Pierre Mérot
Pierre Mérot, né le à Paris, est un écrivain et enseignant français. Il est le frère de l'historien de l'art Alain Mérot.
Naissance | |
---|---|
Nationalité | |
Activités |
Distinctions |
---|
Biographie
modifierPierre Mérot est diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris (promotion 1981)[1]. Il commence par exercer divers métiers dans le journalisme et l'édition, notamment aux Éditions de la Différence où il fait la rencontre de Michel Houellebecq, dont il sera proche dans les années 1990. En 1997, il devient enseignant.
Il est l'auteur de plusieurs fictions assez dissemblables. Ainsi, Mammifères, récit qui l'a révélé au grand public et a reçu le prix de Flore 2003, raconte les tribulations souvent comiques d'un quadragénaire, « l'oncle », dans les grands domaines de la vie sociale : l'amour, le travail, la famille . Auparavant, dans un registre très différent, Petit Camp décrit en cent quatre-vingt-dix fragments numérotés une sorte de communauté utopique et cauchemardesque : ce texte inclassable est, selon Dominique Noguez qui en a écrit la préface, un « ovni littéraire ». Quant à Pars, oublie et sois heureuse, il s'agit de quatre-vingt-seize lettres d'amour romancées et placées sous les auspices des lettres à Fanny Brawne de John Keats, auxquelles le livre fait référence à plusieurs reprises. Mais son roman le plus ambitieux reste vraisemblablement Arkansas, œuvre baroque qui, selon la revue Lire [2], rappelle Malcolm Lowry ou Mikhaïl Boulgakov.
En , éclate ce que certains ont appelé « l'affaire Mérot ». Tout juste nommé à la tête des éditions Stock, Manuel Carcassonne décide de retirer de la rentrée littéraire Toute la noirceur du monde, roman qui avait enthousiasmé son prédécesseur, Jean-Marc Roberts, décédé en mars [3]. Sa décision a suscité une vive polémique, d'autant que le récit de Pierre Mérot connaissait là son deuxième revers, les éditions Gallimard, qui devaient le publier en , l'ayant déprogrammé. Fait exceptionnel, Le Monde des livres consacre un éditorial à ce texte qui n'est encore qu'un manuscrit [4]. C'est finalement chez Flammarion que Toute la noirceur du monde paraît le [5]. Après deux ruptures de contrat, celle de Gallimard, puis celle de Stock, Flammarion devient ainsi le troisième éditeur à accueillir ce roman que d'aucuns qualifient de "maudit"[6],[7]. En septembre, il figure dans la première sélection du prix Décembre 2013 [8]. En novembre, il est primé au festival Littératures européennes Cognac [9]. En , il reçoit le prix Mottart de l'Académie française [10].
Œuvres
modifier- Pays-sœur, La Différence, 1987
- Crucifiction, La Différence, 1991
- Petit Camp, Parc, 2001
- Mammifères, Flammarion, 2003 (J'ai lu, 2005) – prix de Flore
- Réédition de Petit Camp suivi de Crucifiction, Flammarion, 2004
- L'Irréaliste, Flammarion, 2005
- Arkansas, Robert Laffont, 2008 (Pocket, 2010) (Rivages poche, 2017)
- Kennedy Junior, Robert Laffont, 2010
- Toute la noirceur du monde, Flammarion, 2013 - prix Mottart de l'Académie française
- Réveillon, Rivages (Payot-Rivages), 2017
- Pars, oublie et sois heureuse, Albin Michel, 2022[11]
Liens externes
modifier
Notes et références
modifier- « l'Association des Sciences-Po - Fiche profil », sur www.sciences-po.asso.fr
- Octobre 2008
- « Manuel Carcassonne retire un roman de la rentrée littéraire de Stock », sur Le Monde,
- « Y a-t-il une affaire Mérot ? », sur Le Monde,
- « "Toute la noirceur du monde" sera finalement publié chez Flammarion », sur Le Monde,
- « "Toute la noirceur du monde", le roman maudit que personne ne veut éditer », sur LExpress.fr,
- Thierry Clermont, « Toute la noirceur du monde, le roman maudit de Pierre Mérot », sur Le Figaro.fr,
- « Prix littéraires : les premières sélections du Renaudot et du Décembre », sur Le Monde,
- « Le festival referme avec brio son 25e chapitre de Littératures Européennes », sur CharenteLibre.fr
- « Prix Mottart - Académie française », sur www.academie-francaise.fr
- « Pierre Mérot : "Ce livre est tout entier tourné vers la passion" », sur ActuaLitté.com (consulté le )