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mytholo
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Et si je vous emmenais dans mon monde celui des mythes, mais aussi des passions decouvrez mon univer
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Blog Journal intime
Date de création :
13.03.2009
Dernière mise à jour :
05.07.2009

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Pompée

Publié le 04/04/2009 à 12:00 par mytholo
Pompée
Général et homme politique romain. Pompée en latin Cnaeus Pompeius Magnus. A la tête des légions qu'il avait levées en faveur de Sulla, il triompha des partisans de Marius, d'abord en Sicile, puis en Afrique. Vainqueur de Lépide, il gouverna l'Espagne (77-71), où il se heurta au soulèvement de Sertorius, avant de mater la révolte des esclaves conduite par Spartacus (71). Nommé consul en même temps que Crassus (70), Pompée disposa bientôt de pouvoirs exceptionnels.

Chef suprême de l'armée, il mit un terme à la piraterie qui sévissait en Méditerranée (67) et mena campagne en Orient, où il défit Mithridate.

Sous son autorité, l'empire s'étendit à la Bithynie, au Pont et à la Syrie, qui devinrent provinces romaines. Associé à Crassus et à César (dont il épousa la fille Julie) au sein du premier triumvirat (60), renouvelé quatre ans plus tard, Pompée obtint le commandement de l'Espagne, de l'Afrique et de Rome. Crassus tué par les Parthes, César engagé dans la conquête des Gaules, Pompée se fit nommer consul unique (52). César franchit alors le Rubicon et marcha sur Rome, que Pompée et les sénateurs abandonnèrent sans même livrer bataille.

César poursuivit Pompée et l'écrasa à Pharsale, en Thessalie (48). Pompée chercha à se réfugier en Egypte auprès de son protégé Ptolémée XIII, mais celui-ci, craignant les représailles de César, le fit assassiner.

Son deuxième fils, Sextus Pompeius Magnus (v. 69- 35 av. J.-C.), fut nommé commandant de la flotte (43). Banni par les membres du deuxième triumvirat, il s'empara de la Sicile, de la Sardaigne et de la Corse, avant d'organiser le blocus de Rome. Défait par Agrippa à Nauloque (36), il fut tué à Milet par les soldats d' Antoine.


Hannibal

Publié le 04/04/2009 à 12:00 par mytholo
Hannibal
L'homme de guerre

Homme de guerre carthaginois. Hannibal ou Annibal. Fils d'Hamilcar Barca, qui avait mené la première guerre punique contre Rome, Hannibal devait, en prenant sa suite, montrer une audace et une ténacité qui font de lui un des grands stratèges de l'Antiquité.

L'enfant, éduqué dans la haine de Rome, reprendra plus tard à son compte la grande idée d'Hamilcar: conduire Carthage à prendre sa revanche sur sa rivale pour effacer la paix humiliante de 241, qui prive la cité punique d'une partie de son empire. A cette fin, Hannibal est élevé dès l'âge de 9 ans dans les camps militaires d'Espagne, pays dont les Barca ont entrepris la conquête.


A la rude école de la guerre, il montre très tôt de grandes qualités d'endurance et de sang-froid, sachant aussi se faire apprécier et admirer de ses soldats. L'historien romain Tite-Live écrit: «Jamais esprit ne se plia avec plus de souplesse aux deux choses les plus opposées: savoir obéir et savoir commander.» Outre ces «leçons pratiques de guerre», Hannibal reçoit une éducation soignée qui lui fait connaître la culture grecque, et il étudie avec minutie les campagnes militaires des grands généraux hellénistiques.




Le général en chef
A la mort de son père en 229, il seconde son beau-frère Hasdrubal, et après l'assassinat de ce dernier (221) est élu général en chef. Il met aussitôt en application un plan grandiose: porter la guerre au cœur de l' Empire romain, en Italie même, non par la voie maritime mais par la voie terrestre, en prenant pour base l'Espagne et en traversant la Gaule, puis, en Italie, soulever les peuples récemment soumis à Rome; prise dans un étau, la ville, coupée de son arrière-pays, devait tomber.

De 221 à 219 il s'attaque aux peuplades à l'ouest de l'Èbre, puis accroît ses possessions en épousant une princesse de Castulon. Les opérations militaires commencent en 219-218 et se terminent en 201; elles correspondent à la seconde guerre punique, qui aboutit à la défaite de Carthage; mais Rome a connu des moments très difficiles et s'est vue à maintes reprises proche de sa perte.


La seconde guerre punique
En 219, Hannibal prend Sagonte, ville alliée de Rome, déclenchant sciemment la deuxième guerre punique, puisque cette opération viole le traité entre Rome et Carthage. En trois mois, Hannibal et ses troupes franchissent les Pyrénées, traversent le sud de la Gaule et les Alpes.

La traversée des Alpes
La célébrité d'Hannibal s'est perpétuée grâce à l'exploit qu'il accomplit en traversant les Alpes, par le col du Petit-Saint-Bernard, avec une armée de 60'000 hommes et une cinquantaine d'éléphants. Seule la moitié des effectifs parvint dans la plaine du Pô, après un parcours rendu éprouvant tant par le froid que par le harcèlement de bandes de pillards auxquelles l'armée dut faire face, alors que la région lui était inconnue, ou n'était que partiellement reconnue.

La victoire de Cannes
Sur le sol de l'Italie, à la Trébie, au Tessin, à Trasimène, Hannibal utilise au mieux le reste de ses troupes pour infliger à Rome de sévères défaites. A Cannes (en 216), les armées romaines connaissent un désastre sans précédent. L'ennemi étant supérieur en nombre, Hannibal décide de le disloquer. Pour cela, il dispose des troupes légères en rideau rectiligne devant la masse de son armée, rangée en arc de cercle, qu'il cache ainsi aux généraux romains. Aussi ceux-ci attaquent-ils le centre des troupes légères au centre, qui, bien appuyé, résiste. Hannibal laisse glisser sur les flancs de son armée les ailes des forces adverses; leur avance trop rapide les coupe de leur centre, et Hannibal saisit l'occasion pour les couper en deux. Il lance aussitôt son excellente cavalerie numide contre les îlots de l'armée romaine, qu'il anéantit, 45'000 Romains sont tués; 20'000 sont faits prisonniers.




Les défaites
Après sa victoire, Hannibal préfère ne pas attaquer Rome elle-même, soit par excès de prudence, soit par calcul justifiable.

Toujours est-il qu'Hannibal s'enlise dans la conquête des villes du sud de l'Italie et que Rome réussit à reprendre l'initiative de la guerre. Les efforts d'Hannibal pour dresser contre elle l'Orient hellénistique échouent. Ses frères Hasdrubal et Magon sont battus alors qu'ils tentent de le secourir (207). Le général romain Scipion l'Africain inflige en Espagne de lourdes pertes aux Carthaginois, puis porte la guerre directement contre Carthage, qui rappelle Hannibal, finalement défait à Zama en 202.


L'exil
Sa forte popularité auprès de la plèbe et des soldats lui permet de rester comme suffète (magistrat suprême) un chef de la cité punique, qu'il réorganise habilement malgré les dures conditions de paix imposées par le vainqueur. Mais l'oligarchie marchande, qui craint ses désirs de revanche, s'appuie sur Rome, en sorte qu'Hannibal est contraint à l'exil pour ne pas être livré à ses ennemis (vers 195).

Toujours animé de la volonté de les combattre, il gagne Ephèse, où il mène la flotte d'Antiochus le Grand contre celle de Rome. En 190, Antiochus est vaincu, et Hannibal fuit à nouveau, en Crète puis en Bithynie. Il se met au service de Prusias, qui, sous la pression romaine, lui retire peu à peu sa protection. Sur le point d'être trahi et livré aux Romains, il s'empoisonne.


Divico

Publié le 04/04/2009 à 12:00 par mytholo
Divico
Chef des Tigurins qui, à la fin du II e s. av. J.-C., pénétrèrent avec les Cimbres, les Ambrons et les Teutons dans la province de Gaule narbonnaise qui s'étendait jusqu'à Genève. Lors de la bataille d'Agen (107), les Tigurins battirent l'armée romaine dirigée par le consul Lucius Cassius. Après une nouvelle victoire commune près d'Orange (105), les quatre peuples s'avancèrent vers l'Italie. L'armée romaine de Gaius Marius anéantit cependant les Ambrons et les Teutons près d'Aix-en-Provence (102) ainsi que, finalement, les Cimbres près de Verceil (aux environs de Novare) en 101. Les Tigurins, probablement restés en position d'attente dans la région du Brenner, se retirèrent alors vers le nord. Leur destinée et celle de leur chef demeurent obscures jusqu'aux alentours de 60 av. J.-C. L'historiographie traditionnelle, s'appuyant sur le texte de César (De bello gallico, I, 13-14), admet que D. a participé à la bataille d'Agen aussi bien qu'à la migration de 58 av. J.-C.

Cette année-là, les Helvètes décidèrent d'émigrer vers la contrée située entre Toulouse et Bordeaux qu'ils avaient déjà atteinte une première fois. Un des motifs de cette décision fut la pression croissante exercée par les Germains, mais des problèmes de subsistance pourraient aussi avoir joué un rôle. On ignore si la totalité des Helvètes émigrèrent en 58 av. J.-C. ou si une partie d'entre eux resta dans le Moyen Pays. César les empêcha de traverser le Rhône et les obligea à se détourner vers le nord. Après qu'il les eut attaqués lors de leur traversée de la Saône, à Trévoux au nord de Lyon sans doute, Divico entreprit des négociations à la tête d'une ambassade. Il proposa de se rendre dans le territoire que Rome lui attribuerait en échange de la paix. Il refusa de dédommager Rome de ses destructions et de lui fournir des garanties en répondant, selon la phrase citée par César dans son De bello gallico, que les Helvètes ne fournissaient pas d'otages, mais avaient l'habitude d'en prendre. Après la rupture des négociations, les Helvètes furent battus à plate couture à la bataille de Bibracte et obligés de se fixer définitivement dans le territoire situé entre le lac Léman, le Jura, le Rhin et le lac de Constance.

Crassus

Publié le 04/04/2009 à 12:00 par mytholo
Crassus
Général romain
Homme politique et général romain. Marcus Licinius Crassus Dives. Surnommé Dives, «le Riche», en raison de sa grosse fortune, acquise aux dépens des proscrits de Sylla, il fit partie, en 60, du premier triumvirat avec César et Pompée.


Il fut vaincu et tué à Carres, en Mésopotamie, lors d'une campagne contre les Parthes.




Victoire contre Spartacus
Parvenu dans la plaine du Pô durant l’été 72, Spartacus, par peur d'une bataille rangée, fait volteface : il rebrousse chemin vers le sud. A Rome, le sénat organise la répression, alors que la panique s'empare de l'aristocratie propriétaire, menacée dans son pouvoir et ses biens. Le préteur Marcus Licinius Crassus Dives obtient l'imperium, l'autorité suprême. Dans l'espoir de gagner la Sicile, Spartacus se replie sur Regium.



A la tête de 50’0000 hommes, Crassus prend l'offensive à l'automne 72, et, après plusieurs mois de harcèlements et de combats indécis, écrase les esclaves en Lucanie du Nord (mars 71) – il lui fallait vaincre avant que Pompée, en route pour le soutenir, ne lui confisque les honneurs de la victoire.



Spartacus trouve la mort dans cette dernière bataille. La répression est impitoyable et sanglante car c'est l'Etat qu'il faut préserver. Au prix de 6’000 prisonniers crucifiés sur la route de Capoue à Rome, les sénateurs peuvent reprendre sans crainte l'exercice de leurs pouvoirs à la tête de l'Etat et sur leurs terres.

Marc Antoine

Publié le 04/04/2009 à 12:00 par mytholo
Marc Antoine
Général et homme d'Etat romain (83-30 av. J.-C.).

Marc Antoine en latin Marcus Antonius. Il fut l'ami et le second de César, et devint consul avec lui en 44. Après l'assassinat de celui-ci, il forma avec Octave et Lépide le deuxième triumvirat (43). Les meurtriers de César, Brutus et Cassius, furent vaincus à Philippes en 42. Lépide éliminé, Marc Antoine et Octave se partagèrent, à Brindes, en 40, le monde romain. Antoine reçut l'Orient et la Grèce; Octave, l'Occident.

Antoine, ébloui par Cléopâtre VII, reine d'Egypte, fit cadeau à celle-ci et à ses enfants des conquêtes romaines en Asie.

Octave exploita l'indignation que ces abandons suscitaient à Rome pour abattre son rival. Il fit proclamer sa déchéance et vainquit Antoine et Cléopâtre à la bataille d'Actium, en 31. Antoine s'enfuit pour rejoindre Cléopâtre et se donna la mort dans Alexandrie assiégée.


Aetius

Publié le 04/04/2009 à 12:00 par mytholo
Aetius

Le général romain Aetius





Général romain. Véritable maître de l'Empire Romain à partir de 433.



Flavius Aetius (parfois francisé en Aétius) est un général romain qui obtint les titres de «Patrice» en 433 et de « maître de la Milice » pour les Gaules par Galla Placidia (ou Gallia Placidia), la mère de l'empereur romain Valentinien III.



On a dit de lui qu'il fut «le Dernier des Romains» en raison de ses victoires contre les Barbares et de l'époque à laquelle il vécut, peu avant que le dernier empereur d'Occident ne soit déposé.



En réalité, il sut asseoir son pouvoir sur des alliances de circonstance avec les principaux chefs barbares de son époque, s'appuyant sur les uns pour empêcher les autres de gagner trop de pouvoir. Il pratiqua, en cela, la même politique que ses compatriotes, mais elle lui apporta davantage de succès.



Aetius naquit à Dorostolus en Mésie à la fin du IVe siècle. Il était le fils d'un certain Gaudentius qui, bien que probablement d'extraction barbare, s'était élevé au titre de maître de la milice et plus tard de comte d'Afrique.



Durant sa jeunesse dans les gardes du palais, il fut envoyé comme otage à la cour d'Alaric Ier, puis à celle de Ruga, le roi des Huns. Ces derniers étaient tour à tour les principaux rivaux et alliés de l'empire. A son retour, tous les honneurs lui furent accordés. Alors qu'ils s'en prenaient à l'empire d'Orient, Aetius les utilisa comme auxiliaires contre les Germains qui menaçaient la Gaule. Dans le même temps, il sut user des faveurs du parti «anti-barbares» qui avait triomphé à Rome et avait provoqué la chute du général romano-vandale Stilicon.



Sa rivalité avec Boniface, comme lui sénateur et favori de Galla Placidia (mère de Valentinien III), le conduisit à comploter ; ce qui finit par attirer les Vandales en Afrique.



Il repoussa les Francs orientaux au-delà du Rhin, vainquit les bagaudes d'Armorique, battit les Francs saliens de Clodion le Chevelu à Helesmes. Ce dernier chef barbare conclut un traité avec le général en 428. Ce traité (fSdus) faisait d'eux des «fédérés» combattant pour Rome, et les autorisait à s'installer dans l'Empire, en l'occurrence près du fisc impérial de Tournai. Il s'agissait là des origines du futur royaume franc de Clovis I.



Véritable maître de l'Empire à partir de 433, Aetius battit également les Burgondes de Gunthar qui étaient entrés en Gaule et les força - ou plutôt négocia leur installation en Sapaudia (la future Savoie, précisément les territoires entre Alpes et Jura). Il combattit aussi les Francs et les Wisigoths.



Enfin, il chargea le roi des Alains qui étaient établis sur la Loire, Goar, de surveiller les Armoricains. Ainsi, il contribua par sa politique à dessiner certains des traits marquants du territoire français au haut Moyen Age.



Mais la notoriété d'Aetius est surtout due à ce que l'historiographie a fâcheusement nommé la «bataille des Champs catalauniques». Lorsqu'Attila envahit la Gaule, ce fut Aétius qui réunit Burgondes, Saxons, Alains, Francs et Wisigoths, et battit les Huns aux Champs catalauniques en 451. Cette bataille se déroula en réalité au lieu-dit campus mauriacus près de Troyes et marqua la fin de l'invasion des Huns, menés par Attila, en Gaule. Aetius y commanda la coalition romano-barbare aux côtés du roi wisigoth Théodoric I et de Burgondes, d'Alains, de Saxons et de Francs qui étaient ses alliés.



Triomphant, il fut finalement victime des jalousies que ses victoires lui avaient apportées à Rome. Il mourut, en effet, assassiné sur l'ordre de Valentinien III en 454.

Solon

Publié le 04/04/2009 à 12:00 par mytholo
Solon
Législateur et homme politique athénien. En grec Solôn. Législateur et poète grec, Solon est issu d'une famille aristocratique peu fortunée mais il réussit à s'enrichir dans le commerce des huiles.


La conquête de Salamine
De retour à Athènes, après de nombreux voyages à travers la Méditerranée, Solon, devenu riche, acquiert une réputation d'honnêteté. Les Athéniens, ayant échoué plusieurs fois dans leur tentative pour enlever Salamine aux Mégariens, avaient édicté la peine de mort pour tout citoyen qui proposerait une nouvelle expédition.

Solon, se faisant passer pour fou, vint lire sur la place publique un poème appelant les Athéniens au combat: «Allons à Salamine combattre pour l'île aimable et repousser l'intolérable honte». Il obtint le commandement et reprit Salamine aux habitants de Mégare.


Mais Solon est surtout célèbre pour les réformes politiques et sociales qu'il entreprit pour résoudre la grave crise qui secouait Athènes. Les Eupatrides, gros propriétaires nobles, avaient réussi à accaparer presque toutes les terres et faisaient peser sur le peuple endetté la menace de l'esclavage. De plus, une nouvelle classe de marchands et d'industriels, prenant conscience de sa force, réclamait un rôle politique dans la cité, rôle que les Eupatrides leur refusaient. Solon fut choisi comme arbitre et élu archonte en 594, investi de pouvoirs exceptionnels: désormais, c'est à lui qu'incombait la tâche de réformer les institutions politiques et sociales inadaptées à la situation réelle d'Athènes.




Les lois nouvelles
«J'ai rédigé, dira-t-il, des lois égales pour le pauvre et pour le riche, fixant à l'égard de chacun une justice droite».

Par la seisachtheia («remise du fardeau»), il supprima la contrainte par corps pour dettes dont avaient été victimes beaucoup de petites gens. C'était la première fois dans le monde grec qu'était prise une mesure aussi hardie, faisant passer l'intérêt de l'Etat avant celui des grands propriétaires. Solon favorisa les paysans par des mesures de moindre importance: il institua des primes pour la capture des loups, aida au développement des cultures arbustives. Ainsi, sa politique en faveur des paysans institua un nouvel équilibre social fondé sur l'importance d'une classe de petits et moyens propriétaires. Il facilita, parallèlement, le commerce et l'industrie, en fixant les mesures de capacité et en frappant des pièces d'argent. Solon transforma surtout les institutions politiques. Il utilisa une division antérieure en quatre classes selon les revenus de la terre (pentacosiomedimnes, chevaliers, zeugites, thètes) qui lui servit à répartir honneurs et charges selon la fortune foncière. Mais si les archontes ne sont pris que dans la première classe, les magistrats dans les trois premières, tous les citoyens (même les thètes) participent aux assemblées politiques. Enfin, Solon créa un nouveau conseil de 400 membres, la Boulê, chargé de préparer les séances de l'Ecclésia. D'autre part, il institua un tribunal vraiment populaire dont les membres étaient choisis dans les quatre classes, l'Héliée, qui deviendra peu à peu la seule instance judiciaire à côté des tribunaux de sang.

Lorsqu'il eut donné cette constitution nouvelle à ses compatriotes, Solon fit jurer aux neuf archontes et à tous les citoyens de se conformer aux lois nouvelles.

A travers ces réformes, qui feront l'originalité d'Athènes au V e siècle, se dessinent pour la première fois les linéaments d'une véritable démocratie, «inventée» par Solon: «Au peuple j'ai donné autant de puissance qu'il suffit sans rien retrancher ni ajouter à ses droits. Pour ceux qui avaient la force et en imposaient par leurs richesses, pour ceux-là aussi je me suis appliqué à ce qu'ils ne subissent rien d'indigne» (Solon, Elégies).

Périclès

Publié le 04/04/2009 à 12:00 par mytholo
Périclès
Homme politique athénien. En grec Periklês. L'athénien Périclès a donné son nom à un «siècle» non pas tant par ses talents géniaux d'homme d'Etat, et surtout d'homme politique, que grâce à la durée tout à fait exceptionnelle de sa prééminence politique dans la démocratie athénienne, alors parvenue à son apogée.

Entre la fin de la deuxième guerre médique (479) et le début de la guerre du Péloponnèse (431), pendant les quelques décennies au cours desquelles sont définitivement fixées les lois démocratiques, la figure de Périclès personnifie la gloire et la puissance de sa cité.

On assiste à l'embellissement grandiose de l'Acropole et de l'Agora d'Athènes, l'art grec classique atteint son apogée et, surtout, l'hégémonie attique s'impose dans la mer Egée, à tel point que la ligue de Délos, confédération formée pour lutter contre les Perses, prend la forme d'un empire athénien. Cependant, le destin historique de Périclès est lié aux erreurs qui entraîneront Athènes et, avec elle, toute la Grèce dans les désastres d'une guerre sanglante et interminable, la guerre du Péloponnèse (431-404) : Athènes contre Sparte.




Un citoyen hors pair
Périclès semble prédestiné dès sa naissance à un rôle de citoyen hors pair. Membre par sa mère de la grande famille aristocratique des Alcméonides, qui domine la vie politique depuis qu'elle a chassé le tyran Hippias, il est le fils du stratège Xanthippos, le vainqueur de la flotte perse au cap Mycale, et d'Agaristê, la nièce du grand Clisthène, fondateur de la démocratie athénienne. Le jeune Périclès doit à la richesse de sa famille d'avoir pour précepteurs des philosophes aussi illustres que Zénon d'Elée et Anaxagore. Ce dernier, en particulier, donnera à Périclès la trame de sa pensée politique en professant que l'esprit (le noûs) doit inspirer un homme, lequel à son tour doit inspirer une cité, puis la Grèce entière contre les Barbares ( les Perses).

Périclès fera son apprentissage d'homme d'Etat aux côtés d'Ephialtès, chef du parti démocratique, qui s'attaque aux derniers privilèges de l'oligarchie en réduisant les pouvoirs de l'Aréopage. Après l'assassinat d'Ephialtès par des partisans de l'oligarchie (v. 461), Périclès s'employa aussitôt à compléter son œuvre, en prenant la direction du parti démocratique opposé à Cimon. Instigateur de réformes visant à octroyer la souveraineté à l'ensemble des citoyens, il institua le graphê paranomôn, sorte de recours constitutionnel, en cas d'illégalité, autorisé à tous les citoyens, et surtout la misthophorie, indemnité versée aux citoyens pour leur participation aux institutions : boulè (Conseil) ou héliée (tribunal populaire). En 451, Périclès limita la citoyenneté aux seuls enfants de père et de mère athéniens, pour éviter que les métèques, de plus en plus nombreux et attirés par le rôle économique d'Athènes, ne bouleversent à la longue une démocratie fondée par de petits propriétaires paysans; il mit fin à l'opposition de l'oligarchie - dont le plus illustre représentant, Thucydide, fut frappé d'ostracisme.


Le constructeur de l'Empire athénien
C'est alors que Périclès commença de s'opposer vigoureusement à la politique du stratège Cimon, qui avait conduit Athènes à des expéditions risquées à Chypre et en Egypte, aventures dont les désastres furent réparés à grand-peine. Cimon mourut au cours de l'ultime expédition, la paix fut enfin conclue avec les Perses, assurant l'hégémonie d'Athènes en mer Egée (449), et Périclès put faire triompher sa politique extérieure : Athènes allait imposer son hégémonie à la Grèce entière, grâce à la maîtrise de la mer, Périclès poursuivant ainsi l'œuvre de Thémistocle, le vainqueur de Salamine et le constructeur des Longs Murs (enceinte d'Athènes et de son port). Périclès, clairvoyant, comprit que cette hégémonie devait reposer sur la prospérité et sur la paix. Athènes, épuisée par trente ans de guerre contre les Perses et affaiblie par ses revers en Asie Mineure, mit fin aux guerres locales suscitées par Sparte en traitant directement avec celle-ci ; elle renonça à Mégare et au Péloponnèse, à l'exception d'Egine et d'Eubée qui lui étaient cédées (446).

Pendant les quatorze ans qui séparent cette trêve de la grande guerre contre Sparte, jugée inévitable par Périclès, celui-ci va être le principal constructeur de l'Empire athénien. Principal artisan de l'impérialisme athénien, Périclès commençe par imposer son protectorat sur les alliés de la ligue de Délos, et ramène le trésor confédéral à Athènes, sur l'Acropole (454) - les gardiens et gestionnaires (les hellénotames) étant tous des Athéniens ; aussi Périclès, responsable officiel des travaux publics, peut-il utiliser ce capital pour embellir la cité ; cela suscite le mécontentement de ses alliés et la révolte de l'Eubée (446) et de Samos (440), écrasée par une expédition que Périclès dirige personnellement.

Byzance s'insurgea également ; la révolte fut dominée, et Byzance devint la sujette d'Athènes. Contrôlant les détroits, Périclès implanta des colonies sur la mer Noire (Sinope, Amisos) en Thrace, en Chalcidique ; en Sicile, il contracta des alliances contre Syracuse.

Jouissant d'un immense prestige grâce à ses succès, utilisant au mieux des talents exceptionnels d'orateur qui l'ont fait surnommer « l'Olympien », bravant les critiques qui lui reprochaient son concubinage avec la Milésienne Aspasie, obtenant de l'Assemblée la possibilité d'enfreindre les lois qu'il avait lui-même édictées (la citoyenneté est accordée au fils que lui donne Aspasie), Périclès est alors sans conteste le « prostate » de la cité, son dirigeant non élu ; sans cesse réélu pendant quinze ans à la charge de stratège, il est celui dont l'avis prévaut.


Sparte contre Athènes
La puissance qu'il avait su donner à Athènes menaçait d'étranglement ses concurrentes sur mer, Corinthe et Mégare, qui finirent par arracher aux Spartiates et aux Béotiens la déclaration de guerre après l'intervention d'Athènes dans le conflit de Corcyre : Athènes et Corcyre s'étaient alliées, l'une dominant la mer Egée, l'autre la mer Ionienne. Périclès, ayant repoussé les ultimes ambassades spartiates, ne fut pas surpris de voir les Péloponnésiens envahir l'Attique, en 431. Refusant le combat terrestre avec les Spartiates, invincibles sur terre, il voulait vaincre par la mer. Il mit donc la population de l'Attique à l'abri des Longs Murs. Cette décision eut des conséquences catastrophiques. L'Attique fut ravagée ; les petits paysans assistèrent, du haut des remparts, à l'incendie de leurs biens ; un pilier de la démocratie s'effondrait. Le refus de combattre rendit Périclès si impopulaire qu'il fut mis en accusation : il devait rendre compte de l'utilisation des « fonds secrets » de guerre. Rappelé dans ses fonctions la même année, il mourut peu après dans l'épidémie de peste qui ravageait Athènes enfermée dans ses murs.

Avec la mort de Périclès se terminait le temps de la splendeur, le temps où Athènes fut, selon l'orgueilleuse expression que Thucydide prête à Périclès, « l'école de toute la Grèce ».


«Le siècle de Périclès»
« Nous aimons une beauté simple » : ces mots que Thucydide prête à Périclès résument parfaitement l'idéal du grand homme d'Etat athénien dans le domaine des arts. Cet idéal trouva une application immédiate dans la nécessité de parfaire la reconstruction d'Athènes (laissée en ruine au départ des Perses en 479 av. J.-C.), entreprise par Thémistocle et Cimon, qui avaient paré au plus pressé en entourant la ville d'une enceinte fortifiée.

A peine la paix de 449 était-elle conclue avec la Perse que Périclès fait édifier sur la plate-forme du Pyrgos, à l'ouest de l'Acropole, le temple d'Athéna Nikê (« Victorieuse »). Il s'assura ensuite de la collaboration du grand sculpteur Phidias, des architectes Callicratès et Ictinos pour mener à bien la partie la plus ambitieuse de son programme : l'aménagement de l'Acropole. Rendue plus accessible par une nouvelle route comportant un embranchement qui menait à l'éperon rocheux du Pyrgos, la citadelle de l'ancienne Athènes, perdant son caractère de forteresse, fut dotée de monuments nouveaux : le Parthénon, les nouveaux Propylées (conçus et réalisés par Mnésiclès de 437 à 432), le nouvel Erechthéion (421-406), avec sa célèbre tribune des Cariatides.

Sur le flanc méridional de l'Acropole, Périclès fit entreprendre, en 445, la construction de l'Odéon, l'une des plus belles salles de concert du monde grec, achevée vers 443. A l'endroit où fut bâti cet édifice, détruit par un incendie en 86 av. J.-C., on a retrouvé des ruines appartenant à une construction qui, très vraisemblablement, respecte le plan originel. Situés comme l'Odéon en dehors du complexe architectural de l'Acropole, les temples d'Héphaïstos (449-444) et d'Arès (440-436), au nord-ouest de l'Agora, ont été eux aussi érigés sur l'initiative de Périclès, qui ajouta bientôt à ses réalisations de prestige de grands travaux d'utilité publique : la construction des Longs Murs et l'édification de la nouvelle ville du Pirée. Les Longs Murs avaient pour fonction, en réunissant Athènes au Pirée, de faire de l'ensemble formé par la cité et son port une sorte d'îlot artificiel imprenable. Mégare et Callicratès furent les architectes de cet imposant système défensif commencé vers 461 et achevé en 443-442.

Hors d'Athènes, à Eleusis, Périclès décide la reconstruction du Telestérion, ou temple des Mystères, confiée à Ictinos, Coroïbos et Xénoclès. Au cap Sounion, il fit ériger les temples de Poséidon (444-440) et d'Athéna. A Rhamnonte, autre petite ville de l'Attique, on commença les travaux de construction du temple de Némésis (436-432), édifice qui ne fut jamais achevé : la guerre du Péloponnèse interrompit les travaux, ainsi que pour les Propylées et l'Erechthéion.

Assez curieusement, Périclès, qui eut largement recours à Phidias et à ses plus brillants élèves, Alcamène et Agoracrite, aussi bien qu'à Crésilas (actif vers 440-430), auteur présumé du buste par lequel nous connaissons les traits de l'homme d'Etat, n'a jamais fait appel à Myron (actif vers 450-435), le sculpteur du Discobole, jugé peut-être trop réaliste, trop loin de la « beauté simple ».

Les œuvres de l'historien Hérodote, des philosophes Anaxagore, Protagoras et Socrate, des poètes tragiques Sophocle et Euripide témoignent, parmi d'autres, que le « siècle de Périclès » fut l'époque la plus brillante de l'histoire athénienne et grecque.

Démosthène

Publié le 04/04/2009 à 12:00 par mytholo
Démosthène
Orateur et homme politique athénien. Démosthène en grec Dêmosthénês. Fils d'un riche coutelier, il perdit son père très jeune et fut ruiné par ses tuteurs. A sa majorité, après avoir reçu les leçons d'Isée et de Platon, il plaidera à ce sujet sa première cause.

Affligé de défauts de prononciation qu'il s'employa à corriger par un entraînement rigoureux (il déclamait ses discours avec des cailloux dans la bouche), le plus célèbre des orateurs grecs ne fit ses débuts à la tribune politique qu'en 355, après avoir complété son apprentissage oratoire. Le sens de l'effort fut un trait majeur de sa personnalité.


Il nous est resté une soixantaine de discours de Démosthène, qui se caractérisent par la rigueur de l'argumentation, la reprise des thèmes essentiels soulignés par une phrase rythmée, la variété du style, qui joue du familier comme du sublime. Les discours de Démosthène constituent le modèle de l'éloquence athénienne, faite de force et de concision, et que l'histoire de la rhétorique opposera à l'éloquence cicéronienne.




La lutte contre l'impérialisme macédonien
Démosthène intervint dans la vie politique d' Athènes au moment où celle-ci avait perdu quelque peu de sa puissance et, menée par un parti de marchands, tâchait de maintenir une politique pacifique et populaire. Mais, en raison des conflits des cités de Phocide, la puissance macédonienne se faisait menaçante. Pour défendre les d'Athènes et surtout l'indépendance de la Grèce face aux visées expansionnistes de Philippe II de Macédoine, un engagement politique précis devint nécessaire : pour Démosthène, c'est autour d'Athènes que ce regroupement des cités grecques devait se faire.

Pour galvaniser les énergies, en 349, il prononce ses trois Olynthiennes : il adjure les Athéniens de soutenir Olynthe dans la guerre qui l'oppose à Philippe, et pour cela de sacrifier à des dépenses militaires les crédits publics destinés aux spectacles. Olynthe, insuffisamment secourue, fut vaincue, et Démosthène se fit moins intransigeant. En 346 il prend la parole pour s'opposer à une rupture définitive avec Philippe, jugeant le moment inopportun. Mais lorsque l'impérialisme macédonien se manifeste de nouveau, l'orateur, dont l'autorité n'a fait que grandir, passe de nouveau à l'action : c'est, de 344 à 340, l'époque des Philippiques, au terme desquelles Démosthène obtient l'alliance d'Athènes avec Thèbes, son ennemie traditionnelle. Mais la coalition est vaincue à Chéronée (338) et l'hégémonie macédonienne s'installe sur toute la Grèce. Malgré cette défaite qui marquait l'échec de sa politique, et en dépit des intrigues d'Eschine, les Athéniens, reconnaissants, décernèrent à Démosthène une couronne d'or honorifique.

A la mort de Philippe (336), il conçoit quelque espérance, vite déçue, car son successeur, Alexandre, réprime sans attendre la révolte thébaine. A Athènes, il a fort à faire avec un partisan de l'alliance avec Alexandre, Eschine : celui-ci tente de faire condamner Ctésiphon pour la couronne qu'il avait accordée à Démosthène. L'orateur le défend avec succès et obtient même l'exil d'Eschine. Mais Démosthène est compromis dans un scandale financier (scandale financier d'Harpale); condamné à une forte amende, il doit à son tour prendre le chemin de l'exil, et passe une année à Trézène.

La mort d' Alexandre le Grand, en 323, le rappelle à Athènes, où il encourage une dernière tentative de soulèvement (guerre lamiaque). Mais le général macédonien Antipatros, vainqueur, exige qu'on lui livre Démosthène; celui-ci se réfugie dans le sanctuaire de Poséidon sur l'île de Calaurie, où, cerné par les soldats macédoniens, il finit par se donner la mort pour ne pas être capturé (322).


Une éloquence au service de la cause athénienne
Toute la vie politique de Dèmosthène fut, on le voit, tournée vers la lutte contre la domination macédonienne et, surtout, contre Philippe : dans les Olynthiennes, il fait le portrait d'un homme injuste, mensonger, taré, par ailleurs dangereux par son énergie et son habileté militaire, un barbare indigne de commander à des Grecs. Derrière cette farouche opposition se dessine l'ambition de voir Athènes retrouver sa place de capitale hellénique. Ce projet, Démosthène crut pouvoir l'imposer par la réforme morale du peuple tout entier, en dépit d'une situation politique modifiée. La question était de savoir autour de qui les cités grecques pourraient se regrouper : or Philippe avait ses partisans à Athènes même et, d'autre part, le peuple athénien se souciait peu d'intervenir dans les conflits extérieurs. Aussi le militarisme de Démosthène, qu'il dut d'ailleurs tempérer un moment, ne trouva-t-il d'écho véritable que lorsque les plans macédoniens furent clairement dévoilés et qu'on ne put désormais sous-estimer la menace.

Les harangues de Démosthène permettent de pénétrer au cœur même des débats populaires ; son éloquence, riche et pathétique, dégagée du purisme attique du V e siècle, utilise toutes les ressources de l'art oratoire pour persuader l'Assemblée, n'épargnant ni les reproches ni les accusations. L'enjeu de la parole était important : l'orateur engageait sa propre personne dans le parti qu'il prenait et, en dépit de sa rigueur morale, il ne se priva pas d'user des artifices de style les plus démagogiques pour vaincre.

Cicéron

Publié le 03/04/2009 à 12:00 par mytholo
Cicéron
Biographie
Homme politique, orateur et écrivain romain. En latin Marcus Tullius Cicero. Né d'une famille équestre honorable mais obscure, Marcus Tullius Cicero reçoit à Rome une éducation très complète auprès des maîtres latins et grecs. Il étudie la philosophie avec Philon ( néoplatonicien), avec Phèdre (épicurien), et plus tard avec le stoïcien Diodote.

Après avoir servi pendant la «guerre sociale» (91 av. J.-C.), il se fait remarquer au barreau par sa brillante défense de Sextus Roscius contre un affranchi de Sylla, alors tout-puissant. C'est seulement après la mort de ce dernier que Cicéron, au retour d'un voyage à Athènes et en Asie, au cours duquel il s'est perfectionné auprès des philosophes et des rhéteurs, entrera vraiment dans la vie publique. En 79 (il a 29 ans), il épouse Terentia, qui lui apporte une dot de 120'000 drachmes. De ce mariage naîtront deux enfants: Tullia et Marcus. Cicéron prend alors place au Forum, à côté des grands orateurs, et entame la carrière des honneurs (cursus honorum).

En 75, Cicéron est nommé questeur en Sicile; c'est au cours de cette magistrature qu'au nom des Siciliens il prononça contre le propréteur Verrès la fameuse plaidoirie des Verrines, quatre discours qui, derrière la personnalité de l'accusé, mettaient en cause les excès des gouverneurs, qui tiraient de scandaleux profits de leurs provinces, et la prééminence politique des grandes familles sénatoriales. Edile puis préteur en 66, Cicéron entre dans la carrière sous la protection de Pompée et se place ainsi du côté de l'aristocratie conservatrice. Une fois consul (63), il déjoue la conjuration du conspirateur Catilina, qui préparait un coup de force populaire contre la République sénatoriale. La vigueur des Catilinaires persuade le sénat de prononcer l'état de siège, et Cicéron fait exécuter les complices du conspirateur dans leur prison, action parfaitement illégale.

Lorsque César, consul en 59, forme avec Crassus et Pompée le premier triumvirat, le parti des modérés est mis en minorité et Cicéron se voit poursuivi par le tribun du peuple, Clodius, pour l'exécution des conspirateurs. Devançant la sentence d'exil, il quitte Rome, tandis qu'on ordonne la confiscation de ses propriétés. Rappelé en 57, il rentre en possession de ses biens, au prix de son alignement sur les triumvirs. Se retirant quelque peu de la vie politique, il rédige alors plusieurs œuvres théoriques (De oratore, De republica). En 51, il part, en qualité de proconsul, gouverner la Cilicie. A son retour, la rupture de l'alliance César-Pompée plonge Rome dans la guerre civile. Cicéron hésite longtemps avant de suivre Pompée, puis, après la défaite de Pompée à Pharsale, il requiert le pardon de César, qui le lui accorde.

A ses déboires politiques s'ajoutent les malheurs privés: il perd sa fille Tullia et divorce d'avec Terentia. Résigné à la dictature de César, il trouve une consolation dans la retraite et la philosophie. A la mort de César, il ne peut cacher sa joie et tente de revenir au premier plan. Mais les ambitions d'Octave et d'Antoine ne lui permettent qu'un effort désespéré pour sauver la République. Il prononce ses quatorze Philippiques contre Antoine, qui devient son ennemi mortel. Aussi, quand Octave se rapproche de celui-ci et forme avec lui et Lépide le second triumvirat, Cicéron n'a plus qu'à mourir. Proscrit, il est égorgé à Formies le 7 décembre 43. Sa tête et ses mains furent exposées sur la tribune aux harangues.




L'homme politique
Cicéron, issu d'une famille jusqu'alors inconnue, était un homo novus (un homme nouveau); il eut donc quelques difficultés à se faire admettre par l'aristocratie romaine. Néanmoins, c'est elle qui favorisa sa carrière et, durant son consulat, un de ses premiers soins fut de faire repousser une réforme agraire qui aurait distribué les terres de l'Etat à la plèbe indigente. D'autre part, il plaida, à l'occasion de l'affaire Catilina, la réconciliation des chevaliers pour la formation d'un parti du centre qui lutterait contre la corruption et défendrait les institutions contre la dictature menaçante. Mais ses appels à la réconciliation des classes restèrent vains. Si, lorsqu'il en eut le choix, Cicéron se montra partisan du régime sénatorial, son attachement à Pompée et le rapport des forces dans la Rome des triumvirs lui firent accepter l'idée d'une évolution autoritaire du pouvoir: dans le De republica, il souhaite qu'un protecteur, un prince, vienne assurer le bon fonctionnement du régime sénatorial. Ce n'est donc pas sans arrière-pensée que Cicéron se rallia à César, dont les assises populaires le rebutèrent toujours: sa mort brutale fut pour lui l'ultime occasion de tenter un retour à la Rome républicaine, mais la force de la plèbe et l'ambition de ses leaders étaient désormais trop grandes.

Dans ses traités politiques, Cicéron se fait le continuateur de la république platonicienne, avec néanmoins une vision plus pragmatique. Son De legibus fait reposer les lois écrites de la cité sur un droit naturel; ce souci de rattacher le politique et le judiciaire à un fondement philosophique lui vaudront d'être un des auteurs favoris du siècle des Lumières.


Le philosophe
A trois occasions au moins Cicéron fut tenté de se consacrer entièrement à la philosophie. Sa vie d'homme politique, sa formation juridique lui en firent surtout retenir les aspects moraux et pratiques. Lecteur éclectique, Cicéron montre dans ses œuvres une grande admiration pour les penseurs grecs (platoniciens, épicuriens, stoïciens), dont il discute les systèmes. Mais c'est en marge de ces philosophies que sa propre réflexion se développe: il attend une éthique qui réponde aux difficultés de la vie, à l'adversité et à la vieillesse. C'est ainsi qu'après Pharsale et la mort de Tullia, ses Tusculanes et le De senectute le montrent de plus en plus proche de la résignation paisible des stoïciens.


L'orateur
On convient d'accorder à Cicéron un tout premier rang dans l'éloquence judiciaire et politique. Il laisse de grandes plaidoiries (Verrines, Pro Milone, Pro Murena), qui sont, en fait, des œuvres de cabinet, écrites et retravaillées après avoir été prononcées. Entre les néo-attiques au style sobre et pur, et les asiatiques aux tournures plus libres et fantaisistes, il se rattache à l'école de Rhodes, qu'il eut l'occasion de pratiquer longtemps avec son maître Molon. Ses grands discours politiques (Catilinaires, Philippiques) montrent un grand art de la composition, lié à une aisance dans le maniement de l'ironie et de l'invective qui lui valut d'être loué par ses contemporains et qui fait de lui l'auteur exemplaire pour l'étude du latin.