lundi, 21 juillet 2025
Bruxelles : L’Union européenne sacrifie l’agriculture au profit des lubies mondialistes
La rédaction de Breizh-info (cliquez ici)
C’est un séisme politique rare à Bruxelles. La Commission européenne, présidée par Ursula von der Leyen, vient de déclencher une révolte sans précédent au Parlement européen, en annonçant une réduction massive de 84 milliards d’euros du budget de la Politique agricole commune (PAC). Un coup de poignard dans le dos des agriculteurs européens, dénoncé à gauche comme à droite.
Mercredi 16 juillet 2025 restera gravé dans la mémoire collective paysanne comme le jour où l’Union européenne a trahi ouvertement ses campagnes. Lors de la présentation du projet de réforme du cadre financier pluriannuel, la Commission européenne a confirmé la réduction d’un quart du budget dédié à la PAC, soit 84 milliards d’euros en moins. Une décision justifiée par une réorientation des priorités budgétaires : défense, élargissement de l’Union, remboursement des dettes post-Covid. Tout, sauf l’agriculture.
Une opposition parlementaire unanime : du jamais vu
C’est une scène inhabituelle au Parlement européen. Tous les groupes politiques – des Verts à la droite conservatrice, en passant par les sociaux-démocrates et les libéraux – se sont dressés contre la Commission. Christophe Hansen, commissaire à l’Agriculture, a tenté de maquiller la coupe budgétaire en « réforme de structure » : fusion des lignes de crédits, création d’un « superfonds » multi-usages, maintien d’un financement à 302 milliards d’euros. Mais personne n’a été dupe.
Même Herbert Dorfmann, figure de l’aile modérée du PPE, a dénoncé une manœuvre comptable : « Vous doublez le budget global, mais vous réduisez la PAC de 25% ? N’essayez pas de nous vendre ça comme une réussite. » Les eurodéputés de tous bords ont dénoncé le risque pour la sécurité alimentaire, l’abandon du monde rural, et les mensonges de la Commission.
Des mots forts, des menaces de censure
Dans un rare moment d’unité transpartisane, l’eurodéputé irlandais Luke Flanagan (La Gauche) a lancé un appel clair : « Si vous êtes sincèrement opposés à cette Commission, déposez une motion de censure, je la voterai. ». Gilles Pennelle (Patriotes pour l’Europe) a, quant à lui, qualifié la coupe d’« absolue catastrophe », accusant la Commission de « mettre le feu à nos campagnes ».
Autre voix française, Valérie Deloge, a fustigé une Commission « experte en trahison » : « Après ça, bonne chance pour continuer à faire croire que vous soutenez nos agriculteurs. »
Pour l’heure, la mobilisation reste limitée, saison des récoltes oblige. Mais plus de 6.400 organisations agricoles ont déjà signé une pétition contre ces coupes. L’hiver dernier, les blocages de tracteurs avaient secoué Bruxelles. Tout indique que l’histoire pourrait bien se répéter lorsque le gros des troupes paysannes reviendra dans la bataille, outils en main.
L’agriculture sacrifiée sur l’autel des idéologies technocratiques
Ce coup porté à la PAC n’est pas anodin : il symbolise un changement de paradigme. Là où l’Europe avait, jadis, fait de l’autonomie alimentaire un pilier stratégique, elle préfère désormais financer des politiques d’élargissement, des dogmes écologistes punitifs, et des dettes mal gérées. Les campagnes, elles, peuvent crever.
Ce n’est plus simplement une erreur de gouvernance : c’est une trahison civilisationnelle. Et si les tracteurs doivent revenir envahir les places européennes, ce sera bien plus qu’un baroud d’honneur : ce sera un sursaut de survie.
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Dans un mois et demi, c’est la rentrée…
Synthèse nationale
Une situation politique chaotique, des élites autocentrées, en dissidence, qui refusent de voir ce qu’elles voient ; une dette publique de 3.345,8 milliards d’euros (114% du PIB) ; un niveau record de défaillances d’entreprises ; un écoulement migratoire continue ; une société gangrenée par l’individualisme, les communautarismes, les trafics, la violence…
Après des décennies d’insouciance, d’inconséquence, de politique du chien crevé au fil de l’eau, voici l’état d’urgence. Nous sommes arrivés au moment où, collectivement, gouvernement, responsables en tout genre, citoyens, nous devons prendre nos responsabilités, faire les bons choix, être prêts aux efforts, voire aux sacrifices nécessaires. Au nom de l’intérêt général, de l’intérêt supérieur de la patrie, de l’intérêt de nos enfants et des générations futures. Il y a 80 ans, dans un texte que nous avons déjà publié, un grand Français, le colonel de La Rocque, chef des Croix de feu et du Parti social français (PSF), exhortait nos aïeuls au ressaisissement : « Les longues déchéances de la communauté tout entière ne se rachètent pas, n’autorisent pas de relèvement sinon par la vertu d’un long effort de la communauté entière. (…) Dieu n’accorde les miracles qu’aux grands sacrifices. (…) Notre patrie ne regagnera son pain, avec le salut, qu’à la sueur de son front, qu’à la sueur du front de tous ses fils (…) ».
Nous, les Français d’aujourd’hui, nous voici à la fourche : la voie du redressement ou celle du déclin et de la chute… Seulement voilà : sommes-nous encore une nation ? Sommes-nous encore capables d’un effort collectif, patient et soutenu ? Sommes-nous encore prêts à nous montrer à la hauteur de nos ancêtres, de leur travail, de leurs sacrifices et de tout ce qu’ils nous ont légué ? Sommes-nous encore capables, collectivement, de nous tourner avec confiance vers demain, d’envisager un avenir commun et d’œuvrer ensemble à la prospérité, à la grandeur, au rayonnement de ce pays ?
Aujourd’hui, ces questions, et beaucoup d’autres, nous taraudent. Les réponses, nous les auront sans doute rapidement. Nous saurons alors à quelle sauce nous allons être mangés… En attendant, à notre niveau, nous ne pouvons que poursuivre le combat des idées : réfléchir, écrire, parler, œuvrer, pour desserrer l’emprise intellectuelle de la gauche et de l’extrême gauche, pour faire progresser notre courant de pensée, notre famille politique. Encore et toujours, préparer l’avenir, en attendant des jours meilleurs… Bonne fin de mois de juillet et bon mois d’août ! Après, c’est la rentrée…
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En France, il y a des endroits où l'Histoire est glorifiée... et d'autres où c'est la décadence qui est encensée
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Jean-Marie Le Pen et la Bretagne
Propos recueillis par Thierry DeCruzy
Présent du 28 juillet 2015
Avec la Corse, la Bretagne est la région de France qui a la plus forte conscience de son identité, à votre avis, cela vient de la mer, de la religion, de la langue ?
Cela tient d’abord à sa position excentrée qui tient un rôle important. La Corse est une île éloignée de la métropole et la Bretagne est une presqu’il cernée de mers, ce n’est pas une région de passage. Cela tient aussi à son identité ethnique et culturelle encore qu’elle soit plus évidente en Corse, malgré la présence de 30% de maghrébins, qu’en Bretagne avec des mélanges de population à base de retraités de l’intérieur venus des grandes villes de France.
Par exemple, aux dernières élections municipales, des candidats « parisiens » ont battu les candidats résidents à La Trinité, ma commune natale dans laquelle j’ai une maison où je passe quelques jours en famille tous les ans.
Comment votre carrière politique prend-elle racine dans l’histoire de votre famille et la terre bretonne ?
Mon père était un jeune conseiller municipal, c’est lui qui a ouvert la voie publique à notre famille. J’ai été candidat une fois en Bretagne lors d’une législative partielle en décembre 1983, l’année de l’émergence du FN, une circonscription qui comprenait La Trinité, Auray, Quiberon… où j’ai fait 12% et même 58% à La Trinité. Cette circonscription est dans le Morbihan, le seul département qui n’ait pas un nom français. Au début de la même année, j’avais aussi fait 11,3% dans le XXe arrondissement de Paris et Stirbois avait fait 17% en septembre à Dreux.
Pourquoi la Bretagne défend si bien son identité, mais vote à gauche ?
Ce n’est pas contradictoire, mais c’est un problème complexe. Les traditions sont maintenues par des groupes folkloriques très vivants aussi bien par la musique que la danse et le costume. La raison de ce gauchisme électoral vient du clergé assez nettement orienté à gauche, du journal Ouest-France de centre-gauche pour ne pas dire plus et une frustration sociale qui tient à l’effort fait par les générations précédentes pour que leurs enfants s’embourgeoisent et qui s’aperçoivent qu’avec Bac + 6, ils ne peuvent trouver que des positions de caissière dans les supermarchés alors que les parents s’attendaient à des carrières de notaire, d’architecte ou de médecin.
Joseph Canteloube dit que le Breton est l’homme le plus mystique de France. L’incendie de l’église de Nantes n’est-il pas un appel à entretenir notre patrimoine ?
Il y a eu aussi l’incendie du Parlement de Rennes par des manifestants en 1994 et ma maison a brûlé, mais je n’y ai pas identifié un signe du ciel. La religion catholique s’est effondrée et avec elle le cadre social et moral qu’elle entretenait pour l’ensemble des citoyens. Cette révolution n’a pas fini de porter ses fruits empoisonnés et il est certain que les bâtiments ne sont que l’expression matérielle de la foi. Ce sont les fidèles qui font la foi. On ne pourra pas s’éreinter à maintenir en l’état des églises, des cathédrales, des lieux de culte s’il n’y a pas de croyants pour les remplir et les financer. Il y en a trop, il faudrait que les clercs le réalisent. Il est certain que la rupture du rite a constitué un choc traumatique. Les populations attendaient tout au long des siècles le guide de la Tradition, pour se sentir rassurées et confortées dans leur angoisse existentielle.
La défense de la tradition, politique et spirituelle, s’est incarnée dans votre combat et celui de Mgr Lefebvre. Ne peut-on voir dans ces deux actions à la portée internationale, une sorte de prédestination de la France ?
Il y a un certain parallélisme entre le combat de Mgr Lefebvre, défenseur de la Tradition spirituelle, et mon combat pour la tradition nationale. Nous sommes tout deux Français et la France a une portée internationale due à sa place géographique centrale en Europe et l’Europe dans le monde sur le plan culturel. La France a un rayonnement qui la dépasse parce qu’elle est la fille aînée de l’Église. Est-elle digne des promesses de son baptême ? Le matérialisme triomphant est l’ennemi de l’idéalisme religieux. Mais pour peu que la situation devienne gravement insécuritaire, sans doute les yeux se tourneront alors vers le Ciel. Il n’y a jamais eu autant de monde à Sainte-Anne-d’Auray que pendant la guerre.
Les Bretons venus de Grande-Bretagne ne sont pas des Saxons, mais des Celtes. La Bretagne a été évangélisée par des moines irlandais d’où la tradition de noms de famille et prénoms (David, Salomon, Abraham…) donnés aux païens, il y a encore un Pays Pagan en Bretagne.
Une tradition dit que lorsque Paris sera engloutie, la ville d’Ys resurgira des profondeurs. Par Is signifiant en breton pareille à Ys. La Bretagne au bout de la terre, à la pointe de l’Europe offre-t-elle une réponse aux questionnements actuels sur notre identité française et européenne ?
À propos de la légende bretonne de la ville d’Ys, je me souviens que le premier opéra auquel j’ai assisté à Paris était Le Roi d’Ys de Lalo. Je ne vois pas de lien entre la légende et ce qui est en train de se passer. La perspective des prochaines décennies est tellement angoissante qu’elle détourne les gens de toute projection d’avenir. Nous allons subir une déferlante migratoire de très grande dimension, fruit de l’imprévision, de l’hédonisme, de l’aveuglement de nos dirigeants et de l’affaiblissement vital démographique, nous avons un taux de renouvellement de nos populations de 1,4 par femme, sauf dans quelques familles. L’Europe compte 700 millions d’individus – âge moyen 45 ans, taux de reproduction 1,4 enfant par femme –, en face 6 milliards, âge moyen 20 ans, taux de reproduction 3, 4 voire 5 enfants par femmes. Le résultat est déjà écrit : mektoub (« c’est écrit » en arabe).
L’immigration représente 1/3 des naissances. Le maire de Béziers a fait constater que dans les écoles de sa ville la proportion de musulmans est des 2/3, mais c’est aussi le cas dans le Vaucluse et dans beaucoup de villes françaises.
L’avoir dit et répété pendant 40 ans m’a valu d’être mis au ban de la société politico-médiatique, parfois même avec la complicité de notre camp.
Les forces vives de la Bretagne peuvent-elles encore donner des raisons d’espérer un éventuel réveil français ?
Je ne crois pas. Il y a une homogénéisation du peuple français. Il a une moins grande densité d’immigrés, mais je ne vois aucun signe particulier qui soit spécifiquement breton. Pour moi, même les actions récentes des « bonnets rouges » ne constituent pas une réaction significative.
Entretien publié dans le Cahier d'Histoire du nationalisme n°29, "Le menhir est immortel", publié en février 2025 cliquez ici
Sur Breizh info, il y a dix ans :
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dimanche, 20 juillet 2025
La Ripoublique des copains et des coquins, l’exemple de la Cour des comptes
Michel Festivi
La nomination de Najat Vallaud-Belkacem (NVB), ne passe décidemment pas, et à juste titre. Devant les critiques plus que légitimes de cette arrivée programmée, la gauche a ressorti les incantations grossières et primaires dont elle a l’habitude. Carole Delga, la très socialiste présidente de la région Occitanie a cru devoir traiter ceux qui s’interrogeaient justement sur les qualités de NVB pour occuper ce poste, de « racistes », circulez, il n’y a rien à voir, injurier et ostraciser sont leurs deux mamelles. Pourtant, Le Canard, enchaîné, qui n’est pas à proprement parlé « raciste » me semble-t-il, a suggéré que l’ancienne ministre de l’Éducation nationale, qui n’avait pas brillé par ses performances, aurait bénéficié d’un marchandage entre François Bayrou et les socialistes, pour éviter la censure en septembre, n’oublions pas que le mari de la nominée est patron des députés socialistes.
Comme le titre l’excellent article de Paul Sugy, dans Le Figaro du 19 juillet : « La Cour des comptes, cimetière des éléphants socialiste, où Pierre Moscovici fait régner la loi de la jungle ». Car il n’y a pas que le cas très douteux de NVB, Paul Sugy rappelle que le Président Moscovici s’est entouré de nombreux socialistes, depuis sa nomination.
Paul Sugy fait judicieusement ressortir, que Pierre Moscovici nous prend pour des perdreaux de l’année. En réalité, les membres de la commission qui ont procédé à l’audition des impétrants et donc à celle de NVB, ont tous été choisis par le Président, soit directement, soit par son entourage proche. Donc le fait que Pierre Moscovici, ne présidait pas dans cette commission, n’a strictement aucune importance, contrairement à ses allégations fallacieuses. L’ombre du patron a plané sur la commission, c’est plus que certain.
D’autre part, les membres de cette commission avaient des accointances étroites avec NVB. On va y retrouver par exemple, l’ancien directeur adjoint de cabinet de Geneviève Fioraso, qui fut ministre en même temps que NVB, ou encore un ancien inspecteur de l’Éducation nationale. Mais NVB n’est pas la seule socialiste à avoir eu les faveurs de Pierre Moscovici. C’est ainsi que Vincent Peillon, Agnès Buzyn, ou encore Valérie Rabault ont rejoint l’institution de la rue Cambon.
Par ailleurs, quelles qualités spécifiques, financières et économiques, NVB peut-elle faire valoir à ce poste, elle qui par deux fois a échoué au concours de l’ENA, aucune bien évidemment. Car Pierre Moscovici a mis en place depuis 2020, toutes une série de mesures, qui renforcent l’entre-soi. Il a imposé, contre l’avis de nombreux magistrats de la Cour, Une Charte sur la diversité et l’inclusion, ce qui constitue une rupture d’égalité entre les candidats, comme l’a souligné un magistrat de la Cour au Figaro.
Alors que depuis 1970, un usage constant imposé par Michel Debré, voulait que l’on nomme chaque année, un officier supérieur apportant à la Cour rigueur et discipline de travail, en 2022 Pierre Moscovici a supprimé cette possibilité, s’étant aperçu qu’un membre de la Cour, ancien militaire se présentait à des élections pour le parti Reconquête !. L’article du Figaro fait état d’un témoignage d’un membre de la Cour qui indique : « Si vous êtes étiqueté comme étant de droite, c’est plus difficile d’obtenir une promotion, alors que normalement, elles se font à l’ancienneté ». On s’en serait douté !
Ce parachutage de « la république des copains », comme l’a mis en exergue le JDD, d’une personnalité socialiste, épouse du patron des députés socialistes ne passe pas inaperçu. Contrairement à ce qu’elle a claironné sur X, elle n’a nullement passé un « concours », mais a été cooptée, c’est totalement différent.
Le RN est monté franchement au créneau contre cette décision, contrairement à LR. On notera que NVB occupe des fonctions à la région Auvergne-Rhône-Alpes de Mr Wauquiez. Thomas Ménagé, député RN du Loiret fustige : « Félicitations à NVB, qui intègre la Cour des comptes... en ayant passé un concours qui n’existe pas » ; Jean-Philippe Tanguy entend avec les députés RN de la commission des finances, porter un recours devant le Conseil d’État : « la république des copines et des coquins ça suffit ! » ; Hélène Laporte, autre député RN : « elle a été parachutée par François Bayrou ».
Quant à Sarah Knafo, magistrat en disponibilité à la Cour des comptes, pour avoir réussi, elle, l’ENA, elle a twitté devant cette nomination des plus scandaleuses : « Pourquoi ? Quelles compétences pour mériter d’entrer dans cette si belle institution ? Quel concours ? ».
Pierre Moscovici reste droit dans ses bottes. Il ose encore nous prendre pour des charlots. « Je ne suis pas son copain, j’ai été son collègue. Elle a passé une procédure de recrutement et a été retenue par une commission indépendante », comme aurait dit mon père « mon œil ! ». La commission a été tout sauf indépendante puisqu’elle émane de la Cour des comptes elle-même, il aurait fallu une commission composée de personnes qualifiées, extérieures à la Cour pour parler d’indépendance. Et de plus le fait que Pierre Moscovici a été le collègue au gouvernement socialiste de NVB, et de plus, dans le même parti politique, le PS, entache totalement cette nomination.
Comme l’a indiqué Matthias Renault, député RN de la Somme : « Est-ce une offrande au Parti socialiste pour l’amadouer à l’approche d’une motion de censure ? Cette nomination "sur proposition du Premier ministre" est honteuse ». Nous aurons peut-être la réponse cet automne ?
14:45 Publié dans Michel Festivi | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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Juger les mots (Anna Arzoumanov). Le cœur scruté, les mots pesés, chronique d’un pays qui n’aime plus la parole
Balbino Katz, chroniqueur des vents et des marées
Le livre d’Anna Arzoumanov, Juger les mots, dont les pages se lisent comme un traité de philologie tragique, apporte une démonstration accablante : la France officielle n’aime plus le langage. Elle ne l’aime plus pour ce qu’il a de flottant, d’ambigu, de rusé, de poétique. Elle s’en méfie comme d’un animal libre. Jadis patrie de Pascal, de Montaigne et de Bossuet, elle en est venue à redouter toute phrase qui ne serait pas pavée d’une transparence administrative. Ce qu’elle redoute, en vérité, c’est l’esprit.
Je n’exagère pas. J’invite mes lecteurs à lire cet ouvrage, et à le lire non comme un exercice de salon, mais comme un signal faible émanant du fond de notre crise démocratique. Arzoumanov, linguiste de métier, dissèque la manière dont les magistrats, qui ne sont ni poètes ni grammairiens, interprètent aujourd’hui les énoncés publics. Elle montre que les juges, pris dans la logique des lois dites mémorielles ou antidiscriminatoires, en viennent à peser les mots au trébuchet, à interroger non seulement leur sens apparent mais leur soubassement symbolique, leur effet supposé, leur écho dans l’oreille d’un public plus ou moins « informé ».
Autrement dit, la justice française s’est arrogé un pouvoir inouï : sonder les cœurs et les âmes. Elle n’interdit plus seulement des mots, mais des intentions. Elle ne sanctionne plus l’acte de dire, mais le soupçon de vouloir dire. Elle ne juge plus ce qui est exprimé, mais ce qui serait exprimable dans une lecture codée, secondarisée, indirecte, parfois même allégorique. Il ne s’agit plus de censurer des appels à la violence, ce qui serait légitime, mais de condamner la formulation d’un désaccord, d’une inquiétude, ou d’une critique lorsqu’elle est livrée dans une langue suffisamment subtile pour échapper à l’index brut. Ceux qui savent manier le double sens, l’ironie, la litote ou la métaphore sont les nouvelles cibles.
Ainsi les procureurs se font exégètes. Les tribunaux deviennent des synodes. Un mot en -isme passera pour une opinion, un mot en -ité pour une attaque. La phrase « l’homosexualité est une abomination » sera considérée, dans certaines circonstances, comme une idée ; mais dire « les homosexuels sont abominables » vous vaudra la honte publique. Le tour est joué. On ne juge plus la haine, on juge la grammaire. Un suffixe vous envoie devant la XVIIe chambre correctionnelle. Une virgule déplacée, une anaphore ambiguë, et voici l’ombre du délit.
Ce n’est pas seulement une dérive, c’est une régression. En prétendant moraliser la langue publique, nos autorités ont réinventé le procès d’intention, non plus pour savoir ce que vous avez dit, mais ce que vous auriez voulu dire, et, plus encore, ce que certains pourraient croire que vous avez voulu dire. À l’ère du soupçon généralisé, les tribunaux ne condamnent plus des actes, mais des effets supposés. Les juges n’interprètent plus la loi, ils traduisent des messages. Et s’ils s’y trompent ? Peu importe, l’effet potentiel prévaut.
Cette situation, à laquelle Arzoumanov consacre des pages éclairantes, est d’autant plus inquiétante qu’elle contredit l’un des fondements de l’État de droit : la prévisibilité de la norme. Le droit pénal, rappelle-t-elle, repose sur un principe clair : nul n’est censé ignorer la loi. Encore faut-il que cette loi soit compréhensible, donc claire dans ses interdits. Or que constate-t-on ? Que le langage est désormais une matière glissante. Ce que l’un pourra dire sans conséquences, l’autre en sera condamné. Pourquoi ? Parce que l’intention prêtée, l’effet supposé, ou le « contexte élargi » diffèrent.
Prenez l’affaire Zemmour. Il écrit « la plupart des mineurs isolés sont des violeurs ». Formellement, il se contente d’un jugement statistique. Mais les juges ont élargi le contexte : ses discours précédents, son style polémique, sa notoriété, ont transformé la phrase en incitation. Peu importe le sens littéral. On juge l’ensemble. On juge l’homme. Et l’on décide du périmètre légitime de la parole selon la personne qui parle.
Je sais qu’on me dira : « la liberté d’opinion est garantie ». Oui, dans le silence des pensées. La Déclaration de 1789 protège la croyance intime. Mais la liberté d’expression, elle, est criblée de conditions. La loi Pleven, la loi Gayssot, la loi sur l’égalité, les jurisprudences antiféministes, antiracistes ou anti-islamophobes, ont peu à peu réduit l’espace du débat, au nom du vivre-ensemble. Et l’outil de cette réduction, c’est la réinterprétation. On ne vous reproche pas ce que vous avez dit, on vous reproche de parler dans un moment où d’autres pourraient mal vous comprendre.
L’effet est ravageur. Car face à cet arbitraire, deux stratégies s’imposent : se taire, ou dissimuler. Ceux qui veulent dire deviennent indirects. Ils multiplient les codes, les euphémismes, les clins d’œil. Que penser de : « C’est Nicolas qui paye » ? Et comme les juges le savent, ils traquent le double sens, l’ironie, le sous-entendu. Une parole trop habile devient suspecte. Ainsi la République persécute les dialecticiens. Elle encourage les imbéciles, qui s’expriment platement, et elle punit les subtils, qui contournent l’obstacle. Tout cela n’est pas une justice, c’est une chasse aux hérétiques.
On se croirait revenu au temps des disputations théologiques où l’on condamnait pour hérésie des formules imprudemment logées entre deux versets. Les nouveaux inquisiteurs ne portent plus de froc ni de corde, mais des toges et des stylos rouges. Ils ne brûlent plus, ils pénalisent. Ils ne demandent plus : Qu’as-tu dit ? mais : Que pensais-tu ? Et dans quel dessein ? À l’ère de l’intelligence artificielle, nous aurons des machines pour écrire, mais des juges pour interpréter ce que la machine n’a pas voulu dire.
Le livre d’Arzoumanov, bien que rédigé dans une langue trop prudente, porte en lui un avertissement solennel : le droit pénal ne peut survivre à l’arbitraire linguistique. Si la loi ne sait plus dire ce qu’elle interdit, si les juges eux-mêmes inventent la transgression à partir du contexte, alors nous sommes sortis de l’État de droit. Et nous entrons dans l’empire de l’émotion judiciaire, du soupçon idéologique, de la tyrannie douce des bonnes intentions.
Il ne s’agit pas ici de défendre des propos ignobles. Il s’agit de rappeler que la liberté d’expression ne se mesure pas à ce que vous pouvez dire dans un dîner mondain, mais à ce que vous avez encore le droit de murmurer lorsque vous êtes seul contre tous. La République n’a pas à aimer les paroles qu’elle tolère. Elle doit seulement les tolérer.
Ou alors qu’elle dise franchement : il y a des pensées qu’il ne faut plus formuler, même sous masque, même en rime, même par ellipse. Qu’elle annonce le retour de la police des idées. Qu’elle dresse un index. Qu’elle publie les mots interdits. Cela aurait au moins le mérite de la franchise. Mais qu’elle ne prétende pas faire de la justice lorsqu’elle instruit des procès d’intention.
Si tel est l’avenir de notre liberté, alors il faudra à nouveau apprendre à écrire entre les lignes. Et pour ceux qui, comme moi, ont connu d’autres continents, je puis vous dire ceci : une société qui demande aux écrivains de parler en parabole est une société qui prépare la dictature.
Dans ce climat d’étouffement feutré, où les mots sont guettés comme des gestes obscènes, où la dialectique est soupçonnée d’être un art de la dissimulation et où l’ironie devient un crime moral, rares sont ceux qui tiennent bon, droit dans l’orage, sans se coucher. Il faut alors rendre hommage à un homme, et à un travail collectif, qui, contre vents, lois scélérates et tempêtes médiatiques, défend depuis des décennies la liberté de penser et de dire : Jean-Yves Le Gallou, et l’Institut Polémia.
L’œuvre de Le Gallou n’est pas celle d’un pamphlétaire égaré ou d’un franc-tireur isolé. C’est un travail de fond, méthodique, argumenté, où chaque article documente, éclaire, décortique les mécanismes de la censure contemporaine. Depuis L’État censeur, cette étude implacable des dispositifs juridiques qui verrouillent l’espace public, des lois Pleven, Gayssot et Taubira jusqu’aux circulaires préfectorales et aux décisions des parquets, jusqu’aux analyses lucides sur la jurisprudence politique, Polémia démontre, faits à l’appui, que la France est devenue un pays où la liberté d’expression n’est plus qu’un leurre constitutionnel.
Jean-Yves Le Gallou le dit avec la précision d’un juriste et l’insolence d’un homme libre : nous vivons sous un régime où l’on peut être poursuivi pour avoir chanté une chanson, cité un auteur, utilisé un mot dans un sens inattendu, ou simplement fait un geste de désaccord. Le cas de Dieudonné, poursuivi pour une pirouette scénique ; celui de Dominique Venner, dont les écrits pourtant profonds furent traités avec un mépris de police ; ou encore l’affaire Fristot, où une pancarte contenant des noms et une question, « Mais qui ? », suffit à entraîner une condamnation, en disent long sur l’état clinique de notre démocratie.
Polémia ne se contente pas de dénoncer. Il alerte, structure, mobilise. L’Institut tient tête à l’idéologie judiciaire qui prétend sonder les âmes et désarticuler les phrases comme un maréchal-ferrant casse les os d’un cheval rétif. Il tient le flambeau d’une liberté française, celle de Voltaire autant que de Drumont, celle de Jaurès autant que de Barrès, où l’on se bat avec des idées, non avec des convocations au commissariat.
À l’heure où le Conseil d’État se fait gardien des dogmes, où les procureurs deviennent les clercs du nouvel ordre moral, et où les plateaux de télévision s’alignent sur les injonctions ministérielles, Polémia reste l’un des très rares lieux où l’on peut encore réfléchir, débattre, désobéir. Le Gallou y parle de « liberté sous le boisseau » : c’est l’image juste. On étouffe la braise en prétendant contenir l’incendie.
Je l’écris sans emphase : ceux qui, demain, voudront comprendre comment la France en est venue à avoir peur de ses propres mots, liront les archives de Polémia comme on lit aujourd’hui La Nouvelle Inquisition de Faye, non seulement comme des textes de combat, mais aussi comme des diagnostics sur un monde malade.
Le totalitarisme ne commence jamais par des arrestations. Il commence par une peur : la peur de dire. Jean-Yves Le Gallou a eu ce courage rare de parler encore, quand tant d’autres chuchotent. Qu’il en soit ici remercié.
Article publié sur Breizh-info. Pour accéder au site, cliquez ici.
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La chanteuse Amel Bent obtient la nationalité… algérienne
Arnaud Raffard de Brienne
La chanteuse française Amel Bent, par ailleurs coach et membre du jury de l’émission de variétés The Voice, entre autres, vient d’obtenir la nationalité algérienne.
Née à Paris intra-muros d’un père algérien ayant quitté le bercail à peine avait-elle soufflé sa troisième bougie et qu’elle n’aura par conséquent pas connu et d’une mère marocaine, la petite Amel Bent Bachir a grandi à La Courneuve, en Seine-Saint-Denis. De nationalité française donc, selon les critères actuels du Code de la nationalité, rien ne la prédisposait à solliciter puis obtenir à 40 ans la nationalité algérienne et sa tirade sur un besoin de « faire la paix avec une partie de mon histoire » pourra légitimement laisser perplexe.
Le chemin classique de l’intégration consiste le plus souvent, pour les populations venues d’ailleurs, à tenter d’obtenir la nationalité française, ce qui s’apparente plutôt à un jeu d’enfant en France et, pour les titulaires d’une double-nationalité, à abandonner tôt ou tard leur nationalité d’origine.
Mais pour Amel Bent, il s’agit semble-t-il d’un processus d’intégration à l’envers ou plutôt, au sens strictement littéral, de désintégration. Du haut de l’estrade installée au consulat d’Algérie pour la circonstance, la chanteuse s’est même fendue d’un vibrant « Je suis fière d’avoir deux maisons et d’aller en Algérie et je me sens chez moi (…) Ce soir, je me sens chez moi avec vous, entre algériens, entre algériennes ».
Il se trouvera certainement des esprits forts pour gager que cet irrépressible amour pour une nation où elle n’a à l’évidence jamais vécu ou en marque d’affection pour un père qu’elle n’a jamais connu, pourrait s’apparenter à s’y méprendre à une manœuvre clientéliste. Pour une chanteuse de variété, s’afficher algérienne en France devrait en effet ouvrir d’intéressantes perspectives commerciales.
Article publié par le Nouveau Présent. Pour y accéder, cliquez ici.
10:42 Publié dans Arnaud Raffard de Brienne | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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Etonnant tour de France !
Faudrait-il classer le tour de France au patrimoine mondial de l’Unesco ? Pas utile. Le tour de France réveille et uni une France inquiète, tourmentée, que l’on voudrait nous faire accroire multiraciale et multiculturelle. Il n’en est rien. Il suffit de regarder la foule immense qui borde les routes lors du passage des cyclistes du tour de France pour s’en convaincre. Ici, l’immigré de tout poil est rare. Pourquoi ? Parce que ce tour est un événement cultuelle enraciné dans la culture française. Parce que ça reste un événement européen ou l’ailleurs n’a pas sa place. Parce qu’il nécessite un sens de l’effort et du courage qui en dit long sur la génétique des Européens. Parce que c’est profondément franchouillard. Le tour, c’est la France réelle. Nos politiques devaient en tenir compte avant de nous déverser leurs lots de sottises habituelles.
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Source : Le Parisien 20/7/2025
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Le magistère sélectif de la bien-pensance : honorer d’Estienne d’Orves, mais pas trop !
Maurice Bernard
Dans un peu plus d’un mois, le 29 août, il y aura 84 ans qu’Honoré d’Estienne d’Orves, Maurice Barlier et Jan Doorlic ont été exécutés (le 29 août 1941) au Mont-Valérien. Les premiers fusillés de la "France libre", morts pour la patrie, debout, sans haine ni reproches…
Comme chaque année, la commémoration de leur sacrifice se fera (ou pas) dans la plus grande discrétion : la France officielle, politique et médiatique, gavée par les récits de gauche, fait le tri entre ceux qui ont mis leur peau au bout de leurs idées. Il y a martyrs et martyrs : ceux issus des différentes chapelles de la pensée conforme qui ont droit à la mise en lumière, aux honneurs, tel Missak Manouchian ; et ceux qui ont le mauvais nom, la mauvaise origine sociale et/ou politique, qu’on évoque avec parcimonie, voire réticence et réserve, comme Honoré d’Estienne d’Orves…
Depuis près de vingt ans, Synthèse nationale s’emploie à participer, à son niveau et avec ses moyens, au combat des idées face au terrorisme intellectuel d’atmosphère établi dans notre pays par la gauche et l’extrême gauche. Aussi, en cette période estivale, à l’approche de la date anniversaire de la mort des trois membres du réseau Nemrod, nous paraît-il utile et nécessaire (puisque l’occasion nous en est donnée) de dénoncer une fois de plus le magistère sélectif de la bien-pensance. En s’appuyant, en l’occurrence, sur un exemple précis en rapport avec ce résistant de la première heure, issu d’un milieu catholique et légitimiste peu en cour…
Crispations autour du nom du nouveau lycée de Carquefou
Transportons-nous une dizaine d’années en arrière… La majorité de gauche au conseil régional des Pays-de-la-Loire décide la construction d’un nouveau lycée à Carquefou, dans la banlieue de Nantes. Les travaux débutent en septembre 2015.
Trois mois plus tard, les élections régionales donnent la victoire à la droite locale et Bruno Retailleau, l’actuel ministre de l’Intérieur, devient président du Conseil de la région Pays-de-la-Loire. Il le reste jusqu’au 30 septembre 2017, date à laquelle il est remplacé par François Pinte (interim) puis Christelle Morençais.
Durant cette période, les travaux du nouveau site scolaire avançant, la question du choix du nom de l’établissement se pose. Selon le code de l’Éducation, ce dernier, pour les lycées, relève de la Région qui, cependant, doit recueillir « l'avis du maire de la commune d'implantation et du conseil d'administration de l'établissement ». Une circulaire de 1988 précise également que, de préférence, ce nom doit être choisi parmi ceux de « personnalités (décédées depuis au moins cinq ans) qui se sont illustrées par des services exceptionnels rendus à la nation ou à l'humanité, ou par leur contribution éminente au développement des sciences, des arts ou des lettres ». Il doit être un « exemple » et il doit revêtir une « valeur éducative » pour « les jeunes générations ». Toutefois, des exceptions sont admises.
En 2017, conformément à la loi, le Conseil régional arrête son choix : il propose "Honoré d’Estienne d’Orves", un nom qui réunit tous les critères énumérés ci-dessus (et dont le porteur, qui plus est, a été arrêté à Nantes le 22 janvier 1941). Cependant, le lycée entrant en fonction à la rentrée, la région doit encore attendre l’élection et la première réunion du conseil d’administration (CA), en octobre-novembre 2017, pour que son choix devienne définitif.
En principe, il ne devrait s’agir, en l’espèce, que d’une formalité. Mais nous sommes en France, face à une assemblée de l’Éducation nationale essentiellement composée du personnel de direction, de représentants des professeurs, des agents, des parents d’élèves et des élèves…
Donner au lycée le nom d’Honoré d’Estienne d’Orves, ce comte, officier de la Royale, catholique, réputé nationaliste et membre de l’Action française (à tort) ? La perspective n’a rien d’enthousiasmant pour le "gauche" moyen. Le CA rejette donc la proposition du conseil régional, au motif que le lycée, « avant-gardiste et novateur », devrait porter « le nom d’un scientifique ».
Hubert Reeves, Alan Turing et Michel Serres, plutôt qu’Honoré d’Estienne d’Orves
Pour trouver celui-ci, un concours interne est alors lancé. Trois contre-propositions (probablement portées par certains membres du personnel) s’imposent ; trois noms sortis du vernis culturel de leurs promoteurs et qui répondent aux critères de la pensée conforme : l’astrophysicien et écologiste médiatique Hubert Reeves, toujours vivant en 2017 ; le mathématicien et cryptologue Alan Turing, victime de son homosexualité, héros du film Imitation Game sorti en 2015 ; et le philosophe Michel Serres, lui aussi médiatique et toujours vivant en 2017, connu dans les lycées notamment par son essai de 2011, Petite Poucette.
Durant l’année scolaire 2017-2018, en raison du désaccord entre les deux instances, le lycée reste sans nom. À la rentrée 2018, le nouveau CA refuse une seconde fois le nom d’Honoré d’Estienne d’Orves (mort pour la France à 40 ans, alors qu'il était père de cinq jeunes enfants), par 15 voix contre 2 !!! Mais le 19 octobre, un vote du conseil régional en fait le nom officiel. L’opposition de gauche, toute honte bue, dénonce alors un passage en force, une mauvaise décision, et Éric Thouzeau, conseiller régional ex-PS, membre suppléant du CA du lycée, écrit sur son blog : « Si la Région impose un nom, elle doit le faire pour des raisons justifiées, fortes et claires. (…) Nous ne comprenons pas cette volonté d’imposer un nom. Est-ce parce que le grand résistant Honoré d’Estienne d’Orves était issu de la droite monarchiste ? ».
Soulignons au passage que ce dernier rappel montre assez combien cette caractéristique du personnage a toujours été présente dans l’esprit de la gauche locale et qu’elle n’est pas pour rien dans son refus d’accepter son nom !
Finissons cet article par quelques précisions complémentaires des plus révélatrices :
- En général, la règle est d’imposer un nom, notamment dans les collectivités territoriales (communes, départements, régions) dominées par la gauche.
- Or, seulement 6 établissement scolaires portent celui d’Honoré d’Estienne d’Orves.
- En revanche, on compte 434 Jean Moulin, 418 Saint-Exupéry, 190 Louise Michel, 126 Jean Zay, 103 Lucie Aubrac, 95 Anne Franck, 74 Pablo Picasso, 51 Marcel Cachin, 34 Pablo Neruda, 33 Nelson Mandela, 21 Martin Luther King, 17 Rosa Parks, 10 Coluche, 9 Youri Gagarine, 6 Maximilien Robespierre et 5 Daniel Balavoine…
Nous vous laissons en tirer la conclusion qui s'impose…
Pour en savoir plus sur Honoré d'Estienne d'Orves, voir le n°18 des Cahiers d'histoire du nationalisme qui lui est consacré.
Pour commander cet ouvrage, cliquez ici.
07:30 Publié dans Maurice Bernard | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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samedi, 19 juillet 2025
François Bayrou, président du syndic de faillite de la France
Arnaud Raffard de Brienne
Le Premier ministre, François Bayrou, a fait un long discours ce jeudi 15 juillet, présentant un plan pour redresser les finances publiques et tenter de réduire durablement la dette pour le budget 2026, avec comme objectif des économies de 43 milliards pour l'an prochain. Malgré les cris d'orfraie poussés ici et là, il ne s'agit probablement que d'une première et modeste salve si l'on s'en réfère aux données chiffrées les plus officielles du naufrage en cours.
En effet, le "plan Bayrou" propose une économie, dès 2026, à hauteur de 43,8 milliards d'euros. Somme considérable dans l'absolu mais finalement dérisoire en regard d'une dette publique estimée à fin mars de cette année à 3 345,8 Md€. Le cumul des économies proposées ne couvre pas même le montant des intérêts de la dette qui s'élèvera cette année à environ 55 milliards €, à 75,3 milliards en 2027, dans deux petites années seulement et davantage encore les années suivantes. En 2024, le déficit public, en langage clair le "découvert" de la France, s'élevait à 175 Md€, soit environ 4 fois le montant des économies proposées par le "plan Bayrou". Inutile d'être passé par l'expertise comptable pour saisir que nous n'en sommes pour l'instant qu'aux amuse-bouche. Que la France soit en faillite n'a évidemment rien d'une révélation. Certains l'ont découvert il y a seulement quelques années, d'autres sonnent le tocsin depuis au moins deux ou trois décennies.
Aucune des véritables causes du naufrage français n’a été évoquée
Néanmoins, parmi les mesures impopulaires annoncées, celle concernant une possible monétisation de la cinquième semaine de congés payés titille tout particulièrement les partenaires sociaux, tout comme la suppression envisagée de deux jours fériés, dont le lundi de Pâques. L’art et la manière de fâcher tout à la fois les catholiques et les salariés.
En quelques mots simples tout est dit de cette énième déclinaison du "travailler plus pour gagner plus". Après avoir banalisé le travail du dimanche et de nuit, il s'agit maintenant de s'en prendre aux congés payés et aux jours fériés. Ces quelques mesurettes qui ne règleront en rien la dette abyssale de la France ne seront éventuellement audibles que le jour où seront abordées les véritables causes de la ruine du pays : le coût intenable de l’immigration légale et illégale et notamment le demi-siècle écoulé de regroupement familial, la fraude sociale et la fraude fiscale, l’arnaque planétaire de la prétendue lutte contre le carbone, le démantèlement de notre industrie, les délocalisations, le coût de la délinquance et de l’insécurité, de l’Union européenne et des aides à l’Ukraine, le train de vie de l’Etat, des élus surnuméraires etc. Impossible de livrer ici une liste exhaustive dont le président du syndic de faillite, pardon le Premier ministre, n’a pas soufflé un mot.
15:13 Publié dans Arnaud Raffard de Brienne | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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11:05 Publié dans La vie de l'association Synthèse nationale | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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La drogue, fléau, marqueur et accélérateur de la décomposition française
Synthèse nationale
Aujourd’hui, dans le monde en général, et en France en particulier, le fléau de la drogue atteint des proportions particulièrement graves. Si l’on s’en tient à la seule métropole (mais les DOM-TOM, bien entendu, sont tout autant – sinon davantage – concernés), cannabis, cocaïne (les deux principaux produits) et autres substances hallucinogènes (tels le crack, le LSD ou l’héroïne) y arrivent à flot continu et en quantité croissante. Que ce soit du Maroc, par go fast via l’Espagne, ou d’Amérique latine et d’Asie, par containers débarqués dans les ports de Rotterdam, d’Anvers, de Hambourg ou du Havre. Résultat (constaté par la commission d’enquête sénatoriale, dans son rapport sur l’impact du narcotrafic en France, rendu public le 14 mai 2024) : « Notre pays est désormais confronté à une véritable submersion ».
Les données sont à cet égard particulièrement édifiantes.
Le trafic de drogue est, de loin, le marché criminel "national" le plus important. Son chiffre d’affaires annuel se situe entre 3,5 et 6 milliards d’euros, c’est-à-dire, en s’en tenant à l’estimation basse, au même niveau, à peu près, que celui d’entreprises comme Spie Batignolles, Bio Mérieux SA, Boulanger ou Décathlon France. Il emploie, directement ou indirectement, 200.000 à 240.000 personnes - dont 21.000 à temps plein – (soit un peu moins que la SNCF - 276.000 employés - mais davantage qu’EDF - 165.000 -) qui se répartissent de la manière suivante : « environ 110.000 détaillants et vendeurs de rue, 80.000 semi-grossistes, 8.000 grossistes et 1.000 têtes de réseaux » (Estimation des marchés des drogues illicites en France, 2016, Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice - INHESJ -, étude mentionnée par Jérôme Fourquet, dans son livre L’archipel français, Seuil, 2019), pour un total de 3.000 à 4.000 points de deal répartis sur l’ensemble du territoire.
Cannabis : la défonce à grande échelle
Qu’on l’appelle haschich, herbe, beuh, shit ou kif, le cannabis reste, de loin, le principal produit. Pourtant, son usage est loin d’être anodin (d’autant que la teneur moyenne en THC a augmenté ces dernières années). Le site de l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT) énumère les conséquences néfastes d’une consommation régulière : désintérêt pour les activités habituelles, fatigue physique et intellectuelle, difficultés de concentration et de mémorisation, humeur dépressive, aggravation de certains troubles psychiatriques ; sans oublier l’impact sur la santé dans plusieurs domaines : accidents de la route, certains cancers, certaines pathologies de l’appareil circulatoire et respiratoire, ainsi que certaines pathologies mentales...
L’essentiel de cette came "grand public" qui inonde la France provient du Rif, au Maroc (la première région de production), où, selon Le Monde, « cette culture est à la fois interdite et tolérée par les autorités pour maintenir une certaine forme de paix sociale » (Aurélie Collas, 4 mai 2023). 55.000 hectares de terre lui sont consacrés et 400.000 personnes en vivent (leur travail ne représentant toutefois que 4% de la valeur du produit fini). Comme disait Charles Pasqua, « quand on a de tels amis, on n’a pas besoin d’ennemis »…
Les arrivées sont telles que le shit s’est largement "démocratisé" (les saisies nous en donne une idée : près de 125 tonnes en 2023 et 101 tonnes en 2024). Aujourd’hui, sa consommation concerne toutes les strates de la population. Elle est devenue, selon l’expression de l’analyste politique Jérôme Fourquet, « un fait social majeur ».
Les chiffres de l’enquête publiée par l’OFDT pour 2023 le montre bien. Ainsi, un peu plus de 50% des personnes interrogées ont déclaré en avoir consommé au moins une fois dans leur vie (soit quatre fois plus qu’en 1992) : 57,6% des hommes et 43,4% des femmes, mais 60% des 25-44 ans ! Et un peu moins de 11% ont déclaré en avoir consommé au moins une fois au cours des douze mois précédents l’enquête (2,5 fois plus qu’en 1992) : 14,5% des hommes et 7,2% des femmes...
D’après les estimations, notre pays compterait 5 millions de personnes ayant consommé du cannabis dans l’année (22 millions dans l’UE). 1,3 million en consommeraient régulièrement (au moins 10 fois dans le mois) et 850.000 seraient des consommateurs quotidiens (dont 6,6% des 18-24 ans interrogés).
Cocaïne et ecstasy (MDMA) : une défonce plus confidentielle, mais qui gagne du terrain
Ces deux drogues, de plus en plus disponibles, ont vu leur prix baisser fortement : 65 euros en moyenne pour un gramme de coke en 2021, contre 180 à 230 euros – 1.200 à 1.500 francs - en 1990. Aussi le pourcentage des utilisateurs au cours des douze derniers mois a-t-il été multiplié par 9 parmi les 18-64 ans, entre 2000 et 2023 : pour la cocaïne, il est passé de 0,3% des personnes interrogées à 2,7% ; et pour l’ecstasy, de 0,2% à 1,8%. En 2023, 9,4% des personnes interrogées ont déclaré avoir consommé de la cocaïne au moins une fois dans leur vie (contre 5,6% en 2017) ; et 600.000 personnes environ en ont pris au moins une fois dans l’année (contre quelque 400 000 pour l’ecstasy). Mais chez les 25-44 ans, la proportion frôle les 14%…
Un trafic juteux et des "marchands de mort" de plus en plus "désinhibés"
En moyenne, les points de deal rapportent entre 15.000 et 20.000 euros par jour mais les plus gros peuvent générer un chiffre d’affaires quotidien d’environ 100.000 euros…
Qui dit sommes colossales en jeu, dit absence de scrupules en proportion. La violence des marchands de mort est donc sans limites, comme est venu nous le rappeler le meurtre épouvantable d'un jeune de 19 ans, il y a quelques jours, près de Nîmes. Désormais, plus rien n’arrête les paumés matérialistes et les brutes désinhibées, déshumanisées, pour la défense de leur business : expéditions punitives, fusillades à l’arme de guerre, recrutement de tueurs à gages de plus en plus jeunes, meurtres en série, abominations diverses destinées à terroriser… La France n’est peut-être pas encore "mexicanisée" mais elle en prend le chemin !
Selon l’Office central de lutte contre la criminalité organisée (OCLCO), les « différends » liés au trafic de drogue expliquent « 80 à 90% du nombre total des règlements de comptes, des meurtres et des tentatives de meurtre entre délinquants ». Ainsi, en 2023, on a dénombré 139 morts (dont 49 rien qu’à Marseille) et 413 blessés et en 2024, 110 morts et 341 blessés…
Les premières victimes des affrontements sanglants entre gangs sont les "petites mains" des réseaux ("choufs", rabatteurs, vendeurs ou "nourrices"), elles aussi de plus en plus jeunes. Pour l’exemple, elles sont assassinées (en raison de dettes fictives, créées de toutes pièces par leurs "employeurs"), torturées, voire brûlées vives… Mais il y a aussi des innocents, frappés pour s’être trouvés au mauvais endroit, au mauvais moment.
Un océan écopé à la petite cuillère
Selon le ministère de l’Intérieur, 36.429 personnes ont été interpellées en 2023 pour trafic et/ou consommation de drogue. Quand on met ce nombre en relation avec ceux des utilisateurs et des trafiquants (entre 5 et 6 millions de personnes), on comprend la réflexion de Bruno Bartocetti, responsable de la zone sud pour le syndicat Unité SGP-Police-FO, à Marseille (cité par Frédéric Abela, dans un article de La Dépêche du 29 octobre 2024) : « On a toujours l’impression de vider l’océan avec une petite cuillère ».
Aujourd’hui, ce sentiment désespérant est d’autant plus prégnant que l’imagination et la capacité d’adaptation des dealers sont grandes. Ainsi, face aux opération "coup de poing" de la police, la livraison à domicile se développe, 7 jours sur 7, 24 heures sur 24 (un livreur pouvant toucher 1.100 euros par semaine)...
La drogue : un marqueur et un accélérateur de la désintégration française
Pour Jérôme Fourquet, « la montée en puissance » de la consommation de drogue « et sa dissémination dans les différents milieux sociaux ont (…) fortement contribué à métamorphoser le visage de la société française au cours des dernières décennies ». Quant au trafic, il a « un impact majeur sur la fragmentation de la société française », notamment parce qu’« il joue le rôle de "principe actif" dans la dérive de très nombreux quartiers populaires, (…) sur tout le territoire » (L’archipel français, éditions du Seuil, 2019).
Jérôme Fourquet a raison. La consommation et le trafic à grande échelle de produits stupéfiants sont à la fois une cause et une conséquence du délitement, de la fragmentation de notre société, en lien avec la montée de l’individualisme, de l’hédonisme, du consumérisme, de l’affaiblissement des liens de cohésion nationale, du "déboussolement" et de la fragilisation des individus, de la submersion migratoire, du refus de l’assimilation ou de l’intégration et de la communautarisation qui en découle…
La drogue contribue à saper un peu plus encore une communauté nationale déjà bien fragilisée. Aussi est-il plus que temps que l’ensemble des acteurs concernés (police, justice, etc.) lui livrent, en étroite coopération et coordination, une guerre totale, sans merci. Le pays l’attend, le pays l’exige ! Guerre à la drogue !
10:00 Publié dans Editoriaux | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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La rigueur selon saint Bayrou : limiter l’augmentation des dépenses de l’État et augmenter encore la pression fiscale
François et le sac de nœuds...
Synthèse nationale
Il y a quatre jours, mardi 15 juillet, François Bayrou nous invitait à un « rendez-vous avec nous-mêmes », un « moment de vérité ». Vérité du constat, sans doute ; mais certainement pas vérité des propositions, tant celles-ci ont fait l’objet d’un numéro d’enfumage destiné à nous faire prendre, une fois de plus, des vessies pour des lanternes !
Allons à l’essentiel.
Le Premier ministre a annoncé « un effort juste et partagé de 43,8 milliards d’euros ». Concrètement, ce montant se décompose comme suit : 30 milliards d’"économie" (soit 68,5% du total) et, tout de même, 13,8 milliards d’euros d’impôts supplémentaires (31,5% du total) ! Comme dit la sagesse populaire : « À chaque fois qu’on croit arriver à joindre les deux bouts, le ministre des Finances tire par le milieu »…
Et pour ce qui est des "économies", contrairement à ce que l’on pourrait croire, il ne s’agit pas d’une réduction drastique des dépenses de l’État (en taillant enfin dans les dépenses inutiles ou superflues) mais seulement d’une limitation de la hausse de ces dernières. En clair, l’augmentation des dépenses de l’État, qui aurait dû être de 59 milliards d’euros en 2026, selon les prévisions initiales, ne sera "que" de 29 milliards ( décomposés ainsi : 22 milliards au lieu de 35 pour les administrations publiques centrales, une baisse de 2 milliards des dépenses des collectivités territoriales et 9 milliards au lieu de 20 pour la sécurité sociale) : voilà les 30 milliards d’"économie"…
En fait, comme le souligne la Fondation IFRAP, « le pari de François Bayrou (…) est de gagner du temps (…). Les réformes structurelles lourdes devront suivre et seront l’objet sans doute de la prochaine campagne présidentielle ». Deux ans à attendre, encore (au minimum)… Bon sang, ça va être long. Pour les citoyens, pour les entreprises, pour la France !
07:40 Publié dans Editoriaux | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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« Il faut supprimer le 14-Juillet » : face aux violences récurrentes, l’appel désabusé de Maurice Berger dans le dernier Journal du Dimanche.
Nous reprenons ci-dessous la tribune donnée dimanche dernier, 13 juillet, au Journal du Dimanche, par le pédopsychiatre Maurice Berger. Le cri du cœur désabusé d’un spécialiste excédé par la répétition des méfaits des "sans racines" et l’absence d’une réponse judiciaire à leur hauteur…
« Le gouvernement devrait dès maintenant interdire les festivités du prochain 14-Juillet. En effet, les conditions, tant du côté de la justice que des émeutiers, sont réunies pour que les violences et les pillages survenus lors du match du PSG et de la Fête de la musique se renouvellent, malgré les mesures prises par le ministère de l’Intérieur. Du côté de la justice, pour de nombreux magistrats la victime n’occupe qu’une place minuscule. Au nom de l’individualisation de la peine, le jugement est décorrélé de la gravité des dommages corporels ou matériels. S’y ajoute une "obsession de la récidive" entraînant à l’égard d’un primo-délinquant une indulgence sans relation avec la gravité du délit. La question « Qu’est-ce qui est grave ? » est éludée.
Du côté des émeutiers, la majorité d’entre eux, issus de l’immigration, sont des "sans racines". Explication : un individu vivant dans deux cultures, celle de son origine et celle du pays d’accueil, peut schématiquement organiser sa pensée de plusieurs manières. Lui ou ses parents ont décidé de s’enraciner dans le pays d’accueil, et ils ont alors la chance d’avoir en eux plusieurs appartenances qui s’enrichissent mutuellement.
Au contraire, ceux qui attaquent systématiquement nos moments de convivialité sont des "sans racines". Reconnaître ce que la France leur apporte, comme une scolarité et des soins gratuits, des services publics non corrompus, la liberté de penser, signifierait pour eux reconnaître que leurs origines sont "entachées", que leur pays d’origine ne les nourrissait pas, ne les soignait pas, c’est d’ailleurs pour cela qu’ils ne retournent pas y vivre. Leur solution consiste à clamer que c’est leur pays d’accueil qui est inhospitalier, raciste, et doit être dénigré. Ainsi Rayan, 15 ans, vit dans une famille qui méprise la France, son père et sa sœur sont tellement violents que pour être protégé, il demande de lui-même à être placé dans un foyer, où il crache par terre, laissant l’équipe passer la serpillière. Quand je lui demande s’il fait cela lors des retours à son domicile, sa réponse est : « Ah non ! Ça serait trop crade ». De telles personnes ne peuvent que "cracher" sur ce que la France leur offre.
Entre les juges cités ci-dessus et les "sans racines" se tiennent les victimes, commerçants qui ont compris que leur travail peut être impunément détruit, policiers et pompiers qui savent que leur uniforme est l’équivalent d’un déguisement et d’une cible pour les émeutiers.
Dans ce tableau, il manque la parole des juges qui sont en désaccord avec le laxisme judiciaire, tenus à l’obligation de réserve mais qu’on aimerait pouvoir entendre autant que leur intouchable hiérarchie ; et la création d’un groupe structuré de personnes enracinées qui fasse contrepoids en exprimant leur reconnaissance à la France de pouvoir y vivre, mais elles ne se manifestent pour le moment qu’individuellement.
Les magistrats laxistes ne changeront pas, et nous ne savons pas faire de greffe de cerveau pour les "sans racines". Seule solution restante, et ce n’est pas une provocation : limiter les dommages physiques et matériels en supprimant les festivités du 14-juillet, et en indemnisant les artificiers qui en vivent en partie, ce qui ne coûtera probablement pas plus cher que les dégâts prévisibles. Ce serait aussi le seul moyen de montrer à la justice française dans quel état de déliquescence son positionnement met la démocratie et la société française ».
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Journal du chaos
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06:49 Publié dans Le Journal du Chaos hebdo | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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vendredi, 18 juillet 2025
Au moment où l'Espagne se réveille pour sauver son identité, en ce 18 juillet, ayons une pensée pour le soulèvement national et la grande croisade de libération de 1936
13:05 Publié dans En Europe et ailleurs..., Un peu d'Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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Nice : grâce à la mobilisation des forces nationales, la statue de Jeanne d'Arc ne sera pas déboulonnée
12:41 Publié dans Combat nationaliste et identitaire | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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Éric Woerth : dénigrer les victimes de l’immigration et nier le réel
Michel Festivi
Lors de sa dernière allocution sur la dette et les nouveaux impôts qui nous sont promis, le faisant fonction de Premier ministre n’a pas eu un mot un seul sur le coût de l’immigration. Comme le proclamait Jean-Jacques Rousseau dans son discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes « écartons les faits, car ils ne touchent point à la question », nos politiciens d’aujourd’hui, préfèrent aussi écarter les faits pour ne pas se confronter au réel. Effectivement, dans leurs palais républicains, payés grassement par nos impôts, avec leurs chauffeurs et gardes du corps, leurs véhicules blindés rapides, leurs prébendes, ils peuvent se le permettre eux, de nier le réel, pas les Français.
Dénier toujours et encore la vérité abrupte, permet toutes les perfidies politiques et intellectuelles et les tromperies les plus monumentales. C’est le cas notamment d’Éric Woerth, député macroniste de l’Oise, ancien, président de la commission des finances et ancien ministre du budget sarkoziste qui est passé du RPR à LR à Ensemble. Invité d’Europe 1, il y a quelques jours, il a démagogiquement affirmé péremptoirement : « l’immigration a un coût zéro », rajoutant lâchement : « il n’y a pas de majorité pour voter quoique ce soit sur l’immigration », effectivement, ne rien faire, ne rien tenter de faire, permet toutes les abdications munichoises. Car des propositions de lois qui auraient pu être salvatrices, ont été proposées, refusées par les LR canal historique et les macroniens.
En cela, Éric Woerth rejoint les démonstrations fumeuses de Terra Nova, site gauchiste à souhait. Pourtant, l’observatoire français de l’immigration et de la démographie, balayait les arguments woertistes en retenant que le coût de l’immigration représentait 3,4% du PIB, soit 100 milliards d’euros par an, ce qui est considérable. En cause notamment, le faible taux d’emploi des immigrés en âge de travailler : 62,4% contre 69,5% des natifs, selon des chiffres de 2023. Le pire taux des pays de l’OCDE.
Éric Woerth, ancien secrétaire général de LR, désormais macroniste à fond, a bien sûr totalement oublié qu’il voulut un temps, supprimer le regroupement familial, mesure préconisée par Sarkozy en 2016, alors candidat aux primaires de la droite. Car l’immigration en France a une structure largement familiale, comme l’indique Nicolas Pouvreau-Monti, directeur de l’Observatoire sus visé.
L’Association Contribuables associés dans un document de 2023, constatait que l’immigration engendrait un déficit de 53,9 milliards d’euros par an au minimum, sans compter appréciait-elle « une pénombre de l’immigration », liée à l’immigration illégale et incontrôlée de plus en plus massive. Car les chiffres de l’OCDE, repris par Éric Woerth, sont à analyser avec précision, ce que ne fait par l’ancien expert-comptable et financier de LR. Si l’on englobe, comme le fait l’OCDE dans une analyse en trois étapes (Woerth ne retient que la première), en incluant « l’ensemble des biens et services dont bénéficie la population immigrée, puis l’ensemble des descendants de la première génération, la contribution nette des immigrés devient alors négative pour 33 milliards d’euros en 2018 », selon Jean-Paul Gourévitch qui l’indiquait en 2024, sur le site Atlantico.
Et Bruno Retailleau, qu’a-t-il dit suite à cette eau de rose répandue par François Bayrou ? Très peu de choses en réalité, car il est pieds et poings liés par la solidarité gouvernementale. Il s’est contenté de souhaiter une réforme de l’AME, vœu plus que pieu on en conviendra. Marine le Pen a demandé à François Bayrou de revoir sa copie « car il n’y a aucune économie sur le coût de l’immigration ». Effectivement les impôts vont continuer à s’abattre sur ceux qui travaillent ou qui ont travaillé durement pendant des décennies, pour s’assurer une bien maigre retraite le plus souvent.
Les Français les plus modestes ne seront pas dupes espérons-le. Car ils voient eux leurs hôpitaux plus que saturés, leur système scolaire inefficace, les violences qui décuplent, les services publics qui s’écroulent. Comme le souligne La lettre patriote : « Au fond, Éric Woerth ne défend pas un chiffre, il défend un système. Celui d’un pays tenu par des élites hors sol, prêtes à sacrifier le peuple, sur l’autel de leur idéologie. Et tant pis si les caisses sont vides...le réel attendra ».
12:07 Publié dans Michel Festivi | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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Après les non-annonces du Premier ministre - François Bayrou a dévoilé son plan d’ "économies"… mais sans avoir, à aucun moment, évoqué le coût de l’immigration....
Synthèse nationale
François Bayrou aurait été bien inspiré de lire la note que l’Observatoire de l’immigration et de la démographie a consacré à ce sujet. Note après note, l’OID s’impose en effet comme une précieuse source d’informations. Ce fait a trouvé une nouvelle illustration avec la dernière publication de l’Observatoire, L’impact de l’immigration sur l’économie française, réalisée à partir de données de l’OCDE et de l’Insee.
Les constats qu’on y trouve méritent qu’on s’y arrête. Ils sont sans appel.
Premier constat : « l’immigration n’améliore pas le taux d’emploi défaillant de la France mais, au contraire, le dégrade fortement ». En effet, dans un pays où le taux d’emploi des 15-64 ans est déjà faible comparé à celui des grands pays voisins (69,5% contre 74,5% au Royaume-Uni, 77,4% en Allemagne, 80,4% en Suisse et 82,5% aux Pays-Bas – au 2e trimestre de 2024), celui des immigrés est 7,1 points en-dessous : 62,4% (alors que le taux d’emploi des immigrés est de 67% dans les 27 pays de l’Union européenne et de 71,8% dans ceux de l’OCDE). Ainsi, en 2021, 30,5% des étrangers de 15 à 64 ans se trouvant sur le territoire national n’étaient ni en emploi, ni en études, ni en retraite, contre 13% des Français (soit 2,3 fois plus) ; et le taux d’emploi des descendants d’immigrés (2e génération) était de 59,7%, contre 70,7% pour les personnes sans ascendance migratoire…
Deuxième constat : en France, « l’immigration tend à réduire la productivité du travail ». Son impact négatif vient d’abord du niveau de qualification des immigrés, très inférieur à celui des personnes sans ascendance migratoire. Ainsi, en 2021, 37% des immigrés de 30 à 64 ans n’avaient aucun diplôme, contre 14% des personnes sans ascendance migratoire. Il tient aussi à la moindre présence des immigrés « dans des parcours propices à l’innovation » ou encore dans l’entrepreneuriat…
Troisième constat : « en France, l’immigration dégrade les comptes publics et réduit le pouvoir d’achat des natifs ». Selon la note de l’OID, « le moindre taux d’emploi des immigrés et descendants d’immigrés représente une perte de PIB de 3,4 % et une perte de recettes fiscales et sociales de 1,5 point de PIB ». Ainsi, dans notre pays, les recettes budgétaires apportées par les immigrés ne représentent que 86% des dépenses publiques qui leur sont affectées, contre 140% au Portugal, 127% au Royaume-Uni ou 124% en Italie. En outre, en 2019, les immigrés ont perçu en moyenne 2.380 euros de prestations sociales - et ceux originaires d’Afrique 3.130 euros -, soit 2 fois plus que les personnes sans ascendance migratoire (1.200 euros)…
Quatrième et dernier constat : en France, « l’immigration bénéficie aux secteurs abrités de la concurrence internationale (en particulier la construction et la sécurité) et pénalise indirectement les secteurs exposés comme l’industrie par leur surimposition (induite par le plus faible taux d’emploi des immigrés), alors que nous avons un besoin absolu de les relancer pour redresser nos finances ».
Face à cet aggravation des maux qui affectent notre économie, la note de l’OID préconise la réforme conjointe de notre système de formation, de notre modèle social et de notre politique d’immigration ; toutes choses réclamées depuis quatre décennies par la droite nationale ! Malheureusement, compte tenu de la situation politique actuelle et de la pusillanimité de nos "dirigeants", il va nous falloir attendre encore pendant au moins deux ans. Si l'on en croit Vauvenargues, « la patience » est « l’art d’espérer » ; alors, espérons !
Article déjà mis en ligne le 30 juin dernier. Pour accéder à la note de l'OID, cliquez ici.
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Nous sommes dans le déni de la défaite de l’Ukraine
L’historien de la Première Guerre mondiale, Stéphane Audoin-Rouzeau, directeur d’études à l’EHESS, observe l’évolution de la guerre en Ukraine à la lumière de la guerre de 1914-1918. Il se désole des leçons oubliées de ce conflit, une guerre de positions comme aujourd’hui, où défaite et victoire demeurent longtemps invisibles, et redoute un prochain déni dans l’après-guerre.
Lire la suite ICI
Source ;: Le Figaro 18/7/2025
10:26 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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Décès du chef nationaliste allemand Udo Voigt
Dans les années 1990, 2000 et 2010, Udo Voigt, ingénieur bavarois, était le chef du parti national démocrate allemand (NPD). Un temps, de 2014 à 2019, il fut aussi député européen de ce parti. Il est décédé ce jeudi à l'âge de 73 ans.
Le NPD, appelé aujourd'hui Heimat, a défrayé la chronique durant des décennies compte tenu de son engagement nationaliste qui, en Allemagne plus qu'ailleurs, n'était pas du goût des tenants du pouvoir. Ce qui ne l'empêchait pas, de manière récurrente, de faire des scores électoraux honorables.
Ce parti, parfois qualifié de "néo nazi", n'avait pas, non plus, bonne presse en France... C'est le moins que l'on puisse dire. Il est vrai que, historiquement, les intérêts des nationalistes allemands ne sont pas les mêmes que les nôtres. Quoi qu'il en soit, nous n'allons pas ici leur reprocher de défendre l'identité, la prospérité et la liberté de leur peuple.
Cependant, depuis quelques années, le NPD semble être largement dépassé par la dynamique de l'AfD...
S N
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Pour faire des économies : quelques conseils de Sarah Knafo à François Bayrou
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jeudi, 17 juillet 2025
Le fardeau de la redistribution sociale : cinquante ans de fuite en avant
Martine Heldé
Tout, ou presque, a déjà été dit et écrit. Aussi la consultation de publications anciennes est-elle toujours instructive et révélatrice ; ne serait-ce que pour prendre la mesure des alertes lancées en pure perte et du temps perdu. L’histoire des cinquante dernières années, en effet, est celle d’une longue suite d’erreurs de jugement, d’aveuglements volontaires, de démissions, de rendez-vous manqués, de décisions remises à plus tard ou à jamais dont la France de 2025 est le résultat…
En mars 1986, dans le numéro 288 du Spectacle du Monde, paru juste avant les élections législatives qui donnèrent la victoire à la droite libérale et décidèrent de la première cohabitation (1986-1988, entre François Mitterrand, président de la République, et Jacques Chirac, Premier ministre), le "chercheur écrivain" Pierre Longone, ancien collaborateur du comte de Paris et de l’Institut national d’études démographiques (INED), signait un article intitulé : « La solidarité a des limites ».
il y rappelait notamment : « La redistribution a pour origine un prélèvement sur la production et le travail des Français. (…) L’État, ou des Caisses "ad hoc", prélèvent sur les particuliers, les entreprises, éventuellement sur des produits (en les taxant), des sommes de plus en plus importantes que l’on redistribue ensuite aux ménages, à divers titres : santé, retraite, aide à la famille, etc. (…) La solidarité est nécessaire. Mais lorsque les prestations dépassent une certaine proportion, non seulement elles engendrent insouciance, gaspillage, irresponsabilité, mais les cotisants n’en supportent plus la charge. (…) Dès lors que des voix de plus en plus nombreuses s’élèvent pour demander une réduction de ces prélèvements (impôts, cotisations sociales), il faut admettre une diminution équivalente de la redistribution ».
Toujours plus !
Quarante ans après l’article de Pierre Longone, force est de constater que les gouvernants n’ont toujours pas trouvé les limites de la solidarité évoquées par l’auteur. Il n’ont pas fait d’économies. Ils ont augmenté les prélèvements obligatoires, les dépenses de protection sociale et l’endettement. « Toujours plus ! » semble être la devise en cours. C’est du moins l’impression que l’on peut retirer des quelques données qui suivent…
Selon l’INSEE, de 2010 à 2024, les prélèvements obligatoires ont représenté en moyenne 44% du PIB, contre 41,6% entre 1986 et 1988, soit 2,4 points d’écart.
En 1960, les prestations sociales (santé, retraite, aide à la famille, etc.) représentaient 14,6% du PIB ; en 1984, 27% ; et en 2022, 32,2%, c’est-à-dire un peu plus du double par rapport à 1960 !
En 1984, les prestations sociales au titre de la vieillesse-survie représentaient 8,3% du PIB ; en 1986, Pierre Longone écrivait à leur sujet : « Des projections faites (…) laissent prévoir que la charge approchera 13% du PIB à la fin du siècle». En 2022, 1nous en étions à 14,2% ! Quant aux prestations sociales au titre de la santé, elles sont passées de 8,4% du PIB en 1984 à 12% en 2022.
En 1986, Pierre Longone listait les conséquences économiques de l’ « hypertrophie des transferts sociaux » : la réduction de l’investissement, « la perte de compétitivité de notre économie, sa prise de retard et la nécessité d’une austérité consommatrice, au profit de la reconstruction de l’outil de production et des exportations ».
En 2025, le constat reste inchangé ; la situation s’est même encore aggravée ; et comme aucune mesure sérieuse ne sera prise dans les deux ans qui viennent (voire au-delà), compte tenu des rapports de force au sein de l’Assemblée nationale – et du pays -, on ne peut qu’être inquiet…
Article publié dans le dernier numéro (n°70) de la revue Synthèse nationale. Pour vous procurer ce numéro, cliquez ici.
10:35 Publié dans Editoriaux | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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Murmures de la cité : contre-offensive culturelle et victoire politique
Jean-Yves Le Gallou, Polémia cliquez ici
La gauche pensait avoir verrouillé le récit national, réduit l’Histoire à quelques dates culpabilisantes et imposé son monopole culturel. À Moulins, une poignée de jeunes enracinés a brisé ce récit politiquement correct avec le spectacle « Murmures de la Cité ». Par leur volonté, leur courage et leur amour de la France, ils ont mené une contre-offensive culturelle qui s’est muée en victoire politique.
Guillaume Senet a 24 ans. Il anime le mouvement identitaire catholique Sophiapolis. Il est enraciné dans sa famille, sa terre et son terroir. En 2022 il a imaginé un projet audacieux : un spectacle historique vivant mêlant l’histoire de France et celle de sa province, le Bourbonnais, à Moulins, sa capitale.
Le projet est devenu réalité. Avec l’aide du Nid – une entreprise de conseil et de financement en actions patrimoniales – le projet a été structuré et a bénéficié d’un financement d’amorçage de la part du Fonds du Bien commun.
À partir de là des centaines de bénévoles ont été mobilisés pour le spectacle ainsi qu’une association napoléonienne locale, une amicale de propriétaires de jeeps, un groupe de danse paysanne et sept cavaliers avec leurs chevaux. Éclairagistes, ingénieurs du son, techniciens de l’image et vidéastes ont été sollicités pour ce spectacle son et lumières, cette cinéscénie.
Le script a été rédigé. Une quinzaine de tableaux : depuis l’alliance des Arvernes et des Carnutes contre les Romains jusqu’à la Libération. En passant par le baptême de Clovis, le rôle des monastères (le Bourbonnais est au cœur du mouvement clunisien), Saint Louis et la France du Moyen-Âge, Anne de Beaujeu duchesse du Bourbonnais et régente de France, les mousquetaires et l’interdiction du duel par Louis XIII, Louis XIV et Colbert trouvant dans les chênes de la forêt de Tronçais les mâts des bateaux de la flotte royale, Napoléon et son épopée, Napoléon III et l’essor des villes thermales locales – Vichy, Bourbon-l’Archambault -, la guerre de 14 (le sacrifice des Poilus, le dévouement des infirmières).
Une belle frise historique qui raconte 2000 ans d’histoire et pas seulement 1789/1794 et 1940/1944. Une histoire charnelle à l’opposé des délires wokistes et des prétentions à l’histoire mondiale du grand mandarin Boucheron. De quoi déplaire à la cléricature de gauche toujours soucieuse de garder le monopole sur les esprits.
Las, à trois semaines de la représentation des 11, 12 et 13 juillet, la gauche lança un puissant tir de barrage médiatique. C’est Yannick Monnet, le député communiste de Moulins, qui déclencha les orgues de Staline : de longs articles de dénonciation de Mediapart, de Libération et L’Humanité (les deux journaux les plus subventionnés de France). À coup d’amalgames et d’attaques personnelles contre Guillaume Senet et le « milliardaire réactionnaire » Pierre-Edouard Stérin, nouvelle bête noire de la gauche.
Dans la foulée, tout ce que l’Allier compte de vieux profs de gauche, de syndicalistes nuisibles et de parasites associatifs se mobilisa et fit relayer ses protestations par la presse locale. Des figurants bénévoles du spectacle, émus par le tumulte, se retirent sur leur Aventin. Des prestataires s’inquiètent pour la suite des évènements et se retirent à leur tour. Pendant ce temps, les collectivités territoriales s’interrogent sur le maintien de leur soutien.
La victoire politique
Dans une telle situation le promoteur d’un projet a trois solutions :
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La plus facile : renoncer.
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La plus mauvaise : s’excuser, faire repentance des fautes dont on l’accuse ; pire : balancer ses soutiens.
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La seule efficace : faire face, faire front, contre-diaboliser.
Preux chevalier, sans peur et sans reproche, Guillaume Senet, le Perceval du Bourbonnais, a évidemment choisi la troisième solution. Il a contre-attaqué en assurant lui-même la promotion des attaques caricaturales de ses adversaires. Et mobilisé de nouveaux soutiens.
Localement, de la part de Reconquête, de l’UDR et du RN.
Nationalement, avec les médias alternatifs qui lui ont immédiatement donné la parole. Et derrière eux, Valeurs actuelles, CNEWS, le JDD, et même Le Figaro et le… Times de Londres. Il a ainsi bénéficié d’un effet Streisand. Avec un triple succès :
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De la part des figurants : 300 restant mobilisés pour participer au spectacle
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De la part du public : trois fois 700 places vendues, près de 1000 refusées pour respecter la jauge
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De la part des collectivités territoriales : région Auvergne/Rhône-Alpes (Wauquiez), département de l’Allier, ville et agglomération de Moulins (Périssol). Pour la première fois, des élus LR ont refusé de céder à la gauche. Une résilience sans précédent. Une résistance historique.
À Moulins, sur le terrain de la longue histoire, la droite a remporté sans coup férir une bataille contre la gauche. C’est aussi la démonstration que la diabolisation est une arme fatale contre les faibles mais un sabre de bois impuissant face à des jeunes hommes engagés et déterminés.
Bravo Guillaume !
10:22 Publié dans Revue de presse, Un peu d'Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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Tribune libre : Loïk Le Floch-Prigent,un Breton au cœur de l’industrie française
Balbino Katz, chroniqueur des vents et des marée
Il est mort le 15 juillet 2025, à Paris, dans l’anonymat relatif réservé aux grandes figures que la République préfère oublier, surtout lorsqu’elles ont, leur vie durant, incarné un certain panache, une obstination de granit, et cette fidélité au réel qui ne s’enseigne plus. Loïk Le Floch-Prigent, né à Brest sous les bombes alliées en septembre 1943, s’est éteint comme il a vécu : à contre-courant, en homme libre, portant haut l’idée que la France n’est pas un marché, mais une nation ; et que l’industrie en est la colonne vertébrale, non un appendice secondaire à céder aux vents de la mondialisation.
Nul doute que sa silhouette marquera durablement ceux qui l’ont écouté, ces dernières années, dans ses entretiens avec Paul-Marie Coûteaux sur TVLibertés. On y découvrait un vieil homme droit dans ses bottes, à la parole rapide, précise, rugueuse comme la lande bretonne dont il se réclamait. Ce n’était pas un intellectuel en chambre, encore moins un « technocrate », terme qu’il méprisait, mais un praticien du réel, formé à l’école du terrain, de la matière, de l’énergie, de la complexité industrielle. En somme, un homme du XIXe siècle naufragé au XXIe.
Il parlait vite, mais jamais à tort. Il avait ce ton d’ingénieur taillé à la serpe, sans fioriture, où chaque mot engage, chaque idée porte conséquence. Dans ses derniers grands entretiens, il confiait sans forfanterie, mais avec une jubilation intacte, ce qui l’avait formé : la Bretagne, bien sûr, son village de Prat et l’église du VIIe siècle qui s’y dresse encore ; mais surtout l’esprit de résistance, ce mélange de défi et de patience qu’il associait volontiers à Astérix. Il y voyait le symbole d’une France qui ne renonce pas, qui calcule, forge, reconstruit. Une France que nos gouvernants actuels, absorbés dans leurs cénacles européens, méconnaissent comme on oublie un vieux parent dans une maison de retraite.
Il n’était pas chrétien de sacristie, mais d’échine : formé par une grand-mère sévère, une mère contemplative et un père médecin, il portait avec lui la discipline d’une Bretagne qui, jusqu’à récemment encore, savait ce que signifiait l’effort, le service, le bien commun. Comme Ernst Jünger, qu’il ne citait pas mais dont il partageait le stoïcisme, il aurait pu dire que « le réel est toujours le plus fort ».
Loïk Le Floch-Prigent fut un socialiste à la manière d’un Auguste Blanqui, non par amour du verbe, mais par souci du peuple. En 1971, il rejoint le PS par conviction industrielle, non par adhésion idéologique. C’est chez Pierre Dreyfus, ancien patron de Renault et ministre de l’Industrie, qu’il trouve une figure tutélaire, capable d’allier puissance publique et efficacité productive. Il se méfiait des doctrinaires, et n’épargnait guère Jean-Pierre Chevènement, dont il jugeait les schémas rigides et les certitudes parfois déconnectées de l’épreuve du réel. Il se définissait lui-même comme « dreyfusien », autrement dit pragmatique, acharné au redressement de l’industrie française, et prêt à employer tous les moyens, pourvu qu’ils fussent au service du bien commun.
Ce qui frappait, dans ses interventions, était la clarté d’une ligne directrice, tenue contre vents et marées : la souveraineté énergétique. Le mot même de souveraineté, honni par les européistes, usé par les démagogues, prenait sous sa bouche une densité charnelle. L’énergie, disait-il, c’est la condition première de toute civilisation ; ce n’est pas un bien de consommation, c’est le sang de l’histoire. Sans énergie bon marché et maîtrisée, point de prospérité, point d’industrie, point de civilisation.
Ce diagnostic, il le formula dès les années 1970, à la DGRST, puis à la tête d’Elf, alors seul grand groupe pétrolier à ne pas dépendre des intérêts anglo-saxons. Là encore, il déplut. Car ce Breton entêté prétendait que la France pouvait encore, devait encore, défendre sa place dans le monde, sans s’aligner sur le modèle américain. Une hérésie, dans les salons parisiens. L’affaire Elf fut, à bien des égards, le prix de cette indocilité.
À Rhône-Poulenc, cette grande endormie de la chimie française, il restaura le sens des comptes, coupa dans le vif, sauva l’essentiel. Il osa parler à Krasucki, patron de la CGT, non pour le séduire mais pour bâtir, dans un dialogue viril et franc. De la vieille école ouvrière, il respectait les syndicalistes qui connaissaient leurs ateliers. Il savait que l’industrie n’est pas un jeu de gestion, mais un monde d’hommes, de machines, de matières, d’accidents aussi, qu’on ne dirige pas à coups de slogans.
Son passage chez Elf reste peut-être son chef-d’œuvre. Il affronta les géants pétroliers anglo-saxons sans se courber. Il paria sur des forages profonds, sur des technologies risquées, sur des pays que d’autres jugeaient trop instables. Il y a du Moeller van den Bruck en lui : l’idée qu’un État industriel peut résister aux empires, à condition de ne pas raisonner en boutiquier. Il démontra qu’il est encore possible de conjuguer souveraineté, risque et innovation. À quarante-cinq ans à peine, il dirigeait la première entreprise française, avec une ardeur intacte. Ceux qui, aujourd’hui, dirigent avec des tableurs ce qu’il conduisait avec une vision, gagneraient à méditer sa trajectoire.
Il ne croyait pas à la planification bureaucratique, ni au laisser-faire libéral. Il croyait à la décision. Ce mot, si cher à Carl Schmitt, structurait chez lui l’exercice du pouvoir. « On y va ou on n’y va pas », disait-il souvent. L’attentisme lui paraissait criminel. Et l’on comprend alors sa colère contenue devant le sabordage du nucléaire français, ce joyau arraché au génie de Pompidou et de Messmer, que nos gouvernants ont abandonné au nom d’une idéologie climatique absconse. Il savait, mieux que quiconque, ce que coûte le renoncement technique : une perte de savoir, une dépendance accrue, une ruine nationale.
Il niait les oracles du GIEC non par provocation, mais par prudence méthodologique, par fidélité à ce qu’il appelait « le réel ». En cela, il rejoignait Carl Schmitt dans son intuition tragique : ce ne sont pas les normes qui font l’histoire, ce sont les décisions. Et les décisions, dans le domaine énergétique, ne peuvent se prendre sans souveraineté.
Cette lucidité ne l’a jamais conduit au désespoir. Même à la fin de sa vie, lorsqu’il mesurait l’effondrement des services publics, la fracture énergétique, l’abandon des territoires, il continuait d’affirmer, et avec quel éclat !, que tout était redressable. À condition d’un cap, d’un chef, d’un effort collectif. Il n’idéalisa jamais les Français ; mais il croyait en eux, pourvu qu’on leur parlât net, qu’on leur indiquât la tâche, et qu’on leur rendît l’honneur de produire. Il n’a cessé de répéter que le déficit commercial est la vraie blessure française, la preuve ultime de la désindustrialisation. Et il avait cette formule : « On peut faire revenir les ingénieurs, même partis au Canada ou à Singapour. Il faut juste leur montrer qu’on va bâtir. »
Il n’avait ni haine ni ressentiment. Il jugeait, pesait, pardonnait même aux médiocres, pourvu qu’ils ne fussent pas malveillants. Il avait vu le monde, vécu mille vies, dormi sur des lits de varech ou dans des palaces, souffert sans gémir. Il disait : « Je ne prendrai jamais ma retraite. Je suis toujours en vacances dans l’action. »
Il n’était pas de droite, pas tout à fait de gauche. Il était français, profondément. Breton, assurément. Il aurait pu être député, ministre, ambassadeur, mais il refusa toujours ces rôles pour mieux rester fidèle à ce qui le constituait : le service concret, l’efficacité, la construction. Il aimait l’ombre plus que la lumière, les actes plus que les discours. Un homme de la vieille Europe, au sens que donnait Spengler à cette expression : capable de penser la décadence, mais sans jamais s’y résigner.
Il s’appelait Le Floch-Prigent, par accident administratif. Il portait en lui la rigueur du Floc’h originel, mais aussi la noblesse du Prigent ajouté par mégarde. Il était un mouton noir, comme il le disait lui-même, non parce qu’il s’était égaré, mais parce qu’il refusait de bêler avec le troupeau.
Il laisse un vide que nul polytechnicien hors-sol ne saurait combler.
Source Breizh Info cliquez ici
09:11 Publié dans Revue de presse, Tribunes libres | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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mercredi, 16 juillet 2025
Décès d'un grand Français : Loïk Le Floch-Prigent
Loïk Le Floch-Prigent est décédé, ce mercredi, à l’âge de 81 ans. Cet ancien magnat de l'industrie avait dirigé plusieurs grandes entreprises publiques françaises, dont GDF, la SNCF et Elf Aquitaine. Tout au long de sa brillante carrière, il avait placé l'intérêt national au premier rang de ses préoccupations. C'est sans doute pour cela qu'il s'attira bien des problèmes...
« Jusqu'au bout, le grand capitaine d'industrie qu'il était se sera battu aussi bien pour ses entreprises que pour la défense de l'industrie française », a écrit Marlène Le Floch-Prigent, son épouse, dans une déclaration transmise à l'AFP.
Costarmoricain, et fier de l'être, homme de convictions, Loïk Le Floch-Prigent, bien que jadis proche de François Mitterrand, s'était courageusement engagé, en 2022, aux côtés d'Eric Zemmour lors de la dernière élection présidentielle. Partisan de notre indépendance énergétique, en particulier grâce au nucléaire, il était aussi un opposant déterminé aux "travaux" du GIEC et aux implantations d'éoliennes.
C'est un grand Français qui nous a quittés aujourd'hui.
S N
La réaction de Sarah Knafo (Reconquête!) :
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Irlande : une mobilisation anti-immigration qui dépasse les frontières et fait tomber certains clivages historiques entre Républicains et Unionistes
Source Breizh info cliquez ici
Une enquête publiée le 9 juillet 2025 par l’Institute for Strategic Dialogue (ISD), Think Thank de gauche outre Manche, révèle l’émergence d’une dynamique transfrontalière inédite en Irlande autour de la contestation de l’immigration. Ce qui n’était au départ qu’un enchaînement de protestations locales sporadiques depuis fin 2022 s’est mué, en 2024 et 2025, en une mobilisation structurée, déterminée, et désormais connectée à l’international.
Une coordination croissante entre Nord et Sud
Des émeutes à Coolock (Dublin) en 2024 aux récentes manifestations à Ballymena (Irlande du Nord) et Limerick (République d’Irlande), les preuves s’accumulent d’une infrastructure militante transfrontalière en pleine expansion. Des groupes historiquement opposés – nationalistes irlandais et loyalistes nord-irlandais – unissent désormais leurs forces sur le terrain comme en ligne.
Ce phénomène marque une rupture. L’ISD souligne notamment la participation conjointe de membres du groupe dublinois Coolock Says No et de militants loyalistes à Belfast à l’été 2024, à la suite d’une attaque au couteau à Southport, en Angleterre. Des drapeaux loyalistes et républicains ont même été vus côte à côte dans les cortèges.
Le rapport affirme : « Des griefs communs perçus semblent désormais surpasser les anciennes lignes de fracture idéologiques et sectaires. »
En juin 2025, Ballymena a été le théâtre de protestations intenses, après l’implication de deux Roms dans une affaire d’agression sexuelle. Les réseaux loyalistes y ont immédiatement interprété l’affaire comme une illustration des conséquences de l’immigration, évoquant une trahison de l’État et une menace pour les femmes et les enfants.
Des figures du parti loyaliste Traditional Unionist Voice (TUV) ont pris part à la mobilisation, dénonçant l’« intégration forcée » de migrants dans les communautés locales. En parallèle, les réseaux sociaux des deux bords (républicains et loyalistes) ont relayé des messages similaires, évoquant l’urgence de « protéger les chrétiens », « sauver notre pays », et « reprendre le contrôle ».
Vers une internationale identitaire ?
Le document met en lumière une autre dimension : l’implication croissante d’acteurs étrangers. Des groupes britanniques identitaires, des influenceurs américains, et même francophones, donnent une portée internationale à cette contestation. Certains viennent physiquement sur place : le Canadien Ezra Levant, le Britannique Rick Munn, ou encore Tommy Robinson.
Des figures irlandaises, comme Niall McConnell (candidat indépendant dans le Donegal), nouent des alliances médiatiques avec des ex-paramilitaires loyalistes comme Mark Sinclair, ou apparaissent aux côtés de figures britanniques comme Nick Griffin et Jim Dowson. Tous défendent l’idée que l’immigration serait une menace existentielle pour l’Irlande, l’Europe, et la civilisation chrétienne.
L’ISD indique que Telegram, YouTube, X (ex-Twitter) ou VK (le Facebook russe) sont devenus des catalyseurs essentiels de cette convergence.
Des membres de la mouvance loyaliste ont même été aperçus à Dublin lors d’un rassemblement promu par Conor McGregor, combattant UFC très influent sur les réseaux sociaux (10,8 millions d’abonnés sur X), qui a publiquement critiqué la politique migratoire de l’Irlande.
Le 14 juin 2025, des manifestations se sont tenues à la fois à Limerick et à Cork, avec des slogans du type « Ireland is full » ou « No more lies », portés par des militants des deux camps. La mouvance anti-immigration semble aujourd’hui remodeler le paysage politique irlandais, au-delà des appartenances historiques.
Pour les auteurs du rapport, qui ont un biais de gauche il faut le souligner, cette mutation rapide et transnationale de la contestation anti-immigration constitue « un défi inédit pour la stabilité démocratique et la cohésion sociale ». Ce mouvement n’est plus un simple réflexe de rejet local : c’est une nébuleuse qui mêle actions de rue, candidatures électorales, propagande numérique, et alliances improbables.
En somme, l’Irlande est peut-être en train de vivre un tournant majeur : une recomposition politique inédite autour d’un refus de l’immigration et d’une volonté de reprendre le contrôle, au risque de faire voler en éclats les derniers tabous hérités du conflit nord-irlandais.
Peut être que ces alliances, sporadiques, individuelles, puis collectives parfois, finiront par faire comprendre aux autorités le risque qu’elles prennent en faisant de l’Irlande une terre de moins en moins irlandaise ?
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Portrait du progressiste
La libre chronique de Charles-Henri d’Elloy
Il y a toujours des crétins pour croire au sens de l’histoire, comme il y a des prétentieux qui s’auto-proclament "progressistes" ; mais qu’est-ce qu’un progressiste ?
L’âge a ceci d’avantageux qu’il donne, sur la durée, une idée assez juste de la nature humaine. J’ai rencontré beaucoup d’hommes se prétendant "progressistes" et j’ai noté certains traits remarquables qu’ils avaient en commun. La liste n’est pas exhaustive…
Les progressistes sont persuadés que le changement est un bien en soi, sans jamais se préoccuper des inconvénients à moyen et long terme. Ils demeurent aveugles quant aux dommages engendrés par un changement. Ils vénèrent la nouveauté, surtout si elle vient de l’étranger. Ils n’ont pas un esprit critique très développé sur leur époque. En revanche, ils ont un jugement acéré sur le passé, parfois sur de lointaines périodes qu’ils dénigrent allègrement sans se poser la question de la pertinence d’un jugement moral porté sur les comportements d’humains ayant vécu il y a plusieurs siècles. Les progressistes sont très doués pour être dans le bon camp de l’histoire, une fois que celle-ci est écrite.
Ce que les progressistes appellent "progrès" n’est, bien souvent, qu’une perméabilité aux propagandes efficaces du système. Ils ont un côté très sentencieux car ils sont persuadés de détenir la vérité. Cela en fait des absolutistes pour eux-mêmes, mais des relativistes pour les autres.
Lorsque j’affronte l’un d’entre eux, à un moment ou à un autre, il me dit toujours : « Il faut bien faire avancer l’histoire… ». Ah oui ? Et qu’est-ce que cela signifie de faire avancer l’Histoire ? C’est à croire que tous les progressistes sont dotés de super pouvoirs pour faire avancer le temps ? Et pourquoi avancer le temps ? Pour aller plus rapidement au cimetière ?
J’aimerais trouver un philosophe qui me donne une définition du progrès. Attention, j’ai bien dit un philosophe et non pas un professeur de philosophie qui se prend pour un philosophe ! J’en connais des professeurs qui professent, mais lorsqu’il faut passer aux travaux pratiques, c’est une autre histoire…
Je vais vous raconter une anecdote qui décrit bien ce qu’est un progressiste. Quelques jours avant le conclave, Donald Trump a publié, sur un réseau social, une photo où il est représenté en pape. Évidemment, c’était un montage fabriqué pour faire sourire et montrer, par auto-dérision, son intérêt pour la papauté et l’importance des enjeux du prochain pontificat. La blague a fait rire jusqu’au Vatican ; mais Donald Trump incarnant le mal absolu pour les progressistes, ces derniers lui sont tombés dessus pour l’accuser de blasphème grotesque et vulgaire. J’ai ferraillé avec un progressiste auto-proclamé se déclarant "offusqué" par cette photo. Pauvre homme fragile ! Je pense qu’il est très soucieux par ailleurs de l’image de l’Église catholique et qu’il est choqué par certaines unes de Charlie hebdo, le journal des progressistes qui pensent avoir de l’humour ! Il est cocasse de constater que le blasphème est convoqué à la rescousse, par un progressiste, pour condamner un comportement qui relève au pire de la potacherie. Ces mêmes progressistes se disent par ailleurs grands défenseurs de la liberté d’expression…
L’avortement, le mariage entre homosexuels, l’euthanasie, ça passe crème, mais une photo de Donald Trump en pape, pensez-donc ! C’est une atteinte à la dignité humaine ! Une offense aux droits de l’homme, aux droits de la femme et une insulte à la République ! Une désinvolture flagrante envers la laïcité et une incitation à la haine à l’encontre de tous les croyants ! C’est légèrement surjoué, mais c’est le ton employé par ces "hommes de progrès". Plus rien ne m'étonne de la part des "progressistes".
Chez le progressiste, c’est le centriste qui remporte la palme du dédain. Il se remarque au plus jeune âge. Il n’a pas de jeunesse. Il se prend au sérieux dès l’âge de raison et se débrouille toujours pour plaire à ses maîtres ou plutôt pour s’adapter à leurs exigences. À trente ans, il est déjà chauve ; à quarante, il en paraît soixante. Il faut dire qu’il est tellement en avance sur son temps qu’il vieillit plus vite que la moyenne. Eh oui, être progressiste, ça fait vieillir plus vite, on n’y pense pas assez ! À force de se projeter dans l’avenir, on finit dans sa tombe, comme tout le monde. Pas toujours, allez-vous me dire… En effet, un progressiste se fait souvent incinérer, au mépris de tout respect pour le corps.
Le progressiste centriste est généralement doué pour les études, ce qui lui permet d’acquérir une solide fatuité. Sa suffisance s’en trouve confortée, elle ne le quittera plus. Naturellement, il lit Le Monde. Toujours du côté du manche, le progressiste centriste méprise le sans-grade, mais pas ouvertement, toujours de façon cauteleuse, parce qu’il est lâche. Lorsqu’il arrive à cinquante ans, avec la gueule d’Alain Juppé, le progressiste centriste est en mesure de donner toute sa nuisance.
Agelaste pincé, pisse-froid et peine-à-jouir, larbin servile du système, répéteur de la propagande officielle, le progressiste centriste est comme une anguille molle et gluante glissant sur sa bave pour atteindre le cénacle des arrivistes. Il est toujours à la page, toujours dans le vent, toujours en mouvement, mais lorsqu’il parle politique, c’est un filet d’eau tiède d’un ennui mortel.
Sycophante 24 heures sur 24, il n’a pas hésité, avec un zèle inégalé, à dénoncer les réfractaires au masque et au vaccin durant la grande mascarade covidique.
Incapable d’autodérision, le progressiste centriste surjoue l’homme offensé si vous brocardez ce qu’il a de plus précieux : sa sainte certitude en lui-même. Il est d’une bégueulerie de surveillante de couvent ; mais comme il est lâche, ses capucinades ne viseront jamais ce qui est à la mode car il craindrait trop de déplaire.
Le progressiste centriste n’est pas forcément méchant. Il est simplement persuadé d’être investi d’une mission sacrée : celle d’éclairer le monde de ses lumières éblouissantes mais délusoires. Il ne faut pas en vouloir au progressiste centriste. Il est le fruit d’un système qui fait croire aux naïfs que les hiérarques d’aujourd’hui feront forcément mieux qu’hier - toujours à cause du fameux sens de l’histoire -, mais, il n’a pas compris que si les époques changent les circonstances, le temps, lui, ne change pas la nature humaine. La barbarie organisée n’appartient pas qu’au passé, hélas. Elle prend d’autres formes et s’opère de façon feutrée. Oui, la cruauté n’a pas d’âge. Il suffit de suivre l’actualité mondiale qui chaque jour nous donne à voir le triste spectacle de la plus effroyable sauvagerie !
Le progressiste n’a cure du passé ; il est forcément tourné vers l’avenir. C’est original d’être "tourné vers l’avenir"… À part moi, je ne connais pas grand monde affirmant être tourné vers le passé. D’ailleurs, le progressiste se croit plus malin que les autres en vaticinant constamment.
À bout d’argument, le progressiste centriste avec qui j’ai ferraillé a fini par me traiter de « Dandy réactionnaire ». C’est un beau compliment ! J’aime beaucoup les dandys, mais il y a autant de définitions du dandysme qu’il y a de dandys. Si être un dandy, c’est se moquer du qu’en-dira-t-on, ne pas prendre la société au sérieux, alors oui, je suis volontiers un dandy ; et pour ce qui est d’être réactionnaire, je veux bien l’être aussi, car je considère que la réaction c’est la vie ! Il n’y a que les morts qui ne réagissent à rien.
En vérité, j’ai du mal à m’adapter au changement parce que depuis tout jeune, j’ai constaté que les changements n’apportaient pas forcément un progrès. En fait, à chaque fois que l’on m’a promis du mieux, c’était moins bien après ! Il y a un mot pour désigner les personnes comme moi : "Misonéiste". Je suis un misonéiste.
J’espère que cette chronique, même si vous ne l’avez pas aimée, vous aura été utile en vous permettant au moins de découvrir ce mot - si vous ne le connaissiez pas - et, ainsi, d’enrichir votre vocabulaire…
Chronique publiée dans le n°70 (été 2025) de la revue Synthèse nationale cliquez ici
Parmi les livres de Charles-Henri d'Elloy cliquez là
15:05 Publié dans Charles-Henri d'Elloy | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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Une nouvelle série éditée en partenariat entre Synthèse nationale et Déterna : la "Bio collection"
Le premier volume de la « Bio collection » :
Le Lyonnais Henri Béraud, personnage haut en couleur, fut à la fois l’un des grands reporters et l’un des grands polémistes engagés du début du siècle dernier. Auteur de nombreux ouvrages passionnant, il paya très cher ses prises de positions audacieuses après la Seconde Guerre mondiale.
Ce témoin de son temps, comme bien d’autres, hélas aujourd’hui trop souvent, au mieux, caricaturé ou, au pire, oublié mérite que l’on s’intéresse à lui et à son œuvre.
C’est ce à quoi s’est livré dans ce premier volume de la nouvelle série « Bio collection », que nous lançons cet été avec nos amis de Déterna, Francis Bergeron qui, depuis des années, milite pour la réhabilitation de ce grand écrivain.
Henri Béraud, le Lyonnais flamboyant, Francis Bergeron, Synthèse nationale et Déterna, collection « Bio collection », n°1, juillet 2025, 144 pages, 20,00 €
Sortie, fin juillet 2025. Commandez-le dès maintenant cliquez ici
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Deux nouveaux livres proposés par Synthèse nationale
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