Saint-Caradec-Trégomel

commune française du département du Morbihan

Saint-Caradec-Trégomel [sɛ̃ kaʁadɛk tʁegɔmɛl] est une commune française située dans le département du Morbihan, en région Bretagne.

Saint-Caradec-Trégomel
Saint-Caradec-Trégomel
L'église paroissiale Saint-Caradec.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Morbihan
Arrondissement Pontivy
Intercommunalité Communauté de communes Roi Morvan Communauté
Maire
Mandat
William Jacobert
2020-2026
Code postal 56540
Code commune 56210
Démographie
Gentilé Caradocéens
Population
municipale
470 hab. (2021 en évolution de −0,42 % par rapport à 2015)
Densité 29 hab./km2
Population
agglomération
25 412 hab.
Géographie
Coordonnées 48° 02′ 18″ nord, 3° 21′ 00″ ouest
Altitude 173 m
Min. 99 m
Max. 197 m
Superficie 16,12 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Gourin
Législatives Sixième circonscription
Localisation
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Géographie

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Localisation

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Carte de Saint-Caradec-Trégomel et des communes avoisinantes.

La commune de Saint-Caradec-Trégomel est une commune rurale d'une superficie de 16,12 km2. Elle appartient d'un point de vue administratif à la communauté de communes du Pays du roi Morvan et au département du Morbihan et par ses traditions au Pays Pourlet et à la Basse Bretagne. Le chef-lieu de la commune est situé à vol d'oiseau à 10 km à l'ouest du Faouët, à 12 km à l'est de Guémené-sur-Scorff et à 32 km au nord de Lorient.

Communes limitrophes de Saint-Caradec-Trégomel
Le Croisty Le Croisty Ploërdut
Priziac   Lignol
Berné Kernascléden Kernascléden

Relief et hydrographie

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Saont-Caradec-Trégomel : carte des routes et du réseau hydrographique.

Le finage communal présente un relief assez bosselé, avec des dénivelés notables : le point le plus haut est situé à 197 mètres d'altitude dans la partie nord de la commune, au nord du hameau de Kerguédalen ; les altitudes vont en s'abaissant progressivement vers le sud de la commune où elles sont aux alentours de 120 mètres d'altitude ; le point le plus bas est à 99 mètres dans la vallée du Ruisseau du Moulin de Ruchec à l'endroit où ce cours d'eau quitte le territoire communal au sud-est de la commune. Le bourg est vers 170 mètres d'altitude.

Le réseau hydrographique est constitué principalement par le Ruisseau du Moulin de Ruchec, qui sert en partie de limite communale au nord-est avec Ploërdut et par le Ruisseau de la Gare, un affluent de l'Aër (donc un sous-affluent de l'Ellé), qui sert de limite ouest à la commune, la séparant du Croisty et de Priziac ; plusieurs petits cours d'eau (dont le Ruisseau de Landordu) prennent naissance dans la partie nord de la commune et traversent celle-ci, contribuant à en accidenter le relief ; ils coulent vers le sud et étaient tributaires de l'ancien étang de Pont-Callec, désormais asséché, avant de confluer avec le Scorff plus au sud.

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[2]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Intérieur », exposée à un climat médian, à dominante océanique[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 102 mm, avec 16,1 jours de précipitations en janvier et 7,9 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Plouay à 14 km à vol d'oiseau[4], est de 11,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 149,0 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Habitat et paysages

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Saint-Caradec-Trégomel présente un paysage traditionnel de bocage avec un habitat dispersé en de nombreux écarts constitués de hameaux (dénommés localement villages) et fermes isolées. Éloignée des grands centres urbains et des principaux axes de circulation, la commune a conservé son caractère rural, ne connaissant pas de rurbanisation ou de périurbanisation.

Transports

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La commune n'est desservie que par des axes routiers secondaires, les principaux étant la D 110, route sud-nord qui vient de Pont-Callec (en Berné) et se dirige vers Le Croisty et la D 131, axe est-ouest venant de Guémené-sur-Scorff et se dirigeant vers Priziac ; ces deux routes se coisent dans le bourg.

Urbanisme

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Typologie

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Au , Saint-Caradec-Trégomel est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9] et hors attraction des villes[10],[11].

Occupation des sols

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Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Le tableau ci-dessous présente l' occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).

Occupation des sols en 2018
Type d’occupation Pourcentage Superficie
(en hectares)
Tissu urbain discontinu 2,5 % 41
Terres arables hors périmètres d'irrigation 60,1 % 969
Prairies et autres surfaces toujours en herbe 13,0 % 209
Systèmes culturaux et parcellaires complexes 7,0 % 113
Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants 3,0 % 48
Forêts de feuillus 13,2 % 213
Landes et broussailles 1,2 % 19
Source : Corine Land Cover[12]

Toponymie

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Saint-Caradec est attestée sous sa forme latine Sanctus Caradocus en 1273[13].

Trégomel est attestée sous la forme Tregoumet en 1387[13].

L'identité du patron de la paroisse de Saint-Caradec-Trégomel demeure mystérieuse. En effet deux saints Caradec ayant vécu tous deux en Grande-Bretagne, l'un mort en 480 et l'autre en 1124, peuvent prétendre au titre, mais personne n'a jamais su dire lequel des deux l'était vraiment (selon Joseph-Marie Le Mené, il s'agirait de celui décédé en 1124). Le terme Trégomel qui lui est associé vient de tré" (trève), et du gallois gloyw (limpide) et de mael (prince).

Sant-Karadeg-Tregonvael en breton.

Histoire

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Préhistoire et Antiquité

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La commune ne présente aucune trace importante datant de ces époques.

Moyen-Âge

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En 1387, la paroisse était dénommée « Trégomel » et est issue probablement du démembrement de l'ancienne paroisse de l'Armorique primitive de Plouhaer. Elle fut rattachée au doyenné de Kemenet-Guégant au XIIIe siècle et devint « Saint-Caradec-en-Trégomel » en 1448[14].

La paroisse de Saint-Caradec-Trégomel englobait autrefois la trève de Kernascléden. Kernascléden ne deviendra paroisse indépendante qu'en 1908.

Selon un aveu de 1471 la châtellenie de Gouarec, un des trois membres de la vicomté de Rohan, « s'étendait sur treize paroisses ou trèves : Plouray, Mellionec, Plouguernével, Saint-Gilles, Gouarec, Plélauf, Lescouët, Penret ou Perret, Sainte-Brigitte, Silfiac, Cléguérec (partie nord), Saint-Aignan, Saint-Caradec Trégomel. La résidence seigneuriale, dans cette châtellenie, était le château de Penret, aussi appelé le château des Salles[15], en Sainte-Brigitte »[16].

 
Le château de Kermerien vers 1960

La famille de Kervérien [Kermérien], est originaire du Léon ; une branche cadette (une juveignerie) devint seigneur du dit-lieu en Saint-Caradec-Trégomel ; elle fut représentée aux réformations et montres de l'évêché de Vannes entre 1448 et 1481[17].

Temps modernes

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Avant la Révolution, les terres de la paroisse de Saint-Caradec-Trégomel étaient pour la plupart du fief de la seigneurie de Kermerien. Les premiers seigneurs de Kermerien portaient le nom de leur terre. Ainsi, à la montre de Vannes du y comparaît en homme d'armes Pierre de Kermerien pour la paroisse de Saint-Caradec-Trégomel, qui déclare 100 livres de revenu. Par la suite, la seigneurie passe vers 1500 à la famille Le Gall. À partir de 1516, l'histoire de la seigneurie de Kermerien se confond avec celle de la seigneurie voisine du Cranno en Lignol, Alain Rouxel, seigneur du Cranno, ayant épousé Marie Le Gall, dame de Kermerien. En 1594, les seigneuries de Kermerien et du Cranno passent aux mains des Cosnoal par le mariage de Maurice de Cosnoal avec Louise Desportes. Cette famille originaire d'Angleterre possédait aussi Le Kerhuélic en Baud. Au XVIIe siècle, les Cosnoal sont aussi sieurs de Saint Georges, seigneurie de la paroisse de Nostang, où ils résidaient habituellement[18].

 
Carte de Cassini de la partie nord de la paroisse de Saint-Caradec-Trégomel (1787).
 
Carte de Cassini de la partie sud de la paroisse de Saint-Caradec-Trégomel (actuelle commune de Kernascléden) datant de 1789.

Dans un aveu de 1667, on apprend que le seigneur de Kermerien, qui s'appelait alors Hyacinthe de Cosnoal, possédait deux justices et patibulaires : l'un sur le haut de la montagne de Saint-Cado, en Saint-Caradec-Trégomel, avec un cep et un collier au dit bourg, l'autre dans la paroisse de Priziac. En 1683, dans un autre aveu, le même Hyacinthe de Cosnoal se dit seigneur fondateur de l'église paroissiale de Saint-Caradec-Trégomel et du presbytère et seul prééminencier de la dite église, qui au dedans et en dehors, ne porte d'autres armes que celles de sa dite maison de Kermerien, qui sont d'argent au chef de sable à trois quintefeuilles 2,1 de gueules (Rouxel). Il se déclare aussi prééminencier de la chapelle Saint Cado située aussi dans la dite paroisse. Il a ses tombes et enfeus dans le chœur de la dite église du côté de l'Évangile[19].

Les seigneurs de Kermerien et du Cranno, disaient ne relever que du duc de Bretagne pour ces deux terres, remarquables par leur étendue, et s'obstinaient à ne pas vouloir payer le devoir de rachat aux seigneurs de Guémené. De là des procès interminables qui occupèrent le XVIe siècle et XVIIe siècle[19].

Les seigneurs de Kermerien disposaient d'un château situé à l'ouest du bourg. Ce château, le château de Kermerien, existe toujours. Il date pour les parties les plus anciennes du XVe siècle. Ce château possède une superbe porte ogivale surmontée d'un guerrier armée d'une hache. La brigande Marion du Faouët s'y rendit avec sa troupe en novembre 1751 dans l'espoir de faire main basse sur les grains stockés dans les greniers. Mais il n'y avait plus de grain, puisque le sieur Brizeux, contrôleur des actes au Faouët, s'en était rendu acquéreur quelques jours auparavant[20]. Marion du Faouët auait séjourné des mois entiers au village de Penvern en Saint-Caradec-Trégomel[21].

 
Départ pour l'assemblée (carte postale du début du XXe siècle)

Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Saint-Caradec-Trégomel en 1778 :

« Saint-Caradec-Trégomel ; à 13 lieues au Nord-Ouest de Vannes, son évêché; à 26 lieues de Rennes ; et à 6 lieues de Hennebon (Hennebont), sa subdélégation et son ressort. On y compte 1 300 communiants[Note 1] : la cure est à l'alternative. Le territoire, coupé de ruisseaux et par la rivière de Scorf (Scorff), renferme des terres en labeur [labour], des prairies, et des landes. C'est un pays couvert [de bocage], qui produit beaucoup de fruits. Il se tient un marché tous les samedis , et une foire tous les mois de l'année. La construction de la chapelle de Kernafqueden (Kernascléden) est admirée des connaisseurs. La terre et seigneurie de Guerlosquet appartient à M. du Cluoraison , seigneur d'une partie de la paroisse. Kermerien et le Crano, haute, moyenne et basse justice, aux héritiers de M. de Saint-Georges ; Keraingar , l'hôtel du Rosquet, le Plessis-Briand, le Rusquet, et Kermerien, sont des maisons très anciennes[22]. »

Révolution française

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En 1790, Saint-Caradec-Trégomel est érigé en commune et chef-lieu de canton dépendant du district du Faouët. En 1801, la commune est rattachée au canton de Guémené-sur-Scorff et à l'arrondissement de Pontivy.

Le XIXe siècle

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A. Marteville et P. Varin précisent en 1853 que Saint-Caradec-Trégomel est « une commune formée de l'ancienne paroisse de ce nom ; aujourd'hui succursale »[23].

Le 191 propriétaires et fermiers demandent dans une pétition la translation à Kernascléden du chef-lieu de la commune de Saint-Caradec avec l'adjonction de villages à distraire de Lignol et de Berné, abandonnant, face aux oppositions manifestées, leur idée première de créer une commune distincte. Parmi leurs arguments : « Kernascléden « d'un accès facile pour toute la contrée, est le siège de douze foires très suivies » (certaines instituées par lettres patentes du roi François Ier en décembre 1530), « Kernascléden a été, de l'an III à l'an XII, chef-lieu d'un canton dont dépendant Berné », « avant 1789 (...) plusieurs notaires y avaient leur résidence », l'église classée monument historique, la présence d'une « école gratuite de filles, desservie par trois religieuses » et l'engagement de M. de Brissac[Note 2] « de doter Kernascléden des édifices qui lui manquent, de fournit un nouveau cimetière et de restaurer le presbytère » ; le commissaire enquêteur préconise plutôt la création d'une nouvelle commune à Kernascléden et le maintien de la commune de Saint-Caradec qui aurait encore 900 habitants et une superficie de 1 650 hectares[24]. Mais finalement le projet n'aboutit pas à cette époque et il a fallu attendre 1955 pour voir la création de la commune de Kerascléden.

Un décret du président de la République en date du annule le décret du qui avait érigé l'église Notre-Dame de Kernascléden en église succursale et dissous son conseil de fabrique ; la gestion de la dite église sera désormais assuré par le conseil de fabrique de celle de Saint-Caradec-Trégomel ; l'exercice public du culte n'y est désormais autorisé que comme chapelle de secours et sous la direction du curé de Saint-Caradec-Trégomel[25].

En juin 1888 plusieurs parties de soule furent encore organisées, probablement pour la dernière fois (la pratique de ce jeu étant désormais interdite) au Kosker en Saint-Caradec-Trégomel entre des "combattants" de cette commune et des communes voisines d'Inguiniel, Berné et Lignol ; le nombre des participants approcha les 500 hommes (dont Mathurin Hybois[Note 3], ouvrier au château de Pontcallec, et plus célèbre joueur de soule de la région)[26].

Le XXe siècle

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La Belle Époque

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Vers 1900, treize foires étaient organisées chaque année à Saint-Caradec-Trégomel, dont douze à Kernascléden[27].

En mars 1903 Jacques Le Bris, maire de Saint-Caradec-Trégomel, tua d'un coup de bâton son gendre à la suite d'une dispute ; considéré comme étant en légitime défense, il fut laissé en liberté[28].

La Première Guerre mondiale

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Le monument aux morts de Saint-Caradec-Trégomel.

Le monument aux morts de Saint-Caradec-Trégomel porte les noms de 84 soldats et marins morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale[29].

L'Entre-deux-guerres

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Le monument aux morts de la commune est inauguré le  : il est constitué d'un pilier commémoratif portant l'inscription, ornée d'une palme, Saint-Caradec-Trégomel à ses héroïques enfants morts pour la France. 1914-1918, surmonté de la statue d'un poilu portant un fusil, due au sculpteur Louis Maubert[30].

En décembre 1922 l'école des garçons compte 57 élèves pour un seul maître ; un second poste est créé pour la rentrée suivante[31]. Une école privée catholique ouvre en 1934 à Saint-Caradec-Trégomel[32].

La Seconde Guerre mondiale

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Une compagnie du 1er bataillon FTP du Morbihan, sous les ordres du capitaine Adolphe Gabellec[33] était basée à Saint-Caradec-Trégomel[34].

Le monument aux morts de Saint-Caradec-Trégomel porte les noms de 16 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale[29].

Le un jeune homme fut pendu à Saint-Carafe et son cadavre, sur ordre des Allemands, fut laissé en exposition pendant trois jours[35].

L'après Seconde Guerre mondiale

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La commune de Saint-Caradec-Trégomel cède en 1955 une partie de son territoire pour permettre à une nouvelle commune de voir le jour : Kernascléden. Sa superficie passe ainsi de 2 544 à 1 612 ha.

Le XXIe siècle

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L'absence de commerces

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En 2024 la commune ne dispose plus d'aucun commerce ; six artisans toutefois y résident : un garagiste automobile, un maçon, un électricien, un plombier et deux peintres-plâtriers ; . la supérette la plus proche se trouve à près de 8 km du bourg (à Meslan).

Politique et administration

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La mairie
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1793 1804 Antoine Robio[Note 4]   Notaire. Officier public.
1804 1805 Vincent Robino[Note 5]   Officier public.
1805 1815 Le Boursicot[Note 6]   Laboureur.
1815 1827 Mathurin Hellegouarch[Note 7]   Cultivateur.
1827 1844 Mathurin Le Moual[Note 8]   Laboureur.
1844 1848 Jacques Le Bris    
1848 1857 Joseph-Louis Hellegouarch[Note 9]   Cultivateur. Fils de Mathurin Hellegouarch, maire entre 1815 et 1827.
1858 1884 Joseph Hellec[Note 10]   Cultivateur. Propriétaire.
1884 1886 Joseph Le Fur    
1886 1895 Joseph-Louis Le Moing[Note 11]   Laboureur.
1895 1904 Jacques Le Bris    
1904 1908 Mathurin Robic[Note 12]   Laboureur.
1908 1912 François Ollivier[Note 13]   Laboureur.
1912 après 1916 Pierre Le Ny[Note 14]   Cultivateur. Officier du Mérite agricole.
         
avant 1930 après 1930 Le Drogo    
         
mars 2001 25 mai 2020 Maryannick Guiguen UDF Conseillère générale jusqu'en 2004.
25 mai 2020 En cours William Jacobert[36]   Gestionnaire des ressources humaines.
Les données manquantes sont à compléter.

Population et société

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Démographie

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En 1955, la commune cède une partie de son territoire lors de la création de Kernascléden.

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[37]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[38].

En 2021, la commune comptait 470 habitants[Note 15], en évolution de −0,42 % par rapport à 2015 (Morbihan : +3,21 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 2701 2221 6531 0521 1661 2761 2741 3991 330
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 3201 3201 3661 3321 3831 4281 4921 4841 572
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 5271 6121 6301 6991 7201 6761 6211 6621 393
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
841796699580509444477482473
2017 2021 - - - - - - -
480470-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[39] puis Insee à partir de 2006[40].)
Histogramme de l'évolution démographique

Manifestations culturelles et festivités

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Le « Festival des Chevaliers de la Terre » se tient chaque année au mois d'août dans la commune[41]; l'année 2012 correspond à la 14e édition de ce festival.

Culture locale et patrimoine

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Lieux et monuments

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  • Chapelle Saint-Cado, dédiée à saint Cado ; construite à l'ouest du Bourg par les seigneurs de Kermerrien. Elle conserve un retable sur lequel s'élèvent plusieurs statues dont celle de saint Cado et celle de saint Guernahel.
  • Église Saint-Caradec ; XVIIe siècle. Elle est entourée d'un petit enclos paroissial sur lequel s'élèvent les vestiges d'un ossuaire, un calvaire et une haute croix reposant sur un socle sculpté.

Le cimetière (ossuaire et calvaire) fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis 1925[42].

  • Lavoir et monument aux morts (près du portail de l'église).
  • Manoir de Kermerien des XVIe et XVIIe siècles. Ce manoir à la ligne sobre et racée, possède une superbe porte ogivale surmontée d'un guerrier armée d'une hache. Il appartenait à une famille venue d'Angleterre, les de Cosnoal. L'un des membres de cette famille était René Paul de Cosnoal, lieutenant de la maréchaussée de Bretagne à la résidence de Vannes en 1748. Il est inscrit à l'inventaire général du patrimoine culturel[43]..

Personnalités liées à la commune

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  • Denise Court, née Perigault en , est la fille de Jean Perigault natif du village et patron d'une des plus grandes usines de bois de la région. Présidente de la Croix-Rouge lorientaise de 1953 à 1985 et première femme conseillère générale en 1957, elle est commandeur de la Légion d'honneur depuis 1995.

Sa maison et le garage Renault Court de Lorient appartenant à son mari, ayant été détruits par les bombardements, elle vécut de 1941 à 1946 à Saint-Caradec-Trégomel avec ses enfants. Après la guerre, elle fut adjointe de Raymond Marcellin, puis première vice-présidente du Conseil général du Morbihan, chargée de l'action sociale jusqu'en 1990.

Notes et références

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  1. Personnes en âge de communier.
  2. Henri Charles Anne Marie Timoléon de Cossé, comte de Brissac, prince de Robech, né le à Paris, décédé le à Paramé (Ille-et-Vilaine).
  3. Mathurin Hybois, né le à Lignol, décédé après 1919.
  4. Antoine Vincent Robio, décédé le 5 thermidor an XII () au bourg trévial de Kernascléden en Saint-Caradec-Trégomel.
  5. Vincent Robino, né vers 1774, décédé le au bourg de Saint-Caradec-Trégomel.
  6. Probalement François Le Boursicot, né le à Ploërdut, décédé le à Saint-Carad c-Trégomel.
  7. Mathurin Hellegouarch, baptisé le à Kermaprio en Saint-Caradec-Trégomel, décédé le à Kermaprio en Saint-Caradec-Trégomel.
  8. Mathurin Joseph Le Moual, né le à Saint-Caradec-Trégomel, décédé le à Kernascléden en Saint-Caradec-Trégomel.
  9. Joseph-Louis Hellegouarch, né le à Kerver-Cleuzio en Saint-Caradec-Trégomel, décédé le à l'hospice de Quimperlé.
  10. Joseph Hellec, né le à Kerlann en Bubry, décédé le à Saint-Caradec-Trégomel.
  11. Joseph-Louis Le Moing, né le à Poulmarvezen en Ploërdut, décédé le au bourg de Saint-Caradec-Trégomel.
  12. Mathurin Robic, né le à Canquisquelen en Saint-Caracec-Trégomel, décédé le à Guernebos en Saint-Caradec-Trégomel.
  13. François Ollivier, né le à Saint-Tugdual, décédé avant 1927.
  14. Pierre Marie Le Ny, né le à Trévoux en Langonnet, décédé le à Saint-Caradec-Trégomel.
  15. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références

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  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. « Les zones climatiques en Bretagne. », sur bretagne-environnement.fr, (consulté le )
  4. « Orthodromie entre Saint-Caradec-Trégomel et Plouay », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Plouay-sa » (commune de Plouay) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Plouay-sa » (commune de Plouay) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  9. Insee, « Métadonnées de la commune de Saint-Caradec-Trégomel ».
  10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
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Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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