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Le Massacre des Innocents est un tableau peint à Rome par Nicolas Poussin et conservé au musée Condé à Chantilly en France.
Probablement commandé par le collectionneur romain Vincenzo Giustiniani, il évoque un épisode du Nouveau Testament et était probablement destiné à rappeler le destin tragique d'enfants de la famille Giustiniani pris en otage par l'Empire ottoman en 1564. La date précise de son exécution n'est pas connue et les historiens de l'art hésitent généralement entre 1625 et 1632. Le tableau est conservé dans le palais Giustiniani jusqu'en 1804, date de son achat par Lucien Bonaparte. Après être passé entre plusieurs mains, il est acquis à Londres par le duc d'Aumale en 1854.
Poussin concentre sa composition sur le massacre d'un seul innocent par un soldat et se focalise plus particulièrement sur le hurlement de la mère qui cherche à arrêter le meurtre de son enfant. Le peintre a tiré son inspiration d'œuvres de Raphaël, de Guido Reni et du Caravage. Il a aussi tiré certains détails d'œuvres antiques. Il s'inspire également de la littérature italienne de son époque comme les œuvres du cavalier Marin et de l'Arétin, et peut-être de ses souffrances personnelles. Resté longtemps dans l'ombre, jusqu'au XIXe siècle, le tableau atteint la renommée dans le courant du XXe siècle : il inspire Pablo Picasso pour des personnages de son chef-d'œuvre Guernica, il influence aussi profondément Francis Bacon et de nombreux artistes contemporains qui reprennent sa composition ou certains de ses détails. Il est désormais considéré comme l'un des tableaux les plus célèbres de Nicolas Poussin.
Luigi Boccherini, né le à Lucques (République de Lucques, aujourd'hui Italie) et mort le à Madrid (Espagne), est un compositeur et violoncelliste italien de la période classique. Avec Joseph Haydn et Wolfgang Amadeus Mozart, il est considéré comme l'un des plus importants compositeurs de musique de chambre pour cordes de la seconde moitié du XVIIIe siècle.
Créateur à la même époque mais indépendamment de Joseph Haydn, du quatuor à cordes, Boccherini contribue tout au long de sa carrière passée en Espagne à en développer le cadre formel. Sa musique, abondante et régulière, est reconnaissable à sa maîtrise d'écriture ainsi qu'à sa richesse d'invention dans laquelle se décèlent les influences hispanisantes (fandango, séguédille, folia, etc.). Il a aussi composé de nombreuses œuvres de musique de chambre pour des formations jusqu'alors inédites telles que le quintette à cordes avec deux violoncelles, le quintette avec piano ou encore le sextuor à cordes avec deux altos, formations dont il s'attache à explorer les couleurs par le mélange de timbres et d'accords, de trouvailles instrumentales, d'ambiance et de climat sonores faisant de lui l'héritier par certains traits de Vivaldi ou de Corelli.
Un des rares virtuoses du violoncelle de son temps, le compositeur lucquois le « fit apprécier et l'imposa définitivement » (Jean et Brigitte Massin) en France à la fin des années 1760. Boccherini compte à son actif une douzaine de concertos pour violoncelle et orchestre — une quantité exceptionnelle — se signalant autant par les exigences techniques demandées à l'instrumentiste, notamment dans le registre aigu, que par un équilibre naturel entre l'orchestre et le soliste.
Longtemps associée à l'image réductrice d'un compositeur de musique de cour (surnommé « la femme d'Haydn » par Giuseppe Puppo), dont le « célèbre menuet » est la parfaite illustration du style galant, la production de Boccherini à l'instar de celle de Mozart est imposante et variée. Son catalogue établi par Yves Gérard en 1969 recense quelque 580 œuvres parmi lesquelles se comptent en nombre, outre la musique de chambre, les musiques symphonique, concertante, vocale (zarzuela) et sacrée (Stabat Mater).
L'architecture classique est parfois opposé au style baroque, mais cet antagonisme est à nuancer dans la mesure où l'on trouve de nombreuses interférences entre les deux styles, le baroque s'inspirant également de l'antiquité gréco-romaine. Lire la suite...
Les peintres classiques cherchent à symboliser le triomphe de la raison sur le désordre des passions : la composition et le dessin doivent primer la couleur, le concept la séduction des sens. C’est pour cela que des règles précises et strictes doivent exprimer la représentation de la nature. La composition est donc presque toujours symétrique ou – au moins – équilibrée, et les personnages toujours ramenés à des proportions plus réduites et représentés en pied, le hors-cadre étant quasiment banni. D'autre part le décor, et tout particulièrement la nature, doivent refléter le sujet principal, lui faire écho en reprenant les mêmes thèmes.
La peinture classique porte à la méditation et étudie les maîtres nouveaux pour exprimer la morale et, par ailleurs, le drame. Les cortèges triomphaux occupent une large place, ainsi que les sujets qui exaltent les sentiments nobles.
Il est certains esprits dont les sombres pensées
Sont d’un nuage épais toujours embarrassées ;
Le jour de la raison ne le sauroit percer.
Avant donc que d’écrire apprenez à penser.
Selon que notre idée est plus ou moins obscure,
L’expression la suit, ou moins nette, ou plus pure.
Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement,
Et les mots pour le dire arrivent aisément.
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