Ias/ifrs
Ias/ifrs
Ias/ifrs
Introduction 2
I-Les normes IAS/IFRS en bref..3
1-Qui est concern ?..4
2-Ce qui change pour les entreprises.5
3-Les caractristiques du projet IAS/IFRS.5
II- Le reporting avec les normes IAS/IFRS : le concept de juste valeur 10
1- Le passage du cot historique la juste valeur 11
2- Le dbat sur l'utilit de l'valuation la juste valeur..12
3- Les limites de la pratique de la juste valeur14
4- Les principales incidences de l'adoption du principe de juste valeur et
des normes IFRS..15
III- Le reporting : linformation sectorielle selon la norme IAS 14..17
1- Le cadre conceptuel de la norme IAS 1417
2- Les modalits de segmentation selon la norme.18
3- Information sectorielle et orientation stratgique.21
4- Un grand besoin dinformation rapide.22
Conclusion 27
Introduction
Le fait de rendre compte de ce que l'on fait (le reporting) semble la clef de vote de
tout systme d'information. A contrario, les nombreuses dfaillances de trs grandes
organisations (Enron, l'Association de Recherche contre le Cancer) semblent rsulter
d'une absence de reporting l'gard des actionnaires, des contribuables ou des
donateurs. Ainsi depuis le 1er janvier 2005, toutes les entreprises cotes doivent
appliquer les normes IAS/IFRS de prsentation des comptes consolids. Au-del
dune rforme comptable, ces normes constituent une vritable rvolution en matire
de communication fnancire. Les stratgies dentreprise, les organisations, les
processus et videmment les systmes dinformation sont impacts.
Cete norme, dite IAS/IFRS (International Accounting Standards / International
Financial Reporting Standards), simpose aux milliers dentreprises cotes ou
dsireuses de le devenir sur lune des bourses europennes. Depuis le 1er janvier
2005, ces entreprises doivent, en plus des obligations de comptabilisation et de
prsentation fxes par leur pays de domiciliation pour leurs comptes sociaux,
prsenter leurs comptes consolids aux normes IAS.
Ceci traduit une double rvolution :
-Rvolution Comptable, car la philosophie IAS, base sur la juste valeur (valeur un
instant T sur le march fnancier) est difrente de la philosophie de la comptabilit
franaise base sur des notions juridiques et fscales ;
-Rvolution de Communication fnancire : car les exigences de " reporting fnancier"
des activits des entreprises changent considrablement. Le reporting fnancier, car
cest la fnalit mme de la rforme, mais aussi la comptabilit (voire les
comptabilits) et le contrle de gestion. Cela se traduit par une augmentation de la
charge de travail de la fonction comptable (comptes IAS en plus des comptes sociaux
actuels), une rduction des dlais de production des tats rglementaires et donc,
une ncessaire rfexion dorganisation sur le rle de la comptabilit gnrale,
analytique et du contrle de gestion. Lenjeu dune rforme rglementaire peut aussi
tre une opportunit de recherche de productivit et de performance de la
production dinformations fnancires.
Ainsi dans ce rapport on va commencer dans une premire partie par la prsentation
dun petit rsum des normes IAS et IFRS o on va sintresser aux caractristiques
du projet IAS/IFRS ainsi que de ses impacts sur les entreprises. Ensuite on va voir
une notion qui a rvolutionn la comptabilit ainsi que llaboration du reporting
fnancier, cest la juste valeur . Et enfn on va aborder un troisime point qui est
celui de linformation sectorielle exig par la norme IAS 14 dans llaboration du
reporting.
I-
Les normes IFRS sont dictes par l'IASB, une structure implante Londres
et dont les membres sont nomms par un conseil d'administration situ aux EtatsUnis, dans l'Etat du Delaware. Aujourd'hui, elles sont devenues la nouvelle lingua
franca comptable de l'Union europenne. A priori rserves aux grands comptes,
elles touchent dj les PME. Ds le dbut 2005, les normes comptables
internationales IAS/IFRS ont t appliqus d'abord aux seuls groupes cots en
Bourse, qui doivaient retraiter leurs donnes comptables et fnancires avant le
terme du 1er janvier 2005. Ensuite les fliales de ces grands comptes, [environ 50
000 entreprises], puis les PME, sous la pression des changes avec les banques ou
avec les clients importants qui sont des donneurs d'ordres.
Les normes IAS ont pour but essentiel de proposer un rfrentiel comptable
commun aux socits europennes et ainsi permetre la comparaison de leurs
comptes. Linvestisseur boursier devient donc le destinataire privilgi dune
information comptable homogne et interprtable.
En juin 2000, la commission europenne a annonc son choix des normes IAS/IFRS
pour permetre la comptabilit des comptes des entreprises europennes ctes.
Les normes comptables IFRS rpondent une volont de normalisation
internationale pour la publication des comptes consolids et de lisibilit conforme
aux atentes des marchs fnanciers. Elles privilgient une approche "bilan" une
approche "compte de rsultat". L'objectif annonc et une plus grande transparence
dans les comptes des entreprises pour faciliter le travail d'valuation des analystes et
investisseurs et la comparabilit de la performance des entreprises.
o Obligatoire en 2005
Les groupes cots et leurs fliales franaises trangres de manire obligatoire pour
les comptes consolids 31/12/ 2005, est en principe pour les informations fnancires
trimestrielles et semestrielles publies au cours de l'anne 2005 ; ils devaient fournir
galement un comparatif sur l'exercice 2004 aux normes IFRS. Soit 1100 socits
franaises cotes, leurs fliales reprsentant environ 29 000 entreprises.
o Optionnel en 2005
les groupes non cots publiant des comptes consolids, car la France leur a ofert,
sur options, la possibilit de publier leurs comptes consolids en IFRS ds 2005.
Soit environ 8000 socits franaises ainsi que leurs fliales les impacts des normes
sur le systme d'information
Rduction des choix comptables (mthode unique impose par les IFRS dans
la plupart des cas)
Un plus grand niveau de dtail dans les annexes, avec notamment une
ventilation par secteur d'activit et par zone gographique et la mise
disposition de notes explicatives .
La coexistence des normes nationales au niveau social (notamment pour des raisons
fscales) et l'utilisation de nouvelles normes au niveau consolid exigera de
nombreux retraitements.
Comptabilit :
Immobilisations :
On peut identif ; dans ce cadre, dans les nouvelles normes ce qui est de nature
changer d'outils et o son exploitation :
Un double suivi des donnes de base pour une mme immobilisation (cot
historique juste valeur)
Information sectorielle
Trsorerie
On peu identif, dans ce cadre, dans les nouvelles normes ce qui est de nature
changer l'outil ou son exploitation :
Reporting/consolidation
On peut identif, dans ce cadre, dans les nouvelles normes ce qui est de nature
changer l'outil ou son exploitation :
Ce qui donne au reporting ,selon les normes IAS/IFRS, une performance cest que le
principe selon ces normes est que le rsultat se trouve dfni dans le framework et
par lapproche bilan. Ceci suppose de distinguer les capitaux propres et les detes.
Mais, plus on introduit de nouvelles mesures (ex : juste valeur) plus on cre de
volatilit et plus les qualits prdictives sont difrentes pour ceux qui lisent les
comptes. La solution est de faire deux colonnes : lune intitule proft before
measurement , lautre intitule measurement . Dautres problmes rencontrs
(recyclage ou la dprciation des stocks metre dans la colonne measurement )
seront rgls dans un souci de convergence des langages comptables.
Autrement dit, ce qui change avec lIFRS cest que la premire difrence est
conceptuelle ( lorigine de toutes les difrences) : il ne sagit plus de comptabilit
mais dinformation fnancire. Lentreprise ne fait plus ses comptes pour un objectif
lgal ou fscal, mais pour rendre compte de sa performance conomique ceux qui y
ont investi.
Ainsi les IFRS rconcilient information externe et interne, en privilgiant le point
de vue conomique sur le juridique. Une des consquences de ce choix est en
principe de limiter la multiplication des comptes pro forma . Autre consquence,
lentreprise dvoile son information sectorielle pratiquement comme elle est tudie
en interne.
Si la cohrence fnancire semble vouloir simplifer lorganisation interne des
reportings et de la comptabilit, la transparence lgard de linvestisseur implique
une information beaucoup plus riche sur certains points. Les instruments de
couverture par exemple ncessitent une documentation lourde.
Ce qui change avec les IFRS, ce sont donc la fois des principes comptables
mais aussi des procdures de contrle interne, de remonte dinformations depuis les
10
fliales, cest donc lorganisation interne des services fnanciers et sans doute parfois
galement les systmes dinformation.
Il va de soi que ces impacts sont trs difrents dune entreprise lautre, nanmoins
la transition se rvle tre gnrale, avec des consquences fortes sur les ressources
humaines, les modalits de prise de dcision, la distribution des responsabilits.
Adopter le rfrentiel international, cest se doter dune nouvelle grille de lecture de
la performance conomique dune entreprise. 1
I-
Une information financire pertinente est disponible au bon moment pour prendre des dcisions en
connaissance de cause.
3
Une information financire fiable est utilisable avec confiance car elle est ni partiale ni errone.
2
11
internationales IAS/IFRS pour leurs comptes consolids pour les exercices ouverts
compter du 01/01/2005.
Ces nouvelles rgles se sont appliques dans un premier temps environ 7 000
entreprises, dont prs de 1 100 groupes franais et 29 000 fliales. titre optionnel,
elles pourraient galement toucher les quelques 8 000 groupes franais non cots
tablissant des comptes consolids, ainsi que leurs fliales ds 2005. terme, toutes
les entreprises pourraient relever de cete normalisation.
Le bilan moderne est un mensonge ! Il omet les actifs les plus importants. Par ces mots provocateurs, P.
Kotler (Les cls du marketing, Village Mondial, 2003) s'insurge contre l'absence ou la faible prise en compte des
actifs immatriels dans les comptes des entreprises. Pour lui, ne pas faire apparatre la valeur de la marque Coca
Cola l'actif, alors qu'elle vaudrait de l'ordre de 70 milliards de dollars, ou la valeur de son personnel, de son
rseau de partenaires de par le monde,serait une aberration.
4
Ainsi, aucune juridiction nationale en Europe n'impose l'enregistrement au bilan des instruments
financiers drivs. De mme, l'application du principe de prudence qui impose par exemple la prise en
compte des pertes latentes mais reporte celle des gains la ralisation effective des transactions les
gnrant, nuit la validit de l'information comptable produite.
12
choses
ne
sont
pas
si
simples.
13
la juste valeur6 tout au long de leur dtention, est trs critique par la communaut
fnancire7, d'autant plus que l'IASB souhaiterait l'tendre dans le cadre de
l'application du concept de full fair value (juste valeur gnralise tous les niveaux
du bilan). Ce dernier, qui est pour l'instant mis en sommeil, tendrait l'usage de
l'valuation la juste valeur tous les actifs et passifs fnanciers, quelle que soit
l'intention de leur dtention, afn d'amliorer les suivis de l'exposition aux risques
qu'ils engendrent et de la cration de valeur. Pour ses partisans, il assurerait la
neutralit de l'information produite par l'entreprise et faciliterait les comparaisons
interentreprises.
Ainsi, l'valuation la juste valeur, qui concerne potentiellement un grand
nombre d'actifs et de passifs non fnanciers, pourrait tre le fondement d'un
nouveau modle de reprsentation comptable de l'entreprise visant mieux traduire
dans les tats fnanciers l'incertitude afectant les prvisions de fux fnanciers et les
opportunits
d'investissement.
Avec cette norme, dont l'application en Europe a t repousse, certains actifs sont comptabiliss la juste
valeur, d'autres au cot historique. Par exemple, les actifs dtenus des fins de transaction, les actifs disponibles
la vente (titres de placement, titres de l'activit de portefeuille,) et les produits drivs sont valus leur
juste valeur (actuellement, les produits drivs n'apparaissent pas au bilan pour les entreprises europennes alors
qu'ils reprsentent des montants considrables pour certaines). En revanche, les prts et crances mis, les
passifs financiers doivent tre valus au cot amorti.
7
8
15
http://www.aef.asso.fr
Ils craignent cependant, par exemple, que les variations de taux d'intrt n'influencent considrablement les
bilans et rsultats
9
10
16
Avantages recherchs
Limites Difcults Craintes
Pour le normalisateur
Acclration de l'harmonisation
Coexistence des normes nationales
des normes internationales,
pour les comptes individuels et des
dbut de standardisation des
normes internationales pour les
comptes consolids.
comptes consolids, d'o un volume
plus important d'informations traiter.
Amlioration de l'objectivit, de
la neutralit, de la transparence, Divergences entre le PCG et les normes
de la pertinence et de la fabilit
IFRS pour les immobilisations
des informations comptables,
(amortissements, crdit bail,)
donc de leur crdit.
entranant un double suivi.
Rduction des options ofertes
dans l'application des normes
pour simplifer la comptabilit
et favoriser la comparabilit.
18
II-
La mise en oeuvre de la norme IAS 14 ncessite auparavant de prciser certaines notions. Ces
notions, dfinies par le rfrentiel international IAS / IFRS, sont celles de secteur dactivit et
de secteur gographique. Un secteur dactivit est une composante qui, au sein dune
entreprise, est engage dans la fourniture dun produit ou service unique ou dun groupe de
19
produits ou services lis, et qui est expose des risques et une rentabilit difrents
des risques et de la rentabilit des autres secteurs dactivit. Les facteurs qui doivent
tre pris en compte pour dterminer si les produits ou services sont lis sont
notamment la nature des produits ou services, la nature des procds de fabrication,
le type ou la catgorie de clients auxquels sont destins les produits ou services, les
mthodes utilises pour distribuer les produits ou fournir les services. Quant au
secteur gographique, le rfrentiel international IAS / IFRS le dfnit comme une
composante distincte dune entreprise engage dans la fourniture de produits ou de
services dans un environnement conomique particulier, et expose des risques et
une rentabilit difrents des risques et de la rentabilit des autres secteurs dactivit
oprant dans dautres environnements conomiques. Les facteurs prendre en
compte pour identifer les secteurs gographiques sont notamment la similitude du
contexte conomique et politique, les relations entre les activits dans les difrentes
zones gographiques, la proximit des activits, les risques spcifques associs aux
activits dans une zone donne, voire ventuellement la rglementation de contrle
de change et les risques montaires sous-jacents.
Selon la norme IAS 14, les risques et la rentabilit dune entreprise sont donc
infuencs la fois par limplantation gographique de ses activits et par la
localisation de ses marchs.
la dtermination des segments
La norme IAS 14 a pour objectif de fournir une meilleure vision des rsultats
des entreprises, de leurs risques et de leurs potentiels. Elle vise dcomposer les
groupes en secteurs d'activit et en zones gographiques et prciser ceux qui
doivent donner lieu des informations dans les notes annexes ; ils constituent alors
un segment publi ou reportable segment. Le secteur d'activit y est dfni comme
une composante de l'entreprise produisant des biens ou des services de mme
nature, caractriss par des risques et des niveaux de rentabilit distincts de ceux des
20
le type de clientle,
les risques particuliers associs aux activits dans une zone donne,
son caractre primaire ou secondaire. Les segments primaires sont tous, soit des
secteurs d'activit, soit des zones gographiques. De mme, les segments secondaires
sont tous, soit des secteurs d'activit, soit des zones gographiques. Lorsque
l'entreprise se caractrise par des risques et potentiels plutt associs aux secteurs
d'activit, l'information primaire repose sur les secteurs d'activit et l'information
secondaire sur les zones gographiques. A contrario, lorsque l'entreprise se
caractrise par des risques et potentiels plutt associs aux zones gographiques,
l'information primaire repose sur les zones gographiques et l'information
secondaire sur les secteurs d'activit. En principe, la dtermination des segments
21
primaires repose sur le reporting interne tabli pour les besoins du management ou
des organes de gestion et d'administration. Ce principe soufre deux exceptions :
lorsque le reporting interne relve d'une approche matricielle - les risques et
les niveaux de rentabilit sont alors fortement difrencis tant par zone
gographique que par secteur d'activit la segmentation primaire doit
s'efectuer par secteur d'activit.
lorsque le reporting est efectu par entit juridique. Il est alors ncessaire de
metre en place une communication externe par secteur d'activit et par zone
gographique. Lorsque la segmentation primaire repose sur les zones
gographiques, les groupes doivent dterminer si les risques gographiques
rsultent :
soit de l'implantation des actifs, c'est--dire des zones de production des biens
et services,
soit de la localisation des clients, c'est--dire des zones de destination des
ventes.
22
23
11
Il est clair que le passage aux IFRS ncessite dautres comptences pour toute la
Direction Financire. Le Directeur Financier lui-mme devra dsormais justifer et
communiquer le ROI ( Return On Investment ) par centre dinvestissement et/ou
par ligne de mtier sur une base plus dtaille, produire les tats de fux de
trsorerie pour clairer et justifer ses options de trsorerie. Le patron de la fnance
devra entre autres fonder et communiquer lanalyse de sa politique de fnancement
sur une comptabilisation base sur le principe de la valeur actuelle des fux futurs
pour ses emprunts bancaires et obligataires et ses oprations de crdit bail et de prt
entre autres. Un suivi rapproch ralis par la direction fnancire permetra de
justifer et dexpliquer tous les mouvements intervenus dans les capitaux propres et
les rserves. Le dpartement fnancier devra manipuler et communiquer bien
dautres nouveaux concepts quil ne matrisera que par la voie de la formation ou
11
24
l a u t o - f o r m a t i o n , l c h e l l e d e l e n s e m b l e d e l e n t r e p r i s e .
difrents
mtiers
et
secteur
d a c t i v i t
12
Les principales volutions engendres par IFRS touchent aux exigences de reporting
fnancier. Mais aussi et surtout la faon de concevoir la comptabilit en tant que
telle. Base sur la juste valeur (valeur un instant T de la socit sur le march
fnancier), la logique d'IFRS est bien difrente de celle mise en oeuvre jusqu'ici en
matire de comptabilit (base notamment sur le principe de prudence).
12
25
26
Conclusion
Les normes IAS/IFRS
27
Bibliographie:
Economica, 2001.
Webographie:
htp://www.aef.asso.fr
htp://www.iasb.org
htp://www.efrag.org
htp://www.fnances.gouv.fr/CNCompta
htp//:www.focusifrs.fr
28