Voir aussi : affairé

Étymologie

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Composé de à et de faire, une affaire est avant tout une chose à faire, puis une activité (le fait de le faire) pour enfin décrire le résultat.

Nom commun

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Singulier Pluriel
affaire affaires
\a.fɛʁ\
 
Promesse de bonnes affaires dans un vide-grenier

affaire \a.fɛʁ\ féminin

  1. Chose dont on doit s’occuper, à faire
    • C’est mon affaire : Se dit à une personne qui s’immisce, et signifie « cela ne regarde que moi, je m’en occupe ».
    • J’en fais mon affaire : Je m’en charge, je réponds du succès.
    • Dites-moi la place que vous désirez, j’en fais mon affaire.
    • — Je vous répète que j’en fais mon affaire, mademoiselle, et que monsieur ne manquera de rien. — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre XI)
  2. Ce qui est le sujet de quelque occupation.
    • Le repas était, comme toujours en Polynésie, une affaire très sérieuse et tout le monde mangeait en silence. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil ; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
    • Affaire agréable. — Affaire importante. — Il n’a d’autre affaire que de se divertir. — Il est fort occupé, il a bien des affaires. — Je suis accablé d’affaires.
    • Toutes affaires cessantes.
    • C’est une affaire faite : Il n’y a plus à y revenir.
    • — Si vous me donnez ce moyen-là, je vous paye une bouteille, et de bon cœur encore.
      — Commandez la bouteille, et votre affaire est faite.
      — (Hector Malot, Sans famille, 1878)
  3. Ce qui est sujet de quelques préoccupations.
    • Et comme Félicité prenait l’attitude d’une femme piquée, il ajouta à son oreille, en l’embrassant de nouveau :
      — Je tiens de toi, bien que tu m’aies renié. Trop d’intelligence nuirait en ce moment. Lorsque la crise arrivera, c’est toi qui devras conduire l’affaire.
      — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, chapitre III ; réédition 1879, page 101)
    • Le Carcan rentrait des champs ; il fut mis au courant de l’affaire et bientôt mêla son organe tonitruant aux glapissements de sa conjointe. — (Louis Pergaud, Joséphine est enceinte, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • Je rentre de Craonne. Nous avons perdu trop d’hommes irremplaçables dans cette affaire. Et celle-ci fut la plus meurtrière que je sache. — (Pierre Audibert, Les Comédies de la Guerre, 1928, page 82)
    • Camille-Eugène-Marie Dieudonné. Il a vingt six ans, quand éclate l’affaire Bonnot. De métier, il est ouvrier ébéniste ; d’idées : anarchiste. — (Albert Londres, L’homme qui s’évada, Les Éditions de France, 1928, page 9)
    • Il ne veut point d’affaire.
    • Il se fait une affaire de la moindre chose.
    • Si vous vous brouillez avec cet homme-là, vous vous ferez des affaires.
    • Assoupir, étouffer, arranger une affaire.
    • Que d’affaires pour si peu de chose !
    • C’est toute une affaire : Chose qu’on regarde comme malaisée.
    • Ce n’est pas une affaire : Chose facile.
    • Il s’est tiré d’affaire ; se bien tirer d’une affaire.
    • Voilà le nœud de l’affaire.
    • S’entremettre d’une affaire.
    • Ce malade est hors d’affaire : Il ne court plus aucun danger.
  4. (Par extension) Toute chose dont on a à discuter, à démêler avec quelqu’un dans le commerce de la vie.
    • C’est une affaire d’intérêt.
    • C’est une affaire d’honneur.
    • C’est une affaire de cœur.
    • Sortir d’une affaire avec honneur.
    • Se charger d’une affaire.
    • Je vous rendrai compte de votre affaire.
    • Entendre bien une affaire ; comprendre, concevoir une affaire.
    • Il débrouille bien, il démêle bien une affaire.
    • Affaire d’honneur : Signifie quelque fois « duel, combat singulier ». Dans ce sens on dit de même simplement Une affaire.
  5. (En particulier) Convention ; marché ; traité ; transaction commerciale ; entreprise d’industrie ; spéculation financière.
    • Eh bien, maître René ! dit-il, comment vont les affaires commerciales ? — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre VI)
    • Dans toutes les Bourses de la terre, ce fut une avalanche de titres que les porteurs voulaient vendre ; les banques suspendirent leurs paiements, les affaires furent paralysées et cessèrent ; […]. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 288 de l’édition de 1921)
    • Il se plongeait dans l’aridité des études financières, le jargon des affaires, la jonglerie des chiffres et, lentement, ces choses, hier hermétiques, lui devenaient familières. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 116)
    • Il y a là une forme subtile de ce à quoi les militantes féministes ont donné le nom de « phallocratie », comme si le mâle avait acquis la créature qu’il exhibe dans une vente aux enchères et désirait qu’on le congratulât pour cette bonne affaire grâce à laquelle son existence va être tout embellie. — (Jean Dutourd, Portraits de femmes, éditions Flammarion, 1991, 2010)
  6. (Droit) Cas traité par la justice.
    • […] ; l’affaire Dreyfus nous a montré que l’immense majorité des officiers et des prêtres concevait toujours la justice à la manière de l’Ancien Régime […]. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.III, Les préjugés contre la violence, 1908, page 143)
    • L’affaire Depardieu, si on en croit les médias, a donc fracturé la France pour toujours. L’affaire Dreyfus ferait presque pâle figure à côté de ce nouveau drame national. — (Riss, Des viols qui volent haut, dans Charlie hebdo du 10 janvier 2024)
    • L'affaire O. J. Simpson fut une des plus médiatisées.
    • Il y a une grande affaire au Conseil d’état, à la Cour d’appel.
    • Cet avocat est chargé d’une belle affaire, d’une affaire qui fera du bruit.
    • C’est une affaire de grande discussion, de longue discussion.
    • Une affaire embrouillée, épineuse, embarrassée.
    • Les affaires criminelles.
    • Ce juge entend mal mon affaire.
    • Le point, le secret, le fin de l’affaire.
  7. Est aussi un terme général que l’on substitue souvent dans le langage ordinaire à des termes propres et particuliers. Il s’emploie ainsi dans des significations très diverses et quelquefois dans des sens opposés qu’il est impossible d’indiquer tous.
    • J’ai affaire au ministre : J’ai une question à traiter avec lui.
    • Vous aurez affaire à moi : Je vous châtierai.
    • Qu’ai-je affaire de toutes ces querelles ? : Ai-je à m’en occuper ?
    • Cette maison fera mon affaire : Elle me convient, elle m’accommode.
    • (Ironique) C’est une autre affaire.
    • Le bon de l’affaire c’est que…
    • – La belle affaire ! dit M. Ozu de la même manière, le croirez-vous, que Manuela, ce qui me fait rire.
      Il lève un sourcil interrogateur.
      – C’est l’expression favorite de ma meilleure amie, dis-je en guise d’explication.
      — (Muriel Barbery, L’élégance du hérisson, 2006, collection Folio, pages 284-285)
  8. Effets personnels.
    • Prends tes affaires et fiche le camp !
  9. (Québec) (Péjoratif) Objet que l’on a du mal à définir ou à nommer ; patente, machin.
  10. (Québec) (Acadie) Une certaine quantité.
    • Mets-en juste une petite affaire !
Voir aussi affaires : au pluriel, a quelques acceptions qui diffèrent du singulier.

Synonymes

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Dérivés

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Proverbes et phrases toutes faites

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Traductions

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Traductions à trier
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Faux-amis

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  • Faux-amis en anglais : affair (au sens de « relation extra-conjugale »)

Forme de verbe

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Voir la conjugaison du verbe affairer
Indicatif Présent je m’affaire
il/elle/on s’affaire
Imparfait
Passé simple
Futur simple
Subjonctif Présent que je m’affaire
qu’il/elle/on s’affaire
Imparfait
Impératif Présent (2e personne du singulier)
affaire-toi

affaire \a.fɛʁ\

  1. Première personne du singulier de l’indicatif présent d’affairer.
  2. Troisième personne du singulier de l’indicatif présent d’affairer.
  3. Première personne du singulier du subjonctif présent d’affairer.
  4. Troisième personne du singulier du subjonctif présent d’affairer.
  5. Deuxième personne du singulier de l’impératif d’affairer.

Prononciation

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Anagrammes

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Voir aussi

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Références

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Étymologie

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Nom commun

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affaire \Prononciation ?\ féminin (graphie francisante)

  1. Sujet d'une discussion personnelle et difficile à aborder.

Références

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Étymologie

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Du français affaire.

Nom commun

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affaire \ɑ.ˈfɛ.rə\

  1. Affaire, chose, cause.

Synonymes

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Taux de reconnaissance

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En 2013, ce mot était reconnu par[1] :
  • 97,4 % des Flamands,
  • 100,0 % des Néerlandais.

Prononciation

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Références

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  1. Marc Brysbaert, Emmanuel Keuleers, Paweł Mandera et Michael Stevens, Woordenkennis van Nederlanders en Vlamingen anno 2013: Resultaten van het Groot Nationaal Onderzoek Taal, Université de Gand, 15 décembre 2013, 1266 p. → [lire en ligne]