cep

cep

[ sɛp] n.m. [ du lat. cippus, pieu ]
Pied de vigne : Des rangées de ceps.
Maxipoche 2014 © Larousse 2013

cep

(sɛp)
nom masculin
pied de vigne tailler les ceps
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CEP

(sè ; le p ne se fait point sentir : un sè de vigne ; le p se lie : un sè-p et son échalas ; au pluriel l's se lie et le p ne se fait pas entendre : des sè-z et leurs échalas ; ceps rime avec français, succès. Quelques-uns font entendre le p quand cep est final : le vent a cassé ce cep ; ils prononcent sèp' ; cela est moins bon ; d'après Bèze, au XVIe siècle, le p se prononçait au singulier et non au pluriel) s. m.
Pied de vigne.
Nous sommes ici-bas comme des branches séparées de leur cep [MASS., Carême, Mort.]
Les champs de Rome ont payé mes exploits, Et j'en rapporte un cep de vigne [BÉRANG., Brennus.]
Il nous ferait chanter la gloire D'un sol fertile en joyeux ceps, Et l'empereur dont la mémoire Reste en honneur chez les Français [ID., Agent provocateur.]
Cep de vigne, insigne des centurions.
Partie qui porte le soc de la charrue.
Terme de marine. Cep de l'ancre, le jas.
Au plur. Lien ou espèce de chaîne.
[Toi] qui naguère sauvas Manassé notre roi Des ceps de Babylone [GARNIER, les Juives, II]
Tire ses pieds des ceps, et clément le délivre [ID., ib. V]
Vieux en ce sens.

REMARQUE

  • Quelques personnes font cep du féminin ; c'est une faute. Mais on le trouve de ce genre dans Palissy sous la forme de seppe, et en espagnol sous celle de cepa.

HISTORIQUE

  • XIIIe s.
    Se li crieurs mesprent es choses de leur mestier, le prevost des marchanz le fet metre el cep tant qu'il oit le meffet bien espeni [, Liv. des mét. 27]
    El bois n'avoit sente ne triege Où il n'eüst cepel ou piege [, Ren. 8602]
  • XVe s.
    Quand un Allemand tient un prisonnier, il le met en ceps et en fers, ni il n'en a nulle pitié [FROISS., II, II, 209]
    Lequel exposant apperceut deux charues demeurées aux champs, des quelles charues il arracha, print et emporta les ceps [soc] [DU CANGE, cippus.]
  • XVIe s.
    Je suis, dit il, la vigne, vous estes les ceps, et mon pere est le vigneron ; comme le cep ne peut porter fruict de soy, sinon qu'il demeure en la vigne.... non plus que fait un cep arraché de terre, et privé de toute humeur [CALV., Instit. 217]
    Les buscherons, en couppant leurs taillis, laissoient la seppe ou tronc qui demeuroit en terre tout fendu, brisé, et esclatté [PALISSY, 25]
    Des paux [pieux] pour soustenir les seps de vignes [ID., 26]
    Philippus souloit appeler la ville et le chasteau de Corinthe, les ceps et les fers de la Grece [AMYOT, Aratus, 19]
    Si hors du cep où je suis arresté, Cep où l'amour de ses flesches m'encloue [RONS., 113]
    Les sieges sont de tuf, et autour de la pierre Comme un passement verd court un sep de lierre [ID., 742]

ÉTYMOLOGIE

  • Berry, cep prononcé cè ; provenç. cep ; espagn. et portug. cepa ; ital. ceppo ; du latin cippus, palissade, tronc d'arbre. Ce mot est dans le celtique : gaél. ceap, tronc ; kymri, kyf ; bas-bret. kef.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

    CEP.
    14° Ajoutez :
    Vous avez mis mes pieds dans les ceps [SACI, Bible, Job, XIII, 27]

    HISTORIQUE

    • Ajoutez :
    • XIVe s.
      Au [aux] ses [d'une vigne miraculeuse] ert li argens souzmis, Et au [aux] rains estoit li ors mis [MACÉ, Bible en vers, f° 89, verso, 1re col.]
Émile Littré's Dictionnaire de la langue française © 1872-1877

cep

CEP. (Le P se prononce.) n. m. Pied de vigne. Cep de vigne. Cep de treille. Arracher le cep, des ceps. Cep tortu.

Par extension, en termes d'Arts, il se dit de Certaines pièces de bois ou de fer qui sont des parties de la charrue ou de l'ancre.

Dictionnaire de L'Académie française 8th Edition © 1932-5

cep

Cep, m. Est un instrument fait de deux pieces de bois entaillées sur le bord, en mesme endroit lesquelles joinctes detiennent les pieds, ou les mains, ou les quatre ensemble du malfaicteur qui y est mis. C'estoit au premier une maniere de prison et detention des criminels, tant que leur proces leur fust parfait jusques à jugement diffinitif inclusivement. Et celuy qui en avoit la garde et le regard, estoit appelé Cepier, que nous appellons geolier, Numellae, Depuis on en a usé pour une punition infamatoire si qu'il y a eu des Ceps, les entailleures desquels detenoient le col du condamné à subir l'ignominie du Ceps, presques ainsi que fait aujourd'huy le carcan, selon ce on disoit estre condamné ou mis aux Ceps, c'est à dire à l'ignominie des Ceps, Nexum inire Bud. ex Liuio, Ce qui est dit en pluriel, parce que le Cep est fait de deux pieces de bois ainsi mortaisées que dit est, lesquelles joinctes sont retenues par un lien de fer ou autre chose, tant qu'on les vueille deserrer et ouvrir, l'Italien les nomme aussi en pluriel Ceppi, que Philippe Venuti interprete, Ceppi da piedi quali si pongono a prigionieri, et le rend par Pedicae, Compedes, et Cippus, et entend les Ceps estre une detention plus rigoureuse des criminels, tout ainsi que les manottes de fer, et les fers qu'en leur met aux mains et aux pieds, l'un et l'autre viennent de Cippus, dont les anciens Gaulois appeloient

Jean Nicot's Thresor de la langue française © 1606

cep


CEP, s. m. [1re è moy. on pron. le p final.] Suivant La Touche, on écrit cep ou sep assez indiféremment. L'Acad. ne met que le premier. Ménage tirait le mot de cep de cippus. — Cep est 1°. pied de vigne. Cep de vigne, cep tortu. Arracher le cep. = * 2°. Espèce de chaine. Il ne se dit qu'au pluriel, et il est vieux. "Avoir les ceps aux piés, aux mains; rompre les ceps.

Jean-François Féraud's Dictionaire critique de la langue française © 1787-1788
Traductions

cep

CEP

cep

CEP

cep

CEP

CEP

[seəpe] nm (=Certificat d'études primaires)

cep

[sɛp] nmvine stock, stock
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