urne

urne

n.f. [ lat. urna ]
1. Vase servant à conserver les cendres des morts.
2. Boîte servant à recueillir les bulletins de vote : Mettre son bulletin dans l'urne.
Aller aux urnes,
voter.
Maxipoche 2014 © Larousse 2013

URNE

(ur-n') s. f.
Chez les anciens, grand vase à puiser de l'eau.
L'urne aux flancs arrondis se durcit dans le feu [DELILLE, Imag. v.]
[Hylas] s'appuyant à la rive penchante, Dans le cristal sonnant plonge l'urne pesante [A. CHÉN., Idylles, Hylas.]
Chez les anciens, vase qui servait à renfermer les cendres des morts.
A-t-il reçu de toi les honneurs du bûcher ? Cette urne que je tiens contient-elle sa cendre ? [CORN., Pomp. v, 1]
On mit hier avec pompe mes cendres dans une urne d'or [FÉN., Tél. XVIII]
Pour celui qui a les regards attachés sur l'urne de sa femme ou de sa fille, est-il rien de plus importun que la présence de celui qui rit ? [DIDER., Cl. et Nér. II, 19]
Les Romains consacraient un grand espace et des édifices assez vastes à l'urne funéraire de leurs amis ou de leurs concitoyens illustres [STAËL, Corinne, v, 1]
On étend quelquefois la dénomination d'urne à certains sarcophages dont la forme n'a qu'un rapport fort éloigné avec celle des vases en général. Quelques antiquaires l'appliquent même à tout ce qui a renfermé les restes des morts. Urne se dit aussi chez les modernes, par figure, bien qu'on n'enferme plus les restes des morts dans des urnes.
Si de ton nom pourtant tu veux l'entretenir [le cœur qui t'aime], Grave ces simples mots sur ton urne à venir [LAMART., Harm. II, 12]
L'urne était chez les anciens un vase dans lequel on recueillait les suffrages. On représente Minos, juge des enfers, avec une urne à la main.
Où me cacher ? fuyons dans la nuit infernale ; Mais que dis-je ? mon père [Minos] y tient l'urne fatale [RAC., Phèdre, IV, 6]
Il se dit, chez les modernes, en un sens analogue, de la boîte dans laquelle on recueille les votes. L'urne électorale.
Vases sur lesquels sont appuyées les figures des dieux et des déesses, des fleuves et des fontaines.
Les Grecs ont mis une urne dans les mains du Verseau [BAILLY, Hist. astr. anc. p. 497]
On y voyait le poëte [Homère] représenté sous la figure d'un grand fleuve, où d'autres fleuves venaient remplir leurs urnes [CHATEAUBR., Mart. liv. I]
Dans le langage des archéologues, toute poterie trouvée dans les fouilles.
Vase de porcelaine, de faïence, qui a la forme d'une urne antique.
Terme de botanique. Sporange des mousses couvert par un opercule qui, à la maturité, s'en sépare par une fente transversale.
Un des noms donnés à la constellation appelée la Coupe.
Urne épineuse, coquille du genre volute.

ÉTYMOLOGIE

  • Lat. urna, urne.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

    URNE.
  • Ajoutez : 10° Vider les urnes, s'est dit, à un certain moment du langage révolutionnaire, pour vider les verres.
    Après que chaque partie du programme [d'une fête en l'honneur de Marat] est accomplie, il est prescrit, dans le style étrange de l'époque, de vider les urnes, ce qui veut dire de vider les verres [H. BAUDRILLART, Rev. des Deux-Mondes, 1er juillet 1872, p. 126]
Émile Littré's Dictionnaire de la langue française © 1872-1877

urne

URNE. n. f. Vase de forme et de capacité variables qui, chez les anciens, servait à divers usages. Urne sépulcrale. Urne cinéraire. Dans cette urne sont les cendres du grand Pompée.

Il se dit aussi de Certains vases de porcelaine, de faïence ou d'autre matière, qui ont la forme des urnes antiques.

Il se dit encore d'une Boîte ou d'un récipient quelconque servant à recevoir des bulletins de vote. L'urne électorale.

En termes de Botanique, il se dit de l'Espèce de capsule qui forme la fructification des mousses et qui ressemble ordinairement à une petite urne.

Dictionnaire de L'Académie française 8th Edition © 1932-5

urne

Une Urne et vaisseau de terre servant à porter de l'eauë, comme une cruche et autres. C'estoit aussi anciennement une cruche de terre, ayant le col estroict, dedans laquelle le preteur mettoit le nom des juges et des parties: servant au preteur toutes et quantesfois qu'il falloit vuider quelque chose par sort, Vrna.

Mettre hors de l'urne, Sortem trahere.

Estre du nombre de ceux desquels on mettoit les noms dedans l'urne, quand on jettoit au sort qui auroit gouvernement de la province, In sortem prouinciae venire.

Jean Nicot's Thresor de la langue française © 1606

urne


URNE, s. f. [2e e muet.] Vâse antique, qui servait à divers usages, comme à mettre les cendres des Morts, à tirer au sort. — Les Peintres représentent les fleuves sous une figure humaine, et apuyés sur une urne.
   Où me cacher? Fuyons dans la nuit infernale,
   Mais que dis-je? Mon père y tient l'urne fatale....
   Minos juge aux enfers tous les pâles humains.
       Phèdre.
= On apèle aussi de ce nom, des vâses de porcelaine ou de faïence, de figure presque ronde et grôs vers le milieu, qu'on met pour ornement sur des corniches ou sur les tablettes des cheminées.

Jean-François Féraud's Dictionaire critique de la langue française © 1787-1788
Traductions

urne

urn, ballot boxקלפי (נ), קַלְפִּיurn, stembusurnakotak suaraWahlurneκάλπηurna (yʀn)
nom féminin
1. boîte où l'on dépose son bulletin de vote mettre un bulletin dans l'urne
2. vase qui contient les cendres d'un mort une urne funéraire
Kernerman English Multilingual Dictionary © 2006-2013 K Dictionaries Ltd.

urne

[yʀn]
nf
(électorale)ballot box
(= vase) → urn urnes
nfpl
aller aux urnes (= voter) → to go to the polls
urne funéraire nffunerary urn
Collins English/French Electronic Resource. © HarperCollins Publishers 2005