Tina Aumont
Tina Aumont est une actrice franco-américaine, née le à Beverly Hills (comté de Los Angeles) et morte le à Port-Vendres (Pyrénées-Orientales)[1].
Naissance | |
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Décès |
(à 60 ans) Port-Vendres (Pyrénées-Orientales, France) |
Sépulture | |
Nom de naissance |
Maria Christina Salomons |
Surnom |
Tina Aumont |
Nationalités | |
Activités | |
Période d'activité |
- |
Père | |
Mère | |
Fratrie |
Jean-Claude Aumont (frère consanguin) Patrick Aumont (d) (frère consanguin) |
Conjoint |
Christian Marquand (de à ) |
Genre artistique |
Western (en) |
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Elle est la fille du comédien français Jean-Pierre Aumont et de la comédienne dominicaine María Montez.
Biographie
modifierOrigines et enfance
modifierTina Aumont naît le à Beverly Hills (comté de Los Angeles) sous le nom d'état civil de Maria Christina Salomons[2],[3],[4],[5],[1], de l'acteur français Jean-Pierre Philippe Salomons, dit Jean-Pierre Aumont, et de l'actrice dominicaine Maria Montez.
Tina Aumont n'a en conséquence aucun de lien de parenté apparent avec l'acteur Michel Aumont, né « Michel Henri Aumont ».
La famille rejoint la France lorsqu'elle a 3 ans[5].
Son enfance est endeuillée par la disparition tragique de sa mère María Montez, découverte morte dans sa baignoire, alors qu'elle a 5 ans.
Son père se remarie avec l'actrice italienne Marisa Pavan et elle a deux demi-frères[5], dont Jean-Claude Aumont.
Carrière et vie privée
modifierEn 1963, âgée de seulement 17 ans, Tina Aumont tombe amoureuse de l’acteur et réalisateur Christian Marquand[5], de près de vingt ans son aîné : ils se marient[4] dans les Basses-Alpes à Banon[2]. Marquand recommande Tina Aumont à son ami Roger Vadim[5] pour un rôle dans La Curée, en 1966. Pour ses premiers films, elle est créditée sous le nom de Tina Marquand. Mais, le couple Marquand-Aumont se sépare rapidement, après deux ans de vie commune[5].
Elle est choisie pour un rôle dans Modesty Blaise (1966) de Joseph Losey, en faisant faussement croire qu'elle sait manier une moto : elle commence le tournage en percutant un mur.
Au début des années 1970, elle change de pseudonyme et opte pour « Tina Aumont »[5], gardant le diminutif de son second prénom et adoptant le pseudonyme choisi par son père.
Elle fait une grande partie de sa carrière en Italie, notamment dans des westerns. Elle est dans la distribution des Casanova réalisés par Luigi Comencini (1969) et Federico Fellini (1976), et tourne dans un certain nombre de comédies érotiques italiennes, dont Malicia (1973) qui a révélé Laura Antonelli et Alessandro Momo. Le cinéaste Tinto Brass, qui l'a dirigée en 1968 et 1976, dit d'elle qu'elle est « une des plus belles femmes au monde ».
Elle rencontre le peintre Frédéric Pardo : elle s'établit ensuite à Rome et tourne dans un certain nombre de films italiens. Puis elle vit avec le producteur et réalisateur Fabricio Lori[5].
Lors d'un séjour hors d'Italie en 1978, elle est inculpée par la justice italienne pour usage et introduction de stupéfiants dans le pays : elle décide de ne plus y revenir, le temps que sa condamnation par contumace soit prescrite ; elle s'installe alors en France de manière définitive[5].
Pendant les vingt années qui suivent, elle apparaît dans une quinzaine de films ou téléfilms.
Elle prend sa retraite avec deux rôles en 2000 : l'un au cinéma (La Mécanique des femmes de Jérôme de Missolz), l'autre à la télévision (Victoire ou la Douleur des femmes de Nadine Trintignant).
Mort
modifierTina Aumont meurt des suites d'une embolie pulmonaire[2], le à Port-Vendres[3], sur la Côte Vermeille. Elle est inhumée dans la tombe de sa mère María Montez, au cimetière du Montparnasse (24e division), à Paris[6].
Filmographie
modifierCinéma
modifier- 1966 : Modesty Blaise, de Joseph Losey : Nicole
- 1966 : La Curée de Roger Vadim : Anne Sernet
- 1966 : Texas, nous voilà (Texas Across the River), de Michael Gordon : la squaw Lonetta
- 1967 : Qui êtes-vous inspecteur Chandler ? (Troppo per vivere… poco per morire) de Michele Lupo : Dolly
- 1967 : Scusi, lei è favorevole o contrario? d'Alberto Sordi : Romina
- 1968 : Les Dégénérés (Satyricon) de Gian Luigi Polidoro : Circé
- 1968 : L'Homme, l'Orgueil et la Vengeance (L'uomo, l'orgoglio, la vendetta) de Luigi Bazzoni : Carmen
- 1968 : Partner de Bernardo Bertolucci : la vendeuse
- 1968 : La Révolution n’est qu’un début : continuons le combat, court métrage de Pierre Clémenti
- 1968 : L'urlo de Tinto Brass : Anita
- 1968 : Visa de censure, court métrage de Pierre Clémenti
- 1969 : Casanova, un adolescent à Venise (Infanzia, vocazione e prime esperienze di Giacomo Casanova, veneziano), de Luigi Comencini : Marcella
- 1969 : Le Lit de la Vierge de Philippe Garrel : la prisonnière
- 1969 : Come ti chiami, amore mio? (it) d'Umberto Silva
- 1969 : L'Alibi (L'alibi) de Vittorio Gassman, Adolfo Celi et Luciano Lucignani : la fille
- 1970 : Metello de Mauro Bolognini : Idina
- 1970 : Le Dernier Guet-apens (Corbari) de Valentino Orsini : Ines
- 1970 : Necropolis de Franco Brocani
- 1971 : Sergent Klems (Il sergente Klems) de Sergio Grieco : Leila
- 1972 : Racconti proibiti... di niente vestiti de Brunello Rondi : Dirce
- 1972 : Une bonne planque (Bianco, rosso e…) d'Alberto Lattuada : Mme Ricci
- 1972 : Arcana de Giulio Questi : Brenda
- 1973 : Malicia (Malizia) de Salvatore Samperi : Luciana
- 1973 : Blu Gang - E vissero per sempre felici e ammazzati (it) de Luigi Bazzoni : Polly
- 1973 : Torso (I corpi presentano tracce di violenza carnale) de Sergio Martino : Daniela
- 1974 : Il trafficone de Bruno Corbucci : Laura
- 1974 : Le Secret de la vie (en) (Lifespan) de Sandy Whitelaw (en) : Anna
- 1974 : Storia de fratelli e de cortelli de Mario Amendola : Mara
- 1974 : La Grande Bourgeoise (Fatti di gente perbene) de Mauro Bolognini : Rosa Bonetti
- 1974 : Les Hautes Solitudes de Philippe Garrel
- 1975 : Divine Créature (Divina creatura) de Giuseppe Patroni Griffi
- 1975 : Le Messie (Il messia) de Roberto Rossellini : la femme adultère
- 1976 : Giovannino (it) de Paolo Nuzzi (it) : Nelly
- 1976 : Parties déchaînées (it) (La principessa nuda) de Cesare Canevari : Gladys
- 1976 : Cadavres exquis (Cadaveri eccellenti), de Francesco Rosi : la prostituée
- 1976 : Salon Kitty de Tinto Brass : Herta Wallenberg
- 1976 : Nina (A Matter of Time), de Vincente Minnelli : Valentina
- 1976 : Le Casanova de Fellini (Il Casanova di Federico Fellini), de Federico Fellini : Henriette
- 1977 : Un cœur simple (Un cuore semplice) de Giorgio Ferrara : Virginie
- 1978 : La Deuxième Femme, moyen métrage de Pierre Clémenti
- 1980 : Holocaust 2 (it) (Holocaust 2 - I ricordi, i deliri, la vendetta) d'Angelo Pannacciò : la mère de Dorothea
- 1980 : La Bande du Rex de Jean-Henri Meunier : Angélina
- 1983 : Rebelote de Jacques Richard : la bouchère
- 1985 : Cinématon no 509, de Gérard Courant
- 1986 : Les Frères Pétard de Hervé Palud
- 1988 : ZEN - Zona Espansione Nord de Gian Vittorio Baldi
- 1991 : Sale comme un ange de Catherine Breillat (scènes supprimées)
- 1993 : Dinosaur from the Deep de Norbert Moutier : Noragg
- 1995 : Nico Icon, documentaire de Susanne Ofteringer
- 1997 : Le Marquis de Slime, moyen métrage de Quélou Parente : la fée
- 1997 : Les Deux Orphelines vampires de Jean Rollin : la goule
- 1999 : Giulia de Roy Stuart : la mère de Giulia
- 2000 : La Mécanique des femmes de Jérôme de Missolz
Télévision
modifier- 1977 : Emmenez-moi au Ritz : Carla
- 1978 : I Problemi di Don Isidro Parodi (série)
- 1982 : Les Enquêtes du commissaire Maigret de Jean-Paul Sassy, épisode Le Voleur de Maigret : Laurence
- 2000 : Victoire ou la Douleur des femmes (feuilleton) : Estelle
Notes et références
modifier- SALOMONS DIT AUMONT Maria Cristine sur fichier des décès
- Les Gens du cinéma, « Fiche de Tina Aumont », son nom de naissance est libellé (sous le titre) comme suit « Maria Christina Salomons », sur lesgensducinema.com (consulté le ) : «
actrice franco-américaine,
aussi : Tina Marquand (à ses débuts),
divorcée de Christian Marquand,
fille de Jean-Pierre Aumont et María Montez,
petite-fille de Alexandre Salomons et Suzanne Cahen,
demi-sœur de Jean-Claude Aumont,
nièce de François Villiers
Naissance : 14 février 1946
Lieu : Beverly Hills (CA-USA)
Reférence : Extrait de mariage no 16/1963 à Banon
Décès : 28 octobre 2006
Lieu : Port-Vendres (66-France)
Cause : d'une embolie pulmonaire » - Insee, « Maria Cristine Salomons dit Aumont, alias Tina Aumont, dans le fichier des personnes décédées », l'orthographe « Cristine » de son 2e prénom est très improbable en fonction des autres sources, voir les autres références ci-contre, sur deces.matchid.io (consulté le )
- CinéArtistes, « Acte de décès, copie intégrale, de Christian Henri Marquand à Ivry-sur-Seine , no 706 de l'année 2000 », cliquer sur l'image de droite : l'acte de décès mentionne notamment « divorcé de Maria Christina Aumont », sur cineartistes.com (consulté le )
- Caroline Hanotte - CinéArtistes, « Biographie et filmographie de Tina Aumont », sur cineartistes.com (consulté le ) : «
Maria Christina Salomons voit le jour dans la capitale mondiale du cinéma le . Elle a pour maman María África García Vidal fille d’un négociant espagnol et d’une Dominicaine, mais qui est plus connue sous le nom de Maria Montez, actrice à paillettes hollywoodienne. Son père est l’acteur français Jean-Pierre Aumont […] » - « AUMONT Tina (Christina Aumont : 1946-2006) - Cimetières de France et d'ailleurs », sur www.landrucimetieres.fr (consulté le )
Annexes
modifierBibliographie
modifier- Jean Azarel, Waiting for Tina : À la recherche de Tina Aumont, L'Autre Regard, , 512 p. (ISBN 978-2-4909-0612-3)
Liens externes
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- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Ressource relative à la musique :
- La nécrologie publiée par 20minutes
- La nécrologie publiée par Cimetières de France et d'ailleurs
- Tina Aumont, nuit sans étoile, Libération, , par Philippe Azoury, nécrologie