Philippe Jullian

écrivain français

Philippe Jullian, né Philippe Simounet le à Bordeaux et mort le à Paris[1],[2], est un écrivain, dessinateur, graveur et chroniqueur mondain et artistique de son époque français.

Philippe Jullian
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Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Philippe Camille Faustin SimounetVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Distinctions
Archives conservées par
Institut catholique de Paris (Bibliothèque de Fels, Ms français 760, 762-773)Voir et modifier les données sur Wikidata

Biographie

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Fils unique de parents qui ont divorcé[3], Philippe Jullian est le petit-fils de l'historien Camille Jullian et l'arrière-petit-fils du docteur Eugène Azam[4].

Son œuvre se compose d'illustrations d'écrivains les plus divers : Honoré de Balzac, Colette, Fiodor Dostoïevski, Ronald Firbank, Marcel Proust, Oscar Wilde entre autres.

Il a aussi illustré ses propres livres d'un style grotesque et spirituel, et a publié plusieurs articles sur l'Art nouveau et l'art dit « fin de siècle ».

Il collabore à nombre de périodiques littéraires, tels que la Revue des Deux Mondes et la Revue de Paris et à des revues d'art tel que Connaissance des arts[5]

Homosexuel[6], il fréquente les milieux mondains parisiens, notamment Jean Cocteau et Lise Deharme qui en juillet 1941 le reçoit dans sa résidence secondaire de Montfort-en-Chalosse[7].

En 1975, il publie La Brocante, qui constitue à la fois son autobiographie et un témoignage de son amour des objets d'art et de son goût de la collection.

Il se pend le , n'ayant pas surmonté le traumatisme de l'incendie de son moulin de Seine-et-Marne qui fit disparaître la majeure partie de ses collections.

Œuvres

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  • Les Meubles équivoques, avec Léon-Paul Fargue, Grasset, 1947.
  • Les Morot-Chandonneur : ou Une grande famille, décrite de Stendhal à Marcel Aymé, peinte d'Ingres à Picasso, avec Bernard Minoret, Plon, 1955.
  • Gilberte retrouvée : nouvelles, Plon, 1956.
  • Le Cirque du Père Lachaise, Fasquelle, 1957.
  • La Veuve du baronnet, Éditions de Paris, 1957.
  • Dictionnaire du snobisme, Plon, 1958 ; réed. Bartillat, 1992 puis 2006.
  • Scraps, Plon, 1959.
  • Mémoires d'une bergère, Plon, 1959.
  • Château-Bonheur, Plon, 1960.
  • Les styles, Plon, 1961.
  • My lord, Albin Michel, 1961.
  • 14, rue du Centre, Jaspard, Polus et Cie, 1961.
  • Café-society, Albin Michel, 1962.
  • Édouard VII, Hachette, 1962, prix Thérouanne en 1963.
  • Delacroix, Albin Michel, 1963.
  • Les reines mortes du Portugal, Robert Laffont, 1964.
  • Robert de Montesquiou, Perrin, 1964.
  • Les Collectionneurs, Flammarion, 1966.
  • Oscar Wilde, Perrin, 1967 ; rééd. Bartillat, 2000.
  • La Fuite en Égypte, La Table Ronde, 1968.
  • Esthètes et magiciens : l'art fin-de-siècle, Perrin, 1969.
  • D’Annunzio, Fayard, 1971.
  • Les Symbolistes, La Bibliothèque des arts, 1973.
  • Apollon et compagnie, Fayard, 1974.
  • Jean Lorrain ou le Satiricon 1900, Paris, Fayard, , 311 p. (ISBN 2-213-00026-3, présentation en ligne).
  • Le Triomphe de l'Art nouveau, 1974.
  • La Brocante, Julliard, 1975.
  • Le Style Second Empire, Baschet, 1975.
  • Le Nu 1900 , André Barret Éditeur, Paris, 1976.
  • Le Style Louis XVI, Baschet, 1977.
  • Montmartre, Elsevier Séquoia, 1977.
  • Les Orientalistes : la vision de l'Orient par les peintres européens au XIXe siècle , Office du livre, 1977.
  • Sarah Bernhardt, Balland, 1977.
  • Les Mauvais pauvres…, Olivier Orban, 1985.
  • Journal 1940-1950, Grasset, 2009, préfacé par Ghislain de Diesbach.
  • Gravures sur cuivre d'après des dessins de Philippe Jullian, pour illustrer l'édition du Grillon du foyer de Charles Dickens (conte de Noël), par Philippe Jullian , Paris, Textes et Prétextes.

Notes et références

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  1. Archives de Bordeaux Métropole, commune de Bordeaux, section no 2, acte de naissance no 663, avec mention marginale de décès.
  2. (en) « Philippe Jullian », sur arthistorians.info (consulté le ).
  3. Philippe Jullian, Journal 1940-1950, Grasset, 2009, p.9 : "Un homme épousé imprudemment par sa mère, Suzanne Jullian, dans l'ivresse de la victoire de 1918 et surtout par manque de mâles à peu près intacts à la fin de la Grande Guerre. Une union aussi mal assortie avait engendré une grande aigreur et un fils unique." et p.203 : "L'ennuyeuse tristesse de ma famille, très longtemps avant le divorce..."
  4. Philippe Jullian, Journal 1940-1950, Grasset, 2009, p.203, note de bas de page : "Dans son hôtel de la rue Vital Carles, à Bordeaux, le docteur Eugène Azam, 1822-1899, beau-père de Camille Jullian et arrière-grand-père de Philippe, avait réuni une sorte de "collection de collections" réunissant beaux meubles anciens, tableau, porcelaines et faïences, argenterie, etc."
  5. Philippe Jullian, Journal 1940-1950, Grasset, 2009, p.10
  6. Philippe Jullian, Journal 1940-1950, Grasset, 2009, p.283, note de bas de page à propos d'un certain J.P.H. : "Personnage non identifié, sans doute un éphémère amant."
  7. Philippe Jullian, Journal 1940-1950, Grasset, 2009, p.74, à la date du samedi 26 juillet 1941 : "Hier, expédition pour aller déjeuner dans les Landes chez Mme Deharme. Dans une grande maison Louis XVI, blanche et verte, campe tout un bric-à-brac de foire aux puces, mais lavé, choisi pour gens du monde. Elle a paru si enchantée de ma visite que je suis tout étonné de mériter un tel honneur, car elle connaît tout le monde et est célèbre pour la grandeur et le discernement de son cœur."

Annexes

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Bibliographie

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Liens externes

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