Virginia Ragsdale
Virginia Ragsdale ( - ) est une enseignante et une mathématicienne américaine spécialisée dans les courbes algébriques, connue pour avoir résolu un problème topologique nommé en son honneur la conjecture de Ragsdale (en).
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Université de Göttingen Guilford College (en) Collège Bryn Mawr |
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Enfance
modifierVirginia Ragsdale est née dans une ferme à Jamestown, en Caroline du Nord, troisième enfant de John Sinclair Ragsdale et Emily Jane Idol[1]. Son père est un officier de la guerre de Sécession,puis entrepreneur dans le coton également enseignant à la Flint Hill School[1]. Sa mère enseignante doit renoncer à son métier en épousant son père[2].
Elle documente ses premières années dans un article intitulé "Our Early Home and Childhood"[1].
Études
modifierVirginia Ragsdale entre à la Salem Academy et sort première de sa promotion avec son diplôme Valedictorian en 1887 avec un diplôme supplémentaire en piano[3]. Elle fréquente ensuite le Guilford College à Greensboro, en Caroline du Nord, où elle obtient son baccalauréat en sciences en 1892[3]. Elle est active dans la vie étudiante en créant un YMCA sur le campus, en développant l'athlétisme universitaire et en contribuant à la formation de la Guilford's Alumni Association[3].
Virginia Ragsdale reçoit la première bourse du Bryn Mawr College pour la meilleure recherche de Guilford College [1] Elle étudie la physique au Bryn Mawr College, obtenant un diplôme en 1896[4]. Elle est élue boursière européenne pour la promotion de 1896, mais attend un an avant de voyager, travaillant comme démonstratrice adjointe en physique et en mathématiques à Bryn Mawr[4].
Avec deux de ses collègues (dont Emilie Martin[4]), elle passe l'année 1897-98 à l'étranger à l'université de Göttingen, où elle assiste aux conférences de Felix Klein et de David Hilbert[4]. Après son retour aux États-Unis, elle enseigne à Baltimore pendant trois ans, jusqu'à ce qu'une deuxième bourse soit octroyée par l'Association Baltimore pour la promotion de l'éducation universitaire des femmes[4] lui permettant de retourner au collège Bryn Mawr pour terminer son doctorat sous la direction de Charlotte Scott[3].
Sa thèse, intitulée "On the Arrangement of the Real Branches of Plane Algebraic Curves"[5], est publiée en 1906 par l'American Journal of Mathematics[6],[3]. Elle traite du seizième problème de Hilbert, pour lequel Virginia Ragsdale formule une conjecture qui prévoit une borne supérieure au nombre de cercles topologiques d'un certain type[3]. Son résultat s'appelle la conjecture de Ragsdale (en) qui était un problème non résolu depuis 1900 jusqu'à ce que des contre-exemples soient trouvés par Oleg Viro (1979) et Ilya Itenberg (1994)[3],[7].
Carrière
modifierAprès avoir obtenu son diplôme, Virginia Ragsdale enseigne à New York et à la School of Girls du Dr. Sach jusqu'en 1905[4]. Elle devient la directrice de la Baldwin School à Bryn Mawr de 1906 à 1911 et assistante de Charlotte Scott de 1908 à 1910[4]. Elle retourne en Caroline du Nord en 1911 pour accepter un poste en mathématiques au Woman's College de Greensboro (maintenant connu sous le nom d’Université de Caroline du Nord à Greensboro)[3]. Elle y reste presque deux décennies et elle est même la responsable du département de 1926 à 1928[3]. Elle encourage l'école à acheter un télescope et le département de mathématiques à ajouter des statistiques au programme[3].
En 1928, elle se retire de l'enseignement pour s'occuper de la santé de sa mère et participer à la gestion de la ferme familiale[4]. Après la mort de sa mère en 1934, elle construit une maison à Guilford College, où elle passe ses dernières années[3],[1]. À sa mort, elle fait don de sa maison au Guilford College, où logent les alumnis et les personnes visitant la faculté[3]. En 1965, le président de Guilford, Grimsley Hobbs, s'installe dans le logement de Virginia Ragsdale, qui abrite depuis la présidence de l'université[1].
Voir aussi
modifierRéférences
modifier- Carol Brooks, « Virginia Ragsdale: From farm girl to Ph.D. », Jamestown News, (lire en ligne, consulté le )
- Anne Boyé, « Ragsdale, Virginia [Jamestown 1870 -Greensbord 1945] », dans Béatrice Didier, Antoinette Fouque et Mireille Calle-Gruber (dir.), Dictionnaire universel des créatrices, Éditions Des femmes, (ISBN 978-2-7210-0631-8, lire en ligne), p. 3585
- De Loera et Wicklin, Frederick J., « Biographies of Women in Mathematics: Virginia Ragsdale », Anges Scott College (consulté le )
- (en) Judy Green et Jeanne LaDuke, Pioneering Women in American Mathematics : The Pre-1940 PhD's, Providence, Rhode Island, American Mathematical Society, , 271–272 p. (ISBN 978-0-8218-4376-5, lire en ligne) Biography on p.503-505 of the Supplementary Material at AMS
- (en) « Virginia Ragsdale », sur le site du Mathematics Genealogy Project
- V. Ragsdale: On the arrangement of the real branches of plane algebraic curves, American Journal of Mathematics 28, October 1906, pp 377–404 (en)
- Ilia Itenberg, Oleg Viro: Patchworking algebraic curves disproves the Ragsdale conjecture, The Mathematical Intelligencer 18 No. 4, Déc 1996, pp. 19–28 ((en) sur CiteSeerX)
Liens externes
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- Ressource relative à la recherche :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Travaux de ou à propos de Virginia Ragsdale