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mytholo
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Et si je vous emmenais dans mon monde celui des mythes, mais aussi des passions decouvrez mon univer
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Blog Journal intime
Date de création :
13.03.2009
Dernière mise à jour :
05.07.2009

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Tite-live

Publié le 03/04/2009 à 12:00 par mytholo
Tite-live
Historien latin. En latin Titus Livius. Sa vie nous est mal connue. Des études de rhétorique, commencées dans sa ville natale, le conduisirent à Rome où, dédaignant la carrière des honneurs, il se consacra tout entier aux lettres.


L'histoire de Rome
Tite-Live écrivit des Dialogues et des Traités philosophiques aujourd'hui perdus, mais s'adonna surtout à l'histoire. Malgré ses convictions républicaines, il fut aidé et reçu même dans son intimité par la famille impériale. L'empereur Auguste avait compris très tôt que cette évocation des hauts faits de l'ancienne Rome pouvait servir son prestige et son pouvoir.

Après la mort d'Auguste (14 ap. J.-C.), Tite-Live quitta Rome et revint à Padoue. Son Histoire de Rome (Ab Urbe condita libri) devait aller de la fondation de la ville (754 av. J.-C.) à la mort d'Auguste, et comporter 150 livres. Tite-Live commença son travail dès 27 av. J.-C., mais ne put l'achever (son récit s'interrompt à la mort de Drusus en 9 av. J.-C.). Sur les 142 livres qu'il a effectivement composés, nous n'avons conservé que les dix premiers, ou première décade (qui vont des origines à la troisième guerre samnite), les livres XXI à XLV (qui traitent de la seconde guerre punique et de l'annexion de la Macédoine) et quelques fragments. L'ampleur de l'œuvre, difficile à reproduire in extenso, explique ces lacunes importantes. Des sommaires, ou periochae (comme celui de Florus au IIe siècle), apparurent très tôt, constituant des «manuels d'histoire nationale» (Jean Bayet) qui témoignent de la faveur et du rôle presque officiel de l'histoire livienne.

Le climat politique et idéologique de la fin du premier siècle avant l'ère chrétienne n'est pas étranger à cette conception d'une Histoire générale de Rome que Tite-Live a su développer. Au moment du passage délicat de la République à l'Empire, il s'agit non seulement, comme on l'a souvent écrit, d'élever «un monument à la gloire de Rome», mais surtout de rappeler l'ancienneté et la continuité sans faille de l'histoire de la ville. Tandis que l'empereur restaure les anciens temples, que les poètes comme Virgile ou Horace évoquent les anciennes vertus des peuples du Latium, l'historien exalte l'antiquité de la grandeur romaine. L'histoire, selon Tite-Live, édifie plus qu'elle n'explique. Elle n'est pas objective, même si la probité de l'historien n'est pas en cause. Elle idéalise les grands hommes et reste pleine de prévention à l'égard des démocrates, qui offrent un exemple trop dangereux.


Une histoire morale
On reproche souvent à Tite-Live de recourir aux annalistes qui l'ont précédé (Valerius Antias, Claudius Quadrigarius, Fabius Pictor, Caelius Antipater, Polybe), sans les critiquer. Mais son but était de dresser une fresque moralisatrice, et non d'établir exactement des faits. On fait aussi grief à son classicisme d'avoir édulcoré les textes légendaires ou religieux de la Rome primitive. C'est oublier que les Latins de l'époque augustéenne étaient incapables de comprendre les rites et les coutumes des temps archaïques. En revanche, son récit est souvent très vivant, pittoresque, coloré. La composition générale de son ouvrage, alternant avec soin les récits d'actes héroïques et les discours fictifs à la manière des historiens grecs, son style riche, régulier et majestueux (parfois très proche de la période cicéronienne) montrent à l'évidence que Tite-Live voulait, avant tout, faire une «œuvre oratoire». Son admiration pour Démosthène et Cicéron éclaire sa conception de l'histoire en tant que genre littéraire; comme l'orateur, l'historien doit toucher par son éloquence dramatique.

Pendant toute la fin de l'Antiquité et jusqu'à l'Epoque moderne (voir le Discours sur la première décade de Tite-Live par Machiavel), il restera un des grands modèles, avec Plutarque, d'une histoire davantage tournée vers l'édification morale que vers l'analyse du changement.

Thucydide

Publié le 03/04/2009 à 12:00 par mytholo
Thucydide
Historien grec. Thucydide en grec Thoukudidês. La famille de Thucydide, très riche, possédait ou gérait des mines d'or en Thrace. Elle était apparentée aux Cimonides. Après avoir reçu une éducation classique marquée par l'influence de rhéteurs comme Gorgias ou Antiphon, Thucydide participa activement à la vie politique et diplomatique de son temps.


La guerre du Péloponnèse
Thucydide intervint pendant la guerre du Péloponnèse (431-404) et fut élu stratège en 424 av. J.-C. En partie responsable du désastre d'Amphipolis, il fut bientôt contraint à l'exil. De 423 à 404, date de son retour à Athènes, il vécut en Thrace, fit de nombreux voyages, et mit à profit ses loisirs forcés pour commencer l'Histoire de la guerre du Péloponnèse. Il laissa son œuvre inachevée.

L'Histoire de la guerre du Péloponnèse n'a pas été écrite d'un seul jet (la division actuelle de l'ouvrage en huit livres est commode mais artificielle). Elle s'arrête en 411, avant la fin effective des hostilités, et s'ouvre par une courte préface où l'auteur expose sa méthode, suivie d'une «Archéologie» où il rappelle le développement de l'histoire grecque depuis les origines (livre I). Le récit des luttes fratricides entre Athéniens et Lacédémoniens se déroule en trois temps: jusqu'à la paix de Nicias (livres I à V), l'expédition de Sicile (livres VI et VII), diverses opérations jusqu'en 411 (livre VIII).


La méthode historique de Thucydide
L'histoire, selon Thucydide, ne saurait être que celle du temps présent, que l'on peut autopsier (au sens étymologique de «voir de ses propres yeux»), et non pas celle que l'on entend dans les récits de mémoire. Sur ce point, il s'inscrit en faux contre son aîné Hérodote (vers 484 - vers 420 av. J.-C.), qu'il traite de logographe, c'est-à-dire de «raconteur d'histoires».

Le sens de l'analyse rationnelle
Eliminant de son récit le merveilleux et les explications providentialistes, Thucydide tente plutôt de démonter le mécanisme de la guerre, d'en comprendre le déclenchement («Les deux peuples étaient arrivés au sommet de leur puissance», L. I, 1) et les multiples péripéties. Son analyse de l'impérialisme athénien, même si elle exclut les déterminations proprement économiques, fait encore aujourd'hui l'admiration des historiens. Elle n'est pas totalement impartiale (malgré son exil, Thucydide reste athénien et s'avoue proche des aristocrates modérés), mais elle s'efforce de se dégager des explications passionnelles.

La composition
Une chronologie rigoureuse, l'utilisation non seulement de ses propres souvenirs mais aussi de témoignages et de documents variés et précis, leur confrontation sont les fondements de sa méthode historique. Son ouvrage apparaît, à bien des égards, comme un véritable «manifeste rationaliste» (J. de Romilly). C'est aussi une œuvre d'art dont la composition d'ensemble, simple et structurée, s'organise autour de récits denses et vigoureux (celui de la peste d'Athènes, qui en 429 av. J.-C. allait emporter Périclès, est resté très célèbre) et de discours fictifs où éclate la puissance oratoire de l'élève des sophistes. Ce dernier procédé d'exposition lui permet de présenter de façon vivante à la fois les hommes et leurs programmes politiques. L'historien n'intervient directement que par de courts jugements où il dégage le sens des événements qu'il vient de relater.

Le style
Le style de Thucydide a subi l'influence des rhéteurs: il utilise constamment l'antithèse, n'hésite pas à se servir de néologismes, et son souci de la concision l'a parfois fait accuser d'obscurité (Cicéron déjà le trouvait difficilement intelligible). Ces obscurités, ces ruptures de construction, ces phrases abruptes sont pourtant les manifestations les plus claires du difficile travail de l'historien, qui cherche sans cesse à préciser, à expliquer rationnellement, et se refuse à simplement divertir.

Thucydide donne à l'histoire un statut autonome, parvient à l'éloigner du mythe, il en fait, comme lui-même le dit, « un trésor pour toujours », c'est-à-dire une base de référence, une véritable science.

Tacite

Publié le 03/04/2009 à 12:00 par mytholo
Tacite
En latin Publius Cornelius Tacitus. Historien romain. Tacite était issu d'une famille de l'ordre équestre de la Gaule transalpine, cette classe sociale dynamique et prospère qui servait de soutien à l'Empire Romain depuis le déclin des familles patriciennes romaines.

Maîtrisant parfaitement l'éloquence, il fit une brillante carrière politique: questeur, puis préteur (88); toutefois, pour ne pas attirer sur lui l'attention de l'empereur Domitien (81-96), toujours prêt à exiler ou à faire assassiner les personnages illustres de l'Empire.

Il n'accepta le consulat qu'en 97, sous l'empereur Nerva.

Bien que provincial et appartenant à l'ordre équestre, il entra au Sénat. Malgré une vive critique de la rhétorique désuète et stérile des sénateurs, il reproduisit implicitement les préjugés traditionnels de la classe dirigeante et défendit avec fierté son appartenance à la «caste sénatoriale» qui retrouva son lustre sous Trajan (98-117). C'est à cette situation qu'il dut de connaître constamment une vie calme.


Sa production littéraire, s'inscrivant dans le cadre de son amitié pour Trajan et Pline le Jeune, était appréciée par le milieu impérial. Tacite fut l'historien officieux du régime, ce qui ne l'empêcha pas d'être aussi un historien critique. Dans son Dialogue des orateurs, dont la date de publication n'est pas connue avec certitude, mais qui a dû être écrit vers 81, il se montre déjà un subtil historien et critique littéraire. Etudiant les causes du déclin de l'éloquence à Rome, il introduit la liberté comme élément d'explication, et tend à montrer que le régime impérial, en limitant la liberté politique et en subordonnant le talent des orateurs à la louange de l'empereur, déplace et pervertit la fonction de l'éloquence. Au temps de Cicéron, la rhétorique était un moyen d'arriver au pouvoir; sous Trajan, seule une rhétorique déférente permettait de s'assurer les bonnes grâces de l'empereur, donc un certain pouvoir. Le discours de Tacite est teinté d'un regret du temps de la liberté. Cette critique subtile fut tolérée par le régime de Trajan, qui se voulait libéral pour faire oublier le despotisme de Domitien.

Après la Vie d'Agricola (98), éloge funèbre de son beau-père, il publia la Germanie (vers 98), un traité sur les mœurs des Germains. Ces deux œuvres sont l'occasion d'une étude sociologique sur les «Barbares».

Le récit des campagnes d'Agricola en Bretagne (la Grande-Bretagne actuelle), et la compilation des récits des campagnes romaines en Germanie permettent à Tacite de brosser un tableau socio-historique de ces populations frontalières qui, à partir du moment où l'on commence à s'y intéresser, n'ont de barbare que le nom : dépassant les préjugés traditionnels, Tacite tend à reconnaître l'existence de cultures et de sociétés non romaines. Cette reconnaissance indirecte de la spécificité des Bretons et des Germains détruit l'image d'une barbarie homogène se définissant par opposition à la culture méditerranéenne.

Après les Histoires (publiées en 106), dont il ne reste que quatre livres, et qui décrivaient l'Empire de 69 à 96 (depuis la mort de Néron jusqu'à la chute de Domitien), Tacite publia les Annales (écrites vers 115-117), qui constituent, sans doute, sa grande œuvre historique. Elles sont consacrées à la période qui suit la mort d'Auguste; seuls nous sont parvenus les livres I à IV, un fragment des livres V et VI (sur Tibère) et les livres XI à XVI (deuxième partie du règne de Claude et quasi-totalité de celui de Néron). A la fois historien et moraliste, Tacite y dépeint avec pessimisme, dans un style d'une saisissante concision, les mentalités et les mœurs des hommes de son temps.

Hérodote

Publié le 03/04/2009 à 12:00 par mytholo
Hérodote
Le «père de l'Histoire»
Historien grec. Hérodote, en grec Hêrodotos. Il est considéré, depuis Cicéron qui le premier lui a décerné ce titre, comme le «père de l'Histoire».

Il est né à Halicarnasse à un moment où la région, habitée par des Grecs, était dominée par les Perses, ce qui explique que son œuvre ne soit pas fermée aux cultures non helléniques. Surtout, c'est dans un climat de recherche intellectuelle qu'Hérodote fut élevé : aux alentours d'Halicarnasse, à Milet, Cos ou Mytilène, des érudits, conteurs d'histoires ou médecins, philosophes ou «géographes», faisaient de la région un foyer culturel majeur.




Une promenade triomphale
Issu d'une riche famille, Hérodote put, comme le firent la plupart des savants de son époque, consacrer une grande partie de sa vie à des voyages fructueux. Depuis l'Asie Mineure jusqu'en Sicile, à travers l'Egypte, la Cyrénaïque, la Babylonie, la Perse jusqu'à Suse, il rencontra des civilisations diverses, là où ses contemporains ne concevaient que la présence de «Barbares». Des régions (Afrique, territoire des Scythes) situées au-delà des limites du monde connu, considérées jusque-là comme le «néant», il recueillit et rapporta les mythes, parfois irrationnels, qui seront repris plusieurs siècles plus tard par les navigateurs portugais et espagnols.

Son voyage put se réaliser grâce à la rencontre d'hôtes grecs installés dans les pays visités ou d'étrangers hellénisés, qui lui donnèrent les renseignements qu'il recherchait, tant sur l'histoire, les coutumes ou les institutions des contrées traversées que sur la façon concrète de poursuivre son «reportage» vers une nouvelle étape.


Après plusieurs voyages et un long séjour à Athènes (446-443 av. J.-C.), au cours duquel il se lia avec Périclès et Sophocle, Hérodote se fixa finalement en Grande Grèce (Italie méridionale). C'est là qu'il entreprit la rédaction de son Enquête, ou Histoires, œuvre restée inachevée : il mourut pendant qu'il composait le récit des événements de l'année 478 av. J.-C.



L'Enquête ou les Histoires
Le mot grec historia signifie «recherche, exploration», d'où «connaissance», et le titre du récit d'Hérodote est traduit en français soit par « les Histoires», soit par «l'Enquête». L'Enquête a pour thème principal les guerres médiques et constitue le premier grand récit historique qui rompe avec la tradition du récit épique ; ainsi, Homère montre des hommes dirigés par les dieux, voire soumis à leurs volontés, tandis que les Grecs et les Barbares dont parle Hérodote sont des acteurs véritables, qui, certes, écoutent les oracles mais qui sont mus d'abord par leurs sentiments, et notamment par la vengeance. De plus, Hérodote, au contraire d'Homère, tâche de faire œuvre impartiale, puisqu'il ne critique pas de façon systématique les Barbares, au point qu'on lui reprocha d'être trop favorable aux Perses ; il n'hésite pas non plus à dire ce que sont, selon lui, les erreurs des Grecs, des Athéniens comme des Spartiates. Enfin, il écoute ce que lui racontent ses informateurs, mais cherche toujours à vérifier leurs dires ou alors s'en différencie en refusant d'endosser la responsabilité de leurs propos.

Esprit curieux et objectif, Hérodote ne s'est pas seulement efforcé d'établir la vérité et de montrer l'enchaînement des effets et des causes dans les événements qu'il évoque: il a mis également l'accent sur le cadre géographique et a donné sur les différents aspects de la vie des nations une multitude d'informations qui font aussi de son ouvrage le premier grand reportage. Il a été ainsi l'un des premiers Grecs à montrer que les Barbares ne forment pas un tout indifférencié, et que, sous ce terme, se trouvaient regroupés de multiples peuples avec leurs langues, leurs coutumes, leurs religions.

Organisation du récit
L'Enquête s'organise en deux parties, et nous la connaissons aujourd'hui divisée en neuf livres, qui portent arbitrairement le nom des Muses. La première (livres I à IV) sert de vaste préface au récit des guerres médiques qui constitue la substance des livres V à IX.

Les trois premiers livres relatent l'édification de l'Empire perse et les diverses guerres internes que celle-ci a entraînées. Ainsi, le livre II est-il plus particulièrement consacré à la description de l'Egypte. Habitants, coutumes et traditions sont passés en revue, tandis que le troisième livre, à caractère plus chronologique, décrit l'invasion de ce pays par le souverain perse Cambyse II, qu'Hérodote dépeint comme un tyran assoiffé de sang.

Le quatrième livre présente des considérations géographiques et ethnographiques relatives à l'expédition des Perses contre les Scythes (dont l'auteur étudie les lois et l'histoire) et contre les peuples de la Cyrénaïque (province grecque, à l'emplacement de l'actuelle Libye).

Le cinquième livre est consacré à l'arrivée des Perses dans le nord de la Grèce, avec la conquête de la Macédoine. Cet épisode marque le début des guerres médiques entre Grecs et Perses, qui fait l'objet d'une étude détaillée dans les livres V à VIII.

Enfin, le neuvième et dernier livre se termine par le récit de la libération du joug perse des cités grecques d'Asie Mineure.




Un précurseur des chroniqueurs
Hérodote compose son Enquête afin, écrit-il lui-même, d'«empêcher que le passé des hommes ne s'oublie avec le temps, et pour éviter que d'admirables exploits, tant du côté des Grecs que de celui des Barbares, ne tombent dans l'oubli ; et il donne en particulier la raison du conflit qui mit ces deux peuples aux prises».

Sa recherche s'applique d'abord aux événements humains et au cadre naturel au sein duquel ils se déroulent, d'où cette conception de l'histoire qui, dans les premiers temps, englobe la géographie. Si l'œuvre d'Hérodote s'attache plus particulièrement à la rencontre des deux civilisations grecque et perse, elle introduit d'innombrables éléments de géographie, d'ethnographie et de mythologie. La cohérence des faits exposés et la puissance dramatique des «nouvelles» mêlées au récit historique sont exceptionnelles.

Avec Hérodote, les caractères du genre littéraire apparaissent désormais définis pour l'essentiel: exposé des recherches de l'historien, qui transcrit les grandes actions des hommes et les sauve ainsi de l'oubli, l'ouvrage vise en même temps à distraire et à instruire mais l'objectivité du récit est toujours de règle. Ainsi, Hérodote se rapproche davantage des chroniqueurs du Moyen Age que d'un historien comme Thucydide, qui chercha à analyser les événements historiques - en l'occurrence la guerre du Péloponnèse - en ne se fondant que sur des faits parfaitement attestés.

Pour la première fois, la prose
L'œuvre d'Hérodote, tant au niveau de la forme que du fond, est la première des œuvres de l'Antiquité écrite en prose à nous parvenir. Cela n'est pas un hasard: comme le fait remarquer Plutarque, l'emploi de la simple prose, dépouillée de tous les ornements du style poétique et du soutien que le vers apporte à la mémoire, marque un progrès sensible dans l'exercice de la pensée rationnelle et traduit le souci primordial de rechercher et d'exposer la vérité.

L'Enquête, à l'époque où elle fut composée, était destinée plus à être écoutée qu'à être lue, et l'on retrouve çà et là des répétitions, qui permettaient de diviser le récit sans que les auditeurs soient obligés de connaître l'ensemble de l'œuvre pour comprendre le passage lu.

Vespasien

Publié le 03/04/2009 à 12:00 par mytholo
Vespasien
Empereur romain (69-79), fondateur de la dynastie flavienne. En latin Titus Flavius Vespasianus. Issu de la gens Flavia, famille bourgeoise de Reate, dans le pays sabin, Vespasien n'est donc ni romain ni aristocrate.

D'abord tribun militaire en Thrace, questeur en Crète, puis préteur, il devient légat de légion en Germanie et en Bretagne, où il remporte de nombreux succès.

Elu consul en 51, il devient gouverneur de l'Afrique en 62, puis commandant en chef en Judée où il réprime la révolte des Juifs (67-68). Ses origines obscures et sa compétence militaire font de lui, aux yeux de l'empereur, un chef efficace mais sans ambitions politiques.

A la mort de Néron, Galba s'empare du pouvoir, mais bientôt des révoltes éclatent dans l'empire. Aucune loi de succession n'existe ; aussi, sont-ce les armées toutes-puissantes qui défendent les frontières qui vont imposer un nouvel empereur. Après un an de guerre civile, Vespasien, mettant fin aux luttes sanglantes qui opposent Galba à Othon, puis ce dernier à Vitellius, est proclamé empereur des Romains en 69.

Le début de son règne est marqué par une incontestable reprise en main de l'empire. Après s'être donné une origine quasi divine de sauveur pour affermir son autorité, il procède à la réforme du Sénat en faisant appel à des provinciaux d'origine bourgeoise, qu'il oppose à la vieille aristocratie romaine décadente installée par Néron. Chaque année, il se fait élire consul avec son fils Titus, afin d'imposer progressivement l'hérédité comme principe de succession à la fonction impériale.

Sur le plan intérieur, il procède à de nombreuses réformes en matière de justice et de finances. Il reconstitue le trésor par de nouveaux impôts sur les provinces ou par la vente des charges de magistrat. Il institue même, pour se procurer de l'argent, un impôt sur les urines, dont on suppose qu'elles étaient utilisées pour le tannage des cuirs et la teinture des étoffes: il fait en effet installer sur la voie publique de grands vases en terre cuite en guise d'urinoirs payants, ce qu'il aurait justifié par le fameux « L'argent n'a pas d'odeur » qu'on lui attribue.

Sur le plan militaire, Vespasien applique une stricte discipline aux armées ; il institue le recrutement des légions dans les provinces où elles exercent leur contrôle ; il renforce la sécurité aux frontières de l'empire : l'annexion des champs Décumates, territoires compris entre les cours supérieurs du Rhin et du Danube, a pour but de mieux protéger la frontière de l'empire en Europe centrale. Laissant à son fils Titus le soin de terminer le siège de Jérusalem (70), Vespasien réorganise l'Orient romain en créant la province de Judée, et poursuit la conquête de la Bretagne (l'actuelle Grande-Bretagne).

A Rome même, après les destructions qui ont marqué le règne de Néron et la guerre civile, Vespasien, qui, selon Suétone, encourage les « talents et les arts », fait reconstruire le Capitole et entreprendre la construction de nouveaux édifices : le Colisée, le temple et le forum de la Paix et le temple consacré à Claude.

Contrastant avec ses prédécesseurs par sa vie simple, voire son avarice, son caractère modeste et courageux, son goût pour la justice, Vespasien laisse l'empire à ses fils, Titus puis Domitien, qui forment avec lui la dynastie des Flaviens. Son règne a favorisé l'intervention croissante de la bourgeoisie dans la vie publique de Rome et la décadence de la vieille aristocratie.


Titus

Publié le 03/04/2009 à 12:00 par mytholo
Titus
Empereur romain de la dynastie des Flaviens (79-81 apr. J.-C.). En latin Titus Flavius Sabinus Vespasianus. Fils aîné de l'empereur Vespasien, il prit part à ses côtés aux campagnes en Germanie et en Bretagne, ainsi qu'à la guerre de Judée, qu'il acheva en s'emparant de Jérusalem, qu'il ruina (70). Cette victoire, commémorée par l'arc de Titus à Rome, lui assura les honneurs du triomphe.

Associé au pouvoir par son père qui le nomma préfet du prétoire (71) et en fit son coadjuteur et son héritier désigné, il accéda au trône en 79. Son règne fut marqué par de grandes catastrophes (en 79, éruption du Vésuve qui ensevelit Herculanum et Pompéi; en 80, incendie de Rome et épidémie de peste).


Trajan

Publié le 03/04/2009 à 12:00 par mytholo
Trajan
Empereur romain. Trajan en latin Marcus Ulpius Traianus. Issu d'une riche famille de Bétique (Espagne du Sud), Trajan est le premier empereur d'origine provinciale. Il est également le deuxième empereur de la dynastie antonine, dont le principe de succession est l'adoption du plus digne.

C'est ainsi que l'empereur Nerva (26-98) associe à la direction de l'Empire ce grand soldat et ce chef autoritaire qu'est Trajan: il commandait les légions de Germanie lorsque Nerva l'adopta en 97. Il succède à Nerva en 98.




La politique de Trajan
Par son intégrité, sa simplicité, son appartenance aux couches conservatrices, il saura s'attirer l'admiration des historiens latins (Tacite, Pline) et du milieu sénatorial. Sa popularité lui aura d'ailleurs valu le titre d'Optimus princeps, «le meilleur des princes».

La centralisation du pouvoir
Trajan ne s'appuie sur le sénat que pour paraître se rattacher au modèle d'Auguste et surtout par crainte de la basse plèbe et de l'armée; il comble le sénat d'honneurs, l'informe, le consulte, lui laisse l'administration du Trésor public et d'une partie des affaires intérieures. Mais, en même temps, Trajan développe l'administration impériale (mise en place par Tibère, Claude et Vespasien), ce qui provoque une centralisation du pouvoir avec un maintien fictif des anciennes institutions. Par ce biais et par l'utilisation du culte impérial, Trajan accentue le despotisme de l'Etat romain.

La réorganisation financière
La crise économique latente depuis Tibère s'aggrave sous Trajan. En effet, l'Italie continue à acheter à l'Orient; cette fuite de capitaux précipite le déclin des provinces occidentales. Trajan cherche d'abord à résoudre les problèmes financiers: il tente de s'emparer des trésors daces, et organise une véritable prospection minière (or, argent) dans tout l'Empire. Puis il pratique une réorganisation des impôts et encourage une meilleure exploitation du domaine impérial, espérant ainsi stimuler la relance économique des provinces d'Occident. Cette recherche d'argent n'exclut pas une politique de prestige (constructions grandioses à Rome: forum, thermes, colonne Trajane, etc.; fin des travaux du port d'Ostie).

Les nouvelles conquêtes
Avec une armée peu nombreuse, faute d'argent, mais bien entraînée, Trajan tente de nouvelles colonisations: la Dacie (105-107), l'Arabie nabatéenne (105), l'Arménie (114), l'Assyrie et la Mésopotamie (116-117). L'insurrection juive (117) compromet cette politique expansionniste; l'avènement de l'empereur Hadrien (117) marque un retour à une politique de repli territorial et de consolidation des frontières. Cette politique sage est d'ailleurs plus en rapport avec les faiblesses économiques d'un empire ébranlé par l'opposition entre l'essor oriental et le déclin des provinces d'Occident.

Trajan meurt au cours de ses campagnes en Asie, laissant un empire prospère et au maximum de son extension territoriale.




Le bâtisseur
Sous le règne de Trajan (98 à 117 apr. J.-C.), l'architecture et la statuaire reflètent, aussi bien à Rome que dans les provinces, l'ambition de l'empereur d'accroître la puissance et la grandeur romaines. Attentif au développement de l'art et à la mise en œuvre de grands travaux d'utilité publique, susceptibles d'exalter le sentiment national, Trajan fut secondé par un architecte originaire de Syrie, Apollodore de Damas, qui sut adapter les formules stylistiques de la tradition hellénistique et orientale à l'esprit pratique romain. Parmi les nombreuses réalisations que l'on doit à Apollodore, la construction du forum de Trajan (terminé en 113) est la plus marquante.

Dès l'an 104, Apollodore avait établi sa réputation d'ingénieur en lançant sur le Danube, près de Drobéta, un gigantesque pont de pierre (1'100 mètres de long) à tablier de bois, ouvrage d'art qui facilita la pénétration en territoire dace. Le pont romain d'Alcántara (Espagne), le second port artificiel d'Ostie, l'oratoire de Philae (petite île sur le Nil en Haute-Egypte) sont d'autres réalisations importantes qui datent du règne de Trajan. L'empereur fonda également, en 100, la colonie romaine de Timgad (Algérie), dotée d'un forum, d'un arc de Trajan, d'un théâtre, d'un capitole et de thermes

Tibère

Publié le 03/04/2009 à 12:00 par mytholo
Tibère
Empereur romain. Il voit le jour en 41 av. J.-C. et meurt en 37 ap. J.-C. Son dies imperii, soit le jour où il accède au pouvoir impérial, est le 19 août 14 ap. J.-C. Il est alors âgé de 56 ans. A cause de son exécration de la flatterie, il refuse que le Sénat donne son nom à un mois de l’année, comme il l’avait fait pour Auguste, répliquant : «Et que ferez-vous lorsque vous en serez au treizième César ?».



Ses origines
Tibère appartient à la gens Claudia, une famille de grands aristocrates. Il est le fils de Tibère Claude Néron, un allié d’Antoine et de Sextus Pompée dans le conflit qui les opposa à Octave pour la succession de Jules César, et de Livie, la première impératrice, l’unique amour d’Octave devenu Auguste. Ce dernier arrachera Livie à son mari alors qu’elle attend de lui un second enfant. On imagine que ce « rapt » de sa mère ne laissera pas Tibère indemne et placera la relation du beau-fils au beau-père sous le signe de la rancune, comme celle du beau-père au beau-fils sous celui de la plus grande méfiance.



Sa vie privée, ses surnoms, sa réputation
L’idée qu’on s’est longtemps faite du caractère de Tibère dépendait des sources, principalement de Tacite, qui détesta cet empereur au point d’en donner un portrait de pervers sexuel, de tyran sanguinaire se vautrant dans le stupre. Par Suétone, on apprend son goût pour les jeunes gens, qu’il aurait fait se débaucher devant lui lors de spectacles pornographiques dans sa retraite de Capri, une inclinaison qui lui vaut, selon l’historien, le surnom de vieux bouc ou Caprineus en latin, avec un jeu de mots sur le nom de l’île. Si l’on considère les portraits que d’autres historiens donnent de Tibère, ceux de Tacite et de Suétone paraissent caricaturaux. Mais les plumes moins sévères envers cet empereur ne sont pas parvenues à faire oublier l’image d’un monstre de provocation et de violence. La psychologie de Tibère ne se laisse toujours pas approcher et demeure mystérieuse. On sait qu’il fut amateur d’art, de peinture et de poésie, qu’il était grand et large d’épaules, que son peuple ne le comprenait pas. Sa misanthropie transparaît dans nombre de ses dires, tout comme son impopularité tient dans cette formule, que la foule clama quand elle fut certaine de sa mort : « Tibère au Tibre ! »

Un autre de ses surnoms, sans équivoque, provient des légionnaires commandés par Tibère, « Biberius », soit l’ivrogne.



Ses deux mariages ne sont guère heureux : d’avec Vipsania, qu’il aime et qu’il épouse en premier, il doit divorcer sur ordre d’Auguste, qui l’oblige alors à se marier avec sa fille Julie. Pour Tibère, c’est une tragédie, car sa vie durant, il aimera Vipsania. Quant à Julie, unique descendante d’Auguste, c’est une sacrifiée sur l’autel des ambitions paternelles. Conditionnée dès la petite enfance pour devenir impératrice, elle n’accédera jamais à ce rang, sera immanquablement frustrée, déçue. Quant elle est jointe à Tibère, elle est déjà veuve à deux reprises, de Marcellus et d’Agrippa, respectivement neveu et ami fidèle d’Auguste. Ce dernier change de vues une fois Julie mariée à Tibère, et mise, pour sa succession, sur les enfants de Julie et d’Agrippa, Caius et Lucius César. Ainsi confinée au second rang dans la hiérarchie impériale, le troisième revenant à Tibère, Julie prend son époux en horreur et le considère comme l’incarnation de son rêve brisé. A ce mépris ostentatoire et haineux, Tacite répond par une stratégie quasi théâtrale : il prétexte une grève de la faim et réclame un repos dans l’île de Rhodes. Où il restera 7 années durant ! A son retour, il ne reprend pas sa vie conjugale avec Julie. Qui se venge en prenant des amants, en complotant contre Tibère. Auguste la punit sans complaisance en la faisant enfermer sur l’île de Pandataria, puis à Reggio di Calabria. Monté sur le trône, Tibère la fera achever.



Son cursus politico-historique
Tibère, parce qu’il est en quelque sorte, le mal aimé d’Auguste, n’occupera durant longtemps que des seconds rôles à la direction de l’armée. Mais il se verra confier, en 12 ap. J.-C., l’imperium majus, c’est-à-dire la corégence absolue pour l’ensemble de l’administration des provinces, puis la puissance tribunitienne à vie.



A la mort d’Auguste, Tibère doit être persuadé par les sénateurs d’accepter l’entière charge du pouvoir. Il fait mine de vouloir instaurer une dyarchie, soit un gouvernement partagé entre l’empereur et le Sénat. Tibère est conscient cependant qu’un tel empire doit être placé sous un régime monarchique. Il tient à son pouvoir et ce n’est pas sans soulagement qu’il apprend la mort de Germanicus, un de ses ambitieux neveux, qu’Auguste lui avait fait adopter comme fils. Il surveillera étroitement les gouverneurs de province tout au long de son règne, leur demandant de rester modérés dans l’exercice de leur pouvoir et quant à la perception des impôts. C’est un trésorier sérieux, qui n’hésite pas à se rendre impopulaire en diminuant les jeux du cirque pour épargner. Il sait aussi se montrer généreux.



Il ne mène pas une politique territoriale expansionniste et veille à consolider les limites de l’empire fixées par Auguste. Il bridera les appétits de conquêtes d’un Germanicus, peut-être par jalousie, par prudence également, et il préférera mettre en place des protectorats, une formule qui lui réussira particulièrement en Orient et sur le Danube. En politique intérieure en revanche, il est impitoyable.

Il s’affichera comme un misanthrope, rendu méfiant et cynique par les années de pratique du pouvoir, et ses relations avec le Sénat des aristocrates ne cesseront de se durcir. Tibère place alors sa confiance en un seul homme : Séjan. Avide et fin tacticien, ce dernier isole Tibère et se rend indispensable à l’empereur tout en affûtant sa paranoïa, tout en écartant les obstacles qui pourraient entraver sa carrière. Il fait éliminer tous les éventuels successeurs de Tibère, à commencer par Drusus, le fils que Vipsania avait eu avec l’empereur, puis, Tibère s’étant retiré à Capri, deux des fils de Germanicus, qui sont les petits-neveux de l’empereur, et leur mère Agrippine. Il épargne le dernier, Caligula, n’y percevant aucune ombre, vu son jeune âge. Aveugle, Tibère lui donne les pleins pouvoirs proconsulaires et le fiance avec Julie, sa petite-fille. Séjan n’a plus que Tibère à faire disparaître. Enfin, averti par sa belle-sœur Antonia, l’empereur ouvre les yeux. Il fait condamner Séjan par surprise pour haute trahison. Le cadavre de Séjan sera traîné trois jours durant par le peuple dans les rues de Rome, avant d’être jeté dans le Tibre. Rendu encore plus fou par cette découverte de la menace qui pesait sur lui, Tibère règle ses comptes et multiplie les exactions, les déportations, les massacres.



Victime d’hallucinations, se sentant persécuté partout et par tous, Tibère tombe en syncope le 16 mars 37 ap. J.-C. Il s’en remet, pour la plus grande frayeur de son entourage. Caligula aurait alors ordonné de le faire étouffer. D’autres historiens romains parlent d’un assassinat de Tibère par empoisonnement. D’autres encore n’excluent pas la version d’une mort naturelle

Néron

Publié le 03/04/2009 à 12:00 par mytholo
Néron

Empereur romain (54-68). Néron en latin Lucius Domitius Tiberius Claudius Nero.

Fils d'un prétorien, Cneius Domitius Ahenobarbus, et d'Agrippine la Jeune, il était, par sa mère, le neveu de Caligula et le descendant d'Auguste. C'est d'ailleurs grâce aux intrigues d'Agrippine qu'il parvint au pouvoir: elle le fit adopter par son second mari, l'empereur Claude (51), et lui fit épouser la fille de ce dernier, Octavie; c'est encore elle qui manœuvra contre Britannicus, fils de Claude, pour qu'à la mort de celui-ci, la garde prétorienne proclame Néron empereur.

Le règne du jeune empereur fut d'abord empreint de sagesse. Mais, faible de caractère et enivré par le pouvoir, il céda bientôt à une cruauté inouïe: il fit empoisonner Britannicus (55), tuer Agrippine (59) et Octavie (62), qu'il avait répudiée au profit de Poppée. Dès lors, ses extravagances ne connurent plus de limites: prenant au sérieux ses talents d'artiste, il paraissait dans des compétitions de cirque ou se faisait applaudir au théâtre. Accusé d'avoir fait incendier Rome (64), il détourna les soupçons sur les chrétiens et lança contre eux une campagne de persécutions.

Pour complaire à la plèbe, il organisa des jeux et des spectacles qui, malgré spoliations et dévaluations, ruinèrent le Trésor. Il s'aliéna la sympathie des sénateurs, en s'appropriant leur fortune, mais parvint à déjouer leurs complots (conjuration de Pison, 65).

Après avoir condamné à mort tous ses adversaires, parmi lesquels les écrivains Sénèque, Lucain et Pétrone, Néron ne put contrôler les mouvements de révolte dans l'Empire: Julius Vindex souleva la Gaule et organisa l'insurrection, à laquelle se rallia Galba, gouverneur de l'Espagne citérieure. Ce dernier fut reconnu empereur par le sénat (68).

Déclaré ennemi public, Néron, contraint de fuir Rome, choisit de se faire tuer par un affranchi. Sous son règne, la politique extérieure connut cependant quelques succès: il rétablit le protectorat romain sur l'Arménie (59), que lui disputaient les Parthes, et, triomphant des rébellions, il maintint son autorité sur la Bretagne (61), ainsi que sur la Judée (67).

Maximien

Publié le 03/04/2009 à 12:00 par mytholo
Maximien

Empereur romain (286-305, 306-310). Maximien en latin Marcus Aurelius Valerius Maximianus Herculius. Compagnon d'armes de Dioclétien, il fut élevé par celui-ci au rang de césar, puis d'auguste (286). Il reçut l'Occident. A l'établissement de la tétrarchie (293), il prit comme césar son beau-fils Constance Chlore.

Il abdiqua en même temps que Dioclétien en 305, mais revint au pouvoir aux côtés de son fils Maxence (306). Ecarté par celui-ci, il se réfugia à Trèves, auprès de son gendre Constantin. Mais ayant comploté contre lui, il fut battu dans le sud de la Gaule et contraint de se suicider.