Christelle Luisier
Christelle Luisier Brodard, née le à Sion (originaire de Bagnes), est une personnalité politique suisse du canton de Vaud, membre du Parti libéral-radical (PLR).
Christelle Luisier | |
Fonctions | |
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Présidente du Conseil d'État du canton de Vaud | |
En fonction depuis le | |
Législature | 2022-2027 |
Prédécesseur | Nuria Gorrite |
Conseillère d'État du canton de Vaud | |
En fonction depuis le | |
Élection | 9 février 2020 |
Réélection | 20 mars 2022 |
Législature | 2017-2022 |
Département | Institutions et territoire |
Prédécesseur | Jacqueline de Quattro |
Députée au Grand Conseil du canton de Vaud | |
– | |
Législature | 2007-2012, 2012-2017 et 2017-2022 |
Syndique de Payerne | |
– | |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Sion |
Nationalité | suisse |
Parti politique | Parti libéral-radical |
Diplômée de | Université de Fribourg et d'Augsbourg |
Profession | Avocate |
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Elle est syndique de Payerne de 2011 à 2020 et conseillère d'État du canton de Vaud depuis 2020. Elle devient présidente du Conseil d'État vaudois en juillet 2022.
Biographie
modifierChristelle Luisier naît le à Sion. Originaire de Bagnes[1], d'un père valaisan et d'une mère fribourgeoise[2] née Baudois[3], elle passe son enfance à Martigny.
En 1983, la famille déménage à Payerne, où les parents reprennent le Café de la Poste[4] et le tiennent pendant plus de dix ans[5]. Christelle Luisier a 9 ans à l'époque et le vit « presque comme un déracinement »[2]. La famille vit à l’étage, au-dessus du restaurant. C'est en écoutant les habitués du bistrot parler de la vie et de la politique locale qu'elle développe tôt un goût pour l'engagement politique[6].
Après avoir obtenu une maturité de type B (latin-anglais) à Yverdon-les-Bains, dans la même classe que Cesla Amarelle[5], elle intègre en 1992[7] l'Université de Fribourg où elle obtient une licence en droit en 1997[8]. Elle poursuit ses études par un master en droit des médias à Augsbourg, où elle se découvre un intérêt marqué pour le droit public. Juriste à l'Institut du fédéralisme de Fribourg de 1999 à 2002, elle débute ensuite un stage d'avocat à Lausanne et obtient son brevet d'avocate en 2005[9]. Elle est secrétaire générale adjointe du Département des finances du canton de Vaud, placé sous la direction de Pascal Broulis, de 2006 à 2008, puis secrétaire générale adjointe de Retraites populaires de 2008 à 2011[10].
Christelle Luisier est divorcée[6] et mère de deux enfants[11]. Elle épouse Laurent Brodard en 2003, un an après la naissance de sa fille aînée[12]. En 2023, elle est la compagne d'Étienne Blanc, politicien PLR[13].
Parcours politique
modifierChristelle Luisier rejoint en 1997 les rangs des radicaux (« un peu par hasard », selon ses propres dires[14]) et accède au Conseil communal de Payerne. À 25 ans, elle est nommée chef du groupe radical à la Constituante vaudoise (1999-2002)[9], puis présidente du Parti radical vaudois de 2008 à 2012[15], l'année de la fusion avec le Parti libéral. Depuis 2012, elle est députée au Grand Conseil du canton de Vaud.
Municipalité de Payerne
modifierAu niveau communal, elle est élue à l'exécutif payernois en 2009, où elle est chargée des infrastructures, des vignes et de l'office du tourisme. Elle y œuvre notamment au développement de l'aérodrome de Payerne[réf. souhaitée].
Elle est syndique de 2011 à 2020[10]. Elle est la première femme à occuper ce poste[16].
Conseil d'État
modifierEn 2019, elle se porte candidate à l'élection complémentaire au Conseil d'État vaudois pour succéder à Jacqueline de Quattro, élue au Conseil national[17]. Elle est élue le au premier tour avec 56 % des voix, ce qui est considéré comme un score « moyen »[18],[19] (le président du PLR vaudois avait annoncé que moins de 66 % serait une surprise[20]). Juliette Vernier, la candidate tirée au sort de 19 ans du collectif des jeunes de la Grève du climat, obtient 23 %, résultat élevé décrit comme un « tremblement de terre politique et sociétal » (deux autres candidats se partagent les 21 % restants)[19]. Christelle Luisier dit prendre ce score « pour un signal à l’ensemble des élus » que « la question environnementale a pris une importance conséquente pour la population vaudoise »[21].
Le 18 mars 2020, elle prend officiellement ses fonctions à la tête du Département des institutions et du territoire[22].
Elle est le seul candidat réélu au premier tour lors des élections cantonales de 2022, avec 50,08 % des voix[23].
En juillet 2022, elle prend la présidence du Conseil d'État vaudois pour la législature 2022-2027. Elle succède ainsi à Nuria Gorrite.
Positionnement politique
modifierChristelle Luisier déclare « incarner le centre-droit vaudois » et ne pas se situer « dans les deux extrémités du PLR, ni à droite, ni à gauche ». Jusqu'à son élection au Conseil d'État, ses thèmes de prédilection étaient l’aménagement du territoire, la santé, l’environnement, la formation et l’accueil de jour des enfants[5].
Notes et références
modifier- Jean-Yves Gabbud, « Vaud: une Bagnarde candidate au Conseil d’État », Le Nouvelliste, (lire en ligne)
- « Sur les pas de Christelle Luisier Brodard », sur rts.ch, (consulté le )
- « Avis de décès de Jean Luisier, paru dans 24 Heures », sur hommages.ch,
- « christelle luisier », sur www.laliberte.ch, (consulté le )
- ATS, « Vaud: Christelle Luisier se lance dans la course au Conseil d’État », La Côte, (lire en ligne)
- Aïna Skjellaug, « Christelle Luisier, l’instant de vérité », Le Temps, (consulté le ).
- « Christelle Luisier Brodard », sur Linkedin (consulté le )
- Vincent Bourquin et Yan Pauchard, « Christelle Luisier: «J’ai un côté spontané, cash et direct» », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne , consulté le )
- « Christelle Luisier veut succéder à Jacqueline de Quattro », Tribune de Genève, (consulté le ).
- Jérôme Cachin, « Christelle Luisier seule candidate à l'investiture PLR », 24 heures, (lire en ligne, consulté le ).
- « Christelle Luisier se rapproche du Conseil d'État vaudois », Swissinfo, (consulté le ).
- Mehdi-Stéphane Prin, « Christelle Luisier, un brin de rock et de fraîcheur en politique », 24 Heures, (lire en ligne)
- « Elections fédérales: quand s'affrontent le chasseur et le lutteur, la tension monte au PLR Vaud », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
- Élisabeth Logean (adapt. Vincent Cherpillod), « Christelle Luisier: "Jamais les gens qui m'ont connue très jeune ne m'auraient imaginé une carrière politique" », sur Radio télévision suisse, (consulté le )
- Christian Aebi, « Christelle Luisier quittera la présidence des radicaux », 24 heures, (consulté le ).
- Vincent Bourquin, « Gabrielle Nanchen, Christelle Luisier, un combat pour l’égalité au-delà des différences générationnelles et partisanes », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
- Agence télégraphique suisse, « Christelle Luisier seule candidate PLR pour le Conseil d'État », La Liberté, (lire en ligne, consulté le ).
- Aïna Skjellaug, « Dans le canton de Vaud, Christelle Luisier remporte « l’élection de tous les dangers » », Le Temps, (lire en ligne, consulté le ).
- Aïna Skjellaug, « Élection au Conseil d'État vaudois : le climat a changé [éditorial] », Le Temps, (lire en ligne, consulté le ).
- « La PLR Christelle Luisier élue avec 56 % des voix au Conseil d’État vaudois : interview de Christelle Luisier et Steven Tamburini », sur RTS info, (consulté le ).
- « « Je vais m'engager sur les questions climatiques » », 24 heures, (lire en ligne, consulté le ).
- « Une mini-rocade des départements après l'élection de Christelle Luisier », RTS info, (lire en ligne, consulté le ).
- « La PLR Christelle Luisier réélue au Conseil d’État dès le premier tour, stabilité au Grand Conseil », sur rts.ch, (consulté le )
Liens externes
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- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Page officielle (vd.ch)