notre
notre
[ nɔtr] adj. poss. [ lat. noster ] [nos].NOTRE
(no-tr') , au pluriel NOS (nô ; l's selie : nô-z hommes) adj. poss. qui précède toujours son substantif.HISTORIQUE
- IXe s. Pro Deo amur et nostro commun salvament [, Serment]
- XIe s. Charles li reis nostre emperere magne [, Ch. de Rol. I]Enveions i les filz de nos moillers [femmes] [, ib. III]Se li servez [Mahomet], l'honur del champ ert [sera] nostre [, ib. LXXII]Ce dist Rolans : nostre home sont mout proz [, ib. CX]
- XIIe s. Nos bons Franzois n'ont cure du fuïr [, Ronc. 60]Legerement aurez les nos vengez [, ib. 70]Or vont li nostre à grant destrucion [, ib. 76]Car pleüst Deu, le nostre creator.... [, ib. 79]Pour un des noz cinq des paienz prenez [, ib. 101]
- XIIIe s. À notre gent françoise la fist li rois monstrer [, Berte, III]Ha ! rois Pepins, fait-ele, vo bien ne sont pas no [nôtres] [, ib. XXX, 11]Ainsi ont no ministre cest ordre devisé [, ib. XLV]Si lui donriens [donnerions] no [notre] terre et trestout nostre avoir [, ib. LXV]
- XVIe s. La victoire est nostre, compagnons, la victoire est nostre [AMYOT, Lucul. 54]Apportons-y seulement du nostre, l'obeissance et la subjection [MONT., II, 226]
ÉTYMOLOGIE
- Berry, noute, notre, le noûte, le nôtre ; picard, no ; provenç. nostre ; esp. nuestro ; port. nosso ; ital. nostro ; du lat. noster, de nos, nous. L'ancienne langue avait, de cet adjectif, deux formes qui se suppléaient : nostre au singulier et nostre au pluriel ; et nos qui était à la fois la forme du singulier et celle du pluriel.
notre
Il est employé, au lieu de Mon, par une personne souveraine, un évêque ou quelque autre personnage important. Notre Conseil d'État entendu, nous avons ordonné et ordonnons ce qui suit. Voyez Nous.
Il s'emploie aussi dans le langage populaire comme synonyme de Mon. Notre femme, notre ménagère, notre maître, etc.
NOTRE se dit d'une manière indéterminée pour rappeler une personne dont on a parlé. Notre homme n'en voulut pas démordre. Notre auteur passe ensuite à un sujet différent.
nôtre
LE NÔTRE s'emploie quelquefois comme nom masculin et signifie Ce qui est à nous, ce qui nous appartient, soit bien, soit réputation, etc. Nous y avons mis du nôtre. Il n'y a rien du nôtre. Le vôtre et le nôtre, chacun le sien.
Il signifie aussi Ce qui vient de nous. Ne mettons rien, n'ajoutons rien du nôtre dans le rapport que nous avons à faire, dans le récit de l'événement.
LES NÔTRES s'emploie de même substantivement et désigne Ceux qui sont de notre famille, nos parents. Nous et les nôtres. C'est un devoir pour nous d'avoir soin des nôtres, d'aider les nôtres.
Il désigne aussi Ceux qui sont de notre pays, de notre parti, de notre compagnie. Celui-là est-il des nôtres? Il n'est pas des nôtres, il s'entend avec nos ennemis. Les nôtres se sont bien comportés dans le combat. Ne serez-vous pas des nôtres?
Fam., Nous avons bien fait des nôtres, Nous avons fait beaucoup de folies, de bons tours, nous nous sommes bien divertis. Il est alors féminin.
NÔTRE, sans article, s'emploie quelquefois comme adjectif. Nous pouvons compter sur lui, il est nôtre, Il est de notre parti, il nous est dévoué. Ces meubles sont nôtres, Ils nous appartiennent. On dit plutôt aujourd'hui : Ces meubles sont à nous.
notre
NOTRE, pron. possessif plur. de la 1re persone. [l'o est douteux; car il est bref, si notre précède le substantif: voilà notre maison, (alors il est possessif absolu) et il est long, quand notre suit l'article: c'est le nôtre, voilà la nôtre: donez-nous les nôtres (alors il est possessif relatif, et l'on doit mettre un acc. circ. sur l'ô.) Il fait au pluriel nos, dans le 1er emploi; nos biens, nos maisons, nos frères, nos soeurs; et dans le 2d nôtres: ce sont les nôtres.] Th. Corneille a fort bien remarqué qu'on prononce notre, votre, sans presque faire sentir l' r, quand ils sont devant les substantifs; note dessein, note résolution. Et le P. Bufier observe que c'est sur-tout devant les substantifs, qui comencent par une consone, qu'on prononce ainsi. La Monn. Mais quand nôtre et vôtre prènent l'article: c'est le nôtre, le vôtre, on prononce l'r.
Rem. 1°. Notre et votre, ainsi que les aûtres pronoms possessifs, signifient quelque-fois non ce qui nous apartient, mais ce qui nous intéresse. "Que dites-vous de notre nouvel Académicien? "Astarbé vous défend de découvrir au Roi quel est votre étranger. Télém. "Laisse Calypso inconsolable, couverte de honte, désespérée avec ton orgueilleuse Eucharis. Ibid. "Notre France, Notre grande Reine. Masc. = Les Panégyristes disaient autrefois cent fois dans un discours, nôtre Saint, nôtre Hérôs; mon Hérôs; mon Saint. À~ force d'avoir été répété, cela est pâssé de mode, et l'on regarde aujourd'hui cette expression comme pédantesque. = Chez les Religieux et Religieûses, chez lesquels les airs et le ton du monde n'ont point pénétré, on dit, notre chambre, notre habit, etc. Les Bourgeois disent, notre quartier, les gens du bon ton, mon quartier. Les domestiques disent notre maître, et les gens du peuple, notre père, notre mère.
Vous êtes factotum de Monsieur notre Maître.
Destouches.
"Telle étoit notre maîtresse, etc. Mariv. "Afin que je l'écrive à notre père. ID. = Serez-vous des nôtres; de notre partie. "Les nôtres ont bien combatu, c. à. d. ceux de notre nation, de notre parti. = 2°. Les Italiens associent le pronom démonstratif avec les pronoms possessifs; ils disent questo mio fratello. (ce mien frère.) Anciènement on le disait en français de même. "Ofrir à N. S. cette conversation nôtre. S. F. de Sales. — Dans les Provinces méridionales on dit encôre: "Que dites-vous de ce nôtre oncle, qui, etc. Ah! voyez cette ma Tante, ce qu'elle a dit là, etc.
notre
ons, onzenášunser, unsereour-mme, meidännostro, nostra…نَاvoresδικός μαςnuestronaš私たちの우리의vårnasznossoнашvårของเราbizimcủa chúng tôi我们的שלנו (nɔtʀ)adjectif possessif pluriel nos (no)