Une semaine après notre retour à Autrans, le petit mot de la fin.

Replongés dans les occupations normales de la vie, horaires, remise à jour de l’administratif familial et professionnel, taches domestiques diverses qui occupent nos journées, nous mesurons l’ abrupt différence de mode de vie et bien évidemment, nous pensons souvent à cette façon de vivre radicalement différente que nous avons eu ces 2 derniers mois.
A bord, la nature et les éléments sont des compagnons permanents, autour desquels tout s’organise ; on y vit plus fort et plus dense, bien plus prés de ce qui me semble être l’essentiel.
Ici le confort douillet de la maison semble soporifique.
Nous ramenons de ce voyage des souvenirs pour longtemps, l’envie de repartir et la certitude que ce mode de vie nous satisfait entièrement Laure et moi.
Si nous le pouvons, dans quelques années ce sera un nouveau départ, sûrement pour la grande boucle cette fois ci, un tour de monde par les alizés et pourquoi pas un incursion dans le nord (Spitzberg, Groenland) ou dans le Sud (Patagonie). A suivre…
Nous avons découvert le blog, le plaisir d’écrire et communiquer par lui. Sûrement que prochainement, il sera possible d’ avoir une connexion internet à bord, qui permettra plus de souplesse. Un regret à propos du blog, le convertisseur 12v/220v que nous avions ne permettait pas de recharger le PC a bord, et souvent nous n’avons pu écrire par manque de batterie.

La méditerranée est idéale pour une croisière familiale :
La cuisine est variée, les fruits et légumes délicieux, la charcuterie tout le temps différente (les grosses courses de féculents et conserves faites au départ ont été débarquées à l’arrivée), on apprend à parler avec de grands gestes et on finit par savoir parler espagnol ou italien
l’eau est belle, chaude, claire, toujours là, pas besoin de faire de savants calcul pour savoir combien il y a d’eau sous la quille, de calculer à quelle heure on peut entrer dans un port ou un mouillage. C’est un plaisir que de plonger en arrivant au mouillage pour vérifier que l’ancre a bien croché, de penser ou que l’on soit que des phéniciens ou des romains ont mouillé là, ont tiré les mêmes bords.
Il y a tant a découvrir sur ces îles d’histoires, parmi les plus riches de la planète, tant en paysages qu’en passés architecturaux, qu’il serait ridicule de vouloir achever définitivement un tel périple ; ce parcours est une invitation naturelle à une nouvelle visite..


En chiffre, ces sont 1650 Miles parcourus, 9 nuits en mers, 17 Iles visitées, 17 nouveaux mouillages découverts, des levés et couchés de soleil en pagaille, des centaines d’étoiles filantes, deux visites de dauphins, deux cachalots, plein de bonnes pêches, trois journées de voiles inoubliables, trois volcans en activité.
Côté budget, le gasoil été un gros poste : 700 litres consommés pour 260 heures moteur !!!! (Je mettais le moteur en dessous de «3,5 nœuds pour les étapes).
La méditerranée a été égale a elle même. Pour consommer moins il faudrait plus de temps et naviguer plus avec le vent, mais alors le budget port augmenterait sûrement….
Les mouillages sont en effet très agréables et toujours recherchés, mais en famille on s’ aperçoit rapidement que le port offre beaucoup de confort : indépendance, visite faciles, débarquement des vélos, footings etc
Presque 800 euros de mazout donc (peu cher en Espagne mais très cher en Italie).
De mémoire le budget port a été de l’ordre de 650 euros. Les tarifs nous ont surpris, toujours supérieur a ceux annoncé sur le Rod Heikell. Par exemple 57 euros la nuit à Mahon pour un 39 pieds fin Septembre !!!
Nous avons donc filé souvent à l’anglaise avant le lever du jour ( de l’ordre de 450 euros d ‘économie). On en est pas particulièrement fier, mais certains ports abusent vraiment.
Payer 32 euros à Barcelone pour un port en plein centre ville, calme, zone wifi, avec tous les services, OK.
Payer 30 euros a Rome ( fiuminico à 45 mn de bus + métro du centre) pour un port nauséabond ou l’eau est plus solide que liquide, avec une prise électrique et un robinet pour 6 places, aucun service, c’est une invitation à la resquille !
Côté bateau, il m’est apparu trés vite que pour 3 mois, la location s’imposait par rapport a l’achat puis revente, car nous ne disposons pas encore d’assez de temps pour être propriétaire.
Nous avons trouvé plusieurs propriétaires suite à 3 mois d’annonce sur voile et voiliers qui nous proposait leurs bateau pour 6000 euros les 10 semaines.
Nous en avons visité 3, un gibsea 126 (1986), un sun legend (1987) et un oceanis 393 (2003).
Les 2 premiers étaient de vrais et vieux bateau de propriétaires très équipés grande croisière (panneaux, éoliennes, étai larguable, hydrogénérateur….) mais nous avons retenu l’oceanis qui avec un équipement standard, nous a conquis pour son confort et sa modernité, contremoulage, lumière, aérations, ris auto, pilote sur arbre, eau chaude, éclairage et ensceintes de cockpit…..
Un peu inquiet sur la production électrique en partant (uniquement la prise quai et l’alternateur) nous n’avons jamais eu a rationner l’électricité, le frigo marchant en permanence, le pilote très souvent. Les batteries neuves et modernes sont étonnantes.

A bord 500 litres d’eau et 250 de gasoil et ça c’est vraiment confortable.
Le tirant d’eau n’est pas un problème en Méditerranée, nous avions 1,80 m et ça ne nous a jamais gêné.
La capote est un vrai confort au port comme en navigation, elle augmente beaucoup les mètres carrés habitable ainsi que les calories de l’homme de quart la nuit.
J’aurai aimé un étai largable avec une trinquette de brise, j’ai regretté son absence 10 heures en deux mois.
En croisière familiale, il s’agit surtout de ne pas aller se mettre au prés au delà de 25 nœuds, ça n’amuse personne plus de 2 heures…
Nous n’avions pas embarqué le spi, préférant garder de la place pour les vélos. Il ne nous a pas manqué, c’est de toute façon un peu trop technique pour nous deux… Un spi assymétrique par contre je l’aurai embarqué, et il y en aura un sur mon bateau.
Pour conclure le bateau était parfait pour notre programme, l’itinéraire un peu ambitieux, 1650 M en 10 semaines (qui sont devenues 8 pour cause de fracture du bras de Louise), cela faisait trop. Je pense qu’un rythme de 100 miles/ semaine (ou moins encore) correspond mieux à une croisière ou l’on veut profiter de toutes les escales, marcher et camper dans la montagne, faire du vélo, buller plusieurs jours dans un mouillage.
A la lumière de cette croisière, nous aurions du descendre directement sur la corse, puis sardaigne, sans passer par les baléares.
C’est en sciant que Léonard devint scie….
J’espère que nous aurons donné du plaisir à nos lecteurs inconnus, que notre expérience pourra aider d’autres navigateurs à se lancer.
Voilà ici se termine la narration de cette belle tranche de vie.
Bon vents à tous
Hubert


Autrans, le 17/01/06

En photo notre quotidien a Autrans ( ici ma voiture avant la séance de déneigement du matin)

Lundi soir 18H
la meteo annonce un flux d est jusqu a mercredi matin puis retour de vent d ouest
On va donc pas finasser trop longtemps a Elbe
Depart prevu demain matin mardi a 3H puis arret technique en corse vers 9 H a manicciago (port sur notre route, juste sous le cap corse) pour faire du fuel ( ici c est trop tard ) , au cas ou la meteo aurait annonce un vent fantome, atterrissage a Antibes mercredi en debut de matinee, notre derniere escale avant Port Grimaud
Tchao

Le port de porto Azzuro au sud de lile d Elbe
Depuis Giglio petite traversee de 30 M pour atteindre Elbe, a la latitude du cap Corse; l eau est a 20.6° et l on sent nettement que l air s est rafraichi

Premiere nouvelle escale de Laure apres une traversee de 65 M depuis Rome, sur lile de Giglio (prononcer djilio)

Comme promis la dorade
Je suis trop fier

A nouveau sur Tête en l’air, passé le premier moment de spleen en voyant la cabine de Louise et tous ses jouets laissés tels quels qu’ils étaient au moment où j’ai dû sauter sur le bateau des gardes-côtes, j’ai eu l’impression de faire un arrêt sur image en retrouvant l’intérieur du bateau. L’avion est un moyen tellement rapide que l’on passe sans transition d’une réalité à une autre, le palier de décompression je ne l’avais pas fais durant cette semaine passée en France…
J’ai retrouvé un Hubert radieux, heureux et nullement inquiet de son expérience de navigation solitaire. Après 4 jours sur le bateau, me revoici dans l’ambiance même si elle est très différente, le deuil du voyage étant consommé, notre objectif est le retour à Port Grimaud.
Au passage on profite des ruelles de la petite et calme île de Giglio, puis de quelques escales sur l’île d’Elbe, ensuite ce sera la traversée pour la France et le regret de plus entendre ni parler cette langue chantante et joyeuse. Et retrouver ces tristes sires de Français, qui ont l’air d’avoir peur que le ciel leur tombe sur la tête. Heureusement que l’on connaît quelques irréductibles Gaulois et que l’on fera bientôt ripailles dans notre chaumière pour savourer quelques gnocchettis sardes, à bientôt !
En photo une ruelle de Porto Azzurro à Elbe.

Ah ça il est beau ce palazzo Farnese. Il tient même pas dans la photo.
L’intérieur est paraît il, emplit des plus belles peintures, sculptures, meubles, vaisselle des plus grands maîtres du 17 ème et 18 ème siècle. Il doit faire dans les 10 hectares.
Eh bien vous savez quoi ? C’est l’ambassade de France…
Il faut de la classe tout de même, nous sommes un grand pays, et puis les mecs en place, là haut ça leur va bien comme pied à terre quand ils sont à Rome.
Pas étonnant que les has been de la politique demandent souvent l’ambassade de Rome pour finir leur carrière peinard. Le quartier est sympa
Petite anecdote, Mr Mérimé qui a reçu le titre rare d’  « Ambassadeur de France à vie », et est actuellement sur le barbecue du juge Courroye.
Lors de son. passage au poste d’ambassadeur de France à l’Onu, il a contribué à la mise en place de du programme « pétrole contre nourriture » avec l’ Irak. Puis, il a dans le cadre de ce programme piqué 200 000 dollars pour arrondir ses fins de mois. Ensuite, ambassadeur à Rabat, tellement Hassan 2 l’aimait bien qu’il lui a offert une villa au bord d’un golf a Ouazazate. Après rabat donc, Rome ou il s’est fait lever à servir du mousseux à la sauterie du 14 Juillet et facturer à Paris du Champagne millésimé, à piquer dans la vaisselle et le linge .
Courroye devrait lui faire passer un sale quart d ‘heure en fouillant dans la succession de ses poste, mais dans 3 ou 4 ans on apprendra en deux lignes que Mr Mérimé a eut au pire un blâme.
On vit quand même une belle époque.

En photo le palazzo Farnese

Laure est de retour !!!
Arrivée à 11h au port, nous sommes tout de suite parti balader à Rome.
Le veille je m’étais promené du côté de Campo di Fiori, de la Plazza Navona et du ghetto
Bien que réticent (moi), nous sommes allés voir la place St pierre, capitale toute catégorie de la magouille, du génocide organisé, de la collaboration éternelle avec les dominants etc…
Il faut dire que ça a de la gueule. C’est immense, autant la place que la basilique. Très riche, très cossu, des montagnes des plus beaux marbres, les meilleurs peintres, décorateurs etc..
Il faut dire qu’ils auraient été cons de faire dans l’économique, du pognon volé au pauvres gens, ils en avaient tant qu’ils voulaient.
Petite remarque complémentaire, notre ami Jean Paul 2 tient encore la corde, il faut voir la queue pour la visite de son caveau.

En photo, le dôme de la basilique St Pierre vue du pont Umberto 2, sur le Tibre

Le 24 10
Petite étape aujourd’hui, 20 miles pour aller de Ventotène à l’ile Ponza.
Pas un souffle d’air, mer d’huile et beau temps.
J’ai eu 4 fausses touches en pêchant, c’était des sacs plastics.
Je suis pourtant maintenant à environ 60 Km de la côte italienne, et bien la mer est vraiment dégueulasse. Pas comme dans la baie de Naples, mais c’est effarant même tout ce qui flotte en surface ou entre deux eaux. Je vais pas faire mon Nicolas Hulot, surtout depuis que j’ai vu qu’il conseillait Sarko, mais ces milliards de sac plastic ça craint. C’est pas beau, ça se met dans les hélices et au train ou on en utilise, dans 2 ou 3 générations si on va jusque là, ils auront une jolie terre bien emballé par des sacs plastics comme les pauvres gars de Pompei qui voyaient plus la mer sous les pierres ponces.
A part ces considérations, je me suis arrêté deux heures au milieu à me laisser mollement dériver, je n’avais pas envie d’arriver ; pourtant Ponza est une île dont on m’a dit le plus grand bien
Finalement j’ai bien fait de traîner un peu car je n’ai pas trouvé une place sûre et je me suis mis au mouillage ; et avec mes deux petits bras, je ne peux pas remonter l’annexe à bord, donc je la met pas à l’eau et je suis privé de ma petite virée à terre.
Du coup, j’avais envisager de ne partir que mercredi tôt pour être Jeudi à Rome, mais je lève l’ancre cette nuit à 4 heures pour Rome (65M). Comme ça j‘aurai le temps de faire (faire) la vidange, et d’aller me passer une journée en ville au cas ou laure voudrait rentrer vite.


En photo le port de Ponza

Salut a tous
Incroyable. vraiment incroyable. Je decouvre le chiffre hallucinant de 917 connections.
mais qui etes vous donc chers lecteurs ? outre la famille et les potes qui n expliquent pas ce chiffre je ne vois pas . Mystere
en tout cas c est tres sympa
un petit mot rapide sans photo ecrit d un point internet, mon PC a plus de pile et je n ai pas l elec dans le port de fiumicino a 2 pas de l aeroport ou Laure arrive demain
J ai finalement assure le coup en ralliant directement Rome hier etape de 65M parti a 4h du mat, arrive 17H.
Pas un poil de vent, mais et ca y est j ai peche ma dorade coryphene, une moyenne, et des que possible elle sera en ligne sur le blog
Ce matin un mecano vient vidanger le moteur ( 195 h depuis le depart) et cette apres midi soiree petit tour a Rome a la rencontre des belli regazzi romaines ( madame rentre demain...)

Tchao