Néville-sur-Mer

ancienne commune française du département de la Manche

Néville-sur-Mer (Néville jusqu'en 1956) est une ancienne commune française du département de la Manche et de la région Normandie.

Néville-sur-Mer
Néville-sur-Mer
L'église Saint-Martin-et-Sainte-Trinité.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Cherbourg
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Cotentin
Statut Ancienne commune
Code postal 50330
Code commune 50375
Géographie
Coordonnées 49° 41′ 29″ nord, 1° 20′ 17″ ouest
Altitude Min. 0 m
Max. 52 m
Superficie 3,46 km2
Élections
Départementales Val-de-Saire
Historique
Dissolution
Fusion
Commune(s) d'intégration Vicq-sur-Mer
Localisation
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Devenue commune déléguée au sein de Vicq-sur-Mer depuis le , le statut de commune déléguée est supprimée en mars 2020 par décision du conseil municipal[1].

Géographie

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Toponymie

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Le nom de la localité est attesté sous la forme Neevilla, Nigevilla au XIIe siècle[2], ou encore Naevilla, Nigellivilla toujours au XIIe[3].

Il est issu d'un nom d'origine gaélique Niall adopté sous une forme très proche Njáll dans la société des Vikings norvégiens, et particulièrement en Islande où une saga, la Niáls Saga est consacrée à un personnage portant ce nom. On retrouve cet anthroponyme en Nord-Cotentin dans plusieurs Néhou attesté par au moins dans sept noms de lieux, résultant généralement de transferts du toponyme initial ou de la fixation d’un nom de famille issu du nom de lieu d’origine : Néhou, Saint-Jacques-de-Néhou, Le quartier du Néhou, lieu-dit d'Auvers, La Néhourie, lieu-dit de Huberville, Néhou, hameau de Gatteville, Néhourie, lieu-dit de Canville-la-Rocque[4](cf. également Néville (Seine-Maritime)).

Micro-toponymie

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  • Austhot (Ostot 1753 - 1785) est un hameau de Néville, dont le second élément -thot est une altération graphique du plus commun -tot, appellatif toponymique issu du vieux norrois topt « emplacement d'une habitation, ferme ». Le premier élément est obscur faute de formes suffisamment anciennes, peut-être le vieux norrois austr « de l'est », éventuellement utilisé comme anthroponyme : Austri[5].
  • Herclat est un lieu-dit de la commune, dont l'étymologie est vraisemblablement anglo-scandinave.
  • Le Tourps est un lieu-dit de la commune, formation toponymique plus tardive (présence de l'article) issue de l'ancien normand torp « ferme, village » du vieux norrois þorp (thorp). Dans le Cotentin, l'ancien normand torp a généralement donné tourp en emploi autonome et -tour en finale. En revanche, torp est resté torp ailleurs en Normandie cf. le Torp-Mesnil, Seine-Maritime.
  • La Houguette, hameau situé au nord-ouest, est un diminutif du vieux-scandinave haugr, désignant une butte, une éminence à proximité des lagunes, qui effectivement culmine à 16 m d'altitude[3].
  • Les Hommets, de holm (accusatif de holmr) désignant un îlot. Le lieu est situé entre deux lagunes.

Histoire

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Protohistoire

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Sur le territoire communal furent découverts de nombreuses haches de bronze[6], attestant d'une occupation ancienne des lieux.

Moyen Âge

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Un Gilbert de Néville (XIe siècle) était à la tête de la flotte de Guillaume le Conquérant[7].

La seigneurie était au XIIe siècle la possession de la famille de Beaumont l'une des plus anciennes du Val de Saire et dont le fief principal était dans la paroisse de Néville. La seigneurie s'étendait sur Clitourps, Varouville, Réthoville, Cosqueville et Beaumont-Hague[8].

Guillaume de Beaumont dit le Moine (XIIe siècle) fonda un prieuré à Néville, qui sera détruit en 1420 par les Anglais[7]. Philippe de Beaumont, l'un de ses neveux, permettra en 1217 à l'abbé de Montebourg de faire desservir la chapelle pour des prêtres séculiers. Thomas, fils de Philippe, donnera quatre acres aux moines dans le village avant de partir en 1248 à la croisade avec Saint Louis[9].

En 1283, le chevalier Richard de Beaumont maria sa fille, Jeanne de Néville, à Raoul d'Argouges. Catherine d'Argouges (1434-1473), l'une de ses descendantes épousera le seigneur de Saint-Pierre-Église, Thomas V de Clamorgan. Thierry de Clamorgan, leur fils, maria sa fille à Jean Héroult, sieur de la Rivière qui verra ses biens saisie et son fief de « Beaumont-en-Néville » adjugé à Jean de Pirou, seigneur de Fermanville. Charles Jallot, fils de Charlotte de Pirou, seigneur de Gonneville le reçoit en héritage.

Époque moderne

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François de Beaudrap (1618-1681), bailli et juge de Bricquebec, seigneur de la Prunerie, reçut le fief de Herclat à la suite de son mariage avec Marie Bonaventure Thomas. La famille de Beaudrap de Sotteville le conservera jusqu'au XIXe siècle[7].

Époque contemporaine

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XXIe siècle

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Le , Néville-sur-Mer intègre avec trois autres communes la commune de Vicq-sur-Mer[10] créée sous le régime juridique des communes nouvelles instauré par la loi no 2010-1563 du de réforme des collectivités territoriales. Les communes de Cosqueville, Gouberville, Néville-sur-Mer et Réthoville deviennent des communes déléguées et Cosqueville est le chef-lieu de la commune nouvelle.

Politique et administration

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La mairie.
Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
1790 1791 Nicolas Legagneur    
1792 1795 Martin Belliard    
1795 1808 Jean-François Le Vitre    
1808 1821 Charles Lescellière    
1821 1835 Jean-Baptiste Pontus    
1835 1846 Étienne Lelaidier    
1846 1848 Guillaume Delatour    
1848 1865 Étienne Lelaidier    
1865 1881 Jean-Baptiste Pontus   t
1881 1892 Paul Cabart    
1892 1908 Jean Lefèvre    
1908 1915[11] Jules Lehot    
1915 1916 Louis Roblot   faisant fonction
1916 1919 Victor Alix   faisant fonction
1919 1925 Victor Alix    
1925 1931 Jean-Baptiste Pontus    
1931 1933 Victor Caubrière    
1933 1935 Jean Roblot    
1935 1960 Jean-Baptiste Pontus    
1960 1975 Gustave Corbin    
1975 1977 Michel Pontus    
1977 1989 Jean Lejeune    
1989[12] décembre 2015 Bernard Pottier[13] SE Agriculteur
Une partie des données est issue d'une liste établie par Jean Pouëssel et Jean-François Halley[7]
Liste des maires délégués
Période Identité Étiquette Qualité
janvier 2016 mai 2020 Bernard Pottier SE Agriculteur

Démographie

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En 2018, la commune comptait 194 habitants. Depuis 2004, les enquêtes de recensement dans les communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (en 2004, 2009, 2014, etc. pour Néville-sur-Mer[14]) et les chiffres de population municipale légale des autres années sont des estimations[Note 1].

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
401444509444422436422386392
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
374358341295310283242261257
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
254273280264278255267268233
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
199170148154164169170182193
2018 - - - - - - - -
194--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie

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Lieux et monuments

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Le manoir de Herclat.
Elle est inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du [17].
  • Croix de cimetière du XVIIe siècle.
  • Manoir de Herclat des XVIe début XVIIe siècle, partiellement inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du [18]. Il est divisé de nos jours en deux maisons d'habitations avec deux portes charretières. Il fut la possession de la famille Thomas, sieur de Herclat, installée vers 1550, capitaines garde-côtes, liée aux Gouberville puis famille de Beaudrap puis Dumoustier de Canchy jusqu'en 1978.
  • Manoir du XVIe siècle au hameau du Tourps avec une toiture du schiste ondoyante et des percements refaits pour la plupart au XVIIIe siècle[19]. Le hameau comprend également plusieurs maisons anciennes en granit.
  • Ancien presbytère reconstruit vers 1880 avec devant un beau porche du XVe siècle[20].
  • La « batterie de Blankenese ». Position d'artillerie allemande du mur de l'Atlantique, comprenant de nombreux blockhaus à la pointe de Néville. Sur la pointe, qu'il transforme en une véritable enceinte fortifiée, les Allemands édifièrent une trentaine d'ouvrages comprenant des casemates pour pièces de 88 mm antichars, poste de conduite de direction de tir, soutes et tobrouks et un réseau de tranchées bétonnées et couvertes pour réunir les ouvrages[21].
  • Ferme de l'Isle du XVIe siècle, demeure fortifiée, avec ajout sur la maison de meurtrières frustes, dans la crainte d'un débarquement anglais[22]. Elle a été construite avec des pierres provenant en partie d'une ancienne abbaye du XIIe siècle dédiée à saint Benoît. La cour et même le jardin potager étaient entouré par des murs, constituant une enceinte. Un escalier extérieur bâti en pierre de granite appareillé donnait accès au grenier à grains[23].
  • Fontaine Saint-Benoît aménagée en 1897, sur les lieux et en souvenir de l'ancien prieuré de Néville, et dont les eaux sont censées posséder des vertus curatives[24].
  • Lavoirs.
  • Pointe de Néville inscrite à l'Inventaire national du patrimoine naturel (INPN) et qui fait partie du réseau Natura 2000.
Pour mémoire

Batterie de Blankenese

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Le « Stützpunkt 126 Marine-Küsten-Batterie Blankenese » également appelé « batterie de Blankenese[Note 2] », « batterie de Néville » et « batterie de Caqueret », est un élément du mur de l'Atlantique dont la construction a commencé en 1942[28].

Elle était occupée par la 2e batterie de Marine-Artillerie-Abteilung 260[29].

L'ensemble de la batterie comprenait une trentaine de blockhaus, casemates, abris et tobrouks pour mitrailleuses, dont plusieurs ont été ajoutés, tels que les casemates M272, M158 et R501SK, disposés le long de la plage, reliés entre eux par des galeries et dont l'armement principal se composait de 4 canons antiaériens britanniques Q.F. 94 mm Vickers capturés dans les îles Anglo-Normandes, d'une portée de 12 km, ainsi que des canons français, d'une portée de 20 km[30],[31],[32].

Le , la batterie est bombardée intensivement par les navires de la marine américaine et, avec sa portée relativement courte, elle ne peut riposter. En application du « plan Henrich », après la destruction de quelques bunkers et le sabotage des canons, la position est évacuée sur la « festung Cherbourg »[33],[34] et occupée quelques jours plus tard par le 24e escadron de reconnaissance de cavalerie du 4e régiment de cavalerie (États-Unis) (en)[31].

Activité et manifestations

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Personnalités liées à la commune

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Voir aussi

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Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

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  • Georges Bernage, « Néville », Vikland, la revue du Cotentin, no 6,‎ juillet-août-septembre 2013, p. 32-37 (ISSN 0224-7992).
  • Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 160.
  • René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 439.
  • Maurice Lecœur (photogr. Christine Duteurtre), Val de Saire, Isoète, , 173 p. (ISBN 978-2-9139-2076-7), p. 26-27.
  • Edmond Thin, Le Val de Saire : Trésors d'un jardin du Cotentin sur la mer, Éditions OREP, , 165 p. (ISBN 978-2-915762-82-2), p. 140-142.

Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. Dans le tableau des recensements et le graphique, par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique que les populations correspondant à l'année 2006, première population légale publiée calculée conformément aux concepts définis dans le décret no 2003-485 du 5 juin 2003, et les années correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee.
  2. Blankenese est le nom d'un quartier de Hambourg

Références

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  1. [PDF] Conseil municipal du 16 octobre 2019 - Délibération 6 : Suppressions des communes déléguées.
  2. Georges Bernage, « Les Vikings du Sarnes », Vikland, la revue du Cotentin, no 5,‎ avril-mai-juin 2013, p. 8 (ISSN 0224-7992).
  3. a et b Bernage, Vikland n°6, p. 32.
  4. Georges Bernage, « Vikings - Danois, mais aussi Norvégiens et Irlandais », Vikland, la revue du Cotentin, no 6,‎ juillet-août-septembre 2013, p. 9 (ISSN 0224-7992).
  5. Austri sur Nordic Names (lire en anglais) [1]
  6. Edmond Thin, Le Val de Saire : Trésors d'un jardin du Cotentin sur la mer, Éditions OREP, , 165 p. (ISBN 978-2-915762-82-2), p. 12.
  7. a b c d et e Gautier 2014, p. 439.
  8. Bernage, Vikland n°6, p. 34.
  9. Bernage, Vikland n°6, p. 34-35.
  10. « Recueil des actes administratifs de décembre 2015 », sur le site de la préfecture de la Manche (consulté le ).
  11. Mort pour la France
  12. « Le maire, Bernard Pottier, est candidat à sa succession », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  13. Réélection 2014 : « Néville-sur-Mer (50330) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  14. Date du prochain recensement à Néville-sur-Mer, sur le-recensement-et-moi.fr, site spécifique de l'Insee.
  15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 20112012201320142015 2016 2017 2018 .
  17. « Église », notice no PA00110525, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  18. « Manoir d'Herclat », notice no PA00110526, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  19. Thin 2009, p. 142.
  20. Bernage, Vikland n°6, p. 33.
  21. Thin 2009, p. 22.
  22. Guy Le Hallé (préf. Hervé Morin, photogr. Yves Buffetaut), Châteaux forts de Basse-Normandie, t. II, Louviers, Ysec Éditions, , 160 p. (ISBN 978-284673-215-4), p. 103.
  23. Edmond Thin, « Vicissitudes de la défense des côtes au cours des siècles », Vikland, la revue du Cotentin, no 6,‎ juillet-août-septembre 2013, p. 60 (ISSN 0224-7992).
  24. Lecœur 2009, p. 26.
  25. Georges Bernage, « Gouberville », Vikland, la revue du Cotentin, no 6,‎ juillet-août-septembre 2013, p. 29 (ISSN 0224-7992).
  26. Edmond Thin, Le Val de Saire : Trésors d'un jardin du Cotentin sur la mer, Éditions OREP, , 165 p. (ISBN 978-2-915762-82-2), p. 141-142.
  27. Edmond Thin, « Vicissitudes de la défense des côtes au cours des siècles », Vikland, la revue du Cotentin, no 6,‎ juillet-août-septembre 2013, p. 61 (ISSN 0224-7992).
  28. Stützpunkt 126 Marine-Küsten-Batterie Blankenese.
  29. Marine-Artillerie-Abteilung.
  30. Batterie de Néville
  31. a et b WW2 History Is Disappearing From Néville-Sur-Mer.
  32. Naval Gun Battery Blankenese.
  33. Néville battery.
  34. La batterie de Caqueret « Blankenese ».