forge

forge

n.f. [ lat. fabrica, métier d'artisan ]
Atelier où l'on travaille les métaux au feu et au marteau sur l'enclume.
Maxipoche 2014 © Larousse 2013

forge

(fɔʀʒ)
nom féminin
1. endroit où l'on travaille les métaux être artisan dans une forge
2. fourneau à métaux travailler le fer à la forge
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FORGE

(for-j') s. f.
Usine dans laquelle la fonte de fer est transformée en métal. Un maître de forge.
Toute forge qui ne produirait pas trois cents milliers de fer par an, ne vaudrait pas la peine d'être établie ni maintenue [BUFF., Min. t. IV, p. 108, dans POUGENS]
Les intérêts particuliers se réunirent pour représenter que les cent neuf forges qui travaillaient en Angleterre, sans y comprendre celles d'Écosse, produisaient annuellement dix-huit mille tonnes de fer, et occupaient un grand nombre d'ouvriers habiles [RAYNAL, Hist. phil. XVIII, 30]
Fourneau, atelier où les métaux se travaillent au feu et au marteau. Forge de serrurier, d'orfévre.
De grosses mains faites pour souffler la forge [J. J. ROUSS., Ém. III]
Il ronfle comme un soufflet de forge, il ronfle très fort. Terme de marine. Forge volante, petite forge de tôle, avec l'enclume, le soufflet, etc. qu'on prend à bord des grands bâtiments de guerre. Fig. Cet ouvrage sort de la forge, est encore tout chaud de la forge, il a été achevé tout récemment, il sort des mains de l'auteur.
Lorsqu'ils [les journalistes] s'imposent la loi de ne parler que des ouvrages encore tout chauds de la forge [MONTESQ., Lett. pers. 108]
Particulièrement. Atelier d'un maréchal ferrant. Mener un cheval à la forge. Forge de campagne, petite forge portative, avec les outils, qui sert aux maréchaux ferrants dans les armées en marche.
Fine forge, houille menue, mais grasse.
Pierre de liais sur laquelle on bat le plomb à froid.

SYNONYME

  • FORGE, HAUT FOURNEAU. Le haut fourneau est l'usine où le minerai est réduit en fonte ; la forge est l'usine où la fonte est transformée en fer.
    Si dans une même usine on réduit le minerai en fonte, et celle-ci en métal, cette usine prend le nom de forge, quoique sa partie appelée forge soit exclusivement réservée à forger la fonte, c'est-à-dire à la battre avec un marteau pour la transformer en métal [LEGOARANT, ]

HISTORIQUE

  • XIIIe s.
    Nus orfevres ne puet ouvrir sa forge au jour d'apostele [, Liv. des mét. 39]
    Nature, qui pensoit des choses Qui sont dessous le ciel encloses, Dedens sa forge entrée estoit, Où toute s'entente metoit à forgier singulieres pieces Por continuer les espieces [, la Rose, 16097]
    Car Vulcanus si lais estoit, Et si charbonnés de sa forge [, ib. 14069]
    Nous voulons que la forge de deiz [des dés] soit deffendue par tout nostre royaume [JOINV., 295]
  • XVe s.
    Je, Jean Froissart.... me suis de nouveau reveillé et entré dedans ma forge pour ouvrer et forger en la haute et noble matiere de laquelle du temps passé je me suis ensoigné [FROISS., III, IV, 1]
    Robes de nouvelle forge [façon] [EUST. DESCH., Poésies mss. f° 497]
    Bailler ses faiz, ou les escripre Sans forge [sans controuver].... [EUST. DESCH., ib. f° 414]
  • XVIe s.
    Le souphre est grandement ennemy de la forge d'argent [PALISSY, 54]
    Gens de bonne forge [COTGRAVE, ]

ÉTYMOLOGIE

  • Wallon, fôge ; provenç. et catal. farga ; espagn. forja, fraga ; portug. forja ; piémontais, forgia ; du latin fábrica, avec l'accent sur fá (voy. FABRIQUE). L'a s'est conservé dans quelques formes romanes, et, chez nous, dans le nom propre, la Farge, qui équivaut à la Forge. Ce qui achève de démontrer cette étymologie, c'est que Forges, nom d'une localité en Normandie, est dit en latin Fabriciae ; que dans une charte de 1286 (Bibl. des chartes, 4e série, t. IV, p. 158) le carrefore des forges est en latin bivium fabricarum ; et que, dans un texte de 790, Forges, hameau de l'arrondissement de Loches, est dit fabricae. Quelque différents que soient les deux mots, il ne reste pas de doute sur l'étymologie. Forge est la forme presque régulière pour fabrica ; il n'y a d'irrégulier que la chute du b ; mais, ica se rendant par ge (pedica, piége), le b est devenu incompatible ; il ne pouvait y avoir fabrge, et le b est tombé.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

    FORGE. Ajoutez :
    Fig. Création, fabrique.
    Cet argument n'est pas avoué des stoïques, il est de la forge des péripatétiques [MALH., Lexique, éd. L. Lalanne.]
    Que sont-ce ces contrats, ces papiers de compte, sinon des maux volontaires partis de notre forge ? [ID., ib.]
    Il n'y a point de meilleure forge de nouveaux mots que la comédie [BAYLE, Dict. Poquelin, note D.]
Émile Littré's Dictionnaire de la langue française © 1872-1877

forge

FORGE. n. f. Atelier où l'on travaille les métaux au feu et au marteau. La forge d'un maréchal, d'un serrurier, d'un armurier, d'un orfèvre.

Il se dit aussi du Fourneau où l'on chauffe un métal et de l'Enclume où on le bat. Soufflet de forge.

Il se dit particulièrement de l'Atelier d'un maréchal ferrant. Mener un cheval à la forge. Forge de campagne, La forge portative et les outils des maréchaux ferrants qui accompagnent un corps de cavalerie en marche.

Il s'emploie souvent au pluriel pour désigner les Établissements industriels, les usines où l'on transforme la fonte en fer. Par extension, il se dit d'un Haut fourneau où le minerai est réduit en fonte. Un maître de forges. Le Comité des Forges de France.

Dictionnaire de L'Académie française 8th Edition © 1932-5

forge

Forge à fer, Fabrica ferrea, Ferraria officina.

Jean Nicot's Thresor de la langue française © 1606

forge


FORGE, s. f. FORGER, v. a. FORGERON, s. m. FORGEUR, s. m. [2e e muet au 1er et au 3e, é fer. au 2d.] Forge se dit du lieu où l'on forge le fer, et de la boutique d'un Maréchal, d'un Serrurier, d'un Armurier. Forgeron, qui travaille aux forges et bat le fer sur l'enclume. Forgeur, qui forge. "Forgeur d' épées, de couteaux, de ciseaux, de lancettes, etc. Il ne se dit pas de toute sorte d'ouvrages. Au fig. Qui invente. "Forgeur de contes, de nouvelles, de calomnies.
   FORGER, au propre, c'est doner la forme au fer, ou autre métal, par le moyen du feu et du marteau. "Forger un fer de cheval, une cuirasse, des assiètes d'argent, des cuillers, des fourchettes, etc. = Au fig. Inventer, suposer, controuver. "Forger un mensonge, un calomnie, une histoire. Forger des mots,des expressions. Forger des nouvelles. = Se forger des chimères, être visionaire. — Se forger des dificultés, ou des monstres, pour les combatre, soit à dessein, soit par crainte. = M. Le Franc dit de Dieu, dans un sens figuré, qui tient du sens propre.
   Touché du remords sincère,
   Il rompt les fers redoutés,
   Qu'il forgea dans sa colère
   Pour ses enfans révoltés.
   Le Proverbe dit: à force de forger, on devient forgeron: à force de faire un métier, on l'aprend. Fabricando fabri fimus.

Jean-François Féraud's Dictionaire critique de la langue française © 1787-1788
Traductions

forge

נפחות (נ), נפחייה (נ), פרזיליה (נ), נַפָּחוּת, נַפָּחִיָּה

forge

farga

forge

Schmiede, Eisenwerk, Hüttenbetrieb

forge

forĝejo

forge

forja

forge

smedja

forge

forge

forge

[fɔʀʒ] nfforge, smithy
Collins English/French Electronic Resource. © HarperCollins Publishers 2005