s'il m'offrait ce plaisir

voir glisser le temps

sans plus grand chose à dire.

je m'illuminerais au soleil descendant derrière les maisons,

happant tout ce qui n'est plus cruel, assis sur la pierre de mon perron.

J'irais sûrement encore sous la tonnelle, admirer la douceur de tes prunelles.

Enfin, sans un effort

je franchirais le pas

tranquillement vers la mort

t'écoutant me dire, va.

A raison ou bien à tort,

j'aurais vécu la passion, sans question.

Aller au bout de soi

après tout, ici bas,

ça vaut bien d'autres combats...

 

Mais si jamais un grand manitou

se disait qu'après tout

que j'n'ai pas été assez sage

me fauchant dans la fleur de l'âge

j'emporterais dans mes bagages

des souvenirs de nos paysages.

Pour traverser ce tunnel qui mène au-delà de nos vies

j'emprunterais quelques ailes, prises à la malle de nos envies.

Arrivé au bout de l'azur

je me poserais sur un nuage blanc

défait de toutes blessures

j'attendrais cet instant

ou tu viendras revêtir mon firmament

comme un nouveau futur.

Il n'y a rien de plus reposant

que de ne plus claquer des dents

osant snober le néant...

 

Mais je n'sais rien de la fin

sinon qu'un corps de pierre, du chagrin.

Que reste t'il derrière les paupières

une fois rangé dans cette triste bière?

si je dois vraiment vous quitter,

pour ne jamais vous retrouver,

simplement reposé, glacé pour l'éternité.

A quoi auront rimé ces années?

Courir à vous découvrir, pour ne plus vous appartenir

me désintégrer, ne plus être qu'un passé.

Si c'est la fin d'une histoire,

circulez, il n'y a rien à voir,

je n'veux pas n'être qu'un verre à boire,

un brouillard sur vos mémoires.

Alors prenez mes haines,

et puis mes aimes,

buvez mes rires, séchez mes larmes

je veux partir sans être un drame...

ANNACIS...

 

LAISSE TOI FAIRE...

Publié le 09/10/2011 à 17:38 par annacis Tags : monde moi vie belle
LAISSE TOI FAIRE...

Viens t'asseoir sur la rambarde près de moi,

laisse glisser mes doigts sur la soie de tes bas...

 

Bien sûr, tu te le dis

ce soir n'est pas demain

je sais que ce vendredi

je ne suis qu'un inconnu descendant d'un train

tu les connais les baratins.

Je ne vais pas te dessiner l'avenir

juste déguiser tes larmes en sourires

tu ne verras même pas plus loin.

Quand j'aurai mis les voiles

j'emporterai ton parfum,

à peine un voile...

 

Viens t'asseoir sur la rambarde près de moi,

laisse glisser mes doigts sur la soie de tes bas...

 

Tu vois ton corps frémit

il implore mes mains

il y a la vie

restera les matins,

ta solitude je n'y ferai rien.

Je ne resterai pas,

il y a d'autres gares

d'autres cent pas,

dis moi au revoir

vivons ce soir...

 

Viens t'asseoir sur la rambarde près de moi,

laisse glisser mes doigts sur la soie de tes bas...

 

Je ne suis pas un marin

je ne regagnerai pas ton bord

je ne serai même pas un remord

que tu traînerais dans ton sac à main,

même pas un chagrin.

Ton besoin d'évasion

je lui offre des avions

de ceux qui vont au bout du monde

l'espace de quelques secondes.

Tu verras, tu vas être la plus belle de la ronde...

 

Viens t'asseoir sur la rambarde près de moi,

laisse glisser mes doigts sur la soie de tes bas...

 

Regarde, les muses te jalousent

réveil la louve.

Il faut le croire le bonimenteur de foire,

lui prendre des étoiles.

Mais désolé de te planter

dans cette piaule, quelques draps sales

j'aurais déchiré tes dentelles en passager

il n'y a rien sans mal

j'ai rien promis, si loin de l'idéal...

 

En attendant, viens t'asseoir sur la rambarde près de moi,

allez, laisse glisser mes doigts sur la soie de tes bas,

laisse toi faire...

ANNACIS...

A CYNTHIA... A SA FEMINITE SA TENDRESSE

SA DOUCEUR ET SA SINCERITE... AUX MYSTERES QUI NOUS SURPRENNENT...

ANNACIS... A TOI...

LE CLOCHARD CELESTE...

Publié le 11/10/2011 à 17:42 par annacis
LE CLOCHARD CELESTE...

Il s'est endormi sur son passé

immergé sans avenir

il avait pas envie d'épiloguer

il a pourtant fallu qu'il épilogue son devenir.

Il a l'amour en compte bloqué

une "visa" devenu obsolète

ne pouvant plus assurer ses traites.

Il reste non soldé

sur une "gold" qui a fini de briller

un poste-épargne sans épargne,

rien ne l'épargne.

Ne lui parlez pas des beautés de vos foyers

le sien est allumé au coeur d'un bidon percé

il n'est pas de ceux véhiculant leurs idées subversives

planqués derrière des portefeuilles insubmersibles...

 

c'est le clochard céleste, à peine une veste

celui que l'on déteste parc'qu'il empeste vos pestes...

 

Aux vestiges de vos jours il offre des clichés sans humour,

aux prestiges de vos nuits il oppose des montagnes d'oublis.

Les morts ont lâché leurs armées de fantômes

sur les derniers crochus atomes

qu'il avait avec la vie

l'invitant à les rejoindre de l'autre côté des limbes

cherchant à l'étreindre dans le malsain désir de l'éteindre

enfin, la lumière au silence de la tombe.

Il laisse aux ploucs incultes

le droit au culte et à l'insulte,

lui culbute sans but

aux tumultes il exulte,

il se catapulte...

 

c'est le clochard céleste, à peine une veste

celui que l'on déteste parc'qu'il empeste vos pestes...

ANNACIS...