Samir Khan
Samir Khan ( - ), de son nom complet Samir ibn Zafar Khan, est un islamiste américain d'origine pakistanaise. Disciple de l'imam radical américain Anwar al-Awlaqi, il avait rejoint les rangs d'Al-Qaida dans la péninsule arabique (AQPA) au Yémen et publiait des articles dans le magazine Inspire, revue en anglais diffusée sur internet et présumée publiée par le groupe islamiste[1].
Naissance |
Riyad, Arabie saoudite |
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Décès |
(à 25 ans) al-Jawf, Yémen |
Nationalité | Américain |
Biographie
modifierSamir Khan naît le à Riyad en Arabie saoudite au sein d'une famille d'origine pakistanaise[2].
Sa famille déménage aux États-Unis alors qu'il est âgé de sept ans[3]. Ses parents s'installent à Queens, à New York. En 2004, la famille déménage à Charlotte (Caroline du Nord).
Samir Khan verse dans l'islam radical dans des circonstances obscures, antérieures à son déménagement en Caroline du Nord. Un de ses amis a confirmé qu'il était déjà radicalisé avant 2004. Plusieurs années durant, il alimentait un blog islamiste où il affichait son soutien à la nébuleuse terroriste Al-Qaïda depuis le domicile de ses parents. Un article du New York Times indiquait que ses proches s'inquiétaient de son comportement et de ses points de vue extrémistes[4].
En octobre 2009, Khan quitte les États-Unis pour le Yémen, coupant tout lien avec sa famille. Des écrits relevés sur un de ses blogs révèlent son intention de rejoindre ce pays pour y enseigner l'anglais. Cependant, il devient l'éditeur d'Inspire, un magazine djihadiste à caractère extrémiste, présumément publié par Al-Qaida dans la péninsule arabique. Dans un article publié le , il écrit être "fier de trahir les États-Unis" et se pose en partisan d'Oussama Ben Laden, le fondateur d'Al-Qaida, qu'il qualifie de "leader de la lutte mondiale contre l'Occident"[5]. Ses articles ciblent essentiellement de jeunes musulmans pour les inciter à commettre des attentats sur le sol américain. De fait, son magazine est soupçonné d'avoir inspiré plusieurs suspects dans le cadre d'affaires de lutte antiterroriste menées au Royaume-Uni et aux États-Unis[6].
Décès
modifierSamir Khan est mort le dans l'attaque d'un missile tiré par un drone américain dans la province de al-Jawf, au nord du Yémen, ayant également entraîné le décès de l'imam radical américain Anwar al-Awlaqi. Son décès a été confirmé par AQPA[7].
Étant un citoyen américain, son décès, comme celui d'Awlaqi, soulève un débat aux États-Unis sur le droit d'assassiner des ressortissants américains au nom de la lutte contre le terrorisme. Selon le Washington Post, l'élimination d'Anwar al-Awlaqi aurait été approuvée par un document secret du département américain de la Justice[8].
Références
modifier- (en) An Internet Jihad Aims at U.S. Viewers The New York Times, 15 octobre 2007
- (en) YEMEN: Defense officials say another U.S. militant killed Los Angeles Times, 30 septembre 2011
- (en) The life and times of the other American killed with Anwar al-Awlaki Al Arabya News, 2 octobre 2011
- (en) [1]
- MEMRI Middle East Media Research Institute
- (en) U.S says jihadi Samir Khan from N.C. killed in Yemen UPI.com, 30 septembre 2011
- Al-Qaïda confirme la mort d'Anwar Al-Aulaqi Cyberpresse.ca, 10 octobre 2011
- (en) Secret U.S. memo sanctioned killing of Aulaqi The Washington Post, 30 septembre 2011