trousse

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trousse

n.f.
Étui à compartiments, dans lequel on range des instruments, des outils : Une trousse de toilette 2. nécessaire

trousses

n.f. pl.
Aux trousses de qqn,
à sa poursuite : Des policiers sont à ses trousses.
Maxipoche 2014 © Larousse 2013

TROUSSE

(trou-s') s. f.
Amas ou faisceau de plusieurs choses liées ensemble. Trousse de linge.
Le manteau de voyage à l'épaule ; arrange ouvertement ta trousse, et qu'on voie ton cheval à la grille [BEAUMARCH., Mar. de Figaro, I, 11]
Grosse et longue botte de fourrage vert que porte derrière lui le cavalier qui revient de la provision.
Chaque mesure de seigle, chaque trousse de fourrage nous étaient disputées ; il fallait les arracher à l'ennemi [SÉGUR, Hist. de Nap. VIII, 10]
Fig. Donner une trousse à quelqu'un, lui faire quelque tromperie (locution vieillie).
Indubitablement on m'a donné la trousse [MAIRET, dans RICHELET]
Carquois (sens vieilli).
Plus une trousse d'amazone, Ses flèches et son baudrier [SCARR., Virg. v.]
Étui où les barbiers mettent leurs rasoirs, leurs ciseaux, etc.
Une trousse où étaient deux rasoirs qui semblaient avoir rasé dix générations, tant ils étaient usés [LESAGE, Gil Bl. II, 7]
Espèce d'étui ou plutôt de portefeuille divisé en un certain nombre de compartiments et contenant les instruments les plus nécessaires à un chirurgien, à un vétérinaire.
Trousse de jardinier, poche qui s'attache autour du corps avec une ceinture à boucles.
Cuir qui enveloppe ou entoure la queue d'un cheval.
Paquet de lamettes ou de petites barres d'acier destinées à forger ensuite des lames de sabre. Certaine quantité de feuilles de fer battu pliées en deux.
Terme de maçon et de charpentier. Cordage de moyenne grosseur dont on se sert pour élever de médiocres fardeaux.
Dans les mines, trousse à picoter, châssis de bois placé au fond du cuvelage dans le boisage à travers les niveaux. Trousse-plate, dernière trousse à picoter, celle qui supporte toutes les autres.
10° Assemblage des couteaux de la machine à fendre le fer.
11° Au plur. Chausses que portaient autrefois les pages, et que portaient aussi les chevaliers de l'ordre du Saint-Esprit quand ils avaient leurs habits de novices.
Les jeunes gens imaginèrent les trousses, espèce de haut-de-chausse court et relevé, qui ne descendait qu'à la moitié des cuisses, et que l'on couvrait d'une demi-jupe [SAINT-FOIX, Ess. Paris, Œuv. t. IV, p. 114, dans POUGENS]
Le roi a des trousses ou culottes fort courtes plissées et froncées, où sont attachés de longs bas de soie.... [GUILLET DE ST-GEORGES, dans Mém. inéd. sur l'Acad. de peint. publ, par DUSSIEUX, etc. t. I, p. 233]
Chacune [barque, sur la Tamise] avait deux rameurs, tous vêtus comme l'étaient autrefois nos pages, avec des trousses et de petits pourpoints ornés d'une plaque d'argent sur l'épaule [VOLT., Mél. litt. à M***, 1727]
On disait d'un page qui avait fini son terme, qu'il avait quitté les trousses.
12° Aux trousses, à la poursuite.
Dom pourceau criait en chemin, Comme s'il avait eu cent bouchers à ses trousses [LA FONT., Fabl. VIII, 12]
Un alguazil et des archers sont à vos trousses ; ils vont vous chercher d'hôtellerie en hôtellerie [LESAGE, Bachelier, 30]
Ils sont actuellement aux trousses de Marmontel, qui, je crois, s'est trop avancé avec eux, et qui aura de la peine à s'en tirer [D'ALEMB., Lett. à Voltaire, 6 avril 1767]
J'ai deux ministres à mes trousses, dont l'un veut me faire fusiller comme déserteur [P. L. COUR., Lett. II, 18]
Être aux trousses de quelqu'un, être toujours à sa suite, ne pas le quitter.
Sous ma fenêtre il passe incessamment ; Je ne saurais faire un pas seulement Que je ne l'aie aussitôt à mes trousses [LA FONT., Confid.]
Tu n'as pas un jaloux à tes trousses, qui vienne te chicaner tes paroles et tes regards [GHERARDI, Théât. ital. t. III, Font. de sapience, sc. 1]
13° En trousse, loc. adv. En croupe derrière un cavalier. Mettre une femme en trousse derrière soi.
Que dit-il, quand il voit, avec la mort en trousse, Courir chez un malade un assassin en housse [un médecin] ? [BOILEAU, Sat. VIII]
On dit plus souvent en croupe. Se dit aussi des valises, des paquets qu'un cavalier porte derrière lui sur son cheval.

HISTORIQUE

  • XIIIe s.
    Chevax qui porte à tourse [, Liv. des mét. 276]
    Quiconques veut estre laceur de fil et de soie et de laz et feseres de trouses à seles et de rubans, estre le puet franchement [, ib. 78]
  • XVe s.
    Et si leur renvoyerent grant quantité de trousses de flesches à arc, artillerie.... [J. DE TROYES, Chron. 1472]
    [Des lutteurs] tant virerent et tournoyerent que d'une autre trousse [croc en jambe] assez plus forte que la premiere le seigneur de Saintré abbatit [, Petit Jehan de Saintré, p. 635, dans LACURNE]
  • XVIe s.
    Polysperchon, qui avoit la charge de la personne du roy, voulant donner une trousse à Cassander, envoya au peuple d'Athenes une patente, par laquelle [il s'agit d'un piége qu'il lui tend pour le chasser d'Athènes].... [AMYOT, Phoc. 45]
    Il marchoit luy mesme le premier à pied, portant sa trousse en escharpe sur ses espaules, et son bouclier sur son bras [ID., Artax. 36]
    Tout cela reconnu, Clermont d'Antragues sort aux trousses de ces trompeurs, pert leur piste au moulin, et.... [D'AUB., Hist. II, 193]
    Une douzaine d'arcs de fin bresil, accompaignez de douze trousses ou carquois [CARL., III, 30]
    Ainsi que Catherine alloit aux champs en trousse sus un cheval.... [PARÉ, XIX, 14]

ÉTYMOLOGIE

  • Provenç. trossa ; espagn. troxa ; portug. trouxa, paquet, faisceau. L'allem. Tross, bagage, est, d'après les germanistes, d'origine romane. Le celtique (gaélique trus, paquet, kimry trws, bas-breton trons) serait d'une forme et d'un sens très favorables. Mais Diez pense qu'il doit céder le pas à une dérivation latine, et que trousse ou tourse appartient à un même radical que l'ital. torciare, tordre, attacher solidement. Ce radical est le latin tortus, tordu, de torquere : Le sens d'action de tordre, de donner un croc en jambe, écarte le celtique et donne raison au latin (voy. TORCHE).

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

    TROUSSE. Ajoutez :
    14° Terme de pêche.
    En Normandie, ligne amorcée d'un paquet de vers qu'on laisse traîner au fond de la rivière, dans les temps d'orage, pour prendre des anguilles ; ces poissons sont si voraces qu'ils s'attachent à l'appât, et, plutôt que de lâcher prise, se laissent tirer hors de l'eau [DELBOULLE, Gloss. de la vallée d'Yères, p. 331]
Émile Littré's Dictionnaire de la langue française © 1872-1877

trousse

TROUSSE. n. f. Faisceau de choses liées ensemble. Trousse de linge mouillé. Trousse de fourrage vert. Il portait une grosse trousse sur la croupe de son cheval.

Il se dit encore d'Étuis où l'on enferme les instruments de première nécessité employés dans diverses professions ou spéciaux à divers usages. Une trousse d'architecte, d'écolier. Une trousse de voyage.

Il se dit spécialement d'un Étui dans lequel les chirurgiens renferment les instruments nécessaires aux opérations urgentes.

TROUSSES, au pluriel, désigne les Chausses que portaient autrefois les pages. Il venait de quitter les trousses.

AUX TROUSSES DE, loc. prépositive et familière. À la poursuite de. Il est aux trousses des ennemis, il les poursuit de près. Je mettrai un huissier à ses trousses. Avoir la police à ses trousses.

Être aux trousses de quelqu'un, Être toujours à sa suite, ne pas le quitter. Qu'attend de vous cet homme-là qui est toujours à vos trousses?

Dictionnaire de L'Académie française 8th Edition © 1932-5

trousse

Une Trousse, ou carquois, à mettre fleches, Pharetra.

¶ Un autre trousse, Antisophisma. B.

Jean Nicot's Thresor de la langue française © 1606

trousse


TROUSSE, s. f. TROUSSEAU, s. m. TROUSSER, v. act. TROUSSIS, s. m. [Trou-ce, so, , ci: 2ee muet au 1er, é fermé au 3e.] Trousse, 1°. Faisceau de plusieurs chôses liées ensemble. "Trousse de linge mouillé qu'on raporte de l'eau; d'herbes, de fourage, de chaûme, de cordages. = 2°. Carquois. "Tirer des flèches d'une trousse. Òpuiser une trousse de flèches. — Carquois est plus noble. = 3°. Sorte d'étui où les Barbiers mettent leurs rasoirs, leurs peignes et leurs ciseaux. — On dit aussi trousse à peignes, la partie d'une toilette, où l'on serre les peignes. = 4°. Trousses, au plur. les chausses des Pages. — De là l'adverbe, aux trousses, à la poursuite. "Il est aux trousses des énemis. "Je lui mettrai le Prévot aux trousses; je le mettrai à ses trousses.
   Aux trousses du fâcheux je vais en lâcher un,
   Qui, s'attachant à lui, saura bien m'en défaire.
       Piron.
  ....Un jour vous vous mordrez les pouces
  D'avoir eu si long tems des Flateurs à vos trousses.
       Rousseau.
= Fig. st. famil. Être aux trousses de quelqu' un, être toujours à sa suite, d'une manière qui l' incomode. = Cette expression n'est pas fort noble. "Tu crois voir par tout la mort à tes trousses. Mde Dacier., Iliade. Un Auteur a dit que le Seigneur est toujours à nos trousses, comme un maître qui poursuit ses esclaves. Cette expression ne convient pas à la Majesté divine. = * Maimbourg dit, à leur trousse, au singulier, contre l'usage. "Les Turcs se mirent à leur trousse. Hist. des Croisades.
   TROUSSE entre dans la composition de quelques mots, mais ce n'est pas comme substantif, c'est comme présent du verbe Trousser. Il signifie alors, qui trousse. — Trousse-galant, en st. famil. sorte de maladie, qui fait mourir promptement. = Trousse-queûe, morceau de cuir ou de toile, garni de boucles, avec lequel on envelope et on retrousse la queûe d'un cheval. = Trousse-quin, pièce de bois cintrée, qui s'élève sur le derrière d'une selle, comme les arçons sur le devant.
   TROUSSEAU, petite trousse. On ne le dit guère que des clefs et des flèches. = Hardes, habits, linge, etc. qu'on done à une fille, quand on la marie, ou qu'elle se fait religieûse.
   TROUSSER, replier, relever ce qui pend, en parlant des habits qu'on porte sur soi. "Trousser une robe, un long manteau. — Troussez cet enfant; troussez-vous, c. à. d. relevez sa robe, votre robe. = Fig. st. famil. Troussez bagage, partir, déloger brusquement. Voy. MALLE. Dans le même style; expédier promptement. "Les Juges ont troussé cette afaire dans une matinée. "La fièvre l'a troussé en trois jours. Si cette maladie le prend, il sera bientôt troussé. = Trousser un compliment me paraissait une locution proverbiale et ridicule; mais ma remarque m'a paru douteûse, depuis que j'ai vu dans le Dict. de l'Acad. "Un compliment bien troussé, c'est-à-dire, bien tourné. Je crois pourtant que celui-ci vaut mieux, et qu'il est plus du goût de tout le monde. = Troussé, ée, adj. "Un petit homme bien troussé, bien fait, bien proportioné, propre et joli. "Cheval bien troussé, bien pris et un peu ramassé. "Petite maison bien troussée, jolie petite maison. St. famil.
   TROUSSIS, pli qu'on fait à une robe, à une jupe, etc. pour la racourcir, ou pour l'empêcher de traîner.

Jean-François Féraud's Dictionaire critique de la langue française © 1787-1788
Traductions

trousse

case, kit, wallet, outfit, pencil caseערכה (נ), קיט (ז), קַלְמָרacrobatenbroek, bergmap, etui, tas, set, potloodetuiBeutel, Kulturbeutel, Mäppchen, Federmappeκασετίναastuccioمَقْلَمَةٌpenálpennalhusestuche para lápices, plumierkynäkotelopernica筆箱필통pennalpiórnikestojo para lápis, porta-lápisпеналpennfodralกล่องใส่ดินสอkalemlikhộp bút铅笔盒 (tʀus)
nom féminin
objet dans lequel on range des choses une trousse d'écolier une trousse de toilette
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trousse

[tʀus] nf
[équipement] → case, kit
[écolier] → pencil case
[docteur] → doctor's bag
(autre locution) aux trousses de → on the heels of
à ses trousses → on his heels, on her heels
trousse à outils nftoolkit
Collins English/French Electronic Resource. © HarperCollins Publishers 2005