Léon Meyer

personnalité politique française

Léon Meyer, né le au Havre (Seine-Maritime) et mort le à Paris (Seine), est un homme politique du Havre sous la Troisième République.

Léon Meyer
Illustration.
Léon Meyer, sous-secrétaire d'État à la Marine marchande, maire du Havre (1924).
Fonctions
Député français

(18 ans, 5 mois et 9 jours)
Élection 10 juin 1923
Réélection 11 mai 1924
29 avril 1928
1er mai 1932
3 mai 1936
Législature XIIe, XIIIe, XIVe, XVe et XVIe (Troisième République)
Groupe politique ERD (1919-1924)
URD (1924-1932)
Prédécesseur Pierre-Adalbert de Frotier de Bagneux
Successeur Circonscription supprimée
Ministre de la Marine marchande

(7 mois et 25 jours)
Gouvernement Herriot III
Paul-Boncour
Prédécesseur Charles Guernier
Successeur Eugène Frot
Sous-secrétaire d'État à l'Économie nationale

(1 mois et 9 jours)
Gouvernement Steeg
Sous-secrétaire d'État aux Ports, à la Marine Marchande et aux Pêches

(10 mois et 2 jours)
Gouvernement Herriot I
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Le Havre
Date de décès (à 79 ans)
Lieu de décès 17e arrondissement de Paris
Nationalité Française
Parti politique RRRS
Résidence Seine-Inférieure

Carrière ministérielle

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Biographie

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Léon Meyer, issu d’une famille israélite alsacienne, montra son goût pour la vie publique en devenant membre de nombreuses associations populaires.

Cette place dans la vie active lui permit de faire ses premières armes politiques à l’échelle de la ville. Pour ce faire, en radical convaincu, il fonda le Patronage laïque havrais en 1907. Il obtint l'appui de la Démocratie havraise, journal dirigé par son frère Edmond jusqu'en 1919. Il lui permit de se faire un nom parmi les ouvriers.

Il est élu conseiller général de la Seine-Inférieure en 1907 et conseiller municipal du Havre en 1912. Pendant la Première Guerre mondiale, il s'intéresse particulièrement à la question du ravitaillement à l'échelle du Havre.

Il souhaite apparaître comme étant proche du monde ouvrier, électorat important dans la ville, surtout dans le troisième canton dans lequel il est élu conseiller général. Sa position de radical-socialiste au sein du parti radical lui permet d'avoir d'être le meneur à gauche lors des élections municipales françaises de 1919 en devenant maire lors de ce scrutin.

Dans les premières années de son mandat municipal, Léon Meyer adopte une politique en faveur des catégories populaires. Pour le logement, il développe les habitations à loyer modéré destinées à loger une population qui s'accroit rapidement. Dans le contexte de la hausse des coûts de la vie au lendemain de la guerre, il fait ouvrir une boucherie municipale pour concurrencer les prix pratiqués par ces autres établissements privés. Dans le même temps, il fait importer des viandes de bœuf du Maroc moins coûteuses que dans les cheptels français. Il réussit à rester proche de l’Union syndicale havraise et principalement des ouvriers du port autonome. Cela se traduit par un projet de réorganisation de la Compagnie générale transatlantique où l’État accroîtrait son rôle.

En 1923, il est élu député, mandat qu’il conserve jusqu’à la Seconde Guerre mondiale. À la Chambre des Députés, il milite en faveur du droit des femmes, de l’impôt sur le capital notamment. Il s'intéresse particulièrement à la marine marchande en étant sous-secrétaire d’État à deux reprises puis ministre de ce même domaine entre 1932 à 1933.

Cependant, dans les années 1930, il est reporté vers le centre par la montée des communistes. Il rejette toute idée d’alliance du parti radical avec le Parti communiste français et les socialistes de la SFIO pendant le Front populaire. Il quitte le parti radical en 1937 à la suite de dissensions internes sur l'attitude à avoir vis-à-vis de l'alliance des gauches.

À l'arrivée des Allemands en juin 1940 et sur ordre du ministre de l'Intérieur Georges Mandel, il quitte Le Havre avec la plupart de ses adjoints et le sous-préfet de l'arrondissement. Il se rend à Vichy en juillet pour voter les pleins pouvoirs à Philippe Pétain. Il est officiellement démis de ses fonctions électives par le statut des juifs en juin 1941.

Il est arrêté en 1944 et est déporté au camp de Bergen-Belsen puis à Theresienstadt jusqu'à la Libération. De retour au Havre, il se présente aux élections constituantes de 1945, mais échoue. Il finit sa vie à Paris où il meurt en 1948.

Jusqu'en 2016, un buste à son effigie se trouve au milieu d’une place du Havre qui porte le nom de Léon Meyer.

Distinctions

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Bibliographie

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  • ARDAILLOU Pierre, Léon Meyer, dans Jean-Pierre Chaline et Anne-Marie Sohn (dir.), Dictionnaire des parlementaires de Haute-Normandie 1871–1940, Rouen, Publications de l’université, 2000, p. 234-237
  • BRASSY Christian, Léon Meyer, mémoire de maîtrise sous la direction de BOIVIN Michel, Université de Rouen, 1981.
  • DEMARE Grégory, Léon Meyer et le parti radical au Havre (1919-1939), mémoire de maîtrise sous la direction de BARZMAN John, Université Le Havre Normandie, 1998.
  • TASSERIE Pierrick, L'ascension d'un notable local sous la Troisième République : Léon Meyer (1868-1948), mémoire de master sous la direction de VAISSET Thomas, Université Le Havre Normandie, 2023.

Articles connexes

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Notes et références

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  1. « Recherche - Base de données Léonore », sur www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )
  2. « Décret n°2002-88 du 17 janvier 2002 relatif à l'ordre du Mérite maritime », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le ).

Liens externes

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