Papers by Elodie Hibon
La gestion de l'eau dans les civilisations de l'Asie, 2025
This article lays the groundwork for a future history of water management in medieval Jazīra. Sin... more This article lays the groundwork for a future history of water management in medieval Jazīra. Since irrigation is both a technical and social phenomenon, the study jointly addresses urban water supply and agricultural irrigation, the resulting settlement patterns, and the issue of water rights and their legal status. Finally, it explores the symbolic significance of hydraulic infrastructures in princely gardens, as well as Ibn Jubayr’s aesthetic perspective on the artificial water and agricultural landscapes surrounding the cities of Jazīra.

Enfance et jeunesse dans les sociétés de l'Asie, 2024
Les émirs zankides, épigones des sultans salǧūqides, régnèrent à partir de 521/1127 sur la Mésopo... more Les émirs zankides, épigones des sultans salǧūqides, régnèrent à partir de 521/1127 sur la Mésopotamie et la Syrie. La principauté de Mossoul, fondée par Zankī, fut partagée à la mort de celui-ci en 541/1146 entre son fils aîné, Sayf al-dīn Ġāzī, qui lui succéda à la tête de Mossoul, et l'un des fils puînés, Nūr al-dīn, qui reçut la Syrie du Nord et sa capitale Alep. Plus tard, à la faveur de la mort de Nūr al-dīn en 569/1174, Saladin s'empara du domaine de ses anciens maîtres zankides, conquérant la Syrie et la majeure partie de la Mésopotamie entre 569/1174 et 581/1185-1186. La branche zankide de Mossoul, vassalisée par Saladin et ses successeurs, se maintint au pouvoir jusqu'en 631/1233, date à laquelle le mamelouk Badr al-dīn Lu'lu' s'empara du pouvoir. La culture politique de ce monde salǧūqide était marquée par le système de la ḫidma (service). Il s'agit d'une notion centrale pour comprendre cette culture politique salǧūqide à laquelle appartenaient les Zankides. Étudiée par les historiens de l'Empire salǧūqide Antonio Jurado Aceituno et Jürgen Paul, elle demeurait ignorée jusqu'à présent pour l'étude des dynasties zankide et ayyoubide 1 , alors qu'elle est aussi connue des historiens spécialistes des Mamlouks. Il s'agit d'une relation interpersonnelle entre un maître (maḫdūm) et son serviteur (ḫādim), à savoir le sultan et un grand émir. Ce type de liens se retrouve aussi à un échelon inférieur, entre ce grand émir et sa propre clientèle d'émirs ou de serviteurs d'État. Cette relation est faite d'obligations réciproques entre les deux parties : le serviteur, devait, quand il était émir, servir son maître militairement, lui rendre des hommages réguliers, et payer une contribution annuelle ; le maître devait en retour veiller à la protection et à l'entretien de son serviteur en lui octroyant des iqṭā‛-s et autres bienfaits (ni‛ma). 1. Notre thèse de doctorat, intitulée « Les Zankides de Mossoul : genèse et évolution d'une principauté militaire turque (1127-1233) », propose une lecture de l'histoire de cette dynastie à la lumière du concept de ḫidma, concept induit des sources médiévales elles-mêmes. Sur la ḫidma salǧūqide, voir A.
L'idéologie royale dans les civilisations de l'Asie, 2021

Fleuves d'Asie. Centres de civilisation, 2020
Nous possédons peu d'études sur le Tigre à l'époque médiévale à partir des sources textuelles. Qu... more Nous possédons peu d'études sur le Tigre à l'époque médiévale à partir des sources textuelles. Quant à l'archéologie de ce fleuve pour cette période, elle en est restée à ses balbutiements 1 . Aussi voudrions-nous restituer ici une image de la vie autour du Tigre en nous appuyant principalement sur les sources textuelles, en espérant que d'autres recherches compléteront cette esquisse qui se limitera à la partie orientale de la Haute-Mésopotamie (Ǧazīra), à savoir le Diyār Rabī'a et le Diyār Bakr, au vi e /xii e siècle. Dans la géographie médiévale arabe, le terme de ǧazīra, qui signifie « île », qualifie les terres enserrées par le Tigre à l'est et par l'Euphrate à l'ouest. Takrīt est la ville frontière entre la Ǧazīra au nord et l'Iraq au sud (fig. ). Si le Tigre est associé dans l'imaginaire collectif à la capitale abbasside Bagdad, nous voudrions montrer l'importance du fleuve dans l'émergence d'un centre politique plus au nord, Mossoul, au moment de la recomposition politique et de la renaissance économique dans une région où s'établissent des principautés militaires turques, à la périphérie occidentale du sultanat des Grands Salǧūqides d'Iran. Fondée en 521/1127 par l'atabeg 'Imād al-dīn Zankī (m. 541/1146), la principauté zankide de Mossoul est un de ces émirats puissants, voisin des principautés turques artuqides de Ḥiṣn Kayfa et de Mārdīn/Mayyāfāriqīn, fondées quant à elles au début du siècle dans la partie nord de la Ǧazīra. Limite ou frontière entre deux entités géographiques, le Tigre est aussi un axe de communication, fait d'échanges et de confrontations entre les princes zankides et artuqides, les califes abbassides et les Turcs salǧūqides arrivés en Iraq depuis le milieu du v e / xi e siècle. calife. Pendant ce temps, à Bagdad, le calife faisait rassembler tous les bateaux (sufun) pour faire passer ses troupes d'une rive à l'autre et résister au sultan. Les affrontements entre les deux armées eurent lieu au bord du Tigre. Le sultan ordonna à Zankī de lui amener, par voie de terre et par voie d'eau, les troupes dont il disposait. Il lui manda également de rassembler tous les bateaux qu'il trouverait à Baṣra, Wāsiṭ et al-Batā'iḥ, et de leur faire remonter le fleuve en suivant le reste de l'armée qui avancerait sur terre. Zankī rassembla ainsi tous les bateaux entre Bagdad et Baṣra. Arrivés à Bagdad, le spectacle de toutes ces troupes débarquant fit une forte impression au sultan Maḥmūd. Sachant que le sultan attaquerait par la terre, tandis que Zankī attaquerait Bagdad par le fleuve, le calife, pris en étau, demanda la paix au sultan. À la suite de cette démonstration de force sur le Tigre, Zankī fut nommé šiḥna de Bagdad et de l'Iraq par le sultan 5 . Enfin, il remonta encore un peu plus le cours du Tigre quand, à la mort du gouverneur de Mossoul 'Izz al-dīn Mas'ūd en 521/1127, le sultan Maḥmūd le nomma à ce poste et en fit l'atabeg de ses deux fils. Cette remontée du Tigre fut une ascension politique fulgurante : en moins de cinq ans, Zankī passa du rang de simple émir au service d'un autre émir, à celui de serviteur (ẖādim) du sultan. Aussitôt installé à Mossoul, sa première conquête se situa encore sur le Tigre, à Ǧazīra b. 'Umar, afin de sécuriser cet axe de communication au nord de Mossoul. Il assiégea la ville, posté sur la rive opposée du Tigre. Une partie des troupes traversa le fleuve, et prit position entre le fleuve et la ville sur une bande de terre appelée al-Zallāka. La garnison sortit pour résister, mais après quelques heurts, elle se retira débordée par les troupes débarquées. Après avoir traversé le fleuve avec la seconde partie de l'armée, Zankī reçut la capitulation de la ville. La nuit même les eaux du Tigre crûrent et submergèrent la bande de terre al-Zallāqa. À une journée près, les troupes de Zankī eussent été noyées. Le panégyriste Ibn al-Aṯīr (m. 630/1233) n'omet pas de mentionner que les habitants y virent un signe favorable du destin, annonçant la grande carrière militaire de Zankī 6 . mossoul, un nouveau centre politique autonome sur le tigre À mesure que Zankī érigeait Mossoul en une puissante principauté de plus en plus émancipée du contrôle des Salǧūqides, le Tigre fut à
De Bagdad à Damas. Études en mémoire de Dominique Sourdel, 2018
s.a., 11, rue massot, genève. ce fichier électronique est un tiré à part. Il ne peut en aucun cas... more s.a., 11, rue massot, genève. ce fichier électronique est un tiré à part. Il ne peut en aucun cas être modifié. l' (les) auteur (s) de ce document a/ont l'autorisation d'en diffuser vingt-cinq exemplaires dans le cadre d'une utilisation personnelle ou à destination exclusive des membres (étudiants et chercheurs) de leur institution. Il n'est pas permis de mettre ce pdF à disposition sur Internet, de le vendre ou de le diffuser sans autorisation écrite de l'éditeur. merci
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