Mecachrome
Mecachrome est une entreprise spécialisée dans la mécanique de précision et l'application des nanotechnologies aux industries aéronautique, aérospatiale et automobile, fondée en 1937 à Colombes (France) par Eugène Casella.
Mecachrome | |
Création | 1937 |
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Dates clés | 17 mars 2000 : immatriculation de la société actuelle |
Fondateurs | Eugène Casella |
Forme juridique | Société par actions simplifiée |
Siège social | Blagnac France |
Direction | CEO : Christian Cornille COO : Pascal Farella |
Actionnaires | Tikehau Capital 66 % Bpifrance 34 % [1] |
Activité | Mécanique industrielle |
Produits | Aéronautique / Spatial / Défense / Automobile |
Effectif | 4800 en 2022 |
SIREN | 429853351 |
Site web | Site officiel |
Chiffre d'affaires | 500 000 000 € en 2022 198 108 000 € en 2018 |
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En 2004, à la suite du rachat des entreprises R'Tec et JPX, Mecachrome devient Mecachrome Technologies et son siège social est établi à Montréal (Canada). Son principal site de production se situe à Aubigny-sur-Nère, en France. En 2010, Mecachrome International redevient Mecachrome France et installe son siège social à Amboise en Indre-et-Loire. En 2021, Mecachrome rachète le Groupe Hitim et installe son siège social à Blagnac en Haute-Garonne.
En 2022, le groupe fusionne avec WeAre Group, avec le soutien de ses actionnaires Tikehau Capital et Bpifrance. Mecachrome devient le leader français de la sous-traitance aéronautique, et entre ainsi dans le Top 5 des fabricants européens de pièces d'avion[2].
Historique
modifierDifficultés et sauvetage
modifierEn 2007, la société enregistre une perte nette de 1,3 million d'euros pour un chiffre d'affaires de 295 millions d'euros. Le , Gérard Casella est remplacé par Christian Jacqmin, ex-directeur du groupe belge aéronautique SONACA. Début 2009, Christian Jacqmin est remplacé par Julio De Sousa. De 2014 à 2018, Arnaud de Ponnat est à la tête du groupe. Le , Christian Cornille, en provenance de Airbus Helicopters, prend la direction du groupe.
Après une période difficile en 2008 à cause d'un marché en mutation et d'un développement mal maîtrisé au Canada, Mecachrome doit être soutenu par trois fonds d'investissement : la Banque Publique d'Investissement à hauteur de 30 %, le Fonds de Solidarité des Travailleurs du Québec à hauteur de 35 % et Ace Management à hauteur de 35 %.
En 2024, Mecachrome est soutenu à 66 % par Tikehau Capital et 34 % par Bpifrance.
Tentative de mise en vente
modifierFin 2017, l'entreprise est mise en vente[3]. Mecachrome mandate le groupe Rothschild pour organiser cette vente, plusieurs investisseurs se montrant intéressés, la société ayant retrouvé des finances saines ; la démarche n'aboutit pas. Des négociations pour une fusion en 2022 avec Weare Group sont néanmoins annoncées publiquement[4].
Organisation
modifierDirigeants
modifierPrésident Directeur Général[5] :
- 1937 - 1971 : Eugène Casella
- 1971 - : Gérard Casella
- - : Christian Jacqmin
- - 2014 : Julio de Sousa
- 2014 - : Arnaud De Ponnat
- - (intérim) : Julio de Sousa
- à partir d' : Christian Cornille
Actionnariat
modifier- Tikehau Capital : 64 %
- Bpifrance : 36 %
Activités
modifierAérostructure
modifierL'aérostructure est l’activité principale de Mecachrome qui représente 60 % de son chiffre d'affaires. Mecachrome, implanté sur plusieurs continents, est un leader du marché mondial de l'aérostructure via ses activités d'ingénierie, ses capacités d'usinage de haute précision et ses capacités en assemblages structuraux.
Aéromoteur
modifierDepuis plus de 30 ans, Mecachrome est un acteur du secteur de l'aéronautique moteurs dans les secteurs militaires et civils. L'activité aéromoteur représente 20 % de son chiffre d'affaires.
Partenaire des motoristes mondiaux comme Safran Aircraft Engines, Rolls Royce ou MTU, Mecachrome a développé un savoir-faire autour de son métier d'usineur haute précision. Mecachrome s'est notamment spécialisé dans la production de pièces couvrant l'intégralité des zones structures ou rotatives des turbines, depuis les cônes avant jusqu'aux carters d'échappement, la basse comme la haute pression.
Identité visuelle
modifier-
Ancien logo
-
Logo lors de l'activité en Formule 1
-
Logo jusqu'en 2023
-
Logo actuel
Sites de production en 2022
modifierMecachrome possède treize sites au niveau international[6] :
- France
- Amboise : Usinage et assemblage d'aérostructures (création : 1979)
- Annecy (issue du rachat de Soromé-Gemma en 2021)
- Aubigny-sur-Nère : Usinage & assemblage, conception & fabrication moteurs (création : 1962)
- Bully-les-Mines (création : 1985)
- Launaguet (création : 2012)
- Le Coteau (issue du rachat de Soromé-Gemma en 2021)
- Sablé-sur-Sarthe : Usinage & assemblage de pièces moteurs véhicules (création : 1991)
- Sainte-Luce-sur-Loire : Usinage aluminium (création : 2014)
- Mazères : Fonderie cire perdue avec spécialisation Titane pour pièces moteurs.
- Canada : Mirabel
- Maroc : zone franche de Tanger
- Tunisie : Fouchana
- Portugal : Évora
Mecachrome en sport automobile
modifierFormule 1
modifierTravaillant notamment pour les sociétés Airbus et Boeing, Mecachrome est aussi sous-traitant de Renault F1 Team, chargée notamment de fabriquer les moteurs de Formule 1 du constructeur français depuis 1977[7].
La société a aussi préparé les motorisations des équipes de Formule 1 clientes de Renault de 1983 à 1986 (Lotus, Tyrrell, Ligier). Lorsque Renault se retire officiellement de la discipline reine à l'issue de la saison 1997, Mecachrome poursuit son activité[8]. Mecachrome fabrique, développe et assure la maintenance des moteurs ex-Renault jusqu'en 2000.
À partir de la saison 1999, la société Supertec de Flavio Briatore distribue les moteurs auprès des écuries clientes. Mecachrome ne badge en son nom propre que les moteurs de la saison 1998, fournis aux écuries Williams et Benetton (où le moteur est rebaptisé Playlife), qui utilisaient déjà les blocs Renault l'année précédente. Via Supertec, Mecachrome fournit encore ces deux équipes en 1999, ainsi que BAR. En 2000, les deux équipes clientes sont Benetton (rachetée par Renault en cours de saison) et Arrows, toujours via Supertec.
Sous son nom propre, le bloc Mecachrome a pris le départ de seize Grands Prix et a permis à Williams d'inscrire 38 points. Son meilleur résultat est une troisième place, obtenue à trois reprises grâce à Jacques Villeneuve et Heinz-Harald Frentzen sur la Williams FW20, et la meilleure qualification est une deuxième place sur la grille, obtenue par Villeneuve au GP d'Italie.
Mecachrome a racheté la société Heini Mader Racing en 2004. Via cette filiale, Mecachrome conçoit et fabrique les moteurs et boîtes de vitesses des monoplaces de GP2 Series depuis la création de cette série[9].
Le RS9 est baptisé Supertec FB01 pour la saison 1999.
- 10 cylindres en V à 71°
- Cylindrée : 2 999 cm3
- Régime moteur : 15 600 tr/min
- Puissance : 775 ch
- Poids : 121 kg
- Longueur : 623 mm
- Largeur : 542 mm
En février 2021, Renault/Alpine renouvelle son partenariat avec Mecachrome[10]
Endurance
modifierEn , Ginetta annonce être en négociation avec Mecachrome pour la fourniture de moteur dans la catégorie LMP1 à l'horizon 2018[11],[12].
Le , Mecachrome est confirmé comme motoriste du programme Ginetta LMP1. Au siège social de Mecachrome, à Aubigny-sur-Nère, Ewan Baldry, le directeur technique de Ginetta déclare : « Nous sommes ravis de travailler avec Bruno et Mecachrome sur le moteur Ginetta LM P1. Les deux parties voient le paysage actuel LMP1 comme l’opportunité parfaite de s’impliquer dans le projet et nous nous attendons à une année 2017 très excitante ». Bruno Engelric, un des responsables de Mecachrome s'exprime : « Mecachrome est impatient de travailler avec Ginetta pour leur arrivée en LM P1. Après avoir passé du temps avec l'équipe en Angleterre et en France, il est clair que nous avons tous les deux un personnel fantastique qui travaille sur le projet et nous nous réjouissons de l’avenir »[13],[14],[15].
En août 2018, malgré des résultats encourageants, Ginetta rompt les accords les liants avec Mecachrome[16].
En 2023, l'écurie Alpine Endurance Team lance un programme visant à rejoindre le championnat WEC, en répondant aux règles LMDh d'hypercar. Pour motoriser l'Alpine A424, le moteur mecachrome V6 turbo de 3,4 L est choisi[17],[18],[19]. Si ce moteur est connu pour avoir des problèmes de fiabilité, l'écurie assure l'avoir largement amélioré pour pouvoir l'utiliser lors de courses d'endurance[18],[19].
En 2024, l'écurie termine les trois premières épreuves, cependant, aux 24 heures du Mans, les deux voitures engagées abandonnent sur avaries de moteur[20].
Autres catégories
modifier- Formule 2 : À partir de 2005, Mecachrome est le motoriste exclusif des monoplaces du GP2 puis de la Formule 2.
- GP3 : À partir de 2016, Mecachrome motorise les Dallara GP3/16 concourant pour les GP3 Series.
Notes et références
modifier- [1]
- « Mecachrome devient le leader français des pièces aéronautiques », sur Les Echos, (consulté le ).
- « Fleuron de l'aéronautique, Mecachrome voit affluer les offres de rachat », lesechos.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « Mécanique Mecachrome et Weare group prêts à fusionner », sur Ouest France API, .
- [2]
- Carte des sites de production - Site officiel de Mecachrome
- (en) Mecachrome en F1
- Le V10 français pas encore rangé des voitures. La société Mécachrome reprend le flambeau de Renault et fournira encore Williams., www.liberation.fr, 28 octobre 1997.
- Historique Mader Racing
- ALPINE RACING RENOUVELLE SON PARTENARIAT AVEC MECACHROME
- Laurent Mercier, « Ginetta arrive en LM P1 privé dès 2018 avec le soutien de Reynard et Paolo Catone », sur endurance-info.com, (consulté le ).
- Laurent Mercier, « Lawrence Tomlinson (Ginetta) : “Si vous ne faites pas de F1, alors le FIA WEC est ce qu’il y a plus haut” », sur endurance-info.com, (consulté le ).
- Laurent Mercier, « Mecachrome confirmé comme motoriste du projet Ginetta LM P1 », sur endurance-info.com, (consulté le ).
- Louis Fabbri, « Mecachrome sera le motoriste de la future Ginetta LMP1 », sur actu-moteurs.com, (consulté le ).
- Pierre Tassel, « Mecachrome fournira le moteur de la Ginetta LM P1 », sur autohebdo.fr, (consulté le ).
- [3]
- Cédric Pinatel, « Alpine A424_β : un beau proto pour gagner Le Mans. », sur caradisiac.com, (consulté le ).
- Guillaume Vachey, « Alpine dévoile l'A424_β, son LMDh pour 2024. », sur franceracing.fr, (consulté le ).
- Julien Billiotte, « La fiabilité moteur, talon d’Achille pour Alpine en Hypercar ? », sur autohebdo.fr, (consulté le ).
- Laurent Mercier, « 24 H. du Mans - Alpine ou les larmes avant même l'arrivée de la pluie. », sur endurance-info.com, (consulté le ).
Liens externes
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- Site officiel
- Ressource relative aux organisations :