croupe
croupe
n.f. [ frq. kruppa ]croupe
(kʀup)nom féminin
CROUPE
(krou-p') s. f.HISTORIQUE
- XIe s. Courte la cuisse et la crupe bien large [, Ch. de Rol. CXIII]
- XIIe s. Parmi les cropes des destriers arabis [, Ronc. p. 72]El destrier monte à la crupe estelée ; à son col pent une targe roée [, Raoul de C. 71]
- XIIIe s. Li roncis [le cheval] est magres et las, Crupe ot ague et les flans bas [, Partonop. V. 777]Lors vindrent avant les sis batailles des barons de France qui estoient armées, et lor sergent et lor escuier à pié derriere, seur les cropes de leur chevaus [VILLEH., LXXXI]Et se ferirent sous les blasons si roidement, que il rompirent poitraus et chaingles et se porterent à terre par dessus les crupes des chevaus [, Chr. de Rains, p. 65]À destre main [elle] batoit sa coupe.... Douche suer, mais batés la crupe Ki vous fait faire les pechiés [, Lai d'Ignaur]Garnement de ventres, de braieus, de croupes, de gorges ou d'escroies [, Liv. des mét. 326]Et Renart prist la qeue as denz, Et li renverse sor la crope [, Ren. 595]
- XVe s. Et si avoient les Escots leurs deux premieres batailles establies sur les deux croupes de montagnes [FROISS., I, I, 41]
- XVIe s. Il apperceut un valet portant en croupe une malle rouge [D'AUB., Vie, XII]Il le mit en croupe derriere lui [ID., ib. XI]Prenant sur une crouppe de montagne place de bataille [ID., Hist. I, 273]Ceux-là donnerent en crouppe et en flanc, si bien que les Roiaux quitterent le pied [ID., ib. 348]Granderis avec huict chevaux et autant d'arquebusiers en crouppe alla enlever un logis [ID., ib. II, 43]Le roi de Navarre aiant mis les passions huguenottes en crouppe [ID., ib. 43]Le roi y sejourna quelques jours, pour donner ordre à plusieurs affaires que ses diligences avoient laissés en croupe [ID., ib. III, 226]Afin que vous ne vous amusiez pas à la beauté de son poil ou largeur de sa croupe [MONT., I, 324]Ils eussent fait leurs affaires sans se mesler de celles d'autruy, ains les laisser en croupe [rejeter, laisser derrière soi] [BRANT., Cap. fr. t. II, p. 342, dans LACURNE]Tous mes parents [c'est Alexandre qui parle après sa mort] demeurerent non seulement en croupe, mais aussi furent miserablement meurtris par ceux que j'avois eslevez [PASQUIER, Recherches, p. 902, dans LACURNE]
ÉTYMOLOGIE
- Bourguig. crôpe ; Berry, crope ; namur. crupe ; saintong. courpe ; provenç. cropa ; catal. gropa ; espagn. grupa ; portug. garuppa ; ital. groppa. Le radical de ce mot signifiant quelque chose de ramassé, se trouve dans le germanique : scandinave, kryppa ; allem. Kropf, protubérance ; et dans le celtique : gaél. crup, ramasser, conglomérer.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
- CROUPE.
- Terme de charpente. Partie du comble d'un bâtiment, qui a une forme triangulaire ; la croupe est droite si le mur qui lui correspond est perpendiculaire aux deux murs adjacents ; elle est dite croupe biaise dans le cas contraire.
- Demi-croupe, la partie formant le retour d'un toit en appentis.
- Pot de vin que donnaient les fermiers généraux au renouvellement de leur bail.
croupe
Ce cheval a la croupe de mulet, Il a la croupe pointue, aiguë.
En croupe, À cheval derrière un cavalier déjà monté sur le dos de l'animal. Porter en croupe. Monter en croupe.
Il signifie aussi Haut d'une montagne qui se prolonge et qui n'est pas à pic. Le château est situé sur la croupe de la colline.
Il désigne, en termes d'Architecture, la Partie arrondie du comble qui surmonte le chevet d'une église.
Il se dit également d'une Partie de comble qui forme le prolongement d'un mur de pignon et qui se rattache aux deux égouts du toit par des arêtiers.
croupé
croupe
Croupe, ou Crope. Semble qu'il vienne de Crepido, crepidinis.
La croupe du dos, Dorsi crepido.
La croupe d'une montagne, Crepido montis.
Un chien assis sur sa croupe, Canis vropygio suo insidens, In clunes residens canis.