La Ferté-Imbault
La Ferté-Imbault est une commune française située dans le département de Loir-et-Cher en région Centre-Val de Loire.
La Ferté-Imbault | |||||
Le château. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Centre-Val de Loire | ||||
Département | Loir-et-Cher | ||||
Arrondissement | Romorantin-Lanthenay | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de la Sologne des Rivières | ||||
Maire Mandat |
Isabelle Gasselin 2020-2026 |
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Code postal | 41300 | ||||
Code commune | 41084 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Fertois, Fertoises[1] | ||||
Population municipale |
954 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 19 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 23′ 12″ nord, 1° 57′ 23″ est | ||||
Altitude | Min. 94 m Max. 126 m |
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Superficie | 50,02 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Romorantin-Lanthenay (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de la Sologne | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Loir-et-Cher
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
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Localisée à l'est du département, la commune fait partie de la petite région agricole « la Grande Sologne », vaste étendue de bois et de prés aux récoltes médiocres. Avec une superficie de 5 002 ha en 2017, la commune fait partie des 20 communes les plus étendues du département.
L'occupation des sols est marquée par l'importance des espaces agricoles et naturels qui occupent la quasi-totalité du territoire communal. Plusieurs espaces naturels d'intérêt sont présents sur la commune : un site natura 2000 et trois zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF). En 2010, l'orientation technico-économique de l'agriculture sur la commune est la culture des céréales et des oléoprotéagineux. À l'instar du département qui a vu disparaître le quart de ses exploitations en dix ans, le nombre d'exploitations agricoles a fortement diminué, passant de 7 en 1988, à 0 en 2000, puis à 3 en 2010.
Le patrimoine architectural de la commune comprend deux bâtiments portés à l'inventaire des monuments historiques : la chapelle Saint-Taurin de La Ferté-Imbault, classée en 1875, et le château de La Ferté-Imbault, inscrit en 1989.
Géographie
modifierLocalisation et communes limitrophes
modifierLa commune de Ferté-Imbault se trouve à l'est du département de Loir-et-Cher, dans la petite région agricole de la Grande Sologne[2],[3]. À vol d'oiseau, elle se situe à 52,3 km de Blois[4], préfecture du département, à 16 km de Romorantin-Lanthenay[5], sous-préfecture, et à 8,5 km de Salbris, chef-lieu du canton de la Sologne dont dépend la commune depuis 2015[6]. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Salbris[7].
Les communes les plus proches sont[8] : Selles-Saint-Denis (2,5 km), Salbris (8,5 km), Loreux (9,4 km), Theillay (10,2 km), Marcilly-en-Gault (10,8 km), Villeherviers (12,1 km), Châtres-sur-Cher (13,8 km), Mennetou-sur-Cher (14,5 km) et Thénioux (14,6 km) (18).
Relief et géologie
modifierHydrographie
modifierClimat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[9]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Centre et contreforts nord du Massif Central, caractérisée par un air sec en été et un bon ensoleillement[10].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 707 mm, avec 10,5 jours de précipitations en janvier et 6,9 jours en juillet[9]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Theillay à 10 km à vol d'oiseau[11], est de 12,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 810,9 mm[12],[13]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[14].
Milieux naturels et biodiversité
modifierSites Natura 2000
modifierLe réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux ». Ce réseau est constitué de Zones spéciales de conservation (ZSC) et de Zones de protection spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles. L'objectif est de promouvoir une gestion adaptée des habitats tout en tenant compte des exigences économiques, sociales et culturelles, ainsi que des particularités régionales et locales de chaque État membre. Les activités humaines ne sont pas interdites, dès lors que celles-ci ne remettent pas en cause significativement l'état de conservation favorable des habitats et des espèces concernés[15]. Une partie du territoire communal est incluse dans le site Natura 2000[16] : la « Sologne », d'une superficie de 346 184 ha[17].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
modifierL'inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d'améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d'aide à la prise en compte de l'environnement dans l'aménagement du territoire. Le territoire communal de Ferté-Imbault comprend trois ZNIEFF[18] :
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , La Ferté-Imbault est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[22]. Elle est située hors unité urbaine[7]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Romorantin-Lanthenay, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[7]. Cette aire, qui regroupe 29 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[23],[24].
Voies de communication et transports
modifierVoies
modifier99 odonymes recensés à La Ferté-Imbault au | |||||||||||||||
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Allée | Avenue | Bld | Chemin | Clos | Impasse | Montée | Passage | Place | Pont | Route | Rue | Ruelle | Venelle | Autres | Total |
2 [N 1] | 0 | 0 | 5 [N 2] | 0 | 3 [N 3] | 0 | 0 | 2 [N 4] | 0 | 2 [N 5] | 20 [N 6] | 1 [N 7] | 0 | 64 [N 8] | 99 |
Notes « N » |
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Sources : rue-ville.info & perche-gouet.net & OpenStreetMap |
Transports en commun
modifierLa commune est desservie par le Chemin de fer du Blanc-Argent, qui la relie à Salbris d'une part, et Valençay via Romorantin-Lanthenay d'autre part. La gare de la Ferté-Imbault voit s'arrêter 5 à 7 trains par jour dans chaque direction, et permet les correspondances vers la ligne Paris-Orléans-Montluçon et la ligne des Aubrais à Montauban à Salbris, et vers la ligne Vierzon-Tours via la gare de Gièvres.
Un arrêt de bus, opéré par Keolis, assure les transports scolaires vers le collège de Salbris et le lycée de Romorantin-Lanthenay.
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols est marquée par l'importance des espaces agricoles et naturels (96,8 %). La répartition détaillée ressortant de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover millésimée 2012 est la suivante : terres arables (11,6 %), cultures permanentes (0,6 %), zones agricoles hétérogènes (15,4 %), prairies (3,5 %), forêts (65,2 %), milieux à végétation arbustive ou herbacée (0,7 %), zones urbanisées (1 %), espaces verts artificialisés non agricoles (0,5 %), zones industrielles et commerciales et réseaux de communication (1,7 %), eaux continentales (0,5 %).
Planification
modifierLa loi SRU du a incité fortement les communes à se regrouper au sein d'un établissement public, pour déterminer les partis d'aménagement de l'espace au sein d'un SCoT, un document essentiel d'orientation stratégique des politiques publiques à une grande échelle. La commune est dans le territoire du SCOT de Grande Sologne, prescrit en juillet 2015[25].
En matière de planification, la commune disposait en 2017 d'un plan d'occupation des sols approuvé, un plan local d'urbanisme était en révision[26]. Par ailleurs, à la suite de la loi ALUR (loi pour l'accès au logement et un urbanisme rénové) de mars 2014, un plan local d'urbanisme intercommunal couvrant le territoire de la Communauté de communes de la Sologne des Rivières a été prescrit le [27].
Habitat et logement
modifierLe tableau ci-dessous présente la typologie des logements à la Ferté-Imbault en 2016 en comparaison avec celle du Loir-et-Cher et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (16,2 %) inférieure à celle du département (18 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,6 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 79,0 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (76,4 % en 2011), contre 68,1 % pour le Loir-et-Cher et 57,6 pour la France entière.
La Ferté-Imbault[28] | Loir-et-Cher[29] | France entière[30] | |
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Résidences principales (en %) | 71,1 | 74,5 | 82,3 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 16,2 | 18 | 9,6 |
Logements vacants (en %) | 12,6 | 7,5 | 8,1 |
Risques majeurs
modifierLe territoire communal de Ferté-Imbault est vulnérable à différents aléas naturels : inondations (par débordement de la Sauldre), climatiques (hiver exceptionnel ou canicule), feux de forêts, mouvements de terrains ou sismique (sismicité très faible). Il est également exposé à deux risques technologiques : le risque industriel et le transport de matières dangereuses[31],[32].
Risques naturels
modifierLes mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont liés au retrait-gonflement des argiles[31]. Le phénomène de retrait-gonflement des argiles est la conséquence d'un changement d'humidité des sols argileux. Les argiles sont capables de fixer l'eau disponible mais aussi de la perdre en se rétractant en cas de sécheresse[33]. Ce phénomène peut provoquer des dégâts très importants sur les constructions (fissures, déformations des ouvertures) pouvant rendre inhabitables certains locaux. La carte de zonage de cet aléa peut être consultée sur le site de l'observatoire national des risques naturels Georisques[34].
Les crues de la Sauldre sont bien moins importantes que celles de la Loire, du Cher ou du Loir mais peuvent causer des dégâts aux enjeux exposés. Les crues historiques sont celles de 1770 (7 victimes) et de 1910 (3,30 m à Romorantin-Lanthenay au Bourgeau). Le débit maximal historique est de 280 m3/s et caractérise une crue de retour centennal[35]. Le risque d'inondation est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du Plan de prévention du risque inondation (PPRI) de la Sauldre[36].
Risques technologiques
modifierMaxam France, société spécialisée dans la fabrication de produits explosifs, est une entreprise de statut Seveso seuil haut[37]. À ce titre, en cas d'accident, elle représente un risque majeur pour l'environnement qui doit être pris en compte dans les documents d'urbanisme. Un Plan de prévention des risques technologiques a été élaboré et approuvé à cet effet[38].
Le risque de transport de marchandises dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une route à fort trafic. Un accident se produisant sur une telle infrastructure est en effet susceptible d'avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu'à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d'urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[39].
Toponymie
modifierSon nom proviendrait de celui d'un des seigneurs de Vierzon, "Humbault le Tortu", La Ferté venant de Firmitas, place forte en latin[40].
Histoire
modifierUne occupation romaine a été retrouvée à l'emplacement du château actuel[réf. nécessaire].
Une première forteresse a été construite vers 980 par le seigneur de Vierzon. Une collégiale (Saint-Taurin) y est adjointe au XIIIe siècle, témoignant d'une certaine prospérité. La forteresse restera plusieurs siècles dans la descendance féminine de la Maison de Vierzon, c'est-à-dire dans les familles alliées de Brabant, d'Harcourt et de Montmorency-Beaussault (cf. l'article Jean IV d'Harcourt). Les terres des seigneurs de La Ferté-Imbault sont immenses et couvrent environ 10 000 hectares. Alix de Brabant, Dame de La Ferté-Imbault, est la nièce de la reine de France Marie de Brabant, épouse du roi Philippe III Le Hardi. Mais en 1424, sa descendante Catherine de Montmorency-Beaussault vend à Robert II d'Estampes, futur seigneur de Valençay.
Lors de la guerre de Cent Ans, le château de La Ferté-Imbault est pris et détruit, ainsi que le village attenant. Il est reconstruit à la Renaissance. Il est détruit par un incendie lors des guerres de religion en 1562. Il est reconstruit au début du XVIIe siècle par Jacques d'Étampes, futur maréchal de France, qui participera à la plupart des guerres aux côtés de Louis XIII et qui sera décoré par Louis XIV ; il porta le premier les titres de marquis de la Ferté-Imbault et de Mauny (terre venue de sa mère), mais sans investiture connue. Sous le règne de Louis XV (qui pensera à racheter le marquisat de La Ferté-Imbault pour titrer l'une de ses maîtresses) et de Louis XVI, Marie-Thérèse Geoffrin, marquise de La Ferté-Imbault (1715-1791) — épouse du marquis Philippe-Charles d'Estampes, et fille de la célèbre Marie-Thérèse Rodet, épouse Geoffrin — est fêtée à la cour de Versailles et devient l'amie tant de la famille royale que de la marquise de Pompadour. Elle enseignera même la philosophie aux sœurs de Louis XVI, Elisabeth et Clotilde de France. En 1748, la famille alliée Le Conte de Nonant de Piercourt obtient La Ferté-Imbault, jusqu'en 1807 où commence une série de ventes qui feront passer cette terre en 1824 aux Lee-Kirby.
À la Révolution française, la commune est rattachée à celle de Selles-Saint-Denis et retrouvera son autonomie en 1860. Les deux ailes du château sont détruites.
En , une riche famille anglaise, les Lee-Kirby originaires de Leeds, acquiert la terre de la Ferte-Imbault et s'installe au château. Elle modernise l'agriculture locale en adoptant les innovations culturales anglaises (plantes fourragères et cultures améliorantes, tels le trèfle et la luzerne) dans ses nombreuses fermes. La présence de cette famille étrangère reste néanmoins mal appréciée dans le village. Par exemple, lors de la Révolution de 1830, la population de la Ferté-Imbault, armée de fourches et de piques, envahit le château et cherche à lyncher le propriétaire mis en fuite. La pratique protestante de la famille, assortie d'un fort prosélytisme, entraîne de graves oppositions à la communauté villageoise tout au long du XIXe siècle, comme en 1868 lors de la construction de la nouvelle église paroissiale Saint-Taurin, édifiée face à l'entrée du château[41].
L'édifice subit d'importants dommages lors d'un bombardement le . Il est restauré par la suite.
Politique et administration
modifierDécoupage territorial
modifierLa commune de Ferté-Imbault est membre de la Communauté de communes de la Sologne des Rivières, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le [42].
Elle est rattachée sur le plan administratif à l'arrondissement de Romorantin-Lanthenay, au département de Loir-et-Cher et à la région Centre-Val de Loire[7], en tant que circonscriptions administratives[7]. Sur le plan électoral, elle est rattachée au canton de la Sologne depuis 2015 pour l'élection des conseillers départementaux[43] et à la deuxième circonscription de Loir-et-Cher pour les élections législatives[44].
-
La Ferté-Imbault dans l'intercommunalité en 2016.
-
La Ferté-Imbault dans l'arrondissement de Romorantin-Lanthenay en 2016.
-
La Ferté-Imbault dans le canton de la Sologne en 2016.
Politique et administration municipale
modifierConseil municipal et maire
modifierLe conseil municipal de Ferté-Imbault, commune de moins de 1 000 habitants, est élu au scrutin majoritaire plurinominal[45] avec listes ouvertes et panachage[46]. Compte tenu de la population communale, le nombre de sièges au conseil municipal est de 15. Le maire, à la fois agent de l'État et exécutif de la commune en tant que collectivité territoriale, est élu par le conseil municipal au scrutin secret lors de la première réunion du conseil suivant les élections municipales, pour un mandat de six ans, c'est-à-dire pour la durée du mandat du conseil[47].
Population et société
modifierDémographie
modifierÉvolution démographique
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1861. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[50]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[51].
En 2021, la commune comptait 954 habitants[Note 2], en évolution de −2,45 % par rapport à 2015 (Loir-et-Cher : −1,36 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Pyramide des âges
modifierLa population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (31,2 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (26,3 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (52,2 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 47,8 % d'hommes (0 à 14 ans = 14,5 %, 15 à 29 ans = 13 %, 30 à 44 ans = 18,4 %, 45 à 59 ans = 26 %, plus de 60 ans = 28,1 %) ;
- 52,2 % de femmes (0 à 14 ans = 15,7 %, 15 à 29 ans = 11,9 %, 30 à 44 aLe décret de l'Assemblée nationale du décrète qu'« il y aura une municipalité dans chaque ville, bourg, paroisse ou communauté de campagne »[54], mais ce n'est qu'avec le décret de la Convention nationale du 10 brumaire an II () que la paroisse de La Ferté-Imbault devient formellement « commune de La Ferté-Imbault »[54],[55].
Économie
modifierSecteurs d'activité
modifierLe tableau ci-dessous détaille le nombre d'entreprises implantées à la Ferté-Imbault selon leur secteur d'activité et le nombre de leurs salariés[56] :
total | % com (% dep[57]) | 0 salarié | 1 à 9 salarié(s) | 10 à 19 salariés | 20 à 49 salariés | 50 salariés ou plus | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Ensemble | 49 | 100,0 (100) | 33 | 15 | 1 | 0 | 0 |
Agriculture, sylviculture et pêche | 4 | 8,2 (11,8) | 3 | 1 | 0 | 0 | 0 |
Industrie | 2 | 4,1 (6,5) | 0 | 2 | 0 | 0 | 0 |
Construction | 8 | 16,3 (10,3) | 5 | 3 | 0 | 0 | 0 |
Commerce, transports, services divers | 29 | 59,2 (57,9) | 21 | 8 | 0 | 0 | 0 |
dont commerce et réparation automobile | 7 | 14,3 (17,5) | 6 | 1 | 0 | 0 | 0 |
Administration publique, enseignement, santé, action sociale | 6 | 12,2 (13,5) | 4 | 1 | 1 | 0 | 0 |
Champ : ensemble des activités. |
Le secteur du commerce, transports et services divers est prépondérant sur la commune (29 entreprises sur 49). Sur les 49 entreprises implantées à la Ferté-Imbault en 2016, 33 ne font appel à aucun salarié, 15 comptent 1 à 9 salariés et 1 emploie entre 10 et 19 personnes
Au , la commune est classée en zone de revitalisation rurale (ZRR), un dispositif visant à aider le développement des territoires ruraux principalement à travers des mesures fiscales et sociales. Des mesures spécifiques en faveur du développement économique s'y appliquent également[58].
Agriculture
modifierEn 2010, l'orientation technico-économique de l'agriculture sur la commune est nd[59]. Le département a perdu près d'un quart de ses exploitations en 10 ans, entre 2000 et 2010 (c'est le département de la région Centre-Val de Loire qui en compte le moins)[60]. Cette tendance se retrouve également au niveau de la commune où le nombre d'exploitations est passé de 31 en 1988 à 4 en 2000 puis à 3 en 2010[59]. Le tableau ci-dessous présente les principales caractéristiques des exploitations agricoles de Ferté-Imbault, observées sur une période de 22 ans :
1988 | 2000 | 2010 | |
---|---|---|---|
Dimension économique[59] | |||
Nombre d'exploitations (u) | 31 | 4 | 3 |
Travail (UTA) | 26 | 5 | nd |
Surface agricole utilisée (ha) | 654 | 196 | nd |
Cultures[61] | |||
Terres labourables (ha) | 429 | 111 | s |
Céréales (ha) | |||
dont blé tendre (ha) | |||
dont maïs-grain et maïs-semence (ha) | |||
Tournesol (ha) | |||
Colza et navette (ha) | |||
Élevage[59] | |||
Cheptel (UGBTA[Note 3]) | 232 | 76 | nd |
Culture locale et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifier- Le château de La Ferté-Imbault est celui reconstruit au XVIIe siècle. Les douves et la salle d'armes sont des vestiges de l'ancien édifice.
- L'église Saint-Taurin, érigée en 1869[62].
- La chapelle Saint-Taurin est un vestige de la collégiale du même nom, accolée à cette dernière au XVIIe siècle. Située sur l'île, elle comprend un sobre porche roman issu de l'ancienne collégiale, détruite en 1868[40].
- La gare de La Ferté-Imbault.
- Maisons anciennes dont le « prieuré », datant du XVIIIe siècle.
- L'île Saint-Taurin et les bords de Sauldre, notamment les vannes visibles depuis le pont qui sont le dernier vestige des moulins.
- L'étang communal du Petit Arcachon et son espace détente.
- Le château du Domaine de la Sauldre[63] et le château de la Noue[64].
- Les communautés religieuses de Magdala et de la Miséricorde Divine.
- Sur l'emplacement d'une ancienne maladrerie est érigée la croix Saint-Ladre.
Héraldique
modifierLes armoiries de la Ferté Imbault se blasonnent ainsi : |
Personnalités liées à la commune
modifier- Madeleine Sologne (1912-1995), actrice de théâtre et de cinéma, née à la Ferté-Imbault.
- Henri-Alexandre Tessier (dit l'abbé Tessier) (1741-1837), célèbre agronome français, séjourna au château de La Ferté-Imbault en 1777 pour y effectuer des recherches sur l'ergot du seigle et l'ergotisme en Sologne.
- Jacques d'Étampes (v. 1590-1668), marquis de La Ferté-Imbault, élevé à la dignité de maréchal de France en 1651.
- L'ancien évêque de Bruges Roger Vangheluwe, accusé d'actes pédophiles, y a séjourné quelque temps en 2011 dans une communauté religieuse située dans la commune, à la suite de son départ de Belgique[65].
- Pierre-Marie Delfieux (1934-2013), décédé à la maison Magdala située dans la ville.
- Pierre Raymond Marie Bordes (1892-1953), médecin, officier de la Légion d'honneur, maire de La Ferté-Imbault (1929-1945 et 1947-1953), marié à la joueuse de tennis Marguerite Broquedis le 12 novembre 1925 à La Ferté-Imbault[66].
- Roger Chudeau (1949), inspecteur général de l'Éducation nationale, membre du cabinet ministériel de Gilles de Robien puis conseiller de François Fillon et enfin député de Loir-et-Cher, s'est présenté aux élections municipales de 2014 à La Ferté-Imbault[67].
Notes et références
modifierNotes
modifier- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- L'Unité gros bétail alimentation totale (UGBTA) est une unité employée pour pouvoir comparer ou agréger des effectifs animaux d'espèces ou de catégories différentes (par exemple, une vache laitière = 1,45 UGBTA, une vache nourrice = 0,9 UGBTA, une truie-mère = 0,45 UGBTA).
Références
modifier- « Loir-et-Cher », sur habitants.fr (consulté le ).
- « Petites régions agricoles (PRA) par commune », sur geo.data.gouv.fr (consulté le ).
- [PDF]« Carte des petites régions agricoles de Loir-et-Cher », sur la plateforme de l'information territoriale de Loir-et-Cher (consulté le ).
- « Orthodromie entre "La Ferté-Imbault" et "Blois" »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur le site lion1906 de Lionel Delvarre (consulté le ).
- « Orthodromie entre "La Ferté-Imbault" et "Romorantin-Lanthenay" »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur le site lion1906 de Lionel Delvarre (consulté le ).
- « Orthodromie entre "La Ferté-Imbault" et "Salbris" »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur le site lion1906 de Lionel Delvarre (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de La Ferté-Imbault ».
- « Communes les plus proches de Ferté-Imbault »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur le site lion1906 de Lionel Delvarre (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre La Ferté-Imbault et Theillay », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Theillay », sur la commune de Theillay - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Theillay », sur la commune de Theillay - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « Réseau européen Natura 2000 »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur le site du Ministère de la trasition écologique et solidaire (consulté le ).
- « Liste des zones Natura 2000 de la commune de Ferté-Imbault » (consulté le ).
- « site Natura 2000 la « Sologne » - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
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- « Un ex-conseiller de Fillon à La Ferté-Imbault » , sur le site du quotidien La Nouvelle République du Centre-Ouest, (consulté le ).
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierBibliographie
modifier- Michel Provost, Carte archéologique de la Gaule : Le Loir-et-Cher, Paris, Académie des inscriptions et belles-lettres, , 159 p. (ISBN 2-87754-003-0)
- Christian Poitou, Paroisses et communes de France : Loir-et-Cher, Paris, CNRS Editions, , 591 p. (ISBN 2-271-05482-6)
- Claude Motte, Isabelle Séguy & Christine Théré, avec la collaboration de Dominique Tixier-Basse, Communes d'hier, communes d'aujourd'hui : Les communes de la France métropolitaine, 1801-2001. Dictionnaire d'histoire administrative, Paris, Institut National d'Études Démographiques,, , 408 p. (ISBN 978-2-7332-1028-4, lire en ligne)
- Drouet S, La Ferté-Imbault, des tours qui valent le détour !, Journal de la Sologne, automne 2007, no 139, p. 30-31
Liens externes
modifier- Site officiel
- La Ferté-Imbault sur le site de l'Institut géographique national
- Ressources relatives à la géographie :