La Saulsotte
La Saulsotte est une commune française, située dans le département de l'Aube en région Grand Est.
La Saulsotte | |
Le village. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Aube |
Arrondissement | Nogent-sur-Seine |
Intercommunalité | Communauté de communes du Nogentais |
Maire Mandat |
Gérard Delorme 2020-2026 |
Code postal | 10400 |
Code commune | 10367 |
Démographie | |
Gentilé | Saultiers |
Population municipale |
675 hab. (2021 ) |
Densité | 36 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 32′ 36″ nord, 3° 30′ 09″ est |
Altitude | Min. 62 m Max. 191 m |
Superficie | 18,93 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Paris (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Nogent-sur-Seine |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
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Géographie
modifierSituation
modifierLe village est situé à 7 km au nord de Nogent-sur-Seine en bordure du département de Seine-et-Marne.
Communes limitrophes
modifierLes communes limitrophes sont Barbuise, Marnay-sur-Seine, Montpothier, Nogent-sur-Seine, Saint-Nicolas-la-Chapelle, Beauchery-Saint-Martin, Chalautre-la-Grande et Louan-Villegruis-Fontaine.
Lieux-dits et écarts
modifier- Aroen, un moulin,
- Bourgogne,
- Buisson de Ferrières,
- la Calande, ancien hameau,
- Charmoy, bois cité en 1390 comme appartenant au chevalier Pierre Payen,
- les Closiaux,
- Corgive, chapelle Notre-Dame sur la carte de Cassini, n'est plus cité sur le pouillé de 1761,
- Hameau de Courtioux, Curtis Agoldi vers 980, fief comprenant un bois, un château[1] et qui avait une chapelle Saint-Blanchard ou Saint-Alban jusqu'au XVIIIe siècle,
- La Dobuine,
- Fouchères,
- Frécul, cité en 1387 comme granche de Froit cul[2],
- la Justice,
- La Madeleine,
- Liours, cité vers 980 dans une charte où la comtesse Liutgarde de Vermandois donnait une terre à l'abbaye Saint-Martin de Tours. Vers 1210, Gérard Mouton de Venizy avait une terre à Liours. En 1778, Liours avait le même seigneur que Saulsotte.
- Masure,
- les Mez,
- Minières,
- Montarge,
- Nouet,
- Oiselet,
- Resson, cité dans un cartulaire de Charles le Chauve pour le moulin qui appartenait à l'abbaye de Montier et dépendait du prieuré de Saint-Nicolas-de-la-Chapelle. Il y avait aussi une chapelle Sainte-Madeleine et une commanderie à partir du XIIe siècle[3]. Une famille portait le nom de Resson au XIIe siècle sans qu'il soit possible d'affirmer qu'il en était seigneurs. Les habitants avaient, en 1634, trente arpents de pâture comme bien commun vers le village de Courtioux. Comme seigneurs on peut citer dame Isabeau en 1249 qui tenait le fief de Jean de Montigny en la chastellenie de Bray-sur-Seine et l'abbé Terray, seigneur aussi de la Motte-Tilly en 1771,
- Saint-Parre, une ferme et une chapelle qui était une la collation de l'abbé de Montier-la-Celle en 1175 cette cure fut transférée à Saint-Nicolas la chapelle devenant isolée ; c'est un fief qui avait Benoit de Pont[4] comme seigneur en 1172, Pierre le Bègue en 1227 relevant de la chastellenie de Chantemerle.
- Salle,
- Vauceray.
Relief et géologie
modifierHydrographie
modifierRéseau hydrographique
modifierLa commune est dans la région hydrographique « la Seine de sa source au confluent de l'Oise (exclu) » au sein du bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par le Resson, le Fossé 01 de Liours, le Reveillon, la noue de Pigny, la rivière Noue des Nageoires, un bras de Marenne de Liours, le Fossé 02 de Liours, le Resson et Marenne de Liours[5],[Carte 1].
Le Resson, d'une longueur de 24 km, prend sa source dans la commune et se jette dans la Seine à Villiers-sur-Seine, après avoir traversé neuf communes[6].
Gestion et qualité des eaux
modifierLe territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Bassée Voulzie ». Ce document de planification concerne le territoire du bassin versant de l'Armançon qui s’étend sur 1 710 km2 et se répartit sur trois départements (l'Aube, l'Yonne et la Marne). Le périmètre a été arrêté le , le diagnostic a été validé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le Syndicat mixte ouvert de l’eau potable, de l’assainissement collectif, de l’assainissement non collectif, des milieux aquatiques et de la démoustication (SDDEA), dont le siège est à Troyes[7].
La qualité des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[8]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (3 °C)[9].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 728 mm, avec 11,6 jours de précipitations en janvier et 7,8 jours en juillet[8]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Bouy-sur-Orvin », sur la commune de Bouy-sur-Orvin à 14 km à vol d'oiseau[10], est de 11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 635,9 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 42,4 °C, atteinte le ; la température minimale est de −20,5 °C, atteinte le [Note 2],[11],[12].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[13]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[14].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , La Saulsotte est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[15]. Elle est située hors unité urbaine[16]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[16].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (66,3 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (69,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (60,4 %), forêts (25,5 %), prairies (4,3 %), zones urbanisées (3,4 %), eaux continentales[Note 4] (2,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,4 %), zones agricoles hétérogènes (1,5 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Toponymie
modifierLes anciens noms de la commune sont Sauceta, Saucette, Saucete, La Sautrolles en 1793 et Saint-Ferréol en 1801[18]. Le nom est un dérivé de Salcea pour saule[19].
Histoire
modifierPréhistoire
modifierL'occupation du territoire est attestée dès le Néolithique comme l'indique l'érection du menhir de la Pierre Aiguë. Il y aurait eu autrefois douze dolmens sur la commune[20].
Moyen Âge
modifierIl y subsiste quelques vestiges du Moyen Âge : ceux d'une commanderie rurale des templiers (commanderie de Resson) à l'angle de la route de Fouchères et de la rue Saint-Nicolas, où se seraient rencontrés secrètement, dit-on, Thibaud IV de Champagne et sa tante, Blanche de Castille[21]...
Le fief relevait de Provins, une famille féodale du nom de Saulsotte existait au XIIe siècle. On en voit plusieurs membres comme Artaud de la Saulsotte en 1172 qui rendait hommage au comte de Troyes, en 1229, Anseau de la Saulsotte ou en 1249 Milet de la Saulsotte qui tenait en arrière fief des terres de Anseau de Foissy[22]. Parmi les derniers seigneurs il y eut Gabriel comte d'Amerval et seigneur de Cour. Fin XVIIIe siècle Sanctus Ferreolus ad Salices était divisé en six hameaux : Courtioux 52 feux, Fouchères avec deux feux, Frécul avec deux feux, Liours avec huit feux, Resson avec 44 feux, La Saulsotte avec 70 feux. En 1789, la commune dépendait de l'intendance et de la généralité de Châlons, de l'élection de Troyes, du présidiale de Provins et du bailliage secondaire de Villenauxe.
Comme biens communaux, les seize feux avaient en 1402 usage en les bois de dame Jeanne Payen, chaque feux devant un boissel d'avoine et deux deniers tournois. EN 1609 les biens sont mesurés comme suit cent quarante arpents de bois au Buisson de Ferrières, des terres labourables du seigneur de la Cour et de la Saulsotte.
XIXe siècle
modifierDans le hameau de Resson, un petit lavoir restauré témoigne notamment de cette époque. C'est l'un des trois lavoirs (restaurés) de la commune (les autres étant situés dans le village-même ou à Courtioux, autre hameau de la commune).
Politique et administration
modifierListe des maires
modifierPolitique environnementale
modifierPopulation et société
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[26].
En 2021, la commune comptait 675 habitants[Note 5], en évolution de −3,02 % par rapport à 2015 (Aube : +0,74 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Enseignement
modifier- École élémentaire et primaire Paul-Pasquier.
Manifestations culturelles et festivités
modifierÉconomie
modifier- Exploitations agricoles.
La commune a longtemps eu des carrières, jusqu'à quatre où était exploité de la craie pour la chaux, pour l'empierrement des chemins et celle de Resson pour des pierre de taille. Y était aussi extrait du grès à Courtioux et de la vigne sur tout le territoire.
Culture locale et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifier- L'église Saint-Ferréol, des XIIIe, XVIe et XVIIIe siècles inscrite au titre des monuments historiques en 1990[28],[29].
- La Pierre Aiguë : menhir inscrit MH en 1993[30].
- Le pigeonnier de Courtioux du XVe siècle inscrit MH en 1990[31].
- La chapelle Sainte-Madeleine à Resson du XIIe siècle et du 2e quart du XIIIe siècle (avec notamment la chœur et le portail de l'ancienne nef) inscrite MH en 1930[32].
- La chapelle Saint-Parres à Liours[33].
- Chapelle Saint-Hubert de La Saulsotte.
Personnalités liées à la commune
modifierJean Timothée de Blois de la Calande (1674-1719). Officier de la Marine Royale ; compagnon de Duguay Trouin …
Voir aussi
modifierBibliographie
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifier- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- La Saulsotte sur le site de la CC du Nogentais
Notes et références
modifierNotes
modifier- Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- Les records sont établis sur la période du au .
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
modifier- « Réseau hydrographique de la Saulsotte » sur Géoportail (consulté le 18 mai 2024).
- « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- Jean-Charles Courtalon-Delaistre, Topographie historique de la ville et du diocèse de Troyes, Paris, Antoine Fournier libraire et Troyes la Veuve Gobelet imprimeur, 1784, III p238.
- Archives départementales de la Côte-d'Or, B 3863 f° 48 v°.
- Henri d'Arbois de Jubainville, Répertoire archéologique du département , 98.
- Auguste Longnon, Documents relatifs au comté de Champagne et Brie, 1901-1911, I, n°1728.
- « Fiche communale de la Saulsotte », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines dans le bassin Seine-Normandie (consulté le ).
- Sandre, « le Resson »
- « SAGE Bassée Voulzie », sur gesteau.fr (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre La Saulsotte et Bouy-sur-Orvin », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Bouy-sur-Orvin », sur la commune de Bouy-sur-Orvin - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Bouy-sur-Orvin », sur la commune de Bouy-sur-Orvin - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Auguste Longnon, Les Noms de Lieux de la France, 1920, n°659.
- D. Jourdain, « A la découverte des mégalithes... », dans A la découverte des mégalithes de l'Aube - dolmens-menhirs et polissoirs, Éditions des musées de Troyes et de l'ARPEPP, , 103 p. (ISBN 2-901635-15 (édité erroné), BNF 35094982), p. 78
- Bordonove (Georges), Les Templiers, 1963, Fayard (p. 272)
- ROSEROT (Alphonse), Dictionnaire historique de la Champagne méridionale des origines à 1790, Angers, Éd. de l'Ouest ; Langres, Imprimerie champenoise ; Bar-sur-Aube, Lebois ; Troyes, Paton, 1942-1948
- Démission de JL Chaulier
- Site officiel de la préfecture de l‘Aube
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « L'église Saint-Ferréol », notice no PA00078323, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Le mobilier et les verrières de l'église », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
- « Menhir dit de la Pierre Aiguë », notice no PA00125378, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Pigeonnier de Courtioux », notice no PA00078324, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « La chapelle Sainte-Madeleine de Resson », notice no PA00078235, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Le mobilier de la chapelle Saint-Parres », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture