Abrégé de La Vie Des Peintres
Abrégé de La Vie Des Peintres
Abrégé de La Vie Des Peintres
ABRG
DE
VIE
LA
PEINTRES,
DES
des
Avec
reflexions
fur
leurs
Ouvrages
M.
SECONDE
Revue
PILES.
EDITION;
& corrige
par l'Auteur
fa Vie
&plufieurs autres
I
Chez
DM
avec
un abrg
additions*
PARIS,
sE
ruS. Jacques,
tienne,
au coin de la rue de la Parcheminerie
la Venu.
Jacques
de
PRFACE.
^TT%Lufieurs
J_
mme
Se
des
,vies
le
Soprani
&
cinq,
Comte
Malvafie,
vies
en
Bie
nous
-un
de
des
beaucoup
curieux
de
plufers
ont
t
qui
je ne
nouveau
qui
tems
in-
grand
compter
ainf
fait
Depuis
a donne
en
ai feulement
J'y
abrg.
vue la commodit
des
&
ont
volumes.
particulires
(imprimes
dire
rien
&
Van-Mandre,
Sandrart
fans
folio,
Ri-
Baglioni
gros
Quatorze
Felibi.,en
peu
les
long,
Dati
de
Corneille
crit
Vafari
Bellori,
Pierre
au
fort
Peintres
Carlo'
dolf
ont
Auteurs
prtensdans
cet
eu
en
Peintres
n'ont
donnera
ij
pas
V R E F A CE.-
PREFACE.
P K E F A C U.
a
de
beaucoup
bien
Peintres
ne
qui
du
foient
pas
qu'ils
ne
ordre
premier
d'tre
biffent
pas
fort
On
crimes.
en
ici
vera
trou-
dont
le
quelques-uns
mrite
eft
mediocre
gnrale-
ment
ont
mais
qui
parlant,
ou
talent
quelque
particulier,
font
la
connoitre
qui
Pein-
Que
turne
n'a
dans
t
neglige
pas
le
ils
ont
naiflanc.
pas
Il
pris
en
dont
on
dit
ne
que
de
me
l'on
ne
nom-
fait
que
que
mer
le
ne
de
perdre
point
pour
fil
m-
d'autres
&
chofe,
peu
&
rhiftoire
marpour
feulement
tems
le
ils
quer
vivoient
qu'ils
parce
tre
connus
peuvent
Cu-
de
quelques
s'ils
lieux,
font
le
ne
de
pas
tous.
en
II
auli
mt
je
V RE F A C E,
fuis
tendu
perforine
ou
que
ique
Rcrit
particularits
nouveaux
omis
j'en
dont
tcherai
de
dans
faut
une
parce
encore
eu
j'ai
des
-bien
la
ce
rparer
dition.
autre
degr
cette
de
tres;
la
la
n'a
de
d-
foit,
d'une
je
n'y
connoiiance
pour
t
point
de
intention
'&
/Ouvrage,
regard
tions
il
gens,
principale
ai
d'exactitude
commodit
grande
de
fi j'en
faute
cet
abrg
Quoique
comme
de dire
je viens
Raflez
des
rapporte
mmoires;
quelques-uns
ou
faute
notion
je
davantage
n'en
ai
cet
pas
des
tant
ac-
des Peintres
de leur mrite.
celle
du
/que
G'eft
dans
ve
mis
vie
que
des
c*eft--dire,
j'ai
la
Ma-
principaux
de ceux
fin
dont
iiij
PRFACE.
on
le
parle
cr
j'ai
.que
dcouvrir
ne
qui
difciples
ainfi
Matres,
leur
branches
qu'il
dans
leur
avois
fuffiroit
le
Lecteur
de
curiofit.
Comme
Peintre
n'eft
de
&
des
en
que
auroit
il
bien
fur
que
j'ai
infr
allez
peu
de
point
qui
n'ait
ni
peint
Peintre
chofes
atta-
j'en
que
-d'ailleurs
peu
n'y
mdiocre
quelquefois
d'excellent
fait
le
dire
ou
tronc
d'avoir
vie
Ou-
considres
des
leurs
Car
connus
tre
doivent
cr
les
dont
peu
comme
que
chs
plus
propres
caractre.
autres
font
vrages
des
les
leur
les
pour
lesrflxifs
plus
qu.i
n'ait
ce
mdiocres
un
pas
leurs
Tableaux
nombre
mais
choifi
fur
le
%E.VA
C E.
leurs
de
Ouvrages que
gnral
mes
fentimens.
j'exposerai
fi je
J'ai dlibr
long-tems
au public,
les abandonnerois
& j'en ai prv tous les ihconles difficulveniens
c toutes
une matier e ou l'on
le got avec
confond
fouvent
de
la' raifon
il eH impoflible
tout le monde
contenter
Je
fuis perfuad
que les Curieux
ts.
Dans
des Tableaux
d'un.
qui ont
Pentre trouveront
que je n'en
aurai
pas parl alfez avantaenfin j*ai connu
geufenient
que ce n'toit
point. affez. pour
dcouvrir
les talens des grands
v les plus
matres
r d'avoir
beaux Tableaux
de
& que l'attention
que j'ai apporte les examiner
v
PREFACE.
un
affez bon garant pour
point
autorifer mes paroles
mais
qu'il falloit une profonde connoiflance des Principes de la
Peinture & du gnie pour en
faire l'application. J'avoue que
j'ai trouv cette entreprise audeffus de mes forces; & n'ayant
rien voulu dire de- monchef,.
je me fuis content de mefurer
mes penfes aux maximes tablies par les meilleurs Peintres
&par les meilleurs auteurs qui
ont tch dans leurs Ouvrages
de nous propofer la perfection*
C'eft donc pour mettre i
couvert de- tmrit les juge-mens que j'ai faits des Ouvrages en gnral des principaux
Peintres que j'ai trouv propos de donner ici lidee du
PREFACE:
fur laquelle je
Peintre parfait
me fuis regl. Quoique j'aie:
tch de la rendre jufte je ne
perfonne la.
prtens pas ter
libert d'en faire l'application
flon fon got comme je le
fais felon le mien
car je fuis
bien perfuad que chacun nevoit pas galement tout cequ'il y a voir dans un Ouvrage, & fi mon deffein n'efti:
pas en cla au gr de quelques-uns, d'autres feront bienaifes qu'on leur ait au moins
donne lieu d'exercer leur jjitge.ment.
S* V;}j
DE
ABREGE
D
ML
DE
LA
PILES-
eft
ne
de
traiter
jufte
ce qui
mots
regarde
& les talens
de M.
de
lui
rendre
neurs
hommes
cer
par
&
de
Bellegarde
Clamecy,
vers.
Il
&
fit
fes
par
&c
Piles
les
honaux
parle
dans
fa-
d'une
Noblefle
les
l'an
Clamecy
fur
les fonts
il
perfon-
dans
diftingue
la
par
de
de
emplois.
1635.
Baptme
toit
qui
les
par
Il
naquit
Il fut
tenu
par
le
de
tudes
Duc
lors
pour
la Duchef
premiers
de
peu
la
toit
Nivernois
pais
biens,
Piles
de
du
le
dont
clebres
ouvrage.
Roger
mille
en
peu-prs,
a rendus
lui-mme
qu'il
VIE
Nepar-
de
Nevers
Xie
&
vint
&
ensuite
'`dier
Piles.
Auxetre>
partie
Paris
Philofphie.
fon
oncle
de
Chanoine
'd'o
il
lge
du
pour
y tuiIl toit
log
Pleffis.
&
del
&
fini
qu'il
il tudia
;]degrs
la
Thologie
ni
tout
||>as
plans
les
fon
de bonne
|cha
(le clbre
Frre
finateur
mais
&
mauvais
Piles
avantage
trouvant
dans
les
dans
fon
les
les
cours
premiers
trois
ans
de
Ecoles
tudes
pro-
l'occupoient
a fait
& la Peinture
de
tems
fa vie
une
Il
application.
a deffiner
heure
Luc
Recollet,
afTez
compofiteur
colorifle
a eu
dans
fur
fon
dans
les
ruf-
ne
Sacres
entier
tous
les
de
|partie
pendant
dans
les
de
il
Quand
ni
avoit
il
pris
Col-
au
jours
Se
et
mais
I^Sorbonne
fanes
Cathdrale,
pntration,
bien
fpeculatives
humaines.
^lettres
d'Orbec
Comme
galement
dfciences
l'Abb
l'Eglife
tous
les
alloit
fefprit
iflbit
de
de
en
'chez
ffiit
M.
en
la
fon.
fuite
matre.
lev
s'attafous
defbon
Aiquoi
un grand
Celui-ci
un
Got
Abrg
naturel
le
de
&; de
bientt
mit
d'aprs
grandes
difpofitibns
de
en
deffiner
tat
Ils
l'Antique.
l'autre
une
pour
fon
communiquer
la peinture
fur
encore
auffi
geant
o
la
met
fouvent
feroit
de
la
pas
il
le
promis
fait
toujours
foit
peine
revenir
fans
aucun
que
de
faire
vulgaire
fur
autre
Latin
point
lentit
en
} mais JuLatin
des
gne
qui
difre-
Frefnoy
traduire
en
aimt
les
craignt
mieux
chofes
mmes
profit
dans
pafFer
ce qu'il
les
Fran-
du
qu'il
lui
pour
en
qu'il
nouvelles
de
Fref-
du
Poofcurit
de tous
.porte
traduift
M.
que
le
de
parce
s'occuper
de
que
gue
ouvrage
la
avec
brivet
ois,
avoit
la
rnrite
qu'un
Peintres
roit
le
Piles
fini.
con-
rems
pome
n'avoie
qui
de
M.
paru.
tout
auffi-tt
ne
rnme
Alph.onfe
l'eftima
afTez
qui
vers
n'a
qui
avec
noy,
l'on
prirent
amiti
vie,
qu'avec
leur
11 avoit
fait- en
tioiflanee
Fie
la
ides
pour
une
avoit
(S.
lui
lanex^
de M. de Pites.
une
dans
primer
Il fut
gr
travail
M.
&
mort
les
lui
remarques
de
voir
ir
dans
fes
clart
une
&
le
fou
fa
tra-
furpric
achev
et
le
droba
prceptes
tendue
leur
toute
de
foin
qui
Piles
de
M.
que
avec
revit
La
Savant
langue
Pilesde
plai-
expliqus
avec
une
merveil-
intelligence
Ileufe.
J-
Cet
Ique
ouvrage
M.
de Piles
pomme
|ftoit
qui
les
fce
|p;
les
parmi
de
pans
mains
de
Piles
le
P>uponner
et
fcre
Franois
en: plus
gnard
pome
radxic^ioa
fut
de
M.
cet
que
a
peine
le fecret
que
ne
Car
de
felon
porurroit
Frefen-
Mignard,.
annes::
peut
habile
voir
Piles
mis
pasPein-
publier
ion
Art.
croire
jufte'de
que
avoit
une
f
haute
Latin
n'a;
du
furent
quelques
ne
On
ravoir.
premier
premier.
de
M. de
papiers
mort
fa
le
compote,
le
pas
paru
le manufcrit
pourtant
eft
qui
ait
M.
de
lui'
en
I
Midtr
nul|f-
Ahreg
honneur.
Ce
cette
vue
faire
fut
en
ftifia
car
aant
fa
traduction
defTein
retir
comme
des
dans
cours
d'en
Virgile
n
en
contient
Livre,
M.
11
la
vers
une
le
Anglois
nous
tout
et
belle
la
&
des
le
mrite
au
Londres
en
1695.
faire
pour
que
Piles.
poefie
additions
derniers
donn
oubli
ce
de
de
des
de
M.
ait
Dryden
parut
n'a
rien
un
M.
a redon-
longue
augmentent
le
eut
ouvrages
entiere
parallle
eft
il
Anglois,
Peinture,
qtii
Se
ditions.
Angloife
profe
l'dition
de
Il y a joint
fur
face
ct
Pote
traduction
en
put,
M. Mi-
de
trois
voir
une
il
l'anne
entr'autres
avons
ju&.
Piles.
imprimer
fes
remarques
de
le
fit
de
mains
fameux
Dryden
dont
qui
fit
avec
le
plaifir
de
la
le
l'ouvrage
tromp,
de
M.
il
de
mais
qu'eut
gnard,
du
Latin
dans
Latin
s'toit
qu'il
le
File
apparemment
fe
contenta
qu'il
parotre
de
dbit
peu
voir
la
de
de
Pr&
fon
que
Public,
&l'on
une
im-
de
M.
de
Piles.
a la rputaqui rpondt
proton
Se du tradu&eur.
tion de l'origi.nal
M. de Piles
le rems
Dans
yque
fur du Frefnoy,
|j travaillent
il toit
celui
de M. Amelot,
dj auprs
d'EConfeiller
qui eft aujourd'hui
de fon g& que la. grandeur
tat,
rendent
denie
& de fes emplois
clebre
dans
toute
puis long-tems
i66z.
Car en l'anne
l'Europe.
Mnage
qui connol'oit
avec lui
-.Piles
pour
loger
du Clotre
maifon
%mme
M.
M. de
dans
la
Notre-
fervice
rendre
A.
des Requtes,
Matre
du grand
ConPrfdent
^ancien
en le lui propofant
l'q-feil,
pour
|ducation
de fon fils qui avoit
fept
Un homme
ans.
fage eft bienheuil donne
fes foins
un
^reux
quand
enfant
dont
le naturel
fe porte
de
la vertu.
lui-mme
C'eft .ce qui
fi agrable
M. de Piles un
rendit
-Dame,
Amelot
emploi
rude.
Prfident
crt
que les
Il entra
Amelot
autres
trouvent
donc
en
chez
i
C6z.
$.
M.
le
& de-
Abrge
de la
Vies
de M< de Pi /es.
ans,
qui venoit de
alla en Languedoc avec
jpbn Droit
on
oncle l'Evque de Lavaur, cede.
mai qui depuis fut Archevque
ours.
L'eavie de s'instruire & d
'mettre
profit un tems que les auitrs
jeunes gens n'ont que trop
accoutume de perdre, lui fit de:mander
Madame la Prfdente
la permiffon
de faire le
'Amelot
Elle y confentit
jifvoage d'Italie.
lavec plaifir, & lui envoa M. de
Montpellier
l'accompour
(Piles
M. de Piles eut lieu' de
foagner.
parisfaire fon got, pour ,la Pein*
rttire pendant ce voYage qui fut de
&:il vit tout loi*Iquatorze mois
ce
qu'il y a de plus beau
fcir
M. le
fie plus prcieux en Italie.
Ipuc
& M. le Cardinal d'Eftres
toient pour lors Rome
M*
Amelot toit log avec eux dans Je
Palais Farnf. Et ce ne fin pas- ir
avantage mdiocre our M. de Pices.
les, que de fe faire connoitre
deux
illuftres
Frres
&
fur-tout
de la Vie
Ahteg
au
Cardinal
qui
grandes
naturelle
qualits
lesbeaux
pour
le
connoiffbittout
Paris
revenu
Conseiller
reu
dit M.
de Piles
Ce
fut
les
atiffi
plusieurs
aimoient
bit
le
fans
Duc
de
de
<jues-ns
|>rfent
J^nbens
A6igal
Duc
de
l'amiti
de
Richelieu
auprs
Piles
lui
de
lui
que
des
fes
d'un
avoit
qui
reprfente
& qui
a t
Grammont.
lui
a fou-
ddi
ouvrags
fameux
fa
fes
&
lui
qui
protalens.
marques
il 'vouloit
de
parmi
mrite
qualit
en lui
plus
particulire
celle
&c
&
de
la
joignant
il le rendit
que
candeur,
donn
lent
bont
fur
l'eftime
fa
Se
aufli-ttf
crivit
Son
personnes
encore
&
qu'il
pratique,
les Peintres
parmi
connoifTeurs.
attira
M.
la
Amelot
ren--
&
Peinture
thorie
M.
Parlement,
fon loifir.
tout
lors
pour
la
illuflre
au
il
Arts,dont
prix.
en
fes
joignoit
une
inclination'
d'une
l'avoir
comme
quelil lui fit
tableau
de
David
depuis
M.
&
le
de
E
jjfiles
|Le
M.
Sue
f|r
Amelot
ret
toit
Sui
yant
grande
de
^s
lui
un
dans
plus
H
M.
ffies
aller
itre
IGrat?
en
grand
afin
la
de
en
de
paf-
guerre,
Batime^,
avoit1%grande
&
Peinture
chofe
crivit
l'Etat,
M.
de
voir
les
difpofer
Allemagne
que
nombre,
d'y
lorf-
quelque
a
Cabinets
fiches
la
d'une
de
important
Amelot
l'orne-
Louvois,
Amelot
homme
mme
Iflipable
de
des
M.
vue
Portugal.
de
Miniftre
intelligence
!e
de
fe
la
par
font
M.
ans,
Piles
Ville,
ordre
tems
Sur-intendant
f que
trois
de
qui
cette
le mme
qualit
Ce
de
prs
M.
l'Ambaflade
Ipans
|&
dur
tableaux
de
Jjnent
de
l'Ambafde.
lesquels
des
afpaires
s beaux
M.
engagea
en
l'accompagner
de
Secretaire
pendant
llaflbit
f|es
Il
avoit
Re-
Ambafladeur
Venife.
age
de-
qui
des
Matre
nomm
fut
jutes,
Roi
I u
Amelot,
toit
ans,
cinq
puis
M.
1682.
de Piles.
M.
acheter
l'on
difoit
fiir-tout
des
Ta-
Abrg de la rie
AU' Cardinal
qui joignit
fes
une inclination!
grandes
qualits
naturelle
pour les beaux Arts,dontilJ
connohToit tout le prix. M. Amelot!
revenu Paris en t 674 & auffi-tti
au Parlement
reu Confeiller
ren-[
I
dit il. M. de Piles tout fon loiilr*
Ce fut pour lors qu'il crivit fur|
la Peinture
& que joignant
laj
thorie
la pratique,
il fe rendit!
illuftre parmi les Peintres
Se parmi
.les connoineurs.
Son mrite- lui
atiffi 1, Il'
attira
& l'amiti
de
plusieurs perfonnes
de qualit qui
aimoient
encore plus en lui fa probit & fa candeur,
que fes talens.
lui a foule
Duc de Richelieu
donne
d'une
des marques
vent
bont particulire
il vouloit l'avoir
fans efl auprs de lui, & comme
Piles lui avit ddi quel-de
de fes ouvrages
il lui fit
ques-uns
d'un
fameux tableau
de
^rfent
David &;
^abens,
qui reprfente
& qui a t depuis M. le
Abigal
Duc de Grammont.
de
M.
de
files.
M. A.melot,
En 1682.
qui deftuis cinq ans, toit Matre des Refut nomm
ites
M. de
Venife.
Il engagea
Roi
en qualit
pies
l'accompagner
de l'Ambafde.
Ce
lie Secrtaire
Boage avoit dur prs de trois ans
M. de Piles fe
jiendant
lefquels
des araires,
||laflbit
par la vue
s beaux tableaux
qui font l'ornelorfVille,
ent de cette grande
ret ordre de paf
I jue M. Amelot
||r
I
I
le
)ans
ui
de
PAmbaide
mme
toit
M.
tems
f
de
que
lui
un
eplus
M.
aller
I ?iles
1 ches
Grat
la
de
en
grand
afin
d'une
&
Peinture
chofe
crivit
l'Etat,
M.
de
voir
les
dpoter
Allemagne
que
nombre,
d'y
grande'
quelque
Cabinets
en
Amelot
de
;mportant
Amelot
guerre,
BtimeM:,
homme
mme
fapable
tre
M.
Louvois,
la
des
dans
gitelligence
de
de
Minire
Sur-intendant
p|fant
Portugal.
acheter
l'on
difoit
fur-tout
des
Ta-
la Yie
pour le Roi. Mais il ordonna en mme tems M. de Piles de
o le Marquis de
paner Vienne,
toit alors Envo
exChiverny
traordinaire
du Roi
& de s'informer exactement
de la fituation des
affaires.
M. de Piles aant excut
cette comavec tout le foin
poffible
revint a Paris en rendre
miffion,
& rejoindre
compte au Minire,
M. Amelot,
qui partit en 1685.
ou il l'accompagna
pour Lifbonne,
en la mme qualit qu'il avoit eue
auprs de lui Venfe. Comme on
avoit parl de marier
M. le Prince
le dernier mort, qui toit
dmenti
Prince de la Roche-uir-Yon
alipl
avec l'Infante
de Portugal,
fille du
lit du feu Roi Pierre II.
premier
M. de P iles fe chargea
de faire
il pourroit
le Portrait
de
comme
cette Princeue.
Il la vooit la
Tribune
de l'Eglife
lorfque le hazard lui faifoit dranger
le voile
qui lui couvroit le vifage. Ce. mme
faifoit qu'il la vooit quelbazard
bleaux
de
fit
en
qu'il
IWeflembfant,
M.
voie
un
que
dans
encore
Ijrve
vue
la
par
de
au
Palais
Efcurial.
Le
Roi
tout
en
il
^'intelligence.
M.
de
Il
Swf.
Amelot.
fpaflade
die
Trait
Amelot
de
fx
de,
magnifi-
d'Efpagiie
Il
Suife
qu'
M.
la
vertu,
ne
Piles
avoit
demeura
de
mritoit
que
de
y
les
Madricf,
de
fit
Efpagne
occupoit,
avoit
Amelot
Marquis
FeuquieAmbafladeur
l'accueil
,il
consquence,
&
comme
Roi
de
toit-alors
qu
aant
il
du
trs-
M.
voir
jours
pour
Tableaux
peine
tous
les
Amelot
confon
Cabinet.
Piles
Cour
&
Portrait
M.
de
Palas
qu'
faifi
tellement
avoit
jj&aits,
du
l'et
ne
Quoiqu'il
en
Piles.
fentres
aux
||qiiefois
de
M.
le
Piles
place
rputation
S
d'efprit
pouvoit
quitter
fuivit
dans
l'am-
en
1 6 8 9
neutralit
conclu
la
du
avec
il
y figna
M,
que
les
an-
Ahreg de la Vie
tons-;
parce
toit
que ce trait
air -Roi, M.
Amelot
une
de dimarque
trs-agrable
donner
pour
ftin&ion
M. de Piles,
a Sa Majft.
de le porter
En 1 69 2. M. de Piles
en
fur
fa
curieux
de
fut
envoie
pour
y demeurer
les prtextes
que
Hollande
cognito
fourniflbit
le chargea
rputation
peinture
de concert
inlui
les
parmi
& en effet
il fifft
de
ordre
qu'il
&
l'Etat,
fut arrt
par
retenu
prison-
nier
la Haye
Tefpace
pendant
de deux ans
mais le peuple
de la
las de la guerre,
Haye
qui toit
M. de Piles n'& qui apprit
que
avoir voutoit
en prifon
que pour
s'tant
mis
lu procurer
la paix
en
devoir
de
le dlivrer,
on le
au
transfera
ftein
det
o
trois
Chteau
il fut
ans,
de
Louve-
gard
encore
penc'eft--dire
jusqu'
Rifwik.Il
de
paix
la
de
M.
de
s'occupa
les Vies
compofer
comme
&
prifon
fi
&
grande
le jour
me.
&
|nt
une
4onna
M.
4tit
depuis
i
uatre
binaires
tl mourut
de
cfen
ce
ans
&
incom-
fa
le
laCour
aller
Suivit
l'y
fes infirmits
cbljg
les
par
extraordinaire.
fut
fa.
prison.
lui
Roy
dix
depuis
fut
d'Etat,
pour
h1i
lui-
dlaifemens
qui
Ambafladeur
res
la
penfion:
Ameldt,
Confeiller
70 5
pas
le-
recouvra
la
la longueur
en
France
retour
peut
apprendre
tous
donna
altre
&
modits
fon
leur
leur
qu'il
ces
Malgr
fut fort
ne
fi
il s'amufoit
oyfeaux,
chofes.
Il
bert
folitude
on
longue
des
mille
dans
.
des Pein-
une
dans
travailler
toujours
Piles.
fon
malgr
n|is
,fi
choifi
en
d'Efpagri'
M.
de
gr
l'air
contraire
revenir
la
and
de
5.
d'Avril
ge
Mafut
qu'il
mme
anne.
encore
ila
vu
voyage
dans
fes
occupations
une
dans
grande
le
ans
or-
de
piet.
l'an-
Abrtgc
ne
1709.
de
la
rie
g de ioixante-quatorze
ans.
Il avoit l'efprit naturellement
rfes ides toient
gl & mthodique,
nettes & juftes
ce qui toit catife
n'a jamais v varier en lui ni
qu'on
les jugemens
ni la conduite
de fa
vie qui a t d'une galit parfaite.
Il toit bon ami, fur fidele & trsla fuite
difcret. Ces qualits toient
vrai & fimple.
de fon caraorere
Il
avoit un grand -fonds de Religion,
& il remplifl'oit
fcrupulufement
tousfesdevoirs.
de peindre co nfiftoit
maniere
Sa
dans une imitation
parfaite des ob*
jjets, & dans une grande intelligence
Les
& du Coloris.
du Glair-obfcur
qu'il s'toit faits l-deflus
principes
fi furs
toient
qu'ils lui te noient
lieu de l'ufage de peindre qu'il n'av.oit pas. Il prenoit plaifir faire les
de fes amis. Il a peint enPortraits
& Matre autres feu M. Defpreaux
dame Dacier
& le mrite de ces
de M. de files*
illuftres
deux
on
ouvrage
Il avoit
"excellens
le
les
de
que
de
Raphal-,
a acheptes
jeune
difFerens
Piles
donns
avec
-Rubens,
feulement
ct
^tous
deux
spour
ne
de
Tableaux
car
que
de
avoit
non-
Got,
reflemblance
l'esprit
capable
grande
de
rapport
quelque
parler
une
il
lequel
un
encore
voir
les
pour
que
fur
ouvrages
au public
il a fait
peinture,
admiration
entre
plus
autres
heritiers.
Dans
ais
de
titi
des
deifeins
&
tudes
Croist
es
de
maitres
/plufurs
rafl'embler
de
foin
pris
nombre
rand
rendront
perfonnes
immortel.
ils
l'ont
Mais
d'affaires..
de
la
eu
Peinture
de
accufent
M.
Quelques
perfonnes
ils
d'avoir
Rubens.
donn
trop
.-Nous
de
dn'entreprendrons
pas
rcider
cette
a t
queftion
qui
1 te par
de
dont
les
maitres
grands
le Coloris
les auf uns fotenoient
tres
le Deflein.
Nous
dirons
feule-
e ij
Jh'reg de la rie
il eft
&
ment,
les
crits
fur
ce
du
de
neur
de
Piles
dans
amiti
me,
lorfque
core
qu'un
M.
grand
de
Peintres,
M.
enfant
fuccs
Piles
de
amiti
luiVierge
qui
cette
de
avoit
ticuliere
une
avec
Coypel
la tte
pour
fon
a
du
d'hon-
Peinture
au
enfuite
celebres
Leur
plus
&
il lifoit
laquelle
diffrtations
favantes
d'amiti
prin-
fes
profit.
Conseiller
de
donnoit
M.
la
ont
l'Acadmie
ment
le
les
dont
toit
Sculpture,
Souvent
les
de
gnraux
Clair-obfcur
li
bien
principalement
.de
plus
avec
Piles
parfaitement
adverfaires
grands
M.
qu'il
toit
de
principes
Se
peinture,
cipes
il
dani
que
a publis
vrai
M.
que
fujet
les
dml
trs
plusieurs
Se fur-tout
eft
Ro-
promettoit
a eu
qu'il
eflime
laife
Corrge
en-
n'tant
Coypel
dj
depuis.
marque
de
Se
en
des
prfenteAcadmie.
commenc
une
Il
public.
parSon
mourant
peinte
de M. de filet.
||
aux
Abrg d' Anatonne accommod
rt-s de Peinture
& de Sculpture
dont
/<*
Wtis dans un ordre
nouveau
iWmthode efi trs- facile & barafe
muAie toutes les difficults
& chofes
t un grand
les, qui ont toujours
^fp.
Peintres
pour arriver
de leur Art.
ouvrage
1 la perfection
d ceux
res-utile
qui font prof ejjiO
du Dejjein. Mis en lumire
par FranJfoisTortebat
Peintre du Roi dans fait
de Peinture
mAcadmie
ejr de
Royale
On
doit
certaine'Msculpture 1667.
M. de Piles
ment
cet ouvrage
v
ait parti fous un autre nom::
Squoiqu'il
ce qu'on
Sc'eft
peut voir la page if y,
#du
Cours
de Peinture.
Du refte fe$
font
tires du Livre
de Vefigures
le Titien
ale
lesavoic
pour lequel
I ibfiaele
aux
toit
1 deffines.
Tortebat
Peintre
I Cocfeiller
de l'Acadmie
de PeinuI rc. Il peignoir
dans
la manire
de
I l
avoit
tlev
eiij
Akegde la Vie
II. Converfations fur laconnoijfan*
ce de la Peinture
& fur le jugement
qu'on doit faire des Tableaux o par
occajion il eji parl de la Vie de Ru*
bens 6- de quelques-uns de je s plus]
beaux ouvrages. 167-j*
III. DijSertation fur les ouvrages\
des plus fameux Peintres. i%i.
IV. Les premiers Elmens de la\
enrichis de Figu*
Peinture pratique
tes de proportion mefures fur l'Anti- t
que., defjines & graves par Jean
Baptifle Corneille Peintre de l'Acar
demie Roy ale. 684.
V. L'Art de Peinture deC.A.d*\
Frefnoy, traduit en Franois^ enrichi
1
de Remarques,
VI. Vies des Peintres y&c. Cet ouvrage a t anfl traduit enAnglois
Dans l'dition que l'on donne ici au
,public, on a ajout pour la ftisfac-1
tion des curieux, le fecondartide de
M. d la Hire,celuide M.Mignrd,.
celui de M. Coypel, celui de Mademoifelle Cheron & celui de Carlo-
de M. de Piles.
jMtaratti. Ces articles qui font d
rendront
le Rebains diffrentes
I :ueil plus complet.
| VII. Dialogue fur le Coloris. 1699.
: VIII. Cours de Peinture j>ar pin-'
TABLE
DES
CHAPITR
LIVRE
E-sJ
PREMIER.
'ChAp.XI.
de la Peinture
parfaite
fin
puis
Ap.
la
XV.
Des
XVIII.
IChap.
Chap.XIX.
XX.
.hap.
la
<
Attitudes.
45
Exprejfions.
Des Extrmits.
Des
Ibid.
44
Draperies.
45
Du Pdifage.
De la Pefpettive..
Du
Coloris.
48
Troifime
XXI.
XXII.
HAP.
HA
Partie
50
De l'Accord
P.XXIII.
Des
peut
Khav.
XXV.
De
quelle
Ch a p.
Des
XXVIII.
autorit
celles
Figures
qui font
nues,
bleaux,
fpiri-
& on l'on
la Grce.
Des
De
Deffeins.
l'utilit
64.
66
des
& de leur
Chap.
54
les Pein-
60
s'en fervir.
XXVI.
De
XXVII.
Chap.
5
5
Licmces.
&
chofes divines
tuelles
ou inanimes.
HAP.
des Couleurs.
Pinceau.
Du
pHAP.XXIV.
49
de
Peinture.
iChap.
les
Partie
Des
XVII.
shAP.
41
de la
41-
XVI.
!lhap.
Seconde
Defein.
de
Partie
Premiere
XII.
Compofition.
Peinture.
HAP.
de-
Je font confervs
dans Cefpitdeplu-
rtabltjfement
XIII.
-hap.
Peinture.
'Cha
p XIV.
im-
de l'Ide
les repes
ufage.
XXIX.
De
la
connoiffance
Eftampes
74
des Tapi
LIVRE
de la
Abrg
Vie des
Peintres
Grecs
rpreioji
LIVRE
uibreg
de
renins.
i
Livre
IV.
des Peintres
de
la
Vie
ds
de lavie
des
Peintres
Lombards,
Peintres
uittemam
Fia334
Livre
la
differens
187!
VI..
mans.
Des
i^i
V.
Livre
Abreg
Vnitiens,
LIVRE
jibrsg
iijv
de la Vie
Abreg
III.
Vie
Gots
VII.
des
Peintres
des Nations.
Franois.
538
WOMS
DES
PEINTRES
DE
VlNCI.
Raphal:
Miles.Romain.
de Caravage.
^jlolidore
Parmfn.
del Vago.
erin
J||f ichelangeBonarotti.
fflfeanBellin,
'Mes
Baflns.
3"intoret.;
I |aul Veronfe.
Corrge.'
I .es Caraches.
Guide.
-e Dominiquia.
I57
i6f
176
187
195
200
z 1o
243
~6<y
z6i
%GG
287
290
305
jxa
Lanfiranc.
L'Albane.
Le Guerchin.
31G
3 2.
324;
de Caravage.
Michelange
Dure.1
Albert
Rbens.
V andeik.
Rembrant.
Pouffin,
Stella.
328:
336I
38Z
40 3
4*1
45 1\
47 ij
48 3
497^
DujFrefhoy.
Champagne..
Le Brun.
LIVRE
I.
PREMIER.
LIVRE
l'IDE'E
DU
PEINTRE
PARFAIT,
"$urfervir
de
des
rgie
aux
jugemens
Peintres.
Le Genie.
La N*i
ture
arf-
L'ide
parfait.
effet
,'fi lleivetoic
les accidens.
foume.par
Comme
L'Antiq
ue.
il
eft
trs-difficile
la nature
point
d-
de trouvercet
faut
que
il
de
le
tat
parfait
.fe prvale
Peintre
de la recherche
que les
Anciens
n.ont
ikite
avec .beaucoup;de
-bins
& de capacit
fe Jerve
des exeni} Se qu'il
nous
en ont
laifls
dans
les
plaires
qu'ils
de
ouvrages
reur
des
Sculpture
Barbares
font
venus
qu'il
ait
du
toujours
les tems
Qu'il
Le
qu'il
narurel
rgulier
fe
nous.
jufqu'
uneiliffifante
&
tique
choix
grand
Got.
du Peintre
qui
font
Il
malgr
confervs
faut
la fu&
dis-je
connoiflance
de l'Anfaire un bon_
lui ferve
pour
parce
que
l'Antique
a
les habiles
de tous
par
regard
comme
la rgie
de la Beaut.
ne fe contente
exact
&|
pas d'tre
encore
un grand?
qu'il
rpande
tout
c qu'il
fera,
vite"'
qu'il
ce qui eft bas
& infipid.
I
Ce grand
dans l'Ouvrage
du PeinGot
de la nature
tre eft
des effets
Un ufage
&
.bien
extraordinaires
choifis
.grands
dans
Surtout
vraifemblables
fes
font
font
petites
ce qui
car
&
parce
qu'il
extraordinaires
chimriques.
Grands
d'autant
n'attire
ce
ou
eft
pas
faut
moins
partages
ordinaire
l'attention
ces
que
paroifent
que
parce
fenfibles
les chai
qu'elle^
Extraordinaires
ne touche
point
Vraifemblablesl
chofes
grandes
.polbles
&
& noo:
I
ait une
H. Qu'il
dfinie
l'on
^yie
le moyen
par
ide
juifce de fa
forte
cette
de
profeflion
Un Art
bien
derniers
Objets
xifibles
des fujets
que
mots
afnt
la matire
de
fe propofe
Dfini*
tion de
la Peiaturf..
dernire
cette
nettement
ex-
que
bien
par
em-
qui
le Pein-
Le
reprefenter.
Peintre
ic
connotre
c pratiq.uer
ces trois .parties
la plus
eft pofd&ns
grande
qu'il
perfection
ici avec ;les parties
On va.Jesexpofer
e.
1. .en' d.Dendenr.
La
Compofition
Se la
vention
j|jn
'tger
le
dans
deux
chofes,
l'Inven-
Par
Disposition.
Peintre
doit
trouver
les objets
fon fujet
La
Com~
en-
& faire
pofition,
I.
ies plus
pro& l'orner
Se par la Difles f tuer de la manire
la
en tirer
un grand
pour
'es l'exprimer
il doit
.^fition
nt
k
contient
s avantageufe
contenter
et
& ,pour
t voir de belles
parties
bien
bien eontrafte
de groupes,
les
Partie.
en fai-
yeux,
il faut
qu'elle
3 Se
diverfifie
le
engoue
&
Sue
&^
tantt,
d'un
ftyle
champtre
hro-
tantt
vari
flon
le
A ij
carac-
Dejfein
I I.
Parcie.
L'Ide
du Peintre
parfait.
les
Que
Les
dres
crtion
Que
Les
fons.
foient
varies
preuves
contraftes
foient
Expref-
Attitudes
dans
dans
leurs
mples ou
felon
le fujet
du Peintre.
les
membres
animes
nobles
du
&
qu'elles
ou mo
&
Tableau
la
dif
il
foient
Expreflions
les principales
jet
que
d'leves
nobles
l'on
tienne
un
ex.
naturelles-,
leurs
adions
&
au fujuftes
en ayent
figures
de
& que
mblimes
entre
l'exagr
Si
de
milieu
l'infipide..
Que
Les
les
.nits.
Avec
tout
ble
les
pieds
de
plus
le refte
rendre
figures.
Extrmits
& les mains
prcifion
& qu'elles
plus
la
j'entens
foient
&
travailles
d'exactitude
concourent
expreflive
tte,
Tation
que
enfem*
dqj
L'Ide
les
Que
que les plis
autant
br
traftes
ou lgeres
Draperies
en foient
qu'il
que
felon
des
figures
&
vrages
fois
fimple
Se des
jets
mandent
du
ment
tout
du Peintre
iient
grands
eft poflible
les tofes
en
la qualit
t'oient
qu'elles
d'efpce
Suivant
endroits
plus ou
Tableau
diffrente
la
parfait.
bien
jettes
en petit
nom&
bien
con-
Les
Drape'
ries.
foient
paifTes
& la convenance
ouquelquefois
Se quelque-
convenance
des
lu-'
du
Tableau
qui -del'ornemoins
d'clat
pour
& pour
l'oeconomie
du
ensemble.
Que les,
car aclrifs
Animaux
par
foient
une
touche
'teS
principalement
Spirituelle
Se
AnW
maux.
Spciale.
le Paifage
ne foit point coup de,
L
mais qu'- Vafa~
trop d'objets
qu'il y en ait peu
ils foient bien choilsEt en cas qu'une ge.
grande quantit
d'objets
y foient reuferms, il faut qu'ils foient ingiieufement
& d'ombres
groups de. lumires
que le
fite ne foit bien li & bien dgag
que
les arbres en Soient diffrens de forme
de
& de touche autant que la prucouleur
dence Se la variet, de la Nature le requilrent, Se que cette touche foit toujours
gre & frtillante
pour parler ainu
que
les devans foient riches
ou par les objets
exactitupu du moins par une plus grande
de de travail qui rend les chofes vraies Se
Que
A iij
L'de
iU
Peint
fe
parfait.
la
la
Que
non
d'une
Terfpenive.
Que
Le Coloris.
chofes
III.
fcr j
Partie. ftuire
de
c'eft
table
foit
(impie
pratique
dans le Coloris,
qui
la Couleur
locale
le Peintre
ait grand
l'une
&
ls
niefues
encore
ce
&
le
plus
qui
parfait
&
rgulire
peu exacte.
deux
comprend
& le Clair-ob.
de* l'autre
artifans
des
diftingue
avec
lui
&
Pertoedtive
de
c'ft
ce qui le
commun
ont
qui
&
les
le
rend
s'in-
foin
de
proportions
le plus vri-
imitateur
de
la Na-
ture.
La
La
Couleur
celle
locale.
ebjeur.
eft
quelque
lieu
difUngue
des
que
Le
Clair-
qui
naturelle
qu'il
autres
parfaitement
Et le lair-obfciir
avantagefemerit
tant
fur
ores;
le
dans
gnral
particuliers,
la rondeur
n'en:
locale
Couleur
chofe
que
en
objet
chaque
le
fe trouve
a laquelle
& qui en marobjets
le caractre.
etc l'art'
les
les
autre
himifs
de
diftribuer
8c
les
om-
que
objets
particuliers
fur les objts
du Tableau:
&
le relief
leur
donner
pour
convenable
Se dans le gnera
dit Peintre
L'Ide
du
de
plaifir
Ce
reposer
diftribution
ingnieufe
ombres
de grandes
fecours
re que les
les grandes
font
bres
en
d'espace
mutuel
voir
y faire
pour
en donnant
occauon
Tableau
avec
parfait
par
grands
tous
placer
nanmoins
comme
par
clairs
une
Se
fe
les grandes
omles grands
clairs.
comprenne
la feience
de bien
avons
dit
les cl-airs
&
toutes
il
plus
s'entend
objets
la vue
un;
prtent
en foroppofition
font des repos
pour
lefquels
pour
le Clair-obscur
Mais
quoique
nous
comme
de grands
leur
clairs
ombres
des repos
efpace
les
les ombres
particuliredes grandes
ombres
&
grandes;
diftribution
en ce dernier
lumires.
Leur
Ce peut
faire
de quatre
Prefens
faons.
ment
des
mierement
ombres
naturelles
des
par les
x. Par les
en
c'eft--dire
corps.
groupes
d'une
manire
les objets
les
difpofete
que
lumires
fe trouvent
lies
Se les
ensemble,
ombres
comme
on
ensemble
pareillement
le voit
le tout
ne
un
objet
il ne
feul
artifice
mais
forme
les
que
naturellement
qu'un
en forte
groupe
pourtant
aucune
&
comme
qu'en
affet.ition
cec
paroiffe
ainf
fe trouvent
fitus
objets
& comme
3. Par
par hazard.
A i"j
du Peintre
L'Ide
les
accidens
fuppofe
ia nature
Peintre
trer
d'une
ombre
du
Tableau.
hors,
& le
corps
donner
peut
le caradtre.
eft le plus
ture
fe
parfait.
dont
Et
4.
des
aux
la caufe
enfin
coulurs
fans
objets
eft
par
qu le
en- al-
Cette
de la Peinpartie
dont
le Peintre
moyen
grand
donner
pour
& pour
rendre
prvaloir
la
de
for-
puiffe
ce a fes ouvrages,
fes objets
fenfibles
tant en gnral
qu'en
particulier.
ne vois pas que
l'artificedu
Clair-obJe
fcur
ait
avant
connu
de
Polydore
& qui s'en fit
va
dans
l'Ecole
Caravage
un principe
Peintres
qui
Romaine
& je fuis
l'ont
fuivi
les
que
foient
pas aperus
que le grand
vient
des
ouvrages
repos
qu'il
en groupant
en espace,
d'efpace
res
d'un
qui ne
obscur.
laifle
qu'ils
ct
Se fes
le trou-
qui
ombres
tonne
effet
d'un
fe fait
de fes
a observs
fes lumice
autre
du Clair-
n'empche
pas
nanmoins
fe
qu'il
n'y
ceux
des
aient
&
Cela
ait
quelPeintres
ques
Ouvrages
parmi
ou il fe trouve
du Clair-obfcur
Romains
un bon
mais
on doit
cela comme
regarder
moment
du Gnie
ou comme
l'effet
du hazard
bien
que d'un
plutt
principe
Andr
Bofcoli
Peintre
Florentin
forts
preflntimens
du
Clair-obscur
tabli.
a eu
de
a conv
L'Ide
du
r 9
mais on
me on le voit par fes Ouvrags
de ce
doit au Giorgio;n le rtabliflement
dont le Titien
fon Comptiteur
principe,
il s'en eft prvalu dans tout
s'tant aperu
ce qu'il a fait depuis.
Dans la Flandre
Otho Venais en jetta*
Se les communiqua
des fondement
folides
fon Elve
celui-ci
les rendit
Rubens
fit tellement
connotre
plus fenfibles ,.& en
& la ncefit
les avantages
que les meilFlamans
fe
leurs Peintres
qui l'ont fuivi
font rendus recommandables
par cette partous les foins qu'ils ont
tie car fans elle
les objets partipris d'imiter fi fidlement
ne feroient d'aucune
culiers de la Natures
confdration.
de fes couleurs
Que dans la diftribution
il y ait un accord qui fafle le mme effet
pour les yeux
que la Musqu pour les
oreilles.
il
Vxr~
cerddez
Couleurs..
Zer
Pinceeun-
ro
les
"Licences.
L'dfo
M Phtre
baiwv
il doit
Enfin' f l'onlicences
les
toujours
effi de
qu'elles
trois
premires
de fe
Pdt-e
du
fuient
efpeces
cornire
parfait*
tre
des
imperceptibles,
& utbrifs
font
pour
vdgaiA
j
l'Are
Ptiif-
fdic.
l'efprit.
La
Grce
&
la
Beaut
fent
deux
chofes
L'Ide
la
diffrentes
rgles
Ce qui
Tehitt
dtt
la
ne
Beaut
Grace
eft Beau
n'eft
fi
parfait*
plat
que
les
plat
fans
par
les
rgls.
toujours
gracieux,
& ce qui
eft
n'eft
gracieux
pas- rojours
la Beaut
mais
la Grace
eft
beau
jointe
ce qui ale comble
de la Perfection
C'eft
fait
Et
un
dire
la
Grce
On
plus
a donn
fait
le plus en
eilnuer
point
fur les chofes
de
nos
belle
cette
pas
plus
encor
Ide
illuftres
que
du
la
Potes
Beaut.
Peintre
para pu
ne
abrg
qu'on
pour
ceux
n'ont
aucun
doute
qui
qu'elle
contient.
Mais
pour
Les
F4r
Remarques
chapitres
Juivantes
aux
parties
refondent
qui
compa-
du Peintre
fent
Vide
defqxeU
parfait
les on
apart
dans
te
ces
& te
Leleur
doit
fartiez
fuppofer
dans
les
en traitent
pont
chapitres!
Us
clairif
A vj
L'Ide
ii
du Peintre parfait
REMARQUES
ECLIRCISSEMENS
ET
fur
la
PREMIER.
CHAPITRE
Du
le
c'toit
un
on a entendu
de Gnie,
chofes.
Les Anciens
ont cr
la garde
commis
efprit
que
de
les. bonnes
&
en
ont
&
l'homme
les mauvaifes
fait
une
mes
le
tion
qui
Gnie.
mot
verfes
PAr
prennent
pour
une abondance
les
de
&
une
ide
dire
peut
nous aportons
eft
confondu
& qu'il.
une
eflenee
comme
dans
un verre
d'eau
le
Se ml
eft
avec
Gnie
ou
aux
expar
beaux
diftincte,
beaucoup
en
avec
confondue
hom-
penfes
& cet en-
productions
le concevoir
pour
aux Sciences
donner
di-
l'imagina-
fecrette
Mais
feulement
raport
&
en
Arts
pour
l'on
je croi
que
de raifon
des
plupart
le feu de
produit
cette
& pour
inspiration
thoufiafme
enfnte
qui
Que
Payens
la
8c
Divinit
traordinaires.
Ide..
prcdente
nainant,
l'efprit
>
& mle.
c'eft
plutt
que
eft port
mme
en tant
vers
l'efprit
qu'il
une
fcience
une autre.
Il
prferablement
du
L'Ide
Peintre
parfait.
ti
-le- tyran
ainfi
des facults
dire
eft, pour
il les contraint
tout
e l'me
quitter
le Servir' dans
les oules entrane
pour
o il eft
lui-mme
emport
par la
rages
de fa nature
& lorfque
les organes
rapidit
s'alterer
& le Gnie
tiennent
l'Efprit
'affoibliffent
galement.
Le
Gnie
L'inaion
es occafions
demeure
jufqu'.
comme
ce
dans
foit branl
qu'il
par
du raport
avec lui &
Il eft comme
la cor-.
qui ont
de fon reflbrt.
qui font
de d'un
nfeveli
ne donne
au.
instrument
laquelle
ne la touche.
cun fon moins
qu'on
Le Gnie
eft en foi d'une
au1li grande
les rgies
dont il contendue
de l'Art
que
tient
les
& quoiqu'il
contienne
les femences
toutes
de l'Art,
il n'agit
jamais. furement
il agit
feul
quand
par une.
dont
il ne fait
fecrette
iinpulon
pas la.
caufe
Se ne produit
abandonne.
terre
femences
alors
que
comme
une
Mais
eft cultiv
lorfqu'il
par les rgles
& qu'il fe les eil
il fe met auappropries,
defliis d'elles
il leur commande
en matre
il les rejette
leur
il lui plat
pour
quand
s
fubflituer
chofes de plus
heureux
quelque
il
en
bien dont il
enfin comme
d'un
difpole
eft en poffeflon
croit lui appartenir.
& qu'il
fes trfors,.
Mais
la Nature
qui mnage
quand
elle
a donn
du
gnie
pour
un
Art
CHAPITRE
I I.
De la ncejftt du Gnie-.
hommes ont beau travailler
pour
les obftacles qui les empfiirmonter
LEs
s'ils ne
chent d'atteindre
la perfedHon
font ns avec un talent particulier pour les
du
L'Ide
;Artsjours
u'ils
l
ont
qu'ils
l'incertitude
fe
proposent.
d'autruiles
antrer
'efl
point
faut
encore
parfain
ils
embraSs
dans
exemples
il
Peintre
feront
d'arriver
Les
de
rgies
d'y
fbient
qu'ils
la
fft
l'Art
Se
bien
leur
mais
parvenir
moens
ces
que
tou
peuvent-
moens
aflfez
rc
[oient
faciles
ce
fftrs
&
agra-
bles.
cette
Or
dans
facilit
ceux,
s'ils
voir
leur
attirs
autre
chofe
le
que
chemin
facile,
nous
rend
&
les
toujours
daiis
Le
hommes
&
ce,
ment
plus
infailliblement
&
donc
ejl
conduit
Gnie
une
un
prsent
dans
le
que
pour
eft quelquefois
montrant
&
ne
de
des moens
une
le
chofe
aflz
le
plus
fin.
la Nature
que
moment
de leur
quoiqu'elle
n'eft
heureux,
lumiere
a. la fin par
fuiqui
court
la
dans
int-
vouloient
l'Efprit,
nous
le
rhots
Gnie
laquelle
C'efl
le
examin
lumire
qu'ils
de
ont
autres,
ont
une
par
profefloii
cette
lumire
Car
elle
&
que
r-
des
des
Ouvrages
lx
rieure
rencontre
s'inftruire
inclination,
toient
vre.
les
Ce
de
avant
qui
&c de
gles,
confolt
ne
donne
l'Efprit*
faciles.
fait
aux
naiflin.-
ordinaire-
en
particulier
librale
pour
>
le
rendre
un feul
homme.
On
dans
gnral
en a v
Se ceux
force
plusieurs
de cette
cette
qui font allez, heureux
pour avoir reu
facilit
font
avec
d'influences
plnitude
16
L'Ide
du Peintre
parfait.
CHAPITRE
eft
bon
de
fins
n'efl
IL
les
pas
II
re
des
fervir
aucun
poffible
non
tuder
L
d'autrui
fcrupule.
de
bien
reprfenter
n'a
feulement
objets
qu'on
n'a point
Si
mais qu'on
delns.
vus
peint
un Peintre
il ne faun'a point
vu de Lion
un Lion;
8c s'il en a vu, il ne
roit
peindre
cet animal
peut
reprfenter
qu'imparfaite-
L'Ide
du Peintre
parfait.
1 tf
Vide
,it
l'occafion
tt
Peintre
parfait.
mais
il n'en
tir
prfente
ce qu'il
& n'en peut tirer
au.
que
y mis,
a tir de
tre chofe.
Ceft
ainfi
que Raphal
ls tudes
Ides
a prifes
les hautes
de
qu'il
de mme
& Lucas
l'Antique,
qu'Albert
s'en
tir
ont
Gottiques
la nature
Un
ter
leur
baraff
moins
recours
qu'il n'ait
en ont faites.
autres
eft
Peintre
n'a
de
la
voir
Gnie
Tableau,
des
Matres
relligence
faire
du
qui
propres
ou par
la
ni
le
s'il
il
n'a
fera
Nature.
fait
em
Ouvrage
tudes
que
les
vraisemblable
fi
que
ni' la commd-
tems
les
tel
mettre
par
en
oeuvre
exemples
Se qui n'aura
qui
in-
avec
voudra
vu,
jamais
Pafage,
affez
les
n'aura
obferv
pas
pas
tre
bizarrerie,
peints
par leur
trs-bien
de
leur
fera
agrment,
profiter
di ces
leurs
Ides
ait un
Nature,
qu'il
pourvu
il
les
tudier
d'aprs
pourra
les
&c les Efiampes
DefTeins
ont
ft choifir
les
beau*
qui
&
endroits
aux
fort
mme
un
beau
les
fond
en gnerai
niais
fujet
des objets
particuliers
dans
l'excution
de fon
l'tude
ou
mchant
de leur
tems
&
que la pratique
de leur
fournies.
pas leur avoient
homme
invenqui a du Gnie
peut
un
Il
de
des
Il
pourra
regarder
les
tudans
produc-
de
L'fde
d
riens
ces
du
Peintre
parfait.
19
comme
s'il
Peintres
8c s'en frvir
dans
la
habiles
la Natur
regardoit
fuite pour
inventer
chofe
quelque
de
lui-
mme.
deux
Il trouvera
en
avantages
tudiant
les
des
habil'es
Ouvrages
l,
eft,
premier
qu'il
y verra
dbaraffe
de beaucoup
de chofes
d'abord
apts
le
Matres
Nature
eft
oblig
le fecond
qu'on
copine
faire
un
prendre
qu'elle
bon
rejetter
eft
choix
quand
qu'il
apprendra
de la Nature,
le beau,
que
a de dfectueux.
&
on
la
par-la.
n'en
rectifier
Ainli
Gnie
un
ce
bien
de la Thorie,
fert t metrgl Se Soutenu
tre utilement
en ufge
noii-feulement
fes
>. mais encore
celles
des
Etudes
proprs
autres.
Lonard
de
a crit
Vinci
les tachs
que
formans
mur,
fur un vieux
trouvent
quife
des Ides
confitfes
de difTfens
vent exciter
& l'aider
le Gnie,
Quelques
tion faifoit
de bonnes
uns
ont
tort
au
que fur un
fe macule
tel
concevoir
cun en
verfit
voit
raisons.
cr
cette
que
faiis
Gnie
Il eft certain
ou
mur
fur
telle
non-feulement
des
Ides
de
conoit
des Gnies
objets,
peud produire*
il
en
gnerai
diffrentes
que confusment,
&
que
ce
piopofen donner
cependant
choautre
de
y a lieu
mais chala diflon
qui
fe dbrouille
ne
s'y
8c fe
L'Ide
io
du Peintre
dans l'efprit
forme
en
&
objets
fon Gnie
pauvre
Gnie
regarde.-
Compofition
conformes
les
que
Se l'autre
qui
particulier
voit une
l'un
eft
fertile
au
Voit
n'y
& de
parfait;
En forte
que
& riche,
belle
fon Gott,
parce
& fon Got
bon;
rien
contraire
mauvais
Got,
Got
parce
mauvais
trouver
que
fur
eft froid,
& fon
caractre
Mais
de quelque
chacun
efprits
de quoi
duire
exciter
chofe
quelque
imagination,
lui
qui
s'chauffant
en voant
L'imagination
fe rendra
la
d'enrichir
de
que
fon
foient
cet
fcene
les
objet
&
pro-
appartienne.
ainlipeu
peu,
quelques
un grand
nombre,
de fon
fujet
par
capable
concevoir
d'en
res,
peut
fon
que
figu&
quellieu.
indcis
qui y donneront
ques
objets
arriver
mme
facilement
Il pourra
que l'on
des ides
ce moen
extraordienfantera
par
ne feroient
naires
qm d'ailleurs
pas venues
dans
l'efprir.
Ainfi
ce
aucun
fait
traire
fervir
comme
dit
que
tort
au
qui
feulement
joiterois
teur,
plus on
que
voit de chofes
dans
de
lignes
conntes.
Vinci
ne
au conpeut
en ont
qui
beaucoup,
ont gueres.
n'en
J'adit
cet Au ce que
Gnie
ceux
ceux
de
Lonard
a de
ces
il
Gnie
fortes
& plus
de taches
on
ou
L'Ide
du Peintre
parfait.
CHAPITRE
B
NATURE.
LA
allions
de la
d'habitude
Des
Nature
ne
IV.
&
Nature
les
feulement
pas
accidens
dtour-
fe rencontrent
mais encore
qui
actuelles
dans
actions
d'ducation.
&
n'efl:
par
des
fes productions
ar les habitudes
les
que contractent
On
donc
confiderer
peut
produites.
tions
la
de
de
Nature
celles
enfance
actions
les
que
on
les
manires
de fon bon
au
ou
gr
gr des
de la Nature
fi ds
feroient,
purement
hommes
laiicit
les ac-
deux
elle-mme
lorsqu'elle
agit
u lorfqu'elle
agit
pat habitude
autres.
Les
chofes
font
leur
leur
agir felon
proles activons d'habitude
&
pre mouvement
& d'ducation
font celles
que les hommes
font par le moen
inftrutions
& des
des
De celles-ci
il
ont
reus.
exemples
qu'ils
& ces acde Nations,
y en a autant
que
tions d'habitude
mles
font tellement
parsmi
les
actions
purement
trs-difficile
eft a mon
fens
la diffrence.
Peintres
Les
moins
cette
tcher
de faire
ils
ont
fouvent
des
fujets
naturelles
d'en
qu'il
connotre
doivent
diffrence
traiter;
nancar
o ils
%i
doivent
V.
eft au-delfus
1-'Ide du Peintre
La Nature
ille^meme.
e&ueuf
dans
les
eft
objets
formation
enoiis
idens
un
:onfidere
rouvera
Ouvrage
en .elle-mme
le gnral
de
*j
ordinairement
ddans
nous
particuliers
elle .eft, comme
desquels
de dire,
> dtourne
contre
ion intention
e faire
dans
parfait.
par
qui
parfait.
dans
fes
ac-
quelques
en: toujours
Mais f on la
fon
intention
on la
productions
parfaite.
dans
ce
les anciens
gnral
que
de leurs
la perfection
culpteurs
ont
uif
a tir les bel& d'o Polyclte
ouvrages
fit pour
de la Statu
es proportions
qu'il
la Regle.
Il en
& qu'on
a pofterit
appella
C'eft
:ft de mme
des
Les effets
Peintres.
eux de la Nature
es imiter,
& une
leur
ont
experience
donn
avantaenvie
heureufe
de
a r-
uit peu peu es mmes effets en Prcepes. Ainf ce n'eft pas d'un feul objet,
mais
le plufieurs objets que les Regles de l'Art fe
ont tablies.
qui a
Si l'on .compa.re l'Art du Peintre,
't form fur la Nature
avec
en gnerai
iue production
de cette Maparticulier.e
trfle des Arts
il fera vrai de dire que
'Art eft au-deflits de la Nature
mais fi on
e compare avec la Nature
en elle-mme,
ui eft le modle du Peintre
cette.propofition fe trouvera faufl.
les choies,,
bien confidrer
En effet,
aient pris
quelque foin que les Peintres
d'imiter
la
on trou
qu' prfent
de che
vera qu'elle leur a laine beaucoup
min faire pour arriver jufqu' fa perfc
contient
une fource' d
& qu'elle
tion
beauts qu'ils n'puiferont
C'eftci c
jamais.
qui fait dire que dans les Arts on apprein
tous les jours
encore
parce que l'expe
rience
& les rflexions
dcouvrent
fan
chofe de nouveau
dans 1
celle quelque
effets de la Nature,
qui fout fans nombri
Se toujours differens les uns des autres.
Nature
CHAPITRE
VI.
De ^Antique.
de ce mot tous les Ou
appelle
de Peinture,
&
ON
vrages
de Sculpture,
d'Architecture
qui ont t faits en Egypte,
en Grce & en Italie,
depuis Alexandre le
Grand jufqu' l'invafion
des Gots
qui pat
firent prit
leur fureur & leur ignorance
tous les beaux Arts. Le mot d'Antique
nanen ufaae
moins eft plus particulirement
de ces tems-lai
pour fgnifier les Sculptures
foit les Statues & les bas Reliefs,
ou les
& les Pierres graves.
Tous ces
Mdailles
ne font pas galement
bons
mais
Ouvrages
mme, il y a un certain
4an$.les mdiocres
caractre
x <
Con-
caractre
noiflurs
modernes.
Ce n'eft pas de ces Sculptures
moderne
parler ici c'eft .des Sculpque l'on entend
& que
les plus parfaites
tures Antiques
tonnement.
l'on ne regarde
Les:
qu'avec
les ont mires au-deffus de
anciens Auteurs
& ne louoient
l beaut ds
la Nature
hommes,
avoit ^de conqu'autant
qu'elle
formit avec les belles Statues.
Ufque ab ungulo ad cap Muni fkmtnum efl
feftivijfima.
vide Jtgnum pittuin pulcr
Eji ne ? Confidera
videris.
citer beaucoup
le pourrois
d'autorits
des Anciens
pour prouver ce que j'avance
mais pour ne rien rpter
je renvois le
Lecteur ce que j'ai dit touchant
l'Antifur l'Art de
que dans mon Commentaire
Peinture de Charles
Alfbnfe du Frefnoy
& je me contenterai
ici ce
de rapporter
difoit un Peintre
moderne
qui avoit.
de
beaucoup pntr dans la connoiflance
c'eft le fameux Pouin
l'Antique
Raphal,
eft un Ange compar aux autres
difoir-il
Peintres
c'eft un Ane compar aux Auteurs des Antiques.
eft extraorL'exprellon
Plante Epidiq. AU. 5.
B
%6
L'Ide
dinaire
contente
je me ferois
eft autant
au-deflus
Raphal,
les
que
mais
du
Modernes
de
que
dcouvrir
des
pense
dire
que
Anciens
de lui
exate-
plus
Raphal.
peu deperfonnes
la finefle
toute
de
pa;bles
les Sculptures
dans
cela
de
au-de(Ibus
cette
Il eft certain
faut
farfait.
font
j'examinerai
dans la vie
ment
Peintre
Antiques
parce
un
font
ca.
qui
eft
qu'il
ceux
efprit
proportionn
& que ces
des Sculpteurs
qui les ont faites
le Got
hommes
avoient
la ConSublime,
&c l'Excution
exacte
& {pivive
ception
leurs
Ils ont
donn
rituelle.
des
Figures
pour
conformes
proportions
Ils
figures
des conrours
au
caratre
de
ces
les
Divinits
deflign
par
&
coulans
plus lgans
plus
Got
ceux
des homd'un
que
grand
plus
Ils ont fait
un choix
mes ordinaires.
pur
& ils ont excellemment
de la belle
Nature
o la matire
a
remedi
qu'ils
l'impuiflance
de tout imiter.
les mettoit
employoient
Le
que
ont
Peintre
de
ne
tcher
fauroit
donc
pntrer
connotre
mieux
l'excellence
faire
de ces
la puret
de la
Ouvrages
pour
deffiner
& pour
doctement
Nature
plus
il
Nanmoins
Se
comme
lgamment.
plus
la Sculpture
chofes
plufiurs
qui
y a dans
la Peinture,
& que
ne conviennent
point
le Peintre
a d'ailleurs
la
plus
Nature
des
parfaitement
d'imiter
moyens
que
le
Sculp-
L'Ide
faut
il
leur
tee
qu'il
Livre
ineun
dans
fens
le
aux
laquelleSe l'esprit,
dans
vu
du
donne
de
ouvrages
mode
que dans
les
ide
le
pour
de
rendre
n'on
les
les
que
de
la
grand
deviennent
belles
Sublime
mme
Got
deviennent
communes
&
plus
l'u-
n'ont
du
mondans
de
grand
de
&
le
qui
donc
faut
d'inftruif
car
le
ot
au
capable
plaire
erveilleufes
ne
Il
chofe
chfes
ceux
l'ornement
pour
le
tout
dans
pIaifir.
appelle
Or
nceuaires
d'extraordinaire
quant
feue
font
j'ai
aux
rapport
ne
s'accom-
par
fouffrir
qui
quelque
que
qu'il
ordinaires.
& non
que
einture
Got
peut
Arts
ordinaire
ge
pt invents
&c
dfinition
chofes
fe
l'Original.
Got.
Peinture
ne
mdiocre
s'attacher
VII.
la
grand
des
point
<tas'arre*'S^
de bien
ilfuffit
fans
de
CHAPITRE
.Du grand
L'Oii
l'Antique
r tradmr
paroles
i'7:
com-
far fait.
regarde
qu'orr
langue
Irappdrtr
Ifervilement
Peintre
du
c'eft
la
pifur-
c'efl:
ce
lui
par
belles,
&
fublimes-
en
Peinture
le
Merveilleux
le
grand
ne
font
chofe.
le dernier
da il eflf
de ce Livre
Voyez
Chapitre
rair du Got
aux Nations.
par
rapport
auffi
ce qu'on
a dit
du
Got
Voyez
jj.
page
es Conveifations
fur la Peinture
les ter,*
& dans
ns de
Peinture
au mot
Got.
Bij
Vide
zS
au Peintre
parfait*
VI
CHAPITR
De
de l
fEffence
II.
Peinture.
prs
parl
prfent
tion.
la dfinifTent
& perfonne
de
Elle
trois
trois
Deffein
la
de
Et
de
qu'elles
Peinture
fontl'Eflence
nefoient
telles
que
parties
qui
en font
les
auffi
effentielles'de
parties
tre fait,
conntre.
qui relevent
le prix
Gon>
Raifon
plufieurs
mais qui
EfTence
me
par exemple
de mrae
tus
tout
cette
la
parties
& le Coloris
mme
ceii'eft
que
proprits
ne font
qui
le
que
l'Hora&
pas
l'ornement
Sciences
&
ce n'eft
ont
jufqiia
dfini,
comme
dernires
parotre
fie urs convenances
s'eft
en
qui
avif
Peinture
la
Se
fait
ceux
redire
contient
l'Ame
Corps
de l'Homme.
ces
ne
trouver
le
pofition
l'Eince
font
par
me
tous
plude fou
coin,
les Ver-
par les
le Peinfon Art
que
de chofes
in-finit
une
de fes
Tableaux,
quoi*
que
de l'Efence
point
font les
proprits'
de
d'inf-
la
L'Ide
&
truire
divertir.
de
Sur
ron
quoi
conudrable
de l'hiftoire
allez
faire
une queftioti
fi la fidelit
eft de faVoir
de l'effenc
de la Peinture;
CHAPITRE
Si
la
fidlit
pet1t
qui
eft
IX.
de
de
29
fMiftoire
eft
de
lyffen
Pinture.
que la Cmpofition,
qui eft un*
efliitill
de la Peinture
compartie
les objets
dans
l'Hiftiprend
qui entrent
IL
pafot
n'y auroit
point
fe rencontrer
beaux
Tableaux
ne Histoire
de
Or
qui
comme
Tableau
il
y a une
oblig
vrai
d'tre
ne
elle
infinit
ne
reprsentent
font les Tableaux
les Pafages
lgoriques
les Fruits
Marines,
les
autres
qui ne font qu'un
tion du Peintre.
Il eft
cependant
dans
fidle
dt
etc
aucuAl-
les Animaux
les
& plufieurs
Fleurs,
effet
que
de
le
l'Hiftoire
l'imaginaPeintre
qu'il
B iij
eft
r-
du Peintre
L'Ide
patfat*
les
Tableaux
des
regardent
de nommer
Peintres
que je viens
puifqu'ils
au poids de l'or,
& que ces Oules achtent
fnt du nombre
de ceux qui tiennent
vrages
les
Curieux
Cabinets.
le premier
rang dans leurs
Il ne faut pas douter
Effence"
que fi cette
les Tableaux
Peintres
des
Vnitiens
dans
t accompagne
des ornemens
avoit
qui
le prix,
&
lir de l'Hiftoire
;en
relvent
en feraient
d'un
autre
:de l'Hiftoire
beaucoup
il eft certain
ct
ne peut
fervir
& que
.ftruire
.leurs Tableaux
devons
nous
l'imitation
de
frablement
toutes
la bonne
ftruifent
pas
une
&
nous
aurons
efpce
qui met
de
nos
chofes.
nous
inqu'
chercher
dans
la Nature
prnous
in-
S'ils
s'ils
heure
la fidlit
que
ne le font
le plainr
toujours
d'y voir
nous
cration
divertit
qui
en mouvement.
panions
En effet
fi je veux
l'Hiftoire
apprendre
ce n'eft
un Peintre
je confulteque
point
mais
rai, il n'eft Hiftorien
que par accident;
je lirai
& dont
lement,
raconter
les
Livres
les
faits
de l'Hiftoire
n'eft pas feu^
mais
de
les
fidlit.
avec
car l'on
traitent
eflentielle
l'obligation
de raconter
Cependant
un Peintre
rien
qui
je
de
ne
ce
eft
prtens
eft
qu'il
tojours
pas ici
mauvais
blmable
excuser
Hiftode faire,
B iiij
L'Ide
a i
mal
du Peintre parfait
ce
l'on
Si un Peintre
que
entreprend.
un fujet
ayant traiter
historique
ignore
les objets
entrer
dans
fa Comqui doivent
pofition
la
pour
rendre
il
fidell
doit
s'en
ou par
instruire,
gneufement
des Savans
vres,
ou par le-moyen
ne peut nier que
la ngligence
qu'il
tera en cela ne foit inexcufable.
J'en
te
ceux
nanmoins'
de dvotion
de diffreus
tems
pas de leur
fance
force
foient
ehoix
pour
diffrais
qui
Peintre
comme
reprfentt
8c une
Chapeau
il
Comdiens
fe trs-ridicule
mais
non
pas
une
qui peuvent
la Peinture.
dans
un
hiftoriques.
qu'Alxandre
fammes
aujourd'hui
ce
Conqurant
comme
Perruque,
feroit
&
cette
non
pas
fe les imagine
ou
.qu'il
de
entrer
s'imaginoic
le
nous
appor-
une partie
eflentielle
feulement
trouver
les
doivent
fabuleux
vrais
& l'on
eft
qui
connue
le Peintre
que
Li.
la trop grandefim.
rfl&
pas de faire
& dont
l'ornement
L'Invention
de cet Art
te
de
permettoit
accenoires
le.s chofes
contribuer
se:
peint
introduit
mais
par
les personnes
travailler
ne leur
plicit
xion
fur
objets
felon
&
les
excepdes fujets
des Saints
ont
qui
o ils ont
foi-
faute
contre
fans
doute
Tableau,
faux
Et
fut
ou
fi
un
vtu
&
avec
un
font
les
une
cho-
une
faute
trs-groffiferoit
contre
l'Hiftoila Peinture
fupipof
le fuf
reprefentes
d'ailleurs
que les chofes
les Rgies
fent felon toutes
de cet Art.
le Peintre
Mais
la
quoique
reprfente
& l'Hiftoire
AcciNature
par Eflnce
par
cet Accident
ne lui doit
de
dent,
pas tre
considration
s'il
moindre
l'Eflence
que
& Surtout
aux
veut plaire
le monde
tout
de Lettres
gens
un Tableau
plutt
yeux
fe&ion
font
ceux
&
par
principalement
qui.confidrant
les
par
fa perl'Hiftoire
l'esprit
que
conffter
fidlement
reprsenter
les pallions.
& exprimer
CHAPITRE
Des
L
Ides
X.
imparfaites
de
la
Peinture.
qui
y a peu de personnes
de la Peinture
Ide bien
nette
les Peintres
mmes
prens
mettent
l'Eflence
de
toute
ont
des
plupart
le monde
dans
fodtenir
minent
felon
l'Invention
l'imagination
la Peinture
qu'elle
leur
une
y j'y
com-
phfienrs
Art dans le
conffter
La
&
fpirituel
Lettres,
nergardent
que par
effet de
leur
ne le font
& d'autres
Deflein
dans la Couleur.
qui
tre
dont
aient
perfonnes
un carat-
de
les
gens
La Peinture
entr'autres
d'ordinaire
un
comme
& que
du Peintre.
de ce ct-la
parat
que
plus
Ils
pur
exa-
feulement
ou moins
Bv
34
ils louent
ou moins le Ta
ingnieuse
plus
fans en confiderer l'effet
bleau
ni quel
de la
dgr le Peintre'a
port l'imitation
Nature.
C'eft dans ce fens que Saint Au-i
guftin dit que la connoiflnce de la Peintuie & de la Fable-eft fuperflue
quoique
dans le mme endroit ce Pere loue les Scie
ces profanes^
C'efl en vain pour ces fortes de perfonnes que le Titien,
le Gorgion & Paul Veronfe fe font puises, & qu'ils ont pris tant
de peine pour porter fi loin l'imitation de
la Nature.
C'eft.en.
vain. que leurs Ouvrages font regards par les plus habiles
Peintres comme les Exemplaires
les plus
ou plutt
>c'eftinutilement
qu'on
parfaits
fait voir des Tableaux ces perfonnes-la
puisque les Eftampes correctes poiirroient
& pour
iuflSre pour exercer leur jugement,
remplir l'tendue de leur connoiffance.
& je dis que
Je reviensi Saint Auguftin
s'il avoir eu une vritable Ide de la Peindu
ture,
qui n'eft autre que l'imitation
& qu'il et fait rflexion
vtai
que par
cette imitation on peut lever en mille manires le cur des Fidles l'amour Dide ce bel
vin, il auroit fait le Pangyrique
Art avec d'autant plus de chaleur qu'il toit
lui-mme trs-fenfible
tout ce qui peut
porter Dieu.
L'Ide
du
Peintre
parfait.
XI.
fe
plu/leurs
personnes
de cet
font
de
Peinture
E
la
tion,
faire
faveur
inftruire
peuvent
re de leur Gnie.
fes Ides
de la
Ides
le
Vefprit
de
rtablijfement
qne PEflTence
dans une fidelle
Chapitre
imparfaites
de
voir
convoie
ce
depuis
dans
Art.
viens
dans
confervs
de ta
imparfaite
de
laquelle
& divertir
les
felon
imita-
Peintres
la
mefu-
ensuite
des faufparl
Peinrure
5 & je tcherai
ces
de montrer
comment
J'ai
fe font
jufqu'
gliffes
nous.
La
Peinture
comme
les
autres
Arts
nTs
t connue
a fair
qu'elle
que
par le progrs
dans
corn-*
Ceux
des hommes.
qui
l'esprit
Jiiencereia
en Italie
& qui
la renouveller
Bv|
1 6
L'Ide
du Peintre
parfait'
n'en pouvoient
avoir que de
.par confquent
foibles PrinHipes
ne
laiflerent
pas de s'attirer de l'admiration
de
par la nouveaut
leurs Ouvrages
Et
mesure que le nom6c que l'mubre des Peintres
s'augmenta
lation
leur donna
des lumires
les Ta-.
de prix & de beaut.
bleaux augmentrent
Se des Connoif.
Il fe forma des Amateurs
un cer& les chofes tant venues
feurs,
croire qu'il
tain point
on commena
croit comme impoffible
que le Pinceau pt
rien faire de plus parfait que ce qu'on admiroit en ces tems-la.
Les grands Seigneurs viftoient
les Peinles Potes chantoent
leurs Iouanges,
tres,
& ds l'an 1 500. Charl'es I. Roi de Naples,
alla voir Cimabu
paflant par Florence
& Cme de Mdiqui toit en rputation
charm des. Ouvrages- de
cis toit tellement
Philippe
L.ippi qu'il mit tout en ufage pour
& lapareflede
ce PeinVaincre la bizarrerie
dre afin d'en avoir des Tableaux.
ileflaif
djuger
Cepadant
par les-ref
tes.de ces premiers. Ouvrages
que la Peinture de ce ficLe-la toit trs-peu de chofe
fi nous la comparons celle que nous voyons
de la main des bons Matres.
aujourd'hui
les parties
Car non feulement
qui dpen& du Deiin n'dent de la Compofition
oient pas encore afTaifannes du bon Got
L'Ide
du
Peintre
parfait.
mais celle
qui leur ett venu
depuis
toit
absolument
&
lris
ignore,
des objets
en particulier
ouleur
Couleur
appelle
du
gence
du tout
plooient
Locale
dans
,6c dans
Il eft vrai
Clair-obfcur
enfemble.
des
&
du
dans
la
qu'on
l'intelli-
l'harmonie
qu'ils
mais
la
Couleurs
en cela
37
Co-
emroute
toit
& ne
triviale
qu'ils tenoient
fervoit
reprfenter
la vrit
des
pas tant
nous en faire
reflbuvenir.
objets,
qu'
Dans
cette
du Coloris
o les
ignorance
avoient
t levs
Peintres
ils ne concevoient
de cette
enpas le pouvoir
partie
ni quel
elle
toit
cachanterefTe,
degr
de faire
monter
leurs
Ils
Ouvrages.
pable
ne juroienr
encore
de leurs
que fur la parole
Matres
le chemin
tion
&
n'tant
leur
qu'on
& le Deuein
qu'
occups
avoit
montr,
faifbit
toute
leur
s'aplanir
l'Inventude.
Enfin
annes
J le bon Gplufieurs
aprs
nie de la Peinture
fufcita
Homde grands
mes dans
la Toscane
Se dans
le Duch
'd'Urbiti
qui par la Solidit
de leur Gnie,
par la bont
t de leurs
levrent
Etudes
avoient
connoiftnccs
qu'ils
Matres,
fection
tit.
Ceux
de leur
&par
les
Ides
reues
de
un
Se les portrent
l'admiration
qui fera
a qui
on
eft
Esprit,
l'affidu-ides
leurs
de perdegr
de la Poft-
principalement
rede-
Vide
du Peintre parfait*
du Peintre
Vide
parfait,
%y
ou
aux
l'amour
de
ntnue
Etrangers
par
le.
eur pas
ou
par
leur
ngligence
pour,
bien connu,
oloris
ou
n'ont
jamais
qu'ils
ont donne
aux auar la prfrence
qu'ils
de la Peinture,
res parties
tant
lefquelles
les occupent
le relie
n grand
de
nombre
eur vie.
On
donc
ne s'toit
de l'Invention
e qui dpend
t
quoique
nieufement
ion
&
attach
Raphal
qu'il
jufques-l
qu'
& du Deflin.
ait
invent
trs-ingait defln
d'une
Correcait
qu'il
une force
acheve
d'une
Elgance
les paliions
de l'ame
avec
exprim
une
grace
'ets avec toute
infinie,
qu'il
la convenance
ait
trait
fes fu-
& toute
la no-
Peintre
ne lui
qu'aucun
ait
de la primaut
dans
disput
l'avantage
le grand
des parties
a pofl'enombre
qu'il
il eft confiant
nanmoins
des
qu'il
n'a pas
blefl
&
poflb.le
pntr
rendre
dans
le
les objets
ni pour donner
tation.
C'eft
fenfation
Peinture
pourtant
parfaite
comme
Coloris
aflfez
pour
bien
vrais & bien fenubles*
l'Ide
d'une
imiparfaite
qui
fait
je l'ai
du Deuein
l'Ide
&
imitation
cette
vient
perfection
& fi
& les habiles
Raphal
tems n'ont
eu cette
detniere
parfaitement
avant
de
Fefientiel
fait
&
-voir.
du
Peintres
partie
l'Eirence
cette
del
Cette
Coloris
de fon
qu'im-r
de
la
4<3
Peinture
Ouj
qui vient de l'effet de leurs
doit tre imparfaite
aufli-bien
orages,
que
celle qui s'eft introduite
fucceffi-vement
dans
de quelqnes
d'aitleurs
l'efprit
personnes
trs-claires,
Les Ouvrages
du Titien
& des autres
Peintres
qui ont mis au jour leurs penfes
la faveur d'une fidelle imitation,
devroient,
ce me femble,
avoir dtruit
les mauvais reftes dont nous parlons
Se avoir redreff
les
Ides felon que la Nature
& la Raifon
l'exigent d'un efprit jufite. Mais comme les jeuen fbrtant
nes gens n'emportent
de Rome
pour aller Venife
qu'un
efprit & des yeux
& qu'ils ne font d'ordinaire
dans
prvenus
cette dernire
ils
Ville que peu d fjour
n'y voient
que comme en paflTant les beaux
leur donner
mie
Ouvrages
qui pourraient
, auflbien loin d'y
jufte Ide de la Peinrure
contrafter
une habitude
du bon Coloris,
qui
feroit valoir les Etudes qu'ils
auroient
faites
Rome
& qui les rendroit
irrprochables
fur toutes les
de leur Profeflon
ils
parties
en fortent
comme ils y font entrs.
*Mais
ce qui efl tonnant
c'eft que certains Curieux
de
qui font encore
prvenus
cette faufl Ide
font tellement
pris de
la beaut des Tableaux
Vnitieris,
qu'ils en
avec raifon
un fore grand prix;
donnent,
ces Tableaux
n'aient
quoique
point
prefque
Peintre parfait.
L'Ide
du
mrite que par l'Ide,
'autre
que j'ai
lie de l'Eflence de la Peinture.
C H A P
CO
Premire
IT"R
M PO
Partie
XI
4*
ta-
I,
ITION.
de la Peinture.
4t
L'Ide
du Peintre parfait*
& de quelque
des Allgories
m
elle ne
niere que l'on s'en ferve,
doit
du Spectateur
tenir en fufpend l'Eiprit
p.
aucune obfcurit.
Mais quelque
fidlement
ou ingnieufement
que [oient choifs les ob.
ils ne fe
jets qui entrent dans le Tableau
s'ils ne font difpo.
ront jamais un bon effet
fs avantageusement
Selon que l'conomie
& les rgles de l'Art le demandent
& c'ell
le jufte aflemblage
de ces deux Parties que
Ainfi je la dfinis de
j'appelle
Compofition.
cette forte
iine partie de la Peinture
qu
trouve avec convenance& qui place avec
fe fert
les objets dont le Peintre
avantage
pour exprimer fon fujet.
nertet
CHAPITRE
XIII.
DESSEIN.
Seconde
Partie
de la Peinture.
du De
bon Got & la Correction
dans la Peinture,.
LE fein font fi nceflaires
qu'un Peintre
qui en eft dpourvu eft oblig de faire des miracles d'ailleurs
pour s'attirer quelque
& comme le Deflin
eftime
eft la bafe & le fondement
de toutes les
autres Parties
que c'eft lui qui termine
les Couleurs
les objets
& qui dbrouille
L'Ide
on,
lgante
moins
langage
Peintres
leurs
fous
une
bien
conu
de
la
qui
fous
un
proportion
la Nature
que
la
une
que
Se
&
ifafl
Attitudes
ment,
ne
fait
ces
deux
elle
iquoit
ou
dans
la
beau-
un
marri-
&
parties
ou
prive
(on
&
la
dans
action
dans
API
Expreflons
Pondration
fonds
contrainte
Des
LEs
de
la
aucune
feroit
moins
pas
Attitudes,
font
voir
jamais
XIV.
DAns
Contrafte
Elle
ont
&
imitation.
parfaite
Des
le.
air
que
par
de
i'autrejls
CHAPITRE
les
la
habitude
par
mme
n'eft
varit
productions
diferet
de
l'une
pas
que
n'
dans
vetoient
font
Peinture
mme
fes
lange
ne
l'Eloquence.
rduifent
Figures
admirable
t
correction
dans
du
toutes
4$
parfait.
dans
nceflaires
puret
Les
Peintre
du
c la
Natune
qu'elle
fi elle
de
man-
mouve-
action.
XV.
Exprejfwis.
la pierre
de
du Peintre.
Il montre
font
l'efprit
I juftefle dont il les diftribue
touche
par
fa pntrations
la
du Peintre pdrfdit.
mais il faut le
difcern etnent
44
Scion
Vide
efprit
le
dans
percevoir
Spectateur
dans
que
les
pour
le
innfi
bien
ap
Peintre
lesbiei
pour
excuter.
On
doit
une
confiderer
o
Scne
:Les
chaque
bien
Figures
font
gens
Ide
bles
la
de
jufte
ces
ce
la
un
des
de
eft
intereff
mais
vifage
3c
fait
talens
affez
heureux
la
la
de
concourir
&
les
les
&
bien
trai.
du
parties
celles
du
gnrale
t'Expreffion
(ou
Peinture,
pour
toutes
ao
juftefle
Elles
non-feulement
encore
fenfifont
Expreflioils.
rares
unt
font
qu'elles
de
plupart!
encore
ne
Peinture,
des
la
pas
vivacit,
plus
qui
ter,
la
dlicatefl
celui
n'ont
rl
colories!
mais
qu'autant
parties
fon
bien
vrit
qui
d'efprit,
compagnees
&
la
cammi
joue
Figure
bien
Tableau
deilnes
admirables
des
un
corps,
du
pat
la manier dont il les expofe. Les expreflonsi
ou
vives & naturelles font fouvent oublier
du moins fuppler l'imagination
ce qui
manque d'ailleurs dans un Tableau.
fujet,
les
objets
mme
C H A P
Des
COmme
tte,
la
les
plus
T R E
inanims
XVI.
Extrmits.
les Extrmits
c'eft--dire,
font
les pieds & les- mains,
CHAPITRE
XVII.
Des Draperies.
N dit en terme de Peinture
jetter
une Draperie
pour dire habiller une
Ce mot.
igure & lui donner une Draperie.
e jetter me parot d'autant
plus expreflif,
ue les Draperies
ne doivent point tre arangees comme les habits dont on fe fert
dans le monde
mais qu'en fuivant le caractere de la pure Nature,
laquelle eft loigne
de toute affectation
les plis fe trouvent
comme par hazard
autour des membres
qu'ils les faflent parotre ce qu'ils font
que
ils les contra(tent:
par un artifice induftrieux,
& qu'ils les areflent, pouf.
en les marquant
ainfi dire,
&
finuoilts
par leurs tendres
par leur molelTe.
Les anciens Sculpteurs
qtv n'avoient
pas
Couleurs,
fufage des diffrentes
parce qu'ils
tcavailbieat
le mme Ouvrage fur une me-
L'Ide
a6
me
ont
matire
de
peur,
plis,
ils
n'attiraflent
de
voir
fe
mmes
.efpece
rendt
hachre
entourent.
Ils
mthode
Mais
reliefs.
ils
dont
ont
les
dans
fon
ont
un
obferv
qu'elles
cette
&
dans
leurs
une
obfcurit,
dernire
dans
trait
ordre
ft
membres
obierv
l'une
les
multipli
ordinairement
plus
mouik
linges
ont
par
les
ont
Ils
Figures.
rptition
qui
fenfbles
plus
ils
cette
que
n'empchaflnt
de
bien
des
membres,
leurs
de
fervis
afin
de
&
nud
ou
plis
des
yeux,
draper,
tendue
grande
autour
qu'tant
repos
parfait.
la
trs-Couvent
pour
nire
vit
les
en
font
ls
Peintre
du
les
Bas.
l'autre
ma.
ils
Draperies
merveilleux
de
placet
plis.
Le
Couleurs
quivoque
Peintre
&
des
de
qui
par
fes
lumieres
membres
la
diverfit
de
doit
d'avec
ter
les
fes
l'-
Drape.
48
L'Ide
CHAPITRE
XVII
Du
I.
Pafage.
L,'Ide.
du
Peintre
parfait.
fi la comparaifon
foit
un Pafage
valoir
jets ne les fait
files fites
caractre
&
fuppls
du Clair-obfcur
gence
font
fi l'on
Spirituelles
animes par des
Figures
ou par d'autres
en mouvement
objets,
& fi
Got
la
ne
ne
rend
les
par
des
Animaux,
d'ordinaire
qui font
l'on n'y joint
& aux fenfations
de Couleur
dinaires
des
conferve
leur.
choifis
n'y font bien
intellipar une belle
fi les touches
n'y
font
ou n'y
vrit
49
ob-
&
la navet
lieux
au
bon-
extraor-
de
la Na-
le Tableau
n'aura
d'entre
ture,
jamais
dans l'eftime
non plus que dans le Cabinet
Connoieurs.
des vritables
A
De
TTN
T~R
P
la
XIX.
Perfpettive.
Auteur
&
a dit
que Perspective
Peinture
toienda
mme chofe par-,
ce qu'il n'y a point de Peinture fans Perfp ective. Quoique
la propofition
foit faune
abfolument prlant
d'autant
que le corps
qui ne peut tre fans ombre, n'eft pas pour
cela la mme chofe que l'ombre; nanmoins
elle eft vritable dans cfens, que le Peintre n peut fe
dans
palier de Perspective
toutes fes oprations
& qu'il ne tire pas
une Ligne,
&. ne donne pas un c up de
L'Ide
du Peintre
parfait:
XX.
CHAPITRE
JDtJ
Troifime
Partie
de la Peinture,
manire
A
fieurs
COLORIS,
ft
loris
me fit entreprendre
Dialogue
quatte
leur dire
tenu
teur
voir
qu'il
fa dfenfe
dans
aujourd'hui
ce petit
Ouvrage
avoir
recours.
J'ai
d'y
le mrite
m'a
que
du
Coloris
un
il y a vingtrien
de meilce qui- eft conje prie le Lee*
tch
le plus
d'y faire
nettement
t poffible.
CHAPITRE
De
Ans
par
l'Accord
XXI.
des Couleurs.
les diffrentes
de Cou-
lesdivers
tons
deluleur, &dans
efpces
il y a une
mire qui fervent la Peinture
harmonie Se une diflbnance,
comme il y
en a dans une Compofition
de Mufique
car dans la Mufique il ne faut pas feulemais enment que les Notes foient juftes
les Inftrucore il faut que dans l'excution
mens foient d'accord. Et comme les Infinimens de Mufique ne conviennent
pas troule
jours les uns aux autres
par exemple
ni le Glaveffin
Luth avec le Haut-bois
il y a des
avec la Muzette
de mme
Couleurs qui ne peuvent fe trouver enfemble fans offenfer la ve tmoin le Vermillon avec les Verds, les Bleus & les Jaules plus aines.Mais comme leslnftrumens
Ci;
5^
d'autres
&
gus ie lauvent parmi quantit
font quelquefois
un trs-bon
effet
ainfi
les Couleurs
les plus oppofes
tant places bien
autres
propos entre plufieurs
rendent
certains enqui font en union
droits plus fenfibles
lefquels doivent dominer fur les autres,
c attirer les regards
davantage.
Le Titien ( comme je l'ai remarqu ailleurs ) en a uf de la fr te dans le Tableau
de Bacchus
en
qu'il a fait du Triomphe
effet, ayant plac Ariadne fur un des cts
& ne pouvant
du Tableau,
cette raifon
par
la faire remarquer
par les; eclats de la ludans le mimire qu'il a voulu conferver
de Verlieu, il lui a donn une Echarpe
&
millon fur une Draperie
bleue
pour la
dtacher
de fon foncl qui
eft dj une
mer bleue, & parce que c'eft une des prineipales Figures du fujet fur laquelle il veut
que l'oeil (bit attir. Paul Vronfe s'eft fervi du mme artifice dans fa Noce de Cana
car le Chrift
Figure
qui eft la principale
tant un peu enfonc dans le Tadu fujet
il n'a p le faire remarquer
bleau,
par le
du Clair-obfcur
brillant
j c'eft pourquoi
il l'a vtu de Bleu & de Vermillon
af)
la vue fe portt fur cette Figure,
que
L'Ide
A P
du Peintre parfait.
I
Du
ff
XXII.
Pinceau.
terme
L'Ide
du JPehtKt parfait.
CHAPITRE
XXIII,
Des
Licences.
JJlde
Peintre
dit
pArfak-
CHAPITRE
De
IV.
quelle autorit
fous des Figures
nes,
&
ont reprfenti
les chofes Divi-
les Peintres
humaines
ou
celles
in-
animes*
des
droits
ou
hommes
des
ou
Anges,
excafes.
des
Il
fous
Dieu
feptime
y a une
nous
;ririons
de
fous
pourquoi
fait
n'apoint
ux
fous
les
fous
Anges
dans
gardent
mai
la
s'il
mmes
le
cpspme
peint
in.aniraes
l'Ide
&
le
Religion,
que
facilement
bleaux
qnand
des
fiijets
il
le
voit
faiots
Pre
Vieillard,
humaines.
les
fujets
ne
Peintre
fera
les
il
fuit
nous
rer
qui
vivantes,
doit
de
permettra
Dieu
(ainte
ne
5pe<ffcatur
Concile
de
quand
l'Ecriture
l'ET-
humaines
le
dans
formes
Il
9.
Appa?-
formes
difRcult
des
le
plufeurs
reprifenter
d'un
Augutte
14
dans
verf.
de
l'Eglise
de
description
Daniel
des
fonges
Vieillard
aujfl
parle
d'Anges
Nie
belle
d'un
ministre
des
par
aux
Dieu
le
par
vifion
Chapitre
.criture
c'eft
en
forme
la
de
Apparitions
rellement
en
ppin
chofes
en
eel*
donne
Ce feandalifer
pas
dans
quelques
qui
font
C mj
T?
m|ls
"5<?
avec
L'Ide
du Peintre parfait
i cat la
quelques
huions
Potiques
fitions. & la Pofe ne fonas
ncerTairede profane.
Le Livre
jnent
quelque thbfe
les Pfeaumes
de David
& l'Apo<ie Job
& pleins d'ex.calypfe font tout Potiques
fans compter
les Parajneffions
figures
boles qui font dans le refte de l'Ecrittire.
facr que RaAinjfi,
c'eft fuivant le Texte
du Jourdain
phal
dans le pafge
peint
Tous une Figure
humaine
ce Fleuve
qui
fes eaux du cr de leur fource.
repouff
Il eft autorif
en cela par l'Ecrirure
fainte,
l'intelligence
qui,
pour fe proportionher
des hommes
a coutume
les
d'exprimer
choses Divines
fous la figure des chofes hu-maines,&
desFidles,
qui pour I'infirution
fe fert d'idLes&
de comparaifons
palpables
& fenfibles.
en avons mme un paf1
Nous
dans le 97e Pfeaufage aii fujer des Fleuves,
o. il eft dit
ne
que les fleuves battront
des mains
& que les montagnes
trefi 'ailleront
de joie en la prfence
Le Peindu Seigneur.
tre qui a intention
& d'difier
d'inftruire
ne fauroit
fuivre un meilleur
modle.
Le
dans fon Tableau
de MoPouflnqui
fe trouv,
a tenu la mme
conduite
pour
en a t blle Fleuve du Nil
reprfenter
me par quelques
& voici la riperfonnes:,
ion qu'ils en
apportentles
Ils difent
ne faut point mler
qu'il
du Peintre parfait.
L'Ide
faux
Dieux
gion
nits
que
avec
les
les
fleuves
choses
font
toient-adores
qui
ne doivent
qu'elles
dans les Hiftoires
point
Maintes,
Peintre
de notre
Relit
faufis
Divi-
de
par
tre
de
parler
& que
adoroient
de
fervie
fduire
Chrtien
ceux
pouvant
furfit
an
fimple-
eu inpoint
que les Payens
na-s'expliquer
& fimplement
elle s'eft nanfans crainte
d'un
flyle figur
Ainfi
le Peintre
les
Fidles
turellement
moins
de
les Payens,
introduites
& qu'il
un fleuve
reprfenter
& non en figure.
ment,
A quoi il eit aif de rpondre,
en introduifant
criture
feinte,
n'a
fous des figures
humaines
tention
C7
en
Suivant
la
mme
fort loign
altrer
de vouloir
il veut au contraire
l'Hiftoire
formant
fon Original,
la faire
eft:
route
la vrit
de
en fe cons
entendre
avec
ce plus d'lgance.
plus de vivacit
Mais
l'gard
Divinits
des
Payennes
comme
& avec
telles,
qui font introduites
les caractres
il. y a
qui ls font connotre
les.admettre
dans
les
plus
de difficult
Hommes
De
Savans.
ont
Compoiirions.
- la Pofie,,
matire
agit cette
par rapport
& le Procs
a
Mais le
en eft encore
juger.
Peintre,
s'exprimer
loin d'tre
n'a
langage
pas d'autre
de figures,
que ces fortes
de s'en
fervir,
blmable
qui
Cv"
pour
bien
ferai
5$
L'Ide
du
Peintre
parfait.
al
qui
monte en hautvppur
ce eft n
.$cque l'accouchement
fut heureux.
D'ol'on peutinfrer quele Peintre n'il
point eu lapeniee de tepreijenter
commeDieux mais feuleineiit de peindr^
aftof
rend
les venemens & le char '&pollon qui va en haut pour iignifier le
tems du matin.
Et fi le Peintre dans la vue de s'exprimer .avec plus d'lgance juge jpropos
miles figures hiftorjques il faut confidcommeinvifibles & coinrer ces
me n'y tant,que par leur lignification..allgorique.
C'e,ft dansce fens quele fcondConcile
de Nice autorif en cela par rEcriture>
a permisde reprfenter aux yeux des Fidles Dieu le Pre & les Anges fous des figures humaines. Cependant il y auroit encore plus d'inconvnient peindre les Perfonnesde la (ainte Trinit Seles Anges
qu'il n'y en a introduire dans la fcne
d'un Tableau des Divinits paennes. Et
les Chrtiens tant prvenus contre ces
apparences entrent tout d'un coup dans
l'efprix du Peintre &les regardent com-
fiarfdir.
accide
r
fe peut tirer,
de ceux
de l'Arche
& du 9c. Chapitre
ce,
v.'zi.
de Daniel
Mais
ces
pfages
n'pBlignt
pas^ dorit
aux Anges',
des* aies
indifpnfaBlmeht
feft cerran
qui
bnCtofifours
apjpuifcjtt'l
Le Peintre
nanmoins
fans ailes.
paru
peut
en ufer indiffremment,
felan que fon Art,
le bon
des Fidles
& l'inftruction
fens
''
l'exigeronr.
'Mais
n'tant
de te frvir
en
pas propos
"foutes
fortes
d'occafions
de
le Peintre
doit ufer
mis
'de l'aurorit
tire en cela
qu'il
"fainte
garde,
de fon
prendre
mnager
la vrit
l'avantage
& la faintet
du
de
l'Ecriture
voulant
qu'en
il n'altere
Art
fujet
aura
qu'il
a traiter
CHAPITRE
Des
Figures
&
nues
ou l'an
X
peut
V.
s'en
ferviri
Peintres
fort
Es
favans
ordinairement
pour
& les
s'attirer
dans
Sculprenrs
le Deflein
les occafions
de
l'eftime
qui font
cherchent
de faire
&: de
du nud,
la diftine-
Jd
Peintre
du
de relation
fur les modes
Se
point
les Ouvrages
parmi
point de connoiffance
tems.
le Cenfeur
aa
des anciens
Caton
vons
rapport
de Plurarque
fes Ouvriers
parmi
du Senat
que Notre
8c
tout
travailloit
toit
lorfqu'il
Pierre
Saint
On
fe peut
encore
des
reprefentation
dans celle des
Dieux
Nature,
regnent
vents
froid
Il
l'on
& o
mis.
couvert
aprs
pchant
allgoriques,
Hros
de l'Andans
dans
la
les autres
la fimple
fuppofer
&c la malignit
ne
les habits
aujourd'hui
Peuples
qui vont tout
bitent
des pas chauds
lui
fujets
& des
garantir
pour
la honte.
y a encore
lorf-
du nud
peut
fraid
Car
point.
que
& de
le
nud
fervir
8c enfin
Paenne
tiquit
rencontres
oit
revenu
toit
Seigneur
s'apparut
fa Rfurredbion
le trouva
& qu'il
avec d'autres
Aptres.
nud
n'ont
les
t in-
hommes
beaucoup
du
de
haqu'ils
nuds,parce
les-a
o l'habitude
de l'indcence
& de La honte*.
4%
Z'Me
Enfin
ptrfth.
doit cuivre
gnrale
qu'on
rgle
eft,
nous
avons
dit, qu'il
comme
le yr<Hrien contre
la
la
n'y ait
ifemblable.
Les
leurs
dx Peintre
Peintres
Figures
..cela
la plupart
nuds,
pieds
reprsentent
la tte les
aux
de
&
de la
loi*
Nir
ture
'ac,!qui
l'gard
de ces 4eux parties
facilement
la n-udiit.
Nous
.POtunie
en
des exemples,
yoons
dans
> non-feulement
les
mais encore
au milieu
.des
pas chauds
froides
des Alpes
ou les
montagnes
plus
cnfans
mmes
vont pieds
nuds
l'Et
parles pierres
& les cailloux,
par& les glaons.
mi la neige
fi on a gard
Mais
la vrit
de i'frlKon trouvera
toire,
que le nud eft une lieeiiles Peintres
;ce dont
te fpnt mis en poflf& de laquelle
ils fe fervent
utilement
,non,
de leur
aufli
Art
mais
pour
l'avantage
mi
dont
ils
abufent
ni
cepte
yeprefent
qui eft dit
jo
Notre
prendre
leur
i>its
ter
fans
^des
des
en
afez
Raphal
les Aptres
ni
porter
Aptres
.ra.uds contre
l'Evangile
ordonnant
de
.quand
ont
ce
ne
leurs
hapour
de fe conten-
pofitivement
qu'ils
d'autres.
Ils
dans
leur
Seigneur
aucune
prcaution
fouliers
ie Pouffin.
pieds
formellement
dit
ex
Je n'en
aux
avoient
Et
l'Ange
dans
pieds,
les Ades
.dlivra
.Saint
L'Ide
Peintre
parfait.
il luidit
de mettre
fa ceinture,
l'on doit
fes fouliers
d'o
Pierre,
d'attacher
du
&
in,
s'en fervoient
prdinairement.
ferer
qu'ils
Il en eft de mme
de Mofe
qui d.ans ijt
fut avertide
vifion du Buiflon
ardent,
quit& qui
eft reprecependant
nuds
dans les aufent
par Raphal
pieds
tres adtions
de fa vie
comme
fi Mofe
n'aeu de chancre
que dans le tems qu'il
les troupeaux
de fon
gardoit
beau-pere
ici quantit
d'exemOn pourroit
rapporter
voit
&
ples o Raphal
tres aprs
lui ont
chaufTure
cojiM:j:e
plufieurs
fait
des
l'Hiftoire
autres
Peinfans
Figures
la
vrai-
femblance.
On
ont
remarque
fait
que les
ordinairement
plus
nues que les Romains
f non que
treraifon.,
Sculpteurs
des
Science
dans
la
an defir
qu'ils
la profondeur
construction
Se
des parties
du
l'afleaiblage
Ils
dans leurs
reprefentoient
des Dieux
que des jiommes
Bas -reliefs,
Figures
des fujets
plus convenables
avoient
de faire admirer
leur
<Grec$
corps
de
dans
humaiiv
Statues
& dans
plutt
leurs
crifices,.que
contraire
Statues
qui
vouloient
par leurs
&
la
Bas-reliefs
tranfmettre
par leurs
la mmoire
de leurs
pofterit
Empereur.
64
fe font
pour
biller
trouvs
ne rien
leurs
ide
du
Peintre
parfait*
indifpenfablement
faire contre
l'Hiftoire
obligs
j
d'ha-
felon
de leurs
Figures
la mode'
tems;
CHAPITRE
XXVI.
De la Grace.
eft fi nceffaire
que la Grace entre
dans la Peinture,
qu'il n'eft pas befoin
d'en rapporter
aucunes preuves. Il fe renfeulement
fur ce
eontre
une difficult
Savoir fi la Grace eft nceflaire
point
dans toutes fortes de fujets
dans les Combats comme dans les Ftes,
dans les folio
dats comme dans les femmes.
& la raiJe conclus pour l'affirmative
fon que j'en donne eft, que bien que la
Grace fe laiffe d'abord
fur le
appercevoir
ce n'eft pas nanmoins
dans cette
vifage
feule partie qu'elle
rfide.
Elle confifte
dans le tour que le Peintre
principalement
fait donner
fes objets pour les rendre
mme a ceux qui font inaniagrables,
ms d'o il s'enfuit que non-feulement
il
peut y avoir de la Grce- dans la fiert d'un
Soldat
par le tour qu'on aura donn fon
mais qu'il y en peut
.air & fon attitude)
L
dans
une-
ou
Draperie
la manire
par
6<
daks
dont
66
Dis
Deffet s.
CHAPITRE
XXVII,
Des
Deflins
LEs
on
d'un
l'excution
On
doit
les
feins
Etudes
les
-dire,
Draperies,
des
des
Animaux,
des
Plantes,
dans
foit
Car
bleau.
Deflin
par
ou
l'ide,
il
dont
eft
par
foit
des
elle
Tableaux,
licate
&
nombre
l'Ouvrage
Deueins
d'a.
des
mains,
de?
entires
des
Arbres
enfin
des
ce
tout
un
bod
il e$
dont
Partie
quelque
mrite
qui
Ta-
d'un
Tableau
l'at-
toujours
plus
d'exercer
qui
des
Dpeins
ni
fi tendue
que
laifl
piquante
donne
aiment,
c'eft-
deflines
ttes,
connoiflance
fi estimable
pas
ont
au
il
Def.
Curieux.
la
Quoique
des
Matres,
rapport
l'tude
pour
nombre
Composition
l'on
confidere
rapport
des
tention
que
papier
mditent,
&
la
ex.
qu'ils
Figures
Fleurs
entrer
peut
au
qu'ils
des
&
pieds
du
grands
parties
comme
Nature
prs
.des
des
ici
parler
les Peintres
fur
Ouvrage
mettre
encore
veut
que
ordinairement
priment
Les
dont
les penfes
font
les
Beffe'tns.
s'y
marquent
que
d'occafion
leur
rencontre
d<-
leur
grand
ceux
qui
&
critique,
eft tout
davantage
celle
d'tre
pas
caufe
ne
que
efprit.
le
carac-
Des
tire
Dejfeins.
&fon
du Maitre
voir
6j
fi fon
gnie
eft
fi
afin de
tir pour ainfi dire de lui-mme
s'attirer les louanges qu'on donne aux parties dont il fent bien qu'il eft dpourv
il s'abandonne
mais en faifant un Defiein
& fe fait voir tel qu'il eft.
fon gnie
C'eft pour cette raifon que dans les Cabinets des Grands, on y voit non-feulement
mais que l'on y conferve
des Tableaux
.encore les Deffins des bons Matres.
Cependant il y a peu de Curieux de Deffeins, & parmi ces Curieux, s'il y en a qui
onnoiflnt les nnanieres, ily en a bien peu
qui en connoiffent le fin. Les Demi-Con~=
jioifeurs n'ont point de paflion pour cette
curiofit parce que ne pntrant pas encore aifez avant dans l'eiprit les Defleins
ils n'en peuvent goter tout le plaifir
&
font plus fenfibles celui que donnent les
Eftampesqui ont t graves avec foin d'aprs les bons Tableaux. Cela peut venir
,auffi par la crainte d'tre, tromps
& de
comme il arrive affez Souvent,
prendre,
des
faute
Copies pour ds Qrigiaaux
11
choies
y a trois
dans les Deflins
II
en gnerai
la Science,
quer
c la Libert.
bonne
de
bon
a remari
FEfprit;
Par la Science
une
j'enrends
un Deffein
correct
&
Compofition,
avec une louable
Got
intelligent
ce du Clair
obfcur
le terme
fous
d'Efprit,
vive & naturelle
je comprens
l'expreflon
& des objets
en parti-du fujet en gneral
la Libert
chofe
n'eft autre
clier
qu'une
habitude
la
que
main
a contracte
exprimer
promptement
a dans
que le Peintre
entre
de ces
trois
il en
eft plus
ou
les
Quoique
dinairement
& felon
l'efprit:
chofes
dans
moins
qu'il
DefTein
un
eftimable.
Deflins
pour cela
"Deffeins
rituellement
fpi
n'ont
favans
Libert,
il s'y rencontre
l'Ecrit..
nommer
Je pourrois
dont les Deflins
tres,
bert
fans
hardie
gues.
habiles,
que
ment,
hardiment
libres
or-
portent
avec
eux,
beaucoup
d'Efp rit
lesDefins
librement
faits ne font pas
tous
ts,
Se
pour
l'Id
aucun
touchs;
&r fi les
pas toujours
ordinairement
de
l
d
ici quantit
de Pein1ont beaucoup
de Liou dont
Efprit,
la main
ne produit
des expreffions
vaque
auai
de fort
J'en pourrois
nommer
dont les Deflins
eftanparoiflent
quoique
leur main
& qu'ils
favans
toit
&
fpirituels
retenue
fe font
attachs
par
parce
leur
juge-
prferable-
69
Des Dejfeins.
la juftefie de leurs
toutes choies
ment
de leur fujet.
& l'exprefion
contours,
mais je croi qu'il eft mieux de ne nommer
le jugement
& d'en lainer
aux
personne,
autres.
de la Libert
On peut dire la louange
couvre foueft fi agrable
qu'elle
qu'elle
de dfauts
vent, & fait excufer beaucoup
de
plutt une impruofit
qu'on attribue
Mais il faut dire
veine
qu' l'infurfifance.
auffi que la Liber t de main ne parot prefelle eft renferme
quand
que plus Libert,
d'une
dans les bornes
grande
rgularit,
encore qu'elle
C'eft
y foit .effectivement.
de Raphal
ainfi que dans les Deffeins
les
il y aune Libert
dlicate
qui
plus arrts,
n'eft bien fenfible
yeux favans.
qu'aux
o il fe renconEnfin il y a des Defins
tre peu de correction,
qui ne laiflent
pas
d'avoir leur mrite
parce qu'il y a beauOn peut,
& de Caractre.
coup d'Efprit
les Deflins
de
mettre fous .cette
efpee
ceux
Guillaume
ceux de Rembrant,
gaur,
du Bndette,
autres.
& de quelques
Les Deffins
& peu finis ont plus
touchs
d'Efprit,&
plus que s'ils
plaifent
beaucoup
toient plus achevs
aient
qu'ils
pourvu
un bon Caractre
& qu'ils mettent
l'Ide
.du Spectateur
La rair
dans un bon chemin.
son en eft que l'imagination
to^r
y fupple
Des- Depins.
ou qui
tes les parties qui /"manquent,
tfy
& que chacun les voit
font pas termines,
felon fon Goct. Les Defeins des Matres
qui ont plus de Gnie que de Science, donnent fouvent occafion de faire l'exprience
Mais les DelTeins des ex.
de cette vrit.
la Soliditl
rellens Matres,
qui joignent
ne perdent rien pour tre
un beau Gnie,
aufh doit-oii eftimer les DefTeins fe<
finis
Ion qu'ils font termins
fitppof que les
autres chofes y foient galement.
les Det
l'on doive prfrer
Quoique
feins dans lefquels il fe trouve plus de par
l'on ne doit pas rejetter
ties
pour celi
ceux o il ne s'en rencontrerait
qu'une feule, pourv qu'elle y foit d'une maniere
ou qu'elle
faire voir quelque
Principe,
fpirituelle,
porte avec elle une fingularit
ou qui inftruife.
qui plaife
On ne doit pas non plus rejetter ceux qui
& oit Ion ne voit
ne font qu'efquifTs
Ide, & comme l'effii
qu'une
trs-lgre
d
de l'imagination
parce qu'il eft curieux
voir de quelle manire les habiles Peintre!
ont conu d'abord leurs penfes avant qu
de les digerer
& que les efqitilTes font en'
core conhotr
de quelle touche les gran
le
Matres
fe fervoient
pour caraderifer
choies avec peu de traits. Ainfi pour fatis
faire pleinement
a la curiofit, il fcroit bon
Des
B'ivir ct'itft
ji'
Defieins.
mme
Matre
des
Deffeins
de
non-feulec'ft--dife
ls faons
de fa fconde
& de
ent de fa premire
mais encore
ds efmanire,
la dernire
tires
fcaifls trs-lgrs
eins trs-finis.
uriux
auffi-bien
que
J'avoue
cependant
purement
fi Bien
pas
fpclarirs,
leur
compte
n'y
que ceux
ufl de la pratique
manuelle
uni ant
cette cariofit.
de goter
ont plus capables
Il y a une ehofe
qui eft le Sel des Defferois
fcins & fans
je n'en
laquelle
que
aient
eu ou
du tout de cas
& je ne puis
point
deux
de Cal'exprimer
que
par le mot
donc
confifte
dans
Ce Caractre
a6tere.
a manire
dont
le
Peintre
penfe
les
cho*
7zDesP-'JfiWt*
grandes
ompofirions
& qu'ils aient de
& de la correction,
l'exactitude
rpandent
dans-leurs
nanmoins
Ouvrages une froj,.
deur qui tranfit ceux qui les regardent.
Se.,
les Deffeins-des
condement,
Peintres,
qui,
aant plus de mmoire
que de Gnie, ne
travaillent
que par la remmifcence des Ouvrages qu'ils ont vus ou qui fe fervent
avec trop peu d'induftrie,i&
trop de 1ervitude de ceux qu'ils ont prfens.
En troiles Defins des Peintres
fime lieu
qui
s'attachent
la maniere de leurs Matres
fans en fortir, ni fans l'enrichir.
La connoiflance
des Defleins
comme
celle des Tableaux,
connue en deux cho dcouvrir
&lala
le nom du Matre,
ies
bont du Denein.
fi un Deifein eft d'un tel
Pour connotre
il faut en avoir vu beaucoup d'auMatre
&
tres de la mme main avec attention,
avoir dans l'Efprit une Ide jufte du arac*
& du Caractre
de fa
tere de fon Gnie
du
Laconnoiflance
du Caractre
Pratique.
&
Gnie demande
une grande
tendue,
une grande nettetd'Efprit
pour retenir les
Ides fans les confondre
& la connoiuance du Caractre de la Pratique
dpend plus
d.'une grande habitude,
que d'une grande
c'eft pour cela que les plus habicapacit
les Peintres
ne font pas toujours ceux qui
dcident
Des
7.
avec
dcident
tire.
Dpeint.
Mais
plus de juftee
en cette mafi un Deflineft
pour connotre
il faut
beau
c s'il
eft Original
ou Copie,
avec le grand
de dlicatefle
ufage
beaucoup
& de pntration
je ne crois
pas mime
le puiflTe faire
fans avoir
outre
cela
qu'on
manuelle
du Deflin
,quelque
Pratique
encore
peut-on
s'y laiffer
fitrprendre.
Il me
eft aif d'inferer
de
parot
qu'il
tout ce que l'on vient
de lire,
que la comdes Ouvrages
de Peinture
avec
paraifon
l'Ide
que l'on a tablie
du Peintre
parfait,
eft le meilleur
moyen
partir bien connotre
le degr d'eftne
eft d
mais comquHeur
me
d'ordinaire
un afz
onjnj^pas
grandnomBre
de Tableaux
en fa
ni
difpoftion
des Deffeins
affez finis pour exercer
fa cri& pour
en
tique,
s'acquerir
peu de tems
une
habitude
bien
de
les bonjuger
nes
tenir
lieu
de TaEftampes
pourront
car la rferve
de la Couleur
bleaux
Lofont
cale, elles
de toutes
les
fufceptibles
de la Peinture.
Et outre
parties
qu'elles
le tems
elles
font
abrgeront
trs-propres
d'une
infinit
de connoifremplir
l'Efprit
fances. Le Leteur
ne fera
peut-tre
pas fch de trouver
ici ce que
fur cette
j'ai penf
matire.
Des
74
Efiampet.
CHAPITRE
De l'utilit
XXVII
nat
ne
rien
des Eftampes
'Homme
avec
f:
un defir
tant
l'empche
a
qu'il
de
de
fa voir,
s'infttr&i
& la faci-
la peine
d'apprendre,
a d'oublier
deux
chofes
qu'il
des hommesfe
plpart
plaignentavec
car depuis
que l'on
coup de raifon
que
lit
les
che
les
Sciences
on
pntrer
Volumes
de
devant
de
ble
moire.
mais
& les
a mis
on
nous
les yeux
rebuter
&
productions
des
vention
fi haut
Graveurs
nombre
en mme
&
capanotre
me-
font
derniers
dans
de
routes
un
une des
Eflampes.
arrives
degr
nous
fur
eft
qui
des
voici
fortes
font
C'eft
l'In-
6cle
a un
notre
perfection
en ont
donn
trs-
heureufes
plus
iicles.
&
les
un
fi grand
de matires
les dpofiraires
devenues
ce qu'il
beau
& de
y a de plus
dans
rmux
le monde.
elles
tems
avons
En
fonctions.
leurs
Elles
recher.
que
pour
une
infinit
terrible
objet
notre
&
efprit
nous
beau-
de
puiffant
a mis
la
&
un
Cependant
de
befoin
moins
dans
Arts
au jour
dent
bons
qu'de tout
plus
cu-
Des
Ejlampgt.
ft
Leur Origine efli de .146 .EUe Vient d un
.Orfvre
de Fia-
nomm Malo Finigmerf
6cqui
rence, qui gravoit iur Ces Ouvrages
en les moulant avec du fbiitfre fondu, s'ap*
ce qui fortoit du moule mar*
pert que
les mmes choye
quoit dans fes empreintes
par le moyen du loir que
que la gravure
le fouffre avoir tir des tailles Il eflaya
d'en faire autant fur des bandes d'argent
en pavane un rouavec du papier humide
leau bien uni p-ar-deffus,
ce qui lui riftiit.
Cette nouveaut
donna envie un autre
nomm Baccio
Orfvre de la mme Ville
Baldini de tenter la mme chofe
le fuci
ces lui fit graver plufieurs planches de l'Invention & du Deffein
de Sandro BottiAndr Manteicello Se fur ces Epreuves
fe mit aufl a gragne, qui toit Rome
ver plufeurs
de Ces propres Ouvrages.
La connoifrance
de cette Invention
ayant
Martin d'Anvers
paff en Flandres
qui
toit alors un Peintre fameux
grava quantit de Planches de fon Invention
8c en envoya plusieurs Eftampes en Italie,lefquelles
etoient marques
M. C.
de cette faon
en
Vafari dans la Vie de Marc-Antoine
dont il y en.
apporte la plupart des fujets
un entr'autres
( c'eft la vifion de Saint
encore fort jeuntoine ) que Michelange,
e trouva, d'une Invention
fi extraordiD ij
7 6
Des
Eflampt.
la colorier
Mar.
qu il voulut
Aprs
tin d'Anvers
Albert
Dure
commena
a donn
une infinit
& nous
de
parotre
en bois & au burin
belles
Eftampes
qu'il
maire,
Venife
enfuite
envoya
dre.
Marc-Antoine
fut
qui
de la beaut
fi furpris
les faire
pour
ven-
alors,
s'y trouva
de ces Ouvrages,
trente-fix
qu'il
pices
qui repren copia
la Paillon
de Notre-Seigneur
fentent
&
ces Copies
furent
dans
Rome
avec
reues
d'autant
plus
d'admiration,
les Originaux.
toient
qu'elles
Dans
ce mplus bellesque
me tems
du Carpi
Peintre
Italien,
Ugo
d'une
capacit
mdiocre,mais
d'un efprit
inventif,rrouva
parle moe.n deplufieursPlanches de bois la manire
de faire des Eftampes qui
obscur.
reffemblaffent
auxDefins
vrit
Et quelques
des
l'Invention
que
le Parmfan
Ces
leur
premires
nouveaut
pour
annes
Eftampes
l'admiration
&
les
habiles
attirrent
de
par
ceux
tous
Peintres
qui
s'en
voulurent
pour la gloire.,
faire
de leurs
part au monde
le
entr'autres
Raphal
employa
Ouvrages.
burin
du fameux
ver
deClair-
Marc-Antoine
irapour
Se de fes Def
de Ces Tableaux
planeurs
& ces admirables'
feins
Eftampes
autant
de Renommes
,qui ont
ont
porte
d
le
Des
Eftampi.
71
la: Terre.
de Raphal
par toute
Depuis
nombre
un grand
de Gray
Marc-Antoine
en
recommandables
veurs fe font rendus
& dans les
en Italie,
en France,
Allemagne,
itm
& ont
Pas-Bas
au jour
au burin
infinit
de fujets
de
Fables
Emblmes
une
Feau-fbrte
genr;es
vifes
mis
Hiftoires
&
tous
De-
Mdailles
Animaux
Pafages
& gnralement
toutes
les
Fruits
Fleujs
& de laNatur.
vilibles
del'Art
productions
Il n'y a personne
de quelque
Etat
& de
qu'il foit, qui n'en puifle
quelqueProfeflion
tirer une grande
utilit
les Thologiens
les Religieux
les
fophes,
geurs,
les
Sculpteurs
les Amateurs
les
Gens
hommes
de l'Hiftoire
&
Philo-
les
de Guerre,
Voyales Pintres
les
Gographes
le$ Architectes
des
les
dvots
beaux
les
Arts,
Graveurs*
les Curieux
de
& enfin
l'Antiquit
de profelon
ceux
qui n'ayant
point
particulire
celle
d'tre
honntes
que
gens,
veulent
orner
leur Efprit
des connoiflfnces
les rendre
qui peuvent
plus eftimkbles.
On ne
perfonne
pas que chaque
prtend
foit
de voir
ce qu'il
tout
oblige
y a d'Efde l'utilit
Au contampes pour en tirer
leur
nombre
Se qui
traire,
infini
presque
tout
prfenteroit
frentes,
l'Efprit,
ferait
que
la fois
plutt
de l'clairer.
tant
capable
Il n'y
d'Ides
de
dii-
diflper
a que ceux,
D il)',
fies
Eftampet.
en naiflanr
l'ont apporte
d'une grande
un
tendue
& d'une
nettet
ou qui
grande
l'ont
exerc
rems dans la vue de
quelque
tant
de diverfes
chofes
qui
piaffent
les voir toutes fans confufion
$c en pro.
fiter.
Mais
chaque parriculier
peut choifir des
ou rafrachir
Sujets qui puilfenc
fa mou fortifier
moire,
fes connoiffnees
&
cuivre
en cela l'inclination
qu'il a pour les
chofes de fn Got & de fa
profeffion.
70
rien n'eft
Aux Thologiens,
par exemple,
plus convenable
que les Eftampes
qui rela Religion
& les Myftres
gardent
le
Hiftoires
faintes
& tout ce qui dcouvre
les premiers
Exercices
desChrriens
& leur
les Bas-reliefs
|>erfcution
Antiques,
qui
mftruifent
en beaucoup
d'endroits
des Ce.
lmonies
de la
& enfin
Religion
Payenne
tout
ce qui a
la ntre,
foit faint)
rapport
foit profane.
Aux Dvots
les fujets
l'Ef
qui lvent
& qui
l'entretenit
prit a Dieu
peuvent
dans fon Amour.
Aux Religieux
les Hiftoires
facres en
& ce qui concerne
leur Ordre en
gnral
particulier.
Aux
toutes
Philofophes
monftratives
qui regardent
les expriences
de Phyuque
les Figures
de.
non-feulement
> mais tomes
Des
telles
Eftampes
y$
les connoie.
peuvent
augmenter
ont des chofes
qu'ils
qui
fances
Aceux
qui
les
Suivent
naturelles.
les
Armes,
Plans
de guerre
des Places
Se les Elvtions
& les Livres
de
de Batailles
Ordres
les
For-
des Palais
drables,
qu'ils ont
pour
voir
ils les auront
vues.
Ides quand
Aux Gographes
les Cartes
de leur
Pro-
feflxon.
Aux
fier
tout ce qui
Peintres
dans les parties
de leur
les Ouvrages
du Carache
de manire
des pallions
du
fineie
Baflin
la vrit
bon
du
correction
ceux
ceux
Antiques,
le
pour
Deffin
pour le choix
de
l'Ame,
Corrge
peut
Art
de
les forticomme
Got,
la
pour
des
expreflions
& desLombards
la
pour
grandeur
des airs de Tte;
& des
Attitudes
la grace
&
pour
ceux du Titien,
pour le caractre
pour
&
Raphal
la
du
de
de
& pour les naves
expreffions
la Nature,
le Got
du
Se furtout
pour
ceux de Rubens
Pafage
pour un caractre
fes
dans
& de- magnificence
de grandeur
Inventions
obfcur
ceux
&pour
enfin
l'artifice
qui
bien
du
Clair-
que
dfec-
Diiij
Des
$o
dans
tueux
de
quelque
contenir
parrie
chofe
quelque
d'extraordinaire.
tirer
E (lampes.
Car
les
ne
confidrable
avantage
diffrentes
de ceux
manires
Sculpteurs
:reliefs
,-les Mdailles,
avec
.ges Antiques
,.& de
Polydore
Aux
nent
de toutes
les
les
ont
qui
les
les BasStatues
& les autre&Ouvra-
ceux
toute
de
de
Raphal
Romaine.
l'Ecole
les
Architectes
leur Profeflion
pas
&
de fingulier
Peintres
peuvent
un
prcds.
Aux
laiffent
Livres
concer-
qui
Se qui font
pleins
de l'Invention
dmcnftratives
Figures
leurs
Auteurs
3 ou copies
de
de
l'Anti-
d'aprs
que.
Aux
un
Graveurs
diffrentes
manires
Ce choix
l'eau-forte.
choix
foit
leur
de
Pices
au
burin
doit
fervir
de
ou
auffi
voir
le progrs
de la Gravure
pour
depuis
Albert
Dure
Ils examinejufqu'
prfent.
ront
avec foin les Ouvrages
de Marc-Aude Corneille
des Carraches
toine,
Cort
de
des Sadelers,
de Goltius,
de Muler,
de
de Pontius
de Bolfvert
Voflermans
& enfin d'un grand
nombre
d'auVifcher
tres Graveurs
qui
que je ne nomme
point,
ont eu un caractre
& qui par
particulier
d'idiffrentes
efforces
voies
fe font tous
miter,
leur
ou
la Nature
Invention,
ou
Des
Eftampes.
8 r
Des
Sx
fortifier
le jugement.
des chofes
mmoire
Elles
leur
rempliront
curieufes
de tous les
les Pas:&
en leur apprenant
& de tous
rems
les diffrentes
les
dront
Ils
ture.
EJtamps.
en
promptement
par la
jugeront
a de feuilleter
facilit
quelques
paqu'il
y
& de comparer
ainfi les Productions
piers
Matre
avec celles
d'un
d'un
autre.
De ma^
nire
le tems
elles par,
qu'en
pargnant
la
encore
Car il eft pref.
gneront
dpenfe.
en un mme
d'amaflr
lieu
que impoflble
des
Tableaux
une
Ide
quantit
des
meilleurs
fufftfante,
Peintres
fe former
pour
fur l'Ouvrage
complete
Matre.
Et quand
avec beaucoup
fe on auroit
Tableaux
dans
de
une
chaque
de dpens
de
fpacieux
un Cabinet
rempli
de diffrentes
manires
il
ne
de
ou trois
que deux
pourroit
y en avoir
ce qui ne fuffie
chacune
pas pour
porter
du
un jugement
bien
du Caractre
prcis
ni de l'tendue
Peintre
une
que
nes
fans
voir
Matres,
en juger
par comparaifon,
& contracter
choix,
par cette
une
habitude
manires
prfence
de
du bon
furtout
quelque
vous
les
peine
en former
Ide,
re un
Au
de fa capacit.
des Eftampes,
en fai-
pratiGott
& des bonfi cela
fe fait en
perfonne
qui
ait
du
Des
Ejamper.
8*
Des
$4
Efiampeu-
touchent
les
moins
des
forst
lefquels
yeux
celles
que
entrent
qui
tmoins
par
plus
frs
&
plus fidles.
l'on emLe ;e. D'abrger
le rems
que
relire
les chofes
qui font chaploieroit
de la mtnoire
& de la rafrachir
en
pes
un coup- d'oeil-'
Le
De
4e.
abfentes
ne pourrions
& par
pnibles
nous
dpenfes.
Le 5 e.De
rer plufieurs
le
par
pent,
diverft.
Et
donner
chofes
de lieu
peu
leur
le Ce.
De
les
reprfenter
fi elles toient
comme
& que
yeux,
des
voyages
par
nous
chofes
devant
nos
voir
que par
de grandes
les
de compamoyens
enfemble
facilement
les Estampes
occuque
grand
former
& par
nambre
le
Got
aux
leur
bonnes
Se de donner
au moins
une teinture
chofes
des beaux
n'eu: pas permis
aux
Arts,
qu'il
honntes
d'ignorer.
gens
Ces
peut
res
effecs
fentir
& fon
fonr
de
gnraux
mais
chacun
en
Des Eftampes.
(fit
les Plans & les Elculieres de cet Erat
vations des Villes,. ce qu'elles
enferment
les Chteaux
de plus confiderable
les
Maifons Roales,
& tousles lieux qui ont
mrit d'tre donns au Public.
Tout ce qui a quelque rapport l'Hiftoire
comme les Entres de Ville,les Ca.
les Catales Pompes Funbres,
rouaels
foliques, ce qui regarde les Crmonies,
les Modes & les Coutumes
& enfin toutes les Eflampes particulires
qui font hiftoriques.
Cette recherche qui eft faite pour un Etat,
eft continue
pour tous les autres avec la
mme fuite & la mme conomie.
Cet ordre eft ingnieufement
& l'on en
invent,
eft redevable
un Gentilhomme
afez
connu d'ailleurs
par fon merite extraordi& par le nombre de fes Amis.
naire,
Ceux qui ont de la paffion pour les beaux
Arts en ufent d'une autre manire. Ils font
des Recueils par rapport aux Peintres &
leurs Eleves
ils mettent
par exemple,
dans l'Ecole Romame,Raphal,Michean& leurs Contempoge, leurs Difcip:les
rains. Dans celle de Venife
le Giorgion,
les Baflans, Paul Vronfe,
TinleTitieu,
& les autres Vnitiens.
Dans celle
toret,
le Corrge
&
de Parme
le Parmfan
Mr. de Ganiret.
sx
S8
Des
Eflanipes.
dans lquel
n'tant plus dilps par les
amufemens des premiers ges, nous pouvons avec plus de loifir goter les agrmens
que les Estampes font capables de nous donner foit qu'elles nous apprennent des chofes nouvelles, foit qu'elles
nous
rappellent
lesidesdecelles'quinousroientdjcon-
nues foitqu'ayantduGotpourlesArts,
nousjugionsdesdiffrentesProduction
que lesPeintres& les Graveursnousont
laiflesfait que n'ayantpointcetteconnoiffancenousfoyonsflartsdel'efprance de l'acqurir fait enfinquenousne
cherchions
dansce plaifrqueceluid'exciter agrablement
notreattentionparla
beaut& par la fingularir
desobjetsque
lesEftampes
nousoffrent.Carnousy trouvonslesPas les Villes &leslieuxconfidrables
que nousavonslusdanslesHif
roues, ou que nousavonsvusnous-mmesdans nos Voyages.Demanireque
la grandevarit,& le grandnombredes:
chofesraresqui s'y rencontrent,peuvent
mmefervirde Voyage,maisd'unVoya& curieuxceuxquin'enont
gecommode
jamaisfait ou quinefontpasentatd'en
faire.
Ainfiil eftconfiantpartoutceque l'on
vientdedire, quelavuedesbellesEftampes qui inftruic la Jeunefle qui rappelle
>et Eftampes.
So
de ceux
& qui affermit les contioiffances
dans un ge plus xvanc
Se qui
qui font
le loifir de la Vieilremplit fi agrablement
le1fe doit tre utile, tout le monde.
On n'a point cru devoir entrer dans un
dtail de tout ce qui peut renplus grand
dre recommandable
l'ufage des Eftampes
en:
fon croit que le peu qu'on en a dit
fuffifant pour induire le Lecteur tirer des
consquences conformes fes ves & fes
<
befoins.
Si les Anciens avoient eu en cela le mme avantage que nous avons aujourd'hui
& qu'ils euffent par le moyen des Eflampes
tranfinis la Postrit tout ce qu'ils avoiene
de beau & de curieux
nous connotrions
diftinctemeot une infinit de belles
chofe
dont les Hiioriens
ne nous ont laifle que
des ides confufes.
Nous verrions ces fude Memphis & de Baperbes monumens
de J'er ufalem que
bylone, Se ce Temple
Salomon avoit bti dans fa magnificence.
Nous jugerions des Edifices d'Athnes
de
Corinthe Se de l'ancienne
Rome, avec plus
de fondement
encore & de certitude
que
par les feuls fragmens qui nous en font refts. Paufanias
qui nous fait une defcription fi exacte de la Grce
& qui nous y
conduit en tous lieux comme par la main
auroic accompagn
fes Difcours de Figures
Des
feroienc
venues
qui
juf.
le plaifr
de voir,
nous,
& nous aurions
& les Palais
feulement
les Temples
de
Grce
tels qu'ils
fameufe
toient
dans
deraonftratives
qu'
non
cette
leur
rit
mais
btir.
Vitruve
ne nous
t perdues,
ter tous les inftrumens
aes
rions
auroit
pas dans
fi les Eftampes
icurs
y les
jjjoiis
elles
Figures
parle
font
vritables
nous
avoit
qu'il
lui-mme.
les
aurions
ne trouve.
& nous
dcrit
(on Livre
tant
de lieux
ob.
nous
qu'il
nous
auffi hOuvriers
l'Art
de les bien
dont les dmonstrations
ont
perfection,
des anciens
-avouent
faites,
Car en
fait
il
d'Arts,
& les
Difcours
o les Auteurs
par
C'eft
encore
communiquent
& dont
du
lumires
moyens
confer
faute
de
fa
cet
les Machinous
avons
que
moyens
perdu
&
nes d'Archimde
& de Heron
l'Ancien
de beaucoup
de Plantes
de
la connoiflance
Diofcoridc
de
de
de
beaucoup
la Nature
des
tions
vertes.
des
Mais
chofes
beaucoup
Productions
les
que
Anciens
fans
perdues
les Eftampes
nous
nous
font prsences.
& les
veilles
nous
nous
&
d'Animaux,
curieufes
avoient
arrter
de
mdita.
dcou-
regretter
> profitons
de celles
ont conferves
&
que
qui
9*
E'E
que
viens
expo fer
peut mon
dans le jugede la Peinture
ment qu'ils
feront
la Connoiffance
des Ta\mais comme
encore quelque
bleaux demande
chofi
du
LI
avis
Peintre-parfait
aider
les Curieux
d
CHAPITRE
De
la
chofes
la
dans
c'eftleGniejilen
feur ainfi
que
comme
Tableaux.
des
Cnnnoifsance
des
Ne
XXIX.
les
connoiflfance
effentielles
plus
des Tableaux
faut
le bonConnoif-
dans
dans
le bon
le Gnie
ne peut
le fuppofer,
ou
Peintre
s'acquerir
du moins
mais
il faut
au dfaut
toujours
du Gnie un
amour
pour la Peinture.
grand
Il y a trois
fur
fortes
de Connoiifances
le fait des Tableaux.
La premire
eft bon & ce
me Tableau.
La feconde
dcouvrir
conffte
qui
eU mauvais
regarde
le
nom
dans
ce qui
un mi-
de l'Auteur.
De id Connoiffanee
42
la troifime
eft Original
Et
bleau
Ce
qu'il
fi un
va favoir
ou Copie.
de
ton
un
&
de
mauvais
Ta-
dans
Tableau.
La premire
de ces Connoiffances
qui eft
fans doute
acqurir
la plus difficile
fup.
& de la fineTe d'Ef.
pofe
d la pntration
avec
prit,
la Peinture.
une
des Principes
de
intelligence
de ces- choses,
Et de la mefure
de cet Art,
de la connoifnce
celle
dpend
La
& la dlicateffe
de l'Efptit
pntration
de l'Expreffervent
juger
de l'Invention,
fion gnrale
des Paflions
de l'Adu fujet.,
me en
des Allgories
f de ce
particulier
du Cdfume:*
& de la Potique:
qui
dpend
Et
fair troudes
l'intelligence
Principes
ver la caufe des effets
foit
que l'on admire
de la Correcviennent
du bon Got,
qu'ils
tion
les
ou de
l'Elgance
du
Deflin
Objets
y paroilfent
difpofs
ou
geusement
que les Couleurs
bien
mires
6c les Ombres
y (oient
dues.
Ceux
les
qui n'ont
connoiflnces
leur
pas cultiv
des Principes
bien
pourront
fpculativement
Mot
de
fr Us lieux.
l'Art
qui
fignifit
les
modes
foit que
avantales
Lu-
entend
Efprit
par
au moins
tre
fenfiles
terni
9i
des Tableaux.
mais ils ne
bles 1 effet d'un beau Tableau
pourront jamais rendre raifon des jugemens qu'ils en auront port.
J'ai tch par l'Ide que j'ai donne du
de venir aux fecours ds
Peintre parfait
dont les Amateurs de
lumires naturelles
Peinture font dja pourvs. Je ne prtens
pas nanmoins les faire pntrer dans tous
ils
les dtails des parties de la Peinture
font plutt de l'obligation du Peintre, que
du Curieux je voudrois feulement mettre
leur bon Efprit fur des voies qui pfTent
les conduire une connoifTance
qui dce qu'il y a'
couvrt, du moins en gnral
de bon & de mauvais dans un Tableau.
Ce n'eft pas que les Amateurs de ce bet
Art, qui auroient affez de Gnie c d'inelination ne pfent entrer, pour ainfi dire,
dans le Sanctuaire, & acqurir la connoif
fance de tous ces dtails
par les lumires
que des rflexions frieufes leur procureroient infenfiblement.
Le Got des Arts toit tellement a la mode du tems d'Alxandre,
que pour les connotre un peu fond on fifoit apprendre.
detliner a tous les jeunes Gentilshommes;
de forte que ceux qui- avoient du talent,
ils s'en prva-le cultivoieut par l'exercice
loient dans l'occafion, & fe diftinguoienc
par la fupriorit de leur connoiffance. Je
De ta, Cvnnoiffance.
donc ceux, au moins qui
manuelle
acquis cette pratique
de la perfection.
que j'ai donne
1 I.
94
renvoie
p&
l'Ide
de,
Tableaux.
*t
a point
eu fon
auiE
qui n'ait
fon progrs
& fa fin
c'eftmanires
la
qui
premire
de celle de fon
la feconde
Matre
felon
[on Got
s'eft forme
Se dans
& de
de fes talens,
laquelle
rfide la mefure
fon Gnie
& la troifime
qui dgnre
en ce qu'on
ordinairement
mani*
appelle
re parce
avoir
tuPeintre
qu'un
aprs
di
la Nature
veut
d'aprs
la confuher
de l'hadavantage,
bitude
s'en efl faite.
qu'il
aura donc bien confiQuand
un Curieux
der les diffrens
d'un Matre,
Tableaux
long
jouir, fans
tems
fa
quoiqu'un
fes talens
longue
exprience,
bon
par
fes rflexions
9 puiile quelque-
&
le
fois
fes
il
effet,
de
dire
l'Auteur
il
ne
qu'il
&
juftefl
le
comme
&
a vi
Got
d'un
il
peut
fur
la
en
le
fohditc
eu
fort
difficile
de
leurs
&
Pais
&
cherchant
ont
fait
&
dterminer
la
ont
leur)
leur
en
quivoques
le
que
manire
ils
cet
dans
qui
dans
,qui
ainfi
Nanmoins
Matres
Peintres
d'une
pafle
faits'par
favoir
autre
particulire,
Tableaux
fuivi
ont
changeant
manire
Tableaux
plufieurs
en
ont
mme
des
dans
On
manire.
y
qui
Difciples,
fort
pres,
tre,
de
la
des
fuivi
nom
fentimens.
En
de
le
vrai
fur
tromper
de
Connoiffance
fur
tromper
du
moins
fera
fe
la
De
?6
Pas
une
au.
une
plufieurs
il
dont
eft
l'Auteur.
inconvnient
ne
man.
non
qui
contens
de s'attacher
au caractre
de la
main du Matre
ont afz de pntration
un
celui de fon Efprit
pour dcouvrir
habile homme peut facilement
communiquer la manire don t il excute fesDeflins.'
inais non pas la finefe de fes penfes. Ce
n'eft donc pas aflz pour dcouvrir
l'Auteur d'un Tableau,
de connatre
le mouvement du Pinceau
fi l'on ne pntre dans
celui de l'Efprit
& bien que ce foit beaucoup d'avoir une ide jufte du Got que le
Peintre a dans fon Defin
il faut encore
&
entrer dans le caractre
de fou Gnie
dans
que
pas
de
remde
pour
ceux
des
dans
le tour
qu'il
ies conceptions.
Je ne prtens
filence fur cette
Tableaux.
eft capable
pas nanmoins
matiere
un
de
donner
rduire
$j
au
Amateur
de
ni v
ni examin
qui n'aura
de Tableaux
il eft bon
nombre
ce grand
de parler
au contraire
pour acqurir
Scpour
la connoiffance.
Je voudrois
angmenter
mefurt
fon ton fur
feulement
que chacun
la modeftie
fon exprience
qui fied bien
convient
mme
aux
ceux qui
commencent,
Peinture
plus experiments;
difficiles.
fur-tout
dans
les chofes
1 II.
Si un Tableau.
Mon
intention
eft original
ou Copie.
n'eft
de parler
ici des
pas
d'abord
conCopies mdiocres,
qui font
nues de tous les Curieux,
encore
moins
des
mauvaifes
aux yeux
qui piaffent
pour telles
de tout le monde.
une
Je fuppofe
Copie
mrite
faite par un bon Peintre,
laquelle
une ferieufe
en fuf& mettre
reflexion
moins
durant
tems, la dpend,au
quelque
ciCon des connoifurs
les
Et
plus habiles.
de ces
de trois
fortes.
j'en trouve
Copies,
La
mais
eft faite
fidlement
premire
Servilement.
La fecpnde
eft legere,facile,Si:
Et la troifime
efl: fidelle
non
8c facile.
E
f dlie.
9 S
DeUCotinoiffame
& fidelle
qui eft fervile
premiere
la vrit,
le Deuein,
la Couleur
rapporte,
& les Touches
de l'Original
mais la craii>
les bornes
te de paffer
de la prcifion
&
La
de
manquer
du
CopWe,
eft,
la fidelit,
appefantit
& la fait
connotre
qu'elle
feroit
pour peu
La feconde
caufe
fer,
examine.
plus
capable
la
de
lgret
ne
contours
des
l'infidlit
foit
la main
ce qu'elle
d'impofi
du pinceau,
redrefloit
des
habiles.
yeux
Et
la troifime
& facile,
qui eft fidelle
& qui eft faite par une main
favante
& le?
Se fur-tout
dans le tems
de l'Origigre,
les plus
embaralTe
Coi-inoifi
nal,
grands
au hazard
& les met fouvent
de pro
feurs
noncer
contre
laverit,
felon
quoique
la
yraifemblance.
S'il
y a des
chofes
d'un
l'originalit
Ouvrage
la dtruire
qui paroiint
tition
du mme
durant
beaucoup
a cote.
qu'il
que
fiderations
elles
font
voir
Tableau
de tems
Mais
puiffent
fouvent
d'un
des
mains
lieu
o il eft,
favorifer
il y en a auffi
comme
la rpe-
l'oubli
o il a t
tre
trs
de quelque
poids,
d'afrivoles
faute
examines.
t bien
L'oubli
femblent
qui
entre
Tableau
lefquelles
ou des yeux
vient
fouvent,
il tombe,
qui
le voient
ou
ou du
ou
des Tableaux.
99
du peu d'amour
que celui qui le pofde
avoir pour la Peinture.
peut
Le prix modique procde ordinairement
de celui
de la neceflit ou de l'ignorance
qui vend.
eft une
d'un Tableau,qui
Et la rptition
n'eft pas toujours une
caufe plus fpecieufe
raifon bien folide. Il n'y a prefque point de
de fes
Peintre qui n'ait rpt quelqu'un
Ouvrages
parce qu'il lui aura pl, ou parce qu'on lui en aura demand un tout femblable. J'ai v deux Vierges de Raphal
le{quelles ayant t mifes par curiofir l'une auprs de l'autre,perfuaderent
les Connoilleurs qu'elles toient toutes deux Originales. Titien a rpt jufqu' fept ou huit
fois les mmes Tableaux
comme on joue
plufieurs fois une Comdie
qui aruffi. Et
nous voyons plufieurs Tableaux rpts des
encore
meilleurs Matres d'Italie
difputer
de bont de
aujourd'hui
primaut. Mais
combien en voyons-nous
d'autres
qui ont
tromp les Peintres mme les plus habiles?
Et parmi plufieurs exemples que j'en pourde rapporrois donner, je me contenterai
ter ici celui de Jules Romain
que j'ai tir
de Vafari.
Frederic I I. Duc de Mantoue
pafTant
Florence pour aller Rome faluer le Pape
Clementy II. vit dans le Palais de Medicis,
Eij
ioo
De
au
deifus
X.
entre
la
Connoijfame
d'une
le Portrait
de Lcon
porte,
le Cardinal
de Medicis
Jules
& le
Les Ttes
de Roui.
toient
de Ra.
Cardinal
de Jules
Romain,
& le
phal,
Se les Habits
tout
En effet le Duc de
roit
merveilleux.
l'avoir
Mantoue,
endeonfider,
aprs
vint
fi amoureux,
ne pt
qu'il
s'empcher
il fur Rome
de le demander
au Pa.
quand
fit aufl-tt
crire
Otavien
pe. Sa Saintet
de
ft encaifTer
Medicis,qu'il
Mantoue.
qu'il
l'envoyt
toit un grand
Amateur
pas priver
trouva
chofe,
moyen
fous prtexte
de faire
Otavien
Andr
tites
del
ge en
effet
Ce
l'envoi,
au Tableau
une
dlaidonnale
tems
faire
avoit
peine
& que pour ne s'y pas tromderriere
la Copie,
une
marque
Mantoue
jours aprs.
quelques
il mit
envoya
Duc
la
reut
avec
la
point
non
que
ne
l'Ouvrage
Romain
qui feroit
de Raphal
qui toit auprs
doutant
demeur
toute
Vafari
qui
fi
de la
toute
poflible
opinion,
differer
faire
lui-mme
qu'O&avien
les diftinguer,
Le
d'en
le Tableau
copier
par
Sarte,
qui en imita
jufqu'aux
pedefllis.
Cet Ouvraqui toient
fon Original
roit fi conforme
de
taches
per,
riche.
plus
qui c
qui
fi belle
Otavien
de Peinture,
Florence
d'une
ne vouloir
bordure
leTablean,&
fatisfa&ion
ce ne
fut
Jules
plus que
&
de ce Prince
fa vie dans
cette
la
des Tableaux*
ict
ne l'avoit
dfabuf.
Car celui-ci
Copie
tant arriv Mantoue
fut trs-bien
reu
de Jules Romain, qui, aprs lui avoir inonlui dit
tr toutes les cnriofits de ce Duc
la plus belle
qu'il leur reftoit encore voir
c'toit le Porchofe qui fut dans le Palais
8c
trait de Lon X. de la main de Raphal;
le lui ayant montr, Vafari lui dit, qu'il toit
mais qu'il n'toit pas de Ra-,
en effet trs-beau
phae'l. Jules Romain l'ayant plus attentivement confider. Comment
repliqua-t'il
n'efl pas de Raphal ? Eft-ce que je ne reconnois pas mon Ouvrage
& que je ne vois pas les
coupsde l'inceau que j'y ai donns moi-mme
Varepartit
Fousri yprenez pas ajfez. garde
l'ai vt faifari, car.je puis vous affurerqueje
re Andr del Sarte
& cela eft fi vrai que
vous trouverez, derrire la toiie une marque
qu'on y mit exprs pour ne le pas confondre avec
l'Original. Jules Romain ayant donc tourn
le Tableau
& s'tant apper de la vrit
fut fort tonn,
&dit Je l'eflime autant
& mme davantage:
ques'il toit de Raphal
car il n'eft pas naturel 4'imiter un fi excellent
Homme jufqu'h tromper.
habile qu'il
Puifque Jules Romain,tout
croit, aprs avoir t averti, Se aprs avoir
examin le Tableau
perfiftoit vivement
fe
qu'il faifcit
tromper dans le jugement
pourroicEiij
oi
De la ConnoiRance
trouver
trange
habiles
fur
que
l'Ouvrage
vrit
fe
la
des Peintres
moins
que
fe laiflaflent
lui,
furprendre
des
antres
? C'eft
ainfi que
peut
cacher
quelquefois
la
fcience
la plus profonde
& que
manquer
fur les faits
n'eft
manquer
pas toujours
de fes jugemens.
la jufteffe
Cependanr
quelque
quivoque
que foit
un
Tableau
moins
fur
airez
donner
fans
il porte
exterieures
l'originalit
de marques
un Connoifleur
lieu
nanpour
dire,
d'en
ce qu'il en penfe
bonnement;
non pas comme
une derniere
dcision,
mais
comme
un fentiment
fond
fur une folide
tmerit
connoiuance.
Il
fur
me
les
naux,
tiches
Pts
refte
Tableaux
ni
Copies,
de l'Italien
car comme
afTaifonnent
qui
enfemble
que
got
de
composent
re parotre
Un
forte,
les
ne
qui
lefquels
Pt
faire
pour
mme
toutes
les
un paftiche
une vrit.
doit
appelle
qui veut
ne
fonr
fentir
fon
d'y rduire
entrer
y faffe
quelque
mies
un
feul
qu'
qui
fai-
imitations
ne tendent
dont
dire,
diffrentes
qui veut
tromper
la
avoir
dans l'efprit
du Matre
OrigiPas-
on
Paftici
les chofes
un
chofe
quelque
font
ni
cette
de
Peintre
principes
afin
l'ide
qu'il
a dire
encore
&
manire
il veut
Ouvrage
endroit
donner
foit
.d'un
des
Tableaux.
ii
De
04
la
Connoiffance
des
Tableaux.
des BafTans
fur-tout
dans
objets
que celui
les
Animaux.
Il eft vrai
a de l'union
dans
que Teniers
mais il y regnoit
un certain
fes Couleurs
Gris
il toit
& fon
accoutum
auquel
ni la vigueur
Coloris
ni la fuavit
n'a,
de Jacques
BaSan.
Il en eft ainfi
de celui
ne s'y point
les Paftiches
& pour
il faut examiner,
lailfer
tromper,
par coi>
le Got
du Defmodele,
paraifon
leur
du
celui
du Coloris
& le Caractre
fem
de
tous
Pinceau.
-.-
los
II.
LIVRE
ABRG
D E
LA VIE
De
DES
l'Origine
PEINTRES.
de
la
Peinture.
les Auteurs qui ont dit quelde la PeintuQ que chofe de l'Origine
tous conre, en ayent parl diverfement
viennent nanmoins,que
a donn
l'Ombre
occafion la naiflance decet Art. Pline rapd'une fille de
porte fur ce fujet l'Hiftpire
& il dit qu'un
Sicyone, appelle Corinthia,
jeune homme qu'elle aimoit, s'tant endormi la lumire d'une lampe,l'ombre
de fon
vifage qui donnoit fur une muraille lui paroiffbit fi refTemblante
qu'elle en voulut
tracer les extrmits
& faire ainfi le Portrait de fon Amant. S'il eft vrai comme il
y a bien de l'apparence,
que l'ombre adoiv
n lieu inventer
l'Imitation
la Peinture
eft fi naturelle l'homme
qu'il n'aura pas
traattendu jufqu'au
tems de Corinthia
QUoique
Ev
toS
De l'Origine
cer des
Figureg fur fon Ombre,
qui eft au
fi ancienne que lui-mme.
Mais fans
cette penfe
&
s'tendn&fur
fans chercher
une Source aufli incertaine
qu'eftcelle
de la Peinture,on
peut dire avec
de fondement,
beaucoup
que cet Art a pris
nairfance en mme rems que la Sculpture,
l'une 8c l'autre ayant le Deflein pour Prinoit
cipe, & que ds le tems d'Abraham
la Sculpture toit en ufage, la Peinture
par
confeejuent
y toit de la mme forte, & en
& fe repareil degr. Elle a pu difparotre
montrer
flon la rvolnrion
des tems. La
Guerre eft un Art qui dtruit
tous les autres, & la Peinture s'y eft trouve d'autant
plus expofe
qu'elle n'eft faite que pour le
plaifir. Mais les beaux Arts font comme le
ils renaiffent
de leurs cendres.
Phnix
Ainfi il eft croire que la Peinture
s'eft
teinte
Se renouvelle
mplufieurs fois
me dans les premiers fiecles
quoique dans
un degr trs-foible
i &c proprement
parl'invention
ler, ceux qui on en attribue
n'en ont t que les Rnovateurs.
Mais pour parler le langage de ceux qui
ont crit fur cette mariere
aprs les avoir
confrs
ensemble, on trouvera qne Gigs
Lidien a invent la Peinture
en Egypte ?
Euchir dans la Grece,& que Bularque l'apporta de Lidie en Italie fous le Rgne de
de la Peinture'
Peintre
Ce
Romulus.
fi beau
trouv
toit
Il eft affez
inutile
le peu
Abrg
ce
favoir
memoire
excepter
nomme
nous
roit honteux
les
Sculpruredu
qu' nous,
de curioiit
Parrafius,
& Protogene.
Arts
roient
de
dans
nous
des
n'ayons
point
on peut nanmoins
juger
leur
d
perfection
par ceux
car on a donn
Apelle
cent talens
cent
des
& de charger
fk
On en peut
nan-
regarde;
noms.
& quoique
ouvrages
de
degr
noie,
Nous
on a peu
Apelle,
le fiecle d'Alexandre
beaux
gueur
leurs
difent
la dcaprced
il ne reile rieti
qui ont
comme
Zeuxis,
le, Timanthe,
voient dans
cet
quelques-uns
que la Rea rendus
fi celebres,
fequ'il
de les ignorer.
fix
J'en trouve
de ce nombre
qu'
Roi
dans
rapporter
Auteurs
les
que
qui les
de leurs
moins
payoit
fuite
le-
Candaule
par
de
premiers
Peintres
dence de l'Empire
de leurs Ouvrages
du
o il
il le couvrit
que pour le payer
l'on peut inferer
D'o
que la Peinture
en honneur
ds ce tems-la.
d'or.
ne un-Tableau,
des Magnefiens
la Bataille
reprfenta
fut
quel
de Lidie
107
pour
Se en-
Timanthe
un
qui
quatre-vingt
avons a la vrit
feul
valent
Tableau
de
mille
quelques
notre
jufmon-
livres.
morceaux
E vj
io$
De l'Origine,
de 14.Peinture.
en rapportera
grand. On
ment les Principaux.
ioo
donc ici feule-
ABREGE
De
la
ZEuxis
Grece.
E V X I
natif
Peintres
d'Heracle
S.
dans
la Ma-
lespremiers
Elemens
cedoine,
apprit
10
Abrge de lu Vie
il commentendre
des biens de la fortune,
les tableaux,
libralement
a donner
par.
ce qu'il ne voyoit
qu'aucun
pas, difoit-il
prix les pt aflez dignement
payer.
Les Agrigentins
leTa.
lui ayant demand
bleau d'une Helene
dans
nue pour mettre
leur Temple
en mme
ils lui envoyrent
ainfi qu'il l'avoit demand,
tems
plufieurs
des plus belles filles de leur Pays. Il en retint cinq
Se aprs les avoir confideres
il
fe fit une ide de leurs plus belles parties
le corps qu'il avoit repour en compofer
Il le peignit
elles, & cetprfenter.
d'aprs
te Figure qu'il acheva
avec tant de foin,lui
fi parfaite
ne feignit
point de
parut
qu'il
des Peintres
dire,
l'admirer,
qui venoient
bien la louer
mais non
qu'ils
pouvoient
pas l'imiter.
lui difputoit
le preParranus
nanmoins
mie rang
ils convinrent
de faire chacun
Zeuxis
unTableau
en concurrence.
peignit
un Rideau.
des Raifins,
& Parrafius
L'Oudes
attira
tant expof,
vrage du premier
Oifeaux
les Raifing
qui vinrent
bequeter
du
Zeuxis tout glorieux
qu'il avoir peints
de ces Animaux
dit Parrafius
fuffrage
& qu'on
qu'il ft donc voir fon Tableau
tirt
mais fe
ce Rideau
qui le couvroit
trouvant
ce mme Rideau,
qui
furprispar
il conter
croit- le Tableau
de Parrafius
des Peintres
n'ayant
tromp
l'avoit
tromp
toit.
qu'il
Zenxis
tems
&
me franchife,
fi les
pondit
Vous
de
beaucoup
parce
que
je fuis
en
je
defire
perfuad
de
peu
Quoique
m dans
fon
adverfaires.
qu'il
la
m-
avec
bien
le
Figure
n'en
ft
bien
avoient
pas
les
au-
mes
tems
&
fut
ficle
il
paflions
faifoit
les
trop
puifantes
mre
) qui
talent
de
fe
d'application
plaifoit
bien,&;
des
que-
chofes
de
fai-
tems
auflLefti-
nanniins
a
eu
de
dans
les
fes
en
il
dit,
Quintilien
imitoit
qu'il
n'a-
comme
d'exprimer
l'ame
fes-
de
reprolb
extrmits
&
qu'-
gnralement
lui
de
r-
Ouvrages
peu
heureux
foient
dure
tems
joucquepour
avec
aflz
bien
fais
Zeuxis
le
de
Tableaux
qu'ils
l'eftime
que
tems
impatience
beaucoup
dit
un
Ariftote
eu
avec
voyoit
tes
ne
Zeuxis,je
avec
faut
ve-
peur.
promptitude.
voir
les
toient
Oifeaux
Agatharque,
qui
Zeuxis
que
employoit
finir fes
Ouvrages,lui
lui il
fes
peignoit
tes
avoua
la
de
Oifeaux
Raifins
que
les
puisque
cune
il
quelque
Corbeille
les
que
que
falloir
il
mal,
une
bequeter
Peintre
homme
portoit
que
Parrafiusr
tout
jeune
voyant
auffi
peints
un
&
Oifeaux,
lui-mme
qui
Raifins
i rt
vaincu
les
que
peignit
apres,
noient
toit
qu'il
jfcgenaement
Grecs,
Figures
celaHo-
descriptions
riz
Abrg
de
la
fie
toitEmule
de
d'Evenor
Difciple
PArrasius,
natif
d'Ephefe
la Vie de ce
On peut
voir dans
ont faits en
les Tableaux
qu'ils
Ils paflient
concurrence.
tous deux pour
les plus habiles
de leur tems
qui toic le
tems des habiles
& Quintilien
dit, qu'ils
ont lvera
dans un haut degr
Peinture
de perfection
Parrafius
pour le Deffein,
& Zeuxis
pour le Coloris.
Les Auteurs
donner
Pars'accordent
rafius la gloire d'avoir
deffin trs-correcZeuxis.
dernier
i4
Ahreg
M P
la
H I
Vtt
L E.
des Peintres
Grecf.
ce
fans
Peuples les plus polis
n'eftpas
fon qu'aujourd'hui
les Princes eclairs
& que les gens
ment & la protgent
Te font un honneur
de s'y connotre.
:prit
M A
vivoit
H
dans
tic
rail'aid'et--
E.
le
mme
des caractres
de triftefle
flon la
diffrens
des
convenance
Agapeignit
personnes
le vifage
caPre
memnon,
d'Iphigenie
ch dans fa
ne pouvant
d'une
Draperie
autre manire
les
affez dignement
exprimer
forte
que les
du
fur le vifage
exprefiions
qui paroifoient
Frere
fai& de l'Oncle
de cette
Vi&ime
fentimens
de
fa douleur.
foient
j u ger de l'tat
tre le Pere.
De
douloureux
o pouvoir
Abreg de la Fie
x\6
Timanthe
donnoit
de chofes
qu'il
entendre
n'y
en
avoir
beaucoup
peint.
E.
a mis
que la Renomme
de tous les Peintres,
coit
au-deflus
de l'Ifle de Co dans la Grce
Fils de Pi.
& Difciple de Pamphile
dont on
thius,
comvient de parler. Les grands Peintres,
me les grands Potes fe font attirs dans
des Souvetous les tems la bienveillance
rains
Apelle en ret des marques fingulires d'Alexandre
le Grand
qui, non fulement
honora ce Peintre
de foneftimei
mais qui l'ai caufe de fa grande capacit
ma caufe de la candeur de fes murs.
Apelle apporta en naifnt tant de difpoiltion & d'inclination
pour la Peinture.qu'afin de s'y rendre habile
il ne fit pas difficult de donner Pamphile fon Matre un
P
E L
des
I I
Peintres
Grecs,
117
traits
un
correct
contour
&
plus
Plicat.
Et
fortant
enfuite
plus
il
donna
ordre
Ils
Abrg
de la .Vie
on
que, fi celui qui toit venu retournoit
ce contour
& qu'on lui dt
lui montrt
celui qu'il cherchoit.
que c'toit-l
Apettt
mais honteux
de fe voir
revint
aufli-tt
troifime
vaincu
couleur
&
prit d'une
les traits qui avoient
t faits ,il en
parmi
conduifit
de fi favans & de fi merveilleux,
de l'Art. Proqu'il y puifa toute la fubtilit
& confeffant
les vit fon tour
togene
qu'il
mieux faire
ne pouvoit
quitta
la partie, &
courut cher cher Apelle avec empreffement,
Pline qui crit cette Hiftoire,
dit qu'il av
eut t conuime
la toile avant qu'elle
dans
l'incendie
du Palais de l'Empereur,
& qu'it
n'y avoit autre chofe delus
que quelques
lignes
guer
qu'aucun
croit.
C'eft
faut
l'enlong
bon
un
des
ette
ni
dans
lignification,
il dit
d'Apelle
fans
our
n'eft
elle
tirer
doit
On
ign
afinefle
fans
aprcifion
d'un
ens
qu'
utre;
&
il cet
endroit
que
eaux
Arts
'ailleurs
L'envie,
les
qui
gens
les
fe
de
endroit
car
fin
je
elle
de
le
ne
aimoit
rencontre
mme
bon
cette
aif
le
confiqu'une
expliqu
demiedes
connoiffnee
toit
8c
dans
mal
de
peut
fotiens
dlie
s'eft
n'eft
on
Victoire
qui
la
la
mot,
plus
de
elle
Protogne
peu
lifArt
contre
la
quoiqu'il
qu'il
mme
entendu
avoit
n'eft
lignes.
mot
de Tenuitas
Mais
ligne
Pline,
de
comme
tout--fait
l'a
il
faon
armi
fi
&
de
contour.
d'Apelle
faire
une
de
d'une
prcifion
la fubtilit
ce
que
& de
mot
la
difficult,
par
d'entendre
ombat
habi-
le
rponfe
feroit
qu'il
le
quelque
entendre
ncore
le
dans
faire
bien
une
des
par
que
as nanmoins
ort
car,
qu'A-
l'ide
de
connotre
peut
faire
l'intelligence
pourtant
fe rencontre
line
lignes
fmplement
J'avoue
jui
linea
s fine
mme
Ainfi
dans
fait
u'on
aucun
paffoit
donner
pour
mais
ligne
mais
ne
de
Deffein.
la
endroit,
correct.
trs-dlie,
as dans
fimples
fe
mais
non
du
autre
die
de
entendre
hbtilitas
n<>
ne
Nulla
deiner
pas
un
qu'il
s'occupoit
Deffein
d'un
ude
Grees.
Peintres
de
juger
paflonment.
ordinairement
Profeffion
ne
zo
Abrg
lie la
Vte
ut
du
perc
lui donna
avoir fur
fes paillons.
fois le Portrait
d'AApelle fit plufiears
& comme ce Monarque
ne troulexandre,
de laiffer
fon
voit pas
profaner
propos
des Ignorans
il fit un
Image par la main
tous les PeinEdit par lequel il dfendit
tres de faire fon Portrait
l'exception
du
feul Apelle.:
de mme qu'il ne donna
permillion par le mme Edit qu' Pyf gotele de
& Lifippe
de les
graver fes Mdailles
reprfenter
par la fonte des mtaux.
dans fon
ft fort exact
Quoiqu'Apelle
il favoit
il
Ouvrage
jusqu'
quel point
devoir travailler
fans fatiguer
fon Efprir.
Il dit un jour
de Protogne,
parlant
qu'il
etoit habile,
mais qu'il gtoir fovent
les
belles chofes
force de les
faifoit
qu'il
vouloir perfectionner;
qu'il
ne favoir
pas
quitter fon travail
que le trop toit plus-!
craindre
Se que c'toic
que le trop peu,
tre bien
ce qui
favant
que de favoir
fufft.
Un de fes
Difciples
un Ta-
lui montrant
lit
Abrg
Lt Vit
de
& ce
pour en lavoir ion ientiment,,
Difciples lui difant qu'il l'avoir fait fort vite, &c qu'il n'y avoit emplo qu'un cer.
tain tems. Je le voi bien fans que vous me le
bleau
difiez.
dans
rpondit
ce
pas
peu
tems-
de
Un
Peintre
autre
d'une
vous
mme
cette
de
davantage
fait
Apelle,
n'en
ae;t
forte.
faifant
lui
voir
le Ta.
avoit
avec
qu'il
peinte
de
& qu'il
avoit
orne
foin
de
beaucoup
0 mon ami,
Pierreries,
il lui dit
n'aant
bleau
la
Helene
belle
faire
la faire
Mais
riche.
plicit,
lui des
ilrecevoit
s'il
pafTans
couter
d'en
&
n'avez,
ton
difoit
de
&
autres
complaisance,
vous
pas
fentiment
la mme
pour
en
manqu
de
avec
fim-
manire
ce-
loigner
toute
il expofoit
fes ouvrages
fe tenoit
cach
derrire
aus
pont
le deflein
en diroit,
ce qu'on
dans
De forte
Cordonnier
qu'un
profiter.
un jour devant
la malfon
d'Apelle,
partant
ainfi expose,
reun Tableau
& y trouvant
dfaut
qu'il
apper*
avec libertquelque
fut change inSandale
laquelle
et une
mais
le lendemain
continent
aprs
repaf
prit
par
voir
avoit profit
qu'on
une Cuue
auffi-tt
fura
redire
p
le mme
faut
derriere
ce qui
fa toile,
endroit,
obligea
& de
tout
glorieux
de fa critique,
o il n'y avoit
Apelle
dire au
de
cet
rien
de Sortir de
Cordonnier
des Peintres
Grecu
1 1
H4
Abrg de la rie
P R O T O G M' N E.
toit de Caune
Ville
de Carie
fujette aux Rhodiens. On
ne fait qui toient ni [on Matre ni fes
Parens. Il eft affez vraifemblable qu'il n'a
point eu d'autre Matre que les Ouvrages
publics Se que fes Parens toient pauvres;
car il l'toit fi fort lui-mme
qu'il toic
contraint au commencement de peindre
des Navires pour gagner fa vie. Sa plus
grande ambition n'toit pas de fe faire riche, mais de fe faire habile. C'eft pour cela
qu'il vivoit retir du cmmerce du monde,
afin d'tre moins diftrait dans les Etudes
qu'il jugeoit nceffires pour la perfection
de fon Art.
Il finiflbit extrmement fes Tableaux.
Apelle dit de lui qu'il ne favoit pas fe
retirer de deffus fon Ouvrage, 8c qu'a force
de le travailler il en diminuoit la beaut, &
fatiguoit fon Esprit. Il vouloit que les chofes peintes paruffnt vraies &c non vraiSemblables ainfi force d'exiger de fon
Art plus qu'il n devoit
il en retiroit
moins qu'il n'auroit pu faire.
Le plus beau de fes Ouvrages eft le Ta,bleau de Jalifus. Plufieurs Auteurs en parlent fans en faire la defeription, &fans dire
PRotoge'ne
des Peintres
etoit
ce jaliftis
duel
t un
avoir
croient
Pendant
fept-annes
Grecs.
que
infigne
tti
uns
quelques
Chaflur.
errs-
que Protogne
il ne
ce Tableau,
peindre
prit
ploa
nourriture
des Lupins
d'autre
que
de
dans de l'eau
qui lui fervoient
& de manger
lui
8c lger
afin
laifl't
point
cuics
boire
fimple
de ion
imagination.
aant
vu cet Ouvrage
Apelle
refta
liement frapp
qu'il
n'aant point
de termes
pour
de de beaut
que ce Tableau
dans fon
Efprit.
la Ville
qui fauva
Dmtrius
tenoit
Ce
fitt
fans
tel-
parole
l'I-<
exprimer
avoit
forme
ce mme
de Rhodes
afliege
en fut
Tableau
que
le Roi
ne
que
parce
du ct o travail-
la prendre
pouvant
que
lent
& par o ce Prince
avoit
Protogne
rfolu d'y mettre
le feu
il aima mieux
renoncer
fa conqute
une
que de perdre
fi belle chofe.
dans un jaravoir
fon Attelier
Protogne
din au
de Rhodes
c'eft--dire,
Fauxbourg
dans le
fans
des Ennemis
le
que
Camp
bruit des Armes
de le diftraire
fut capable
de fon travail.
Et le Roi l'aant
fait venir
& lui aant
demand
avec quelle
afflirance
il
dans
les dehors
ainfi travailler
pouvoit
d'une Ville
il lui
qu'il
aflge
rpondit,
favoir bien
avoit
entrequ'il
que la Guerre
Fiij
itx
^prife
contre
lui
toit
contre
des
Gardes
de
xavi
pouvoir
avoit
qu'il
vante
Pie
les Rhodiens
Ce qui obligea
les Arts.
donner
la
de
Abrge
pour
conferver
& non
pas
le Roi de
fa furet,
tant
cette
Main fa-
fauve.
les Rhodiens
rapporte
que
le
de leur
Ville
envolrent
Sige
pendant
Dmtrius,
une Ambaflde
pour le prier
ce Tableau
de Jaliflis
de fauver
ils lui res'il toit
il
Victorieux,
prefenterent
que
Aulugle
fon
orner
pourroit
& que
Ouvrage
on pourroit
lever
le Sige,
vaincre,
que ne les aantp
n
fes Armes
contre
cout
de
Triomphe
s'il toit
8c la Ville
Je ne
mmorable
de
le
Protogne
la Vie
dans
d'Apelle
ce dernier
aant
que
combien
de
lui
reprocher,
il avoit retour-
Protogne;ce
de la bouche
qu'aant
des Am.
c parde Jali-
Rhodes.
point
rapporterai
de concurrence
&
rare
contraint
paisiblement
fon Arme,
il fit retirer
bafdeurs
& le Tableau
gna par ce moen
fus,
ce
Lecteur
ici
ce
entre
Combat
Apelle
le vou
pourra
feulement
j'ajouterai
Protogne
demand
il fe faifbit
de fes Tableaux,
paer
Se Prorogne
lui aant
une fomrpondu
me affez
fortde
( felon le trifte
modique,
ceux qui font contraints
de travailler
pour
leur vie
gagner
rice qu'on
faifoit
Ses,
lui paa
de l'injustouch
) Apelle
de fes Otivra la beaut
un feul
talens
cinquante
pour
des
il
Tableau)
le
vouloit
Peintres
fit
mme
faire
Ouvrage
leur
&
Se
Ce
propre.
fur
fit
Tableau
le
retirer
{avoir
rapporterai
de
dit-il,
excelloit
pour
la
dit
des
Ides
pour
les
Conteptiotzs
facilit
rems-Une
les
fonner
de
n'en:
la
Moderne.
On
Peinture
huile
depuis
Dtrempe
150.
ans,
pour
auffi-bien
habiles
Peintres.
ici
tin
les
talens
endroit
de
particuProtogne
&
Pamphile
Antiphilus
Apelle
la
la
pottr
fcon-
Grce
&
ngnieufes.
l-deffus
paraifon
vous
Samenpour
habiles
Peintres
ils
point
non
a un
la
fur
feulement
a
qui
facilit
de
de
la
mife
peindre
Fin;
raicom-
avec
que
avantage
grand
cou-
lieu
Antique
dire
ce
toutes
que
plus
de
quatre
compofoient
ici
le
Peinture
peut
de
que
dont
capitales,
autres.
Ce
fur
aufl
parle
texacltude;
les
que
fe fervoient
dit
ne
Ouvrage
Peintres.
&
le
Auteur,ri
des
il
Thoii
pour
leurs
cet
l'ordonnance
pour
travailla
autres
fameux
yeux
Protogne
d'Apelle
mais
ce
prix.
Peintre
defquels
fix
Mlanthius
Pline
mains
qu'il
fon
pour
les
de
pourtant
o l'on
voit
Quintilien
liers
qui
achet,
le
bruit
vendre
ouvrit
davantage
de Protogne,
de
que
plufieurs
Je
le
des
augmentant
qu'en
dit
ce
Pline
que
Confultez
deSculpture.
en voulez
le
mrite
avoit
qu'il
i%f
courir
pauer
Rhodiens
aux
Grecs
en
la.
fi la
ufage
la
fur
Se
a i S
l'union
pour
ce
leurs
blanc
toir
couleurs
brunes
de
&
de
a
Je
de
qu'il
ces
avoit
n'y
o
l'on
eur
ples
ve,
foit
Ouvrage
Bien
des
fi
accomquelque
voons
mettant
n'toit
fait
tout
exein-
des
o
trou-
l'on
d 'Athnes
faicet
faifoit
&c.
L.yfrpa
pas,
Sculp-
reconnoilfant
euflent
Praxitle)
& non
pratique.
l'Ouvrage
Glicon
Ouvrage
fujettion
cette
Grecques
exemple
fcrupuleux,
que ce qui
dans
Statues
Ath'enodore
vrage
une
en
en
Nous
d-
& des
cet
faons
toujours
que
par
quel-
deux
d'Ouvrage
quoiqu'ils
poifble
fur
les
cet
de
ajouter
pt
ils
obferverent
achev,
par
eft
que
point
ne
ces
Peintres
perfection
leur
nom,d'exprimer
pas
emploie
de
fait
dans
blanc
du
tems-l,
avec
a connu
il a
des
moen
ne
fervir
couleurs
encore
dirai
que
objets
Titien
leTitien
leur
que
Clair-obscur,
qu'on
voulu
diversit
pdgoter
.leurs
pli
eft
la
les
d'emploer
qui
vrit,
Le
mais
de
certains
de
s'en
&
la for.
clatant
ce
par
qu'avant
l'huile.
avantage,&
Tableaux
ques
plus
degrs
Ancien
de
imiter
et.
les
Couleurs,
quidonnoient
pouvoient
de force
trempe,
Peintres
Vernis
d'tendue
lus
le moen
des
fie
blanc
plus
De
forte
ntre.
plus
ils
la
des
des
avoient
le
de
Abrg
faifoit
Oucet
a fait.
ne font pas,fi
gens aujourd'hui
de croire
& fontbien
loigns
fort
la dernire
de
leurs
perfection.
mains
ne
foit
pas
1 1$
L I
V R E
III.
DE
ABREGE'
LA
VIE
DES
PEINTRES
ET
ROMAINS
FLORENTINS.
C
beaux
Arts
A
s'tant
V
teints
E'.
dans
des. Barbares
LEs lie par l'invafion
nat de Florence
fit venir
des Peintres
la Peinture
Grece pour rtablir
dans la ToC& Cimabu
fut leur premier
Difcicane,
toit
d'une
noble
Famille
ple. Ce Peintre
de Florence,
& fes Parens
qui lui trouvrent de la
difpofirion
pour les Sciences,
l'y
firent
tems::
appliquer.Il
s'y exera
quelque
mais l'arrive
Grecs
de ces Peintres
rveillai
fon inclination,
& le dtermina
entierement
du
ct
confidrables
courage,
tion,
que
de la Peinture.
Les
qu'il
y fit augmentrent
& lui acquirent
tant
de
Charles
I. Roi de Naples
progrs
fort
rputapar
Fv
L'Ecole
13
alla voir Cimabu
fant
Florence,
&
par
crt etre fort regale par la vue des OuvraL'on en voit encore
ges de ce Peintre.
Il peignit, fereftes Florence.
quelques
lqgi l'ufage du tems, fraifque Se dtrempe la Peinture l'huile n'tant pas encore
il favoit aufli l'Architecture.
tronve
Il
mourut
en 1300. g de 70. ans, & eut
Giotto.
pour Difciple
ANDRE1
A F
fe rendit
recoinmandaFlorence,
forte de Peinpar une nouvelle
Il quitta
Florence
pour aller VeniPeintres
fe, o l'on avoir appell quelques
Ils
comme on avoit fait Florence.
Grecs
en Mofaque
dans l'Eglife
y travailloient
&
Andr fit amiti
de S. Marc.
avec eux
E
ble
ture.
avec un nomm
cntr'autres
Appolloniusf
o il apprit de lui
qu'il amena Florence
& les fecrets de cette Peinture,
la mthode
& qui
la nouveaut
qui avoit la gracede
caufe de fa dure. Ils firent
tait curieufe
cnfemble
Hiftoires
de la Bible
plufieurs
& ces Ouvrages
de S. Jean,
dans l'Eglife
Taffi en rputation.
Mais il en ft
mirent
un qui lui attira beaucoup
plus de gloire,
c'& une grande
rcompense
du Pubhc
Romaine
toit un Chrift
de
& Florentine.
la
hauteur
i$i
de
avec
avoit
travaill
qu'il
en
foin. Les louanges
qu'il
car fe voant
rent d'un
grand
prjudice
de tout
le monde
il ngligea
eflim
les
ne longer
foins de fa Profeffion
pour
plus
de l'argent,
dont
il toit
fort
qu' gagner
des,
Ses
donnrent
de l'muOuvrages
Gaddi
& Giotto
lation Gaddo
& fuune
rent comme.
femence
qui
produific
Peintres
dans la Tofcane.
Il mouplufieurs
en 1 Z94.
rut g de 8 1 ans,
avide.
GADDO
GADDI
s'adonna
auffi la Mck
Florence,
ou il s'attira
d'eftifaque,
beaucoup
me dans Rome
& dans la Tofcane
parce
mieux
les autre
qu'il deflinoit
que- tous
E
Peintres
de
fon
tems.
avoir
Aprs
fait
des
il-fer
lieux,
Ouvrages
en.plufieurs
Florence,
o il en fit de petits;
te repofer.
Il fe fervoit
comme
pour
pour
cela de coquilles
faifbit
teind'oeufs,
qn'il
dre en diverfes
& qu'il emplooit:
couleurs,
grands
retira
avec
de patience.
beaucoup
i 3; iju g de 73. ans..
Il
mourut
Fv|
ena
L'Ecole
131
M A R G A R I
T O N r
E'
d'Arezzo
dans la Tofcane,
fut
NAtif
& Sculpteur.
Le Pape UrPeintre
IV. lui fit faire
bain
Tableaux
quelques
dans S. Pierre,
& Grgoire
X. tant mort
dans la Ville d'Arezzo.,
les, Habitans Tenir
travailler
de Sculpture
le Tonir
loerent
de ce Pape.
Cette
occafion
fervit
beau
Margariton
pour faire voir dans un mme
lieu des marques
de fa capacit
en l'une &
en l'autre
Profeflon
car il enrichit
de
la Chapelle
Tableaux.
plufeurs
o etoit la
Statue
de marbre
Il mou
qu'il avoitfaite.
rat g de 77. ans.
G I O T T Q
de Florence
auprs
de la
au progrs
N E' contribua
dans
beaucoup
nonPeinture.
Sa Mmoire
s'eftconferve,
de MofaiTableau
feulement
par ce grand
de Saint
de l'Eglife
que qui eft fur la Porte
un Bourg
Pierre
de
Rom
& par
n les Potes
faire,
la Statue
que
les louanges
de fon tems
de marbre
que
Benot.
IX..
lui
fit
donpar
lm
Romaine
fur
levrent
& Florentine.
fon
Tu fei
fe fert
Tombeau.
rondo
it
Le
Proverbe
ch l'O
di Giono
un Efprit
dont on
pour
exprimer
eft fond
fur ce que le
Pape Benot
groilier,
de la capacit
IX. voulant
des Peinjuger
alors en granrtres de Florence,
qui toient
Italien
piu
fur le lieu
de rputatioiienvoa
quelqu'un
un Deffein
de chacun
d'eux;,
pour rapporter
s'tant
adrefTe
Giotto.,
cetre perfonne
un Cercle
celui-ci fit fur du papier
parfait
du pinceau,
la pointe
& d'un
feul trait de
main
&
Tenez.ai
lui
dites
dit-il,
vous
que
l'avez,
un Defsein
que je vous
l'autre.
Allez, feulement,
le
vous
dis
Sa
que
cela au Pape,
portez
vu
faire.
demande
rpondit
Giotto
rpliqua
Saintet
ne
C'efi
demande
pas
C'eft
fur cela que le
autre chofe.
donna la .prference,
&c le fit venir
o il
peignit
de Mofaque
entr'autres
dont
lui
Pape
Rome,
le Tableau
chofes
de parler.
Il rde Saint
Pierre,
prefente
la Barque
agite
& il eft connu
de tous les
par la tempte
Peintres
nom de la Nave
fous-le
del Giotto.
Cette
hiftoire
qu'en
avoit
ces
du
tems-l
l meilleure
on vient
Cercle
de
Giotto
la
hardiefTe
part l'eitime
& des Peintres,
duColoris
Giotto
fait
de
voir
la main
faiqu'on
& que
n'toient
a travaill
Florence,
Pife,
V Ecole
i'4
a Rome
Avignon
Naples, & en d'autres lieux d'Italie.
Il mourut en 1336.
g
de 60. ans Se eut plufieurs Difciples comme on le verra dans la fuite.
BONAMICO
Florence
BVFALMACO
toit ingnieux
dans Se;
& enjou dans fa con-
DE
Compoftions
verfation.
Comme il peignoit dans un Couvent de
il y entra un
Filles la Vie de Jeftis-Chrift,
& les Revtu
jour afez mal proprement
lui aant demand
le
ligieuses
pourquoi
Matre lui-mme
ne venoit
pas travailler,
il rpondit qu'il viendroit
Il forbientt.
ma cependant
une Figure qu'il compofa de
deux chaifs & d'un'pot qu'il mit au-deflus,
les couvrit d'un manteau & d'un chapeau,
& tourna cette Figure du ct de l'Ouvratant retournes
ge. Les Religieufes
peu
de tems aprs, & tonnes de voir ce noule
vel Ouvrier
il leur dit que c'toit-l
Matre.
La plaisanterie
reconnue
les di& leur apprit en mme-tems
vertit,
que
l'habit ne faifoit pas l'habile hommeune autre fois pour l'Evque
Peignant
il trouvoit
fouvent
en retourd'Arezzo
nant au travail fes Pinceaux
en de[ordre,
Romaine
& Florentine.
rjrtout barbomll,
il s'en mitr
Si fon Ouvrage
fort en colere :Sc comme tous les d.omefliil voulut
s'en disculprent,
pier ceques
la pice.
Aanr donc un
lui qui lui faifoit
de bonne heure,
il
jour quitt l'Ouvrage
retir
quartier
ne fut pas plutt
qu'il vit
les Pinceaux
fon tour,
un Singe prendre
ce qui venoit
dont il alloit gte*
d.'tre'
ne l'en et empch.
fait fi Bufalmaco
Un de Ces Amis nomm Bruno
le conde donner
fultant fur le moen
plus d'exBufalmaco:
lui dit
preffion fon Sujet
les paroles
qu'il n'y avoit qu' faire fortir
de fes Figures
de la bouche
par des rouleaux o elles feroient
crites.
Bruno crtde bonne foi cet avis, qui ne lui avoit t
donn qu'en
& s'en fervitplaifantant
dans la fuite
comme ont depuis fait trsridiculement
Peintres,
qui, pour
plufieurs
enrichir fur Bruno,
des rponajoutrent
fes des demandes
faifant
fair e- ainfi
leurs Figures
une efpece
de converftion
mourut
en 1 3 40.
Bufalmaco
1! Ecole
STEPHANO
ET PI
DE FLORENCE
ETRO LAURATI
de Sienne
de
Dlfciplesmiers
tre le nud
ver
plus
phano
Allife,
qui
fous
Giotto
ont pris
ont
garde
les
faire
para& obfer-
les Draperies
la Peripe&ive.
rgulierement
a travaill
&
Florence,
Sienne
Laurati
mourut
Stephano
A MB RO
en
G 10
pre-
Ste-
Pife
&
1 3 50. ge
& il
Arezzo.
de 49.
ans.
LORENZETTl
de Sienne,
ET
PIETRO
Rome
E
Lorenzetti
de des belles
toient
joignit
Lettres
& fut
le premier
qui
& l'effet
Temptes
g
&
de
8 3 ans.
CAVALLINt
de Giotto.
Difciples
l'tu la Peinture
& de la Philofophie,
les
les Pluies,
peignit
Il mourut
d'es.
Vents.
Cavallini,
qui
a fait entr'autres
toit
Peintre
Ouvrages
Sculpteur,
le Crucifix
de S. Paul
qui eft dans l'Eglife
de Rame:
a parl Sainte
& qui
dit-on
Romaine
&
Florentine.
Ce Peintre toit
Briguas.
caufe de-{on
Ull Saint
Il eft enterr dans
piet.
de Saint Paul, aant vcu
SIMON
rif
regard comme
humilit Se de" fa
la mme Eglife
8 5 ans.
MEMMl
considrablement
Sienne,augmenta
les
progrs du Deffein. Il avoit beaucoup-de Gnie, & faifbit bien les Portraits:
& comme il toit grand Ami de Ptrarque-,
ilpeignit celui de la belle Laure. Il moulut en 13 4 5. g de 60. ans. Il eut un-Frere
nomm Lippo, qui mourut en 1357.
E
TADEO
DIGADDO
ET ANGELO
GADDr,
GADDI
fon Fils
ONt
du
tous
Giotto
deux
peint
dont ils
dans
avoient
la manire
t
Dif-
exprimer
s' eft fort attach
ciples. Anglo
les
de l'ame,
& il toit
paflions
ingnieux
dans fes Inventions.
Il toit bon Architecte, & c*eft lui
de Santta
qui a bti la Tour
eft fur
Maria
del Fiore
& le Pont
qui
l'Arno Florence.
Il mourut
en 1350.
g
de
5 0. ans.
$J
L'Ecoe
THOMAS
IOTTJNO
&
de Stphane,
dont on
Disciple
& parce
ci-defus
Fils a parl
avoir
qu'il
il fur,
de Giotto
aufl t Difciple
appelle
Giottino.il
fut plus habile
que fes Matres;
de fon
mais la trop
vivacit
grande
Efprit,
ne lui permit
fon corps
dlicat
qui rendit
-pas de poursuivre'le
a travaill
beaucoup
rut
d'puifement
g de
3 2. ans.
vol
avoir pris. Il
qu'il
Florence
& mou.
& de langueur
en 1351.
Romaine
&
Florentine.
itf
ALBERT
LEON-BAPTISTE
Famille
D'Une avoit l'efprit
& l'avoit
cultiv
belles
toit
d'une
par
des
la
Florence,
tendue
grande
connoifance
des
Il
Mathmatiques.
de la
des beaux
inftruit
Arts,
de la Sculpture
& de l'Archi-
Lettres
fort
Peinture
&
il a crit
teture
avec
de
noble
en Latin
de tous
les trois
Ses grandes
de fuffifance.
beaucoup
de rien
ne lui ont pas permis
fpculations
laiffer de fort confiderable
de fa Peinture.
Mais
colas
du Pape Nifes.
dans
il
beaucoup
s'emploa
fe voient
dont
quelques-uns
comme
V.
Btimens,
il toit
fort
aim
140
V cole
encore
avec
qui
crit <fe
8c fait
l'Arithmtique
ges
Il a auffi
admiration.
regardent
PIET'RO
Ouvra-
quelques
la Vie Civile.
DELLA
FRANCESQ
Ce piaifoit are.
de Florence
de nuit & des
des Sujets
p-rfenter
V. l'emploa
Combats.
Le Pape Nicolas
il y avoir fait
peindre
dans le Vatican
furent misi
entr'autre's
deuxTableatix,qui
bas par le commandement
de Jules II. pour
deux autres
que RaphaSl
y en fubftituer
fit du miracle
du Saint Sacrement
arriv!
Bolfne ,& de S. Pierre
dans fa Prifon. Il
a fait beaucoup
de Portraits,
8c a crit de
& de la Gomtrie.
Il eut
l'Arithmtique
l'Etat
DE
pour
LAURENTINO
Difciples
&
d'Arezzo,
Lucas
D'ANGELL
Signorelli.
Sous le Pontificat
du mme Pape Nicolas
Rome & dans plufieurs
V. travailloient
autres
divers
Villes d'Italie
Peintres,
qui
Giotaient
alors en rputation
comme
vanni
D'A
BERNA
DE
SIENNE,
5
GASSENTINO
VENETIANO
alla travailler
de
gieux
Lorenzo
AGNOLO
PONTE,
Gaddi.
Ducio,
Antonio
Spinelloj
GERARDO
STARNINA
en Efpagne
Lorenzo
TADEO
Bicci
JACOB
Paolo,
qui
Reli-
BARTOLO)
furnoraaw
Romaine
& Florentine.
tA.i
faifoit
bien desOiparce-qu'il
des aulaux Mas accio,
qui fe diftingua
bon Got qu'il fit paroitre
dans
res par le
& quoiqu'il
foit mort
es Tableaux
les Ouvrages
iringt-deux ans
qu'il fit ne
les yeux aux habiles
laiflerent pas d'ouvrir
ens qui font venus
aprs lui. Il mourut
LAURENTINO
DifD'ANGELLO,
5111443.
DELLA
Francesa
S
ciple de Pietro
EJccello,
tlufieurs
autres
d'tre
elic mrite
JEAN
parmi
lefquels
Jean
An-
diftingu.
ANGELIC
E Fifole
de Saint DomiReligieux
nique
fe rendit confiderable
par fa
einture mais encore plus par fa fervente
iet & par une humilit fi profonde,
qu'il
efufa l'Archevch
de Florence que Niolas V. lui offrit. Ce Pape l'emploa pour
es Peintures de fa
c lui fit faire
Chapelle
dans des
de Miniature
uelques Ouvrages
-ivresd'Eglife.DansfesmeilleursTableaux
Haifloit quelquefois
des fautes groflieres
ourInoderer les
louanges qu'il en auroit
>u
de ne fe mettre jaefperer. Il obfervoit
ais a
qu'il n'et fatisfait fon
l'Ouvrage
ffice. Il
travaill Rome &
abeaucoup
& les fujets de fes Tableaux
Korence
V Ecole
J4*
croient toujours
Quand if
Theologiques.
un Crucifi,
lui arrivoit
ce
de peindre
des larmes.
n'toit
jamais fans rpandre
Son habilet & fa douceur lui firent beau-:
Il mourut en 145 5.
coup de Disciples.
age:
& fut enterr Sainte Marie
.de 68. ans
o l'on voit en marbre fa
de la Minerve
& fon Portrait.
Spulture
HI
LIP
L I
P P I
plus
rlfter3il
furpris des
tellement
fonHabiti
fortit defou
Romaine
&
Florentine.
14*
ylonaftere.il s'eh alla dans la Marche d'Antone,o aant trouv quelques Amis, avec
mit fur un Vailau pour une
il
fe
efquels
il fut pris par des
>artiede divertifement
orfaires qui le menrent en Barbarie. Il
fouffrir extrmement
pendant dix-huit
nois jufqu' ce que s'amufant definer
n jour fur une muraille avec du charbon
lePortrait de ton Patron, dont il avoit l'Idepleine, il s'attira de l'admiration par la
reifemblance qu'on y trouva. Cela amolitle cur du Patron, qui aprs lui avoir fait
le mit en libert.
faire quelques Portraits
Del LippipafaNaples,o
le RoiAlphonmais l'amour de la Patrie le
fe l'emploa
fit retourner Florence. Il y travailla pour
le Duc Cme de Mdicis, duquel il gagna.
l'affedfcion & lui fit quantit d'Ouvrages.
Comme l'amour des femmes le dtournoit
de fon travail Se lui faifoit perdre trop de
tems, ce Duc qui toit impatient de voir
finir un Tableau qu'il lui avoit ordonn, le
fit enfermerdans une chambre pour le con"
lui fit donner abontraindre travailler,&
damment tout ce qui lui toit ncefire.
Lippi au bout de deux jours coupa fes
draps par bandes, defcendit par fa fen
tre, 5 &fe mit en libert.
Un Citoen de Florence, lui fit faire enfuite un Tableau de Vierge pour un Mena.
L'Ecole
ou
Are
il avoit
Ce
fionnaire.
une
Pere
Couvent
voulurent
fe
de
cette
Comme
il
fervir
delle.
feul
avec
cours,
cette
Fils
&
l'Ouvrage
Fille,
qui
appell
A quelque
&
Fille
les
pen.
dj
de
Religieufes
lui
bien
permettre
Penfionnaire
pour mq.
la peignoit,
fe trauvant
la corrompit
par fes dit
il enleva
tant
hni;
il
elle
trs-belle
y consentit.
Philippe,
tems
Il en eut un
auffi Peintre,
qui fut
faifant
de l
un
O.
il devint
vrage dans une Eglife de Spolre
amoureux d'une femme
& s'tant opini.
tr la pourfuivre contre les avis qu'on lui
les parens de cette femme l'en;.
donnoit
l'anne
1488. en lacinquanpoifonnerent
de fon ge. Le Grand Duc lui
te-feptime
fit faire une Spulture
de marbre,
c M
en vers
gelus Polit tinus fit [on Epitaphe
Latins.
n'ont point
Tous les Peintres
prcedens
ils pei.
eu le fecret de peindre l'huile
& pour
gnoient frefque ou dtrempe
cette derniere forte de Peinture ils dtremavec des
tantt
poient leurs Couleurs
& tantt avec de l'eau mle de
oeufs
ou de colle fondue.
gomme
DE
ANTOINE
MESSINE
AInsi
tpit de
appelle
parce
qu'il
a t le
des Italiens
Meflne,
premier
huile.
a
Quelqu'affaire
l'ayant
qui peint
il y vit un Tableau
Naples
que
appell
avoit
le Roi Alfonfe
reu
depuis
peu de
il fut furpris
de la vivacit,
de la
Flandr es
la douceur
des Couleurs
de ce
force &de
& voyant
ableau,
voient
fe
nettoyer
il quitta
ffaces,
aller
Bruges
ui avoit
dit
d'ailleurs
avec
toutes
Jean
trouver
tre
l'Auteur
l lui fit
prfentdeqaantit
tellement
iens & gagna
anier es complaifantes
ecret de peindre
huile.
qu'elles
de l'eau
fans
fes
affaires
dans
pour
Van-Eik,
qu'on
de cet Ouvrage.
de Deflins
Ita-
fon
efprit
par fes
de lui le
qu'il tira
s'en fenAntoine
demeutoujours
it fi oblig
voulut
qu'il
er Bruges
la vie de Jean
pendant
ik. Mais
la mort
de ce Peintre
aprs
ourna
poutre
Vanil re-
fa Patrie,
enfuite
ta& s'alla
o il mourut,
& o l'onvoit
lir a Venife
ne
Epitaphe
qui
Il eut entr'autres
contient
Difciples
fon
Eloge:
un certain
Do-
de fon
tttachement il fit part de fon Secrt. Ce
tominiquefut appellFlorencepour
quelues Ouvrages: il y trouva
del
ANDR
unique,
auquelpar
reconnoi{fnce
i4<
CastagnOj
&
tr
de
faon
&
tificieufes
dont
de
Pafan
ayant
qui
fouplelfs
l'amiti
de
qui
nouvelle
les
Ecole
l'eil:ime
les
toit
cette
toutes
ar.
complaifances
capable
& tirer
Dominique,
toit
employa
peindre
toutes
il
s'tantfaitPein.
pour
par
bout,
avoir
la.
cette
Do.
voulutdemeurer avec lui,
minique l'aima
lui dcouvrit tout ce qu'il favoit, 8 lui fit
part de fes Emplois. Mais l'avidit du gaia
ne laiffa pas Andr long-tems en repos, il
fe mit dans fefprit
que s'il toit feul, tout
&.
le proftt de Dominique lui reviendroit
fans fonger qu'il n'avoit pas d'ailleurs la
mme capacit
il prit la rfolution de fe
dfaire de fon Bienfaiteur. Il alla pour cet
effet l'attendre un foir au coin d'une rue,&
l'ayant aflaffin il retourna promptement
de quelque,
dans fa chambre & s'y
occupa
comme s'il n'en etoit pas font.,
Ouvrage
Il avoit fait le coup fi fecrtement
que
Dominique
n'ayant
point reconnu fon,
fe fit porter chez ce cruel Ami
meurtrier
pour en recevoir du recours & mourut entre fes bras. Cet affaffinat: auroitt enseveli.
ayec Andr, fi lui-mme ne ravoir. dclar
au lit de la mort. Ce fut cet Andr<,qui pour
avoir peint Florence contre le Palais du
l'exPpdefta par ordre de la Rpublique
cution des Conjurs, qui aypient confpir
nouvelle
invention.
Il
en
vint
147
fut
appell
dans
la fuite
travaillaient
dans
Pisano
l'Italie Vittor
qui toic
Coins de Mdailles.
bon Ou'vrier
pour les
d'
FABRIANO',
Gentille
que le Pape
Martin V. employa
Jean de Latran,
Saint
&quimourut
Laurenzo
80. ans.
BoloCosta
qui peigtlit
Se qui eut pour Difciplesgne Se Ferrare
de Fer rare.
le Dofl & Hercule
Cme
ROSSE'LLI
qui
IV.
ordinaires
rages
'abandonna
au
a Peinture.
Il
8C qui
mourut
le
Va-
de
GHIRLANBAI
DOMINIQUE
T^Lorentin
t & s'occupant
dans
peignit
fut premirement
plus deiffiner
de
cette
Orfvre,
Ci>qu'aux
Profeflion
avoir
qu'il
penchant
pour
mais fa pnnciy fut habile:
ne Vient pas tant de les Ou-
il
>ale rputation
du Grand
t Matre
rages
que d'avoir
il mourut
en 1 49 j g de 44^
^ichelange
ins. Il eut trois Fils,
tous crois
qui furent
& Rodolphe.
'cintres,
David,
Bnoc,
G ij
148
V Ecole
ANDRE'
VER
ROC
la Gomtrie,
F fverie
la Gravure,
Sculpture.
fes Couleurs
il toit
des
principalement
les
avec
du ,pltre
mortes
& vivantes
airs
fes
femmes.
la
Il trouva
deffin
beaucoup
trs-bien.
dans
favant
dans
10
la Perspective,
la Peinture,
& la
la vrit
toient
la Musqu,
Ses Tableaux
durement,
peints
mais
entendues,
& gracieux
fein
affez
mal
le
Def
de Ttes
Il en avoir
plume
qu'il
mamoit
le moyen:
de mouler
des
vifages
pour
en
perforines
faire
les Par;
priences
foit fort
l'Art
les mtaux
fe feivir
de lui
Vnitiens
r-iger
thelemi
bons
Comme il fai[avoir:
& qu'il
une
voulurent;
Statue
Equeftre
de Bergame,
fuccs
de leurs
qui
armes.
de bronze
les
pour
Bar-
les
ils
devoient
Il en fit le ma-
un autre lui
mais
de cire en grand
il
t prfr
l'Ouvrage,
pour fondre
&
eu. cpnt
tant de dpit,
qu'il caiTa la, tt
dle
aant
Romaine
1 Morentlne.
44
& s'enfuit.
Le S fon modle
les jambes
nat de Venif le 61
iritilerrier/ti
pourfiivr
& le bruit
rpandu,
que fi-dnl'ttr> il loi en cotrent
la tte >: il fi drpripoit
la
fe cette menace
que fi on: lui coupot
en faire
tte il feroit
uqe
impoflible
de lui
lieu qu'il
facilement
faire
autre,au
pouvoir
au
modle
de
(on
Cheval
une
nouvelle
t-
Cette, plus
mais il
fit fa paix
te rponse
n'eut
pas le
de mettre
le Cheval
en plate
car
plaifir
le fondre,
il en gagna
s'tant chauff
une
dont
il mourut
en 1488.
g de
pleurefie
ans.
Lonard
de Vinci
6C
cinquante-fix
Pitre
Prugin
ont
fes
PHILIPPE
Difciples.
LIPPI
le Fils
FLorentin,
Lippi dont
pe
Difciple de Sandro
&
coup devivacit
dans les ornemens
faifoit la manire
voit dans les frifes
leurs. Il peignit
chofes,&
Rome plufieurs
Cardinal
entr'autres
une Chapelle
pourle
Caraffe dans l'Eglife
Il fie
de la Minerve.
G iij
n*io
:Z'M.cM-r'
Ce
.fort
"
etoit
Lippi
di
bonnes
grand
reprpeherp0ur
mourut en
celle,
de
fon
Pre,
ans.
PIN
TV
RRICH10
T Oulut fe.diftingiier
par une nouvelle
car, outre les cou.
-faon dpeindre
leurs vives qu'il employoit
il faifoit de relief l'Architelure
& les ornemens
qui fe
dans la composition
de fes Tarronvoient
ce qui eft une chofe contraire
bleaux
"T
TArt de peinture
unefuperfiqui fltppofe
cie plate. Auil perfonne
ne l'a-t-M fuivien
cela. On montre
Sienne
dans la Biblid
du Dome
comme une belle chofe,
theque
la Vie du Pape Pie II. qu'il
a peinte.
Ral'aida
de chez Pitre
Prugin
phal fortant
dans cet Ouvrage.
Pinturrichio
a peinr au
Vatican
chofes
Innocent
plufieurs
pour
VI. La caufe de-fa
VIII. & pour Alexandre
favoir.
mort eft affez curieufe
Etants
les Religieux
de S. Franois qui
Sienne
vouloient
de fa main,lui
avoir un Tableau
donnrent
une
chambre
travailler
pour
Se afin que le lieu ne
plus
commodment
1 il
chofe
inutile
a fon
$t embarai
d'aucune
tous
les meubles
la
Art, ils en rerent
Armoire
tferve d'unie vieille
quileut
femdifficile
Pinturribla trop
traniporter.
le'
naturel
tait
vif
& .impachio, dont
vottlut
tient
l'heure
l'tt
qu'on
mais en la tranfportant
dans
laquelle
piece,
d?or cachs.
Ducats
il s'en
rompit
une
il y avait
cinq
cens
Cela furprit
uti
s & lui donna
Pintnrrichio
fenf
ble de
qu'il
ne
en mourut
1 515.
n'avoir
pu profiter
peu de tems
Se la
mme
tellement
<lplaifr
fi
de ce trfo'r,
aprs
en l'ande
cinquante-neuvime
{on ge.
S
AND
KO
R. e N T 1 n fut Difciple
de Philippe
t Carme
& grands
FL
Lippi o
qui avoir
de
Dominico
Il
Ghirlandai.
Comptiteur
avoit
des
Lettres
&
fit un
Commentaire
fur le Dante,
de Figures*
qu'il
accompagna
Cet
lui
de
confuma
Ouvrage
beaucoup
& il mourut
la fatisfafans avoir
tems
thon de le voir
Ce fur l'anne
imprimer.
151 15 la foixante-dix-huitime
de
G iiij
fon
ge*
L'Ecole
*5*
ANDRE'
E'
dans
MANTEIGNE
un Village
auprs
les moutons
dans
de Padoue,
fa jeuneffe;
gardoit
& cornme
on s'appert
lieu d'en
qu'au
il s'amufoit
les defltier
avoir foin
on
le mit chez un Peintre
nomm
Jacques
dans la fuite
Squarcion
qui le trouva
aimable,
qu'il
l'adopta pour fon fils & l'in-,
ftitua fonheritier.Leprogrsqu'il
fitenpeu
,de teins dans la Peinture
lui attiraunegrande
& beaucoup
il
d'Ouvrage,
rputation
n'avoit
ans, qu'on lui fit faire
que dix-fept
le Tableau
de Sainte Sophie de Pa.
d'Autel
doue,
&c les quatre
Jacques
Evangeliftes.
Bellin
de cette
fut tellement
merveill
fa Fille
Peinture,
qu'il donna Manteigne
en marinage. Squarcion,-qui
avoit toujours
vcu en jaloufie avec Bellin,piqu
d'ailleurs
Alliance
que ce Fils adoptif
et fait cette
fes
loin de continuer
fans le confulter,bien
de
aux Ouvrages
& fa* protection
louanges
les dcrioit
caufe de leur feManteigne
attache
cherefle & de la trop grande
que
au
ce Difciple
avoit aux Statues
Antiques;
Ce
de fe iervir
du Naturel.
lieu,
difoit-il
fit du bien Manteigne
qui fe
reproche
ne quitta
& qui nanmoins
jacorrigea
Romaine
!
if
& Florentine.
1
1 1
mais l'inclination
louable
les Antiques
difant,que
fon
chofes qu'il devoit
tir tout
elles l'avoient
vret
Got
jouter au
tendrefle
du
grav
&-qu'
de la paulieu d'a-
qu'au
la vrit
l'Antique
il s' eft content
Naturel
en neuf feuilles
eft auffi le
Triomphe
Manteigne.
Le Pape Innocent
VIII.
de l'Ouvrage
lui donner
appell pour
Duc ne voulut
le laiier
aller
point
grava
de
fes Figures.
parmi
l Duc de Mantoue
Se fit
de Jules
Cefar,
qui a t
la beaut
faire Chevalier
& la.
Portraits
triomphe
de Clair-obfcur
qui par
avoit
15
pour
ces belles
avancement,
d'un coup
de
mler quelques
Il travailla
pour
ce beau
qu'il
c'toit
Il eft vrai
du Naturel.
>!
de
lui-mme
fur
fon
&
de
l'ayant
ce
fans
le
Ordre.
Manteignc
Planches
d'Etain
des
fes DefTeins
Se les
de la Gravure
plusieurs
Italiens
chofes
au Burin
les Eflampes.
Il mourut
pour
en i 5 17. g de foixante-fix
ans.
le
Mantoue
d'aprs
font Inventeur
FRANC
ES
CO
Boulogne,roit
RANCI
n avec
tant
A
de bel-
& de corps,
d'efprit
Se l'amiti
des grands
Il fut d'abord
Orfvre
puis
les
DE
s'attira
gneurs.
donna
qualits
rgime
graver
des
Coins.de
qu'il
Seiil s'a-
Mdailles,o
Gv
j.<4
L'Ecole
Romaine
tems aprs.
xante-huitiue
LUC
Ce
fut
florentine;.
en
l'anne
de fon
IG
toit
Cortone
&
15
NORELLI
Difciple
de
peignoit
tellement
ont
Luca
qne toujours
un habile
Deflinateur,
n'a
moit tant,
qu'il
fervir
dans
de celui
avec
cit.
& Michelange
pas fait difficult
de quelque
Jugement
fon
Luca
que
beaucoup
Il a peint
1 S. la foi-
ge.
que leurs
Ouvrages
t confondus.
Ce
en fa manire,
avoit
peint
d'imagination
Lorette
aufll
Pitrtr
preftiel'efti-de
fe
choie'
Orviette-
& de
capa. Cortone-
& Rome.
Son Fils, qui toit un jeune
homme
Bienfut malfait 8c dont il efperoit
beaucoup
La nouvelle
heureufement
tu Cortone.
fnfiblement::
qu'on lui en apporta
l'affligea
mais s'armant
il le fit porter
de confiance
dans fon Attelier,
& fans verfr
des larmes,,
il le
peignit
ne trouvant
pour
en
conferver
la
mmoire,:
que-dans,
point
de confolation
ce que la mort
lui:
fon Art
qui lui rendit
ou le:
avoit ravi.
Il alla enfuite
Rome-,
& aprs}17
appell,
del
Gnfe
Sujets
peint
plufieurs
il revint
en fa Patrie.Comme:
il avait Beau*-
Pape
avoir
Sixte
IV.
l'avoit
C*),
*<6
L'Ecole
hIETRO
COSIMO
de
dont
appell
Infi
toit lev ,'& aux Ouvrages
duquel
il a longtems
an
travaill
principalement
Vatican
pour Sixte IV. o l'on remarque
de l'Ecolier toit au-defius
que la Peinture
de celle du Matre.
Sa capacit lui attira
de Difciples
& enrr'autres
Anbeaucoup
dr del Sarte & Franois
Il
de/Sangalle.
aimoit la Solitude,
& vivoit d'une manire
aflez extraordinaire.
L'attache qu'il avoit
fon Art lui faifant oublier le boire & le
que
manger. Il craignoit fi fort le Tonnere,
longtems
aprs qu'il toit pafl, on le trouvoit en quelque coin envelop de (on manteau. Rien ne lui donnoit plus d'inquitula toux frde que le cri des petits enfans
le bruit des cloches
quente des enrums,
la pluie toit au
& le chant des Moines
contraire
un de fes plus grands plaifirs. Il
eft mort dans un dlire que la paralyfie lui
avoit cauf. Ce fut l'anne 1511. la 80*.
de fon ge.
Romaine
& Florentine.
DE
LEONARD
fortifia
Peintre
pacit,
ne foit
noble
VINCI
de la T ofcane,
car iltoit
de
JL dont il ne dgenera
point;
& bien
&
fait de Corps
bonnes
moeurs
tant
de
les Arts
d'Efprit.
Il eut pour'tous
les favoit
fond Se les mettalens,
qu'il
Cette
avec
exactitude.
toir eh pratique
varit
de connoinance,
au lieu d'afgrande
la
avoit
foiblir celle qu'il
de la Peinture,
Toit
d'une
157
famille
eu de
tel point
qu'il
n'y a point
de fa calui qui ait approch
avant
n'en
dont:il
& qu'il
viendra
point
o il y a
comme
une fource
regard
Il toit Difcade chofes puifer.
beaucoup
Andr Fenocbio
Prugin
ple avec Pitre
de rveiller
occafion
lequel a. pu lui donner
fes talens;
& le Difciple
car le Matre
croient ns tous deux
avec le mme
Gnie
toit
celui
de Leonard
plus
excepr
que
tendu.'Il
a peint
Florence,
& beaucoup
rpandus
par toute
tresdans
le Rfectoire
Milan
Rome
de fesTableaux
Se
fe font
Il fit'entr
l'Europe.
des Dominicains
'aude
d'une
de Notre-Seigneur
Il n'en acheva
pas le Chrift,
exquife.
au
un modle
parce qu'il-cherchoit
propre
les Guercaractre
qu'il
lorfque
imaginoit
Milan,
beaut
une
Cne
jS
L'Ecole
de quitter
l'obligrent
mais
de Judas:
fait autant
dans
vent,
l'impatience
rs
Ouvrage,
Peintre
portun
preflafi
peignit
la place
Milan-11
le Prieur
de
voir
en avoit
duCo.
finir cet
fort
Leonard
que ce
la Tte
de ce Religieux
imIl toit
de Judas.
de celle
& furtout
avoit
Prince
Etat.
fa Profeffion
nceflires
C'eft-l
tablie
dans
crivit
qu'il
l'on a imprim
ture
que
le Pouffin
& dont
de fon
la Capitale
le Livre
de Pein.
Paris
en
1651.
Il cri-
les Figures.
d'autres
vit aufli beaucoup
choses
qui ont
Milan
firt pris par Frant perdues
lorfque
Florence,
fe retira
Leonard
ois Premier.
Sale du Conseil
o il peignit
la grande
) &
de Michelange
o il trouva
la rputation
une vive mulafort tablie
ce qui forma
tant
all Rome
tion entr'eux
Leonard
a fait
s'y trouMichelange
va aufli
& leur jaloufie
s'y tant
augmente l'excs,
Il
Lonard
pana en France.
l'Election
de LeonX.
les
Ouvrages
de
Tableaux
LEs
voit dans
L l'on
& des Particuliers
de Figures
affez clair
Comportions
de ftendue
de
font
ns
veine
Leonard
les
ont
aujourd'hui
nous. doit
abondante
de
Vinci.
de Vinci
Cabinets
que
des Princes.
ne contiennent
& j'avoue
dans ce qui
des
Hiftoriens
Lonard
de
que je n'ai
nous refte des
de ce Peintre,
Mais
[on Gnie.
crit
que
de
prefque
perfuader
que
fes
peu
pas vu;
gran-
pour juger
ce que les
Ouvrages
entirement
qui
rui-
avoit
une
qu'il
mouvemens
fes
& orn de
fn Efprit
folide
vifs
fes
& qu'ainfi
de connoiflances
beaucoup
Inventions
tre,
d'une
devaientgrande
toient
x6o
L'Ecole
beaut. L'on en peur mme juger ainfi pat.
les De/feins qui font de fa main, & que l'on
voit entre les mains des Curieux.
Enfin
ce qui nous refte de, fes Productions
fuffic
pour nous perfuader
que c'toit un grand
Peintre.
Son Deffein eft d'une grande corrections:
d'un grand Got
quoiqu'il
paroiffe avoir
t form fur le Naturel
plutt que fur
Mais fur le Naturel
de la mme
l'Antique.
manire que les anciens Sculpteurs l'en ont
c'eft--dire
recher.
tir
par de favantes
la Nature
& en attribuant
& non
ches
ordinaires
que
pas tant fes Productions
les Perfections
dont elle eft capable.
Les Exprelons
de Lonard de Vinci font
trs-vives
& trs-fpirituelles.
J'ai un Def
fein de fa main de cette fameufe Cne qu'il
a peinte Milan
& dont on ne voit prefque plus aucun veftige. Ce Deflein feul elt
comune preuve fuffifante
pour montrer
&
bien il pntrait
dans le cur humain
avec quelle vivacit,quelIe
variet & quelle
tous les
jufteife il en favoit reprfenter
mouvemens.
Mais plutt que d'en parler
fur mon jugement
il eft plus a propos de
ici celui de Rubens fur le mrirapporter
te d'un fi grand Homme.
C'eft ainfi qu'il en parle dans un Manitfrit Latin,
dont l'Original
eft entre mes
& que
j'ai
fidlement
i t
traduit
de
cette forte.
par examiner toutes chofe s flon les regles
& en faifoit
d'une exalfe Thorie
enfuite
dont il vouloitf
l'application fur le Naturel
& fuyait
fervir. Il obfervoit les bienfeances
Il favoit
donner chaque
.toute affettion.
tbjetle car acier le plus vif
le plus fpecifica&
,tif & le plus convenable qu'il eft pojfible,
la rendre
pouJfoit celui de la majefl jufqua
divine. L'ordre & la mefure qu'il gardoit dans
les Exprejfions toit de remuer l'imagination
& de l'lever par des parties efJentielles
pl~
tt que de la remplir par les minuties
& tchoit de n'tre en cela ni prodigue
ni avare.
Il avoit un fi grand foin d'viter
la confufion
des objets qu'il aimoit mieux laijfer quelque
chofe fouhaiter dans {on Ouvrage
que de raf
exatlitude
fafier les yeux par unefcruptilefife
mais en quoi il excellait le plus, c'toit comme
nous avons dit donner aux cbofes un cardiete qui leur ft propre, & qui les diflingut l'une de l'autre.
Il commena par confulter plufieurs fortes
de Livres. Il en avoit tir une infinit de lieux
il ne
communs dont il avoit fait un Recueil
laijfoit rien chapper 'de ce qui poivoit convenir
de fon fujet & par le feu de
l'exprejfion
ii6x
fin
iJEcol
imagination
> auffi-bien que par lafolifli
il levoit les ebofes divka
de fon jugement
y&fin oit donner aux hontm
par les humaines
les dgrs differens qui les portoient
jufqtii
carattere de Hros.
Le premier des exemples qu'il nous a laip^
tjle Tableau qu'il a peint Milan de la Cf
-de Notre-Seigneur,
dans laquelle il Il repnfw
t les Aphrcs dans les places qui leur convien.
nent, & Notre- Seigneur dans la plus honora'
ble au milieu de tous
n'ayant perfonne qti
ni qui foit trop prs de fes cots. Sin
leprejfe
Attitude efl.grave
& fis bras font dans uni
fituation libre & dgage pour marquer plu,
de grandeur
pendant que
agits de ct & d'autre par la vhmence it
dans laquelle nanmoins Un
leur inquitude
parot aucune bafieffe ni aucune allion contri
labienfiance.
Enfin par un effet de fes profonil eft arriv
des fpculations
un tel dgr
qu'il me parot comme impoffible
ferfetlion
d'en parler affez. dignement
& encore plus de
l'imiter.
fur le dgr auRubens s'tend enfite
l'Anarode Vinci potfedoit
quel Leonard
mie. Il rapporte en drail toutes les Etudes
& tons les Defeins que Lonard avoit faits,
& que Rubens avoit vs parmi les curiofirs
d'un nomm Pompe Leoni, qui toit d'Arezzo. Il continue par l'Anatomie
des Che
Ce qui vient
y domine.
mon avis, de ce que du tems de Leonard
en huile
l'ufage de<la Peinture
n'toit
pas
core bien connu,
ont
& que les Florentins
ordinairement
nglig la partie du Coloris*
PIETRE
PERTJGIM-
VEcote
i<?4
fit avoir
& l'envie
patience,
de la mifere
le fit
fe tirer
de gagner p
dffiner
jour #
de foi-mme.
Ds
pour s'avancer
qu'il
fe fentlt
de travailler
pour fa {u
capable
fifiance,
il s'en alla Florence
chercher
il fe mit
fous
Andr
autre
Matre,
Ver.
Il s'y ren.
rochio
avec
Leonard
de Vinci.
nuit
dit
8c y prit une
airs de Tte
habile
fe dans
les
pratiquoit,
due femme.?.
prefque
des Couvents.
frefque
rence,
le
ne
d'Outremer
qu'il
Un
jour
des
pour
l'employait
en
en
du
voit
Prieur,
tout
tonn
quantit
en avoir
fonger
travail.
de Flo-
Religieux
de la Porte
fourniffoit
donnoit
Pindade l'azuc
mefure
qu'
fa prsence
dfiance
mais
d'azur
le Prieur
de
fortoit
qu'il
en
qu'il
que l'enduit
d'Outremer
finir
aflez pour
au moien
il
comme
en forte
aclruellement,
pinceaux
autant
dans l'Ouvrag
les Ttes
dans
d'Ouvrabes,
& pour
Eglifes
le
nettoyoit
aux yeux
pot d'eau
les broffes
dont il fe fer.
cette
Prugin
voyant
tous momens
dans un
mmes
graciesfan Matre,
que
principalement
Il a fait quantit
tous
des
pour
&
loit
manire
toit
des
entr
roit
cependant
tirt une fi grande
& ne croant
pas
l'Ouvrage
s'en
pourvoir
l'eau
de fon
aant
coul
Prugin
aant
fait
fcher
l'Outremer
qui
il alla
mais
pot,
toit
le
&
au
&
Romaine
Florentine.
165
au Prieur,
Se lui dit, qu'une
nd, le rendit
utre fois il ne fe dfit
pas d'un honnte
il toit
lui-mme
fort
omme. Cependant
vare & fort dfiant
ufl fort laborieux
Se a Rome
lorence
ixte IV.
Il fe
&
parce
il
toit
qu'il
du bien
gagna
o il travailla
retira
Proufe
pour
il fit
aid de Rad'Ouvrages
autres
Difciples.
Prugin
voit pouf une trs-belle
femme
qui lui
fes Vierges
ervoit de modle
& il
pour
ncore beaucoup
hal & de fes
'aimoit
Il n'airiioit
paffion.
on argent
car lorfqu'il
s'alloit
ans les Domaines
avoir
qu'il
avec
our de Proufe
oi la cailtte
il
o
portoit
il mettoit
pas moins
promener
au-^
acquis
avec
toujours
fon
argent
tant
apper
ce qu'un
filou
s'en
Pde ce fardeau.
e. dchargea en chemin,
ugin en eut tant de douleur,
qu'il en mouut
tems
en I 5 24. g de
quelque
aprs
oixante-dix
huit ans.
ufqu'
SANZIO
RAPHAL
du
le jour
en 1 48 3 .Son Peretoit
& fon Matre
mdiocre,
a Urbin
Saint
NAquit
tre fort
Prugin.
refque
Ses
dans
principaux
les Sales
Ouvrages
du Vatican
Vendredi
un Peinfut Pitre
font
c fes
i66
L'Ecol
1 6-7
font incroyables
auffi ne
jns qu'il y prit
car la rputation
rent-ils pas infructueux,
de Raphal
ces Ouvrages
porta
le nom
Il forma
la dlicatefle
r tout le Monde.
& fur les Basfon Got fur les Statues
liefs Antiques
qu'il defnalongtemsavec
il
cette
e extrme application.Et
joignit
de manire
'licateffe une grandeur
que
de
lui
vue de la Chapelle
Michelange
Ce fut Bramante
tout d'un
coup,
pira
contre
la dfenfe
il Ami qui l'y fit entrer
fait Michelange
'nerale que lui en avoit
la clef.
les
Outre
lui en confiant
peines
en travaillant
d'aue Raphal fedonnoit
il entretenoit
s les Sculptures
i lui deiinoient
Pierre
Bellori
ni delle
imagini
re del Vaticano
fa force
&
and Got
une. Mais
qu'
cela
la
particulier
une grande
ulu profiter
randir
fa
la main
de ces
trois
de
tems-l
Auteurs
Michelange.
que
de
Ouvrages
manire
ne
Raphal
a faite
prfomption
des
de
doit
qu'il
d'aprs
a connu
Michelange
qui
bien
loin
t
d'avoir
par
Vie
Defcri.r
nelle
<Z~
Raphalle
cette
Hiftoire
que
qui
Ecrivain
intitul
d'a
dipinte
combat
Vafari
en
l'Italie
Con Livre
dans
prtend
l'tude
aphal
&
edit par aucun
fotenu
dans
des gens
& dans la
c'eil:
que
touCon
l'AnSe
con-
fe trou-
ont
crit
qui
Mais
ce
qui
ait
Raphal
Michelange
un
j'ai
pout
Defleia
L':Ecole
i$8
Grce
des
Ion
tout
ce qu'ils
Ouvrages.Antiques,dont
l'occasion.
On remarque
que
peu
parfaits,
Tableaux,
fe dqnnoit
rduire
procher
lui un
ou point
& qu'il
dcouvrit
pouvoient
du
tout
nniffit
im.
fes
Il
trs-promptement.
foins poilibles
pour les
dans un tat qu'il n'eut
rien fe re& c'eft
cela qu'on
voit de
pour
quoique
tous les
crayon
des
mains,
de
petites
parties
des morceaux
pieds
deffinoit trois ou
comme
de dra.
qu'il
quatre fois
peries,
afin de prendre ce
pour un mme fujet
de meilleur.
Quoiqui lui en fembleroit
tfort laborieux
on voit fort peu
qu'il'ait
faits de fa propre main il
de Tableaux
deflner,
s'occupoir plus ordinairement
pour ne point lainer inutile le grand nombre d'Eleves
qui ont execut fes DelTeins
dans
enplufieurs
endroits
principalement
les Loges, & dans les Apartemens
du Vadans l'Eglife de Notre-Dame
de la
tican
la rferve
Paix, & dans le Palais Ghigi
de la Galate & d'un feul Angle
o font
les trois Defs qu'il a peint lui-mme.Son
doux le lit aimer de tout
temprament
& principalement
le monde
des Papes de
fon tems. Le Cardinal de fainte Bibiane lui
offrit fa Nice en mariage
& Raphal s'y
croit engag
mais dans l'attente
du Chades
peau
& Florentine.
Romaine
itg
Cardinal
Leon X. lui avoir
que
peau
il en' differoit
l'exetoujours
fait efperer
cation.
le
La paflon qu'il avoit pour les femmes
car un jour'
fit prir la fleur de -fon ge
toit exceflvement
il
abandonn,
qu'il s'y
d'une fivre ardente
&
fe trouva furpris
les Mdecins
qui il avoit cel la caufe
trait
l'aant
comme
d'une
de fon mal
d'teindre
les reftes
achevrent
pleurefie,
dans un corps dja
de chaleur
qui toient
Sa mort arriva
le mme jour que fa
puif.
il mourut le Vendredi-Saint
de
naiflance
de fort
l'anne 1 5 20. en la trente-feptime
Bembo fit ion Epitaphe
ge. Le Cardinal
de la Rotonde
on
qu'on lit dans l'Eglife
il fut enterr.
Je n'en rapporterai
que ces
de
deux Vers
Vinci,
Itaphal
Rerum
Ses
magna
furent
Difciples
lomo
Jules
Perrin
de Modne
Pellegrin
Polidor
de
d'a
Urbino,
Caravage,
Bagna
Vincent
#Udin,6c
habiles
ont
aid dans
d'
t
l'excution
Romain,
il
del
JeanFattor
Vague
Bartho-
Mathurin
Timothe
Cavallo
autres.
aufri
morio
mbriente
furnomm
Penni
Francefque
&
parens
d'a
San
Geminiano,
Flamans
Quelques
Se l'ont
fes
Difciples
de fes grands
Jean
fore
Ouvras
17
L'Ecole
de Bruxelges:comme
Bernard Van-Orlay
& autres
les, Michel Coxis de Malines
en leur Pas eurent
tant retourns
qui
de fes Defleins de Tafoin de l'excution
il y avoit une
fes Elevs
Outre
pitrerie.
& d'Agrande quantit de jeunes Etudionsmateurs de Peintur.e
qui frquentoient
fa
maifon, & qui l'accompagnoient
fouvent
la promenade.
l'aant un jour
Michelange
de cette forte, lui
rencontr
accompagn
dit en paflant
fuivi comme
qu'il marchoit
un Prvt
& Raphal lui rpondit
que
lui il alloit tout feul comme le Bourreau.
de jaloufie enIl y et toujours beaucoup
tre ces deux grands Peintres,
comme il
entre les perfonnes
arrive
d'ordinaire
de
leurs fentila mme Profeflion
lorfque
mens ne font point rgls par la modeftie,
REFLEXIONS
Sur les Ouvrages
de Raphal.
Romaiut
ticude
avec
cilofes.
II toit
rot qu'il
&
Florentine.
il
laquelle
riche
dans
avoit
des
ijx
terminent
toures
les Inventions.
Il patrs-dlicats
avoit
inven-
Principes
chofes
qu'il
les
difpofef
pour
n'toient
Se fi fs-figures
tes
pas grou& d'ombres,elles
de lumires
l'toient
pes
activons
d'une
maniere
fi ingleurs
par
en ont t toujoursnieufe
que les groupes
avec plaifir.
Ses Attitudes
font
regardes
contranobles flon leurs
convtnances
ltes fans
affectation
les, & font voir de
eft
Son Deffein
joint la juftefl
la
de l'Antique
fans affecter
exprefrives
belles
parties.
trs-correct
la noblefe
navet
aucune
maniere.
de variet
beaucoup
encore plus dans
fes
tiroit
de
la Nature
la Diverfit,
grand Caractre
Ses
Expreffions
en
dans
airs
comme
naturel&
y a
Se l'lgance
de la Nature,.
Il a fait voir
fes
&
Figures,
de Ttes
qu'il
de la mre
de
toujours
y ajotatat
dans le Deflin.
font
il
fines
juftes
font moderes
un'
le-
elles
fanspiquantes
fans exagration.
.& vives
froideur,
Ses
ont t de petite
manire
Draperies
dans fes commencemens
mais
de grand
Cot fur la fin
& jettes avec un bel artives,
H ij
X7i
L'Ecole
Romaine
fe fait
Clons
&
Florentine.
oublier
ift
d'auquantit
Il a fait des
par
a poffedes.
tres parties
qu'il
fi bien entendus
de couleur
& de
portraits
ils pourroiett
lumire
que de ce ct-l
avec ceux duTitien.
entrer en comparaifon
du Saint Jean qui
Il en eft de mme
de Monfieur
le Premier
le Cabinet
car ce Tableau
dans
dent
mrite
ties de la Peinture
toutes
d'tre
eft dans
Prfiles parreconnu
le Chef-d'oeuvre
de Raphal.
pour
Le Poufin
a dit de ce grand
Peintre,
coit un Ange
aux Peintres
compar
dernes^
qu'il
Ce
toit
une
Afne
compar
qu'il
Moaux
ne peut
Antiques.
regarder
jugement
le got & la jufteffe
du
que les penfes
& les Expreflons.
Les penses
de
Deflein
leves
& naturelfont Amples
l'Antique
de Raphal
le Defles., celles
le font aufli:
fein de
vari flon
les
l' Antique. eft correct,
celui de
convenancesj&,d'un
Got
grand
l'eft tout d mme
eft
Raphal
L'Antique
favant
mufcles
&
prcis
& dlicat
dans
dans
la
jcc41ocation
leurs
offices
des
Ra-
cette
Il faut
phal n'a point
ignor
partie.
avouer
nanmoins
que ceux qui ont tudi
l'Anatomie
la
Soigneusement
par rapport
Hiij
VEck
174
Raphal, mais dans quelque Peintre que
ce foit.
Je tombe d'accord que cette grande ju.
Aeue & cette grande dlicatefe de l'avion
des mufcles rgle la prcifion des contours:
mais je ne vois pas que Raphal s'en foit
alz carr pour le rputer uuAfne encomLe Ponffin pouvoit
paraifon de l'Antique.
fe contenter de dire, comme je l'ai remarqu ailleurs, que dans la partie du Deffein l'Antique toit autant au-defius de
Raphal,
que Raphal toit an-defliis ds
autres Peintres. Il cit vrai que Raphala
form la grandeur de fon Gotfurles belles
& qu'au fortir de chez le Prngin
Statues,
fon Matre
elles lui enseignrent
le bon
il les fuivit tte baiffe au comchemin
mencement
mais s'tant apper fur la fin
que le chemin de laPeintnre toit diffrent
de celui de la Sculpture,
il ne retint des
de celle-ci que ce qu'il en
enfeignemeus
falloit pour fon Art, & du rfte il s'en loigna mefure qu'il avanoit en ge & en
lumiere. On remarque fenfiblement cette
diffrence dans les Tableaux qu'il a peints
en differens tems, dont les derniers approchent plus du caractre de la Nature.
Au
le Pouflin auffi bien
contraire
q'Annibal Carrache, quitterent ce qu'ils
avoient de ce caractre de la Nature tatr
fure
s attachrent
qu'ils
l'Antique.
conduite
omettre
Ils
fortement
a
plus
tenir
la mme
pouvoient
cjueRapia'l,faFe
'car cet
l'autre.;
retenu
feulement
Vui,&
non pas
Homme
excellent
de l'Antique
le
n'a pas
& la beaut,
mais il y
bon Got ,l nobleffe
ni le Pouffin,
ni le
a vu une chofe,
que,
la
Carrache
C'eft
n'y ont pu appercevoir.
Grace.
Ce don
de la Nature
lui avoit t
fait avec
tant
due dans
il n'y a
qui
perfonne
cet avantage,
moins
ceau
de plnitude
qu'il
tout ce qui eft forti
de
difpunie
que ce ne foit
puter
a
le Corrge
& la Grace
ce qui
rpar
celui-ci
du ct de la rgularit
manquoat
du Deflein,
en a fait un ufage,
Raphal
qui
amis dans
un beau
conjour la profonde
noiflance
le Delfein,
qui lui ont
Peintre
mais
toutes
encore
attir
du
non-feulement
avoit
qu'il
la rputation
toit
Pitre
dans
les
du
parties
premier
monde.
GE
GIROLAMO
OUi
lui
aufii
Prugin
Il' s'adonna
Raphal.
l' Architecture
foixante-quinze
d'Urbin
en
NGA
tudia
mme-tems
particulirement
& mourut
en 1 S SI. g
ans.
H iii)
fous
que
de
V Ecole.
ij6
V L
ROMAIN
i 77
Romain
la Sale d
Jules
fit travailler
o ^Hiftoire
de cet Empereur
Gonflantin
avoit t commerce
par Raphal
qui en
Cet Ouvrage
avoit fait tous les Devins.
faire plutant achev,
Jules
s'occupa
& pour
fleurs Tableaux
pour- des- Fglifes
Sa manire
des particuliers.
commenai
dans le rouge Se dans
changer, Se donner
& dans le fvere
le noir pour le Colris,
pour le DefTein.
Frederic de Gonzagues
de ManMarquis
de la capacit
l'atde Jules
toue, inform
tira dans fes Etats
fa bonne
fortune
l'y
conduifit
car aant fait les Deffeins
de
fort dinolues,
vingt Eftampes
qui avoient
t graves
& aufquelpar Marc-Antoine,
les PAretin
avoit ajout autant de Sonnets
il auroit t fverement
puni s'il fe frit trorlv Rome dans ce tems la.
le traitement
en eft une preuve.
qu'on fit Marc Antoine
On mit ce Graveur
il fouffrit
en prifon
& il lui en auroit cout la vie >
beaucoup
fi le crdit du Cardinal
de Mdicis
Se celui
de Bache Bandinelle
fauv.Ce*ne l'euflent
Man,.
travailloit
Jules Romain
pendant
ternelo il donnoit
des marques
toue,
les de fan extrme
dans l'Archihabilet
tefture
& dans
la Peinture.
Il y btir le
Palais du T. Se rendit
la Ville de ManEt
oue plus belle,
plus forte & plus, faine
Hv
73
l'gard
17
Ecole
de Jules
Romain,.
a t le premier,
LESs Romain
le
favant & le plus prfevrnt
des
plus
Son Imagination
de Raphal.
qui
Difciples
toit comme nievelie
dans l'excution
des
Deffins
de fon Matre
tout le
pendant
tems qu'il demetira fous fa difcipline
prit
tout d'un coup l'eflor quand elle fe vit en
ou pltt comme un torrent
libert
qui
aant t retenu,
& fe
rompt fes digues,
fait un cours imptueux
de mme
Jules
Romain
aprs avoir produit plnfieurs Tableaux de chevalet,
& peint des grands
dans les Sales du Vatican fur les
Ouvrages
U
&
Romaine
de Raphal
Deffeins
la mort
de
cet
Florentine.
foit
illuftre
179
ou aprs
devant,
Matre
& fe laiff
changea
auffi-tt de maniere
emporter
de fon Gnie
le cours
dans les
rapide
par
Mantoue.
Ce
Ouvrages
qu'il
peignit
cette
veine
ni ce
ii'toir
plus
gracieufe
tout
emdoux feu
d'Imagination,
qui,
ne laiifoient
toient
pas de
prunts qu'ils
fi quelques
Tableaux
mettre en doute
qui
de fa main
toient
de lui ou de
forroient
Etant
fon Matre.
donc tout--fait
lui,
il
fes
anima
Ouvrages
par
veres,
extraordinaires,
plus
mais
preffi,ves encore
de Raphal
que celles
roient
de Pofies,
&
communes,
belles
avoit
qu'il
lui furent
Lettres
dans
deflinant
celles
Ides
&
moins
fes
de
Inventions
bon
faites
d'un
la Peinture
de
DifpofiGot.
dans
les
grand
car
fe-
les
Antiques,
Sculptures
rira les marques
d'rudition,
que
voons dans fes Tableaux.
Il femble
la
grandeur
que
qu'il
d'une
pour
n'ait
t occup
que
qu'il
de fes penfes
Potiques
avec le mme
les excuter
les avoir
conues,
de Deiin
pratique
fans varier
choix,
fes
Draperies.
Ileft
ni
il fe foit
dont
f-
plus
explus
naturelles
Se fes
ornes
tions peu
Les Etudes
cours
des
en
il en
nous
de
&
feu
content
il avoit
fait
de ttes
mme aflz vifible
ni
fes airs
vj
que
i 8o
L'Ecole
fon
Coloris,
foie
devenu
Couleurs
dans
d'aucune
de
lui
habitude,
font
la
a
fur
les
Clair-obfcur.
iane
belles
feules
ries
avoi
qu'il
delnes
fufffent
qui
de
vrits
Peinrre
grand
Mais
faire
pour
befoin
ont
habile,
contribuent
qui
for-
&,principale& AntoTrajane
des
un
l'avoit
qu'il
a entirement
accompagnes
former
trs-
entres.
Antiques
Sculpteur
en
font
manire
parce
chofes
un
Expreflions
en
Cette
Bas-reliefs
qu'il
ces
fes
Sa
tournes
trs-foigneufement
ceux
des
Colomnes
ment
focenues
Ouvrages
verit,
fes
la bri-
dans
tellement
fes
bon;
car
font
&
fiere
que
tudis
pour
de
a reconnotre.
grande
me
tre
ne
noir,
defner
terribles
alfs
le
intelligence
faon
fort
jamais-t
plus
nglig
donnent
qui
locales,
Se
que
n'a
qui
encore
la
d'Nature
les
Drape la
ordinairement
rnajeftdesFigures,fontlahontedesfennes;
car
elles
On
voit
conffte
richiflent
les)
de
varit
dans
elle
Gnie
car
les
pour
il a fait
Pafages
dans
il
les
vient
tous
la
diffrente
fes
rempli
ef
Compo-
les
bien
Animaux
de
Peintu-
de
genres
en-
les
ajuftemens
qui
de
funiverfalir
les
de
Ouvra-
fes
galement
&
airs
fes
dans
dans
dont
Got,
mchant
de
trouve
qu'on
feulement
&
fitions
re
&
d'objets
pece
fon
pauvres,
peu
celle
Tte
ges
font
les
en
Figuforte
Romaine
& Florentine.
Ouvrages
contiennent
qu'ils
les habiles
en
feront
fes
que
toujours"
l'admiration
de
ce
tous.
gens,
PENNE
lEAN-FRANCESgVE
furnomm
I L
E
dernier
du
foin
du
habile
Defifein.
les
Il
quand
une
fait
chiibit
Aprs
avec
Jules.
Tous
trois
phal
avoit
ftoire
de
tres
la
Romain
&.
laine
du
avoir
Pafaenr-
qu'il
il s'affcia
ce
Vague.
que
Ra.-
cant.de.rHide
,que
Palais
pou-E
dans,
le
le
del
d'imparfait
Conftantin
fparereac
Perrin
fui?
Il
Matre,
achevrent
enfemble
Ouvrages
fe
fabriques.
de
fon
remarquer
pour
&
trs-bien
mort
parlent
le
peut
attention.
particulire
belles
Il
chofes
de
fur-tout
avec
&:
il a
dans
qui
on
comme
faifoit
de
dpenfe
lequel
Romain.
Jules
mme
inclination
qu'il
la
chez
Raphal,
onl'examine
ge,
de
beaucoup
Raphal
Ghifi,
a caufc"
donn
principalement
de
de
Palais
ils
penfes
tre
Raphal,
avec
demeur
fort
fut
prenoit
de
toujours
lui
nom
qu'il
mnage
mit
FATTOREr3
de
quelques
au-.
Belvedere.Mai*
i'occafon
d'une
Copie;
isi
VEcott
le Pape vonloit
faire faire
du Tableau
que
de la Transfiguration
ce Ta.
parce
que
t dcftin
bleau
avoit
Il
pour la .France.
dans le deflin
Fattor
alla Naples
de
travailler
le Marquis
del Vafte,
mais
fa
ne lui permit
dlicate
complexion
pas
il y mourut
en 1 5 28;
long-tetns
d'y vivre
ans.
de quarante
g feulement
pour
LVCA
Frere de Jean-Francefq
ue dont on
de parler.
Il travailla
Toit vient
quelque
tems avec Perrin del Vague fon Beau-frere
Gennes Se en d'autres lieux d'Italie.
Il
o il fit plupila enfuire en Angleterre
sieurs chofes pour le Roi Henri VIII. &
Il peignit aulli
pour divers Marchands.
Fontainebleau
pour Franois I. & en deril. s'attacha la Gravure.
nier lieu
ANDRE1
DEL
SARTE
& Florentine.
Romaine
rry
Il emplooit
chez ce
Coumo.
Pietro
les Dimanches
& toutes
les
tous
Peintre
les bons
Matres,
Fces deffiner
d'aprs
Leonard
de
mais ordinairement
d'aprs
Vinci, & d'aprs
qui le renMichelange,ce
fous
en
dit habile
Matre
trop
&
Ouvrages,
Francia
Il trouva
fon
peu d'annes.
de fes
l'excution
lent
dans
Il fit
fe retira.
Bigio:ils
demeurrent
amiti
avec
enfemble,&
dans
Florence
chofes
plufieurs
peignirent
du voifnage.
Monafteres
& dans quelques
On lui rede Vierges.
Il a fait beaucoup
d'Aldes Eftampes
fervi
de s'tre
prochoit
dans un Ouvrage
bert Dure
qu'il
fit pour
voulut
Bandinelli
Baccio
les Carmes.
apmais comm
de lui,
la Peinture
prendre
diffi
des Ouvrages
Andr le mit d'abord
ce Difciple
il dgota
ciles
qui fe jetta
d'Andu ct de la Sculpture.La
rputation
il fit des Tableaux
dr s'tant
accrue,
pour
il en fit un entr'autres
divers lieux
qui lui
& qui
eft une
attira de grandes
louanges,
c'eft
ait faites
chofes
des meilleures
qu'il
de S. Gai.
un S. Sebaflien
l'Eglise
pour
de
les inftances
fur
Il vint
en France
&
Tableaux,
Franois
1. Il y fit quelques
celui de S. Jerme
eut commenc
quoiqu'il
il
il quitta
cet Ouvrage
pour la Reine
Floaller
Con cong
obtint
du Roi
pour
rence,
fous
prtexte
d"amener
fa
femme
&4
-L'Ecale
de recevoir une
difoit-il
de qui il venoit,
mais au lieu de reveLettre fort prenante
nir dans le tems qu'il avoir promis, il mancelui qu'il
qu'il avoit gagn,&
gea l'argent
acheter
des Ta:
avoit reu du Roi pour
bleaux.
Enfin aprs avoir fait quelques
Ouavec Francia
Bigio
pour fe tirer de
vrages
il mourut
de la pefte -Florence,
la.mifre,
de fa femme
& de fes Amis,
abandonn
de fon ge. U
l'an 1 5 30. le quarante-deux
laina plufieurs
Eleves,entr'autres
Giacomo
d'a Poatormo
Andrea
Squazella,
qui travailla en France*, Giacomo
FranSandro,
& Georges
Vafari.
cefco Salviati
Le mme
Vafari
raconte
dei
qu'Andr
fi parfaitement
jour
qu'un
!^feSarte
copioit
de Medicis
lui aant
fait faire
^iilOdtavien
X. avec
du Portrait
de Leon
une Copie
au Duc
envoyer
quelques
Cardinaux,pour
au lieu de l'Original
de Mantoue
quelt
VII. avoir promis ce PrinPape Cleanent
ce, il le fit avec tant de jufleffe
que Jules
de Raphal
Romain,
qui, fous la conduite
en avoit fait les habits.,
la prt
toujoufi
& dit Vafari,
pour l'Original,
qui l'en
Ne vois -je pas les propre
defabufer
coups que j'y ai donn moi-mme ? Cependant
lui aant fait voir la toile par derVafari
de la
fut convaincu
rire
Jules Romain
vrit.
vouloir
J'ai
rapport
dans le Chapitre
des Tableatix.
la
fous
Vinci,
nelli
qu'il
quitta
& celui-ci
en
noient
vrages
de
Chapelle
voulant
dura
qui
douze
ans,
tous
les
toit
fort
ce
mi
devenu
honnte
qu'on
ces
il
autres,
fe
fit
bonnes
donnoit
d'Ou-
de
qualit.s
au
fort
peindre
le
Duc
lade
Ouvrage
Suprieur
contraire
qu'il
Il
c'eft
ne
pourvoit
toit
mais
humble
louer
il
la
de
lui-mme.
&
affez
fote-
donnrent
montrer
infrieur
peut
faifoit
beaucoup
voir
dire
leve^-
qu'il
pour
dans
cet
homme
ne
l'tude,que
firent
Pontorme
entrepris
Laurent
&:
Florence,
lui
lui
Il
quoique
ce
fit
il fe
ans.
homme
de
qui
S.
d'o
Sarte
Ciel.
Il
de
Cofimo,
dix-neuf
qu'on
Aant
rputation.
Leonard
de
jeune
jufqu'au
content
fe
ans
Alberti-
particulier
tellement
ce
louanges
fou
courage.
Florence
de
publics
que
jamais
les
del
Ouvrages
Michelange
roit la Peinture
mais
fon
treize
Pierre
que
s'adonna
pauvre,&:
fes premiers
n'toit
difcipline
celle
deMariotto
encore
donc
mir
de
l'ge
pour
Andr
pour
n'aant
retira
fe
la
fous
puis
PONTORME
Tofcane
mit
de
DE
JACgJJES
plus au long
la Connoiflance
endroit
17.
que
parlouf-
L'col
1
frir
dt
du
mai
abfens
dontif
le patrie
Tous
fs Ouvra*
toujours
prenoit
Florence
o il eft mon
ges ont t faits
de 6 y. ans.
d'hydropifie
en 1 5 56. g
qu'on
ACCIO
Florence.
des
BANDIMELLI
Son nom eft I3arthelemi,
Baccio.
dont onafaitlediminutif
DE
Komaitit
l ftome
$ Florentine.
& Florence
POLIDORE
DE
o il
tt'y
eg mort
e&
CARAVAGB
du Baurg de Caravage
dans le
vint Rome dans le tems
NAtif Milanois
188
V Ecole
rage. Il fe mit defliner avec ardeur
}&j(
avana fi prodigieufement
que Raphal
& qu' quelque tems deli
en fut tonn
inais il fe &
il Pemplo parmi les autres
ftingua fi fort dans la fuite; que comme il
des Loges de
eut plus de part l'excution
il en eut la principale
gloire. Les
Raphal,
foins qu'il favoit que fon Matre avoit pris
de defliner les :Sculptures
lui
Antiques,
firent prendre le mme chemin
ilpaffales
ces belles chojours & les nuits deffiner
fes, & faire une Etude exate de l'Antiinfiuis qu'il a faits!
Les Ouvrages
quit.
c dont il a enrichi les Faades de
Rome,
plufieurs I3ritnens le font afz connotre,
Il a fait peu de Tableaux
de chevalet, &
(ont a frefque
prefque tous fes Ouvrages
& d'une mme couleur,
l'imitation
des
Bas-reliefs.
Il s'eft quelquefois
fervi dans
ces fortes d'Ouvrages
de La manire qu'on
appelle Egratigne,
laquelle con.fifte dans
la prparation
d'un fond noir fitr lequel on
un enduit blanc
,Seen tant cet
applique
enduit avec une pointe de fer on dcouvre par hachure ce noir qui fait les ombres.
aux injures
Cette maniere rfle davantage
mais elle fait moins de plaifir
du rems,
la vue, car elle eft fart dure. L'amour que
Polidore
avoir pour l'Antique
ne lui a
les recherches
point fait oublier
qu'uu
Romaine
doit
cintre
a'bile
par
Il fit dans
l'un
car
l'autre.
par
commencemens
une
troite
Mathurin
de
la
Etfqu'
par
avoir
conjointement
de
IpliRome
fes
Rome
1 j 27.
llorfqu'eii
Efpagnols
rent
forcs
de
les
que
fuccomber
la Guerre,
ou
de
Se
fut
fe
IduPas
toit
Chevaux
fans
qu'il
faire
de
le
&
gagn
comme
que
bon
Peintre,
la
qu'on
dreffe
curieufe
ceux
conduite
des
de
fans
Nobleffe
beaux
voant
donc
de
de
dpenser
ce
il
en Sicipaffa
bon
Architecte
Meffine
Arcs
l'Empereur
lorfqLt'il
retourna
fik
Cet
Ouvrage
vanr
Meffine
plus
la
de
grandeur
le
prit
de
Se
aufli
toit
de
contraint
carla
Rome
il
vi-
mdiocres
&-contraint
Emploi,
avoir
nerent
plus
Peinture.
les
par
fe
Polidore
ilfut
jouir
travaux
gens
malheurs
aux
s'enfuir.
alors
(es
affiege
distinguer;
que
habiles
d'aller
o
parti
Napies,
travailler
avec
Peintres
des
pouvoir
aprs
rem-
Mathurin
Ouvrages,fongeoit
fruit
de
du
'tranquillement
Compace
dura
qui
arlaquelle
Polidore
1 516.
avec
la
fit
Mathurin
en
pefte
les
d'Emplois
de
&
Florence
Gnie
&
mort
la
de
leur
d'Etude
nons
du
&
les
onformir
riva
Naturel,
189
il toit
faire
avec
miti
& Florentine.
de
de
don-
Triomphe
Charles-Quint
l'expdition
Polidore
fini,
d'emploi
Gnie,
fon
lui
de
Tu-
ne
trou-
proportionn
&
n'y
tant
59
L'Ecole
plus retenu que par les carefls d'unefemil prit la rfolution dereme qu'il aimoit
tourner Rome, & retira dans ce deflin
l'argent qu'il avoir la Banque mais com.
me il toit la veille de fon dpart fou
valet
qui cpioit depuis long-tems l'occas'tant afloci avec quelion de le voler
ques gens de fa trempe, ils le furprirea
& le.dans fon lit o ils l'tranglerent
de coups de poignards.
percrent
Aprs
.avoir commis cette horrible aflaffinat ils
portrent le corps de Polidore prs la potte de la femme qu'il aimoit
pour faire
.croire que quelque rival l'avoit tu dans
mais Dieu permit que le.
cette maifon
crime ft dcouvert.
Les Affaffins s'tant
fauves on ne fongeoit plus qu' plaindre
la trifte deftine de Polidore
lorfque le
valet
feignant de la plaindre aufli en,prfence d'un Homme de qualit
ami de fon
Matre, le faifoit d'une manire fi peu Ms'en appertureHe
que le Gentilhomme
Le valet fe dfendit
jt. & le fit arrter.
il avoua
mal il fut appliqu la queftion
tout, & fut condamn tre cartel. Polidore fut extrmement regrett des :Habitans de Meffine, qui lui firent d'honorables Obfeques dans l'Eglife Cathdrale
o il fut enterr en 1545*
&
Florentine*
i o g,
Iomalne
REFLEXIONS
les
Sur
Ans
Ouvrages
l'avidit
d'apprendre,
eux faire que de
Matre Se fchant
n fon Got
Intiques
luement
de
Polidore.
de
que
Deuein
pouvoir
les traces
de fon
eaux refles
ous Rome
as-reliefs
Son Gnie
for-
Sculptures
tudier
fort afltant
occupation
On
en voit
de
Faades
> fur lefquelles
aux
de fon
avoit
Raphal
fur les
il Ce mit les
il s'y attacha
avec
ne la principale
i de les imiter.
avoit
Polidore
ne
qu'il
que
il crt
fuivre
d'amour,
de fa vie
encore
a
de
Maiplufieurs
il a peint
des
Invention.
vif
&
extrmement
faite
fur les
avoit
emie,
&
qu'il
reprefenter
des
le portrent
as-reliefs,
anticombats & des Sacrifices,
des Vafes
des orues, des Trophes
d'Armes
emens
de tout
ce que
PAnti-;
compofs
uir nous a laide de
en,
plus remarquable
cette matire.
qui
l'Etude
toit
& qu'il
aitc
le feul
de l'Ecole.
L'Ecole
t$i
Romaine qui s'en foit fait des principes,
En effet les grandes maf
qui l'ait pratiqu.
ies de lumire & d'ombre qu'il a obferve
font bien voir qu'il toit perfuadquele
yeux avoient befoin de ces repos pourjolides Tableaux plus leur aife. C'eit en vu
de ce principe
que dans les Frifes qu'il
peintes de blanc & de noir, il a ramafffe
objets dont il a compof des Groupes ave
tant d'intelligence
qu'il n'eu: pas poffible
d'en voir de plus beaux ailleurs.
L'amour qu'il avoit pour l'Antique,ne
le naturel, &
l'a point empch d'tudier
fon Got de deflin,
qui eft trs-grand &
en: un mlange de l'un &de
trs-correft,
il
en avoit une pratique facile
l'autre
& fes airs de Ttes font fiers,
excellente,
nobles & expreffifs.
font leves, fes difpoftions
Ses penses
d'attitudes
bien choifies
fes
remplies
bien jettes
& fes Pafages
Draperies
"d'un bon Got.
toit lger & moleux:
Son Pinceau
mais depuis la mort de Raphal
qui l'emdans les grands Ouvrages
du Vatiploa
can, il a trs-rarement
colori, ne s'appli frefquede
qu' des Ouvrages
quanrplus
'Clair-obfcur.
Le Gnie d e Polidore a beaucoup de rap
leurs Conporta celui de Jules Romain,
ceptions
Romaine
eptions
de
etoient
& Florentine^
vives
f$
formes
iur
le
&
leur DefTin
l'Antique
grand
la voie qu'ils
ont
tenue
toit
rvre &
& extraordinaire
diffrence
la
nouvelle
eft encr'eux,
Romain
c'eft
que Jules
.qui
animoit fes Comppfitions
Potiques
par la
de fa veine
Polifeule imperuofit
&que
une attention
fe
dore avoit
particulire
fervir
du contrafte
donner
fant moyen
mouvement
du
comme
de
plus
l'me
puif8c du
pour
Il
a fes Ouvrages.
encoparot
re que le gnie
de Polidore
a t plus naturel, plus pur & mieux
d
regl
que celui
Jules Romain.
COSIMO,
ANDREA
ET
MORTTJO
Ne t
les
D'A
premiers
F E LTRO
qui
dans
ont
mis
les
L'Ecole
1 94
M AI
la
dans
n'a
peu
manire
vie
lion
&
la
faifoient
lui
alors
aui
forte
mrite
propre
rputation.
la
par
de
qui
On
grande
de .fa
Matre
ces
mais
lits,
par
efprit
il remit
la
que
tice,
bien
par
plufieurs
lui
il
en
fbn
Roi,
grande
habilet
Fontainebleau)
le
aprs
fait
fes
avoit
mit
entre
l'avoir
belles
arrter
Car
ami,
vol
une
les
applique
qua-
fe
qu'il
fait
avoit
il
connoiffan?
toutes
ayant
intime
celui-ci
qui
toit
car
fon
fiderable,
de
honteufe
mort
lui-mme,
Pellegrin
de
Saint?
main,
Roux
cultiv.fon
la
du
mirent
fe
Majeft
de
juger
peut
Galerie
penqui
Sa
le
en
une
l'affection
que
fa
venir
Ouvrages
Chanoinie
tems
agitrent
donna
Fontainebleau
une
de
Chapelle
8c fon
des
gnie
du
de
lui
fg
a beau-
Peroufe
qui
I.
direction
donna
voulu
Il
occafion
Franois
aux
fon
malheurs
donnerent
France
favante.
Se
Matre
attach
s'eft
particulire
les
Raphal
lui
de
&
quoique
Rome
travaill
de
il
Michelange
Sauvage
coup
eu
point
Peinture
de
Ouvrages
une
faire
ROUX
RE
Florence
E'
procura
Franois
le
foupon
fbmme
eon-
mains
de
la Juif
la
Que['
Romaine
& Florentine.
t$f
non) le dclarainnocent,Pellegrintant
enlibertpubliaun LibellecontreMatre
Roux,qui ne croyantpas fe pouvoirmontrerjamaisavechonneur envoyaqurir
Melundu poison fousprtexted'en faire
duVernis 8cle prit Fontainebleau?
donc
en i 541.
ji mourut
MAZZO
D
LE
N"
en
s'avana
fort
& la facilit
me,
dia
La
&
il
de
de
tems
peu
que
encore
y peignit
Ouvrage
gnols
rent
lefan
que
entre.rent
le
pillage,les
qui
travailloit
le
il
d'aprs
Soldats
avec
tules
Raphal;
le firent
l'affection
fi
jour
Rome,
dans
Ra-
Ro-
d'aprs
acquierent
Il toit
mme
l'avoit
de
Tableaux,qui
plusieurs
&
lui
eftimer
qui
Clement
VII.
Pape
vivacit
ans
vingt
fur-tout
chofes,&
la
nture
d'ailiduit
beaucoup
&
Ouvrages
l'attirrent
Michelange
la
apprit
coufins
par
la
des
il
5 04.
fes
dont
rputation
n'ayant
bonnes
deux
d'efprit
de
avec
l'an
Parme
de
Peintre
phal
IT
PARMESAN
Aquit
pourvu.
Lf,
/on
appliqu
que
&
du
les
qu'ils
trouvrent
tranquillit,com-
Xij
L'Ecole
io6
me
autrefois
fecurit
entrrent
les
f
&
furprit
retirrent
aprs
les
toucha
fans
lui
il
ceux-l
ce
tout
prirent
en fa Patrie,
l'occafion
Rhodes;cctte
Protogenedans
les
furprit
premiers
lui
la beaut
chez
de
faire
en
qu'il
vint
faire
telle
forte
aucun
d'autres
Il
par
Bologne,il
beaucoup
qu'ils
mal
avoit.
&: paflant
de
Efpagnols,qui
de fa Peinture
s'en
mais
qui
lui
retourna
trouva
d'Ouvrages,
il
fe
rendit
Parme
il
Romaine
& Florentine.
dans
5 & mourut
fant
diare
d'une
un
tat
de
accompagne
que trenre-fix
1 540. n'ayant
1 97
miferable
6evre
en
ans.
REFLEXIONS
les
fur
du
Ouvrages
du
gnie
ment
tourn
LE
de la
Parme/an.
Parmefan
du
ct
toit
de
entiere-
l'agrment
&
& quoiqu'il
gentillette
imagint
il ne fongeoit
avec facilit,
pas tant remfes
convenables,
d'objets
plir
Coinpofitions
fes figures
d'un air gracieux
qu' deflner
& leur
-donner
voir de belles
des
parties,
la vie & de l'avion.
Attitudes
qui fifnt
donnaient
de
& qui
Mais
comme
il n'avoir
d'une
l'attentendue,
pas l'efprit
grande
don qu'il donnoit
fes Figures
en
particulier diminuoit
celle
devoir
qu'il
beaucoup
de fes figures
en gnerai.
Ses
l'expreffion
affez communes,
toient
penfes d'ailleurs
& l'on
avant
voit
dans
patrons
qui eft
ainfi
ait
pas qu'il
le cur de l'homme
ne
de l'ame
dans
fes
mais
Ouvrages
bien
bien
pntr
ni dans les
que
ne
la Grace
foit
pour
elle ne laine
fuperficielle
les yeux
pas de furprendre
par beaucoup
de charmes.
Il inventoit
& donnoit
beaufacilement,
dire
que
1;
L'Ecole
if>%
de
coup
Grace
Ces
qu'
&
ttes
Ouvrages,
endroit
vritable
toit
di
la
avoir
nature
il
Peintre
fon
objet
la
ce
le
mme
de
l'gard
doit
vs
fenr
le Naturel
d'aprs
les
dtermine
choix
les
qui
tombent
le
airs
Se
choix
une
par
eft
dans
tout
fes
il fe
Got
idal
de
&
tre
Je
refer-
faf-
Got
particu-
de
toujours
dans
&
Il
eft
certains
certain
que
mmes
mais
a fait
le
ils
lequel
les
ritr
Ouvrages
Nature,
Peintres
leur
ne
d'ailleurs,
fai
les
que
qu'
ii
font
qui
proportions
ce
qui
que
fi beau
fi
ritration
foins
fouvent
mmes
fois
Son
mais
les
la
rappellent
effets
fi exatemne
infenfiblement.
Parmefan
variet
lesquels
Etndes
quelques
lier
fes
la
don
Tableaux.
que
comme
pour
mmes
les
pour
maniere,
Peintre.la
Defreins
les
prendre
de
la
vrit;mais
dans
Ouvrage,cene
fes
de
qu'il
appelle
la Nature
nombre
confulter
pas
ni
qu'on
au
mre
la
confiderer
pardonne
un
la
l'habitude
regarde
doit
dans
dans
ef,
la rduifoit
en
confl-
fonSujet.ll
qui
qui
comme
occup
gracieufe,
tomboit
l'on
n'tait
bien
fes
par
plaire
de la
juger
plutt
de
contracte,
Le
peut
qu'il
verftjou
qui
l'on
expreflion
peu
aufl
Attitudes
cherchoit
qu'il
cet
par
fes
fon
plaifir
encore
fait
retrouve.
Denein
maniere.
eft
Il
fvelte
affedoit
{avant
&
de
faire
Romaine
& Florentine.
195
des membres
dlicates,
tk un
les extrmits
Ses Attitudes
dcharnes.
font nobles,
peu
fes airs
conrraftes;
vives, & agrablement
de grand
de Ttes
gracieux,
que
plutt
fes
"& fans
Gour
Expreffions
gnrales
& bien
cara&ere
j fes Draperies
lgres
elles font la vrit
d'une mcontraries
&: les plis
me tofre
ils font
mais comme
un
donnent
Got
font
en
petit
fort
de
grandeur
Il en a fait
couvrent.
qu'elles
volantes
en
indcis
ils
nombre,
aux parties
fouvent
qui donnent
beaucoup
fes Figures
vement
mais
dont
n'eft pas toujours
fort jufte.
de fon Efprir
la vivacit
Malgr
cilit
do
fon Pinceau
de
ayant
employ
fon tems
faire
beaux
partie
il
a fait
la
des
de
de
mou-
la caufe
fa-
& la
peu
de
Ta-
plus
grande
Detfins
6c
d'imprimer
le blanc
plus
de deux
fur
&
le noir
de rondeur
n'a pas
vention,
continu
d'ailleurs
que
qui
un
de
demande
de cui-
Planches
papier
Se de
trop
fes Estampes,
donner
il
mais
aux
Eflampes
de
fe fervir
de demi-
cette
de foin
toutes
Iiiij
In-
voyant
(impies,
L'cott
toient
recherches
-de tout le monde
&
mme de modele
qu'elles fervoient
plu.
lieurs habiles Peintres
de fon teins.
a
oe
PERRIN
DE.L
VAGA
dans la Tofcane
o il fut lev,
dans une grande
n'avoit
NE'
pauvret
Son
que deux mois quand fa Mere mourut.
Pere
toit
& une Chvre
fut fa
foldat
nourrice.
Etant venu jeune Flornce,onle
mit chez un Epicier
o il s'attcl.ia
parti porter aux Peintres
les Couciilierement
leurs & les Pinceaux
dont ils avoient
befoin. Il prit de-l occafion
de dffiner
&
fe rendit en peu de tems le plus habile ds
Un Peintre
Peintres
de Florence.
jeunes
nomm
s'en allant Romdiocre
Vaga
me le mena avec lui
d'o vient qu'on l'a
car fon
del Vaga;
toujours
depuis appelle
nom eft Buonacorfi.
A Rome il travailloit
la moiti
de la femaine
pour les Peintres,
& il employoit
moiri avec les Dil'autre
manches
6c les Ftes deflner
pour ion
les
Il faiibitun
Etude.
de toutes
mlange
bonnes
chofes
tantt on le trouvoit
parmi les ruines
les Ornemens
rechercher
tanou deliner
les bas-reliefs,
Antiques,
tantt dans la Chapelle
de Michelange,&
Romaine
tt dans
au(fi en
les Sales
habiles
en
& Florentine.
loi
du
Vatican
s'attachant
mme
tems
l'Anatomie
& aux
autres Etudes
qui font neceffaires
pour faiLes fruits
de cette conre un grandPeintre.
bientt
conuotre
des plus
duite le firent
forte
Jean d'Udinpour
de fes Deneins.
De
que Raphal
l'aider
dans
le prit avec
l'excution
tous
de fon
ceux qui travailloient
fi
rems. il n'y en avoit point
qui entendt
ni qui donnt
dans
le
bien les ornemens
Gout de Raphal
avec plus d'afturance,
de
Grace
&
en peut
qu'on
chofes
par les Tableaux
a excuts
le Dallafavoir
de Jerila, chute des murs
dehardiefle,
juger entr'autres
des Loges
qu'il
ge du Jourdain
ainfi
arrter
co,le
la Nativit
& la Cne.
lui
Raphal
confiderables
lui en vouloit.
de Notre-Seigneur
L'afFetion
qu'avoit
le Soleil,
le Batme
pour
lui
d'autres
procura
Ouvrages
& Perrin
dans le Vatican,
fa reconnoiffance
manquer
mais
par une attache
particulire
la pefte
le fit fortir
Flode Rome
& retourner
fait quelques
Ouvrarence, o aprs avoir
la mala Rome
ges il revint
que
parce
die y avoit ceff.
mort Perrin
tant
Raphal
s'aflocia
avec
Jules.Romain
les Ouvrages
Fattore,
pour
faire dans le Vaticanjc
pour
& Francefco
il
qui reftoient
leur
cimenter
Iv
loi
L'Ecole
il epoula
dans le mme
amiti
tems la
en 1 5 1 5 Mais en 1 ji7,
Sur de Francefco
mirent
le Sige que les Espagnols
devant
Perrin
les fpara.
Rome
& ray fut pris,
Il s'en alla
chet
d'une
greffe
ranon.
o il eut occafion
de peindre
Genes
un
Doria venoit
Palais que le Prince
d'y faire
Il fe fervit dans cet Ouvrage
de carbtir.
tons dont ilfit voir
l'ufagei
publiquement
nomme
Trevifan
un Peintre
Jerme
qui
&: plufieurs
autres qui y
s'entoit
raill
dans l'efprit
d'en profiter,
roient
accourus
la folDe l il paffa Pife pour s'y tablir,
licitation
de fa femme:
mais aprs y avoir
il retourna
Gefait quelques
Ouvrages
le mme
encore
nes,
s &cy travailla
pour
Prince
Doria.
nfitite il alla une fconde
oit le Pape
fois Pife
& de-l Rome,
Farnefe
lui donnePaul III. & le Cardinal
rent
tant d'ouvrage
qu'il fut contraint
fe
l'excution
d'autres,
d'en commettre
contentant
d'en faire les Deiins.
En ce mme
tems le Pape fit venir le
PorTitien
Rome pour y faire quelques
en cont tant de chagrin
& Perrin
traits,
& de jaloufie
qu'il mit tout en ufage pour
&
de n'y faire que peu de fjour,
l'obliger
de s'en retourner
Venife
ce qui lui rufde Perfit le grand
nombre des Ouvraaes
il y tra3 & la vivacit
avec laquelle
rin
&.
Romaine
Florentine.
ioz
fes Esprits
dans l fleur
forte
de
qu' quarante-deux
le tems
fes
ans il ne partait
qti' voir
plus
ainfi doucement
Amis> & ilvivoit
lorfqu'l'an i 547. le quaune apoplexie
l'emporta
vailloit
puisrent
de
Zonage
de fon ge.
rante-feptime
REF
Sur
les
LEXIO
Ouvrages
de
NS
Perrin
del
Vaga.
el^terieu r
j'entends
lexatafcer
on dit,
la maniere
de deiner
faut beaucoup
qu'il air pente atili
un Geme
finguque lui. Il avoir
leur ufage.
les lieux.felon
lier pour dcorer
Ses inventions
font
en ce genre
de Peinture
il y a par tout de l'Ordre
trcs-ingenieufes
Se de la Grace
mdiocres
dans
leufs
dans
fes
fs de
grandes
parties,
qurfont
ligence,qu'elles
par la comparaifon
qui font
merveil-
tant
d'intel-
valoir
l'une
l'autre
les
& par le contrafte
entrer
font difpofes
Figures
qu'il
y a fait
& delfnes
& fi Radu Got
de Raplial
Ivj
L'Ecole
zo4
JEAN
DUDINE',
ioj
Romaine
& Florentine.
Nature les objets inanims qui fervent
prs
des Ouaux ajuftemens & aux dcorations
vrages, toutes ces chofes lui toient plus
ficiles faire & plus avantageufes
pour acqurir de la gloire. Cela fit que Raphal
qui enl'employa excuter les Ornemens
de fes Tatroient dans la CompoGtion
Il lui
bleaux ou qui les accotnpagnoient.
de Stuc
fit faire auf les Ornemens
qu'il
entendoit fort bien, le tout fur les Defleins
de Raphal, ou du moins fur fes Efquifs.
Les Inftrumens deMufique
qui font dans le
Tableau de lafainte Cecile de Bologne, par
exemple font de la main de Jean d'Udin,
attli-bien que tous les Ornemens
des LoC'eft
ges, Se ceux de la Vigne Madame.
lui que nous devons le renouvellement
du
Stuc & la faon de l'employer.
C'eft lui qui
dont les Anmatire
atrouv la vritable
ciens fe fervoient
pour cette forte de travail, qui toient de la chaux Se de la poudre de marbre trs-fine
ce qui a toujours
t pratiqu depuis par les Ouvriers
modernes. Jean d'Udin avoit toujours efper
du Pape Leon X. qui
quelque rcompenfe
mais
croit fort content de fes Ouvrages
s'en voyant fruftr par la mort de ce Ponde la Peinture
,-& fe
tife, il fe dgota
tems aprs avoir
retira Udin. Quelque
quitt fa Profenion,
qui fut en 1 5 50. il lui
xo6
L'Ecole
envie
reprit
motif
en
de
&
de
travailler
plaifir
de
fert
pour
mourut
ges.
Il
dix
ans
&
Rotonde
de
la
la
Vache
le
fitt
il
de
can,
bleaux
Matre
beaucoup
Place
croit
dont
fauva-
de
on
foixantede la
l'Eglife
Raphal
fon
Matre,
defir.
DE
avec
MO
autres
les
DE
NE
Disciple
du Vati-
aux
Ouvrages
Raphal
& a fait
de fon
Tachef plufieurs
dans
Rome.
la mort
de fon
Aprs
il s'en
retourna
o il a
Modene
due
qu'il
venoit
la
pour
le
Oifeaux
dans
de
rfou-
IV.
artificielle
PELLEGRIN
Travaill
fit
qu'on
1564.
mis
pluGeurs
fi fort
atta-
toic
ChafTe
enterr
l'avoit
le
Pie
Pape
fit
enfuite
des
approcher
en
auprs
comme
le
Il
ft
dguif
bas
peuple,
hazard
&
d'Ornemens.
Ouvrages
ch
au
inventeur
que
parmi
pour
d'Udin
Jean
lequel
fe
rencolztr-par
le reconnut,
Pauline
dre
mlt
fe
l'ayant
Porte
&
un
par
quoiqu'il
Plerin
il
forte
Vafiri
fe
de
Rome
retournera
dvotion,
habit
cette
de
travaill.
en voulant
ret
de commettre
publique
Il mourut
des
bled'tires
fauver
fon
Fils,
un
de la Ville
meurtre
dans
de Modene.
qui
une
Romaine
&
Florentine.
BECCAFUMI,
j)OMINI^JJ
.Autrement
dans
E'
toit
les
don
Fils
lui
feau
cela
excita
fa
Un
lui
le Gnie
de
d'abord
il
tifia
extrmement
furtout
Se de
de fe
fotenir
huile
ges
ce
il
&
fit
dtrempe,
c'eft
fotieadra
l'Ouvrage
Ce
tum
Payfan
d'appeller
beaucoup
Se
le
frefque,qui
qui
les
du
de
de
Pacio
Mcarino.
il
s'en
fa
la
fer-
ct
copia
le P-
fe
fordes
de
Ra-
en
tat
retour-
Tableaux
grands
en crdit.
mirent
longtems
Pav
de
s'appelloit
fon Fils
il
Ouvrages
ceux
il
&
du
fentant
lui-mme,
par
na Sienne,
Rome,
ruii
Comme
d'aprs
o
d'aprs
Se
Michelange.
prit
habile
d'aprs
Matres
p'iacl
alla
un
opinion
a fon
portoit
rendit
au-
d'un
defliner.
Tableaux
enfuite
Sienne
avec
bonne
le
gar-
hazard
fable
le
quelques
rugin
bons
traoit
il
s'y
de
qu'il
fur
le
Dominique
il
il
par
apprendre
de la Peinture,
dont
panant
bienveillance;
fit
Sienne
Bourgeois
donna
en
de
prs
Payfan
Figures
Se le
vice,
d'un
s'appert
des
SIENNE,
Village
Beccafumi
de
prs
bton
un
moutons.
appelle
appell
DE
MICARIN
107
OuvraMais
rputation
grande
&
avoit
Eglife
accou-
loS
L'Ecole
de Sienne
Cet Ouvrage eft de Clair-ob.
fcur & fe fait par le moyen de deux fortes
de pierres de rapport
l'une blanche pour
les jours l'autre de demi-teinte
pour en
former les ombres & ces pierres tant ainfi jointes dans les dimenfions convenables
au Clair-obfcur
des objets que l'on y veut
on y donne le trait l'union,
reprfenter,
la rondeur & les forces par des hachures
affez profondes pour recevoir la poix noire
dont on les remplit. J'ai un DefTein en forme de Frife de la longueur de trois aunes, que Beccaflimi a fait dans la dernire
exactitude pour l'excution de ce Pav. Un
Peintre de Sienne nomm Duccio inventa
cette manire de travail en t 3 56 mais Beccafumi l'a beaucoup perfectionne. Il a grav plufieurs chofes en Bois fur fes Defleins.
Il travailloit
auff fort bien de Sculpture,
& favoit couler les mtaux. Il en donna des
preuves dans la Ville de Genes, o il alla
fur la fin de fa vie; & aprs y avoir fait
voir d'autres marques de fa capacit & de
fon induftrie
il y mourut en 1 549. g de
ans.
foixlnte-cinq
BALTHAZAR
DE
PERUZZIy
mme
la
zo$
de
Ville
toit
Sienne
en
dans le mme
tems.
Il a
rputation
au Palais
dans les Eglifes
&
GhiC
peint
de beaucoup
de
de Maifons
fur les Faades
fort
bien
les MathmatiRome. Il favoit
& entndoh
l'Archite&ure
parfaite-'
ques,
les ancienmont c'eft lui qui a renouvelle
de Thtres
nes dcorations
comme
il le
du tems
de Leon
X.
fit paratre
Quand le Cardinal
fit reprfenter
devant
Bernard
de Bibienne
ce Pape
la Comedie
La Galandra,
intitule
> qui eft une des premieres Comdies
Italiennes
qui aient
paru
fur le Thtre
en compofa
les
Balthazar
de
'8c les orna
de tant de places
Scnes
rues & de
diverfes
admire
lachofeft
doit-il
tre
ouvert
qu'ailleurs
gnifique
Clement
fe trouver
fut
confder
le chemin
Machiniftes
en divers
faccage
de 13timens,
de tout le monde.
fortes
en
comme
celui
aux
Ingnieurs
Il fur
ce genre-l.
Ouvrages
& c'eft
tant
lui
du
Appareil
il
V I I. Mais
Rome
par
que
Aufli
a
qui
& aux
employ
Saint
Pierre
qui
prpara
Couronnement
eut
en 152.7.
l'Arme
le malheur
le made
de
L'cole
li
BONAR.OTTI,
MICHELANGE
Fils
cienne
naquit
qui
dans
roient
de Louis
Maifon
en
1 474.
eft du territoire
lequel
alors
fon
de l'anSimoni,
de Canoffo,
des Comtes
de Chiufi
dans le chteau
Bonarotti
d'Arezzo
Pere
Se fa
ils le mirent
en
en Toscane)
Mere
nourrice
demeudans
Romaine
&
Florentine*
ii
o il y avoit
Sttiniano
m Village
appelle
le Mari
de fa Nourriliiiieurs Sculpteurs
ce qui fit dire
Michelance l'toir auffi
le lait
il avoit
fuc l'Art
de la
qu'avec
ge,
La violente
inclination
qu'il
Sculprure.
les parens
avoir pour le DeflTein
obligrent
fous Ia difcipline
de Dominide le mettre
progrs
qu'il
l'envie
de fes
queGhirlandajle
ciroit tellement
qu'il y en eut
rigiano qui
dans le lis
toute fa vie.
un entre
lui
donna
dont
Il crut
autres
exy faifoit
Canarades
nomm
1'or-
un
coup de poing
il a
les marques
port
moeii
que le meilleur
de Ce venger
toit de vaincre
il
comme
fit par fes Etudes
& par fes Ouvrages
la
jaloufie de fes Competiteurs,
& de s'acdes Grands.
qurir l'eftime
de Mque Laurent
& il rigea
Ar ts
avoir
pour les beaux
dans Florence
de Peinture
une Acadmie
5r de
fes foins
avec
Il y donnoit
Sculpture.
les trou& avec fuccs,
application
lorfque
bles de la Maifon
le firent
aller
de Mdicis
l'amour
de
dicis
Vehife,
d'o
Bo!ogne,&
tt a Florence.
Ce fut en ce
fair la
Figure
d'unCupidon,
un
Rome, & lui aantcaflfe
il enterra
un
le refte
dans
qu'on devoit
t trouve,
fouiller
fut
vendue
il retourna
bien-
tems-l,qu'aant
il la porta
bras
lieu
cette
pour
retint,
qu'il
o il favoit
y aant
au
Antique
Figure
iii
L'Ecole
Cardinal
de
faint
dcouvrit
ange
bras
la chofe
avoir
rserve.
en
qu'il
Les
Ouvrages
beaucoup
par
plus
o Michelange
tant
Ouvrage
bien
des
qui dans
avoit
fait
de
fa Chapelle.
dans cette
Florentins
plusieurs
naccio
Bugiardino,
entendoit
ce dernier
qui Michel.
en lui montrant
le
ne
qu'il
les avis
dterminrent
Raphal,
faire
peindre
fe faire aider
Grgoire,
Rome
Bramante
le Pape
mail
fufeite
lui
Michelange
pour
fit venit
Peinture,
& entr'autres
Gran*
di fan Gallo
& Juliano
fort
bien la rrefque,
avoit
de pratique.
Cet
l'attente
achev
de
trompa
de Raphal,
6c furtout
Peintres
la vue
de le faire
chouer
le lui
peu
Celui-ci
procurer
par Bramante.
qui
comme
nous
l'avons
dja remarqu
dans la vie de Raphal
avoir
Michelange
con6
la clef
toujours
dant
qu'on
y travailloit
lainer
voir fon Ouvrage
de la Chapelle
pende
avec dfenfe
eny fit un jour
d'un
trer
trouva
cette
Peinture
Raphal,qui
fen
fi grand
Gout
de Deffein
qu'il
rfolut
En eEfet ,dans
profiter.
le premier.Tableau
le Proque Raphal
qui eft
peignit
depuis,
dans
aul-tt
Ifae
phete
qu'on
expofa
reconfaint Auguftin
Eclife
Michelange
nut
fans
hliter
de Bramante.
l'infidlit
Ce
puil
Trait
eft la plus
donner
jamais
louange
grande
aux Ouvrages
qu'on
de Mi-
Romaine
une
ltelange,-&
abonne-foi
de
&
Florentine.
preuve
en
Raphal
mme
qui
trouvait
tems
en cela
de
vou-
de bon dans
de ce qu'il
de tes ennemis
bien
moins,
es Ouvrages
de fa,
celle
our fa propre
gloire
que pour
rofeifion,
la mort
de Jules
II. Michelange
Aprs
o il fit cet Ouvrage
admilia Florence
des Ducs
de Tofcane:
able de la Spulture
l fut interrompu
car
on
par les Guerres
ut profiter
'obligea
a Ville
de travailler
&.prvoant
u'on avait
es, il fortit
are, & de-l
tu de le
prifes
trop
de Florence
nais tout
Etant
pour
retourn
de Rialto;
excellent
voir
par
8c par
qu'ilavQit
le Capitule
Gour.
qui
y peignit
de Lda
comme
on
de cet Ouvrage,
France
par Minio
en
deux
un
Architecte
le Palais
Farne-
mais
botes
la meilleure
faites.
t-
car Michel-
grand
Florence
il
Ferrare
la Fable
l'envoa
avec
Fer-
Le
de
pour le Duc
vec
en Cigne
Jupiter
lefaifqit
pas afez d'eftime
Michelange
ou
Difciple
qui toient
aller
Gritti
Doge
le faire
travailler
pour
en put tirer
ce fut
ce qu'il
eliein pour le Pont
de
Venife.
retenir
Fortifications
aux
Le Roi
partie
de Deflins,
des,penfes
Premier
Franois
L'Ecole
2,14
Lda
acheta
la
bleau
& le
de
pince
te
dans
refte
lafcive
de
principe
par
fit
Peinture
du
fource
de
&
loufe
8c
tour
entier.
difoit
croient
(avant
got
en
efl
mot.
Ceux
gance
de
traints
mde
Enfants.
lui
terrible
cojntre
la
pauvret
jn'il
vue ai
dc
Il croie
De.'ein,
me
fervir
pas
toute
toujours
& le
ce
de
1 lcofc
re<
un
de
fes
que
l'lvation
feront
c'eft
fitj
rpondit,
inspires.
trouvent
que
il
lui
ides,
La
&
pour
l'Antique
d'avouer,
jai
feul
femme,
fon
la
la fo.
tout
Matres.
dans
uu
teir
grandes
avoient
n'y
&
qu'on
fes
les
ej
cher-
qui
fort
pas
de
la
pour
homme
fa
l'Antiquit
qui
III,
qui
Peinture
troit
de
& orrecl:
Paul
aimoit
marioit
fes
point
Ouvrages
fan
Gnie
brler
*Michelange
demande
avoit
devoit
de
Il
la
la
ne fe
Michelange
ne
Art.
un
Peinture
Ouvrages
fait
depuis
&
d'Etat
incroables
que
Sur
il
la
fon
demandoit
pourquoi
vive
Mjniftre
Deilein.
foins
des
litude
que
le
dans
perfection
fi
ceux
pour
de
Science
profondeur
donn
ino.
reprfen
Univerfel
Jugement
Got
grand
s'eft
toit
ordre
par
inpuifable
une
hent
mort
conscience.
Michelange
une
Noyers
l'a
Fontaine,
la
par
d'Amour
XIII,
Louis
mettre
diffip
Lda
Cette
pafon
des
M.
que
fous
fut
Minio,
une
ni
qu'il
puiflant
la
Nature
Or'
Romaine
binaire.
la
vue
ire
du
oblig
qui
d'accord
de
la
les
fes de Michelange,
&:
relles
quelquefois
aufi
difent
bavant
quoique
ces contre
les
n'a
qu'il
ris On
point
en
fes
Ouvrages
Homme
a non
n
de
mais
te la
tous
de
ans.
une
fois
dans
en
Figures
admirables
pane,
&
l'Architecture
fur
ce
qne
aim
dans
l'Eglife
lui
on
&
o
qui
tems
de
La
en
de
touti
564,
Mdicis,
& fit
il
fut
fit
por-
enterr
de
l'on
con
grand
8c efti-
fon
Secret,
o
laquelle
magnifiques
en
marbre
pulture
Colo-
Rflexions
Cme
Florence
ques
de
de
Duc,
pennatu-
Rome
nuit
corps
fconde
de-
l'admiration
Le
ter fon
qui
des
charg
de licen-
partie
dire
mourut
la
Pie-
Perfpetive
encore
Il
de
Ils
trop
les
fuffit
ma-
peu
Souverains
pofterit.
Croix,
la
dans
les
g de 90,
le ft dterrer
pris
la
feulement
fera
qu'il
de
rgies
entendu
parlera
il
beaucoup
nanmoins
trouvent
fa
apporta
grandeur
qu'il
reque
extravagantes.
Deflein
et
fon
que
l'avons
hangement
Plufeuts
ire Perrugin.
11
ngus
Sixte
Chapelle
tenoit
encore
de la
nenrent
Florentine.
comme
Raphal
eft
lui
parqu
&
Sainte
des
obfe-
voit
lifte
Peinture
toutes
fa
f-
en
trois
la
Scul-
trois
de
Xi S
L'Esole
REFLEXIONS
Sur
les
Ouvrages
de
MicbeUtige,
MIcHELANGEeftun
ait banni
de l'Italie
qui
nire
des
premier
la petite ma
Son Gnie
du
Gottique.
d'une
toit
vafte tendue
& fon temperament
dtermin
fon Got
avoit
la levEn forte
rit Se la bizarrerie
nanmoins
fes imaginations
que parmi
des chofes
avoit
extravagantes
auili d'une
beaut
finguliere
que
genre
que
avoient
toujours
Comme
ange
bles,
on
du
dans
tout
l'excellence
penfes
de quel.
elles
de ce tems-l
gens
le mrite
de la Peindu Derein
fit en cette
&t s'y
le voit par
fes
il
mais
s'ily
y en avoit
Grand.
habiles
confifter
faifoient
ture
les
fuflent
bizarres,
des Etudes
partie
rendit
trs-profond
Michelincrotcomme
fes Ouvrages
de Peinture
de Sculptur
mais il ne pt jamais
e
joindre
ton
la puret
ni l'Elegance
grand Got
le
des contours
regard
parce
qu'aant
humain
dans
fa
force,
plus grande
fon imaloin
peut-tre
pouff
trop
d
l-deflus
j il a fait les membres
ginacion
comfes Figures
& a charg
trop puiflans
me on dit, fonDefTein,
Ce
qu'il ait
n'eftpas
corps
aant
Romaine^&
Florentine..
nj-
mais c'eft
que ne vounglig l'Antique
lui-mme
de la
lant tre redevable
qu'
de fon Art,
il a encore
connoifance
plus
la Nature
comme
examin
qu'il
regardoit
anciennes
dont
fon objet
que les Statues
tre copifte,
il ne vouloit
point
Il enrendoir
desos
l'emboiture
parfaitement
l'emmanchement
des
l'omembres,
des mufcles
& l'office
rigine, l'insertion
avoir
mais il parot
ne
qu'il
peur
qu'on
il toit
en
pas combien
profond
s'appert
car il a prononc
fi fortecette Science
ment les [parties
du Corps,
femble
qu'il
avoir ignor
les Mufcles
il
que par-defls
Il a nanles adoucit.
y a une peau
qui
moins gard
en cela plus
de mefre
dans
fa Sculpture
que
Ses Attitudes
bles
fes airs
dans
fa Peinture.
font
la
plupart
fes
fiers,
Tte
de
defagraDraperies
&
peu nafesExpreffions
tout le fauvage
de fes
parmi
on y trouve
aflz louvent
de
productions
l'lvation
dans les penfes,&
de la noblene
dans les
la grandeur
Enfin
de fon
Figures.
Got eft
un remde
contre
la
proprement
trop adhrentes
mais
turelles
bafli du
Got
comme
a Raphal
irer de la fechereie
Michelange
u Coloris
il fervit
Flamand
nous
de
avons
Pitre
tout
ignoroit
& fes Carnations
mme
dit,pour
le
Prugin.
ce qui dpend
endonnent
K
ii S
L'Ecole
tierement
dans la brique pour les Clairs,&
dans le noir pour les Ombres
foit qu'il ait
ou qu'il y air fait trapeint fes Tableaux
vailler
les Peintres
Florentins
qu'il avoit
appells pour l'aider dans fes grands Ouvrages. Il n'en eft pas de mme des Ta.
bleaux que Fra-Baftian del Piombo a fiits
de Michelange
la
d'aprs les Deffeins
6c tient
Couleur en eft meilleure
beaucoup
du got Venitien.
Mais pour revenir au Deflein de Michel.
ange,
qui eft le plus grand mrite de fes
fi ce Peintre ne l'a pas rendu
productions
il y a fait remarquer
parfait de tour point
du moins tant de profondeur,
que fes Ouvrages peuvent contribuer
beaucoup rendre habiles les jeunes Etudians,
qui auront
allez de discernement
pour en faire un bon
il y aurait lieu d'tre fur.
ufage.Cependant
fe
de Michelange
pris, que la rputation
dans un fi grand
ft conferve jufqu'^nous
s'il n'avoir t encore plus clbre
clat
par la connoiflance
parfaite qu'il avoir de
Civile&
&de l'Architecture
la Sculpture
Militaire,
que par celle de la Peinture.
& Florentine.
Romaine
SE
BAS
DE
TIEN
DENISE,
communment
Appelle
FRA-BASTIAN
D-
s 1
nomm
M B
caufe
d'un
Office
de
del Piombo,
ClA I Fratel
N
que le Pape
Il roit de Venife,fon
ment VII. lui donna.
fut Jean Blin,
qu'il
quitta
premier Matre
caufe
du
de ce Peintre
pour
o il prit un
fe mettre
chez
le Giorgion
bon got de couleur
qu'il
n'a jamais
quitr.
lorfIl toit dj en rputation
Venife
Ghifi
le mena
Rome
o il
que Auguftin
s'attacha
grand
Michelange.
fut fi bon
naire
juflifier
fait en
Raphal
Peintres
ge
gr
qu'il
de l'avancer
Celui-ci
prit
dans
un
que
par l lechoix
a lui,
s'attachant
fon
comptiteur.
toient
de Rome
foin
faire
fon
& de
a voie
ceDifciple
au prjudice
Car
de
alors
les
les uns
partags,
Michelanne
choific
mais
il en
Emule,c'eftdansceDefIin
en
en
extraordi-
le Deflein
les autres
pour Raphal,
pour
&
Fra-Baftian
ge. Non feulement
point Raphal
pour fon Matre
voulut
lui
decelui
concurrence
K ij
L'Ecole
zzo
la
de
Transfiguration
alors
Fra-Baftian
tion
du
Cathdrale
la
Aprs
ion
n'et
mort
de
d'une
peignoit
dire
de
fes
que
laitier
a un
y en
du
Roi
la
de
Fra-Baftian
un
ce
Matre
etoit
frefque
lui
la
vie5s'exerant
qui
il
l'a
toit
oblig
rprefente
entreprit
fon
cette
avec
de
faire
fentiment;
forte
Pein-
de
&
femme
que la
d'un
l'Ouvrage
Office
du
Plomb
temperament
le
qu'
tantt
lui
&
honntement,
plus
Il
la
nanmoins
fubfifter
fongea
&
imparfaits.
dans
la
Chapelle
lui
qu'il
contre
fon
beau-
Deffein
ce
Vierge,
fe brouilla
ce
qu'il
il fuffit
mais
il
fon
il ne
repos,
eemeiit
de
quoi
vrai
Se
Coloris
difantque
d'ailleurs
que
au
de
Romain
eft
le
faifoit
Comme
donnoit
Il
pour
le
la T-
tenoient
une
propre
toit
vritablement
homme.
vu
manire,
huile
Ouvrage
ture
crdit.
Ouvrages
fur
Michelange
ft
puifinte
fi Jules
Fontainebleau
Vintation
Rfiure-
la
par
Ouvrages
plufieurs
trs-beau
la
ce
Fra-Baftian
grande
de
Michelange
coup
du
Giorgion
pour
ce qu'il
fort
long
de
&
fon
balanc
pas
dans
eftdans
Raphal
Michelange
de Rome
Peintres
&
Narbonne.
mrite
propre
de
protection
re des
faifolt
reprfenta
cette
Peinture
Lazare
l'Eglife
Raphal
Premier
Franois
pour
Tableau
par
que
parer
la
portoit
dou
Po'fie
Romaine
la
& tantt
du
bien
fur
les
euduit
compof
Chaux
vive
%i
il
le
de
il
peinles
que
c'toit
alteres;
de
Poix
mourut
par
&
Maftic
i
en
fort
jouoit
de
moyen
fans
Murailles
fufent
en
Couleurs
car
Mufique
Il trouva
Luth.
huile
dre
& Florentine.
547.
.un
de
de
ans.
foixante-deux
RICCI
DANIEL
ARELLI
DeVoltene.'
1
dernier
\_j
lui
Ville
de
nom
t
la Tofcane.
Il fut
1509.
toine
de
Sienne
dans
la
le
de
pas le
d'achever
par
la
la
qui
mort
tion
fon
travail
%ue
lui
avoit
d'An-
qu'une
8c
enqui
fes
Rome
que
eft
la
la
pour
nous
fervir
Mais,Daniel
cet
Ouvrage,
faire
fe
le
avons
Royale
pour
II.
en
plus
Trinit
Place
porn'eut
prve-
trop
grande
humeur
fon
avance
de
Michelange
lui
devoir
d'Heuri
tems
en
naifance
pris
Peinture
de
Bronze
Cheval
Volterre
occafians
(ont
de Paris;
ce
ter la Statue
nu
les
quitta
& c'eft
Sculpteur,
de
manire
dans
protegea
beaux
ouvrages
du Mont.
Il
il
commun
plus
de
premierement
Baltazar
de
& puis
il s'attacha
la fuite
Verceil
tirement
caufe
Difciple,
Mais
Cheval
donn
le
eft
qui
applicamlancho-
1566.
Kiij
dans
la.
azi
cinquante-feptime
FRANCHIS
L'Ecole
anne
de fon ge.
PRIMATICE
Romaine
& Florentine.
& acheva
en peu
Il.11
de tems l.a
des ]3timens
avoit commence.
Gallerie que ce Peintre
Fontainebleau
tant de Statues,
Il fit porter
ou de Bronze,
ou de Mar bre
que ce lieu
une autre
Rome.
Dans les Ouvraparoiflbit
fit de Peinture
& de Stuc
il fe
ges qu'il y
de Bologne
de Profpero
fervit de Roger
de
Fontana
Jean-BaptWe
Bagnacavallo
de Nicolas
de Modene
& fitrtout
qu'on
apMener
dont
& la
l'habilet
Nicolo
Sella
celle des autres.
diligence
furpaflit
L'eftime
la France
que toute
conut
pour
le Primatice
alla tel pint
n'entrequ'on
aucun
confiderable
fans
Ouvrage
prenoit
l'avoir coniult
& qu'il
tout ce
ordonnoit
dans les Ftes,
dans les Tourqui fe faifoit
nois, & dans les Mafcarades.
de l'Abbaye
de faint
Martin
vivant
d'une
Il fut
pourvu
de Troyes,
&c
librale
& diftin-
maniere
gue, il n'toit
me un habile
Grands
de
comregard
pas feulement
un des
mais comme
Peintre,
la Cour.
C'eft lui & le Matre
dans
fort
le
le bon
tout
peu
Gottique
Got
en
ce qui fe
confiderable
le
Franfaifoit
Primaj|fe?
g.
Kiiij
et
L'Etole.
24
PELLGRIN
TJBALDI,
DIT
PELL.
DE
Bologne,
beaux
Arts,
deliiner
il
Rame
belles
tems
en
vile
&
Militaire.
me
qu'il
Mais
foit
ou
contenter.
du
De
XIII.
pour
lui
il
Builbn
Kme
haie
connu
avoir
l'air,
couch
le
Pape
Pellegrin
fe
plaindre.
par
s'en
le
jour
peu
terre
lui
Fous
pins
talentdefe
defe
celui
lePapeGre.
une
de
peu
au
approcha,
il
pas
Porte
par
la
& s'tant
de
qu'enflent
pas
venir
paroiflbit
la fuivit
Ro-
fon
toit
pas
entendit
chemin,il
qui
Villede
juflice
n'et
forti
de
preuves
n'en
qu'un
prendre
grand
tive
tant
la
fuccs
n'et
forte
&
Bologne
habiles
ArchitectureCi-
dans
qu'il
les
lui-mme
plus
bon
qu'il
Mpour
premieres
rendit
l'on
quelque
valoir
que
de
l'Ouvrier
heureux
goire
mis
fut
que
Ouvrages,
faire
Gnie
en
&
les
&
de
des
Ce
donna
mrite.
fes
l'un
Peinture
capacit
Architecte
chofes
devint
Ion
jfa
s'tant
que
les
d'un
fils
tant
eut
lanois
NE'
BOLOGNE,
demanda
voyez..
Angelidtourn
voix
plain-
derrire
&
pied
&
un
un
vit
d'une
ayant
ce
requi'
rpondit
L'Ecole
zi<5
le.
la
De
il
fut
lippe
Il.
chicefture
pour
quantit
d'Ouvrages,qui
ce
au
Roi,
de
de
il
s'en
retourna
VIII.
FR
avec
me
Vafari
Marre.
Ils
Baccio
pour
en
plus
leurs
en
deux
le
fervice
nom
de
procha
loit
fort
bien
Il
quelques
dinal
vint
de
ce
qui
Lorraine,
qui
dgouta
&
l'autre
profitrent
fait ailrendu
deflner
Il
Raphal.
en
frefque
n'en
Salviati
fut
ap-
travail-
huile
frefque,
le
vient
lui
de
en France
Ouvrages
du m-
l'attachai
que
manire
de
amiti
ftt
Salviati
de-la,
celle
galement
dtrempe.
tisfait
de
il
s'tant
Franois
Sa
Salviati.
ils
n'avoient
qu'ils
c'eft
defliner
l'un
Cardinal
8c
ans.
Difciple
ans.
trs-habile,
fon
aul
quittrent
mois
Cl-
ATI
Sarte
toit
le
de
d'abord
Bandinelli,
deux
du
ALFI
mit
del
qui
compta
Titre
de
foixante-dix
fe
Andr
y fit
tellement
Pontificat
Florence,
chez
Il
honora
d'environ
&d'Ar-
l'Efcurial.
du
ANCHOIS
Peinture
d'honneurs
&
charg
Milan,o
il mourut
commencement
ment
Phi.
par
plirent
fait
avoir
lui
Pellegrin
biens
au
Palais
Ecus
Marquis.
Efpagne
de
qu'aprs
mille
cent
en
appell
travailler
1 5 5 4.
le
pour
&
Se y &
Car-
Romaine
& Florentine.
c la
la faveur
rputation
que
des Ouvrages
Houx,
duquel
iij
Matre
de
il
avoit
fait
de railleries
pour n'en pas apprehentrop
Enfin
en Itatant
retourne
der les fuites.
divers
tableaux
a Rolie, Se y ayant
peint
& a Venife
fon humeur
me, Florence
& irrfolue
lui caufa
la
chagrine
inquite
dont
il mourut
en 1 5 6 $ g de
maladie
ans.
cinquante-trois
TADEE
Atif
toire
ZVCCRE
in Vado
d'Agnolo
d'Urbin
toit
le Terri-
dans
Fils
d'un
Pein-
fa foiblefle,
connoiffant
tremediocre,
qui,
&
de fon Fils,
fa
l'ducation
prferant
le mena
a Rome
l'ge
de
propre utilit
ans pour profiter
des avis des bons
quatorze
Peintres:mais
il s'adreflamal.Il
le mit chez
un certain
la femme
Pierre
Calabrois,dont
faifoit mourir
gnit par fon
veau Matre.
de
faim
avarice
Il
n'en
& le contraiTade,
un noude chercher
prit
point
d'autre
les Ouvrages
deRaphal
Se
nanmoinsque
les
fortiSculptures
Antiques;
ce qui tant
fi de la beaut
hale rendit
de fon Genie
bile en
abonIl tait
facile
peu de tems.
dant Se
mofaifoit:&
gracieux
dans ce qu'il
deroit
la vivacit
de ton
Efpric
par une
K vj
n8
-L'Ecole
mais
Il
Caprarole.
.te
ans.
fept
laifler
Il
prudence,
grande
de
l'Italie
Cette
la
Peinture
avec
de
plus
n,&
&
Pre
de
gain
dans
croyant
travail.
pas
quitta
que
ont
l'y
la
&
Il
de
pouvoir
Soutenir
fa
trouv
que
fe vit
il
Soeurs,
du
fubfifter
frefqne
mais
&c d'autre
allez
gagner
Profefion
re-
s'en
il
peignoit
la
R-
Gnie.
trois
faire
pour
dire
dtermi-
Pefte
de
ct
peur
fes
fon
ayant
de
contraint
pour
il
l'on
de
Frres
Villages
Peinture
mille
deux
fon
les
inclination
mort
d'An-
beaucoup
plutt
que
de
Florence
Pas,
tait
toit
qu'il
.ne
fon
de
fori
Efprit
conduit
de
On
de
violent:mais
bon
pre-
Michelange.
comme
lui
troubles
en
charg
fut
Tofcane
de
que
fon
les
Aprs
tourna
lui fit
imparfaits,
vraisemblance
ont
l'y
fon
enfin
de
l'a
flexions
tren-
prmature
en
&
dire
pas
Peintres
d'autres
de
Difciple
de Guillaume
fur
Verrejenfuite
Sarte,
peut
&
VASARl
Marfeille,Peintre
aie
66.
hors
Rome
d'Ouvrages
acheva.
Frederic
mieremenr
del,
15
mort
d'Arezzo
dr
en
GEORGES
NAtif
travaill
pas
feuletnent
mourut
beaucoup
Ion
frere
que
n'a
charge
pour
la
par
fafar
de
fe
faire
Orfvre
Romaine Florentine*
ny
et quoi il ne trouva pas mieux fon
compte.
avec une
Il fe remit donc et la Peinture
envie de devenir habile
il deflina
grande
toures les
avecardeur & avec persvrance
Sculptures Antiques & tous les Ouvrages
de Peinture qui etoient de quelque mrite:
& quoiqu'il fe fut beaucoup fortih dans la
partie du Deffein, en copiant toute la Chail ne laifla pas nanpelle de Michelange
moins de defliner ave# le Salviati tous les
de
Ouvrages de Raphal & de Balthazar
Sienne Se non content d'avoir deffin tour
de la nuit
le jour il employoit
une
partie
deflin fon Camarade.
copier cequ'avoit
Il fe perfuada qu'aprs toutes ces fatigues il
toit en tat d'entreprendre
routes fortes
Se d'en fortir avec fuccs. Il
d'Ouvrages,
ne comptoit que pour peu de chofe la partie du Coloris
parce qu'il n'en avoit pas
une jufte ide
aufli s'efl-il bien tromp
dans fon calcul
ft un fort
car quoiqu'il
bon Deffinateur
ne lui ont
fes Ouvrages
toute feftime
point attir jusqu'ici
qu'il
s'en toit
ce qui vient ou de ce
promiie
des Couleurs
qu'il a ignor l'intelligence
ou du moins de ce qu'il a nglig la molefl
la grande pratique
<iu Pinceau.. Cependant
qu'il avoit dans le Deuein lui donnoit une
merveilleuse facilit,&
lui faifoit produire
a?o
L'Ecole
quantit
d
&
cte
Les
entendoit
fort
Ouvrages
chite&ure
gna
les
de
dans
la
quelque
Soeurs.
rales,
qui
rent
l'eftime
Celui
Vies
difant
Il
avoir
d'y
c'eft--direles
la
ternel
la
mmoire
la
plupart
dans
les
il
a fait
tant
des
noms
xante-quatre
a Arezzo,
btir
orne
pendant
Rome,
ans.
il
fut
d'Architecture,
fa
vie.
trois
l'loge,
&
nande fon
Quoiqu'il
un
monument
la
Poterne
enfevelis
dja
foins
qu'il
de
Vies
Peintres,
fur les
Corps
enterr
dont
les
&
de
pris
Raifonnemens
en
Son
les
Hommes,don[
peints
Florence
Florence
oit
a laiff
Peintres
doit
ces
des
qu'il
font
paux
Il
mourut
fur
reproche
feroient
Outre
tems.
poliment
d'habiles
les
attire-
parti-
fait
transmis
fans
imprimer
Ouvrages
pelle
avoir
de
mo-
fou
en
les
lui
pour
de
ternifer.
de
Florentins.
Peinture
l'onbli
deux
protegeoit
travailler
lui
lou
trop
o&
lui
crites
On
en
vertus
Caro
font
qu'elles
d'Ar-
mirent
maria
nous
Annibal
judicieufement.
Pays;
en
foit
le
qui
dont
moins
il
beaucoupde
fa
politefl
Cardinaux
Peintres.
volumes
tant
Mdicis,oil
l'engagea
des
en
des
Medicis
Ornemens.
le
dont
des
culirement
les
Archite.
Florence
Maifon
jointes
de
bon
Peinture
argent
avoir
Il
toit
bien
fit
qu'il
que
crdit
Il
Ouvrages.
<78.
fut
dans
qu'il
princi-
Bologne.
g
de
foi-
tranfporte
une
avoir
Chafait
Romaine
FREDERIC
& Florentine.
xj i
ZUCCRE
i
.fans
de
L'Ecole
5
ni
que
Con
Il
Ouvrage.
o
gleterre
il
furent
tourn
mit
de
qu'il
une
ble
des
Peintres.
pour
faire
fur
cmpofs
la Cour
avoir
de
Oies,
des
alla
Peinture
de
Frdric
fe
o
Rome
Gnie
un
environ
Tan
Pafan
il
8c
s'tant
Zuccre,
fuivit
qu'il
il
paff
Ancone
qu'il
de
1601.
faifoit
fon
mis
Pre
avoit
fous
il
garder
&c s'en
du
mouvement
le
qu'il
a Venife
voyage
lui
de
extraordinaire
btir
REGIO,
qui
droba
fit
l'Affem.
De-l
D'A
d'un
Fils
& l'af-
Livres
mourut
RAPHAL
Acad-
tenoit
dans
il
Saintet
lui
Art
les
que
Pape
enfuite
imprimer
la
Peinture.
ans
rappella,
tems-l
Prince,
fe
re.
quelque
Sa
lu
alla
&
Reine
d'une
o
Il
il
ce
que
fut
Maifon
a Lorette
le
An-
Ouvrages
tre
du
fon
Savoie
foixante-fix
XIII.
en
l'rection
portoit
frais
la
aprs
travaill
protection
le. Bref
Il
fes
de
Enfin
pour
Peinture.
fection
fit
la
de
en
autres
Grgoire
Ce
fut
pardonna.
concens
heureux
plus
Portrait
le
&
Venife
donn
mie
fur
fuflent
quelques
Italie,
prvalant
a excution
avoit
l'autre
applaudis.
en
tems
& lui
fe
rit
&
Elizabeth
qui
ni
l'un,
ne
pour
la
la.Difcipline
fut
qu'un
aiv?
Romaine
& Florentine.
1rs
fi merveilleux
tait
progrs,qu'il
ilyficun
Matre.
Il a fait
plufieurs
prefque gal ;fon
dans le Vatican,
SainteMabelles chofes
& en d'autres
lieux
de Rorie Majeure
beau & bien
& l'on dit
fait
me. Il tait
devenu
amoureux
d'une
jeune filqu'tant
Ile, fa pafion fut fi violente
qu'il en mourut.
nomm
'11 avoir un Camarade
Paris
qui
.l'aidait dans fes Ouvrages.
RICHARD
toit
AtifdeBreffe
fe
\T
JTN
Raphal
du Vatican
beaucoup
fervoit
&
qui
de
parler
pour l'Eclife
fon Invention
des
quimontroit
Jesus-Christ
,demanda
la
/embloit
roit
en
phal
une
lant
il
.'foit
qui
il
lui.
quoique
d'ailleurs.
ceux
fes
Ouvrages
n'a
de
que
juftes
les
que
des
fait
de
Chrift;
la
meilleure
par
toutes
fujet
Ttes
il
lui
Ttes
qu'on
du
que
au
fait
pas
Pjjate
reprfent
an
Peuple,
croyant
celle
dont
jour
ayant
un Tableau
laquelle
rpondit
ne le voyoit
par-la
croient 1
pas
Un
avoit
meilleure,
dire
de
d'ailleurs
Raphal
faveur
lui
dans
Florentins
o
un
jugeRamais
en
vou-
derriere
fes
toit
Expreffions
qu'il
fuiTent
rerrfen-
bonnes
L'Ecole
&;4
FREDERIC
BAROCHE
Urbin vint Rome dans fa jeuN E' nfle & n'a point eu d'autre Matre,
proprement
parler,
que les belles chofes
de foin. Il y
qu'il y tudia avec beaucoup
de chofes frefque du
peignit
beaucoup
rems de Paul III. & s'en tant retourn}
le refle de fa vie. Mais fort
Urbin, il y
pafla
incommode
& d'une foi.
d'un vomifTement
blefTe d'eftomach
qui ne lui permertoitpas
de travailler
plus de deux heures par jour.
Il a nanmoins
vcu trs-long-temsavecce
mal
qui lui venoit ( ce que l'on acru)
d'avoir t empoisonn
dans une Malade qu'un Peintre envieux de fa rputation
lui prpare dans un repas qu'il lui donna, de forte
que les remdes qui ne le guerirent
pas ennanmoins de
tirement
l'empchrent
mourir. C'eft un des plus gracieux,des plus
& des plus habiles Peintres qui
judicieux,
de Porayent jamais t. Il a fait quantit
& fon
traits & de Tableaux
d'Hiftoires
les faGnie toit
pour
particulierement
jets de dvotion.
On reconno tdans fes Ouvrages
ungrand
du Correge:&
penchant
pour la manire
detrnt plus correctement
quece
quoiqu'il
FRANCHIS
FANIVS
a t Difciple du Baroche
Sienne,
Il avoit un tafans lui tre inferieur.
lent extraordinaire
pour les Sujets de dvotion. Il eft mort en 1615. gde quarantefept ans.
DE
O S E P IN,
L'Ecole
z z
o il naquit en 1 570. Il toit Fils de Mt
Peintre fi mediocre
Pcjldoro
qu'il rutoit employ qu' faire des Ex Voto de VU.
o il contai
lage. Jofeph vint Rome
une manire de deffiner lgre Se agrable,
qui ne tequi dgenera dans une pratique
ni de l'Antique
ni de la Nature re.
noit,
cherche.
Comme il avoit beaucoup d'ef
il fe fit valoir auprs des
prit & de Genie
qui lui procurePapes & des Cardinaux,
Il eut un violent
rent beaucoup d'emploi.
en la perfonne #lx Caravage,
Compecireur
dont la maniere toit entirement
oppoiee
la fienne. Ce qu'il a fait de plus digne deles Batailles qu'il a peintes au
ftime,font
du refte il n'a fait qu'fleurer ta
Capitole,
fans en approfondir
aucune parPeinture
tie. Il mourut
en 1640. g de quatredes Peintres defon
vingts ans. La plpart
tems fuivoient fa manire, & les autres celle du Caravage.
D E
ARC
ici nomm
que parce
il fit un progrs dans la
N'Eft
an
Il y
qui pale pour un prodige.
bleaux de lui dans l'Eglise des
A
que en un
Peinture,
a des TaChartreux
PIETRE
Atifde
au
TESTE
Luques
fut
DeflTein
at la renomme
res qu'on
des
qni
il vivoit
alToit comme
ome.
Sandrart
'ayant
trouv
il
de
&
auvage
arcpouvoit-il
&
chez
fa
fi,
en
habit
vouloit
qu'il
&
a deffinei*
tems
les
Peintures
de
entr'autres
pitoyable
deflinant
tat
lui
des
de
piti
pourvt
de
l'employa
la Galerie
fa
travailler.
qu'
mifantrope
de
fa
&
Ruines
pauvre fes vdef-
Juftinia-
enfuite
firent
jouir
alla
Pein-
jour
nourriture
le
qui
Rome
mifere,
qu'un
un
,,il eut
Rome
&
le
brute
ner plufieurs
chofes
e, & le recommanda
erfonnes
voir
laderniere
Statues
dans
, l'emmena
emens
de
jeunefe
Se des
Il
pouvoir
dit
omme demi
utour
dans
les
sRuines
fa
a & n'tantpasafTezinftruitde
la Profelon
regardoit
uivre,
ds
Peintures
alors.
y voyoit
e Pellerin
port
excit
d'autres
Il
peine
converfation.
toir
fi
SanIl
138
L'Ecole
avoit
deflinles
les
favoit
tant
de
coeur
par
qu'il
re lui
le
voit
le
par
mauvaifes
fou
font
une
l'autre
Tibre
porta
fe
l'an
le
fon
noya
fait
fes
&
de
Eilampes,
par lui;
quelques-unes
On
y voit
gentillette,
&
dans
&
raifon
aflis
jour
fur
le
fon
chapeau
l'extenfion
tomba
&
de
peu
bord
un
Ve,
quelque
Il
plus
d'intelligence
peu
deffiner
de
de
grave
de
un
corps.
ainfi
duret
Graveurs.
en
du
coup
vou-
defbnbrasem<
dans
malheureufement
l'eau,
environ
1648.
BERETIN
PIETRE
Cortone
DE
protg
&
fes
par
la
a
a t
peu
retenir,
Tableaux,
fait
qu'il
Tefte
enleva
fes
par
Deffeins
d'imagination,
mais
pour
vent
ce
Peintu
commeon
en
qu'on
cel
gnie
de
de
partie
Etant
juftefTe.
peines
nombre
d'autres
par
beaucoup
de
pratique
le Clair-obfcur
lant
fes
Cefar
par
en
avantag
celle
ruffi,
&
petite
encore
de
moins
qu"
de
Ouvrages
Ainfi
louable,
dont
fes
Couleurs
Pinceau.
y avoit
fes
toutes
le.petit
de
cas
peu
fois,
libertinage
Art
fon
aucun
prifes
dans
ont
encore
par
de
de
pour
de
raisonnable
il
mais
&
fougue
n'a
tir
qu'il
tant
Antiques
la
dans
dans
la
lev&
Tofcane
Maifon
de
Sachetti
&
Romaine
a
otne
l'un
res qui
aent
cond
fes
un
ai fait
es voit
les
fes
tout. Mais
tude
le
grace
&
qu'il
qui
avoit
agrables
peine
cendre
comme
cherchoit
Platfons
lais
oient
des
le
voit
de
de
la
partage
des
gens
plat
dans
Non.
airs
ob-
chaque
il
avoit
de
defIl ne
chofe.
chaque
des
&
pture
la
Galeries,
loin
bien
plus
de
fingu-
&
lui-mme
le
l'habi-
choix
dit,
qui
d'efprit
a tout
des
dja
de
dtail
la
Grace.
partout
un
dans
fur
par
Gran-
queRaphal
&
plutt
l'ai
je
Eglifes
Grands
la
manire
beauTout-enfemble,
qu'un
des
dans
qui
faire
retourner
dans
rgulier
que
convenables
d'Expreflons
jet. Car
peu
&
gnerale
confifte
de
Deflin
peu
cur
du
grands.
le
particuliere
en
avoient
on
loigns
en
&
ce
point
fort
on
pour
quand
Draperies,
vivement
Ttes
la
Grace
Corrge
une
tout
Tableaux
paflions,
excu-
imaginacontrain-
fe
de
Noblefe
cette
monde
lier
la
fon
pouvoir
auffi
toit
toit
que
dans
partout
,de
mais
&
correct
expreflifdans
de
es plis
talent
paroiflnt
a fait
qu'il
Iltoifpeu
touche
fon
petits
prs
ceux
de
de
pas
& le
fleuries
ne
Pein-
gnie
& fon
Tableau
fes
que
de
i$$
agrables
Son
paru.
il
vive,
finir
deur
plus
Ouvrages,
iontoit
rite
des
penfes
Comme
es grands
re
Florentine.
jamais
facile.
'on
&
de
convenable
des
les
Pa-
l'tonner
fon.
L'Ecole
140
Il
en
a donn
Rome,
dans
gnie.
ques
res
de
tout
dans
core
n'avoir
fes
Couleurs
liens
il
ne
d'un
Peinture
pratique
Pierre
frefque
avant
d'un
du
que
ne
travaill
la
vie
trop
firent
l'ge
de
mourir
fbixante
1,'E.
de
!'u.
Ita-
queles
Ornetnens
toient
le
mieux
Pafag
la
entendu
tous-ceux
l'oint
qui
lui.
toit
de
tout
la
le
gote
il toit
dont
de
pas
&
ce
augmentant
cet
excellent
en
ami,
Il toir
monde.
Sdentaire
ans
murs
bon
officieux,
de
naturel
d'un
agrable
l'empchoit
application
peu
Cortone
bien
de
donnant
faifoit
que
entretien
laborieux,
fon
il
charitable,
intgres
& difant
cart
plus
autres
Ouvrages
il,
Se
de
doux,
mais
Ide
en-
les
Les
fes
fut.
agrment
accompagnoient
FIq.
auroient
s'eft
leur
Bar-
de
avoient
Vagez.z.a.
grande
bon
got,
&
Pour
qu'en
& cet
'elles
des
mauvais,
recherches.
appellent
d'une
de
Pe-
& dans
qui
locales
entr
Palais
fi elles
Romaine
nion
rien
carnations
&plus
des
Pamphile
de
Rome
meilleures,
varies
fi
Palais
lieux
Coloris
Son
qui
le
autres
plufieurs
rence.
le
dans
dans
aurenti'
preuves
neuve
l'Eglife
l'Oratoire
berins,
cole
des
fort
peindre:
l'excs
mal
de
peu
Homme
1669.
LIVRE
IV,
i4r
DE
ABREGE'
D
LA
Vif
VENITIENS.
PEINTRES
BELLIN
JACgVES
Venise,
IV.
eut
d'
DE
labriano
ce Dominique
Matre
Gentille
pour
& fut Concurrent
de
dix.
GENTIL
Venife
DE on vjnt^fe
ledes Peintres
BELLIN
Fils
an
parler
Vnitiens
de
Jacques
tant
le plus
de fon
tems
donc
habifut
*4i
L'Ecole
emploie par le Snat avec fon Frere Jean!
dans la Sale du Grand Confeil,&
peindre
d'autres
fit beaucoup
Venife
Ouvrages
la plupart dtrempe,
parce que la Peinture huile n'toit pas encore bien en faoe,
II. Empereur
Mahomet
des Turcs aantv
un de fes plus beaux Tableaux
l'admira, S;
defira d'en avoir l'Auteur
pour le faire travailler. Il en crivit la Rpublique,
qui
Gentil
fut bien reu du
le lui envoa.
il fit quelques
Grand Seigneur
Ouvrages
qui pleurent Sa Hautefe
principalement
Et comme les Turcs onr de
des Portraits
la vnration
pour Saint Jean-Baptifle,
& la fit
Gentil
en peignit la Dcolation;
voir a Mahomet
pour en avoir l*approba*
Mais
[ion, comme de fes autres Tableaux.
trouva a redire que la
le Grand Seigneur
peau du cou dont la tte venoit d'tre ftoit trop haute
c pour confirmer
pare,
il envoa qurir fur le champ
fa critique
un Enclave
qui il fit couper la Tte en
prfence de Bellin
afin qu'il ft convaincu,
de la
qu'incontinent
aprs la fparation
en bas, le Peintre
la peau feretire
tte
dmonftnfut fi effraie de cette cruelle
tion, qu'il ne crt pas pouvoir demeurer en
il derepos ni en furet Conftantinople
manda fon cong fous quelque prtexre, &
il l'obtint.
lui fit ds
Le Grand
Seigneur
Vnitienne.
mit
une
14J
Chane
d'or
au cou, 8c
Lettres
de re-
nrfens
lui
la
a
des
crivit
Rpublique
ce qui fut caufe
commandation
en fa faveur:
lui afligna
la Rpublique
une penfion,
que
toute
fa vie,
& le fit
confidrable
pour
de Saint
Marc.
Il mourut
en.
Chevalier
de
1501. g
BELLIN
JEAN
FRere
tabli
tienne
&
de
Difciple
les fondemens
par
foin qu'il
prs Nature.
Gentil
de
Bellin
a
l'Ecole
Vni-
la pratique
de l'hnile,
toutes
prit de peindre
&
par le
chofes
d'a-
On voit
de fes Tabeaucoup
le dernier
o il travaill
bleaux Vnife
eft une Baccanale
Duc de Ferrare
fur cet
Ouvrage
un beau
Paysage.
refpec~bueux
bleau fon
( Joannes
ans.
quatre-vingt
Titien
Ce
pour
Matre
Bellinus
fut
Giorgion
Bellin mourut
fon
en
& y fit
mais
l'acheva
liabile
Difciple
laifTr la gloire
du Taces mots
y crivit
M.CCCCCXIV.)
avec
Difciple
ijiz.
Portrait
ans
fon
vingt-dix
Frre font dans le Cabinet
le Titien.
de quatreg
& celui de fon
du
Roi.
L ij
L'Ecole
144
REFLEXIONS
les
Sur
Ouvrages
de
Gentil
Bellin.
Jean
Bellin
ont
deffin
fort fe-
JA de
& ont peint
Got,
c qmchant
u e s &
mais Jean Bellin
aant
chement
eu le fecret de peindre
huile,
a mani
le Pinceau
encore
tendrement,
quoiqu'il
paroifle
de fecherefle
dans fes Ouvrages;
beaucoup
il mrit
le diftingue
Cependant
qu'on
de
plus
ceux
qui l'ont
libralement
mis
vi la
prced
aux
pratique
tire
par
avoit
c'eft
lui qui
a tranf-i
& il a travaill
ne
nion
la vivacit
faifoit
avant
Peintres
Vnitiens
dans
les
Peintres
le premier
joindre
l'udes Cotileucs
laquelle
le plus grand
des
mrite
lui
ainfi
l'on
voit
tout eu-
de Jean
Bellf
Tableaux
dans fes Couleur!
une grande
|
propret
d'harmonie
un commencement
qui
a pure*
du Giorgion.
le talent
veiller
femble
Les
ceux
de
leur
miere
& ceux
de
Matre,
manirede
de
Deflein
&
de ce Disciple
)
ont mme
ouvert
les yeux
car les Tableaux
de la pre-
tonnans
progrs
du Titien
Jean
la derniere
& de
Bellin
Coloris
font
font trs-fecs,
afz
foiueruis
pour
trouver
VenitithM.
dans
quelque
place
rieux, & l'on
en
4j
les
Cabinets
voit
des
Cuchez
quelques-uns
du Giorgion
qui tiennent
l'Empereur,
pour
& de la Lumire.
la fiert de la Couleur
eft un peu GottiLe got de fon Defein
que,
choix,
ne
fes airs
font
tte
de
pas d'un
font afez
bon
No-
bles.
On
ne
voit
de
point
vives
Se les Sujets
donn
car
d'occafton
Il a nanmoins
Vierges.
fes efforts
Se
pour
il a termin
fes
copier
la
exactement
plus fervilemeht
s'eft utilement
atta-
qu'il ne
Ouvrages,
ch leur donner
un grand
LES
expreffions
a traiqu'il
caractre.
DOSSES
Ferrare
fe font
rendus
recommatrDE
dables
par leur bon Got de couleur,
& furrout
dans les Pafages
faifoient
qu'ils
trs-bien;
Alphonfe
ploa beaucoup
veillance.
Ils
Duc
furent
les em-
de Ferrare
pas
de
fa bien-
fi heureux
au-
d'LJrbin
Marie,
prs du Duc
qui
Franois
les fit travailler
Fresque
dans
fon nouveau Palais,
venoit
que l'Architecte
Genga
de btir
de
car ce Duc n'tant
pas fatisfait
L iij
L'Ecole
Peinture la fit dtruire.
Il
eft vrai que
malgr tous les foins qu'ils y avoient apotts ils n'ont jamais rien fait qui mritt
moins de louange
tant il eft vrai que les
foins font fort inutiles
dans l'excution,
eft mal conu. Ils
quand une fois l'Ouvrage
Soutinrent
leur rputation
pourtant
aprs
cette disgrce
car ils firent
ce tems.
depuis
l de fort belles chofes. L'Ane ne pouvant
caufe
de fon grand ge,
plus travailler
fiibfifta le refte de fes jours d'une Penfion
& mou.
que le Duc Alphonfe lui donna
rut fort vieil. Son Cadet nomrn Baptifte
lui furvquit,
& fit encore beaucoup d'Ou3.46
cette
vrages.
GIORGION
appelle
AInfi
1 47 8 dans le Bourg de Caftel Franco del
ft d'une
Et quoiqu'il
Marche Trvifane.
il avoit l'efprit fort
naiflance
mdiocre
il aimoit la Mufique,
-lev, il toit Galant
& jouoit bien des
il avoir la voix agrable,
deviner
Il s'exera d'abord
Imtrumens.
de Leonard
foin d'aprs les Ouvrages
Jltfec
fous Jean
de Vinci
8c il fe mit enfuite
Mais fon
a peindre
Bellin pour apprendre
Vnitienne.
gnie
celni
par
tard,
aant
lui
ce
de
Se
fier
nu Tirien
le
mais
manqua
terdire
rent
ture,
dans
fa
la
qu'il
foin
par
au
dans
Giorgion
tefles du Natur
el
s'eft
o
conferv
vrages
du
nife
&
mourut
te-deux
en
ce
font
mme
il
a
font
i 5 1 1.
peu
vcu
extrmement
g
feulement
dlica-
Giorgion
Got
d'un
Les
fes
Oua
plupart
beaucoup
N-
mme
paffa
des
la
que
la
copier
il
in-
Concur-
pofeflon
arriv.
encore
comme
qu'il
de
la
ne
fon
la
dans
de
pour
forte
de
recherche
Giorgion
&
frefque
de Cabinet
trouve
prit
mais
n'eft
perfonne
avoit
devint
la
Matre
jaloux
rflexioris,
le
foicontrac-
toit
Titien
qu'il
fes
cu-lrivoit
honntes
celui-ci
le
profiter
commun
moens
maifon
fuite
par
&
leur
qui
de
d'en
avoient
qu'ils
Bellin
Ouvrages.
extrmement
&
lui
Na-
toujours
fes
plt
vue
la
l'amiti
du
fervit
tous
chez
pas
lui
fuite
Se terrible
Giorgion
manire
nouvelle
fuprieur_4
il le cultiva
confidration
dans
qui
gneufement
te chez
Jean
dans
la
fouvent
toit
la
par
fidle
de tlnoin
Got
Matre
dans
qui
Son Got
un
form
dernier
la vue
lu?
Ve-
peint
Tableaux
Il
rares.
de
ans.
L iiij
tren-
L'Ecole
'143
REFLEXIONS
Sttr
les
du
Ouvrages
Giotgkn.
Omme
le Giorgion
n'a vcu que tren.
a fait
ans
& qu'il
re-deux
peu de
on ne fauroit
bien
grands
Ouvrages,
juger
de fon Gnie.
La plus grande la grandeur
de composition
ait faite
eft Venife
qu'il
fur la Faade
de la Maison
o s'aflTemblent
lesMarchandsAlleniands
le grand
concurrence
de
tre
ct
du ct
Il fit
Canal.
cecre
du Titien
un auqui peignit
mais ces deux Ou.
de ce Btiment
tant
prefque
vrages
par le rems
il
bien
conjecture
fermer
dans un
de
eft
qui regarPeinture
en
entirement
difficile
d'en
ainfi
folide
ruins
tirer
il fant
une
fe ren.
nombre
de Tableaux
petit
& dans pluieurs
Portraits
Chevalet,
a faits
Et comme
on fe peint
toujours
qu'il
Nature
dans
fes
de quelque
Ouvrages
l'on voit p.ar ceux que
tre
qu'ils
puaient
le Giorgion
a laiffs
nous
que ce Peintre
avoir
de
vivacit
dans
Son
Got
facilit
ne
1
foit
faire
dans
l'imagination.
de Dellin
de
chofe
quelque
qu'il
roit
la
pas
l'Ecole
autant
pour
l'esprit
eft
& a
dlicat
Romaine
prononc
la
& de la
perfection
quoiqu'il
de
fon
Vnitienne.
avoit
rt; car le Giorgion
fes Figures
oin de donner
ne de la correction.
Son Got
encore
de
plus
de la rondeur
toit
& fon
grand
piquant
c'eft lui qui le
a emravail facile
premier
& l'on peut
refires,
loles Couleurs
une chofe
tonnante
le faut
arder comme
d'un
a fait tour
de la manire
coup,
qu'il
au degr
o il a
de Jean Bellin
fuprme
le Coloris
en joignant
une extrport
fuavit.
eforce une extrme
trs-bien
le Clair-obfcur,
Il entendoit
Se
l'harmonie
du tout
il ne fe ferensemble
de quatre
voit pour Ces Carnations
que
dont
le judicieux
mCouleurs capitales
des ges 8c
toute la diffrence
lange faifoit
des fexes. Mais
Couleurs,
dansies
quatre
on ne doit
vraisemblablement
dre ni le blanc qui tient
lieu
ni le noir
qui
II
en eft la privation.
que les Principes
paroit
trouvs toient
parfaitement,
6ce toit de
y comprende la lumire
avoit
qu'il
les pofledoic
qu'il
(impies
5c que [on plus grand
les chofes
faire
valoir
artipar
la
comparai(on.
Ses Pafages
font d'un
got exquis
poltr
les Couleurs
& il
& pour
les oppofitions,
avoit joint {on Art te fecret
de faire
monter la force de fes Couleurs,
Se d'en conferver la fracheur
dans. les verds.
furtout
L
L'Ecole
aant connu le degr o le Giot.
gion avoit lev fon Art
s'imagina que ce
Peintre
avoir paffe les borns de la vrit'
il voulut
pour ainfi dire, apprivoifer cette
fiert de Coloris qu'il trouvoit
trop fauvage il la modra par une varit de teintes,
afin de rendre
les Objets
plus naturels &
mais quelques
efforts qu'sil
plus palpables
il eft vrai
ait fait pour furpaflr fon Emule
de dire que le Giorgion s'eft toujours main.
tenu dans unpofte d'o personne
n'ap en& il eft certain
core juqu'icile
dpodeler
quefi le Titienafait
courir quelques Peintres dans la carriere du bon Coloris,
c'eit
Giorgion
qui la leur a ouverte.
ao
Titien
TITIEN
V E C JE L
L l
Cador
Noble,
naquit
l'anne 1 477. il n'aD'Extraction le Frioul
dans
voir que dix ans quand fes parens le donnerent a un de fes oncles,
qui demeurait
Venife
> lequel voant l'inclination
que ce
mit
jeune
homme avoir pour la Peinture,le
chez Jean Bell in o il demeura fort longtems. Il ne faifbit fes tudes que fur le Nafans rien
turel qu'il copioit fervilement
Mais en 5 507. aant
ajouter ni retrancher.
du
le grand effet des. Ouvrages
reconnu
Vnitienne'
Gior;ion,
fans faire
il fuivit
fa manire
il imitoit
de lignes
en
forte
les
vrits
<
que
de
avec d'autres
regafdoit
yeux
avec une
'y 6c qu'il
rudioic
qu'auparavant
Cela
extrme application.
n'empchoit
pas
deffiner
ne s'exert
d'ailleurs
loiqu'il
& qu'il
ne fe rendt
habile
gneufement
du Deffein.
dans la partie
s'tant
du progrs
Giorgion
aperu
que
laNature
qu'il
le Titien
avoit
fait
avoir
confider
pour
commerce
tout
avec
manire,
rompit
Ils vcurent
en
depuis
que la mort qui enleva
deux ans, lailat
A l'ge de
vingt-huit
timpe en bois du
font les
Aptres
& cet
Patriarches
Giorgion
libre
le champ
au Titien.
il mit
Triomphe
les
les Evangeliftes
une
donna
Ouvrage
au jour
de la Foi
Venife
le Palais
l'Ef> oi\
Prophres
& les Martyrs
grande
les
opinion
& fit dire,
il pafl'eroit
de ce
tre un jour,
devoir
qu'il
vu les Antiques
que s'il avoit
& Michelange.
Raphal
Il a
dans
Vicence
peint
Frefque
l'Hiftoire
o il a reprfent
Portique
lomon
doue
lui.
ce
jnfqu'
trente-
jaloufie
ans
fa
ntt
de Sa-
PaGrimani
Antoine.
de Saint
Hiftoires
quelques
Les trois Baccanales
dans
qui font tombes
la
ont
du Cardinal
Aldobrandin,
pofleflon
t ftites
le Duc
Ferrare
Alfonfe
pour
celle
de ces Baccanales
o il y une
Lvj
femme
L'Ecole
1 5
nue
qui dort fur le devant du Tableau^
avoit t commence
par Jean Bellin. Titien en peignant
ces trois Baccanales fe
fervit pour modle de fa Marrefle appel
le Violente
il fit aufl le Portrait du Duc
& de la Duchef
qui. ont t gravs pat
G. Sadeler.
En t 546. il fut appell a Rome par le Cardinal Farnefe, pour faire le Portrait du Pa.
il y en fit aufl d'autres
& quelques
pe
de peu d'Ouvrage,
Tableaux
qui fur ent ad.
mirs par Michelange
& parVafariJefquels
ne purent nanmoins
de plains'empcher
dre les Peintres Vnitiens
de s'attacher fi
peu au Defein. Titien a fait quantit d'Ou.
tant fretvrages publics & parriculiers,
fans compter une infinit
que qu' huile
de Portraits.
Il a fait trois fois celui de
Cet Empereur
Charles-Quint.
pour s'en
difbit qu'il avoir reu trois fois
exprimer
Audits
l'immortalit
des mains du Titien
fit-il Chevalier
en lui
&t Comte Palatin
am"gnant en mme tems une giofle penfion.
Henri
I I I. ne crut pas devoir fortir de
fans vifiter ce Peinrre
& tous les
Venife
s louanPotes de fon tems ont clbr
de Chevalet. fe font rges. Ses Tableaux
les plus beaux
pandus par toute l'Europe
font Venife
en France 8c en Efpagne. Il
n'y a point de Peintre qui ait vcu i long-
Vnitienne.
iti
une vie
outre
ces Italiens
dont
le Titien
Flamans
Jean Calcar
Zuflrus
qui
il y avoit
trois
faifoit
grand cas
Diteric
Barent
&c Lambert
font morts
tous trois
jeunes.
REFLEXIONS
Sur
les
Ouvrages
le Titien
Titien.
du
pas un Gnie
l'avoit nanmoins
n'ert
brillant
& lev,
il
OUoique
affez fcond
de grands
traiter
fujets
pour
de tomes
il n'y a pas eu de Peinnatures
tre plus universel,
imni qui ait f mieux
ob chaque
caradre
primer le vritable
Jet qu'il a voulu
Sapremiere
reprfenter.
ducation
qu'il
a eue
fous Jean
avec
Bellin,
le Giorgion
la frquentation
l'Etude
opi
L'Ecole
154
niatree de dix annes copier le Naturel
mais pardefliis
avec laderniere
exactitude
toutes chofes la folidit de fon efprit & de
lui ont dcouvert
fes Rflexions
les Myfteres de fon Art & l'ont fait pntrer dans
l'efnce de la Peinture
plus avant qu'aucun
& fi le Giorgion lui a mon.
autre Peintre
il en a fra
tr le but o il devoir tendre
le chemin fur un fond folide o tous ceux
fe font maintenus
dans
qui l'y ont fuivi
de forte que s'il
nne eftime particulire
il n'y auroit
n'y avoir jamais eu de Titien
jamais eu de Bafln de Tintoret,
peut-tre
ni quantit
d'autres
de Paul Veronefe
Matres
qui ont donn dans l'Europe de
marques de leur capacit.
glorieufes
Mais fi le T itien a t fidle dans l'imitail l'a t trs-peu dans
tion de la Nature
n'aant
la reprfentation
de l'Hifloire
o il n'ait
prefque
point fait de Tableaux
t en cela reprhenfible.
l'on ne voie pas un grand feu
Quoique
dans Ces difpofitions
elles ne laiffent pas
&
d'tre bien remplies & bien entendues,
il toit fort rgulier donner fes Figures
des Attitudes
qui fiflent voir de belles parties.
Le foin qu'il prenoit de concerter jucicieufement
le Tout
enfemble
de fes Oului a fait rpeter pluLieurs fois les
vrages,
Vnitienne.
mmes
les peines
compo1itions
Sel'on
de
Tableaux
ge
ne
Flamans
vesont
du
fon
me un
Se
air
par
que
Ji'a
Figures
jours
qui
Se
tour
tout--fait
ni
rne
de
Defleirt
il
Policlte,
il
a runi
il
il
dans
a denin
leur
impri-
de
accompagnes
de
certains
Se
d'Hommes
correctes
avec
main
Enfans
les
coffures
particuliers
leur
fimplicit
le bon
par
pas
Original
Got
&
&
leurs
qu'elles
comme
les
Ele-
propre
dlicat
Noble
certaines
mens
dans
Difci-
tels
Se
fa
beau,
Got
d'un
le
de
doute
premier
a form
fon
le
trois
leurMatre
de
en a recherch
fe-
de
rendre
qui
il a fait
les Femmes
du
a retouches
fur la Nature;
qu'il
pas
Peintres
que
le
que
qu'ils
toit
que
eftimes
Titien
celles-l
&
5c
&
chan-
n'en:
induftries
efprit
auiTi-bien
Venus
douter
Barent
leurs
tre
de
prvaloit
furtaut
Aprs
quivoques,
Copies
des yeux
frais
les
plufieurs
d'excellens
Titien.
puif
pandu
doivent
main
pat
Ce
fe
Diteric
nouvl-
a feulement
ne
toient
lefquels
Le
il
Originaux.
qui
favori
ple
prfiuner
qu'il
fes
de
Elevs
cours
fa
de
Se
ne foit
entre
de
qu'on
tous
Ment
voit
main,
afin
le fond,
viter
pour
Magdelne
fa
de
Adonis
%c< S
ne
par
elles
ne
defines
ngligence
a donn
leur
heureux
moins
pas
plaifent
leur
qu'il
f
ajufte-
dans
font
avec
pas
lgance.
il
les
tou-
i<6
L'Ecole
il a fait en cela comme Micliel.
Cependant
il s'eft propof dans fon got de Def
ange
de vigueur
il a tenu les Mufcles puions,
& il a donn par-la un grand caractre fes;
la difference
qui fe trouve entre
Figures
lui & Michelange
c'eft que celui-ci toit
& qn'il a
plus profond dans le Deffein
une pranonciaml au got de l'Antique
au lieu que le
tion fenfible des Mufcles
Se s'eft contenTitien a nglig l'Antique
t de charger fes Figures d'hommes en aug*
la tenmentant
plutt qu'en diminuant
drerte du naturel auquel il s'eft uniquement attach.
On ne voit point d'exagration
dans fes
elles font fimples & naturelles,
attitudes
& il parot que dans fes Ttes, il a t plus
de la Nature
occup d'une fidelle imitation
extrieure
pour ainfi dire, que d'une vive
ejxpreflion des panions de l'ame.
Le Titien n'a pas toujours
peint de belimit
les Draperies
Se s'il a parfaitement
les Etoffes, il les a fouventmal
difpofes,
& leurs plis tiennent
plutt du hazard que
d'un bon ordre & d'un bon principe.
Il pane pour trs-conftant
dans l'efprif
de tous les Peintres,
qu'il a fait le Paiage
mieux qu'aucun autre de fa Profeflon. Ses
Sites font compofs de peu d'objets,
mais
V'enitniit.
les
formes
choifis
bien
varies
leurs
& fans
manire
jflez
touches
8c
ilat
leurs
faire
raifon
d'un
mmes
dela
qui
fauroit
dire
blement
des
Me
de
objet
la
chair
vritables
y conferve
Couleurs
diftinguer.
plutt,
&
toffes:
fon
qui
font
les
eft
fon
d'elleseffets
dans
trouve
fe
fi
grande
desCouleurs
femble
avec
que
Titien,
telles
c'eft
que
ne
qu'on
du
fes
&
fans
la
tel-
vrita-
Draperies
cho-
Ainfichaque
caractre,
en
macompaau-
qui
Carnations
faites
fa-
Supple
force
de
tous
Il
Palette.
une
la
aucuneide
les
que
foient
la
qu'il
la
qui
locales
Cou-
d'une
par
Couleurs
vrit
mais
de
Ses
par
atteindre
Partie
avec
enforte
laiflent
fur
par exemple,
les Couleurs
fe
un
mer-
pas
cette
places
Couleurs
font
font
valoir
peuvent
La
Nature.
ne
n'a
dlicat.
plus
toujours
ne
qu'elles
fingula-
eft
recherches
autre
mmes
pi-
fa
s'il
en
poffible
foiblelTe
des
la
Art,
dans
fenfatian
Coloris
5c
eft
qu'il
voir
par
du
Giorgion
&
font
nire
une
Titien
exact
fidelit;&
tant
le
le
vaute
observ
extraordinaire
cur
dpend
que
plus
locales
le
qu'il
faire
vrit.
qui
dans
fier
aufli
remue
fa
par
ce
Tout
veilleux
fait
lequel
bien
moleufes
effet
quelque
quante,
rit &
de
eft
rgulirement,
de la nature
Ces
lgeres
ce
mais
fes Pafages
fes
de
157
arbres
qu'aucune
compofition
s'y
L'Ecolc
ic8
ne peut
que le Titien
n'ait tu
du Clair-obfcur,
&
l'intelligence
quand!
ne l'a pas fait parotre
par le principe
des
de lumieres
& d'ombres
Groupes
qu'il coin.
On
nier
paroit
la Grape
connatre
famment
l'effet
en
qu'il
vouloit
tirer.
Ses oppofitions
font fieres 8c fuaves tout*
l'harmonie
& il a tir
de fes
enfemble
Couleurs
de la connoiflance
avoitdt.
qu'il
leur
nature
des
Clairs
que
plutt
& des Bruns
de
la participation
comme
a fait Paul
Vronefe.
Il a extrmement
&
dans
que
n'a
eu
point
le maniement
l'exactitude
termin
de
manire
de
fes Ouvrages,
bien
fenCble
fon
Pinceau
parce
& le foin
de fes recherches
de moderer
une Couleur
par
prenoit
main
autre a effac les apparences
d'une
libre
Il efl vrai
y fut en effet.
quoiqu'elle
libert
fenibles
de cette
que les marques
l'Oune font pas fans mrite
elles gaient
elles
les yeux
& rjouiflent
vrage,
quand
qu'il
une
procdent
d'une
habitude
pure,
8c du feu
Vnitienne'
zt$
mais il y a dans les Oule l'imagination
fi fpirituelles
vrages du Tirieh des touches
au caractre
des Objets,
& fi conformes
le got des vritables
qu'elles. picquent
Connoiueurs beaucoup
plus que les coups
fort fenfbles d'une main hardie.
celle de
Le Titien a eu quatre manires,
celle de Giorgion
jean Pellin fon Matre,
une trentime qui toit
fon comptiteur
&
fort tudie mais qui lui toit propre,
en habila quatrime qui avoit dgnr
la premiere
tude, mais toujours
folide
la fconde toit d'une
roit un peu feche
comme on le peur voir par
extrme fiert
le Tableau de faint Marc
qui eft Venife
dans la Sacriftie de la Salut, par celui des
cinq Saints
qui eft dans la petite Eglfe
de S. Nicolas
& par quelques-autres
la
troisime cqnfiftoit dans une jufte & belle
imirarion de la Narure
elle toit extrmement travaille (par les exactes recherches
qu'il faifoit en retouchant
par-ci par-la,
tantt avec des Teintes
vierges dans les
Clairs & tantt avec des glacis dans les
en
ombres, Se qui caufe de ces minuties
parot moins libre, mais qui eft pourtant
& plus finie.
& plus forte
La quatrime
droit une maniere
libre
qu'il a mife en ufage fur la fin de fa vie, ne
pouvant plus fe donner tant de fatigues, ou
16
croant
c'eft
t
qu'ont
ciation
San
le
&
me
de
fan<5fca
la
Salut
Ainfi
Tableaux
le
manieres
dont
a refte
je
fi les
dans
furpafe
les
got
du
en
cela
voir
en
de
Jer&
de
cette
nam.
cinquante
,-dans
le1quel
toutes
l'Ecole
les
Romaine
vivacit
en
de
Se
gnie
dans
le
nejui
difpute!
il a toujours
t
des
Lia;
parler.
personne
Boufble
fan
Pentecte
Venife
de
viens
font
faint
de
public
connotre
du Coloris
la
la
Comportions
Deiin
l'excellence
le
autres
Titien
grandes
de
Jefuites,
Peintres
le
l'Annon
qui
Jacques
plusieurs
(fo
manier
de
Nova,
expofs
a donn
Titien
ont
faint
peut
les
derniere
Transfiguration
Maria
l'on
de
Tableaux
des
&
indien
cette
les
le
Salvaror
Laurent
le
de
peints
de la
faint
re.
trouv
avoir
monter
cole
Peintres
vritables
VECELLI,
FRANCHIS
Frere
d'abord
s'tant
faite
SUivit
frere
Venife
de
Titien
les Armes
en Italie,
il vint
mais
trouver
la Paix
fon
la Peinle
il y prenoit
un fi grand
ture,
vol,
que
dont
Titien
toit allarm
du got excellent
il peignoit:&
plus
qu'il ne devnt
craignant
il le dgota
de la Peintuhabile
que lui,
o s'tant
adonn
Vnitienne.
prendre
une
celle
de faire
e, & le porta
on. Il choifit
'Ebene orns
ure ce qui
z6i
de
autre
des
8c
Figures
profefCabinets
d'Architec-
ne
l'empcha
pas de peindre
fes amis.
Les Tableaux
pour
uelquefois
& qui exciterent
la }&u'ilfit d'abord,
font
oufie du Titien,
ion, & panent
de
ans l'efprit
dans
pour
la plupart
HORACE
du
gens.
Titien
dans
des Portraits
fon Perev
Il n'a
fait
Il
eur de fon
g,
fut celle
peu
la mme
anne
de
d'autres
l'occupoit
de la Pefte
mourut
de
la maniere
que
l'Chimie
uvragesj'car
ue la Peinture.
ere, qui
des
VECELL,
Fils
Aifoit
le got du Gior-.
tre
de ce Peintre
que
plus
la
fon
1 57^.
JACgJJESROBVS TI,
fmnomm
LE
T
appelle
AlnH
Teinturier.
if fit occuper
INTORET,
parce qu'il
La vivacit
plufieurs
chofes
toit
fils d'un
de fon
4ans
efprit
fa jeu-
L'Ecole
la Mufique
nfle
principalement
Mais s'rant
Peinture.
entirement
dteril fe
min celle-ci,
propofa
Michelange
dans
&
le Denem,
fe mirfous
pour Guide
du Titien
la difcipline
pour le Coloris. il
n'y perdit pas fon rems; car il fur pnetrer
de fon
avant dans les principes
Matre,qui|
de la jaloure
lui en donna
l'Ecolier
s'en
& s'tant retir chez lui, il fefit
appert
afdu une manire
par un exercice
pmt.
tendoit
nanmoins
ierc
qui
toujours a
& au Titien.
Tintoret
conti.
Michelange
nuant
ainf de s'exercer
avec beaacoup.
i6
d'ardeur
&c d'application,devint
commeun
de Peinture,
tant caufe de l'aboi
prodige
dance de fes penfes
tout extraordinaires\
que par fon bon got,&
par la proniptiuidd
il laifioit peu
dont il faifoit fes Tableaux
de chofes peindre
aux autres
parce qu'il
follicitoit
les Ouvrages
puiuamment
&
les faifoit pour le prix que l'on vouloit :aulE
tout Venifetde
a-t-il
fes Peintures:
rempli
il y eiva
8c fi parmi cette grande
quantit
de mdiocres
& comme on dit,
beaucoup
a
il faut avouer
de ibrapaffes
y
en
qu'il
Il a fait un
auffi beaucoup
d'excellentes.
infini de Portraits.,
nombre
qu'il a finison
flon l'argenr
dont il toit convecroqus
nu. Comme
il y avoit encore une place a
dans la mme chambre
de l'Ecole
remplir
Vnitienne.
26
L'Ecole
i<?4
REFLEXIONS
Sur
les Ouvrages
du Tintant.
Vnitienne.
iGe
fes Figures,
Il a difpof
plutt
par rapvouloit
donner
au mouvement
qu'il
port
la nature
& la vraifemqu'
par tout
rum* en quelblance, ce qui lui a pourtant
Il a aflz
bien
caracterif
ques occafions.
Ses Ttes
font desla plupart de fes Sujets.
mais il eft rare
fmes d'un
grand
got
les expreffions
foient
fines
d'en voir dont
& piquantes.
Il a compris
la nceflt
du Clair-obfcur
ordinairement
la caufe
eft
& dont
oppoftion
ce qui eft d'un,
fuppofe hors du Tableau
dans
ordonnangrand recours
les
grandes
des oppofs
foit
ces, pourvu
que le pafTage
& que leurs
extrmimenag avec efprit
ts ne foient
trenchantes.
point
Ses couleurs
& fes
font bonnes,
locales
carnarions
fes meilleurs
dans
Ouvrages
par
leur
fort
approchent
font mon
que celle
vraies &
avis
de Paul
de
celles
d'un
du
Titien
caractre
Veronefe
fanguines.
de
quantit
elles
meilleur
j'entends
plus
plus
Il a fait
rens mrites,
flon
Portraits
le
tems
de
diffe-
qu'il
y emen recevoir;
plooit
6c flon l'argent
qu'il
les meilleurs
fort
de ceux du
approchent
Titien. Son Pinceau
-ferme & trseft trs
M.
>
L'Ecole
vigoureux
fon
labeur
facile
& fes
ton-
Enfin Tintoret
ches fpirituelles.
eft un modele des plus capables de donner de l'ar.
deur un jeune homme qui vent prendre
avec un bon got de couleur une maniere
expditive.
MARIA
TINTORETTA,
Fille
du Tintoret,
a fait quantit de
par fon Pere
Portraits
d'hommes
& de femmes.
Elle
I Nflruite
la Mufique
& jouoit fort bien
fe plaifoit
Inftrumens.
Son Pere l'aant made divers
voulut
avoir toujours
rie un Allemand,la
caufe de la tendrefTe qu'sil
dans fa maifon,
mais il eut le chagrin de
avoit pour elle
ans en i 590.
trente
la voir mourir
PAUL
CALIARI
FERONESE
Vnitienne
Il s'eft
afair tour
fort
attach
ion
poffible
du Titien.
yeux
il favoit
Comme
167-
la
pour
il
&
nature,
la voir
les
par
fes Modeprendre
fes Caril en a. voit besoin pour
de diffeil avoir auffi des toffes
les quand
nations
dont
rentes natures
Ses
l'occafion.
il
fe
fervoit
ont
ouvrages
publics
en concurrence
t faits
que tous
toret, qui
autre ct
toient
travailloit
en
feurs fe trouvoient
trouv
on a roujours
du Tintoret
Ouvrages
&de magnificence
ronefe. On voit
d'un
leurs
Ouvrages
des Connoif^
Cependant'
force
dans les
partags.
plus de
Se plus de grce
ceux de Paul
Ve-
dans
de
prefdu Tin-
mme-tems
quand
fentimens
les
faits
flon.
fes Tableaux
toute
par
voage
Grimani,
Rome,
Rpublique
mais il n'y
Pape
'atu laiff
Venife
l'occafion
de S. Marc,
Procurateur
envooit
demeura
beaucoup
de
pas
du
auprs
long-
teins
d'Ouvrages
commences.
Mij
i68
L'Ecole
*<??
REFLTIONS
les
Sur
Peintre,
Uelque
fa veine,
Ouvrdges
de
beau
que
vent
que
des
chofes
en
eft
&
toujours
produire
foins avoient
une
les lieux
personnes
mditok
Autels
&
Eglifes
confervnt
Autels
des
particuliers
rent
avoir
plus
de
maifons
quelques
Mais
qui
pour
communes
fur
fa
flon
il
qui
trafes
moins
Ve-
Marc
principales
de
Nobles
ce
aujourd'hui
beau.
Eglifes
S-
fes
gnie*
&
des
principaux
encore
plus
fon
pour
ou
fait
fi
Tableaux
Palais
Le
Compofitions.
auroit
Second
de
fou-
travailloic
choses
belles
toujours
lec-
fenfible
lui
gnie
de
la
Paul
il
les
il
les
fon
&
produira
& tombera
l'inepne.
allez
exemple
infinit
&
vaiiloic
de
un
traiter,
par
merveilleux,
coit
facilement
ut
dans
dans
rflechit
communes,
jufques
taleilt
nife,
ne
qu'ila
imagination
il ne
auteurs
bons
II a fait
air
qu'il
s'il
fujet
foit
que
fon
quelquefois
Veronefe
(on
le
d'un
gnie
abondance
penfes
fut
s'il n'chauffe
des
le
facilit
quelque
de fes
erieufement
Veronefe.
(dit
quelque
'excution
ure
Paul
les
Se
rputation
differens
pour
vouluPein-
desTableauxdecegrand
qu'il
lj
les
17
L'Ecole
Vnitienne.
17
mais a
fracas dans les grands
Ouvrages
on trouve
le prs
les examiner
peu de
fait pour le fufinetfe dans fes expreffions
ou pour les paf ions en parjet en gnral,
& il eft rare d'en voir de lui qui
ticulier
touchantes.
Il a eu cela de
foient bien
commun avec tous les Venitiens
qui conleur application
imiter
fiunoient toute
de la nature.
l'extrieur
font toutes modernes
Ses Draperies
fe& felon la renconIon le tems o il vivoit,
dont il y
tre des trangers
Levantins
nombre
Venife',
&
toujours un grand
les airs de tte
dont il fe fervoit
auff
pour
Comme
(es
bien que pour les nabillemens.
d'toffes
de difDraperies font la plupart
frentes efpeces
Se que les plis en font
elles font une
entendus,
grands & bien
grande partie des beauts
qui fe trouvent
dans les Tableaux
de Paul Veronefe.
On
ue s'en tonnera
on fiura qu'il
quand
pas
avoit chez lui quantit
de ces belles toffes
v fon in& qu'il en fur vendu
diffrentes
ventaire pour quatre
mille livres.
Le foin qu'il prnoit
d'imiter
les
fouvent
une
le naturel
lui a acquis
gtoffes d'aprs
telle habitude
a fait pluen cela
qu'il
sieurs riches
de pratique,
qu'on
Draperies
croiroit tre faites d'aprs
le vrai.
ait eu de l'inclination
Quoiqu'il
pour
M ii
ij
iji
le
Deflm
du
de
moins
les
du
les
de
nanmoins
ner
les
lon
l'ide
car
qu'il
de
dans
s'toit
fait
il
l'Antique,
Paul
de
font
fes
&
trempe.
Il n'a
jamais
&
obfcur
de
ques-uns
bon
J'un
de
pe
nation
ont
locales
les
la
mineufe
couleurs
nations
fortes
fon
ait
&
vierges,
l'effet
que
indles
pour
entendues)
du
valoir,
prince
inclifon
manire
&lu-
vague
des
quelquefois
emploie
obfcur
vraies
quel-
gnie
a bien
faire
une
foient
teintes
Clair-
Quoique
portt
qu'il
du
mais
comparaifon.
le
de d-
dans
n'eft
fes
air
un
trouve
principe
il les
pour
Corn-
l'artifice
de
Ciels
mais
Tableaux
du
fervant
des
merveilleux
mouvement
pendamment
Couleurs
confidera-
grandes
Terrafls
fes
connu,
jamais
fes
compris
s'en
qui
ce
Il
pieds.
de dell-
a fait
il
quelques-unes
qui
l'a
Pafages
Veronefe
font
felegance,
beau
Naturel;
du
ne
de
vu
jamais
pofcions
Lointains
des
quelque
&
degot
foin
a pris
avec
noble
peu
les
fur-tout
qu'il
femmes
pour
n'ai
Je
bles
fe
&
excepte
leurs,habits:
ont
nud
nat
Figures
fous
du
correction
paror
du
Ses
ensemble
Contours
eft
en
grand,
gracieux.
bien
fien
fi l'on
got,
du
ont
qui
quelquefois
le
Parmefan
mauvais
Ttes
pourtanr
mais
L'Ecole
&
es
&
elles
que
fes
avec
recherches
ne
font
Car-
pourtant)
Vnitienne.
que celles
j fi fraches
& fanguines
goureufes
mme
toret il me parot
du Titien
que celles
qu'il
peu du
y en
zyx
ni fi vidu
Tin-
a beau-
tiennent
un
ce
plomb
coup qui
n'ait
pas nanmoins
qu'il
qui n'empche
de fes Couleurs
un acmis dans le gnral
dans fes
cord admirable
principalement
il a donn
un brilauxquelles
varit
& une magnificence
qui
L'harmonie
lui font fingulieres.
qui
s'y
ordinairement
des glacis
trouve vient
Se
Draperies,
lant, une
des couleurs
rompues
qu'il
l'une
lefquelles
participant
de l'union.
infailliblement
voit des Tableaux
o les Couleurs
tes
mais
tous les
qu'on
font.
aigres
a employes
9
de l'autre
ont
ont
Cependant
dit
tre
de
frere
Se un
Se difcordan-
je ne voudrois
pas garantir
Tableaux
attribue
qu'on
foient
pour cela de fa main
Veronefe
il avoit un
lui
fils qui
ont
que
Faut.
fuivi
car
fa
maniere.
On voit
par tout
dans
fes Ouvrages
un grand
faire
fon execution
eft ferme
fon pind'af
& fa rputation
foutenue
ceauleger,
fez de
le conferver
dans
le
pour
parties
du premier
ordre.
rang. des Peintres
le Tableau
Je n'omettrai
pas ici que
des Noces
a fait S. Georde Caha,
qu'il
de'
de Venife,
eft trs-difiingu
ges Major
fes autees
eft non-feu.& qu'il
Ouvrages,
M NT
'L'Ecole
I74
lement
le triomphe
de Pul
mais que peu s'en faut qu'il
de la Peintnre.
triomphe
BENOIST
,Peintre
Veronefene foit le
LIA
RI
& Sculpteur
CHARLES
ET
GABRIEL
ye
anne
de
tuf en 1 596. en la vmgt-imeme
Gabriel
fon frere
auffi
fou ge.
s'exera
mais comme
il n'y avoit
dans la. peinture,
il la quitta
talent
pour fe metgrand
pas
o il peignit
nantre dans le ngoce
Il mourut
de lapefte
moins par intervalle.
'en 163 1. g de 63. ans.
REGILLO,
JEAN-ANTOINE
dit
P
RD
de
Pordenon
qui eft un
vingt milles
d'UdinJl
duFrioul
Toit
ilu de l'ancienne
vritable
de
qu'il
voulu
Il n'a
Peinture,
avoit
pour
de [on
gnie
Bourg
toit
& le
Sacchi
toit
Licinio
Chevalier
[on nom
changer
avoit
pour un de
point
&
fe
prit
d'autres
eu
que
elle
(on
il
&
aflafliner
Ouvrages
du ^Giorgion
mule:
avoir
& aprs
pntr
de celui-ci,
comme
il s'attacha
les beaux
de la Nature
effets
la force
N,
fait
l'aant
la
dans
qu'il
des
de fa branche
nom
l'Empereur
prit de-la occasion
canfe de la haine
amour
NO
maifon
mais
Matres
le
grand
&: pour
les
ami
&
fon
les principes
lui imiter
cela
l'ambicion
Mvj
.
joint
de L
L'Ecole
176
faire
l'a
habile
Peintres
du
Il
ne
avoit
rendu
le
cdoit
Pordenon
point
une
fi
de
fon
fes
l'pe
de
S.
Etienne
au
ct
de
felon
lui,
avoit
d'un
bon
infrieur
au
Titien
beaucoup
travaill
Genes
&
cules
II.
Tapifrie
mais
lade
Ce
fxime
on
de
faire
de
non
avoit
comme
avoir
fut-il
Le
poifon.
&
qui
la
faifoit
for-
grande
font
publics
Vicence,
du
Venife:
d'UliiTe.
la
cinquante-
quelque
Hercules
fou
Ou-
cet
foupfir
lui
Porde-
funerailles.
toit
ma-
tomba
Travaux
nomm
de
Defins
achev
Duc.
Her-
Duc
qu'il
en
540.
non
fans
fpmprueufes
un
Neveu
lui,
une
des
les
ge
il a
il
avoir
fans
fon
Coloris
ordre
arriv
l'anne
gure:
commencs
contenoit
de
n'toit
le
achever
il
fconde
Frioul.
par
pour
qui
en
fut
le
qu'il
Se
vrage
dans
peine
mourut
de ce
Mantoue
Ferrare
alla
braves
veine
&
travailau-
Ouvrages
Ses-principaux
Venife,
Udin,
le
rondache
des
frefque
donnoit
ce.
toujours
il
une
got
dans
dela
peignoit
&
facilit
que
infulte
Venife
l'usage
une
il
jaloufie
toit
avec
defnoit
Il
grande
& lorfqu'il
Il
avec
&
Titien
Compriteur
de
prs
rems-la.
clbres
plus
quelque
gardes
Clocre
loit
au
craignant
par
des
monde.
entr'eux
fur
un
Pordenon
Disciple
on
177
dans
en parlera
fon
lieu.
antre Difciple
appell
fut fou Gendre.
qui
MV
Brefle-
en
Titien
le Deiin
il
avec Tade
Zuccre.
alla
blealix,
acheva
Colonne
fes
les
Romanini
du.
nlaniere
il
y deflna
dans
travailla
beaucoup
Tales bons
l'Academie
Sixte
V.
il
le
Pafage
manire
n'ont
nanmoins
Pafages
ce
avoit
Gre-
Pape
&c ce
Pontife
S.
Luc
la.
Ciaconius
Mutian
Mutian
faifoit
ft
encore
fot
fonda
un
par
Bref
chofe
quelque
la
touche
pas
d'un
il
des
fi fort
arbres
recherche,
grand
accompagnoit
dans
habile
plus
fort
entendoit
avoit
Italiens
de
confirma.
qu'il
dans
Le
de
le
I'Hiftoire
&
graver
que
IL
Romain
Jules
explications.
fit travailler
Quoique
hs
fortifier
Rome
fit
goire
XIII.
en fa connderation
eft
le
fe
que
il
y a joint
mande
tudia
la
Il
Trajane
commencs
que
&c
l'Antique
d'aprs
Se
fit
de
Portraits.
quantit
y
les
Bas-reliefs
De!feins
des
d'aprs
Rome
fous
s'attacher
pour
quitta
mais
cherchant
qu'il
un
Amalteo,,
Lombardie
tems
quelque
encore
Pomponio
JEROME
E'
Il eut
volontiers.
fa
bien
Fla-
la
de
que
&
les
qui.
dans-
Ornement
les
tiges-
L'Ecole
17&
gJU
ES
PALME,
dit
LE
VIEUX
dans
le Territoire
PALME,
de
Bergame
en
Vnitienne,
i-f<*
celle
de fon Maniere coit fi conforme
aant
commenc
une dftre, que celui-ci
la mort
ente de Croix
que
l'empcha
le Palme
fut choifi
[d'achever
pour y metfit avec
refmain
tre la dernire
ce qu'il
la mmoire
du Titien
il
comme
Iped pour
fuivanvoulut le tmoigner
par les paroles
lit encore
dans
ce
tes qu'on
aujourd'hui
Tableau.
Quoi
Palma
Deoque
Entre
nife, la
de [tinte
Titianus
incboatuna
reverenter
dicavit
perfecit,
opus.
fs
Ouvrages
[aime
Barbe
Marie
yeliquit
Fonnofe
que
qui
l'on
eft
voit
a Ve-
dans
l'Eglife
eft fon plus beau.
mourut ell
Il a fait quantit
de fon Matre.
ea
o il eft mort
Venife
d'Ouvrages
lamaniere
1 8o
L'Ecole.
AC
>JJ
DV
ES
PO
NT,
dit
LE
Toit
fils
BAS
d'un
Peintre
AN,
mdiocre
nom.
du Pont
de Vim
Franois
lequel
Bafln charm
venu tablir
cence s'roit
du lieu,&
qui eut un grands
par la.fituarion
dont nous
foin de l'ducation
de Jacques,
Vnitienne.
xti
FRANC
OIS
BAS
SAM'
&
l'an fe retira Venife
QUi furpaffa fes autres frres dans fa ProIl*
& fi mlanIl toit fort rveur
colie le jetta infenfiblement
dans une manie fi
fouvent
s'imaginoit
qu'il
trange,
Un jour
le pourfuivoient.
que les Sergens
un peu fort a fa porte,
entendant
heurter
& s'rant
il crut qu'on le venoit prendre
il fe
de fa Chambre
jette par la fentre
cafla la tte contre
le pav
ce fut en
l'anne 5 5 94. la 44e. de fon ge.
toit
L'Ecole
i$t
LE
CHEVALIER
On
Frere
fuivic
LEANDR
comme
lui la manire
mais
leur
ilnedonPere,
de Jacques
tant de force
pas fes Tableaux
qu
Il s'attacha
Franois.
plus particulierement
Celui qu'il fit du Doge Ma,
aux Portraits.
le Colier
lui attira
de faint
tin Grimani
vtu fort
Il toit toujnrs
Marc.
propre.
8c frquentok
il aimoit la dpende
ment
mais il s'toit
les honntes
mis forgens
tement
dans la tte qu'on l vouloit emOn dit que ces foibiefles
toietit
poifonner.
Fils de Jacques Si
naturelles
aux quatre
Pont
parce que leur Mre avoit dupen-,
Le Chevalier
chant
la folie.
Leanctte
en \6i$.
Venife
mourut
Les deux autres Freres ne Ce font gnres
de leur
qu' copier les Ouvrages
occups
Pre.
mourut
en 1613. &
Jean-Baptifte
s'toit
fait PeinJrme
qui de Mdecin
en 16 xi.
mourut
tre,
noit
REFLEXIONS
Sur
JAcques
autres,
les ouvrages
des Bafians.
Vnitienne.
281
par
en un
par gnie;
rire > c'eft une
rminifcence
mot s'ils ont
manation
plutt
que
m-
quelque
celui
de leur
de
Pere.
vritablement
Jacques Bafantoit
car de tous les Peintres
la Peinture
moins-fuivi
vois point qui aient
de leurs Matres
que celui-ci
pour fe jetter
qui lui aant
lui donna
auffi
entre
donn
dans
propres
d'abord
les bras
ce qu'il
fa Patrie
la manire
il le quitta
de la nature
avoit
de gnie
les
le cultiver.
cette
n pour
je n'en
producLe Baf-
Matrefe
la
des
rendent
plus
il en carta
tudie quelque
temsavec application dans des objets particuliers il en cornpofa des Tableaux d'un
mrite fingulier.
Si fon talent n'roit pas pour le genre
hroque ni pour les Hiftoires
qui demandent de la dignit, il a bien trait les
& ceux qui toient profujets Champtres
car
portionns la mefure de fon gnie
de
quelque manire que fuflent fes objets
il les favoit
pour
difpofer avantageufemenr
,L'Ecole
.184
l'effet du tout-enfemble
;.& s'il a
malab
chfes partift Se mal tourn certaines
il les a du moins rendues vraies
culieres
& palpables.
Son Defein n'toit ni noble ni lgant,
parce que la plupart de fes fujets ne l'exitoit correct dans
geoient pas ain" mais-il
fon genre. Ses Draperies
toient trifles, k
il y entroit bien autant de pratique
quede
vrit dans leur excution.
Ses couleurs locales confervoient
trsfes carnations
bien leur caratere
fout
d'une
fracheur
& d'une grande
grande
vrit. Ses couleurs fe-lient admirablement
bien avec celles de la nature.
Son Pafage
eil d'un trs-bon
les Sites en font
got
bien choids, le Clair-obfcur
bien entendu,
les. touches
&c les couleur
Spirituelles
foutoujours vraies dans les Lointains,mais
vent trop noires dans les proches, quoiqu'il
femble qu'il et voulu par-l conferver le
caractre
des objets lumineux.
Il a fait
de fujets de nuit
& l'habirude
beaucoup
qu'il avoit prife -faire des Ombres fortes,
celles qu'il a
peut aufl avoir contribu
hors de propos dans
quelquefois
emploes
des fujets de jour.
Son Pinceau qui eft ferme 6c pteux eft
conduit avec une telle jufteiTe que perfonne
n'a toucli les animaux
avec tant d'Art &
Vnitienne.
z8<
nefaipass'ilyabeauJe
i prcifion.
enFrance
defesTableaux
mais
je
oui
ceux
vusdans
les
ibien
que
que
j
'ai
deBaflan
ontune
fracheur
&
un
glifes
m'ont
&
extraordinaire,
rillantqni
paru
vunulle
ailleurs.
ue
part
jen'ai
JULE LI CI NI O,
dit
PORDENON
LEJEUNE,
dugrand
PordeVenife
Difciple
DE
non
li
Vnitienne.
L'Ecole
clbre
mai/on
cems
que
parl
des
auroit
On
Ouvrage
Rodolfi
Vafarini
davantage
peint
blance
cet
Il vivoit
15^1.
le Baffan.
On
en
acheva
qu'il
me
par
Vnitiens
caufe
peut-tre
noms 6c du
comme
ont
le mn'en
fait
par
n'en
aant
de la reflem-
mrite.
d trouver
parmi
les
j'ai
face
dans
Peintres
la
page
qui eft
Piombo
page 219,
les Vies de ces deux Peintres
de relation
avec celles deRa-
beaucoup
& de Michelange
phal
devoit
les y joindre.
je
Peinturi
dans
Jean d'Udin
del
6c Fra-Baftian
104.
Mais
que
de
renouvelle
donn
on
a cr
que l'on
ici
l'avertifiemnt
au Leleur
dans ma Pr,
1*7
L I
V R E
V.
DE
ABREGE'
LA
VIE
DES
PEINTRES
I
AInf
LOMBARS.
ANTOINE
CORREGE,
de
appell
dans
le Modnois
|i472.Depuisle
ture en Italie
Ijufqu'an tems
voir eu que
arriv dans
la Ville
de
Corrge
o il naquit
renouvellement
delaPein-
en
Cimabu
depuis
de Raphal
cet Art qui n'acommencemens
n'eft
de foibles
de perfecun fi grand
dgr
c'eft--dire,
peu.
Les
quelque
leurs
ajoDifciples
ce qu'ils
progrs
& il n'y a
Matres
ce qui arrive
Mais il faut
refpe&er un Gnie
fans
avoir
Idinaire
qui
vu
Antiques,
nilesOuvrages
fans Matre,
fans protection
contre
ni
ordinairement
ici admirer
le cours
Rome
ni
Se
or-.
les
des habilesGens;
fans
fortir
de
i$8
V Ecole
ans.
de
quarante
de Lombardie.
RE
F LE
X 10
189
N S
qui
tre
de-
V Ecole
/]
LES
LOUIS
CARAC
AUGUSTIN
H
y
ES
& ANNIBAl
TT Es Caraches
qui ont acquis par leur!
tant de gloire 5c de rputa1
L
Ouvrages
toient Louis,
tipn
Annibai,
tous trois de Bologne,
Loui s vint
au monde en T5 55 Il toi
Coufin-Germain
Se d'Annibali
d'Auguftin
c comme il toit plus g qu'eux
8: u'il
s'avana de bonne heure dans fa profeffioij
il fut auffi leur Matre, Le fien fur ati comi
menement
qui nelui
Profp er Fontaine
feritcroyant pas un efprit afleV^lhd
cha de le dtourner
de la Peinture,&
le^
buta de manire que Louis quitta[on
Ec^
le. Mais fon talent releva fon courage ,8
lui fit prendre la rfdlution
de n'avoir point
d'autre
Matrequeles
Ouvrages des granq
o li
Peintres.
Il alla d'abord Venife
\'PFTintpret
ayant vu de fon Ouvrage
191
&: lui prdit
feroit
un jour
qu'il
de -fa
ce qui lui fit
es premiers
t>rofeffion
le defrein
avoit
form
de
oiu'fuivre
qu'il
habile.
Il tudia
donc
le Titien
erendre
& Paul
Veronefe
Venife
eTintorer
& Andr
del Sarte
FlorenePalIgnant
buragea
e :le Parmefan
ales Romain
atres, celui
fut
ivement
oujours
fuivi
& le Correge
Prme
Mais de tous
Maiitoue.
le
qui lui toucha
le Correge
dont
cur
il a
8c
ces
plus
depuis
la manire.
Nij
2 94
L'Ecole
de Lomhardie.
igt
nanmoins interrdnipoit
fouvent fes tudes de Peinture
par celles d la
Grvre,qu'il apprenoit de CorneilleCorr,
nevoulant pas quitter un exercice pour leavoit fait parotre beaucoup de gil
quel
ans. Mais quoinie ds l'ge de quatorze
foit rendu trs-favant
en cette parqu'il fe
tie, l'amour & le talent qu'il avoit
pour
le
laPeinture
rappelloient
toujours a cet
Art, comme fon centre.
ANNIBAL,
qui ne s'carta jamais de fa
,Profeflon, fit pour s'y fortifier un voyage
dans la Lombardie
& Venife.
Il fut enthoufiafin dans Parme la vue des Ouvrail en crivit Louis, & le
ges du Correge
pria d'exciter Auguftin de l'y aller joindre>
difant qu'ils ne pourroient
jamais trouver
une meilleure cole pour devenir habiles
ni Raphal
ni Colini
que, ni Tibaldi>
mme de la fainte Ccile n'avoient
rien
fait de comparable
aux merveilles
qu'il
voyoit dans les Tableaux du Correge
que
tout y toit grand & gracieux
qu'AuguRin & lui tudieroient
enfemble
ces belles chofes avec
& qu'ils vivroient
plaifir,
en bonne
intelligence.
De la Lombardie, Annibal alla Venife,
o les nouveaux charmes
qu'il trouva dans
les Oeuvres du Titien,
& de
du Tintorer,
Augustin
Niij
L'Ecole
Paul Veronefe,
lui firent copier
avec foin
de ces grands
des Tableaux
hommes.
Enfin aprs que chacun des trois et mis
profit
les rflexions
faites
qu'ils avoint
fur les Ouvrages
ils s'unirent fi
des autres,
enfemble
que depuis ce
parfaitement
ils ne fe quittrent
tems-l
Louis
point.
de faire part de fes lumires
continua
fes
les reurent
& ceux-ci
Coufns
avec toute
l'avidit
& la reconnoiflance
poflble. Il
d'unir
leurs fentimens
leur propofa
enfuite
& leur manire
& fur la difficult
qu'ils
de pouvoir
penetrertous
lui reprfentoient
les principes
d'un Art fi profond
& d'en
il leur rpondit
claircir
tous les doutes
qu'il n'y avoit point d'apparence
que trois
qui ne cherchoient
que la vrit,,
perfonnes
bien vu & bien examin le
c qui avoient
diffrentes
manires
pllent fe tromper.
Ils
fe rfolurent
donc de pourfuivre^
la. mthode
avoient
d'augmenter
qu'ils
endroits,
commence
ils firent
en divers
quelques
Ouvrages
qui malgr toutes les
traverfes
leur acquirent dft
des envieux
tablis
crdit
& des amis. Ainfi. fe voyant
ils jettedans une rputation
confiderable,
rent les premiers
de cette clfondemens
a Bolobre Acadmie
tablirent
qu'ils
& qui a
le nomdq
gne,
paff depuis fous
Caraches.
de Lombardie,
195
k.
i9<>
L'Ecole
de Louis
les foins d'Augnfttp
principes
& le zle d'AnnIbal.
des Caraches
s'tant te.
La rputation
pandue jufqu' Rome, le Cardinal Odoaid
Farnefe, qui vouloir faire peindre la Gale.
rie de fon Palais, fit venir Annibal
Ro.
me pour l'xecution
de fon Deflin
& ce
fit ce voyage d'autant
Peintre
plus volonavoit une trs-grande
tiers,
envie
qu'il
de
de voir les Ouvrages
les StaRaphal
tues & les bas. reliefs Antiques.
Le got qu'il prit aux Sculptures
des An
ciens lui fit changer fa maniere Bolognefe>
qui tenoit beaucoup de celle du Corregei
fuivre une mthode
plus favantej
pour
& plus prononce,
mais
plus
recherche
dans le defplus fche & moins naturelle
iein & dans la couleur. Il eut occaflon de l
mettre
en ufage en plufieurs
Ouvrages
qu'il y ne & entre autres dans celui de
la Galerie
du Palais Farnefe
o Auguftin
& pout
venu trouver
l'aida,
qui l'toit
Mais foit
l'ordonnance
& pour l'excution.
dans cet
<ju' Auguftin voult trop rgenter
foit qu'Anmbal
en voult avoir
Ouvrage
toute la gloire, ce dernier
ne pt fouffrir
que fon.frere continut
d'y travailler,quelques fomiflons & qirelques
offres qu'Au
guftin lui ft pour l'adoucir.
Le Cardinal Farnefe voyant cette fliei*
de
Lomhttrd'te.
%$j
a Parme
envoya
Augustin
ntelligence
de le faire
travailler
ans le deffin
pour
fon frere.
Il y peignit
une
le duc Ranuccio
mais on lui fufcita
cet
hambre
pendant
tautde
fujets de chagrin,
Ouvrage
que ne
le furmonter,
pouvant
de Capucins
Couvent
fentoit
ne mort qu'il
riva en i<jo 5. tant
ans.
tante-cinq
un
lllaiffa
dont Annibal
ftmifc dans
donn
tant
me dans
il fe retira
dans Rome,
ffon. Oncle
prparer
Elle
prochaine.
g feulement
fils naturel
un
ar-
d qua^
nomm
Antoine,
le fit tudier,&
fin-
prit foin,
la Peinture.
Cet
Antoine
de fa capacit,
de preuves
le
fe
pour
dans
a
m-
a laiff
d'Ouvrages
qu'il
croit qu'il
qu'on
auroit
furpafAnnibal
s'il avoir
vcu
plus
peu
Il mourut
l'ge de trente-cinq
long-tems.
ans, en 1618.
Le Comte
dit qu' Annibal
eut
MaIvafie
tout fujet de fe
avec
de la duret
repentir
laquelle
il avoit
eu
qu'ayant
faire o les
trait
dans
confeils
fon
la fuite
&
frere
des
rache.
Mais
ce a cela,
il n'y
a gueres
et
d'Au-
l'rudition
nceflaires
guftin lui toient
aflz embarafe
fans le fecours
Se
Rome,
Tableaux
il auroit
de Louis
Ca-
de vraifemblan-
touAgucchi
qui avoir
puifque
les
dans
de fes avis
affift
Annibal
jours
ne lui auavoit
faites,
ccwpofitions
qu'il
Nv
L'Ecole
.2.9$
roit
pas
manque
voons
d'ailleurs
nous
&
fertilit
On
la
fit
dans
itances
laiflee
le
la
du
&c
profeflion,
cet
Dedans
Figures,
un
modele
exactement
tous
les
gard
qu'on
dit
l'un
foins
dix
depuis
tut
fe
piacbe
dtilfuo
Meffer
che
cho-
du
fon
qu'
de
de
la
ft
des
qu'il
ft
foir,
Voici
Lettre
mo
loi
n'avoit
travailler
rapporte
ch
Carazzi
di
d'-
Pre,
jusqu'au
Foglia
uinn'ale
de
peu
Annibal
mille,
force
(es
motet
quoiqu'il
matin
1|
tonn
&
le
fcuti.dieci
dans
ainfidet
difciples,
mois
in.
Attitudes.
crivant
de
termes
propres
le
Comte
Malvafie.
par
ha
par
n'ait
quienmriroient
l'ouvrage
les
les
chofes
cus
n'ait
prenoit
y avoir,
Ouvrages
qu'il
fes
qu'il
entr'autres
que
&
de
partie
fait
&
toutes
Bonconti
foins
confult
moindre
l'chaffaut,
Galri.
moindre
n'ait
il
en
nous
la
la
qu'il
laquelle
pour
fur
citeon-,
y prit
des
ft
consomme
la
peint,
les
il
ouvrage
ni
voir
fait
obfeques
continua
n'a-pas
ge-nie.
que
quoiqu'il
il
8c
defeiiis
clbres
peut
Farnefe
fa
fine
on
Annibal
croables,
nature
de
description
Malvafie.
Comte
Cependant
Cardinal
besoin,
fes
par
de
fon
beaut
Auguflin
dont
Bologne
le
dans
gli
non
neta
fitftlto
ilmefe
lui e fervitoye,
& una Stanziett*
parte
per
alli teiti e Uvora & tra la castra
tutti
il
de
Cayallif
e
font
jjirvit
&
crepa,
ha
gufto
des
(sno. Enfin
aprs
aant mis cette
ou
tompenfe
iCA
nofaf
ma
perfedion
le
que
ancora
foins
Galerie
nous.
la
ai
al
at-.
inconcevables
dans le degr
de
il
votons,
eT^eroit
une
lui
donaeroit
la qualit
de
proportionne
&
l'efpace
{'Ouvrage
tra
qu'il avoit
pagnol nomm
dit
vaille pour
Don
Jean
deihiiic
lui
mais
annes
un
Ef
de
aftro
qui
lui
gouvernoit
de ce Cardinal,
l'esprit
per1uada que flon
avoir
la fuppucation
qu'il
feroir
faite, Annibal
bien
pay dc la fompede cinq cens cus d'or
jon les lui porta,
il fut tellement
ce qu'il
ne put
envoa.
qu'on lui
frapp
un
dire
Ce procd
fit une
fon
le chagrin
efprit
tout languifant
favie. De forte
qu'il
Naples o il toit
ue la dbauche
all
des
aprs
-.poijt
femmes
mot
injufti celui
imprefon
fur
en eut le rendic
abrgea
peu
cette
feul
terrible
Se
que
de
de
beaucoup
de
fon retour
rtablir fa fant
d'ailavoir
en
il mourut
et Rome
leurs un peu ruine,
1606. g de qi>arare-netlr
ans.
Pendant
Rome*
trayailloit
qu'Annibal
louis
toit
les ct?
recherch
de tous
4ans
la
Lambardie
principalement
Nv;
pouf
a oo
L'Ecole
Tableaux
des
de
fa
ce
&
capacit
nombre
en
qu'il
lui
qu'on
ou
d'Eglife
fa
l'on
facilit
a fait
&
donnoit
peut
fur
le
par
par
tous
juger
la
grand
prferen.
les
autres
Peintres.
Dans
le
Annibal
tems
le
Rome
put
fe
avoir
corrig
gne,
de
Enfin
rputation
lieu
de
fa
xante-trois
d'aller
confeils
dans
chofes
aprs
dans
lui-mme
cette
une
le
fotiennent
trs-peu
avoir
tabli
M-
de
tems
&
fotenu
il mourut
16
en
8.
de
Bolo-
retourna..1
que
naiflance
ne
qu'il
&
voage
aprs
des
Caraches,
en
Caraches
&
1555.
en
jiuguflinn
Les
occup;
dans
de foi.
ans.
Louis
Annib4l
ce
qui
il s'en
plus
Farnefe,
faire
Sirinx
n'aant
Rome.
Galerie
nues,
Figures
fes
plufieurs
avoir
peint
&
le
puiffamment
de
de
difpenfer
daillon
le
la
de
Galerie,
ces
fi
l'aider
pour
toit
follicita
l'Ouvrage
la
qu'il
en
1557.
dr
15 60.
&
ont
eu
en
mort
1618.
mort
en
mort,
en
quantit
clebres
font
i6oj.
1 609.
de difci.
le Guide
dont
les plus
ples,
le Dominiquin,
Lanfranc,Sifte
Badalocchi,
le Grchin
Carache,
Antoine
l'Albane,
Bonle Maftlletta
le Panico
Baptise
)
&c. Quand
contijle
le Taccon,
Cavdon
les Caraches
la rpit*
n'auroient
pas toute
de Lombdrdie.
;or'
les Ouvrages
des Caraches.
Se l
Michelange
T Orfque
de Caravage
tenoient
Rome
le
Chevalier
Jofepin
timon de la Peinture
que le premier
qui
deffinoit d'un trs-mchant
got s'attiroit
parce qu'il toit grand
beaucoup d'leves
s'toit
dans
Colorifte, & que Jofepin
& fans
une manire expeditive,
fans got
fufexactitude, le bon gnie de la Peinture
cita l'Ecole des Caraches
ce
pour foutenir
bel Art, qui couroit
de tomber
en
rifque
dcadence du ct de la compofition,
& du
jett
La nature
en pourvoant
d'un beau genie,Ieur
donna
les Caraches
inune ardeur
ils l'ont fui-
manire?
font
alTez femblables
Si
toute
vient
ment.
la
diffrence
qui
que de la diverfit
Louis
avoir
moins
grandeur,
plus
s'y rencontre
ne
de leur
tempera
de feu,
plus de
de grce
&: plus d'onction/
de gentillefie
& Annibal
Auguftin
plus
& de fingularit
dans
plus de fiert
fespende profondeur
dans
le deflein,
fes,
plus
de vivacit
les expreffions
dans
&
plus
dans
l'excution.
plus de fermet
.-Les Caraches
ont tir des Sculptures
An-,
tiques,
& de tous
ont
qu'ils
ne maniere
les
meilleurs
Matres,ce
fe faire une bon-
p en tirer pour
mais
ils n'ont
point
tari les
quelques-uns
Se fur-tout
querrent
airs
le gnie
I^ers la fiert
qu'
jouement
il a fouvent
Peinture
fort
de l'hiftoire
pathci-,
de faint
en ce genre
furpaflbii;
ce qu'il
donnoit
fes Vierges
du orrcge*
gracreux
la maniere
d'Annibal
le portant
plus volon-
Franois.Mais
en
Annibal,
des
derniers
par
Louis
qu' la dlica
la modeftie.
interrompu
ta Gravure
tefle,
Pour
Se l'en-,
Auguftin
de la
l'exercice
cju'ii
eiwea4ott
de Lombarde.
peu par d'autres
parfaitement
jo*
exercices
04
L'Ecole
Ce dfaut
eft commun
prefque touj
ceux qui ont correctement
deflin. Ils ont
cr qu'ils perdroieni
le fruit de leurs travaux, s'ils lailbient
ignorer au monde 1
cette partie
&
quel point ils poffedoienr
allez tout ce qui
qu'on ler pardonneroit
content dela rgularit
de leurs deflinsJls
ont eu fi peur qu'elle n'chapt
aux yeux,
qu'ils n'ont point eu de fcrupule de les offenfer par la crudit de leurs Contours.
Annibal a eu un excellent got pour le
Arbres font d'uneforme
Pafage.Ses
exquiLes de1feins
fe,& d'une touche trs-legere.
qu'il en a faits la plume ont un caradere
& un efprit merveilleux.
Ses touches font
choifies, & elles confident en peu de traits,
mais elles expriment
ce que je
beaucoup,&
dis de fes Pafages convient
tous
encore
fes autres defeins. Dans tous les objets vibibles de la nature il y a un caractre qui les
fenfiblefpecifie,&
qui les fait parotreplus
ment ce qu'ils font. Annibal
a fu prendre
ce caractre
& s'en eft fervi dans les deffeins avec beaucoup
& de juftefl.
d'efprit
Malgr l'eftime qu'il avoit pour les Oufort Covrages du Titien & du Correge,
loris n'eft gueres forci de la voie commune:
il n'a pas pntr dans l'artifice
du Clair& fes Couleurs locales ne font pas
obfcur
de Lombardie.
Amhce
de
qui fe trouve
{en precieules.
touchant
le Coloris
bon dans fes Tableaux
l'effet des principes
de-l'Art,
n'eft pas tant
de fon gnie, ou des
due des bons momens
du Titien
c du Correge.
tmmifcences
nous ne voons point de PeinCependant
tre qui ait t plus univerfel,
plus facile,nx
ni quic
affur dans tout ce qu'il faifoit,
plus
ait eu une
approbation,
plus
gnrale
qu'Annibal.
ce que j'ai oui
Je ne veux pas omettre
d'un merite fingudire un grand Miniftre
lier fur la diffrence
trouvoit
entre
qu'il
I1 femble,
Carache
Raphal & Annibal
me dit-il,
ait choifi fes prinque Raphal
cipaux modles
parmi les gens de la Cour,
& Annibal
dans labourgeoifie.
GVTDO
I.
mit fils de
Bologne
en 1574.
NE'
Muficien.
Il
excellent
Daniel
Reni,
tudia les
de fon art chez Denys
principes
Calvart Flamand,
qui toit alors en repu-,
tation mais l'Acadmie
Faides Caraches
fent parler d'elle
quitta
Bologne,le<uide
fon Matre
il s'y
fous eux
pour travailler
appliqua avec tant de foin
que fes predans le
toient
entirement
L'Etle
t66
de
manire
lefquels
parce
ces
il eut
qu'il
nouveaux
une
trouvoit
prdilection
beaucoup
Matres,
entre
ppur Louis.
de grce &
de
(oient
pour
cent
foit payer
Le Guide
Lombardie*
chacune
cus
desquelles
Romains.
il fe izx->
fe voyoir
fon air,
ainf fort.
honorablement
fvivoit
quand
la paflion
de fon efprit.
Il y fut maldu jeu s'empara
&C les pertes
le rduifiheureux,
fit
qu'il
lent enfin danslaneceijt.
foin de lui faire envifager
de
ne lui fut pas poflble
fous main
vooit vendre
Ses amisprirent
fon tat
mais
fe corriger.
vil prix
il
Il en-;
des
Ta-
Ses
font
Ouvrages
principaux
dans les Cabinets
Il travail-loit'
des Grands.
Celui
.huile
S frefque.
qui a fait, le plus de-bruie,
en coneft celui
qu'il, peignit
de
dans
l'Eglise
Dominiquin;
Au refte
tait
deft
le Guide
galement
bien
de [es Tableaux
dans Rome,
currence
du
S.
Gregoire.
bonnes moeurs
qu' la paflion du jeu prs
c etoit un homme
Bor
Il mourut
accompli.
aus,
lQgne en 1 6+z. g de foixaftte-fpt
Ecot
f6*
REFLEXIONS
S'ur
les
du
Ouvrages
Guide.
veine.
Il
n'toit
tes
faut avouer
pas
fortes
galement
de fujets.
pourtant
propre
Les matires
pathtiles plus
de dvotion
toient
qnes
& celles
confortnes
fon temprament
:1a grandeur,
la douceur
toient
la nobleffe
& la grce
le vrai
de ffi efprlt
& il les a
caractre
tellement
rpandues
font
qu'elles
ges,
le distinguent
qui
Il
font
afTez
penfoit
ordinairement
tous
dans
les
principales
d'avec
les autres
marques
Peintres.
& fes
finement
bien
Ouvca-
fes
objets
en gne-
difpofs
de
deffein
une dans
&
a leur
la fuite
fi prononce
cibal
mais
qui n'toit
ni fi favante
qui
approche
Il
maniere.
s'en
fit
fi ferme,
pas
d'Anque celle
plus
du
caraftcre
de
Lomhdrdel
j 091
lur-tout
dans
fle la nature
les pieds
& les
'les ttes
tendrefles
fervoit certaines
les extrmits
mains.
Il y ob& y deffinoit
d'une
faon
particulire
parties
la bouche
comme les yeux grands
petite,
un peu ferres
les mains
les
les narines
arpotels
que fenfiblement
pieds plutt
les pieds
mules, fur-tout
8c
un peu courts
ferrs
Et enfin
il eft vraifemles orteils
fi exacteblable
que s'il n'a pas prononce
certaines
ment
l'articulation
des
ce n'eft
membres
oubli
ce qu'il
avoir
enfavoit,
pour
pas tant
fuir une
de pdanterie
efpece
que pour
les trop marquer.
Mais
qu'il y a, difoit-il,
ne difpenfe
l'excs qu'on
doit viter
pas
du milieu
que l'on doit uivre.
Pour
les
Ttes
elles
font
du
merite
foit
de Raphal
dans la correction
la finefe
des expreffoit dans
dudefein
en haut.
celles
fions, fur-tout
qui regardent
Il faut dire auffi qu'il
a trait
peu de fujets
de lui fournir
une all?
qui fuffent
capables
grande diverlit
pour erre end'expreflons
Raphal
en ce genre
rierement
compar
cette beaut
touchante
qui fait le mrite
celles
des Ttes
du Guide,
non feulement
dans
mis encore
donn
dlicat
dans
aux bouches
entre
le rire
a mon avis
des traits,
confifte
la rgularit
un air prcieux
lequel
le
tient
qu'il
a
un milieu
mlancolique
5 8
a 10
L'Ecole
dans un accord de ces mmes bouches
modeftie
avec une certaine
qu'il a mife
dans les yeux.
font bien jettes
Ses Draperies
& d'un
les plis en font amples, &
Gott
grand
canes il s'en fer voit ingnieu.
quelquefois
& pour
fement
pour remplir les vuides,
grouper les membres & les lumires de fes
quand elles Figures
principalement
toient feules. Enfin perfonne n'a mieux en*
ni per.
tendu les ajuftemens de draperies,
fonne n'a plus noblement
fans
habill
rqli'il y prdifle aucune affetation.
On ne voit point de pafage de fa main,
il traitoit quelque
'& quand
fujet qui en
il fe ferde quelque tendue
demandoit
voit d'une main trangere.
celui des
Son Coloris toit femblable
dans les Tableaux de fa premiere
Caraches
dans
'manire.. Il en fit mme quelques-uns
'la manire du Caravage,mais
le trop grand
travail qu'il y trouva,
& le moyen qu'il
le di
cherchoit
de plaire tout le monde
que lsiez
^termina une manire claire
liens appellent Vague. Il fit dans cette pratique plufieurs Tableaux
trs-agrables,
&
`dans une grande union de couleurs
quoimais s'tant accoutume
'que plus foibles
il ngligea fo
peu a peu cette foibleffe
les voulant fai^
ou peut-tre
carnations
a r t
dlicates
il donna
dans
un
gris
qui
hlus
livide.
jufqu'au
alla fouvent
il l'a absolument
Pour le Clair-obfcur
a fait toute
comme
l'Ecole
des Cajgnor,
de Louis
taches fi ce n'eft qu' l'imitation
Matre,
il ne l'ait
Carache fon principal
la grandetir
Couvent
de fon
par
prariqu
en retranGot plutt
que par principe,
les minuties
fs objets
chant de tous
qui
la vue.
partagent
Le Pinceau
toit leger
& coudu Guide
tellement
toir
lant, & ce Peintre
perfuad que la liber t de la main toit ncelfaire
avoir
qu'aprs
quelquefois
pour plaire
leih fon Ouvrage,
il donnait
par de/Tus
es coups hardis,
ter l'ide
du tems
pour
du
travail
grand
qu'il avoit cot.
L'tat
le jeu l'avoir
rduit
fur la fin
de fa vie ne lui
dfc
permit
pas de fe fervir
cet artifice
travailler
il fallut
promptede quoi vivre
avoir
inent pour
cette
Peinlaifl
fur ces dernires
promptitude
une l*
tures qui n'toient
pas fort finies,
bert naturelle.
& en quelde quelque
manire
il v
ait peint
les Tableaux,
que tems qu'il
a tais une finefle
une no*
dans les penfes
bleffe dans les
une douceur
dans
figure,
les
une richefld
dans les ajuexpreflons
Enfin
(iemens
attir une
tout
par
admiration
&
une grce,
univerfelle.
qui
lui
ont
VEcote
DOMIN/jnjE
AMP
1ER
DIT
LE
DOMINIgjJ
IN,
NE'
Bologne
en 1 5 Si d'une famil
a t long-tems
honnae
difcipled
Caraches.
Il avoit l'efprit tardif
mais a
ce qu'il defmoit poux fes tude
cellent
toit fait avec tant de peine & tant4ecj(;
que les autres difciples fes..$
confpe&ion
comme un hom
marades leregardoient
fon tems.; ils difoient que,|
qui perdoit
ouvrages toienr labours a lacliarue,&;il
le bcrvif
mais Arti^ibal qu'
l'appelloietit
fon caractre,
leur dit quece
(connoiffoit
boeuf force de labourer
rendroit foc
champ fi fertile qu'un jour j.l nourriront
fi vritable
Peinture
queles
Prophtie
du Dominiquin
font aujourd'hui
Tableaux
une fource o il y a d'excellentes
chofes
& que les ouvrages publics que ce
puifer
gavant Peintre a fait, Rome, Naples Sel
terGrotta Ferrata
font des tmoignages
Le Tableau M
nels de fa grande capacit.
la Communion
de faint Jerme
qu'il fit
de ce Saint plut telleRome pour fEglife
Peintre
fisnt au Poufiin
que ce fameux
contoit
de Limhkrdie.
$tf
de Raphal
la
'ontoit la Transfiguration
cfcente de Croix de Daniel de Volterre
le flint Jrme dti Dominiquin
pour
estrois plus beaux Tableaux de Rome. Il
jotoit quMl ne -connoifoit point d'autre
Peintre pour les expreffons que le Domiil a beaucoup travaill
Comme
frefque fes Tableaux huile font peints
avecquelque fcherefre.
& le Pape GrIl toit bon Architecte
oire XV. lui donna l'intendance
des Palis &des Btimen s Apoftoliques. Il aimoit
lafolitude & lorfqu'il alloit par les rues
onremarquoit qu'il avoir attention aux actionsdes particuliers
en
qu'il rencontroit
chemin, & qu'il en deflinoit fbuvnt quelque chofe fur fes tablettes. Il rit d'un
temprament doux &avoit un procd fort
une
honnte; cependant il exprimenta
cruelle perfcution de la part de fes en Naples
ce qui
vieux, & principalement
luicaufa un extrme chagrin dont il mpu-.
rut en 1^41. g de Soixante ans.
S!4
VEcdfU
,R EF LE X 10 NS
les
Sur
ne
JE
Ouvrages
du
Ponniquin,
du
du
gnie
mme
DprainJ,
s'il
y avoit
chofe dans
de ce Peintre
quelque
qui
fi la bont
de fon etce
nom ,,ou
& la folidit
lui ont
de fes rflexions
prie
Se lui ont fait produire
tenu
lieu
de gnie
de la postrit.
.des Ouvrages
Caril,
daignes
en naifant
une
humeur
taciavoir
apport
quin
pas
lame
& fort
turne,
demande
ont
nef
d cette
loigne
la Pinture.
inprifs
Les
ecudesde
t obfcures,
fes
fa perfeverance
premiers
traite
j<& fon
perdu
activit
filence
deftupidit.
opinitret
dans le travail,
malgr
feils Se la rife de fes camarades
foit
peu
ce
peu
devait
travaill
fentant
ternir
La feule
les conlui
amaf
de feientems.
cpmme
efprit
envelop
dans fa coque
avoir
aprs
un
Vet-
dcouvert
une
efpece
des filets
dvelop
& chauff
par l'ativit
& fe fit admirer
l'elfor
qui
de
fon
dans
tre
un trfor
(ajeur1
travaux
en
qui
Enfin
fon
-fbie
en fecret
qiig
l'avoient
lpngrems
de
de l'ignorance
de fes penfes ,;prit
non-feulement
fotei^u
mais
des
eu,
de
fore de leurs
ZiombarJfa
dilqples
qui
5.15
avoient
tache
de
';le rebuter.
fes penfes
taient
Ds les commencemens
elles
s'leverent
beaucoup
jndicieufes
ne
dans la fuite
> &peu s'en faut qu'elles
fi l'on
ne
fublime
{oient arrives
jufqu'a'u
de
veut dire qu'il
y ait port
quelques-uns
comme
les
res Ouvrages
Rome,
me de Saint Andr
le David
.de faint Jerme
ve, qui font chez le Roi
Qui porte
l'Abb de
Il a eu
fa Croix,
^Camps
un afiz
mais il a trs-malentendu
qui
du DAngles
la Communion
l'Adam
& l'E-
Notre-Seigneur
eft chez
Monfeur
& quelques
bon choix
autres.
d'attitudes
la collocation
des
& la difpofition
Figures
du tout-enfemble.
D'ailleurs
& la correction
du
pour le got
du fujet en gnedelTem
pour l'expreuion
la
en particalier
ral, & des pansions
pour
il
varit
& la fimplicit
des airs de tetes
Raphal.
Il a t
n'eft gueres
inferieur
&
de fes contours',
comme lui trs-jaloux
il les a
&
encore
plus fchement
marqus
Se
eu tant de nobleffe
n'ait
quoiqu'il
pas
de grce
il n'en a pourtant
pas manqu.
trsSes
font trs-mauvaifes
draperies
Son
mal jettes
duret
extrme.
& d'une
Pafage
excut
donnent
eft
d'une
dans
du
mais
des Caraches
got
Ses carnations
main pefante.
le gris
peu du
& tiennent
Oij
1} Ecole,
.x'6
de la vrit
caractre
mais
fon clair-obscur
Son
eft encore
mauvais.
plus
en
pinceau
fec.
fort
Se fon ouvrage
pefant
dans la
Comme
faifoit
les progrs
qu'il
ne s'augmentoient
Peinture
que par le travail & par les rflexions
fes ouvrages
ont,
de mavec
un accroinement
acquis
l'ge
& ce fonc les derniers
rite,
qui lui ont attir plus
Ainfi il eft vraifemde louanges.
les parties
de la Peinde dire que
blable
ture
toient
pofTedoit
que le Dqminiquin
une
de fes fatigues
plutt
rcompenfe
effet
qu'un
gnie
nature
tres
de
gnie.
a produit
;de modle
ce qu'il
fervir
qui
fon
le.fuivront,
Mais
ou
fatigues
de bon eft d'une
tous
les
Pein-
JEAN
le
1a mort
mit
chez
duquel
Cara.che
Auguftin
o il
il alla
i Rpire
de
Lombardie.
ti-i
jiS
L'Ecole
pour la Pofi'e & pour la Mufique
fafij|
ane
qui chantoit & qui jouoit trs-bien
de divers inftrumens
y contribua
plus que
les autres. Il mourut en 1647. g de foi
ansxante-fx
REFLEXIONS
Sur les Ouvrages de Lanfranc.
de Lanfranc,
chauff parle
LE
tudes
qu'il fit d'aprs les ouvrages A
& furtout
Correge
d'aprs la Coupole Je
le porta dans. un enthofia{me3'|
Parme,
vaftes penfes.
Il chercha
avidement les
moens
de faire de Semblables
piodi\& celles que l'on voit de lui R^
tions
me & Naples persuadent
facilement qti
stoic capable de grandes
entreprjfes. Auffii
avoit-il
un talent particulier
pour les excuter. Rien ne l'tonnoit
& il laie des 11.
ures de plus de vingt pieds de haut danst
Coupole de faint Andr de Laval qui font
un trs-bon
effet, & qui ne paroiflntd'en
Se conbas que d'une proportion
naturelle
venable. On voit dans Ses grands Ouvrages
qu'il vouloit joindre la fermet dudelTein
d'Annibal
au grand got 6c la fuavit dit
Il tcha mme d'en imiter tout
Correge.
gnie
de tombt die.
s 19
l grac mais il ne favoit pas que la naen fait pcefent qui elle veut, ne'
qui
l'uien avoir accord qu'une petite mefure.
Sesides-toieht capables^ l Vrit d'embraser de grands Ouvrages', & foh gnie
n'toit pas alTez fouple pour retourner fur
lui-mme & pour s'appliquer les terminerj c'eft ce qui fait que fes Tableaux de
chevalet ne font pas fi eftimables que ce
qu'il a peint la
vivacit
d'efprit
& la libert de main tant trs-propres A
ce genre de Peinture.Lanfranc eut un got de' definfm'llable celui de fon Matre , c'eft--dire
toujours grand Se toujours ferme mais il
.n'en conlerv pas la correion jufqu' la
fin. Ses grandes dornpbfitions font un grand
fracas; cependant fi oh eh veut examiner
le dtail, onn'y trouvera aucune expreulon
Son
coloris
h'eft
pas
ilrecherch
que
celui d'Anniival j les teintes de fes carnations
font triviales, & les ombres en font un peu
'noires. Il a ignor, comme foh Matre, i'artifice du' Clair-obfcur.
Il a. quelquefois'
mis en itfag comme lui par un bon mouvement de fbn efprit",& non par principe.
Les Ouvrages de Lanfranc partent d'une
Veinebien oppofe celle du Dominiquin.
Ce dernier s'eft fait Peintre en dpit de.Oiiij
$2o
Minerve
celui-l
heureux
&
ne,
Dominiquin
avec
foie
rions
s'eG:
toit
digeroit
un.jugement
tout
faire
Ecole
de
fource
exprimer
3 & furpafler
des
fuivre
d'une
Annibal
Dominiquin
toujours
fait
les
capacit
n'etoit
jufqu'
appuy
rieuredela
toujours
&
gnrale
du
got
dans
fes
la mort
que fur
aprs
la
executoit
partidans la
Lanfranc
augmenta
5 & Lanfranc
une
pratique
s'eft
,& de
defTetiti
tudes
fa raifon
manire
miniquin
main
pefante
avec
pallions
matre
fon
expreflon
dans'
le
agir
gn]v
Dominiquio
contours
qui
un
pei
fes compofitioos
& Lanfranclaif.
dont les prodit.
{blide
fon genie
tudi
rgularit
content
avec
inventoit
enfuire
couloient
culires
avoit
ij
,qi
ext
diminig
d'Annioal
mort
de ce Matre
Dofes
Ouvrages
d;une
Lanfranc l'a&
voit prompte & lgre.
Enfin il eft difficile de voir deux levs
nourris
dans la
mme cole
8c ns fous la mme planett,
qui foienr plus oppofs l'un l'atttre; &
fi contraires:
qui aient des temperamens
mais cette oppofition
pas qu'ott
n'empche
ne puiffe les admirer tous deux en les repar leurs bons cts.
gardant
& tardive
de
Lomlardie.
albane
\fkanc(ois
Bologne
Marchand
E'
un
jzi
en
1 578. eur
de foie
qui
de fa profeflion
pour pre
le voulue
feire inutilement
j car le
de [on, fils le portant
la Peinmpenchant
d'abord
chez
Calvarc
e, il fe.mit
Denys
celui-ci
tant
Guide:
fore
(jptoitle
dj
fon camarade
les prinavanc, enfigna
& tant
forti de chez ion:
cipes du deffein
fous les
Matre poux fe mettre
araches
9
eut
auffi.
iJlly attira
Aprs
que l'Albaney
il s'en alla!
un progrs
considrable,
des belleschofes
le fbrptne
oijl'ude
foaArt
tijia,
Javans
t|es,d'Italiei
,J,tanCide!retour
fcondes
<nces
& des
que
agrables
plus
t un
Pein-
Bologne
il poufa
en
une femme
qui lui apporta
de
beaucoup
trouva
po? de fa maifon
pour les femmes
Elle eut de
c'a
beaux
&
qu'il
enfans
un
en
elle
modle
auroit
dans
le reparfaic
peiiidre^
la fuite,
8c
autant
de
lespeindrey
l'Albaneprit
elaifir
a les tenir
ou dans
en avoir
lue fa femme
fc mains
des bandeavec
ou ffpendus
kues
dont
il avoitbefoin-
O v
Ecole
*yxi
c'eft
tant
ce qui lui
de fujets
a donn
occafion
depein<J
les Amours,
o Venus,
avoienr
& les Dfls
toujour
Il fe fervoit
utilement
de part.
des lumieres
qu'il
avoitr
Nymphes
beaucoup
ingenieufement
es des belles
des
inventions
Lettres
frtions
enrichir
fe
pour.
de la pofie
ri' j
feulement
de n'avoir
pas .aflz
reproche
donn
rie fs figures,
& d'avoir
prefqup
air
& la mme
tout le mme
renemblanc
de ce qu'il
fe fervoit
toujout
qui vient
en avoit leid
& qu'il
des mmes
modles,
On voit fort peu de grandes' figa
remplie.
Ce
fa main
ila
ordi
Se comme
peint
nairementen
fe fonrdiC
petit,fsTableaux
comme
des
prcieufes
pat
perfs
pierres
toute
Ils'ontt
d'ngran
l'Europe.
pays
tems.'ll
dans
ces derniers
prix > fur-tout
res
fonr
vans
de.
''ans
pour
Mola
de
devenus
fort
la mode
tant fa-
&
& agrables,ils
atout
le monplaifent
Ce Peintre
pafF quatre-vingt-deux
dans
une vie paifble,
change
qu'il
une
Disciples.
&
meilleure
Jean-Baptifte.
en
1660.
Mola
Francefco
ont
fi
de
Lontbatdie*
jiy
RBFLEXIONS
lOmrne
monde,
\j
cette
inspirent
res
les
qu'ils
ingnieur.
des belles
inventions
de
la, plupart
dit
de l'Albane,
qui
font d'ftant
mieux
joie plat
Tableaux
pafloi,
font fotenus
Son
par
penfes
gnie
rveill
par l'tude
le porta
enrichir
fes
Lettres,
ornernens
ds
Sa
& il a fait
nombre
d compofitins
en grand
Il toit
bavant
dans
dfigure^.
& comme' il fe fer voit toujours
remplies
le defTein
des
mmes-
modles,
abondante
Pofe.
de la
& facile
Veine
toit
des
il tmboit.
tition, principalement
mes airs de ttes
qu'il
ce qui fait
en a point
que
de
aifment
dans
rendit
dans
celle
la rpdes m-
fort
gracieux;"
il n'y
de toutes
les manieres,
facile
connotre
que-'
plus
Les fujets
ne font pas d'une
a traits
qu'il
s'il favoit
dans;
Mture araire
entrer
juger
les differentes
& celles
a ex-qu'il
pmons,
tendent
toutes
la
primes
joie St'
prefque
ne font
Ainfi
Ton peut dire;
pas fort fines.
ne
dans fes ouvrages
que la grce qui prot
v'ient pas
q*e-"
fiprcifemeiit
de fn gnie
de
d-fa
mais.-
0
Ovj;
vj
L'Ecole,
& fes draperies
Il toit
universel,
xxA
Ses
*affdz
attitudes
bon
choix.
font
d'm$
&f^
Pafage
qui en plus aguable
que lavant,
eft comme
d'un
mme
dffein&
fes ttes
d'une
touche..
mme
Son
coloris
eft. frais
ies carnations
font de teints
mais
fanguines,
peu tq.
cherches.
Il
ce de fes
couleurs,
pleine
at
le
des
pas connu
hazard
l'y,
ingal
ayant
campagne.Les
& l'union
ait
fo,rt
fait
de couleurs,
uns.forts
couleurs
le
-dans la foi-t
quoiqu'il
ilebonfenstoa
principe
n'en
quelquefois
conduit.
Son travail
extrmement;
.fini
paro
bien que fes Tableaux
avec fa?
foint
peints
cilit,
ont
on y voit
fort
peu
de
libres.
tQ^ehes
fmnomm
LE GUE R CHIN
Uantirde
te
n
Peintres
leur
dans
leur
DA CENTO*
Ont conferv
tott.-
vie
quelquefois
il Gobbo
il
Franois
Barbieri
Bamboccio
n'a
dr^'eftainfi
t nomm
que
Guereino
tait lpuche.
Ge Peintre
qu
il
parce
,que
nqttit Bologne en' 15 97. Il apprit les
Ion Arc chez, des Peintres dt
principes de
Il les
Bologne d'une mdiocre
capacit.
des Caraches
o
quitta pour l'Acadmie'
& d'une
il devina d'une grande maniere
-mais d'un- got naturel
grande facilit,
voulut fe former
plutt qu'idal. Lorfqu'il
il examina celles
une manire dedefliner
des Peintres de ion rems. Celle du.Guide &
de l'Albane lui femblerent
&
trop foibles
fans les blmer ,-ilfe
dtermina
donner
ares Tableaux
beaucoup plus de force,
s'approcha 'de la. faon de faire du Garayar
tant
aflz
perfuad
ge qui lui plaifoit
qu'on ne pouvok bien imitei le relief de la
que
nature
qu'en prenant ies avantages,
les ombres & les couleurs fortes peuvent
fort ami,du
donner. Il toit nanmoins
vie duquel il demeura
Guide,
pendant la
toujours a Cento
qui eft auprs de Bologne, & ne rentra dans la Ville qu'aprs la
mort de ce Peintre. Il a toujours fuivi cette
facon de peind.re forte
fi ce n'eft, fur la
fin contre fon fenri:ment
& feulement
drfoit-il
pour gagner de l'argent & pouE
dtl
plaire aux ignorans
que la rputation
c'eft
Guide Se de l'Albane avoit entrans
ainfi qu'il parloit. La vrit eft que dtous
les levs des Caraches,
il n'y en apoiiueu
Vcole-
*ltf
inventoit
facilement;
agrables.Il
mais il et t fouhaiter
et joint l
qu'il
la fiert'de
fa maniere
dans
plus de noblefl
de
moins
les
airs
couleurs
peu dans
neral
que
8 plus de vrit
dans
locales.Ses
carnationsdonnentun
de ttes
1er
plomb
quoique
elles
ne manquent
ce qui eft defirer
ne puilTe
pas empcher
pas
dans
qu'il
les
dans
le ge.
d'harmonie,
fesTableaux
ne palfe
dans
des Connoiflurs
l'efpric
pour un grand
Peintre.
Au reft, s'il en: recommandable
Pr fa
il ne l'en: pas
{es verPeinture,
moins par
tus morales. Il aimoit le travail & la fli
Sincre dans
tilde il
paroles;
toi de la raillerie,
humble
civil, charitaSe d'une chaftet reconnue.
dvot
ble
Quand il forroit de chez^lui, il toit prt
*[e toujours accompagn
de plufieursPeincomme leur Matre,
ires, qui le fivoient
c le refpedtoient
car il'
comme leur Pre
les affiftok de foii conseil, de fon crdit, &
de fa bourfe mme
quand ils en avoient
rut fort humble, il n'avoir
befokiTQoiqti'il
rien debasdans;
fs manieres
Se il joignit
la droiture
de fes murs une hardiefe
honnte ,qui le.fit aimer des Grands.Comme il toit laborieux,
il amaffa beaucoup
de bien,qu'il
employoit faire plaifir toni
l monde. Il donna
fommss'
de grandes
d Eontbardte.-it-r-^
?& fii de
sotir faire btir des Chapelles
belles fondations
Bologne & ailleurs. Il
mourut en 1667. ge de foixrite- dix ans
& fit deux neveux (es hritiers
n'ayant
t mari,
Se ayant toujours
vca*
point
dans une grande puret.
RE
LE
XI
ON
du Guercbhn
il ne
Caraches cependant
en
parot pas qu'il
Son gnie toit facile
got ft fnguler.
k non pas leve
nifes penfes fines., Oh
voit rarement
de l noblefe dans -Ts figures, Scits expreflons n'intereflent
que mdiocrement.Son got de dflln eft grand 8c naturel
il n'eft pas nanmoins
fort lgant. Son inclination
a toujours
t polir un coloris
fort car ayant voulu dans les commencefflens fiiivre le Guide- fon ami-, & voant
1 Ecole des
que cePeintrequittok
fa premieremaniere
pour en prendre
tme plus claire-, & com'ne difent ls Italiens,
il fe jetplus vague,
ta fans hefiter dans ceile du
^uodercfelon
fon choix..
L'Ecole
iff
lia donn
l'uniformit
peu
de
de fracheur
fes
fervilement
& fans
de fort
&
haut,
fortes
ombres
donner
une
pour
force
fe
attirer
plusfenfiblement
fesTableanx.Ce
toujours
par k
l'accord
des couleurs
du
dans
le got
grand
caractre
dans
vrai
quelquefois
droit
les lumiil affedtoit
de faire des
la moleffe
dit
E'
le
got
,&ii
Soutiendront:
ombres,par
qu'il
y a de
par
Son
par,
mais:
&
fuccs
choix.Il
encore
que dans
des
par ce
deffin
un certain
imiter
force
grande
ce qui fe remarque
dans fes deneins
derniers
ombres
couleurs
roufls
fes carnations.
nanmoins
fe peroit
avec
l'a faitfuvent
res
a Ces
de l'union-
un
du
de
Pinceau,
& pan
vrit.
communment
Bourg
du
Milaiipis
appe^s
s'eft rendu
trs-cle-,
Caravage
forte'
bre par une: manir
extrmement
& d'un grand effet, de laquelle il e|.
vraie-,
Auteur.
Il
tour d'aprs
natu(|
pibnoit
dans une chambre
venoitd
ou la lumire
fuivi fe
fort haut. Comme
il a exa&eraent
de
Lomb'drdU.
\i-rn
il en a imit
-les dfautscomme
Modles,
car il n'avoit
d'autre
les beauts,
point
du naturel
Il difoit
ide que l'effet
prsent.
les Tableaux
qui n'toient
pas faits
d'aque
n'toient
nature
que de la guenille
prs
qui les eompofoient
& que les figures
n'toient que de la. carte
peinte.
nouvelle
Sa maniere
fut fuivie
qui toit
de Peintres
de fon tems
&
de beaucoup
du Manfrde
ntr'autres
& du Valentin..
On ne peur
'une vrit
nier
que
cette
furprenante
ne foie
maniere
n'ait
qu'elle
les yeux mme
les
8c
fur
de pouvoir
entran
parler
abandonne,
l'Ecodu
Guer-'
de fujets,.
font
dif--
de l'Europe
perfs dans les Cabinets
il Y
en
il y en,
a Rome
& Naples
plufieurs
un aux Dominicains
d'-Anvers,
que Rubens
fon Matre.
appelloit
Le mpris
il parloit
des
ouavec lequel
vrages d'autrui,
& (lu-toit
avec
quoit ouvertement.
hauffa tellement
lui
attira
Jofepin,
Un jour
entr'eux
des
querelles
dont
il fe mos'la difpute
Michelque
L'cole'
tj
ange, pat un effet d'emportintnt',
l'pe contre fon Comptiteur, & il enc
ta la vie un jeune homme nomm T
maln,
qui tenant pour Jofepin vtiulo
les rparer. Michelange aprs cette a&f
fut contraint de chercher un azile chez
chez lequel il peigj
Marquis Juftiniani
de faint Thomas
l'incrdulit
&unCup'
don, qui font deux morceaux; admirabl
luiobtinc fa grce, & lui
Juftiniani
des rprimandes de fon importment: m
Michelange fe voyant en hbert ne puni
modrer fa bile il alla trouver Jdfepin,
lui fit un appel. Celui-ci lui rpondit qu1'
toit chevalier, 8c qu'il netiroit l'peq^1
avec fes pareils. Le Caravage piqu
cette rponfe s'en alla Malte ,,nt fes Ci
f avanes, &.ret l'Ordre de Chevalerie
qu'il fiil
qualit de Frre fervant'.C'eft-l
Tableau
de la Decolation de fint Je
c le Portrait
pour l'Eglise de Malte
qtii eft au
grand Matre de Vignacourt
dans le'Cabinet
du Roi.
jurd'hui
Etant ainfi revetit^d
l'Ordre de Ma
te il
dans le deflTeiii
revint Rome
d'obliger Jofepin de fe battre contre lui
mais une groffe fivre vint au fecours d
Jofepin, Se fit mourir le Caravage en i6oty
de
Lombardie*
$ j ]il
REFLEXIONS
m les
Caravdge.
BARTHOLOMEO
MANEREDl
de
LomUriie,
fif
dit
L'ES
Atifde
VA
Valence
Tt
en Efpagne
du
Caravage
j peignpit
manire
atre d'une
forre
difciple
comme
fon
& s'attachoit
n'toit
> mais fon Pinceau
pas fi
oleux que celui de Michelange.
L'Elpa peindre
des fujets
molet fe plaifoit
naturel
Ses
ncoli'ques.
ar toute l'Europe.
ng Sjour,
eaax,
Ouvrages
font
di^perfs
o il a fait un
Naples,
en conferve
beaucoup
8i d#
V I.
IVRE
,ABREGE'DE
LA
D
PEINTRES
ET
ont
ALLEMAN
F
UVBERT
PReres
VIE
&
natifs
M A
JEAN
de Mafeyk
S.
VAT&hl
fur la.Meufe
t les premiers
qui dans les Pa
bas aient fait quelque
chofes digne d'atten
,tion
Aufli doit-on
les regarder
comme Iet
de l'Ecole
Fondateurs
Flamande.
Hube
& Jean qui toit fon lve,
toit
l'an,
avec tant d'affiduit
-travailla
qu'il devint
fon gal. Ils avaient
:bientt
tous deuxdt
&c du gnie. Ils travaillrent
de con^efprit
leur,
& fe rendirent
fort clbres
.cert
par
Ils peignirent
fujet
ouvrages.
plufeurs
le Bon Duc de Bourgogne
pour Philippe
de S
Le Tableau
firent
qu'ils
pour l'Eglife
duPu"
attira l'admiration
de Gand
Jean
n'a
I. Rai d'Efpagne
& PJlippe
i>lic
en fit faire
une
ant pu obtenir
). original
en
Efpagne.
Le fujet en
pie qu'il emporta
o les Vieillards
rire de 1 Apocalypfe,
Ce tableau
eft encore
oient l'Agneau.
une merveille:
comme
regard
jonrd'hui
eft fort frais
parce
que l'on a eu foin de
& il ne fe
il eft couvert
conferver
de Ftes
ou la
onrre qu'aux
jours
iere de quelque
grand
Seigneur.
en
qui arriva
Aprs .la mort d'Hubert
fe retira
Bruges
ce
416. Jean fon frere
la fuite le nom de Jean
ui lui donna
dans
lui
de$
qui en cherchant
Bouges. C'eft
rms pour donner
rages, trouva
que
plus
l'huile
de force
de lin
fes oumle
avec
a. 2-6
L'Etole
une
lui
donna
place
dans fi
Il mourut
Bruges
o il fut e
de faint
terr
dans
Donat.
Il avo'
l'Eglife
une fur nomme
Marguerite
qui renoue
exercer
avec
au mariage
pour
plus de
la Peinture
bert
aimoit
qu'elle
paffio
Bourgogne
Confeil.
DURE
A Cela
de commun
avec Raphal d'Ur
le jour d'
bin
qu'il vint au monde
ce fut Nuremberg
Vendredi
ea
Saint
Dure trs
Il 471 Il eut pour pre Albert
de qui notre Albert apprit
habile
Orfevre
6c la Gravure.
en mme tems l'Orfevrerie
ans il fe mit fous la difcipline d"
A quinze
NuMichel
habile
Peintre
Wolgemut
En quoi Van-Mander
n'a past
remberg.
bien inform
puisqu'il
le fait difciple de
avoit
Schon.
Il eft vrai qu'Albert
Martin
mais la mort
envie d'en faire fon Matre
de Martin
Schon ne lui donna pas le telus
fon deflin.
d'excuter
avoir pafle trois ans chez fon MaAprs
tre, il en emploa
quatre
voager enFlan& fon
& Venife
en Allemagne
dre,
il fe maria vingt-trois
ans. Ce
retour
JTietce tems-la
environ
qu'il commena
tre
Allemande
& Flamande.
y$y
[&en lumire
de fa faquelques
Eftampes
les trois Grces
& des Ttes
pn. Il grava
avec d'autres
un EnOffemens
emort
dans
la
i avec des Spectres
diaboliques
de Malines
5 au-deflus de
aniere d'Ifral
es trois
n voit
femmes,il
ces rrois
ealent
dire
Dieu',
en
fur
y a un Globe
lequel
O. G. H.
Letrres
qui
0 Gott Hiite
i
Allemand,
gardez-nous
voit pour
1497. Aant
des
lors
car
c'toit
en
ans,
fon gnie
en monvede lui-mme
l'tude
du
mis
tous
Il
%6.
ainfi
ent, il s'attacha
& y devint
Sein,
rgle
Meurs
enchantement
ceux
fi habile
fervoit
de
& que
de
fes
mme
Italiens
qu'il
fon tems
tiroient
ce qu'ils
011c
(lampes un grand
avantage
ncore fait long-tems
mais avec
depuis,
Se de dguiiement.
lus d'adrelfe
Il a eu foin dans toutes
fes Planches
de
ont t graves,
ettre l'anne
qu'elles
qui
ft une chofe
les curieux
dont
ont fujet de
elouer, car ils peuvent
jnger
par-l
quel
la grande
Dans
Pafge il les a travailles.
on de
a grave,
il
Notre-Seig
neurqu'il
flon
d'icodifhof la Cne
l'opinion
eft fa plus
La mlancolie
belle
aupade.
entrent
dans
la
isce, & les chofes
qui
ompoftion
e l'habilet
de
ce
ucore d'une
beaut
d'Albert
fitjet,
font
fes
finguliere.
une
preuve
font
Vierges
53S
L'Ecole_
Allemande
&' Flamande.
lia
Pij
L'Ecole
340
RE'FLEX/ONS
Sur
les
Ouvrages
n'avons
d'Albert
Dure.
ait
lesArcs
unGnie
voir dans
plns
NOus
personne
qui
fait
affaiblir
nanmoins
la
il lsa
pouffes
toutes deux une telle
ne peur fouhaiter
dans
qu'on
perfection
une plus grande
exacl'une ni dans l'autre
ni une plus grande
fermet
titude,,
que
Mais comme l'exemple
celles qu'il a eues.
chofes qui fe prfentent
les
premires
aux yeux dans les commencemens
que l'on
le
s'attache
une profeffion
dterminent
Se font prendre
un certain
tour aux
got,
il ne manquoit
celles d'Albert
penfs
dans un beau jour
tre mifes
que
pour
ou par une bonne
ducad'tre
diriges
ou par la vue des ouvrages
tion,
antiques.
Sa veine
toit
fes compofitions
fertile
le got
qui
grandes
c malgr
Gotrique
Allenmni
tegnoit
de
fon
tems,fes
& Plamane.
^t
toient
productions
fource, o
non-feulement
les Peintres'
les Itadefon pas, mais plufie-urs d'entre
affez fouvent
liens alloient
pitifer.
il y
Il toit ferme dans [on excution
Se la profaifoit ce qu'il y vouloit
faire,
l'exactitude
qu'il emplooit
pret jointe
font une preuve
dans (on travail,
qu'il pofles principes
fdoit parfaitement
qu'il.s'.Se qui nerouloie'ntque
for le
toittablis,
il eft tonnant
deflein cependant
qu'aprs
les foins extrmes
,avait pris pour
qu'il
&:
connotre la ftruchu'e
du corps humain
une
trouv
une belle
proportion
aprs avoir
au puentre toutes
celles qu'il a donnes
blic, il s'en foit fi peu fervi dans fes ouvra-*
& des
de fes Vierges
ges car a l'exception
le triomphe
deVertus qui accompagnent
tout ce qu'il
a
Maximilien
l'Empereur
fait eft d'un
tout--faix
Got de deffein
la
pauvre
il,s'efl: attach
uniquement
& bien
nature felon l'ide qu'il en avoir
loin d'en relever
Se d'en reles beauts
imit
il en a rarement
chercher les grces
les beaux endroits
fournit
que le hazard
aflz fouvent
dans le
il a t plus heureux
[auvent
choix de fes
on trouve
pafages
des Sites agraparmi ceux qu'il a faits
bles & extraordinaires.
dans fon
Enfil fes Ouvrages
qui ont t
Piij
542.
L'Ecole
GEORGES
a beaucoup
tudi les
Nuremberg
& a joint
de Raphal,
Ouvrages
la Peinture l'art de graver en Taille-douce.
Marc Antoine
s'eft fervi de lui dans les
Planches qu'il a mifes au jour. Etant detetour en (on'pais,
il a peint & grav plurieurs chofes de fon invention,
qui fontaii
tant de preuves de la beaut de fon Gnie
Allemande&Flamande.
it
PIERRE
habile homme.
Il a
peint presque tout le Palais de
au fervice duquel
tnilien Duc de Baviere,
il roir. C'eft lui qui a fait les deffeins des
Hermiies de Baviere,
que Raphal Se Jean
Sadeler ont gravs aufll-bien
que plufieurs
autres chofes de -fon delin.
On voir encore de lui quatre
Docteurs
de l'Eglife
gravs par Gilles Sadeler.
Dans le mme tems vivoit
Matthieu
fort eftim dans fon tems &
Gnmewalt
d'Albert.
'qui peignoit dans la maniere
E
Munie
CORNEILLE
toit
ENGLEBERT
VEible
544
Il pafa en Angleterre
ou le Roi Henri
VIII. lui donna de l'emploi.;
Se le prit en
affection.
BER
RD
Bruxelles
VAN-ORLrl
tait
au fervice
de Mat.
des
Pas-bas;
gurite Gouvernante
DE
fit beaucoup
pourlaquelleil
d'ouvrages;'il
ewfit
aui1i plufieurs
pour les' Egiites d
il avoit quelque Tableau
ion pas. Quand
faire
il couchait
de confequence
des
d'or
fur fon impreffion
& pek
feuilles
fes couieurs
gnoit defiis, ce qui a conserv
enfraches
Se leur
a donn
en cercains
droits
d'clat
beaucoup
principalement
dans une lumire
clefte,
qu'il
a peinte au
Tableau
du Jugement
umverfel
qui eft
dans la Chapelle
des Aumnes.
Anvers
II a fait quantit
pour l'Empereur
foin
principal
& des
Pape,
fur les delins
difciple.
de deueins
Charles
de
faire
Souverains
de
Raphal
de TapiiFeries
V.
& a eu le
celles du
excuter
de
dont
ce
teras-Bi
il avoit t
Allemande
& Flamande.
MICHEL
Malines,
quoi
il alla
ides
duquel
faire
des
dinairement
pour
il avoit de la peine
chofe de lui-mme
rioit dans
le got
tour en Flandre,
de
EUt
de fore
il
CAS
fpnJ?,erei
DE
pour
aprs'
de
difciple
il fe fervoit
or-
Tableaux
car
produire
il deffinoit
Raphal.
conduift
fur
ries qui fefaifoient
&Jnpuriut;
me Raphal
Bernard
Van-Oflay
Italie
o il fut
en
des
Raphal,
O X I
les principes
apprit
fous
EArt
34$
quelque
& oloEtant
de re-
les
Tapiffedu m-
lesdefTeins
Anvers
en
2.
D B
mais
la
Matre
JE
i j^z.
na-
djajourv
de tant de dipofitions a^antageufes
qu'il a commenc
a graver des
& qui'!
l'ge de neuf airs
quatorze il ,a fait, des planches confidera.Wes, par la quantit & par la beaut der
Sa Peinture alloit
travail qui s'y rencontre.
de pair avec fa gravure
& l'u-ne-c l'autre
toient faites avec un ibin 6c une propreradmirables.
Il avoit une extrme ardeur
11 tare Tavoit
Pv
4<
-_L'Ecole:'
&fleteni
pour l'tude de fa profefliori
qu'il a palf dans la recherche des effets d
la nature de fon pas avoit t emploie
on pourroit dire
confiderer l'antique
lui ce qu'on a dit d'Albert Dure en pareil!
occafion
que fes ouvrages auraient et'
admirs de tous les ficles. Il toit magnifi.
que dans fa dpenfe & dans fes habits.
Il y avoit entre Lucas & Albert un
& une
commerce
d'amiti trs-fincere
mulation fans jaloufie enforte que quand
Albert mettoit au jour quelque planche,
Lucas en prodnifbit une autre; ,&c
pendant
qu'ils en laiflbient le jugement au public)
ils fe donnoient
des louanges l'un l'autre.
Cette amiti s'augmenta
beaucoup
fit un
dans leur entrevue,
iorfqu'Albert
voage en Hollande.
tenas aprs Lucas en fit un
Quelque
pour vifiter les Peintres de Zelande &de
Brabant
mais outre qu'il y dpenfa beauil lui en
coup pour fatisfaire l gnerofit
cota la vie
car on prtend que dans un
il fo
repas qu'on lui donna
Feffingue
empoifonn par la jaloufie de quelque
de fa profeion. Etant de retour chezlui*
il pana fix annes dans une vie languie
te, Se prefque toujours couch. Ce quilm
faifoit plus de peine en cet tat d'infirmit
c'toit de ne pouvoir travailler fon aife;
347
niais il avoit
tant
d'amour
fon
pour
fon
indifpofition
que malgr
de travailler
voit s'empcher
lui
ce qu'on
fuir
reprfentoit
il
Arc,
ne
fa mort
avanceroit
application
monlit
dit-il 3 je veuxque
me foit un lit d'honlieur. Il mourut
ans
l'ge de trente-neuf
Il n'eft pas hors
de la vraifemen 1533
le vritable
dont
il en:
que
poifon
la trop
mort ne foit
grande
application
dans un ge
qu'il avoir au travail
trop tenauroit
form
de meilleures
dre, o la nature
de fant,
fi elle n'en
avoit
principes
point
t dtourne.
blance
MESS1S,
QUlNTllSt
dit
LE
MARECHAL
D'ANVERS,
ans le
avoir exerc
prs de vingt
Prs
malade
tomba
mtier
de Marchal,
de
d'une langueur
qui ne luipermettoitpas
il fe refa vie
pour gagner
fa fubfiffa n'iere pour y trouver
tance
& fi pauvre
fi vieille
mais elle toit
elle-mme
de peine
avoit
qu'elle
beaucoup
a s'entretenit.
un de fes
Dans
ces tems-l
travailler
tira chez
amis. l'tant
afez
all
voir
lui
montra
par
Pvj
ixa-
'34-S
Allemande
Flamande.
oulenrs. II veqiiic
mourut l'an 1529-
JEAN
tort
DE
long-tems
CAL
54^
& iL'
CAR,
ou
CA
Atif
RE
R,
de
la Ville
de Calcar
dans le
de Cleves
a t un excellent
Vt
Duch
homme mais une mort
ne lui
prmature
a pas donn le rems de fe 'montrer au monde. En 1 ;6. il entra chez le Titien
o il
fie un fi grand
de
que beaucoup
progrs,
de la
Tableaux & de dpeins
la.plume
main de ce Difciple,
piffent
pour tre de
Titien mme
d'habien quoi beaucoup
les Connoineurs
fonttous
les jours
tromil alla
o aprs
Rome
pes. De Venife
s'tre rendu
trsla maniere
de Raphal
& y mourut'
il pana
familiere
Naples
en i $46. C'eft lui qui a defln
les Figures
de Vfal ,&
Livre
anatomiqties^du
les Portraits
des Peintres
qui font la tte
des vies
en a crites. Cela feul
que Vafari
Il a fait un
fuffiroit pour faire fon lage:
accomTableau entr'autres
d'une Nativit
vient du peo la lumire
pagne d'Anges,
ut:
Chriii
cet
Ouvrage
eft admirable:,
L'Ecole
$ jo
toic poflefleur,
Rubensquien
l'a voulu
garder jufqu' la mort, & fon inventaire
Sandrarr
l'acheta,
& le revendit l'Empereur Ferdinand,
qui en faifoit beaucoup
d'eftime.
PIERRE
KOUC
de Bernard
&, Difciple
Toit
Van
Orlay
qui l'avoir t de Raphal.
Il alla a Rome
o la difpofition
qu'il avoit
chofes lui fit prendre
profiter des bonnes
lui acquit
un trs-bon
Got>&
par l'exercice une grande
dans le deflein.
corrdfcion
Etant de rerour
il fe chargea
en fon pas
d'Aloft
delaconduite
de quelques
Tapifferies qu'on faifoit
&fe
fur les deffeins
de Raphal
fans enfans
& veuf aprs deux ans
voyant
il fe laiflfa aller la perfaade mariage
lion
de quelques
Marchands
de Bruxelles,
au voyage
de Conftantiqui l'engagrent
mais ne trouvant
rien faire dans
nople
ce pais la que des deifeins
de Tapis ,'caufe que la Religion
du pas ne permet pas
de reprfenter
il s'occupa
des Figures
deffiner
en fon particulier
des Vues des
environs
de Conftantinople
& les faons
de vivre des Turcs,
dont il nous a biff les
faire
en bois, qui feules peuvent
Eftampes
& Flamande.
Allemande
de fon mente.
Dans
cet Ouvrage
il
juger
fous la figure
d'un
Turc
afait fon Portrait
& qui montre
au doigt
un
qui eft debout
une pique.
fon
autre Turc
qui tient
Aprs
il alla s'tablir
voyage de Conftantinople
il
Anvers
y fit
de
beaucoup
Charles-Quint
pour l'Empereur
de la
6nde fa vie il crivit
la Gomtrie
en
traduifit
car il toit
&
la
de
Sculpture,
Ville
de
Soutt
il a
dans
peint
chofes
la plufieurs
Se
rivit
d'admiration.
digne
ailleurs
la
.ALDEGRAF,
E
o
chofes
la
& fur
Se
Perspective
Flamand
Vitruve
& Serlio
en:
bon Architecte.
Il mourut
ALBERT
de
Tableaux
s'tant
en
Weftphalie
de ce lieul'glife
entr'
autres une NaIl a fait
peu
de
beaucoup
occup
voir par
le peut
ainf qu'on
plus graver
le
nombre
de Ces Eftampes
par lef
grand
correct
toit
on
quelles
qu'il
peut
juger
dans fon deflin
danses
expreflgracieux
& n pour^tre
an grand
fions
Peintre
s'il et vu l'Italie.
$5*
L'cole
DE
JEAN
MABVSE
de Hongrie
Village
appell|
de Luca$
NAtif Mabufe,toit
d'un
contemporaxn
de Leyde.
avoir
travaill
beaucoup
Aprs
dans fa jennefle
en Italie
& ait& voyage
il vint en Flandre,
oit il fit connotre;
leurs,
le premier
la maniere
de compofer
les-Hi-,
ce qui
Se d'y faire
entrer
du nud,
ne s'y toit
On
jusqu'alors.
point
pratiqu
voit de-fes
en plufieurs
lieux tk|
Ouvrages
Il fut fort fage>
& en Angleterre.
Pas-bas
boires
Se fort
ftudieux
la fuite
Il
dans
il s'adonna
a t
Marquis
l'Empereur
chez
lui
tous
fes
de
mais dan|
fa jeunefl
au vin.
aflz
long-tems
Vrens,
qui
Charles-Quint
vouluEpour
au
tant
fervice
du
averti
que:
jdevoit
le. recevoir
loger
que
de
fuflTent
habills
domeftiques
Damas
les au?
& Mabufecomme
blanc
tres.
au lieu de laiffer
Mabufe
prendrefi
mefure
lui raire
une espce
de robev,
pour
avec laquelle
le proil devoit
felon
fiburer
lui
en avoit
voulut
fait
^et. qu'on
qu'on
donnt
quelque
en effet
l'argent
l'toffe
bizare
fous
prtexte
d'imaginer
c'toit
mais
ajuflement
} &pour
en porte?
pour la vendre
car &
au cabaret
il fit
comme
Allemande
& Flamande.
ne dvoie
arrive
hant que d'Empereur,
il crut qu'il
lui feroit
facile
de
ite le foir
Comme
le jour del'arrietirer d'affair.
ait
Mabufe
e de l'Empereur
approchoit
colla
du papier
bhnc
enferfieu d'toffe
un Damas
fleurs
e, y peignit
grandes
Se parut
dans le Cort lui-mme fa robe,
On le plaa entre
un Pote
Se un Muge.
Domeftiicien
qui toient
pareillement
nes du Marquis.
L'Empereur
ne
uoiqu'il
trouva
l'et
vu
fi galant,
flambeaux
qu'aux
marin
le voir paf-
ceCortge
de fes deux
ftoffe
remarqua
n'avoit
vu
jamais
Le Marquis
l'on reconnut
d'attention
& le MarMabufe
camarades,
pafl'Em& dit
du Peintre,
de fi beau
Damas
le fit venir,
& la fourberie
qu
rire l'Empe*
fit extrmement
reur
cependant
de ce
que Mabufe
de de croire
que
pereur il faifoit
le fit mettre
en
il
long-tems
dans la
prifon
beaux dpeins*
fort en colre
le Marquis
avoit donn
lieu au monpour faire-honneur
aFEm>habiller
fes gens de papier,
afez
o il demeura
prifon
ne
lailfa
Se
d'y
Il mourut
pas
faire
en
de
travailler
quantit
i 56Z.
de
L'Ecole
354
JEAN
d'un
SCHOREL
ilat
Hollande
Schorel
dif
appelle
Toit
Village
auprs
d'Alcmaren
Allemande
et
Flamande.
ans ce voyage
il pafla par
'amour de la vie tranquille
le Roi Franois
'offre que
Il toit
rendre fon fervice,
& de plusieurs
cars vertus
Pote
oit Muficien
$<<
la France
ou
lui fit refufer
I. lui
fit
dou
le
de pluil -
fciences
& Orateur
de
il
favoit
le Franois,
l'Italien
& fAllede fa converfation
and. La douceur
joinle faifoit
aie tanr de bonnes
qualits,
eLarin
er de tous
ournt
en
eux ans
on
difciple
ceux
qui
i 561.
g de foixante-fept
avant
fon dcs,
Antoine
fit fon
LAMBERT
Il
le connoiffoienr.
ans.
More
Portrait.-
LOMBARD
E Liege, rechercha
avec grand foin
tout ce qu'il. crut pouvoir l'avancer
dans fa profeflon
il tudia fort d'aprs les
Antiques & fut le premier qui apporta en
fon pas une mthode
du Got
loigne
Il forGottiqne & Barbare qui y rgnait.
ma chez lui une
o il
efpece d'Acadmie
eut pour
Hubert Goldifciples entr'autres
tius, Franc Flore
& Guillaume
Caye. On
voit
quelques Eftampes d'aprs fes Ouvra.Sandrart
ges qui font juger de fon Got
autres que Suavius
prtend avec quelques
& Lombard ne font
qu'une
mme perfon-
VEeoe
iiS
il dit
Lombard
dans
fa jufiefl
que
Lambert
s'appelloit
Suterman,quienAl
& qu'il
doux,
lem and fignifie
a voulu ex
dans la- fuite ce Surnom
primer
par le m
ce
8c que fu
Latin
Suavius
il
principe
fes
de cette
forte
marqu
Eftampes
:Il ajoute
inventor
Suavius
que Van-Man.
en raifanr
deux
der s'eft tromp
homra
& de Suavius
les Cnrieii
de Lombard
en cela exercer
leur critiqu
peuvent
pari1
ne
des
comparaison
Eftampes
ces deux noms
que Sandrart
mme
homme
e-n differens
nique
Lige
la vie
Lampfon
aifez connu
de
Secrtaire
fbn
par
Lombard
marques
attribuent
-ttnts.
Dont.
de
1-Evqiie de
acrf
rudition,
toit
qui
fon
intime
I
ami.
Le
mme
gifte
vcu
fair.des
trs-bon
yersilf
Pafdrj
de ce rems-l,
mais pareffeux
& eft mort Bruxelles.
3 qi
de
louange
Lampion
Lucas
Gafll
if
JEAN
HOLBEIN
fils de Jean
EToit
habile,qui
naiflance
quitta
& o il avait
s'aller
tablir
pour
dernire
Ville
que
a1fet'
Holbein,Peintre
Augfbourg
travaille
Balle
naquit
lieu
de
long-rems!
c'eft dans cette
notre
Holbeia
Allemande
zij
de fon
n 1498. Il apprit
pre
terne avidit,ce
qui regardoit
de fon gnie
ais l'lvation
de fon Matre
tau-defus
.ails la fuite
orce& d'un
e,.dans
des
une
ex-
la Peinture:
le mit
bien.-
Ouvrages
caractre.
grand
la Maifon
de Ville
aiteompauimens
ts de la Patiion
avec
grande
IlafaitBaf-
un
font
Tableau
autant
de
de
fu-
de
c
Notre-Seigneur
au Poiflbn
il a peint
une
ans le march
anfe de Palans,
de la mort;
Se les Danses
ont t gravs
s deux O uvrages
en bois.
Erafme dont il avoit fait le Portrait
plueurs fois, & qui toit de fes amis, jugeant
n'toit
;en que le pas des Suiffes
pas prore faire
juftice
au talent
de Holbein
lui
en Angleterre
ropofa de paner
prometant de lui
les voies pour tre bien
prparer
de Thomas
eit du Roi
par le raoy.en
Joins. Holbein,
d'autant
s'y rfolut
plus
dont
une femme
la
avpit
qu'il
troublait
tout
le repos
lauvaife
humeur
e fa vie. Il fit en
un trsAngleterre
de Portraits
admirables
grand nombre
olontiers
ntr'autres
fes enfans
y a peint
ers lieux
celui
Marie,
des
du Roi
Henri
VIII.
& de
& Elizabetly
en divd'hiftoires
Edouard,
Tableaux
il y en a deux
fur-tout
qui
font
dme
grande
compofition,runeftletriomhe des
l'tat
RicheiTes
& l'autre
de la
L'Ecole
a 5 8
Pauvret.FredericZuccre
que le Roid'A
avoit
fait venir
fut extre
d'Italie,
gletere
mement
en voyant
les
furpris
0uvragesd
& dit qu'ils
n'toient
Holbein
infrieur
ni ,kaphal
ni au Titien*
Holbein
pei
bien en toute
forte de ma
galement
gnoit
niere
miniature
frefque
guazzo
au
il deflnoit
huile &e
craon
& 1
avec
une merveilleufe
facilit,
plume
la quantit
de fes deffeins
eft innombrable
Il lui arriva
en Angleterre
une affaie
du Roi l'auroit
fai
qui fans la protection
Sur
de la rputation
d'Hoi
un Comte
de la premiere
qualit all
mais comme
le voir
il toit
pour
occup'
peindre
quelque
figure
d'aprs
le nature,
il-le
fit prier
de remettre
un autre jou't
prir.
bein,
l'honneur
traitant
fora
calier
le bruit
lui vouloit
faire.
qu'il
la chofe
de hauteurvoulut
entrer,
l'ef-
la porte
c monta
brufquement
au haut duquel
il trouva
Holbein,
le
fort en colere
le pouffa
rudement
qui
culbuta
mement.
du
haut
en bas,
La vue
coup
Comte
l'affront
leur
que
mais
Holbein
.fa porte
eut
la couverture
fureur
Matre
le tems
de
Se le
de ce fpedtacle
& les Gens
de monde
tant
en
voir
Le Comte
blella
extr-
attira
beau-
de la fuite du
voulurent
venoit
barricade
delfus
par
& d'aller
pro
avoir
aprs
de fe fauver
la maifon
venger
de rece-
Allemande
&
fur
venir le Roi
ce
Flamande.
qui
lui
35^
toit
arriv..
le
promit
protection
tems de l pour fe
Comte arriva quelque
meurtri
de fes bletures
ontrer tout
de rien attenter
Mis le Roi lui dfendir
Ce Peintre
mourut
de
contre Holbein.
en 1 5 5 4. g de cinquante
pefte Londres
homme
n en
ixans. Il eft tonnant
qu'un
Suiffe, & qui n'avoit
ait
jamais vu. l'Italie
& uu aufli beau gnie
uunaiifil
bongpt
Il eft remarquer
ur la Peinture.
que
a Miette
lui
de la main gauche
comHolbein peignoit
cet ancien
Peintre
me faifoit
Turpilius
omain.
Sandrart
raconte
tant un
que Rubens
Utrechx,&:
jour venu voirHontorft
pouril fut acfuivant fon chemin
Amfierdam,
entre lefPeintres,
compagn de plufieurs
Comme
on parloit
en
quels toit Sandrart.
chemin des Ouvrages
des habiles
&
gens
Rubens
en
fur Holbein,
que l'on tomba
fit l'loge Se confeilla
de bien regarder
la
Danfedes Morts de ce Peintre3difant
qu'il
profiter
auffi-bien
yavoit beaucoup
que
dans les
5c
en bois de Stimmer
Eftampes
en avoit deffin beaucoup
que lui Rubens
de chofes dans fa
Il eut un trsjeuneffe.
bon
de Chriftophle
difciple en la perfonne
Amberger d'Aafbourg,
qui a fait quantit
frefque
dans l'Allemagne.
d'Ouvrages
y6o
Ecole
TOBIE
STIMMER
SchfFoufe
at
DT.
il
en a donne
des
vrages
frefque
an fort
bon Peintre;
dans les On.
preuves
a faits fur
qu'il
les-faade
Franc
de quelques
a peintes
maisons
qu'il
fa patrie
auffibien
Se dans
fort
qnep
afaits
a
plufieursT
ableaux
qu'il
Strafbouf|
le Marquis
& pour
de Bade.
Entre
i
d'Eftarpes
en bo'is que lo|
celles
de la Bible
> qui parii^
en 1 58^. ont un mrite particulier;
8|
un jours
d'elles
Rubens
diroit
que
nombre
grand
voit de lui
rent
c'eft
Sandrart
Sandrart
for
de
Jobius
JEAW
a mis au
Strasbourg
les Eftampes.
de
il avoit
deux
Stiromef
cette
notion
attach
plus
jeune
bien
gnrale.
VERMETEH
CORNEILLE
un
dont'
frres
fur le verre,
peignoir
& le
en bois merveilleufment
dans
NE
etolt
Bernant
la Peinture.
Imprimeur
gravoit
n'en ai que
profit
un tt#
beaucoup
ce livre
lui-mme
appelle
fcience
pour
jour
beaucoup
eft mort
jeune
l'an
avoit
qu'il
Village
auprs
prs
de
d'Harlem
l'Empereur'
Charles-
je
di
fa
ans
eft
cinquante-neuf
de
faint
fait
il
Georges
fpulture
lui-mme
fon
Epitaphe.
ANTOINE
MORE
de
IVJArif
Scho-
Jean
d'Utrechtjdifciple
w
a
rel
imitateur
un
de
la
grand
Mure
8c
be.
Il
d'une
manire
fait
vraie
forte
dans
les
&
r-
Cours
d'Efpagne
&
l'Empereur
de
entit
lui
Portraits
qu'on
femeraent
qu'on
prfens
ai
de
expaoit
les
outre
cher
faifoit
V*
Charles
de
Portugal
devint
forte
riche.
fort
qu'il
auffi
voag
en
Italie.
foft
Quoique
$,t
-'
1ER
E-
B RU
JL_ E. VIEUX
A
fon
Pris
ce
BRUGL
du Village
Kouc
dont
entit
chez
re
duquel
en
patra
Kouc
il a, fait
France
beaucoup
de-l
en
&
r
de Breda.
Brugle
auprs
P afan de difcple
il
la fille.
poufa
Jerme
E,
de fa naiffaii'
appell
fils d'un
Jl toit
toute
nom
G L
de Pieri
Il travail
dans
la maiii
de chofes;
Italie,
qu'il
parcourue.
Quoiqu'il
ceux
jets
fUvaatage
ait
trait
nanmoins
toient-
des
toutes
qui
Jeux,
fortes
lui
deli,
plaifoie
des Danfi
Flamande.
$6
de PaiV
Ses
leurs acT
pour remarquer
plus jprcifemnt
eux dans
tions> Se ce qui fepafbii;
parmi
, aufji perfnne
n'a rien fait.
ces rencontres
Il a tudi
de mieux en ce genre-la.
le Padu Frioiil
il toit
fagedans; ls montagnes
& fort
fort ftudieux
n'oceuf
particulier
fon efprit) quie de
pant
ce qui, pou voie condans fa profeflin
tribuer l'avancer
on
il s'eft rendu
trs-clebre
il y a beaucoup
de fes Tableaux
dans le Ckbi.net
de. l'Em& le refte
eft difr
de fs ouvrages,
autres
lieux,
plufieurs
principalement dans les Pas-bas.
Qri voit qu'il s'efl:
fait
dans
des Peintres
l'Acadmie
agrger
Anvers eif
5
51.
"
y ereur
erf en
R jiSfC
LU
R E TJC
Qij
'
<$4de bieji
coup
par la boute
nombre
de Tes
ouvrages
;nais
eut un fort bote
dans
fes
quoiqu'il
agr^fble
tellement
il te laifa
la conversation
fuportble
il n'ainiit
le gran"
par
amis
mme.
Cepeilda|
que par'
contraire
de dire,
Le
eft ma mort.
On rappelloit"dnsA
en
XTAtpingl^d
J^f
de'B^efe
- Ji a
'^s,
5 70. ge
'i
fa-
fut
fart
Peintre
du
quantit
qu'
'Sandr'art
&
dV
huil
en' pairie
comme
teros
mourut
en
1594.
J!
$4$
.Tp|
Er Breda
avoit
tudi,
Lieg
avec
H UB ER T GO L TS
Atif
o
F
toient
Lambert
de Venlo
fes
Lombarde
& lev
Prens
Il
Wirtbonrg
a -t difciple
eu
un
Qiij
gnie
a mis
au
de
jour
de
peu de chofes
deux
fois
conde
il gros
Peinture.
Il
a t mari
humeur
de
femme
IEk
&
1')
Ere
le
& Fils
premier
natif
de; Goudp
dans
les EgMfes
du
Tableauxii
anjoufe
grands
qui
d'hui
des marques
Fran*.
defleur
capacit.
de fon pre la
cois aprs
avoir
t difciple
fut auffi
de Franc
Flore
furpafljf
qu'il
Eraw;
quant ai -intelligence
de s > couleurs.
de
lui
de
Paris
mourut
& c'a
plus
donc
on
de
en
fort
i 8 3.
beaux
&
Portraits:
le fils en i6iz.
Le pets
affez
mauvais,
'n
D'Amfterdam
Peintre,
mais filsdifciple
chri
au Titien|
il demeura
$z lequel
il fit le Portrait
de:qui
chez
f Amflerdam
allez
qui
Pierre
Si
long-rems,
encore
fe voit
Ifaac Peintrei
&
beaucoup
d'esprit
) } de politefle
fon retour
il fixa fa
^rudition.
Depuis
o il a fait de beldemeure
Amfterdam
en 1 581.
& y mourut
les chofes,
g de
Il avoir
<jiiarante-huit
ans.
B
DE
Malines
habile
travaill
petit,
a t un
fort'
Palatin
Heydlber
g
o il
5 & enfin Amfterdam
g de cinquanre-neuf
oiV
de Bol
a grav
l'Epitaphe
le Portrait
de
Saver
i oiit
& Roland
acques
il a pfefqii
toujours
tant huile
qu'en rnitiiaIl a t emplOie
deu
homme
en
en
,'n
de Peirirr
t
fes
i
dif-
tiples.
MARTIN
Ils
d'un
dans
u:d
HEMSKERC
Pafan
du
la Hollande,
au Matre
chez
Village
d'HemfKerc
figroffier
padic
qui on le mit
& ii
Har-
Qui;
le renvoya
chez ton oere Heft$
qu'il
A quelque
tems
de-l
> TbTlicit
pat
chez un
o
fon gnie
il entra
il profitja
fon application.'
par
beaucoup
lem
Kerc.
en
,( 'toit
fon.^J
Schorel
'y
Il fe mit
alla
contre
le
deflin-
Harlem,
la
plupart
tampes
toutes
il
par. quelque
de. partir.
n'en
acci-
rire*
contraignit
les Pas.-bas.
? & s'arrta
o il a demeur
le refte<le
fa vie
en Ef
de fes ouvrages
fe voient
& Vafari
qui les rapporteprefqus
en dtail,en
ne
intelligence
maniere
de
1574.
foa^iic
parler
qu'il
empch
que Michelange
(on got.
trouva
ces Eftampes
,que
en
4arriei;e-f|.
s'il
qui, le
dans
tourna
ou
ijELoia^jOii
beaucoup
t
point
avoit
dent,
de
peu
peu
Il
refter
im fruit
enfuite
il avoit
dont
dvelopa
rions.
ans
effet,
du
deffiner
de
& dit,
avec;loge:
parle
en voulut
colorier
Il parot
Hemficerc
unequ'il
nanmoins
par.
Clair-obscur,
eft fche.
foixante-feize
n'avoit
aucu-
& que&
Il mourut
ans.
j<s>
CHARLES
rr'Toitn
FEKMANDER
Gentilhomme
noble de
Flandres
dans
un grand
mit fous
Peintre
enfuite
fieurs
penchant
la
fort
ou aprs-
ce tms-la
du il
Udalric
THiftoire
voir
il le
Heer
Se puis
fit
pluIt
des
fainte.
tems
composer
en mme
car la pfe
toit
encore
un de
il alla a Rome
avoir
en Allemagne,
Arcs de- Triomphe
pereur
tourna
'ei
clbre
chez Piertfe
de
Tableaux
s'exeroit
Comdies
fes
pour
Terre
Meulebrac,
Ce pere le fit
ppelle
une
travaill
& fit
Rodolphe
Meulebrac
trois
ans
Vienne
pour t'entre
, enfuite de
fa
il
paff
plufieurs
de l'Emquoi
il re-
patrie;,
Les Guerres
de la religion
quis'au^menle contraignirent
de Ce.retirer
dans
ferent
o il a peint
des Tableaux
Courtrai
fainte
Catherine.
glife, & fur-tout
Comme
il
s'en
retournait
fa Terre
d'Ede
il fut vol
tout
& dpouill
Meulebrac
nud. Se
.cette
rduit
extrmit
voyant
il
fur un vaiffeau
s'embarqua
qui le mena
Harlem,
o il fe rtablit
dans l'abondatv-
Q*
^7o[
la Peinture
ce
Il'
Paflon
Il tablit
& la Po'fie:
qu'un^nomnrdejGeyewtgrave.
dans
la
mme Ville
d'Harlem,
"& les Corneilles
avec
Goltius
demie
pour
y deflner
nature,
&
d'aprs
les jeunes
i Peintres Ses ou.,
y, exercer
en Profe
& en Pofie
(ont
en fi
nombte
qu.'il feroit
trop'long
de les
pour
vrages
grand
ici.
rapporter
il a mis
re
trs Flamans.
tua
Il
en 1 6ojt.
fut enterr
Eglife.
Il eut
hrita
un
de
fcience.
Outre
au
un
jour
une
Trait
la
Vie
d'un
L'ignorance
de Peintudes Peinn
Mdecin
a l'ge de cinquante-Jillit
a Amfterdam
dans
fils
fon
aufl
pre
Roi-de
Le
appell
la vieille
l'humeur
l'efprit,
l'attira
Danemarc
DE
MARTIN
le
ans.
Charles,
ils a toujours
o
d'habile
homme.
Coppenhague
en rputation
Aca4
qui
& la
demeure
VOS
l'Italie.
voyag
par ton.te
&
dans
corre:
fon defTein
l'on ne
fes inventions
mais
a
toit
Il
D'Anvers
facile
dans
trouve
vrages
bre
de
bien
voient
en
C/eft
les de
d'aprs
ont grav
les hermi-i
defleinsdela
Vie de
Eftampes.
les Sadelers
feins que
Il fait,
jes.
a,ufliles
Vierx
a gravs
J. C que
de Isfataiis.,
js_
^oir vcu fort
JE
Il toit
les
fort gros
il mourut
vieil.,
AN
pour
vangw
Se aprs
en
AD
1604.
A N
en 1 5 17. de la clbre
faNE'
Bruges
des Stradans
la
mille
laquelle
aprs
mort de Charles
Comde Goude treizime
te de Flandre,
dans
Tyran,
qu'elle
l'Eglife
fit
de
fTafliner
faine
comme
Donaes
dp
ou
tout--fait
teinte,
Bruges
fut prefque
du moins.
de ct
d'autre.
Le
difperfe
alla en Italie
nous
dont.
Peintre
parlons
Se s'arrta
Florence
o il fit quantit
d'ouvrages
grand Duc.
Se huile
frefque
Vafari
le fit travailler
le
pour
aux Pein-
a t
fon
difcipl.
Qvj
L'Ecole
37*
BARTHELEMI
en
SPMAtfGEg.
i 54<j. fils
les
apprit
d'un
Marchand
d'Ande fon Aft
principes
& s'en alla Rome*
vers
NE'
-de plufieurs
matres,
o il futdomeftique
Ce
Cardinal'l'ayant
le donna
Pie
dere,
ment
du'Cardinal
pris
fa protection,
Belvl'emploa
V. qui
fit un
o
Spranger
dernier
en trente-huit
bleau
en
Tableau
du Jugece Tamois,&
eft encore
Tombeau
de
au dtins
aujourd'hui
ce mme
Pape.
Pendant
Vafari
dit fa
y travailloit
ce que Spranger
faifit
toit
foit que l'envie
le ft
perdu
la maniere
de Spranger
lui
eft
plus
Farnefe.
qu'il
Saintet
que
autant
de tems
parler
dplt
car il eft
vraisemblable
du
ou que
ce qui
tonnant
en
fa manire
que
qui a form
Spranger,
l'ait
G. contraire
aux
belles
faire
Iralie,
& fe
choies
devant
les yeux,
avoir'
qu'il
ioit
taifl emporter
au feu d'une
imagination
que
ordre
deles
nanmoins
de commencer
continuer
avec
que Spranger,
les Tableaux
qu'il
Allemande
-f
PUmtnde.
en feroie
entrepris
pour fa faintet
ce qu'on
voir les dpeins
pour y corriger
propos
ce qui donna
ieU
trouveroit
de finir fes
n'avoir
penfes
qu'il
Spranger
qu'efquiflees
trs-legerement
jufcjites-l
de fon imagination.
Surflon la vivacit
ce
faire cette 'reflexion
que
quoi l'on peut
n'eft pas le got du de'ffein
qui
a plu au
& a ceux
des Romains,
donqui
Pape
leur approbation
aux Tableaux
de
noient
jnroit
& qu'il
faut par consquent
qu'il
Spranger,
ait quelque
de ce
dans
la maniere
partie
y
tant
inconnue
Vafari,
Peintre,
laquelle
n'a pas lal
de faire
fon effet fur les yeux
non prvenus
de
Se de fotenir
l'ouvrage
ce Peintre.
avoir
aprs
diver s lieux
Spranger,
Tableaux
en
cboifi.
de
par Jean
du Duc de Florence
Maximilien
l'Empereur
mand
cet
Vienne
Se
L'amour
gedans
abfent
avoir
il
fut
Sculpteur
Prague.
de la Patrie
des
trente-fept
avec de
'i Prague,
fort
g.
de-
d'ouvrages
bas
ans
grands
o il s'toit
un voV
lui ne raire
Pas
pour
qui lui
Rodolphe
quantit
grande
depuis
t reu
y mourut
de
Bologne
c pour
les Villes
retourna
de
quantit
Rome,
tre
pour
envoy
II. qui lui aVoit
fit
Peintre.
Spranger
unhabile
Empereur,
accda
une
fait
d'oir
il toit
& aprs
honneurs
tabli.
y
Il
|74
HENRI
GOLTIUS,
pfL
(ans le connoitre.
Ce
l'exer-
deguifement
la
tellement
changerent
de fon esprit,
Se la disposition
de
de tpusjfes
{oncorps,
qu'il f trouva dlivr
fant.
qu'il
reprit
fa. Premire
de: choses
dans Rot
Il deflina; une. infinit
par o
jjruation
flapies.,
l'Antique*
tant
d'aprs
i Polidore
Se les au4
Raphal
que d'aprs
Il y fit peu d'ouvrages
de
trs bons Matres.
& ion mal l'y ayant
il en
Peinrnre
repris
du lait
Ils
lui
(on air
o il grava
divers manires,
naral.
Il revint
donc
chofes
plusieurs
fait
Se enfin s'en tant
il mit
particulire,
les Eftampes
les Mdecins
que
conseillrent:
auffi
d'aprs
d'Italie.
en
une
apports
On
qui font
peut juger
par les Eftampes
de fon invention
de deflirt
fon got
que
n'toit
Se que fa manire
pas bien naturel
mais qu'il
avoit quelque
de fauvage
chofe
conduifoit
fon
Burin
avec
une
lgret
en
Harlem
ans.
une
fermet
Il eft
incomparable.
1617.
g
de
mort
cinquante-neuf
Se
$7&
JE
Appelle
toit
AN
ainfi
D
caufe
qiie
car
fon |>er|
d'Aix
la
Chapelle',
pour lui,
en z 5 56.
il tait
n Cologne
avoir
Aprs
tous
la difcipline
tems
t
quelque
de
dans
alla
tudier
Spranger
faprofeffibn
il reles principales
Villes
d'Italie
de-la:
en Allemagne
o l'Empereur
Rodot
Se le renvoya,
Ro*'
affeion
phe le prit,en
Il ne fane
mxe pour.y
deflner
les Antiques.
des
pas s'tonner
les ouvriers
Prince,
en
pour
avancer
qui
du gnie
il vooit
;_car il aim<jif paffionn'
les beaux
tisment
& s'y connoiflok
Arts,
bien.
fon retour
fit beaucoup
Jean
Dac,
pa(a
trsrEmpereuriqui-font
de louange
de qui le firelit
dignes
pafler
le plus
habile
de fon tems,
Sa prupour
audence
le mit
en grande
confidertion
de
il ne' fe fervir
r.mais
prs de ce Prince
fon
credic
perque pour obliger
plufieurs
Im
fonnes
de mrite.
Il mourut
la Cour
d'ouvrages
periale
pour
combl
d'hemneur^
de bienr
HAINS
toit
Berne,
entretenu
en
mifie
par l'Empe-'
tems
que
non
belles
feulement
ftatues,
pour
mais
y deffauffrlcs
de
Tableaux,
Se la ruffte
Elus beaux
Ton voyage lui attira
lifti'
finguliere
proteIl a fait
iion de ce Prince.
beaucoup
d'ouvrages
pur'PEnSpereur,
qui ont t la pi-:
les Sdelers
Lacas
gravs
par
par
part
de Francfort,
Kilian
,& par Ifaac
Mayer
il eft mort a Prague
fort regrett
des honntes gens
parce
hoftnte homme
lui-mme
toit
a eu un fils qui
qu'il
il en
fort
toit
auffi Peintre.
MATHIEU
&PAUL
BRIL
freres
Anvers
bons
ja tabli
ont
bons
Topographes.
dans
les ouvrages
frere
travaill
l'y
Pafagiftes,
Mathieu
toit
Se
d-
du
Vatican
ils
trouver
alla
frefqiae.
Ma-
f7t
hieu
L'Ecole
mourut
en 1 84- c Paul
ion pun<5
& qui n'ed
ans
qui a vcu foixante-douze
inort
i6zi.
a fait quantit
de Ta.
qu'eii
Ils font aujourd'hui
bleaux.
dan
difperfs
les Cabinets
des curieux
& font en
grande eftime.
CORNEILLE
CORNEILLE
fils de
D'Harlem
bil
n'ait
qu'il
moins
fait
Peintre
D'Anversjfils
ha-
Corneille,
j eft
jamais
de fort
il tablit
difciples;
une Acadmie
dre
environ
l'an
1595.
ADAM
Pierre
avec
Charles
de
Peinture
VAN
de Lambert
Van-Maiv
Harlem
Rt
Van
Ort
donc
auffi t disciple,
il
avait
s peignoir en
& toit en rputation
de fon tems
grand,
les emplois
continuels
qu'on lui donna,
de for'rir de fn pas. Il fut
rempcherent
& mourut
le premier matre de Rnbens
ans
Anvers g de
vingt
quatre
quatre
en 1641.
Allemande
OT
'Flamande.
HO/KEN
}jf
1US
de la Ville de Leyde,
n en 1 5 5<f
ble
Letfut lev par fes parens dans les belles
.tems deffiner
d'Itres. Il apprit en mme
Il n'avoir
ans lorffaac Nicolas.
que quinze
civiles
l'obligrent
de quitqueles guerres
il y
Liege
retire
ter fon pais
Se s'tant
des marques
acheva fes cudes,
& y donna
Il y fut particuJe la beaut de ;{pn efprit.
lierement.connuduCardinalGrooibekyqui
lui donnaedes
Lettres
de tecommandatioa
o il fut reu dans la maipour aller Rome,
ion du Cardinal
Son gnie
atif
Maducio.
le fit
tems a la Philofen mme
appliquer
aux Mathmatiques
phie, a la Poefie,
&
Il nr un grand
dans le
la Peinture.
progrs
deflin
Zucla discipline
de Frdric
quoi il,
cre, & d'aprs
les bonnes
choses
obdu Clair
joignit une belle
intelligence
fcnr. De forte
qu'il
pana
en Italie
pour un,
tous
de l'Empereur
Se
enfuice
celuu^
o
du
de
Duc
Cologne
lui proposa
furent
il vint
conue
Prince
Vers,
qti'
da'ris
ni
qui guvet
fit fon Portrait
tndnire
& de
les
avantages^
Bavire,
mais
tous
qui
de fan
noie
arm
albrs
de
les
PaVbas^Ss
toutes
d'une
pices
habilet.
Aprs
la mridii
Ce' retira
de Parme
Ani
,1 Venius
o il fit quantit
d'excellent
onvra^
danj
ges de peinture,
que l'on voit encore
Ies pTincipalesglifs.
Quelque
tems acres;
l'Archiduc
au
avoit fifecd
Albert
qui
Prince
de Parme
lent
aller
Bruxelles,
Se lui donna
l'intendance
des monnoe&
Parmi
ces occupations
embarraffantes
Verirus ne laina
du Pinceau;
pas de travailler
il fit les Portraits
de l'Archiduc
Se de l'ln.
fante
Isabelle,
Jacques
Roi
pour
fgnaler
fon pinceau,
vrages
del1ein.
fance
d'Art
qu'il
Ceux
fon rudition
il mit en lumire
a enrichis
qui
font
& dans
lesquels
& de grace
font
la vie
race
les emblmes
de
en grand,
qui
de la Grande
l'Amour
de faint
d'amour.
profane
forent
envoie
Bretagne
aufilbien
plusieurs
&
que
ou-
de [011
de figures
venus
ma connoifje trouve
beaucoup
d'Holes emblmes
&
Thomas
d'Aquin
ceux
Venius
ddia
l'Infante
Ifabellc
Flamande.
1 S*
re
debellesoffres
pour l'attirer
a quitter
fe rfoudre
pt jamais
de fon Prince.
C'a
nr le fervice
Polidore
i a.
mier qui depuis
de Caravage
en un principe
rduit le Clair-obfcur
que
& rpandu
Biibens a perfectionn.
par tous
Bruxelles
en 16 3 4.
les Pas-bas. Il mourur
de foixante-dix'-huit
g
> Gilfeerr qui fut
frres
a eu
qui fut Peintre.il
verdans
fon
Art,
ans.
Il
eut
&
Grayeur
auifi la gloire
le clbre
Rubens,
deux
Pierre
4'lc*
JEAN
n
de
1564. Il apprit
de la peiiiESc
[on
pre les ommencemens
forma
fa mafnrej mais ce fut en Italie
qu'il
mre fur les ouvrages
dont
du Tintpret
Il
difiple.
il inventoit
il fut
huile
blement.
njaifons
encore
pamer
mais
Munie
en
a peint
frefque
facilement
&
agrade
beaucoup
il
a peint
frefque
a Munie
& Augfbourg,
de fa capacit.
des marques
beaucoup
gagnoit
comme il aimpt
pauvre,
&
font
qui
Rote-
Ces ouvrages
il
dpenfe
par
la
eff
PIERRE
la
vent
CORNEILLE
manire du Bafln
t trompe.,
PIERRE-PAUL
BERTt
qu'on
y a fou
UNS
de la
l'honneur
toit
oriOU re
'on peut
nommer
en peinture
quelque
manieo fori-per Jean Rubnsi
ginaire d'Anvers,
noble d'extraioiv.exerok
laL charge de
dans le Sent
Confeiller
lorfque les guer.
fa pad'abandonner
res civiles l'obligrent
Cologne.
Ce fut en
8f de Ce retirer
trie,
jcette dernire Ville, &en i 577.quenaqait
.Pierre-Paul
Rubens. Le foin que fes parens
& la vivcit de
.prirent
de [on ducation
facile tout ce qu'on
{on efprit lui rendirent
de forte qu'on
'lui voulut faire apprendre
comme un fujet digne de fucle regardoit
il ne
.'ceder la charge de
fon pre. Mais
a aucune profef.s'toit encore dtermine
fion quand la mort de fon
fa famille
des armes fit retourner
tinemenc
Anvers. Il y continua fes tudes des belles
& par intervalle
Lettres
il f divertiflbit
le fentant port a cet exercice
defliner
Allemande
la nature
qui
dans
es racines
&
zt
Flamande..
en
avoit
fon
efprit,
de profoneffet la vio-
jette
En
la
'inclination
qu'il tmoigna
pour
fit rsoudre
fa mere a lui
Pinrure
permet-.
chez
Adam
deffiner
tr d'aller
Van-Oort
lors un Peintredereputationi
uitoitpour
t aflez de tems pour
mais aprs
y avoir
demandoit
de lui,
fentir ce que fon gnie
lente
ilquitta ce
mins. Celui-ci
Peintre-,
Matre
& s'attacha
toit
mais
un
non
un
bon
qui
favoit
fon
toit
d'ailleurs
favant
dans
ces qualits
entre
le matre
iEciple
que Rubens
qui
eudeflTein que de s'inftruire
pour fon plaifir
s'y donna
tant port
Vie-
feulement
bel-efprit
& qui
Otho
par
caufes.
d'abord
firent
&
le
n'avoit
de la peinture
entirement,
y
les pertes
que les
o il fe fit
dans
l'Ecole
folides
Principes
pour
Ce fut en cette
Ville,
avec un Gentilhomme
lui
celui-ci
toue
fon matre
d'entrer
du Titien
des
le Coloris.
fait amiti
qu'aant
du Duc
de Man-
de
de la part
propofa
au fervice
de ce Prince
5*4
a la
mme
peintures
qualit
excellentes
de
Rubens
avoit
desquelles
le feul motif
Gentilhomme.
L
qui font Mantoue,
ou
parler
,furen
c
qui
l'engagea
d'accepter
Il s'y attira
une considration
parti.
parti
& aprs
du Duc
culiere
tudier
y avoir
de Jules Romain
les ouvrages
gneufemenc
o il s'appliqua
il pana Rome
fbrtemen
aux recherches
fon Art. 1
que demandoit
profit
mettoit
d
& tant
fon
tantt
got
en faifant
& qu'i1 accompagnoit
crit,
d'un defin
lger
fur lui un ajer ;lf
jours
tendon.
Il
de
cice
des
fcjrdinairemen
tou
pehdiaut
.cet
des
faire
de
l'Eglife
neuve
fainte
Pres
Qc dans
Croix
de
tournera
Catherine
eut quatre
& pour
tion
apporter
que fa mort
en Ita
il ap
ma
dere
et pris lap
ceen arrivant,
Il
au mariage.
poufa
il vavec laquelle
de ronger
de Brentes
annes.Il
l'Egli
l'Orat@irev
Il
fte
la l'obligea
exer
dan
l'
aimoit extrmement!
l'afflicremde
quelque
lui caufa,
il quitta
Anvers
pour
$ %<
fit un voage
en Holquelque
tems
vifita
Hun.& paflnt
par Utrecht
eflimoit
Sandrart*
,lori!, qu'il
beaucoup.
chez
ce Peintre
comme
demeuroit
fon
qui
dans
Rubens
toutes
difciple,
accompagna
> &dit que'dans
le
les
Villes
de Hollande
.jour
lande
chemins,
Rubens
de Peinture
eftimoit
ge)
aeHuhtorft,
marc & que
(en
parlant
des ouvrages
avoir
vus dans fon voaqu'il
la maniere
de peindre
fixr-tout
&
les
de
les
comportions
Tableaux
petits
'lui plaifoient
neille Poiembourg
qu'il pria ce Peintre
qiies-uns.Rubens
Helene Fortran
de
poufa
de
qui toit
Helene
une
de Rubens
il
l'Europe
Cor-
G. fort
lui en faire quelen fcondes
noces
beaut
& qui lui flic
d-'im-gnand
dans les
gares
de femmes
qu'il
peindre.
La
rputation
ue par toute
Bl-
en
recours
avoit
s'tant
ten-
avoir
iitoit
extrmement
un
de
il fit faire
fur fes
parts
teins
& par
d'habiles
difcicoloris,
ls, un grand
nombre
de Tableaux,
qu'il
ou choit enfuiteavec
des yeux frais,
avec
ne
& avec
vive,
intelligence
une-prompitude de main.
entire-'
qui y rpandoit
ent fon
efprit,ce
qui lui acquit
beaucoup
ollicit
de
toutes
6 biens en peu
de
tems
mais
la differeu-
3B6
VEcvh
ce de ces fortes
de Tableaux
qui pnflbient
d'avec
ceux qui toienc
pour tre
de lui,
vritablement
de fa main
fit du -tort
car ils toient
rputation
la plupart 4nal
& lgrement
dfmes
peints.
La Reine
Marie
de Mdicis
aant fouhait que Rubens
peignt
les deux Galeries
de fon Palais
de Luxembourg,
il vint
Paris
& pour en fait
pour voir les lieux
fes dileins.
L'une
d& des Galeries
toi
deftine
!Je>k vie decett
pont l'Hifteire
& l'autre
Reine,
Hen
ri IV. Rubens
commitipat^Hiftoiced
& l'acheva
la Reine,
i mais l^niort^duTRpi
qui arriva
inconrira&t>)ap$$
amit pas d'achever
lrfeiLfto&re, eje^iPfince
il
de laquelie
de Tableaux.
La Reine, ^t qui; atraoit 1.
& qui deffinoitlotepf
peinture
oprement
ft
dUx Tableaux
voulut
que Rubens
1
fon Hiftoire
en fa prfence
pour avoir
plaifir de le voir peindre.
Dans le tems que Rubens
t-oit a Paris,
de fait
eut occafion
Duc de Buquingam
connoiflance
avec lui. Il gota fon efprit
8c lui aant trouv
de pnerra
beaucoup
il en parla l'Ipfant
lion Se de folidit,
AmbafTade
Isabelle,
qui le fit nommer
IV. pour allere
Philippe
par fon Neveu
en
conclut
traiter
Angleterre
la P aix,q u' il
Allemande
& Flamande
i%-r
Rubens
fit en Ef-
wteii faite
leqaeraimoit
de RuSeigneurs de fes
amis q&istpienedilaCiour de Madrid, pour
voir
qui,toit le lieu de i
rfideice.Rufeens entreprit ce voage avec
plaifir mais comme les amis de ce Duc lui
avoient donn avis que Rubens toit parti
avec un train magnifique; cela l'pouvanta
tellement qu'il envoaun Gentilhomme
fa rencotitre pour lui dire que le Duc ion
Matre aant t contraint de partir pour
une affaire importante,
le prioit de n'aller
pasplus avant Se d'accepter un prsent de
Rij
{88
de
min.
V Ecole
qu'il
avoit
rfufa
les cinquante
Rubens
PiftolSj
& rpondit
de ce
qu'il
n'avoit
pas besoin
Se qu'il
en avoir,)
fecurs
petit
apport
mille
la Cour
deux
de c
pour
dpenser
Duc en quinze
de tems qu'il
jours
avoit
rfolu
' ';! >.>
d'y demeurer
tant
de retour
en Flandres,
Rubens
y
la charge
de Secrtaire
d'Ett;
dont
exera
le Roi d'Efpagne
mais iltt
l'avoit
pourvu.
tendue
l'autre.
de iow
Enfin,
biens
monte
il mourut
deux
fufllfoit
l'une
& i
efprit
combl
&4
d^feonneuifs
la charge
l'an
pour
en furvivance,
Il toit
d'un
d'un
gnie
avoir
qu'il
noiflances.
naturel
de
feu
cultiv
Ses
polies
& fo
& l'a
murs
l'eftime
rgles
11
initi
de- confideration.
des
personnes
fix Langues
[avoir
Se Ce fel voit de lalar
tine -pour crire
axSavans,
-& pour faire
fur la Peinture.
(es obfervations
n'a fait,
ni un fi griid
Peintre
Jamais
nombre,ni
bens
les
manires
lui attiternt
de fi grands^Giivrages
Palais
des Princes
Allemande
& Flamande.
$8$>
Riij
L'Ecote
1
0o
& qu'il
river,
fotik
tune considrable.
Rubensi lui rpondit
venu trop tard^-de vingt ans,
qu'il toit
aant trouv lui-mme
la Pierre>PJnlafeii
phale par le moen de fes pirteeux Se de
^>
fes couleurs.
Un habile Peintre
d'Anvers,
mais parefleux & dbauch,
appelle Janfon-fe plai*
& jaloux de celle de
gnant de la fortune
le dfit 8c lui* propofa-de faire
Rubens,
chacun un Tablearf ri concurrence
dont
certains
les Juges.
fans
cont-etWa
Rubens
de lui rpondre
bien
tiers
qu'il
faire
,que pour' fe il
que le Public
Sur les
.4
0*
il ce fervoi,
fait
l'ont
tomber
un
liif dans
Flamand,
&
malgr
caractre
fair faire
lui ont
uamauyais
quelquefois
atteinte)
choix
donne
>Ja rgularite
qui
de fondefin.
Mais-fi
l'on
blme,,
comme
dont
pas
il
eft jufte,
fe rencontre,
jnenchemens
cette
les
foiblefl
par
auili-bien
o elle
certaines
que
il
outrs
claires
personnes
bien
loin d'avoir
tout
eft jfte
reconnoiint
aufl
emque
,que
la partie
du :<Wil a
le gnral
dans
fein,
de
fait
parotre
fes ouvrages
de
qu,'il
y avpit
beaucoup
la Ville'de
L'on
voie dans
pnrrarion.
Gand
un Tableau
de fa
main s reprfentant
la chute
d'une
des
grande
les fautes
que
le deflin,
de
ignor
Damns.,
oil
correction.
oit Rubens
y a prs
de deux
?ACeia
eft
ne viennient;que
fainyok
tomb contre
de
la. rapidit
fes produtions.
Nous
avons
de Ta Paris
quantit
bleaux
de Rubens,
& fur-tout
dans la Gadu Palais
lerie
de Luxemboutg.
J'y ren& l'on y trouvois les Juges
definterefles
vera
du moins
dans les Divinits
Se dans
les
Figures
principales
cette
matire..
en
Il aexpr
.nergie
coup
dequoi
fe fatisfaire
Allemande
Flamande.
$92
font juftWau
partieuiieres
fujec
prefions
le fpe&ail n'y en a point
qtffr
'interfln
l'on -en trouvera
teur, !"&
beaucoup
qui
vont mme >j a fc[u 'au Sublime.
attitudes
font
Ses
naturelles,
amples,
contraftes
fans froideur
W animes
fans
Se varies
avec prudence.
exagration,
Les ajuftemens
de fes figures
font de bon
avec art
elles
jettes
got, 8c fes draperies
font diverfifies
& convenables
felon
le
la dignit
des perfonnes:
fexe l'ae-&
les
bien
8c marplis en font 'grands
placs
quent le nud fhs affectation.
Sesi pafageS'
font
faits
telligence
que
voulu rep-rfenrer
tes
figures
des Sites
ingrats
Flandre,
"fice du
qu'il-y
avec
la mme
in-
& quand
naturellemenr
il a
comme font
ceux de
& infipides
Il,lesta. retsdtis'piquants
par l'arri& par les accidens
Clair-obfcttr
a introduits
la forme
des arbres
elle
n'y
fon-pas,
&
les touches
n'en
prcidiifes
que clies du Titien.
Son Architectitrc
eft pefante
fuit
font
&
celle
pas
tient
de
fi
du
il aTouvent
t
Gottique
pris des licences
mais. elles
font jtidicieufes,
avantageuses:
&
imperceptibles.
eft admiTout ce quidpend
du Coloris
rable
dahs-Rubens
Clait-obfeur
plus
il a port
la Science
du
loin qu'aucun
Peintre
Rv
394
li'Eicofe
<
Rubens
jours de.l'ouvrage.,
tant plus
cette
tes
ouvrages
maxime,
tant,
obiervoic
la
que
guanos
&
d'au'-
de
plupart
pur conf-
peu loigne,
qncnt
vus d'une
diftanceun
le caractre
des obil vouloit
y-*eonferver
& la fracheur
des carnations.
jets
ve que non-feulement
C'eft dans cette
il
a menag
tes, mais
f\s vives
la fleur
qu'il
& la virginit
de fes rein:'
s'eft fervi
des couleurs
les
en tirer l'effet
de fon inten-
pour
il y a ruffi
vj
*9r<
& l'effet
viennent
Nomme,
cipes.
qu^pn y ^marqne^tie
de (on exprience cbiii
de 4a%cextkde
'$--
d fes-priai
fe
lippe Urferabacij
de beaucoup
mlant
d& chofes ^voit une
grande thorie ymai&'peu de pratique dans
fon art. Adam s'tant fortifi dans* %frfeflon
l'execcice
& pdr les leons le
par
s'en alla &Rome-, o il a pafle
fon Matre,
le refte de fa vie. Utit
fort ftudieux, &
ait peint en trs-ptic r "huile > il
quoiqu'il
a extrmement
fini toutes chofes, avec une
bonne
du coloris
& une
intelligence
Comte Gaude,
ingnieufe.-Le
compofeion
a grav d'aprs lui fept pieces
d'Utrecht
d'une grande politefle&s d'une grande for
ce. On voit encore plu fieurs Eftampes graves d'aprs fes Ouvrages
'en partie par
a l'eau-forte,
en
lui-mme,
partie par
Pas, & par d'autres.
Magdelnedu
Il avoit une fi grande mmoire ,jcju'illtti
fuffifoit de voir quelque chofe fans la defltnerpaur. la retenir
parfaitement
Scia pein
$.97
fidlit..
dans.
Qijgiqu'iLlutieiv
grande rputation
fronce
tes
Tableaux
le foin avec lequel il les fiiiiflbit, ne lui per la
merroit pas.d'en faire aflez pour fournir
le chagrin
qu'il en
dpenfe de, famaifon
& le rduifit
avpit
ne vivre^quaii
,plus
que d'emprunt.
Dfe
dettes
fut
tQae&part&,il
mis en pfifon.Qil,
& quoitomba malade
fa maladie
confaiiomr
qu'on l'entt
tinua, &_ne,
f difgrace*
'il mourut de douleur
regrett
des Italiens^
eii iin&.eftime particuMre. En effet
intelil yit une fi grande
ligence (te fa profeflon
que fes tudes &
fon exactitude
dans le travail ont rendu fes
II a eu
de la dernire
curiofit^
Ouvrages
un
Thonomm
Emette
Jacques
difciple
man de Landau,
a fait des- Tableaux
.qui
fort
ceux d'Adam
& qu'ptt
ce Matre.
approchans
mme de
prendrait
pour tre de
BLQMART
'-
398
tete & (es Matres ont t plufietts Pein;
trs mdiocres
que le hazard lui avoir
donns*, aufl conpta-t41 pour ;'perdu toiit
le tems qu'il avoic pafle chez eux.il fe fora:
ma une manire fur la nature m.me-& fur
le mouvement de fon gnie iltoit facile,
bondant gracieux & univerfel il entendoit bien le Clair-obfeur, &ffafoit fes draperies de grands plis, qui faifoient un bon
effet maison got de deflin tenoit; d
ion pas. On voit quantit' d-?eftampesfaii.
tes d'aprs lui, par de fort bons Graveurs.
Il eft mort en' 1647. ge de quatre-vingts
ans. Il a eu trois fife>v dont Gorrteille Blomart
:'
]. >,<u
>
jeune.
-Wf..
EN
. r, r"l
N'Vl
'-ci
5r:
K.
Allemande
&
beaucoup
Rpi Charles^
Flamande.
n,
rog>
Angleterre
pour le
HQHarablemenr.
alla s'tablir
Km peindre:
J
D'Anvers
toit
veilleux
pour l'a
a fait des.
jeunef ,.il
raient bien
autdeffus
fow
Peintres;-de
para tdlthtencde
teros*:
AN
SON
un gnie
mer& dansf
Peinture
avec
chofes
qui le metde tous
les jeunee
maiss'eml'amoar
(m cnt
qu'il
& l'ayant
dpenfer
larifi
pou
le bien?
bonne
ce qu'il
bientt
diere.;
Cette,
vie paifa
s'en prendre
st
avoir -de- bien r& aulieu^d
contre
s'irrita
le peu
fon
ce que l'on rendoit
lui femblokt-il,
il
de Rubens
de celui
merite.
Et jaloux
dfia ce Peintre,
perfonnes
quand ils
& lui
poitr-juger
feroient
faits.
prop.ofa
de leurs
Mais
certaines
Ouvrages
lui
Rubens.
f"
janfondans
a faite
il
pour
que
l'on
qui
dans
la
prenoit
la vrit
ouvrages
de ce
pour tre
n'eft pas
grand Peintre.
SEC
GERARD
la manire
de Manfrede
& a dans la
long-tems
fur la force
ainfi dire
de ce Peintire
couleurs
voir par les ouvrages
mais la manire
vers
de Vandyic s'cant-enjpares
tion universelle;
Segre
changer
bleaux
il fa fijiyitrgsfuite .enchri,
pou|
& Air ',l'union de,
le. peiu
jrCnime^oh
qu'il
a faits And^ l'approbade
fttt contramt
la-fenne
pouc
en quoi il rufllfortrbien
bon & flexible
& tant
l'efprit
fond dans les rgles
folidement
fils qui
a fuivi
la
RE
a.^
railleurs
de foiiatf
> .<<"
Flamande.
4a*
crier
lui un fore
beaut.
2^
Ll
naiffant
U viVi&dmagnation
comme
pour la Peinture
& un
on
grand
le voit
une
talent
par fes
Poti-
il en
& co-inme
peu employ
la rputation
de Rucaufe
ce Peintre
il s'emporta
contre
& le
ques. Il tait
attribuait
la
bens,
traita d'avare
^i'en
mais
lui prox;tu:ant
Rubens
ne s'en vengea
de l'ouvrage.
--V-Vj.
4ot-
GERA
R>
T&R
en 1592.
Peintres
pafbit
pour un
de fctruems. Il
des premiersn
D'Utrecht,
a t
de Blomart.
Il alla ensuite 9
difciple
de
ou aprs
fes. tudes
Rome,
delein,j;
de nuit
faire des fujets
avec tan'
s'exera
& de Succs
personne
d'application
que,
jufqu'ici
de retour
bleaux
murs,
qu'il
ne
a mieux
les
Urrecht
TaIl toit
d'hiftoires.
( rgl dans fes
& fi honnte
4ans
Ces manires;
s'toit
attir
la plupart
d'Anvers
chez lui.
qualit
defner
deux
c'eft--dire
&
Palatin
le
filles
& l'Abbefe
Homtorft
d'Orange
les
maisons
quantit
de Bo
y -le Princtf
Icqaacfe;
Maubaifb
leur
pinceau.
Charles
Londres
fit de grands
ouvrages
Etant
de retour
h<
dans
5 favoi
Rcrbrt,
de
par l'habilet
Le Roi
d'Angleterre
attira
de la Reine
fils;
Prince
de
desenfansd
qui
& peindre
auxenfans
Snrde
Charles
hme
rent
Etant
reprfents.
ils fit plulears
pemrHollande
de
plaifance
de grands
premier
ce Peintre
o
cette
Majeft.
y il
dd
fujets
peignit
Prince
Po&i-
40
tant
& enhuile,
frefque
qu'
qaes,
le Palais
la maifort
tr'autres dans
appelle
de la
da Bois pk demi-lieue
Haye..
M iVTT
G I
VA
NE
Anvers
en
VT E' ,
heureux
Pinceau,
|N
a eu
1599.
qui
le
K
plus
ait
du
Conege,
a t
VandeK
quliei,
ftufeul
petu
lui
difputer.
de Jean
Baie,
puis
dans
fes ouvrages
pr.einierfiiienc
difciple
de Rubeuj
qu'il
aida
il
itpeu.
de
terasi
alla
il s'arrta
Honie
Se
en Italie
davan-
ainf
dire
pour fortifier
Ecole,
des preuves
dans
Il en don.a
bennes
o il fit quantit
de
triomofes
ouvrages
be,aux
phrear
d'une
cabale
T4b/le;aux
clbre
iljj:;plu(eurs
dirent
ipajls comme!
a faire
de jaloux
qui
d'hiftoire
de
s'roient
qui
toutes
ren-
parrs
feroit
qu'il
beaucoup
des Princes
Cours
de
des :Pprt.aits,&,
que ce genre
tablir
une
il prvit,
groiTe fortune,
Dotre
par, ce.
il
talent
voulue
dont
auffi
fe faire
la nature
conl'avoiic
404
vue qu'il fit4es Portraits i ':i>$- clbre
Peintres de fon'tems-, & qu'i les traVaH
avec be,auQ.up.de foin-Le Cardinal de-Ri
chelieu le voulut attirer en France
mai
n'tant pas Contenir de la rception qu'on
lui fit, il pana en. Angleterre,
oiv]e Roi
& il en fut reu
Charles le demandoir
avec carefles. Les ocrafon s continuelle
d'y peindre les Personnes de''la Maifo
Roale & les Seigneurs,ide
nlu'
donnerent pas le tems de s'occuper beaucoup faire des tableaux d'Mftoires* 'Ily
fit une
qu'il travailla avec &eatfotrp dd^biins
les commencetnens
mais-qtfii peignitfof
la fin avec beaucoup de prornptitude j l
faifant fort
de (es amis lui en demandant la raifon il
rpondit,
qu'aprs avoir travaill longtems pour fa rputation
il troit raifonna
bl de travailler aiiffi pour fa cifine.'Cc
fut ainf qu'il amafl beaucoup de bien, &
qu'aant pofe une femme de grande qualit il foutint dans fa maifon une dpend
en 1641magnifique. l-eflr mort Londres
g de 42. ;ans. Il eft aflez vraifemblable
mort
que cette
fement
d'efprit
t dont
il
prmature
vint
d'un
fwil'activiquan-
't
40*
ouvrages quijpnt fotis de les mains.
ont tfes meilleurs
,ifciples.
REFLEXIONS
1;
Sur
L n'y
les
Ouvrages
du
F'dndeik^
a point
de Peintre
des enfeigtiemehs
profit
VandeiK
Jque
a fait
de ceux
deRubens;
foit venu
difciple
gnie,
qu'il ait eu
par une imagina-
ais quoique
cet illuftre
avec. un beau
monde
iblide
in jugement
que
il-ai compris
intrs7vive
u'il ait pratiqu
de bonne
rincipes
oins refprit
fon matre..
ait tant
qui
de fon Ma-
&
facilement,
heure
tous'les
iln'avoit
d'iine
[<
fi grande
font
Ses comportions
conduites
par les mmes
bien
pas
nanr
tendue
remplies
maximes
que
que
8c
cel-
ne font
lesde Rubens
jnais Ces inventions
Bien qu'il
pas fi favat^tes-,
nj jSingnieufes.
fut peu correct
la partie
dans
&
fond
peu
du deflin
des chofes
en
il a fait pourtant
ce genre-la
d'eftime,
}or[qui font dignes
la nature
avec la dqu'il a voulu
obferyer;
licatefl, de fou choix, ..?:
Il a fait les Portraits
fublid'un
genre
tne; il les 4 difppfs
qui leur
d'une maniere
t < a'
une
donne
Il les
infinie..
mode
ce
re
une
des
toujours
terris.
Il a tir
qui.pouvoit
a fait
il
tre
habills
de cette
avantageux
grac
flon 1
mode tQ
fapeint
voir
que quand 1
par-l,
Fart'un
Peintre
beau
il
joint
gnie,
fait jbur partout;&
trouve
lesLrnen
qu'il
des beauts
fur les chofes'lt
de rpandre
i'
plus ingrates.
a deflin
VandeiK:
les ttes
& les ta^tft
&ril a^defil
dans
la derniere
perfe&ion
a celles-ci
portion
iavoit
une
il s'toit
dont
choifr
perfonnes
des
genx
dlicatefl
&c ue!belk
pife
fait
les attitudes
&
les momens
vifages.
il les
agrinens
6c il imitoit
moire
dans
vooit
qu'il
I1
en obfervoit;
tus'fe
confervoit'
dans - im
aiilfi
fon
non-ifeulementc
modelle
mais'c
d'en fote
& capable
-qu'il crooit
poflible
nir un bon caractre,
fans alterer
la refi
blance.
De forte
la verit d
que
parmi
Portraits
de Vandeix
on
y voit un art qu
Allemande
& 'flamande.
407
de cet
pas abuf
mais je fai bien
artifice
fes comrnenceniens.
a eu
form
l'efprit
de
trs-
car ce qu'il
a. fait de
onnejeure
plus
t peint
dans
a
fort & de plus recherch
Se dans un tems o il a voulu
'fa jeunette,
C'eft
ce qu'il
a fait
fa- rputation.
des plus habiles
Peintres
Portraits
parles
& par ceux
a peints
de fes amis
qu'il
dans les premieres
annes
de fa
sGennesi;&
On en voit beaulfidence
en Angleterre.
'tablir
lgers
&
qui
dans le plomb
eft heureux
par
nanmoins
il eft coulant
lger
contribue
-fitdonner
font
d'ouvradonnent,
fon pintout,
il eft
il eft moleux,
& ne
a
la vie, que VandeiK
peu
pas
a peint
mais fi les
a tout ce qu'il
a produits
ne font
ouvrages
que ce Peintre
le dernier
pas tous dans
degr
de perfectous avec eux
nanmoins
tion, ils portent
un
de noblefle
caractre
grand
d'efprit
de
De forte
& de vrit.
grace,
que l'on
du Titien
Vanpeut dire,
qu' la rferve
deiK a
ceux qui,
tous
jusqu'ici,
furpafle
ont fait des Portraits
& que fes Tableaux
des
ceux
d'hiftoire
tiennent
rang
parmi
4o8
Peintres
de la
.4*
D R :.X
EN..
JL ILAJ7.R
n errvi6o8.
Il fe plaifoit
pighoiten
r eprfenter<^eqpi
fe pafloit entre les Paens de
fes fujets toient bas d'ordinaire mais il
y avoit dans fes ouvrages une fi vive txpreffion 8c une i grande intelligence de
couleurs, que fesTableaasfe.paoiencatt
comme il aipoids de l'or.Cependant
moit la dbauche, 6d qu'il 'avoit aucu
foin de fa perfonne?*ni.de~J(bn mnageyil
vivoit dans la dernire pauvret dont ilfe
railloit lui-mme tant d'ailleurs d'une
humeur enjoue.. Mais ion drglement ne
lui permit pas de faire parotre :long-rems
fa belle humeur
car il mourut trentedeux ans n'aant pas laiff de quoi l'enfevelir.On l'enterra d'abord dans un Cimetiere commun mais l'eflime de fes ouvrages augmentant tous les jours, les Curieux
& les Magiftrats d'Anvers voulurent conferver fa mmoire par une fpulture plus
honorable, On dterra fon corps, & on
l'inhuma de nouveau avec un grand concours de monde dans l'Eglife des Carmes.
Le
petit.
Le Tombeau magnifique
qu'on
lui leva eft
de la veencore aujourdnuiune
marqu
Citoeris
eue
neration quelles
d'Ainversiont
S~tout tens
pour le mrite.
i f%6. a t
nien
difciple
Il alla a Rome
8c defiteins d'aprs Raphal.
Il s'atSaqueldpe
fe propofant Adam
^KeimeciptoE modle. Enfin
aprs avoir
tudi 4a>natuf e mme, il fe fit une maniere particulire
qui eft vraie & agrable
iiiivan&en<elaL;foti gnie, qui le porta touIl retourna en fort
D'Umcckt
dBlomart.
4i
L'Ecole
RO
A rm
R T
fils d'un
Peintre
mdiocre,
Lamnd,
imiter
s'attacha
d'abord
natn.
d'aprs
les
re des Animaux
de toutes
&
efpeces
fi habile
il s'y rendit
Roque l'Empereur
le fit travailler
qui avoit bon got,
8c l'envoa
enfuite
rems,
dans le
quelque
Frioul
tudier
le
le
pour
pafage,
d'aprs
ce qu'il
fit avec foin; 'Ses defins
vrai,
font
ordinairement
faits la plume
accompadolphe,
gns
de lavis
de
couleurs
de la
prochantes
Toutes
fes tudes
un
&
Difciple
Le plus
Gilles
ont
qu'il
ramaflees
toient
confultbit
entre
Sadeler,
faint
Jrme
Utrecht
fort
JEAN
forci
&ap<
deffinoit.
dans
au befoih;
les
mains de
&
Ifaac
fon
de fes pafages!
grav
plufeurs
de tous eft celui
o fe trouve
beau
reprfent
Il eft mort
D'
en
nature
Livre,
grand
qu'il
ce Livre
demeura
l'Empereur,
diffrentes
Amfterdam
petit,
de ion pas
grav
vieux.
parle.
TORRENTIUS
&
peignoitordinairement
ne foit
quoiqu'il
il a fait
des
hofes
jamais
d'une
Allemande
& Flamande.
4 r
oc d une grande
verit.
grande force,
des nudits
moir peindre
diflblues
amis le lui reprochrent
d'une
plus
de leurs
mais au lieu de profiter
avis,
le malheur
de
chant
pour
tomber
excuier
dans
fon
une
mauvais
horrible
Il ai& fes.
fois
il eut
penhre-
Il en fut
lui-mme.
Ce, qu'il
rpandit
repris
convoulu
> & n'aant
par la, Juftice
point
frer ce qu'on
contre
lui, il moudpofoit
rut dans les tourmexs
Se$
delaQueftion.
Tableau^
furent
ls^par, lamain
du
publiquement
en 1^40.
Boureau
br-
BREND.EL
Stca&ourgijpeignoitgomme
&de
facilit.
DE
beaucoup
d'fprit
t matre,.de
Baur.
Guillaume
Strafbourg
t un Peintre
la
Il
BAUR
GUILLAUME
DE
avec
a
de Brendel,
difciple
d'un grand
mais
gnie:
l'a empch
imagination
de fon
rapidit
de fe
du got
de fon pas par l'tupurger
de des
car le
& du beau naturel
antiques
fjonr qu'il
tudier
le
fervit
plutt
& l'architecture,
pour
qu'il
Sij
L'Ecole
41
faite
le nud,
que
pour
Il ne peignoir
qu'en
qu'il
8c aflTez
gomme
fur du velin
lgre.
petit
& fes comment.
Ses expreflons
gnerales
beaut
font d'une
qui va fouvent
pofitions
Madame
eft le
La Vigne
fublime,
jufqu'u
tudier
les
naturel
il s'eft fervi
dont
pour
d'un
grand
got,
deffin.
a trs-mal
comme
arbres
environs
Palais
les
de
Rome
& des
tems
Il
Bur.
Guillaume
fon
aprs
Vienne
mourut'a
en
mariage,
N&J
peu
164.
c 0
\T
Utrecht
de
E'
porta
tant
d'afFecioii
jeunes
mieux
qu'Adam
Peintres
que
Elfeimcr
d'une
famille
lui-mme
au
illuftre
deflejn
f
avec
de
qu'il
n'y avoit
point
de fon tems
deflinafqui
lui. Il alla
" Rome du rems
y toit
il ft avec
lui
Allemande
& Flamande.
4*
annes.
grava
Henri
tant
de
lesTableaux
d'aprs
les
des curieux
fept
il
laquelle
feus
jufu'll'mort.
d'un
toujours
VIH
TE
NI
trs-bon
RS
le Pieux,.
de Rubens
darrs
atdifciple
& l'a t dans
Rome d'Adam
'Anvers,
fon
Elfeimer
pas,
de forte
vers, c voularit
bens 8c d'Adam
dre des Tableaux
lui ont donn
mourut
en
qu'tant
faire un
il
de retour
de
mlange
ne s'occupa
An-
qu'
de
petites
figures,
de rputation.
beaucoup
1649.
S iij
Rupeinqui
Il
'L'Etole'
414
VA NHO
JEAN
toit
un desbons
de
difciples
Il alla Rome
o l'on admiavoir
dans le coloris.
qu'il
D'Anvers
Rubens.
ra l'intelligence
s
En
UC
retournant
dans
fon
pas
il
pafla par
o l'Archiduc
le retint,
Vienne,
Leopold
Se le fit travailler
jufqu'en
1650.
qui eft
Tanne
o lamort
tant
Van-Houe
furprit
encore
jeune.
JACQUES
FQJJQUER
iuu
de Mompre
FLamand,
ple
lebres
& des plus
aient
paru
differens
jusqu'ici.
de ceux
de boriiie
a t
'ilaifoh
un des
,'difci*
ce.
plus
qui
favaris
pafagiftes
Ses Tableaux
ne font
avoir
fait
du Titien
travaill
paer
de
lon'gtems:
fes
ouvrages
>
& s'tre
fa mau-
Allemande
&
vaife conduite
le fit mourir
Silvain
Peintre
appell
faint
Fauxbourg
ves
qui
te font
1E
toujours
& Bellin.
RRE
415.
chez
pauvre
qui demeuroit
Il a eu
attachs
Jacques.
Rendu
niere;
flamande.
DE
deux
un
aU.
le-
fa ma-
LAER,
dit
BAMBOCHE,
avoit
'Harlem
pour
cultive
verfel
'fes qui
la
un
merveilleux
Peinture
qu' peindre
& fort
ftudieux
quoiqu'il
en
fa
regardoient
gnie
ne l'ait
Il fit un
profTon.
o il s'arcira
l'ami-
grand fjouraRome
ti & l'eftime
Peintres.
des premiers
nire eft fort
& vraie.
Le
fuave
Bambozo
caufe
de
lui fut
donn par les
fa figure
extraordinaire
Sa manom
Italiens
il avoit
fort
lesjambesfor-t
longues,
le corps
& la tte enfonce
entre
les paules
cette
de
court,
mais
la
rpare
par
beaut de fonde Ces
& par la bont
efprit
murs.
Il mourut
Harlem
g de foixante
un foff,
laifle
tomber
dans
ans s'tant
o il fe
Il femble
que par ce genre
noya.
de mort Dieu
d'un
voulut
tirer
vengeance
difformit
toit
bien
ij
4itf
crime dont Bamboche toit coupable. Etant
Rome avec quatre autres Hllandis dans
le bord du Tibre,
ne rnailbn
quitoitfur
tous cinq fitrpris
ils furent
plufieurs fois
de la viande n.Carmes fansaumangeans
cune nceflit
un Ecclefaftique
qui les
voit fouvent avertis de ne le plus faire
tes fu<rprit encore une foisjrc commeil vit
inutique les voies de la douceur toient
il les menaa un (oit comme ils foules
j>oient de les
ces Protefes'tant
extrmement
aigrie,
dans la Rtitansjetterentl'Eccleitaftique
yiere. On a remarqu que ces cinqBolladois ont tous pri par les eaux
difciples de Blomart,'nn&
fort ftudieux &: fort attachs
DTTtrecht,
l'aurr
Henri s'aleur profelfeoiT. Etant Rome
donna aupafge
&fuivit la maniere de
s'tudia faire
l'autre
Claude le Lorrain
-des Figures
& des Animaux
8c fuivit la
tous deux arrivemaniere
de Bamboche
rent au bu t qu'ils s.'toient prdpafs'jils s'ac-
& Flamande.
Allemande
travailler
cordrent
l'un faifoit
bleau dont
les figures,
moins que
un
mme
Ta-
le pafage
& l'autre
en forte
nananimaux
& les
l'on
dans
417
auroit
cru
que tout
l'ouvra-
de facilit
s'toient
dans le
qu'ils
acquife
& le prompt
dbit
avoient
travail
qu'ils
fir ent qu'ils
de leurs Tableaux
continuemalrenr
peindre
de cette forte
jusqu'au
Henri,
heur qui arriva
tant
Velequel
nife
retirant
chez lui la nuit
tomba
&ie
dans un canal
o il prit
il toit
complice
du crime
retourna
a
de Bamboche.
Jean
Utrecht
de travailler
avec
pu il continua
rputation.
SBGRE
DAMIEZ
D'Anvers
gre
s'y eft mis
SeJftite
, Frre de Gerard
des Fleurs
s'adonna
Se
ypeindre
en grand
eftime
par la fracheur
& la
ment pour
tit Tableau
la difpoordinaireferyir
quelque
pela placer
il jmenageoit
4e bordure
donc.
S?
BALTAZAR
GE-RBIER
n en
en prit
au Roi
me
D'Anvers
tellement
mier,
Duc
que
15 92. peignoir
& fes ouvrages
Gom.
plurent
Charles
pre-
d'Angleterre
'ce Prince
l'attira
fa Cour.
Le
& lui
connu
Bouquingam
l'y ayant
trouv
de la pntration
dans l'efprir,
ayant
fur ce
Cheen parla
qui le
pied
au Roi,
valier
& l'enva
Bruxelles
X o il a t
en
ds
affaires
long-tems
qualit
d'Agent
de
de
fa
Majeft
HE
RM
Britannique.1
AN
appelloit
non
Hermire,
QU'on
le trouvoit
s'
SZANEFELD
Rome
feulement
communment
qu'on
parce
les ruinesdes
dans
tojoursfeul
Frefcati
&
environs
de Rome
Tivoli
mais encore
autres
lieux
qu'il qnitparce
de fes camarades
la compagnie
toit fouvent
Il
nature.
tudier
le
d'aprs
pafage
pour
tans ns'eft
habile
en ce genre-l
rendu
de
l'tude
des figures
gliger
qu'iLdeflnoit
bon
fort
got.
Allemande
&
Flamande.
GELDORP
dont
Peintre
E
Toit
un
fa vie.
gagner
ment bien les
deflner
peine
tres Peintres
Comme
couleurs,
il avoit
plufieurs
il n'eft
ici
parl
il manioitpafiableavoir de la
& qu'il
fait
par d'au-
faire
ttes
plufieurs
fur
pieds
& plufeurSj
mains
du papier
dont il ayoit fait,
des Ponds
pour lui fervir
ainf
aux ddansfes
Tableaux,
&yi voit
pens
ignorns.
des
gomm
toutes
Londres
peignoit
de fjts
mais il s'eft occup
D fortes
Il en a fait
faire des Portraits.
davantage
DE
dans
quantit
terre Jacques
mieux
fait
un
difciple
Service
de
Leli
traits
pour
des
les Cours
d'Angle-
& perfonne
n'a
& Charles,
Il a eu
que lui en ce genre-l.
nomm
Couper
qui pana au
la
Chriftine
Reine
a fort
Anglois
dans
la manire
les
Rois
ttes
que
pour
bien
de
les
de
fait
Suede.
les
Portant
VandeiR
habits
ajuftemens.
S
vj
&
les
V-
4-1O
CORNEILLE
VANHEEM
j s'eft
TE
NIER
le Jeune
Peint
ordinairement
petit
il. de[..
eft ferme
Se fa manire
A
fnoit
bien
& d'un
c'a t un Prothe
Pinceau
lger,
les copies,
& il s'eft
transform
ea
pour
Allemande
&
autant de Tableaux
en farte
faire
Flamande.
qu'il
qu'on
c'eft
jours tromp
par
lerie de l'Archiduc
Leopol
aanr pour
lors.la
furnom
direction
RAMBRAN
42*
desoriginaux~
REIN
PAN
de
Rein
Van
grave
lui
vient
du'
fils'd'un
alfez bon
Peintre
eft un Villages
Lefman.
ne devoit
mains il
qu'il a acqaife;
bont de fon
dans
la connoiance
qu'
fa profeflon
& fes reflexions.
efprit
ne faut nanmoins
qui
dans
chercher
laIls
fes ouvra-
m le gourdu defTein
gens ni la correction
Il difoit
lui-mme,
que forn
de l'antique.
but n'toit
vide la nature
que fimitation
nature
cette
conifter
vante, ne faifanr
quefe
dans les chofes
telles
cres
qu'elles
de
voienr. Il avoit
armures
de vieilles
vieux inftrumens
tte
Se quantit
grand
de
de
vieux
vieilles
des
ajuftemens
ouvratoffes
antiques..
que c'toit-lfes
d'tre
fa manire,
malgr
dont il
defleins
d'Italie
nombre
auffi-bien
que
de
V Ecole
4ii
belles
fit
efprits.
Portraits
d'une
verit
de
&
Sa
gravure
fa manire-
de
il
n'avait
pas provrai
l'ducation
&
que
de pouvoir
ont
fur
beaucoup
il a.-fait
Cependant
quantit
l'habitude
nos
dont-
hitampes
tant
il eft
d'une
force
furprenantes.
l'eau
forte
de
d'une fuavite
tient
peindre.
beaucoup
Elle
eft ex-
&
preflve
Portraits
fpirituelle,
principalementfes
dont
les touches
font fi propos,
& la chair
& la vie
le
expriment
qu'elles
nombre
des
eft d'environ
y voit
fon
l'anne
juger
qui
par
y eft marque
eft n avec
le ficle;
c de toutes
qu'il
ces
dates
fur fes Eflampes,
voit
que l'on
ni
il n'y
au de-la
de
1628.
en a point
peut
aprs
font
&
Il y en
1659.
voir
toit
qu'il
1 6}6.
a grav
il
[en,
Il fe
le
maria
Portrait
a retouch
a quatre
ou cinq qui
Venife
en
16;
& il
en Hollande,
de
avec le
fa femme
de fes Eftamen
fois
pes
jufqu'
quatre
pour
cherle clir-obfcur
& pour
changer
le acher
un bon
effet.
Il parot
que
de ion
blanc
n'toit
toujours
pier
pas
car il a fait tiles impreffions
got
pour
rer
de fes preuves
fur du papier
quantit
de
demi-teinte
plufieurs
& cinq
principalement
fur
du pa'
FlamAnde.
1 1
qui eit d'une teinte rouipier de la Chine
k & dont les preuves
font recherches
des Curieux.
Il y a dans fa gravure une
faon de faire qui n'a pas encore t connue que je fache; elle a quelque
chofe de
la maniere
mais celle-ci n'eftvenoire,
nue qu'aprs.
Il favoit fort bien qu'en Peinture
on
pouvoit fans beaucoup de peine
tromper
la ve en reprsentant
des orps immobiles & inanims
& non contenr de cet artifice affez commun, il chercha avec une extrme application
celui d'impofer aux yeux
par des figures vivantes. Il en fit enrr'autres
une preuve
de fa fervante
par le portrait
dont toute l'ouqu'il expofa a fa fentre,
verture toit occupe
par la toile du Tableau. Tous ceux qui le virent y furent
tromps jufqu' ce que le Tableau
ayant
t expof durant
Se l'atjours
plufieurs
la mtitude de fa fervante tant tojours
me, chacun vint enfin s'appercevoir
qu'il
toit tromp. Je conferve
cet
aujourd'hui
ouvrage dans mon cabinet.
et un bon efprit, &
Quoique Rambrant
qu'il et gagn beaucoup de bien, fon penchant le portoir converfer
avec des gens
de baffe naiflance. Quelques
perfonnes qui
lui en vous'intereffoient
fa rputation
lurent parler
quand je veux dlacer mon
4*4
leur
efprit,
fa
il
lui
ce
un
reprochoit
manire
doient
toit
qu'il
Il mourut
Sur
la
jour
&
comme
de
fingularit
reti-
couleurs-;qui
il
non
rpondit,
Teinnue,
pas
Amfterdam
Et
raboteux
Peintre
l'honneur
pas
libert.
les
d'eniploer
Tableaux
Ces
n'eft
la.
c',eft
cherche
je
que
on
dit-
Tan
1668.
EFLEXIONS
les
Ouvrages
talens
Kambrant.
de
la nature
de
tirent
de la faon
de Rambrant
LEs
grand
&
l'exemple
trs-fenfible
prix
l'ducation
ont
Ce
Prince
toit
un
efprit
leur
plus"
de
les cultiver,^
en: une preuve,:
du
fur la naiflance
n avec
un
des
beau
hommes.
gnie!&
fertile
,fes
fa veine
coit
folide
fines &c fingulieres,fes
penfes
compofitionsi
& les mouvemens
deion
expreffives,
esprit
fort vifs
mais parce
qu'avecle
lait
il avoir
fuc
v
le got de fon
pas, qu'il
dans
une
vue
continuelle
pefant
vrit
toujours
nerent
bonnes
esprit
& qu'il
plus
avoit
parfaite
pratique,
du ct de
Semences
ainfi
connu
avoittle^
d'un
fon
qui
on ne verra
habitude,
toient
point
tard
rrop
celle'
que
fes productions
naturel
qu'il
une
avoit
fe tourmalgr-les
Ion
dans
dans
Ram-
&
Allemande
ni
brant
lui de
le
ni
ni lgance
conu
roue
une
ce
que
vive
penfes
ce.
Potiques
y trouvera
on
le
ni
Kaphael,
defleio/,
de
par
de
got
l'antique
letnent,
Flamande.
naturel
de
[eu-
fon
Pas;.
eft
imagination
en a
quelquefois
caparelev
Il
ble de produire.un
bon
mouvement
de
fori
la balTeffe
par
mais comme
i1 n'avoir
aucune
pragnie
de fa belle
il
retomboit
tique
proportion
le
dans
mauvais
il
facilement
got
auquel
toit
accoutum.
C'eft
pas
la
raifon
pour
peint
de
deffin
une
beaucoup
ait
quoiqu'il
qui
n'ont
queles
pas
cante
bien
tes
dont
avec
je
obfcur
fes
leur
mme
piquant!
Peintres,
convainEt
juftice
{oient
inven-
pas
les
que
deleins
nanmoins
exprimons
j'ai
que
rendre
eiprit
y voit
on
parle
& des
de,
preuve
ne
Estampes
le
&
penfes
devins
une
eft
voudra
fes
que
en
de
meilleurs
de
nombre
qui
fel
n'a
d'hiftoires,
jets
infinit
ds
mains
fu
de
moins
proctutian-s
Le grand
entre
mes
Rambrant
laquelle
un
d'une
beaut
de
Rambrant
Clair
peu
commune.
Il eft
s'en:
pas.
vrai
tourn
naturel
mais,
leux
pour
l'on en
peut
qa'il
le
que
a. faits,
il
talent
faire
avoir
un
l'imitation
juger
&
qui
beau
un
artifice
des
par
les
bien
choix
ne
du
merveil-r
objets
prenons;
differens-Portraits
loin
de
craindre
la
Vcote*
Ai6
d'aucun
comparaifon
vent bas
plus
Peintre,
leur
par
Matres.
grands
Si fes contours
l'on
voit
dans
les
font
pas
de
corrects,
le
pleins
d'efprits,
a
qu'il
grav
comme
dansf
Portraits
trait de pointe,
que chaque
Peinture
chaque
coup de Pinceau,
du vifage
un caractre
aux parties
de
vrit
Il avoit
admirer
de toutes
moins
celui
intelligence
fuprme
& Ces couleurs
locales
de fo
recours
l'une
fortes
les
ou
fous
les
ombres
une
fous
de lumieresjil
affe&
d'expofer
ait
qu'il
fous une
lumiere
Ituniere
duClair
fe
prtai
l'autre
fefont
&
Ram
Quoique
par la comparaiforr.
ait trait
des fujets
brant
donnen
de vie
une
obfcur
un mutuel
valoir
fait
qui
(ou
ceux
prefence
ne fdnt
de fon defin
traits
mettent
haute
d'accident
l'aparene
na
femble
fes
mod
creflrrc,
afinqB
Allemande
Flamande.
427
convaincus
peintres toient
qu'il y avoir
l'une l'audescouleurs qui fe dtruifoient
tre par l'excs du mlange
qu'ainfi il ne
du Pinalloit les agiter par le mouvement
eau que le moins qu'on pouvoir. Ilsvpramies une prearoient par des couleurs
du naiere couche la plus approchante
urel qu'il leur toir ponible. Ils donnoient
nr cette pte toute frache par des coups
la force
egers & par des teintes Vierges,
& finiflbient
&les fracheurs de la nature,
ainfile travail qu'ils obfervoient
dans leur
odele. La diffrence qui eftentre ces deux
einrres uirce fujets, c'eft que le Titien
endoit fes recherches
plus imperceptibles
font dans
j & -qu'elles
plus fondues
les regarder
ambrant trs-diftingues
de prs mais dans une diftance convenatrs-unies
le, elles paroiflent
par la jufelfe des coups,
des cou
& par l'accord
eurs. Cette
Rampratique eft finguliere
elle eft une preuve convaincante
tant
ne la capacit
eft coude ce Peintre
ert du hazard
qu'il toit matre de fes
l'art en
& qu'il en poffedoit
onleurs
fouverain.
+1$
L'Ecole
GERARD
DE Leyde
a t
difciple
deRambranf
fa manire
&
foi
quoique
d'oprer
fort
de celle
de (on matre
loigne
lui
devoit
nanmoins
& le
l'intelligence
de
rgles
il peignait
principales
du coloris
fes figures
qui
la hauteur
pas
nes
que
pour
d'un
fi elles
Il
vrai
regardoit
de
peu
qu'il
Il a fait
ne
& de
gtteurs
de perfonnes
ni
tems
tems
d'un
loit
petit
l'ordinaire
font
pied
grandes
rien
que
faifoit
dans
Portraits
Dames
n'ont
la patience
dantf
en
toient
naturel.
art
(on
ne paffen
auffi termi
commele
l
d'aprs
un miroir
convexe,
de
que
parce
ordinairement
de
la parti
huile,
fe tenir
grands
ces
Sel
forte'
ni
aufl
long*
La femme
ce Peintre.
que l'e^igeoit
vouRCdent
de Dannemark,
laquelle
de Giavoir
de la main
fon Portrait
rard
Dau
lui
fervit
de
modle
cinq
jours
fans
une main
feulement
pour
avouer
de la tte.
que
4 Aufl faut-il
parler
la natules ouvrages
comme
font termins
ditrant,
re
de
mme
l'union,
non
obfcur.
plus
de la fracheur,
perdre
ni de la force
des couleurs,
du Clairde l'intelligence
que
fans
rien
Allemande
ta
flbic pas
un
it
toit
res,
&
car
des
t d'un
Canal
broer
riftal
fa
ettoit
fms
travail
ouflere.
aittoit
les
le
corde
fer
belle
Avec
avec
grand
intelligence
peu
bte:
ie
lorsqu'il
la
ravoir
beau
tems
il
l'air
prendre
cpnfumoit
qu'il
Se
peindre
la
d'ouvrage
une
Peinture
ne
l'attention
l'Art
que
les
fi
s'ac-
fi extraorqu'il
Il
fur
fai
admirable.
patience
dtail.
ne
je
eft
qu'elle
de
a faire
rflexions
demande
avec
un fi
de
quelque
&alloit
de
que
Se
une
&
un
efprits
de
gueres
dinaire
il
toient
laifler
vooit
du
poudre
une
glace
pas
demeuroit
imitable
feu
fi attachant.
maniere
qu'il
Pinceaux
pour
il
y a beaucoup
cette
Car
repos
fon ouvrage,
rparer
ans un travail
li-
&
dans
il
Quand
our
Il
fes
travailloit
en
tems
fur
enferms
afls
mille
avantageufes
viter
la
Se
Palette
au
livres
de
le
fai-
pour
pour
couleurs
fes
Ne
cens
tantt
ombres
oigneufement
il
s'en
qu'il
fix
ne
fon
il
rgler
prix
heure
Son
fols.
vingt
lumiere
d'une
haute
perc
toir
out avoir
Tableaux
prix
flon
moins
chaque
uand
Se
fes
de
cens
voit emplo
ifoit
le
tantt
ou
plus
de
pied
huit
omptoit
abinet
Flamande.
ordinaire
grandeur
paer
antt de
&
faut
don-
femble
que
confue
Tableaux
la
faire
par
L'Ecole
4$o
roiffent
rard
finis
Dau
dans
toit
travail
le grand
belle
intelligence
leur
diftance
au
perfuad
tant
dcouvroit
Ce
que
les Tableaux
l'on
peut dire
de Girard
(es de
de
figures,
& qu'il
magination
particulier
NC,
01
fi ce n'eft
de
deflTein
compofitions
dans
fes couleurs.
du
cela,
c'eft
qu
Dau tant
compo
fatiguoient
peuh
toit n avec un talen
miroir
convexe.
MIRIS
de Girard
la manire
Leyde
difciple
entirement
got
fes
un
fes ouvrages..
pour
FRA
Matre
ou
"avec 1
tout e
raifonnable.
peu
fuivi
contraire
Gi
compatible
il fallmt
faire
fur le modele
dans
que l'on
diftance
mais
de ib,
un 'meilleur
avoir
qu'il
de gentilleffe
plus
& plus de fuavit
Il
fe
dans
encore
comme
lui
il eft mort
fort
fervoit
Comme
Dau,
Il y en a
peu de Tableaux.
de la grandeur
de quinze
o il a reprfent
une
boutique
pouces
la Marchande
& un Acheteur.
d'toffe
les
Plufieurs
tfffes y paroiflent
dvelopes
unes
des autres
& l'on y recon*
auprs
Les
noir
leur
diverfit
trs-fenfiblemenr.
il a fait
jeune,
un entr'autres
figures
&
tout
ce qui
entre
dans
la cent'
Allemande
du
&
Tableau
font
pofition
|eux mille francs
pour
voit de lui
eux qu'on
admirables.
Il eut
ouvrage
font regretter
& tous
avec
cet
taifon lamort
prcipite
vivoit
fans
me. Miris
d'un
fi habile
fouci
fans
homrgle
&
fans (Economie
cette mauvaise
tes pour
451
Flamande.
dpenfoit
beaucoup
conduite
lui attira
des detil fut
lefquelles
Une fois
mis
fois
pluneurs
entr'autres
y roit
qu'il
taprifon.
on lui proporetenu plus qu' l'ordinaire,
fa de peindre
le tems
& que
pour palfer
faire quelque
en paieTableau
s'il vouloir
ment
on lui
pondit
vailler
qu'il
fa libert.
procureroit
lui tpit
Il
de
impoffible
rtra-
la ve des grilles
& le bruit
que
lui troubloient
desverroux
l'imagination.
Cette vie mal rgle
la fleur
le fit mourir
de [011 ge
DE
en
1683.
AIT
M A
de Vandeik,
la Haye,
a t difciple
de fon
& a toujours
fuivi la manire
Matre
Portraits
avec
qui
aufli-bien
d'aprs
font
paflent
que
nature,
a fait
rpandus
Se ceux
Hollande
Vandeik,
Il
Succs,
qu'il
fouvent
quelques
quantit
dans toute
a copis
pour
autres
de
la
d'aprs
originaux,
a faits
qu'il
L'Ecole
431
JO R A NS
JACQUES
n
D'Anvers,
pas qu'il
n'empchoit
Peintres
qui toient
autres
Auteur
-quoit
il eU
mme
de
fa
tmoignait
des
foit
lui-mme
de
Matres
l'avidit
parcemoe
Sel'un des
plus ha
Il ne
vu l'Italie.
d'avoir
que
devenu
manire
des Pas-Bas.
Peintres
n'allt
chez te
Anvers
def
& faifafi
lesxmvrages
tudes
particulires
fu
il -examinoit
autre
ct des
la nature
-biles
5 94. apprit
les prin
chez
Adam Van-On:
Art
defon
cipes
ce qui
quels
d'un
en
ainfi
par l'eftime
ces pais-la,
lui m
qu'il 1
qu'il fait
auffi-bie
avec
il copioi
laquelle
les Paul Vronfes
les Bdlans
il en
trou
& les Caravages,
quand
pouvoit
Ce qui l'empcha
de faire
ce voag
ver.
fut fou mariage
d'Italie
contre
'qu'il
avec
la fille
Vaii-Ot
d'Adam
jeune
trop
Son talent
(on Matre.
toit
pour les grand
vrai
toit
forre,
-Tableaux
& fa manire
que
par
les Titiens,
&
fuave.
On
a dit
fes meilleurs
1
vailloit,
l'intelligence
faire
en
que
Rubens,
principes
craignant
qu'il
s d'o il avoir
& pour qui
ne le furpafft
du coloris,
l'occupa
de grands
dtrempe
puiii
il tri
dan.
longte
patrons
Tapifferic
& Flamande.
Roi d'Efpagne
Allemande
le
aapifferies pour
colories
les efquiues
c qu'il
affoiblit
faites
cette
tude contraire,
'Ai*
d'aprs
en avoit
queRubens
ainfi
par une
manire
force
habiavec
fi fenfibleJfdans
reprfentoit
laquelle
Il a faat quantit
d'ouvrament la vrit.
l Ville
d'Anvers
Si. pour toute
ges pour
de confiderafa Flandre.
Il en a fait allai
ties
pour
mark. Il
les Rois
toit
& il rprit
tion de- f*s'
par
E R
D'Anvers,
.fefle
Sude
fs fp'rits
amis, 'qu'il
&
dans
infatigable
une humeur
J'avoit
de
par
vifitoit
'enjoue
lS
?M
n en
1^07.
la Philosophie,
avoit
pour
i l'amour qu'il
tant mis fous la
discipline
le
Bc
{air,
la nature
1678,
J>JJ
Dane-
le travail
la converfa-
dont
poarv^-Urnouruten.
de
age
de
fLLINUS
aprs avoir profe laif conduire
la
c
peinture,
de Rubens,
il
Il a peint
dans
Peintre.
Eft devenu trs-bon
on
d'alentour
les lieux
pas & dans
pluleurs
les Eglifes
8c
grands
ouvrages
po!m
'otu- les Palais,
une
& a laiff en mourant
rancie eftime
avec une
merveilde lui
eufe
fans que
de fn mrite,
rputation
*fa
chofe
cherch
autre
part il ait jamais
T
4.X4L'Ecole
que le plaifir qu'il trou voit dans l'exercico
de la Peinture,
SANDRART
JOACHIM
le
Francfort
NE'
fils
fait
ize.
de
Mai
de Laurent
Sandrart
de Grammaire,
fes tudes
de quinze
la Gravure,
&
l'ge
i66,
aprs avoir
s'adonna
ans il alla
s'offrir
Prague
pour
pied jufqu'
difciple
Gilles
Sadeler,
qui le dtourna
de la gra.
& lui conseilla
de fomettre
vure,
la pein,
ture.
Il fuivit
cet avis,
Utrecht,
&:pafl"a
de Gerard
o il fe mit fous la difcipline
Hontorft
qui
d'o
il
terre,
de Bouquingam
chofes
mention
le mena
avec
en
fortit
fut.
1 617.
tu.
Parmi
vit en Angleterre
qu'il
fa vie des douze
dans
'du Titien,
que
plus
grands
ont t gravs
par G. Sadeler.
la mort du Duc
aufll qu'aprs
ga.m
l'Empereur
ter les Tableaux
dont
font
lui
il orna
encore
fon
Ferdinand
du
Palais
Augle
que le Du
les belle
il
eftfai
Empereur
nature,
qu
Ilyeftdi
de Bouquin
III. fit ache
Cabinet
de
en
Prague
de
ce Duc
> 8 qui
en partie.
o il copia les plus beau
Il fut Venife,
& de Paul
Vronefi
du Titien,
Tableaux
il paia
Rome
De-la
avec le Blond Ga
Allemande
Venr
& Flamande.
41
o aprs
quelfe rendit
des plus
dans
la peinture,
en forte
Souhait
douze
d'Efp
agne aant
que
confiderables
le Roi
que
des
Tableaux
plus habiles
pour lors dans
douze
qui fe trouvaient
du Guide
lui en envoa
de MafKmi
de
jofepin,
de Cortone,
de Lanfranc,
Pitre
Sacchi
Pouflln
l'aant
ftiniani
chez
& de
lui,
&
Malte
Sandrart.
connu
lui donna
de lafamine
& s'en
il tint
Afiemble
de
fion de
du
de
de
Gentilefchi,
d'Andr
Valentin
du
du Dominiquin,
Le Marquis
fbuhaita
.la
Jude l'avoir
direction
de
la
Statues
pata par'daL'bmbardie.
il quitta
a Francfort
retourna
on
Rome,
Guerchin
de fa Galerie.
avoir
fait un long fjour
aprs
en Sicile
&
alla Naples
Francfort,
& s'en
retournant
il
gravure
*les
Sandrart,
Roule,
du
Peintres
Aprs
S'tre
mari
a caufe
l'Allemagne
alla
Amfterdam
o
Curieux
enfuite
il
o il prit
en. Allemagne
dans le
la Terre
de Stokau
poflfDuch
de Neubourg,
il avoit
de laquelle
hrit,
niais la trouvant
il vendit
un peu dlabre,
tout ce
avoit
de beaux
de
Tableaux,
qu'il
& autres
deffeins,
curiolts
pour la rtablir.
fut-elle
en tat de
-peine
Cependant
lui donner
que dans les guerres
du plaifr
la brlrent
ls Franois
en:d'Allemagne
T ij
Ecole
tierement.
Il
l rtablit
n'toit
& craignant
plus
belle
une
fconde
s'alla
tablir
il la vendit,
&
o il fe mita
travailler
fion
bourg
diverse
des douze
Se entr'aimes
celui
vrages,
en grand,
mois de l'anne
lefquels
en Hollande
avec des Vers
gravs
en
la defcription.
tant
Sa femme
morte,
& alla demeurer
{bourg,
une Acadmie
o il rigea
qui
qu'lis
inva
a Auf-
ont t
Latins,
font
il a mis
au
jour
il
quitta
Aug-
Nuremberg,
de Peinture,
&
plufieurs
regardent
fa profeffion
de
vaill
jufqu'
l'ge
le dit lui-mme.
volumes
qui
il a traaufquels
77.
ans,
ainfi
qu'il
fes Livres,
le plus confiderable
dans leeft celui
de la Vie des Peintres
il a abrg
& Ridolfi
Vafari
quel
pour ce
les Peintres
Charles
Italiens,
qui regarde
De
tous
Ver-Mandre
pan
moires
toit
y &cdu
qu'il
de fa
pour
refle
les
il
Flamans
a crit
a pu recouvrer,
connoiflance
fur
&
&
flcle
du
les
fur
c'eftrl
M-
ce qui
que
de ce que
a puif la plus grande
partie
les
l'on
a dit dans cet
touchant
Abreg-ci
de ce necle.
:Peintres
Flamans
eft crite
fort au
Cette
vie de Sandrart
l'on
du Livre
dont je viens
de par lafin
rois
Celui qui en eft l'auteur
n'y a point
Il y &&
Je -jour de la mort ,de ce. Peintre.
long
ler.
& Flamande.
.Allemande
d'un
jncntion
fort grands
Se
de quantit
de
de Sandrarti
d'un
comme
nombre
grand
fort
de
Tableaux
&
chargs
d'ouvrage
le tout de la main
Portraits,
Il parle
enfin
de Sandrarc
trs-habile
Peinture.
Comme
je ne puis
peinture
il
de fa capacit
vt de fa
je n'ai point
porter aucun
jugement
femble nanmoins
qu'on
n'en
faf
devroit
fi l'on
dans
faire
en juge
lesquelles
par
il
fqu'on
peut
rement louer
1 amour qu'il
de fes Livres,eft
& l'inde [on Arc,
avoit pour l'avantage
fervice
aux
tention
a eue de rendre
qu'il
en leur metde fa Nation,
jeunes Peintres
tant devant
&
les yeux les belles
Statues
les beaux
difices
de Rome.
HENRI
fon
V
Peintre
nature
des
LA
terre
orne
nom.
Ce
Hollandois.
le monde
par la variet
elle
embellit
la
comme
gnies
& quoide fes fruits
par la diverfit
tanles uns & les autres^,
qu'elle
produife
tt plutt
& tantt
elle fait donplus tard
ner a. chacun fon
& fon mrite.
agrment
Henri
n . Gorcum
en 1 627. fils
Verfcure
Tiij
V Ecole
4? 8
d'un
Capitaine
toit
un
Etats
foin
de faire
prit
car s'tant
fils
appercu
qui
fruit
toit
au
prcoce
ds
cultiver
de
l'inclination
fit
Service
que
fon
fon
bas
de
pre
ge;
que fon
dans le
la Peinture
parotre
pour
tems que ce
homme
jeune
commenoitfe
fervir
de fa raifon
il le mit ds l'ge de
huit
ans chez un Peintre
de Gorcnm
qui
ne faifoit
Henri
que des Portraits.
s'y oc deflmer
de treize
ans,
cupa
jufqu'
l'ge
il
ce Matre
aller
quitta
pour
fous la difcipline
de Jean
Bot, qui
toit
Il y demeura
pour lors en rputation.
affez fort
fix ans
fe fentant
aprs
lefquels
auquel
Utrecht
dans
la
pratique
chofes
belles
de
Son
Art
pour
pro&ef
il en
des
qui font en Italie
fit le voage
vihgt hs1.1 Il alla d'abord
les
& s'y occupa
dans
Rome,
premires
detiner
& a frquenAnnes
des figures
fon Gnie
ter les Acadmies'
mais comme
des
le porroit
des
peindre
Animaux,
tude
& des Batailles
Chattes
il; une
lui tre
de tout ce qui pouvoit
particulire
au pauiJ
utile
dans
ce calent.'Il
s'appliqua
non deflner
ge,&
les fabriques
qui font
mais
feulement
de Rome,
aux 'enviroiis
dans
Cet exercice
tout le refte
dei?ltalie.
il
lui donna
l'Architecture
du got
pour
fes Ta& l'on voit
habile
s'y rendit
par
cet
bleaux
avoit
l'inclination
pour
qu'il
Allemande
Plamatte.
4?
contract.
jStt Se le bon Got qu'il y avoit
oii il a fait le
dans
Les Villes
plus de fjour
font Rome
& VeFlorence
fon voage
dans cette
derniere
Ville
de
nife. Il s'attira
des perfonnes
de qualit
la confidration
fes ouvrages
& par fes manieres.
Enpar
dix ans en Italie
demeur
n, aprs avoir
retourner
en fon'
'il fe mit en chemin
pour
& par la France,
Pas il pana par la Sude
il renconfit Paris,
& dans le fjour
qu'il
Marfevin
tra le fils du Bourgmeftre
qui alloic en
Iralie,
s c qui
le ni
rsoudre
fans
de peine
Il
de l'y accompagner.
& y demeura
encore
donc
y retourna
trois ans
il revint
en Hollcfquels
aprs
Gorcum
en 1661.
lande, & arriva
beaucoup
Ce fut
tailles
alors
le follicka
fon
que
talent
pour
occude s'y
a fon G-
puifTamment
entirement
per. Il s'abandonna
& pour
l'exercer
nie
dia exactement
tout
les Armes.
Il fuivit
les Ba-
il tuSuccs,
ce qui
fe pafle
dans
celle
des Etats
en
avec
particulire
& de toute
des
ufa-
ce
les divers
il y deffina
campemens,
dans les Dqui fe pa(Te dans les Combats,
ce qui arri& dans les Retraites
roures,
ve
de
un champ
dans
une
victoire
aprs
babille
les morts
& les mourans,
parmi
ge
ple-mle
avec
les
chevaux
&
les
T iiij
armes
&
'
L'Ecole
44,
abandonnes.
Son Gnie toit beau & fer
tile, & quoiqu'il
y et un grand feu dans
comme il
fes ,penfes & dans fon travail
avoit beaucoup
tudi d'aprs nature,
il
s'toit fait un Got particulier
qui ne dgeneroit
point en ce qu'on appelle manie-une grande variere, mais qui renfermoit
t dans les objets,
& qui tenoit plus du
Romain
que de celui de fon Pas except que les fujets- qu'il a traits
font pref
Les Scnes de fes Taque tous modernes.
bleaux font ordinairement
fort belles,
&
les Figures qu'il y fait entrer font toujours
Son plus grand divertiffepleines d'efprit.
rnent toit l'tude de fa profeifion
il avait
le craon la main) Se il fortoit.
toujours
rarement
d'un lieu qu'il n'en et deflin
chofe de fom Got, ou d'aprs naquelque
ou d'aprs
bon Tableau;
ture,
quelque
C'eft
foi-t Figures
Btimens ou Animaux.
fur lui un
pour cela qu'il portoit toujours
cahier ou un Livre fort milice de papier
blanc fait exprs,
ainfi que j'en ai v une
Ses plus
vingtaine
remplis de fes tudes.
beaux ouvrages
Amfterfont la Haye
& Utrecht.
de fes
La droiture
am,
& la bont de fon efprit lui donmoeurs,
nerent
de fa Ville
part la Magistrature
mais il n'accepta cet honneur,
qu' la charge de ne point quitter l'exercice de lapeiiv
Allemande
& Flamande.
plus que fa vie.
aimoit
tre
qu'il
fes jours,
ainf tranquillement
eilim
dans fon Art,
fa charge,
s'tant
tout le monde
lorfque
un petit
faire
voage
pour
lieues
vent le fit perir
a deux
441
Il pafloic
honor
dans
& aim
mis
fur
un
de
mer
de
coup
Dorr
de
le
16. Avril
a
de 61. ans. J'ai en1690.
l'ge
un grand
Volume
de
tre mes mains
plein
dont
en dit
fes delfeins
l'infpecTon
plus
d'crire.
que je n'en viens
,GASPAR
NE'
qui
en qualit
en
Prague
mourut
pere
de la Pologne
d'une
mre
qui
au fervice
&
d'Ingenieur
fut contrainte.,
caufe
tliolique
d'un
Bohme,
de la Religion
de forcir
Cabruf-
qu'elle
profeflit
de Prague
avec
rrois
quement
fij.s
qu'elle
le
8c dont
avoit
Gafp ar toit
plus jeune.
A
elle s'arrta
lieues
de-l
dans
quelques
un Chteau
le
y penfoit
qui
lorsqu'on
n'aant
fut affieg;
& qui
moins,
jamais
voulu
que
rent
fur
fe rendre,
les deux
freres
affam
de
de telle
Gafpar
forte
y mouru-
de faim.
La
fort
Chteau
fe
mre
voant
moen
trouva
&
de
fauver
menace
de
fortir
avec
du
mme
la nuit
elle
Tv
le
du
feul
V Ecole
44^
lui reoit.
Tout
lui
qui
manquoif
le courage
& s'tant
mife en cheexcept
fon fils entre
fes bras
le hazard
min
l
le pas de Guelconduifit
Arnhem,
dans
o elle trouva
fecours
dres,
quelque
pour
fa fubfiltance
& pour lever
fon fils.
enfant
Un
xens
Doteur
en
homme
riche
Mdecine
Tul*
& d'un
mrite,
grand
en amiti,
le jeune
Netfcher
& eut
dans
l'intention
de fes tudes
d'en
un Mdecin
mais la force
du Gnie
prit
foin
faire
Netfcher
l'entrana
ture.
Dans
fes tudes
cher
de
de
nomm
mme
grifoner
o
papier
du
fes thmes
&
de lui faire furmon-
mme
habile
tems
crt
valoit
qu'il
entirement.
bleaux
Vitrier
Bourgmeftre
Il faifoit
Peintre.
namre
prs
culier
pour
dans
toutes
un
on
( qui toit le
feul
homme
dans
Arnhem
ft un peu
qui
deffilui faire
peindre
) pour
apprendre
ner.
Mais quelque
fe fentant
tems de-la,
il s'en alla Deplus fort que fon Matre,
venter
chez un nomm
qui toit
Terburg
en
chez
s'empfur le
il crivoit
pas t poffible
ter cette
inclination
mieux
l'y abandonner
le mit
la pein-
de
il ne pouvoit
deflein
quelque
n'aant
On
ct
&
bien
les
il avoit
de
toutes
un
peindre
comportions
il. fe donnoit
occafion
fa Ville,
chofes
fatins,
de
d'y
d'a-
fi parti-
talent
les
&
fes
que
Ta-
faire
en-
Allemande
trer
de
cette
& Flamande.
&
ecoffe
de
44J
la difpofer
de
la principale
luforte
qu'elle
ret
a
Netfcher
retenu
miere.
de cet.
beaucoup
& s'il ne l'a
te inclination
dans
pas fuivie
comme
a fait fon matre
tous fes fujets
il
telle
s'en
eft'fervi
bleaux,
Aprs
dans
de
plufeilrs
mais toujours
avec
avoir
chez
acquis
fes
Ta-
prudence.
une
Terburg
il retourna
du- Pinceau
pratique
grande
o il travailla
en Hollande
long
tems
Marchands
de Tableaux,
pour des
qui
de fa facilit
abufant
lui paoien't
trs-peu
& les
fes ouvrages,
Cette
rigueur
venaoient
fort,
cher.
le dgota,
& lui fit prendre
d'aller
Rome.
Il s'embarqua
la rfolution
Bourdeaux,
o
fur un Vailfeau
qui alloit
tant arriv
il fe logea
chez un Marchand
dont
il poufa
la parente.
Ainfi
un amour
avoit
plus fort que celui
qu'il
pour la pein& le
ture interrompit
fon voage
d'Italie
Hollande.
fit retourner,en
de fes
la Haye
le bon fuccs
lui
& l'exprience
ouvrages
l'y fit tablir,
et
fit connotre
que le meilleur
parti qu'il
une famille
fubffter
faire
prendre
pour
Il s'arrta
qui devenoit
tra dans
les
genre
putation,
fiderable
nombreufe
Portraits.
de Peinture
tant
toit
Il s'acquit.
d'habilet
de fe metdans
ce
& de
r-
de famille
n'y a point
qu'il
des
n'ait
en Hollande
qui
Tvj
conPor*
L'Ecole
444
tr aits
fa
de
la plupart
des
fe rfoiir
pouvoient
fans emporter
un
&
main,
que
Minires
ne
trangers
la Hollande
quitter
dre
Portrait
voit
de
dans
tous
Francifco
Ce
Netfcher.
de
les
Melo
font
chevque
Charles
aujourd'hui
de cette
II.
fait
en
qu'on
Dom
pas de l'Europe.
Ambafladeur
de Portu*
le fien,
mais
pas d'avoir
gal ne fe contenta
il en emporta
encore
qui
qui
d'autres,
chez l'Ar-
beaucoup
Liibonne
Ville-l.
Roi
des
charmc
d'Arigleterre,
de Netfcher
fit fon poffible
fon fervice
forte
par une
afzdebien
Netfcher,
vivre
pour
ouvrages
l'attirer
pour
mais
penlion
la tcanquilit
multueufe
les
dont
d'une
douleurs
cours
de
il
Cour.
grande
qu'il
vie
en
fa
qui avoit
gagn
heureux
prfera
la vie tujouiflbit
fouffroit
troublrent
Cependant
pendant
fouventla
le
dont
il avoit
t tourla gravelle
ment
ds l'ge de vingt
avec la gouans
re qui
dans
la fuite
le firent
s'y joignit
mourir
la Haye
en. 1(384. l'ge
de 4.8.
ans.
douceur
Netfcher
a t un des
des
Pas-bas
travaill
qu'en
correct
ne fortoit
entendoit
mais
de ceux
meilleurs
au
moins
fon defin
petit;
fon Goit
en cette
de celui
de fon
point
fort
bien le Clair-obfcur
Peintres
qui
toit
n'ons
aflfez
partie-Il
Il
pas.
8c ell
Allemande
& F/amande.
locales
toutes
tre les couleurs
qui toient
il avoit
un talent
bonnes,
particulier
pour
Sa manire
de peindre
bien faire le linge.
fans touches
toit trs-moleufe
apparenfans tre
ni
tes, finie nanmoins,
pene
eftante.
il vouloir
comme on dit,
Quand
donner
ge,
cher,
la derniere
il y paflbit
un*
lui
donnoit
main
quelque
qui avant
vernis
le tems
ouvrade fe-
d'y travailler
il lui donnoit
de fuite
deux ou trois
jours
tems le moien
de remanier
en mme
[on
ni
n'tant
qui
trop dugr les couleurs
fe lier fares, ni trop liquides
pouvoient
celles
de noucilement
y mettdit
qu'il
de leur
fans rien
fracheur
veau,
perdre
ni de leur premire
qualit.
L'Ecole
44^
L I
VII.
V R E
ABREGE'
LA
DE
VIE
DES
PEINTRES
eft difficile
la Peinture
IL
FRANC
de marquer
a commenc
le tems
en
I. fit venir
lorfdue
Franois
& le Primatice,
la France
de Peintres
pourvue
qui
tat
de
deux
liens
ois
mas
travailler
Matres
qui
toient
fous
avec
paflerent
Simon
OIS.'
auquel
France
car
d'Italie
le Roux
n'toit
d-
pas
fe trouverent
de ces
la conduite
quantit
en France.
le Roi*
Ira-
d'autres
Fran-
Ces
Charles
Louis
Dorigni,
Franois
Charles
rambert
Charmoi
laume
Germain
Rondelet,
en
& Tho-
Jean
du
du
Guillaume
Breuil
Antoine
Bois
Fantofe
Euftache
Hoey
Michel
Rochetet,
Girard
Samfon
Corneille
de Lion,
du
Coufin.
Jean
Michel
Moutier
Jean
Quoique
de tous
ces Peintres
Jannet,
ie pre
Se
il y en et
Franoife:
44?
depuis habiles les uns que les autres, leurs
n'ont
rien d'aflezl
ouvrages naumoins
l'attention
des
considrable pour attirer
Curieux de notre ficle, fi ce n'eft qu'on eti
Corneille
veuille excepter
de
Jannet
& Jean Coufin
de
Lion, du Moutier,
ont fait une
ceux-ci, les trois premiers
de Portraits,
prodigiettfe quantit
parmi
lefquels ils s'en trouve d'aflez beaux.
JEAN
COUSIN:
L'Ecote"
H48
& entr'autres
de Paris,
unes
dans
faiut
celle de
les vitres
oit il a peint
fur
Gervais
du Chur
le martyre
la
de faint Laurent,
du
& l'hiftoire
Samaritaine
Paralytique.
On
dans
la Ville
de Sens
voit
quelques
Tableaux
de fa facon
& plusieurs
Portraits
mais
de
tous
eft le Tableau
eftim
fes
ouvrages,
du
le plus
univer-
Jugement
des Minimes
la Sacrifie
du
fel> qui eft dans
& qui fe voit grav par
bois de Vincennes,
bon deflnateur.
Pierre
de Jode Flamand
du Gnie
Ce Tableau
fait
voir la fertilit
de figures
la quantit
dont
ce que l'on y pourroit
il eft compose
un peu plus
feulement
ce ferait
fouhaiter
dans fon Got
de deflein.
d'legance
Il
la fille du Lieutenant
gnral
poufa
de Sens
Se l'emmena
Paris ,o il pafTale
refte
de fes jours.
Son [avoir
& fes ma-
de
fon
Auteur,
nieres
&
dant
de
agrables
attirrent
lui
les rgnes
Charles
IX.
Comme
Ccleftins
la Cour,
l'introduifirent
de
la
confideration
penII.
d'Henri
II. de Franois
III.
& d'Henri
il travailloit
il fit le Tombeau
eft aux
par
auffi
de l'Amiral
de Sculpture,
Chabot,
qtii
la Chapelle
feulement
de Paris,dans
On
ne
fait
prcifement
pas
mais on fait
a vecu
Coufin
Jean
ce
vivoit
en 1 Sg.
qu'il
& qu'il
more
g.
d'Orlans.
combien
fort
449*
Ftioife.
DV
BREV
& BV
IL
NEL.
aprs la mort d
Primatice,
chargs des ouvraLe
les plus confiderables.
ges de Peinture
quatorze
premier peignit Fontainebleau
Tableaux nrefque dans une des chambres
qu'on appelle des Poles, & fit avec Bunel
qui fut brlapetire Galerie du Louvre,
Ils. moururent
le en \66a.
fous le rgne
d'Henri IV.
CEs
deux
MARTIN
Peintres
furent
RI
MI
NET
DEParis
eut pour matrefon
pere, qui
un aliez mauvais Peinture
mais
tait
l'mulation que lui donnerent
les jeunes
alors la mme profefgens qui fuitfoient
Son
fion, lui fit faire le voage d'Italie.
o il demeura
principal fjour fut Rome
tudes lurent
& fes principales
iept ans
en forte que tout ce
faprs Michelange
tient beaucoup 'de la
qu'il a fait depuis,
manire de ce grand Peintre.
On peut
en juger par la Chapelle
de Fontainebleau,
cet
qui eft peinte de fa main. Il commena
IV. qui lui;
ouvrage fous le rgne d'Henri
FERDINAND
ELLE,
ne doit pas
Malines
les
de trouver
place parmi
OUoicfue
laiffer
natif
de
Franois, aant presque toujours travaill
de beaux Poro il a fait quantit
Paris,
Henri,
& Chartraits,
pendant que Louis
Franotfe.
45 f
lesBaubrun que avoient des habitudes
!aCour,fefaifoient beaucoup mieux paer
quelui quoiqu'ils fuflent infrieurs dans
leurArt. Il a laide deux fils, qui ont fuivi
lammeprofelon.
V A R I N
NArif d'Amiens, peignoirs Paris avec
aiz de fuccs Cc'eft de fa main
quenous avonsle Tableau du grand Autel
del'Eglife des Carmes DchaufTsprs le
Palaisde Luxembourg. Il eft d'autant plus
raifonnabled'en faire mention qu'il a
aidle Poufln l'acheminer dans la Carrierede la Peinture.
BLANCHART
jACgJJES
Paris,
n en
1 <?oo. apprit
les
de la Peinture
chez
corn?
Nicomencemens
DE
las
(on oncle,
'o ilf retira ci l'ge
Bollery
de
ans pour
faire
le voage
d'Italie.
vingt
Etant
Lyon
quelques
ouvrages
qui lui
offrirent
la pratique
le moen
d'augmenter
qu'il
ans
hait
avoir
dans
fon
retinrent
quatre
Arr,Fy
il alla enfuite
Rome
il y pafla dix Ve?'
il fe rendit
mois,
aprs
lesquels
VEcole
%<iou le
mite
Vnitienne
na
coloris
du Titien
le charma fi fort
entirement
de
ce
ct-la.
avec
tude
principale
Noble
Venitien
tantde
fi fort
qu'il
en France.
fuccs
votiloit
qui
l'engagea,de
ouvrages
que
peu de Satisfaction
dgota
retourner
&de l'Eeol
fe tour
qu'il
Il en fit fi
,qn'u
de fes
avoi-r
travailler
mais le
ce Peintre
en em M
Venife
quitta
pour
La nouveaut,
la
de (on
attire.
pinceau
& la force
beaut,
rent les yeux de tout Paris;
Se il devint
tellement
la mode,
qu'il
n'y eut pas un Cune voult
rieux
avoir
un morceau
de faqui
main.
Et
chevalet
c'eft
ainf
fe font
le
le
Mais
de
tous
appartenoit
o il
& l'autre
toic
de l'anne,
Surintendant
Ces ouvrages,
fa rputation
plus (bten
bleau
fit Notre-Dame
qu'il
mier jour de Mai. Il reprfent
te du
la pre-
qui
Perrault
mois
les douze
Bullion
cts.
Galeries
Prfident
reprsenta
~M.
de
ces.
la maifon
de
Tableaux
de tous
rpandus
Paris
deux
Il a
peint
miere
eft dans
M.
fes
que
des
celui
c'ft
Finanqui a
le Tale pre-
pour
la Descen-
le conferve
S. Esprit,
& cette
Eglise
tous les
comme
le plus
chrement,
beau de
Tableaux
que l'on
y volte'
Blanchart
dans
la fleur
de fon ge fe
fortune
ainfi
une
Voit
en tat
d'tablir
une ftu
&
oafderable
fivre
45?
ft*noiA
ton de
poitrine
ans.
trente-hmt
l'emportrent
Il fut mari
femme
eut de fa premire
filles- Le fils ,quiembrafla
la mme
profelon
la rputation
honneur
Il en: aif
a l'ge
de
deux fois
c
un fils & deux
de"
fotient
de fon
de juger
il n'y
bonne
encore
avec
pere.
tous les Pein-
que de
eu qui ait f
en a point
On ne voit
Blanchart.
pas
tres Franois
bien colori
que
ait beaucoup
fait de grandes
qu'il
voit de lui
lirions.: mais ce qu'on
dont
& fon
Galeries
j'ai
parl
compodans les
Tableau
de Notre-Dame
qui eft dans l'Eglife
ne manquoit
aflez voir qu'il
pas de
k que s'il n'a pas fait de grandes
fitions
bleaux
heure
c'eft
qu'on
Paris
l'occupoit
qui lui toient
d'une
grande
V
en
Gnie
compodes
Tal'occa-.
de Vierges
Son de traiter
<es fujets
rendue.
SIMON
font
plus
ET
de Laurent
NE'
ple
cre. Il fe rendit
en peu de tems aflez habile
faifoit
d'ailleurs,
par les t.udes
qu'il
pour
ans M. de Sancy,
de vingt
fuivre
l'ge
Ambafladeur
Conftantinople,
qni alloit
tre
choifit
fon Peintre.
il
& qui.le
pour
1,
U4.
L'Ecole
le Portrait
y peignit
quoiqu'il
autrement
grand
ftc
impofiible
que de mmoire,
l'Atidience
feulement
'vu
lui
du
Seigneur
de
le peindr
& pour l'avoi
que ce Princ
donna
l'Ambafldeur
il le fit nanmoin
trs-reflemblant
& aprs avoir peint
quel
autres
Portraits
i
ques
Conftantinople
en partit
f rendre
en Italie.
Il y reft
pour
il y fut Prince
de l'Acade
ans,
quatorze
de
mie
faint
Luc
Rome
& le Roi
Loni
XIII.
en confideration
de fa capacit'
qui
lui avoir
donn
une penfon
durant
fon f
en Italie,
l'en
fit revenir
en 1627
jour
travailler
dans
les malfons
Roales
.pour
Se
au
far-tout
La
facilit
des Portraits
Luxembourg.
que ce Peintre
au craon
avoit
de faire
& au paftel
fiu ad-
le voir
Roi
qui prenoit
plaifir
Se qui voultt
lui montrt
travailler,
qu'il
fit en peu
deflner
en quoi
Sa Majefl
de tems de grands
de manire
que
progrs,
ymire
du
le Roi
fit des
plufieurs
La
fort
Portraits
de
perfonnes
refTemblans
de
fa Cour.
de
Vouet
s'augmenta
rputation
lui attira
quantit
de grands
'jour autre,c
ici le dtail,
Je n'en ferai
ouvrages.
point
les Palais
& les maifons
confiderables-de
il a fait
Paris
en font remplies
& d'ailleurs
les
,un grand
nombre
de Tableaux
pour
Eglifes,
de
Se pour
divers
particuliers.
?pff>
fivi
Ilavit
du
Se
attir
1 vage
aant
Valentin
une
tes fortes
plus
par
expditive
teintes
des
mit
en
qu'il
d'autant
ret
ner
fit
avoit
levs
avec
facilit
beaucoup
il
quoi
une
lige-
de
s'ton-
d'ouvrages
qu'un
grand
habiles
qu'il
excutoient
manire
dpeins,
runie,
grande
lieu
aflz
6c
recherches
quantit
ne
favoit
difciples
fa
dans
ton-
ombres
en
on
fes
de
peu
y auroit
lui
rputation
grandes
avoit
Il
fi
faits
de
de
qu'il
du
d'ouvrages
maniere
pratique,
pinceau.
de la prodigieufe
nombre
fa
gnrales
de
mais
une
par
plus
qu'il
manire
inhnit
fe
il
la
aRqrne
455
Cara-
quoique
trs-peu
termines.
La
une
France
lui
manire
commenc
de
&
Vouet
le
bon
accueil
le
firent
fon
&
lui
toutes
de
proeffion
voient
la
d'autres
Ainfi
tous
niers
reins
ques
de
Vout
Se
parts,
les
qui
ont
qui
donn
ont
leur
capacit
le
comme
au
Brun
tout
de
Peintres
de
difciples
vouloient
ceux
du
dpendans
Peintres
de
faifoit
de
Peinture,&
Arts
manire
des
attirerent
ceux
dont
Blanchart,
qu'il
des
fuivre
de
y regnoit,
le bon
nouvelle
La
le monde
tems,
qui
avec
parler.
dtruit
introduire
d'y
conjointement
on vient
d'avoir
obligation
Se barbare
fade
& d'avoir
Got,
dans
public
t
Perrier,
faire
fui-
qui
deffein.
ces
dermar-
des
de
difciples
P.
Mi-
t'Ecole.:
Af
neille
noy
pour
Tortebar,
,Dorigny
Belli,
du Ffef
autres
> & plusieurs
<ju'il
emjplooi
faire des
& des defltins
ornemens
de
.comme
Jufle
Vand'Egmont
Bellin,
Van Boucle,
-drilTe,
ScalbergeFatel,
Corelle
d^f- 'fans
un
Bellange,
compter
nombre
de jeunes
-grand
gens
qui allinc
<leflher
chez
lui.
fon
Dorigny
qui toit
Tapiferies
-gendre
l'eau-forte
auffi-bien
la plus
de fon
ges
que
fon lev
grande
partie
Voue
beau-pre.
il graves
des ouvrapuif
d'ef-
la
de fes
prits
par
prodigieuse
quantit
Productions
d'annes,
plutt
que charg
mourut
en 1 6 41 g de 5 9. arts. Il a en un
frre
nomm
Aubin
Vouet,
qui peignoir
dans
fa manire,
Se qui toit
paflablenent
habile,
Les
ouvrages
.par comparaison
avoient
t faits
boient
tant
tous
pour
de
Vouet
en
en
toient
ceux,
France,
ce qu'on
le deffein
que
agrables
lui
qui
julqu'
mais
ils tom-
appelle
manire
ce
le coloris
pour
dernier
principalement
y tant par tout aflz
aul'on ne voit dans
fes figures
mauvais,
&
'cunes
des paillons
de rame)
exprefiions
il fe conrentoit
de donner
{es ttes un
certain
agrment
gnral
qui ne vouloit
rien
dire.
Le plus grand
mrite
de fes ouvrages
les
vient
de fes plafonds
qui ont donn
disciples
l'ide
d'en
faire
de
plus
beaux,
font
que
que les
ce:
avoient
Franois
jufques-l.
a eu cet avantage
Vouet
par-defflis
tres Peintres
qu'il n'y en a jamais
dans
la manire ait t fi adhrente
U dans
la main
de fes leves.Mais
faite
les aueu
dont
le cur
l'on
peut
a relev
maniere
que fi d'un ct cette
en France
le got fade qui regnoit
lorfqu'il
ct elle
d'un
autre
toit
fi
y arriva
peu
fi fauvage,
& d'ailleurs
fi facile,
naturelle
avec
tant
a ind'avidit
qu'elle
& reue
dire,
fecSt l'ide
de
tous
fes
leur faire
une
prendre
ont eu toutes
les peines
& comme
faire
j'ai dja
n'toit
expeditive
que celle
de
fon
pas
intrt.
disciples,
habitude
du monde
fe d-
cette
dit
tant
celle
OUS
NICOLAS
jufqu'
dont
ils
manire
de Vouer,
IN
dial.
Son
Pouflin
toit d'extracJean
pre
en
tion noble ,-mais n avec peu de bien
forte que fon fils
dtermin
o fe
par l'tat
& par la violente
introuvoit
fa famille
clination
qu'il
avoit
pour
la
peinture,
[or-
45
rit
Z
de la
huit
ans
L'cole
maifon de
fon pre
venir
Paris
pour
lemens
premiers
Un Seigneur
affein
de Pbit'oii
que
triais
m'ois
lllniit
rie
Il
le Poqflii
ptor
o il
ntret'
netit
pas
Mitres,
tels
la vue de
tirer
des
Arc.
qui
en
l'avoit
pris
Peintre
au
un
quitta
chez
de
bout
de
nomm
mois
affz
qu'un
s'avancer
croant
difdplin^te
dans
na
rtud
bleaux
cet
le mit
Portraits,
due
de
dix-
l'ge'de
s'instruire
parce
fous la
qu'il
f'prbpfa
des grands
matres.
travailla
quelque
tems"
dtrempe
) &
il s'y exeroit
avec une grande fatclit
lorfque le'Cavalier
lors a Paris,
Se qui chintf't
le griie"dh*Poufvoulut
fin,
l'engager
'faite'
avec lui le
d'Italie
mais foit que le Pouflin
voage
Paris,
eue quelque
ouvrage
qui le retnt
deux
tentatives
ou qu'il
qu'il
fut rebut
de
aller a Rome,
avoit
faites
inutilement
pour
ilfe
contenta
le fui'vroit
peint
autres
Paris
celui
reprfente
pour l'Italie,
iirrouva
de pf
bientt.
omettre
aCavaller
qu'il
avoir
En^ffet
aprs
6c entr'Tableaux
quelques
& qui
qui en: Notre-Dame
de la Vierge
il partit
la mort
ans.
de trente
ge pour lors
Marin
a Rome
le Cavalier
cfefTs
Se qui
dans
la vue
de
lui
rendre
au
fmnent
che
Barberin
le Cardinal
que
envie
de le connotre
le tems
le Pouffin
fecours
8c fans
les
eut toutes
toit
(on
dia-
di
&
fans
d'y fubfHter
fes ouvrages,
furia
le Poufqui
de fecours
& de
de tems
aprs l'ar-
peu
eu
avoit'point
Rome
trouva
avantageuen lui
difant:
de
beaucoup
n'en
il
une
le Cavalier
mourut
ce Peintre
qui avoit
protection
rive de
parla
Barberin,
giovanne
valo. Comme
fin attendoit
fance,
en
Cardinal
un
Vedereu
45?
&<"&&'
fervice
peines
contraint
unique
fe
connoif-
du
monde
de
donner
pour un
Nan-
refburce,
fes couleurs.
peine
prix,qui
paoit
moins
ji .neigerait
& le parti
pas courage
ailiduement
fe
qu'il,
prit-,
fut Retravailler
toit
palTer dpei^pour
entretien,
fit
fans frqueiitr
rement
^u'il
faire
de fe
& pour
fa nourriture
demeura
longtemsretir
fon
enti-
s'occupant
perfonne,
de ferieufes
tudes
fur
les
deffinoit
avec ardeur.
chofes
qu'il
avoit
la rlolution
faite de
qu'il
Malgr
des grands
il
matres,
copier les Tableaux
Il crooit
fort
c'toit
que
s'y exera
peu.
belles
allez de
les bien
examiner
Se que le furplus
toit pas de
mais il n'en
Il les modeloit
Antiques.
rRexions,
perdu
figures
& il en avoit
conu
une
faire
& d'y
toit
fi grande
un
mme
fes
tems
des
avec
foin;
ide,
qu'il
Vij
.L'Ecole
4Go
1 f.
eh fit ion principal objet
& qu'il s'y attaIl toit periuad
cha entirement.
que la
Source de toutes les beauts & de toutes les
grces venoit de ces excellons ouvrages
Se
avoient puif
que les anciens Sculpteurs
celles de la nature
pour rendre leurs figude la pofterit.
La grande
res l'admiration
liaifon qu'il avoit avec deux habiles Sculp& Franois Flamant
chez
teurs, l'Algarde,
a pu fortifier
& peutlequel il demeuroit
tre fufeiter cette inclination.
en
Quoiqu'il
Se elle a
foit, il ne s'en eft jamais'loign
avec fes annes comtoujours
augment
me il eft aif de le voit pair fes ouvrages.
Il copia
dit-on;: dans fs corhmencemens quelques
Tich1., dont
Tbluldtt
la couleur Si l'
foit forr
l'Antide delTein qu'il
que. L'on remarque
en 'effet, que les premiers
rriei'lleur
got de couleur qu'tes
bientt
miraque
ges, & aies
d'une
le coloris n'toit dans
ou qu'il crobir Le
mdiocre
confidrtibn
poider
fiiffifammeit
pour ne rien ter
fss Tableaux
de la prfecliidri qu'il y vouloit mettre.
Il eft vrai qu'il avoit tellement
tudie
461
Franoife.
L' tle
4*
en les allant examiner
(auvent
antiques,
dans les vignes qui font autour de Rome,
o fouvent il fe retirait feu pour y faire
C'eft auffi
plus en repos Ces rflexions.
dans de Semblables retraites qu'il confideroit les effets extraordinaires
de la nature,
par rapport au pafage ,.& qu'il y deflinok
des Terraffes,
des Lointains,
des Arbres, &
tout
ce qui fe rapportait
qui
fbn got
toit excellent.
Outre
l'tude
exacte que le Pouffin a
faite d'aprs l'antique
il s'eft encore fort
attach il Raphal &; au Dominiquin
comme ceux qu'il ropit avoir le mieux inle plus
& le
vent
correctement defliiif,
l'aplus
pillions te
trois
me
toujours
regardes
la
comme les ^pus fentiellcs
Peinture.
n Enfin ce gran4:Konm.e
n'a rien nglig
de toutes
pouvoient
les conn^ifTapce^qui
le rendre parfait dans ces parties,
non plus
que pour l'expreflpn
de fes fyjets en gneral qu'il a enrichis de tout ce qui peut rveiller l'attention
des Savans.
de
On ne voit point de grand ouvrage
lui, & la raifon qu'on,en peut donner c'eft
que les occafions ne s'en font pas prsentes. AinG l'on ne doit pas douter que ce
ne foir le feul hazard fini a fair nii'il s'cft
franoife,_
45
peindre
attach
des
let d'une
dans les
grandeur
Cabinet,
les lui demandoient.
Le
Roi
XIII.
&
d'Etat
lui crivirent
Miniftre
timens,
ger de
pouvoir
que les
propre
Se tels
Louis
&
M.
chevaencrer
curieux
de Noyers
des bj-
Sur-intendant
Rome
l'oblipour
il s'y rsolut
avec
en France:
venir
de
Tableaux
de peine.
On lui affigna
unepenlui
donna
.aux Thuilleries
.un
Le Ppufn
meubl.
fit pour
logement
,tout
la
du C'hteau
de faine
Germain
Chapelle
le Tableau
& celui qui _eft
de la Cne
des Jefuites.
Paris dans le Noviciat
Il combeaucoup
fon,&on
la
dans
menta
vaux d'Hercule
de l'Ecole
de'
Vouet
des
du Louvre
le tems
dans
& les
mdisances
faifit
Galerie
que
ler
dont
il
pouvoir
la rfbltipn
fecrette
qu'il
s'y
trouvt
comme
foit que la mortduCardinal
de
par
les
qu'elle
de parde Paris,
lui fit
s'accommoder
prendre
fous
a Rome
prtexte
fes affaires
domeftiques
fa femme.
Mais
quand
Tra-
labrigue
le chagtinoit
mauvais
difcours
dont on vient
Ouvrages
cela joint la vie tumultueufe
ne
les
de
retourner
mettre
ordre
} & d'en
emmener
il fut Rome
foit
fon centre,
dans
deRichelieu
du Roi
pendant
qui arriverent
le dterminaffent
il ne voulut
tems-la,
.mais revenir
en France.
celle
Viiij
&
ce
ja-
464
Il
continua
bleaux
donc
de
faits
de travailler
cartils
chevalet
Rome
envoer
pour
ont
fait
mme
Ces Ta.
ont
tous t
si Paris.
les
jranois
y
paflflceux
qui
demeurs
en Italie,
toient
ont
& [qu'ils
de l'argent,
n'ayant
pu avoir
pour
pas
moins
d'estime
cesexcellens
ouvrapour
ceux de Raphal
Flibien,
que
pour
qui a crit la vie de ce Peintre
fort
foigneufement
& fort amplement,
tous
Apporte
ges
ses
qui
Le
Poulin
reuf
en
& fait
la description
eftims.
plus
Tableaux,
font les
avoir
aprs
une
fourni
heu-
carrire,
mourut;
moisi
paralytique
II avoit
g de foixante-pnzean.sy
fur du
Gafprei
vide/laquelle
il
166j
epouf
la
.a'eut
point
d'enfans.
lieu
ce inariage.
Le
dans
une facheufe.&
la fur de Gafpre
par
s'infinua
fe,
auprs
fance
de fon mal,
le
tue
de ceux
entirement
aux
foins
extrmes
il Ce croyoit
reconnoiflnce.
Soixante
guri.
Ses
mille
dangereufe
une humeur
de
lui
livres
prit
penfajufqu'
Le Pouffin
de cette
redevable
donna
Et voi^irC^tqu
tant
Pouffia
fille
tomb
maladie,
officienconnoifce qu'il
fenuble
laquelle
de la vie,l'poufa
ne pafbient
biens
par
pas
mais
il comproit
pour
de Rome;
&: le fejour
fon repos,
beaucoup
o il vivoir
fans ambition.
Un
jour
le Prlat
Maffimi
qui
a depuis
Franoi/.
t
dura
tion
lampe
le
le
lui
M.
dire
le
le
Ce
qu'il
voUspUins
qui
ne
moi
tePfiitiJj
rpondit
conduifit
fit
ainf
tant
pt
II
ntfift'jmzi'dd
de
peide
s'empcher
M.
beaucoup
PoufEt
Valet
vous
beau-
plains
un
avoir
coup
fa
l'claira
un
fin
nuit
Poufln
devant,
&
Carofl.
Je
la
alloit-,
marcha
Mffimi,
converfa-
jufqu'
l'efalier
fon
la
voir
Prtats'en
main
la
long'd
jufqti'
all
infenfiblement
comme
&
ne
l'tant
Cardinal
4.6
march
fi
grand,
le
pour
crivoit
[nI'
qu'il
prix
en
inconrinei
r.
c
l'imi-
ils
entrs,
puiflfeat
le
n'en
cara-
la
VEcoh
+66
Sur
les
du
Ouvrages
ON
Poujfm.
LE
Poufln
roit
n
avec
un
beau
&
grand
l'amour
'qu'il
la peinture
les Figures
pour
antiques,
avec
tant
les lui fit tudier
de foimj
qu'il
les beauts
en
favoit
toutes
i, & eoatesles
en chercha
la fourcedans
diffrences
qu'il
gnie
pour
d'abord
eut
de
l'tude
s'acquit
l'anatomiey&qu^enfinil
une
dans ce got-l
habitude
.confbmme
Mais dans cettepartie^J-mrae
du deifeiri.
au
lieu
comme
toit
de
tou rner
fur
l'origine
il regarda
pris
fes,
nature,
yeux fonla
dontil il
des beauts,,
cette
des
mak-refl
a
au deius
del Sculpture
beaucoup
en forte
il l'avoir
aflitjettie
que
laquelle
le nud tie
dans la plupart de fes Tableaux,
tient
de lapierce
fes Figures
beaucoup
peindes
avec
lui
la duret
te
& porte
plutt
la dhcatef
d'une
chair
marbres,
que
Arts
pleine
Ses
les
auffi
de
&
fang
inventions
Fables
bien
qu'il
que
de
dans
vie.
les Hiftoires
a traites,
fes allegories.
&
fj Ces fujets
leurs
convenances
les
font
& dans
ingenieufes
Il a bien
choi-
a traits
-principalement
avec
toutes
les
he-
Franoife.
467
Il y a introduit
tout ce qui
'fiques.
les rendre
& inftructifs
il
agrables
caractre
exprim%\felan
leur vritable
peut
les a
en
les paflions
de l'ame
en particujoignant
lier
du fujet
en general.
l'expreflion
Ses pafages
font admirables
par les fites,
nouveaut.
des objets
qui le compopar la
fent, parla
veritdes
rerraffes,
par la variede leurs touches,
cia lgret
t des arbres;
des fujets
&enfmp!ax;iiafRgularit
qu'il
y
fait encrer.
rendus
Deforte
qu'il
les auroit
s'il les
parfaits
par les couleurs
Clair-obfcur.
avoir
d'un'
s'en
prefentoit
fes Tableaux.
-excellent
rgulirement
&
got,
en
parfaitement.
Il n'a pas t
fer fes Figures
plus fortifis
du
& par l'artifice
locales
Quand,
lbqcafion
noit d'Architeciure
foit
un peu
la
Perfpecl:ive
toujours
on peut
il
Il
or-
la fai-
rduiibk
favoit
qu'il
heureux
au
difpocontraire
lui
de les avoir
fouvent
distribues
reprocher
de fes compofitions
dans la plupart
trop en.
& 'fur une
mme
& de
Bas-reliefs
ligne
afTez de varit
& de
n'avoir
pas donn
contrafte
Ses
mme
fes
draperies
toffe
par
en grand
nombre
plicitqui
deur
auroit
fes
attitudes.
(ont ordinairement
& les plis qui
tout.
tent
une prtieufe
donn
ouvrages.
beaucoup
d'une
y (bnc
ftm-
de granV v;
Vvj
4<8
L'EcoU
il il
-Quelque
grand que ft fon gnie,
toutes les parties de la pein
put fuffire
ture car cet amourqn?il
ewc pour l?antiqu
fixa tellement
fon efprit )'qu'il
l'empcli
de bien confiderer
fon Art de, tous les cors je veux dire qu'il en ngligea le coloris
ainf regarder. fes ouvrages
en gnrale, on connotra facilement
qu'il a ignore
cette partie foit dans les couleurs
locales
foit dans le Clair-obfcur.
De-l vient que la
plus grande partie de fes Tableaux donnent
dns le gris & nous paroifnt
fans force
& fans effets. On peut nanmoins
en excepter les ouvrages
de fa premiere manire
de la fconde.
Mais fi Ton
quelques-uns
chofes
ontronvera
quece
approfonditles
qu'il y a de bon du ct dela.Goileur,vient
Tableaux dit
plutt d'une remjnifcence.de
Titien
qu'il avoit copis
que de l'intelligence des principes de ce Peintre Vnitien.
Enfin il paror que le Pouflin
comptoir le
de chofe
& l'on
coloris
pour trs-peu
voit dans fa vie crite par Bellori & par
un aveu fincere qu'il ne le pffeFlibien
doit pas, & qu'il l'avoit comme abandonn ce qui marque videmment
qu'il n'en
'avoit jamais eu la thorie. En effet fes cotileurs telles qu'on les voit employes ne.font
non pas l'imique des teintes generales,&
tation de celles du naturel qu'il ne, vooit
Frdrioif.
qu
rarement
je parledefes
46$
Figures
& nom
pas de fn paifage
yens ^egrxHipieraVantageufementfesobjetS;
& fes
font tellement difprfes
que l'il ne fait bien fouvent o le jetter
mais fa principale
attentiontoit de plaire aux yeux de l'elpritjquoiqu'il foit trs-conftant
que tout ce qui eft
d'inftrutif dans la peinture ne doit fe communiquer l'efprit que par la fatisfaction,
des yeux, c'eft- a-dire, par unepar faite imitation du naturel
qui eft la fin eflentielle
du Peintre.
Le peu d'attache
le Pouffin
qu'avoit
imiter la nature,
qui eft la fource de la variet,l'a fait tomber fouvent dans des rpetitions trop feniibles d'airs de ttes & d'expreflions.
VEcU
#70
Son
gnie
mle
iioble
le portait
& feVere
ans
Un
Crfte
plutt
que gracieux;
jC c'eft prcifment
dans les ouvrages
de ce
la gracen'eft
Peintre
ou l'on s'aperoit
que
o fe trouve
la beaut.
pas toujours
Sa maniere
eft nouvelle
& finguliere,
il
& l'on
ne peut
nier
.n eft l'Aute.ur,
que
dans les parties
fon ftyle,
qu'il
pofledoit
avons
somme
nous
ne (bit
&
dit,
grand
& qu' tout
le Poufln
hroque
prendre,
foit
ne
ration
plus
non
feulement
,mais
qu'il
Peintres
n'aille
C,OI
grands
R AN
le
de fa
plus habile
de pair avec les
d'Italie.
PERRJER.
4
bientt
le mnrent
.-47V
frdnoifi.
en
tat
de
fa vie.
dans le deflin
une pratique
aiIl s'acquit
fe agrable
ce qui fit que,
& de bon got
s'adreffoient
lui
jeunes
gens
plusieurs
leur retoucher
leurs
& que
deffeins,
pour
en achetoient
des Gens:
quelques
trangers
les envoyer
l de l'eftime
par
leurs
pour
.dpende.
Il fe fit
.Pinceau
crayon.
de avec
rfolut
la
grands
en Italie
revint
l
qu'il
Vrilliere,
du
maniere,
facilit
Lanfranc
& s'attirer
dans
leur
dont
& il s'acquit
avoit
qu'il
il
au
au
Lyon
Clotre
des
Vouet
la
mme
Se Tentant
riv
Paris
parens,
Se des recours
connotre
de Cuivre
tcha
gagner
anim
y il is'y arrta
pour
peindre
Chartreux.
Enfin tant arriv
le
quelque
rems pour
,;&ay.anacravaill
matre
de tous
les
toit
alors
qui
il fit un fecond
ouvrages,
voyage
dix ans
il
o aprs avoir demeur
Paris
Ce fitt
en ce temsen 1645
de l'Htel
de la
la Gallerie
peignit
&.qu'il
liers
pliuleurs
Profefleur
mourut
forte
Il a grav
chofes
l'eau
plufieurs
les
& entr'
autres
qui font pleines
d'esprit
cent des
Bas-reliefs
de Rome,
plus beaux
plus
d'aprs
clbres
Raphal.
antiques
,& plufieurs
chofes
L'Ecole
Ecole
Il grava auffi de Clair-Obscur
quelques
d'une manire dont on lui attri-.
Antiques
bue l'invention
mais qui avoit t mifc en,
ainfi que je l'ai reufage par le Pamnefan,
marqu ailleurs. Cette manire confifte en
deux planches
de cuivre qui s'impriment
fur un mme papier de demi-teinte
dont
l'une qui eft grave l'ordinaire
imprime
le noir,
& l'autre
dans laquelle
confie
tout le fecret imprime
le blanc.
STELLA
JACQUES
en
i ^6.
Il toit
denation
Stella Flamand
lequel
NAquit
fils
deEranois
47 i
474
VEcote
REFLEXIONS
Sur
les Ouvrages
toit
facile dans
gnie
propre traiter toutes
mais tourn du ct de
un beau
S Telia
ks productions
ibrtes
de fujets
de Stella.
1:1
& du terril'enjou
plutt
que dti grave
dans
Ces inventions
modr
ble, noble
aif & naturel
dans-dans fes expreflions
fes attitudes
tions, mais
un'peti
agrable
froid
dans
fes
diipofi-
partout.
Stella
fit en
Le long fjour
Italie
lui
que
fon avidit
donna un bon got de deuein
le rendit
corre:
dans fes
pour apprendre
& fon affiduit
au travail
lui accontours
toic
facilit.
Son coloris
quit une hectreufe
un
Ces couleurs
locales
peu caracpeu cr
6c
8i fes carnations
de pratique,
rerifes
fon
un peu alteres
de vermillon.
Comme
travail
en manire,
dgnre
confultoit
rarement
qu'il
juger
mais tout
prendre
Stella
toit
il eft aif
la
de
nature:
un Peintre
de mrite
& qui n'qui avoir
beaucoup
voit besoin
un peu les manique d'tudier
res
la tienne
Vnitiennes
pour rendre
plus
eftimable..
MARTIN
DE %HARMOIS9
416
L'Ecole
avec facilit
s'y exercer
} 8c pour s'at
l'eftime
des Connoifturs
de fon tems
Il n'toit
ni Peintre
ni Sculpteur'de
profe
8c le feul plaifir
fion
trouvoit
exer
qu'il
cer fn gnie
le portoit
manier
tantt 1
& tantt
l'bauchoir.
pinceau
L'ide qu1'
avoit
conue
de la Peinture
le fit joindr
aux plus habiles
d'entre
les Peintres
poia
les retirer
de
ds matres
l'opprefflon
pour
tirer
pour
retirer
la peinturd
l'tat
l#f
en honneur
dans
les Arts
pour la remettre
liberaux.
Il afTembla
dont
les plus habiles
il fit un
anciens
que les douze
corps
plus
fons fa direction.
gouvernaient
C'eft
ainfi
fondqu'il
jetta les premiers
mens
de la clebote
de peinture
Acadmie
le Roi
a tablie
dans
fon Royaume,
que
des
dans
fon Palais
Soutenue
loge
par
Officiers
& des ProfefTeurs
& anime
par
de
des penfions
au corps
diftribue
qu'elle
ml'Acadmie
8c aux particuliers
qui les
ritent.
De Charmois
toit
Secretaire
du Mare-
Franoife.
477
Colonel du Regimenc
al de Schomberg
ft oblies Gardes Suifles. Et quoiqu'il
par fon emploi des affiduits indifil favoit fi bien mnager fon
neniables
imsqu'il en donnoit une bonne partie au
Je ne fai ni
plaifirqu'il prenoit a-peindre.
le remsqu'il a vcu, ni celui de fon Direcmais il eft conftant
loratdans l'Acadmie
qu'il exera cette charge avec toute la prude fon zele
Ipce qu'on pouvoit attendre
& de fon mrite.
EUS
TAC
HE
LE
SUEUR
de Vouet;
\T E' Parjs, en 1 &f y. difciple
aypit urti igraiid.
|\J
calent pour la peintitre, qu'il
ne lui -manquoit
pour s'y ren-'
dre accompli
cole
heureuse
qu'une
plus
Il mventoit avec
que celle a6 foiijfiiatre.
les fitjets qu'il
facilit, il a rempli dignetnent
Se da traits j & il t<pk-ingnieux
fage
licat dai^s l.chpix des. objets dont
il comIl cherchoit
dans fon
pofoit fes Tableaux.
deflein le got de l'antique
mais
force
il a fouvent
d'y vouloir
parotre
dlicat
donn une proportion
& a fait
trop fvelte
dequelquefois
fes figures d'une longueur
font fimples
mefure. Ses atritudes
& no-
bles
fes expreflions
fins
fingulieres
Se
*?t
trs-propres
le got
dans
&f il
phal,
de l'antique
Ses
au fujet.
des derniers
&
eft de
fans
effet
teintes
gnrales
Le peu de
recherches.
de
a pris
qu'il
fait
de Vouet
fi mauvaise,
crue
auffi
jette
de Ra
ouvrages
dans Ces plis l'ordre
a observ
des toffes
& la nature
qu'ils
cmploes.
Son coloris
choix
draperies
quitter
connotre
ni
qu'il
cette
que
fon
importante
ou que
en cela
A rt,
remettant
fans
foin
la manier
ne l'a
pas
partie
fut
J'eG: en
qu'elle
un autre
tems
& de l'acqurir,
i
d'attention
d'y faire plus
alors
d'une
fe contentoit
reue,
pratique
de Blanchard,
de celle
& qui la referve
Paris.
en foir,
toit
Quoiqu'il
gnrale
dans
&
locales
les couleurs
a ignor
le Sueur
mais pour
du Clair-obfcur
l'intelligence
fi fort occup,
il en toit
les autres
parties
s'il avoit
lieu
que
d'efperer.,
y avoit
qu'il
de
il
achev
vcu
plus
avoit
les mauvais
tous
fecouer
reftes
qu'il
& que s'il et une
de fon matre,
encore
il les
les manires
fois got
Vnitiennes
il
le coloris
comme
dans
fuivies
auroit
les Romaines
fuivoit
Car
incontinent
il s'appert
t^e l'avoit
des
ouvrages
du
la mort
aprs
mauvais
engag
antiques
le deffein.
dans
chemin
& par
qui
de Vouet
o ce mai-
la confideratioa
font
en France
LAURENT
DE
LA
HIRE'
Toit
dans fon teins en grande rputeIl fut le feul de tous les Peintres
tion.
fes compatriotes
qui ne fuivic point la ma
niere de Vouet. La fienne n'toit pas d'un
meillur got, elle toir plus recherche,
mais toujours
plus finie, & plus naturelle,
infipide. Ses pafages font plus eftims que
fes Figures
il les finilfoit fort Se les pei.
Il coit tellement
attagnoir proprement.
L'Ecoleyflo
ch la.Perfpec"hve Arienn qu'il cnfon
doit toujours fes lointains dans l'exalaifo
flon la mthode qu'il avoit apprife de
Defargues.il en ufoit dans Ces Figures comcar la referve de
me dans fes lointains
celles qui toient fur les premieres lignes,
toutes les autres fe perdoient dans un brouillard mefure qu'elles s'loignoient.
Son
fils a quitt la peinture pour fuivre la rapidit de fon gnie qui le portoit aux Madans lefquelles il s'eft rendu
thmatiques
un des plus clbres de nos jours.
AVIS.
Mmoire
Le
'fleur
ces,
de
qui
fait
Hire
la
& Profejfeur
fourni
de l'Acadmie
au Collge
par
Mm-
des Scieti'
Royal.
Paris en 1606
nquiti
n'eut
d'autre
matre
dans la
il
point
que fon pere qui lui en donna les
peinture
mais fon inclination
principes
premiers
en fort peu de
pour cet Art le fit avancer
la nature,
feulement
ems en s'attachant
de grandsTableauxd'hiftoite
dans quantit
Il en fit un
qu'il peignoit
pour fes tudes.
Aurent
ente
autres
de
laHire
qui reprfentoit
le Martyre
de
faine
{aint barthelemi
de rputation.
dans
l'Eglife
lui
qui
On
peut
de faint
Mais
Peftime
tems o il n'y
ft de fa force
qu'il
aVoit
lui
ce qui le fit
d'ouvrage
dans une:maniere
qui croit
1 foifuivie
d'aeord.
.avoit
geJ.leJqui!il
tomber
ble que
Il faifoitrplufeurs
qu'il
qui
beaucoup
ce Tableau
Jacques du Haut-pas,
d'une
manire
grande
ce Tableau
eft^peint
force.
& d'une
grande
un
s'toit acquife-dans
per foune Paris
donna
beaucoup
acquit
avoir
qu'il
finiflbit
ornoit
qu'il
entendait
Tableaux
de
Cabinet
&
foin,
aye un trs-grand
d'archite(5ture
& de pafage
Il
ne laiffoit pas
trs-bien.
de faire
fuiyant
l'occasion
plufieurs
d'Eglise ) fans fortir de fa
grands Tableaux
manire.
Vers,qesteas44
il fir tous les deueins
des TapiiSeries.pur
l'Eglise de S. Etienne
du Mont., 'qui tpient
trs-finis la pierre
noire, fur du papier biftr & lavs par defdont il n'y en
fus, .& rehauffs de blanc
a eu que quelques-uns
d'excuts.
On at<r
ces <isShins Euftache
tribue aujourd'hui
& ce qui a donle Sueur, mais fauflement,
n lieu cette erreur entre les curieux,
eft
en
qu'un des frres de le Sueur peignoit
grand d'aprs les deffins de la Hire les patrons pour ces Tapilries.
Enfin les antiques
qu'on apporta Pa-
48
ris,
L' Ecole
483
Franco i/e.
DO
M.ICHEL
Atif
de
difciple
de fort
faint
partie
ritable
NT
en
Quentin
& Gendre
de
prs
Picardie
a fuivi
Vouet,
la manire
de
caractre
de 48.
leur
Auteur.
de l'Acadmie
Profefl'eur
Il mou-
en
1665.
ans.
CHARLES
lE'
de fon beaiwpere
l'eau-forte
la plus grande
il a,grav
& leur a donn
des ouvrages,
le v-
dont
rut
RI
ALFONSE
DU
en
16 11.
caire
tout le foin
un Mdecin.
RE
fils d'un
de Paris
pouible,
Les
qui
dans
clebre
d'en
faire
annes
premires
qu'il
fcondrent
heureuCollge
piffa dans le
le defleinde
fement
prix dans
inclination
les
Clafes
fe fortifia
o
par
.X
il fe trouva.
l'exercice,
i)
484
L'Ecote
c en juger
il
par ces commencemens,
devoir
tre un jour un des plus grands Potes de fon ficle, fi l'amour
de la peinture,
dont
il devint
n'avoit
galement
pris,
fon talent,
pareag
il ne fur plus queftion
de MdeEnfin
il fe dclara
tout--fait
en faveur de
cine,
de les pala Peinture
malgr la rfiftance
inxens
qui, fans avoir gard la violente
clination
de leur filSjfefervirent
de tous les
mauvais
traitmens
dont ils purent
s'avifer pour le dtourner
de la rsolution
qu'il
n'avoient
avoit prife,
parce qu'ils
qu'une
ide baffe de la Peinture
& qu'ils
ne la
un vil mtier
c
regardoienr
que comme
non comme le plus noble de tous les Arts.
toute la rfiftance
Cependant
que l'on mit
ne fit qu'accrotre
en ufage
cette
paflon
fans perdre
le- teins dlibres
miflTante,&
s'abandonna
au gentierement
du Frefnoy
Il avoit environ
nie qui le follicitoit.
vingt
prendrele
ans lorfqu'il
commena
craon,
chez Perrier
alla defner
& chez
c qu'il
t deux ans
Mais peine
eut-il
;Vouet.
eu
dans cet exercice,
qu'il partit pour aller
Italie.
Il y arriva en 1 6 3 4. & Mignard
l'y
tant all trouver
en 16 3 6. ils lierent enfemla mort.
ble une amiti
qui dura jufqu'
annes que
Pendant
les deux premieres
du Frefnoy
il n'toit ppinf
pafia Rome,
4<
franoije.
in tat
de gagner
de quoi fubffter
Ces pail avoit
dont
les
rens d'ailleurs,
mprif
avis fur fa pro'feflon
l'avoient
abandonn,
il s'toit
dont
avant
de
Se le fond
pourvu
fut peine
fuflfant
fort
partir,
pour faire
Ainfi
voage.
ni eonnoifnces
n'aant
dans
ni
Ronie
amis
une celle
il fe vit rduit
ne fe nourriftit
la pluparf
qu'il
de pain
& d'un
que
peu de froin-
il toit
moins
bien
Cependant
extrmit
du tems
mage.
de
qu'occup
continuoit
de
fes
avec
Mignard
le
Comme
de du Frefnoy
toit d'une
l'efprit
ne fe pas contenrer
d'une
contrempe
il voulut
fouiller
fort
noiuance
mdiocre,
Art jufqu'
la racine,
& en tirer
toute
la
il
quinteffnee
Raphal
les foirs
tudia
avec
& il
avec
& l'Antique,
aux Acadmies
extraordinaire
fon Art
crivoit
en vers
donnoit
une
&C mefure
il en faifoit
une
qu'il
remarques
Une lumiere
&
fon
I1 le
beaucoup
communiqua
de veilles
tous
qu'il
lui en
s'tant
efprit
connoiflTan-
de touresles
peu- -peu rempli
ces nceflires
fa profeflon
il
un Pome
deiein
d'en
compofer
cota
avidit
pntroit
des
Latins.
antre
application
deflirioit
tous
oc de
le
qui lui
rflexions.
les habiles
Xiij
forma
gens
48G
L'Ecole
Franoife.
culiers
qu'il
De
487
toutes
laos
compter
a faites
le Titien.
d'aprs
tous
fes
celui
ouvrages,
fon Pome
fur
toit
le plus
les
qu'il
la
copies
aimoit
peinture.
envie
et de le faire
Quelque
qu'il
impricomme
il favoit bien
toit
inmer,
qu'il
utile de lui faire voir le jour,fans
une Verfion Franoife,
la longue
Se qtie
abfence
de fon
oublier
ainfi
dire
fait
de le
toujours
rendre
public.
Enfin
je le mis
>Sefelon
re,
fon
fa lprielangue
Il alloit
difoit-pour clair-
en notre
intention.
un'Commentaire
il,travailler
REFL
XJONS
J'Ai
il
fiance
m'avoit
du
de dwFrefnoj.
Frefnoy
fon
donn
& il fouffroit
familirement
amiti
&
gue je le vifle
ler,
fa contravail-
(ce qu'il
personne
ne permettoit
avoit
caufe
de la peine
qu'il
peindre.
)
dont
Le grand
de connoiflTances
nombre
Xiiij
488
Vftte
AU
mme
devoit
le rendre.
Thorie,
qui
de foii ouvrag
attir
de la bont
ne lui
la main
Ce qu'on
ait pas rendu
plus hardie.
dire cela
eft, que la grande
fpecupeut
d'une
&
lation a befoin
grande
pratique,
du Fr efnoy n'avait
s'que celle qu'il
que
de lui-mme
toit acquife
par le peu de Taavoit
faits.
bleaux qu'il
cette
Il eft
eu
aif
devoir
de
Peintre
du Titien
approch
entr'autres
juger
Franois
que du
les
par
a peint
en
got-la,
principalement
M. Bordier
Rinci
pour
cette
Peinture
nances
tant
en:
Frefnoy,
deux
Tableaux;
le noble
une
Venus
France
aie
qui
tient
Marc
Pant-
demi
Vierge
couche.
Ce
encore
ce' qu'il
Intendant
paflant
pour
de
ce
a fait
ait
des
Fi-
le plus5
des con-
au jugement
de fes ouvrages
noifleurs.
Mais f le peu de Tableaux
qi'it
a faits
ne fout
pour
rpandre
pas uffifans
beau
fon
nom
en
divers
endroits
de
l'Europe
le ferac
celui-de
fon Poine
fur la peinture
vivre autant
fera
en quelqus;
que cet Art
eftime
dans 1e monder
X<?
L'Ecole
49
NICOLAS
E
en
frere
ain
Champagne
surnomme
le RoMignard,
fon tems la mme
eu dans
Troyes
Pierre
de
main-
n'a
pas
aum-bien
que
Leur
ordinaires.
&
que
dans
rputation
de parties
re,
MIGNARD
pre
fervi
avoit
qui
de vingt
aifla
ans,
fils de fuivre
l'inclination
'rnesTeipace
fes deux
la peinture.
avoient
pour
les commencemens
chez
Nicolas
tre
lors
fe trouvait
qui
pour fe fortifier
tudier
Fontainebleau
qui
peintures
du Primatice.
fource
des
Italie
il
fion
de
tems
beauts
en
il
annes
le
que
en
toit
L'occa-
voage.
quelque
plus
amoureux
fbn
Avignon
fille
d'une
retour
d'Italie
Mignard
deux
ia
Avi-
devint
appeller
paff
tudioit
beaucoup
le
avoir
les Figures
les
d'aprs
mais
poufa
fit
il alla
l'arrta
qu'il
&
Troyes
ouvrages
Lyon
gnon,
appris
Pein-
Mais voiant
faire
certains
qu'ils
profelion
qu'il
voulut
la libert
en
d'aprs
8c
trouvent,
antiques
fes ar-
le meilleur
pour
dans fa
s'y
Pie>
qui.s'appelloit
le Roi
dans
chez
Rome,
fon
qui
Aprs
d'Avignon.)
ans
ce
&
quelques
il
beau-pere,
a la Cour
fut appell
connu
lorfqu'il
pana
tems de fou ,mariage
en
pagne
1 65 9.
tant
Mignard
plo
Iiers
la
pour
en divers
de
preuves
Portraits
par le Roi,
qui l'voic
en Avignon,
dans le
avec
l'Intanre
d'Ef
arriv
Cour
Paris,
des particupour
o il donna
des
ouvrages,
Il
fa
capacit.
mais fon talent
Il inventoit
les Hiftoires.
y fitt em-
fit
quantit
toit
plutt
de
pour
ingnieusement,
traiter
& fe plaifoit
des fujets
potiques.
toit
Le feu de fon imagination
pourranc
& il
cela par une
mdiocre,
compenfoit
& par une grande
exactitude,
grande
prodans
fon travail.
La trop
atpret
grande
tclie
qu'il
y avoit
en 1668.
au grand
l'avoient
connu
honnte
homme,
le fit mourir
d'hydropifie
de tous ceux qui
n'toit
pas moins
regret
car il
ojdl
fut
V
Tours,
1G
fuivit
de
Michelangede
ce got-l
desTableaux
de force.La
laquelle
des
l'Eglife
enterr.
CLAUDE
Atifde
nire
fit dans
dans
Il toir.
promptitude
avec
d'abord
JST
la ma-
Caravage,Sc
an-
d'nnegr
laquelle
X"vj
il
tia-
49*.
L'Ecole'
vailloit
lui
&
beaucoup
d'emploi,
procura il
renditfa
manire plus
pour y fatislaire,
mais beaucoup
moins
encore
expditive
forte que ce qu'il avoir accoutum de faire.
Il produifoit
& fa faon d'emfacilement
toit de les mettre en
ploer Ces teintes
& de peindre en ajouplace fans les lier
rant toujowrs des couleurs,
& non pas en:
du pinceau-,
les mlant par le mouvement
en forte que la funerficie de fes Tableaux
en eft trs-raboteufe.
Ainfi fa manire, qui
i'eft qu'une
d\
manuelle
pure pratique
trs-aife connotre. Comme il confulfoic
rarement
la nature & l'antique
&que fes
inventions
& fes expreffons n'a voient rien
de particulier
ni d'extraordinaire,
fes Tableaux ne font pas recherchs
des curieux;
Il toit fort consulte
pour la connoiflance
des manires,
& pour le prix des Tableaux.
Il mou-rat
dans- un ge fort
en i6jo.
avanc.
SEBASTIEN
BOURDON
avoit
un gnie
NAtif
de
defeu,Montpellier,
qui ne lui a pas permis de
fnffirflechir beaucoup,
ni de s'appliquer
fammenr aux parties les pluseflentiellesdfe
{on Art. Les tudes qu'il en fit en Italie
49
Frdnotfe*
mme
fuient
par
quelques
interrompues
qui l'obligea
d'en forcir
querelle
aprs- ir'y'
il
avoir fait que peu de fjouf.
Cependant
un gme
avoit
lui a fait
facile
qui
pro-dnire
dans fes premiers
affeiz de
Ouvrages
bonnes
donner
des
chofes
pour
ces d'une
habilet
extraordinaire.
Les
Guerres
civiles
efperar-*
qui y futlui
les travaux
des beaux
Arts
pendirent
le voage
firent faire
de Sude
o la rputation
de la Reine
l'avoit
attitr.
Chriftine
Mais
cette
Reine
tout
de France
ne
lui ayant
donn
pour
il
peindre
fon Portrait
& fon gnie
de fei
fjour
que
emploi
n'y fit pas grand
ne pouvant
s'accommoder
fit
revenir
occafions
tout
bientt
de
en
de l'ination,
France
S'il
s'exercer.
chercher
n'a
ce
pas
lui
le
des
rempli
il a du
de
attendoit
que l'on
moins
fbutenu
fa rputation
par des compo& par des expreflirions
extr aordinair
es
fions vives.
Mais
comme
(on gnie n'toit
bien
il
bolide,
pas conduit
par un jugement
des imaginationsufouventen
s'vaporoit
fait plaifir
Sequi aprs avoir
tres
au Spectateur
bizarreries
piquantesjtompar leurs
les
bent
dans
le fauvage
pour
peu qu'on
de (on
eft pas de mme
examine.
Il n'en
& j'en ai va
il le faifoit trs-bien
pafage
de fon
effets
plufieurs
qui font de beaux
imagination
> Si que
la
bizarrerie
ne rend
L'Ecole
494
entte cei>
que plus agrables
parce qu'il y
a tutains effets
extraordinaires
qu'il
dis d'aprs le naturel,
& qu'il
a excuts
d'une main prompte
& facile. Il eft vrai que
les fites qui en font peu communs
n'en
font pas bien rguliers,
& ne s'accordent
pas Couvent dans leur plan. Il finiflbit
peu
fes
& les plus finis mme ne
Ouvraaes
font pas toujours
les plus beaux.
Il paria une fois contre
un de fes amis,
en un jour douze ttes d'aqu'il peindroit
& grandes
prs le naturel,
comme le natuCes ttes
ne font pas des
rel, & gagna.
moindres
de fon pinceau.
qui foient forties
Il fe fervoit
de la
fouvent
de Pimpreffion
toile quand
non pas
il avoit du poil faire,
en laiflant
mais en
dcouverte,
l'imprefiion
la dcouvrant
avec l'ante
de fon pinceau.
Il a fait quantit
dont les
d'ouvrages
la Gallerie
de M.
font
plns confiderables
de Bretonvilliers
dans l'Ifle de Norre-Da& les fept Oeuvres
de Mifericorde,
me,
l'eau-forte.
Celui-mme
qu'il a graves
dalui de tous fes Tableaux
qu'on eftime
eft le martyre
de S. Pierre
vantage,
qu'il
fit pour le Mai de l'Eglife
de Notre-Dame,
Se que l'on y conferve
comme
un des plus
beaux de tous ceux qu'elle
contient.
Il toit Calvinifle
mais
de, Religion
d'ailleurs
de trs-bonnes
moeurs
>Se fort
49$
FrMoifi.
eftime dans 1 Acadmie dont il toit
Recteur. Il travailloit
pour le Roi dans l'apbas des Tuileries
la
partement
lorfque
mort le furprit en 1671. g d'environ
foixante ans.
SIMON
Tours
RANCtO
IS
49<5
me
L'Ecole
Franoife.
4pf
lui trouva aprs la mort pelote
pierre qu'on
one livre.
On ne voit
dan*
point de fes Tableaux
il y en a dans quelques Egliles Cabinets
& il n'eft pas difficile en les
fes de Paris
voyant de juger que leur Auteur toit plus'
dvot qu'habile
Peintre. Trs-habile
pourtant, en ce qu'il a f fe Servir de fon Arc,
pour acqurir le Ciel plutt qu'une vaine
rputation.
PHILIPI'E
fi'
DE
CHAMPAGNE
498
ans il forma
le cteiTeiii
A l'ge de dix-neuf
en Italie
anffi de
& fit fon compte
(d'aller
& de s'y arrter
autant
par la France
paner
flon
le jugeroit
l'occafion*
qu'il
propos
il le mit chez l'Alleman
arriv
Paris
Etant
mauvais
mais
fort employ.
Peinture
en (on particufe retirer,
Il le quitta
pour
au College
o le
& fe logea
lier,
de Laon,
retour
Pouilin
fon premier
d'Italie'
aprs
fort
demeurait
cette
auffi
renontre.
lia
une
ef
de
deux.
Luxembourg,
dans
ce Palais
petits
ouvrages
dans
les
tous
employa
Pouffin
quelques
les Lambris,
Tableaux
fairjfquelques
pagne
fi
de la Reine.
Elle
les trouva
partment
en tmoigna
Fort a fon gr que du Ckefne
une
forte
jaloufie,
d'oChatnpagne
qui aiaxioit la paix prit
.Bruxelles
pour
're l voyage'd'Italie
de s'en retourner
ocafion
voir fon frre
& de l fai-
par l'Allemagne.Maiy
peine toit/
il arriv Bruxelles
que l'Abb de.faint
Ambroife
qui toit Sur-intenlui fit favoir
dant
des
la mort
Btimens
de
du
Chefne
auffi-tt
y -prit
des Peintures
lia-logement
& le fit
revenir
poflelon
de la Reine,
dans
de
le Luxembourg
en France.
la
qui
direction
lui donna
& douze
Il
ens livres
de penfion.
Ce fut en ce temsaux Carmlites
&
l qu'elle le fit travailler
qu'il poufa la fille de du Chefne. Comme
il aimoit fon Arc, Se qu'il roit fort laborieux, il a fait Paris, Se dans le Royaume
On en voit ntr'une infinit d'ouvrages.
autres lieux aux deux Couvents
des CarS. Jacques,
& de la
mlites du Fauxbourg
rue Chapon,
du 'Fauxbourg
au Calvaire
au Palais Royal dans
S. ^Germain
le
de Paris & dans
Chapitre de Notre-Dame
fans compter une infinit
plufieurs Eglifes
de Portraits
qu'il faifoit fort efTmblans
& qu'il finiilbitbeaucoup.
M. Poncer Confeiller en la Cour des Aides
qui-toit
de
le ptia un jour de Dimanche
de
fes-arnis
faire-celui de fa fille qui devoit faire profefTion le Lundi aux Carmlites
de la rue
Chapon,
n'y ayant plus que ce jour-la &
la voir
les gens du monde puffent
mais
faifant fcrupulede
peindre un
Champagne
Dimanche
ne voulutjamais
quoi qu'on
lui pt dire & offrir
fe laitier vaincre aux
car outre qu'il toit
prires de fon ami
bon Chrtien
il toit'fort
dfinterrelle
>comme on en jugera par ce que je vais rapporter ici.
Le Cardinal de Richelieu n'ayant jamais
le fervice de
pu faire quitter Champagne
la Reine
par les promefles qu'il lui avoic
Franoife.
Il eut
les
de
oi*
de fon
un
mariage
ces trois enfans
ne fille
qu'il aimoit
fe fit Religieufe
elle
toit penfionnaire
gne de l'arrachement
les
pour
relation
personnes
il
fils Et deux
ne lui
refta
qu'u& comme
tendrement
Port-Royal
cela
donna
pour
qui
ce
o elle
Champa&
Couvent
y avoient
quelque
du
en ce tems-l
qu'on
appelloit
Il mour ut en
nom de Janfenifte.
de Soixante-douze
eftimde
ans,
tant
qui le connoifbient
fes moeurs.
re que pour
R E'
$ur
fil-
pour
1674.
g
tous ceux
fa Peintu*
F L EX ION S
les Ouvrages
de Champagne*
f
Champagne
ds fon bas-ge
voir
pour la Peinture
n'toit
d'aucune
lvation.
accompagne
de comCe n'efc pas qu'il
n'ait fait quantit
a inn'et
de la facilit
& qu'il
poficions
& foa
fon gnie
toit
venter
mais
froid
A
forte
inclination
que
de fon pais.
got tenoit
beaucoup
au naturel
Il s'efl toujours
fort attach
fes mode& imiter
avec
aflz de fidelit
les mais il ne les favoit
d'une
pas difpofer
de la vie & du moudonner
faon leur
Il n'a pas bien'coanu
ce qu'il
faut
y.emenc.
L'Ecole
du
retrancher
leux,
peu
ble
vrai
le
pour
bon got
mois
& de
ce
ni ajouter
lger
il me femanim
qui le fait
parotre
tout
en un mot que
fon favoir
toit
dans
fon
modele
dont
il toit
loin
de
le
obir
fon
moins
faire
aux
de fon
rgles
ait pntr
qu'il
mme
de
la peinture
fein
o il a fait
mais
rendre
de
peu
bien
Art.
Je ne vois pas
les bons
principes
la referve
duclef-
ni qu'
voir
afz
il ait
got,
dans
efclave,bienou du
gnie
de
fait
rgularit,
rien fentir
de
de fes Tableaux.
aucun
piquant
celer
nanmoins
Je ne puis
que j'ai vu
de bonnes
de lui beaucoup
chofes
pour les
couleurs
imites
locales
& fortes
beaucoup
de couleurs
tout-
point
n'taient
plupart
de l'immobilit
ordinaire
De
aux
fufceptible
res & des
pagnent,
fait
mais
de l'imiter
ttes
mais
fait
la
dont
exemptes
l'indolence
mme
bien
qui
eft
vivans.
la nature
en la corrigeant,
les beauts
dont elle
toutes
& de
ombres
c'eft
il eft
avec
d'en
de
modles
reprfenter
de fuppler
contre
&
de
lui distribuer
avantageuses
d'un
l'ouvrage
toujours
facilit
faire
voir
d'un
des
eft
lumie-
qui l'accomPeintre
parbon
telle
qu'elle
un caractre
Peintre
fe renfidele
beauil ne l'orneroit
mme
quand
que de
ts qu'elle
toutes
a pr(entes;
fans pntrer
G'eft
lui convenir.
celles
qui pourroient
dans
ce
fens
que
l'on
l'eftimeque
avec d'autant
pafage
doit fort
d'une
extrmement
bien
plus
bonne
Champagne
en a Fait
de
juAice
mthode
pu
dans
qu'il
qu'il
mriter
fon
tems
fifoit
le
enten-
la
finilloit
perfpe&ive
qu'il
fes
&c
tous
ouvrages
qu'enla charge
de Rec,
long-tems
fin il exera
teur dans
l'Acadmie.
JEAN-BAPTISTE
DE
A Uffi
CHAMPAGNE
de Bruxelles,
neveu
dont
futleve
on,vient.de
parler,
par
de
Philippe,
VEcee
.{$4
LOIR
NICOLAS
Paris,
fils
manquait
d'un
habile
Orfevre
ne
Frarifoif.
CHARLES
E
50
LE
Paris
BRUN
en
apporta
naifanc
toutes
un grand.
les
difpofitions
pour
former
Peintre.
Il le fervit
de fon talent
ds qu'il
fervir
de fa raifon
Il le cultiva
put fe
par
des tudes
& il le fit valoir
continuelles
la fortune
fbn mrite
&
qui fconda
par
qui
ne
l'abandonna
jamais.
mdiocre
Sculpteur
Place
Maubert.
Ce
s'y tant
ne homme
fils d'un
demeuroit
dans
la
fur employ
Sculpteur
dans le Jardin
de l'Houvrage
Il vok accoutum
d'y mener
a quelque
tel Seguier.
fon fils
deffelns
qui
Il toit
&
de
auprs
un jour
qui
lui
faire
de
lui.
copier
quelque
M. le Chancelier
all
promener
deinoit
avec
vit
tant
ce jeude faci-
ne
pour fon ge
qu'il
que ce ne fut l'effetd'un
douta
point
gnie
du commun.
La
au-deflits
de
phyfionomie
Touche
de ces bonnes
cet enfant
lui plt.
il l'obligea
de lui porter
de
difpofitions
& voulut
bien
tems en tems de fes detreins,
lit
& d'application
dans
la
fuite
L'Ecole
<<?
M. le Chancelier
le recommanda
a
que
alors la
Vouet
qui peignoit
Bibliothque
de l'Htel
& qui toit
de
Seguuer,,
regard
tous nos
Peintres
comme
le Raphal
de la
France..
Le
Brun
ouvrages
tems-l
ne
ans
de quinze
les Peintres
l'ge
qui prirent
le premier
toit
&
le Portrait
deux
de ce
de fon
l'autre
Hercule
afreprfentoit
les chevaux
de Diomede
Aprs
M. le Chancelier
quelque
tems,
Seguier
con nt par les progrs qu'a voit fait le Brun,
Peintre
avoir
que ce je.une
8c par l'avidit
toit
tems
de le faire
qu'il
d'apprendre,
ayeul
ibmmant
en
woager
l'y entretint
de
tiva
trois
(on
l'ont
qui
il s'en:
ans
de Rome
Venife
connoiflnces
de perfection
l'emtyes
qui
o
re
ordinairement
au
moins
mais
le
quelque
Brun n'eut
cecce curiofit.
Tableau
Le premier
-fut
d'Italie
&
les
paffent
pour
prendre
du bon coloris
teinture
dans
Il l'y envola,
Il
en 1639.
par une greffe
p eanfion Pefpace
le Brun culpendant
lefquels
viennent
pas
Italie.
le
le Couvent
enfaite
Chancelier
Il fentoit
autres
quelques
fon protecteur.
fort
bien
ce
qu'il
pour
valoit
M.
le
pat
Frauoife.
aux
compagnon
l'envie
qu'il
Peintres
avoit
de
507
de ton
fe faire
faifoit.folliciter
&
tems,
connotre.lu|i
les,ouvra-
vigoureufement
tre
au public.
Ce
ges qui devoient
expofs
fut dans
cette
ve qu'il
fit Notre-Dame
de fuite le Tableau
deux annes
du Mai.
Il
la
anne
le
peignit
premire
faint Andr,
le
& la feconde
faint Etienne.
dont
Le Sueur
le feul Concurrent
toit
parl
disputer
plus habile
nombre
portoit
mais
plus
de fes amis
toujours
eccafions
de
martyre
nous
avons
lui
qui
trouvt
qu'on
la mode,
foit
ft plus grand,
ou
grandes
La Galerie
tre-D,ame,
tablirent
foit
fur
ion
de
martyre
pt
le Bran
que le
il emles
.Competiteur
de fe
fignaler.
Lambert
dans
de M.
& le Sminaire
de faint
l'Ifle
No-
Sulpice
fi fblidement
fa rputation
que
des Finances,
M. Foucquet,
Sur-intendant
le voulut
de Peinavoir
les ouvrages
pour
fa Maison
ture qui
.devoient
de
embellir
Le Brun
Vaux-le-Vicomte.
y a laiff des
de fon gnie
t-
de la,profondeur
&
moignages
de fon favoir
dans
furtout
l'Appartement
des
Mutes.
la Chambre
que l'on
appelle
On
un
qui pirot
y voit un Plat-fond
ait faits.
meilleurs
Tableaux
qu'il
le Brun
M. Foucquet,
pour attacher
tierement
fion
de
fon fervice
douze
mille
lui donna
livres,
outre
Yij
une
des
enpen-
le paie-
L* Ecole
< o8
ment defes ouvrages. Et aprs la dtention
de M. Foucquet
le Roi qui vouloir rendre
fon Royaume floriflant par les Arts auffibieri que par les fciences, jetta les yeux fur
le Brun Sa Majeft l'anoblit
Elle fhonora de l'Ordre de faint Michel
& le fit
ion premier Peintre.
C'eft dans _ce pofte qu'il rendit fon mrite encore plus fenfible au Roi
&que M.
Colbert Minire d'Etat, & Sur-intendant
le regarda comme le plus
des Btimens
grand Peintre du monde. Ce fut fur fes proSa Majeft
jets que ce Minire propofa
d'affermir les fondemens de l'Acadmie de
& de la rendre la
clbre
Peinture,
plus
qui ait jamais t en ce genre-la. Les revenus en furent augmentes. On y tablit de
nouveaux Statuts, & elle fut compofed'uu
d'un Vice-Protecteur
d'un
Protecteur
d'un Chancelier, de quatre ReDirecteur,
dont il y
fleurs, de quatorze Profefleurs
&un autre
en auroit un pour l'Anatomie,
de plufieurs adpour les Mathmatiques
de
joints aux Recteurs & aux Profefleurs
d'un Secretaire, &
plufieurs Confeillers
de deux Huiflers.
Ce fut au(fi fur les Mmoires de le Brun,
que le Roi tablit une Acadmie Rome
pour y entretenir un Directeur qui et foin
que le Roi y envie
que les Penfonnaires
Ftanoife.
56>
Oo
S Sepulture
avoir
acquife
et,
gnifique
fa
L'Ecole
en:
dans
faint
veuve
une
Nicolas
lui
a fait
Chapelle
qu'il
du Chardon
un ma
riger
Maufole.
REFLEXIONS
le Brun.
i r
Franaife.
5H
V Ecole
!i ipiritneI
il toit
moins
que ce Peintre
& toucharg
plus gal
plus gracieux
Ses Attitudes
font d'un beau
jours correct.
choix,
naturelles,
contraftes
expreflives
fes draperies
bien jettes,
judicieufemenr
nattant
Se marquant
le nud avec difcrtion,
fans y mler
nanmoins
varit
l'agrable
des toffes
Ses expreffions
particulires.
font belles
dans tout ce qu'il
a voulu re& le trait curieux
prfenter
qu'il a comde l'me
avec des Figupof des panions
,les dmonftratives
fait voir la grande
attention
Il femble
qu'il
y avoir
apporte.
cela mme, il a trop
pourtant
qu'en
gnieralement
fuivi l'ide qu'il s'en roit faite,
en forte qu'elle
a dgener
en habitude
&
en ce qu'on
habitude
appelle maniere.Cette
eft belle la vrit
mais faute d'examiner
la nature
& de voir qu'elle
peut exprimer
une mme paflon de diffrentes
&
facons,
qu'il y en a de particulires
qui font vives
& piquantesjilapriv
qui non feulement
dans les Cabinets
leur y auroit
procuruneplaeeconfiderable.
Ce que je dis de cette gnrale
expreflondes pallions
de l'ame peut avoir lieu pour le
denein
tant des Figures que des.airs de tte
a
car ils font
que le Brun
prefque
toujours
les mmes
quoique
d'un
5 1 $
Franoife.
trs-beau
ou d'avoir
avoit
font
ce qui vient
la nature
rduit
ou
contracte,
confider
tible
choix
de
les'diverfits
les produtions
du
moins
l'objet
pas
gnrales.
Le Brun
d'Italie
des teintes
reconnut
elle
pas afzt
eft fufcep-
fingulieres
Peintre,
que
afz
le befoin
doute
l'habitude.
avoir
n'y
dont
& dont
tans
ds
avoit
qu'il
c triviales
fon
ne
les
retour;
de fe dfaire
dont Voue
fauvages
fon matre
la prompte
s'toit
exfervipour
il fit ce qu'il
de fes ouvrages
pc
pdition
il les rendit
pour en fortit.,
plus modres
&
de la vrit
mais
plus
approchantes
ait fait pour
s'en
deffort
quelque
qu'il
faire
ftyle
dans
entieremenr,
de fe fervir
il
de
a toujours
teintes
trop
fes draperies
comme
W de n'avoir
tions,
pas
aux reflets
qui contribuent
force
& la rondeur
& la
qu' l'union
locales
Ses couleurs
il n'a point
par cette
chaque
fait
allez
le
partie
objet
ce qui
vede
fenfation
ce que
eu
le
gnrales
fes carna-
afTez
d'gard
la.
beaucoup
des objets
aufli-biert
vrit
de 1.'imitation.
Se
mauvaise,
donner
d'attention
font
vritable
en: la feule
caractre
eaufe
pour
fentent
toujotirs^comcette
& ne font point
de la nature.
Et ponr
preu-
laquellefesTableaux
me on dit
la palette
fidelle
dans
retenu
j'avance
ici,
il n'y
a qu'
{il
cr*
14
L'Ecole
une
Il joignit
me exactitude.
puTe
lui
trop idale
naturelle,
tenir
pour
Enfin
reprocher
un
une
aciJite
quelque
du cte de
extr-
chofe
qu'on
fa maniere
& trop
peu varie
peu
d'ailleurs
affz de parties
trop
il avoit
Peintres
habiles
extrme
rang
confiderable
parmi
les
la brigue
ait
fes talens
la pofte-
quoique
pour obfcarcir
ou faire
pu dire
fa mmoire
en eft dja venge
fans doute
de
rit continuera
juftice
qui eft due fon mrite.
rendre
la
AVERTISSEMENT.
la Comtejfe de Feuquiere
n'ayant
pas jug propos de fournir un Mmoire
touchant la vie & les principaux ouvrages
de feu Mr. Pirre Mignard fon Pre
Premier Peintre du Roi le Libraire a cr
faire plaifir au Public d'extraire ce qui fuit
des Hommes Illufires de Mr. Perrault.
Madame
PIERRE
MIGNARD.
Troyes
en
jSio
Champagne
aumoisdeNovembre
Mignard
naquit
Pierre
fon pere paffa la plus grande partie de fa vie
la guerre o il ret plufieursbleflures
qui
l'obligrent
enfin quitter le fervice. Il eut
l'an ayant pris le parti de la
deux fils
Y vj
i<J
L'Ecole
Pranofe.
<lf
il s'attacha
particulirement
l'tude
du coIT
o il aeheva de fe perfectionner.
loris,
ans des
demeura
depuis a Rome vingt-deux
il peignit
les papesfaire
lefquels
pendant
Urbain
VIII. Innocent
X.& AlexandreVII.
les Cardinaux
Se les grands
Seigneurs
fbnde
Portraits
hairerent
tous d'avoir
leurs
fa main.
avec un
Il continuoit
travailler
ji
faccs
grand
lorfque
lui envoa
les ordres
Mere
revenir
le
fois
pour
Roi dix
Famille
Ecole
le Cardinal
Mazarin
du Roi 6c de la Reine
en France,
o..il a peint
toute
la
Royale.
Les
fit depuis
la Coupe
du Val
qu'il
principaux
ouvrages
en France
font
{on retour
de
fois
& plusieurs
de
grand
morceau
qui foit dans
l'Europe.
peinture
frefque
Il a peint
la Chapelle
des
aufli frefque
Fonds
dans
de faint
Euftache
un Plat-fond
& un autre
l'Htel
de Longuel'Ar fenal
ville qui reprsente
Il a peint
une Aurore.
Grace,
qui
eft le plus
4 Verfailles
la petite
Gallerie
du Roi,
& un
Cabinet
de l'Appartement
de Mongrand
eft la GalMais fon Chef-d'uvre
feigneur.
lerie
& le grand
Salon
de faint Cloud
qu'il
acheva
de quatre
ans. Il parot
en moins
dans
ces
tant
ce,
ouvrages
de force
Connoiffeurs
vent
comme
dinal
res
Ranucci
des
Roi
donna
des
Monfieur
tant
mort
les charges
fi belle
& tant
Ordonnan-
pour
Lettres
du
Guide
honorer
que les
,-y trou-
de grace
d'Italie
qui viennent
le remarqua
d'abord
toute
la beaut
des
Caraches
quin,
Le
une
& du
fon
de Noblef
le CarpeintuDomini-
mrite
en
lui
&
1687.
du Roi,
le Brun
Peintre
premier
lui donna
en 1690.
Sa Majeft
de fon premier
deDiPeintre
ti
Pranoife*
&
ttut
Chancelier
de
fon
Acadmie
de Peinture
Royale
reteur
des
Dans
& Sculpture
& de DiManufacturs
des Gobelins.
le tems
tomba
malade
de la
qu'il
dont il eft mort
il finiffoit
maladie
un Tade
faint
Luc oiTil
s'eft
bleau
luipeint
tenant
mme
une
& des pinceaux.
palette
Il y a mme
ces
deux
derniers
Tableaux
faits
pour
de la
le Roi,
n'avoit
rien diminu
que l'ge
de fon deffin
& de
correction
de la force
la legeret
de fon pinceau
ft
quoiqu'il
alors dans une extrme
vieillefle.
Il mourut.
le trente
Il
toit
dpeins
Mai 1695.
g
extrmement
dans
de
8 5. ans.
gracieux
les attitudes
nobles
dans
fes
& aifes
mes morts.
Cependant
des
l'empreflement
fuffire
pouvoir
de qualit.
perfonnes
il ne
L'Ecole
5
o
de ra
qui defiroient d'avoir leurs Portraits
main.
Ses bonnes qualits ne fe bornoient
pas
fon efprit
au talent de fa profeflon
fa
de fon commerce
douceur
Se l'agrment
lui firent un grand nombre d'amis qui lui
Son amiti
fort attachs.
furent
toujours
toit (tire S' rgulire
tendre & folide
laprobit & la droiture lui furent naturelles:Enfin les honntes gens trouvoient
dans fa
converfation
autant de charmes,
que les.
Connoilfeurs
en, remarquent
dans fes oufoivrages. Comme il a travaill
pendant
xante-treize
ans il eft mort avec des biens
confderables.
Il a laifle quatre enfans, trois
garons Se une fille pour laquelle il eut une
tendrefe finguliere
qui a toujours t rciElle a pouf le Comte
de Feuproque.
On a remarqu
avoir reque lorfqu'il
ou des Vertus ou des Deffes
il
prsenter
les peignoit
fouvent fous le vifage & fous
la taille de fa fille
mais comme. c'eft une
on ne doit pas
personne d'une rare beaut
trouver
trange qu'il s'en fbit fervi pour
embellir
fes ouvrages.
5.2*
Frdtiof
CLAUDE
E'E,
dit
LE
LA
LORRAIN.
maniere
Peintre
1_/
mit,
de-la
en
pour
route
faire
mais
ce
ne
profir
des
parmi
a Rome
&
de
gens
de
fervic
toir
pour
fes
pinceaux,
foire
fa
petite
fon
que
lui
un
feul
quelque
avoir
alloient
d'y
galaLan-
lui
broer
&
palette
fon
cheval
les
autres
pour
chofe
Augustin
maison.
de
l'efperance
fervice
par
car
fa
mla.
pouvanthafardau
fa
mnage
fe
pas
ne
pour
nettoyer
dans
il
qui
eux
grouper,
il fe mit
&
rien
beaucoup
favoic
penfer
dans
Matre
Valet
il ne
apprentifage
tems
fon
profeffion
comme
cuinne,
dans
n'avait
Ce
pour
,il
par
pouvoir
faire
Tafle
d'Augustin
nceffires
fa
tort
pratique
en
que
comme
couleurs
n'y
en
acheva
fans
tacher
pour
qu'il
trouver
fut
fchant
vie.Et
fa
gue,
il
furprenante.
l'envoierent
mirent
Patiner.
comme
gner
le
ce
tir
eftim
homme
parens
il
comme
obfcurit
un
fes
ils
apprendre
chez
un
fortune
efftout--fait
mais
l'Ecole,
la
grande
l'Europe
fa
jeuneie
Dans
fes
dont
dans
le
tirer
plus
de
gras
Vcoh
5"ii
de fes ouvrages
principes
commenc
eut
de
rtribution
lui
fon
vint
tudier
quel-
Perspective.
eut d'abord
de la peine
commais lorf
de l'Arc
ces
prendre
peu-a-peu
de
rgles
ques
Le Lorrain
qu'il
tite
lui apprit
avec
recevoir
fon
quelque
pele courage
travail
& il fe mit
s'ouvrit,
erprit
Il toit
une ferveur
opinitre.
le
depuis
les effets
la campagne
confiderer
nuit
matin
la
jufqu'
de la nature
&
les peindre
ou defnertSandrart
rapporte
avec lui
a la campagne
pour tuqu'tant
lui faifoit
remardier ensemble,
le Lorrain
fait un Phyfcjen
les
comme
aurait
quer
d'une
mme
caufes
de la diverfic
vue, c'eftd'une
&
tantt
-dire,
faon,
qui
parot
les
ce qui regarde
d'une
autre
tantt
pour
ainfi qu'il
couleurs
par la rofe du
parot
du foir.Il
avoit la mmatin,
ou par le ferain
avec beaufi heureufe
moire
qu'il peignoir
tant
de fidlit
coup
ce qu'il
n'avoit
fait
chez
retourn
que
toit
avec
voir
fi abforb
Il
la campagne.
ne vifitoit
travail
prefque
qu'il
toit l'tude
Son divertiffement
feffion
a fait
& force
des
le monde
genre
Tableaux
une
par-l
attention
dans
ont
Talent,
peut
il
par
acquis
dans le
immortelle
a embrafle.On
qu'il
ce que
fon
perfonnes.
de fa pro-
fon
lui
qui
rputation
de peinture
conjecturer
de cultiver
lui,
peut
la confiance
i*
de l'et.
& [on
le travail
contre la pefanteu.r
Il avoir de la peine operer,
prit.
ne rpondant
fon intention
ouvrage
pas
il toit quelquefois
huit jours faire & dSa touche n'a point
faire la mme chofe.
& il brouilloit
de manieres,
fouventpaf
des glacis les arbres
qu'il avoir touchs.
ait pris dedeffiner"
Quelque
foin qu'il
il n'a jamais pu faire des figul'Academie
fes Pares de bon got pour accompagner
extrfages. Il eft mort Rome en 1678.
X. eflig.
mement
Le Pape Innocent
moie tant fes ouvrages
du Lorrain
que
il lui ht dire qu'il
voulant
en voir l'aureur
dans
lui feroit
cortge
de lui faire
plaifir
dans (es promenades.
NOel
L
Co
deuxime
de Guyon
quelquefois
C 0 Y P E L.
y P EL,
Dcembre
Cadet
-Coypel
Il fut conduit
a Orleans
naquit
Paris
le
il toit fils
1629.
de Normandie.
par
fon
pere
qui
le mit
affaires
Peintre
de
y tant appell
par quelques
fous la
du plushabile
difcipline
la Ville
nomm
leve
Poncer,
Ce Peintre
roit
fort infirme
mod
de
vant
vaquer
la
de forte
goutte
il
fes affaires
de Vouet.
& incomque
ne
pou-
y emp layoit
L'Ecole
k 14
fon jeune difciple, en qui il avoit remarqu
& de jugement
mais
d'efprit
beaucoup
dtources fortes
comme
d'occupations
&: qu'il avoit
noient Coypel de fon travail,
il rpaun grand amour pour la peinture
roit par les tudes qu'il faifoit la nuit le
tems qu'il perdoit
le jour. Ayant atteint
il revint Paris;
ans
l'ge de quatorze
& paflant par la rue de faint Honor,
il
entra par hazard dans l'Eglife des Jacobins,
o un Peintre nomm Quillerier
peignoit
la Chapelle de S. Hiacinthe,
lequel voyant
fon ouvrage avec
ce jeune enfant regarder
demanda s'il apprenoit peinattention,lui
dre le jeune enfant lui, rpondit
qu'ou
quelque
que s'il vouloit lui faire peindre
il connotroit
le peu qu'il favoic
chofe
faire
Quillerier
y confentit,
5c ayant t
il continua
de le
furpris de fon ouvrage,
faire travailler
tems.
pendant
quelque
Charles
Il fe fit enfuite
connotre
toutes
Errard,
qui pour lors entreprenoit
les peintures
pour le Roi
qui fefaifoient
fous les ordres
de M. de Ratabon
Surintendant
des Btimens de fa Majeft. Et
comme Errard faifoit donner
ce jeune
homme une paye aufli forte qu'aux
plus
habiles qui travailloient
conjointement
avec lui, M. de Ratabon s'en tonna
,Seen
lui rErrard
aant demand la raifon,
Franoife.
pondit
1'ge,
qu'il
ne falloit
pas
mais
flon
le mente.
tz<
payer
n'a prefque
Coypel
pas ce{e depuis
de travailler
tems-l
pour le Roi.
1 660. il poufa
En l'anne
flon
ce
Magdelne
Heraulr, fille d'Antoine Herault Peintre
qui panbit pour lors pour un des plus
grands Connoineurs en beaux Tableaux
& qui en faifoit ngoce. Alors le merite
de Coypel fut connu des Curieux les plus
fit les Portraits de MyconGderables.Il
Ambafldeur d'Angleterre
lord Loxard
&c de fa famille dans un mme Tableau,
2
qui fut fort eftim des Connoiffeurs.
Magdelne Hrault peignoit anfl & copioit dans la dernire perfection. Il efl:
reft entre les mains de fa famille plufieurs
belles copies d'aprs Raphal
& de plufleurs autres grands matres
faites de fa
main. Elle roit d'une vertu & d'une piet
qui la mettoit encore audefliis de fes talents.
En 1661.il acheva un Tableau o il reprefenra faint Jacques le Majeur qui marchant la mort convertit en fon chemin
un Gentil, qui l'einbraffe. Ce Tableau fut
expose le premier jour de Mai la grande
porte de i'Eglife de Paris avec un applau& pafle encore audifment univerfel,
jourd'hni pour 11 n des plus beaux qui foient
dans cette Eglise.
V Ecole'
*iff
Il fit dans ces tems-l plufieurs Tableaux
& le
pour le Roi dans le vieux Louvre
de la Salle des Machines
Plat-fonds
des
Il peignit
Thuileries.
enfuite
plufieurs
de Bre.
grands Tableaux
pour le Parlement
fort fiftims
cagne Rennes qui furent
& le font encore aujourd'hui
des Connoifleurs.
Peu de tems aprs il peignit pour le Roi,
de Succs
avec beaucoup
le Plat-fonds
d'un grand Salon qui toit alors Vermais qui malheureufemenr
a t
failles
abattu par les changemens
que l'on a faits
de ce fuperbe
Chteau.
dans le Btiment
il donna l'Acadmie
Ensuite,
Royale
& de Sculpture
de Peinture
,o il avoit
Can &
t reu un Tableau
reprsentant
de
tems
Peu
il fut lu ProAbel.
aprs
fefleur de la mme Acadmie.
Dans ce mme tems, il peignit legrand
du Roi au Palais Royal. On voit
Cabinet
des Figures d'une cordans le Plat-fonds
rection de HeflTein
que l'on admireroit
ancien,
dans des Tableaux
MiIl fut enfuice choifi par M. Colbert
Secretaire
niftre
d'Etat, & Sur-intendant
des Btimens du Roi, pour peindre l'Apde Sa Majeft aux Thuileries,
partement
& fat
Tout y fut orn fous fa conduite,
beaux Tafes defleinsi&ily
a plufieurs
Franotfe.
de fa main
bleaux
*&
tant
aux
Plat-fonds
les Lambris
cet Appartement
que dans
Se au deflfus des chemines.
Il y a auflLdans
Oratoire
de fa matin,
une Nativit
le petit
beaut.
d'une
grande
beaux
Il fit enfuite
Tableaux
aux
plafieurs
des petits
du haut
Plat-fonds
Appattemens
& en fit faire les
de Verfailles
du Chteau
fes deffeins.Ils
ornemensfiar
aux
tems,
pour
ture
ont
fe
qui
lui
font
donna
Galleries
voulant
directeur
du Louvre
vt l'Italie,
qu'il
de ion Acadmie
abattus
faits
dans
un
apparte& en mme
le
choillt
de
Pein-
& Architecture
que fa
Sculpture
Rome
a tablie
&c M. Colbert
Majeft
de fa prot.etion
lui conqui l'iionoroit
avec lui en ce voyage
ieilla de mener
fon.
lors toit en-feconde
au Coltls qui pour
o il faifoit
fes tudes
&
lge d'Harcourt
qui cependant
les jours
de
remporter
Nol
n'avoit
cong
pas laiffe
l'Academie
de deffiner
&
prix de
Rome
pour
plufieurs
petits
d'y
defin.
vers
la
partit
avec lui Anfin de
1^72.
& mena
toine Coypel
fon fils unique
g pour lors
beau frere
auffi fon
ans. Il y mena
d'onze
Peintre
de l'Acadmie
Charles
Hrault
pour
le
Coyper
l'anne
pafkge
Charles
Poerion
foit
V Ecole
SS
'coufin & fon difciple qu'il avoit lev chez
lui ds fa plus. grande
jeuneffe.
Plulieurs
autres
Penfionnaires
du Roi Peintres,
& Architectes
Sculpteurs
partirent avec
& fous fa conduite. Il arriva Rome,
lui
Se prit pofleffion du Directorat
la place
de Charles
Errard,
qui revint en France.
Peu de tems aprs Antoine
Coypel fonfils
un prix l'Academie
de
ayant remport
faint
Luc pour un deflein d'invention,
&
alors que douze ans & demi
il
n'ayant
de la penfion du Roi.
fut honor
Nol Coypel donna un nouveau
luftre
de France. Il loua un grand
l'Acadmie
Palais
& magnifique
&
pour la loger
ayant fait mouler les plus belles Statues de
il en orna un grand falon. Et ouRome
du modele, il en tablit une
tre l'Acadmie
autre dans ce falon ponr deligner
d'aprs
les Etudians
&pour encourager
l'Antique
il y deflnoit
lui-m ce noble exercice,
me les foirs pour leur Servir d'exemple. Il
fit mettre les armes de France fur la por& clebrer le
te du Palais de l'Acadmie
furent pofes par un feftin,
jour o elles
des concerts de mufique, & un feu d'artifidans fa fonction ni
ce. Enfin il n'pargna
fa
foins ni dpenfe pour faire honneur
dans Rome
ce qui lui fit mriter
nation
de tout le monde; tanr
l'eftime & l'amiti
par
le
par
moeurs,
caractre
que
de
fon
&
eipnt
de
ls
Car
par fa grande
capacit.
Rome
les Tableaux
deftins
il peignit
le Cabinet
du Confeil
du Roi Verpour
les
failles,
& qui
par
changemens
qui
fe
la
en batifTant
font faits
pallerie
grande
prfent
fe trouvent
dans
placs
l'Appartement
de la Reine.
Ces Tableaux
furent
dans Rome
une
fte
expofs
qui fe fit i
& reurent
la Rotonde,
un applaudiuemenc
d'honneur
la
ce qui fit beaucoup
gnral
Nation
Il fut honor
de l'amiti
Franoife.
de M.
le Duc
d'Etires,
de
Rome
de France
frere,
Il fat
valier
Bernin,&
On le voulut
S. Luc
Cardinal
Prince.de
l'Acadmie
raifons
quelques
pendant
il revint
en France
Colbert
reu de'M.
Il
bont
infinies.
avoir
commencs
Quelques
annes
duichangerentbeaucoup
delne
Hrault
fa
iime
fon
Carlo-Maratti.
d'accepter
tems
de
particuliecet honneur.
fa carrire
rempli
troisannes
Rome
qu'eia
M- le
le Cavalier
rs l'empchrent
avoir
Enfin
aprs
qu'il
Ambafladeur
du pas.
grands
Seigneurs
li d'amiti
avec le Ca-
faire
mais
alors
dans
avecdiftin&ion,
o il
avec fon fils
avec des marques
y continua
pour
aprs,
les
fut
de
ouvrages
le Roi.
il fit deux
pertes
L'JE(o!e'
5^o
le Protecteur
des Arts & le fen
M. Colbert.
M. de Louvois
c'eft--dire
devint
Sur-intendant
Se le
des Btimers
de plufieurs
de Tapteries
deflins
chargea
des Gobelins
& dans
pour la Manufacture
l e mme
il fe remaria
en fecondes
tems
noces
avec Anne Perrin.
Il continua
touFrance
travailler
& fut lu
jours
pour le Roi
de l'Acadmie
de Peinture
Recteur
mais
fon Art & fa famille,
plus appliqu
qui
fort nombreufe
devint
qu' faire fa Cour,
il prouva
ne vient
longtems
que la fortune
chercher
les perfonnes
qui ne vont
guere
La force du mrite
d'elle.
pas au-devant
toujours
& rien
cependant
l'emportant
la juflice
du grand Roi fous
n'chapant
nous avons le bonheur
de vivre
fa
lequel
de lui donner
lui fit l'honneur
une
Majeft
de mille cus, & de le nommer
Di*
penfion
recteur
de l'Acadmie
de Peinture
aprs la
mort de Pierre
que Sa Majeft
Mignard
avoit nomm
de mme
Charles
le
quand
Brun mourut.
M. de Villa-Cerf,
alors Surl'honoroir
de fa
intendant
des Btimens
avec une
& le regardoit
bienveillance
de fon
distinction
grande
pour la folidit'
Mais M. de Villa& pour fa probit.
fprit
Cerf
s'tant
de Surdemis
de la charge
intendant
& n'ayant
des Btimens
pas
vcu longtems
aprs
Nol
oypel
refin,.
Franpife.
<$i
Z ij
5 3*
L'Ecole
.MADAME
LE
de
Paris
letroifimc
M.le Hayl1aquit
ELizabeth
Sophie
.Chron
poufe
a fait depuis,
toutt ce qu'elle
on auroit dece Recueil;
mais
quoi beaucoup
augmenter
nous ne parlons
ici que de fon mrite
de
Elle ruflflbit
Peinture.
bien,
parfaitement
furtout
peindre
les femmes,
mais elle ne
fe bornoit
elle. 3.
pas faire des Portraits
fait voir dans des Tableaux
d'Hiftoires
urt
& une grande
intelgrand got de deffein
du Clair-obscur.
Mais peut-tre
ligence
rien ne prouve-r-il
tant fon favoir
que la
maniere
dont elle a defln
en grand plufleurs cachets antiques,
eri
qui contiennent
& dont l
petit de grandes
compositions
fur fes deffeins
plupart
graves
par d'habiles maures,
font dans les cabinets
des
curieux.
M. le Hay nous fait efperer le refte.
On peut voir aufl des ttes antiques
de fa,
avec une purete de contour
main, deflines
& une lgance
admirable.
Du refte elle
avoit embraff
toutes les manires
de pein& elle ruflflbit
bien
en
dre
galement
en miniature
& en mail.
Elle grahuile
voit mme & de bon got.
Ses talens pour la Pofie lui mrirerent
dans l'Acadmie
des Ricovrati de.
une.place
en
les Ptentes
Padoue,
qui lui en envoa
l'Acadmie
lui doni( 99. dans lefquelles
ne le furnom
d'Erato.
Son mrite de Peinture l'avoit
dans l'Acadja fait recevoir
dmie
que
le Roi
a fonde
Paris
Z
iij
pour
L'Ecole
534
les Peintres & pour les Scmpteors. Voie
l'Extrait des Regiftres de ce clbre Corps:
Du onzi.mejour de Juin \6-jx. l'Acadmie
extraordinairement affemble M> le Brun 4
f r fente deuxTableauxde Portraits faits par
Elisabeth Cbron lefquels ont
Damoifelle
tellementfatisfait lA Compagnie
qu'elle a efliin
tet
excedant mme U
ouvrage tres-rare
de fcn fexe
& a rfolu de lui
force ordinaire
donner
la qualit d'Acadmicienne
i & pour
cet effet a ordonn de lui expdier les Lettre
elle
dit l'Acadmie
ncejfaires* Qu'auroit
avoir eu juger du mrite de Mffdemoifelle
Cheron
par les ouvrages
qui font depuis.
fortis de Ces mains ?
Elle mourut
le 3. de
1711.
Septembre
avec tous les fentimens
de piet qu'on pouvoit attendre
d'une perfonne.,
qui compan
toit pour rien tous les talens de i'efprit
Chrtiennes.
prix ds vertus
Anne
Elle a laifle deux illuftres
Eleves
& Urfule
de fon mari
de la Croix
nices
M. le Hay.
de
n'y a que peu de tems qu'on a reu
on le donne ici en
Rome l'Article
fuivant
tel quil efl en Italien.
Franois
Il
CARLO
M
MA
CAR naire
1.
0
d'Illyrie
A
a
R
T
A
i
toit
car du tems
TT
l
origi-
de Sali.-
man
fa
dans
la
naquit
enfance
famille
vint
Marche
en
ameran
d'Ancone.
l'anne
un
s'tablir
naturel
Ce
IL fit
I6i$.
trs-heureux
& tant
venu
peinture,
Sacchi
clbre
Peintre
fut
voir
la
pour
chez Andr
Rome
&
l qu'il
ds fon
de
difciple
l'Al-
il s'y arrta
la grande
bane,
fatisfafcion
de Con matre,
de
qui par les difpofitions
du jeune
&
lev
l'intelligence
prvoyoit
difoit
tout le monde qu'il feroitplusgrand
Peintre
lui.
que
de
Il
s'attacha
fort
aux
ou-
& du
des
Caraches
vrages
Raphal
il s'ente
manires
Guide
8c de ces trois
une propre
bientt
par laquelle
il parvint
un haut degr
d'eftime
& de rputation
non
feulement
mais
dans
dans
toute
de fes Tableaux
avec
une
extrme
de fa main
ge,
qui
commena
mais il ne
caufa
s'toit
l'Europe.
grands
foin.
plufieurs
lui ont fait
& dans
Rome
ttes
On
peints
&petits,tous
On voit entr'autres
de la fainte
beaucoup
les peintures
du
les
beaucoup
propofe
l'tendue
l'Italie,
a uneinfinit
a pas acheves
de dplaifu
de faire voir
Vier-
d'honneur.
Palais
ce
Il
Altieri,
qui
lui
qu'il
parce
dans
ce Palais
O n faifoit
un
toute
de fon [avoir.
fi
kiia
cas de fes ouvrages
qu'on
grand
fix cens cus pour
donn
une demijufqu'
Taun
mille
cus
& trois
Figure,
pour
bleau
d'Autel.
Il toit en grandeco
n.fdr
a-
Ziiij
L'Ecole
\x6
tion
rope,
ment
vie
plufieurs
des
auprs
XI.
valier
cr
de
auprs
le
Collge,
& la
lo Mar
Papes,
mort
qui
pendant
l'a combl
mourut
1713.
&
le
i 5.
de
s'toit
ment
avec
un
ma-
pen-
prpir
des
lui
Chartreux
a
rig
fa
de
l'Eglife
On
de
fa
Car-
dans
dans
Rome.
lien
de
Novembre
eft
qu'il
vie
Sa-
du
d'honneurs.
enterr
gnifiqueTombeau
de
prefence
le cours
quatre-vingt-huit
Il
mois.
fa
fitChe-
de
g
fept
dant
l'ECle*
le
qtli
regnant
en
Capitole,
c
atri
l'anne
ans
Princes
& fur-routde
aujourd'hui
dans
de!
naifance,
Camerano,
monuun
fuperbe
fuivante.
l'infcription
CAROLO
MAKATTI
Camerani
oiundo
brto>
Viro toto Orbe celeberrimo
ob JinguUrem
)uem
ejus virtutem
XI. Pentifex
Max.
Clemens
bon arum
Artium
Reftitutor
In Capitolio adftante Sacro Cardinalium
Ex
Jllyria
Senatu
Et
ante
Equeftri
Alex. VII.
Cruce infignivit
Clem. IX. Innoc.
& XH.fummi
Pontifices
Ludovicus
XIV'
Galliarum
Polon& Reges.
Chrifina
Alexandra
Joannes
XI
III.
Sumrtan
Pranoife.
&munenbus
Jzjutn plurimis honoribus
decorarunt
Roma in Ttnplo ad Diocletiani
Tbertnas
tmnulo
magnifie extracio
Re/urrecionem
expefaturo
Cives Cameranenfes
Civi Optimo
&
Mufti
hoc non exigui amoris doca-,
Exiguum
mentum
Po/aere
Ne tanto Viro
Cujus memoria nulla fere Europ Civitas car et
Loco mmumento deejfet.
In Natal;
XII.
Vive bat Anno falutis M. DCC.
Avertis
semnt.
Qv
53*
D
Et
de ft
GOV
diverjit
aux
par rapport
Nations*
diffrentes
A Prs
Ty
avoir
des
parl
endroits
Peintres
de difc
de l'Earope
hors de propos
ferens
j'ai cru
de dire
ne feroit
qu'il
pas
ici quelque
chofe
des
diffrons
des
gots
a
Nations.On
parl du grand
got dans [on
& l'on a irait voir qu'il
devoit
fe troulieu,
ver dans un
comme
dans
ouvrage
accompli,
fa fin
6c dans un Peintre
comme
parfait
dans
fa furce.
Mais il y a dans les hommes
un
got gnerai,
qui
ret
& de corruption,
ticulier
flon
l'ufage
eft
fes
tcherai
Je
dont
particulires.
la maniere
ici
dont
il
On
de pufnfceptible
& qui devient
parque l'on fait des cho-
il
fe
d'expliquer
dtermine
&
raifonner
du
fe forme.
peut
ce me
got
de l'efprit
Il y a quatre
Got
du corps.
femble
comme
cliofes
du got
a confiderer
du
corps.
dans le'
1.
L'Organe.
2. Les chofes
j.
La
4.
L'Habitude
Sensation
qui
fe
mangent
qu 'elles
cette
que
ou
qui
caufent.
mme
Senfa-
des
Goiit
{ion
Nations
<s$
feteree
dans
produit
l'organe.
Il y a de mme
chofes
confidequatre
rer
dans
le got
de l'efprit.
i. L'Efprit
qui
gote,
1. Les chofes
qui font gotes.
de ces chofs
3. L'Application
l'efpritv
ou le
en porte..
jugement
que fcfprit
de plufieurs:
4. L'Habitude
qui te fait
de laquelle
il fe
riters
jugemens
.forme
De
une-ide
efprit.
ces quatre
Que
l'efprit
tant
eft
qu'il
qui
fon
choies
tre
peut
notre
inrerer
peut
appelle
comme
confider
s'attache
r
en
got
l'organe
tre
de
appelles
mefure
qu'elles:
peuvent
got
ou qu'elles
des'
contiennent
s'loignent
beauts
le bon fens
& l'apprcr"
que l'art
bation
de plufieurs
fiecles
ont tablies.
fait d'abord
Que le jugemenr
que l'efprit
de fon objet
eft un premier
got naturel
la fuite peut fe perfectionner,
oui
qui, dans
fe corrompre
felon
la trempe
de l'efprie
&
la
qualit
des
Et enfin
Que
duit une
habitude
ide
fixe
nn
&
penchant
ont attirwotre
de
notre
objets
qui
ce jugement
6c cette
dtermine,
continuel
approbation
prefentent^
ritr
proune"
habitude
qui
pour
fe
nous
donne
les choies
& qui
choix
zn
qui
54
Got
ainfi
C'eft
de
l'efprit
foicnt
le
que
l'on
d'une
cfiofe
I1
le
conue
eft
chacun
meilleur.
C'eft
le
l'ide
got,"
comme
la
dans
nous
que
dans
les
la
gots
perfuad
pourquoi
habituelle
meilleure
dans
genre.
fin
tur
le
got
tous
quoique
bons
dfinir
peut
peu-a-peu1
ce
particulier
relie
pas
eft
fien
forme
fe
ordinairement
plus
Du
Peinture.
ne
que
chaque
appelions
MatioHf
des
e
golt
y a trois
le
gor
de
fortes
naturel
nation
de
gots
le
got
dans
artificiel
la.
Pein&
qui fe
forme dans Notre imagination
la vue de
la fimple nature.Il
parot que lesAllemands
& les Flamands font rarement
fortis de cette ide &: la commune
opinion eH que le
n'en a po'iut eu d'autre.
Ce qui
Correge
fait toute la diffrence
de celui-ci-
ceuxl. c'eit que les ides font comme les liqueurs qui prennent la forme des Vafes o
elles font reues
& qu'ainu le got naturel
peut tre bas ou lev flon les talens des
felon le choix qu'ils font caparticuliers,&
pables de faire des objets de la nature.
eft une ide
Le Got Artificiel,
qui fe forme par la vle des ouvrages d'autrui, & par la confiance que nous avons
aux confeils de nos Matres
en un mot,
par l'ducation.
Le
gott
NATUREL
eft
l'ide
Got
dis
N A
N'dtoUit
541
le
cot
de
T I
O N
<4*
Got
des
TTatiM*
Got
des
Jbfaton
Le Gorrege
eft le meilleur
lger.
exemple
de ce Gotr,
ScleaCarraches
ont tch
qui
de l'imiter,
ont t plus correct
que lui
dans le defein,
mais infrieurs
lui dans le
le
le Moretto,
Lorenzo
Palme,
Lotto,
& plufieurs
autres bons Peintres,
Moron,
du pats de Breile & de BergaLombards
dans lainfenfiblement
me, nous ont jetts
& ont fait croire
confufion
plufienrs
que
& l'Ecole
Vnitienne
l'Ecole
Lombarde
la mme chofe
toient
parce que les Lomont entirebards dont je viens de parler
& du;,
ment fuivi la maniere
du Giorgion
feTitien.
J'ai moi-mme
parl autrefois
lon cette ide confivfe
parce que la plupart
f44
Got des Nations.
de nos Peintres Franois en par loient ain{ j
mais la raifon 6c les Auteurs
Italiens
qui
ont trait ces matires
m'ont remis- dans
le bon chemin.
Le Got ALLEMAND
eft celui qu'on apGot Gotique.
C'efi:
pelle ordinairement
nne ide de la nature comme elle i voit ordinairement
ce non comavec fes dfauts
me elle pourroit
Les
tre dans fa puret.
Allemands
& ont
l'ont imite fans choix,
feulement
vtu leurs Figures
de longues
dont les plis font fecs 6c caflfs.
draperies
Ils le font plus arrts finir leurs objets
de
les exprefhons
qu' les bien difpofer
leurs Figures font ordinairement
iniipides,
&
leur deflin. fec leur couleur
padable,
leur travail fort pn. Il y a eu nanmoins
des Peintres
qui mparmi les Allemands
rirent d'tre distingus
& qui ont t en
certaines
parties comparables
auxplus habiles d'Italie.
Le Got Flamand
ne differe de l'Allemand que par une plus grande union de
couleurs
bien choifies
par un excellent
6c par nn pinceau plus moClair-obfcur
leux. J'excepte
des Flamands
ordinaires,
trois ou quatre
de
Flamands
difciples
la maniRaphal,quirapporterentd'Italie
re de leur Matr e, dans le deffein & dans le
&
Coloris.
encore
'Rubens
J'en excepte
<4<
la nature
regard
par des
& qui ont port
fes effets
yeux penetrans
dans une lvation
commune
quoipeu
aient
chofe du natuqu'ils
retenu
quelque
rel de leur pas dans le Got du deflin.
Le Got Fr anoi
s a t toujours fi partaVandeiK,
qui
ont
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des Noms
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des
Peintres
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contenus
APPROBATION.
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l'ordre
par
ce
Chancelier,
J'Ay
de la, Vie
des
leurs'Ouvrages
De la
parfait
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de l'utilit
des
cette
Edition
niere
main
quelques
encore
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de
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Peintres
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connoiffance
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Eflampes
o l'Auteur
des
du Peintre
deffeins
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que
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a pris foin
de faire
feroit
plus
agrable
au Public
que toutes
& o l'on
addirions
dixime
le
Monfeigneur
intitul
Abreg
avec des rflexions
de
Fevrier
Fait
Paris
1715.
Sign
Aaij
ce
PRIYILEGE
LOUIS, France
la
par
grace
de Navarre
&
Matres
Confeillers
notre
Htel
Baillifs
autres
DV
Grand
Snchaux
nos
Justiciers
de
A
ROT.
Dieu
nos
amez
de
Roy
& faux
ordinaires
de
Requtes
Prvt
de Paria,
Confeil
leurs
Lieutenans
&
Civils
des
qu'il
appartiendra
SALUT.
Libraire
Estenne,
Paris Nous ayant fait remontrer qu'il fouhaiteroit faire imprimer un Abreg de la Vie des Peintres,
avec des Re flexions fur leurs ouvrages
Et un Cours
de Peinture par principes
compoj par le fieur de
Piles; s'il Nous plaifoit lui accorder nos Lettres de
Nous lui avons permis
Privilege fur ce nceflaires
& ,permettons par ces Prsentes de faire imprimer
ledit Livre
en relle forme
caractre
marge
ou feparment
& autant de fois
conjointement
faire ven& de le vendre
que bon lui femblera;
dre & dbiter par tout notre Royaume
pendaot
le tems de dix annes confcutives
compter du
jour de la datte defdites Prfentes. Faifons dfenfes toutes fortes de perfonnes
de quelque qualit
d'en introduire d'im& condition qu'elles foient
prt ion trangre dans aucun lieu de notre obf& tous Imprimeurs-Libraires,
& autres
fance
faire imprimer
faire'venvendre
d'imprimer
ledit Livre
en tout
dre
dbiter ni contrefeire
fans
ni d'en faire aucuns Extraits
ni en partie
la permiffion expreffe & par crit dudit Expofant,
ou de ceux qui auront droit de lui peine de confifeacion des Exemplaires contrefaits
& de quinze cens livres d'amende contre chacun des Contreun tiers l'Hteldont un tiers Nous
venans
Dieu de Paris, l'autre tiers audit Expofant, & de
tous dpens
la charge
dommages & intrts
que ces Pxfentes feront enregiilres tout au long
Ntre
am
o^u
d'e ta Communaut
Jes Impmeara
fur le Regiftre
de Paris,
& ce dans trois mois de la
& Libraires
date d'icelles
dudit Livre fera
que l'Impreflion
& non ailleurs
faite dans ntre Royaume
en
& en beaux caractres,
bon papier,
conformment
de la Librairie
aux Reglemens
& qu'avant
que
il en fera mis deux Exemde l'expofer en vente
un danspbres dans notre Bibliothque
publique
du Louvre
& un dans celle
celle de notre Chteau
de notre trs-cher
& fal Chevalier
Chancelier
de France
le fieur Voyfin
Commandeur de nos
le tout peine
de nullit des Prefentes
ordres
ducontenu defquellcs
& enjoignons
Vous mandons
ou fes Ayans caufe
de faire jouir riispofant
& pailiblement
fans fouffrir qu'il leur
pleinement
loir fait aucun trouble ou empchement.
Voulons
qui fera imprime
que la copie defdites Preientes
ou ta fin dudit Livre
foit teau commencement
& qu'aux Copies colnue pour dmenr
fignifie
lationnes
par l'un de nos amez & faux Confeii1ers & Secrtaires
foy loir ajoute comme l'Onotre Hujfler
Commandons
au premier
riginal.
d'icelles tous
ou Sergent
de faire pour l'excution
fans demander
autre
acres requis & necefaires
clameur
de haro
Et nonobftrant
permiffion
& Lettres ce contraires
car
Charte Normande
Donn Verfailles le 10 jour
reI el notre plaifir.
& de notre
du mois de Mars
l'an de grace 171 j
douzime. Par le Roy
en fonRgne le foixanteConfeil.
Fou qjj ET.,
nutn. j-. de la Commit~Regij1rs fur le Regifire
1Mut des Libraires
de Paris
6. Imprimeurs
page
num.
524.
notamment
.4
Paris
11J1.
l'Arrt
conformment
dit
Confeil
aux
du
Reglemem,
Aot
13
le
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1703.
CATALOGUE
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Livres
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Jacques
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papier.
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principaux
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Novices,
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papier
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& aux mourans
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Sermons
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C. &- dela S- Vierge,par
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Vol. par
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par M. Nicollb
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de Virgile
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de Phdre
traduites
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Franois
Latin
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Notes
critiques
avec
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M.
par
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avec
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des
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par M.
te considrablement
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Inftruftions
DE
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en Vers
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l'Auteur
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Peintre
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Edition,
avec
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3 vol,.
[acobos
Traduftions
Modles
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L'Oraifon
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Huetii
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fortes
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Traite
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mme
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maniere
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in 1*1.
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& de la Rput
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de Ciceron
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Edition,
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Remarques.
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8 vot.
d'Oeuvres
Catilinaires
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Trait
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Tradi
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Besombes,
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me
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1 vol.
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le 16 Avril 17 12. par le R. P. Lnbt
Chanoine
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Odes Sacres
& de la Morale, avec deux Difcoursen
Et unetet
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manire de bien vivre:
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Livres provenans
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Defprez
qui
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Jacques
M.
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1 1.
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Litterate
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fur l'E
mme. Explication
in douze
1 1. lof.
pitre de S. Paul aux Romains
de la Religion
du
mme. Lettres a quelques
perfonnes
rentrer
dans
Prtendu
Reforme,
pour les exciter
& pour rpondre
leurs difficull'Egiife
Catholique
in douze
il.
ts,
du mme. Explication
des parties
& des crmonies
en Latin & en Franois
avec l'Ordinaire
de la Me/fe
in dix-huit,
& des Prires du matin
& du foir
groic
La
du
lettre,
le mme,
On
Livres
des Pas
trouvera
fur
toutes
trangers^
in dix-huit
chez
fortes
le
petite
mme
de fujets
1 S f
i*f>
lettre.
Libraire
tant
divers
de France
autres
2