Artistes Oubli S 00 Four
Artistes Oubli S 00 Four
Artistes Oubli S 00 Four
MO
FOURNIER-SARLOVEZE
ARTISTES OUBLIS
Claude LUL[ER
LEBRUxN ET
ANGUISSOLA Pierre DE FRANQUEVILLE .Michel ANGUIER Vaix -le-Vicomte LAMPI Ferdinand DE MEYS
Sfoxisba
COSTA DE BEAUREGARD
Le Gnral
LEJEUNE
Massimo D'AZEGLIO
PARIS
SOCIETE D EDITIONS LITTERAIRES ET ARTISTIQUES
1902
Tous droits rcservs.
CLAUDE LULIER
ET
'fi'
la
dite
il
sement pas
uvres des
passionnante
comme
nom
sur
ddUb
la
la
matieie. dans
logues. Mais le
champ
il
le
but.
s'loigne encore.
le
buste qui
fait l'objet
l'effort
et je
ne suis pas
premier parler de
lui.
monde savant
Franche-Comt.
Un
A. Castant. Granuelle
et le
I,
1876.)
0X7O
2
i'W'
CLAIDE
1,
11. 11:1!
reprochiil avec
mir
iiitc'irssaiilr
ilc
dans mic
jnililiriiliiin
Kicak' pai'
M. Jourtly, Ijibliollii'cain'
C'esl
la villo
dans
le
vcslibiilc de l'Iilid
l'ail
chantillon de
du wi'
siele.
donn
la ville par M.
coill'e
l'aijij
Four. Ce
le
;
et
une chane
d'or, et
manquenl
et
il
ne reste mal-
nergique
la fois.
La couleur, malheureusement,
sion de la physionomie est
si
a t reprise
et
plus bas
ANNO 1338, JDTATIS svji: 49 QVO AU INVICTISSIMVM. CS. CAROLVM V. IMP. OPT. MAX.
RECVHREN. ILLIVS. QVISSIMVM.
JVDICIVM PER SEPTIENNIVM.
EXSPECAVI.
le
dra pas de lui dire, aussi brivement que possible, quelques pisodes de la
vie de ce curieux
xvi' sicle, si fertile
en
la
de
Simon Gauthiot
son
le bisaeul,
du duc de Bourgogne
Guy
fiscal
au parlement de Dle,
mre, Isabeau
Chambellan,
N en
pouvoir.
1490,
il
de
Besanon, o
Il
un
du
fut servi
du
reste par
moment o
celui-ci venait en
Franchc-
Le journal
les (iui/rfcs, n
du
16 lvrier 1892.
'
Bourgogne
',
il
le
et
le
conntable lui
dli,
Le CAHDINAL de GuaNVELLE
i,iMusc
Je Besancon).
l'emmne avec
lui
oi
en
Italie.
la
mort; une
mais
elle cessa
temps pour
permettre de prendre
clair,
au sac de
la ville.
Nous devons
Savoye
croire
d'importance, car
Monseigneur de
lieu,
il
lui avoit
sa seuret,
compagnie,
11
existe encore
une partie de la faade de cet htel au n 13 de la Grande-Rue, Besanon. par le conseil communal de Besanon au mmoire de Gauthiot.
30 septembre 1538.
r.LAL'UE
LULIKU
i;i
I,K
BCSTI':
DE OAUTlIln DANClEn
si
Il
l'un
en juge parles
aeiials
(juc
Ai'
l(Mres et
de seigneuries
fju'il
il
lit
ds son retour.
le
En mme temps
di'
il
rapportait
eunir du
Sainl-tienne de Besanon.
la
mme
pour
le
le crait
gentilhomme de
sa maison, avec
une
les
moyens,
les
est l'oracle
dont
il
devient
lui
oii
que
il
ne
Entre temps,
il
surnom de
petit
n'tait pas
pour
lui dplaire.
le
compliments,
dfils de corpora-
l'hlel d'Ancier,
.
on joua devant
les
princes
une morisque
fort
somptueuse'
On y
Palas et Vnus, bien richement accouslres, montes, l'une sur une licorne,
les aultres
et
lesmenoyent
trois
compagnons
habills
comme
prince
d'or.
et
De nos trsors fais chascun largesse Pourvu qu'ilz soyent hardys, vaillans et preux.
Pallas et
Vnus parlaient
leur
lour
et
les
dons prsents,
et
les
trois
demoiselles
qui
lors
GAUTHIOT D'ANCIER
(
H^^
Sane
Revue de
l'art
ancien
el
moderne
ImpX.Fort
en danses
et
en posies dans
la cit
impriale.
Le gouvernement en
malais.
le
fallait toute
l'habilet
velle, le chancelier
de Charles-Quint,
secrtaire de la
lui fait
commune,
embrouille
la
situation
pour
se
homme
touche en rien
l'envie de dire
un
dans
la lie
le
quartier
accompagns de
du peuple,
et les
ramnent
ville.
la place de l'htel
de
Le
la
construction
et
A
11
fait
municipalit.
Gray.
toile
Il
se crut tout-puissant,
plir.
venant du jardin
Gauttiiol. d'Ancier.
commenait
lieu.
Sous
les
auspices
du cardinal, une
liste est
oppose
la sienne.
Une manuvre
lectorale de
la
l'opinion.
et
comme moyen
il
de propagande auquel on
fait
de
ville,
le mijstre
Phomme
CLArDK
BonciMiipain,
plissait K' rle
LLI.IKI
V.T
LE IMSTi:
\illi',
DF,
f.ArrnKVr irANCIK.U
<'onlii"iltMir
tio
ilc
I.-i
l'iiomme ichciir
pires
est
vaincu
la
Gaulliiot
ost
accus des
mfaits;
entre
autres
livrer
roi
et d'avoir
cassette
du
de
La proicclion do remj)ei'eur,
entremetteur de
la
(jui
il
avait persuad
le
(ju'il
lail le
principal
trahison du conntable,
sauva.
Il
bouc
dcapit sur
la
quement
les os de la
main
el
donl
tait
l'inventeur!
Gauthiot, en quillanl son bel htel de Besanon, emporta une partie de ses
collections. Se servant des ouvriers de l'architecte dijonnais
il
Antoine Le UupI,
employa
les
loisirs
que
lui
faisait
la
politique
augmenter considra-
blement
et embellir la
la
encore dans
rue du March.
On peut
la
description qu'en donnaient, en 18ul, les abbs Gatin et Besson dans leur
Hisloirc de Gray.
la
date de 1548.
Sur un molif de
la
Renaissance
armes
d'azur
un faucon
vol.
(gauthorot) d'argent
arm
et
Trois
en
fer forg,
clairent
une
salle
la
arcades
distin-
sur lesquelles on
lisait,
souvent rpte,
devise
Spes
mea
Deiis.
On
guait plusieurs cussons avec des armoiries, deux mdaillons de ltes d'em-
et
de grappes de
raisin
dans
le
On remarquait
que
l'autre renfei'mait
un buste de guerrier en
D'un
ct de la cour, on voyait
et
d'une excution
la
Le cor-
manches
l'espagnole,
riche coiffure
Ferronire,
est
femme
de haut lignage'.
Cette noble
dame
Cathe-
'
Du
Vernois, la
femme
de GaulhioL Sur
lit
le socle
existe encore
en partie, on
sa devise
a.
MARrn PARENTIBUS ET
AMICIS
CONSOLATA PERMANSIT.
Ce
buste,
qui
dtait
du vers
1860,
et
nous
tour
dans
laquelle
on
on montre une
petite
vertes et rouges.
La chedate
mine porte
la
de
en demi-bosse,
blette
et
la taSeigneuH FKANC-CO.MTOIS.
par Claude Lulieh.
Spes
mea
habite par
le B.
nombreux
s'oublia
et
procurer l'instruction
le
en
est
nom
de son ancien
empereur de Besanon.
i;i,Aii)i';
1,1
LiKH KT LR HrsTh;
|i;ilri'nil('
i)i'
(;.\rTiiiiiT
anciki
A
pens
i|ni
alliiliiicr
l;i
du
liiisic
de (iaiilhiol d'Ancior?
li'a\ail
Nous avons
mais nous
liiur
lonl
d'alionl
xvi''
rire
en
iirsinu'C
d'un
allemand
soninii's au
sicle,
les
au nininciil n
l'irl
ilalirn inllui'Ui;ail
son
Farl
llomand.
cl
iiainii
11'
cisment
service
(|ne
cardinal de Granvelle
ele
famille impriale.
nous
tait
devant
iniste
l'artiste.
l'on
compare
le
et
de sa
femme ne
les
une de
ces
matre
faisait
en Franche-Coml, en exale
minant
les
ceuvres qu'il a
l'ait
revivre,
matre italien
el
dit Lulier.
un des matres de
l'glise
l'cole
bourguignonne,
Visemal
est
iii
et
terre cuite
la
bibliothque de Besanon.
la
En comparant
avec celui de
la ralit.
Gauthiot, c'est
mme
et
facture, la
mme
la
vie.
le
mme
la
souci de
de la bouche,
flatte
faon dont
barbe
surnomm
le
Lapi-
encore. Si Claude Lulier parat avoir dbut Dle, en 1545, n'a-t-il pas pu,
Le buste de Gaule
talent
deux d'Andelot
l'glise
et les
Visemal,
et suril
don de Gauthiot
de Gray, de laquelle
nous
reste parler.
sa mort, en 1554,
Gauthiot d'Ancier
l
offrit
au conseil de
de
dehu
elfet el
rparation de toutes
de Pesmes.
'
Jules Gauthier.
de
l'art
en Franclie-Coinle.
L'er/lise
Les lom-
ymaiges vnres
et
aussi les
meubles
et les
comme
la voisine et
comme
qu'il a
(glise de Gray).
fait
construire grands frais et dsire entreposer l'endroit o est le gonfaladite glise, etc.' .
non de
que
baptismaux de
l'glise,
l'art
au-dessus de
l'autel,
en marbre de
franais
du
xvi* sicle,
qui peut tre compar aux plus belles uvres italiennes. L'effet est saisissant dans sa simplicit. Le Christ, plus petit que nature
(il
mesure I^.IO)
repose sur un suaire dont les extrmits retombent sur les genoux de deux
anges. Ceux-ci, d'une grce charmante, les yeux entr'ouverts, regardent en
pleurant
le
le
globe du
monde,
tte de mort.
La
tte
le
physionomie
Quant au
'
Archives de
la ville
de Gray. Dlibrations
du
conseil,
1554.
10
C.L.VUDK
l;i
Lri.ll'.li
Kl'
I.K
li'A.NClKU
model de
[iDitriuc,
des
liras el
ualuic
mme, rendue
uvres de
jjelles
Claude Luiier.
11
nous
comme
coUeclionneur. Mais
celle lude.
la
matire,
lerlile.
L'inventaire
instituant
ai)rs
Rome,
comme
britier le collge de la
sont connus,
comme
crit
le
babut, la table
L'iiisloirc,
silence; et cependant
pour
les arts el
A Madame
la duchesse
D'ESTISSAC
Ne De
MORTEMART
F.
S.
donn tant de
dfinitions de
ramateur que
L'amateur, avons-nous
dit',
est
lui
diverses
branches
de
il
de
la
quand
le fait
avec un
vritablc succs,
l, il
il
devient
un
professionnel.
Et partant de
nous
est
venu
l'ide de chercher,
dans
quels furent les anctres des amateurs d'aujourd'hui et de rappeler leur vie
'
jjarfois
de
en donnant,
comme
pices
uvres matresses.
la
C'est par
une
Allocution
prononce
l'assemble
constitutive
Socit arlislique
des ama/eurs
srie d'luds:
mme, deviions-nous
la
dire
les
Sofonisba
comme un
piir joyau.
]\Iais
ilalion
pendant
'.
la
Renaissance, accueillir ce
dbut d'une
moue un peu
ddaij^neuse
L'apparition des
l'art
femmes
et
artistes,
du besoin de luxe
cl
de
la
fantaisie
individuelle
les
conclut
Dt-on m'accuser
de manquer de
monopole du sexe
dit,
comme on
nous
le
en quenouille.
Nous ne
vigueur,
saurions partager de
la
tels
sentiments.
Sans doute,
reconnaissons,
la
femme
rarement
la
;
comme
dans l'excution
mais
n'a-l-elle
dlica-
charmante qui
un
dfaut et que
mme
peinture
et
la
femmes qu'avec
Les Italiens du
l'ide
xvi'
amour de
l'art, ils
quelque
lieu
que
L'aptitude des
femmes
ou de
l'artiste est
chose entendue,
nous
ont un
nom
dans
C'est,
pour
la
la
la
gravure;
c'est enfin
sculpture.
'
13
en
:
Campi,
l'iiistorien
nom
comme
Lon
dlivra
rgne de
III
la ville
au
un certain Galvano de Sordi, originaire moyen d'un feu grgeois de son invention;
d'Angleterre,
et, ce
Galvano
portant
un serpent dans
:
serait cri
nom
fait
' Anguissola
onn aux
se fut tabli
Mais
il
qui
neur
l'imagination de
Campi qu'
sa vracit d'historien
pour admettre
les
non de Galvano,
Anguissola
16
non seulenienl
Plaisanee,
mais
Milan
}ilus
el
Crmone.
C'esl
du reste
cotte dernire
pai-lieulircmenl.
On prlend
dbut du
ix sicle,
nn
1'0IITI1.\1T
le
martyre de sainte
Agathe,
qu'il avait
qui est plus certain, c'est la mention releve sur les registres des dcurions
de Crmone, d'un Orlandino Anguissola ayant vcu jusqu'en 1127; mais aprs
lui,
il
du
xiv" sicle
pour retrouver
ses descendants,
Fran-
hommes
d'glise vnrs.
17
conqute du Milanais,
les partisans
de Ludovic Sforza
PoilTUAlT
liE
Elena AngDISSOLA,
{Galci-ic
de Lord Yarborougii).
perdirent vite tout espoir. Etroitement bloqu dans Soncino, Annibale rsistait
encore, lorsque les Vnitiens lui offrirent une pension de deux mille
s'il
sequins,
convemente de se
retirer, ainsi
que s'exprime
3
18
lii>liiii('ii
i|iii
SOFO.MSIiA A.NnnsSULA
iidiis
IIT
SES SOEURS
ri
(|iii
raiiporlr collf
(1(^
auiis
laisserons
la
ri'S|MinsaljiliU''
son
i'ii|ilii'niismo.
(ils,
Ponzona,
d'une
j;ianili'
niaisun
ilc
CaiMiinnc, cl do celle
union naquii'onl
Sl'onisba, Elena,
et
Anna Maria
qui devaient
mme
temps
nom
des Anguissola.
Anna
Maria,
Sommi,
mais
vivait
il
encore en ]S8o: on
reste d'elle
ne
que
la
du Corrge
la
Madona
dlia scala
qu'elle peignit
rgc de quinze
petite
ans, en y ajoutant
un
saint Jean.
On
lui attri-
Madone avec
un panier rempli de
Europa
pas
si
raisins et de
la galerie
droit de se
montrer
form de
telles lves.
le
ddaigna pas de
la
de
plusieurs gentilshommes de
Crmone
et celui
de sa
mre Bianea
:
qu'elle
envoya
une Vocation de
J.
du comte
Schincliinelli,
comme
peintre et
comme
Canipi s'accorde avec Orlandi pour dire que l'on pouvait esprer voir un
jour l'lve galer, sinon surpasser son matre. Les deux tableaux qui nous
sont rests d'elle prouvent la parfaite exactitude de ce jugement. Ce sont deux
portraits d'un caractre bien dilTrent,
traits tous
le
premier
croit-on,
celui
de
sa
sur
la palette
de Greuze,
assis et tenant la
:
main
l'attribut CK-di-
19
qiialrime
fille
rgo
mais on vantait
dj,
plus encore que ses talents do peintre, sa connaissance approfondie des lettres
par ello-mcme
du Bchdre, Vieune).
latines
et
italiennes.
arte
C'est
d'elle
et
que Zava
dit
quelque part
Minervam
et
Minerv omni
dans tous
instructam
polilam\ Minerva
tait instruite
verse
les arts de
Minerve
Campi
20
cL
au
l'uiisfiil t\r
San
\'i(:('U/.u,
de .MauluUL'.
nniiri.
oi\
elle
\i\ail
encore en
nuus racoule
un ank'ur.
toujours
les tlcs
(h'sirer,
!
car
}uideui-
lui
avail
inliTilil
l'i'dndc
du
un
el
de
l'analnniie
Li PAUTiE d'checs,
{li'aprs la gra\'urc
de Dknon).
commenc
et
remont jusqu'
l'ainc
aimable chane de jeunes artistes qui, pour nous servir d'un mot de
de
toul;es les
vertus
Abordons maintenant
la reine
d'hommages que de
consacrer
un
chapitre spcial.
Sofonisba Anguissola
comme
elle
SOFOMSBA AXGUISSOLA
donner des leons de peinture, en
lettres et la
E SES SOEURS
21
iiilc4Iigencc trs vive et des disposilioiis romarquaijles, ses parents lui firent
mme
le
;
temps qu'on
l'instruisait
dans
les
Campo, un des
de
de Galeazzo
mais
Rome
Campi,
l'appelle
effet,
Campi, en
commena
fille
elle travailla
dans son
il
atelier de
eut quitt
fut
pour former,
comme on
rpandre en
vu,
ses
On
femme
un jour
l'occasion de voir
le talent
:
un des
jalouse
jeune crmonaise.
ct,
D'un autre
l'intimit de
Michel-Ange
qui fut
le
Colonna, envoya au duc Cosme I" de Mdicis, avec une Cloptre de Michel-
il
reprsentait, parait-il,
une jeune
lui
fille
se
le
moquant d'un
petit
pince
du duc
,
pour
le
nous
dit
conserve ce charmant
la trace.
morceau,
si
gracieux et
si
vrai,
Du
ne devait
le portrait.
:
elle
runit
sur la toile son pre, sa sur Minerva et son frre Asdrubale; cette uvre
est
malheureusement perdue
puis,
comme
rplique,
trois
de
ses
surs
jouant aux checs sous les regards attentifs d'une vieille servante. Ce tableau,
aprs avoir appartenu Lucien Bonaparte, iigure aujourd'hui dans la galerie
Raczinski, Berlin, et
le
un peu
longuement, car
la seule
23
t'sl
soi'iinisha
ammissula
i:t
si:s
sdki'ks
jH)u\;iil
une gravure en
la
innire-iiailie, par
Denon, qui ne
t;uro l'aire
connalre
Sous un
par une
derrire lequel
s'enfuit
l'iMagemenl
l'ivit're.
speelaleur tniuin de
si
piee
(|n'(dle vieni
le
placer.
pice
reduulable
l'un
en juge
pai' la
surprise el
dsapla
place
instant
au milieu
el
enfin,
un
mimique
des trois
physionomies,
et
l'intensil de
l'ane,
vie
la
qui se dgage de
groupe
l'attitude
calme
et
rllchie de
stupeur
et le geste instinctif de
la
la cadette, les
yeux ironiques
et le sourire
joyeusement moqueur de
plus
du
Titien.
tribution
l'histoire
du costume
et
du mobilier au milieu du
xvi" sicle.
et
des
robes
celle
de l'ane est en
damas de
on
un vtement de velours
damasse
;
et
des
manches de
soie
enfin,
du
costume de
la troisime
on ne
voit
et enri-
chie de broderies.
la
ment
porte, pour
mainla
non plus
le
du
te
Greuze
Ajoutons que
les
du cou de
mme
la signature, et
:
la
VERA
II
par elle-mme
2't
SOKOMSLiA
Mais
la
A .NC
L'
SSii
I.
I.T
SKS SoKIHS
propre ima^i'
fois elle
ilo
el
maintes
lleur
rv lin
isat^o
peu
de
lle.
iieauli' lail
alurs juslenienl
r(''pul(V'.
LaLeaul?
ne sol pas
C'est peul-lre
un peu
un
llalien,
mais
elle a
dans
la
un
air
de Sofonisba
l'un
lail
le
porlrail de l'archidiacre
de la jeune artiste. Peut-tre csl-ce celui qui ligure acluellemenl au des Offices, Florence, cl qui porte celte suscriplion
Crem'*
.et.
:
muse
Sgpuonisba Anguisciola
su
.>\n.\.
XX. L'uvre,
aprs,
vrai dire,
n'est pas
fois
beaucoup meilleure
livres.
t|ue la suivante,
encore qu'elle
ait t
si
grave six
pour des
Elle
recommena peu
un aulre lahleau.
aujourd'hui conserv
la galerie <Iu
que
la
jeune
fille
tient la
main, on
cette pigraphe
Sopiionisb.v
Axgusola
vue.
le faire
c'est le travail
Pozzoli, Milan,
nous montre
el
ia bella pitlrice
de sa beaut. Le
la
bouche
front large.
la
Remarque qui
:
son importance,
de
toilclte,
si
l'on
rapproche ce tableau de
Partie d'checs
;
aucun luxe
de
mme
que
la lingerie
du
avec
la
conscience qu'y
et mise
un Holbein. La
gamme
charmante,
avec des ombres un peu bleutres qui adoucissent merveille ce qu'il y aurait
d'un peu sec dans l'ensemble.
11
n'y a pas
23
lre
rapporte
tout au long.
le
Attirs par
s'arrtrent
talent de l'Anguissola,
la voir, et
d'illustres
le
personnages
Crmone pour
parmi ceux-ci
ellc-mnic.
Guavaum).
alors dans
tout l'clat de sa
poi'lrait
lors
le
d'un voyage
traducteur
:
Rome,
le
de
la
jeune
de
VEnide
que passer Crmone et uniquement pour me rendre cliez Votre mais je ne me contente pas de cette seule visite et, pour goter toutes les merveilles de votre maison, je dsire y converser dans l'intimit. Aussi, avant de quitter la Lombardie, je tcherai de venir, au moins une fois, vous revoir pour apprcier mieux les qualits de vos honores fdles, et celles de la signorina Sofonisba en particulier Il est une cliose que je dsire par-dessus tout c'est le porJe n'ai
fait
Seigneurie
JO
SlH''(l.MSI!A
A \(;
ISSnI.A
l-,
T S
i:
Slii:i
lS
Irail
de Sol'oiiisha par
:
('lli;-nii''mi',
aliii
la fuis
l'ieuvi'c cl
l'aulciii- !...
](( l'ai'iiio,
23 (lcoinlire
ll>">8.
II
parail
([lie
le
polc,
l'ort
aiinahlo
homme
dans
la
POUTHAIT DE
SOI'ONISIS-V
AnGL'ISSOLA, par
trAsIiljuniliani^.
cllo-IlK'mc.
{Galerie
du comic
froce
quand
ses
nous avons
la
preuve
qu'il se fclia
se soucier
peu
portrait de Sofonisba
dit-on,
il
lettre
(^aro,
pensa bien
envoyer
le
pour
effet,
lui
mandait de vouloir
27
renvoyer
C'est alors
qu'AnniLale se froissa
les
et crivit
;
au pre de
passages saillants
De mme que l'on montre des cerises aux enfants, seigneur Anguissola, de mme vous m'avez montr le portrait de la signorina votre fille. Trois fois vous me l'avez puis repris 1... destin et, la fin, vous me l'avez envoy
L\ Ma[ione
Crmone).
cas de moi, et
la sorte, liors
je le mrite, que je l'espre et enfin que je l'aie; et, puisque pourquoi vous me l'avez repris, sinon parce que vous faites peu de moins encore de voire parole et de votre honneur, en m'outrageant de
de propos...
;
Pour ce qui me concerne, je ne m'en soucie point quant vous, rfichissez, mais si je me plains ainsi, c'est uniquement afin de ne pas tre pris pour une oie
!
28
SdFOMSIA ANCriSSOl.A
cesserai pas, naniiuiins, d'admirer
I:
SOKriS
fille, e(
.le lie
le lali'iil
de voire
je veux, en consi-
Do
L'iiisloiro a-l-olle
une
suite
allait avoir
des amis assez puissants, des modles assez illustres pour lui faire oublier
le
mconlenl<Miienl
aprs tout,
en
la
Philippe
II
duc d'Albe
lui
ayant vant
les talents
toiles
admir quelques
chargea
le
exprima
le
duc d'Albe de
choisi
comme
intermdiaire
amena
sa
lille
et
Quant
Sofonisba, elle
duc de
Sessa qui lui remit quatre pices de drap brod d'or qnand elle partit pour
et
deux servi-
lui avait
reut du souverain
un accueil digne
nom
et
de son
lille
talent, et se
mit d'abord
peindre la
de
Henri
II et
de Catherine de Mdicis.
les artistes
;
Le
roi
mais
il
tait,
par contre, un
d(>
il
critique svre.
qu'il
se
montra
si
pleinement
satisfait
du portrait
la
reine
et.
olfiil
un
en
mme
temps
qu'il
lui
assignait une
pension
annuelle
tle
"200 cus.
Peu
le portrait
artiste excuta
et
cour d'Espagne,
il
Bologne
l'ut
les autres
ont disparu,
comme
Prado.
le jiortrait
du
Sur
Pie IV
un de
M. AUintz,
qui furent rduits par la fatalit historique n'encourager que des dca-
SOFOMSBA ANGUISSOLA
dents
KT SES SOEURS
29
Pie IV
demanda
un nouveau
cilc-mcMllc
L'uvre paracheve,
l'artiste
:
l'envoya au pape
accompagne d'une
lettre
Saint-Pre,
pu
contempler
de
plus
admirnljle.
Quanl
ce
qui
30
reiilre
SoFn.MSr.A
dans
le
A.NC.l
Je
ISSUl.A
n'ai
I:T
SIIS
aLiciiii
SOKIliS
suiii
|j(uir
doiiiaiiic
de
l'arl.
opargn
reprscriliT la
vrit...
Dr
Mailiicl. ], 10 seplcnilirr
loCl.
La Sainte Famille,
par Suronisb.-i
;i
Axi-.lissui.a.
(Cotloclion ni'csciaiii,
Bcrgaiiio\
Pic IV
rpoiulil
l'artislc
pai'
une
k'ilre
accompagne de nombreux
prscnls
Nous avons reu le portrail de la Srnissime Reine d'Espagne, noire 1res clire que vous nous avez envoy. 11 nous a t bien agrable, tant parce qu'il a t fait de votre main, avec une rare habilet, que parce qu'il reprsente une personne que nous aimons paternellement... Nous vous en remercions, en vous certifiant que nous le tiendrons parmi nos choses les plus prcieuses comme une preuve de votre talent qui, quelque merveilleux qu'il soit, n'est selon nous que le moindre de vos
lille,
mrites
De
liorui'. le
15
octobre loOl.
31
la reine, et
peu de temps
une
lettre de
II.
dit-elle,
un
sur du
roi,
que Pie IV
lui a
demand.
Philippe
II,
qui l'avait
lit
nomme une
des douze
dames d'honneur de
l'in-
du
un des beaux tableaux de Velasquez est encore Le portrait du vice-roi et de sa femme aujourd'hui conserv dans la iamille de BeaulTremont, dont une des branches descend des Moncade.
'
:!2
SlM''li\ ISIi
|{sji;ii4nc
m; IlSSnl.
('riis. ilr
]/[
l!
Soi: 11; S
mi
il
une
i\n\ hi
dr I2IMIII
\illi'
|ilii> iiiii'
|ii'ii>i(iil
,-i
II
llcl le ilc
()(J0 (''ciis
(Ir
cl.
la
rriiic,
iiiii'
inlic
(inu''('
le
juvaux. Elle
vrciil l (|iirli|U('s
aiiiii''('s,
ciiiil iiiiiaiil
iiriinlii' cl
Icniic en
Ln AMUAbiAUELii
vii.Miit.N, par
Sofomila Am.lissula
par
lo
de reprendre la place
([u'elle avail
occu-
Ici
SOrOiN'lSBA
(
AT^GUISSOLA
)
Galerie Borohse
ajicc;: et
modfime
Imp.J-J.Tancur. Paria
33
durant
le
si
courtoisement traite
qu'elle finit
gentilhomme commandant
Orazio Lomellino,
lui
promettant de
le
prendre pour
poux
en
elle vivait
en 1584, mais
elle y reut
Isabelle- quitta
l'Espagne pour
Gnes
et s'entretint affectueu-
sement avec
mettant
profit la
prsence de l'infante,
et
commena son
portrait,
mais
elle
ne
l'envoya Vienne.
la
en dcadence,
forma
mme
fm de
et,
malheurs
peu aprs,
vue.
continua,
elle
comme
par
le pass,
runir en son
l'art.
Aussi
Gnes,
Van Dyck,
eii
voyaient clair
Elle
mourut
Nous avons
toiles qui
cit
ajoutons-y maintenant
la
liste
des autres
conservs chez
;
sir
Vernon Harcourt,
Nuneham-Park dans
;
la
galerie
et le
W.
Stirling
la galerie
Borghse,
Rome. Celui de
lord
Ashburnham
rappelle par
costume,
le portrait
un corsage
d'totfe unie,
ferm sur
le
devant par
un
Un
34
S(11'0.\'ISnA
l'onibri'.
ilc
AiNClISSDLA
l'.T
SF.S
SOKUKS
l'emmo
lahleaii
(jui
riiiijicllc
peu dans
sorvanli'
Sarali.
ilroilc.
on apiMToil une
vicilk'
la
la
Partir d'checs.
(le
Au
sicle
dL-niitM-, ce
la
lui
aelidr par
(lueliessc
Marllxtrougii.
pour
somme
alors
eonsidraide, de
700
iiiiines. Enlin. le
la i^alerie
Borglise
aux
traits rguliers,
et rllcliie.
Du
si
l'on
veut bien examiner de prs ces deux u'uvres et les comparer atleniivenienl,
la
mme
main.
la galerie
na'ive
Madone
l'Eiifanl^ aujourd'hui en
est
Crmone. Le Bambino
lui
reprsent
dans
la
Nous sommes
de
charmante avec
la
Sainte Famille
la collection Bresciani,
Bergame
moins
:
date surprend
Sophonisba Anagiissola
comment
vrifier l'exac-
comment
la
croire
que
de
Partie d'checs?
Comment
croire
qu'elle
soit
la
galerie
Brognali,
Yarborough, Londres
:
nous touchons
la perfection
sur
un fond sombre,
se dtachent les
vtements blancs de
la
religieuse,
l'ovale
ment de
dans
le
la
guimpe,
et
qui figurent
nous citerons
le
Mariage
du comte de Pem-
Signalons pour
finir
le
la
dame inconnue, en
riche
i"i
costume (aujourd'liui
Borghse), que
iiar
Sofonisba Anguissola.
(Galerie Borghse,
Rome).
I
36
Lorenzo Sahatini,
de
la
t;al(>rii'
onlin
4
Cavalcasellr
ganciie sur
ri
le
Pu/irait du Titien
ri
de sa
Doria
[w" 44i).
Ce
lablcaii,
dcrit par G.
S. A. Crowo.
reprsoiilc
un liommr
ilchuiil,
IrnanI
la
main
le
PonTRUT nr TiTirx
bras d'une
femme
Il
porte la barbe,
comme
ses cheveux.
La femme
est vtue
brune
et
commun;
raie
au milieu.
37
unanimement reconnu
auceci
comme
tant de la
Mais, en
mme
tribue augmenter encore nos regrets en prsence de la trop longue liste des
mconnue de
cette
mule du
Titien.
amateur qui
fils
travailla
pour
la galerie
des
pour
chevalet et dont
Van Dyck
Le
lecteur ne trouve-t-il
pas que voici une charmante physionomie d'artiste et qui mritait bien
un
Ah
si
le
surs
artistes,
femmes
instruites en
mme
elles
temps que
Si enfin,
femmes de
un jour
du pinceau ou de l'bauchoir!
dcouvraient
petit
nombre
un
jour, dans
la
tribune d'un
:
champ de
courses,
si
Que voulez-vous,
!
si c'tait la
que nos
grand'mres
le
Que
les
femmes
mode
elles
du moins,
elles contri-
bueront crer, pour beaucoup des leurs, une source d'occupations agrables,
un
oii
mondains
et,
l'heure
il
se
l'art,
serait
APPENDICE
En termiiianl noire Oludc sur Sofonisba Angiiisdans le numro de la Revue de l'Art ancien et moderne du 10 mai '1(S99, nous disions Souliai.Sdla,
:
toiis
que
celte
tude
toile
retrouver quelque
faire
cette
mule du Titien
t exauc et l'vnement a dpass nos esprances: Car ce n'est pas seulement des uvres d'Anguissola qui nous ont t signales
Notre souhait a
par d'rudits correspondants, mais par elles nous croyons avoir dcouvert un portrait d'Anguissola
qu'il parat difficile
Les circonstances qui nous ont valu cette bonne fortune mritent, ce nous semble, d'tre rapportes.
la
de
Palerme,
laquelle
tait jointe
la
reproduction
du conilo de Pcnibrokcj
photographique
d'un
portrait de
vieille
femme.
bu au
il
Titien
malheureusement trop tard pour empcher un acte de vandalisme, car son prcdent propritaire, (ils d'un vieux peintre de Palerme, avait coup les mains pour faire entrer la toile dans un cadre trop petit. En comparant son tableau avec les reproductions des portraits d'Anguissola donnes ]iar la Revue, notre correspondant lui ayant trouv un air de famille nous demandait notre avis, et autant qu'il nous tait possible de juger l'anivre sur une photographie trs imparfaite, nous avions partag son opinion, mais sans nous attendre la voir En effet, peu de temps aprs, corrobore par un document de premier ordre iM. de Vesme, le trs distingu conservateur de la pinacothque de Turin, nous signalait un croquis de Van Dyck reprsentant Anguissola et nous engageait en demanl'avait achet,
!
Londres,
le
13
septembre
1S99.
Monsieur,
J'avais lu
et je
dans
la
Revue de
l'Art ancien et
me
proposais de vous crire son sujet lorsque votre lettre m'est parvenue. Je m'em-
39
document que vous me demandez. Il est, comme grande valeur pour ITiistoire de Sofonisba. C'est un croquis la plume de Van Dyck, accompagn d'une note de la main de l'artiste. L'original se trouve dans un livre que possde M. le duc de Devonshire, Cliatswerth '. Ce livre contient des dessins et des notes de Van Dyck remontant son premier voyage
vous pouvez en juger, de
la plus
en
Italie.
Il
ressort de ce
document
qu'il tait
Palerme dans
l't
de 1623
et qu'il
y a ren-
0^
[;
'
'
.
Vu
Vas Dyck.
CuOQriS
de fixer
la
non pas
vers 1333
Par consquent,
ce qui explique
si
mieux
flatteuse
du
roi
elle avait trente-deux ans quand elle renom qu'elle s'tait acquis dj, renom qui lui valut l'invitation Philippe V de venir sa cour. Ce point fix, il en rsulte d'autres conle
-.
comme
'
Ce prcieux
livre,
a figur l'exposition de
-
Lord Dover
et
40
Elli' av;ii(
soFONisuA
.\i\(;riss()i,A
kt sks sokirs
;
vinj^l-liuit
\ingl ans lorsiiu'fllf peii^uit son poi'U'iiil d(> la gali'rio dos Ollicus, Florence ans lorsijuV'Uo lil sa Partie d'i'xhccs que nous devons considrer comme une de
caiiilales.
ses
uvres
En
IliSO, elle
Van Uvck.
jeune avec son maitre Bernardino Canipi deux o elle est plus gce, dans celle du comte Magno. On cite enfin un portrait d'elle-mme Saint-Ptersbourg sous le nom do Catarina Cornaro. et un autre dans la ccdlecliun Danby-Seymour. en Angleterre, collection maintenant disperse. Que de portrails d'elle-mme, dira-t-on! Mais loin d'y voir un sentiment de vanit, trouvons-y plutt- une preuve d son ali'ection pour son pre, ses surs et ses amis, qui elle envoyait ces portraits pendant son long sjour en Espagne. D'antres uvres de Sofonisba se trouvent Londres, portrait de jeune fdle devant dater de son poque espagnole {collection du comte Brownlow) petit portrait d'Iuimuie en ovale (collection de Miss Golien) Burloigli, portrait d'un homme debout devant une table couverte d'un tapis oriental (collei-tioQ du comte d'Exetor): Ashridgc. pm-trait d'houime en ovale sur l'ond vert (collection du comte Brownlow).
:
ni dats
un
Sienne,
du duc Melzi.
et l'autre,
.^^^^^^H
^^^^^H^^^^^^^^^^^^^^H^r
^ #
IHH^H
^^w
^m
^^^^^P
.M^^v^Vi
^M
r
i-
1
ria^T^^t.^
rmm^S^^H ^^v
I^Pv-'"^'
^^
^^
1
PoUTUAIT
l)H
^
.
1
MOINE
Ilcilicil F.
i
Cook\
42
rovioiit (Oncs
SdKI KS
vers
aprs avoii' pous cii secondes noces Orazin Lonicllini, ilevienl aveugle retourne Palcrme o \an Dyck fait son porliait en l(J2'i. et enlin meuri
l'ge
en 1025,
de quatre-vingt-dix-huit ans.
d'avoir appel
l'uttenlion
Nous devons, Monsieur, vous savoir gr artiste du xvi sicle et Je vous remercie pour
sait
ma
m'intres-
vivement.
Ilerliert
[".
("ok.
C'est
nous
Ijicn
plutt
remercier M. Herbert
F.
cation.
Voici la Iraducliiin de
la
note de
Van Dyck
Portrait
de
la
peintre, fait de son vivant Palerme, l'an 1623, le 12 juillet, l'ge de quatre-vingttait encore trs prompte et Irs heureuse; et quoique en perdu la vue, elle aimait cependant mettre les tableaux devant elle et en approchant son nez du tableau, avec une grande attention, elle arrivait distinguer quelque peu et y prenait un grand plaisir. Tandis queje faisais son portrait, elle me donna divers conseils, comme de ne pas prendre la lumire trop haut alin q.ue les ombres dans les rides de la vieillesse ne devinssent pas trop grandes, et beaucoup d'autres excellents avis. Elle me conta aussi une partie de sa vie o l'on reconnat qu'elle fut admirablement peintre de nature; la plus grande douleur qu'elle ressentit fut de perdre; la vue et de ne pouvoir plus peindre, car la main tait ferme encore et sans aucun tremblement . Le lecteur pourra, pices en mains, comparer le croquis elle portrait. L'attitude du modle dans le croquis diffre sensiblement de celle qu'il a dans le tableau. Dans le croquis. Van Dyck nous montre une bonne vieille, toujours trs distingue, mais courbe par l'ge, semblant conter ses souvenirs ou donner ces conseils que le jeune
seize ans; sa
mmoire
vieillissant elle et
dame, qui porte allgrement ses quatrepour poser devant le jeune et dj grand artiste. Et si l'on examine attentivement les deux uvres, comment ne pas tre frapp par la similitude des dtails, indiqus par un simple trait dans le croquis, mais d'une faon si exacte et si prcise Le dessin de la forme de la tte se suit sous le grand voile qui la recouvre mmes mplats du front amaigri, mme dessin du nez, mmes lvres
le
Dans
amincies. Ce qui est plus caractristique encore, l'arcade sourcilire saillante a l'il
profondment enchss, comme dans son beau portrait par elle-mme de la galerie Borglise, mais hlas sans le vif regard d'autan. Pauvres mains si habiles, qui pendent inertes dans le croquis du matre et que le fils du peintre de Palerme a fait disparatre dans le tableau, quel regret de ne pas voir comment le grand artiste les avait rendues Pour terminer ce trop long post-scriptum notre tude sur Anguissola, nous devons dire un mot du portrait de moine de la collection de M. Herbert F. Cook. C'est une o:'uvre de premier ordre, faite en Espagne vers 1562. On l'a longtemps attribue
! !
Zurbaran,
par
le
lit
noblesse de sa pose,
la
43
farlure rappelant le faire du matre qui peignait con especialidad Zurbaran ne devait briller que soixante ans plus lard. Mais en los hlancas. Titien, Van Dyck, Zurbaran, c'est en la compagnie de ces matres que nous saluons
de
la
une dernire
fois labella et
un dernier post-
sommes
exactement sur la date de la mort de Sofonisba Anguissola et sur le lieu de son inhumation. C'est dans les registres de la paroisse de Santa-Croce Palerme que se trouve l'acte de dcs de Sofonisma Lomellino {sic) la date du 16 novembre '162o. Elle fut enterre dans l'glise San-Giorgio delli Genovesi, oil'on peut voir encore
sa pierre tombale avec les armes des Lomellini et
oi
se
lit
l'pilaphe suivante
NAfR.E DOlBUS IN ILIUSTRES MUNDl MULIERES RELAT.E AC INEXPRIMENDIS HOMtNUM IM.\GI>'IBUS ADEO INSIGNI CT PARE[M] .ETATIS SU.E NEMINE HABUISSE SIT .ESIMATA, IIORATIUS LOMELLINUS INGENTl AFFECTUS MEROR" DEUS HOC e.\;tremv[\ii et si TANT.E MULIERI EXIGUUM
1632.
A son pouse
et
beaut et d'extrao'dinaires
compte parmi
les
femmes
illustres
du monde;
ne fut estim l'galer; Horace Lomellini, accabl d'une douleur immense, ddia ce
suprme hommage, qui quoique petit pour une femme si remarquable est cependant grand pour les mortels. 1632. Outre son grand talent, dont la preuve est venue jusqu' nous, quel charme devait avoir cette grande artiste pour que son mari, ce bon marin gnois, alors
trs
sa tendresse,
de son admiration
et
si
glorieux et
si
touchants
fi
.^.-'',lr''l
Y.'-^l
!
n
'');
i
PIERRE DE FRANQUEVILLE
'lo48-161o
ono
belle
villa,
Florence,
Et pourvu que
et
le
se
matire
le
voici,
ds
cet
on vient de
lui pr-
uvres d'un
artiste franais
dont
le
nom. sans
inconnu,
n'veille
souvenirs
oti?
Francavilla,
Franqueville,
lui
cela,
mais
En
le
un
pour
40
aiMiri'cii'
li-a\aill(''
rii:i;i;i'
m:
iiij
ii;
ih'n
\nri"\'ii.i.K
le,
ii(>
iiar
nos
\iiisiiis,
(|ii('
I'im
il
cl
iikuI
m France,
la
Miiitiiil
en
llalu-.
H
rale
nit'-rilail
autre
hommage
[Kunlaiil.
Nalenrgm''laquelle
et
il
le
ses
proiliuiions,
Ijelle
lnacil avec
ilo
son piique
de
son
l'ang.
Ils
elle!, les
jeunes uoljles du
des
l'tes
do
la
cour, prfrrent,
silence
comme
ils
Franqueville,
le
de l'atelier:
comme
lui
pour
choix
dune
ii-elle
dchance!
bien
plus,
il
leur.
rage
les
rsolutions
dont
dpendait sa \ie.
un
ge o d'ordinaire
les
circonstances.
PlERllE DE FllA.NylEVII.l.E
(il'api'L'S
Son
la pcinlui'c
de J. Bl'NRl).
appartenait
une
vieille
Ilxe
les
famille
noble
d'origine espagnole.
depuis quelque
gots prcoces
temps
du jeune
homme
en
pour
les
choses de
l'art et s'tait
formellement oppos ce
le
qu'il s'engaget
jeune Pierre
et
avait converti
s'y retirait
la
l'y
maison familiale
surprit
son pre
un jour en
flagrant
dlit
comme
bien on pense,
brisa
une
une toutes
le
Ce jour, on peut
bien do secouer, ds
l'avenii-
de Franqueville
il
se [U'omit
si
la
le blessait
rude-
ment
et
de fuir
l.
le toit
mal
ses etlorls.
A peu
les
de temps de
il
arriva que
PIERRE DE FRANQUEVFLLE
pouvoirs les plus tendus
festait
s'il
47
le
y compris celui de fustiger son lve, manidessin s'en fut demander au vieux gentilhomme
pourtant, observa
le le
jeune
homme. Le
dialecte
il
me
faudrait
aller
Et,
il
partit
en
io6i
avait
Pierre
seize
de
Franqueville
ans.
le
Venu
franais,
se mit
en qute d'un
il
professeur; mais,
ne fut pas
longiemps, on
chercher
dessin.
le
devine, sans
aussi
un
matre
il
lit
de
Aprs quoi,
:
deux
parts de sa vie
l'une consacre
Dans
la
premire,
il
donnait sa-
dans
l'autre,
prdispositions
cela dui'a
naturelles
et
PlERIlE DE FrAX.jIEVILLE
(d'aprs
la
deux annes.
approchait
allait se
peinture
de
Porbls].
L'heure
dant,
partit
cepen11
il
bravement pour
l'Allemagne,
ayant
le
toute ressource.
Innsprck
le retint.
Il
impose Paris
mande, en
mme
temps
qu'il frquentait
assidment
l'atelier
d'un sculpteur
fils
de l'empereur Ferdi-
48
l'I
llKKi:
III';
l-l!A\nl
i:\ II.I.K
nand
I'''',
comiiU'n(;;iil
l'iHUiir
eu son
rlili'uii
les objets d'arl do IouIl' sorle iiui dcvaieiil l'aire de celle rsidence
un des plus
arlisles
lui
s'il
prlail allenlion
:
aux
du
fut
Franquevilie
prsent
et
lui
plut.
Ferdinand s'intressa
si
i^i
manires contrastaient
vivement avec
la
rudesse environnante,
les
il
l'ut
charm par
pliie
en veil auquel
problmes de cosniogra-
n'taient
quand, aprs
annes,
il
le
vil
partir
pour
l'Ilalie,
lui
donna-til une
encore
vin artiste
tait alors
dans tout
(lo64).
l'clat
lail
la
de sa triom-
phante carrire
depuis
le
la
il
unanimement
dcadence de
reconnu
l'art
comme
seul di;ne
de disciples auxquels
et
Revenu de Rome, o
il
avait fait
un court
le
antiques,
matre dont
il
ileviul l'lve
:
la
un abb
de
florentin,
Hardiment,
donna dans
lune et
le
le
villa abriter la
soleil,
qu'une bonne
partie
de l'Olympe,
ouvrit l'artiste les portes de sa maison de ville pour qu'il put conlinuer son
uvre.
Il
les
en croit un auteur
main
un
petit
figurant le
plaisir,
et
de
la
gauche une
petite
femme
figurant la
la
mme
occasion
si
il
en pntra
le
sens!
Ces quatorze statues furent vendues au milieu du xvuT sicle par les
Bracci.
un prince de
l'IERBE DE F
RAXQUEVILLE
le
49
du chteau de Windsor.
Ce sont
le Soir,
Pan.
Il
a.
de plus
il
avait
champ
libre
et
procdait sa
guise
mode,
vides
il
se laissa tenter
o l'imagination
n'avait
gure
s'exaller.
D'ailleurs, vivre
dans l'atmosphre
de .lean Bologne,
la
il
en gagna la fivreuse,
:
dvorante activit
d'excution,
ce fut, de conception,
comme
tuosit,
un improvisateur
;
sa vir-
merveill
ses
contemporains au
fit
montre
la
somme
commandes de
Bracci
il
parle
colla
mag-
Gnes, ne
manque
avec
(Collection
pas
d'admirer
la
promptitude
.
de M.
le
Firidolfi).
menait en
effet
une vie de
travail
dant aux
matre et
le
commandes qui
s'adressaient lui-mme,
comme
Sabincs.
il
le fit
L'exemple
le
celle
un gentilhomme
gnois,
Luca
Grimaldi, avait
command
Jean Bologne
i'ii;i;i;i:
m; tua xur
i:\ii. i.k
la (li'Cdraliniuriinc Llia)irllc
Jean Bnlogno
cl
parlil, aocdiiipai;!!.''
il l'
son
('ir'vc.
Or,
ccliii-ii.
ilurani
son sjour,
(Iriiiialdi,
exi'ciila
deux
slaliies colossales
de
.hijjilrr cl
dcora
la
cliajiellc di'
la calhctirale,
l!]vanglistc''s,.
rcprsen-
saint
Amla
et saint Etienne.
famille Niccolini
statues
demande cinq
repr-
pour
;
la
il
chapelle de rglisc do
Santa-Croce
se
met l'uvre
et
qu'il
ne
se contentait pas,
comme ponr
partie de l'uvre,
que
le
demandes,
de dessiner ses
C'est le cas
pour
les
six statues
le
de
mme
I"'',
de l'entre Florence de la
Apollon
(CollccUon
(le
femme
de
Ferdinand
Christine de Lorraine, on
M.
Spiridoii'i.
statues colossales
d'vques
llo-
ce qu'il se
donne
la
peine de travailler a
Entre temps,
il
avait pu courir de
PIERRE DE FRA.XQUEVILLE
semaines en conlemplalion devant
les
51
antiques et copier
mme
plusieurs
le
Torse
du Belvdre. Revenu
1389, le
mode du moment.
le
pied droit
;i2
l'ii'iiiiii':
DK
l;i
i'i!,\.\ni
i:\ ii.i.i':
>iir
li'dds (lu
(1i'm;4iiii,
l;iiulis (juc
main
l'Iinr
ru lair
('s(
la
ili''|)iMiil le
du ludirr
repose sur
le
ri''|iaul('.
Le dcssiu en
liarinoiiicux. le niouve-
nienl
liii'ii
i|uilil)i'(',
r(''nei'j;ie
:
et (jui
u'a jamais
l'irid(dli.
il
au
IjaroM Jean
llicasoli
L'anne
sui\aiili'.
l'ail
un Apollon pour
le
dans
la
\ia di
l'.iloi^io,
l'Ioreuce,
d'une belle
un succs d'admiration M.
marquis
J.
est
moins bien
il
ins-
naboulil
manir.
Siii'
ces enlrel'ailes. le
Grand-Duc l'envoie
Pise
pour y exculer.
sur
la
Cosme
I"''.
resle
la ville,
scniple.
une
Heymond,
de ce
sculplure llorenline,
fait l'loge
la
sculpture.
du
Dme qu'un
enfin,
l'ait
reconstruire,
trouvait
la
longue son
il
et partit,
la ville
:
emportant, avec
ce lui
reconnaissance des
courte trve, aprs
le
il
litre
comme une
place,
par
la
suite,
dans
une
srie de busles
Sainte-Marie-des-Angcs.
et
im Ferdinand
I'
Vers
sa
vie
mme
date,
il
d'
une importance
inattentlue,
curieuse.
Un noble
sculpteur
mand au
Romolo
comme
animalier,
PIEliUI':
DE Fl>Ai\UI'EV[l,LE
Tadda
53
plusieurs stiiUics
joignit l'envoi
nonh
vero
c'est
que ^a}u^
ro Ht
du
bruil. et
que
l'on vint
consentait
i!i
venir travailler
curieuse,
ce
en
France,
tliiosc;
nombreuses
rptes
et
des
dmarches
se
que
il
Franquevillo
dcida
semblait nanmoins
bien
partag
par
son
crivit ce
la lettre
sujet
au Grand:
Duc
suivante
Srnissime Grand-Duc.
L'alfeclion
que
je
porto
votre Maison
m'engage
faire
de
Franquevillo,
bon
sujet
et
pratiqiiisiimo
(sic),
perfora
sig noria
en France au service du
l'avis
roi.
Je lui ai conseill de
de V. A.
me
en prsence de Monseigneur
elle
Florence o
la
fcheuse
atteinte de la vieillesse et
ce qui
me
GlO BoLOGNA.
16 fvrier 1660.
1'ii:uul:
Fi'nliiiiiml
I'''
di
ru.vN
hue ville
n'|iiiinli
Au
J'ai
clii'N'aliiM' (iii>
Bldn;).
faire re>ter par
ili'
devers vous
ailler
Pierre
iM-anqueville,
pniir
vous
travailler le
aille
o on
vons
l'appi'lle el
lui
assurez-le que
si
imus pounous
le
lre l)ou
en
(juni ([ue
ce soil,
fi'i'ons
loujonrs.
votre
ardeur pour
le
le travail
loul
reste.
donne eonlenlemeni
Pise, le
2(>
fvrier tGGH.
(Juaiiil
fui
il
parlil
s'il
pour
la
cour
faire
d(^
France, ce
comme
:
ne devait
sa
qu'une courte
enfants et
absence
il
laissa
femme
et ses
Bordoni.
mis
la
dt'rnire
]'io
main
la
lanl la
aclirr et
m'cs
la chapelle^ ilrllu
Madonmi
del Soccorso.
dans
l'glise
de l'Annonciation.
Son
aujourd
StATIE
I
dluil fui
liui
une statue du
roi de
France,
au chteau de Pau.
1>E
llF.Nlil
iK> l'ail
IV
.
inhum
la
le
corps
le
Henri IV
Clu'itL'ui
Saint-Denis, \aulail
ressemblance de cette
effigie,
carte,
il
faut
reconnatre
elTort
ijui
qu'il
y
el
a
la
t svre,
un
de simplicit n'en
lit
de sobrit tout
remarquable de
est
reprsent en
PIERRE DE FRAXQUEVILLE
pied, le
5o
manteau de cour
jet sur
et
rarmure
de
la
main
droite,
il
lient
un
bton de
commandement
de la
gauche
la
pas savoir gr
Franqiie-
ville
vention,
dont
il
tait
trop
liion
capable?
La statue du
celle
roi
termine,
et
ment, dit-on,
com-
mencer
d'autres travaux
roi,
nomm
log au
il
premier sculpteur du
laiss sa famille
que son
de France
l'avait
sei'ait
Henri IV
accorda
la
permis-
Florence,
le
ciiar-
Duc de Toscane
la lettre
suivante
Mon
Oncle,
,
j'ay
permis
rendra
Franqueville
qui
vous
pour en
et ses
ramener avec
lui sa
femme
GoUATII
plus
(Muse du Louvre).
et
vous
me
et
ferez
plaisir.
quoy
je
l'employ
de
mes
bas-
56
tiiiu'iil.
'IKKKi: DK
l"l>
\uri:\
Je
[
ll.l.K
Dii.'ii,
mou
Uiiclu.
IlmiucI
NnliS
a\oll'
en
-aiiilo
aille.
Co
1"'
scplcmliic
11107, Taris.
lIlCMlV.
Paniii cps
jiaratlii'vcr
le
uvres
(ju'il
il
drvail
y a\ail
l'r-
son relour,
groupe
tlu
Temps
eiifovaii/ la
rilr,
le
jardin
Tuileries,
l'ut
donn
l'iie-
de
Pontcliarlrain
le
el
se
pare du
ehleau de Pontcliarlrain.
Vers
la
mme
poijue,
il
lit
Sa-
la
statue
Le comte de Chirac
retrouve dans la pose
style
dit
cl
que Ton
dans
le
n'est pas
jdumc aussi
nant
([ui
Le Louvre
un
Orphre
jardins
liossdc encore
UiU'litt.
(JIusOc
un Mmi/rr prove-
de Saint-Cloud,
du Louvre}.
de riiiMel de Coud
hlcau,
rontainc-
le pidestal
le Pont-JNeul'.
la
tilre
de premier sculp-
teur du roi
monument
gran-
mmoire. Ce monumenl, on
le voulait
pour
cela,
on crul
un grand
:
nombre de sculpteurs:
en
ell'et
assez inallendues
PIERRE DE FRANQUEVILLE
sur
57
un cheval excul par Jean Bologne, prsent de Cme II de Mdicis Marie de Mdicis, sa sur, on monta la statue du l'oi, uvre du sculpteur franais
Dupr;
commands
Franqueville, ainsi
que
les
du pidestal sur
le
terre-plein
du Pont-Neuf.
le
La premire
la tte
le dos,
un
pieds
ses
armes
un canon
un casque.
homme
un
ngre reprsentant
le
Midi
et qui
se re-
commande
Franqueville avait
tion de ces statues
commenc
il
l'excu-
quand
mourut
son
comme
l'indique
de
la
tiim et inceptum.
eiiis
gner,
ua
des
quatre
esclaves
onchain(5s
M. DCXVIfl.
de Franque-
(Muse du Louvre).
Au nombre
ville qui
des uvres
se trouvent Paris,
le
fuyantes semblent
bien plutt dues au ciseau d'un matre du xviu" sicle qu' celui d'un hritier
du
style
et
Michel-Ange.
IMlMvIvI'
UV.
l'KAMjlKVll.l.
le \
alenc-ieniu's
Il
c'est celui
celle ville de
l."p'.)."i
l-"i'.18.
l'aisail
paiiie
ilu
mausule
ijui
avail
lt''
(''levi'
ci'l
hislm-ien dans
l'i^lisi'
Sainl-Jean.
M. Enji'ne Miinlz,
main
li'pre
leui'.apnbli
\euilire
le
21 noses
cl
Klll'i.
dans
let]nel
l^ramineN
ille
r6glc
I.ucia
Boni,
de ses tlenx
renl
lilles.
Smeralda
la
un moment
la
le
patro-
nage de
pous en
Fran-
cesco Bordoni.
11
serai!
pniil
de vouloir se
l'orl
le
dissimuler
mtliocremenl gol
il
comme
bonne presse
et,
amoindris
s'ils
ne
lui
avaient dcoch, en
passant,
On
lui
amen
comment
a
dit
^hs FranqueviUe en
vu bien d'autres
artiste
manir
Le
jCollcclioii
l'un,
mdiocre acadmicien
UEllGEll l',\lU6
<lc
repartit
.li
un
autre,
on
mme
dplor sa venue en
l'arl
M"
cl
la
duchesse
Tailowami
Safran''
France
comme
un malheur pour
franais!
C
Courajod
mieux encore
il
est.
notre sculpteur,
il
queviUe
il
Pietro Tacca,
'
Dont
l'original appartient M. le
PIERRE DE FRANQUEVILLE
On nous
59
et
de
national.
Mais ce que
Henri d'Ocltremax
(Muse
de
Valonciennos)
faisait
la critique
flair
raisonne,
il
tout personnel;
faisait
souvent de
la
critique de sentiment et
il
malheur,
une
lui
uvre connue
donnait jusqu'alors,
pour
GO
'ii:iiKii:
DE FRANori: vii.i.r;
Avec un semblable systme,
pas prs
il'lre erile.
l'url
jiisleiuenl
M.
Hiiiierantl. l'iiisloire
de
l'ail n'esl
M. Abel Desjanlins. dans son savant ouvrajie sur Jean Boloi;nc persiste
allribuer le
busie
liu
Louvre
nous porte
par-
JNI.
Lopold
Goldsmidt.
l.e
lecteur reconnatra
l'anivre n'est ni
avec
vide,
nous que
ni
\
^lE'fJH^E!^
'
--
''^^
large
venue.
Comment
si
le
sculpteur qui
les
f
)
model
largemenl
traits
du masque de Jean de
Douai"?
De
la
la
mme
poque
doit lre
de
rence.
Nous
nous
plaisons
Dorvi
mr Jean Bouhine
LouvrcK
notre sculpteur
ce
la
paternit
et
de
si
>^lu?i'e (lu
morceau
allure.
capital
d'une
roi,
:
belle
Le jeune
bien
l'atli-
camp sur
sa selle, lient de la
main
droite
im bton de commandement
le
mouvement
de la tte plein
au
clieval.
qui. s'enlve
les
an
galop,
il
est
chevaux de con-
vention de
Il
la
statuaire de l'poque.
l'on a.
la
question
souvent
ft
son
lve
Pierre de Fii.vnquevim.e.
(Muse
Louis XIII
ibronze)
iialioiiaL Florence).
PIERRE DE FRANQUEVILLE
monlre de qualits d'un autre ge! Mais
admirable gnie
et
61
ce serait l
lui
palme.
Nous regrettons
l'poque o
il
n'ait
pour l'apprcier de
vivait
on
l'a
jug
en
soi,
Et
cela, c'est
il
une
injustice contre
a
laquelle
nous
paru bon de
rclamer.
Enfin Franqueville nous apparat
comme un
la
des derniers
Il
liommes de
Renaissance.
il
en
la
a la sve et la fougue,
en a
il
virtuosit et la fcondit,
en a
surtout l'universalit.
Au temps o
saient
de
de
la
mdecine
lettres
et
les
'^
hommes
matiques,
teur
et
des
mathsculp-
Franqueville,
peintre,
parlant correcle
tement l'espagnol,
l'allemand
sait
le
franais, dlaiset
et
l'italien,
quelquefois
l'bauchoir
l'tude.
Pise, c'est
BlSTE DE
Gl'EtlRIEn RO.MAIX
captive, et plus
quand
il
il
route pour la
livre, le
et
France,
emportait un
avait
lui-mme dessin
mer
Paris.
au grand-duc de Toscane un compasso di riprova de son invention, grce auquel on pouvait partager une ligne en autant de parties gales qu'on
Il offrit
le dsirait,
un squadro ou
62
piKiiKi'
m: KUA NO ri: VI
1,1.1
lii''iiiis|ilii'ri(|U('
au iiuiyon de laquelle
il
du
llux el
du
rcllux de la mer.
la
Comme
arlisle.
galerie des
Il
el
des Coysevo.x.
il
ne
ne s'en
lienl
En pensant
o
les
la
maison paternelle
pour
le libre
gentilshommes, dont
tait,
voyaient dchance,
estimera,
nous l'esprons, que Franqueville mritait une des premires places dans ces
tudes que nous consacrons des matres
mconnus ou
oublis.
A MES COLLGUES
OUI LEUR
T FAITE PAR M. ET
M'
ALFRED SOMMIER
F. S.
VAUX-LE-VIGOMTE
AUX-LE-V1C031E
qu'a
si
admirahlement reslaur
M. Sommier,
est
son propiitaire
aclue),
un
de
faut
mieux
russis
et
il
propritaire ne
il
a revu,
en matire
larcliilecte,
d'art;
il
a t
le
collaborateur de
et l'uvi'e
il
ne lui a pas
l'a
cot seulement la
la
somme
paye de
de sa libert.
9
OG
Liirs(|ii
\-Li:-\ iCMMTp;
les
jai'diiis i|ui
on
la
[T^ai-ilr rc puhiis cl
riMiluurcnl.
la
I'i'^|iril
dnil \(]ir
il
au del
vo{|uci'
(le
hcllr
liariiKHiii'
des lignes
cl
Ac
jum'cIc
du
>l\lc,
doil
dans ce
d(''c<:)r
les
rle.
\'A
quels
de Scudry. M"" de
-ALa/aiin.
:
(lidlierl,
La Fonlaine, P(dlisson;
rles lonus
pour
les
ai'lisles
Le Brun.
P(Uissin.
l'ugid
jusqu'aux prdils
Vue du cihteau nu ct ue
(d'aprs une gravure
l'entreii
ilc riIiM;i.i.i:\
chacun on
enfin
son genre
le
\\'alel,
majordome
de
^L
lo
Snrinlendanl,
et
,
d'Arlagnan,
mousquelaire,
on pourrait
dire le
rle, le
commandeur
1res puissant
grand premier
gnral du Roi
financier,
Remarquahlcmenl
charmeur lgant
de plaire, arlisie,
lelli-,
^^iS^
Nicolas Foucque
i^d'api'L'S
la
gravure de Nanti:hl}
G8
l'oit-i'iu'',
\
\Ai
i(ilriil;iiil
.\-Li;-\
htiM
!;
la
Inrlmn',
ne
l'cciihiiil
|ia>
l'I'llal
(li'\aiil
ilr-
pnir(''(j(''s
plus
(ju'amlaciriix,
(lu dsasli'c
l'aisaiil
l'anliH'.
Il
cl
iir
sacliaiil
plus au j"ur
lci|ucl (l('\ail
ne
li'iiail
^uix' en
une
eiil
\raii' saiiilc
ilis(Mil les
mmoires du lemps.
les
Nicolas Fonequel.
loiijnui's
du
i^ol
pnui'
conslruclions.
Il
axait
J^"
4-
!! il
':!
l'I
BB on
na
'
sa
\:ii
'US
'
33.-:|
PB
Bl
.'
ii
^^
1^
--
feyisjss^::;-.:,^^;^^
v:'.i{jnus?a;,Ptiif'
Vue
(ir;i|irL'^
iir
(;ii\e.\u
(ktat acitei.)
Ii.
m Uevimis
ni:
Malxyi.
riitel
(Oiinituar,,
en
raison
d'un
conl'iu'ialili'
inconnu
jusiju'alors,
et
(|u
il
dont
les
place des
ainsi
du palais de son
l)elle
ciieC,
Mazai'in; de
le
mme,
Sainl-Mand.
oi^i
oii
il
achte une
cardinal;
il
demeure touchant
une
parc de Vincennes.
habitait
le
en
lait
montrant une
certaine crainte de
donne
l'ordre
de ne
l'aire
nn
dplt Sa Majest'
'
Mciiiuii-f
sur
LcUrc du couseilliT do
J.a
Fosse a
Siriiior.
conslruclion
du
chteau
tic
\'aux-lc-Vicomte.
70
\'
r\-I,I-
VICOMT!'
siti'l's
dv
jilanlL's rares,
\'
inu\r('>
(liins
ininicnscs
orang'ci's
dirii^i'rs
|iai'
un
(|iii
j.uiiiiiirr
ilc\aii'ii(
hollandais: du
\()\ail
le
deux
coiils
de
i;raiidL'
laillc
elileau de \'ersailles.
Mais
li(.in.
il
\i)ulail
une
lenv.' el
sa
grande siluah''
pour y
laisser, disail-ii,
n)ar(|ue
tle
l'eslal
il
avail
".
el
il
commena
U'ansformer
voisin
le pelil
la
domaine de
comme
droits.
tant
de
vicomte de Melun,
sur
laqnelli'
il
avail
des
On
tait
IGoll
que
Vau
du grand voyer du
l'htel de
roi
Fontainchloau.
Il
Lambert,
Rohan
et le
des heauts de la nature. Le site tait svre, la vue peu tendue, mais
devait suppler tout.
On
rase le village de
la petite
Vaux
et
dpendent, on capte
les
eaux de
rivire
grand canal,
cubes dans
et
on creuse
un rservoir de plus
du
la partie
les
uns aprs
les
autres sur
le
et qu'Isral Silvestre a
Brun qui
il
vingt-quatre
:
comme
peintre que
Le Brun collabore
il
Vaux; dcorateur
et
metteur en scne de
premier ordre,
vasques
et
conseille
il
Le Vau
Le Ntre,
donne
il
les
dessins des
le
des fontaines,
fait les
dessine
modle
des ornements, entrant dans le dtail tl'une rampe d'escalier, d'une serrure,
d'un tapis
et
il
organise Maincy,
lisse
un
village voisin,
une
Mlagre;
c'est
que
'
Courant
et
Lefhure excutrent
les copies de
V Histoire de
Jabach, le grand collectionneur, dont les tableaux, acliets par Colberi. formrent les premiers lments du nuisc du Louvre, voulut s'attacher Le Brun, raison de vingt pistoles par jour.
ri'.-Juf'-^S-xfit
y^sQ 6i
GUAXD SALON
72
Consl(nil'ui
l'iinliisliii'
Ir,-iiis[)(irli''s
li's
\r\-i.i:
iCdMTi':
|ilii>
lii>ll('>
I.
('\v
rurii^inc (ruiir
do
(i'isiliiiii>
iii'li~li(|iirs
di'
IV.iiicjiisi'.
car
'
ci'
sonl les
(HiNi'ii'i--,
cl
li>>
iinHicrs
ilc
Maincy
(|iii.
aux
lnlicliii^
aprrs
la
la coiidaiiiiialidn
ilii
siiriiili'inlaiil.
rnnurrcnl
|)rriiiici's ([(iticiils
de
inanuraelui'(.' ['(ivalc'.
iiu
\au\
lui
lili
ru
riu(|
les
raleiitissciiu'ul.
laire,
suisanl
Un
Irop
la
cour,
au
L;r
de l-'oucquel,
lia
le
celle
conslruclioa.
Colijerl lail
veuu en secrcl
visiter
les
vaux,
el
lorsqu'on attendait
des
mme
nombre de dix-huit
ccnls. et do les
renvoyer dans
les villages
fait la
cour
et
un
tel
rcit de sa visite,
le
.
roi,
la
reine-mre
se
comme
la la
en \oisins
'
La journe
li'ouva
temps
lit
les frais
de
satisfaites.
Le
roi y i-evinl
11 est
avec
son mariage.
d(Uic
le
inexact de dire,
comme on
la
le croit
gnralemenl.
la
que
la
splendeur
el
luxe de
Vaux furent
seule cause de
chute
ilu
surintendant.
Eu regardant
les
et
de Prelle,
se
(jui
ont repro-
du chteau
mais
il
et des jardins,
on peut
rendre compte de
ce magnifique ensemble,
donne M"" de
ne reste plus
Scudry dans
qu' glaner.
le
roman de
Ce
a-t-il t
achev par un
homme
ser-
homme
qui,
mesmc que
Les Gobelins appartenaient une familie de teinturiers qui tait venue s'tablir Paris, au cours du XV" sicle, sur les bords de la Bivre ils donnrent leur nom ce quartier. Rabelais les cite dans l'aiilu'iruel.
' ;
"
*
LecluUcau de Vatix-lc-Vicomle, par M. Eugne Grsy, onnot par M. .\natole de Montaiglon. Dtail lire de l'ouvrage si document et si irilressant de M. .1. Lair sur Xicolcis Foucquet.
Cuze/le
lie
Lorel
VAUX-LE-VICOMTE
gloire
73
le
do son pays.
Vaux
est situ
demi-journe de Paris;
chemin en
lors-
est beau, et
qu'on
TouiiiitrSarlo^aa.
J'-
Grand
i'ANiNeal'
uu salon u't
L'entre, en effet, est d'un aspect grandiose, avec sa premire grille dont
les pilastres sont
taills
en faon de gaines de
la
plus
grande allure
Foucquet.
et
comme
au temps de
La cour
a quatre pavillons
7i
Cl(''S(|lli (K''g;ig("lll iH'lli'-l.
VAl'\-I,
K-VliMlMTK
dans
celle ;i\aill-cour.
(ili
(jlKindoll rsl
l'sl
\iiil
devaiil
s il
l'aiil
hli
siii'
une
la
iniinlauiie d'areliileclure,
occupe toute
lart;eur de la
seconde cour,
di)iiiie
ce perron,
on trouve
et
beaux dont
on passe un pont
on entre dans
la
seconde cour.
l'relle
La gravure de La faade du
ide de cet
ensemble de
fosss, de
des attributs
au-dessus
des fentres
du rez-de-chausse,
la
buil
bustes
un
porle d'entre.
trois
arcades qui
le
plus superbe
est
dont
le
dme
soutenu
la partie
sentant les signes du zodiaque, portant sur leurs ttes des corbeilles de fruits
et relies
et
un fond rouge.
Tout
le
fait
les
une description
Palais
Saisons,
et
la
un cureuil
pas?
devise
.Jusqu'o ne montera-t-il
car
si
M" de
la
Scudry
belle
et
il
Il la
trouva
devrait
Colbert
la
11
existe
'
Et non
Qi/o non
ancendum
comme
il
a t dit pav de
nombreux auteurs.
VAUX-LE-Vir,Oi\lTE
75
du
lieu.
Dans l'antichambre de
M'"
l'homme domptant
les
L'Apothose dIIerclle
i^coi-niclic
du
iilafoiid
lments,
le
demi-dieu
est
enlev dans
les
cieux sur
un char
d'or attel de
On
lit
un
comme on
et
une couleuvre
qui se
retrouve dans d'autres compositions ne scmblc-t-il pas tre l'ennemi que l'on
pressent, mais que l'on ne pourra vaincre aussi facilement en ralit qu'en
Bonnaff, on
sait
qu'au temps de
76
VAUX-LK-Vir.OMTlllii^lciiic
do Clytcmnestrc
et
(jii'il
demi, d'une
i;raiide valeur.
et (jui
Dans
la le
M""-'
Foucquel
le ciel,
vient ensuite,
/
reprsente la
la
l'i dr/ i / r
monhini
vers
accompagne de
Prudence, de
dernire montre Apollon qui, avec son arc, tire contre rEiivie.
Aux voussures
genres
se
les divers
au milieu desquels
remarque un
tte
un cureuil
ascendet.
et
lit le
Quo non
la
Mais o
le
pinceau de Le Brun
dans
composition
Muses places
a de plus
accompli
en France
est louer,
les chairs,
les draperies,
rieur, tenant
le torse et les
un masque de comdie
main
rien de
que
fait
observer que
si les
que Le Brun
ne doivent
gardiennes du lieu
et qu'elles
Muses
On
sol,
et,
sur
le
un
tapis de Perse.
A gauche
du vestibule d'entre,
Malgr un pou de
et
guirlandes de fruits
de
une
petite
antichambre,
d'une bonne
un baldaquin surmonte
le chilTre
la
muies gots
VAUX. LE-VICOMTE
Chute de Phaton
et les quatre Saisons.
77
Elles
grande pice
il
droite en entrant)
le
corridor
du premier
tage. Si
Le Brun,
c'est
Triomphe d'Alexandre.
Les personnages sont peints en camaeu d'ocre sur un fond bleu ardoise. Les
peintures des portes et des lambris de cette pice, quoique mieux traites,
taient
dans
le
mme
got.
Le plafond
conserv
les poutrelles
peintes
comme
et
78
YAU\-LE-Vir,OMTF.
Ces
pouli'ollos.
pi'U
de
mme
la
que
cerliiins
orncmcnl^
c[
les
paysages d'un
faire
un
|irimUir. suiil
l'orncmenlalion
inlricurc.
Paiiiculiremenl dans
chamljie
le
du
roi,
on
slyle
des peintures
Sans
bas
la
mode
de Henri IV et
le
compositions o
l'italienne.
il
Pour terminer
le
rapide
examen des
roi
pices,
l'antifrise
chambre de
la
chambre du
transition,
une
la
du
reste
Jupiter, de Mercure, de
Mars
a
et de
et
style
Louis XIV
elle a
construction, aprs la
chambre de
mais o Le
Poucquet
est
un
petit salon
dont
la
un peu
trop charge,
Brun
peint au plafond
Morp/u'-e,
sous les
traits
femme endormie
duquel
tait la
le
cabinet de Foucquet, ct
silence
une
pice dont
comme
Il
couleur
comme
d'une faon
fils
d'un jardinier de
.
de
avait
la
peinture avec
Simon Vouet.
l'art
premire manifestation de
nouveau cr par
ou d'arbres verts
taills
en
forme de vases
Ntre
les
et
et
l'ampleur de vues de Le
transformrent.
VAUX-LE-VICOMTE
de parterres, de quinconces,
et
79
d'elTets
et
d'eaux
en bronze
dieux
jardin
la franaise.
l'il
Plafond de
L'.vNTiciiAMUiiE
de la cuajibue
di'
roi
de
fleurs
et
de
gazon
mergent
les fontaines de la
et ces statues
Couronne,
celle des
Animaux
et
la
augmente
les parterres,
lorsque entre deux masses de verdure apparaissent les dtails puissants des
grottes en rocaille et le vaste escalier en fer cheval conduisant la terrasse
dont
le
mur
trois fois
grand
80
((Uiiiiii-
VAIX-LK-VICOMI
iialuri'.
si
Si
l'iiu
se reloiiriic alui's
le
du
(mMi''
iIii
ililrau,
on
esl
clmrm
par l'uvre
liicn
lu'diKirliounc
l'arlisU' (jui
il(>
su Iransporler dans la
iialurc le seiilimonl cl la
Claude Lorrain.
el
Le Vau
et
Gaines de
i.a
cauLLE D EiNtue
Comme
peintres, ce
On
voit
Vaux des
Rome, uvres du Poussin, mais comme sculpteur seulement. sur la demande de l'abb Foucquet, le l'rre du surintendant, modela douze Termes, dont doux sont aujourd'hui dans les quinconces du Nord et du
C'est lui
qui
Midi Versailles.
Italie
Le Poussin
tait
avait
en
pour
la
VAUX-LE-VIGOMTE
La mission de
81
il
crivail
il
un jour
faut en
son frre
Mesmc pour
.
parler au
tait
Pape
recommand
et
il
sculpta pour
Vaux YHercule
gaulou que
Vue
iju
ans pour
le
surintendant
il
la
maison de Saint-Mand un
d'elle. C'est
Vaux que
un Apollon, une
Cyble, la Clmence et la
tombeau de Henri
nous trouvons
et la
Renomme couche
les
Comme
sculpteurs ornemanistes
noms
Domenico
Cucci.
si
richement
11
82
dcorij.
(Hiule
;
VArx-LK-vi(;n\riLu
lislo
en ost
iiitci'cssanU',
mais
de uctic
nous n'y
rclrN'ci'ons.
pour
(Inuui'r
une drf
ilu
\u\r
<\i\\
rt'iiuail
liaulc lisse
provenaient de
la
manulaelure de Maincy.
un nombre considlits
avec leurs
d'argent
VlE
lies JAULIINS
lin;
un autre de velours
somme
le
de quatorze mille
livres. Enfin,
comme
petit
dtail,
mais montrant
raflinemenl du luxe de
franges argent et soie, et un cinquime en peau de senteur avec grande dentelle d'or el d'argent,
chamarr de mme.
travaux de
Au moment o
et les siens,
c
les
Vaux touchaient
leur
lin,
Foucquet, qui
Messieurs
les
Foucquet
comme on
non
VAUX-LE-VICOMTE
ascendet de la devise
:
83
et
pourtant
le
la
chute
est
Colbert
travail de dmolition
et
en mettant sous
les
Pour nombre de
que
le
il
s'tait
rendu
Jossin
original
d'Israc-l
Sylvesthk).
coupable qui
le
il
allait
fameuse
fte
de Vaux,
et
surtout son
soit
sous
l'empire d'un sentiment d'une nature plus dlicate, Foucquet avait crit une
lettre
trange et pour
le
celle
que
le roi
venait de
dissimulant sa colre
surintendant pour
moins
et
l'invitation
du
il
lui-mme au 17 aot
pour laquelle
84
VAUX-LK-VICOMTE
Le
roi s'y reiulit de FonliiinrliK'iui. :ic((ini|i;ii;iu'
ilo
par
les
niousquelaires
el
une
lioiipe tliiilanlciie.
Oiiuicuio connaissant dj
et
cest
les
le
(ju'il
Iravcrse rapidement
la
le
clileau
;
pour
lui
visiter
jar-
dins.
linic,
Le
le
admire
cration
et
de
Li'
Ntre
le
on
prsente La Quin-
jardinier potagiste,
el
Triiniel,
jardinier orangistc.
au chteau
on
lire
une
loterie
bijoux, cl les
hommes
un
el
d'argenterie
plais,
trente-six douzaines de
un
ser-
Aprs
le
souper,
la
comdie
un
thtre mobile,
mont
et
sur des galets, dont les trucs taient de Torelli qui fui
el les
dcors de Le Brun,
JMolire
le thtre,
en
]ial)il
de
ville, et
s'excuse d'tre
Une
roi,
tume de naade,
et rcite
un prologue compos
Pellisson, le secrtaire de
Foucquetqui, s'adressant au
dbutait ainsi
illustre.
Au
prologue succda
la
et ce spectacle, loin
de drider
le
front
du
roi,
semblaient
La vue d'une
le
allgorie o
comble
sa colre.
Un moment,
la fle,
Louis
XIV
mais
la reine
mre
el
lui
comprendre
ce
vis--vis
billet
d'un hte,
presque au
mme
un
de
CovPF.l..
L\
MARKCIl.VLE DE ViLLARS
86
son amie,
son
du
IMi'ssis-li'Ilirii',
lui
l'aisaiil
i-ni
{'"gard.
conliuuail
le
mme,
natlendil pas
la
lin.
existe encore
Vaux deux
dresse un cureuil
(|u'ils
semblent prolger
mentir
du lion
allait
le
dclarer
5
Foucquct
la
septembre ICCl,
cour tait
la fivre,
Nantes pour
la
et
Foucquel, malade de
XIV
le
fit
du
conseil.
On
le
sail
que
le
spcialement constitue.
Au jugemenl. neuf
voix pour
la
moil
et treize
pour
bannissement.
la
colre
du
roi,
les
manuvres de
gagner
l'ac-
cus
la pili
universelle.
et
Les femmes
il
avait t aimable et
la
la
Vaux
Remplissez
Pleurez,
l'air
nymphes de
le roi,
qui
commua
fui
la
prison perptuelle.
aucune communication
fer,
el
avec
le
debors.
Il
Masque de
les seuls
bruits du
monde
VAUX-LE-VICOMTE
prisonnier aussi. Enfin
il
87
au
moment
oi
il
accorde.
manda auprs
de
Le
Biil-5.
MOUPHE
safon')
(plafond du pclil
lui,
pour construire
et
et si
un
un mauvais
il
du
faste
au plus
n'a pas
dvelopper
XIV
le
du
mmoire.
88
Il
V AI \-I.K- Vieil.MTh:
nous
ri'sle
;i
dire l'iiiiidcniciil
ce
(jn'il
a(l\inl
de
Vaux
a]irrs la
la
cliulu
(lu
mauvaise
put racheter
le
Vaux aux
les elioscs
En
llO.j.
(jui.
la
mort de son
lils,
elle vendit
les
domaine au marpour
ronces envahir
chal de Villars
armes
et
(|ue
les
de
l'arl.
Iui;ea
un
ri;inienl
dans
les
communs
laissa
lIlOLLE.
Ij'enlvme.n'I' h'Eli'.oi'E
l'uvre de Le Ntre.
son passage
tare el
:
Il
reste cependant
c'est
le
portrait en pied de la
gui-
souriant
Coypel
et qui
Du
et lgante
compagnie, on y
;
Voltaire
y venait souvent,
et
lorsque
la
il
faisait
un cours
d'astrono-
le peri'on
du chteau.
VAUX-LE-VICOJITE
80
En
avait
Vaux
eaux dans
M. de Choiseul
et
et ses hri-
quand un paysan
prendre
on
lui permettait de
^^^^^^~^^
'
^^B^^ft^'
'
-^^^^I^Tu^^^^V^
il^
'*
D ^^^^^^^^^^H
'
1^^ ^^H
^^^^^W >^^^-^
p^^^^iN,^^J^M
^^^^^^^^^^^^^^^^^^^Hk-:.
-..-.-- _-^ai*i,.-^a:,jT^
--.>,,.-..
-^
.l-vi,-^- rSr--,!.-.-.-
-.^
Gakdet.
Tigres
Heureusement pour
pritaire de
l'art
Il
qu'un
n'est
homme
Vaux en
1873.
mier qui
de ce
monument
la raison
de
Dans
sa restauration de
Vaux, M. Sommier
tait
et l'extrieur
qu'au temps de Foucquet. Les cascades et les bassins, qui n'taient plus qu'un
amas de ruines
et
90
VAUX-I.i:-\1C0MTE
:
par
llidllc,
un
arlislo de
grand
Chapu
se chargea
de
la
ler-
miner;
les Cfievaii.r
marins de Lanson
;
les
cl les
;
la
les
eu
nu'daille
d'honneur au Salon
de 1808.
On
doit fliciter
rare notre poque, de produire leurs statues ailleurs que dans les squares
et les jardins publics.
La restauration de Vaux-le-Vicomte
fin,
est
une uvre,
'.
et,
en
la
menant
bonne
M. Sommier
Cliarles Le Brun yicolas FoHccjiiet, .1. Lair. Vuux-lePoucquel coUectioniteur, Edmond Boniialf. Journal du Bernin. Le chteau de Vaux-teet Eodolplie Pfnor. Vicouite, Eugne Grsy et .\. de Montaiglon. Comptes des btiments du roi, J.-J. Giiiffrey. Gazelle de Lorel.
'
liiBLiocnAPiiiE
Mmoires sur
Fouccjiiet, Cheriiel.
Henry iomn.
LAMPI
A critique
matres
o,
ils lui
comme malgr
puiser.
elle revient
cons-
tamment
L,
aux
artistes
des physionomies
et des
tendances qu'ils
Aux
mais, n'y
la
a-t-il
que des
chnes dans
compte de
dans
faible
la
92
i;'loire
Ml'l
i|iii'
les
fiii'unslau-cs
CNiiosilimis. anniversai-
res, elc.
se
chargent do
les
fualil.
nous nous plaisions chercher ceux qui sont rests sous leur ombre,
les
mconnus ou
les oublis,
dont
le
les
uvres
Lampi?
Lampi.pinx:.
3liog:D\rjar3iiL
Lts.
eu.
LAMPI
rsume
sa biographie en dix lignes, le fait natre en 1751 ei
93
mourir en 1830,
indique son
genre
:
et
doute
le
seul mrite
les
C.
Sa facture
molle
Du
moins,
le
font-ils
en termes
moins svres.
de Wurzbach,
le
mme.
11
que
les
existence d'artiste n'aient pas inllu, d'une faon souvent dcisive, sur l'orientation de son talent. Et tant d'exemples qui
teur,
peuvent venir
l'esprit
du
lec-
Voici
Trente,
village;
fils
le dessin,
atavisme des
plus
communs. Le
le
un
peu plus de mtier peut-tre, mais sans grande sret de direction, sans
Il
se
nuuie
et se
rend Vrone
changement qui va
s'oprer en lui.
il
lui arrive
de peindre
Ds
leurs
commence une curieuse existence, rappelant par certains cts moyen ge qui portaient de chteaux en chteaux chants et leurs pomes. Une diffrence capitale pourtant alors que
:
le
un double problme
qu'il
chteaux
et
un
autre.
Quand on saura
faire
lui
le
trajet de
man-
chemin.
les portraits
du prince Sizzo
et
du prince
ot
\M1
fils
tle
lui ouvrir
tard,
il
quittait
muni
ami
le
Wildau.
LvMiT.
Lf.
LAMPI
Il
95
nomsi
breuses
bien que
et plusieurs autres
compositions, destines
des glises du Trentin, alternaient sur son chevalet avec les portraits des
etc.
mand
les trois
Klagenfiirt,
rsidence de
En
peine
1783,
s'il
il
est
Vienne,
et,
pendant
annes
qu'il
y rside,
c'est
commandes
la
courir la liste, bien incomplte sans doute, de ceux qui lui demandrent leur
portrait,
on
se fait
une ide de
et
artiste tranger
Parmi
d'alors,
convient de citer
les portraits
du conseiller de
de la princesse Glassal-Kowitz.
peintre la
mode
le
il
Beaux-Arts de Vienne
le
peintre fut
nomm
professeur
et
conseiller,
en 1786.
L'anne suivante,
c'est le roi
Lampi
un
portrait
et
une
tabatire d'or.
sicle,
manires lgantes
serait-il
Comment
got de Lampi ne se
pas
affin
lev
en un
et
tel
et
o nombre de gentilshommes
de
burin
Au premier rang
les
deux
portraits,
deux tableaux de
la
famille du
Dans
le
l'un, le
comte
se dtache
fait
96
l.AMl'l
ressortir
do
lui,
appuy
lils
costume gris
clair;
(l.\
uelle Grecoue)*
profonds;
tte
le faire et
de Prud'hon.
ne Josphine
Mniszech, seconde
ses enfants.
Lampi
se
son pinceau.
On
uvres appartenant au
traits,
mme
LAMPI
le
97 la
la
pose et du
le
malgr
le
turban,
voile de
mousseline
et les draperies,
Vige-Le Brun.
le petit-
la galerie
de Lampi, notamment un
femme du comte
Lampi
Flix,
Grecque,
si
connue par
le
Muse de
est
Berlin.
Un
il
a t donn sa
P'';
mre,
la
M"'^
Narischkine,
fille
et tient
une
pomme
la main.
Une rplique de
will.
portrait se
Georges Radzi-
tait
mme
nombreux tableaux
;
elle avait
voulu tudier
la
magie
et
et
percer jour leur charlatanisme. C'est elle que l'on voit dans
un
portrait
le
appartenant
la
groupe de
les
la
mre
de la
fille.
La comtesse
est assise
mains croises
comme
une des
sa
fille,
plus gracieuses figures que le matre ait rendues, est debout, appuye sur son
;
la palette, ct d'elle, se
ment un
portrait,
c'est tout
un
On
avait
du
reste cette
poque un got
tent l'intrt
du milieu
du cadre o
les
Nous avons de
et
Lampi
fait
le
une
palette la
main,
lui
98
1.
Wll'l
r-alriueiil
',
Tulczyn.
I.aloiir,
(|nr
L;iniiii
|)i'iiil
(luiiiic
iiiiiraillcs (le la
l'iulin. |iiiur
salle sonl
suspendus
la
les iinrlrails
des enfauls.
les portrails
ue pas sdilir de
el
lamille.
lle
(lu
prince Sajiielia
une dlicieuse
Un:/e ans. donl l'air in[ellii;enl el espigle est accentu par des clieveux la
L'.vuinin'ECTK Lmi'ii
iiliilcric
Ju fomlc Nicuhis
l'oloclu
Tilus,
crevs, et
une grande
collei'eUe de
cou
et la
naissance de l'paule-.
existe
encore un
:
Alfred Potocki
c'esl
pose un peu
manire,
l'ien
magnificence des voiles blancs d'une vestale idale, n'enlvent au caractre de la grande dame. Ce porirail lil beaucoup de bi'uil Vienne,
la
Le porlraH le Laloiir se Iruuve aussi dans la galerie du comte Nicolas Potocki. Ces deux poriraits sonl Paris chez la comtesse Marie Branicka. ne princesse Sapieha.
LA MPI
ainsi
99
et
JIxisze(;h.
do
^I""' la
comtesse Czacka,
princesse Sapieliai.
dbut de notre
travail,
remar-
100
I.A
MPI
cilor
l'I
i[vk'
nous vouons de
du peintre
a passe
Varsovii', Cracovio el
dans
la
clileaux environnanls.
et
il
Lampi
Varsovie loul
le
temps de
Dile de qnalreans
mmorable dans
l'iiishjii'e
de
Pologne. Dans un
muse
il
Czarlorizsivi, le roi
fois,
est
de chambre verte.
Un
portrait en buste
j)ar
de Stanislas-Auguste
Lanipi. d'une
chez
il
le
dans
uvres de ce matre.
:
le
marchal
Ura-
l'Iielman Xa\ier
et
armuie
de grandeur natufils
ses
ctes',
surnomm
Nestor, marchal
le
un des
plus beaux portraits de Lampi. digne d'tre plac en premire ligne avec
celui du
laiblin,
la cour, starosle
de
Dans
la tte,
y a de
l'clair
dans
le
dans
tient
le
sourire,
main qui
'
clie/. la
comtesse Branicka.
Sapieha, au chteau de Krasiczyn. portraits ont t gravs, par John, par J. t'ichlor et par James Walker.
la galerie
Dans
du
pi-jnce
Adam
Une grande
partie de ces
Lampi.
Le
(Collection
i'
LAMl'I
traite
le
101
que
la figure:
jusqu'au manteau de
soie.
noblesse de
cette
l'ensemble;
un grand marchal de
cour
l'air d'tre
pour dire
l'a saisi
Peignez-moi
vif. le
sur le
mme
rang
le portrait la
du comte Louis
',
Starzinski.
Henri IV
et celui
du comte
qu'il n'tait
Il
des rivaux tels que Grassi, Gi'aaf et Bacciarelli, dont les uvres, que nous
un
dans
les
chteaux environnants,
Lampi
arrive Jassy o
il
fait
grand matre de
la cour, directeur
Saint-Ptersbourg, chez le
comte Koucheleff.
a su donner le caractre du
et
viveur, ne redevenait
l'homme
prix convenu,
et,
la
il
valeur de 70 ducats,
Lampi
tait
Le por-
que
le
matre a
fait
de lui est
un peu
officiel,
parmi lesquelles on
La
premire place
le portrait
de l'impratrice
entour de brillants.
l'il
perdu dans sa
la
doit avoir
les
rendu exactement
les
physio:
contrastes
plus
frappants
'
l'aris,
Appartenant son
petit-flls, le
comte Boleslas
Starzinski.
et les peintres
Dans un
travail
au
XVIW
sicle.
102
l'asliicux.
lie
l.AMl'l
riiM'
ri
ruiili;iHl.
I'immut
ri
iniM'ricnrdiiMix,
un
iiiul
\r
|\|ic
ce
grand
l'avori.
un
lici'cnic
(|iii
avail
dr
lVs|iril
iialiii'ci
ri
du
Imn
sens.
Ce poiirail. qui
es(
Moscou dans
la
L;ali'i-ii'
l'i-as>isi-linikoll'.
a t i;rav
parWalkor
Sous
leur,
lid
pi'oloc-
Lanipi
ne
jiouvail
nuMUiuer
l'inipL'alriee.
avait-elle
Si
nn sens
la
il
arlis-
d\(dup[i(''?
(|iie;-|iiiu
ol
sujetle
eonlroverse.
es!
ccrlaiii.
en
les
liuil
cas,
ails.
En posant devant
peinli'e
ofiieiel. elle
au
une laveur
tles
(pie n'a-
\aienl pu
oldenir
l']lle
arlisles
plus
remunnis.
tle\anl
le
est
le
en pied, drlioul
sceptre
trne,
le
dans
la
main
Le
l'UixcE EisrAciiE Saimeii.v
lie
droite,
In'as
ganche tendu;
(CoMoclion
la
comtesse
Di\iiiicka\
mine; snr
la tte,
un
le
lirer
l'ond
el
diadme en
du
de
lablean,
la
dianianis; tlans
les ligures allgoriques de
la
la
main,
Force
Le pote Derjovine
grandeur
d'iiie,
'
uuc autre
Banque
d'IOtat.
une petite esquisse se trouve dans le palais Gatcliina mais dans celte dernire les figures allgoriques diirrent.
;
LAMl'l
Il
103
est vrai
qu'un
tics
il
moins
hyperbolique quand
(t
crit
du comte Geoffroy de
Kcry;orlay).
et
un got par-
couronne ne
coilTa
mieux une
et toute
tte
que
d'une
taille
autre
femme
de sa corpulence
104
Wll'
si
sanic
de son
cl
do grossier
i-acine
ses
yeux
gris
claii-
(nirlquc
faux,
el
un eerlain
pli
la
du luv luidonnail un
air
nn peu
L'iMl'liR.VTUlCE C.VTIIEUINE
Music de rErmilagcV
sinistre.
Le cllue Lanipi
llattoo;
l'avait
quoique extrmement
pas loul
fait
navait
j.Tnpi
pmx
HEBE
Coll."deM.]eBaron de Boui-going, (Vienne
>
et
Modem r
imp
emcrr'terr'H:
Hlio- Dujardin
Galerie du
Revue de
l'Art
ancien et moderne
LA MPI
fut
trs
105
mcontenlc
11
ol
dit
que Lampi
lui
le
trop scricnx ot
trop mchant.
l'allut
retoucher et gter
qui
ce portrait dont
je
trs
res-
semblant.
Le refus de Catherine de
poser devant M'" Vige-Le
Brun provenait de
celle-ci
ce
que
n'avait pas
elle,
russi,
suivant
les
deux
grandes-dnchesses Alcxandra
et
Hlna Pawlowna
en
runies
un
mme
sujet de
Grimm au
:
ce iabieau
a
La premire
intres;
la
seconde
est
une
beaut
parfaite, avec
une mine de
iM""=
sainte
Nitouche.
Le
ces
cala
L'iML'UATUICE CAlIEnliNE
II
iicc
Brnn
vous
accroupit
cou
cadette,
leur
donne
l'air
(Collection de
M"'
la
maiiuise do
Champcaux,
YcrmololV).
au
soleil; ce sont
ct l'un de
l'autre.
il
faut conve-
en voyant
la
jeunes grandes-duchesses
n'avaient pas eu
don d'inspirer
l'artiste.
Dans
le
portrait officiel,
la
Lampi
grce qui
charme du
jiortrait
fminin. Le
nombre de
100
l.AMI'l
nous connaissons en
M'"" la inaiMiiiisc
I^rancc.
;
Celui
il
(|U0
nous
rciii-oiluisons
a|i|iailiciil
;"(
de
;iiani|i('au\
Ali'xanili'e Vennuloll'.
par
rin)|)(''ralriiT.
le
ahu-s (|u
il
collier de
el
Saint-Andr avec
l'arlure.
(le
Un
lie
il
provient de Ferdinand
id'licier
ayant migr
comme
au r('giment
Ligne
utilisa
(le\ inl
peinti'C
de l'impi'alrice.
Un
il
autre du
mme
Roman
:
Kaiseroff. Enlin
la
s'en
comtesse
collerette de dentelle el est vtue d'une veste de soie bleue galons et franges
un autre
le la
jioilrait
eu
pied
le
tic
Catherine
11 oi"i
main
droite
un
tabouret.
La
de laurier bien
du plus charmant
le
effet; elle a
diadme de pierreries
de Saint-Georges.
au cou
collier de
Saint-Andr
grand cordon
Lampi
pour ses
reut pour
le
1
et
de voyage.
II,
A
riale,
l'exemple de Catherine
membres de
la
famille impla la
commencer par
la
Izarine
Lampi.
portrait
de
grande-
nom
tle
Lampi
cit
fut
mires
fois
dans
de l'minenl
membre
la galerie
de Chantilly, avait
t achet par
la
nom
A.
I.
de l'auteur ni celui
le
prince faisait
S.
grand-duc Vhulimir
:
honneurs de sou
muse,
'
celui-ci s'arrta
devant
le
tableau en disant
iiii[i('riale
<
Mon
Le
iiiriuo,
reproiluil en
de
Sainl-I'lorslidurj;'.
LAMl'l
clorovna. par
107
Lampi
...
cl
ainsi la lacune
du catalogue,
la
ce portrait.
Aprs avoir
que
le
la
couleur en
est
lits
qui
sans
tre
tran-
ajoute
qu'il
tout fait sa
la
place
dans o
maison de Cond,
alors qu'elle
la tzarinc,
n'tait
que
la et
femme du
voyageait
le
tsarewitch
nom
ma-
de
comte
et
comtesse du
si
agrables souvenirs.
une
ide
exacte
;
des
qualits
du
matre
heu-
reusement pour
sa
l'art et
pour
deen-
rputation,
Lampi
torts
vait rparer
ses
vers
l'impratrice
Marie
L'iMPiiATRicE Catherine
II
galerie
II,
main
le portrait
comme une
peau
est
nymphe, son
la
la
rougeur d'une
rose, sa
plus belle du
monde; de grande
la
de la lgret dans
dmarche, de la beaut, de
dans
l'esprit qui
Tous en
ralTolent.
composition
et
d'une
108
LA
Ail'
sommes
li.in
du
|Mirlr;iil
ullicicl
v[ iipprlr.
mais
il
est
que
W-
I.
i\um:atiui:e Catiikium;
lie
Il
itlollcctioii
M""
la
loin. La tlc vit, respire et sourit, elle est charmante sous sa coiffure en demi-poudre retenue par des rouleaux de gaze et des iils de perles, avec ses deux boucles retombant sur la poitrine. Le vent souflle un peu trop peut-tre
L.VMri.
Le
fils
LAMPI
109
comme
la
main
droite
le
dessin qu'elle
vient de faire, et qu'elle gravera sur cuivre et sur verre, du portrait de ses
enfants. Ce dessin a t reproduit souvent et cription suivante
:
un des originaux
porte l'ins-
Dessin par
leur
mre
et
prsent
au plus
ik^
,-y?^j>SP
'
La grande-duchesse
un
porte
'-Xi
sur
la
poitrine, attach
collier
de perles,
"lll's::-/--
ment par
qui reprsente la
II
tte de Catherine
avec
le
casque
buste
lyre
le
de son mari
ses pieds,
une
comme un rsum
de sa
vie,
^^^^^^^^^B^^
J B Pi K
'i'if^.
I^K^
~ '
aHp;:
la teinte
du pay-
montrent en Lampi
le
peintre d-
\'^m^sms^
(Collcclion
ilii
'm
fe*
Ni
'T^'
essais.
1".
11
est vrai
il
que
l'a
le
fastueux costume
tte, n'tait
un modle
ingrat.
le
tableau de la galerie
Romanof reprsentant
les
grands-ducs Alexandre
et
jeunes gens, dans une attitude pleine de noblesse, bien qu'un peu thtrale.
110
l.AMIM
lia air
avci
de
liniil cl
de ^rcr (lan>
diriger
dirait
vers
le
lempie de
la
Sagesse, de
la
des Lois
;,
eoninir
(ui
alors. Ils porlent lgaiiinienl des liahils de soie iilanelie avee les maiilcaux
cl le collier
de l'ordre.
les
deux ligures
un loud de fau-
concourent
de l'u'uvre. Lamtii
on
commanda
d'aprs
lui
une
le
La noblesse,
comme
:
on pense, ne
la
princesse Dolle
gorouki.
la
comtesse Polemkin,
le
prince Savadowski,
lialoir
prince Sclirr-
impriale.
tait
Un
portrait
il
du comte
peu de
la'
Lilla
encore Paris,
la
ya
temps,,
dans
galerie de
M""
princesse
au gi'and-duc
le
Vladimir. Lampipeignitaussi
prince
chal de
la
/e
le
comte Alexandre
du comte Zouboff
le l'avori
et,
de Catherine
ce dernier portrait,
un de
mieux
du dessin
et le
naturel de
la pose.
En
cette"
ce temps,
Lampi
reoit, titre de
membre d'honneur
il
fit
de
compagnie en
17!)4,
prin-
LA MPI
cipale pice de ses armes,
le
m
jour o
la
l'empereur d'Autriche
noblesse.
lui
confra
Lampi
fut le peintre
qu'il
la
mode
Saint-Ptersbourg
quitta l'apoge de sa
renomme.
seule-
et travailil
une
pareille
mthode,
est
fort croire
que malgr
la collaboration
et celle
de son
Le comte Zoi'BOFF
fils
an,
ses
modles devaient
grande
production
ne pouvait
dans
s'il
la qualit
de ses uvres;
incontestableil
mais
en
est
ment
de mdiocres,
en
est
un
l'ail
plus grand
nombre de
lui
tout h
remarquables qui
assignent
les peintres
de portraits.
Il
i)eint
roi
de
Sude
Charles XI 11
bras,
puis
le
duc
et
le
la
du-
ChAU1.es
Xin,
ROI DE
tic
SlDE
chesse de Sudermanie.
comte
iCIileau roval
Rosenberg}.
11-2
I.AMl'l
cl
Fraiirnis de Sauraii
uni'
l'i'jiriiilurliiiii
(>!
deux
i)ur(rails
de
l'"ran(;(>is
I"',
l'un en
jiied,
Imslc
iluiil
mi palais royal
cnliii
Milan, l'aulrc en
porliail
ilr
de t^randeui-
rialiiirllr.
Vic'iiiu'
mi ma^nilique
la
juiiicesse Scliwarl-
zonluTi;.
pal-
L>MrIJ0Ulu>
c'iudier Lanipi
que
comme
portraitiste,
nous ne pouet
ceux qui
V Amour
Psych
est
Vienne dans
du baron
le
de Bourgoing. Pour
un peu longue,
son
fils
par lui-mme
cl
de celui
d(^
au.
La.MI'I.
h\
LAMIM
do lui dans sa jeunesse
;
113
celui
et oii
il
s'csl
repril
sent tenant une palette la main, montre toute la vigueur de son pinceau; a
le style
mmes
fils
avec son
petit-fils
Ferdinandeum
',
Innsprilck, et ont
Le sommeil de Vnus
(Muse de Vienne).
lgus,
ainsi
la
femme du
peintre,
par
la
il il
cheveux blancs,
est
l'Acadmie de Vienne;
trait
par l'esquisse au
du
portrait de Fran-
du
peintre.
Il
est difficile de
dterminer
trs
la
date exacte o
ses toiles.
il
Lampi ne
signait et ne datait
que
rarement
'
un beau
portrait
114
l.AMI'I
Avec
IT'.IM, il e.>l
le
eiievalier
Joan-Baplislo doLanipi
en
179'.*,
membre
de
eaiiilaine
du corps
aiatltMiiiiiiie
la
campagne de
IStl'i,
mme
mique, une riche tabatire d'or avec son portrait sur mail.
lorsque l'impratrice de Russie,
le
Un peu
plus lard,
le
ira\aillail encore.
un
retable destin
une
glise.
On
le voit,
:
Lampi ne
prix
par l'ge
il
un peu avant de
un
fondions
la
il
qu'il remplissait
l'Acadmie,
;
avait fond
pour rcompenser
le
11
lvrier
1830.
vingts ans. ayant parcouru une carrire des plus heureuses remplies.
des
mieux
qu'on trouvera
Lampi
rle
fut
un
conforme celui
dans
le
la facture,
et
et la
il
a en outre du
et
s'accommoder aux
et les
changements qui
ses
se produisent
a
dit
dans
murs
modes.
Inde
contemporains
est
de
lui. fort
.
justement
Lampi
est
pour Vienne ce
que Largillire
pour Paris
Lampi
en 1783.
Jean, n en 177o,
et
Franois,
Ils
il
dans
le
de
Vienne
et
;
continua
la maestria
paternelle
un de
ses
LAMPI
meilleurs est celui du bourgmestre Wohlleben.
fit
On peut
encoi'e citer
ceux
qu'il
de l'empereur Franois.
Son
succbs.
fils,
Jean-Franois de Lampi,
fit
aussi
^^^^^Hjj^^^^^^^^^^^^
'^-'^^^^^^^^^^^^1
^^^^^B
'^f^^^H^I
^Hi
j
^^m
J^l
^^^mKh^hPS
wm
^^^mJ^.
Nous ne savons
a racont
s'il
WA BH^I
Lampi, mais on nous
vtu et
homme pauvrement
Prince,
la
cour d'Autriche.
du peintre Lampi
mon
le dsir
que dans notre famille l'esquisse du portrait pour lequel avait pos
Grande
lie
I.
Wll'l
dnuenienl nous
oljlij,^e
nous
en
ill'aire cl
Le prince iiquiesea
lu'iiu
l'I
celle rcqule.
el
alla xoir
le porlrail.
petite
images. Celait
encore un
vu
de
Lampi
devait
une
le
tableau
el
deux autres
toiles
du
nuiilre
il
Morenheim, gardant
jiour
un
livre,
que
un jour, o Lampi
nom
par eux. Nous ne pouvions mieux terminer cette t.udc que par celle anecdote
qui montre que
aussi celui
si
le culte
de son art,
il
avait
du souvenir.
FERDINAND DE MEYS
du
ce
la fin
xviii"
sicle,
un
officier
du
rgi-
ment
et se
Prince de Ligne
quitte le service
il
le dit
.
en
Il
vers
Le monde
et ses divers
climats
dans ses
loisirs
un
champ fructueux
ou
AtK.er-^arliP'.'L^^
par sagesse
qu'il a quitt
2^^B
sa terre natale.
le
il
nourrisson
, il est all
habiter la Russie,
oi
trouve
...
((
un Prince ador,
la
noblesse polie,
.
L, enfin,
du Dieu malin,
il
prouve
la
puissance
118
rEKDlNAM) UK MKVS
Do noiro galant voyageur qui trousse
ainsi
les
aulrurs
au
lias
Cesl
poigne de doeumenls
le
(|iii
Meys que
se
esl
du grand
d'voquer
artistique,
aspect
mondain
nous
commercial, un
mmoire,
1res
parce qu'elle
l'ail
caractristique dans
le
la
lin
du
.wur
aux
sicle, el surtout
nous montre
vii^
le
prise-;
avec les
dii'licults
de
la
travail et les
firent
comme
le
peu prs
le
mme
poque
le
le
marquis de Paroy,
el
le
comte de
Galard,
comte de Bonneval,
marquis de Luhcrsac,
les
laul d'aulres.
imprims,
listes
et
ces rclames,
semble rester
comme un parfum
nous
olfi'e
de poudre
la
Marchale.
la
:
physionomie qu'un
ici le
porirail
du Icmps
genlil-
nous avons
tle
homine de
rgime.
Celle
forle
et
expressifs, et les
grands yeux
vifs brillent
d'enjouement
la
bouche
et
se plisse
d'un sourire
o se trahit
le caractre
d'un
homme
d'esprit
d'un bon
bomb, mis en
en
arrire, trouvent place nergie sereine et passions, gots d'esthtique et initiative pratique.
la
miniature qui
le
reprsente ainsi
Boston.
type d'artiste
le talent
amateur
la vulgarisation
tels
;
de ses compositions
de dessinateurs
et
do graveurs
Le Barbier l'an
il
leusement en
profiter,
en
il
Dans
ses voyages,
noms
de ses collaborateurs
FERDINAND DE MEYS
et tous les
lia
moyens de
publicit pour
grce sa
muse
smera des
et la diffusion
de ses uvres.
:
le
graveur d'histoire
qu'il
passa
avec
J.-J.
Avril
depuis 1785
membre
de l'Aca-
dmie royale,
roij
titr
de peintre du
Copie de
mon
contrat avec
Avril
Ferdinand
de
Meys,
nous ce
sommes convenus
qui suit
entre
Moi,
Jean-Jacques Avril, je
tout
le
Ferdinand de Mevs
(rainiature
jiar
une
lui-mnie).
le
pour
la
somme
me
payer
ladite
trois
trois
commencer
troisime terme
le
aux
preuves de retouche,
et le
quatrime,
dernier terme,
ledit
la
somme
convenue, lorsque
que
le
dessin
me
de maladie prouv,
120
ol
FERDINAND DE ME Y S
moi,
dis,
l'aire
les
payements ci-dessus
des engagements du
Approuv
ri'criture ci-dessus,
F. DR Meys.
Avuil.
Fait
somme
pour
le
Avnn,.
le
dessin original de
la
M. Le Barbier
me
suis
engag de graver
au.K condi-
Avril.
J'ai
galement
pour
la
je lui ai pays
mon
1787
poque laquelle
cette
estampe a
t termi-
Amours
et
Renommes aux
ailes
'
Cl.
t.
III.
p.
113, u lii.
FERDINAND DE MEYS
dployes
;
121
femme
sous les
et
Iraits
des fleurs, la
dans
le ciel,
en compagnie de
Jupiter, Pierre
faite cette
choque notre
tendance
ou nos
conventions
modernes
mais en
tant
qu'une
com-
Pour Catherine
II,
Ferdinand
fois,
a confi
le
soin de graver
un
mme
l'auteur
du
pagne
le
d'ailleurs,
Bien reu
la
la cour, c'est
encore
mme impratrice,
adresse,
le
.
que M. de
sa
,r
,
Meys
fte,
l'occasion de
huitain
qui
commence
,,^-,
ainsi
(miniature).
Que fonVir pour bouquet, auguste Catherine"? De la part des mortels, rien n'est digne de toi.
I",
la
plume
et le
mme
i<
le portrait
du mdecin Macquart.de
la
Facult de
l'avis,
au bas duquel
il
Des mdecins franais, il est le plus aimuble l'esprit de Buffon, aux Fabus de Gallien, II joint le don de plaire tous les gens de bien. Il n'a qu'un seul dfaut vraiment impardonnable
;
C'est
de courir le
Monde
et la Socit
Moscou,
le 9
dcembre
1784.
16
i-:2
riM'.in \
il
\Mi
ni',
mk vs
ne pouvail
es ideinnient
leui' C-lvo
cniyou,
llallail
los
la
souverains, mais
vulgarisation de
l'ieu
l'hommage
galant peintre.
Nous avons
qui
a liait la
ainsi
im[H'iuire.
erile
eu
russe,
diMil
i'orl
eoni[)iaisammcnt.
fait
De mme, nue
similaire,
son pendant,
l'objet
il'un
Par
le
sort sur
nous
compte
lie
la
fois la llallerie
du courtisan
et sa
science do la rclame.
reprsente
la
ISO^'i
'.
Vn
litre
il
pour annoncer
poi'te
:
sion. Le
premier
Proyrannue
pour
compose
et
et des-
rire
ddi
Sa
Y i\i\\ve
Description de t'estampe
et
ddie
S. M.,
etc. le
Ce sont des feuilles simples gr. in-8" encadres, dont nous repro-
duirons
lextc en appendice.
Muni de
locales,
ces
imprims
11
el
obissant son
el l'on
boucle sa valise.
traverse l'Europe
Dans
les gazettes
feuille
la suite
Lui-mme
a rdig la
M.
lie
l'ail
eu Russie, toujours
est parti, et
le
monarque qui en
fait
bonheur
premire composition de
un
et
'
FERDINAND DE MEYS
ratrice
123
plus flatteuse
dont
l'artiste
a t
honor de sa part
de se dterminer faire
lui l'esquisse de
Catherine
II
voyageant dans
ses tats
sa souscription.
En
passant Carlsruhe,
il
a cru ne pouvoir
mieux
faire
que
et
hommage
Baden
mre de
celte
S.
:
M. l'impratrice Elisabeth.
aussi, l'artiste
Cour
a-t-il
reu
illustre
les
maison, ont
la
fait
mettre leur
nom
;
personnes de
et S. A. S.
Madame
la
princesse hr-
pour
A Manheim,
Darmstadt,
il
Francfort,
a trouv le
Leipzig,
Berlin-,
Mitau,
le
Riga.
mme amour
pour
souverain
124
l'I'KDIN \\|i
l;il)lo;ui
lie
III'
MKVS
l'ail
dont son
ciilin,
rcliaco
rini;ii;(>
l'tdrj
il
prs
tic
300 sousci'ipkHirs
il
M.
Mcys
eu
MM.
mil (laii;n
tout
D'aprs
tant
d'augustes
sullrages,
et
l'amour qu'on
port de
accord, M. de
Meys ose
se
llalier
que MM.
pour
h
la
les souscripteurs
voudront bien
I"'
mettre
qu'il
le
moins de
dlai possible
remplir avant
le
de mai
diriger
aliri
puisse incessamment
retourner
Paris pour
suivre
et
son
ouvrage.
L'estampe, de la
ses riais,
mme
grandeur que
celle de
Calherine II voT/agcant
dans
se payera
en souscrivant
il
y aura
une
On
Alici,
M. Klostermann,
depuis
le
libraires, et
ces messieurs
programme du
tableau.
C'est
le
Journal politique de
le
180.3.
la
reine
mre
de Meys d'une riche bague de brillants et lui aurait de recommandation pour sa nice l'impratrice de
il
lettre
pouvait
encore
FERDINAND DE MEYS
L'article
123
du journal' annonce
qu'il
en publiera
la description
au prochain
numro.
Dieu, en qui notre voyageur avait
foi
et
pour qui
il
faisait
galement
Paul
l",
empereur ue Russie
(minialure).
fille
Annette,
et
que
Grand Dieu! de mon papa, protge le voyage Sur ses jours, ses travaux, rpands tous tes bienfaits Que bientt, dans nos bras, couronn de succs. Il revienne jouir du fruit de son ouvrage.
;
Et quand
il
priait
lui-mme en
vers, voici
comment
il
s'exprimait
demande pas de titres, de richesses. Sur d'autres que sur moi fais jaillir ces largesses; Elles n'ont des attraits que pour l'homme orgueilleux, Mais, fais que mes travau.N. aient un succs heureux
Je ne
;
Cet article traduit de l'allemand commence ainsi Riga. 14 fvrier. M. de Meys. dj connu grand artiste par l'esquisse d'une admirable gravure reprsentant Catherine voyageant dans ses tats, est arriv ici de Paris .
'
comme un
126
riUMNAMt
m-
M F. Y s
;
De mes
que j'attends une honnte existence. Assez longtemps errant de climats en climats, En vain pour la trouver je transporte mes pas. Priv de ma famille, absent de ma patrie. Mes carts, mes erreurs, assez longtemps j'expie Daigne donc, mon Dieu, faire grce mes torts, Exaucer tous mes vceux, seconder mes eforIs.
C'est d'eux seuls
:
Il
il
traversait de
nouveau l'Europe
combien
180-"),
nous apprend
r.XIle-
magne
bourg
.
et
M. de Meys,
ajoute-t-il. vient
de passer
allant Saint-Ptersses
s'acquitte partout
MM.
souscripteurs.
Il
Wuret
temberg; l'accueil le plus distingu. Cette estampe, de la plus ricbe composition et d'un
grand
effet
les
portraits
:
de Pierre I", de
Catherine II
et
la
et
puret du
les talents
pour
elle
ne peut
est
presque de
grandeur
de l'estampe:
il
vu
et
c'est
un coup
de force
en
un
tableau
si
La
liste
noms
qu'elle porte.
et
Beaucoup sont
rests his-
leurs dans cette nomenclature tablie par les localits, selon les tapes de
M. de Meys
'.
offrait
la
cour impriale
Douceur de
une
le
murs
courtoises, sa
musc
facile
contribuaient
Nous publions
en appendice.
FERDINAND DE MLYS
faire
127
les plus
Catherine
11
Il
crivait de Liskovo, le 15
Mon
cher Prince,
Je suis toujours
Liskovo, c'est
un
cepen-
me
12S
lioiili's i|u't>n
l'i.iiniXAM
;i
m: mkys
([lU'
Imp
lion
el
Irop
esi
iinpossiiili' (|iio
mien
nie
Ironipe.
IVaiilenrs,
j'aurais tl
coinme
nuHujuep
la reeonnaissauee el
au Pieu de
la
peinture,
si je
n'en
mon
huit
tudc
et
ma
maliir
mes
resi'rels,
^sij^ni ofi je
ne
N'esi-ee poiut assez galannuent tourm''.' Ailleurs, c'est sous l'ornn' de couplets, et sur l'air i'V'wjOTC vok/cz-vous
sjour
charmant, dlicieux
la
mais bien
triste
ses htes, le
prince cl
commerce
une sorte
de Unes
si
ce n'est
r[>icurienne
:
ccril alors
an
mme
"
prince Massalsky
Mou
Prince,
et
Je suis sensible
trs
reconnaissant
aux bons
conseils
que Votre
de ne point
Excellence
me
de
fcher.
la
me donne Comment
ilu
el
me
dire
bouche
pnqire. que
prise,
la
homme,
qu'on
a
de son entre-
quand on
du monde,
?
et
connu
C'est
pure bagatelle, el
il'aprs les
c'est
peine perdue...
infiniment
I
d'ailleurs je
dois
en
tre
iiluli
glorieux,
la
choses
aimables dont
ma
honor
Madame
i^rincesse qui
me
Mais
tant de bieni
que
je suis si
lui paratre le
sens tout
malheur,
^lais
il
toujours
faits
Mon
Prince,
le trs
de votre Excellence,
Moscou,
humble
DE MEYS.
i>
lo 28 fviior 1808.
FERDINAND DE MEYS
Le prince retourna
qu'on en juge
129
la leltre
Sauf
le
commun.
Je
commence vraiment
Ma femme
n'est pas
Alexandre
l"'
(irapi-rs
d'Aviiir).
comme
vous, elle m'a d'abord engag vous prier de venir dner chez nous.
manger
la
soupe chez un
si
vous ne
lui
citer
de ScheremetclT du 6 dcembre
et ses
d'Ostankino
banquets de
130
l'I'HlilXAMi
ll':
MI'VS
sans nous allanlci'
ciilriniiiM-nil
la
li'dp
Inin. cl
di'
un message
IVlc
de M"'
l'unicnelU",
i)ar
d'une uvre
lgi-e,
nu
('venlail
oll'erL
de
le
Meys
l'impralrirc Marie
I"
sui' l'autre,
V.h
Suspendue dans
les airs et de triste prsage. D'une ternelle nuil sendde voiler les cieux.
Que
vois-je
?...
Coup
l'alat.
Caltierine
succombe
Une
royale tombe
la rivale des dieux.
fini
sa carrire:
dj par sa lumire
Un
mme,
Sur
Muse de notre
peintre,
jeune matresse.
;
d'amour
ta
douce ivresse,
Louise est
,Ie
toi
;
sans retour.
la vois
s'avancer
Elle a le
Tout en
elle
Est-ce Louise? ou
la
pudeur"?
les
D Mars, enchane
Ils
la fureur.
!
Et Louise, par
mre heureuse
et
fconde
jngei' de la souplesse de
131
son pinceau
et
la
mmoire du
peintre qui demeure. Les rclames de journaux, les contrats, les prospectus
et les listes
pas ce rellet tnu d'une existence abolie; au contraire, tout s'agrmente des
et
Revoyez d'ailleurs
les
traits
et
enjous de
l'entreprenant
amateur de toutes
De
l'cho de diverses
Les
souvenirs
ainsi
n'est-ce pas?
Eventail offert
i'AR
APPENDICl
JNums
qui a l
di'
.MM.
les
souscripteurs selon
hi li^lc
origiiiiile
de
ia
suiisriijiliini
i'ailc
alig()ri(|ne
/"''
de sa coniposilion,
grave
Iriir,
reprscnlanl Alr.iditdrc
son avi'iicment au
pouse
.1
Carhruhe,
janvier 1808.
f>'<""i;"-c
,.
u oxctnpiaiics.
MM.
S. A. E. S. A. S. S. A. S.
Madame
la l'rincesse lirditaire
le l'rince le l'rince
S. A. S. S. A. S. S. A. S.
Monseigneur Monseigneur
le
.
Louis de Baden
Madame
la
Prince Frdric de Baden la Rpublique franaise dans le Cercle de .'^ouahe. Le Baron de Geyling, ministre d'Ktat et des Finances de S. A. E. de Baden La Baronne de I^furdt, ne Baronne de Venningen La Comtesse de Fries, ne Comtesse d'Escherny Le Baron de Gausaas, grand veneur Le Baron de Kniestedt. conseiller priv Le Baron de Sandberg, gnral Cari Friderich Schilling Von Kannstatt Kamerherr
Monseigneur
Le Major de Seldeneek Le Baron de Beck, colonel Le Marquis de Montperny, conseiller Le Baron d'Edelsheim Henry Vierordt Le Baron de Geyer, grand cuier D. Seeligmann
Elkan. Reutlinger
p. act. et
Grand Marclial de
la
Cour
Mannheim,
le
10 janvier.
FEUDINAND DE MEYS
MM.
Le Le Le Le
133
Baron de Hacke
Vice-Prsident Baron de Laraezan Prsident Comte d'Obensdorff Prince d'Ysemboug, Frdric-Guillaume
. .
Madame de
Beck, ne Vandermast
...
le
A d'Armstadl,
S. A. S.
li janvier.
2 2 2
1
Landgrave Rgnant de Hesse S. A. S. Madame la Landgrave Rgnante de Hesse S. A. S. Monseigneur le Prince hrditaire de Hesse S. A. S. Monseigneur le Prince chrtien de Hesse S. A. S. Monseigneur le Prince Georges de Hesse Helfflinger, charg d'affaires de la Rpublique franaise Le Baron de Perglas, marchal de la cour Le Gnral Lindau au service de Hesse d'Armstadt
Monseii;neur
le
.1
2
1
i 1
Francfort,
le
19 janvier.
1
1
et
consul de
S.
M. l'Empereur de Russie.
'2
,'','/'
av. la L.
1
Le Comte de Schlitz
1
1
Chamot
Le Prince de Nassau Siegen La Princesse de Nassau Siegen
1
1
A Leipsic,
F. G. G. C.
le
S6 janvier.
4
;
C'"
A Berlin,
Sa Majest
le
le
S8 janoier.
12
'
Le Prince Henry de Prusse Sa Majest la Reine Mre de Prusse Frdric-Auguste, duc de Bronsvic Oels Princesse hrditaire d'Orange Prince Guillaume de Prusse Guillaume, prince de Bronsvic Le Prince hrditaire d'Orange Sophie, comtesse de Voos, grande marchale de la cour de S. M. la Reine de Prusse Le Colonel de Koennritz De Massow, marchal de la cour du Roi de Prusse Ed. Bignon, charg d'affaires de la Rpublique franaise D'Alopeus, ministre de Russie Le Prince de Radzivill Le Comte de Stadion, miuistre de l'Empereur et Roi LaDuchesse.de Courlande D'Engestrom, chancelier de la cour de S. M. le Roi de Sude
2 8
i
2
1
2
1
1
2 2
2
i
1
134
\IM
llnniii ilr
I.c CiiiiiLc
l'l"l;iil
\A
.\
Il
liK
MEYS
licilni
CiiloiuKi
M;ulaiiii.' la
du Prince de
liad/.ivili.
Ilaugwit/,
l,c
Le Comle de Haudissin, minisire de Danemark Le Veaux De Kol/.ebue, conseiller de Collge de S. M. rEnipereur de Russie Ch:irlemagne, haron Skrbensky, membre des l-;ials de la Siisie
seiller tUi Conseil
anl""',
con-
Milan,
de
la
le 76' fvrie/'.
iX.
d'Arsenieir,
gouverneur
civil
Courlande
Le Comte de Palden Le Chancelier laron de rioenn Le Comte de Medem Le Conseiller de Collge de liinenstam L'Assesseur de Collge de Bei'uer Le Conseiller d'Etat actuel d'Ofl'embei'g Le Conseiller d'Etat actuel el matre des lande, Guillaume de Derschau Le Conseiller Ilarder
Le Vice-Couverneur de la Courlande lirisconi
.1
,
l'orts
du Couveiuemcnt de
la
Cour-
Riga,
....
le
.
S3
fvrier.
( 1
.,
Le Prince
,.
,.
...
(laiitzin,
gouverneur militaire
av. la
,
.i
av. la
, I
De
la Croix,
Le Gnral de cavalerie de Tormassofl' Le Gnral d'infanterie Benckendorfl' Le Duc et la Duchesse Alexandre de ^\'urtemberg G. C. D. Muller
La Baronne de Lieveii
FERDINAND DE MKVS
JIM.
P. Langewitz
13S
Mitchell
W. de Blanckenhagen, conseiller de la cour ZoUer Lensmeister Joli. Erustre Kohlcr El. Vietinghoff, ne Comlesse Munnich Le Chevalier Hagelstrom Vice-Gouverneur livonien, conseiller d'ivlat et
Ilelmund. consul de Prusse
Klein
M""= de Lowis
L. F.
clievalier
de Becr
Zacharia
.-
Le Chevalier de Gersdorfl'
Samson
Land Rath
De Smilten De Helmerssen
Doctor Sommer B. II. Schnobel Le Chambellan de Ilagemeister.
Conseiller
II.
,.
de Bouchen
Conseiller Mersbier
Le Baron de Nolcken
.1
Dorpal,
le
7 mars.
J.
M.
Pour
Dorpat
Avant
la L.
Professeur
Hermann
Professeur Faescbe
d30
F i:Ulll.\A.\
Colonel [uclimanoir
Coasi'ilicr litulaire Cliodolei
Il
lih:
MKVS
1
MM.
1
:
liaron
l^oiiilo
llani|i('
1
.1
SlackcUun-ir
D'Ennos De Knorring
Licvilonanl-(';ni''ral
de Kiiorrin;
Saint-Pterbonrg,
le
15 mars.
lu
ij
Pour Sa Majest l'Impratrice Pour Sa Majest l'Impratrice Mre Pour L. A. Impriales U'^ les Grandes-Ducliesses Marie et Catherine La Duchesse et le Duc Louis de ^Vu^lcmbe^g Le Gnral Hdouville. minisire de la RpuMiquc franijaise Le Comte de Strogonoll' Le Comte Dimitri Boutourlin
Alexandre Narischkin, grand chambellan
Narischkin, chambellan
....
2 2 2
3
2
3
1
Le Prince
Adam
Poninsky.-
2
i
1 l
2
1
i 1
1 1
2
'.
d
,
Prince de Wolkonsky
Alici, libraire de la Cour Doyen, professeur, peintre d'histoire de Sa Majest impriale Magnitzky Lomonossoff Lesseps, commissaire gnral des relations commerciales de France
5
1 1 1
i
Frres Livio
2
2
2
Avant
la
L.
4 4
2
3
d
FERDINAND DE MEYS
MM.
La Princesse Beloselsky
137
3
1
Pour l'Acadmie Impriale Pour l'Acadmie Impriale des Beaux-Arts Timconskoy, docteur en mdecine Le Marchal Comte Nicolas de Soltykoff Le Gouverneur militaire Comte Tolstoy
Le Prince J. Gagarine Le Feld-Marchal Comte Kamensky
-.
. . .
3
1
4
1
3
3
Pour
S. A. R. Ms''
Le Prince de Lapoukliiue Aide de camp de S. A. Impriale, Colonel des gardes, Nicolas de Tschitscherine. Aide de camp de S. A. Impriale, Dimitri Draguileff Aide de camp de S. A. Impriale, le Colonel Comte Serge Munnich G. Michell, officier des curies de S. A. Impriale Me'' le Grand-Duo Constantin. De Laval, chamhellan actuel de Sa Majest Impriale
2
1
1 1
1
2
2
1
Rogerson Berguine
Bihl
2
2
1
De
2
1 1
i
Le Comte Alexis Soltykoff Le Prince Wolkonsky, l'intendant gnral Le Ministre de la guerre Wiasmitinoff Le Gnral de Police Friederic von Ertel Daniel Camper, ngociant Le Comte Grgoire Orlolf Catherine de Novossiltzoff Le Comte et la Comtesse Orloff Le Prince et la Princesse Repnin La Comtesse Schouvaloff Bardewiek Michelde Mouravieff
Dersliavine
2
1
2
1
Avant
la L.
2
1 1
1
1 1
Le Comte de Wasiliel Le Prince Serge Dolgorouky. Le Comte de Lieven Le Duc de Serracapriola Aide de camp gnral. Chef des Chevaliers gardes, OuvarolT Le Baron de I^osen, ministre de Bavire Le Prince Alexis Kourakin Duval Le Snateur Koucheleff Le Comte Paul Koutaissoff Le Prince Souvoroff La Comtesse Potemkin Le Comte.Potemkin, officier aux Gardes Le Comte de Goltz, ministre de Prusse
.
Avant
la L.
1 1 1
3
1
1 1
2
1 1 1
18
138
KlDINANI) DE AIEVS
MM.
I.e
Ciiainl-Malre
tlo la
Cour Tarsoukofl'
UosenkranI/., minislrn do
Dancmarck
Lanskoy
l'.-J.
Sicaid
ISlaudiiw
1.0
.1..I.
Commauiloiii- d'Arango
Maiiitscharoir
l'icii-o
I.c
l'iince
de
("lOorgie
llinski
Demi tri de
RrutkolT
Cliwostoff
(ialilzin
Lo l'rinco Alexandre
Rayneval, secrtaire de
....
Uamen
Ferber, fabrioani
Le laron de Rail
V. (Irootten, ngociant
. .
Le Lieutenant-Cnral Tschortkoff
.loan
Walser
Cresp
La Costc
Klostermanii
d'IIertel
Le Conseiller de Cour
Le Conseiller
Twer,
le 5
mai.
Vice-Gouverneur de Twer ArsenielT Le Gouverneur de Twer l'rincc Ouchtomsky .... Le sous-lieutenant des Gardes Dimitri OkounefT. Prince llawansky
.
.
(ioorge TepliakolT
FERDINAND DE MEYS
A Moscou,
MM.
Le Feld-Marchal Comte de SollykolT Le Prince Alexandre Kourakin
le
139
8 mai.
2 b
Le Prince Massalsky
Gouverneur
civil
de Moscou d'Arschenewsky
Avant
1.
L.
Le Prince Koslowskoy Paul de Camoreff Le Conseiller Led. Petrovitsch Sagriajsky Alexandre de Tscliesmenskoy Prince E. Kourakin
Prince Nesvitzky Le Grand-Chambellan Prince (ialitzin Lieutenant-Gnral Prince de Schahowskoy.
Nicolas Louguinine
Lieutenant Lagoffet
Colonel Doudin
Capitaine Bourzoff
Thodore Klutscharew
Jean de Pestel, snateur Gnral Spiridow, matre gnral de police Matre de Police Pierre Ivaschkoff Stepane Sanowlelf Jean Boulgasrew
Conseiller de la Cour Alexis MartinolT
Conseiller tutlaire Atalicoff
Assesseur Kurin
Thodore
Pierre
KisselefT
Rimskoy Korsakoff
Alexandre Korsakoff
Pierre de Valoujeff
140
l'KlihI.NAM
A. Duuiassui
S. M('li,'iiuiion'
liK
MV.\S
MM,
La
l'riiieesse Dolij;orouky
.
Commandant
Ilcrs
Tlidore MossoltT
Vvant
la L.
Assesseur de Collge Niculas VennolaiefT Le (jnral Major de Korsakoll' Le Snateur Comte Ostcrmann
Le Gnral Demidoff 1 avant la Avant Le l'rince Michel Sergievitscli VolkonsUy Le Professeur de l'Universit Impriale de Moscou Tschebotarow Avant Le (inral de Vsevolojsky. Gnral Major Merlin Prince Pierre roubetzkoy Lieutenant-Gnral Prince lioris (ialitzin Le Conseiller d'tat actuel P. Arsenieff Le Gnral Major Kyperskoy Dimitri Schoukin
.
L.
et
la L.
la L.
Meybohm
Dimitri OlsoufielT
Titw
P. Likhareir
Platon Beketow
Pierre Montagne
De Grouchetskoy
Le Gnral en Chef de Yeropkine
Prince de Daschkow Fdoloff, officier de police
marchand de Moscou
FERDINAND DE MEYS
MM.
De Mamonofr
Alexis BechtefT
.
141
Alex. Massalow
Pierre Yousclikoff
Pierre Oustinofl'
Conseiller d'Uit actuel de Mourawief
;
Avant
la L.
Uowand
Alexis Pouschkin
Wsevolode Andrvitsche de Vsevolojsky Alexandre MaschkolT Alexandre PluschkolT Prince Jean Kourakin
Ivan Iladionovitsch Batacheff
Le Comte Thodore Tolstoy Le Gnral Major Grigori orniensky Gnral Major Yermolow La Gnrale lient' Tschernichefl'
Colonel d'artillerie Hagel
Nicolas Kaschkin
Le Prince Sibirsky
Gnral-Lieutenant KokousofT
Lieutenant-Gnral Comte de Goudovitsch Jean Zagriajskoy Michel Smirnoff Jean Jfimovitsch Le Prince Paul Mestschersky Paul Kaveline Comte Lon Razoumot'sky Le Prince Michel Galitzin Le Prince Pierre Obolensky Le Prince Dimitri Lwoff Le Prince Michel Petrovitsch Volkonsky Adjudant Alexandre Offrossimoff Prince Andr Gortchakoff Le Colonel Toutolmine
Nom
illisible
142
KKIlDIXANIi
Prince Sorijc
(ialitziiic,
Di;
MKVS
MM.
culoncl
A Wladimir,
Conseiller d'ICUU Alexandre Zensino
1,0
le 1
S juillet.
Xijny-Noivgorode,
juillet.
Eudoxime
Fdorovilscli Kouprianofl'
Marmouskoy
Kabloukow
Iv.
Alexandre
Kastramine, fermier
Le Gnral-Lieulenaul Engelhard
Korisine
Iv.
Ant. Carnowsky
.
Ceorge Pitzsch, conseiller du (Jouvernoment Le Prince Nicolas Schakowskoy Conseiller de Cour David Tschckerliaue
Le Brigadier
.1
Tschemadanow
Moscou, mois de dcembre
(expkditiox des gazettes
Vassili
Karnianow
Alexis
Soumaroukow
Avdotia Orlow
Ivan Belkine
Dimitri Ivenskoy
Dimitri Diagilew
Ivan Belkine
Paul
Naoumow
.1
Daniel WoltclikoIT
FERDINAND DE MEYS
MM.
Appolon AnJritzch Wolkoff
Jlalhieu Olsoufiel
143
Somow
Le linral Blankenliagen
Comte Pouschkin
Jean de Kocbeleff
Nicolas Naoumoff
Constantin de Voykoi
Prince Nicolas Yiasemsky
Blancmnil, Paris
Boris Sagriajsky
Ostrowsky
Nom
illisible
Le Major Richter
Elisabeth BatachefT
Dimitri Yaukoff
Dmianow
Londres
Harris,
Cornewall, Londres
RachmanofT
Daschkow
.
14V
l'KlDliNA.M)
A.laiu TMliclisIclirir
Dl-:
MKVS
MM.
Alexis Davidoir
Aloxandic KouibatofT
Conseiller priv actuel liiielhard
Ale.xaiulrc Jacovlefl'
,
liriijadier
de Leau Dawidoi
Alexis Zybia
(lnral-l.ieulenant Lvasclioi
ArLiLscliell'
Karamsine
Avani
la L.
1
et
Dorothe de Tscbmadanol Prince (irigori Seherbatod' Jean Mennessienne,, matre de pension A. llornong M de Lapkoir Marie de TaliscliefV, nclijewski
Catherine, princesse de Troubet/.koy
Messendyk
KnaulT
(iruzelti
V.
AndranolT
Hembry
A Smolensk,
Le (iouvcrneur Militaire Apraxin
le
SO mars iSOl.
Le Le Le Le
Marchal de
la
noblesse Tschagarotl'
Veneiir et Chevalier
Potemkim
Chambellan, Baron d'L'ngern Sternberg Le Conseiller d'tat Peleskoy Le Lieutenant-Colonel Badransky Le Conseiller d'tat, Vice-Gouverneur Shwikoflski
Basile Slnvikowski
FERDINAND
A Minsk,
le
I-:
MEYS
145
8 avril.
{
MM
Le Gouverneur et Chevalier Karuieff L'Archevque de Sliins et de Lilhuanie, MB'' Joba Le Vice-Gouverneur Benevolenski Le Gnral Major Schitzki Le Lieutenant-Gnral Islnieff Le Prsident du deuxime dpartemeni du Tribunal de Minsk Jean Czaplinski
2
1
1
1
I.
Islenski
...
1
1
A Wilna,
le
8 avril.
2
Le Gouverneur militaire Je Lithuanie Baron de Bennigsen Virion, docteur et inspecteur en mdecine Grodno T. Kukiewitz, procureur du Gouvernement G. Loschern, gnral major, chef du rgiment de dragons de Courlande Eugne Marcoff, gnral major et commandant du rgiment de Pskoff
'.
Le Comte Brouwstowski, marchal de la noblesse du Gouvernement de Vilna Sigismond, Comte Grabowski, ci-devant cuyer tranchant de Lithuanie ....
Charles Czapski
Lebrun, premier sculpteur de S. M. le feu Roi de Pologne l'Universit et Acadmie Impriale de Vilna
Louis,
et
professeur de
Comte Tyszkiwitz,
conseiller priv
Le Lieutenant-Colonel Maselet
Alexandre, Comte de Lautrec Comte de Balmne .lrme Schreynewski, recteur de l'Universit de Vilna, pour l'Universit Le Comte Kossakowski Michel, Comte Oginski Michel Romer, prsident
10
A Grodno,
Lanskoy, gouverneur
Lackniski, colonel
civil
le
17
avril.
Comte Niemziewitz, marchal du gouvernement De Giers, conseiller de cour et directeur de la douane, Grodno Clment de Laikowski, inspecteur des magasins de la douane, Grodno
h.
et
commissaire de
la
navigation
du Nimen
Conseiller titulaire imoth Suchoduborski
146
.\1.M.
l'EUDINANK
Lioutonaill
\)V.
MKV
S
1
1
du corps
(Casimir, Conile
l)/.ieckousUi
A Brzesc,
1,0
le
i'i'
cm-il.
Comlc de
Brzesc, chef
Latiiroroii.
lieulciiaiil-giiral.
inspoclcur
de
la
division
de
du rgimcnl du Uiasl<i Etienne Reiski, marchal de Hrzesc Lieulenant-Coloncl Iloraniezy du l?rzesc. Louis PeenzcrbiUcr
LiculenanI d'arlillerio lloven
I.e
du
ri,'iment d'Arcliangel
Engelhard, gnral major, clief du rgiment de la Vieillc-Ingrie Le Conseiller de Cour Evrciuow Le Capitaine Pclr. Zollner, la douane de Rrzesc Litowski
Franois de Karka
Ignace Ursin do Niemcwitz
I.yszenysky. assesseur
AcTiuciiE.
,1
.1
Poulavi,
le i'
mai- N.
St.
3
Le Prince Czarloryski
0 moi.
Reiss-Groilz, infanterie
Lopol,
le 1
8 juin.
Le Comte Deyni. prsident des Appelles Le Gouverneur de la Gallicio et Lodomori, Chevalier d'L'rmnyi Le Comte Joseph Azewnski Le Lieutenant-Gnral Comte Oreilly Joseph, Comte de Swerlz
C. G.
de Glotz
Jean Hochler
Chret.
Henry Werner
Le Comte Thodore Poloeki Le Comte Lezanzki, vice-prsident de la (iallicie Grocholsky, palatin do Bruclari, colonel de S. M. Impriale de Russie
Cajetan, archevque mtropolitain de Leopol
....
Jean Symonowdz, archevque do Lopol, du rite armnien Joseph, Comte Plater, castellan de Troki et chevalier
Severin, comte Kalinnoski
A Krakowiece,
le
S S juin.
MM. Impriale
et
Royale
FERDINAND DE MEYS
MM.
La Princesse Etienne de Lorraine
147
A Cracovie,
le
S7 juin.
1 1 1
S.
M. l'Empereur de Russie
I 1 i i
i
Michel Korvin Slcoruplca Casimir Oteelswusky, Conseiller du tribunal des nobles Le Gnral Comte de Nimptsch
Moravie,
.1
Napageol,
le
IS juillet.
A Lisgruben.
Le Prince rgnant Louis de Liechtenstein.
.1
.
.
Vienne,
le
Si
juillet.
la L. la L.
Avant Avant Sa Majest l'Impratrice et Heine S. A. R. Mf' l'Archiduc Antoine, grand matre de l'Ordre Teutonique Avant S. A. R. Mi^' l'Archiduc Ferdinand, prince hrditaire
S.
2
1
1
la L.
A. R. M'" l'Archiduchesse Louise d'Autriche S. A. R MB"' l'Archiduc Louis s. A. R ME' l'Archiduc Rodolphe
s. A.
s. A.
1
1 1 1
R R
M6''
l'Archiduc Jean
Avant
A. R.
Mt"'
la L.
Le Comte Spork, lieutenant-gnral, grand matre de Antoine L'Ambassadeur de Russie Comte de Razoumoffsky De Champagny, ambassadeur de France Louis, Comte Cobenzl Le Commandeur Comte Grabowski Le Gnral d'artillerie Comte de Kaunitz Ritberg Le Prince de Kaunitz Le Prince Charles de Meklembourg Sverin Le Comte Xavier de Hersan
J.
l'Archiduc
1
Avant
la L.
et
2 2
1 1
Avant
la L,
et
2
1
1
T.
S.
Avant
Royale P. Durieux
la L,
et
Pour la Bibliothque impriale et royale Le Duc de Beaufort Le Prince de Castelfranco, ambassadeur d'Espagne
Avant
la L.
d48
FERDINAND DE MEYS
I,a Comtesse Violoire de Colloredo Le laron Franc Marie de Carned StefTaneo Conslance, Comtesse RczwonsUa, ne princesse Lubomirslva Marianne Alcxandrowiez. ne Ldochowsiia
.
MM.
Avant
la
L.
{
i
|
Comtesse l'otocka Le Duc Ferdinand de Wurtemberg S. A. R. l'Archiduc Ferdinand et l'Arcliiduchesse D'Auslett, conseiller d'tat et d'ambassade de S. M. l'Empereur de Russie Le Clievallier de Mallia, conseiller d'tat De Saint-Saphorin, envoy ext. de Dannemarclv
A.,
2
. .
1
i i 1
1
Le Chevalier Paget, ministre d'Angleterre Sigismond de Greuzenstein P. Neef, premier directeur de la Compagnie Impriale
et
Royale de Trieste
et
1
Furne
A Raiisbonne,
Le Ministre Rsident de Russie KlupITell
le
aoust.
1
et
A Munich,
L'lecteur Bavaro Palatin
le
Si
aoust.
Avant
la L.
6
1 { 1
Le Conseiller priv Baron de Buhler Le Conseiller d'tat actuel Baron de Buhler Le Baron de Buol Schavenstein Elison Von der RecU. ne comtesse de Modem de Le Conseiller priv de Russie Baron d'Heyking
Le Comte d'Arco, "ministre de l'ordre de Malthe
la
Courtaude
1
1
1
Thedor,
et
des Confrences
de
1
Stuttgardt,
le
30
aoust.
S. S.
A.
S""=
lectorale de
Wurtemberg
. .
A. S" Electorale et Royale M""" l'lectrice de Wurtemberg Comte Wintzingerode, ministre d'tat
JacowlefT,
Avant Avant
la L. la L.
1 1
Envoy de Russie
1
j
Le Comte de Plater
NOTA.
S'il
Ko U r n
l.
e r-
5 a r 1-0 v4 :x,C,
COSTA DE BEAUREGARD
A Monsieur
le
de l'Acadmie Franaise.
Mon
C'est bien le
cher ami,
moins que je vous ddie cette modeste tude, puisqu'elle est puise tout entire dans votre livre Un homme d'autrefois, monu-
ment exquis lev par votre talent et votre cur mmoire de votre anctre qui le mritait par un caractre et des vertus que l'adversit sem la
blait accrotre encore.
F. S.
E lecteur,
qui
aime
les
documents
ve'cus,
regard et celles
par
Tc.-...,;.".
primesautires
crites
notre jeune
artiste
Henry Costa,
et
aux variations
ct de la correspondance artis-
150
COSTA OK HKAlHECARn
si-s
une
illustration de
ses lettres
Ilcnry-Joseph Costa
tait
L'atmosphre
laite
([ui
l^uail dans
demeure seigneuriale
el
('lait
bien
Le MMinris
IIen'uv
Costa
[ie
BEAniECi.uin
tiques.
Son pre,
le
aimait
JM""
la
posie et la
musique
et
peignait agrableet
sa
mre,
aimable, tait
l'duca-
cur que
premire place
et conlre-balanait ce qu'avaient
les leons
Le marquis
son pre
el
COSTA DE BEAUREGARD
rapport de leurs voyages en Hollande
151
et
en
Italie
Chacune
tait
sans cesse aux enfants sur la jeunesse des grands peintres avaient
Le
CIIEVREIIL
singulires circonstances
les cris
que
voici
joyeux que
qui ache-
de l'abb,
le
fils
vaitde barbouiller
un panneau de
la salle
ans;
il
tenait la
comme
et
de pinceau
pour mlanger
et
tour de
brique pile
copiait
du charbon,
Si
pu
se procurer.
Henry
un Garavage.
I!)2
COSTA DE
l'l
BEA
IllEC A
un
pour un
riani,
trange que
marquis.
et
moili('
le
son
lils
dvora de
caresses.
Le
mains en mains.
,
ce mtier de barbouilleur
s'cria le
Le chevalier ue IIubinais
porta pas,
et,
le
la
peinture ne
fit
que
s'accentuer'.
le
mme
poque, l'Anglequi ds
qui
le
deux
petits
prodiges
Tomy Lawrence,
mme
pleurait
ans, vendait
des portraits, et Georges Morland, dont les dessins taient exposs par la Socit
'
A. Cosla de Beauregard. Un
homme
d'autrefois.
COSTA DE BEAUREGARD
des artistes quand
il
iS3
et dont, la pice.
trois
Adix
ans,
Henry
avait dj
im
admi-
nistrait les
ne l'auraitfaitpour
les siens,
comme un
il
vritable ami.
lettre sa
la
charge de dire
Dis-lui, ajoutese
pour
le feuille
que
le
ne
dcourage
pas.
la fable
du lendemain pour
la lui faire
mieux comprendre,
Henry
M. Girod.
Au
homme.
l'atelier
Le tout
trs
sobrement
trait
dans
la
demi-teinte et faisant
Henry
et
un carton sur
lecture que
les
genoux
fait,
debout derrire
marquis Alexis,
et
un domestique en livre
fond, sur
le
harmonieusement
Dans
le
un
chevalet,
un
de famille dans
rire elle
Tlmaque Costa, chevalier de Minorit de Malte, mort colonel de grenadiers-, tient la main de sa plus jeune fille Clmentine, dont les deux
grandes surs, Henriette, qui devint marquise de Faverges,
et Flicit,
debout
bien dans
l'air.
Un garde
fils,
prsente
le
sans, le pre et le
relles, tandis
qui
comme com20
154 posilioii
li-iires.
L'I
COSTA
i)h;
i;i:a
liiicA
i;i)
comme
el
larliiro.
Los scnes
;
soiil \ivaiiles
par
hi
des j)oses
des
mouvemenis
les coloralions
i'ellel
de l'intrieur de l'alplior
de plein air dans
le
coin
du parc avec ses arbres, d'un dessin peul-lre un peu conventionnel, nuiis au fenillago lger cl largement peint.
Le
moment
tait
venu de
l'aire
sortir
.^h lli.M.i
Costa de Demmieumih
de
lui
el
des matres,
et
on
le laisse
un gendarme du
caution, si
roi.
comme
guide
et
chape-
ron
portrait trs
et
physionomie distingue
petit
modle
d'un sage mentor. Henry emportait les deux toiles dont nous venons de parler.
rgiment du chevalier
l'ail
tenait
garnison.
et
moi avons
et
bon voyage
la
crit-il
dans sa
premire
de Moulins,
sans s'arrter
COSTA DE BEAUREGARD
lantes assembles o le chevalier le conduit,
il
155
l'art le
montre dj que
prend
se pro-
tout entier;
il
fait
en
DoN Quichotte
et Sancho Pan.a.
il
et
de
la
Vnus deMdicis,
quelles
le
nu
se sent
parfaitement,
mme,
UIG
COSTA DE
Ds son
arrive^'
;i
HK.\riiEr,.\nn
lilaisirs, le laisse se
iliiili'
morfondre
chambre
d'htel,
le
il
en sort sous
la
con-
monument
la
la
rue de Grenelle, o
admire
les
main,
il
GuLLIVEa
de Notre-Dame,
Il
crit-il,
(?).
la dcoration,
n'a
personne
et a
donn un
.
dans tous
la
les dtails
de l'ouvrage
Un
commence
et
craindre d'avoir
fait
.M.
un voyage
de Gastine,
inutile,
il
a la
le
prcepteur de
connaissance,
un
fait la
qui, ayant jug ses essais dignes d'attention, le conduit chez Grcuze. Laissons
la
Enlin,
mon
cher papa,
mes
alTaires
<
COSTA DE BEAUREGARD
homme,
m'y
parle
157
quel cliarmant
homme
il
que Greuze
Le gouverneur de M. de Gastine
la politesse
a conduit ce matin,
imaginable,
il
comme un
le
11
ange.
11
nous a
chevalet;
socit.
but de la peinture,
le
dit-il,
comme je
et la
le
veut montrer
soit
crime puni
vertu rcompense.
un qui ne
Puis
et leur
il
un sermon...
fait la
groupement des
figures
peintre la
mode
et
murs
qu'il
abb Baret.
admire enfin
model inimitables,
d'un coloris parfois
mais
il
trouve lourdes
et
douteux.
La seconde
crit-il, est
fois qu'il
va chez Greuze,
il
M. Greuze,
si c'est
rentr quelques
moments
aprs
mon
arrive
je
ne sais
par
:
m'en tombent,
le disiez,
m'a-t-il dit, et je
ce n'est vous
qui
me
nous semble,
que
l'on doit
faire de ces uvres. Greuze connaissait par exprience cet tonnement. Les
le
tableau qu'il
devant eux
Henry continue
Je
le priai
de critiquer
les avoir
considrs longtemps.
faut bien
tes,
toi
que s'adresse
cet encens;
pour moi
je n'en arrte
partie en chemin.
Voil notre jeune artiste lanc, et les amateurs de peinture sont unanimes,
sauf Diderot, vanter son talent.
M. Greuze,
crit
laisser
mes tableaux;
le
surlenet
demain,
un
chevalet,
entours de M. Diderot
d'un
autre connaisseur
i:i8
COSTA HE liEArnEr.AHl)
lc(,'on
du
mes tableaux
cspi^'ce
;
comme
les
gens de son
homme
il
a pris
un
Coniiiir
ix'ginilie
devant
HpinidU du uraml
du
reste en
le
deux mots
perce
en matire de peinture, o
parti-pris
RoniNsox CiiusoK
trop souvent
et.
qui sont parfois, pour les artistes qu'il n'aimait pas, moins
'(
Mon
a
oncle, crit-il, lanl sorti en chenille, m'a laiss son carrosse, qui
le
nous
conduits chez
crev,
plus us qu'on
le
h~e-.'saurait
dire.
mme
poque en
bousiller
Boucher de
Il tait
il
occup
a
un mauvais
il
petit tableau
dj
l'ail
cent fois;
a
vu mes
tableaux, donl
a t
dans
le
trouv toutefois
COSTA DE BEAUREGA.UD
qu'il y
lo9
manquait
cet art, cette habitude qui caractrisait les matres. J'en suis
lui.
pouvais.
les
L'aemer du Villard
et les ateliers
Il
est surpris et
demande
le
Pour
Van Loo
dant bien
et
Hcnr^-
trouve
traite
cepen-
les draperies,
de got.
il
mon
impertinence.
manquait
160
COSTA
IuIl'iiI
1)1-:
iip:.\
ini'iCA Kl)
Sun
uni'
conscralioii ncessaire
tlo
en
rr
Irllic
Icnips
r;i|i|ir(iliali(in
ilc
son salon. La
suivanic nous
dil
(|u'cllo
ne
lui
fit
pas dfaut.
GeolTrin est une bonne grosse
M""-'
femme
qui m'a
fini
Ijeaucoup appel
bonhomme,
et
petit
garon, puis a
d'amateurs
de beaux esprits.
l'heure dite,
lendemain,
je
mes
me me
r'x.^
H)
-^^^^w^u
\
''
F'^ip
*.*>
-
^^w~"
-^^j8mi IMfPMp^S '3^W
i.\
^^
'^^k^hB^^SjSI^H^^^^I^H
wt\sim'w
UA^H^
H r
^^B^BJmp^BBWhBi^^'jWp %jL
J#j ^^H
i
'.p^
%
'ri'
H^n^St^
HnoL
'
-.-'
r/ (--
t^^l^^SSs^i^^m B^^^
w ''m^
-
-t
pqp ]t^
":V.
/ 'i''/
BH^hB '.^^HHBBIB
'
sf/'^ jd^^-'^-'-i
'
%'.
^^^^f^T^
^^r^^^a^
^^
i if^ ^&f S
^-s
.^iji.
^^^
*o|rtA
MJBSiiff
se trouvait
'
-H^^^^^^^aHM
Angbliqi'e et l'eumite
La dame
en compagnie de Vernet
et
lel,
11
y avait
le
dner M. de Marigny,
le
Cochin,
le
su
nom. Chacun y
Vernet.
;
un tableau nou-
vellement arriv
d'Jtalie et
que
l'on croit de
Corrge
.M.
de La Kochefoucauld,
un
et incrust
^-^jl^-
Costa de Be.vuuegaud.
(dessin).
COSTA DE BEAURECARD
estampes; M. Cochin, des dessins
fort surpris la
161
plume,
-et
moi mes
tajjleaux. J'ai t
que tout
le
le
monde me connt.
en
me
prsen.
tant
M.
Quoi,
aprs,
lui?
si fort trait
de petit
et
bonhomme.
Peu
comme Greuze
il
l'y
avait
comptait au
Nous avons de
lui trois
Le
retour de
cdent
suit;
suivent
est
ramen
le cerf; la
meute
mulet
dtail
plumes, accompagnent
ciiarg des provisions.
Dans
le fond,
des serviteurs et
le
Avec un
Wouvcrmans,
une de
Mais
la
tableau de l'Intrieur du
Villard.
ne
s'est
chaque figure
est bien
sa place et avec sa
la
main,
semble surprise
et
l'expression aimable
elle et toujours
un
livre la
main,
bar-
sa pense
Henry devra
Le
frais visage
d'une autre sur, Clmentine, respire l'tonnement; d'une faon spirituelle, ainsi que
le
de celle-ci
et
une
matre hollandais,
comme
De
profil,
une loupe
main,
le
marquis de Muri21
IG2
COSTA DK HR AllKCAlil)
l'unil
tic
la
vu
lie
dos
cl
Icnaui un
tic
liiljjocjucl, T('l(''ma<[ue
ci
Costa.
vils
Les cloniicmeuis
devant celle
ti'op l'aliste
Circu/e
toile
o Costa se montre un
par excellence
u'csl
pas
la
le
au
Ijio,
mais ce
nn mine mrite
ralit,
une cp0([ue un
l'idt'al
de
la
cachant
nalui'c luiniaine. la
RoGEU, Kl'VANT
l.K
l'ALAIS h'AlCINH,
COMUAT LE FauFMiET
hommes
devaient avoir
grand
air,
tontes
les
l'emnics
cire lgantes
cl
distingues,
mme
lors-
qu'elles
comme
les hunioi'isliques
et
L'arrangement
Vlnlrrifur du Vi/-
l'acile,
jeune
artiste.
l'autcui'
COSTA DE BEAUKEGARl)
Costa lait donc on grand progrs lorsqu'on 1771)
il
163
fit
un voyage en
Italie
avec son pre, au cours duquel tous les deux furent reus
membres de
l'Aca-
la
l'exallcr.
le
dcouragea,
el
crivit
Je
mets
ici
le
signet
j'ai
de
l'humeur contre
dessus des
le Titien, je
ils
hommes pour
et
ose tenir
un pinceau. Je
Un
sot persvrerait;
moi, je m'arrte
pre d'atteindi'e.
Une
seule fois, Cost.i reprit ses pinceaux, dix ans plus tard, pour faire
le
portrait de sa
femme.
Il
16i
cos
iirl le (|iic
Hh:
liiiA
i;i;i.
A u n
tir la liar[M'
laidr.
Il
a ii'|ii'('>('iilc'i' jniiaii
lin'',
an pii'iniiT
plan
(Iruilc. Ir |M'lil
rcnacnii
sri/.c
ans
'.
sa
it
M railc
roprii
du
soi'\ic(\
aliamlonnanl
cela
nue chai\uc
courage
et
ilf
ruiir.
la
roinu'lc
Le Smxt Ai'inincMUK
de son caractre.
gnral Colli,
ei
En
1194,
il
est
Mondovi, en 170G,
avec
le
gnral
Bonaparte.
avait
dfendu
les
intrts
qui
lui
taient
des tableaux U'Ileni-v Cnsla. qui apparlionneul au marquis Costa de Beaurctrard, ont en 1S9S. l'exposition rtrospci'tivc organise par la SocitM artistique des amateurs la salle Georges Petit. Leur suoeis fut si considrable que M. [\onjon, exprima le souhait de voir un jour au Louvre L'iiileiieiir du Villanl.
'
Oiiali'c
figur,
COSTA DE BEAUliEGARD
confis, avec tant d'nergie et de dignit,
16b dit
de Costa
montra
l'exil.
et
de dessin Lausanne qu'il put, pendant quelque temps, gagner de quoi ne pas
Lv Tentation de
S.vint
Antoine
cur par
la
mort de son
la Sacarella.
sortit
une seconde
fois
qui
le
nomma
annes
allait finir
Marengo.
la
Quand
la
la paix
Savoie et du Pimont
Rvolution
le
lac de
Genve, brl
fut
166
le
COSTA DE llKAIliECAUD
ilc
marquis
Miirinais, au cluHrau
hospitalil j)Uis large
ili'
Marlirux. dans
celle
l'Isrrr.
On ur
saniail
les
iniat;iii('r uiio
que
que Iroiivrenl
Marlicux
de
son
mieux. Chacun avait dans rimmensc pice qui servait de salon une fenlre
ofi
installe sa
table
le
Irasail. C'est l
i;rand
murage
nmnijreux dessins
plume
du moment. Armide,
C'est
Don
de
Ouicliotle,
Robinson Cruso,
Gulliver,
Renaud
el
les fables
La Fontaine qui
et
Quel
illuslra-
teur plein de
mouvement
le
d'humour
et fait! Quel
malheur
comme
les Tentations
de saint
les
Oudry'.
On trouvera peut-tre que le bagage de notre peintre est mince, mais comme un vritable talent et un talent absolument personnel s'y fait jour,
il
le
effet, l'on
si les
ne doit pas
uvres doivent
non
sonnes, ces toiles du marquis Henry Costa de Rcauregard nous montrent que
cet
les qualits
et l'toffe
Les originaux des dessins que nous reproduisons appartiennent M. le couUe Costa de Beauregard, qui a bien voulu les mettre notre disposition, et sont au chteau de Ijeauregard.
'
::l!iliilllllillilliniilliilininiili'ii/illili!iiiili|
iiiiiii!i"a
LE GNRAL LEJEUNE
^'ii^t^-^-K-r^'sjii43(^g>&^i^'s-s:yi^j'
STOiiGA,
12 janvier 1809.
J'ai
t chez le
midi.
En
S...
mon
fi're
frre,
M.
me demander
raison
et
de
l'affaire
de
avant de rentrer, je
me
nous
au
faisons
roi,
de
la
musique...
A deux
J'cris
la lettre
au sujet du marchal
une
lettre
pour Gracieuse...
Je
mes camarades
et
nous faisons
la route trs
'
On
trouvera celte affaire conte en dtail dans les Mmoires du gnral Lejeune publis par
M. Germain Bapst.
IU8
i.R (;i'.m:ii.m.
i.pmf.une
irun de ses carncls de nolos
sdii
:
Tmil
loul
le
l.cji'iini'
lii'iil
dans rcllo
[Kii^c
iiKMlilc
[U'ol'fssiiiiinrll(>.
ai'dcur irrr^sislildc
dniil
la
ri
la simplieit
do sa bravoure; loul
l'arli-le
.iiis^i,
j'arli'-lc
la
sii[irme
les
doux
veille
uu
sites
Car
le
crayon
en sa sabrelachc ne
lui servait
pas seu-
lATAII.LE
DE MaHENGO
lemenl
rclranchcmenls
la
barbe de l'ennemi,
;
il
aimait
on
sont,
cbaque cbapitrc de
ses Mnnoires,
q^icUo lait sa nature d'artiste. Bien plus, lire certaines de ses pages cnllam-
cl
mmo
claire
'
les aides
(/'/..
de
camp
de
l'tal-iiiajor
gnral
ild..
I.
II61.
II,
31).
LE GENERAL LE.IEUNE
C'est qu'il sut toujours appliquer la sret de
le
169
vue
et
de vouloir qui
faisait
c'est
cela
que nous
qui n'en
offrent
pas moins,
et
un
rel
talent,
un
de fantaisie spirituelle.
et
le
premier
V"-
r- %
Bataille de la
Moskowa
(Mhsl'c do Versailles^
un mot
typique.
A
et
peine
a-t-il
pris
temps de dire
qu'il tait
originaires de Versailles,
J'avais dj
du got pour
le
le
mme
juge
rpondit en allemand
qu'il
tait
car,
son accent,
il
il
l'avait
avait l'honneur de
22
no
parler.
I.E
CKM'.liAI. 1,E.IEU.\K
lui
Celle
i;'aiel senilil.i
plaife,
ajule-l-il,
el elle
nie dil
^'eIlez
avec moi,
plus
mon
les
pelil
ami.
el
silos
vous dessinez
devant nous
roi
du
salurent
.
avec
'entendis
prononcer
les
mots
Votre
je
Majest
me
i.k
Nimen
dis
Cette
dame
le
est roi
donc
)>.
la
rein(\ }iuisque
le
moi
ne sommes pas
C'tait,
en
elTet, la
si
embarras
et je
Peu de temps
di.\-sept ans, enrl avec les tudiants de son ge dans la Compagnie des Arts
Au moment
de partir pour la
compagnie
dfila
devant
la
qui adressa
hros en herbe
au
etc.,
il
l'ami
dmon
pre
raconte Lejeune.
el
me
chercha dans
le
premie)' rang o
ma
laille
m'avait plac
s'adressanl
LE GNRAL LEJEUNE
moi
:
171
Et
le
toi,
mon
jeune ami,
la patrie,
tes
celles de tes
companous
gnons,
rempail de
et bienlt tes
et leurs crits
un chef-d'uvre de rhtorique
l-
gante, mais elle contenait une prdiction qui n'allait pas tarder se raliser.
Bataille de Somo-Sierra.
de
camp du
guerre Paris.
obtint le grade de
a racont
comment,
la suite
d'examens svres,
il
fit
la
campagne
cette
d'Italie.
et
C'est
au retour que
si
Lejeune
crit
pour
la
premire
:
fois
courte
expressive phrase,
Il
Je m'occupais de peinture...
Marengo.
la carrire
du soldat
nul
172
LE
(|iir
r,
niiciix
lui. (l'.iilliMirs.
n't'-lail
ilr
la
relracor
comme
il
le
lil
dans
l'originalit de Lcjoiinc.
Non
sculc-
nienl
il
poul crire,
comme
aprs Tilsilt
Je repris
,
heur,
el je Tis
mais
no perd jamais
l'occa-
campagnes, de
muses.
moment
que
je
peinture chez
et retir
le
vieux
Vienne
l'habile
illustrait
les
chez
me
chez
les princesses
de Starem-
de dessinateurs...
A Madrid
Aprs
la
Hli, Arents
Imp.L.Fort
LE GENERAL LE.IEUNE
visilcr le palais
173
du
roi, ses
Vclasquez...
Et ce
qu'il
y a de piquant, rptons-le,
et suivies
:
c'est
immdiatement prcdes
les plus
de rcits de batailles.
Un
des exemples
il
au cours de
sa mission en Tyrol,
eut
il
mcnt sanglanle,
et
contraste double
le
charme
Bat^iixe de Cmcr.ANA
(Miisoc do Vcrsaillos)
Le lendemain,
j'allai
m'asseoir
sur les
Un
tilleul
sales
dans
du rocher,
oi!i il
semblait tre
le
une vue de
ce pays admila
En redescendant en
la
ville, j'appris
que
les rvolts,
comptant sur
du pays,
se
surprendre pondant
Ce contraste,
il
s'en rendait
compte
il
et le recherchait sans le
provoquer.
Avant
visita
174
LE
cl
GK.N'KliAl,
(/rs
l.K.IKUNE
le
t;i''iu'ral
I''l'a
ami
cailla railr
t\v
la
CiiDijiiujiiic
Ar/s.
iiccM-Jii.
uii
il
a\ail
i''l<'
ciircrm. Ce dernier
liiil
niorl avaiiL de
i'cgai;iii'r
la
l^rance
laissait
une
jeune veuve inconsolable. Vingt laldeaux qn'il avail crayonns snr les murailles
reiraaieni les dillerenles phases de sa caplivil. Lejeune les copia lidlenienl,
I.'atTAi'E
ih'
convoi
(.\lii5(''i'
clc
Vcrsaillos),
ainsi
que
accompagnaieni,
cl
lit
mourut aprs
les avoir
contempls.
Enfin
il
une
joie
lui
lit
de tout ce
pour peindre.
<<
Ce cadeau
exprimer toute
le
moment o
tels
LE GENERAL LE.IEUNE
mmoire. Je retrouvai dans
car l'art de la peinture est
captivit
ce tle occupation
si
17a
un peu de
j'ai
tranquillit d'esprit;
attrayant que
su apprcier dans
la
ma
triste
C'est
d'ailleurs
dernire fois
que
les
'.
avant
la fin
campagnes de Russie
et
La
Le
partie
IMMIEll PASSAGE
ilu
liU
tic
RllIN
A'ersaillcs).
gauche
tableau (Muse
du
dtail.
il
se pntre
admirablement du cadre. La
bataille termine,
la
.
il
en tablit un
quantit de
la vrit
croquis
sommaire, o viendront
et
l,
suite,
tous
d'aprs nature
sait toujours
Le souci de
rechercher
les portraits et
il
qu'il retrace.
comment
la
le critique
l'an X, parlait
du tableau de
'
Bataille de
Marengo
Le gnral Lejeune ne fut pas le seul officier des armes impriales Taisant de la peinture le gnral baron de Bcler d'Albe, le colonel Faber du Fauie, le comte Alexandre de Laborde. le colonel Langlois, ont laiss des uvres d'un grand intrt et tmoignant d'un rel talent.
:
170
1,1'.
liKiNKliAl.
l'inlrrrl,
I,
K.lIMNl';
iiilciilidii j)liil(isii[ilii(|iic.
Tous ces
iiisodos onl
di'
nue
un
cl
luil
mural; lous
l'onnemi
ju-rsciilrul
ili's
du suldal IVancais
de
qu'il
a\ail
cunihallrc.
li'd'uvre
ilu
ciloycn
Lcjeunc, lve de
Iroiiv
du
ijciiic.
loqvad
s'est
celle
un
lalcut
liMiiniiis
de
la
Lk
riiNT HE
Loin
l'Musc
ilc
Vcrsaillcs'i
la pai'l'aile
et
De leur
ct, les
l'applaudissent,
ils
le
personnages,
gnral de
moins comme
la
el
dsirer qu'ils
ils
fussent pour
l'elTet
composition que
comme
Et en
ellet,
comment
le
jias
t ravi, lorsque,
au
LE GENERAL LEJEUNE
milieu d'une action claire et vivante,
il
177
pouvait reconnatre
Sur
le
Au camp Du
etc.
centre, le
Taillis et
tus,
Bruyre, Arrighi
et
Lejeune
Bataille du JIont-Tuabor
il
ramne des
du
fils
du consul Lebrun.
prisonnier.
Au
le
fait
Au
hussards
command
par le
fut
le
gnral Fournier-Saiiovze.
;
On
les
preuves avant
la lettre
23
178
LR C.KNKAL
Dans
la Bataille
LK.IKtJNF,
le
de la Moskotca.
lu
scne icprsonlc
par Caulaincoiui
Lejeune monl
sur
un cheval
gris.
Au
au gnral
Belliard.
Bataille irAuorKiu
SokerelT prisonnier
A
le
gauche,
devant,
Eugne de Beauharnais
Larrey panse
les
blessures du gnral
iils
Morand dont
le frre
meurt
ses cts.
porter
le
faire
ce sont des
la vrit
Lejeune appor
dans
la
d'aprs nature
est
pour
LE GENERAL LEJEUNE
179
Empereurs sur
le
J-(
,>f'u-'
^:^
Le bivouac d'Austerlitz
pallie ccnti-alc du lablcaxi
(Muse de
Versailles).
les
J'tais
monte,
dit-il,
dans un
petit
bateau
que
plac de manire voir sous leur plus bel aspect les rives du
18(1
LE
de
C.
i:.\KKAL
1,
IM
L'iNE
lU'iivc ((iiirunui'rs
iiioiitlc cl
Icnscmhlc de
lis
un dessin
([tii i'iiL
grave depuis.
la
halaille
le
de Somo-Sierra,
il
p;iile di'
ce sile
:
admirable
(|ui
de\ail
lui
founiii'
sujel
J'y
pendant
le
cours de
sauva.
Le
site
en
ell'ct
est
pittoresque
le
U.N
ORAUE
IIANS LE J.VRDIN
DU JIUSE HE ToULOfSE
se
divisent
droite et
gauclie
la
vont dissiper
et
le
marchal Victor,
MiM. de Turennc
de Sgur blesss
au fond,
la
commands par
comtes Kroslnski
et
Outre Somo-Sierra, Lejeunc nous a donn plusieurs autres sujets pris dans
la guerre
d'Espagne
le
il
a fait
un
rcit si attachant,
il
beau commentaire du
et
d'Espagne, o
reut
;
est fait
mention de sa bravoure
les r/urillas
avoir
tre
fusill
et
pendu,
est
fait
prisonnier par
chef
Don Juan
LE GENERAL LEJEUNE
Palada,
181
surnomm ElMedico,
miraculeuse qui avail prserv ses jours: puis sa Rceplion aux cantonne-
il
La MonT
riE
Marciau
un ponton
la
le
gnral
province de Biscaye.
mais
il
donne
la
mesure de son
talent de
un superbe paysage
classique.
Le convoi
composait de
trois
mille per-
nombre de
la
cour
du
roi
Joseph
et
rentraient en France.
Dans
les trop
nombreux pisodes
182
LK
:iii
C KM'. KAI.
|ilaii,
I.IM
i:
f .NK
;i
qui se (.lroulcnl
incniicr
uii
il
on
i-('iii;iri|U(\
n.iiiclic,
le
gnral .Mina
dboiichanl
contient les
ilii
hois
sr
Iciiail
en cnihuscaile
dames de
la
la
cuui-, le eunili^
son corps
taire tlu roi
marquise de La Manca
Iik'
et ses enfants;
M. Ueslandes, secr-
Joseph.
Entiie
riE
Chaules
a P.\nis (Musc du
Versailles).
Celte composition
avait plac,
attira
tellement
la
foule au
Louvre que
la
police y
mais
le lec-
de ne pas
passer rapidement
Dans
le
(2-3
reproduire la premire
nous
montre
les
gnraux de
Rpublique
Klber,
Lefebvre, Dejean.
Dumas,
LE GENERAL LEJEUNE
et
183
,
les
Bolpaches de Rohan
la
pris
les
armes
la
main, que
les soldats
sauvent de
de Lejeune
etTets
de colonne
sur
le
feu de l'ennemi.
La Balaille du Mont-Thabor,
tingue
les
d'un ton
gnral excellent,
o l'on
dis-
carrs forms
oi les
par Klber
assaillis
d'Arabes, et
et
troupes en
mouvement
font assister
l'action.
Mmes
qualits dans la
quatre aquarelles reprsentant les qualre phases d'Austerl'Eynpei'eur, la veille de la bataille, ires
litz,
largement
document
le
plus intressant.
I.K
CICXI'.liA
I,
l.l'.ll'ixr.
l'eu.
L'Empoi't'ur
^o
rt'cliaiill'c
dcNanl
un
Il
iiilcrrnge
mar-
Bcrlhier et Bcssiics
leur el,
Rouslan,
le
mameluck
de l'Empereur,
voitures et la
les
garde de service.
La pche
Une
qu'aprs la
campagne de
1813,
poque
laquelle
il
la
France... J'tais
jeune encore,
mon
me
sentis
heureux de
choses qui
devint
excitaient
mon
enthousiasme...
et
Rentr Paris,
la
peinture
ma
seule
occupation
le
dsir de
me
distinguer dans
LE
celte voie
si
CKNERAL LEJEUNE
pleine d''inlrt devint l'unique
objet de
185
dlicate et
si
mon
il
ambition.
Dj class Paris
comme
le
peintre
d'alors, principalement de
David.
N'ayant pas
comme
La chasse
la
journe,
la crainte d'entrer
dans trop de
ne m'arrtait jamais.
Un
jour, je
et
mon
travail,
David pour
me
rassurer
me
rpondit
Ce qui
est
un long examen
Excellent prcepte que Lejeune eut bientt l'occasion de rpter aux jeunes
artistes
grave dfaut de
la
mthode de Lejeune.
faite
n'y
qu'une action
commune
de mille
24
inc_i-
ISO
I.l'.
CK.NKUAI.
I.IMl
1',
(Iciils
[lailii-iilicrs
or.
,
si
cela se
r;i-
conle
peinl
pi'iil
succcssivciiK'iil
cela
Ia;
ne
se
pas
d'un
eoiip.
iiairaleiir
le
t;laiu'r les
pisodes
peiiili-e
duil
choisir
<(
l'inslanl peindre ,
la
comme
\
railleur tiramalique
scne
l'aire , cl
lcher que
la
le
dlail
ne
scne
sujet
et dis-
traire
specLalenr
du
prinl'aire
cipal.
cnirer dans
un cadre
la
plus grande
le
vu pendant
conihat,
l'effel
Lejeune
amoindrit souvent
la
en divisant
Ux
oi'i'icu;n
ve mauine
sure.
seulement
un
est
mme
tou-
paysages,
jours anims de
figures
spirituelle-
ment
aitx
saisies
et
bien
vivantes,
ne
les types
rendus,
et Y Orage
dans
le
jardin du
vigoureux,
nous
montrent que
faisait
l'lve de
Valcnciennes
hon-
Paris,
est intres-
comme document,
lit
mais
l'a
Le
bataille.
le
LkJEI'NE
Lejeune
aussi
portrait.
Il
n'esl
pas banal,
celui des
frres Ber-
LE GENERAL LKJEUNE
thier, reprsentes che-
187
val sur le
taille
:
champ de
ha-
Alexandre, gn-
ral de division,
donnant
ses
des
ordres
deux
gnraux
qui se
de
brigade,
la
dtachent sur
l'artillerie
fume de
dont
Le gnral Lejei'ne
les
Il
pices
se
voient
au
second
et
plan.
La chasse
la
sait
le
sabreiir
dpos
son uniqui
se
forme,
c'est
un mari
et
trs
tendre
reprsente chassant
femme, ne
Il
Clary, la nice
du
roi
Joseph.
peint
un
officier
de marine, c'est
et (m-
son
hoi'd,
tour d'accessoires.
BRinES,
Quand
il
fait
le portrait
de son
fils,
sur
finir
un chela
tte,
COLONEL DU
RGIMENT DE HUSSARIIS
val bascule, au
il
moment
et
de
se laisse
le clicval liennil
les
champ de
bataille
l'enfant,
un sabre
la
188
\.i]
(;i-;.\i'.ii
I.
i.i'.i
!:
UNE
est
main,
ciu
d(jii[
i'1ii|i|m'
dans
les plis
du
drapeau
la
liaiiipe
usl
drlii-
quclo par
les IkiIIl's.
il
(loimiic aijuarLdIisli'.
u'esl
pas
moins
lours
liaijilc
ses
id
('Imk's
le
d'arlil-
cl di' ilra!4(jns
poidraiL
du
colouel
iJruyres
ont
admirs
Lejeunc
cri\'ain
les
par Leilluslra-
jeune peinlre.
Parmi
BniGADiEit
riE
L'.vrrriLLF.uiE
lkcre (Consclat)
tions
elle
comme pour
le
tome premier
suit
:
oi^i
((
Le
roi de
i" cAxctxNiEu me
l,\
pas
me sans me
laisser
Munich
frres Scnnefelder,
189
procds de l'imprimerie
litho-
graphique.
Leurs
;
rsultais
ils
me
parurent
in-
croyables
essai.
un
Je
m'arrtai
quelques
heures de
un
cro-
remis ce dessin.
ces messieurs
Au
bout d'une
la
heure,
pierre
ce
me
renvoyrent
avec cent
preuves de
mon
croquis,
Herley
1" canonxier de la garde des consuls
qui
me
surprit
extrmement.
;
je le
saisit
montrai
l'instant
l'Empereur
il
mme
pourrait
de
il
prcieuse
dcouverte et
suite.
Je
de
personnes disposes
Roux, BRIGADIER AU
0
me
secon-
RGIMENT DE DRAGONS
der,
et
d'autres
soins
m'appe-
Ce ne
tut
la
commena
190
LE GKNKIiAI. I.IMKIXR
recevoir
des pcrfeclionnemcnls
auxquels
les
premiers invenleurs
laienl loin
riionneur
apport
le
premier
nislre
essai.
L'pouse
jM'""
du
mi-
du trsor,
cpii a
la
comtesse
talent,
Mollien,
a l
beaucoup de
connatre
tirer
parti
que
l'on
peut
de cette invention.
FIE
llUAtiONS
Ceci tait
crit
au
milieu
la
de l'an-
(h'couverle
plement que
le
gnral Lcjeunc
la
fut
le
premier introducteur de
lithographie
en France
aussi
iM.
Henri
Bouchot,
le
savant liistorien de
plac
le
la
lithograi)hie,
a-t-il
les
incunables de cet
.
Un' iimcAriiEn
Dr
.'i"
nKiiiMEM-
Lejeune
avait
monlr
le
procil
DE nmfioNs
Carie Vcrnet et
son enthousiasme
s'y
montra
101
rsultats
de
cet
art
merveilleux,
renseignant
aux
madames
propagateur en France
La
pierre originale,
Un cosaque
(lilhograiihic)
M.
INI.
Fouque qui
l'a
prsente une
Brillant
homme
commandement
accepta la
militaire
de la Haute- Garonne,
l'cole des
il
se
fixa
Toulouse
Il
direction de
Beaux-Arts
et
de l'Industrie.
y devint
le
et
mme maire
moments
difficiles,
il
sut
ramener
19-^
LK GKNIOlAI. I.K.II'MNE
et
calme
il
moiiiul.
li'
2d
fi'sricr IS'iH,
l'gc de soixuuLc-quulorzc ans, son cortge funbre lut-il sui\i l'wuf luiilc
ses regrets
cl
de
un homme de cur.
restera,
.-i
ses qualits
ails et des
documents
qu'elle
En
de l'pope napolonienne
il
avec la
sincrit de
l'ide de
qui y a jou
l'on
pinceau
comme
Pournier 5nrloi^2e.
MASSIMO D'AZEGLIO
Eci
pourrait
commencer
la manire d"im
roman
un
d'aventures.
de
Rome
par
la
porte
de Marino.
Il
avait une
monture de campale
harnachement
IL^^v:?it:
besaces,
en har-
monie avec
les
gens de
la
campagne.
Parvenu Marino,
194
MASSIMO n'AZKCI.in
coslume grossier dont
lail rcvLu
le
Albano
jinis.
il
aprs
avoir conll sa
moulure au
valet d'curie,
cuira dans
dame
un
Marllie,
qu'on
lui prparait
repas.
homme
au costume de vacher
([u'ils
a|)pelaient familirremcnt
Sor Masshno,
n"(''lail
autre
famille
que
le
chevalier
Massimo d'A/eglio, de
plus
la la
Taparelli.
une des
anciennes
de
noblesse
pimonlaise.
Quant au
nesque
roma-
et rvant sans
dtromper en
lui
avouant
en venant Marino,
ainsi dguis,
faire do la peinture...
Et maintenant,
Massimo d Azeglio
(sialuciio
Turin, en 1798,
'
le
par MAnociiETTi).
quand on reconstitua
.
le
rgiment de cavalerie
ciers, retraites
Royal Pimont
Les vieux
ofli-
dans
les listes
fit
de l'Almanach
cour
et
du Palmavcnle
et,
pour
les
combler, on
gens.
Du
crit-il
nomm
sous-lieutenant.
En vertu de
quoi"?
60, ou
80
ce
y a de bon, c'est
date
titude cette
mmorable
un
certain
vint prendre
femme
MASSIMO D'AZEGLIO
ciente de cette longue succession de Taparclli desquels
j'ai
193
l'iionneur d'tre
l'avant-dernier.
Il
comme
ment
sensible et droit,
il
souffrit
se vit, lui,
la
pauvre
petit -noble
,
par
grce de Dieu
imberbe
et ignorant, oblig
de
commansemblait,
fois
II
me
chaque
que
regards
vers
moi,
me sentir comme on
pour
se dbarrasser d'eux.
se
mit ardemment au
le
travail,
mais
de tonner, et
s'apercevoir
ne larda pas
le
que
mtier des de
longet
armes n'aurait
plus
que
Massisio u'Azeglio
de l'arme
offrirait
faire partie
De
la cavalerie royale,
il
Brigata
f/uardie,
mais
s'il
changea
et
d'arme
il
et
continua
Un beau
homme,
il
se
mit
faire
de la peinture...
trs vif
oi
Aussi bien,
arts et,
il
avait
pour
les
beaux-
durant
le
Rome
on
lui avait
I'.'6
MASSIMi) DAZEGLIO
tir
sciihiiil
la
\icilli'
il
('colc
(le
ciiii
voiilion
Ati
rgimciil, luin
irouhlior ses
|iicmiiTcs leons,
d'aprs nalure.
Rien ne
lui aurail
donc
Aq peintre amalcitr, en se bornanl loul simplemenl dvelopper ses disposilions naturelles; mais,
vailler
en quillanl
,
le
service,
et,
il
n'enlendail
lle
nuUemenl
trail
en amateur
au contraire,
dans sa
folle
de Taparelli,
lui avait
((
Apprends un mtier
et
mets-le en rserve
auquel
il
homme
doit avoir le
:
moyen de
qui dcida
est,
c'est ce
faire de la peinture,
un peu
tous
les
n'y a rien l de
tait tout
particulirement digne de
et voir le chevalier
les
il
en
autrement,
Mas-
le
Gardes
Rome
une
mme
d'alors, l'abomination de la
dsolation et signifiaient
retour du
monde au
chaos.
un peu dure
sa rsolution
mines pinces
rire,
il
partit
pour Rome...
L, ce fut d'abord, aprs quatre annes de vie oisive, une rage de travail
et
comme
sans direc-
tion. Je
me
levais de
bonne heure,
raconte-t-il, et
me
l'atelier...
Le
soir, j'allais
me
Une semblable
paternelles
:
Mon
travailler, produire
dans
gagna aussi,
trable
bonne humeur
MASSIMO IVAZEGLIO
prospres
;
197
il
apprit de
clair
dans la vie
et,
comme
il
en
connut
Enfin,
Il
les
heures grises,
il
seul.
est
assez curieux, en
effet,
demander
ce qu'ont
bien pu lui
apprendre ses
matres
En
Don
Effet de lune
les
conditions qu'on exige d'un professeur de peinture. Plus tard, lors de son
l'atelier
de
Il
nous regardait
personne ne nous
il
les
ensei-
comme
:
Un
beu tur
puis
se livrait de
nouveau cinq
198
iiiiiiiiU's
MASSIMO
de
coiili'in|il;ili(in >il('nciousc,
D'AZI'C, l.IO
aprs
\ili'
Un En
bcH pcs^uiil
})i'(iiiom;ail-il.
cl
se
liiuniail
tableaux...
ralit, d'Azeyiiu
la
peinture eetlepo(|ue.
jour,
il
un
inailre
ijui
recevait pluet
sieurs
diinnail
clart
lves
leur
dos leons la
des
bougies,
ces
du
soleil.
ses all'aires,
Massimo,
prenait de
pour
sa part,
l'exercice,
Page
d'.iluu.m
c'est
--dire
les
c|ue,
s'tant
mnag
lionnes
sais plus quid chef (r('c\iries piincires,
il
grces de je ne
Il
dessinant,
du cheval.
Aprs diner,
est bien,
il
allait
pour quiconque
bon matin,
le
moment
de rentrer chez
soi et de se coucher.
Rome
certes de
j'avais pris
un engagement d'honneur
.
qu'il
me
Pour
cela,
;
il
combina
un
un chteau
le
dans l'ombre
lointain.
C'tait, d'aprs le
artistique,
mais
il
qui,
somme
toute,
s'y connaissaient
pas
MASSIMO D'AZEGLIO
beaucoup.
199
Ce qui arriva, en
effet,
Turin en 1821.
Puis,
comme
venait
le
printemps,
il
il
songea s'installer
la
campagne.
quittera
Rome
Mort du
co.mte de
Montmorency
de la belle saison, et s'en ira planter sa tente, sans mtaphore, dans un coin
ou dans
l'autre de la
campagne romaine.
le profit
que
le
peintre en a tir
profit
comme on
le
les plus
pittoresques, les plus colores, les plus brillantes parmi les belles pages de
ses Souvenirs
:
ici
dans
il
Sforza, o
il
il
doit disputer
sa pre-
domaine aux
aux chauves-souris
ailleurs,
commence
200
MASSIMO D'AZECLIO
villi'i;ia(uro
miro nui! do
encore...
ii
la
Itcllc (''loilc.
Ailleurs
lui,
dramavivjinte ?
comiques ou
plume
si
alerte et
si
murs
camps
magistralemcnl
lel
cet extraordinaire
que
campagne
romaine
se rendait
nous l'avons vu
sir
dans un quipage
il
louche d'un
jugement
il
honneur l'homme
que ne
genre
le
l, il
sait
personnages
et
parle.
Mais
il
et
de travail.
terminer l'tude de son tableau sur place, sans ajouter un coup de pinceau
l'atelier.
Il
faisait aussi
uvre
le
de la matine.
Aprs dner,
il
beaucoup
Vers
le
mois de septembre,
il
rentrait
Rome, rapportant
trois
ou quatre
et finis d'aprs
un grand nombre de
dessins.
un tableau reprsentant un
d'effet et avait
prcipice prs
ne manquait pas
mme
une touche de
premier
fruit
se dcida,
MASSIMO D'AZEGLIO
Pendant l'hiver suivant,
le
il
201
brillants.
Comme
la
vendis en
souvenir de
plus
tt possible.
Ses
effet,
finances
en
tou-
n'taient pas
;
jours prospres
vait de son pre
il
rece-
une penune
il
par mois,
et,
avec
spirituelle philosophie,
nous
met au
fait
des
Mais rien ne
tait,
le
rebu-
que mal,
quand
il
nous conte
comment
il
remonta son
plement :
C'est ainsi
que
Le
REITBE,
tude
je vivais et
que
je vcus
(Musl'c de Turin].
faut pourtant reconnatre que la chance favorisa ses efforts et qu'il eut
la
amateurs ds
qu'il les
turinoise
commenait
le
prendre au srieux
elle fut
dfinitivement conquise
se
trouvant
,
la tte
il
d'un
joli
capital d'tudes
insis-
comme
le fait
remarquer avec
26
202
MASSIMii
il
h' A
ZR CI.
10
lance,
se
mil
i)i('n
l'ii
Iric (rcxi'cnli'i'
.
une
;^raiui(' (i'unto
dans
lo
sens
(l(>
la
dimension,
cnlcmlii
J'appelai
mon
une eolunie
tle
])aladiMs, de clielittrature,
une nouveant en
mais
la
mon
snjcl
dans
le
c'tait
mon
pol au
et
lail...
La
grandiose et neuve;
il
y a\ail de la couleur
de l'eUet
dans l'cnscmljle...
l'atelier
du peintre,
il
obtint
il
un
vrai suc-
ne
fnl
pas jusqu'aux
et exp(''di
il
visite.
Emball
lit
l'ellet il'nne
vritable merveille
Le public accourut et
ma renomme
alla
toujours grandissant... Ce
m'tait
une singulire
fin,
satisfaction de pouvoir
montrer toute
ma
parent
qu' la
chambellan ou cuyer.
satisfaction intime
belle
pour ce cccur
lirement
ilac,
une
laquelle
il
et
comme une
il
revanche
s'tait avis
de rompre en
Depuis,
il
avait fait
du chemin
et
montr
la
et tous ces
nobles artistes que nous rencontrons de chapitre en chapitre, dans les Souvenirs, n'auraient peut-tre pas os
initiative. C'est, Naples, le
et
prendre
le
marquis Domenico
c'est
encore
le
un
artiste de
beaucoup de
talent et de
mais
peine
si,
dans tout
cours
de ses mmoires,
il
a laiss chapper
une
plainte.
Mon
dp.
Montmorency,
loquence
et
quelle vrit
comme
ces
pauvres bles de
somme
sur
le
le bat!
MASSIMO D'AZEGLIO
De
fait, il finit
203
en
effet,
il
au dehors,
employa ces
il
loisirs forcs
complter ses
tudes d'anatomie.
En mme temps,
La mout de Fermcio
ses rsolutions,
il
Turin
:
et,
moyen
de
Suse
lui fournit
un
sujet, et
il
se
mit crire
l'histoire de l'abbaye
de Saint-
Michel
mmes.
il
pour ces
certain
force
un
201
MASSIMO
IVAZF.r.I.lO
Page d'albom
si
tableau appoii de
Rome
le
faut produire,
Turin
mme, une
qui efface
la valle
de Suse et dtruise
Mort de Montmorency.
il
Aprs un
d'tudes et se
court
sjour
Rome,
rentre
:
travail
un cur
Barletta.
qu'il
jamais connus
aussi
peint
le
Dfi de
armures
il
et
retrace
l'hrosme. Par del le tableau, par del la rencontre des trois Franais et des
trois Raliens
dans
la plaine
!
Ah
la
noble
et
gnreuse ide
s'emparait
un jour
et s'il
en
faisait
l'im-
un mol,
publier
la
MxVSSIMO D'AZEGLIO
rserv aux uvres qui viennent leur heure, et qui lui valut
fesse
205
il
le
cou-
moments de
sa vie
m.
Ces jours heureux furent assombris par la mort de son pre, qui survint au
elle
marque, dans
la vie
de
Il
se fixe
;
tait,
cette poque,
un curieux
centre
d'art
il
tait
mode
;
et
un
ou
tel
peintre
Pour un
cipal le
professionnel
comme
comme une
il
rsider en
ne
fut
mouvement
une dizaine
200
11
MA S SIM
tiiil
II
|)'AZ1:(;M()
:
aiTivr apporlanl
Ir
;
lir/i
de UarlcUa. un
iivaiil
Bataille de Leyna/iu
mais
:
de
les
Voyons
ce (ju'ils
se dit-il, et
il
lit
prudemment
il
le
A demi
comme
il
exliiha ses
lableaux
el
ne larda pas
marchandise
trouva placement
Aprs une
:
commandes
se
mirent
pleuvoir de lous
cts
j'en eus
mon
tous
demandes
l'avance.
il
En mme
entre ses
temps,
se
Il
partageait sa vie
romans
et ses
moins de
dbit
qu'il
ne
fit
comme
le faire
la
fille
il
il
se fixe dfi-
Milan, puis
et le
nous chappe.
:
Le peintre
l'homme
politique se
montre
et,
outre que cela sort de notre cadre, ce serait faire injure au lecteur
et sur
le
l'unit italienne.
Il
service
Oh comme il me vaudrait mieux maintenant avoir en campagne par exemple, et bien le connatre, plutt
! !
Connatre
le
Code,
le
mcanisme des
Mais ce sont
jours,
finances et
du
que
ou un horizon...
temps
se
charge d'adoucir
et sur ses
vieux
on verra d'Azeglio,
snateur du
royales, gnral de
camp honoraire du
lui
roi,
qui,
!
aux indigents
MASSIMO D'AZEGLIO
207
Au mois
uvre, dont
d'avril
Massimo
d'Azoglio, la ville
le
de Turin
organisa
s'y
lV-:
-.-*.-
,;^^^j* "
'^^M^'"'
^jf.:/
"^8 ||^^^# <^n Mk BBB^ '^p ^M^^iji ^Sl ^S ~^^ k^l:^^^ I^^^kh^^ ^^^Ma H^^H
'
^y
-,
i'^-'-'v^^"
S^m^^^
i^r
La vendetta
{Musi5c
de Milan)
peintre, d'autant
que
ses toiles
les
place.
ces tableaux,
prcieux renseignements,
un
certain
nombre
d'objets
ayant appartenu
l'artiste
Tout de
plus grand
suite,
on distingue
trois
manires dans
la
;
peinture de d'Azeglio
le
historiques ou lgendaires.
208
!\IASSIMO
D'AZKCMO
la
<(
pures cralions de
)),sonl
en majeure partie
(1834), le
ce sont
VOmbrc crArgalia
(183;>), le
Combat
et
les
liradamantc
le
et iV Allante
au chteau cncliant
et
llo/a/id,
Combat
entre Gradusso
et
Anglique (1839),
cit les
etc.
cl de celle catgorie,
nous avons
les
emprunts
l'histoire de l'Italie
le hji
la
de Barletta,
Dfense de
de Legnano, la Mort
de Josselin de
Montmorency,
de Turin, elc.
En
et
du succs qui
fait
M. Camerini, que
ditions de l'Italie
jugement qui
diminuer
la
sages
au
profit
de l'histoire et de
lgende.
Traite d'ailleurs avec beaucoup de libert, elle
a,
il
le thtral et l'apprt
la
Mort de Fer-
cet gard.
Quant
Mort de Moiitmorencij on
,
dirait propre-
ment
Il
pousses
de dcors luxueux.
faut pourtant y noter le soin avec lequel est choisi el trait le paysage
et la
bien
examiner l'ensemble,
il
que
la
comme un
il
accessoire
mme
suffisamment.
:
C'est
altirer l'attention
expirant
les
le
lac
quefois
spectateur.
le
paysage
la
et le
sujet
si
minime que
il
soit
s'unissent
et
concourent
mme
impression,
en rsulte une
MASStMO D'AZEGLIO
motion profonde
et
209
ineffaable.
ce poinl de vue,
aucune des
toiles
de
Massimo d'Azeglio
que La vendetta.
Giulio Carcano, o l'aiiisle a repr-
ci'il
sent
et dserte,
et,
de
l'autre,
arijres rabougris,
comme on
en rencontre sur
les
liants
Bataille de Monualhoxe
(Palais royal de Turin).
plateaux des Alpes et des Apennins? Le ciel est couvert de nuages noirs qui
annoncent l'orage
n'est claire
au
commence
tomber, et la route
d'un coin du
Au
milieu,
se
traine en hurlant; au
sommet de
cte,
s'enfuit
au
galop
hte.
et,
sur
la
assassins
qui se retirent en
C'est
l'elfet
campagne
de
dsole, et
la
la ti'istesse
nature
210
et celle
MASSIMO
((
\)\\ZEi:\AO
odeur do crime
lieux.
le
plus beau
si
lilre
il
l'on
se l)orna
la
dame
aux
en
recommande
l'tude
artistes de
son temps
les
et
il
enrage de
les voir,
mais mconnatre
AbaCELI
l'aquarellol.
la
imitation d'un
autre.
Une marine
sait qui...
beaut naturelle,
admirables
teinte,
prfrent...
mis
la
sourdine.
l'Italie et le reste
devine,
le
vieux
nationaliste
donne
palme
son soleil.
Mais gardons-nous de
rire, car
MASS-IMO D'AZEGLIO
qualit merveilleuse de n'imiter ni les artistes manirs
les
211
du xvnf
sicle, ni
il
du
laid et
l'ut
fai-
seurs
Il
parce que.
comme nous
mit en
Ulysse
et
Nausicaa
(Muse de Turin).
Dans
sa jeunesse,
il
descendit jusqu' Naples et poussa jusqu'en Sicile. Plus tard, c'est la HauteItalie qu'il
parcourt
et traduit.
De 1831
1841, dit
Camerini,
il
n'y
Aux
tudes rap-
Brempar-
et,
dessus tout, ses paysages pris aux bords du lac de Cme... Les rives du Lario
lui
et
un
sujet
petits,
21-2
MA S SIM
l']|
II
II
AZi:(.l.lii
di'
lii^iifcs s'aiiiini'iil
Ir
ju'iiilic ri'cih'illi' la
maj^ir
(li'<
iiii|irossions
fut;itivi's.
il
ose loul.
ci
pour
se l'aire
pardouncr su hardiesse,
_i;i;nui
il
irjiand pai'-
loul
un
acceul de vril.
La
les
eonvielions pom-
di'IViise
desquidirs
il
nous
disons
ici
l'tendre sa politique
Quelle
cliante
!
grande figure
i\
cl
de ses biographes Ta
nomnu' avec
raison
lia.
1/ jiru/to et
En
lui a ressuscit
un des caractres
:
les
<(
l'universalit .
Lonard
de
Vinci.
Michel
Ange, Bcnvenulo
si
nous ne pouvons
comparer d'Azeglio
Vie
ii'AnAOEi.i
de
{;iininiTllf).
eu
la
bonne fortune de
il
connatre, mais
une poque o
de se spcialiser.
Il
l'anl
le
venir au
Lie
monde
cas
et
musicien
a dit le
prince
Ligne.
l'ut le
d'Azeglio.
tie
Tour
tour
diplomate, ollicier
du l'oyaume,
ell'el
cri-
nuisieien,
en
un
vi''ritalde
et
dans
la
du
meilleur, aux
lie la
(|ui.
ayant tous
les
avantages
l(Uil
il
naissance
pour
donner carrire
la
peinture.
Il
travaille,
il
peine,
souIVre,
^[ASSniO D'AZKr.LIO
mais
il
2i3
il
esl
fier
de
gagner sa vie
et
quille
difficiles
que
Ouvrier
la
il
eu
le
rare courage
le
de montrer les prils aprs avoir exalt les nergies, lorsqu'il rompait
silence
impos par
les
oppresseurs trangers
et
qu'il parlait
de libert
et
l'officier
ou de
l'ad-
seulement de
l'artiste.
Mais
cela suffisait, semble-t-il, car ce titre d'artiste lui tait plus cher
qu'aucun
irail
rju'i/
mal
la
Buste
(le
La
Clment
nisba Anguissola
Sofonisba Anguissola, par elle-mme. Hliogravure de
Galerie Borglise
J.
21
Taneur. d'aprs
le
lableau de
la
33
il
Florence).
Cl
La comtesse Potocka, ne Mniszcch, et un de ses fds. Hliogravure de Dujardin, d'aprs tableau de Lampi (Collection de M. le comte Nicolas Potocki)
.
.
le
93
le
tableau de
Lampi
(Collection
de M.
le
comte
9u
Lon
Mniszecli)
Lampi
(Collection de
JI.
le
baron
97
de Bourgoing, Vienne)
Le comte Louis Starzinski, d'aprs le tableau de
las Starzinski)
Lampi
(Collection de M.
le
comte Boles101
le
tableau de
Lampi
tOo
Latour,
d'aprs le tableau de
Lampi
Le
fds aine de
107
Lampi
et
le
lableau de
Lampi
(au
Fcrdinandeum,
109
Innspnick)
La
Lampi
113
153
du
Villard
(Collection de M.
H.sopc cl les
le
animaux, d'aprs
173
Claude Lulier
et le buste de
:
Gauthiot d'Ancier
Amateurs au
xvi'= sicle
13 38
Appendice.
Pierre de Franqueville
45
:
Vaux-le-Vicomte
C5
91
Lampi
Ferdinand de Meys
Appendice
Costa de Beauregard
117 132
149
Le gnral Lejeune
107
193
Massimo d'Azeslio
&1