Videos by Markus Schlicht
Le film a pour sujet la polychromie médiévale des albâtres anglais de la fin du Moyen Âge. Il est... more Le film a pour sujet la polychromie médiévale des albâtres anglais de la fin du Moyen Âge. Il est issu d'un programme de recherche interdisciplinaire (histoire de l'art, archéométrie, archéologie expérimentale, ingénierie 3D, ingénierie d'optique) visant à étudier les restes de polychromie ancienne du corpus des albâtres anglais en Aquitaine et à proposer une restitution de leur apparence initiale par le biais d'un facsimilé matériel et trois modèles numériques. 19 views
La vidéo illustre, décrit et interprète la polychromie médiévale restituée d'un panneau dévotionn... more La vidéo illustre, décrit et interprète la polychromie médiévale restituée d'un panneau dévotionnel en albâtre, en l'occurrence le relief de l'Assomption conservé au Musée d'Aquitaine de Bordeaux. Il présente également rapidement la polychromie médiévale restituée de deux autres panneaux d'albâtre anglais conservés dans la région bordelaise. 9 views
Bibliography by Markus Schlicht
Liste exhaustive des publications (des plus récentes aux plus anciennes)
Books by Markus Schlicht
Saint-Seurin de Bordeaux. Un site, une basilique, une histoire (2ème édition)., 2024
Monument emblématique de Bordeaux, Saint-Seurin porte en son sein les traces d’une dévotion conti... more Monument emblématique de Bordeaux, Saint-Seurin porte en son sein les traces d’une dévotion continue depuis la fin de l’Antiquité. Son histoire est intimement liée à celle de la ville et de ses habitants. À travers les regards croisés d’auteurs issus d’horizons variés – universitaires, professionnels de la culture et du patrimoine, amis de la basilique –, ce livret-guide se propose de faire découvrir à un large public les richesses et l’histoire du site et de la basilique des origines au XXe siècle. Abondamment illustré, il servira aussi bien de compagnon de visite que d’ouvrage de référence offrant une synthèse des connaissances actuelles sur Saint-Seurin.
The book is in open acces, and its PDF-version downloadable for free: https://una-editions.fr/col... more The book is in open acces, and its PDF-version downloadable for free: https://una-editions.fr/colours-english-alabaster-panels/
Between c. 1350 and 1550, English sculptors carved thousands of panels depicting religious scenes from alabaster quarries around Nottingham. Their coloured epidermis, an integral part of these artworks, has now often disappeared. An art historian, an archaeologist, an artist specializing in ancient polychromies and several 3D engineers have analyzed and reconstructed the polychromy of several of these English panels preserved in the Bordeaux region. As the polychromy of English alabaster is highly standardized, these examples can be considered representative of the aspect that the vast majority of the panels must have shown initially. The study thus allows to address broader themes, such as the aesthetic and symbolic qualities of the colours used by the alabastermen, or the way in which the polychromy was perceived by the medieval viewer.
https://una-editions.fr/couleurs-des-albatres-anglais/
Between c. 1350 and 1550, English sculp... more https://una-editions.fr/couleurs-des-albatres-anglais/
Between c. 1350 and 1550, English sculptors carved thousands of panels depicting religious scenes from alabaster quarries around Nottingham. Exported throughout Europe, these polychrome reliefs were originally usually assembled to form altarpieces. Their coloured epidermis, an integral part of these works that can be termed three-dimensional paintings, has now often disappeared. A multidisciplinary team (art historian, archaeologist, artist and specialist in ancient polychromy, 3D engineers and optodigital researcher) has analysed and reconstructed the polychromy of several of these English panels preserved in the Bordeaux region. The physico-chemical analyses made it possible to determine the nature of the materials used and to recreate the paints used by the alabastermen. These data were used to produce an alabaster facsimile as well as three 3D models with their digital polychromy. As the polychromy of English alabaster works is highly standardised, these examples can be considered as representative of the appearance that the vast majority of the panels must have showed. The study thus allows us to address broader themes, such as the aesthetic and symbolic qualities of the colours used by the alabastermen, or the way in which these were perceived by the medieval viewer.
Entre 1350 et 1550 environ, des sculpteurs anglais ont taillé dans l’albâtre issu des carrières des environs de Nottingham des milliers de panneaux figurant des scènes religieuses. Exportés dans toute l’Europe, ces reliefs polychromes étaient à l’origine généralement assemblés pour former des retables d’autel. Leur épiderme coloré, partie intégrante de ces œuvres que l’on peut qualifier de peintures tridimensionnelles, a aujourd’hui souvent disparu. Une équipe pluridisciplinaire (historien de l’art, archéomètre, artiste et spécialiste des polychromies anciennes, ingénieurs 3D et chercheur en opto-numérique) a analysé et restitué la polychromie de plusieurs de ces panneaux anglais conservés dans la région bordelaise. Les analyses physico-chimiques ont permis de déterminer la nature des matériaux utilisés et de recréer les peintures utilisées par les albâtriers. Ces données ont servi à élaborer un facsimilé en albâtre ainsi que trois modèles 3D revêtus de leur polychromie numérique. La polychromie des panneaux anglais étant fortement standardisée, ces exemples peuvent être considérés comme représentatifs de l’aspect que devait revêtir la très grande majorité de la production sculptée anglaise. L’étude permet ainsi d’aborder des thèmes plus larges, comme les qualités esthétiques et symboliques des couleurs utilisées par les albâtriers, ou encore la façon dont celles-ci ont été perçues par le spectateur médiéval.
Le portail Royal de la cathédrale de Bordeaux. Redécouverte d’un chef d’œuvre, Bordeaux: éditions Ausonius, 2016, 254 p., 210 fig. Contributions by M. Angheben, J. de Bideran, Y. Blomme, F. Daniel, F. Joubert, P. Kurmann, P. Lemaître, R. Leulier, A. Mounier, P. Régaldo, N. Sauvaitre, M. Schlicht. The Royal portal of the cathedral of Bordeaux. Rediscovery of a masterpiece.
Inaccessible behind ... more The Royal portal of the cathedral of Bordeaux. Rediscovery of a masterpiece.
Inaccessible behind iron grids during several decades and blackened by pollution, the Royal portal of the cathedral of Bordeaux has recently been restored and reopened to the public. This restoration led to a genuine rediscovery: a masterpiece of 13th century sculpture in Europe. Moreover, the remains of the ancient polychromy still preserved allow us to reconstruct and to analyse the initial coloured appearance of the portal – an aspect that is still poorly known for French monumental sculpture of this period.
This publication gives an overview of the researches undertook recently on the occasion of restoration carried out between 2011 and 2014. It contains contributions written by art historians, archaeologists, staff in charge of the restoration (Monuments historiques) and a specialist of communication science. Their results renew entirely our vision not only of the portal’s sculpture, its iconography and its stylistic treatment, but also of its architectural framing and its initial colouring. They embrace the history of the Royal portal from the Middle Ages up to the 21th century.
Vers 1300, l’archevêque Guillaume de Flavacourt et le chapitre cathédral de Rouen se lancèrent da... more Vers 1300, l’archevêque Guillaume de Flavacourt et le chapitre cathédral de Rouen se lancèrent dans une série de projets de construction ambitieux. Tour à tour furent ainsi érigées la façade nord du transept (portail des Libraires), la chapelle de la Vierge et enfin la façade sud du transept (portail de la Calende).
L’architecture, les sculptures et les vitraux alors réalisés comptent parmi les œuvres les plus accomplies de l’art monumental de la période : les deux façades du transept servirent de modèle à de nombreux chantiers du XIVe siècle, et leurs cycles sculptés sont les plus vastes encore conservés au sein du royaume de France. En combinant pour la première fois les formes rayonnantes d’origine parisienne avec la richesse décorative chère aux bâtisseurs normands, ces œuvres ont durablement marqué l’architecture de la province jusqu’au XVIe siècle.
Papers by Markus Schlicht
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2022
Maud Mulliez, Ausonius (UMR 5607)/Archeovision (UMS 3657) / ArScAn (UMR 7041
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2020
HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of scientific r... more HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of scientific research documents, whether they are published or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers. L'archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d'enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), Oct 1, 2006
toujours référence. Le même auteur a apporté des précisions dans ses ouvrages Bordeaux, cité médi... more toujours référence. Le même auteur a apporté des précisions dans ses ouvrages Bordeaux, cité médiévale, Bordeaux, 1989 (p. 33-95) et Aquitaine gothique, Paris, 1992 (p. 69-86). En dernier lieu, cf. aussi Philippe Araguas,
ont effectué des analyses complètes pour trois des statues (cf. leur contribution dans le présent... more ont effectué des analyses complètes pour trois des statues (cf. leur contribution dans le présent volume). Enfin, des examens complémentaires sur l'ensemble de la statuaire ont été réalisés in situ avec un spectromètre de fluorescence X et RAMAN portables par une équipe de l'Université du Pays Basque, dirigée par Kepa Castro et Silvia Fernández. Les visages des sculptures, en particulier, ont été analysés uniquement à l'aide de techniques portables, car elles permettent d'éviter le prélèvement d'échantillons (voir Daniel et al. 2015).
The Colours of medieval English Alabaster Panels. Polychromy, production and perception., 2023
This book chapter treats on the esthetic reception of English Alabaster panels during the Middle ... more This book chapter treats on the esthetic reception of English Alabaster panels during the Middle Ages. On drawing on both the specific qualities of the polychromy of the panels and on medieval texts, it seeks to define the artistic taste of the time and to answer question such as: Why was the selection of a small number of tones preferred instead of using multiple and diversified colours? What values did these customers attach to light and dark colours? What might have been their attitude to the surface appearance of colours, especially mattness and gloss?
J.-P. Ricard (dir.), Bordeaux. La grâce d’une cathédrale, Strasbourg : La Nuée Bleue., 2017
State of the Art Summary on the High Gothic Sculpted "Royal Portal" (c. 1250) of the Cathedral of... more State of the Art Summary on the High Gothic Sculpted "Royal Portal" (c. 1250) of the Cathedral of Bordeaux
Congrès archéologique de France, 2018
Implantés depuis 1293 (n. s.) au plus tard à Saintes, le couvent des Dominicains ou Jacobins et s... more Implantés depuis 1293 (n. s.) au plus tard à Saintes, le couvent des Dominicains ou Jacobins et son église ont été largement reconstruits dans les dernières années de la guerre de Cent Ans 1. L'église est avant tout connue pour l'inscription monumentale de sa grande baie orientale, qui contient un millésime-1446-et le nom de J. Lebas. L'ensemble présente toutefois d'autres points d'intérêt, et ceci malgré son état de conservation très fragmentaire.
Les couleurs des albâtres anglais. Polychromie, production et perception médiévales., 2021
À notre connaissance, il n'existe pas de textes médiévaux qui nous renseigneraient sur les réacti... more À notre connaissance, il n'existe pas de textes médiévaux qui nous renseigneraient sur les réactions d'un spectateur face à un albâtre anglais. Comme c'est souvent le cas, celles-ci ne peuvent être déduites que de manière indirecte en mettant en perspective les informations dont nous disposons par ailleurs. Les spectateurs : clients et commanditaires Avant de nous interroger sur la manière dont un spectateur médiéval a pu apprécier la polychromie des albâtres, il convient de mieux cerner son profil type. Autrement dit : à quel public ces oeuvres s'adressaient-elles ? Les données dont nous disposons suggèrent que leur clientèle était très large, issue à la fois de toutes les strates de la société et d'un grand nombre de pays européens. Rappelons en effet qu'en dépit des pertes massives qu'ils ont subies pendant la Réforme anglicane, plus de 2400 panneaux subsistent encore 1. Or, le nombre élevé d'oeuvres conservées démontre que cette production rencontrait au Moyen Âge un succès probablement inégalé auprès d'une clientèle très nombreuse. Contrairement à ce qui a parfois été affirmé, ce succès n'était pas limité aux couches financièrement les moins aisées de la société 2. Parmi les quelques acheteurs connus de ces oeuvres, nous trouvons certes des bourgeois, mais aussi des dignitaires ecclésiastiques et des membres de l'aristocratie. L'exportation d'Angleterre à Rome, en 1382, de trois statues par le percepteur du pape en Angleterre Cosmato Gentilis est bien connue. L'archevêque bordelais Pey Berland (1432-1456) tout comme son successeur Arthus de Montauban (1468-1478) furent des acquéreurs de retables et statues d'albâtre 3. Il paraît plausible que les panneaux de la collégiale de Montpezat-de-Quercy, qui faisaient partie du retable de l'autel majeur, ont été achetés par son fondateur, le cardinal Pierre de Prés 4. Le retable des Cinq joies de la Vierge jadis placé dans la chapelle de la Vierge de l'abbaye bénédictine de Novalesa (Piémont) a probablement été commandé par Giorgio Provana, l'abbé commanditaire de l'abbaye (avant 1478-1502) 5. En 1442, le prieur de Modbury (Devon) avait commandé un retable pour l'envoyer à sa maison-mère, l'abbaye Saint-Pierre-sur-Dives (Calvados) 6. 1 Nigel Ramsay estime que leur nombre initial dépassait largement les 10 000 panneaux, peut-être même plusieurs dizaines de milliers (Ramsay 1997, 53). 2 Ce jugement avait déjà été révisé par Ramsay 1997, 62-63 : "Elles [i. e. les images d'albâtre] figurent uniquement dans les testaments de la haute et petite noblesse, des marchands et, quelquefois, du clergé paroissial, puisque leur coût n'était jamais moins de plusieurs shillings-l'équivalent de nombreuses semaines de travail pour un paysan." Voir dans le même sens Ramsay 2019, 49-50 ("[…] the rectangular panels cost at least a mark (13s. 4d) each"). 3 Comme le rapporte Millin 1790, t. 1, 114 et 123, Arthus de Montauban offrit entre 1454 et 1478 le retable des Célestins de Paris ; le retable, qui représentait en cinq panneaux la Passion, a certes été détruit, mais la gravure figurant dans le même ouvrage (n° III, pl. 22, p. 122) ne laisse pas de doute sur l'origine anglaise de l'oeuvre. Pour les commandes liées à Pey Berland, voir Schlicht 2017. 4 Cinq panneaux d'albâtre, dont trois subsistent toujours, sont mentionnés dans un inventaire de 1436 et localisés au maître-autel de la collégiale, lequel devait exister dès la consécration de celle-ci. Pierre de Prés était également vice-chancelier de l'Église romaine. Voir Fau 1993, 190. 5 Voir sur les restes de ce retable et son commanditaire Murat 2019c. 6 Ramsay 1990, 616.
Revue archéologique de Bordeaux, 2020
The parish church of Saint-Michel in Bordeaux is home to one of the largest and best preserved En... more The parish church of Saint-Michel in Bordeaux is home to one of the largest and best preserved English alabaster altarpieces dedicated to the Joys of the Virgin. Seven of its nine panels were stolen in 1984. After almost forty years, in 2019, the last four panels were recovered, and the ensemble is once again complete. However, it is not entirely complete. The panel at the right end, probably depicting St. Joseph, is not a medieval work but a plaster pastiche executed certainly in the 19th century. The lost original may have found its way into a Parisian collection before 1882, before ending up in the Walter Art Gallery in Baltimore at the beginning of the 20th century. The American museum in fact possesses an English alabaster panel depicting St. John the Evangelist, which in all probability originally belonged to the Bordeaux ensemble. In addition to the matching dimensions, the very characteristic stylistic treatment of the artwork and some iconographic arguments, detailed in the article, argue in favour of this presumed identification.
Color Research and Application, 2020
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Between c. 1350 and 1550, English sculptors carved thousands of panels depicting religious scenes from alabaster quarries around Nottingham. Their coloured epidermis, an integral part of these artworks, has now often disappeared. An art historian, an archaeologist, an artist specializing in ancient polychromies and several 3D engineers have analyzed and reconstructed the polychromy of several of these English panels preserved in the Bordeaux region. As the polychromy of English alabaster is highly standardized, these examples can be considered representative of the aspect that the vast majority of the panels must have shown initially. The study thus allows to address broader themes, such as the aesthetic and symbolic qualities of the colours used by the alabastermen, or the way in which the polychromy was perceived by the medieval viewer.
Between c. 1350 and 1550, English sculptors carved thousands of panels depicting religious scenes from alabaster quarries around Nottingham. Exported throughout Europe, these polychrome reliefs were originally usually assembled to form altarpieces. Their coloured epidermis, an integral part of these works that can be termed three-dimensional paintings, has now often disappeared. A multidisciplinary team (art historian, archaeologist, artist and specialist in ancient polychromy, 3D engineers and optodigital researcher) has analysed and reconstructed the polychromy of several of these English panels preserved in the Bordeaux region. The physico-chemical analyses made it possible to determine the nature of the materials used and to recreate the paints used by the alabastermen. These data were used to produce an alabaster facsimile as well as three 3D models with their digital polychromy. As the polychromy of English alabaster works is highly standardised, these examples can be considered as representative of the appearance that the vast majority of the panels must have showed. The study thus allows us to address broader themes, such as the aesthetic and symbolic qualities of the colours used by the alabastermen, or the way in which these were perceived by the medieval viewer.
Entre 1350 et 1550 environ, des sculpteurs anglais ont taillé dans l’albâtre issu des carrières des environs de Nottingham des milliers de panneaux figurant des scènes religieuses. Exportés dans toute l’Europe, ces reliefs polychromes étaient à l’origine généralement assemblés pour former des retables d’autel. Leur épiderme coloré, partie intégrante de ces œuvres que l’on peut qualifier de peintures tridimensionnelles, a aujourd’hui souvent disparu. Une équipe pluridisciplinaire (historien de l’art, archéomètre, artiste et spécialiste des polychromies anciennes, ingénieurs 3D et chercheur en opto-numérique) a analysé et restitué la polychromie de plusieurs de ces panneaux anglais conservés dans la région bordelaise. Les analyses physico-chimiques ont permis de déterminer la nature des matériaux utilisés et de recréer les peintures utilisées par les albâtriers. Ces données ont servi à élaborer un facsimilé en albâtre ainsi que trois modèles 3D revêtus de leur polychromie numérique. La polychromie des panneaux anglais étant fortement standardisée, ces exemples peuvent être considérés comme représentatifs de l’aspect que devait revêtir la très grande majorité de la production sculptée anglaise. L’étude permet ainsi d’aborder des thèmes plus larges, comme les qualités esthétiques et symboliques des couleurs utilisées par les albâtriers, ou encore la façon dont celles-ci ont été perçues par le spectateur médiéval.
Inaccessible behind iron grids during several decades and blackened by pollution, the Royal portal of the cathedral of Bordeaux has recently been restored and reopened to the public. This restoration led to a genuine rediscovery: a masterpiece of 13th century sculpture in Europe. Moreover, the remains of the ancient polychromy still preserved allow us to reconstruct and to analyse the initial coloured appearance of the portal – an aspect that is still poorly known for French monumental sculpture of this period.
This publication gives an overview of the researches undertook recently on the occasion of restoration carried out between 2011 and 2014. It contains contributions written by art historians, archaeologists, staff in charge of the restoration (Monuments historiques) and a specialist of communication science. Their results renew entirely our vision not only of the portal’s sculpture, its iconography and its stylistic treatment, but also of its architectural framing and its initial colouring. They embrace the history of the Royal portal from the Middle Ages up to the 21th century.
L’architecture, les sculptures et les vitraux alors réalisés comptent parmi les œuvres les plus accomplies de l’art monumental de la période : les deux façades du transept servirent de modèle à de nombreux chantiers du XIVe siècle, et leurs cycles sculptés sont les plus vastes encore conservés au sein du royaume de France. En combinant pour la première fois les formes rayonnantes d’origine parisienne avec la richesse décorative chère aux bâtisseurs normands, ces œuvres ont durablement marqué l’architecture de la province jusqu’au XVIe siècle.
Papers by Markus Schlicht
Between c. 1350 and 1550, English sculptors carved thousands of panels depicting religious scenes from alabaster quarries around Nottingham. Their coloured epidermis, an integral part of these artworks, has now often disappeared. An art historian, an archaeologist, an artist specializing in ancient polychromies and several 3D engineers have analyzed and reconstructed the polychromy of several of these English panels preserved in the Bordeaux region. As the polychromy of English alabaster is highly standardized, these examples can be considered representative of the aspect that the vast majority of the panels must have shown initially. The study thus allows to address broader themes, such as the aesthetic and symbolic qualities of the colours used by the alabastermen, or the way in which the polychromy was perceived by the medieval viewer.
Between c. 1350 and 1550, English sculptors carved thousands of panels depicting religious scenes from alabaster quarries around Nottingham. Exported throughout Europe, these polychrome reliefs were originally usually assembled to form altarpieces. Their coloured epidermis, an integral part of these works that can be termed three-dimensional paintings, has now often disappeared. A multidisciplinary team (art historian, archaeologist, artist and specialist in ancient polychromy, 3D engineers and optodigital researcher) has analysed and reconstructed the polychromy of several of these English panels preserved in the Bordeaux region. The physico-chemical analyses made it possible to determine the nature of the materials used and to recreate the paints used by the alabastermen. These data were used to produce an alabaster facsimile as well as three 3D models with their digital polychromy. As the polychromy of English alabaster works is highly standardised, these examples can be considered as representative of the appearance that the vast majority of the panels must have showed. The study thus allows us to address broader themes, such as the aesthetic and symbolic qualities of the colours used by the alabastermen, or the way in which these were perceived by the medieval viewer.
Entre 1350 et 1550 environ, des sculpteurs anglais ont taillé dans l’albâtre issu des carrières des environs de Nottingham des milliers de panneaux figurant des scènes religieuses. Exportés dans toute l’Europe, ces reliefs polychromes étaient à l’origine généralement assemblés pour former des retables d’autel. Leur épiderme coloré, partie intégrante de ces œuvres que l’on peut qualifier de peintures tridimensionnelles, a aujourd’hui souvent disparu. Une équipe pluridisciplinaire (historien de l’art, archéomètre, artiste et spécialiste des polychromies anciennes, ingénieurs 3D et chercheur en opto-numérique) a analysé et restitué la polychromie de plusieurs de ces panneaux anglais conservés dans la région bordelaise. Les analyses physico-chimiques ont permis de déterminer la nature des matériaux utilisés et de recréer les peintures utilisées par les albâtriers. Ces données ont servi à élaborer un facsimilé en albâtre ainsi que trois modèles 3D revêtus de leur polychromie numérique. La polychromie des panneaux anglais étant fortement standardisée, ces exemples peuvent être considérés comme représentatifs de l’aspect que devait revêtir la très grande majorité de la production sculptée anglaise. L’étude permet ainsi d’aborder des thèmes plus larges, comme les qualités esthétiques et symboliques des couleurs utilisées par les albâtriers, ou encore la façon dont celles-ci ont été perçues par le spectateur médiéval.
Inaccessible behind iron grids during several decades and blackened by pollution, the Royal portal of the cathedral of Bordeaux has recently been restored and reopened to the public. This restoration led to a genuine rediscovery: a masterpiece of 13th century sculpture in Europe. Moreover, the remains of the ancient polychromy still preserved allow us to reconstruct and to analyse the initial coloured appearance of the portal – an aspect that is still poorly known for French monumental sculpture of this period.
This publication gives an overview of the researches undertook recently on the occasion of restoration carried out between 2011 and 2014. It contains contributions written by art historians, archaeologists, staff in charge of the restoration (Monuments historiques) and a specialist of communication science. Their results renew entirely our vision not only of the portal’s sculpture, its iconography and its stylistic treatment, but also of its architectural framing and its initial colouring. They embrace the history of the Royal portal from the Middle Ages up to the 21th century.
L’architecture, les sculptures et les vitraux alors réalisés comptent parmi les œuvres les plus accomplies de l’art monumental de la période : les deux façades du transept servirent de modèle à de nombreux chantiers du XIVe siècle, et leurs cycles sculptés sont les plus vastes encore conservés au sein du royaume de France. En combinant pour la première fois les formes rayonnantes d’origine parisienne avec la richesse décorative chère aux bâtisseurs normands, ces œuvres ont durablement marqué l’architecture de la province jusqu’au XVIe siècle.
A la fin du Moyen Âge, les sculpteurs d'albâtre des Midlands anglais produisirent de grandes quantités de scènes religieuses. Bien que produits dans de multiples ateliers, pour certains géographiquement éloignés les uns des autres, ces panneaux se caractérisent par leur aspect stéréotypé et la stylisation particulière des personnages, qui les rendent facilement reconnaissables. Leur apparence uniforme est due à la standardisation des dimensions des panneaux, au recours exclusif au haut-relief comme mode de représentation, à l'invariance de la composition des scènes, au recours généralisé à la polychromie caractérisée par une palette chromatique restreinte et par l'utilisation codifiée des couleurs. Bien que les ateliers n'aient pas apporté à leurs oeuvres d'innovations notables pendant plus d'un siècle et demi, celles-ci connurent un grand succès commercial jusqu'au milieu du XVIe siècle, tant auprès d'une clientèle modeste qu'auprès des élites, dont les cours princières de la péninsule italique.
The portal of the northern arm of the transept of Bordeaux Cathedral, commonly referred to as the " porte des Flèches " (the Door of Arrows), is one of the major representatives of monumental sculpture from the first half of the fourteenth century in France. Unlike most other portals of the period, which are often badly dilapidated, the Bordeaux work is in an excellent state of conservation. The article first examines the architecture of the porch and ascertains the models that inspired it. Then comes a deliberately brief study of the subjects represented by the sculpture. Using detailed formal comparisons, the article then sets about locating the stylistic sources and narrowing down the dates of the Bordeaux works. The final part attempts to better identify the architect and commissioners of the portal.
La journée d'études est destinée à restituer une partie des analyses effectuées depuis l'incendie du 15 avril 2019 sur les roses du transept de la cathédrale Notre-Dame de Paris, dans le cadre du Chantier scientifique lancé par le CNRS et le Ministère de la Culture. Les communications, pour la plupart d'entre elles assurées par les membres des groupes de travail du Chantier scientifique, aborderont différents aspects : critique d'authenticité, modélisation 3D du réseau de pierre, analyse des vitraux, étude de l'armature en fer. Elles seront complétées par la participation de spécialistes reconnus de l'architecture gothique rayonnante, dont l'apport permettra une mise en perspective des roses parisiennes, et notamment une meilleure compréhension de l'impact de ces roses sur l'architecture gothique du XIIIe au XVe siècle, à l'échelle européenne.
Cette rencontre vient à la fois conclure la première phase du programme « Medieval Art Across Time » (IdEx Bordeaux), porté par Haude Morvan, et s’inscrire dans un cycle de colloques autour de l’art funéraire médiéval organisés par Giulia Rossi Vairo et Joana Ramôa Melo à Lisbonne en 2017 et 2019 (Souls of Stone. Funerary Sculpture : from Creation to Musealization ; Interventions in Memory. Modern Era Restorations of Medieval Funerary Monuments, 15th-20th centuries).