Sa Fiancée Humaine

Ce livre est destiné aux adultes uniquement. La fessée et les autres activités sexuelles représentées dans ce livre sont des fantasmes uniquement, destinés aux adultes.

Chapitre Un

Un bruit se fait entendre à la porte au moment où Melissa atteint le micro-onde pour en sortir son plat de macaronis au fromage. Elle fronce les sourcils. Comment l’individu a-t-il pu passer le système de sécurité ? Personne n’a sonné en bas... Que se passe-t-il ? Elle jette un œil à l’écran connecté à la caméra du couloir, qui se trouve au-dessus de sa porte. Putain. Ce sont des militaires. Deux soldats, en tenue de camouflage, attendent derrière la porte, des armes automatiques accrochées à leurs ceintures. C’est donc pour ça qu’il n’y a pas eu de coup de sonnette, les militaires peuvent aller n’importe où, ils ne s’embêtent pas avec des choses aussi triviales que sonner pour demander la permission d’entrer dans un bâtiment sécurisé. Ils ont juste à flasher leur identité et ils sont admis instantanément.

Bon Dieu, mais que lui veulent-ils donc ? Elle se creuse les méninges pour essayer de comprendre. Elle ne voit pas : elle vit une vie tranquille, aucune contravention ces dernières années. C’est une citoyenne respectueuse de la loi et elle a un bon travail ... Elle sait que les militaires toquent parfois à la porte des gens sans raison apparente, mais ça ne lui était jamais arrivé jusqu’à aujourd’hui. D’habitude, ils ne se montrent que lorsqu’ils doivent arrêter quelqu’un, ou alors pour collecter des dettes impayées – mais aucun de ces deux cas ne la concerne.

Elle envisage alors de s’échapper. Le problème c’est qu’elle ne sait pas où aller. Elle se trouve au vingtième étage d’un immeuble, et ne peut en aucun cas sauter par la fenêtre. La seule issue qui donne sur l’extérieur est celle devant laquelle se trouvent les militaires.  De plus et c’est fort dérangeant dans sa situation, elle est minimaliste et dans son appartement il n'y a aucun meuble superflu, pas de désordre non plus dans lequel elle pourrait éventuellement se cacher.

- Ouvrez la porte, m’dame, avant qu’on ne l’enfonce !

- Bon sang, murmure Mélissa, qui, abandonnant son dîner fumant, claque la porte du micro-onde dans un bruit sourd. Il n’y a rien d’autre à faire, elle doit les laisser entrer. Elle a opté pour un loyer le moins cher possible avec une porte standard, et bien qu'elle semble assez solide, il ne fait aucun doute, que la porte est bien plus fragile que celles renforcées en acier des unités plus sécurisées. Si ces hommes veulent vraiment entrer, Mélissa sait qu’ils n’auront aucun mal à l’enfoncer. Et sans nulle part où aller, où se cacher, elle n’a pas d’autre option : elle déverrouille donc la porte et s'écarte lorsque celle-ci s'ouvre pour laisser entrer les deux hommes.

-  Melissa Malone ? lui demande le premier en passant un lecteur de puce derrière son cou. Il est grand, des épaules larges et musclées. Des cheveux noirs de jais grisonnants au niveau des tempes lui donnent un air suave et distingué. Il est rasé de près, ses yeux sont durs et la transpercent. Il remet le petit appareil noir dans sa poche pendant que l'autre homme referme sa main sur le bras de Mélissa.

-  Vous devez venir avec nous, madame, l’informe le plus gros et le plus petit des deux hommes, agrippant fermement son bras quand elle refuse de bouger.

-  Je ne crois pas, que se passe-t-il ?

-  On vous dira tout cela en temps utile. L’homme qui lui a attrapé le bras donne un coup sec qui la fait presque tomber. Melissa essaie de se dégager de sa poigne, mais l’homme est trop fort pour elle.

-  Qui êtes-vous ? Qu’est-ce que vous voulez de moi ?

Le plus costaud des deux lui montre son badge d'identification.

-  Police militaire, madame. On est ici pour des affaires gouvernementales.

-  Vous devez nous accompagner, m’dame, lui dit fermement le plus grand. C’est la loi. Je peux vous forcer, mais ce serait mieux pour tout le monde si vous veniez de votre plein gré.

Melissa soupire. Il dit la vérité. Si elle ne les suit pas, ils vont l’arrêter, alors elle n’a pas le choix. Elle peut à peine se souvenir du temps où elle était une citoyenne normale, qui pouvait faire ce qu’elle voulait. Les militaires sont au pouvoir depuis qu’elle a commencé sa vie d’adulte. Peu importe qu’elle n’ait rien fait de mal, les militaires l’ont convoqué et elle doit y aller. Elle ne peut pas renier son identité, la micro-puce insérée entre les omoplates de chaque bébé à la naissance contient toutes les informations dont l'armée a besoin, y compris son ADN, et il est impossible de l'enlever. Beaucoup ont essayé, échoué, et ont été emprisonnés pour leurs tentatives.

L'odeur âcre du fromage fondu lui assaille les narines et elle se souvient de son dîner qui est dans le micro-onde, sans doute en train de se figer en une bouillie collante. Comme pour  lui rappeler qu’elle n’a pas mangé depuis qu’elle est allée au restaurant de sushis il y a plus de six heures, son estomac grogne.

-  J’étais sur le point de manger. Je peux manger rapidement avant de vous suivre ? Ce ne sera pas long, je vous le promets.

Le plus petit relâche sa prise sur son bras, mais le resserre dès que le plus grand, clairement chargé de l’opération lui donne l’ordre de partir.

-  Mais je suis affamée ! objecte-t-elle.

-  J’ai dit on part. Bouge.

-  Mais... Elle fait un bond en avant lorsqu’il la tire par le bras, la propulsant rapidement dans le couloir. Il est évident qu'elle ne mangera pas de sitôt. Elle entend la porte de son appartement claquer et des bottes lourdes résonner sur le sol en ardoise derrière elle alors que le deuxième homme les suit. Une fois dans l’ascenseur, au lieu de descendre au rez-de-chaussée comme elle le pensait, ils montent. Aucun des deux hommes ne parle tandis que Mélissa regarde les numéros d'étage défiler en chiffres vert fluo sur le petit écran au-dessus de la porte : 23... 24... 25... jusqu'au toit. Le soldat à sa gauche n'a pas lâché son bras pendant tout ce temps, même s'ils sont seuls dans l'ascenseur et que l’autre bloque la sortie.

- Où allons-nous ? demande-t-elle, effrayée. Habituée à avoir le contrôle, à donner des ordres et à passer toute sa journée de travail à prendre des décisions importantes, le fait d'être confinée dans un ascenseur avec deux militaires inconnus est une expérience étrange. Elle se sent impuissante, frustrée et légèrement claustrophobe. Elle a envie de frapper des pieds et de crier, mais elle sait que c’est inutile. Se comporter comme une enfant ne va pas l'aider. Sa question reste sans réponse. Elle lutte pour garder le contrôle de sa respiration alors que son cœur bat la chamade.

Aussitôt que les portes de l’ascenseur s’ouvrent, elle est jetée dans un hélicoptère stationné sur le toit et attachée sur un siège. Elle remarque que l'homme, le plus petit, a l'air sinistre en s'attachant à côté d'elle, tandis que le plus grand prend les commandes. Même avec le casque, le bruit de l’hélicoptère est assourdissant. Malgré tout, Mélissa peut entendre le pilote parler à la tour de contrôle mais ce qu’elle entend n’a aucun sens pour elle. En quelques secondes, ils se soulèvent en douceur du toit et s’envolent, survolant rapidement la ville en laissant loin derrière eux l'héliport, situé sur le toit du gratte-ciel où elle habite. Elle regarde, fascinée, son immeuble rapetisser à mesure que l’altitude augmente, les voitures qui circulent sur l'autoroute ressemblant à des jouets Matchbox, les gens qui encombrent les rues sont si petits qu'ils pourraient être des fourmis. Son cœur bat la chamade lorsque l'hélicoptère prend de la vitesse.

-  Pouvez-vous s’il vous plaît, me dire où vous m’emmenez ? les supplie-t-elle, tordant ses mains devant elle, nerveusement. Il y a un gémissement inhabituel dans sa voix, mais elle s'en fiche. Elle est trop en colère et trop effrayée pour s'en soucier. Ces hommes l’ont emmenée de force sans aucune explication ! Que se passe-t-il ?

Le soldat aux commandes l’ignore, mais le plus petit lui jette un regard bref avant de répondre.

-  Vous venez à notre quartier général, ordre du gouvernement.

-  Mais pourquoi ? Elle essaie de penser à ce qu’elle aurait pu faire de mal. Elle ne voit rien. Elle n’a jamais enfreint la loi, elle travaille dur. Elle a beau creuser sa mémoire, Mélissa ne trouve aucun motif pouvant justifier le fait qu'elle soit escortée par des policiers militaires jusqu'au siège du gouvernement.

-  Je ne comprends pas. Qu’est-ce que j’ai fait de mal ? demande-t-elle, au bord des larmes. Elle déglutit et lutte pour garder le contrôle de ses émotions. Cela fait des années qu'elle n’a pas pleuré et il est hors de question qu'elle donne à ces brutes la satisfaction de la pleurer.

Le soldat assit à côté d’elle tapote sa main et lui sourit gentiment.

- Ne vous inquiétez pas. Vous n’avez rien fait de mal. Vous saurez bientôt tout ce qui se passe, on ne va pas vous faire de mal. Son ton doux contraste avec les ordres qu’il donnait quelques instants plus tôt, mais ce n’est pas réconfortant.

Elle ne le croit pas, mais a-t-elle le choix ? Fermant les yeux, elle s'appuie sur son siège et essaie de se calmer. Prenant de grandes respirations, Mélissa essaie de concentrer son esprit sur autre chose que sa situation actuelle car il ne faut surtout qu'elle perde son sang froid.

ELLE SE RÉVEILLE LORSQUE le plus grand des soldats secoue son épaule. 

- Réveillez-vous, lui ordonne-t-il. Clignant des yeux rapidement, Melissa se lève et est poussée hors de l'hélicoptère, coincée entre les deux soldats, le plus petit devant elle et le second derrière. Elle n’est pas attachée et aucun d’eux ne la touche, mais elle sait qu'elle ne peut pas s’échapper. Ce n'est qu'une illusion de liberté. Elle ne doute pas que sa démarche devient hésitante, ou si elle fait le moindre pas de côté, elle sera menottée, voire même tasée. Les soldats ne voudraient pas perdre la face devant leurs collègues en laissant leur prisonnière s'échapper.

Ils attendent un court instant, pendant que le premier soldat scanne son badge d'identification devant un lecteur électronique sur le côté du chemin, et la porte devant eux s'ouvre en glissant. Passant la porte, Melissa est escortée dans un long couloir désert jusqu'à