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Nom du blog :
manueh
Description du blog :
3615 Ma vie
Catégorie :
Blog Journal intime
Date de création :
27.02.2007
Dernière mise à jour :
04.03.2018

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La réalité en plein visage

Publié le 28/06/2010 à 11:29 par manueh
La réalité en plein visage
Quand tu te dis que l’Afrique du Sud, c’est quand même un beau pays (ce qui est vrai d’après le peu que j’ai vu). Quand tu demandes où est donc la misère dont tout le monde parle à la télé. Quand tu te dis que c’est plutôt luxueux avec des chauffeurs sympas, des hôtels haut de gamme et un petit chocolat sur ton oreiller tous les soirs, la réalité te fouette en pleine face.

C’est à ce moment-là que tu ouvres le tiroir de ta table de chevet pour y trouver des préservatifs placés par le service d’étage et que tu te souviens que le Sida est la première cause de mortalité en Afrique. C’est à ce moment-là que tu ouvres les yeux quand tu vas au stade ou à l’aéroport pour voir des panneaux publicitaires incitant le public à tester son statut VIH.

Et c’est à ce moment-là que tu discutes avec un collègue sud-africain de l’apartheid.

Lux est un sud-africain noir. Il a dans la trentaine, il vient de Johannesburg, il bosse avec nous, dans le service marketing. L’apartheid, il l’a vécue jusqu’à 1994. "Le changement a été assez progressif dans notre pays, on n'a pas vu la différence du jour au lendemain. Mais à l’école (mixte blancs et noirs), on n’avait pas le droit de manger à la même table que les blancs", nous raconte-t-il à dîner, à nous, tous des blancs. "De 4 ans à 14 ans, ça a été comme ça. Nous les noirs, on avait le droit de manger de la viande une fois par semaine. Les blancs en avaient quatre fois par semaine. Et puis on se douchait à l’eau froide alors que les blancs avaient droit à de l’eau chaude."

Je n’en reviens pas. En 1994, j’avais 14 ans. Et je n’arrive pas à m’imaginer dans une situation aussi terrifiante.

Lux nous explique également que sa famille était assez impliquée dans le monde politique et que son père a passé huit ans à Robben Island, l’île qui servait de prison aux opposants noirs à l’apartheid. Le pensionnaire le plus "célèbre" était Nelson Mandela qui y a été emprisonné pendant 18 ans.

Lux a aussi un petit frère qui joue au rugby, le sport des blancs même encore maintenant. Il y a 3-4 ans (pas plus tard que 2005), quand son frère avait 14 ans, il est allé dans un camp d’entraînement avec son équipe et le premier soir, il a appelé sa maman pour lui dire qu’il avait envie de rentrer car les blancs de l’équipe ne lui parlaient pas, que personne ne voulait manger avec lui.

Je n’avais jamais remarqué à quel point cela pouvait être "politique", ici, de parler à un Sud-Africain noir, même de nos jours. En 2010. De lui serrer la main, de lui dire bonjour le matin en passant la sécurité, de discuter avec lui le soir. Des actions auxquelles je ne portais aucune attention avant.

Un soir, un garde de sécurité, Charles, m’a ramené à l’hôtel car il était tard. Depuis, je lui serre la main à chaque fois que je le vois (en plus j’adore, il fait un vrai "handshake" à l’américaine). Est-ce que ça fait de moi une journaliste engagée ?!

Et il y a deux gars, Brett et Jai-Jai, qui débarrassent les plats sur nos tables et qui nous servent à manger, etc. Naturellement (bizarrement ?), je leur dis bonjour, je suis sympa avec eux parce que quand même, ils nous rendent la vie très facile. Hier, ils m’ont demandé si j’avais un appareil photo et si je pouvais prendre une photo de nous trois ensemble. Le résultat est au-dessus. J’avais l’impression qu’ils étaient contents. En tout cas, moi je l’étais.

Ce n'est que du foot

Publié le 21/06/2010 à 18:33 par manueh
Ce n'est que du foot
Je me lève ce matin et que trouve-je sur le pas de ma porte ? Le journal local de Johannesburg qui titre "French Revolution !"

Tiens, c’est vrai. La nuit m’a presque fait oublier que les Bleus se rendent ridicules dans le monde entier. En première page des journaux. Alors que tout était censé rester dans les confins du vestiaire.

Tout a commencé en 2006. Le grand Zidane, que je n’ai cessé d’admirer pour ses talents de footballeur, perd la boule en finale de la plus prestigieuse des compétitions mondiales. Honnêtement, je ne me préoccupe jamais de la vie des sportifs en dehors du rectangle vert. En l’occurrence, cette parodie de regain de fierté s’est passée sur un terrain de foot donc difficile de l’ignorer. Donc, ça arrive même aux plus grands de péter un plomb quand il ne faut pas. D’accord, c’est noté.

En 2008, la France est insipide contre la Roumanie (0-0), se prend une tôle face aux Pays-Bas (4-1) et s’incline contre les éternels rivaux, l'Italie (2-0). Elle termine dernière de son groupe. Thierry Henry, l’unique buteur français, sourit à la fin de la rencontre face aux Pays-Bas, les supporteurs des Bleus et la presse s’offusquent. Mais pourquoi ? Ce n’est que du foot. Domenech devient l’ennemi n°1 en demandant sa dulcinée en mariage en direct à la télé après l’élimination des Bleus.

Depuis, la vie des joueurs français en dehors du terrain fait les choux gras de la presse de caniveau mais aussi de la presse qui fait d’habitude preuve de plus de retenue. Mais les joueurs ne donnent pas matière à écrire ou parler sur le terrain. Enfin, presque... La main d’Henry crée pratiquement un incident diplomatique avec l’Irlande, qui entre parenthèses n’était pas du tout qualifiée puisque les équipes étaient à égalité sur l’ensemble des deux matches. Ribéry, Govou, Anelka et Benzema (qui tire finalement bien son épingle du jeu en n’ayant pas été convoqué en Afrique du Sud) sont pris dans une affaire de proxénétisme avec Zahia. Rama Yade crie au scandale en voyant la note d’hôtel des Bleus en Afrique du Sud. L'hôpital qui se fout de la charité quand même ! Et enfin, l’altercation Anelka-Domenech "sale fils de p*te" qui entraîne l’exclusion de l’enfant redevenu terrible.

Finalement, c’est l’évolution logique des choses. Le groupe a explosé. En refusant de s’entraîner, les joueurs se sont mis en grève et ont illustré le fait qu’une équipe de foot était de plus en plus gérée à l’image d’une entreprise. Même s’ils n’ont respecté aucun préavis de grève, contrairement aux règles du droit du travail.

En 2008, on se disait que ça ne pourrait pas être pire. 2010 a prouvé le contraire. Aujourd’hui, on se dit que ça ne pourrait pas être pire. Mais si bien sûr. Une société anglaise de pari a par exemple proposé de parier sur le boycott des Bleus contre l’Afrique du Sud, à 100 contre 1 !

Et je pense que ça pourrait être pire si jamais un joueur était maintenant accusé de dopage. Ce serait le dernier clou sur le cercueil tricolore.

N’est-ce vraiment que du foot ?

Aubry le chauffeur

Publié le 15/06/2010 à 23:54 par manueh
Aubry le chauffeur
Lundi, en revenant de l’aéroport de Johannesburg pour rejoindre notre hôtel, nous avons discuté avec le chauffeur de la navette. Voici un petit portrait d’Aubry.

Aubry est sud-africain, il vient d’un quartier pas très chic, au nord de Johannesburg. Il supporte les Kaiser Chiefs, qui a terminé troisième du dernier championnat d’Afrique du Sud. "Je vais au stade pour les voir jouer", nous précise-t-il.

En revanche, il n’ira pas voir les matches des Bafana Bafana pour leur Coupe du Monde. "Je regarde les matches à la télé. Ils jouent mercredi contre l’Uruguay et le 22 contre la France." Il connaît mieux le calendrier que nous, il n’a pas l’intention de perdre une miette de son équipe favorite. Même s’il travaille de 22h à 7h du matin, à conduire des gens comme nous de l’aéroport à l’hôtel, de l’hôtel au stade, etc.

"Contre le Mexique, certains chauffeurs devaient travailler et ont été appelés pendant le match". Quand on lui demande s’ils ont répondu à l’appel ou non, il éclate de rire ! D’un rire commun à tous les Sud-Africains, le rire aux éclats d’une voix rauque mais agréable.

Aubry est assureur dans la vie de tous les jours. Il nous explique qu’il a pris 6 semaines de vacances, qu’on imagine non payées, pour pouvoir être chauffeur bénévole à la Coupe du Monde. La première question qui me vient à l’esprit est de savoir pourquoi il fait ça, prendre six semaines de son temps pour conduire des gens pas forcément toujours sympas aux quatre coins de Johannesburg.

"Je le fais pour mon pays. La Coupe du Monde est un moment historique pour nous, les Sud-Africains, et pour tous les Africains. Ca ne se reproduira plus d’ici longtemps. Je fais ça pour mon pays."

Chapeau bas, Mister Aubry.

Mes premiers matches

Publié le 14/06/2010 à 22:00 par manueh
Mes premiers matches
Je suis arrivée en Afrique du Sud il y a maintenant un peu plus d’une semaine, mais j’ai l’impression que j’y suis depuis 3 mois. Les jours passent vite mais le boulot est tellement intense que j’ai l’impression de faire trois journées en une. Est-ce parce que la nuit tombe très tôt, dès 18h, et très vite ? Je m’imagine parfois que le jour et la nuit sont décidés par une personne qui appuie sur un interrupteur selon son bon vouloir.

Par ailleurs, on ne compte plus les jours comme le commun des mortels. Lundi, mardi et compagnie sont oubliés. A Afrique du Sud 2010, on compte les jours différemment. Aujourd’hui, par exemple, c’est le jour de Pays-Bas – Danemark, Japon – Cameroun et Italie – Paraguay. Et demain, c’est le jour de Nouvelle-Zélande – Slovaquie, Côte d’Ivoire – Portugal et Brésil – Corée du Nord. Les jours vont bientôt se faire encore plus précis puisqu’il y aura quatre matches quotidiennement !

Après ces 10 jours passés à Johannesburg, je trouve toujours les Sud-Africains très chaleureux. Ils ont tout le temps le sourire. Je le répète, ils sont sincèrement heureux d’accueillir le monde entier chez eux. Ils veulent faire bonne impression. Et ça a marché chez moi en tout cas.

Les gardes de sécurité sont souriants et discutent sans problème, donnent toujours leur prénom. L’autre jour, un des gardes de nuit, Charles, m’a confié qu’il supportait les Bafana Bafana, mais aussi le Nigeria, l’Argentine et l’Allemagne. Bonjour le mélange des genres ! Au moins, il est sûr de s’y retrouver. Une des femmes de ménage de l’hôtel m’a aussi dit qu’elle avait hâte que l’Afrique du Sud joue la France, car ce sera un match décisif.

Bien sûr, tout n’est pas rose. Le premier jour, de l’aéroport à l’hôtel, le chauffeur de la navette a dû demander son chemin dans une station service. Et j’ai déjà joué au foot deux fois avec les gars du bureau (un but de la victoire, s’il vous plaît) et les deux fois, notre chauffeur de taxi s’est perdu en allant au terrain de foot. Quand les gars se sont plaints, il a ri aux éclats. Ils n’ont pas insisté, on s’est dit qu’il avait sans doute des problèmes plus graves que d’être en retard pour jouer au foot...

J’ai aussi assisté à mes deux premiers matches de Coupe du Monde, mes vraiment tout premiers. J’ai vu Nigeria – Argentine, samedi, pour le fun. Et Japon – Cameroun aujourd’hui pour le travail. L’ambiance était vraiment bien, même si pour le deuxième match, le stade n’était pas plein. Mais Africains comme visiteurs utilisent leur vuvuzelas à fond. Les locaux dansent, dansent, dansent comme s’ils dansaient pour la dernière fois de leur vie. Et ils crient dès qu’une action intéressante se produit sur le terrain.

C’est vraiment la fête du football ici.

Premières impressions

Publié le 07/06/2010 à 22:44 par manueh
Premières impressions
Je suis arrivée en Afrique du Sud, à Johannesburg, il y a 4 jours et je travaille depuis que je suis arrivée. Il ne fait pas trop chaud ni trop froid, juste entre les deux, c’est parfait. Je n’ai pas l’occasion de sortir car l’hôtel se trouve dans un gigantesque centre commercial à seulement 10 minutes à pied de mon lieu de travail. Il me suffit de traverser le centre commercial et le tour est joué. Sur la place où les bureaux se trouvent, il y a une énorme statue de Nelson Mandela, le héros national. Je vais la prendre en photo cette semaine, elle est impressionnante.

Au bureau, tout se passe bien. On a énormément de travail mais je le savais avant de partir. Il y a apparemment 23 nationalités et effectivement, je suis entourée de Français, Australiens, Allemands, Mexicains, Anglais, Argentins, Espagnols, Américains, Italiens, Portugais, Brésiliens, Sud-Africains, Nigérians, Suisses, etc. L’ambiance est donc très agréable et j’ai vraiment hâte que les matches commencent que la tension monte un petit peu et qu’on entende les gens supporter leurs équipes. Moi, ce sera la France et les USA.

Ma première impression des Sud-Africains est plutôt bonne. J’aimerais sortir pour voir véritablement ce qui se passe, mais on le sait, c’est assez dangereux. Sans être paranoïaque, mieux vaut prévenir que guérir. J’ai hâte d’aller à mon premier match pour voir l’Afrique du Sud en plein jour. Nous sommes allés à Sowetho, le township le plus connu de Johannesburg, mais c’était la nuit (la nuit tombe vers 18h, c’est l’hiver) et je n’ai rien vu du tout.

En tout cas, les Sud-Africains sont véritablement fanas de foot et je me suis rendue compte qu’ils sont sincèrement heureux d’accueillir le monde entier dans leur pays, et de devenir la vitrine du football mondial pendant 5 semaines. Cela va être une véritable fête du football et les Sud-Africains vont jouer un rôle important dans ce qui devrait devenir la meilleure Coupe du Monde jamais organisée (leur souhait en tout cas).

Tout le monde arbore les maillots des Bafana Bafana, avec lequel je vais sans aucun doute revenir. Les vuvuzelas, ces longues trompettes aux couleurs des pays participant au Mondial, retentissent dans tous les coins. Encore une fois, vivement mon premier match pour vivre l’ambiance, peu importe ce que disent les occidentaux à qui cela casse les oreilles ! J’ai même vu un tout petit garçon dont le vuvuzela était plus grand que lui, trop mignon !

A la télé, les publicités sont démentes, comme à chaque Coupe du Monde. En voici une sympa :
http://www.youtube.com/watch?v=fqd8B5wF-g8

Et bien entendu, une super chanson qui date d’il y a pas mal de temps, mais adaptée pour le Mondial :
http://www.youtube.com/watch?v=d1jshBi-t_0&feature=related

A plus tard !

Manue

La France, je l’aime mais je l’ai quittée

Publié le 16/05/2010 à 00:41 par manueh
La France, je l’aime mais je l’ai quittée
Être expatrié n’est pas forcément une position très confortable. On se sent coupable de manquer les anniversaires des uns et des autres, les enterrements de personnes importantes de votre famille, les pendaisons de crémaillère, les étapes cruciales dans la vie des parents, des frères et sœurs, des cousins, des oncles et tantes, comme la naissance d’un petit cousin, les premiers pas d’une arrière-cousine, la remise de diplôme d’une autre, le doublé dans un match de foot d’un autre encore.

Et puis il y a la nourriture, le fromage, les tomates fraîches, le saucisson, les quiches de maman, l’Orangina. J’aimerais aussi être là pour les barbecues avec saucisses et merguez, les apéros sur la terrasse.

Et puis en France, le prix des maisons est moins élevé, le fromage est meilleur marché, il fait bon vivre, il y a Paris, la Côte d’Azur, le Mont-Saint-Michel, Carnac. Le prix d’un billet d’un match de foot est abordable.

Mais voilà, j’ai fait un choix. Je n’ai pas quitté la France parce que je ne trouvais pas de travail en France, parce que j’ai dû suivre un membre de ma famille ou mon copain, parce que j’avais des problèmes en France. Simplement parce que la France, je l’aime... mais de loin.

Et puis aussi, j’aime la mentalité des Britanniques. Faire la queue à l’arrêt de bus, aller chercher des fruits chez le Pakistanais du coin, regarder des matches de foot au pub, parler anglais tout le temps, vivre dans un beau tenement à Édimbourg, découvrir l’Écosse au fil des rencontres de foot, manger du cheddar et des fish and chips le vendredi midi au pub. Mais tout n’est pas rose, bien au contraire : binge drinking, prix exorbitants, le problème des armes blanches, etc.

Quand je suis en Écosse, on me dit que je suis très « Française » mais ça me gêne car je n’arrive pas à me retrouver dans l’état d’esprit des Français. Et quand je suis en France, personne ne me trouve Française. Je me fonds dans la masse. Alors qu’à l’étranger, vous êtes différent, vous êtes remarqué, vous êtes spécial. Et psychologiquement, ça doit jouer quelque part de se faire remarquer et de ne pas être un individu parmi tant d’autres.

Ce qui est bien quand on est loin de la France, c’est qu’on n’a pas à penser aux émeutes dans les banlieues, au racisme des Français envers les Arabes et des Arabes envers les Français, aux protestations dans les rues, aux grèves de la SCNF, des contrôleurs aériens, de La Poste, des enseignants, des infirmières, des éboueurs, des policiers.

La France est en colère et ne s’aime plus. La France n’aime plus les Bleus. Les Bleus se qualifient en trichant avec Domenech comme entraîneur, deux bonnes excuses pour ne plus aimer les Bleus. La France est complexée.

De quoi la France a-t-elle besoin pour se débarrasser de ses complexes ? D’un Président de la République différent ? De gagner la Coupe du Monde ? De faire baisser le taux de chômage ? De faire plus souvent l’amour ? De rouler à vélo ? De manger moins de foie gras ?

Je vous avais dit, c’est 3615 Ma Vie, ce blog.

Manue

Trois joueurs, trois erreurs

Publié le 28/05/2009 à 15:57 par manueh
Trois joueurs, trois erreurs


Trois joueurs, trois erreurs

L'UEFA Champions League a vu le FC Barcelone couronné face aux champions en titre de Manchester United. Mais il me semble que l'avant-match a trop souvent tourné autour de trois joueurs qui ont coûté le match aux hommes de Sir Alex Ferguson.

Du côté de Man Utd, trois joueurs avaient effectivement été encensés avant la finale de Rome. La pression aurait-elle était trop forte sur leurs épaules pourtant expérimentées ? Nemanja Vidić, Rio Ferdinand et Cristiano Ronaldo. Le Portugais s’en est le mieux sorti puisqu’il était le seul homme dangereux côté mancunien. C'est lui qui s'est créé toutes les occasions pour MU, c'est lui qui a accaparé le ballon, c'est lui qui a buté sur Victor Valdés, c'est lui qui a tiré le meilleur coup-franc. Mais c’est CR7 aussi qui a failli faire dégénérer la partie, frustré de ne pouvoir accrocher son deuxième titre de champion d’Europe de suite, en bousculant, voire maltraitant, le capitaine catalan Carles Puyol. Peut-être que s’il avait gardé son calme, Paul Scholes n’aurait pas commis son attentat sur Sergio Busquets qui méritait largement plus qu’un carton jaune.

Des deux autres, la presse anglaise en avait beaucoup parlé avant la rencontre. Vidić/Ferdinand, le duo défensif parfait, celui qui avait empêché les attaques anglaises de s’exprimer pendant 14 matches de suite en Premier League. Et pourtant, mercredi au Stadio Olimpico, ils se sont inclinés à deux reprises devant Samuel Eto’o et Lionel Messi. Ferdinand, 1,89m, n’a pas pu empêcher Messi, 1,69m, de marquer de la tête pour lober Edwin van der Sar, 1,97m. Vidić, pourtant solide et parfait tacleur, n'a pas pensé qu'Eto'o repiquerait au centre pour se débarrasser de lui avant de tromper le gardien néerlandais. Alors que c’était franchement la seule chose que le Camerounais pouvait faire.

Ils auront tous les trois raté leur finale, le match le plus important de la saison, au profit du Barça qui a été tout simplement brillant.

Super Bowl XLIII, a sporting event?

Publié le 03/02/2009 à 12:00 par manueh
Super Bowl XLIII, a sporting event?
Alright, I love watching the Super Bowl final every year. It is a landmark for the United States and it is considered to be the most-watched single-day sporting event in the world.

I’ve watched Pittsburgh Steelers beat Arizona Cardinals in the Super Bowl XLIII this year. From a sporting point of view, this final offered everything you expect from a sporting event: controversy, history-making moves, fights, suspense, tears and a nice winner. Controversy on the second Steelers’ touchdown when, to my opinion, James Harrison’s knee didn’t touch the ground. History was made because Harrison left from his own goal line, ran the whole pitch and scored that very touchdown, making that move the longest run in the history of the competition. Fights with that same Harrison who punched an Arizona player – in the back and down on the ground. Dirty, dirty player. Suspense when 42 seconds from the end, Arizona was leading but Pittsburgh reversed the score to win by 4 points. Tears from the Cards’ players. And nice winners because the Steelers win their sixth title, making them the most successful team in the competition’s history.

Can we, however, call the Super Bowl a sporting event? It entails 4 quarters of 15 minutes each. The game shouldn’t last more than one hour, let’s say 1 hour and 15 minutes to allow players to rest at half time. Still, I had to stay 5 hours in front of my TV to watch it. You tell me it’s the whole Super Bowl experience, with the national anthem, the half time show (I found Bruce Springsteen insipid), the trophy handover. But also the game is stopped about every 10 seconds. The longest drive was about 6 minutes only. And the players, on top of looking absolutely retarded, seem completely drugged-up. They are ready to jump out of their helmet whenever an opponent goes near them. They were brainwashed before the game, no doubt about that, but they also react like 5-year-old crack addicts. And I won’t even mention the most foolish tackle/sack/touchdown celebrations.

I was also disappointed by the atmosphere. Even though about 65,000 “fans” were parked in the Ray Jay stadium in Tampa, the crowd didn’t really make much noise from what I could hear on TV.

I was also wondering if black people could identify to the players who are mostly black. But the quarterbacks, arguably the most important player in the team, are always white. At least, the winning coach is black, and moreover the youngest coach to ever win the Super Bowl.

And for heaven’s sakes, stop calling the winners the “World Champions”. Only the USA play that competition. How cool would that be if in France we had a sport, deep into our tradition, that was only played by us and the winners were called World Champions?

Conclusion: I’ll keep on watching the Super Bowl final year-in year-out but I would prefer if it stayed a sports final, not a mundane event for retarded red necks.

Les priorités sanitaires

Publié le 16/12/2008 à 12:00 par manueh
Les priorités sanitaires
Les priorités sanitaires

En observant les publicités à la télé et à la radio, j’ai remarqué quelques différences fondamentales entre les priorités sanitaires et sécuritaires de la France et celles du Royaume-Uni.

Prenons l’exemple de la sécurité routière. La télé britannique diffuse une publicité incitant à boucler sa ceinture de sécurité. On y voit, au ralenti, un homme percuter une voiture de plein fouet, heurter de la tête le pare-brise et ensuite une vue de ses organes internes, notamment la cage thoracique qui vient perforer un des poumons, ce qui le tue. Un pub un peu moins choquante est celle de jeunes en voiture qui s’amusent la nuit. Le chauffeur est distrait une demi-seconde et il percute une autre voiture, provoquant un accident grave. En France, en cette période de Fêtes, je n’ai encore pas vu de publicité contre les accidents de la route.

En 2007, 4 620 personnes sont mortes sur les routes de France. En 2006, 3 201 personnes sont décédées sur les routes de Grande-Bretagne.

Au Royaume-Uni, il y a bien entendu de grandes campagnes de lutte contre l’alcoolisme, surtout le “binge drinking”. On y voit notamment un barman refusant de donner de l’alcool à une personne déjà ivre, ce qui est obligatoire au Royaume-Uni, sans quoi les propriétaires de pubs (les landlords) peuvent se voir retirer leur licence. En France, je n’ai pas vu de publicité concernant la consommation d’alcool (sauf dans le cas de la conduite en état d’ivresse).

En France, les bars ferment aux alentours de 2 heures du matin. Au Royaume-Uni, les pubs ont des autorisations jusqu’à 23 heures.

En France, toutes les publicités de produits alimentaires sont suivies de diverses mentions: “Pour votre santé, mangez au moins cinq fruits et légumes par jour”, “Pour votre santé, pratiquez une activité physique régulière”, “Pour votre santé, évitez de manger trop gras, trop sucré, trop salé”, “Pour votre santé, évitez de grignoter entre les repas”, etc. La France s’attache donc à lutter contre l’obésité, contrairement au Royaume-Uni apparemment puisque le gouvernement n’évoque même pas l’apparition de ces mentions.

Et pourtant… en France en 2003, 49 % des hommes et 35% des femmes étaient censés être obèses. Au Royaume-Uni la même année, 65 % des hommes et 56 % des femmes selon les chiffres du Sénat français.

Les deux pays se rejoignent sur le sujet du tabagisme qui semble être LE fléau à combattre de nos jours. Les Français s’engagent à aider psychologiquement les personnes souhaitant arrêter de fumer en mettant à leur disposition un numéro de téléphone d’assistance. Les Britanniques préfèrent leur vendre patches et compagnie.

Les deux pays appliquent l’interdiction totale de fumer dans les lieux publics.

Le problème des maladies sexuellement transmissibles et du port du préservatif est également abordé dans les deux sociétés, mais de manière différente. Le Royaume-Uni vise les couples hétérosexuels en montrant un homme et une femme sur le point de coucher ensemble. Leurs sous-vêtements ne sont pas aux marques Calvin Klein ou autre, mais portent le nom de Chlamydia, Gonorrhée ou Syphilis. En France, on peut voir deux homosexuels s’embrasser, faire l’amour, une fois, deux fois, trois fois, quarante-sept fois, quarante-huit fois… A chaque fois, le préservatif est là. Ils font un test de dépistage et alors là, le préservatif peut tomber.

Au Royaume-Uni, 84 816 personnes étaient atteintes du SIDA en 2006, soit 0,02 % de la population. Les chiffes de la France ne sont pas d’une précision phénoménale car la France n’a commencé à rédiger des rapports qu’en 2003. Plus de la moitié des séropositifs ont “attrapé” le SIDA après une relation hétérosexuelle.

Alors comment les deux pays fixent leurs priorités en matière de sécurité et de santé ? Les campagnes en question sont-elles si efficaces comme le démontre la corroboration entre la diffusion des campagnes et les chiffres ? Les campagnes sont-elles plus efficaces si elles ne sont pas diffusées tout au long de l’année mais plutôt à des périodes fatidiques ? Mais surtout, pourquoi favoriser la lutte contre l’obésité plutôt que la lutte contre l’alcoolisme, les MST ou autres ?

Fin de l'aventure

Publié le 09/10/2008 à 12:00 par manueh
Fin de l'aventure
Fin de l’aventure

Ca y est, je viens de tourner la page île Maurice pour cette année en quittant le sol mauricien lundi 6 octobre pour retrouver l'Ecosse et Edinburgh, la ville qui prend une large place dans mon cœur.

J’ai donc quitté Bain Bœuf (apparemment le village était l’endroit où les fermiers venaient laver leurs bœufs), Cap Malheureux, Grand Baie, Port-Louis, Elodie, Malika, Andrew, Neeta, Devi, Priscilla, l'entreprise, les cocotiers, Mont Choisy, les autres plages, et toutes les belles choses que j’ai vues lors des six dernières semaines passées sur l’île Maurice.

Je ne regrette pas d’avoir vécu cette expérience, ma première dans l'hémisphère sud et je l’espère pas la dernière. J’ai pu m’éclater au volant des diverses voitures louées au fil des semaines, doublant sans me préoccuper si une voiture arrivait en face (elle finira bien par se pousser), si une autre voiture me doublait pendant que je dépassais un camion alors qu’un bus doublait une mobylette en face. J’ai pu apprendre deux-trois mots de créole mauricien (mari bon !), connaître une capitale atypique double-face : d’un côté la misère, la pauvreté, les femmes qui taillent des ananas dans la rue pour les vendre 10 roupies, les tags pro-Al Quaida dans certains quartiers, Cholesterol Avenue, les cafards sur le trottoir, etc. De l’autre côté de l’autoroute, les oiseaux qui gazouillent, la propreté, les immeubles qui brillent, les restaurants chers, etc.

Enfin, je ne regrette rien. Ni d’être partie, ni d’être restée 6 semaines, ni d’être revenue.

Les toutes dernières photos :
http://www.facebook.com/album.php?aid=38107&l=dd6c8&id=745513639


Manue