Johannes Burchart VIII
Johnannes Burchard VIII (von Béllawary de Sykava) (1776 - 1838), chevalier russe, membre de la Confrérie de la Chevalerie estonienne, fut le pharmacien de la ville de Tallinn (voir la Raeapteek), un féru d'antiquité et le fondateur du premier musée en gouvernement d'Estonie.
Pharmacien de Tallinn | |
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Collectionneur d'œuvres d'art |
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Johannes Burchart IX Moritz Burchart (d) |
Biographie
modifierIl est le fils du pharmacien Johannes Burchart VII. Il étudie à l'École cathédrale de Tallinn jusqu'en 1792 puis à Halle et à l'université d'Iéna jusqu'en 1798. Reçut docteur[1], il part trois ans à Saint-Pétersbourg puis dans le sud de la Russie. Il rentre exercer à Reval en 1802 et hérite de la pharmacie de son père en 1808. En 1802, il crée le premier musée privé d'Estonie, musée de curiosités et de la vie locale. Il le nomme "Mon faible", en français. Cette inscription est encore visible sur le linteau de la porte donnant accès à l'ancien musée.
Il se marie en 1802 avec à Elisabeth Bluhm (1783-1860), fille du docteur Hermann Bluhm (1743-1810), conseiller, Stadtphysikus et médecin de la police (Polizeiarzt) de Tallinn. Il est le père de Johannes Burchart IX, (1808-1869). Il est inhumé avec d'autres Burchard au cimetière Kopli de Tallinn. Il est le beau-père de Peter et Nikolai von Glehn.
La collection Mon faible
modifierLa collection Mon faible est la première collection enregistrée au musée de l'histoire estonienne et peut être considérée comme le premier musée d'Estonie (1802).
Le docteur Johann Burchart considérait l'année 1802 comme le point de départ de sa collection, lorsque le général Diedrich Arend von Rosenberg, par ailleurs cousin éloigné, lui offrit une pipe de l'amitié, c'est-à-dire une pipe à opium, qui en fut le premier objet. À partir de 1825, la collection[2] est considérable et devient le premier musée privé du gouvernement d'Estland. Les guides contemporains de Tallinn ont toujours fait mention de la « Chambre des antiquités et des curiosités du docteur Burchard ». En 1822, il organise la première exposition d'art à Reval, dans le bâtiment de la Guilde des Têtes Noires. Il lègue à la fin de sa vie la majeure partie de son musée à la ville. En 1825, il commence une note destinée à ses descendants, décrivant le début et la croissance de sa collection. Après négociations auprès de ses héritiers, la collection est transférée au Musée provincial en 1870. Tous ce qui est conservé actuellement de la collection au Musée national était initialement au Musée provincial. Malgré les guerres et autres péripéties historiques, la collection Burchard est encore largement préservée.
À côté des antiquités locales, la collection accueillait des objets ethnographiques, puis Burchard acquiert des objets de la Grèce antique, de l'antiquité romaine et égyptienne : pièces de monnaie, d'argile et de bronze, lampes à huile, des bijoux, des statuettes, des momies,..., de Chine, du Siam, du Japon, de Polynésie, des Indes : des ustensiles, des armes, des bijoux et instruments de musique. Jean VIII était aussi un grand amateur d'œuf de Pâques. Burchard ne se contente pas de collectionner des antiquités et tente d'en savoir plus sur les objets de sa collection. En ce qui concerne les antiquités égyptiennes, il consulte l'Académie des sciences de Russie, l'université d'Helsinki et également le célèbre égyptologue Gustav Seyffarth. On trouvait aussi dans le musée des curiosités, comme une botte de l'empereur Pierre le Grand, une paire de gant de Charles XII de Suède, un Stchoty de Ivan Mazepa, un gobelet du roi de Suède, un service du château de Versailles, une tabatière ayant appartenu à Louis XVI, un autographe de Napoléon, etc.
Le docteur Buchart était membre de la Société d'histoire et d'antiquités des provinces baltes (de)[3].
Galerie
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Outils de la culture Kunda (culture swiderienne, vers actuelle Pologne), IXe millénaire av. J.-C.
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bijoux de Kumna de l'âge du fer
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poterie
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Sarcophage égyptien de chat, VIe siècle av. J.-C.
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Sarcophage égyptien, VIe siècle av. J.-C.
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Tête égyptienne
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Vue d'une partie de la collection Burchard, "Mon Faible", au sein du musée national de Tallinn, Estonie.
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armure de chevalier de l'ordre de Livonie
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Lame à double tranchant de 1578
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Sabre et épée, Italie, vers 1650
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Botte de l'empereur Pierre Ier de Russie (1672-1725)
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Masque rituel, Alaska, début XIXe
Articles connexes
modifierRéférences, littérature
modifier- L'original (31 juillet 1798) du diplôme de doctorat de l'Université d'Iéna délivré à Johan Burchart est conservé au sein de la collection du Musée de l'Association littéraire estonienne du Musée provincial (et) [1]
- L'original d'une "Histoire de ma collection, appelée "Mon Faible" ", rédigée par Burchart (1835-1835), ainsi que des catalogues, notes et légendes, sont conservés au Musée provincial estonien [2]
- Lettre de la « Société » de Riga accompagné du diplôme de son membre titulaire le Dr med Johann von Burchart [3]
- Revue / Journal Title Göttinger Miszellen, ISSN 0344-385X, 1993
- Jüri Kuuskemaa, Lähettänyt Kas kõik on just nii nagu paistab ?, 2009
- Isidor Brennsohn: Die Aerzte Estlands vom Beginn der historischen Zeit bis zur Gegenwart : ein biografisches Lexikon nebst einer historischen Einleitung über das Medizinalwesen Estlands, Hirschheydt, 1922, lk.150
- Johann Burchard’s Collection in the Estonian History Museum, Eve Peets
- Karl Otto Burghardt: "Johannes Burchart VIII (von Belavary de Sycava) elulugu", Tallinn, 2020 (prix du livre du président de la république d'Estonie) [4]