République du Haut-Karabagh

État non-reconnu du Sud-Caucase

République d'Artsakh

République d'Artsakh
(hy) Արցախի Հանրապետություն
(ru) Республика Арцах

1991–2023

Drapeau
Drapeau de la république d'Artsakh.
Blason
Armoiries de la république d'Artsakh.
Hymne "Azat ou ankakh Artsakh"
Description de cette image, également commentée ci-après
Localisation du Haut-Karabagh (république d'Artsakh) dans le Caucase de 1994 à 2020.
Informations générales
Statut République présidentielle
Revendiqué par Azerbaïdjan
Reconnu par République d'Abkhazie, Ossétie du Sud-Alanie et Transnistrie
Capitale Stepanakert
Langue(s) Arménien et russe
Monnaie Dram de l'Artsakh et dram
Histoire et événements
20 février 1988 - 16 mai 1994 Première guerre du Haut-Karabagh
2 septembre 1991 Proclamation de la République
2-5 avril 2016 Guerre des Quatre Jours
27 septembre - 10 novembre 2020 Seconde guerre du Haut-Karabagh
12 décembre 2022 - 30 septembre 2023 Blocus du Haut-Karabagh
19 septembre 2023 Guerre de 2023 au Haut-Karabagh
20 septembre 2023 Capitulation
Président de la République
Robert Kotcharian
1997 Leonard Petrossian
Arkadi Ghoukassian
Bako Sahakian
Arayik Haroutiounian
2023 Davit Ichkhanian
2023 Samvel Chakhramanian
Premier ministre
1992 Oleg Esaian
Robert Kotcharian
Leonard Petrossian
Zhirayr Poghosian
Zhirayr Poghosian
Arayik Haroutiounian
Parlement
Parlement monocaméral Assemblée nationale

Entités précédentes :

Entités suivantes :

La république du Haut-Karabagh (arménien : Լեռնային Ղարաբաղի Հանրապետություն, Leṙnayin Ġarabaġi Hanrapetowt̕yown), également connue officiellement sous le nom de république d'Artsakh (arménien : Արցախի Հանրապետություն, Arc̕axi Hanrapetowt̕yown)[1], et parfois appelée république de Nagorny Karabakh est une république séparatiste autoproclamée située en Transcaucasie et issue des conflits post-soviétiques. Elle a existé de facto de 1991 à 2023.

La république d'Artsakh se proclame unilatéralement le 2 septembre 1991, lors d'une session conjointe des conseils des députés de l'oblast autonome du Haut-Karabagh et du district de Chahoumian de la RSS d'Azerbaïdjan. Mais elle n'est reconnue par aucun État membre de l'ONU, l'Arménie se contentant d'une reconnaissance de facto. Selon la division administrative-territoriale de la république d'Azerbaïdjan, le territoire du Haut-Karabagh était et demeure une partie de son territoire souverain.

Pendant la période soviétique, le pays forme une oblast de 4 388 km2, peuplée d'Arméniens à 95 % mais subordonnée à la république socialiste soviétique d'Azerbaïdjan dans laquelle elle est enclavée. Les hostilités entre les Arméniens et l'armée azerbaïdjanaise cessent après la trêve négociée par la Russie en 1994, bien que d'autres combats se déroulent, notamment en avril 2016. Intégrés entre 1991 et 2020 dans l'État autoproclamé, certains territoires alentour étaient peuplés de Kurdes et d'Azéris qui ont été déplacés et remplacés par des réfugiés arméniens venus du reste de l'Azerbaïdjan, après le pogrom de Soumgaït. En 2015, la population du Haut-Karabagh était estimée à 148 917 habitants, sur un territoire de 6 742 km2, avec une superficie contrôlée totale de 11 430 km2. Sa capitale et plus grande ville était Stepanakert[2],[3].

À l'issue de la guerre de 2020, un accord de cessez-le-feu est signé le , actant la perte des trois quarts des territoires sous le contrôle de la république et un nouveau déplacement des populations.

Le , après un blocus de plusieurs mois, l'Azerbaïdjan lance une opération militaire, rapidement victorieuse : les forces armées du Haut-Karabagh déposent les armes au bout de quelques heures[4], causant la fuite de la quasi-totalité de la population et du gouvernement vers l'Arménie[5], dans ce que plusieurs experts, l'Arménie et le parlement européen considèrent comme un nettoyage ethnique[6],[7],[8],[9]. L'Azerbaïdjan prend possession de l'ensemble du territoire et arrête et emprisonne les principaux dirigeants. Cette entité devient ainsi la deuxième, après la république tchétchène d'Itchkérie (1991-2000), des États autoproclamés non reconnus apparus à la suite de ces conflits à perdre son territoire[N 1].

Dénomination

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Le mot « Karabagh » signifie littéralement « jardin noir » (kara signifie « noir » en turc et bagh signifie « jardin » en persan). Ce nom apparaît pour la première fois aux XIIIe et XIVe siècles en Géorgie et en Perse[10]. Une autre théorie donne au nom une origine turco-arménienne signifiant « Grand Baghk », en référence au royaume de Ktish-Baghk, une des composantes de l'Artsakh[11].

Pendant la période soviétique, l'oblast autonome (1923-1991) a été appelée Nagorny Karabakh (Нагорный Карабах), nagorny signifiant « haut » ou « montagneux » en langue russe. Depuis 1991, ni l'Arménie, ni l'Azerbaïdjan n'utilisent cette dénomination : la première utilise Artsakh (Արցախ) en référence à la dixième province du royaume d'Arménie, un temps intégrée à l'Albanie du Caucase, le second utilise Mourovdag en référence au nom local du Petit Caucase. Quant au nom de la république autoproclamée, c'est souvent une traduction de « Montagneux (ou haut) Karabagh » ou « Jardin noir montagneux » :

  • en arménien : Լեռնային Ղարաբաղ (Lernaïn Gharabagh) ;
  • en russe : Нагорный Карабах (Nagorny Karabakh) ;
  • en azéri : Dağlıq (montagneux) ou Yuxarı (haut) Qarabağ.

Historiquement, des inscriptions ourartéennes des IXe – VIIe siècles av. J.-C. citent le nom d'« Urtekhini »[12] : l'Orchistène des auteurs grecs de l'Antiquité.

Histoire

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Époque soviétique

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L'Azerbaïdjan est soviétisé en avril 1920[13], et les forces arméniennes doivent se retirer de la région en mai[14]. Les bolcheviks prennent ensuite le pouvoir en Arménie en novembre 1920 et créent la république socialiste soviétique d'Arménie[15]. En présence de Staline, le bureau caucasien du Comité central du parti bolchevik, auparavant favorable à l'Arménie, décide le rattachement du Haut-Karabagh à la république socialiste soviétique d'Azerbaïdjan le [16]. À cette époque, le territoire est peuplé à 94 % d'Arméniens[17]. En 1923 est constitué l'oblast autonome du Haut-Karabagh, séparé de l'Arménie par un « couloir azéri »[Lequel ?] pourtant peuplé d'Arméniens[16].

Pendant soixante-cinq ans, la situation n'évolue plus jusqu'en 1988 où, profitant de la perestroïka, la région autonome s'autoproclame le comme république socialiste soviétique à part entière, à égalité avec l'Arménie et l'Azerbaïdjan[18]. D'après le recensement de 1989, sur une population de 189 000 habitants, il y avait alors dans le pays 145 500 Arméniens et 41 000 Azéris[19]. Le , l'Azerbaïdjan revendique auprès de Mikhaïl Gorbatchev la réintégration du Haut-Karabagh à son territoire. Des violences éclatent la même année en Azerbaïdjan comme en Arménie. Des pogroms anti-arméniens font plusieurs centaines de victimes à Soumgaït près de Bakou[20] puis en 1990 à Bakou même.

Guerre de 1988

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Monument commémoratif (un char T-72) à proximité d'Askeran. Le char a été emmené à Bakou en 2023 après la prise du Haut-Karabakh par l'Azerbaïdjan et est exposé dans le Parc des trophées militaires (en).

La dislocation de l'URSS en 1991 entraîne l'indépendance de fait de l'Azerbaïdjan et de l'Arménie. À cette occasion, l'Assemblée nationale du Haut-Karabagh proclame l'indépendance du pays le de cette année-là. L'Azerbaïdjan réplique en annulant son statut d'autonomie le suivant. La proclamation d'indépendance est réaffirmée par les habitants à la suite d'un référendum organisé le 10 décembre qui aboutit à une écrasante majorité de « oui »[21]. Pour rétablir leur contrôle sur le Haut-Karabagh, les autorités azerbaïdjanaises envoient alors des troupes. Entre 1990 et 1992, une catastrophe humanitaire a lieu dans cette région à la suite du blocus imposé par l'Azerbaïdjan. Les habitants du Haut-Karabagh s'organisent pour s'alimenter et se défendre avec l'aide de l'Arménie, repoussant les Azerbaïdjanais. Les affrontements entre Arméniens et Azerbaïdjanais font de nombreuses victimes et de nombreux massacres ont lieu de part et d'autre.

Cette situation, et l'occupation de plusieurs raïons du territoire azerbaïdjanais par les forces armées du Haut-Karabagh, donnent lieu à l'adoption de quatre résolutions par le Conseil de sécurité des Nations unies en 1993[22].

En mai 1994, un cessez-le-feu est obtenu et des négociations pour une résolution du conflit sont organisées dans le cadre du groupe de Minsk, une instance créée en 1992 par l'OSCE et coprésidée par la France, la Russie et les États-Unis. Sur le terrain, les violences cessent, exceptées quelques escarmouches.

4 jours de guerre en 2016

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En 2016, les violences reprennent entre le 2 et le 5 avril lors de la guerre des Quatre Jours, causée par une attaque azerbaïdjanaise[23],[24]. Le gouvernement arménien reconnaît la perte de huit cents hectares, tout en parvenant globalement à contenir l'offensive azerbaïdjanaise[25].

Le a lieu un référendum qui porte sur une modification de la constitution. Celle-ci est approuvée par 76,4 % des électeurs qui ont participé. Le « oui » obtient 87,6 % des suffrages exprimés, le « non », 9,7 % et 2,7 % ont voté blanc ou nul. Cent quatre observateurs électoraux de plus de trente pays sont présents lors du référendum, dont trois députés européens : Frank Engel du Luxembourg, Eléni Theochárous de Chypre et Jaromír Štětina de la République tchèque, l'ancien ambassadeur allemand à Erevan, Hans-Jochen Schmidt, et l'ancien député européen allemand Hans-Jürgen Zahorka (de). Cette modification de la constitution entraîne une présidentialisation du régime, le poste de Premier ministre disparaissant et le gouvernement étant dirigé directement par le président. Enfin le pays change de nom et devient la « république d'Artsakh »[26].

Guerre de 2020

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Le 27 septembre 2020, le Haut-Karabagh est visé par des bombardements sur la ville de Stepanakert par les Forces armées azerbaïdjanaises. Le président de la république d'Azerbaïdjan Ilham Aliyev signe le 27 septembre un décret sur la déclaration de l'état de guerre, tandis que les autorités de l'Artsakh déclarent la loi martiale et la mobilisation générale[27].

 
En orange pâle, les territoires contrôlés par l'Artsakh depuis la guerre de 2020 au Haut-Karabagh : environ 2 330 km2 (soit environ 60 % des 4 388 km2 de l'ancienne oblast autonome du Haut-Karabagh et 30 % des 6 742 km2 contrôlés entre 1991 et 2020.

Le gouvernement arménien annonce la mobilisation générale ainsi que la mise en place de la loi martiale dans la foulée des dirigeants du Haut-Karabakh. Le premier ministre Nikol Pachinian déclare que les deux pays sont proches d'une «  guerre d'envergure »[28]. Le président turc, Recep Tayyip Erdoğan, assure l'Azerbaïdjan du soutien turc « avec tous nos moyens »[29]. Commence alors une guerre au Haut-Karabagh.

L'Arménie accuse début octobre la Turquie d'envoyer des mercenaires syriens dans la zone disputée et, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme au moins 850 combattants pro-Ankara y auraient effectivement été envoyés[30]. Des mercenaires libyens sont également déployés par le gouvernement turc[31].

Le , l'Arménie rappelle son ambassadeur en Israël, pour protester contre des ventes d'armes israéliennes à son rival azerbaïdjanais[32].

Début novembre, la moitié de la population du Haut-Karabakh a fui la région alors que l'armée azérie poursuit son avancée[33].

Un accord de cessez-le-feu est signé le [34]. Un contingent de maintien de la paix de la fédération de Russie comportant 2 000 soldats est déployé dans la région.

En , le président des médiateurs de l'Organisation de la coopération islamique est appelé afin de mener une étude visant à établir une carte des mines laissées par les Arméniens dans la zone récupérée par l'Azerbaïdjan[35].

Capitulation de 2023 et annonce de la dissolution

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La république du Haut-Karabagh de 2020 à 2023

En décembre 2022, le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev instaure un blocus, exigeant un accès aux sites miniers arméniens qu'il estime « illégaux ». Il invite également la population à partir ou à prendre la citoyenneté azerbaïdjanaise[36]. Près d'un an plus tard, le , l'Azerbaïdjan attaque le Haut-Karabagh prétextant une opération « antiterroriste » entamant un nouveau conflit[37]. Le 22 septembre, Stepanakert est encerclée[38]. Le , les Forces armées du Haut-Karabagh annoncent déposer les armes[39].

Dans les jours qui suivent, la plus grande partie de la population se réfugie en Arménie. Le , les autorités de la république annoncent sa dissolution d'ici le [40],[41]. Le 3 octobre 2023, les quatre derniers anciens présidents du Haut-Karabagh sont arrêtés par les services de sécurité azéris[42]. Le 4 octobre, le président Samvel Chakhramanian se réfugie en Arménie[43]. Le 15 octobre, l'armée azérie entre à Stepanakert et le président Aliyev hisse le drapeau du pays[44].

Gouvernement en exil

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Le gouvernement en exil de la république d'Artsakh s'installe le 16 octobre 2023 dans les locaux de la représentation diplomatique à Erevan[45]. Alors que des déplacés arméniens du Haut-Karabagh y organisent le 20 octobre une manifestation à ses abords, Chakhramanian, qui a annulé la veille la dissolution par un nouveau décret[46], déclare avoir signé le décret de dissolution dans le but de préserver les vies des civils d'un assaut azéri. Il ajoute qu'« aucun document » ne peut abolir « la république d'Artsakh[, qui] n'est pas dissoute »[47]. Le 22 décembre 2023, il confirme l'annulation de la dissolution[48].

En mars 2024, Chakhramanian déclare le gouvernement et les institutions en exil en Arménie. Cette déclaration est désavouée par le Premier ministre arménien Nikol Pachinian, qui menace les dirigeants de la République de représailles[49].

Géographie

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Géographie physique

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Orographie

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Le Haut-Karabagh se situe sur la frange nord-orientale du haut-plateau arménien (plateau du Karabagh) et dans le Sud-Est du Petit Caucase ; il est bordé à l'est par les plaines de l'Araxe et de la Koura. L'altitude moyenne est 1 100 m et le point culminant est le Gomshasar (hy) (3 724 m) situé dans la chaîne de Mourovdag[50].

Hydrographie

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Les principaux cours d'eau sont l'Araxe, le Vorotan, l'Akera, le Tartar et la Khatchen (de)[51].

À la différence de la république d'Arménie, la région connaît un climat plus tempéré. Située globalement à moins de 800 mètres d'altitude, les étés sont certes chauds, mais les hivers sont bien moins froids qu'en Arménie. En hiver, les températures moyennes minimales sont en dessous de 0 °C, mais les températures moyennes maximales sont positives. La pluviométrie moyenne annuelle est assez uniformément répartie.

Géographie humaine

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Subdivisions territoriales

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En plus de la capitale, la république du Haut-Karabagh était, jusqu'en 2020, composé de sept régions :

Région Population (2010)[52] Superficie (km2)[52] Densité
Stepanakert 52 300 25,7 2 035,02
Askeran 17 700 1 196,3 14,8
Hadrout 12 400 1 876,8 6,61
Martakert 19 600 1 795,1 10,92
Martouni 23 500 951,1 24,71
Chahoumian 3 000 1 829,8 1,64
Chouchi 5 100 381,3 13,38
Kashatagh 7 800 3 376,6 2,31

Démographie

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Politique

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Le régime politique du Haut-Karabagh est un régime présidentiel, au sein duquel le pouvoir exécutif est exercé par le président qui désigne les ministres. Le pouvoir législatif est exercé par l'Assemblée nationale de la république de l'Artsakh[53].

Portefeuille Nom Parti
Ministre d'État Artur Harutyunyan AHK
Ministre de la Santé Arayik Baghryan
Ministre de la Justice Ararat Danielyan
Ministre de l'Économie et des Infrastructures industrielles Levon Grigoryan
Ministre de l'Administration territoriale et du Développement Suren Galstyan
Ministre des Affaires étrangères Sergey Ghazaryan
Ministre de l'Agriculture Hrant Safaryan
Ministre de l'Éducation et de la Science Lusine Gharakhanyan
Ministre de la Défense Kamo Vardanyan
Ministre du Développement social et de la Migration Armen Mangasaryan
Ministre des Finances Vahram Baghdasaryan
Ministre de l'Intérieur Karen Grigory Sargsyan
Ministre du Plan urbain Aram Sargsyan AHK

Reconnaissance internationale

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L'indépendance du Haut-Karabagh, proclamée le n'a jamais été reconnue par aucun État membre de l'ONU. Seuls trois États non reconnus et eux-mêmes non membres de l'ONU, ont reconnu cette république : l'Abkhazie, l'Ossétie du Sud-Alanie[54] et la Transnistrie[55],[N 2].

L'Arménie quant à elle a considéré qu'une reconnaissance officielle, de jure, était « inopportune », et s'en est tenue à une reconnaissance de fait, de facto, matérialisée par plus d'une centaine d'accords avec la république du Haut-Karabakh[56]. Cependant, en mai 2023, le Premier ministre Nikol Pachinian a annoncé son intention de la reconnaître comme faisant partie de l'Azerbaïdjan[57].

Par ailleurs, aux États-Unis, la Chambre des représentants du Rhode Island adopte le une résolution appelant le président et le Congrès américains à reconnaître cette indépendance[58],[59]. Elle est suivie en ce sens par la Chambre des représentants du Massachusetts le [60], par les deux chambres de la législature du Maine le [61],[62], par le Sénat de Louisiane le [63], et par la Législature de Californie le [64]. Le comté de Fresno, en Californie, a également reconnu le Haut-Karabagh le 23 avril 2013[65].

En Australie, le Conseil législatif du Parlement de Nouvelle-Galles du Sud a adopté le une résolution demandant à l'État australien de reconnaître l'indépendance du Haut-Karabagh[66].

En Espagne, le gouvernement de la province basque du Guipuscoa reconnaît la république du Haut-Karabagh le [67], tandis que le Parlement autonome du Pays basque adopte une motion reconnaissant le droit à l'autodétermination du Nagorno-Karabah le [68].

La question de la reconnaissance était également à l'étude en Uruguay depuis 2011[69].

Par une déclaration du 31 octobre 2019, le Parti communiste français (PCF) a demandé instamment au président français de prendre acte du processus démocratique par lequel la population du Haut-Karabagh a proclamé la République[70].

Le , le Sénat français a adopté une proposition de résolution appelant à la reconnaissance de la république du Haut-Karabagh, qui est restée lettre morte[71],[72].

Tourisme

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Galerie

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Nous sommes nos montagnes, statue et symbole du Karabagh sur une pièce de 5 dram.

Notes et références

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  1. Ne sont pas incluses la république de Crimée, la république populaire de Donetsk et la république populaire de Lougansk, formées puis annexées par la Russie lors de la guerre russo-ukrainienne.
  2. Elles-mêmes des républiques autoproclamées reconnues par un petit nombre d'États ; pour le statut international de ces dernières, cf. les articles « Abkhazie », « Ossétie du Sud-Alanie » et « Transnistrie ».

Références

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  1. Ces deux noms ont la même valeur, cf. « Constitution of the Nagorno Karabakh Republic, article 1, 2. », sur nkr.am, President of the Artsakh Republic (consulté le ).
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  4. « Haut-Karabakh : les séparatistes du Karabakh "ont commencé" à rendre les armes, selon le président azerbaïdjanais », sur Franceinfo, (consulté le ).
  5. Blandine Lavignon, « A Erevan, l'exil des réfugiés du Haut-Karabakh : « Comment prendre conscience que son pays n'existe plus ? » », sur Libération (consulté le ).
  6. (en) « Nagorno-Karabakh: Ethnic cleansing or restoring sovereignty? », sur Al Jazeera (consulté le )
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  9. « Accusation d'"épuration ethnique" au Haut-Karabakh : de quoi parle-t-on ? », sur L'Express, (consulté le )
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  12. (en) PanArmenian Network. « Artsakh: From Ancient Time to 1918 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), panarmenian.net, . En date du .
  13. Ter Minassian, p. 199.
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  18. Dédéyan 2007, p. 651.
  19. Dédéyan 2007, p. 666.
  20. Dédéyan 2007, p. 652.
  21. Dédéyan 2007, p. 667.
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  23. Génocide: un anniversaire particulier à Erevan, Le Temps, 25 avril 2016.
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Voir aussi

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Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

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  • Antoine Constant, L'Azerbaïdajan, Karthala, .
  • Gérard Dédéyan (dir.), Histoire du peuple arménien, Toulouse, Éd. Privat, (1re éd. 1982), 991 p. [détail de l’édition] (ISBN 978-2-7089-6874-5).
  • Patrick Donabédian et Claude Mutafian (dir.), Les Douze Capitales d'Arménie, Paris, Somogy éditions d'art, , 303 p. (ISBN 978-2-7572-0343-9).
  • Patrick Donabédian et Claude Mutafian (préf. Gérard Chaliand), Artsakh, Histoire du Karabagh, Paris, Sevig Press,
  • (en) Robert H. Hewsen, « Ethno-History and the Armenian influence upon the Caucasian Albanians », dans Thomas J. Samuelian, Classical Armenian Culture. Influences and Creativity, Chicago, Scholars Pr, (ISBN 978-0891305651).
  • (en) Robert H. Hewsen, Armenia : a Historical Atlas, Chicago, University of Chicago Press, , 341 p. (ISBN 978-0-226-33228-4).
  • Anahide Ter Minassian, 1918-1920 : la république d'Arménie, Bruxelles, éditions Complexe, (réimpr. 2006), 323 p. (ISBN 2-8048-0092-X, lire en ligne).

Articles connexes

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Liens externes

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