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PAT 2021 23 - vf2

Ce document présente le Plan d'Accélération de la Transformation du Gabon pour la période 2021-2023. Il vise à actualiser la stratégie de développement du pays pour répondre au contexte économique et social créé par la pandémie de COVID-19, en se concentrant sur l'accélération de la transformation structurelle de l'économie, la création d'emplois inclusifs et la poursuite de l'assainissement des finances publiques.

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PAT 2021 23 - vf2

Ce document présente le Plan d'Accélération de la Transformation du Gabon pour la période 2021-2023. Il vise à actualiser la stratégie de développement du pays pour répondre au contexte économique et social créé par la pandémie de COVID-19, en se concentrant sur l'accélération de la transformation structurelle de l'économie, la création d'emplois inclusifs et la poursuite de l'assainissement des finances publiques.

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République Gabonaise – Plan d’Accélération de la Transformation

2021-23
Sommaire

Positionnement et méthodologie

Ambitions stratégiques et vision cible du PAT 2021-23

Présentation des projets prioritaires

Pivot économique

Pivot social

Pivot transverse

Présentation de l’impact socio-économique estimé du PAT et des besoins de


financement

Présentation des bonnes pratiques en matière de gouvernance

2
POSITIONNEMENT ET METHODOLOGIE

La révision et l’opérationnalisation du plan existant sur l’horizon 2021-2023 a tenu


compte du contexte né de la crise sanitaire (1/2)

Contexte Objectifs
1 Depuis la chute des cours de pétrole enclenchée en 2015, le Gabon a mis en place un Accompagner le gouvernement du Gabon dans
Plan de Relance de l’Economie, déclinaison du Plan Stratégique Gabon Emergent, qui a la mise à jour et l’accélération de son plan
porté le redressement de l’économie : stratégique afin de répondre aux défis
• Reprise de la croissance du PIB sur les 3 dernières années portée par la hausse des exports économiques et sociaux tout en tenant compte du
pétroliers et miniers contexte post-COVID-19
• Amélioration des moteurs de croissance hors pétrole, notamment dans le secteur tertiaire 4 principaux objectifs :
2 Depuis janvier 2020, la pandémie a entraîné les économies mondiales dans une crise 1. Faire le bilan de l’exécution de la stratégie et
socio-économique sans précédent, avec 5 chocs majeurs : identifier les axes d’amélioration et
• Ralentissement des systèmes de production nationaux entraînant une récession mondiale d’accélération pour aboutir à un plan révisé
• Baisse des échanges mondiaux avec une contraction du commerce global en 2020 pour la période 2021-2023
• Niveaux de chômage élevés avec 150 millions d’emplois vulnérables en Afrique 2. Reprioriser le portefeuille d’investissements,
• Fort risque sur le capital humain, notamment sur les systèmes sanitaires et éducatifs au vu du potentiel de développement sectoriel
• Pression sur les finances publiques notamment due aux montants mobilisés pour la relance et des capacités financières du Gabon, pour
aboutir à un programme triennal
3 A moyen et long-terme, la crise générera des inflexions importantes sur les différents
d’investissement
secteurs économiques et par conséquent sur les orientations stratégiques prises dans le
cadre du PSGE : 3. Reprioriser le portefeuille de réformes pour
• Remodelage des industries manufacturières en se concentrant sur l’autonomie aboutir à un plan de travail révisé
• Renforcement du capital humain avec une importance d’autant plus critique de la mise en 4. Impulser une dynamique d’appropriation de la
place de systèmes sanitaires et éducatifs performants stratégie par les parties prenantes
• Maintien du momentum de collaboration régionale pour accélérer les opportunités
• Accélération de la transformation digitale
• Accroissement de la formalisation de l’économie africaine
• Amélioration de la compétitivité grâce à la consolidation et à l’innovation
3
POSITIONNEMENT ET METHODOLOGIE

La révision et l’opérationnalisation du plan existant sur l’horizon 2021-2023 a tenu


compte du contexte né de la crise sanitaire(2/2)

Le PSGE a été établi autour de 3 Le PSGE a été complété par le PRE en Dans le contexte de la crise une Stratégie de
objectifs en 2012 2017 suite à la chute des prix du pétrole Relance Economique est élaborée en 2020

PSGE incluant la vision 2025 pour le Gabon et les Déclinaison du PSGE sur l’horizon 2017-2019, avec Déclinaison du PSGE sur l’horizon 2020-2023, produit
orientations stratégiques 2011-2016 autour de 3 des orientations stratégiques prenant en compte les par le Ministère de l’Economie et des Finances, avec
axes effets de la crise pétrolière. Traduit en feuilles de des orientations stratégiques prenant en compte les
route ministérielles 2020 effets de la crise sanitaire

Principaux objectifs de la stratégie de


Axes stratégiques du PSGE Programmes phares du PRE relance

1 Vision : prospérité partagée 1 Optimiser les recettes et le 1 Accélérer la transformation


financement de l’économie structurelle de l’économie notamment
hors pétrole
2 Croissance : développement des 2 Maîtriser les dépenses
piliers de l’émergence (Gabon Vert, 2 Favoriser une création de richesse
Gabon Industriel, Gabon des Renforcer la compétitivité des inclusive et créatrice d’emplois, source
3
Services) filières « moteurs de croissance » de réduction des inégalités

3 Compétitivité : renforcement des 3 Poursuivre l’assainissement des


4 Améliorer le cadre des affaires
fondations de l’émergence (capital pour faciliter l’initiative privée
finances publiques afin de dégager des
humain, développement durable, marges budgétaires
gouvernance et infrastructures) 5 Améliorer la qualité des services
4 Renforcer la position extérieure
aux citoyens

Source: PSGE Vision 2025, PRE 2017-2019


4
POSITIONNEMENT ET METHODOLOGIE

10 documents sectoriels incluant un diagnostic détaillé et une stratégie à horizon 2021-


2023 ont été élaborés
xx Nombre de pages
d’analyses sectorielles
Des documents sectoriels intégrant un
diagnostic détaillé et stratégie 2021-2023 … … et couvrant 10 secteurs prioritaires

Hydrocarbures 60 Numérique, Telco 80

BTP, Habitat,
Mines et métaux 40 50
Logistique

Bois 40 Energie, Eau 65

Agriculture, agro-
60 Education 60
industrie, pêche

Santé 70 Finances publiques 40

5
POSITIONNEMENT ET METHODOLOGIE

La méthodologie s’est articulée autour de 5 composantes clés pour l’élaboration du


diagnostic

1 Analyse de la performance socio-économique du Gabon à 4 niveaux: moteurs sectoriels de


croissance, catalyseurs de développement, secteurs sociaux et finances publiques

Démarche de co-création favorisant l’adhésion des parties prenantes, via l’organisation

2 d’entretiens et ateliers de travail avec les acteurs clés de chaque secteur (incl. acteurs publics,
privés, partenaires techniques et financiers)

3 Analyse des documents de stratégie existants, conduits par le gouvernement ou les institutions
internationales, afin de bâtir sur l’existant

4 Recours aux benchmarks pour tirer les enseignements clés des principales success stories
mondiales

5 Analyse du portefeuille d’initiatives selon une méthodologie permettant de capturer l’alignement


stratégique, le profil d’impact et les risques d’implémentation spécifiques à chaque initiative

6
POSITIONNEMENT ET METHODOLOGIE

1. L’analyse de la performance socio-économique du Gabon a été effectuée à 4 niveaux


: moteurs de croissance, catalyseurs, secteurs sociaux et leviers de financement

Moteurs de croissance Catalyseurs de Secteurs sociaux Ressources financières


croissance

Hydrocarbures Infrastructures Santé Finances publiques

Mines et métaux Numérique, Télécom Education

Agriculture,
Energie, Eau
agro-industrie, pêche

Environnement
Bois
des affaires

BTP, habitat

7
POSITIONNEMENT ET METHODOLOGIE

2. Les analyses ont été co-construites au travers de l’association des acteurs clés des
différents secteurs étudiés NON EXHAUSTIF

Administrations et ▪ Ministère de l’Economie, des Finances et du Budget


institutions publiques ▪ Ministère des Eaux, des Forêts, de la Mer, de l’Environnement
▪ Ministère de l'Equipement, des Infrastructures et des Mines

~50 ▪

Ministère
Ministère
du Pétrole et des Hydrocarbures
de la Communication et de l’Economie Numérique
entretiens ▪ Ministère des Affaires Sociales et Droits de la Femme
▪ Ministère de la Santé
▪ Ministère de l’Éducation Nationale
▪ Ministère de l’Emploi, de la Fonction Publique et de la Formation Professionnelle
▪ Ministère des Transports, de l’Equipement, des Infrastructures et de l’Habitat
▪ Ministère du Commerce, du Tourisme, des Petites et Moyennes Entreprises et de l’Industrie

Entreprises publiques
et privées

~25
entretiens

Bailleurs de fonds et
experts sectoriels
~25
entretiens
8
POSITIONNEMENT ET METHODOLOGIE

3. Les analyses ont été également nourries par l’étude de la documentation existante,
issue du gouvernement ou des institutions internationales
NON EXHAUSTIF
Type de sources Sources (non-exhaustif)

▪ Plan Stratégique Gabon Emergent (2013)


Rapports et études
stratégiques de la ▪ Plan de Relance Economique (2017)
République Gabonaise ▪ Schéma Directeur National d’Infrastructure 2017 (2017)
▪ Tableau de bord de l’économie (2019)
▪ Lettre de missions de ministères gabonais (2020)
▪ Plan de relance post-COVID (2020)
▪ Politique nationale pour la filière bois de la République gabonaise (2020)
▪ Plan de Développement de l’Education Nationale (2020)
~30 rapports
▪ Projets Lois Finance (2015 à 2020)

▪ Rapport BAD « Appui à la diversification de l’économie gabonaise » (2018)


Rapports publics
▪ Etude Brainforest sur la transparence dans le secteur forestier au Gabon (2018)
▪ Rapport national sur l’évaluation des ressources forestières de la FAO (2015)
~30 rapports ▪ Country Office Annual Report 2019, Gabon - UNICEF (2019)
▪ Rapport UNPD « Impact socio-économique de la COVID-19 au Gabon » (2020)
▪ Banque Mondiale Open Data
Bases de données
▪ Base de données ITTO
▪ Base de données Organisation Mondiale de la Santé (OMS)
▪ Base de données FAO
~20 sources ▪ International Energy Agency

9
POSITIONNEMENT ET METHODOLOGIE

4. Plusieurs pays comparables et d’aspiration ont été retenus pour alimenter les
benchmarks selon les secteurs (1/2)
Non exhaustif – Adapté par secteur

Exemples de pays d’aspiration identifiés Exemples de pays comparables identifiés


Pays Rationnel Pays Rationnel
Costa Rica • Pays de ~5M habitants Guinée • Membre de la CEEAC
• Forte dépendance au secteur agricole Equ. • PIB/hab à hauteur de ~8000$/hab
• Classé 67e en termes de Climat des Affaires Très en • Secteur des hydrocarbures représentant 25% du PIB
avance sur les sujets écologiques • Epuisement des réserves de pétrole (77%)

Koweït • Pays de ~4M habitants Congo • Membre de la CEEAC


• Part importante des hydrocarbures dans l’économie Brazzaville • Secteur des hydrocarbures représentant 50% du PIB
• PIB/hab à hauteur de 34 K$/hab

Angola • Membre de la CEEAC


Brunei • Pays de ~0,5M habitants • Secteur des hydrocarbures représentant 35% du PIB
• Secteur des hydrocarbures représentant 60% du PIB • Epuisement des réserves de pétrole (60%)
• Classé 66e au doing business
Sénégal • Pays d’Afrique Francophone
Qatar • Pays de ~3M habitants • Accès et développement des infrastructures sanitaires
• Secteur des hydrocarbures (pétrole et gaz) comparable
représentant 60% du PIB
• PIB/hab à hauteur de 69 K$/hab Botswana • Pays de ~2M habitants
• Classé 83e au doing business • PIB/hab à hauteur de ~8000$/hab
• Dépendance aux ressources naturelles (diamants
contribuant à 30% du PIB)

Source: Banque Mondiale Open Data, PNUD


10
POSITIONNEMENT ET METHODOLOGIE

4. Plusieurs pays comparables et d’aspiration ont été retenus pour alimenter les
benchmarks selon les secteurs (2/2)

Pays de benchmark définis en fonction de leur pertinence relative sur chacun des secteurs

Source: Banque Mondiale Open Data, PNUD, Recherche presse, entretiens


11
POSITIONNEMENT ET METHODOLOGIE

5. L’analyse du portefeuille d’initiatives actuel est réalisée en 3 étapes, pour évaluer


l’alignement stratégique, l’impact et les risques d’exécution de chaque initiative

1 2 3

Evaluation de l’alignement du Définition du portefeuille de projets Hiérarchisation des initiatives selon


portefeuille d’initiatives avec les cible pour répondre aux principaux leur impact et leur faisabilité
défis clés du secteur défis identifiés
▪ Consolidation du portefeuille d’initiatives ▪ Définition du portefeuille de projets cible ▪ Qualification des initiatives du
actuel issus des feuilles de route pour 2021 – 2023 sur la base des portefeuille cible selon leur impact
ministérielles et/ou plan stratégiques écarts identifiés entre le portefeuille (2023 et long terme), le montant de
pour chaque secteur actuel et les défis du secteur financement requis et les risques
▪ Défis clés issus du diagnostic du secteur ▪ Structuration du portefeuille de projets d’exécution
et des nouvelles priorités liées au cible autour des grands défis identifiés ▪ Segmentation des initiatives en
contexte de la pandémie pour chaque secteur plusieurs niveaux de priorité différents
▪ Analyse des écarts entre les défis ▪ Ajout de nouvelles initiatives pour selon la qualification établie
sectoriels identifiés et le portefeuille enrichir le portefeuille et dépriorisation ▪ Hiérarchisation servant de point de
d’initiatives actuel d’initiatives existantes ne répondant pas départ pour les arbitrages vs.
aux défis ressources financières et
opérationnelles disponibles

12
Sommaire

Positionnement et méthodologie

Ambitions stratégiques et vision cible du PAT 2021-23

Présentation des projets prioritaires

Pivot économique

Pivot social

Pivot transverse

Présentation de l’impact socio-économique estimé du PAT et des besoins de


financement

Présentation des bonnes pratiques en matière de gouvernance

13
II. VISION CIBLE

5 principes clés ont été pris en compte pour l’élaboration du Plan Stratégique à horizon
2021-2023

1 Prise en compte des plans préexistants (e.g. PSGE, PRE, Plan de relance post-COVID-19) pour
actualiser et ajuster les priorités stratégiques économiques et sociales

Adoption d’une réflexion en 2 temps prenant en considération les priorités immédiates pour

2 2021-2023 visant à maîtriser le déclin du pétrole et préparer les fondamentaux des secteurs relais
mais également les prérequis à la préparation de paris de plus long terme

3 Adaptation du plan stratégique au contexte de pression importante sur les finances publiques
entrainant des ressources financières limitées pour la mise en œuvre par l’Etat

Rupture dans les méthodes de travail pour favoriser une action vecteur de changement

4 structurel et durable: élaboration d’un portefeuille très resserré de projets et réformes avec un
séquencement clair, pilotage à haut niveau et responsabilisation des décideurs publics

Collaboration accrue avec les grands partenaires techniques et financiers pour garantir leur
5 alignement et sécuriser en amont les capacités d’exécution nécessaires

14
II. VISION CIBLE

1 vision déclinée en 3 pivots et 12 batailles clés, qui incarnent l’ambition du Plan


d’Accélération de la Transformation

A 1 Vision stratégique nationale partagée capitalisant sur les précédents plans


stratégiques

B 3 Pivots cristallisant la vision nationale dans le champ économique, social, et des


catalyseurs du développement

C 12 Batailles clés autour d’ambitions précises basées sur les enseignements du


diagnostic

D 34 Projets et réformes prioritaires pour la période 2021 – 2023

15
VISION CIBLE

A. La vision stratégique a pour ambition de préparer « l’après pétrole » en accélérant de


nouveaux moteurs de croissance et en repensant le modèle social
Gabon aujourd’hui Gabon en 2025

Economie diversifiée exploitant le


Economie fortement dépendante >30% du PIB tiré par l’exploitation des <15% du PIB tiré par l’exploitation des
plein potentiel de 3 secteurs
des hydrocarbures hydrocarbures hydrocarbures
productifs

Croissance économique +1,1% de croissance moyenne Croissance économique plus >2,5-3% de croissance moyenne
atone annuelle du PIB (entre 2015 et 2018) dynamique annuelle du PIB

>60% d’importations dans la >50% la consommation locale de


Pays dépendant d’importations Souveraineté accrue pour les
consommation locale de produits produits issus de l’agriculture produite
pour ses produits alimentaires de produits de base
issus de l’agriculture localement
base

Marché de l’emploi dominé par 56% d’emplois dans l’administration Marché de l’emploi dynamique et
>50% part de l’emploi privé
l’emploi public publique structuré porté par le secteur privé

Culture d’administration publique


Culture réactive à l’investissement ~1 600-1 700Mds FCFA ~2 000 Mds FCFA d’investissements
favorable à l’investissement privé
privé d’investissements privés par an privés par an
national et étranger

Modèle social reposant porté par les Nouveau pacte social équitable
revenus issus de l’exploitation des >30% de la population vivant sous le reposant sur une efficacité <25% de la population vivant sous le
hydrocarbures et source d’inégalités seuil de pauvreté renforcée des services publics seuil de pauvreté

16
VISION CIBLE

B. La vision stratégique pour le Gabon à horizon 2023 est organisée autour


de trois grands pivots

PIVOT ECONOMIQUE PIVOT SOCIAL

Préparer les secteurs Créer les conditions d’un


productifs de demain en nouveau pacte social fondé
gérant le déclin progressif du sur une contribution accrue du
pétrole et en accompagnant la secteur privé, une efficacité
montée en puissance de renforcée des services publics,
nouveaux secteurs et la préservation des
principaux filets sociaux
VISION STRATEGIQUE
Préparer dès à présent
« l’après pétrole » en
accélérant de nouveaux
moteurs de croissance et
en repensant le modèle
PIVOT TRANSVERSE social
Mettre à niveau les
catalyseurs de
développement pour
créer les conditions du
développement économique
dans tous les secteurs, et
améliorer les conditions de vie
des gabonais
17
VISION CIBLE

C. La vision stratégique se décline en 12 batailles clés, permettant d’aligner


le portefeuille de projets avec les grands enjeux identifiés dans le diagnostic
1 2 3
Accélérer le développement Améliorer la productivité
Ralentir la chute de la
du manganèse et poser les et diversifier la filière bois
production de pétrole et
PIVOT ECONOMIQUE bases d’une exploitation du et élargir les débouchés
diversifier la filière
fer et de l’or
Préparer les
secteurs productifs 4 5
Renforcer la souveraineté
de demain Poser les bases du
alimentaire du Gabon et
développement d’autres
développer les filières
secteurs
exportatrices

PIVOT SOCIAL
6 7 8
Créer les Développer l’emploi dans le Améliorer l’état de santé de la Garantir la pérennité d’un
conditions d’un secteur privé par une adéquation population en recentrant les système de protection
plus forte entre l’offre efforts sur la prévention et les sociale ciblé et équitable
nouveau pacte d’éducation et les débouchés soins de santé primaires
social

9 10 11
Améliorer le climat des
Renforcer les infrastructures Accélérer la digitalisation
PILIER TRANSVERSE affaires pour attirer les
(e.g. électricité, eau, transports) des entreprises et des
investisseurs et assurer les
Mettre à niveau les pour améliorer la qualité de vie services publics
conditions de croissance des
et la compétitivité
catalyseurs de secteurs non productifs
développement
12
Assainir les finances
publiques pour dégager des
marges de manœuvre
18
VISION CIBLE

D. 34 projets prioritaires s’inscrivent dans les 3 volets du Plan Accélération


de la Transformation 2021-23

PIVOT ECONOMIQUE PIVOT SOCIAL

12
projets prioritaires
9
projets prioritaires

VISION STRATEGIQUE
Préparer dès à présent
« l’après pétrole » en
accélérant de nouveaux
moteurs de croissance et
en repensant le modèle
PIVOT TRANSVERSE social

13
projets prioritaires

19
VISION CIBLE

D. Le portefeuille de projets cibles à horizon 2023 est focalisé autour de


34 projets et réformes prioritaires pour le gouvernement (1/3)

Batailles clés Projets et réformes stratégiques 2021 – 2023 Couvert dans les catalyseurs

1. Revue de la gouvernance du secteur 2. Projet de 3. Réadhésion à l’ITIE et 4. Mise en


Renforcement continu
Ralentir la chute de la pour optimiser la production des champs restructuration de la transparence dans la œuvre
de la compétitivité du
production de pétrole et matures (par ex., animation des acteurs, SOGARA via la mobilisation et d’une
cadre Règlementaire
diversifier la filière adéquation de leur stratégie privatisation de l’allocation des stratégie
et fiscal
d’investissement) l’outil productif ressources extractives gazière
Accélérer le
Renforcement continu Mise à niveau des infrastructures 5. Optimisation des catalyseurs d’accès
développement du
de la compétitivité du permettant de soutenir l’augmentation de la aux ressources minières (par ex., carte
manganèse et poser les
cadre Règlementaire et production de manganèse : (i) géologique aurifère, cadastre minier,
bases d’une exploitation du
fiscal Transgabonais et (ii) production d’électricité permis d’exploitation)
fer et de l’or
Pivot
économique Développement des Formation du
Renforcement
Préparer les Améliorer la productivité, 6.Amélioration 7. Développement des 8. Promotion de infrastructures de capital
des contrôles et
secteurs diversifier la filière bois et de l’amont plantations d’arbres à la 2ème et 3ème transport entre les lieux humain aux
du dispositif de
élargir ses débouchés forestier croissance rapide transformation de production et de métiers de la
économiques traçabilité du bois
commercialisation filière bois
de demain
9. Appui aux filières 10. Renforcement de 11. Structuration Optimisation Dév. de
Dév. d’infra. de
Renforcer la souveraineté manioc, plantain, l’attractivité du secteur pour du droit du l’accès au
de la filière pêche transport entre les
alimentaire du Gabon et halieutique, sucre, porcine les nationaux et simplification travail pour financement
et de la lieux de
développer les filières et avicole pour du recours aux travailleurs améliorer la pour les
transformation production et de
exportatrices l’autosuffisance alimentaire agricoles étrangers pour compétitivité exploitants
thonière commercialisation
en produits de base répondre aux besoins1 du secteur agricoles

12. Programme national de Promotion des investissements dans les matériaux de


Poser les bases du
coordination et d’accélération des construction (pavés, carrières de sable et latérite, fer à
développement d’autres
investissements immobiliers béton, marbre, peinture, carreaux, bois ouvragé) pour
secteurs
publics, parapublics et privés redynamiser le secteur BTP
1. Projet hors périmètre de l’étude

20
VISION CIBLE

D. Le portefeuille de projets cibles à horizon 2023 est focalisé autour de


34 projets et réformes prioritaires pour le gouvernement (2/3)

Batailles clés Projets et réformes stratégiques 2021 – 2023 Couvert dans les catalyseurs

13. Ouverture de places 14. Programme de 15. Ouverture de Optimisation de la


Garantir l’adéquation entre
supplémentaires dans salles de classe gestion des
la formation et le marché formation des enseignants
l’enseignement technique et (primaire, secondaire ressources humaines
de l’emploi et développer et refonte des programmes
professionnel dans les filières à général) dans les et financières
l’emploi privé pédagogiques
forte demande (par ex. bois) régions déficitaires allouées au secteur

Pivot social :
Créer les Mettre l’accent sur la
16. Opérationnalisation des 17. Transformation de 18. Accélération de
Pérennisation des sources de
condition d’un prévention et les soins de l’OPN et fiabilisation de la mise en œuvre du
départements sanitaires de base financement du système de
nouveau santé primaire pour la chaîne Système National
(incl. un plan ciblé de prévention des santé et réhabilitation des
pacte social améliorer l’état de santé de d’approvisionnement des d’Information
maladies) infrastructures existantes
la population médicaments Sanitaire

Moderniser et pérenniser le 19. Réforme de la gouvernance 20. Mise en place du Fonds 4 21. Pérennisation du dispositif
système de protection et rationalisation des finances CNAMGS et universalisation d’aide à l’accès à l’emploi et à la
sociale des systèmes d’aide sociale effective de la couverture maladie formation initiale et continue

21
VISION CIBLE

D. Le portefeuille de projets cibles à horizon 2023 est focalisé autour de


34 projets et réformes prioritaires pour le gouvernement (3/3)

Batailles clés Projets et réformes stratégiques 2021 – 2023 Couvert dans les catalyseurs

Renforcer les
22. Plan de développement des 23. Projets structurants 24. Augmentation 25. Refocalisation des
infrastructures (e.g. de la production
capacités de production et du d’infrastructures ferroviaires et projets numériques sur les
électricité, eau, transports) d’eau et
réseau électrique dans les zones routières au service des acteurs projets à financement
pour améliorer la qualité amélioration du
urbaines, industrielles et rurales économiques et de la population privé
de vie et la compétitivité réseau

26. Renforcement de la 27. Gestion proactive des 28. Optimisation du code 29.
Améliorer le climat des compétitivité du cadre investissements privés et du travail pour renforcer la Programme
Pivot affaires pour attirer les Règlementaire et fiscal pour accompagnement des investisseurs et compétitivité des secteurs, d’optimisation
transverse: investisseurs locaux et accompagner le développement agents économiques (e.g. guichet de faciliter l’accès à l’emploi de la
mettre à étrangers du secteur privé et des secteurs l’investissement, accès au foncier, et encourager la régulation
exportateurs sécurité juridique, accès au financement) formalisation de l’emploi1 foncière
niveau les
catalyseurs de
développe- 30. E-gouvernement : 31. Développement de
ment Accélérer la digitalisation
accélération de la connectivité des l’écosystème numérique au
des entreprises et des
administrations publiques et de la travers de la numérisation des
services publics
digitalisation des services publics PME gabonaises

32. Programme 33. Programme 34. Règlement de


Assainir les finances d’optimisation des dépenses la dette intérieure
d’efficience des
publiques pour dégager publiques (par ex. masse et restructuration
recettes fiscales et
des marges de manœuvre salariale, EPP, comptes de la dette
douanières
d’affectation spéciale) extérieure

1. Projet hors périmètre de l’étude

22
Sommaire

Positionnement et méthodologie

Ambitions stratégiques et vision cible du PAT 2021-23

Présentation des projets prioritaires

Pivot économique

Pivot social

Pivot transverse

Présentation de l’impact socio-économique estimé du PAT et des besoins de


financement

Présentation des bonnes pratiques en matière de gouvernance

24
Présentation des projets prioritaires du pivot économique

Rappel succinct du diagnostic microéconomique

Volet Hydrocarbures

Volet Mines

Volet Bois

Volet Agriculture

25
RAPPEL DU DIAGNOSTIC PIVOT ECONOMIQUE

Des efforts de diversification ont été engagés, mais l’économie reste très dépendante
des hydrocarbures alors même qu’on s’approche de la fin du cycle pétrolier

Des efforts de diversification Croissance du PIB hors Croissance annuelle moyenne


Des efforts de A croissants ces 10 dernières pétrole entre 2014 et 2019 vs. du PIB entre 2015 et 2019 de
diversification +3,9% +10-15%
années commençant à porter +1,9% de croissance du PIB 3 secteurs productifs: les

leurs fruits total mines, le bois et l’agriculture

Des signes croissants de la fin


Baisse annuelle moyenne Cours du pétrole ayant chuté
B proche du cycle des
-4% de la production depuis 40 USD en 2020 vs. 64 USD en 2019
hydrocarbures, moteur historique
de croissance 2014 et 109 USD en 2012

… mais une Une contribution encore restreinte Poids des secteurs minier,
économie
C des secteurs productifs non 12% forestier et agricole dans le 3% Taux de transformation
locale du manganèse
dépendante du pétroliers dont les performances PIB en 2019
pétrole, dont le restent en deçà de leur potentiel Rendement moyen par km2 Rendement des cultures
fin de cycle 4 121 USD de forêt exploitée vs. 12 6T d’huile de palme par hectare
semble proche, 144 pour la Malaisie vs. 18T dans les pays voisins
et dont les
fragilités sont
amplifiées par Une large part de l’économie dans
la crise
D des secteurs tributaires de la 30% Poids du BTP, du commerce et des services dans le PIB1
sanitaire croissance des moteurs
économiques

Un impact variable de la crise de la Baisse de la demande Baisse de la demande de


E COVID selon la nature des secteurs 8-12% mondiale en 8-16% pétrole en Asie, principal
manganèse en 2020 marché d’export en 2020

1. Secteurs à la croissance fortement corrélée à celle des secteurs productifs

26
RAPPEL DU DIAGNOSTIC PIVOT ECONOMIQUE

A. Le pays a entrepris des efforts de diversification pour accompagner


3 secteurs productifs et réduire sa dépendance aux hydrocarbures

Analyse de l’évolution de la croissance du PIB par secteur,


%, TCAM 2010-2015 vs. TCAM 2015-2019, Taille des bulles = PIB sectoriel Messages clés
Secteur primaire Secteur secondaire Secteur tertiaire • Diversification croissante de
TCAM 2015-2019, %
l’économie gabonaise depuis 10
25 ans avec un poids grandissant du
Mines Accélération Transport
PIB non pétrolier dans le PIB total
13
Exploitation forestière (56% en 2010 à 67% en 2019)
12
11 • Fort dynamisme de secteurs non
Agriculture, Elevage, Pêche
10 pétroliers essentiellement sur le
Industrie du bois
Autres industries secteur primaire tels que
9 Communications l’exploitation forestière, l’agriculture
8 Industries agroali- ou les mines ayant bénéficié des
Recherche, mentaires, boissons
7 services efforts entrepris par l’Etat dans le
6 pétroliers
Electricité, Eau
cadre du PSGE (e.g. mise en place
5
de la ZES de Ngok)
Commerce
4
3 Services1
2
Pétrole brut
1 Ralentissement
0
-7 0 1 2 3 4 9 10 17 18 19 TCAM 2010-2014,
BTP %
-10

1. Incl. services bancaires et assurance


Source: Tableau de bord de l’économie 27
RAPPEL DU DIAGNOSTIC PIVOT ECONOMIQUE

B. Le secteur pétrolier reste vital pour l’économie du pays contribuant


pour le tiers du PIB en 2019

Part des principaux secteurs productifs dans les indicateurs macroéconomiques Messages clés
PIB1, Exportations², Recette fiscales4, • Contribution importante du
2019, % 2019, % Emplois3, 2019, % 2019, % secteur pétrolier au PIB, aux
exportations et aux recettes
fiscales mais une faible contribution
Hydrocarbures 33% 71% 2% 35% à l’emploi du fait de la faible intensité
structurelle en main d’œuvre du
secteur
Agriculture,
Agroalimentaire 6% 0% 21% N.A. • Contribution limitée des autres
et Pêche secteurs à l’économie malgré une
dynamique positive en termes de
croissance. Ce niveau de
Mines et métaux 3% 9% 7% 0% contribution est principalement lié à
un manque de compétitivité des
outils productifs et du capital humain
Bois 3% 20% 1% 3% et à un manque d’allocation de
moyens (e.g. infrastructures de
transport, énergie)

TOTAL 45% 100% 31% 38%

1. 100% = 9 887 Mds FCFA


2. 100% = 4 812 Mds FCFA
3. 100%= ~191 K emplois
4. 100% = 2 113 Mds FCFA
Source: Tableau de bord de l’économie, The observatory of Economic complexity 28
RAPPEL DU DIAGNOSTIC PIVOT ECONOMIQUE

B. Le moteur de croissance historique du pays présente des signes


de fragilité croissants qui annoncent la fin du cycle pétrolier

PIB pétrolier Production de pétrole brut


Mds FCFA; 2010 - 2019 K barils/jour; 2010 - 2019 Messages clés
• Secteur des hydrocarbures qui
-1% p.a. montre des signes de fragilité
249 croissants:
5 243 238
232 229
220 220 218 ‒ Forte volatilité des cours
210
4,1 ‒ Niveau de prix qui devrait rester
4,0 -3% p.a. 193
4 durablement bas en raison
3,6
3,4
d’excédents de production au
3,2 plan mondial
3,0 3,0
3 2,8 ‒ Déclin progressif de la production
2,6 gabonaise, qui repose sur des
2,4
champs matures, passée de 249k
barils/jours en 2010 à 218k
2 barils/jour en 2019 (-1% par an en
moyenne sur la période)

0
10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 2010 11 12 13 14 15 16 17 18 19

Source: Tableau de bord de l’économie, The observatory of Economic complexit, Rystad 29


RAPPEL DU DIAGNOSTIC PIVOT ECONOMIQUE

C. Les mines de manganèse gabonaises figurent parmi les plus compétitives


du monde, du fait de la haute teneur et de la faible profondeur du minerai

Courbe de coûts pour l’extraction du manganèse par mine


USD/dmtu, teneur moyenne du manganèse de 44%, estimations pour un minerai expédié en Chine, 2019 Messages clés
Autres Gabon Australie Afrique du Sud • Mines de manganèse gabonaises
se distinguant par leur
12 compétitivité coûts (~20% d’écart
11 de compétitivité entre la mine
gabonaise et la mine sud-africaine la
10 plus compétitive)
9 • Ecart de compétitivité
8 principalement expliqué par la
haute teneur du minerai extrait
7
(~50% au Gabon vs. ~37% pour les
6 mines sud africaines)
5
4
3
2
1
0
0% 25% 50% 75% 100%
Production totale cumulée: ~48Mt

Source: South32 company presentation 30


RAPPEL DU DIAGNOSTIC PIVOT ECONOMIQUE

C. La contribution de l’industrie minière à l’économie reste limitée avec


des budgets d’exploration en baisse et plus faibles que ceux des comparables
Budget d’exploration Budgets d’explorations par pays
MM USD – Evolution 2013 - 2020 2020, MM USD Messages clés
US$/km2 de • Forte baisse du budget
surface d’exploration entre 2014 et 2020 (-
d’exploration2
27% p.a.) principalement expliquée
23,9 par une baisse de l’attractivité des
Dem. Rep. Congo 141 516
activités exploratoires pour les
Cote d’Ivoire 108 688 investisseurs
Mali 98 2 104 • Le secteur minier souffre
17,5 Ghana 89 1 274 également d’une productivité
-27% p.a. limitée, notamment sur la filière
Afrique du Sud 77 n.a manganèse, expliquée par la faible
Tanzanie 42 371 part de la production transformée
12,4 localement (~10% du manganèse
10,8 Guinée 39 357 extrait au Gabon est transformé
Namibie 35 60 localement), générant un manque à
gagner en termes d’emploi et de
6,9 Zambie 29 47
valeur ajoutée marchande
Zimbabwe 12 98
3,5 3,7
Nigeria 8 n.a
Mauritanie 6 27
Gabon 4 49
14 15 16 17 18 19 2020

Budget moyen des pays de benchmark: 53 MM USD


Source: S&SNL Financial, World Bank 31
RAPPEL DU DIAGNOSTIC PIVOT ECONOMIQUE

C. Le secteur forestier ne contribue que faiblement à l’économie, en raison


d’un manque de productivité de l’amont et du faible développement de l’aval
Surface forestière
Richesse crée par km² de ressource exploité par pays exploitée (Mn Messages clés
USD, 2019 d’hectares) • PIB moyen de 4 121 USD par km2
de forêt exploité au Gabon vs. 20
Chine 63 587 45% 492 pour le Vietnam et 12 144 pour la
Malaisie qui exploitent des superficies
Vietnam 20 492 47% forestières inférieures
Ukraine 15 135 35% • 60% de la surface forestière est
exploitée au Gabon pour la
Malaisie 12 144 56% production (vs. 56% pour la Malaisie
13% et 47% pour le Vietnam)
Brésil 5 752
• 3 facteurs explicatifs à la faible
Indonésie 4 932 63% productivité de la filière :
Inde 4 313 26% ‒ Déficit de productivité de
l’appareil productif (e.g. manque
Gabon 4 121 61% de structuration de l’amont,
58% manque d’automatisation,
Congo, Rep. 3 746 prédominance de la 1ère
Pérou 2 201 24% transformation)
84% ‒ Manque de productivité du
Cameroun 1 581 capital humain avec un manque
931 20% de main d’oeuvre qualifiée
Honduras
51% ‒ Manque de moyens alloués au
Russie 523 secteur (e.g. budget, catalyseurs)
Source: FAO, WorldBank, BANQUE DES ÉTATS DE L'AFRIQUE CENTRALE, IHS Markit, recherches presse 32
RAPPEL DU DIAGNOSTIC PIVOT ECONOMIQUE

C. La production agricole ne permet pas encore de répondre aux besoins de la


population, poussant le Gabon à importer une part importante de son alimentation

Importations par produit1, Production de manioc par habitant,


Mn USD, 2019 kg/habitant, 2018 Messages clés
510 • Production à destination du marché
356 local qui reste limitée et insuffisante
87 pour répondre à la demande locale:
21 ‒ Production de manioc de 71 Kg par
30 habitant et par an contre 199 kg
70 dans un pays voisin comme le
Cameroun
199 199
‒ Seules 8% des terres arables sont
124 exploitées
• Manque de production locale
compensée par des imports :
71 ‒ 485 Mn USD de déficit commercial
178 en 2019 sur le secteur de
l’agriculture, soit 14% des
importations totales, contre 16%
Produits Viandes Céréales Poissons Graisses Autres Total
2015
Congo Cameroun Côte Gabon
Agro- et et
(RDC) d’Ivoire ‒ Environ 60% des produits agricoles
alimentaires crustacés huiles
consommés sont importés

1. Données Trademap, hors tabac et y.c. huile de palme et caoutchouc


Source: Tableau de bord de l’économie, FAOSTAT, Plan de relance post COVID, PLF, Trademap 33
RAPPEL DU DIAGNOSTIC PIVOT ECONOMIQUE

C. Des exportations limitées et des rendements faibles expliquent également


la contribution limitée du secteur agricole à l’économie

Rendement des cultures d’huile de palme,


Exportations, Mn USD, 2019 tonnes/hectare Messages clés
Autres Graisses animales Poissons et Caoutchouc 18,1 • Des exportations encore limitées et
ou végétales crustacés avec des rendements inférieurs aux
pays comparables
38 ‒ Production de 58K tonnes d’huile de
14,1 palme (vs. 1M au Costa Rica) et
8% -18% p.a.
21K tonnes d’hévéa (vs. 460k
11% 31 tonnes en Cote d’Ivoire)
9% ‒ Exportations représentant moins de
26 1% des exportations totales du pays
16% 5%
‒ Rendement de l’huile de palme
9% 16% inférieur à celui des pays
6,4
5,5 comparables bien que le rendement
20% du caoutchouc soit en ligne avec les
74% leaders africains
• Exportations en baisse de 18% par
65% an en moyenne en raison d’une
59% baisse du cours du caoutchouc
Cameroun Costa Rica Côte Gabon • Des exportations en destination d’un
d’Ivoire nombre restreint de pays (e.g.
2017 18 2019 France et Etats-Unis pour le
caoutchouc)

Source: Tableau de bord de l’économie, FAOSTAT, Plan de relance post COVID, PLF, Trademap 34
RAPPEL DU DIAGNOSTIC PIVOT ECONOMIQUE

E. La crise de la COVID a eu un impact significatif à court terme,


touchant à la fois le pétrole, le manganèse et le bois
Horizon de reprise Rapide (< Q3 2020) Lente (> Q3 2021) Modéré (Q3 2020 – Q3 2021) Incertain

Type de secteur Impact court terme Impact moyen/long terme Secteurs concernés Horizon de reprise
Secteurs dont l’impact de Contraction de la demande sur les Reprise ralentie des cours de pétrole Pétrole
la crise est directement lié marchés mondiaux ayant également (entre 30 et 80 USD / baril à 2035 selon les
à la demande sur les pour conséquence d’importante scenarios) Mines
marchés mondiaux fluctuations des cours de certaines
Reprise plus rapide attendue pour le bois et Bois
matières premières (not. chute des prix
le manganèse, portée par le redémarrage
du pétrole et du manganèse)
des économies asiatiques

Secteurs avec des Bouleversement des chaînes Besoin croissant de réduire la


chocs modérés et à fort d’approvisionnement ayant perturbé la dépendance du Gabon aux Agriculture
enjeu de souveraineté production de certaines filières et importations de produits essentiels et Agroalimentaire
nationale provoqué une prise de conscience d’accroître la résilience des chaînes
accrue du besoin de souveraineté d’approvisionnement locales
alimentaire

Secteurs affectés de façon Suspension temporaire/ralentissement Reprise de ces secteurs tributaires du Habitat/BTP
transitoire par la des activités causée par les mesures de niveau d’investissement public et de la
distanciation physique distanciation physique imposées croissance économique des secteurs Transport et logistique
productifs
Commerce

Secteurs faiblement Ralentissement conjoncturel de la Opportunités de digitalisation pouvant Numérique et


impactés mais pouvant croissance de la demande en 2020 permettre une meilleure efficacité Télécommunications
bénéficier de changements structurelle des services et impliquer une
Hausse des impayés d’électricité de 20% Energie
structurels demande croissante en énergie
observée en raison de la baisse du
pouvoir d’achat des ménages
35
Présentation des projets prioritaires du pivot économique

Rappel succinct du diagnostic microéconomique

Volet Hydrocarbures

Volet Mines

Volet Bois

Volet Agriculture

36
VOLET HYDROCARBURES : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

Principaux messages sur la transparence et la compétitivité du secteur des


hydrocarbures

A
Secteur pétrolier crucial pour l’économie
du Gabon et globalement compétitif
33% du PIB 35% des recettes fiscales 71% des exportations

31 USD coût complet de production d’un baril gabonais ~90% des sites pétroliers gabonais rentables aux cours
actuels

B
Baisse structurelle de la production et
des revenus associés en lien avec la -50 à 100K baril / j écart de production entre 2020
maturité des champs gabonais et la et 2030
baisse des investissements d’exploration
15% des recettes fiscales à risque à risque d’ici à 2030 30% des exportations à risque à risque d’ici à 2030

C
Vague de cessions des majors
pétrolières, avec des effets 2,5x inférieures : écart entre les
contradictoires sur le secteur capacités d’investissements des -0,8 Md USD valeur actualisée 25% part du brut produit par les
majors en 2020 (scénario pré-COVID) nette des actifs de Total au Gabon majors au Gabon, en baisse
et 2025

D
Difficultés financières récurrentes de la
SOGARA avec un potentiel 55% de RAT dans la production 27% de RAT si utilisation d’un
d’augmentation de la production limité 20 Mds FCFA de pertes nettes hydrocraqueur, moyennant un
expliqué par une faible qualité du brut
de la SOGARA en 2019
de Rabi investissement de 500 MM USD

E Actifs gaziers gabonais importants mais


dont l’exploitation est peu compétitive
28,3 Mds de m³ de réserves gazières prouvées
Découverte d’un champ deep offshore d’un volume
minimum de 4-5 TCF nécessaire pour relancer l’intérêt
dans un contexte de cours en baisse
de l’exploration gazière

Source: WEO, OEC, TBE, PRE, Wood McKenzie 37


VOLET HYDROCARBURES : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

A. Secteur pétrolier vital pour l’économie du pays, représentant 33% du PIB, 35% des recettes
fiscales et 71% des exportations

Principales destinations des exportations de pétrole du Gabon


2018 – MM USD Messages clés
Part dans les
exportations Secteur vital pour l’économie
de pétrole mais peu générateur
Emplois Recettes Exportation d’emplois
PIB estimés fiscales s
2019 - Mds 2019 - Emplois 2019 - Mds 2019 - Mds Chine 1 690 69%
• Economie reposant
FCFA directs formels FCFA FCFA
significativement sur le
secteur pétrolier en termes
~33% ~2% ~35% ~71% de PIB (33%), de recettes
Corée du Sud 476 19% fiscales (35%) et
d’exportations (71%)
3 230 3 935 747 2 648
• Secteur faiblement
Inde 419 17% générateur d’emplois
(~5%), en ligne avec la
nature peu intensive en
main d’œuvre de l’industrie
Australie 318 13%
• Forte dépendance à la
Chine (près 70% des
exportations de pétrole)
Etats-Unis 162 7%

SOURCE: WEO, OEC, TBE, PRE 38


VOLET HYDROCARBURES : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

A. Activités pétrolières reposant principalement sur l’amont, en dépit de quelques


activités de raffinage et de distribution

Stockage et
Exploration et production Raffinage
distribution

Principaux 20 blocs en exploration en 2020, sous la forme de 1 raffinerie opérée par la SOGARA, avec Petro Gabon, Total et Engen, principaux
actifs & 28 contrats d’exploration avec ~15 opérateurs une capacité nominale de 24 kbj acteurs de la distribution
acteurs (Perenco Gabon, Eni, Assala, Maurel & Prom, Stream
Oil, Petronas, Impact O&G, CNOOC, Total, Ansila,
Petronas, Oil India)
35 blocs d'exploration mis aux enchères lors du
12ème appel d’offres début 2020
12 blocs en production, opérés par 10 sociétés
(Perenco, Assala, M&P, Total, Vaalco, BW Energy,
Addax Petroleum, Sino-Gabon GOC et Stream Oil)

PIB 3 222 8,7 NA


Mds FCFA (33%) (0,1%)
(part dans le
PIB total)

39
SOURCE: Woodmac, EIA, Recherche presse
VOLET HYDROCARBURES : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

A. Blocs d’exploration et d’exploitation répartis sur 3 zones : shallow offshore (70% de la


production), onshore (30%) et deep offshore (exploration uniquement)
Carte pétrolière du Gabon par type de bloc
2020
Ouvert en attente d’offre
Exploration • Blocs shallow offshore:
Développement ― 80% de la surface (206 647 km2) et 70% de la
production
Production
― Absence de blocs ouvert à l’exploration due aux
nombreux travaux d’exploration menés dans le
bassin ces dernières décennies
• Blocs onshore:
― 19% de la surface (48 535km2) et 30% de la
production dont la majorité provient de la zone de
Rabi
― Blocs ouverts à l’exploration mais situés dans des
zones forestières compliquées d’accès
• Blocs deep offshore:
― Aucun bloc en production dû à l’absence de
découverte majeures (6 puits forés en 2014)
― 18 blocs ouverts à l’exploration, zone couverte
d’une couche de sel qui complexifie les travaux
de forage

40
Source: Rystad Ucube (Oct 2020), World Bank, Ministère des hydrocarbures et des Mines
VOLET HYDROCARBURES : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR CONFIDENTIEL – NE PAS PARTAGER
A. 550 millions de réserves prouvées au Gabon, et ~220 000 barils extraits par jour (~80
millions de barils extraits par an)

Production de pétrole brut Réserves de pétrole brut


Milliers de barils par jour, 2019 Millions de barils, 2019

Russie 10.281 Arabie Saoudite 159.126


Arabie Saoudite 10.002 Etats Unis 91.688
Etats Unis 8.226 Russie 83.694
Iraq 4.860 Canada 43.178
Canada 4.251 Iraq 35.328
China 3.812 UAE 29.245
UAE 3.155 China 21.555
Nigeria 1.660 Nigeria 8.650
Angola 1.602 Libya 7.053
Libya 1.100 Algeria 5.240
Algeria 1.047 Angola 4.025
Congo 264 Ouganda 1.419
Gabon 225 31e sur 102 Congo 1.136
Ghana 160 Ghana 952
Guinée Equatoriale 125 Tchad 579
Soudan 118 Kenya 555
Tchad 114 Gabon 553 35e sur 105
Cameroun 78 Niger 408
Côte d’Ivoire 36 Soudan 394
Nouvelle Guinée 21 Equatorial Guinea 275
RDC 18 Cameroun 153
Niger 18 Côte d’Ivoire 116

SOURCE: Rystad Ucube (Oct 2020) 41


VOLET HYDROCARBURES : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

A. 90% des sites pétroliers rentables aux cours actuels avec un coût complet moyen
de production du baril de ~ 31 USD (vs. point bas sur le Brent à 40 USD en 2020)

Coût complet moyen de Cours du brent en date Prélèvements publics


Courbe de coûts de production de pétrole brut OPEX
production d’un baril gabonais de la courbe de coûts
2020; USD/baril CAPEX

80 Coût complet moyen de production d’un


75 baril de ~ 31 USD
70
90% des sites pétroliers rentables (ou à
l’équilibre) pour un cours à 37 USD / baril
50 (au 01/11/20)
45
• Site de East Orovinyare le plus
40 37 compétitif avec un coût complet de
35 ~23 USD / baril
30 Ø 31
• Sites de Etame et Avocette (Perenco)
25
les moins compétitifs, en raison
20
d’investissements significatifs (resp.
15 49 et 44 USD / baril de CAPEX)
10
Hausse des OPEX inéluctable en raison
5
de la maturité des champs, mais qui
0
0 2
4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30 32 34 36 38 40 42 44 46 48 50 52 54 56 58 pourrait être compensée par une baisse
Toucan, GA Onal, GA Koula, GA Etame, GA SE Etame, GA des prélèvements publics
East Orovinyare, GA Torpille Marine, GA Rabi-Kounga, GA Avocette, GA
Anguille Marine (redevelop) (Phase 1-3), GA OMOC, GA Simba Marine, GA
Maroc-Nord (OMOC-N), GA Breme Marine, GA
Dussafu Tortue Marin Phase 2, GA Niungo, GA
Tchatamba South, GA Avouma/Tchibala Sud, GA
Obando Marine, GA Dussafu Tortue Marin, GA
Production 2020 2
mboe/yr
1. La courbe des coûts comprend les dépenses d'investissement (CAPEX), les dépenses d'exploitation (OPEX) et les prélèvements du gouvernement. Les dépenses d'exploitation
sont amorties au fil du temps, de sorte que les nouveaux actifs ont des dépenses d'investissement plus élevées
2. Volumes de production > 1mmbpe/an comptabilisés
SOURCE: Rystad Ucube (Oct 2020) 42
VOLET HYDROCARBURES : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

A. Rendement des contrats pétroliers dans le deuxième quartile des pays producteurs de
pétrole : il aura tendance à diminuer à mesure que les coûts de production augmenteront

Taux de retour sur investissement pour les réserves restantes1


%, 2018

Compétitivité coûts des


Dernier quartile Troisième quartile Deuxième quartile Premier quartile champs pétroliers
garantissant un retour
sur investissement des
Nigeria contrats gabonais dans
(Concession
la moyenne des pays
)
80% producteurs de pétrole

Egypte
(PSC)
Maturité des champs
62% qui impacte les coûts
Côte d’Ivoire d’exploitation à la
Mozambique (PSC) Tunisie hausse, nécessitant
Angola (Concession) (PSC)
21% Gabon une adaptation du
(Concession) 18% 43%
(PSC)
Mexico 15% 31%
cadre Règlementaire et
(Service
Contract)
fiscal pour maintenir la
8% compétitivité globale
Algerie
(PSC) des contrats
26%

1 Flux de trésorerie actualisés à 10 % à partir de janvier 2019. Impôts calculés sur une base "payée". Le prix du Brent est resté stable à 70 dollars en termes réels (2,5 %
d'inflation). La moyenne de cette analyse est calculée sur l'ensemble des contrats existants dans chaque pays ; les contrats individuels peuvent différer sensiblement de
cette moyenne.
SOURCE: Wood Mackenzie Global Economic Model (Oct. 2018 Edition) 43
VOLET HYDROCARBURES : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

B. Plateau de production pétrolière atteint en 1990 et qui se stabilise jusqu’en 2003, puis
baisse continue volumes depuis 2003

Evolution de la production de pétrole et des exports


Millions de tonnes Messages clés

Exports Production
Plateau de production pétrolière
Production, Millions de tonnes Exports, MM Tonnes
atteint entre 1990 et 2003, puis baisse
14 13,3 13,3 13,4 13,5 13,3 15 structurelle de la production depuis :
13 12,6
11,9 12,1 12,0 12,0
12,3 • Diminution de la production de
12 11,8 11,7 11,6 -20%
11,2 11,2 pétrole depuis 2003 de ~20%,
11 10,7 10,8 12
principalement expliquée par la
10 9,7 maturité des champs et l’absence de
9 8,8 découverte majeure depuis le milieu
9 des années 1980
8
7 • Reprise de la production de pétrole
6 depuis 2019, du fait de l’entrée en
6
5 production de sites développés à
4 partir de la fin 2018 et des
3 investissements de remise en état
3
2 certains sites

1
0 0
1980 90 00 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19

SOURCE: International Energy Agency, Worldbank, Exports.gov


44
VOLET HYDROCARBURES : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

B. Investissements en E&D rapportés à la production dans la moyenne basse des


comparables régionaux

Investissements dans l’exploration et le développement Ratio Investissements sur Investissements de développement


Mds USD, Montants cumulés 2010-2019 production annuelle 2019 Investissements d’exploration

Forte baisse des investissements ces dernières années qui


Nigéria 151 0,09 se manifeste par une baisse des réponses aux appels d’offre,
des acquisitions sismiques 2D 3D et une réduction du
Angola 132 0,08 nombre de forages (25 en 2010-2011 et 4 en 2018-2019)
• Faible attractivité expliquée par le manque de
Algérie 76 0,07 découvertes importantes faites dans l’onshore le shallow
et deep offshore:
Libye 41 0,04 ― Deep offshore: 6 puits profonds creusés en 2014 (1
Md$ d’investissements au total) qui ont donné des
Congo 26 résultats décevants
0,10
― Shallow offshore: intégralement des structures pré-sel
foréées sans découverte majeure depuis 1985
Ghana 24 0,15
― Onshore: complexité technique due à l’absence
d’infrastructures (e.g. transports) et conditions
Gabon 18 0,08
climatiques difficiles

Guinée Equatoriale 12 0,10 • Code pétrolier de 2019 qui présente de nettes avancées
par rapport à celui de 2014 mais dans lequel demeurent
quelques points dissuasifs, p. ex:
Côte d’Ivoire 7 0,21
― Octroi de permis d’exploration conditionné à la prise
de participation dans le capital des acteurs pétrolier à
Tchad 7 0,06
hauteur de 10% et au versement d’une prime par
l’opérateur
Cameroun 5 0,07
― Absence de mesures d’incitation fiscales
volontaristes, not. pour le deep offshore
Kenya 5 TBD

Source: Rystad Ucube (Oct 2020), World Bank


45
VOLET HYDROCARBURES : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

B. Dans un scénario fondé sur de nouvelles découvertes et un cours à 50 USD, les


revenus pétroliers seraient en baisse de ~43% en 2030

Production de pétrole brut et prévisions à 2030 (Rystad et DG Hydrocarbures)


K barils / jour; 2010 - 2030
Projections Rystad Ecart projections Ministère des Hydrocarbures
Diminution de la production à mesure que les
249 243 238 champs arrivent à maturité
232 229 230 228 231 227
220 220 218 217
210 207 210 203 • Baisse linéaire de ~9% par an entre 2020 et
193 185
29 66 73 73 73 174 -26% 2030 dans les projections Rystad,
73 161
73 aboutissant à une division par 2 de la
73 73 production à horizon 2030 en dessous de 100
73
000 barils par jour
181 164 155 159 154 144 130 • Projections plus volontaristes de la DGH sur
112 101 2021-23 (reportées pour les besoins de la
88
modélisation jusque 2030) qui mise sur de
nouvelles découvertes en lien avec les
2010 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20E 21E 22E 23E 24E 25E 26E 27E 28E 29E 30E
investissements des opérateurs (~500 M USD
en cumul sur 2021-23)
Estimation de l’évolution des revenus pétrolier (scénario haut, incluant de nouvelles découvertes)
Impact majeur de cette baisse de volumes sur
Mds FCFA; 2020 - 2030
les revenus pétroliers
Scénario 60 USD / baril 50 USD / baril 40 USD / baril Dans un scénario « volontariste » fondé sur de
2,830 2,786 2,761 2,803 2,745 nouvelles découvertes et avec un cours de 50
2,629
2,545
467 2,462 USD par baril, ils s’établiraient :
464 460 457
424 438 2,244
410 2,110 -43% - En 2025, 20% en dessous de leur niveau 2019
464 460 467 457 374 1,948
1,702 424 438 352 - En 2030, ~43% en dessous de leur niveau 2019
410 325
374 352
325 Impact systémique sur l’économie nationale
• ~15 points de PIB 2019 à risque
1,697 1,857 1,841 1,868 1,830 1,752 1,641 1,496 1,407 1,299 • ~15% des recettes fiscales totales 2019 à
risque
• ~30% des exportations totales 2019 à risque
2019 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30
46
VOLET HYDROCARBURES : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

B. Les volumes de pétrole brut pourraient être en réalité plus dégradés d’après les
modélisations des groupes de recherche
Production de pétrole brut
Source & Date K barils / jour Commentaires sur la méthodologie utilisée
Rystad Ucube • Pour les blocs en production :
En production En attente de développement
Octobre 2020 - Modélisation d’un profil de production pour chaque bloc dont les
181 principaux paramètres sont la taille des réserves, le type de
164 159
155 154 développement et la profondeur de l'eau
19 144
25 130 - Profil divisé en quatre phases (constitution, plateau, déclin,
26 112
23 fermeture) et position du bloc sur une phase de ce profil en fonction
101
19 88 de l’historique de production et d’études de cas analogues
181 18
164 19
139 128 • Pour les nouveaux développements prévus :
119 108 94 83 - Définition d’un profil de production en fonction des réserves qui ont
69 été découvertes ou qui sont en cours de développement et les
prévisions concernant les réserves non découvertes
21E 22E 23E 24E 25E 26E 27E 28E 29E 30E - Intégration d’hypothèses économiques (e.g. demande, coûts)

Wood Mackenzie 215 • Projections couvrant les champs en production et les champs en
Novembre 2020 195 194 cours de développement
177
151 • Utilisation d’études indépendantes sur les réservoirs et
d’évaluation techniques pour estimer la performance de chaque
116 puit avec intégration d'autres facteurs commerciaux tels que la
101
84 demande, la disponibilité des infrastructures et les coûts
67 63 • Validation de cette évaluation en la comparant aux données de
gisements analogues dans le même bassin ou la même région

21E 22E 23E 24E 25E 26E 27E 28E 29E 30E

SOURCE: Rystad Ucube (Oct 2020); WoodMackenzie (Nov 2020) 47


VOLET HYDROCARBURES : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

B. 6 sources possible de pétrole susceptibles d’enrayer le déclin de la production,


dont 3 présentent un réel potentiel à court terme

Sources représentant le plus de potentiel


Type de Connaissanc Réserves Coût de Potentiel
réserves Levier disponible e des zones potentielles revient1 à 2030 Commentaires

Shallow Redéveloppement ~30 • Principal relais de maintien de la production, ne permettant néanmoins pas d’enrayer complètement la baisse
offshore de champs structurelle du rendement des champs matures comprise entre 15% et 30%
(70%) actuellement en • Levier déjà utilisé par des acteurs (e.g. Perenco ou Assala) considérés comme best in class mais potentiel lié
exploitation (i) à la part de réserves considérées comme inutilisables (30% d’amélioration de moyenne dans les
benchmarks internationaux) et les techniques de redéveloppement (e.g. niveau de compression, vitesse de
pompe)
Exploration near-by ~40 • Bassin ayant déjà été quadrillé par les opérateurs qui ont beaucoup foré sans découverte majeure
• Ecart de coûts avec le redéveloppement principalement expliqué par les investissements d’exploration

Onshore Redéveloppement de ~30 • Zone pétrolière onshore en exploitation (not. Rabi)


(30%) champs actuellement • Champs situés dans le nord du pays anciens (excl Rabi) et qui ont parfois été mal forés
en exploitation • Leviers permettant le maintien de la production analogues à ceux du shallow offshore

Exploration near-by ~40 • Plusieurs campagnes d’exploration sans découverte majeure depuis 1985
• Du potentiel néanmoins, mais limité à la proximité des infrastructures (routes, pipelines) existants
Greenfield ~50-60 • Potentiel dans le sud du pays, mais difficulté des acquisitions sismiques (réserves sous la couche de sel)
• Complexité technique due à l’absence d’infrastructures (e.g. transports) et des conditions d’accès difficiles
• Caractéristiques géologiques des réserves (vraisemblablement éparpillées sous la forme de « poches ») ne
laissant pas présager de découvertes majeures
• Activités susceptibles de menacer l’environnement nécessitant la mise en place de mesures de compensation
Deep Greenfield ~70-100 • Présence avérée de pétrole mais (i) réserves sous la couche de sel complexifiant les travaux d’exploration et
offshore le niveau de confiance sur le potentiel, et (ii) 6 puits profonds creusés en 2014 (1 Md$ d’investissements au
(0%) total) qui ont donné des résultats décevants, (iii) profondeur du deep offshore gabonais
• 2 facteurs principaux pour rentabiliser les investissements : taille des réserves potentielles (minimum de 200
millions / jour) et cours du baril (entre 70 et 100 USD)

1. USD par baril incl. CAPEX d’exploration, CAPEX de développement et OPEX, excl. prélèvements du gouvernement 48
SOURCE: entretiens expert
VOLET HYDROCARBURES : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

B. Les cours du pétrole sont volatiles : il y a une grande incertitude sur leur évolution
à horizon 2025-2030

Cours du baril de brent (historiques et futurs)


Historiques 2010-Nov 2020, Futures Dec 2020-2023; USD/baril

Futures Historiques
Pétrole brut (Brent)
USD/Baril
130
120
110
100
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
2010 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25

SOURCE: DGEPF, INSEE 49


VOLET HYDROCARBURES : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

C. Départ des majors du Gabon, Total étant le dernier acteur important et dont les
activités sont en forte réduction à mesure que ses champs sont cédés

Production de pétrole brut par opérateur


Millions de barils par an; Evolution 2010-2020

Total Perenco Addax Sino StreamOil GOC Forte baisse de l’activité des majors
M&P Assala Vaalco CNRI BWE depuis 2017
• Baisse significative des activités de
-3% p.a. Total, qui se poursuit en 2020 avec la
91 cession de ses participations dans 7
89 87
85 84 champs matures et dans le terminal
80 80
24 21 77 pétrolier du Cap Lopez à Perenco (juillet
20 21 71
20 70 2020)
21 21 66
18 9 8 • Départ de Shell avec la cession en
5 7 1 6
6 8
10 novembre 2017 de l’ensemble de ses
7 7
9 9 9 activités à Assala (détenue par le fonds
22 20
21 25 32 Carlyle)
20 23 25
21 23 28
Effets contradictoires liés à ces départ
21 23 • Expertise et capacités financières plus
21 limitées pour les activités de deep-
17 20 16
16 19 15
17 15 offshore
9 8 8 7 7 5 4 3 3 • A l’inverse, réelle expertise des champs
3 3 5 6
7 8 7 7 6 6 5 1 matures qui peut permettre de limiter un
6 6 1 4 4
3 1 1 1 1 1 1 1 1 1
temps le déclin de la production
2010 11 12 13 14 15 16 17 18 19 2020
SOURCE: Ministère des Hydrocarbures et des Mines
50
VOLET HYDROCARBURES : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

C. Actifs gabonais mal positionnés dans le portefeuille des majors, dans un contexte
de rationalisation des actifs accéléré par la crise pétrolière mondiale
Projections de variation de production de liquides1 Valeur actualisé nette des sites par pays et par major représentée en Actifs Gabon parmi
pour les majors en Afrique sub-saharienne fonction de la maturité des reserves – VAN exprimée en Md USD; maturité en les premiers à être
2020-2030; Kbpe/j % des reserves produites cédés par les majors
• Contraction des
Taille des bulles proportionnelle aux réserves restantes liquidités des
majors (capacités
Eni Equinor Shell Total de financement de
50 Valeur actualisée nette
Mds USD Chevron ExxonMobil BP 2025 ~2,5x < à
0 celles de 20)
-50 7 provoquée par des
Nigeria
cours dégradés et à
-100 Angola plus long terme par
6
la transition
-150
écologique
5
-200 accentuant la
nécessité de céder
-250 4 les actifs les moins
-300 rentables d’ici à
3 2030
-350
-400 • Sites pétroliers
2
Angola gabonais de Total
-450 Pre-production LNG et ExxonMobil
1 présentant une
-500 EG
valeur actualisée
Mozambique

0
Mauritania

nette parmi les plus


Equatorial
Senegal

dégradées de la
Guinea
Gabon

Nigeria

Angola
Ghana

Congo

Gabon
Chad

-1 région expliquée
par la maturités des
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100% champs
Maturité des sites (en % des reserves produites)
1. Incluant le brut, les condensats, les LGN, les autres liquides (biocarburants, gains de transformation, CTL, GTL, MTBE) 51
Source: Wood Mackenzie Lens Upstream
VOLET HYDROCARBURES : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

C. Actifs pétroliers gabonais polluants, accentuant le mouvement de cession initié par les
majors

Intensité des émissions des sites pétroliers de Total par pays Champs gabonais figurant parmi les
Estimations cumulées 2020-2030; Tonnes de CO2/kbpe plus polluants de la région, peu en ligne
avec les objectifs RSE des majors
• Sites pétroliers gabonais les plus
polluants du portefeuille de Total en
Gabon ~54-56
Afrique sub saharienne (sites Total en
Angola émettant 36% moins de CO2 /
kboe qu’au Gabon)
• Techniques utilisées pour l’extraction
Congo ~48-50
de pétrole dans des champs matures
plus polluantes (e.g. niveau de
compression et vitesse de la pompe
supérieurs)
Nigeria ~41-43
• Objectifs de RSE adoptés par la
majors accélérant la cession des actifs
les plus polluants

Angola ~32-35

-36%

Source: Wood Mackenzie Lens Upstream


52
VOLET HYDROCARBURES : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

D. Chiffre d’affaires de la SOGARA en forte baisse (-13% p.a. depuis 2013) principalement
expliquée par un effet prix – chute des cours – mais aussi un effet volumes

Répartition du chiffre d’affaires de la SOGARA par type de produits Production de produits raffinés Forte baisse du chiffre d’affaires de la SOGARA
Milliard de FCFA de la SOGARA depuis 2012, expliquée par
MM Tonnes - 2019 • Un effet prix: baisse des cours provoquée par le
Local Jet Export x% Taux de marge brute contre-choc pétrolier
Essence légère RAT Export • Un effet volume: baisse des volumes de
~700 produits raffinés, qui atteint ~700 MT en 2019
17% 8% 16% 8% 14% 22% sur les 1,2MMT de capacité; 2 facteurs:
4%
5% Produits Jet A1 - Retard de paiement de créance de la GOM ne
6% blancs permettant de payer le brut aux opérateurs
Butane
333 -13% p.a. - Interruptions fréquentes dues à la vétusté de
Essence
l’équipement
255 241 Gazoil
220 219
165 29% Néanmoins, baisse du chiffre d’affaire qui ne se
Produits RAT
répercute pas sur le taux de marge brute, en
noirs effet (i) chute des cours qui réduit les coûts
d’achats du brut et (ii) rationalisation des achats
2015 16 17 18 19 2020 de fournitures

Structure de coûts de la SOGARA Produits blancs produits par la SOGARA


Milliard de FCFA principalement destinés aux stations services du
pays :
56%
Achat du brut Achat de fournitures Marge brute • ~70% des produits blancs destinés aux pompes à
essence locales et ~ 30% aux application
industrielles (e.g. machines de production d’huile
de palme, forage, production d’électricité)
-14% p.a. • Production permettant de subvenir à 100% de la
345
255 241 demande locale en essence et Jet et 37% en
220 219 2019 gasoil
165

2015 16 17 18 19 2020
53
SOURCE: Modèle PPI Sept-2020; entretiens expert
VOLET HYDROCARBURES : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

D. Déficit structurel de la SOGARA (~20 Mds FCFA) lié à sa forte production de RAT
(~55%), dont le cours mondial est inférieur aux coûts de production
Decomposition du PIP pour le gazoil et l’essence vs. coûts par tonne Déficit structurel de la SOGARA (~20 Mds FCFA en
K FCFA / Tonne; Période: 25/08/2020 au 24/09/2020 2019) lié à sa production importante de RAT, dont le
cours sur le marché mondial est inférieur aux coûts de
Coûts (hors brut) production
Prix du brut livré à la SOGARA (incl. la décôte de 15%) • RAT représentant 55% de la production du à la qualité
~220 du brut de Rabi et l’absence d’une unité de conversion
Décomposition PIP RAT • Coûts de production du RAT de ~220K FCFA / Tonne
37
90 90 (pour un baril à 50 USD environ) et des coûts fixes de
45 Mds USD
183
• Contrainte d’exporter le RAT au prix du marché mondial
(pas de marché en interne) de 90K FCFA / T soit plus
de 2x inférieur aux coûts (vs. produits blancs dont la
Décomposition PIP Gazoil 268 fixation des prix faite localement via le système de PIP
8 24 ~220 garantit la rentabilité)
186 30 +45% 37
22 Projet d’hydrocraqueur qui permettrait de résorber le
déficit
183 • Installation d’un hydrocraqueur visant à réduire le RAT
(de 55% à 27%) et à augmenter les rendements (+40M
USD de marge nette)
Décomposition PIP Essence 312 • Néanmoins études de faisabilité non finalisées à date ne
8 28 permettant pas de justifier l’investissement de ~500 M
225 30 +39% ~220
22 USD
37

183

CIF Rotterdam Frêt maritime, Redevances Subvention Taxe Prix de cession Coûts
assurance, portuaires, Frais des carburants douanières aux marketeurs
pertes de passage (HT)
terminal
SOGARA
54
SOURCE: Modèle PPI Sept-2020; entretiens expert
VOLET HYDROCARBURES : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

E. Gabon possédant des actifs gaziers importants mais dont l’exploitation est peu
compétitive dans un contexte de cours en baisse dû au gaz de schiste américain

Les cours économiques du gaz et les conditions


Transparence sur les actifs Cours du gaz naturel liquide par région, USD/mmbtu géologiques difficiles spécifiques au Gabon ne lui
gaziers Gabonais
permettent pas en l’état d’exploiter les ressources
gazières des champs onshore de manière profitable
• Perenco est ainsi le seul opérateur qui a décidé – en
Structure Nette augmentation de la partenariat avec les pouvoirs public – d’opérer et
Onshore : Structure production de gaz de schiste US d’agréger de multiples sources gazières onshore (petits
géologique en « poches » 20 champs de gaz et gaz associés) afin d’alimenter les
JKM1 Henry Hub
disséminées sur le centrales thermiques du réseau existant et répondre
TTF2 US FOB Index
territoires, dont la plupart en à la demande en puissance électrique domestique
zone de forêt dense (Libreville et Port-Gentil)
Offshore : champs gaziers • Aujourd’hui, les projets d’exploitation gazière au Gabon
15 concernent ainsi principalement le gaz dégagé au
encore inexplorés dû aux
difficultés d’accès moment de l’extraction pétrolière (gaz associé) et
(profondeur) dont les volumes sont limités

Volume 10 Une solution envisageable pouvant permettre au Gabon de


valoriser de manière rentable ses ressources gazières
28,3 milliards de m³ de serait la découverte d’un champ deep offshore assez
réserves gazières prouvées volumineux (min. 4-5 TCF) pour justifier les dépenses
mais ne faisant pas l’objet nécessaires dans des infrastructures assurant les
de travaux d’exploration 5 processus de liquéfaction et pour un transport via
méthanier
Petronas est le seul acteur annonçant des signes positifs
Cadre Règlementaire de découverte de gaz en deep offshore suite à de
l’exploration sur le bloc Likuale F14 en 2019
0
Absence de cadre légal et
fiscal spécifique à 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020
l’exploitation gazière au
Gabon

1. JKM - Japan Korea Marker ; principal prix de référence du GNL pour l'Asie
2. TTF - Title Transfer Facility ; point d'échange virtuel pour le gaz naturel aux Pays-Bas et principal indicateur des prix du gaz en Europe 55
Source: BP Statistical Review of World Energy, EIA, Japan Ministry of Economy Trade and Industry, IGU Wholesale Gas Price Survey, United Nations
VOLET HYDROCARBURES : PROJETS PRIORITAIRES

Vision stratégique pour le secteur des hydrocarbures déclinée en 4 objectifs


stratégiques

Objectifs

Revoir la gouvernance du secteur pour optimiser la production


des champs matures

Ralentir la
chute de la Enrayer le déficit structurel de la SOGARA
production de
pétrole et
diversifier la Garantir une transparence accrue dans le secteur
filière

Structurer la filière gazière dans le pays

56
VOLET HYDROCARBURES : PROJETS PRIORITAIRES

7 principaux indicateurs opérationnels pour le secteur des hydrocarbures


avec des objectifs chiffrés à horizon 2025
Indicateur de Indicateur de
moyens résultats

10 Profit annuel de la
SOGARA
MM$ 0 Subvention de l’Etat à la
SOGARA
FCFA
0 bcm Volume de gaz torché

Forums annuels de DG
>3 pétroliers
Part de la demande locale
90% de diesel servie
Permis en fin de
100% concession ou libre de
droits réattribués
Parafiscalité pétrolière
100% déclarée en loi finance

57
VOLET HYDROCARBURES : PROJETS PRIORITAIRES

4 projets prioritaires pour le secteur des hydrocarbures à horizon 2023

Batailles clés Projets et réformes stratégiques 2021 – 2023 Couvert dans les catalyseurs

Renforcement
1. Revue de la gouvernance du 2. Projet de 3. Réadhésion à l’ITIE
continu de la 4. Mise en
Ralentir la chute de la secteur pour optimiser la production restructuration de et transparence dans
compétitivité du œuvre d’une
production de pétrole des champs matures (e.g., la SOGARA via la la mobilisation et
cadre stratégie
et diversifier la filière animation des acteurs, adéquation privatisation de l’allocation des
Règlementaire et gazière
de leur stratégie d’investissement) l’outil productif ressources extractives
fiscal
Accélérer le développement
Renforcement continu de
Mise à niveau des infrastructures permettant 5. Optimisation des catalyseurs d’accès aux
du manganèse et poser les de soutenir l’augmentation de la production de ressources minières (e.g., carte géologique
la compétitivité du cadre
bases d’une exploitation du manganèse : (i) Transgabonais et (ii) aurifère, cadastre minier, permis
Règlementaire et fiscal
fer et de l’or production d’électricité d’exploitation)
Pivot
économique
Renforcement des Développement des Formation du
Préparer les Améliorer la productivité, 6. Amélioration 7. Développement des 8. Promotion de contrôles et du infrastructures de transport capital humain
secteurs diversifier la filière bois et de l’amont plantations d’arbres à la 2ème et 3ème
dispositif de entre les lieux de production aux métiers de
élargir ses débouchés forestier croissance rapide transformation
économiques traçabilité du bois et de commercialisation la filière bois
de demain
Optimisation Dév. de
Renforcer la souveraineté
9. Appui aux filières manioc, 10. Renforcement de l’attractivité 11. Dév. d’infra. de
du droit du l’accès au
plantain, halieutique, sucre et du secteur pour les nationaux et Structuration de transport entre les
alimentaire du Gabon et travail pour financement
avicoles pour l’autosuffisance simplification du recours aux la filière pêche lieux de
développer les filières améliorer la pour les
alimentaire en produits de travailleurs agricoles étrangers pour et de la transfo. production et de
exportatrices compétitivité exploitants
base et transformés répondre aux besoins thonière commercialisation
du secteur agricoles

Poser les bases du


12. Programme national de Promotion des investissements dans les matériaux
coordination et d’accélération de construction (pavés, carrières de sable et
développement d’autres
des investissements immobiliers latérite, fer à béton, marbre, peinture, carreaux,
secteurs
publics, parapublics et privés bois ouvragé) pour redynamiser le secteur BTP

58
VOLET HYDROCARBURES : PROJETS PRIORITAIRES

1.
1 Projet de revue de la gouvernance du secteur hydrocarbures structuré autour

de 3 sujets : activités de la GOC, trading en amont et animation du secteur (1/2)

Ambition stratégique Activités principales du projet

Mettre en place une gouvernance intégrée 1 Mise en place d’une JV avec un opérateur privé pour la gestion des champs
1.
du secteur des hydrocarbures, (arbitrage effectué) :
permettant une production de brut efficace, • Elaboration et lancement d’un appel d’offre
rentable et s’appuyant sur les meilleures • Comparaison des acteurs privés sur la base de critères prédéfinis
pratiques de mise en œuvre • Définition des modalités opérationnelles de la JV et du plan d’intégration

2.
2 Augmenter les revenus de l’Etat via l’arrêt du trading et le versement de la part
Objectifs à 2025
de l’Etat sous forme pécuniaire (arbitrage effectué) :
Indicateur Indicateur • Redéfinition des termes du contrat avec les acteurs actuels
de moyens de résultats
• Modification du code des hydrocarbures pour intégrer les évolutions requises
Joint Venture finalisée
3.
3 Animer le secteur autour d’une stratégie intégrée, reposant sur la mise en place de
quatre volets complémentaires :
100% des permis en fin de concession
• Mise en œuvre d’une gestion centralisée des participations de l’Etat au capital des
ou libre de droits réattribués
entreprises pétrolières
• Création d’un « Forum des DG pétroliers »
>3 Forums annuels de DG pétroliers • Mise en place d’un processus de suivi par l’Etat des plans d’investissements des
acteurs pétroliers
• Mise en œuvre d’un processus de suivi de l’attribution des champs aux acteurs

59
VOLET HYDROCARBURES : PROJETS PRIORITAIRES

1.
1 Projet de revue de la gouvernance du secteur hydrocarbures structuré autour

de 3 sujets : activités de la GOC, trading en amont et animation du secteur (2/2)

Calendrier indicatif de mise en œuvre (activités non exhaustives) Parties prenantes

T1 2021 T2 2021 T3 2021 T4 2021 T1 2022 T2 2022 Chef de projet


• DG Hydrocarbures
Animation du secteur autour d’une stratégie intégrée avec mise en place des volets
nécessaires
Autres acteurs impliqués
• Ministère du Pétrole, du Gaz, et des Mines
• Ministère de l’Economie et de la Relance
Mise en place d’une JV avec un opérateur privé • DG Impôts
• Acteurs publics (GOC et DGH)
• Acteurs privés (majors et juniors du secteur)
Optimisation des activités de trading de brut et
renégociation des contrats

1er Forum des Risques associés à la mise en œuvre


DG pétroliers
Niveau de risque
Modéré
Besoins en financement, Mds FCFA
Risques liés à l’opérationnalisation
• Faible intensité concurrentielle de la réponse à l’appel d’offre
• Réticence des acteurs du secteur à la modification des termes des
Non applicable – pas de financement requis contrats en cours
Risques liés au financement
• N.A.

60
VOLET HYDROCARBURES : PROJETS PRIORITAIRES

2.
2 Projet de restructuration de la SOGARA via la privatisation de l’outil productif (1/2)

Ambition stratégique Activités principales du projet

Enrayer le déficit structurel de la 1. Audit technique et économique de la SOGARA pour définir les options
SOGARA lié à (i) son mix produits (ii) la industrielles et économiques
vétusté de son équipement et (iii) son
historique de gouvernance, en capitalisant 2. Mandat d’un partenaire privé pour l’accompagnement de l’Etat dans le
sur l’expertise d’un acteur privé processus de privatisation (arbitrage effectué)
• Soutien à la recherche de repreneurs potentiels
• Constitution d’une data room
Objectifs à 2025
• Accompagnement dans les négociations
Indicateur Indicateur
de moyens de résultats
3. Lancement d’un appel d’offre clair
90%de la demande locale de diesel • Définition d’un cahier des charges à destination des repreneurs potentiels
servie • Constitution d’un jury en charge d’évaluer les différentes offres
0 FCFA de subvention de l’Etat
4. Arbitrage et réalisation de la transaction

10 MM$ Profit annuel de la SOGARA

61
VOLET HYDROCARBURES : PROJETS PRIORITAIRES

2.
2 Projet de restructuration de la SOGARA via la privatisation de l’outil productif (2/2)

Calendrier indicatif de mise en œuvre (activités non exhaustives) Parties prenantes

Chef de projet
T1 2021 T2 2021 T3 2021 T4 2021 T1 2022 T2 2022
• DG FGIS
Audit technique et Autres acteurs impliqués
économique de la SOGARA
• Ministère du Pétrole, du Gaz, et des Mines
Mandat d’un partenaire privé pour l’accompagnement de l’Etat dans le • Ministère de l’Economie et de la Relance
processus de privatisation • Ministre du Budget et des Comptes Publics
• Acteurs publics (SOGARA, GOC, DGH)
• Exportateurs et importateurs privés
Lancement d’un appel d’offre clair

Arbitrage et réalisation de la transaction Risques associés à la mise en œuvre

Niveau de risque
Elevé
Besoins en financement, Mds FCFA
Risques liés à l’opérationnalisation
Etat Part sécurisée
• Faible intensité concurrentielle de la réponse à l’appel d’offre (manque
Mandat d’un partenaire privé pour l’accompagnement 0% d’attractivité de l’outil)
0,2
de l’Etat dans le processus de privatisation
Risques liés au financement
• N.A.

62
VOLET HYDROCARBURES : PROJETS PRIORITAIRES

3.
3 Réadhésion à l’ITIE et transparence dans la mobilisation et l’allocation des

ressources extractives (1/2)

Ambition stratégique Activités principales du projet

Garantir une transparence accrue des 1. Envoi d’une demande formelle de réadhésion à l’ITIE
opérations dans le secteur pétrolier et
accroître les revenus fiscaux 2. Mise en place des 3 collèges d’évaluation (des entreprises extractives,
société civile, administration publique)
• Appel à candidature pour le collège de la société civile
• Nomination des entreprises pour le collège d’entreprise extractives
Objectifs à 2025 • Analyse des données

Indicateur Indicateur 3. Sélection d’un auditeur indépendant en charge de la collecte de


de moyens de résultats
données de l’Etat, des déclarations d’impôts et du croisement des
100% de la parafiscalité pétrolière données collectées
déclarée en loi finance
4. Mise en place des processus de reporting pour l’élaboration des
Meilleur recouvrement de la parafiscalité rapports finaux
pétrolière • Analyse des données
• Production de rapports annuels sur les recettes pétrolières et leur usage
Amélioration de l’attractivité des
investissements pétroliers

63
VOLET HYDROCARBURES : PROJETS PRIORITAIRES

3.
3 Réadhésion à l’ITIE et transparence dans la mobilisation et l’allocation des

ressources extractives (2/2)

Calendrier indicatif de mise en œuvre (activités non exhaustives) Parties prenantes

Chef de projet
T1 2021 T2 2021 T3 2021 T4 2021 T1 2022 T2 2022
• Léontine OYOUOMI, Présidente GI ITIE
Autres acteurs impliqués
Envoi du courrier présidentiel
• Ministère de l’Economie et de la Relance
• Ministre du Budget et des Comptes Publics
Mise en place des collèges • Ministère du Pétrole, du Gaz, et des Mines
• Sociétés pétrolières et minières
Sélection d’un auditeur • Organisation de la Société Civile

Mise en place des procédures de reporting


Risques associés à la mise en œuvre

Niveau de risque
Modéré
Besoins en financement, Mds FCFA
Etat Risques liés à l’opérationnalisation
Part sécurisée • Manque de coopération dans la transparence des informations de la
0% part des différentes entreprises et administrations
Mandat de l’auditeur indépendant et attribution d’un siège 0,7
Risques liés au financement
• Ressources budgétaires propres pouvant prendre du temps à
être mobilisées
64
VOLET HYDROCARBURES : PROJETS PRIORITAIRES

4.
4 Projet d’une stratégie gazière nationale s’appuyant un plan incitatif à l’exploration

gazière, une stratégie intégrée pour son usage, et une stratégie pour le gaz torché (1/2)

Ambition stratégique Activités principales du projet

Structurer la filière gazière au Gabon, en


1. Mettre en place un plan incitatif à l’exploration gazière s’appuyant sur deux
adressant les principaux défis sous-jacents à
leviers :
cette ressource : son exploration, son usage
• Création d’un cadre Règlementaire spécifique à l’exploitation gazière
et les pratiques de torchage du gaz
• Approfondissement de la cartographie géologique deep offshore

2. Evaluer la faisabilité conjointe d’alimenter le réseau domestique et industriel au


regard du volume de gaz disponible (arbitrage effectué)
Objectifs à 2025
• Définition des besoins du réseau domestique
Indicateur Indicateur • Identification des industries jugées comme prioritaires et définition de leurs besoins
de moyens de résultats
• Evaluation de la compatibilité des besoins
0bcm Volume de gaz torché
3. Mettre en place une stratégie en faveur du torchage du gaz associé (arbitrage
effectué)
• Identification des champs jugés isolés pour mettre en place un processus de réinjection
du gaz associé
• Cartographie des champs à forte quantité et mise en place d’un réseau de gazoduc à
destination des centrales thermiques
• Evaluation d’une technique de liquéfaction de gaz associés pour des cas spécifiques
ne pouvant bénéficier des techniques de réinjection ou de récupération par gazoducs

65
VOLET HYDROCARBURES : PROJETS PRIORITAIRES

4.
4 Projet d’une stratégie gazière nationale s’appuyant un plan incitatif à l’exploration

gazière, une stratégie intégrée pour son usage, et une stratégie pour le gaz torché (2/2)

Calendrier indicatif de mise en œuvre (activités non exhaustives) Parties prenantes


Chef de projet
T1 2021 T2 2021 T3 2021 T4 2021 T1 2022 T2 2022 • A définir
Autres acteurs impliqués
Identification des industries prioritaires pour l’usage du
• Ministre des Eaux, des Forêts, de la Mer, de l’Environnement,
gaz au Gabon conjointement à l’usage domestique
Chargé du Plan Climat, et du Plan d’Affectation des Terres
• DG Hydrocarbures
Approfondissement de la cartographie géologique deep offshore
• CN Climat
• GOC
Création d’un cadre Règlementaire spécifique à l’exploitation gazière • Opérateurs pétroliers/gaziers
• SEEG
Mise en œuvre de la stratégie sur le torchage du gaz associé
(avec une mise en œuvre à moyen-long terme -2030) Risques associés à la mise en œuvre

Niveau de risque
Elevé
Besoins en financement, Mds FCFA1
PPP FINEX Part sécurisée Risques liés à l’opérationnalisation
Mise en place d’un plan incitatif à l’exploration gazière 1 0% • Difficultés à mobiliser un sponsor privé

Actualisation de la stratégie pour la valorisation du gaz associé torché 22 0%


Risques liés au financement
Total 23 • Financement non sécurisé
1. Investissement requis affiché correspondant au choix de la réinjection du gaz associé pour 4 champs

66
Présentation des projets prioritaires du pivot économique

Rappel succinct du diagnostic microéconomique

Volet Hydrocarbures

Volet Mines

Volet Bois

Volet Agriculture

67
VOLET MINES : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

Principaux messages sur la transparence et la compétitivité du secteur minier

Production du manganèse secteur clé 10% des recettes fiscales


A de l’économie , mais dont la 2019
16% des exportations 2019 2,6% du PIB 2019
contribution en termes d’emploi et de
PIB reste limitée 1,8% des emplois 2019 85% de la production exportée
Production de manganèse
B compétitive, en croissance ces 10
7,3MMT de manganèse produit en 2019, soit
10% de croissance p.a. depuis 2014
3MMT de capacité additionnelle d’ici à 2023
dernières années et avec des
perspectives de croissance importante
à 2023
~1,5% de croissance de la demande mondiale 20% d’écart de compétitivité moyen avec les
de manganèse dans les années à venir mines sud-africaines

Forte baisse des activités


C d’exploration en dépit d’un potentiel
~40T de réserves d’or et 3,7Mds USD de budget 14% de majors dans les
aurifère et ferreux non négligeables d’exploration en 2019, en budgets d’exploration en 2019,
~1,7MdT de réserves de fer baisse de 27% p.a. depuis 2014 vs. 60% en 2014

2 facteurs qui expliquent la baisse des


D activités d’exploration: un cadre légal 5-10% de taux de royalties 15% de prélèvement sur la 200km de raccordement
et fiscal peu attractif et un goulet (vs. 2-4% dans les pays de valeur de la transaction en cas nécessaires pour relier Belinga
d’étranglement au niveau des benchmark) de changement de contrôle à Bouet (Transgabonais)
infrastructures
Source: WEO, OEC, TBE, PRE 68
VOLET MINES : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

A. Contribution économique structurante de l’industrie minière en termes de recettes


fiscales (~10%) et d’exportations (~16%)

Top 5 des pays exportateurs de manganèse, 2018 – MM USD


3ème acteur mondial dans
Part dans les exportation du manganèse (15%
exportations des exportations mondiales)
mondiales Emplois Recettes
PIB1 estimés fiscales Exportations Secteur clé pour l’économie mais
2019 - Mds 2019 - Emplois 2018 - Mds 2019 - Mds dont la contribution au PIB et à
South FCFA directs formels FCFA FCFA l’emploi demeurent faibles
3 530 44%
Africa

~2,6% ~1,8% ~10% ~16% • Secteur structurant en


termes de recettes fiscales
Australie 1 930 24% (10%), et d’exportations
260 1 500 ~200 610 (16%)
• Faible contribution au PIB et
à l’emploi principalement
Gabon 1 220 15% expliquée par la faible part
de la production
transformée localement
(~10% du manganèse extrait
Brésil 418 5% transformé localement) et la
nature peu intensive en main
d’œuvre de l’industrie

Ghana 389 5%

1. PIB courant
69
SOURCE: WEO, OEC, TBE, PRE, ERAMET
VOLET MINES : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

A. Manganèse gabonais principalement exporté vers la Chine et l’Europe et utilisé


dans 80% des cas pour la fabrication d’acier

Ventilation de la demande de manganèse par type d’industrie Principaux pays d’export du Gabon pour le manganèse
% - 2019 Md USD - 2018

Fabrication d’acier 80% Chine 617

Fabrication d’aluminim
5-10% Norvège 156
& de cuivre

Batteries 5% Etats-Unis 79

Agriculture 5% France 53

SOURCE: OEC, entretiens expert 70


VOLET MINES : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

A. Prépondérance du manganèse dans les activités minières générant une dépendance


du chiffre d’affaires sectoriel aux fluctuations du cours

PIB1 généré par le secteur des mines et cours du manganèse de référence pour le Gabon2 Variations du PIB minier fortement corrélées aux
Mds FCFA; USD / unité de tonne métrique sèche3 variations du cours du manganèse :
• Effondrement des cours entre 2015 et 2016,
PIB Minier principalement dû aux surcapacités de l’industrie
Cours de manganèse de référence sidérurgique chinoise
Cours du manganèse
PIB Minier (Mds FCFA) (USD/dmtu) • Hausse du cours à partir de 2017, à nouveau
+1MMT de hausse de impacté en 2019 par un surstockage de
160 la production 153 7 manganèse dans les ports chinois

140 Effet volume pouvant néanmoins limiter l’impact du


126 6 cours sur le chiffres d’affaires, e.g. en 2019 hausse de
+0,3MMT de hausse
120 de la production la production de +1,4MMT (entrée en exploitation
5 d’un gisement de NGM) permettant de compenser la
101
100 baisse du prix du manganèse
84 84 4
79
80 74 74
66 3
60
2
40

20 1

0 0
2011 12 13 14 15 16 17 18 2019
1. PIB constant 2. Cours nominal 3. Unité standard pour le Manganèse qui fait référence à la forme asséchée du minerai extrait
Source: DGEPF, CRU-Eramet, Plan de Relance de l’Economie 2017 71
VOLET MINES : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

A. Forte croissance de la production de manganèse ces dernières années (+10% p.a.) et


capacité additionnelle de ~3 millions de tonnes prévue d’ici à 2023

Production de manganèse
Millions de tonnes –2010A – 2019A, 2023E

7,3 10,3
• Site d’Okouma
• Opérateur :
+10% p.a. 5,8 COMILOG
• Capacités : 2,3 MM Libreville
4,9
7,1 de tonnes
4,0 3,9 4,2 • Emplois: ~750-8001
3,7 3,6 Port-Gentil Okondja
3,4
3,2
• Site d’Okondja Okouma
• Opérateur: Nouvelle
Franceville
Gabon Mining
2,1 • Capacités : 0,5-0,8
MM de tonnes
CICMHZ 1,1 • Emplois: ~ 150-2501

2010 11 12 13 14 15 16 17 18 2019 2023

1. Augmentation du nombre d’employés proportionnelle à celle des volumes (application du ratio de 2019 de ~0,33 employé / Ktonne de manganèse produite)
SOURCE: Tableau de bord de l’Economie 2019, COMILOG
72
VOLET MINES : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

B. Mines de manganese figurant parmi les plus compétitives du monde et dont le


principal relais de croissance est le potential de substitution à l’offre sud-africaine

Coûts complets d’extraction par unité de manganèse Mines de manganèse gabonaises se


USD / unité de tonne métrique sèche1, teneur moyenne du manganèse de 44%, estimations pour un minerai expédié en Chine, 2019 distinguant par leur compétitivité
coûts (~20% d’écart de compétitivité
entre la mine gabonaise et la mine
sud-africaine la plus compétitive)
Autres Gabon Australie Afrique du Sud
12
3 principaux facteurs de
11 compétitivité:
10 • Haute teneur du minerai extrait
9 (~45-50% au Gabon vs. ~37% pour
les mines sud africaines)
8 • Faible profondeur du minerai
7 extrait (e.g. mines à ciel ouvert,
extraction faite à ~30-40 cm)
6 • Effet d’échelle permis par des
5 réserves significatives et des
activités de production
4 importantes
3
2 Avantage compétitif présentant un
potentiel de substitution à l’offre sud-
1 africaine, permettant d’écouler les
0 volumes de production
supplémentaires dans un contexte de
croissance limitée de la demande
0% 25% 50% 75% 100% mondiale (~1,5% p.a.)
Production totale cumulée: ~48Mt
1. Unité standard pour le Manganèse qui fait référence à la forme asséchée du minerai extrait
Source: South32 company presentation 73
VOLET MINES : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

B. Projections de prix et de coûts établissant une rentabilité de ~15 à 30% à 2030, soit le
niveau de profitabilité minimum demandé par les acteurs pour maintenir leurs activités

Evolution comparée du cours du manganèse et du coût complet de production Historique des cours du managanèse Cas de référence - Borne haute
USD / unité de tonne métrique sèche2, (pour les coûts manganèse expédié en Chine) – Historique 2006-Q3 Cas de référence - Borne basse Courbe de coûts moyenne
20, projections Q4 20-2029 Cas de référence - Moyenne

Rentabilité1 qui s’établit entre ~15 et 30% en


Hausse de la demande mondiale, 2030, équivalent au niveau de profitabilité
tirée par la Chine et l’Inde minimum demandé par les acteurs pour
15 maintenir leurs activités
14 Prix qui devraient se stabiliser légèrement à la
Niveaux élevés de stocks de minerai Perturbations hausse d’ici à 2030 (~5,3 USD / dmtu):
13 de manganèse en Chine, d'approvisionnement liées au
concurrence sur les prix entre les • Demande de Mn en légère hausse fortement
12 Covid (not.Afrique du Sud),
principaux producteurs et crise hausse des prix à ~6,55 corrélée à la demande d’acier (1,7 % sur 20-25
11 mondiale impactant la demande $/dmtu en avril 20 puis retour et de ~0,8 % sur 20-30)
10 à ~4,3 $/dmtu à la mi-octobre • Offre qui devrait rester légèrement
20 à la réouverture des mines
9 excédentaire avec la mise en exploitation de
Baisse de la production de minerai nouvelles capacités au Ghana et au Gabon
8 de manganèse en 2016 et 2017, en
particulier en Australie, au Gabon
(e.g. Projet COMILOG)
7 • Fortes corrélation des coûts et des cours du
et en Afrique du Sud
6 ~5,3 $/dmtu pétrole avec une légère hausse à 2030(~4,1
5 USD / dmtu)
~ 4,1 $/dmtu
4 Fortes fluctuactions historiques des cours et
3 dans une moindre mesure des coûts générant
de l’incertitude quant à la rentabilité de
2 l’activité
1
0
06 07 08 09 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 29

1. Différence entre cours du manganese et coût complet (représenteépar la courbe de coûts Moyenne) 2. Unité standard pour le Manganèse qui fait référence à la forme asséchée du minerai extrait
SOURCE: Consensus Economics (September 2020), Fast Markets, Alloyconsult, USGS, entretiens experts 74
VOLET MINES : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

C. Des potentiels aurifères et ferreux non négligeables mais pour lesquels une grande
partie des activités d’exploration sont à l’arrêt
Principaux gisements de minerai gabonais (hors manganèse) - 2020
Fer Localisation des principaux permis
• 1,7 Md de tonnes de réserves réparties sur ~9 d’exploration
sites, dont Belinga situé au Nord-Ouest, 2ème Oyem
Fer
gisement d’Afrique Woleu-Ntem
Ogooué-Ivindo Or
- 1 MdT de réserves, potentiel de 10-15MMT Uranium
/ an, soit 0,8 à 1,2Mds FCFA de revenus
Zones de Ressources Minérales
annuels
Makokou Potentielles (e.g. Fer, Or, Diamant)
- Contrat d’évaluation de Belinga signé avec le Libreville
cabinet d’études SRK en 2013 mais dont les Estuaire Uranium
travaux ont été interrompus en raison des
• Exploitation des sites par ORANO
contraintes budgétaires publiques
(ex-AREVA) arrêtée en 1999 faute de
- Depuis 2013, aucun acteur minier n’a Port-Gentil Moyen-Ogooué rentabilité des sites
manifesté d’intérêt pour le permis Lambarene
• Accord cadre signé avec Havilah en 2018 pour
Ogooué-Lolo • Relance des activités de recherche
l’exploitation de Milingui
Koulamoutou par ORANO puis retrait des activités
Haut-Ogooué en l’absence de réserves
Or Ogooué-Maritime Ngounié suffisamment importantes
Franceville
• Suspension temporaire de toutes les activités
Mouila Diamant
liées à l’or par le Gouvernement en 2017
• Très faible niveau de précision sur les Activités d’exploitation menées par
gisements (à l’exception du gisement d’Eteké plusieurs sociétés (e.g. DeBeers,
Tchibanga Southernera, Motopa), mais
prêt à être mis en exploitation) dans une • Carte géologique très peu
industrie qui nécessite de mener des travaux suspendues à date et dont les permis
Nyanga détaillée qui date de 2009 (projet
d’exploration de fond sur en moyenne ~5 000 sont retombés dans le domaine public
financé par l’Union Européenne)
gisements pour 1 mine viable à l’échelle • Projet du gouvernement de levée
géophysique aéroportée qui n’a
pas abouti à date faute de moyens
75
SOURCE: Plan de Relance de l’Economie 2017, Invest in Gabon opportunités d’investissement dans le secteur minier au gabon 2017-2020
VOLET MINES : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

C. Forte baisse du budget d’exploration plaçant le Gabon en deçà de ses comparables et


entravant les activités de diversification minières

Budget d’exploration Benchmark des budgets d’explorations avec les pays comparables géographiques Forte baisse du budget
MM USD – Evolution 2013 - 2020 d’explorations entre 2014 et
2020 (-27% p.a.) entravant le
US$/km2 de développement des activités
Détails page suivante Budget d’exploration, 2020 surface de diversification minière, en
MM USD d’exploration particulier pour l’or qui
nécessite en moyenne un
Rep. Dem. Du Congo 141 516 budget d’exploration
minimum de 50 MM USD par
Cote d’Ivoire 108 688
23,9 an sur 10 ans dans une zone
Mali 98 2,104 aussi faiblement connue que
le bassin Gabonais
Ghana 89 1,274
17,5 Afrique du Sud 77 NA Gabon se positionnant en
16,7 -27% p.a. dernière position de ses
Tanzanie 42 371
comparables géographique
12,4 Guinée 39 357 en termes de budget
10,8 exploratoire en valeur
Namibie 35 60
absolue et très mal classé en
Zambie 29 47 budget au km
6,9
Zimbabwe 12 98
3,5 3,7 Nigeria 8 NA
Mauritanie 6 27
Gabon 4 49
2013 14 15 16 17 18 19 2020

Budget moyen des pays de benchmark: 53 MM USD


Source: S& SNL Financial, World Bank 76
VOLET MINES : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

C. Baisse du budget d’exploration au Gabon principalement expliquée par l’érosion des


investissements des majors

Budget d’exploration par type d’acteur, MM USD – Evolution 2010-2018

322,5 Major Intermédiaire Junior Gouvernement Autres Erosion des investissements


South Africa
205,7 194,9 des majors principalement
117,1 96,1 87,1 97,8 97,4 77,4 expliquée par
• La contraction des
389,2 capacités d’investissement
Dem. Rep. 351,6 306,2
259,4 (e.g. baisse des cours en
Congo 183,2 212,0 151,3 175,0 140,5 2015)
• La faible attractivité du
code minier gabonais
Ghana 351,9
• L’absence de carte
216,1 175,0
123,4 89,7 102,9 géologique mise à jour
74,4 65,3 75,4
• Les besoins significatifs en
infrastructures (e.g.
Côte d’Ivoire 101,6
83,7 79,3 transports, énergie) liés à
65,6 60,9 55,5 49,6 45,1 48,5 la mise en exploitation

Mauritania 111,5
64,1
23,2 21,8 19,5 23,7 17,6 11,9 5,7
23,9
Gabon 19,3 16,7 17,5
12,4 10,8 6,9 3,5 3,7

2010 11 12 13 14 15 16 17 2018

Source: SNL Financial 77


VOLET MINES : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

D. Code minier de 2018 ayant privilégié l’implication stratégique de l’Etat dans le


secteur minier sur l’attractivité du secteur aux investisseurs mondiaux
Benchmark des codes miniers
2019; Pays de benchmark: Burkina Faso, Bénin, Côte d’Ivoire et Niger
▪ Modèle de prélèvement de l’Etat dissuasif:

1 2 3 4 5
- Régime de partage de la production: pratique
très peu fréquente dans les pays de
1 Premier arrivé / Premier servi benchmark et dont les termes (e.g. taux) ne
sont pas clairement définis dans le nouveau
2 Critères d’attribution du permis code minier

3 Durée du permis - Taux de royalties (RMP) compris entre 5 à


Exploration 10%, au dessus de la moyenne des pays de
4 Droits de renouvellement benchmark située entre 2 et 4%
- Prise de participation de l’Etat à hauteur de
5 Chevauchements entre permis 10% dans la société pour l’attribution d’un
permis d’exploration
6 Types de minéraux inclus
▪ Contraintes fortes sur les conditions de
7 Droits d’exploitation transfert d’un permis

8 Critères d’attribution du permis


- Préavis de 60 jour avant la réalisation de
l’acquisition
9 Durée du permis - 15% de prélèvements publics sur la valeur de
la transaction
10 Droits d’occupation
▪ Flou juridique concernant les règles
11 Prélèvements de l’Etat d’exclusivité des permis d’exploration
Développement
et exploitation - Par exemple, possibilité pour les exploitants
12 Droits de transfert artisanaux de maintenir leurs activités dans
certains cas
13 Changement de contrôle
Processus d’évaluation de l’impact
- Point d’autant plus dissuasif que le cadastre
14 minier est très fragmenté (~50% des
environnemental
opérateurs sont artisanaux)
15 Pouvoir de révocation d’un contrat
▪ Absence de textes d’application du code
16 Niveau de mise à jour du code minier minier

SOURCE: MineHutte 78
VOLET MINES : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

D. Projets d’accélération du manganèse et mise en exploitation du gisement d’Eteke à


prioriser à 2023 compte tenu de leur potentiel et faisabilité
Evaluation de l’impact Projets priorisés dans les feuilles de Projets à fort impact et faisabilité « Quick wins »
et de la faisabilité route Infrastructures & Energie raisonnable à prioriser
Projet Projet Potentiel (Production Besoin en infrastructures de transport Besoin en infrastructures
• Travaux de rénovation du
annuelle / réserves) d’alimentation électrique
Transgbonais pour atteindre une
capacité annuelle de ~15 MM de
Manganèse Projet 2,3 MM T / an • Mise au niveau du Transgabonais (e.g. achat de 5 Aucun Tonnes en 2024 (vs. ~ 10 MM en
Okouma wagons et 160 locomotives) 2020)
• Aménagement et augmentation des capacités de
stockage et d’expédition de la gare minéralière (e.g. 2 • Capacité additionnelle permettant
stackers, 1 roue pelle, capacité de stockage x2) de soutenir l’ambition de
• Adaptations de la logistique de stockage et d’expédition production de manganèse à 2025
à Owendo (e.g. ajout d’une roue pelle et emplacement (ambition située entre 12 et 15 MM
du pousseur de wagons) de tonnes) mais ne permettant pas
d’absorber la mise en exploitation
d’un gisement de fer tel que
Projet 0,5-0,8 MM T / Aucun Raccordement au
Baniaka ou Milingui (~5 MM tonnes
Okondja an réseau
de production annuelle)
Fer Baniaka ~ 5 MM tonnes ~60 km de raccordement à la TG Raccordement au • Investissements très significatifs
/ an barrage de Poubara pour ajouter au Transgabonais la
Belinga ~ 10-15 MM ~200 km de raccordement à la TG Construction d’un capacité nécessaire à l’activité
tonnes / an barrage hydro ferreuse (e.g. ~50 milliards FCFA
pour ajouter 1 MM T de capacité
Milingui ~ 5 MM tonnes ~ 80-90km pour atteindre Mayoumba, potentiellement Raccordement au sur la ligne principale et ~500MM
/ an réalisés par téléphérique barrage de Dibwangui FCFA par km de raccordement )
Or Eteke ~ 7/8 ans de Aucun Aucun • Goulet d’étranglement des
réserves infrastructures ne permettant pas
de prioriser un projet ferreux à
Autres Maboumine NA Potentiel non Aucun - Quantités produites peuvent être transportées par Aucun 2023, avec des travaux de mise à
(Nobium, expertisé à date camion niveau du Transgabonais qui
terres rares) pourraient être envisagés pour
Kroussou NA Potentiel non Aucun - Liaison routière possible jusqu’au Transgabonais Aucun
2030
(Zinc) expertisé à date
79
Source: Entretiens expert
VOLET MINES : PROJETS PRIORITAIRES

Vision stratégique pour le secteur minier déclinée en 3 objectifs stratégiques

Objectifs

Renforcer l’avantage compétitif du secteur minier gabonais,


Accélérer le notamment via la revue du cadre Règlementaire du secteur
développement
du manganèse
et poser les Attirer des investisseurs pour accompagner le développement
bases d’une des filières ferrières et aurifères
exploitation du
fer et de l’or
Préserver l’intérêt des majors sur l’extraction du manganèse

80
VOLET MINES : PROJETS PRIORITAIRES

4 principaux indicateurs opérationnels pour le secteur des mines avec des


objectifs chiffrés à horizon 2025
Indicateur de Indicateur de
moyens résultats

Production de
430 Mds PIB du secteur minier 10,3 Manganèse (à
FCFA MM t horizon 2023)

Production d’or pour le


gisement d’Eteke Emplois générés pendant
9T (cumulée sur les 5 ans à
>230 la phase de production du
venir) gisement d’Eteke

81
VOLET MINES : PROJETS PRIORITAIRES

1 projet prioritaire pour le secteur des mines à horizon 2023

Batailles clés Projets et réformes stratégiques 2021 – 2023 Couvert dans les catalyseurs

Renforcement continu
1. Revue de la gouvernance du secteur 2. Projet de 3. Réadhésion à l’ITIE et
Ralentir la chute de la
de la compétitivité du
pour optimiser la production des champs restructuration de la
transparence dans la
4. Mise en
production de pétrole et matures (e.g., animation des acteurs, SOGARA via la œuvre d’une
cadre Règlementaire et mobilisation et l’allocation
diversifier la filière adéquation de leur stratégie privatisation de l’outil stratégie gazière
fiscal des ressources extractives
d’investissement) productif

Accélérer le
développement du Renforcement continu Mise à niveau des infrastructures 5. Optimisation des catalyseurs
manganèse et poser de la compétitivité du permettant de soutenir l’augmentation de la d’accès aux ressources minières
les bases d’une cadre Règlementaire production de manganèse : (i) (e.g., carte géologique aurifère,
Pivot exploitation du fer et et fiscal Transgabonais et (ii) production d’électricité cadastre minier, permis d’exploitation)
économique de l’or
Préparer les
Renforcement des Développement des Formation du
secteurs Améliorer la productivité, 6. Amélioration 7. Développement des 8. Promotion de contrôles et du infrastructures de transport capital humain
diversifier la filière bois et de l’amont plantations d’arbres à la 2ème et 3ème
économiques dispositif de entre les lieux de production aux métiers de
élargir ses débouchés forestier croissance rapide transformation
de demain traçabilité du bois et de commercialisation la filière bois

Optimisation Dév. de
Renforcer la souveraineté
9. Appui aux filières manioc, 10. Renforcement de l’attractivité 11. Dév. d’infra. de
du droit du l’accès au
plantain, halieutique, sucre et du secteur pour les nationaux et Structuration de transport entre les
alimentaire du Gabon et travail pour financement
avicoles pour l’autosuffisance simplification du recours aux la filière pêche lieux de
développer les filières améliorer la pour les
alimentaire en produits de travailleurs agricoles étrangers et de la transfo. production et de
exportatrices compétitivité exploitants
base et transformés pour répondre aux besoins thonière commercialisation
du secteur agricoles

Poser les bases du


12. Programme national de Promotion des investissements dans les matériaux
coordination et d’accélération de construction (pavés, carrières de sable et
développement d’autres
des investissements immobiliers latérite, fer à béton, marbre, peinture, carreaux,
secteurs
publics, parapublics et privés bois ouvragé) pour redynamiser le secteur BTP

82
VOLET MINES : PROJETS PRIORITAIRES

5.
5 Optimisation des catalyseurs d’accès aux ressources minières (1/2)

Ambition stratégique Activités principales du projet

Renforcer l’avantage compétitif du Gabon 1. Réforme de renforcement de la compétitivité du cadre Règlementaire et fiscal
sur les activités minières pour
préserver l’intérêt des majors sur l’extraction du
• Revue du code minier en vue de remédier aux points les plus dissuasifs
manganèse et susciter l’intérêt des investisseurs – Simplification des conditions de transfert de permis (e.g. diminution de la durée du préavis,
sur l’or et le fer revue des montants de prélèvements publics sur la valeur de la transaction)
– Clarification des règles d’exclusivité du permis d’exploration (e.g. suppression de possibilité
pour les exploitants artisanaux de maintenir leurs activités dans certains cas)
Objectifs à 2025 • Ecriture et publication des textes d’application du code minier

Indicateur de Indicateur de
• Revue du cadre Règlementaire aurifère (hors code minier):
moyens résultats – Levée de la mesure de suspension temporaire de toutes les activités liées à l’or
430Mds PIB du secteur minier – Réforme sur l’encadrement des activités d’orpaillage

2. Mise en exploitation du gisement aurifère d’Eteke


9T Production d’or pour le gisement
d’Eteke (cumulée sur les 5 ans à venir) • Attribution du permis d’exploitation : examen des demandes de permis déposées (par ex.
MANAGEM)
230 Emplois générés pendant la phase • Finalisation et signature de la convention : Négociation des conditions d’exploitation et
de production du gisement d’Eteke syndication de la convention et signature

83
VOLET MINES : PROJETS PRIORITAIRES

5.
5 Optimisation des catalyseurs d’accès aux ressources minières (2/2)

Calendrier indicatif de mise en œuvre (activités non exhaustives) Parties prenantes

T1 2021 T2 2021 T3 2021 T4 2021 T1 2022 T2 2022 Chef de projet


• DG Mines et Géologie
Autres acteurs impliqués
Revue du code minier Ecriture et publication des • Ministère des Hydrocarbures et des Mines
textes d’application du code • Syndicats: UMEGA
minier • Acteur privés : COMILOG, NGM, MANAGEM

Revue du cadre Règlementaire aurifère (hors code minier)

Attribution du permis d’exploitation à MANAGEM


Finalisation et signature de la Risques associés à la mise en œuvre
convention avec MANAGEM

Niveau de risque
Moyen
Besoins en financement, Mds FCFA
Risques liés à l’opérationnalisation
• Non adhésion des acteurs du secteur à la revue du code minier

Non applicable – pas de financement requis


Risques liés au financement
• N.A.

84
Présentation des projets prioritaires du pivot économique

Rappel succinct du diagnostic microéconomique

Volet Hydrocarbures

Volet Mines

Volet Bois

Volet Agriculture

85
VOLET BOIS : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

Messages clés sur les perspectives du secteur du bois

Des ressources forestières


abondantes tant par 87% de couverture forestière, soit 400 essences 40 millions de m 3 ~80% des unités de
l’étendue que par la diversité
A des forêts, essentiellement
230k km² (équivalent au niveau de la
Malaisie) faisant du Gabon la 3e surface
forestière d’Afrique (après la RDC et le
d’arbres disponibles dont
seulement ~80 à la
valeur marchande
de potentiel marchand
estimé
transformation du bois
localisées dans la ZES de
Nkok
transformées au sein de la
zone économique spéciale de Mozambique) prouvée et exploitable
Nkok

Croissance du secteur du bois


X3 PIB généré X2 volume de 9% part du bois dans les X3 nombre -50% des
par la filière en 10 production industrielle exportations totales du d’emplois directs et recettes fiscales
dans l’économie nationale ans, passant de entre 2010 en 2019 Gabon en 2019, en indirects entre 2009 liées à l’économie
B depuis 10 ans à la suite des
efforts du gouvernement,
112 Mds FCFA en
2009 à 322 en
grâce à l’interdiction
d’exportation de grumes
croissance depuis 2011 après
une chute importante en
et 2019, faisant de la
filière bois le
forestière en 10 ans
malgré la croissance
même si son poids dans 2019 et à la création de la ZES 2010 suite à l’interdiction deuxième employeur du secteur
l’économie reste limité de Nkok d’exportation de grumes du secteur privé

Productivité du secteur 4121$ PIB/km² 30-45% de >80% des 90% 0,7% part du budget de
légèrement supérieure à de forêt exploité au taux d’utilisation1
de la unités industrielles emplois l’Etat attribué à l’économie
C celle de ses pairs africains
mais en deçà des pays
Gabon soit ~3 fois
inférieur à celui
ressources (80-90%
pour les meilleures
concentrées sur la
1ère transformation
industriels dans
le bois n’étant
forestière et la protection de
l’environnement vs. un poids
d’aspiration de la Malaisie pratiques pas qualifiés dans le PIB supérieur à 3%
internationales)

1. Ratio bois coupé sur bois utilisé


Source : Tableau de bord de l’économie 2019, Workd Bank Open Date, Politique Nationale pour la filière de bois gabonaise 2025-2030, Rapports FAO, Gabon Invest
86
VOLET BOIS : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

A. Un potentiel d’exploitation des ressources forestières élevé tant par l’étendue que par la
diversité des forêts gabonaises
Top 7 des surfaces forestières africaines
2019 – milliers de km² Messages clés
% superficie
nationale ▪ Une couverture forestière faisant
du Gabon la 3ème surface forestière
Congo (Rép. Dem.) 1 523 67%
Chiffres clés sur la ressource d’Afrique et la 22ème surface
forestière au Gabon forestière au monde avec une
surface équivalente au niveau de la
Mozambique 377 48% Finlande ou de la Malaisie
400 essences d’arbres
existantes
▪ Un pourcentage de couverture
forestière parmi les plus élevés au
Gabon 232 87%
monde à 87% plaçant le Gabon dans

~80
essences d’arbres
le top 5 des pays en terme de part de
exploitables
superficie forestière
République du Congo 223 65%
▪ Fort potentiel des forêts

Rép. Centrafricaine 222 36% 40 millions de m3 de potentiel


marchand estimé, dont 130
millions de m3 d’Okoumé,
gabonaises encore sous-exploité :
- Production annuelle de bois de la
mondialement réputée pour filière s’élevant à 1,6M m3 en 2019
la fabrication de contre- soit ~4% du potentiel marchand
Soudan 190 10% plaqué estimé
- Nombreuses essences rares et
précieuses avec un potentiel de
Cameroun 186 39% vente élevé encore non exploitées

Source: Gabon Invest, World Bank, recherches presse 87


VOLET BOIS : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

A. Le Gabon exploite une part relativement importante de sa surface forestière en comparaison


aux pays de benchmark
Part de la surface forestière disponible utilisées pour l’exploitation forestière,
%, 2015 Messages clés
Surface forestière
Niveau d’exploitation des
totale (Mn d’hectares)
ressources forestières
Cameroon 84% 18,8 gabonaises disponibles élevé par
rapport aux pays comparable et
Indonesia 63% 91
d’aspiration
Gabon 61% 23
Peu de marges de manœuvre
Congo, Rep. 58% 22,4 pour augmenter la surface
exploitée :
Malaysia 56% 22,2 • L’exploitation de plus accrue
des surfaces de forêts primaires
Russia 51% 815
mettrait en péril la durabilité de
Vietnam 47% 14,8 l’écosystème
• La surface disponible pour les
China 45% 208,3 plantations est limitée (87% de
couverture forestière) et
Côte d’Ivoire 24% 3,4 impliquerait une nouvelle
16% répartition des terres
Ghana 9,3 disponibles entre les secteurs
Brazil 13% 493,5 agricole et forestier

Congo, Dem. Rep. 13% 152,6


Source : FAO
88
VOLET BOIS : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

A. Des ressources forestières essentiellement transformées au sein de la zone


économique de Nkok
NON EXHAUTSIF

Industrie du bois Marchés de débouché Messages clés

Exploitation 1ère 2ème 3ème


▪ Ecosystème très fragmenté avec
Construction
forestière transformation transformation transformation une multitude d’acteurs de taille
variable et dont le niveau
Activité Abattage d'arbres , grumes Sciage, Tranchage, Contreplaqué Eléments de construction,
Déroulage Meubles et articles
d’intégration le long de la chaîne de
d’intérieur valeur est également très différent
Acteurs Exploitants intégrés avec unités de 1ère transformation:
SNBG, Precious Wood CBG, BSG, etc.
Industrie de 2ème et 3ème transformation : Ecowood ▪ Exploitants et industriels
Ameublement principalement représentés par
Exploitants intégrés avec unités de 1ère et 2ème transformation : Cora Wood, Rougier, Industrie de 3ème
SEEF-SED transformation : Corede trois groupes : (i) acteurs
Unités artisanales de
nationaux, (ii) acteurs européens,
Industries de 1ère
Petits exploitants forestiers transformation: CEMA, menuiserie, ébénisterie, (ii) acteurs asiatiques. Ces derniers
CPBG, SSMO construction de bois ayant connu une croissance très
Unité artisanale de sciage
Papier/
importantes ces dernières années
Acteur catalytique
Gabon Special Economic Zone1
Emballage ▪ Gabon Special Economic Zone
(GSEZ) crée en 2010 dans la zone
Associations UFIGA, Union des forestiers et industriels asiatiques du Gabon (UFIAG), Fédération gabonaise de bois
de Nkok regroupant ~80% des
professionnelles de sciage et placage (FGBSP), Syndicat des industriels et aménagistes gabonais (SIAG) unités de transformation du pays
(de la 1ère à la 3ème
Gouvernance et Ministère des Eaux, des Forêts, de la Mer, de l’Environnement, chargé du Plan Climat et du Plan d’Affectation
régulation des Terres Energie transformation)
Agence d’exécution des activités de la filière forêt-bois (AEFFB)
▪ Présence de l’informel qui domine
Partenaires clés en particulier le marché local

1. Joint-venture entre l’Etat Gabonais et Olam puis entrée au capital de l’Africa Finance Corporation en 2016
Source: Etude de l’état des lieux des acteurs du secteur privé de la filière foret-bois au Gabon, entretiens 89
VOLET BOIS : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

B. Poids de la filière du bois dans l’économie encore limité mais en forte croissance en termes
de PIB et d’emplois

Messages clés
Perspectives sur le secteur du bois gabonais
▪ Contribution limitée mais
grandissante de l’industrie du bois
A PIB B Exportations C Emplois D Recettes gabonaise à l’économie du pays
(~3,3% du PIB) portée par
fiscales l’augmentation de la production
industrielle (x2 depuis 2010)
▪ Poids notable et en croissance dans
l’emploi s’expliquant par l’intensité des
Valeur 322 Mds 369 Mds 13K emplois 8,5 Mds besoins du secteur en main d’œuvre et
2019 FCFA1 FCFA2 FCFA faisant du bois le 2ème employeur du
secteur privé du pays
▪ Exportations ayant connu une chute
7% des 0,4% des
Poids relatif 3,3% du PIB 7% des emplois importante en 2011 (-40%) suite à
exportations recettes du
2019 national du pays2 l’interdiction des exportations de
totales pays
grumes mais reprise de la croissance
depuis 2012 suite à l’adaptation du
Croissance +10% p.a entre -40% en 2011 +11% p.a. -20% entre secteur à la nouvelle Règlementation
▪ Recettes fiscales du secteur mises à
2010 et 2019 puis +6% depuis entre 2013 et 2010 et 2019
2019 mal depuis 2010 du fait d’exonérations
2012 fiscales pour renforcer l’attractivité du
Gabon et du commerce illégal
persistant
1. En PIB courant 2.Secteur privé et public, total emplois 2019 : ~191M
2. PIB courant
Source: The observatory of Economic complexity, DGEPF, Plan de loi finance 2021 90
VOLET BOIS : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

B. PIB généré par le secteur bois multiplié par 2,5 ces 10 dernières années mais avec un poids
qui demeure limité dans l’économie
Sylviculture forestière Industries du bois
PIB par activité du secteur du bois
Mds FCFA– Prix constants 2001, évolution 2010 - 2019 Messages clés
Interdiction de Lancement du cluster Montée en puissance des ▪ PIB généré par le bois ayant
l’exportation de ameublement au sein unités nouvellement connue une croissance moyenne
grumes de la ZES installées de +10% par an ces 10 dernières
Chiffres clés sur le
années, en décalage vs. la
PIB du secteur bois croissance du PIB national du pays
Inauguration de
la ZES de Nkok 197 2011 (+3,6% par an en moyenne depuis
Croissance du secteur du
2010)
+10% p.a.
153
171

40% 40%
bois 3x supérieure à ▪ Poids dans le PIB ayant été
multiplié par 2 depuis 2010 malgré
celle du PIB national entre
135
un léger recul du poids dans le PIB
2010 et 2019
127 42% total en 2019 en raison du regain de
41% croissance des hydrocarbures

82
91
102 102
43%
43% 2ème ▪ Industrie continuant à prendre le
dessus sur la sylviculture
43% 45% Secteur le plus dynamique forestière dans le mix d’activité
45%
50% 60% 60% entre 2010 et 2019, après
59% 58% le secteur des transports
57% 57%
55% 57% 55%
50%

2010 11 12 13 14 15 16 17 18 2019
1,6% 1,5% 1,6% 1,6% 2,0% 3,5% 2,9% 3,1% 3,4% 3,3% % PIB
1. 322 Mds en PIB courant
Source: DGEPF
91
VOLET BOIS : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

B. Production industrielle de bois ayant presque doublé depuis 2010


sous l’effet de plusieurs décisions gouvernementales
Production industrielle de bois
Milliers de M3– Evolution 2010 - 2019 Messages clés
Interdiction de Lancement du cluster Montée en puissance des • Croissance moyenne des volumes de
l’exportation de Inauguration de ameublement au sein unités nouvellement production industrielle de bois de +7%
grumes la ZES de Nkok de la ZES installées par an depuis 2010 ayant connu un
pic de croissance en 2018 (+36%)
sous l’effet de la montée en puissance
des unités de production
nouvellement installées dans la ZES
+7% p.a. +15% p.a. de Nkok

1 120 1 134 • Plusieurs décisions à l’origine de la


croissance de la production
industrielle depuis 2010, incluant:
‒ 2010: Interdiction totale de
824 l’exportation de grumes afin de
732 721 726 747
707 stimuler la transformation locale
649 ayant eu pour effet une forte
603
baisse de la production des
grumes afin de s’adapter à la
capacité de transformation des
acteurs locaux
‒ 2011: Inauguration de la Zone
Economique Spéciale de Nkok
pour créer les conditions
favorables à l’attraction
2010 11 12 13 14 15 16 17 18 2019 d’investisseurs étrangers
Source: Plan de relance post covid 92
VOLET BOIS : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

B. Exportations représentant plus de 80% de la production totale mais avec un poids qui
demeure limité dans les exportations totales du pays

Exportations de bois1 du Gabon, xx


Part du bois dans Messages clés
les exportations
Mn USD, évolution 2001-2019 totales (%)
▪ Retour des exportations au
niveau de 2010 en 2019, après le
9% 3% 4% 4% 4% 9% 12% 11% 9% 9% Chiffres clés sur les déclin brutal de leur valeur 2011, en
conséquence directe de l’interdiction
exportations de bois
de l’exportation de grumes ayant
665 poussé les opérateurs économiques

3ème
641 Produit exporté
+6% p.a. 611 à identifier de nouveaux débouchés
567 après le pétrole
(80%) et le commerciaux
520
488
472 manganèse (14%) ▪ Inflexion en 2016 suite à la crise
426 431
405 économique ayant affecté les

83% Part de la
production
exportée
marchés asiatiques et dont les
exportations gabonaises sont
fortement dépendantes

63%
Part du bois de ▪ Part négligeable du marché
sciage dans les locale dans la production (17%)
exportations (1ère notamment lié au fait que son
transformation) alimentation continue à se faire de
2010 11 12 13 14 15 16 17 18 2019 manière importante par le secteur
informel
Entrée en vigueur de Baisse de la demande
l’interdiction de l’exportation sur les marchés
de grumes asiatiques
1. Catégorie 44
Source: TradeMaps, ITTO, Politique Nationale pour la filière de bois gabonaise 2025-2030 93
VOLET BOIS : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

B. Exportations de bois gabonais fortement polarisées, en particulier vers l’Asie avec une
concurrence essentiellement des pays asiatiques sur ses principaux marchés

Répartitions des exportations de bois et produits Part des principaux producteurs de bois Messages clés
en bois du Gabon par pays, 2019, % tropical dans les importations de bois
chinoises et indiennes, 2019, % ▪ Forte polarisation des
exportations gabonaises vers 4
TCAM 2015- pays (Chine, Inde, Belgique et
2019, % Concurrents Thailande 5.3% France) concentrant 80% des
Total 100% asiatiques exportations

Vietnam 5.1% ▪ Inde et Chine représentant plus


Chine 43% +10% de 50% des exportations totales
du Gabon et étant en forte
Inde 16% +72% Indonésie 2.9% croissance (+72% par an en
moyenne pour l’Inde depuis 2015)
Papouasie
Belgique 11% +8% 2.8% ▪ Concurrence des bois tropicaux
Nouvelle Guinée
asiatiques at africains sur ses
France 10% -1% deux principaux marchés, le
Gabon 1.6%
Gabon ne représentant que 1,6%
des importations de bois de la Chine
Italie 4% -2% Concurrents Mozambique 1.2% et de l’Inde (vs. 5,3% pour la
africains Thaïlande et 1,2% pour le
Maroc 2% +6% Mozambique)
Cameroun 1.1%
▪ Faible niveau de certification
14% (16% des forets gabonaises
Rep. Du Congo 1.0% uniquement) comme principal frein
à la diversification des exportations
vers l’Europe et les Etats-Unis
Source: TradeMaps, Politique Nationale pour la filière de bois gabonaise 2025-2030 94
VOLET BOIS : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

B. Potentiel élevé et encore peu exploité sur de nombreux marchés, notamment sur
les marchés Règlementés
Très Favorable Favorable Défavorable
Importations1,TCAM 2015-
2019, Mds USD 2019, % Demande Paysage concurrentiel Règlementation et douanes
CEMAC 0,1Mds -24% Demande en produits finis et à Forte concurrence des marchés Marché commun facilitant les
haute valeur ajoutée intérieurs (République du Congo échanges
principalement car faible niveau et Guinée Equatoriale Faible niveau de certification du
de développement d’industries notamment) producteurs de bois requis
Marchés consommatrices de bois produits substituts/similaires
de
proximité Afrique 4,3Mds -1,7% Demande disparate selon les Concurrence des autres pays Echanges commerciaux facilités
pays (e.g. produits finis ou africains producteurs de bois entre les pays membres de la
intermédiaires selon le tissu Concurrence des bois asiatiques, ZLECA
industriel des pays) souvent plus compétitifs Faible niveau de certification du
bois requis

Etats-Unis 19,3 Mds +2% Marché de taille importante Forte concurrence des bois Hautes exigences pour
Demande diversifiée, à la fois en asiatiques l’importation de bois non
produits finis et en produits Possibilité de différenciation sur transformés (not. traitement du
intermédiaires des essences rares bois)
Marché historiquement moins
Marchés demandeur de bois tropicaux
réglemen-
tés Union 52,2 Mds +4% Marché de taille importante Forte concurrence des bois Autorisation FLEGT2 requise pour
Européenne Demande diversifiée, à la fois en asiatiques les importations de bois
produits finis et en produits Possibilité de différenciation sur
intermédiaires des essences rares

1. Importations de bois et produits en bois 2Forest Law Enforcement Governance and Trade
Source: Trade Maps, recherches presse, FAO
95
VOLET BOIS : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

B. Forte croissance du nombre d’emplois dans la filière faisant du bois le 2ème


employeur privé du pays
Messages clés
Nombre d’emplois directs au Gabon par secteur
Secteur privé, 2019 – Total 80 530 emplois ▪ Bois étant le 2ème secteur le plus
Part des consommateur de main d’œuvre
emplois derrière l’agriculture représentant
Chiffres clés sur les emplois
16% des emplois du secteur privé en
Agriculture et agro 16 844 21% du secteur bois
2019, soit plus de 13K employés
▪ Nombre d’emplois élevé au regard
+11%
Bois 13 182 16%
de croissance du poids du secteur dans l’économie
Commerce 9 457 12% s’expliquant par:
annuelle moyenne depuis 2013
- L’intensité structurelle du secteur en
Transports 8 562 11%
~40 emplois par FCFA de
termes de besoin de main d’œuvre
- La faible mécanisation de l’appareil
Services 8 545 11% PIB contre ~27 pour l’agriculture et
industriel gabonais
l’agroalimentaire et ~3 pour les
Mines & pétrole 6 378 8%
mines et le pétrole - La hausse de la production
industrielle et l’installation de
Energie 4 781 nouvelles unités de production sur
6%
la dernière décennie
Autres industries 4 754 6% - Le déficit de productivité lié au
manque de main d’oeuvre qualifiée
BTP 4 301 5%

Services financiers 3 726 5%

Source: Tableau de bord de l’économie 2019 96


VOLET BOIS : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

B. Malgré la croissance du secteur, diminution des recettes fiscales en raison


des exemptions fiscales consenties, du secteur informel et d’un manque de contrôles

Messages clés
Recettes fiscales liées au secteur du bois,
• Recettes fiscales liées au secteurs
Mn FCFA, évolution 2010-2019
du bois ayant diminué de 20%
depuis 2010 sous l’impulsion de 4
Interdiction de Baisse des facteurs:
l’exportation de exportations Hausse
grumes - Chute des exportations au début
suite à la crise importante de la de la décennie suite à l’interdiction
sur les marchés production de l’exportation de grumes
asiatiques (+36% vs 2017)
- Mise en place d’exemptions
11 463 fiscales afin d’améliorer
l’attractivité de la zone
10 487
économique spéciale de Nkok
pour redynamiser la filière
8 455 - Persistance du commerce
7 273 informel notamment pour desservir
le marché local
5 759
- Manque de traçabilité dans les
4 616 4 612 4 560 4 557 fichiers d’imposition
4 200
3 507 • Le manque à gagner sur les recettes
fiscales du secteur estimé à ~25-30%
du montant actuel
• Avec les modifications de la fiscalité
forestière dans la LF2021 on estime
2010 11 12 13 14 15 16 17 18 19 2020E 37,5 milliards de recettes hors
impôts en 2021
Source: Plans de loi finance, interview d’experts 97
VOLET BOIS : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

C. Productivité du secteur légèrement supérieure à celle des pairs africains mais en deçà des
pays d’aspiration (1/2)

PIB du secteur du bois en fonction de la surface forestière exploitée par pays, Messages clés
2019 ▪ La Gabon génère un PIB moyen de 4 121USD
par km2 de forêt exploité vs. 14 144 USD pour
la Malaisie qui a une superficie forestière
PIB (Mn USD) comparable.
59 200 ▪ 3 facteurs explicatifs à la faible productivité de la
Chine
Indonesia filière :
Brazil
Malaysia Russian Federation A- Manque de productivité de l’appareil
productif lié à un manque de structuration de
1 400 Viet Nam l’amont forestier, à un manque d’automatisation
(entraînant un faible taux de valorisation des
1 200 ressources) et un apport de valeur ajoutée
limitée du fait de la prédominance de procédés
1 000 de 1ère transformation
800
Gabon
India B- Manque de productivité du capital humain
avec un manque de manque de main d’oeuvre
Congo suffisamment qualifiée
400 Ukraine Peru
Cameroon C- Manque de moyens alloués au secteur avec
200 Ecuador une part faible du budget public pour le
Honduras développement de la filière, un manque
0 d’infrastructures de bases (transport, énergie) et
0 1 2 3 13 14 15 16 17 18 93 416 un environnement des affaires contraignant

Source: WorldBank, BANQUE DES ÉTATS DE L'AFRIQUE CENTRALE, IHS Markit, recherches presse
98
VOLET BOIS : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

C. Productivité du secteur légèrement supérieure à celle des pairs africains mais


en deçà des pays d’aspiration (2/2)

Richesse crée par km² de ressource exploité par pays Surface forestière
USD, 2019 exploitée (Mn
d’hectares)

China 63 587 93
Vietnam 20 492 6,9
Ukraine 15 135 3,4
Malaysia 12 144 12,4
Brazil 5 752 63,8
Indonesia 4 932 57,7
India 4 313 18,5

Gabon 4 121 x3 x5 14

Congo, Rep. 3 746 13

Peru 2 201 17,9

Cameroon 1 581 15,7

Honduras 931 0,9

Russie 523 415,1

Source : FAO, WorldBank, BANQUE DES ÉTATS DE L'AFRIQUE CENTRALE, IHS Markit, recherches presse
99
VOLET BOIS : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

C. Manque de structuration de l’amont forestier créant des tensions pour l’approvisionnement


des unités industrielles

Description Exemples internationaux Messages clés


Ecosystème • Multiplicité des exploitants forestiers de Système de traçabilité du bois au Libéria
favorisant petite échelle ayant des pratiques Chaîne de contrôle « LiberFor » exigeant ▪ Manque de structuration de
l’exploitation inadaptées et/ou illégales et une que tout arbre exploitable ou abattu l’amont forestier a des
illégale productivité sous optimale porte un code barres en tout point de conséquences à plusieurs
son parcours de la forêt au port, niveaux:
• Manque de visibilité et de traçabilité sur Permet aux autorités de remonter à la
les actions des différents acteurs souche de tout bois abattu et de vérifier ▪ Administration forestière qui
entrainant un manque à gagner fiscal et le droit de l'exploitant de couper le bois, des faits du manque de
amplifiant les risques réputationnels et qu'il s'est acquitté des taxes et transparence et structuration de
redevances l’amont forestier perd une part
importante de revenus fiscaux
Tensions croissante • Exploitation forestière reposant Plantations en Malaisie
sur les essences les essentiellement sur la forêt primaire Programme de plantations ayant permis ▪ Industriels du bois pouvant être
plus exploitées d’augmenter de ~20% la surface sujets à des ruptures sur des
• Méconnaissance d’essences à haut potentiel forestière exploitable essences convoitées et pouvant
(e.g. Kera il y a quelques années)
ainsi souffrir d’un manque à
• Arbitrage entre la destruction ressources vs. la gagner commercial face à une
hausse de production commande qu’ils sont incapable
d’honorer
Sous-exploitation • Peu d'attention au développement du Champignons du site pilote de Gatsibo
du potentiel potentiel des produits forestiers autres Valorisation des champignons a permis ▪ Economie sectorielle ayant la
produits forestiers que le bois (e.g. Moabi) de réduire la malnutrition infantile (de 25 possibilité de voir émerger une
non ligneux à 15%) et d’assurer une source de nouvelle filière génératrice de
revenus additionnelle des populations
valeur ajoutée et source des
vulnérables
emplois
Source: Timber trade portal, Politique Nationale pour la filière de bois gabonaise 2025-2030, FAO 100
VOLET BOIS : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

C. Budget alloué à l’administration forestière en deça de son poids dans l’économie nationale
et en baisse depuis 2017

Messages clés
Moyens financiers alloués à l’économie forestière et la protection de l’environnement,
Mn FCFA, évolution 2015-2019
▪ Part du budget allouée à l’économie
Part du bois forestières et la protection de
dans le PIB
3,5% 2,9% 3,1% 3,4% 3,3% l’environnement 3 à 7 fois inférieure
au poids de la filière bois dans
% du budget
l’économie nationale
total
0,5% 0,5% 1% 1% 0,7% ▪ Faible budget alloué à
l’administration forestière en 2015
et 2016 suite au contre-choc
20 498 19 265 pétrolier ayant provoqué une chute
conséquente des recettes fiscales et
14 567 au choix du gouvernement de
maintenir le budget sur les secteurs
10 710 9 739 sociaux en priorité

2015 16 17 18 2019

Contre choc Plan de relance


pétrolier de l’économie

Source: Statista, BANQUE DES ÉTATS DE L'AFRIQUE CENTRALE, IHS Markit, ITTO, recherches presse 101
VOLET BOIS : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

C. Lourdeurs des procédures administratives liées aux exportations freinant


l’attractivité du Gabon auprès d’investisseurs étrangers

L’exportation de Plusieurs exportateurs à l’international de bois ayant Messages clés


produits en bois est choisi de créer des ports secs pour rationnaliser les
fastidieuse démarches d’exportations ▪ Longueur et pénibilité des
démarches administratives pour
Concept du port sec toute exportation de produit en bois

10 Procédures
distinctes • Dépôt de conteneurs
au Gabon pouvant constituer un
point bloquant pour un investisseur
• Gare de fret conteneurisé étranger

• Dépôt/stockage de ▪ Plusieurs pays exportateurs de


bois ont rationnalisé leurs
conteneurs à l'intérieur du
procédures via la mise en place
6 Documents
différents

pays
Parc logistique
d’un port sec proposant des
services d’accompagnement des
acteurs dans le traitement de leur
• Services à valeur ajoutée démarche d’exportation

• Zone de traitement des ▪ Port sec pouvant également

7-10 Jours de importations/exportations permettre un désengorgement


démarches • Parc industriel logistique et une accélération de
l’acheminement des marchandises
• Zone économique spéciale

Port sec de Guanzhou Port sec de Cikarang

Source: Politique Nationale pour la filière de bois gabonaise 2025-2030, FDT, recherches presse 102
VOLET BOIS : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

Impact limité de la crise de la COVID-19 sur le secteur du bois gabonais


mais confirmant certaines priorités

1 2 3
Impact conjoncturel de la pandémie sur la Au Gabon, un impact économique La crise de la COVID-19 a rendu impératives
demande mondiale de bois mais reprise transitoire attendu sur le secteur des transformations déjà perçues comme
attendue dès 2021 nécessaires
• Contraction de la demande mondiale de bois en • Baisse estimée de la croissance du PIB du • Accroissement du rôle de la demande de la sous-
2020 de bois du fait des perturbations de l’activité secteur de 8% à 10% en 2020 appuyée par deux région et du continent pour réduire la dépendance
sur 3 secteurs de débouchés clés: facteurs: aux marchés asiatiques et européens
- Construction: mise à l’arrêt quasi-totale des - Fermeture temporaire des ateliers industriels • Contribution à la création d’emplois au niveau
activité au pic de la crise et reprise des activités tenus par des acteurs asiatiques national pour reconvertir populations les plus
variable selon les scénarios. Reprise plus rapide - Contraction des exportations en raison de la vulnérables
à noter sur le marché chinois. baisse de la demande en bois de construction
- Papier & carton: baisse sur le papier chinois
compensée par la hausse de la consommation
• Reprise attendue du secteur à moyen terme avec
des produits d’hygiène
des projections de croissance de +4% à horizon
- Ameublement: baisse de la consommation 2025, légèrement en deça des prévisions pré-crise
pendant la période de crise (+5% à horizon 2025)
• Retour au niveau pré-crise de la construction
attendu pour 2021 ou 2022 selon les scénarios

103
VOLET BOIS : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

Un potentiel de développement de la filière bois pouvant représenter


2 à 4 fois son PIB actuel en 2030
PRELIMINAIRE – affinement projections en cours

PIB sectoriel bois à horizon 2030


Mds FCFA; 2010 - 2030
Scénatio conservateur Principales hypothèses
Scénario optimiste
Scénario Scénario
Baseline conservateur optimiste

Si on ajoute 300.000 ha 1 274


Impact PIB 322 Mds x2 x4
sectoriel FCFA
de plantations > x10 (qui 1 167
doit être notre ambition) 1 063 Impact 13k x2 x4
962 Emplois1 emplois
631
863 568
767 504 Hypothèses +7,3% de croissance +15% de croissance
441 x4 de annuelle du PIB ces derniers 4 ans.
674
378 croissance sectoriel Rattrapage de la
582 315
492 252 performance
404 En ligne avec la moyenne de la
322 croissance du secteur Malaisie et du
296 643
559 599 ces 10 dernières Vietnam
485 521
393 421 452 années
366
Soit 16 318 USD /km²
vs 4 121 USD/km² à
2019 20E 21E 22E 23E 24E 25E 26E 27E 28E 29E 2030E l’heure actuelle
1. Hypothèse que l’impact sur l’emploi est comparable à l’emploi sur le PIB du secteur
Source: Tableau de bord de l’économie, FAO, Banque mondiale, Stratégie Nationale pour le développement de la filière bois gabonaise 104
VOLET BOIS : PROJETS PRIORITAIRES

Vision stratégique pour le secteur du bois déclinée en 3 objectifs stratégiques

Objectifs

Améliorer l’écosystème de l’amont forestier

Améliorer la
productivité,
diversifier la
filière bois et Etablir des plantations d’espèces à croissance rapide
élargir ses
débouchés
Favoriser le développement accru des procédés de 2ème et
3ème transformation industrielle, à forte valeur ajoutée

105
VOLET BOIS : PROJETS PRIORITAIRES

3 projets prioritaires pour le secteur du bois à horizon 2023

Batailles clés Projets et réformes stratégiques 2021 – 2023 Couvert dans les catalyseurs

Renforcement continu
1. Revue de la gouvernance du secteur 2. Projet de 3. Réadhésion à l’ITIE et
Ralentir la chute de la
de la compétitivité du
pour optimiser la production des champs restructuration de la
transparence dans la
4. Mise en
production de pétrole et matures (e.g., animation des acteurs, SOGARA via la œuvre d’une
cadre Règlementaire et mobilisation et l’allocation
diversifier la filière adéquation de leur stratégie privatisation de l’outil stratégie gazière
fiscal des ressources extractives
d’investissement) productif

Accélérer le développement
Renforcement continu de
Mise à niveau des infrastructures permettant 5. Optimisation des catalyseurs d’accès aux
du manganèse et poser les de soutenir l’augmentation de la production de ressources minières (e.g., carte géologique
la compétitivité du cadre
bases d’une exploitation du manganèse : (i) Transgabonais et (ii) aurifère, cadastre minier, permis
Règlementaire et fiscal
fer et de l’or production d’électricité d’exploitation)

Pivot
économique Améliorer la 7. Développement Renforcement Développement des Formation du
Préparer les 8. Promotion de des contrôles infrastructures de capital
productivité, diversifier 6. Amélioration de des plantations
la 2ème et 3ème et du dispositif transport entre les humain aux
secteurs la filière bois et élargir l’amont forestier d’arbres à croissance
économiques transformation de traçabilité lieux de production et métiers de la
ses débouchés rapide du bois de commercialisation filière bois
de demain
Optimisation Dév. de
Renforcer la souveraineté
9. Appui aux filières manioc, 10. Renforcement de l’attractivité 11. Dév. d’infra. de
du droit du l’accès au
plantain, halieutique, sucre et du secteur pour les nationaux et Structuration de transport entre les
alimentaire du Gabon et travail pour financement
avicoles pour l’autosuffisance simplification du recours aux la filière pêche lieux de
développer les filières améliorer la pour les
alimentaire en produits de travailleurs agricoles étrangers et de la transfo. production et de
exportatrices compétitivité exploitants
base et transformés pour répondre aux besoins thonière commercialisation
du secteur agricoles

12. Programme national de Promotion des investissements dans les matériaux


Poser les bases du coordination et d’accélération de construction (pavés, carrières de sable et
développement d’autres des investissements immobiliers latérite, fer à béton, marbre, peinture, carreaux,
secteurs publics, parapublics et privés bois ouvragé) pour redynamiser le secteur BTP

106
VOLET BOIS : PROJETS PRIORITAIRES

6 Amélioration de l’amont forestier (1/2)


6.

Ambition stratégique Activités principales du projet (non exhaustif)

Rationaliser l’écosystème de l’amont 1. Mise en place d’une administration performante


forestier pour promouvoir la gestion durable • Budget de fonctionnement adéquat, des équipements appropriés et primes de rendement
et mettre en place un ensemble de mesures • Système de gestion et traçabilité informatisé et base de données liée aux Ministères de
en faveur de la certification et de l’Economie et Budget
l’éradication des pratiques illégales, afin de • Formation continue des fonctionnaires du MINEF (à l’ENEF à Booué)
garantir une hausse de productivité et une • Lutte contre la corruption au Ministère
meilleure collecte des recettes fiscales 2. Renforcement de la légalité de l’industrie forestière
• Mise en place d’une taskforce légalité constituée des parties prenantes clés du secteur (par
ex. membres du Ministère des Eaux et Forets, Procureur de la République, Impôts, Douanes,
Objectifs à 2025 Gendarmerie)
• Opération coup de point sur les 9 Provinces
Indicateur de Indicateur de
moyens résultats • Retrait des permis aux opérateurs dans l’illégalité et réattribution aux opérateurs inscrits dans
la certification
3. Gestion durable de la Forêt Naturelle
0 infraction majeure • Rationalisation de la carte des permis forestiers avec 10-15 opérateurs majeurs
• Structuration du modèle d’affermage ou d’appui technique aux petits concessionnaires
100% de certification légalité et
gabonais par la SNBG
FSC/PEFC
• Amélioration de la connaissance des espèces d’arbres commerciales et à potentiel
+5.000 emplois • Certification de toutes les sociétés forestières/permis et suivi effectif de la gestion durable sur
le terrain par l’administration (y.c. aspects sociaux)

Source: Entretiens experts 107


VOLET BOIS : PROJETS PRIORITAIRES

6 Amélioration de l’amont forestier (2/2)


6.

Calendrier indicatif de mise en œuvre (activités non exhaustives) Parties prenantes

T1 2021 T2 2021 T3 2021 T4 2021 T1 2022 T2 2022 Chef de projet


• DG de l’agence d’exécution forêt-bois
Constitution de la taskforce Autres acteurs impliqués
Mise en place des procédures et test du système de traçabilité • Ministère des Eaux, des Forêts, de la Mer, de l’Environnement, Chargé
du Plan Climat, et du Plan d’Affectation des Terres
Lancement et suivi des opérations • Agence d’exécution des activités de la filière forêt-bois
V0 de la base de données • Acteurs privés (grands et petits exploitants, SNBG)
• Autres administrations (Procureur, PPP, Travail / Formation
Formation continue / recyclage des agents de MINEF Professionnel, Transport, Impôts, Douanes . . .)

Risques associés à la mise en œuvre

Niveau de risque
Assez élevé
Besoins en financement, Mds FCFA
Risques liés à l’opérationnalisation
PPP
Part sécurisée • Non adhésion de certaines parties prenantes
• Défaillance des moyens de transport: route, train, port
• Corruption / illégalité
Besoin en fonds de 1,5 30%
• Parafiscalité
roulement
Risques liés au financement
• Manque de budget

Source: Entretiens experts 108


VOLET BOIS : PROJETS PRIORITAIRES

7 Développement des plantations d’arbres à croissance rapide pour


7.
augmenter la production de bois (1/2)

Ambition stratégique Activités principales du projet (non exhaustif)

Développer 300.000 ha de plantations des 1. Mise en place d’un ensemble de mesures pour permettre un rythme de plantation
espèces de bois à croissance rapide pour soutenu (~70 000 hectares par an) et encourager le plein développement des
augmenter et diversifier la production de bois filières gabonaises MDF, contreplaqué et panneaux de particules
et rendre l’industrie de transformation de bois • Identification des terres de savane disponibles et productives (CNAT)
plus compétitive • Identification et achat des semences appropriées
• Etablissement des pépinières
• Majeure partie des plantations développée par la ZES de Nkok
• ~25% des plantations développées par des acteurs locaux plus petits
• Superficie totale de 350 000 hectares d’eucalyptus (rotation de 5ans) produisant ~10
Objectifs à 2025 millions de m3 par an à partir de 2026
Indicateur de Indicateur de • Nécessité de développer une filière MDF pour maximiser le taux d’utilisation de la
moyens résultats matière et d’intégration des produits de bois des plantations dans les produits finis
(meubles, maisons, contreplaqués . . .)
200.000 ha plantés • Valorisation du carbone stocké
Logistique (train) et usines de
transformation en place pour 2. Mise à niveau la logistique pour permettre le transport du bois aux zones de
commencer l’exploitation en 2026 transformation et d’exportation
• Sites de plantations à l’Est et à l’Ouest de Franceville ainsi qu’à Mouila
15k emplois créés • Emergence de volumes massifs de bois brut et transformé à transporter vers les
zones de transformation et d’exportation
65 millions tonnes de CO2 stockés • Modernisation indispensable du réseau ferroviaire liant Franceville au reste du pays,
avec notamment le doublement de la voie du Transgabonais (cf. Pivot transverse)

Source: Entretiens experts 109


VOLET BOIS : PROJETS PRIORITAIRES

7.
7 Développement des plantations d’arbres à croissance rapide pour

augmenter la production de bois (2/2)

Calendrier indicatif de mise en œuvre (activités non exhaustives) Parties prenantes

T1 2021 T2 2021 T3 2021 T4 2021 T1 2022 T2 2022 Chef de projet


• DG Forêt

Autres acteurs impliqués


Mise en place des pratiques de plantation et des pépinières • Ministère des Eaux, des Forêts, de la Mer, de l’Environnement, Chargé du
Plan Climat, et du Plan d’Affectation des Terres
Lancement des plantations • Agence d’exécution des activités de la filière forêt-bois
• ZES de Nkok
• Acteurs privés (petits exploitants, SNBG)

Mise à niveau de la logistique Risques associés à la mise en œuvre

Niveau de risque
Modéré
Risques liés à l’opérationnalisation
Besoins en financement, Mds FCFA
• Risque de retard des travaux logistiques (par ex. voie du Transgabonais)
mettant à risque le transport du bois des sites de plantation au site de
Part sécurisée transformation/exportation
• Identification et mise à disposition des terres (CNAT)
PPP 550 0% Risques liés au financement
• Difficultés de mobilisation des ressources financières pour réaliser cet
investissement
• Retombées écologiques positives du projet en matière de stock de CO2
1. Hypothèse d’un prix de 10 USD/tonne de carbone supposées couvrir plus de la moitié du coût d’investissement via les crédits
Source: Entretiens experts
carbone (Mécanisme de Développement Propre)1
110
VOLET BOIS : PROJETS PRIORITAIRES

8 Promotion de la 2ème et 3ème transformation du bois (1/2)


8.

Ambition stratégique Activités principales du projet (non exhaustif)

Promouvoir le développement de la 2ème et 1. Augmentation de la transformation au 2ème et 3ème niveau de bois issue des forêts naturelles
3ème transformation de bois en provenance des et des plantations
forêts naturelles et des plantations avec • Promotion de la 2ème et 3ème transformation et développement d’une capacité MDF
l’objectif d’augmenter la valeur ajoutée du • Formation professionnelle pour les employés des usines de transformation
secteur et le nombre d’emplois dans le secteur.
• Promotion / Marketing / Label « Bois du Gabon »
A chaque niveau de transformation la valeur
générée et le nombre d’emplois est multiplié 2. Amélioration de l’efficacité et de la traçabilité de la transformation
par x2-3 • Développement d’un système de traçabilité du bois à l’entrée et à la sortie des usines
• Mise en place d’un fiscalité appropriée pour encourager la transformation au 2ème et 3ème niveau
Objectifs à 2025
et pour augmenter la contribution du secteur au budget de l’Etat
Indicateur de Indicateur de • Certification de 100% des usines de transformation
moyens résultats • Intégrer le secteur informelle de bois dans l’économie formelle

3. Amélioration de la connaissance du bois et promouvoir l’utilisation des espèces non


>30% 2ème et 3ème transformation dans exploitées
la filière industrielle du bois • Travaux de recherche pour connaitre les propriétés des espèces non connues (propriétés
physiques, couleur, résistance à l’eau / acide, potentiel pour utilisation en lamellé-collé
+30.000 emplois • Formation professionnelle en design des meubles et construction en bois

767 milliards de contribution au PIB

Source: Entretiens experts 111


VOLET BOIS : PROJETS PRIORITAIRES

8 Promotion de la 2ème et 3ème transformation du bois (2/2)


8.

Calendrier indicatif de mise en œuvre (activités non exhaustives) Parties prenantes

T1 2021 T2 2021 T3 2021 T4 2021 T1 2022 T2 2022 Chef de projet


• DG Industries de Bois
Lancement de la ZES Lambaréné
Autres acteurs impliqués
Lancement de la ZES Lambaréné • Ministère des Eaux, des Forêts, de la Mer, de l’Environnement, Chargé
Lancement de l’Usine MDF à Nkok du Plan Climat, et du Plan d’Affectation des Terres
• DG de l’Industrie et de la Compétitivité
Présentation du projet BAD • Agence d’exécution des activités de la filière forêt-bois
• ZES de Nkok, GSEZ, ARISE
• Acteurs privés (SNBG, usines de transformation, secteur BTP)

Risques associés à la mise en œuvre

Niveau de risque
Besoins en financement, Mds FCFA Modéré

PPP Risques liés au climat d’affaires


Part sécurisée • Risque de réputation si l’amélioration de l’aval forestier n’est pas
Fonds de roulement 570,0 effective (Projet 6)
0% • Mauvaise notation du Gabon sur « Doing Business » pouvant dissuader
certains investisseurs
Possibilité de prêt de $50 millions de la BAD pour lancer des • Lenteurs de la BAD pouvant retarder le projet
investissements stratégiques et catalytiques

1. Hypothèse d’un prix de 10 USD/tonne de carbone


Source: Entretiens experts 112
Présentation des projets prioritaires du pivot économique

Rappel succinct du diagnostic microéconomique

Volet Hydrocarbures

Volet Mines

Volet Bois

Volet Agriculture

113
VOLET AGRICULTURE : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

Messages clés sur les perspectives du secteur de l’agriculture, de la pêche et de


l’élevage

A Le potentiel agricole du Gabon


est important mais reste sous 0,5 ha de terres arables
exploitables par habitant contre 0,2 en
8% du potentiel agricole
exploité, soit ~80K ha
2 500mm de pluie par an (contre 1 900
au Costa Rica et 2 200 au Cameroun) créant
exploité
moyenne dans les pays comparables actuellement en culture ainsi des conditions climatiques favorables

B Le secteur a connu une forte


croissance ces dernières années
mais reste dépendant des
x1,8 PIB de l’agriculture et de
l’agroalimentaire entre 2010 et
60% de la -485 mn USD 75k tonnes de plantain
produites par an soit 35 kg/hab.
consommation de déficit commercial
importations avec un volume de 2019, passant de 262 à 487 Mds (vs. ~75 kg/hab. en Cote d’Ivoire)
alimentaire importée en 2019
production locale limitée FCFA couvrant 25% des besoins locaux

C Le secteur souffre également


d’un déficit de productivité
avec des rendements en
5,5 t / ha de rendement pour l’huile
de palme en deça des rendements
64 t / ha de rendement pour le
sucre en deça des rendements
3,5 t / ha de rendement
pour le manioc comparé à 11
dessous de ceux des pays observés au Cameroun ( i.e., ~18 observés au Cameroun (i.e., ~74 t/ha en Côte d’Ivoire et 15
comparables tonnes/hectare) tonnes par hectare) t/ha au Cameroun

5 facteurs expliquant le
D manque de performance de la Production Main Appareil Manque Pas de
filière liés aux acteurs, à artisanale d’œuvre productif d’infra. de transport, mécanisme de
l’appareil productif, à la main
reposant limitée, coûteuse vieillissant et peu de commercialisation
d’œuvre, aux infrastructures et
principalement sur et manquant de automatisé (stockage, abattoirs) et
financement
à l’environnement des affaires privé dédié au secteur
des coopératives savoir faire social (e.g., école)

114
VOLET AGRICULTURE : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

A. La quantité de terres arables disponibles par habitant, sans endommager la forêt, est
supérieure à celle des pays comparables mais reste sous exploitée

Messages clés
Terres arables par habitant1
hectare par habitant, 2018
Chiffres clés sur les ressources ▪ Pays disposant d’une quantité de
disponibles terres arables par habitant
supérieure au pays comparables :
Gabon 0,52 0,5 hectares/habitant contre 0,3
~5 mn hectares de terres arables hectares/habitant dans un pays voisin
exploitables comme le Cameroun
Cameroun 0,3 ▪ Potentiel sous exploité avec
~1 mn hectare de terres arables seulement 8% des terres arables
pouvant être utilisé sans conflit avec le cultivées en 2016
Côte d’Ivoire 0,1 domaine forestier
▪ Conditions climatiques favorables
~80 500 hectares cultivés en avec une pluviométrie de ~2 500mn/an
supérieure à des pays voisins comme
Congo Brazzaville 0,1 2016, soit 8% du potentiel total le Cameroun ou à un pays d’aspiration
comme le Costa Rica
Pluviométrie de ~2 500 mm/an au
Congo (Rep. Dem) 0,1 dessus de pays comparable comme le Costa
Rica (~1900 mm/a,) et le Cameroun
(~2200mm/an)
Costa Rica 0,1

1. Les terres arables (en hectares par personne) comprennent les terres définies par la FAO comme étant des cultures temporaires (les terres à deux cultures ne sont comptées
qu'une fois), les prés temporaires pour le fauchage ou pour le pâturage, les terres foncières ou les potagers, et les terres temporairement en jachère
2. Calculé sur la base d’une estimation de ~1mn hectares de terres arables (terres arables disponibles sans endommager la fôret, données du Plan de relance du secteur agricole,
2017) et une population de 2,1 mn d’habitant
Source: FAO, Plan de relance du secteur agricole 2017
115
VOLET AGRICULTURE : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

B. Le secteur a connu une croissance forte sur les 10 dernières années ne permettant
cependant pas de couvrir la demande locale
Perspectives sur le secteur de l’agriculture, de la pêche, de l’élevage, de Messages clés
l’agroalimentaire au Gabon
▪ Contribution croissante du secteur
A PIB B Balance C Emplois de l’agriculture à l’économie
gabonaise
commerciale
- PIB agricole représentant 4,4% du
PIB en 2019 avec une croissance de
7% en moyenne par an entre 2010 et
2019
Valeur 487 Mds FCFA1 dont -485 mn USD de 17K emplois - PIB du secteur de l’agroalimentaire
2019 73% dans l’agriculture, l’élevage et déficit commercial
représentant ~2% du PIB en 2019
la pêche avec une croissance de 3% en
moyenne par an entre 2010 et 2019
▪ Poids du secteur dans l’emploi total
6,4% du PIB national, ~21% des emplois du important avec ~20% des emplois du
Poids relatif2 14% des
pays, dont 50% dans la filière de l’huile
dont 4,4% pour pays dont 50% dans
2019 importations
l’agriculture l’huile de palme de palme
▪ Cependant, croissance du secteur

Croissance +7% p.a entre 2010 et Réduction du déficit de 7% n.a. insuffisante pour répondre à la
demande locale créant ainsi un déficit
2019 entre 2017 et 2019, grâce à commercial : -485 mn USD (soit ~270
une baisse des importations Mds FCFA3)

1. En FCFA constant (base 2001), incluant l'agriculture, l'élevage, la pêche et l'agroalimentaire


2. Poids dans l'économie calculé sur la base du PIB courant
3. Taux de conversion : 1 dollar = 553,86 FCFA
Source: TBE, TradeMap 116
VOLET AGRICULTURE : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

B. Le PIB du secteur de l’agriculture, de la pêche et de l’élevage est en croissance moyenne


de 7% par an depuis 2010, au dessus de la croissance du PIB national

PIB du secteur agricole, Mds FCFA Messages clés

▪ PIB généré par le secteur agricole en


Chasse et Elevage Pêche Rente Vivrière Agroalimentaire
croissance de ~7% par an (x1,8)
depuis 2010 en décalage avec la
XX% Part dans le PIB, % du PIB courant
croissance du PIB national (+3,6% par
487 an en moyenne depuis 2010)
449 5% ▪ Secteur se positionnant comme le 3ème
6%
+7% p.a. 413 secteur le plus dynamique entre
9% 2010 et 2019, après le secteur des
384
7%
347 transports et du bois
328
300 ▪ Secteur reposant encore
286
262 273 principalement sur l’agriculture
54% vivrière : ~54% du PIB en 2019
55%
55% 56%
53% ▪ L’agroalimentaire ne représente que
51%
51% 51% 27% du PIB du secteur en 2019 avec
51% 51%
une croissance moyenne de 5% par an
sur la période, portée par la
27% transformation de l’huile de palme et
34% 32% 31% 28% 27%
31% 32% 32% 32% du sucre
▪ Part négligeable du PIB du secteur
2010 11 12 13 14 15 16 17 18 2019 portée par la pêche et l’élevage à
hauteur de 10% en 2019
4,5% 4,1% 4,1% 4,2% 4,5% 5,2% 5,8% 5,9% 6,1% 6,4%

Source: Tableau de bord de l’économie


117
VOLET AGRICULTURE : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

B. La croissance du secteur est inégale avec des filières dynamiques telles que le sucre et
l’huile de palme et d’autres en perte de vitesse comme l’hévéa

Chiffre d’affaires du secteur, Mds FCFA Messages clés

▪ Secteur de l’huile de palme ayant connu un


Huile de palme
+5% p.a. regain de croissance à partir de 2017 grâce à :
15 16
10 9 10 - Une amélioration des rendements, notamment à
9 8 8 7 6 Awala et Mouila
- La mise en service d’une usine de 2015 avec
une capacité de 36 mn T
- La mise en culture de 8 000 ha supplémentaires
à partir de 2015 grâce au programme GRAINE
Sucre +3% p.a.
▪ Filière du sucre en croissance mais avec des
18 19 21 20 20 20 19 20 21 fragilités
17
- Croissance du chiffre d’affaires tiré par une forte
demande et d’une réévaluation du prix en 2019
- Secteur porté par SUCAF, réalisant une perte de
~2 Mds FCFA en 2019
▪ Industrie du caoutchouc en décroissance avec
Hévéa
des perspectives de développement limitées
-10% p.a. - Vieillissement des cultures et augmentation des
38 surfaces cultivées non envisageable en raison
31
21 24 des dommages potentiels à la forêt
15 15 11 15
9 8 - Baisse du personnel affecté à la saigné
- Développement éventuel de la filière reposant
2010 11 12 13 14 15 16 17 18 2019 sur la mise en place d’une industrie de
Source: TBE, entretiens transformation 118
VOLET AGRICULTURE : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

B. Le faible volume de production se confirme par rapport aux pays comparables avec un
niveau production par habitant en deça des pairs sur les principales filières

Production agricole par habitant, kg/habitant, 2018 ou 2019 Messages clés


▪ Volume de production faible par
Kg/habitant rapport aux pairs malgré 8% du
potentiel de terres actuellement exploité
360 Congo (RDC)
Congo Brazzaville ▪ Plusieurs facteurs pouvant expliquer
Côte d’Ivoire
le faible volume de production:
190 - Main d’œuvre limitée et coûteuse:
180 seulement 10% de la population en
170 milieu rural et secteur peu attractif
pour les gabonais avec un coût par
160 Cameroun exemple 2,5 fois plus élevé qu’en
Costa Rica
Côte d’Ivoire pour l’hévéa
80
Gabon
Côte d’Ivoire - Secteur dominé par des structures
70 artisanales avec un manque
60 Congo (RDC) d’acteurs structurés permettant une
50 production à grande échelle
Costa Rica
40 - Manque d’infrastructures agricoles
Gabon
30 et de transport (e.g. stockage
Congo réfrigéré, abattoirs)
20 Costa Rica Brazzaville
Gabon - Manque d’accès au financement et
10 Côte d’Ivoire Gabon
Cameroun Gabon Côte
complexité d’accès au foncier
0
Manioc Plantain Sucre Protéines Pêche d’Ivoire - Cadre institutionnel peu attractif
pour les investisseurs

Source: FAOSTAT, Plan de relance post pandémie 119


VOLET AGRICULTURE : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

B. Les volumes de production restent faibles malgré les efforts fournis dans le cadre du
programme GRAINE

Réalisations mitigées du
Objectifs du programme Difficultés et plan d’appui
programme
▪ Augmenter la production vivrière sur 4 ▪ Deux facteurs expliquant ces résultats
produits (manioc, plantain, tomate, piment) en
accompagnant le développement d’agro-
entrepreneurs
109 coopératives en activité
- Dotation d’un ha par agriculteur représentant une
surface trop importante en l’absence de mécanisation
- Difficultés à fidéliser les agriculteurs dans le
▪ Augmenter la production d’huile de palme

1200
programme: dotation ayant encouragé la participation
par de nouvelles surfaces
emplois créés la première année, mais plusieurs agriculteurs n’ont pas
renouvelé leur participation
Moyens mis en œuvre - Difficultés d’accès à des semences de qualité

▪ Lancement de GRAINE en 2015 avec un


~13k ha aménagés (dont
adaptées au sol gabonais
- Conflits homme/faune récurrent ayant entrainés la
budget de 90 Mds FCFA ~3k hectares pour les cultures vivrières et
10k hectares pour l’huile de palme, soit destruction de plusieurs plantations
▪ Création de la SOTRADER, en partenariat 20% de l’objectif initial) ▪ Lancement en 2019 du Programme d’appui au programme
avec Olam afin de faciliter la Graine avec pour objectif de palier les insuffisances de la
commercialisation des produits (i.e., achat de
~10k ha
première phase
l’ensemble de la production)
planté (dont ~2k - Ajout d’un volet infrastructure avec le
▪ Mise à disposition de 17k ha dédiés aux développement de routes et d’infrastructures
hectares pour les cultures vivrières et 8k
cultures vivrières et 30k hectares pour sociales (i.e., école) pour augmenter l’attractivité du
hectares pour l’huile de palme)
l’huile de palme milieu rural
▪ Dotation de 100K FCFA/agriculteur la
première année pour couvrir les frais de vie
ou d’investissement
~3k t récoltées (98% de manioc
- Formation des agricultures aux meilleurs pratiques
agricoles pour augmenter les rendements et à la
et le reste en banane plantains) gestion de coopératives pour augmenter les revenus

Source: Document de présentation du programme Graine, entretiens 120


VOLET AGRICULTURE : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

B. La faible production locale entraîne une dépendance forte aux importations avec un déficit
commercial agricole de 485 mn USD en 2019

Déficit commercial, mn USD Messages clés


Importations agricoles1, mn USD
Importations Exportations Déficit commercial ▪ Baisse des importations de 5% par
Autres2 Céréales
an entre 2017 et 2019 en lien avec la
Graisses et huiles Viandes
hausse de la production locale
Poissons et crustacés Produits agroalimentaires
▪ Cependant pays restant dépendant des
importations avec un déficit
-5% p.a. commercial de 485 Mn USD en 2019
(en baisse grâce à la baisse des
561 553
561 553 importations (~522 mn USD en 2017)
511 511
18% 18% ▪ Faible niveau de transformation des
17% produits se traduisant par une part
élevée des produits transformés dans
14% les importations (35% des importations
13%
38 31 26 14% en 2019)
▪ Les importations agricoles
25% 25%
24% représentent 14% des importations
totales du Gabon en 2019
▪ Exportations en baisse de 18% par
33% 35% 35% an en moyenne depuis 2017 en raison
-522 -522 -485 d’une baisse du cours du caoutchouc
2017 2018 2019
2017 18 2019

1. Y compris caoutchouc et excluant le tabac


2. Incluant lait et produits de la laiterie, œufs, graines et fruits oléagineux, animaux vivants, caoutchouc et ouvrages en caoutchouc, café, thé, cacao, fruits et légumes
Source: TradeMap, FAO 121
VOLET AGRICULTURE : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

B. L’enjeu de la souveraineté alimentaire s’est d’autant plus renforcé dans le contexte


de la crise de la COVID

Baisse de la production et des ventes en raison des Renforcement de la nécessité de développer la production
disruptions sur l’ensemble des filières locale pour assurer la souveraineté alimentaire du pays

▪ Baisse de la production sur l’ensemble des filières du fait de ▪ Renforcement de l’importance de la souveraineté alimentaire
perturbations de l’activité: avec notamment des situations de pénuries observées (e.g.,
pénurie de plantains par exemple) dues à l’incapacité d’importer
‒ Confinement ayant empêché les opérateurs agricoles de
depuis le Cameroun
travailler
▪ Accroissement du rôle de la demande de la sous-région et du
‒ Absence de la main d’œuvre étrangère (principalement en continent pour réduire la dépendance aux marchés européens (not.
provenance du Cameroun) pour les exportations d’huile de palme et d’hévéa)
▪ Contraction de la demande en produits agricoles
‒ Ralentissement de la demande émanant des opérateurs de la
restauration (B2B) du fait de la fermeture de certains
commerces fortement impactés par la crise
‒ Baisse de la demande émanant des particuliers suite à la
baisse de leur pouvoir d’achat
‒ Baisse des exportations due à la fermeture des frontières
empêchant les échanges internationaux

122
VOLET AGRICULTURE : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

C. Malgré une faible contribution au PIB, le secteur de l’agriculture est le premier employeur du
pays avec ~20% des emplois du secteur privé

Messages clés
Nombre d’emplois directs au Gabon par secteur
Secteur privé, 2019 – Total 80 530 emplois
▪ Secteur de l’agriculture : 1er
Part des employeur national du secteur privé
emplois Chiffres clés sur les emplois avec ~20% des emplois directs au
Agriculture et agro 16 844 du secteur de l’agriculture Gabon
21%
▪ Nombre d’emplois élevé au regard

~50%
Bois 13 182 16% du poids du secteur dans l’économie
des emplois du s’expliquant par:
Commerce 9 457 12% secteur concentrés dans la filière de - L’intensité structurelle du secteur en
l’huile de palme termes de besoin de main d’œuvre
Transports 8 562 11% - La faible mécanisation du secteur

Services 8 545 11% ~27 emplois par FCFA de


▪ Cependant secteur faisant face à un
déficit main d’œuvre
PIB contre ~40 pour le secteur du
Mines & pétrole 6 378 - Seulement 10% de la population
8% bois et ~3 pour les mines et le
pétrole
vivant en milieu rural1 et
principalement des personnes
Energie 4 781 6%

Déficit
âgées
Autres industries 4 754 de main - Désintérêt de la population pour les
6%
d’œuvre dans le secteur en raison métiers de l’agriculture
BTP 4 301 5% d’un faible peuplement des zones - Main d’œuvre coûteuse par rapport
rurales (10% de la population) aux pays voisins (e.g., 2,5 fois plus
Services financiers 3 726 5%
cher qu’en Cote d’Ivoire pour le
secteur de l’hévéa)
1. Données Banque Mondiale en 2019
Source: Tableau de bord de l’économie 2019, Banque Mondiale 123
VOLET AGRICULTURE : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

C. Le secteur souffre également d’un déficit de productivité avec des rendements en dessous
des pays comparables notamment en raison d’un vieillissement des installations

Rendement des cultures, tonne/hectare, 2018 ou 2019 Messages clés


▪ Manque de productivité des filières
Tonne/hectare avec des rendements faibles, en deça
des pays comparables en particulier
74 Cameroun pour l’huile de palme et le manioc
72
▪ Plusieurs facteurs pouvant expliquer
70
ces faibles rendements:
68
- Manque de productivité de l’appareil
66
productif avec des installations
vieillissantes et faiblement
18 Gabon Cameroun
automatisées
16
Cameroun - Faible effet d’échelle lié à la taille
14 Costa Rica
limitée des acteurs et des
12 exploitations
Côte d’Ivoire
10
- Manque de synergies le long de la
8 Côte d’Ivoire chaîne de valeur lié à un manque
Côte d’Ivoire
6 d’intégration de la filière (e.g.
Gabon
4 importations de poussins depuis
Gabon Gabon
2 l’Europe pour le poulet)
Nigéria
0 - Manque de productivité de la main
Sucre1 Huile de palme Caoutchouc Manioc d’œuvre qui manque de formation et
de savoir-faire

1. Production par habitant et rendement calculés sur la base du tonnage des cannes à sucre (~280 tonnes pour le Gabon)
Source: FAOSTAT, Plan de relance post pandémie 124
VOLET AGRICULTURE : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

D. Les faibles volumes et la faible productivité du secteur sont dûes à 5 grands


facteurs dont l’importance diffère selon les principales filières
NON EXHAUSTIF Degré d’impact du facteur sur la Faible Elevé
performance de la filière

Facteurs impactant la faible Manioc / Huile de


performance de la filière plantain Sucre Palme Hévéa Protéines Pêche
Manque de structuration et
A
d'intégration de la filière dominée par Coopératives Production par Usines de SIAT Gabon et Importations 50-75% de la
des petits exploitants notamment dans sans SUCAF transformation Olam Rubber de poussins production
l’informel (manque de marché de gros) transformation Gabon (Olam) Gabon pour le poulet artisanale

Main d’œuvre non adaptée: limitée,


B
coûteuse et manquant de savoir faire Manque pour la Pêcheurs
saignée des manquant de
arbres savoir faire

C Appareil productif vieillissant et peu


automatisé Vieillissement Usine récente Vieillissement Vieillissement de
outil productif 2015 des cultures la flotte

D Manque d’infrastructures de
transport et de logistique spécifiques Pénurie manioc Abattoirs et lieux Stockage et point
à Libreville vs. de stockage de la de réparation
au secteur viande des filets
dispo. Lebamba

E Accès au financement limité et


environnement des affaires relatifs au Manque de Coût d’entrée Fiscalité et droits
secteur de la pêche peu attractif financement élevé pour la douaniers peu
pour développer production de attractifs pour les
l’industrie de viandes navires
transformation internationaux
125
VOLET AGRICULTURE : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

D. Le secteur de l’agriculture souffre d’un manque de structuration des acteurs et d’un manque
d’intégration des chaines de valeur ne permettant pas de production à l’échelle
NON EXHAUSTIF
Description Chiffres clés Production Transformation
Messages clés
▪ Secteur reposant encore beaucoup
Grands Olam Palm Production et 55k tonnes d’huile de sur l’Etat avec peu d’acteurs privés
acteurs Gabon transformation d’huile de palme produites (95% notamment dans les filières à
Palme de la production) destination du marché local (i.e.,
Olam Rubber Production et n.a production de manioc et plantains
Gabon transformation d’hévéa portée par des coopératives soutenu
SIAT Production d’hévéa ~6 400 bovins en 2018 par la SOTRADER, entité publique)
Elevage de bovins à ▪ Secteur peu attractif pour les
destination du marché local
investisseurs notamment pour les
Sodrater Filiale d’Olam portant le n.a Accompagne raisons suivantes:
programme GRAINE ment des
(production maraîchère ) coopératives - Des difficultés de commercialisation
dues au manque de marché de gros
Sucaf Gabon Production et 26k de sucre produites
transformation su sucre à (100% de la - Un manque d’infrastructure de
destination du marché local production) transport limitant la possibilité de
produire à grande échelle pour
Horta Gabon Production de fruit HVA n.a
(i.e., bananes, ananas) l’ensemble du pays
pour le marché local - Des difficultés d’accès au foncier
Coopératives 109 coopératives dans le 3k tonnes produites (e.g., process d’acquisition de terre
programme GRAINE longue et complexe)

Accompagne
- Des difficultés à trouver de la main
Associations IGAD Porteur du projet PRODIAG n.a
(développement de cultures ment des d’œuvre et d’un manque de
coopératives qualification
vivrières et maraichères)
- Des difficultés d’accès au
Source: TBE, Presse, Plan de relance post pandémie, AFD financement 126
VOLET AGRICULTURE : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

D. Le secteur de l’agriculture bénéficie d’un soutien de l’Etat à travers les exonérations


de taxes mais a toujours du mal à se financer

Principaux dispositif fiscaux pour le secteur Messages clés


agricole Financement du secteur
▪ Secteur bénéficiant de plusieurs
exonérations mais qui restent
inconnues des d’acteurs (e.g.,
Exploitants agricoles exonérés de la patente1 Les banques commerciales ne certains agriculteurs paient des taxes
veulent pas prendre le risque dont ils sont normalement exonérés)
d’investir dans le secteur agricole. ▪ Capacité de financement restant
Exonération de la TVA des produits de
Sans accès au crédit, difficile de limitée
l’agriculture (y.c., produit de élevage et pêche), des
financer la croissance
biens d’équipement pour les activités agricoles, et - Seulement 0,9% du budget de l’Etat
des engrais agricoles Acteur privé du secteur de l’agriculture au investi dans le secteur, alors que le
Gabon secteur représente ~6% du PIB et
20% des emplois
Exonération de l’impôt sur les sociétés pour - Pas de banque agricole dédiée au
les coopératives agricoles, et les GIE2 et les Le secteur souffre d’un déficit de financement du secteur
sociétés de transformation de produits agricoles financement. Un agriculteur ne peut
pas obtenir de prêt d’une banque
classique, il n’a aucune garantie ! Or
Exonération de l’impôt foncier pour les le financement permettrait de
terrains ruraux exploités à des fins d’activités débloquer certains problèmes,
agricoles ou d’élevage comme celui du manque de
mécanisation
Responsable du secteur agricole au Gabon
1. Impôt sur la commercialisation de biens
2. Groupement d'intérêt économique
chez un bailleur de fonds
Source: Direction générale des impôts, entretiens
127
POTENTIEL DU SECTEUR

La filière agricole pourrait représenter entre ~750 Mds et ~1 000 Mds FCFA de PIB
à horizon 2025 selon les scénarios soit entre 1,5 et 2 fois la valeur d’aujourd’hui
Détails des hypothèses dans les pages
Scénario conservateur Scénario médian Scénario optimiste suivantes

PIB sectoriel agricole à horizon 2025


Mds FCFA; 2019 - 2025 Principales hypothèses
Scénario Scénario
Niveau Scénario
conservateur- optimiste -
2019 moyen – 2025
1 001 2025 2025
720 907
626 813 103 125
55 125
532
28
55 80 80103
487 28 PIB 487 Mds FCFA ~750 Mds FCFA ~875 Mds FCFA ~1 000 Mds FCFA
751 sectoriel (x1,5 vs. 2019) (x1,8 vs. 2019) (x2 vs. 2019)
570 611 654 701

2019 20E 21E 22E 23E 24E 25E Impact ~17K emplois ~26K emplois (+9k ~30K emplois (+13k ~35K emplois (+17k
emplois1 vs. 2019) vs. 2019) vs. 2019)

Emplois sectoriels agricoles à horizon 20251


Millier d’emplois; 2019 - 2025 Hypothèses +7,1% de croissance Croissance annuelle +13% de croissance
de croissance annuelle du PIB du PIB sectoriel annuelle du PIB
35 sectoriel moyenne entre le sectoriel
31 4 scénario conservateur
28 4
25 3 4 En ligne avec la et le scénario Hypothèse d’une
22 2 4
18 1 3 croissance moyenne optimiste hausse des surfaces
17 2
1 du secteur ces 10 cultivées sur les
23 24 26 dernières années produits clés locaux
20 21
(e.g., manioc,
plantain, sucre) et
d’une hausse du
2019 20E 21E 22E 23E 24E 25E rendement pour huile
de palme

1. Hypothèse d'une stabilité de l'intensité en main d'oeuvre


Source: Tableau de bord de l’économie, FAO, Banque mondiale
128
POTENTIEL DU SECTEUR

Le scénario optimiste prend en compte des hypothèses d’augmentation des surfaces


cultivées pour les filières locales et d’amélioration du rendement pour les exportations

Projections à horizon 2025 pour le PIB et les emplois du secteur agricole – Scénario optimiste

Filières locales: augmentation des surfaces Filières à l’export: amélioration du rendement


cultivées sans effet d’amélioration du rendement sans augmentation des surfaces cultivées

Priorisation des filières sur lesquelles Estimation du potentiel d’augmentation du


A focaliser les efforts d’augmentation de la 5 rendement des filières actuelles à l’export en +35 KT
production selon leur niveau de dépendance volume et du potentiel de développement de
Filières D À horizon
aux importations et leur accessibilité priorisées nouvelles cultures à l’exportation 2025

. Pas
Estimation dude prise d’augmentation
potentiel en compte dedel’effet
la + 635 KT
+10
Traduction de l’impact d’augmentation du Mds
B production selon le taux de couverture du E volume en impact sur le PIB et les emplois FCFA à
besoin actuel pour les filières priorisées À horizon
horizon 2025
2025 (x3)

+270
Traduction de l’impact d’augmentation de la + 458
Estimation du potentiel de création de Mds
C production en impact sur le PIB et les Mds F
valeur de la pêche de thon FCFA à
emplois FCFA à horizon 2025
horizon
2025 (x2)

129
POTENTIEL DU SECTEUR

A. L’opportunité de réduire la dépendance aux importations se concentre sur 5 filières


clés selon leur niveau de dépendance aux importations et leur accessibilité
Potentiel de substitution Elevé
Montant importations, Mds Faible Potentiel de substitution prioritaire

Produit FCFA et part dans les importations Potentiel de substitution


Développement d’une industrie agroalimentaire complexe et nécessitant au préalable le
Produits 104 35%
développement de l’agriculture vivrière
agroalimentaires
Opportunité de développer l’aviculture mais développement de l’élevage bovin
Viandes 72 24% ayant une barrière à l’entrée liée au coût élevé d’investissement
Céréales Développement de la riziculture complexe et coûteux notamment pour la mise en
(principalement riz)
41 14% place des systèmes d’irrigation
Poissons et Installation d’un port de débarquement et potentiel halieutique important et encore
crustacés
18 6% sous exploité
Graisses et huiles
(incl. huile de palme)
12 4% Potentiel d’améliorer les rendements pour substituer les importations

Possibilité d’accélérer le développement de l’industrie du sucre pour substituer les


Sucre 4 1%
importations avec un taux de couverture du besoin déjà relativement élevé (66%)
Possibilité d’accélérer le développement du plantain dont le taux de couverture est
Fruits1 4 1%
actuellement à 25% mais avec un potentiel démontré par GRAINE
Possibilité d’accélérer le développement du manioc avec un taux de couverture du
Légumes1 3 1% besoin déjà relativement élevé (43%)
Cacao et ses 0,5%
préparations 1,5 Faible montant d’importations et développement de la filière complexe

Café, thé, maté et épices 1,4 0,5% Faible montant d’importations et développement de la filière complexe

Inclut des dérivés des produis agricoles (i.e., lait) et d’autres produits transformés
Autres2 37 12% difficilement substituables
~300
1. Chiffres probablement sous estimés en raison des importations informelles non prises en compte I 2. Inclus: le lait (30 mn USD), les grains et fruits oléagineux (1 mn USD), les animaux vivants (0,4 mn USD), et les
produits issus du caoutchouc (31 mn USD)
Source: TBE, FAOSTAT, Plan de relance post pandémie 130
POTENTIEL DU SECTEUR

B. Le potentiel d’augmentation de la production sur les 5 filières locales représente un


potentiel de 600+ K tonnes de production additionnelles (x3) à horizon 2025
Taux de couverture de la Production, milliers de
Méthodologie Produits locaux demande actuel et cible en 2025 tonnes1

▪ Evaluation du potentiel d’augmentation des 429


surfaces cultivées pour réduire la dépendance aux 150
Manioc 43% 100%
importations sur 5 filières clés: le manioc, le
plantain, le sucre, l’aviculture et la pêche
▪ Définition d’un objectif de taux de couverture de 343
la demande locale de 100% sur les produits avec Plantains 25% 100% 75
un taux de couverture déjà élevé et à fort potentiel
- Pour le manioc et le plantain : taux de couverture
de 100% en raison d’un retour d’expérience positif 46
suite à l’expérience GRAINE démontrant l’existence Sucre 66% 100%
26
d’un fort potentiel
- Sucre : couverture de 66% et potentiel d’aller à
100% en s’appuyant sur la SUCAF 38
▪ Objectif d’amélioration du taux de couverture de Aviculture 2% 30% 3
20 points sur l’aviculture et la pêche, tout deux
présentant un potentiel mais avec un taux de
couverture actuel faible:
51
- Aviculture : production avec un coût d’entrée faible Pêche 25% 45% 20
(vs. les autres types de viande)
2019 2019 2025
- Pêche : production actuelle loin du potentiel 2025
observé dans le passé (20k tonnes vs. 60k tonnes
dans les années 2000)
274 910
1. Prenant en compte la croissance du besoin lié à la croissance démographique
+635
Source: TBE, Plan de relance post pandémie 131
POTENTIEL DU SECTEUR

D. La hausse des rendements de la production d’huile de palme permettrait


d’augmenter la production de 35 K tonnes à horizon 2025
Rendement actuel et cible en Production, milliers de
Méthodologie Produits exports 2025 (t/ha) tonnes1
90
▪ Evaluation du potentiel d’augmentation des rendements
55
des filières d’exportation actuelles (augmentation des
surfaces cultivées non envisageable car mettant à risque la Huile de palme 5,5 91
forêt): 2019 2025
- Pour l’huile de palme: augmentation des rendements pour
atteindre 50% des rendement du Cameroun
- Pour l’hévéa: peu de potentiel d’augmentation de la
production dans le secteur de l’hévéa du fait d’un Les rendements du secteur sont au niveau des meilleurs comparables
rendement similaire aux acteurs internationaux grâce à des internationaux grâce au climat favorable et nous ne pouvons pas
conditions climatiques favorables Hévéa augmenter les surfaces cultivés sans déforester. La prochaine étape
▪ Evaluation du potentiel d’exportations sur de nouvelles pour le secteur est la création d’un industries de transformation –
filières: Producteur d’hévéa
- Culture vivrière: malgré une demande forte dans la sous
région notamment les pays frontaliers (e.g. Congo),
exportations complexes à moyen terme du fait de la
nécessité pour le Gabon de d’abord nourrir la population Culture Certes, il y a un potentiel pour des produits d’export tels que les fruits
locale avec des volumes faibles actuellement exotiques, mais on ne peut pas tout faire et la priorité est de nourrir les
vivrière
- Produits non ligneux présentant un faible potentiel: gabonais - Acteur de l’écosystème agricole gabonais
Iboga interdite et référencée comme drogue dans plusieurs
pays (i.e., France, USA, Belgique, Suisse) et Moabi pouvant
être utilisée en cosmétique, mais dont l’exploitation est
controversée en raison de son caractère « sacré » Potentiel limité en raison du statut de l’iboga dans plusieurs pays (i.e.,
Produits non plante considéré comme une drogue dans plusieurs pays) et de
ligneux débouchés incertaines à horizon 2025

1. Amélioration de rendement correspondant aux prévisions d'Olam


Source: TBE, Plan de relance post pandémie, entretiens
132
POTENTIEL DU SECTEUR

F. La pêche de thon représente un potentiel de création de valeur de 270 Mds FCFA


à condition de mettre en place les prérequis nécessaires
Prérequis Potentiel XX Part du thon transformé au Gabon

▪ Mise en place d’un cadre règlementaire Hypothèses Potentiel de création de valeur à horizon 2025
incitant les thoniers à débarquer la
pêche sur les côtes gabonaises ▪ Pêche actuel de thon
• Mise en place d’un règlementation de 35 000 tonnes avec 47 50
un potentiel d’atteindre 41 44
liant l’obtention d’un permis de 35 38
50 000 tonnes en Pêche de thon,
pêche à des conditions de
2025 k tonnes
débarquement des produits de la
pêche sur les cotes gabonaise ▪ Valeur ajoutée par
• Clarification du statut et de la kilo de thon 2020 21 22 23 24 2025
règlementation applicable aux transformé : 18 000
armateurs FCFA/kg 270
▪ Mise en place des infrastructures clés ▪ Monté en puissance 203
(e.g., lieux de stockage réfrigérés, zone progressive de la 143
de réparation des bateaux et des filets de transformation : de 89
Revenus de la
pêche) 10% en 2021 à 50% 41
transformation, 0
en 2025
▪ Mise en place d’une usine de Mds FCFA
2020 21 22 23 24 2025
transformation des produits de la
pêche 0% 6% 12% 18% 24% 30%
▪ Finalisation des négociations des
accords de pêche avec l’Union
Européenne ▪ Transformation du thon présentant un potentiel important : 270 Mds de revenu en 2025 dans l’hypothèse d’une
transformation de 30% du thon péché
▪ Attrait d’un acteur privé capable
d’investir dans une usine de ▪ Thon transformé destiné principalement à l’exportation vers l’Europe
transformation ▪ Cependant, réalisation du potentiel nécessitant la mise en place de l’ensemble des prérequis
1. Négociations menées actuellement par le Gabon portant sur une part minimal de 30% à transformer dans le pays si les prérequis sont réunis en terme d’infrastructure 133
Source: Entretien
VOLET AGRICULTURE : PROJETS PRIORITAIRES

Vision stratégique pour le secteur de l’agriculture, de l’agro-industrie


et de la pêche déclinée en 3 objectifs stratégiques

Objectifs

Augmenter les surfaces agricoles cultivées


Renforcer la
souveraineté
alimentaire du Mettre en place les catalyseurs clés nécessaires au
Gabon et développement du secteur (e.g. infrastructures, formation,
développer les accès au financement, régulation des importations)
filières
exportatrices Encourager la transformation du thon péché dans les eaux
gabonaises sur le territoire gabonais

134
VOLET AGRICULTURE : PROJETS PRIORITAIRES

5 principaux indicateurs opérationnels pour le secteur de l’agriculture,


de l’agro-industrie et de la pêche avec des objectifs chiffrés à horizon 2025
Indicateur de Indicateur de
moyens résultats

Réduction des
50% importations de produits
agricoles
<100k Surface agricole
cultivée supplémentaire
hectares
270 Mds PIB généré par le secteur
de la pêche
FCFA
Personnes formées aux
900 métiers de l’agriculture
Thon transformé sur
25 kt place

135
VOLET AGRICULTURE : PROJETS PRIORITAIRES

2 projets prioritaires pour le secteur de l’agriculture, de l’agro-industrie


et de la pêche à horizon 2023

Batailles clés Projets et réformes stratégiques 2021 – 2023 Couvert dans les catalyseurs

Ralentir la chute de la
Renforcement continu 1. Revue de la gouvernance du secteur pour 2. Projet de restructuration 3. Réadhésion à l’ITIE et 4. Mise en
de la compétitivité du optimiser la production des champs matures de la SOGARA via la transparence dans la œuvre d’une
production de pétrole et
cadre Règlementaire (e.g., animation des acteurs, adéquation de privatisation de l’outil mobilisation et l’allocation stratégie
diversifier la filière
et fiscal leur stratégie d’investissement) productif des ressources extractives gazière

Accélérer le développement
Renforcement continu de
Mise à niveau des infrastructures permettant 5. Optimisation des catalyseurs d’accès aux
du manganèse et poser les de soutenir l’augmentation de la production de ressources minières (e.g., carte géologique
la compétitivité du cadre
bases d’une exploitation du manganèse : (i) Transgabonais et (ii) aurifère, cadastre minier, permis
Règlementaire et fiscal
fer et de l’or production d’électricité d’exploitation)

Pivot Renforcement des Développement des Formation du


économique Améliorer la productivité, 6. Amélioration 7. Développement des 8. Promotion de contrôles et du infrastructures de transport capital humain
diversifier la filière bois et de l’amont plantations d’arbres à la 2ème et 3ème
Préparer les élargir ses débouchés dispositif de entre les lieux de production aux métiers de
forestier croissance rapide transformation
secteurs traçabilité du bois et de commercialisation la filière bois
économiques
de demain
9. Appui aux filières 10. Renforcement de
Optimisation Dév. de
Renforcer la manioc, plantain, l’attractivité du secteur 11. Structuration Dév. d’infra. de
halieutique, sucre, du droit du l’accès au
souveraineté pour les nationaux et de la filière transport entre
maraichère, avicole et travail pour financement
alimentaire du Gabon porcine pour simplification du recours pêche et de la les lieux de
améliorer la pour les
et développer les l’autosuffisance alimentaire aux travailleurs transformation production et de
compétitivité exploitants
filières exportatrices en produits de base et agricoles étrangers pour thonière commercialisation
transformés du secteur agricoles
répondre aux besoins

12. Programme national de Promotion des investissements dans les matériaux


Poser les bases du coordination et d’accélération de construction (pavés, carrières de sable et
développement d’autres des investissements immobiliers latérite, fer à béton, marbre, peinture, carreaux,
secteurs publics, parapublics et privés bois ouvragé) pour redynamiser le secteur BTP

136
VOLET AGRICULTURE : PROJETS PRIORITAIRES

9.
9 Appui aux filières manioc, plantain, halieutique, sucre, maraichère, avicole et

porcine pour l’autosuffisance alimentaire en produits de base et transformés (1/2)


Ambition stratégique Activités principales du projet
Prérequis : Mise en place d’un plan de soutien aux acteurs clés du secteur (e.g. OLAM, SMAG, SIAT, SUCAF)
Augmentation des surfaces cultivées et mise en place des 1. Lancement du programme foncier ZAP (64k ha de terres)
catalyseurs sectoriels dans l’objectif d’augmenter la • Régulation foncière, valorisation écoresponsable et regroupement d’activités (e.g. production, transformation, logistique,
production et accroître la souveraineté alimentaire du commercialisation, formation et recherche)
pays • Lancement effectif conditionné à la disponibilité des semences (centres de multiplication des semences)
2. Accompagnement au développement des filières prioritaires
Objectifs à 2025 a. Volet vivrier et maraicher
• PAPG1 (BAD) : développement des infrastructures agricoles, sociales (e.g. écoles) et de transport, formation des agriculteurs, mise
Indicateur de Indicateur de en place d’un fonds de développement agricole, mise en place d’une plateforme de paiement mobile
moyens résultats • PDAR 2 (FIDA) : appui aux politiques pour améliorer le cadre institutionnel, installation de prestataires de service pour fournir du
matériel végétal et co-financement d’infrastructure
50% de réduction des importations agricoles
• Projet de loi portant Politique semencière Végétale : création d’un conseil national semencier, d’un catalogue national des
semences et d’un fonds semencier
~430 kt de production de manioc b. Volet aviculture/porc
• PRODIAG 2 (AFD) : appui au développement de la filière porcine et avicole via la mise en place d’exploitations agricoles
• Projet de loi organisant la Profession et les Métiers Vétérinaires, en cours d’examen à l’Assemblée Nationale, Projet de loi sur le
~340 kt de production de plantain Médicament et produits vétérinaires, en attente de promulgation, Projet de loi fixant le cadre de création et d’organisation des
interprofessions agricoles et halieutiques.
c. Volet sucrier
~50 kt de production de volaille • SUCAF: 4.000 ha d’extension des plantations industrielles
• Volet villageois : 3 000 ha de plantations villageoises, préservation du made in Gabon
d. Volet maraicher
~160 kt oeufs • Gabon Famille verte: semences distribuée à 13k familles
• Lancement de classes vertes avec le Ministère de l’Education Nationale
<100k hectares de surface agricole 3. Projet de loi portant Orientation Agricole (en cours de validation par un comité interministériel)
supplémentaire 4. Développement de formations :
• Lancement des travaux de réhabilitation de ENDR, lancement de la Base de Vulgarisation des Techniques Agricoles (BVTA),
<7k ha de sucre cultivés ouverture du Lycée Technique Agricole de Lébamba
• Inauguration des 5 nouveaux incubateurs réalisés dans le cadre du projet Cap sur l’autonomisation des jeunes
• Certificat de Formation Professionnelle aux Techniques Agricoles (texte adopté en 2020), formation duale annuelle:
900 personnes formées

137
VOLET AGRICULTURE : PROJETS PRIORITAIRES

9.
9 Appui aux filières manioc, plantain, halieutique, sucre, maraichère, avicole et

porcine pour l’autosuffisance alimentaire en produits de base et transformés (2/2)

Calendrier indicatif de mise en œuvre (activités non exhaustives) Parties prenantes


2021 2022 2023 2024 2025 Chef de projet
• Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage, de la Pêche et de l’Alimentation
Programme foncier ZAP
Autres acteurs impliqués
PAPG1 - Etude des travaux prioritaires
PAPG1 - Travaux d’infrastructures • Ministère des Transports, de l’Équipement, des Infrastructures et de l’Habitat Ministère
de la Formation Professionnelle
PAPG1- Renforcement des capacités • Ministère des Eaux et Forêts
PDAR2 - Finalisation de la structuration du projet • Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche Scientifique, du Transfert de
PDAR2 -Exécution du programme Technologie, de l’Education Nationale
• ADAG
PRODIAG2- Finalisation de la structuration du projet
• IGAD
PRODIAG2 - Exécution du programme
• SOTRADER
PRODIAG2- Finalisation de la structuration du projet • Bailleurs de fonds : BAD, FIDA, ADF
• Acteur privés : Olam
Régulation des importations
Constitution du pôle scientifique agricole
Développement des différentes formations Risques associés à la mise en œuvre

Besoins en financement, Mds FCFA Niveau de risque


Part sécurisée Elevé
Risques liés à l’opérationnalisation
Finex 98 100%
• Détails clés des activités à aligner avec les partenaires techniques et financiers (BAD,
Etat 22 22 100% Fida, AFD)
Privé 9 100% Risques liés au financement
Total 129 • Financement sécurisé mais non disponible (PAPG1, PDAR2)
• Conditions suspensives à la signature et au premier décaissement (PRODIAG2)

138
VOLET AGRICULTURE : PROJETS PRIORITAIRES

1.
11 Structuration de la filière pêche et de la transformation thonière (1/2)

Ambition stratégique Activités principales du projet


Encourager la transformation du thon 1. Amélioration de la surveillance des activités de pêche :
péché dans les eaux gabonaises sur le • Mise en place d’un nouveau statut pour les observateurs à bord
territoire gabonais • Généralisation des balises pour la Pêche Artisanale
2. Amélioration de la gouvernance du secteur halieutique :
• Finalisation des textes (Gabon Bleu)
• Finalisation de l’Accord de Pêche avec l’Union Européenne
• Renforcement du pavillon Gabonais (avantages fiscaux et douaniers, amélioration de la
Objectifs à 2025 régulation)
Indicateur Indicateur 3. Renforcement des infrastructures de pêche :
de moyens de résultats
• Construction d’une Usine de transformation du Thon :
~270 Mds FCFA de PIB généré par le ‒ Réalisation des études préalables
secteur de la pêche ‒ Promotion de l’écosystème halieutique gabonais de partenaires potentiels (par ex.,
Pionner Food Cannery, SCASA, Calvo Pesca)
25 kt de thon pêché dans les eaux
gabonaises transformé sur place ‒ Construction de l’usine
• Construction de 5 Centres de Pêche (e.g. Cocobeach, Mayumba, Mouila, Franceville,
50 kt de thon pêché dans les eaux Makokou)
gabonaises • Aménagement des zones de débarquement et renforcement des services connexes
(réparation filets, sel industriel, carburant…)

139
VOLET AGRICULTURE : PROJETS PRIORITAIRES

1.
11 Structuration de la filière pêche et de la transformation thonière (2/2)

Calendrier indicatif de mise en œuvre (activités non exhaustives) Parties prenantes


2021 2022 2023 2024 2025
Chef de projet: A définir

Mise en place d’un nouveau statut pour les observateurs à bord Autres acteurs impliqués
• Ministère de l’Agriculture, de l’Élevage, de la • SOTRADER
Généralisation des balises pour la Pêche Artisanale
Pêche et de l’Alimentation • FGIS, ANPI
Finalisation des accords avec l’Union Européenne • Ministère de l’Economie et de la Relance • Ambassade d’Espagne
Finalisation des textes (Gabon Bleu) • Ministère des Eaux et Forêts • Thoniers espagnols
• Ministère des Transports • Marine marchande
Renforcement du pavillon Gabonais
• Ministère de la Défense nationale et de la • OPRAG
Identification d’un partenaire privé Sécurité du Territoire
• GSEZ Port
Construction des infrastructures de base manquantes

Construction de l’usine de transformation Risques associés à la mise en œuvre


Exploitation de l’usine
Niveau de risque
Elevé
Besoins en financement, Mds FCFA1 Risques liés à l’opérationnalisation
Part sécurisée • Nécessité de mettre en place un cadre juridique spécifique et de finaliser les accords
sur la pêche avec l’Union Européenne
0% • Des infrastructures manquantes (par ex., lieux de stockage réfrigérés, lieu de
Privé 20,0
réparation des bateaux)
Etat 0,9 1,2 0%
Risques liés au financement
Total 4,5 - 21,2 • Pas de source de financement identifiée
• Projet nécessitant l’identification d’un acteur privé souhaitant financer la construction
de l’usine
1. Hypothèses principales basés sur les modèles de la FAO : coût de construction d'une usine de ~100k FCFA/tonnes de produit transformé, coût des chambre froide représentant ~195k FCFA/tonne. Prise en compte d'une marge de 30% (i.e., retard ou erreur
dans les travaux). Besoin de financement présenté non exhaustif et excluant par exemple le coût des infrastructures à mettre en place

140
Sommaire

Positionnement et méthodologie

Ambitions stratégiques et vision cible du PAT 2021-23

Présentation des projets prioritaires

Pivot économique

Pivot social

Pivot transverse

Présentation de l’impact socio-économique estimé du PAT et des besoins de


financement

Présentation des bonnes pratiques en matière de gouvernance

141
Présentation des projets prioritaires du pivot social

Rappel succinct du diagnostic social

Volet Education

Volet Travail et Emploi

Volet Santé

Volet Affaires Sociales

142
RAPPEL DU DIAGNOSTIC DU PILIER SOCIAL

Le Gabon a mis en œuvre des programmes sociaux qui le distinguent,


mais des marges de progrès très importantes demeurent

70% Taux net de scolarisation au Gabon vs. 51% en moyenne en Afrique


A Des réalisations notables en
subsaharienne
Des termes d’accès aux soins de
programmes santé et au système éducatif 0,68 Nombre de médecins pour 1.000 habitants vs. 0,23 en moyenne en Afrique
sociaux Subsaharienne
distinctifs ont De reste à charge pour les dépenses de santé vs. 36% en Afrique
25%
été mis en Subsaharienne
œuvre…
50% Part de la population couverte par la couverture maladie offerte par la
CNAM-GS

Des secteurs sociaux qui


B peinent cependant à 33% Taux de pauvreté, supérieur à celui des pays de benchmark
améliorer la qualité de vie
des Gabonais et présentent Taux de chômage chez les jeunes (15-24 ans) en 2019 avec une
… mais des des disparités régionales 36%
marges de contribution centrale de l’Etat au niveau de la création d’emplois (56%)
progrès
importantes Part des maladies transmissibles dans les causes de décès vs. 3 à 6 %
31%
demeurent et pour les pays d’aspiration
sont même
accentuées par
la crise Des fragilités accentuées par +2 pts Taux de pauvreté estimé post COVID-19 vs. niveau pré-2020 en raison
C des pertes d’emplois causées par la crise de la COVID-19
la crise sanitaire
Nombre de mois de fermeture des établissements scolaires en 2020
8
en raison des mesures de distanciation sociale imposées

143
RAPPEL DU DIAGNOSTIC DU PILIER SOCIAL

A. Dans l’éducation, le Gabon a mis en place des fondamentaux solides


reflétés par un taux de scolarisation élevé
Taux net de scolarisation par pays1,
Du préscolaire au supérieur, % Messages clés
• Taux de scolarisation au Gabon
Gabon 70 élevé à hauteur de 70%, au delà
des pays comparables (e.g. 47% en
Togo 59 Côte d’Ivoire et 45% au Sénégal) et
de la moyenne des pays d’Afrique
Bénin 56 Subsaharienne à 51%
• Taux de scolarisation qui s’explique
Botswana 53 notamment par une politique
volontariste de scolarisation
~Afrique Sub 51
• Néanmoins taux de scolarisation
cachant d’importantes disparités
Congo B. 50
selon les niveaux (98% en primaire
vs. 45% en préscolaire et 20% dans
Côte d’Ivoire 47 l’enseignement supérieur)

Sénégal 45

Guinée éq. 37

Angola 32

1. Dernière année disponible (entre 2015 et 2019), 2012 pour le Congo Brazzaville. Taux net de scolarisation: nombre d'étudiants ayant théoriquement l’âge officiel de fréquenter un
niveau d’enseignement donné qui sont inscrits dans n’importe quel niveau d’enseignement, exprimé en pourcentage de la population du groupe d'âge officiel correspondant
Source: UNESCO, Recherche presse 144
RAPPEL DU DIAGNOSTIC DU PILIER SOCIAL

A. Du point de vue de la santé, le Gabon bénéficie d’un accès aux soins supérieur
aux pays comparables et d’un reste à charge le moins élevé de la région

Médecins pour 1.000 habitants, Reste à charge dans les dépenses de santé, %,
Données la plus récente entre 2011 et 2018 2017 Messages clés

Botswana 3 • Accès aux soins élevé au Gabon


France 3,27
en termes de nombre de médecins
Turquie 1,85 France 9 par habitant (0,68 vs. 0,23 en
moyenne en Afrique subsaharienne)
Maroc 0,73 Turquie 17
• Accès aux soins principalement
Gabon 0,68 Gabon 25
porté par une offre hospitalière
Botswana 0,53 Burkina Faso 32 robuste (fruit de la réhabilitation de
centres hospitaliers) permettant à
Guinée équatoriale 0,40 Angola 34 84% de la population gabonaise
Afrique subsaharienne 0,23 Afrique subsaharienne 36 d’être à moins de 2h d’un hôpital
(vs. 63% en Angola)
Côte d’Ivoire 0,23 Côte d’Ivoire 39
• Taux du reste à charge dans les
Angola 0,21 Ghana 40 dépenses de santé faible vs. pays
Bénin 45 comparables (25% vs. 36% en
Congo, Rep. 0,16
moyenne en Afrique subs.) porté par
Ghana 0,14 Congo, Rep. 48 la CNAMGS qui couvre 50% de la
population gabonaise
Cameroun 0,09 Sénégal 52
• Taux du reste à charge
Burkina Faso 0,08 Maroc 54
particulièrement faible à hauteur de
Bénin 0,08 Cameroun 71 10% pour les près de 600 K
Gabonais reconnus comme
Sénégal 0,07 Guinée éq. 77 économiquement faibles
Source: Banque Mondiale 145
RAPPEL DU DIAGNOSTIC DU PILIER SOCIAL

B. Le niveau de pauvreté au Gabon reste en revanche élevé,


et décalé avec le niveau du PIB/habitant
Ratio de la population sous le seuil de pauvreté1 % PIB/hab, USD Messages clés
20172 courants 2019
• Ratio de la population
Sénégal 47 1 446 gabonaise sous le seuil de
Afrique subsaharienne 41 1585 pauvreté (33%) similaire à
celui de pays dont le
Nigéria 40 2 229 PIB/habitant est bien inférieur
à celui du Gabon (e.g. Angola)
Côte d’Ivoire 40 2286
• Ce ratio est resté stable entre
Cameroun 38 1 497 2005 et 2017 (32,7% contre
33,4%), malgré les politiques
Gabon 33 7 667 publiques en faveur des
Angola 32 Gabonais économiquement
2973
faibles
Ghana 23 2 202 • Une partie importante de la
Royaume-Uni 19 population reste à l’écart de la
42 300
richesse économique produite
Allemagne 16 par le pays (environ 600 000
46 258
Gabonais sous le seuil de
Suisse 15
81 993 pauvreté)
Turquie 14
9 042
France 13
40 493

1. En fonction du seuil de pauvreté national; 2. Ou si indisponible donnée la plus récente des 10 dernières années
Source: Banque Mondiale 146
RAPPEL DU DIAGNOSTIC DU PILIER SOCIAL

B. Le système éducatif est en décalage avec le marché du travail,


ce qui se caractérise par une faible employabilité des jeunes

Taux de chômage chez les jeunes, Messages clés


% de la population active âgée de 15 à 24 ans, 2019
• Le taux de chômage chez les
jeunes est élevé en raison
Botswana 37,3 d’une inadéquation entre
Chiffres clés sur la représentation des
filières techniques et professionnelles formation et marché du travail
Gabon 36,0
• Les filières techniques et
Capacité d’accueil dans les lycées professionnelles souffrent
Congo Brazza.

Angola 16,0
20,9
4% techniques et professionnels des
effectifs scolarisés dans le
deuxième cycle du secondaire
(capacité de 9 700 pour des
d’un déficit d’attractivité (y. c.
pour les étudiants en difficulté) et
l’offre de formation dans ces
effectifs de 220 000 lycéens) établissements reste peu
Guinée équ. 12,4 développée (~23 établissements
d’enseignement technique et
Etablissements d’enseignement

~23
~Afrique Sub. 11,6 technique et professionnel avec
professionnel)
une capacité de ~13 000 • Certaines filières
étudiants vs. ~40 000 étudiants
Sénégal 8,2 d’enseignement général sont
inscrits dans les universités
d’enseignement général surreprésentées par rapport
Côte d’Ivoire 5,2 aux besoins du marché (e.g.
78% d’inscrits dans les filières
De diplômés de filières
Benin

Togo
4,4

3,5
5% techniques parmi tous les
diplômés de l’enseignement
supérieur
littéraires à l’Université Omar
Bongo)

Source: OIT,Banque Mondiale, Plan de Relance Economique 147


RAPPEL DU DIAGNOSTIC DU PILIER SOCIAL

B. Au niveau de la création d’emplois, le Gabon reste très dépendant


du secteur public qui représente plus de la moitié des emplois formels

Répartition des emplois formels par secteur Part des emplois publics, % de l’emploi formel1,2
d’activité au Gabon, % 2019 donnée la plus récente entre 2011 et 2018 Messages clés
100% = 191 000 emplois • Secteur public concentrant 56%
19% 100% Gabon 56% des emplois du secteur formel au
Gabon et 28% des emplois totaux,
Tchad 49% vs. 21% en moyenne dans les pays
4% de l’OCDE
7% RDC 44%
9% • Proportion en baisse de 0,9% par
9% Angola 42% an entre 2017 et 2019, conséquence
de mesures gouvernementales pour
56% Cameroun 25% restreindre les recrutements dans la
fonction publique
France 22%
• Masse salariale de la fonction
Koweit 19% publique représentant 36% des
dépenses de l’Etat en 2019
Maroc 18%

Suisse 16%

Public Commerce Agriculture Bois Transport Autres Total Qatar 10%


et services agro- télécom
alimentaire
Turquie 6%

1. Emplois formels, estimation 50% formel pour le Gabon;


2. Total emplois (millions) : Gabon: 0,191 ; France: 27,2 ; Koweït: 2,50 ; Suisse: 5,08 ; Angola: 6,79 ; Qatar: 2,05 ; DRC: 27,4 ; Maroc: 10,5 ; Cameroun: 8,43 ; Turquie: 26,6 ; Tchad : 4,30.
Source: Tableau de bord de l’économie, ILOStat, Banque Mondiale 148
RAPPEL DU DIAGNOSTIC DU PILIER SOCIAL

B. Sur le plan de la santé, la part des maladies transmissibles reste importante dans les
causes de décès mais la transition épidémiologique du pays est en cours
Nombre de décès pour 10 000 habitants par type de maladies, Taux de croissance annuel des décès liés aux
#, 2019 maladies non transmissibles 2009 - 2019, % Messages clés
Maladies transmissibles Maladies maternelles et néonatales • A l’instar des pays comparables de la
Maladies non transmissibles Blessures région, le Gabon connaît une
France 5% 87%
8%
1,4% transition épidémiologique avec
0%
une baisse du nombre de décès dus
6%
Suisse 4% 90%
0% 1,2% à des maladies transmissibles et une
hausse de ceux dus aux maladies
Maroc 6% 83% 3% 8% 2,5%
non transmissibles
9%
Bahreïn 3% 87% 5,0%
1%
• Cette transition invite à une
Qatar 3% 67% 2% 28% 4,6% adaptation des systèmes de santé
notamment avec la nécessité de
Burkina Faso 47% 34% 11% 8% 2,5%
renforcer la sensibilisation et la
Botswana 42% 44% 4% 10% 1,3% prévention de certaines maladies non
transmissibles (par ex., maladies
Côte d’Ivoire 46% 33% 14% 7% 2,6% cardiovasculaires) tout en continuant
Afrique Sub. 45% 36% 11% 7% 2,5%
de lutter contre les maladies
transmissibles
Guinée éq. 52% 35% 7% 7% 1,9%

Angola 43% 37% 11% 9% 3,3%

Congo B. 38% 47% 7% 9% 1,7%

Sénégal 34% 47% 12% 7% 3,6%

Gabon 31% 55% 5% 9% 2,0%

Source: Global Health Data Exchange 149


RAPPEL DU DIAGNOSTIC DU PILIER SOCIAL

B. Trois niveaux d’infrastructure de santé existent au Gabon avec


une répartition déséquilibrée sur l’ensemble du territoire

Structures de l’offre de santé Nombre de centres de santé1 par province,


Structures publiques et privées, 2016 pour 10 000 habitants, 2016 Messages clés
Centre Hospitaliers > 17 Entre 10 et 15 < 10 • Malgré un nombre d’hôpitaux
Universitaires publics par habitant supérieur aux
1
pays comparables, les CHU sont
Central concentrés dans certaines
Woleu-Ntem provinces, en particulier dans
l’Estuaire.
Oyem
2
• Concernant la répartition des
Intermédiaire Ogooue-Ivindo infrastructures sanitaires de tous
LIBREVILLE 4 Makoikou types, on observe un déséquilibre
Estuaire
3 avec un déficit de centres de
santé de niveau périphérique
Périphérique Moyen-Ogooue
dans la région de l’Estuaire.
Port-Gentil
Lambaréné Ogooue-Lolo
Koulamoutou
• Ce déséquilibre peut s’expliquer
1 4 Centres Hospitaliers Universitaires concentrant Ogooue- Haut-Ogooue par une concentration des
Maritime Ngounie
42% des dépenses de santé du pays investissements dans les
Mouila Franceville
2 9 centres hospitaliers régionaux destinés aux hôpitaux qui absorbent 42% du
opérations chirurgicales et soins de santé lourds total des dépenses publiques
47 hôpitaux départementaux, 63 cliniques et au détriment des centres de
3 Tchibanga
polycliniques, 43 structures de médecine santé primaires et de proximité.
Nyanga
traditionnelle, 39 centres de santé, 468 dispensaires,
157 cases de santé destinées aux soins de base

1. Tous types d’infrastructures confondus


Source: Open Data Gabon, OMS, Fitch 150
Présentation des projets prioritaires du pivot social

Rappel succinct du diagnostic social

Volet Education

Volet Travail et Emploi

Volet Santé

Volet Affaires Sociales

151
VOLET EDUCATION : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

Messages clés sur les perspectives du secteur de l’éducation au Gabon

Accès:
Un taux de scolarisation inégal 1M: demande sur le système 70%: taux net de scolarisation 1
au Gabon 60: nombre moyen d’élèves
selon les niveaux et des projets éducatif au Gabon en 2020 qui va au dessus des pays de benchmark (e.g. 45% par classe en 2017 au dessus
A d’infrastructures inachevés
mettant sous pression le
continuer à s’accroitre dans les
prochaines années à un rythme de
au Sénégal) mais avec des disparités selon
les niveaux: 45% en préscolaire et 20% dans
des benchmarks (e.g. 36 au
Sénégal) par manque
système éducatif +2,3% par an d’ici 2025 l’enseignement supérieur d’infrastructures

Qualité: 6/12: score au Learning-Adjusted 1365: déficit 36%: taux de chômage des jeunes de
B Une qualité de l’enseignement
et un niveau d’employabilité
Years of Schooling de la Banque
Mondiale en 2020 au dessus des pays
comparables (e.g. vs. 4,2 en Côte
d’enseignants en 2020 avec
une capacité de formation
limitée concentrée autour de 3
15-24 ans au dessus des benchmarks (e.g.
8,6% au Sénégal) accentué par la sur-
représentation de filières qui ont
qui restent à améliorer
d’Ivoire) mais qui stagne depuis 2017 centres (ENI, ENS et ENSET) particulièrement peu de débouchés

Ressources financières et
efficience: 737 USD: dépense x1,7: dépense moyenne par élève en primaire +8%: croissance annuelle
C Un niveau de dépenses publiques
relativement élevé par rapport
moyenne par élève du
primaire, au dessus des
vs. Afrique subsaharienne avec toutefois un niveau
de performance qui n’est pas significativement
moyenne du budget de l’éducation
depuis 2015 avec une part
pays comparables (e.g. 431 supérieur (6/12 LAYS au Gabon vs. 4,9/12 en
aux pays de la région mais avec significative consacrée à la masse
en moyenne pour l’Afrique Afrique subsaharienne) dénotant d’une marge de
un niveau de performance du Subsaharienne) manœuvre pour améliorer l’efficience des dépenses
salariale vs. investissements
système éducatif comparable
1 Taux net de scolarisation: nombre d'étudiants ayant théoriquement l’âge officiel de fréquenter un niveau d’enseignement donné qui sont
inscrits dans n’importe quel niveau d’enseignement, exprimé en pourcentage de la population du groupe d'âge officiel correspondant
152
VOLET EDUCATION : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

A. La demande sur le système éducatif au Gabon en 2020 est de près de 1 million de jeunes et
va continuer à s’accroitre dans les prochaines années
Population entre 0 et 19 ans, Répartition des moins de 19 ans par Messages clés
Millions de personnes niveau1 , besoins 2017, %
▪ La part de la population ayant
entre 0 et 19 ans est en
2,3% p.a. croissance de 2,9% p.a. depuis
1,12 1,15 2015 et va continuer à croître de
2,9% p.a. 1,08 1,10 2,3% p.a. d’ici 2025
1,05
1,00 1,02 Préscolaire 15% -20%
0,97 ▪ Ce facteur démographique met le
0,94
0,92 système éducatif et le marché de
0,89
l’emploi sous pression avec un
besoin d’absorber 150 000
Primaire 35% - 40% jeunes en plus d’ici à 2025
▪ La part des besoins en primaire
représente 35 à 40% du besoin
total en 2020 qui peut entrainer
Collège 15% - 20%
un goulet d’étranglement au
niveau de l’entrée au collège de
cette promotion

Lycée 25% - 30%

2015 16 17 18 19 20 21 22 23 24 2025

1 En excluant les enfants trop jeunes pour être scolarisés


SOURCE : Banque Mondiale, Département des affaires économiques et sociales des Nations Unies 153
VOLET EDUCATION : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

A. Le taux net de scolarisation au Gabon est globalement élevé mais avec des disparités fortes
au niveau du préscolaire et de l’enseignement supérieur
Taux net de scolarisation par pays1,
%
Messages clés

▪ Le taux de scolarisation global au


France 98 Taux de scolarisation par niveau
Gabon est très élevé à hauteur de
Pays d’aspiration

Gabon en 2017, %
70%, au delà des pays
Suisse 85
comparables de la région et
Bareïn 78
45% s’explique notamment par les
Préscolaire faibles coûts de scolarisation de
Qatar 77 3000 à 10 000 FCFA par an et par
Gabon 70
98% élève selon les niveaux

Primaire ▪ Ce taux révèle cependant des


Togo 59
disparités fortes entre niveaux:
Bénin 56
Pays comparables de la région

89% - Entre 89 à 98% au primaire,


Botswana 53 collège et lycée
Collège
~Afrique Sub 51 - 45% dans le préscolaire,
principalement en raison d’un
Congo B. 50
95% manque d’infrastructures
Lycée
Côte d’Ivoire 47 - 20% dans l’enseignement
supérieur du fait du faible niveau
Sénégal 45 20% académique des élèves sortant
Enseignement du lycée avec moins de 30% qui
Guinée éq. 37 supérieur ont leur bac au premier tour et
Angola 32 un manque de valorisation des
1 Dernière année disponible (entre 2015 et 2019), 2012 pour le Congo Brazzaville. Taux net de scolarisation: nombre d'étudiants ayant théoriquement l’âge officiel de fréquenter un filières techniques
niveau d’enseignement donné qui sont inscrits dans n’importe quel niveau d’enseignement, exprimé en pourcentage de la population du groupe d'âge officiel correspondant
SOURCE : UNESCO, Recherche presse 154
VOLET EDUCATION : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

A. En particulier, l’augmentation du taux de scolarisation au préscolaire pourrait être un facteur


améliorant le taux de réussite académique

Taux net de scolarisation dans le préscolaire1 Taux de retour sur investissement dans le capital Messages clés
% humain à différents niveaux scolaires, %
▪ Le taux de scolarisation dans le
Taux de retour sur préscolaire au Gabon est
France 100
Pays d’aspiration

investissement
supérieur aux pairs mais peut
Suisse 76 être amélioré en comparaison aux
Qatar 60 pays d’aspiration
▪ Les bénéfices de
Bahreïn 50
l’investissement dans le
Gabon 45 préscolaire sont notamment:
Guinée équ. 31 - ~7 fois plus de chance pour
l’enfant de réussir sa scolarité
Pays comparables de la région

Angola 31
- ~5 fois moins de risque de
Togo 25 décrochage scolaire
~Afrique Sub. 22 - ~7% de retour sur
Botswana 18 investissement not. grâce à une
meilleure productivité
Sénégal 16 économique
Bénin 14 Enseignement
primaire,
Congo Brazza. 13 Enseignement secondaire,
préscolaire supérieur Enseignement post-scolaire
Côte d’Ivoire 8
0 Niveau scolaire
1 Dernière année disponible (entre 2015 et 2017). Taux net de scolarisation: nombre d'étudiants ayant théoriquement l’âge officiel de fréquenter un niveau d’enseignement donné qui sont
inscrits dans n’importe quel niveau d’enseignement, exprimé en pourcentage de la population du groupe d'âge officiel correspondant
SOURCE : UNESCO, Etude OCDE “Starting Strong, Early childhood education”, Recherche presse 155
VOLET EDUCATION : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

A. Le nombre d’élèves par classe se situe entre 33 et 68 selon les provinces en


raison d’un manque d’infrastructures, au dessus des benchmarks

Ratio d’élèves par classe Messages clés


20181, %
▪ Le nombre moyen d’élèves par
Ratio élèves/classe par province classe au Gabon avec 60 élèves
Gabon 60 Gabon en 2017, % par classe est au dessus des
Angola 50 benchmarks de pays comparables
Pays comparables de la région

Ratio élèves par Ratio élèves par et d’aspiration avec des fortes
Congo B. 44 classe élevé classe faible disparité entre les provinces
rurales et urbain selon leur densité
Côte d’Ivoire 42
36 ▪ Le déficit de salles de classes
Togo 40 Woleu-Ntem
Oyem est aujourd’hui estimé à 2800
Bénin 39 pour atteindre ~40 élèves par
43 Ogooue-Ivindo
68 classe avec un goulet
~Afrique Sub 37 LIBREVILLE
Estuaire
Makoikou
d’étranglement en particulier en
6ème accentué depuis la
Sénégal 36 46
Port-Gentil Moyen-Ogooue 33 suppression du concours d’entrée
Botswana 24 Lambaréné Ogooue-Lolo au collège
Ogooue-
Koulamoutou 46
France 23 Maritime
Ngounie Haut-Ogooue
▪ Plusieurs plans d’investissement
Pays d’aspiration

Mouila Franceville

64 dans les infrastructures ont été


Guinée éq. 23 55 programmés ces dernières années
Suisse 18 Tchibanga mais ont connu des difficultés
35Nyanga d’exécution et des retards à
Qatar 12 l’image du programme prévu au
PLF 2017 de construction de
Bareïn 12
lycées techniques
1 2017 pour le Gabon
SOURCE : Recensement 2020 ; Enquête Santé, Education, Développement, DGS, 2017, Plan de Relance Economique, Recherche Presse, Banque Mondiale 156
VOLET EDUCATION : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

B. Du point de vue de la qualité de l’enseignement, le Gabon a une performance moyenne


légèrement au dessus des pays de la région

Learning-Adjusted Years of School (LAYS) Messages clés


2018, note sur 12
▪ L’indicateur LAYS de la Banque
Autre indicateurs de qualité de Mondiale combine une approche
Pays d’aspiration

France 11,3
l’enseignement au Gabon quantitative et qualitative en
Suisse 11,1 comparant à la fois le nombre
moyen d’années d’études et les
Bahreïn 9,6 Taux de redoublement au résultats à des tests
Qatar
Gabon 6,0
8,5
35% Gabon en 2017 vs. 18%
en Afrique subsaharienne
en moyenne
internationaux (e.g. test TIMMS
pour les mathématiques et
sciences)
▪ Le Gabon a une note de 6/12 au
Bénin 5,7
LAYS constante depuis 2017, au

25%
Taux de réussite du
Pays comparables de la région

Togo 5,6 baccalauréat au premier dessus des pays comparables de


tour en 2019 vs. 72% la région avec 4,8 pour le Sénégal
Botswana 5,3 après le deuxième tour et 4,2 pour la Côte d’Ivoire
Congo Brazza. 5,2 ▪ Une opportunité d’amélioration
demeure aussi sur un ensemble

6-17%
~Afrique Sub. 4,9 Taux de décrochage scolaire d’indicateurs comme le taux de
selon les provinces avant le
Senegal 4,8 redoublement (35% au Gabon
baccalauréat en 2017 vs. 8-
vs.18% en Afrique Subsaharienne)
10% en France et en Suisse
Côte d’Ivoire 4,2 ▪ Il existe également des inégalités
Angola 4,1 concernant la qualité de
l’enseignement entre les
établissements privés et publics
SOURCE : Banque Mondiale, Plan de Relance Economique, Recherche presse, entretiens 157
VOLET EDUCATION : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

B. Le déficit d’enseignants entrave la qualité de l’enseignement avec un déficit estimé de 1 365


enseignants en 2020 et une capacité de formation limitée

Effectifs des enseignants, 2020 Enjeux lié à la formations des enseignants Messages clés

▪ La croissance des effectifs dans


Seuls 3 centres publics forment les le secondaire entraîne un besoin
Existants Nécessaires Deficit
enseignants au Gabon : l’Ecole croissant du nombre
Normale des Instituteurs (ENI), l’Ecole d’enseignants d’ici 2023 or le
Secondaire 6 077 7 410 1 333 Normale Supérieure (ENS) et l’Ecole Gabon connaît déjà un déficit
Général Normale Supérieure de l’Enseignement de 1 365 enseignants en 2020
Technique (ENSET) qui est d’autant plus marqué dans
Secondaire 950 982 32 les matières scientifiques
Technique Les enseignants manquent
actuellement de formation continue ▪ Au-delà de ce déficit, la
en raison des capacités limitées de ces formation des enseignants
centres et du peu de formations pourrait être améliorée.
pratiques (moins de 6 mois pour l’ENI Aujourd’hui seuls 3 centres
Certains facteurs aggravent le déficit en publics forment les enseignants
enseignants comme: en 2018) ce qui entrave la qualité de
l’enseignement (ENI, ENS, ENSET), ce manque
▪ L’absentéisme des enseignants de capacité est un frein à la
▪ Les mouvements sociaux Afin de palier le déficit d’enseignants, le formation continue des
▪ Le non respect des quotas horaires Gabon pourrait recourir à des enseignants en poste et rend
▪ Le cumul d’emplois dans des établissements recrutements directs sans diplôme difficile la formation de
publics et privés d’enseignement qui renforcerait la nouveaux enseignants afin de
faible qualité de l’enseignement combler le déficit

SOURCE : Plan de Relance Economique, Plan de Développement de l’Education 158


VOLET EDUCATION : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

B. Les programmes pédagogiques peuvent être améliorés en renforçant leur


granularité, leur suivi et l’adaptation au numérique

3 difficultés principales concernant les programmes pédagogiques

Manque d’harmonisation et de granularité des programmes


▪ Manque de contenus pédagogiques détaillé permettant de suivre un plan de cours ou un plan de progression à l’année pour
les enseignants du secondaire
▪ Plans de cours et manuels inégalement diffusés pour les enseignants du primaire
▪ Manque d’harmonisation et de granularité des programmes créant un déséquilibre du contenu enseigné et de la qualité de
l’enseignement à travers le pays et un faible taux de couverture des programmes officiels

Manque d’évaluation du contenu enseigné


▪ Manque de contrôle en continu de la qualité des programmes pédagogiques et de l’enseignement dans le pays (e.g. le
Gabon ne participe pas à l’évaluation PISA - Programme International pour le Suivi des Acquis des élèves - de l’OCDE)
▪ Rareté des visites des inspecteurs pédagogiques concentrées essentiellement sur Libreville avec un effectif des
inspecteurs en baisse

Manque d’adaptation au numérique


▪ Utilisation du numérique dans l’enseignement notamment entravée par:
- Une couverture internet insuffisante et des disparités de la couverture numérique à travers le pays
- Un manque d’équipements numériques dans les établissement scolaires
- Un manque de contenu pédagogique rendu disponible en ligne
▪ Le manque de développement de l’enseignement à distance entrave la résilience du système éducatif et un accès
universel à une éducation de qualité pour tous
SOURCE: Plan de Relance Economique, Plan de Développement de l’Education, Cadre Stratégique de l’ Enseignement A Distance 159
VOLET EDUCATION : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

B. Les insuffisances du système éducatif entravent l’employabilité des jeunes accentuées par
le manque de représentation des filières techniques

Messages clés
Taux de chômage chez les jeunes,
% de la population active âgée de 15 à 24 ans, estimation OIT, 2019
▪ Le taux de chômage chez les
jeunes est plus élevé au Gabon
Botswana 37,3 que chez les pairs de la région en
Chiffres clés sur la représentation des
filières techniques et professionnelles
raison d’une inadéquation entre
Gabon 36,0 formation et marché du travail
▪ Les filières techniques et

4%
Capacité d’accueil dans les lycées
Congo Brazza. 20,9 techniques et professionnels des professionnelles souffrent d’un
effectifs scolarisés dans le déficit d’attractivité y compris
16,0 deuxième cycle du secondaire
Angola pour les étudiants en difficultés et
(capacité de 9 700 pour des
effectifs de 220 000 lycéens) l’offre de formation dans ces
Guinée équ. 12,4 établissements reste peu
développée avec seulement ~23

~23
Etablissements d’enseignement établissements d’enseignement
~Afrique Sub. 11,6 technique et professionnel avec
une capacité de ~13 000
technique et professionnel
étudiants vs. ~40 000 étudiants couvrant notamment les secteurs
Sénégal 8,2
inscrits dans les universités du bois et de la logistique
d’enseignement général
Côte d’Ivoire 5,2 ▪ En conséquence, certaines
filières d’enseignement général

5%
De diplômés de filières sont surreprésentées par
Benin 4,4 techniques parmi tous les
rapport aux besoins du marché
diplômés de l’enseignement
supérieur (e.g. 78% d’inscrits dans les
Togo 3,5 filières littéraires à l’Université
Omar Bongo)

SOURCE : Banque Mondiale, Plan de Relance Economique 160


VOLET EDUCATION : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

B. Les principales université forment des étudiants dans les filières ne répondant pas aux
besoins du secteur privé

Nombre d’élèves par filières au sein de Nombre d’emplois au Gabon par secteur
Messages clés
l’Université Omar Bongo, 2018 Secteur privé, 2019 – Total 80 530 emplois ▪ Attractivité des filières dites
littéraires avec plus de la
moitié des étudiants inscrits en
Université Omar Bongo Agriculture et agro 16 844 faculté des lettres et sciences
Capacité d’accueil: 9 244 humaines à l’Université Omar
Effectifs: 27 652 Bois 13 182 Bongo (soit 15K étudiants vs.
46K étudiants dans le supérieur
Commerce 9 457 au total)
▪ Inadéquation de cette répartition
Transports 8 562 des étudiants vs. les besoins du
secteur privé avec des
Services 8 545 industries fortement pourvoyeuse
Faculté de droit et des Faculté des lettres et des d’emplois comme le bois ou
sciences économiques sciences humaines Mines & pétrole 6 378 l’agriculture / agro-industrie qui
Capacité d’accueil: 2 275 Capacité d’accueil: 6 969 représentent près de 40% des
Effectifs: 12 883 Effectifs: 14 769 Energie 4 781 emplois qui restent faiblement
représentées dans
l’enseignement supérieur
Autres industries 4 754
▪ La surpopulation de l’Université
BTP 4 301 Omar Bongo peut être expliquée
par des inscriptions favorisées
Services financiers 3 726 par la distribution de bourses
sans critères sélectifs

SOURCE: Plan de Relance Economique, Tableau de Bord de l’Economie 161


VOLET EDUCATION : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

C. Malgré une part du PIB consacrée à l’éducation inférieure aux pays pairs, la
dépense moyenne de 737 USD par an par élève du primaire reste plus élevée
PIB par
habitant, Messages clés
Dépenses liées à l’éducation en part Dépenses publiques par élève en primaire par an1,
‘000 PPA
du PIB, % du PIB, en 2018 PPA USD
USD, 2019 ▪ Les dépenses liées à
l’éducation ne représentent

Pays d’aspiration
Botswana 9,6 19 Suisse 16 739
que 2,7% du PIB, ratio inférieur
France 5,5 49 à la moyenne en Afrique
Qatar 9 600
subsaharienne. Ce ratio en deça
Togo 5,4 1,7 France 7 988 des pairs est à nuancer du fait
du PIB/habitant relativement
Suisse 5,1 71 élevé du Gabon par rapport aux
Bahreïn 5 100
pays de benchmarks en Afrique
Sénégal 4,8 3,5
Botswana 1 850 ▪ Les dépenses par élève en
~Afrique Sub. 4,3 3,9 primaire sont quant à elles
Gabon 737
supérieures aux pays

Pays comparables de la région


Congo Brazza. 3,5 3,4
Congo Brazz. 570 comparables mais restent en
Angola 3,4 6,9 deçà des pays d’aspiration
Côte d’Ivoire 508 dont le niveau de dépenses est
Côte d’Ivoire 3,2 4,5 au moins 7 fois supérieur
~Afrique Sub. 431
Bénin 2,9 3,4
Qatar 2,7 Senegal 408
96
Gabon 2,7 15 Togo 231

Bahreïn 2,3 47 Bénin 192


1 Dernière année disponible (entre 2010 et 2019)
SOURCE : Unesco, Recherche presse 162
VOLET EDUCATION : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

C. L’efficience des dépenses au Gabon reste à améliorée comparée aux pays de la région
avec des dépenses plus élevées mais une performance comparable

Mise en perspective des dépenses par élève en primaire vs. score LAYS Messages clés

Manque d’efficience des Faibles dépenses et ▪ Le manque d’investissement


dépenses faibles performances Aspiration dans l’éducation en comparaison
LAYS aux pays d’aspiration se traduit
par une qualité de
11,5 l’enseignement moindre que
France
11,0 dans ces pays
Suisse
10,5
▪ Avec des dépenses par élève en
10,0 primaire supérieures aux pays
9,5 pairs, le Gabon parvient à
Bahreïn
9,0 obtenir une note LAYS
8,5 comparable, dénotant d’une
Qatar marge de manœuvre pour
8,0
améliorer l’efficience des
7,5
dépenses
7,0
6,5
6,0 Bénin Gabon
~Afrique Sub.
5,5
Togo Congo Brazza.
5,0 Botswana
4,5 Senegal
Côte d’Ivoire
4,0
0 200 400 600 800 1.000 1.200 1.400 1.600 1.800 16.800

Dépense par élève en primaire, PPA USD


SOURCE : Banque Mondiale, Unesco, Recherche presse 163
VOLET EDUCATION : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

C. Le budget de l’éducation a augmenté ces dernières années mais reste fortement


concentré sur les bourses et la masse salariale par rapport aux investissements

Evolution des budgets alloués à Historiques des mesures phares ayant Messages clés
l’éducation1, Md FCFA impacté le budget
PRELIMINAIRE
Investissement 2012 – Réforme des bourses
Autres Bourses scolaires attribuées à tous les élèves du lycée et à tous ▪ Les budgets alloués à l’éducation
Masse salariale les étudiants de l’enseignement supérieur sans critères socio- ont globalement augmenté
économiques ni critères de mérite depuis 2015 (+8% p.a) malgré
+8% p.a. 2016 – Projet d'Investissements dans le secteur de une baisse du budget global
l'éducation (PISE) au Gabon pour l’éducation depuis 2017
308
Amélioration de l’accès à l’éducation primaire et secondaire, des ▪ Les budgets d’investissements
23 287 283 capacités d’accueil et réduction du nombre d’élèves par classe, au restent en hausse en raison de
27 37 bénéfice de plus de 23 000 élèves à Libreville et Port-Gentil mesures phares comme le projet
222 81 2018 – Taskforce Education PISE en 2016 de créations et
210 75 57 Rapport proposant des démarches pour une réforme du système réhabilitations d’infrastructures
éducatif gabonais avec un budget de 1.250 milliards de francs CFA scolaires et la Task Force
(e.g. sanctuarisation des financements et 20% des dépenses Education en 2018
publiques dédiés au budget de l'éducation nationale, réforme du
▪ La masse salariale est le premier
système d'attribution des bourses)
poste de dépense en raison de 2
2019 – Tentative de réforme des bourses facteurs principaux: (i) une
204 189
185 Projet de réformes des conditions d’attribution des bourses mis à rémunération attractive des
l’arrêt pour cause de mouvements sociaux enseignants: 600k FCFA vs.
400k FCFA en Côte d’Ivoire ou
2020 – Réforme du Code du Travail, en cours
150k FCFA au Sénégal (ii) une
Création de nouveaux types de contrats (e.g. contrats jeunes,
surcharge du personnel
saisonniers), codification du télétravail, réformes pour l’égalité des
2015 16 17 18 2019 chances afin de rendre plus flexible le marché de l’emploi administratif qui représente 20%
des effectifs du Ministère de
1 Répartition entre postes de dépenses non disponibles pour 2015 et 2016
SOURCE : Lois de finances, Recherche presse, Plan de Relance Economique, Recensement biométrique 2020 l’Education Nationale 164
VOLET EDUCATION : PROJETS PRIORITAIRES

Vision stratégique pour le secteur de l’éducation déclinée en 3 objectifs stratégiques

Objectifs

Favoriser l’insertion professionnelle des étudiants et le


Garantir développement des compétences adaptées aux besoins de
l’économie
l’adéquation
entre la
formation et le Augmenter le nombre de personnels d’encadrement formés et
marché de la qualité des enseignements dispensés
l’emploi et
développer
Augmenter les capacités d’accueil des établissements
l’emploi privé scolaires, en particulier du secondaire

165
VOLET EDUCATION : PROJETS PRIORITAIRES

7 principaux indicateurs opérationnels pour le secteur de l’éducation


avec des objectifs chiffrés à horizon 2025
Indicateur de Indicateur de
moyens résultats

<25%1 Chômage des jeunes

0 Déficit en enseignants
Diplômés du pays dans
l’enseignement
20%2 technique et
professionnel Enseignants formés
1400 dans le secondaire
général1 et technique
Salles de classes
~3.500 construites

Encadreurs
170 pédagogiques formés
Salles de classes
~1.000 réhabilitées

1. Contre 36% à l’heure actuelle ; 2. Contre 5% à l’heure actuelle; 3. En particulier dans les matières scientifiques souffrant d'un plus grand déficit

166
VOLET EDUCATION : PROJETS PRIORITAIRES

3 projets prioritaires pour le secteur de l’éducation à horizon 2023

Batailles clés Projets et réformes stratégiques 2021 – 2023 Couvert dans les catalyseurs

13. Ouverture de places 15. Ouverture de Optimisation de la


Garantir l’adéquation 14. Programme de
supplémentaires dans salles de classe gestion des
entre la formation et le formation des
l’enseignement technique (primaire, ressources
marché de l’emploi et enseignants et refonte
et professionnel dans les secondaire général) humaines et
développer l’emploi des programmes
filières à forte demande dans les régions financières allouées
privé pédagogiques
(e.g. bois) déficitaires au secteur
Pivot social :
Créer les
condition d’un Mettre l’accent sur la 17. Transformation de
nouveau prévention et les soins de
16. Opérationnalisation des l’OPN et fiabilisation de la
18. Accélération de la Pérennisation des sources de
départements sanitaires de base (incl. mise en œuvre du financement du système de santé
pacte social santé primaire pour améliorer
un plan ciblé de prévention des
chaîne
Système National et réhabilitation des infrastructures
l’état de santé de la d’approvisionnement des
maladies) d’Information Sanitaire existantes
population médicaments

Moderniser et pérenniser le
19. Réforme de la gouvernance et 20. Mise en place du Fonds 4 21. Pérennisation du dispositif
rationalisation des finances des CNAMGS et universalisation d’aide à l’accès à l’emploi et à la
système de protection sociale
systèmes d’aide sociale effective de la couverture maladie formation initiale et continue

167
VOLET EDUCATION : PROJETS PRIORITAIRES

1.
13 Ouverture de places supplémentaires dans l’enseignement technique

et professionnel dans les filières à forte demande (1/2)

Ambition stratégique Activités principales du projet


Favoriser l’insertion professionnelle des étudiants et 1. Réallocation des effectifs du secondaire et du supérieur au profit des filières d’avenir, en partenariat avec le
le développement des compétences adaptées aux secteur privé
besoins de l’économie grâce à la révision des parcours et • Projections détaillées des besoins par secteur et sous-secteur de l’économie mises à jour annuellement
à l’intégration des secteurs productifs dans • Implication systématique des employeurs dans la définition des programmes et de l’offre de formation
l’Enseignement Secondaire Général, Technique et la • Ouverture de places dans les filières d’avenir du secondaire général, technique et de la formation professionnelle
Formation Professionnelle • Développement de formations professionnelles proches des besoins du marché avec le déploiement accéléré de
l’apprentissage
• Ouverture de places dans les filières d’avenir de l’enseignement supérieur, avec une limitation des possibilités de
redoublement pour assurer l’insertion rapide sur le marché de l’emploi des jeunes
• Orientation des programmes de recherche vers la pratique et les besoins réels des secteurs économiques d’avenir
Objectifs à 2025
2. Mise en place de passerelles facilitant les réorientations entre le secondaire général et le secondaire
Indicateur de Indicateur de technique
moyens résultats • Mise en place de modules d’orientation afin d’identifier les élèves pouvant être réorientés dans l’enseignement
technique et de les accompagner
20%1 des diplômés du pays dans • Mise en place des processus administratifs afin de faciliter les démarches de passage de l’enseignement général à
l’enseignement technique et l’enseignement technique
professionnel • Formation de conseillers d’orientation
• Montée en puissance du secrétariat d'orientation scolaire, universitaire et professionnel (SOSUP )
3. Promotion auprès des jeunes et des parents de la formation professionnelle not. des formations manuelles
<25%2 de chômage des jeunes et des nouvelles filières d’avenir
• Mise en place d’une campagne nationale de promotion des filières de formation professionnelle, notamment
manuelle et des nouvelles filières d’avenir
• Recrutement de conseillers d’orientation dans les collèges et lycées

4. Refonte du système d’attribution de bourses au profit de la formation professionnelle, l’enseignement


technique et professionnel et l’insertion professionnelle
1. Contre 5% à l’heure actuelle 2. vs.36% à l’heure actuelle
Source: Entretiens experts 168
VOLET EDUCATION : PROJETS PRIORITAIRES

1.
13 Ouverture de places supplémentaires dans l’enseignement technique

et professionnel dans les filières à forte demande (2/2)

Calendrier indicatif de mise en œuvre (activités non exhaustives) Parties prenantes

2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028 2029 2030 2031 Chef de projet
• A définir

Réallocation des effectifs du secondaire au profit des filières d’avenir et ouverture de places dans la Autres acteurs impliqués
formation professionnelle • Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la • ZERP de NKOK ANPI
Recherche Scientifique, du Transfert de Technologies, • AVIC
Mise en place de passerelles entre le secondaire général et le secondaire technique de l’Éducation Nationale • Ambassade du Maroc
• Ministère de l’Emploi, de la Fonction Publique, du • PRODECE
Amélioration de la qualité des formations professionnelles grâce à l’implication d’acteurs Travail et de la Formation Professionnelle • PIEPAL
privés • Chargé de la Formation Civique ANFPP • BAD
• CPG • AFD
Rééquilibrage des filières de l’enseignement supérieur en fonction des besoins réels de • Union Européenne
l’économie productive
Refonte du système de bourses Risques associés à la mise en œuvre

Niveau de risque Elevé


Besoins en financement, Mds FCFA1 Risques liés à l’opérationnalisation
Part sécurisée • Durée et technicité de l’élaboration des nouveaux cursus et de la formation des
enseignants
PPP 20 0% • Pénurie d’inspecteurs pédagogiques
• Taux d’exécution faible du projet en partenariat avec la BAD
Finex 10 0%
Risques liés au financement
Etat 5 0% • Risques liés aux choix des partenariats
• Mise à disposition des financements extérieurs
Total 35
• Taux d’exécution des budgets de l’Etat alloués
1. Formation de ~1.000 enseignants, 20% d'apprenants du lycée et de l'enseignement supérieur dans des filières techniques et professionnelles (i.e. 64.000 apprenants en 2025)
Source: Entretiens experts 169
VOLET EDUCATION : PROJETS PRIORITAIRES

1.
14 Programme de formation des enseignants et refonte des programmes

pédagogiques (1/2)

Ambition stratégique Activités principales du projet


1. Finalisation de l’Université des Sciences de l’Education
Augmentation du nombre de personnels d’encadrement 2. Réviser les programmes pédagogiques
formés et la qualité des enseignements par le recrutement, • Analyser l’efficacité et la qualité des contenus pédagogiques et des programmes scolaires
l’accompagnement, le suivi régulier d’enseignants ainsi que • Mise en place du Socle Commun des Connaissances, des Compétences et de la Culture
par une refonte des programmes pédagogiques, notamment • Etablir un plan d’amélioration progressive de ces programmes
via l’intégration des outils numériques
3. Concevoir le contenu des formations adaptées aux enseignants
• Concevoir le contenu des formations ciblées et obligatoires aux enseignants, du niveau primaire au secondaire, adaptées aux
nouveaux programmes et optimiser l’accès, la qualité et le coût des formations à travers le développement de contenus/outils
digitaux notamment (de préférence accessibles sur smartphone pour toucher le plus grand nombre)
• Démarrage effectif de la structure d'assurance qualité pour l'éducation et la formation
Objectifs à 2025
4. Réviser le parcours professionnel des enseignants du recrutement à la gestion de la carrière, en passant par la formation
Indicateur de Indicateur de a. Révision des processus de gestion de carrière :
moyens résultats • Etablissement d’un plan de réhabilitation du métier de l’enseignant pour attirer les meilleurs talents
• Définition d’un ensemble de mesures incitatives (par ex., concours d’enseignement, contrats d’excellence par établissement,
0 déficit en enseignants etc.) pour développer un système éducatif fondé sur la performance
• Mettre en place des mécanismes permettant une gestion juste et efficace de la carrière des enseignants
b. Réingénierie de la formation pour garantir une formation adaptée et de qualité :
1400 enseignants formés dans le secondaire • Conduite du diagnostic des formations actuellement dispensées (not. qualité des formateurs)
général1 et technique • Conception du modèle opérationnel des formations alliant formation initiale (dans des centres de formation nationaux) et
formation continue (dans des centres de formation de proximité, équipés en outils digitaux pour permettre une large diffusion
des contenus)
170 encadreurs pédagogiques formés • Définition des autres modalités d’opérationnalisation (par ex., budget, fréquence, profil des formateurs, mesures incitatives,
etc.)

5. Equiper les établissements et centres de formation


• Acquérir le matériel nécessaire pour équiper les centres de formation et donner accès aux enseignants à des formations
digitalisées
• Distribuer l’équipement en suivant les vagues de ciblage des formations
1. En particulier dans les matières scientifiques souffrant d'un plus grand déficit
Source: Entretiens experts 170
VOLET EDUCATION : PROJETS PRIORITAIRES

1.
14 Programme de formation des enseignants et refonte des programmes

pédagogiques (2/2)

Calendrier indicatif de mise en œuvre (activités non exhaustives) Parties prenantes

Chef de projet
T1 2021 T2 2021 T3 2021 T4 2021 T1 2022 T2 2022
• IPN et IGS
Finalisation de l’Université des Sciences de l’Education Autres acteurs impliqués
Analyse approfondie de la qualité de l’enseignement actuel • Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique, du
Transfert de Technologies, de l’Éducation Nationale,
Révision des contenus pédagogiques • Ministère de l’Emploi, de la Fonction Publique, du Travail et de la
Révision de la formation Formation Professionnelle
des enseignants • Entités publiques (e.g. DCRH, DGESN, DHETP, IGS, DAP, IPN)
• Partenaires Techniques et Financiers (e.g., UNESCO, OIF)

Révision du parcours Risques associés à la mise en œuvre


professionnel des enseignants

Niveau de risque
Modéré
Besoins en financement, Mds FCFA
Part sécurisée Risques liés à l’opérationnalisation
Finex 6 • Arrêt des formations initiales et continues
100%1

Etat 14
0%
Total 20
Risques liés au financement
• Mise à disposition des financements extérieurs
1. Programmes BAD, UNFPA et UNESCO
Source: Entretiens experts 171
VOLET EDUCATION : PROJETS PRIORITAIRES

1.
15 Ouverture de 3.500 salles de classe (primaire, secondaire général) dans les régions

déficitaires d’ici à 2023 et réhabilitation d’infrastructures (1/2)

Ambition stratégique Activités principales du projet

Augmentation des capacités d’accueil des 1. Préparation à la construction et réhabilitation des infrastructures
établissements scolaires, en particulier du • Recherche et sécurisation physique et juridique des sites pour la construction en accord
secondaire, par des nouvelles constructions, avec les besoins de la carte scolaire
des extensions de salles de classe et des • Etude de l’impact environnemental des sites
réhabilitations des établissements existants
• Définition des coûts de réalisation des projets et lancement des appels d’offre
• Définition du calendrier des travaux selon plusieurs vagues
Objectifs à 2025
2. Lancement et suivi des travaux
Indicateur de Indicateur de
moyens résultats • Exécution, suivi-évaluation et supervision des travaux et de l’équipement

~3.500 salles de classes construites

~1.000 salles des classes réhabilitées

Source: Entretiens experts 172


VOLET EDUCATION : PROJETS PRIORITAIRES

1.
15 Ouverture de 3.500 salles de classe (primaire, secondaire général) dans les régions

déficitaires d’ici à 2023 et réhabilitation d’infrastructures (2/2)


ESTIMATIONS INDICATIVES

Calendrier indicatif de mise en œuvre (activités non exhaustives) Parties prenantes

Chef de projet
Jan. Fev. Mars Avr. Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Dec.
• DGPIE

Construction de salles de classe et de salles informatiques dans le secondaire Autres acteurs impliqués
• Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique, du
Réhabilitation des écoles primaires publiques Transfert de Technologies, de l’Éducation Nationale
• Entités publiques (par ex. DGPE, DGPIE, DCAF)
• Partenaires Techniques et Financiers (par ex., Banque Mondiale, BAD)
Fourniture de 290.000 tables-bancs (dont ~130 000 déjà produites/livrées)

Construction et réhab. d’établissements techniques et pro.1


Risques associés à la mise en œuvre

Niveau de risque
Elevé
Besoins en financement, Mds FCFA Risques liés à l’opérationnalisation
Part sécurisée • Difficulté d’accès et de sécurisation du foncier et aux exemptions
d’impôts, droits et taxes pour les bailleurs de fonds
FINEX 110 100%1
Risques liés au financement
Etat 136 0% • Problème de financement à débloquer par l’Etat accentué par la
Total 246 crise COVID-19
• Financements extérieurs tributaires des remboursements de l’Etat
1. Programmes AFD, BAD et Banque Mondiale
Source: Entretiens experts 173
Présentation des projets prioritaires du pivot social

Rappel succinct du diagnostic social

Volet Education

Volet Travail et Emploi

Volet Santé

Volet Affaires Sociales

174
VOLET TRAVAIL ET EMPLOI : PROJETS PRIORITAIRES

Vision stratégique pour le secteur du Travail et de l’Emploi déclinée en


4 objectifs stratégiques

Objectifs

Rendre attractif le marché du travail en renforçant la


flexibilité des procédures
Fluidifier le
marché du
travail et Réformer le dispositif national de formation
garantir une professionnelle et le cadre de l’emploi
adéquation
entre l’offre et
la demande Reformer le Code du Travail pour s’adapter aux enjeux du
marché du travail
d’emploi

Continuer à moderniser le dispositif facilitant l’accès à


l’emploi des jeunes
175
VOLET TRAVAIL ET EMPLOI : PROJETS PRIORITAIRES

3 principaux indicateurs opérationnels pour le secteur du Travail et de


l’Emploi avec des objectifs chiffrés à horizon 2025
Indicateur de Indicateur de
moyens résultats

100% Centres de formation professionnelles construits opérationnels

Offre de formation via la création de filières en adéquation avec


le plan de développement du pays (e.g. TIC, bois,
x3 transport/logistique, ingénierie, tourisme)

Jeunes se voyant proposer un programme d’accompagnement


20k à l’emploi par an (à horizon 2023)

176
VOLET TRAVAIL ET EMPLOI : PROJETS PRIORITAIRES

3 projets prioritaires pour le secteur du Travail et de l’Emploi à horizon 2023

Batailles clés Projets et réformes stratégiques 2021 – 2023 Couvert dans les catalyseurs

Pivot 9. Appui aux filières 10. Renforcement de


Optimisation Dév. de
économique Renforcer la manioc, plantain, l’attractivité du secteur 11. Structuration Dév. d’infra. de
du droit du l’accès au
Préparer les souveraineté halieutique, sucre, pour les nationaux et de la filière transport entre
travail pour financement
secteurs alimentaire du Gabon porcine et avicole pour simplification du recours pêche et de la les lieux de
améliorer la pour les
économiques et développer les l’autosuffisance aux travailleurs transformation production et de
compétitivité exploitants
de demain filières exportatrices alimentaire en produits agricoles étrangers pour thonière commercialisation
du secteur agricoles
de base répondre aux besoins1

Pivot social :
Créer les 19. Réforme de la 20. Mise en place du Fonds 4
Moderniser et 21. Pérennisation du dispositif
condition d’un gouvernance et rationalisation CNAMGS et universalisation
pérenniser le système d’aide à l’accès à l’emploi et à
nouveau des finances des systèmes effective de la couverture
de protection sociale la formation initiale et continue
pacte social d’aide sociale maladie

Pilier 27. Gestion proactive des


26. Renforcement de la 28. Optimisation du code du
transverse: investissements privés et
Améliorer le climat des compétitivité du cadre travail pour renforcer la
mettre à accompagnement des investisseurs et
affaires pour attirer les Règlementaire et fiscal pour compétitivité des secteurs,
niveau les agents économiques (e.g. guichet de
investisseurs locaux accompagner le développement faciliter l’accès à l’emploi et
catalyseurs de l’investissement, accès au foncier,
et étrangers du secteur privé et des secteurs encourager la formalisation
développe- sécurité juridique, accès au
exportateurs de l’emploi1
ment financement)

1. Proposition de projet du gouvernement.

177
VOLET TRAVAIL ET EMPLOI : PROJETS PRIORITAIRES

1.
10 Renforcement de l’attractivité du secteur pour les nationaux et simplification du

recours aux travailleurs agricoles étrangers pour répondre aux besoins

Ambition stratégique Activités principales du projet


Attirer et former une main d’œuvre a) Discussion du gouvernement sur l’attractivité de l’emploi du secteur agricole (en cours)
qualifiée dans le secteur agricole pour • Réflexions sur la valorisant de la rémunération, des emplois et métiers du secteur
avoir des rendements similaires à des pays
agricole, un effort sur le descriptif de ces emplois
compétitifs
• Modification de la répartition de la durée journalière de travail avec un décret intégrant
une flexibilité par la dérogation au travail en régime continu pour des secteurs spécifiques
(liberté de fixer durée journalière dans le règlement intérieur, dans les conventions
collectives ou les accords d’établissement)
b) Simplification des procédures pour renforcer l’attractivité de l’emploi agricole
• Accélération des procédures de traitement via la digitalisation des procédures
Renforcement de la transversalité entre le Ministère du Travail et du Ministère de l’Intérieur
pour l’octroi des cartes de séjour aux travailleurs étrangers
• Mise en place des nouveaux critères avec le service de l’immigration
c) Création d’un SMIC Agricole (en cours et traité dans le cadre du projet 27)

Proposition de projet du gouvernement


178
VOLET TRAVAIL ET EMPLOI : PROJETS PRIORITAIRES

1.
10 Renforcement de l’attractivité du secteur pour les nationaux et simplification du

recours aux travailleurs agricoles étrangers pour répondre aux besoins

Calendrier indicatif de mise en œuvre


(activités non exhaustives) Parties prenantes
Chef de projet
T1 2021 T2 2021 T3 2021 T4 2021 T1 2022 T2 2022
• Direction Générale du Travail et de la Main d’Œuvre

Simplification des procédures pour renforcer Autres acteurs impliqués


l’attractivité de l’emploi agricole • Ministère du Travail et de l’Emploi
• Ministère de l’Agriculture
Renforcement des capacités de l’Office National de • Ministère des Affaires Etrangères
l’Emploi (ONE) • CEDOC (Direction de l’Immigration)
• Acteurs privés (OLAM, SOTRADER, etc.)

Mise en place du SMIC sectoriel


Risques associés à la mise en œuvre

Niveau de risque
Elevé
Besoins en financement, Mds FCFA Risques liés à l’opérationnalisation
• Non rétroactivité de la loi pouvant limiter son impact
• Nécessité de susciter l’adhésion de la société civile

Non applicable – pas de financement requis Risques liés au financement


• N.A.

Proposition de projet du gouvernement


179
VOLET TRAVAIL ET EMPLOI : PROJETS PRIORITAIRES

2.
21 Pérennisation du dispositif d’aide à l’accès à l’emploi et à la formation

initiale et continue (1/2)

Ambition stratégique Activités principales du projet


1. Poursuite de la mise en œuvre de réforme institutionnelle Règlementaire et législative adoptée
Mettre en place un dispositif facilitant
• Révision des textes régissant la formation professionnelle, les organes de gestion et l’Agence Nationale de Formation Professionnelle
l’accès à l’emploi et à la formation des • Adoption du mode de gestion en campus professionnel intégrant tous les niveaux de formation (professionnel et technique) en
jeunes et des travailleurs des principaux transversalité avec le Ministère de la formation professionnelle et le Ministère de l’Education Nationale et de l’Enseignement supérieur
secteurs de l’économie • Harmonisation des diplômes et révision des curricula en accord avec les nouvelles filières créées et les métiers porteurs d’emplois
(valorisation d’ancienne filières et création de nouvelles)
• Mise en œuvre des conventions signées avec l’OFPTT (déjà opérationnelles pour les filières TIC, Bois, BTP)
• Poursuite de la validation du financement des centres AVIC
Objectifs à 2025 2. Poursuite de la valorisation de l’offre de formation et d’enseignement professionnel
• Objectif de passer de 2500 places à 8000 places
Indicateur de Indicateur de • Programme de construction de 5 centres ( 500 à 1000 places)
moyens résultats • Réhabilitation des 9 centres de formation professionnels sur l’ensemble du territoire, avec une disponibilité complète de formation pré-
bac et post-bac
100% des centres de formation • Modernisation des outils pédagogique des filières via la réforme construction et réhabilitation
professionnelles construits 3. Implication accrue du secteur privé dans la gouvernance
opérationnels • Mise en place de conventions de partenariats (dans le cadre de l’agence, dans les conseils d’établissement des centres et avec les
syndicats sectoriels)
x3 offre de formation via la • Accord de bourses de l’Agence nationale des bourses pour des formations à l’extérieur en corrélation avec les besoins nationaux
création de filières en adéquation 4. Accroissement des efforts en faveur de l’amélioration de l’employabilité
avec le plan de développement • Missions de travail avec les ministères sectoriels (bénéficiant de fonds pour investissements ou en plan d’urgence) pour absorber soit de
la main d’oeuvre qualifiée nationale et/ou jeune
du pays (e.g. TIC, bois,
• Accroissement des contrats d’apprentissage jeunesse
transport/logistique, ingénierie, 5. Renforcement des capacités de l’Office National de l’Emploi (ONE)
tourisme) • Installation de l’ONE sur l’ensemble des bassins d’emplois identifiés sur le territoire
• Animation du marché de l’emploi (croisement efficace de l’offre et de la demande en termes d’emploi)
20k jeunes se voyant proposer • Rapprochement avec la DG du Travail pour offrir aux entreprises étrangères les meilleurs talents locaux enregistrés à l’ONE
un programme • Amélioration des outils de travail (e.g. connexions internet) pour permettre à l’ONE de servir au mieux chaque entreprise sur l’ensemble
d’accompagnement à l’emploi du territoire
par an (à horizon 2023)

Source: Entretiens experts 180


VOLET TRAVAIL ET EMPLOI : PROJETS PRIORITAIRES

2.
21 Pérennisation du dispositif d’aide à l’accès à l’emploi et à la formation

initiale et continue (2/2)


ESTIMATIONS INDICATIVES

Calendrier indicatif de mise en œuvre (activités non exhaustives) Parties prenantes

T1 2021 T2 2021 T3 2021 T4 2021 T1 2022 T2 2022 T3 2022 T4 2022 Chef de projet
• Ministère de l’Emploi, de la Fonction Publique, du Travail et de la
Poursuite de la mise en œuvre de réforme institutionnelle Règlementaire et Formation Professionnelle
législative adoptée Autres acteurs impliqués
Poursuite de la valorisation de l’offre de formation et d’enseignement • Ministère de l’Emploi, de la Fonction Publique, du Travail et de la
professionnel Formation Professionnelle
• Office National de l’Emploi
• Ministères des secteurs impliqués : Hydrocarbures, Mines, Bois,
Implication accrue du secteur privé dans la gouvernance
Agriculture, BTP, Tourisme, PME, Numérique

Accroissement des efforts en faveur de l’amélioration de l’employabilité


Risques associés à la mise en œuvre

Niveau de risque
Modéré
Besoins en financement, Mds FCFA
Risques liés à l’opérationnalisation
Etat • N.A.
Extension des capacités
3 Risques liés au financement
de l’ONE
• Echec de la mobilisation des financements auprès des partenaires
techniques et financiers

Source: Entretiens experts 181


VOLET TRAVAIL ET EMPLOI : PROJETS PRIORITAIRES

2.
28 Optimisation du code du travail pour renforcer la compétitivité des secteurs,

faciliter l’accès à l’emploi et encourager la formalisation de l’emploi (1/2)

Ambition stratégique Activités principales du projet


Accroître la flexibilité du travail pour REFONTE DU CODE DU TRAVAIL
accompagner la création d’emplois et la relance 1. Consultation et concertation des différentes parties prenantes autour des principaux points
de l’économie d’évolution de la réforme, notamment ceux porteurs de flexibilité et de croissance des emplois
• Codification de nouveaux types de contrats de travail (e.g. contrat saisonnier, contrat à temps
partiel, contrat intermittent) et de mécanismes en faveur de l’employabilité et de la reconversion
professionnelle en vue de la réduction du chômage (e.g. contrat d’apprentissage avec alternance,
contrat d’adaptation professionnelle, contrat professionnalisation, avec des quotas de contrats
jeune pour les entreprises) en faveur de l’emploi des jeunes avec flexibilité de gestion desdits
Objectifs à 2025 contrats par l’Office National de l’Emploi
• Réforme adoptée par consensus général de l’ensemble des partenaires sociaux et intégrant les
Indicateur de Indicateur de
moyens résultats
recommandations du Bureau International
• Evaluation de la possibilité du recours à une main d’oeuvre étrangère lorsqu’il est avérée que celle-
ci n’est pas disponible nationalement
Code du travail effectif et appliqué 2. Modification de la répartition de la durée journalière de travail
๏ Renforcement de la compétitivité, amélioration de la productivité et des besoins des travailleurs et
agents publics l’augmentation de la pause déjeuner non comprise dans la durée de 8 h de service
effectif
๏ Flexibilité de la modulation de la durée journalière de travail pour le secteur privé afin de tenir
compte des spécificités sectorielles avec possibilité de fixer la durée journalière librement dans le
règlement intérieur et/ou d’opter pour le régime de travail en continu

Proposition de projet du gouvernement


182
VOLET TRAVAIL ET EMPLOI : PROJETS PRIORITAIRES

2.
28 Optimisation du code du travail pour renforcer la compétitivité des secteurs,

faciliter l’accès à l’emploi et encourager la formalisation de l’emploi (2/2)

Calendrier indicatif de mise en œuvre


(activités non exhaustives) Parties prenantes
Chef de projet
T1 2021 T2 2021 T3 2021 T4 2021 T1 2022 T2 2022
• Ministère de l’Emploi, de la Fonction Publique, du Travail et de la
Formation Professionnelle
Autres acteurs impliqués
Consultation des parties prenantes et rédaction du nouveau Code du Travail
• Organisations syndicales de travailleurs • Acteurs du secteur privé
• Organisations syndicales d’employeurs

Modification de la répartition de la durée journalière de travail Risques associés à la mise en œuvre

Niveau de risque
Modéré
Besoins en financement, Mds FCFA Risques liés à l’opérationnalisation
• Non adoption dans les délais de la session parlementaire de mars 2021

Risques liés au financement


Non applicable – pas de financement requis • N.A.

Proposition de projet du gouvernement


183
Présentation des projets prioritaires du pivot social

Rappel succinct du diagnostic social

Volet Education

Volet Travail et Emploi

Volet Santé

Volet Affaires Sociales

184
VOLET SANTE : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

Messages clés sur les perspectives du secteur de la santé au Gabon

L’état de santé de la population


A gabonaise est supérieur à celui
des pays de la région mais avec 66 ans d’espérance de 3,1%: taux de mortalité
infantile vs. 5,2% en
2,5‰: risque de décès
maternel vs. 5,3‰ en
Les maladies cardiovasculaires et le
paludisme parmi les premiers facteurs

une augmentation des maladies vie vs. 61 ans en moyenne en moyenne en Afrique moyenne en Afrique
de décès avec respectivement 12 et
non transmissibles Afrique subsaharienne1 subsaharienne subsaharienne 6,8 décès pour 10 000 hab.
Une offre d’infrastructure de
B santé importante caractérisée par
un nombre important d’hôpitaux 16% de la population seulement vivant 25 lits hospitaliers par 10 000 habitants,
3,5 hôpitaux publics pour 100 000
hab. supérieur au benchmark, faisant
mais un réseau de soins de santé offre supérieure à celle de tous les pays apparaitre une surpondération des lits
à plus de 2h d’un hôpital, contre 33% en du benchmark à l’exception de la France d’hôpitaux par rapport aux benchmark
primaires encore limité moyenne en Afrique Subsaharienne et la Suisse mais un déficit de centres de santé de
niveau périphérique

L’accès aux soins, aux


C médicaments et aux
infrastructures de santé est très Les 4 CHU du pays sont 36 médecins, infirmiers et sages-femmes pour 10 000 20% de disponibilité des
médicaments dans les structures de
disparate selon les régions du concentrés dans la province de habitants, supérieur aux pays comparables mais cachant des
l’Estuaire où réside 50% de la disparités (resp. 12 et 17 dans l’Ogooue-Maritime et le Haut- santé publiques pouvant chuter à
pays
population Ogooue) 11% dans certaines provinces

Des dépenses de santé largement


204$ de dépense publique
D supportées par l’Etat gabonais,
dont l’allocation pourrait être
25% du total des dépenses
de santé est supporté par la
en santé par habitant vs. 84$
en Afrique Subsaharienne,
42% des dépenses en santé
allouées aux hôpitaux et
32% des dépenses allouées
aux maladies non
optimisée population, contre ~52% au entrainant une augmentation de 51% au curatif au détriment transmissibles représentant
Maroc et au Sénégal not. grâce
32% de la dette de la du niveau primaire et du pourtant 54% des décès en
à la CNAMGS préventif 2019
CNAMGS entre 2010 et 2019
1. Incluant le Sénégal, le Congo Brazzaville, Burkina Faso, Angola, Guinée Equatorial, Côte d’’Ivoire
185
VOLET SANTE : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

A. L’espérance de vie s’est améliorée au Gabon, atteignant 66 ans en 2018, au-dessus


de la moyenne en Afrique subsaharienne de 61 ans
Espérance de vie à la naissance au Gabon, Espérance de vie à la naissance des pays du benchmark,
Années, 1978-2018 Années, en 2018 Messages clés

Homme Femme Total 68 ▪ L’espérance de vie au Gabon a


66 Suisse 84
augmenté de 12 ans de 1978 à
64
62 France 83 2018 atteignant 66 ans, ce qui

Pays d’aspiration
61 60 59 61
59 60 est supérieur à la moyenne en
58 59
Qatar 80 Afrique subsaharienne de 61 ans
55
54
52 Bahreïn 77 ▪ Cependant, le Gabon reste en
deçà de l’espérance de vie des
Maroc 76 pays d’aspiration avec une
moyenne de 81 ans pour la
Botswana 69
Suisse, la France, le Qatar et
Senegal 68 Bahreïn
▪ L’augmentation de l’espérance de

Pays comparables de la région


Gabon 66
vie s’explique notamment par une
Congo Brazza. 64 meilleure prise en charge des
personnes vulnérables par la
Burkina Faso 61 Caisse Nationale d’Assurance
Maladie et de Garantie Sociale
Angola 61 (CNAMGS) et une diminution
Afrique sub. 61 considérable de la mortalité
infantile
Guinée éq. 58

Côte d’Ivoire 57
1978 88 98 08 2018

SOURCE: Banque Mondiale 186


VOLET SANTE : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

A. Les taux de mortalité infantile et maternelle sont en baisse et sont inférieurs


aux moyennes régionales

Risque de décès maternel1 et taux de Taux de mortalité infantile, Risque de décès maternel,
mortalité infantile au Gabon ‰, 2019 ‰, 2019 Messages clés

Mortalité infantile
Guinée éq. 60 Côte d’Ivoire 6,2 ▪ Le taux de mortalité infantile est
Risque de décès maternel en baisse au Gabon mais reste
Côte d’Ivoire 59 ~Afrique Sub 5,3 supérieur à ceux des pays
Risque de décès Taux de mortalité
d’aspiration en particulier en

Pays comparables de la région


maternel infantile Burkina Faso 54 Congo B. 3,8
‰ ‰ raison des décès infantiles dus au
paludisme, aux maladies
4,0 55 ~Afrique Sub 52 Burkina Faso 3,2
diarrhéiques, aux infections
50 Angola 50 Sénégal 3,2 respiratoires aiguës, et à la
3,5 rougeole
45
Congo B. 35 Guinée éq. 3,0
3,0 ▪ Le risque de décès maternel est
40
Sénégal 33 Gabon 2,5 également en baisse notamment
2,5 35 grâce au renforcement du
Botswana 32 Angola 2,4 système de médicalisation et
30 d’encadrement de
2,0
25
Gabon 31 Botswana 1,4 l’accouchement ainsi qu’à
l’amélioration des soins prénataux
1,5 20 Maroc 18 Maroc 0,7
Pays d’aspiration

15 Bareïn 6 Bareïn 0,1


1,0
10 Qatar 6 Qatar 0,1
0,5
5
France 4 France 0,1
0 0
2000 05 10 15 2020 Suisse 4 Suisse 0,1

1; Estimation par modèle Banque Mondiale pour 1000 naissances vivantes


SOURCE: Banque Mondiale, OMS 187
VOLET SANTE : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

A. La transition épidémiologique est en cours avec l’augmentation de la part des


maladies non transmissibles
Nombre de décès pour 10 000 habitants par type de maladies, Taux de croissance annuel des décès liés aux
#, 2019 maladies non transmissibles 2009 - 2019, % Messages clés
Maladies transmissibles Maladies maternelles et néonatales
Maladies non transmissibles Blessures ▪ A l’instar des pays comparables
de la région, le Gabon connait
8%
France 5% 87%
0% 1,4% une transition épidémiologique
6% avec une baisse du nombre de
Suisse 4% 90%
0% 1,2%
décès dus à des maladies
Pays d’aspiration

Maroc 6% 83% 3% 8% 2,5% transmissibles et une hausse de


ceux dus aux maladies non
9%
Bahreïn 3% 87%
1% 5,0% transmissibles

Qatar 3% 67% 2% 28% 4,6% ▪ Cette transition invite à une


adaptation des systèmes de
Burkina Faso 47% 34% 11% 8% 2,5% santé notamment avec la
nécessité de renforcer la
Botswana 42% 44% 4% 10% 1,3%
sensibilisation et la prévention
Côte d’Ivoire 46% 33% 14% 7% 2,6% de certaines maladies non
Pays comparables de la région

transmissibles (e.g. maladies


Afrique Sub. 45% 36% 11% 7% 2,5% cardiovasculaires) tout en
continuant de lutter contre les
Guinée éq. 52% 35% 7% 7% 1,9% maladies transmissibles
Angola 43% 37% 11% 9% 3,3%

Congo B. 38% 47% 7% 9% 1,7%

Sénégal 34% 47% 12% 7% 3,6%

Gabon 31% 55% 5% 9% 2,0%

SOURCE: Global Health Data Exchange 188


VOLET SANTE : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

A. Le VIH, le paludisme et les maladies cardiovasculaires sont les 3 pathologies causant le


plus de décès au Gabon

10 premières causes de décès en 2019


Messages clés
Maladies transmissibles Maladies maternelles, néonatales et nutritionnelles Maladies non-transmissibles Blessures
▪ La transition épidémiologique que
le Gabon connaît se traduit en
2009 2019 Evolution en %, 2009-2019 particulier par la prépondérance
de 2 type de maladies non
VIH 1 1 VIH -43.5%
transmissibles, les maladies
Cardiopathie ischémique 2 2 Cardiopathie ischémique 16.4% cardiovasculaires et les
cancers, faisant plus de décès
AVC 3 3 AVC 7.8% que les maladies transmissibles
que sont le paludisme et le VIH
Infection des voies respiratoires 4 4 Paludisme 21.8%

Troubles néonatals 5 5 Infection des voies respiratoires -10.1%

Tuberculose 6 6 Diabète 19.8%

Paludisme 7 7 Blessés de la route -1.9%

Blessés de la route 8 8 Troubles néonataux -33.4%

Diabète 9 9 Tuberculose -27.1%

Maladies diarrhéiques 10 10 Maladie cardiaque hypertensive 10.8%

Maladie cardiaque hypertensive 11 13 Maladies diarrhéiques -43.0%

SOURCE: Global Health Data Exchange, IHME 189


VOLET SANTE : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

B. L’offre en lits hospitaliers est de 25 lits pour 10 000 habitants, avec seulement 16%
de la population gabonaise vivant à plus de 2h d’un hôpital
Lits d’hôpitaux, #, pour 10 000 hab., données les plus Part de la population habitant à plus de 2h d’un hôpital
récentes entre 2005 et 2017 %, 2015 Messages clés

▪ L’offre en lits hospitaliers au


Gabon 25,0 Burkina Faso 47 Gabon est supérieure à celle de
tous les pays du benchmark à
l’exception de la France et la
Guinée éq. 19,0 Senegal 40 Suisse. La réhabilitation de
centres hospitaliers a permis
d’augmenter cette offre mais qui
Botswana 18,0 Angola 37 reste encore concentrée dans
certaines provinces notamment
celle de l’Estuaire
Congo B. 16,0 Côte d’Ivoire 34

Burkina faso 9,0 Congo B. 28

Angola 8,0 Guinée éq. 24

Côte d’Ivoire 4,0 Botswana 23

Senegal 3,0 Gabon 16

SOURCE : OMS, The Lancet 190


VOLET SANTE : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

C. Trois niveaux d’infrastructure de santé, réparties de manière déséquilibrée sur l’ensemble


du territoire gabonais

Structures de l’offre de santé Nombre de centres de santé1 par province,


Structures publiques et privées, 2016 pour 10 000 habitants, 2016 Messages clés
Centre Hospitaliers > 17 Entre 10 et 15 < 10 ▪ Le nombre d’hôpitaux publics
Universitaires pour 100 000 habitants est
1 supérieur aux pays du benchmark
à l’exception de la France.
Central
Cependant, les hôpitaux sont
Woleu-Ntem
concentrés dans certaines
Oyem provinces et en particulier dans
2
l’Estuaire qui compte notamment
Intermédiaire Ogooue-Ivindo les 4 Centres Universitaires
4
Hospitaliers du pays
LIBREVILLE Makoikou
Estuaire
3 ▪ En ce qui concerne la répartition
des infrastructures sanitaires de
Périphérique Moyen-Ogooue
tous types (i.e. du niveau
Port-Gentil
Lambaréné Ogooue-Lolo périphérique à central), on
Koulamoutou observe un déséquilibre avec
1 4 Centres Hospitaliers Universitaires destinés à la formation et à Ogooue- Haut-Ogooue notamment un déficit de centres
Ngounie
la recherche ainsi qu’aux soins les plus complexes Maritime
de santé de niveau
Mouila Franceville
périphérique dans la région de
2 9 centres hospitaliers régionaux destinés notamment aux
opérations chirurgicales et soins de santé lourds
l’Estuaire qui explique une forte
affluence dans les hôpitaux de
Tchibanga
la province
3 47 Hôpitaux départementaux, 63 cliniques et polycliniques, 43 Nyanga
structures de médecine traditionnelle, 39 centres de santé, 468
dispensaires, 157 cases de santé destinés aux soins de base

1. Tous types d’infrastructures confondus


SOURCE Open Data Gabon, OMS, Fitch 191
VOLET SANTE : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

C. L’offre sanitaire en personnel de santé est supérieure à celle des pays de la région avec des
disparités provinciales importantes

Nombre de médecins, infirmières et sages-femmes, Ratio personnel soignant pour 10 000 habitants selon les
#, pour 10 000 hab., données les plus récentes entre 2014 et 2018 provinces, 2019 Messages clés
▪ Le nombre de médecins,
Suisse 218,4 > 25 Entre 20 et 25 < 20
infirmières et sages-femmes
pour 10 000 habitants est
France 147,4
supérieur aux pays comparables
Woleu-Ntem
de la région et supérieure par
Qatar 97,5
Oyem exemple au Maroc et à Bahreïn
Botswana 59,3
Ogooue-Ivindo ▪ Cependant, le ratio personnel
soignant pour 10 000 habitants
Gabon 36,3 LIBREVILLE Makoikou est déséquilibré selon les
Estuaire
provinces avec notamment une
Bahrain 34,2 concentration dans la province de
Port-Gentil Moyen-Ogooue l’Estuaire qui peut s’expliquer par
Maroc 21,2 la présence des principaux
Lambaréné Ogooue-Lolo
Koulamoutou centres hospitaliers du pays
Burkina Faso 9,7 Ogooue- Haut-Ogooue
Maritime Ngounie
Mouila Franceville
Guinée éq. 9,0

Côte d’Ivoire 8,4


Tchibanga

Congo B. 7,9 Nyanga

Angola 6,2

Sénégal 3,8

SOURCE: OMS, Recensement 2020: Enquête Santé, Education 192


VOLET SANTE : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

C. La capacité opérationnelle est d’autant plus limitée que la disponibilité des


médicaments essentiels varie fortement entre les régions et les structures de santé

Pourcentage de disponibilité des médicaments essentiels par Pourcentage de disponibilité des médicaments
région, 2015 % essentiels1 par structure de santé, 2015 % Messages clés
▪ La disponibilité de 24
> 25 Entre 15 et 25 < 15
médicaments essentiels sont en
moyenne disponible à 20% sur
CHR 53% l’ensemble du territoire gabonais
Woleu-Ntem
avec d’importantes disparités
Oyem entre les régions et les différents
type de structure de santé:
Ogooue-Ivindo
CHU 29% ‒ Les régions du Centre ont
Makoikou
LIBREVILLE Estuaire des taux de disponibilités
des médicaments les plus
élevés du pays s’élevant à
Port-Gentil Moyen-Ogooue 30%
Centre médical 28%
Lambaréné Ogooue-Lolo
Koulamoutou ‒ Les CHR et CHU ont des
Ogooue-
Ngounie
Haut-Ogooue taux respectifs de 53% et
Maritime
Mouila Franceville 29% de disponibilité des
Centre de santé 16% médicaments, les plus
élevés des infrastructures
de santé
Tchibanga

Nyanga
Dispensaire 7%

20%
1. Sur une liste de 24 médicaments essentiels
SOURCE: Rapport SARA 2015, OMS Moyenne 193
VOLET SANTE : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

D. Les dépenses publiques de santé par habitant s’élèvent à 204 USD, inférieures aux pays
présentant un PIB/habitant comparable
Dépenses publiques de santé par habitant, Dépenses publiques de santé par habitant en fonction du PIB
USD, 2017 par habitant, USD, 2017
Messages clés
Ensemble de pays aux PIB/Habitant comparables
Suisse 9956 Dépense santé / Habitant ▪ Les dépenses publiques de
Pays d’aspiration

France 4380
10.000 santé par habitant qui sont de
Suisse
204$ sont supérieures à la
Qatar 1649 moyenne régionale mais en deçà
France
des pays ayant un PIB par
Bahreïn 1127 habitant comparable à celui du
Gabon comme le Botswana et la
Botswana 466 Qatar
Guinée équatoriale
Bahreïn
1.000
Guinée éq. 301
Pays comparables de la région

Gabon 204 Botswana

Guinée éq.
Maroc 161
Gabon
Maroc
Angola 114
Angola
100
Afrique Sub. 84 Côte d’Ivoire
Sénégal
Cote d’Ivoire 70
Burkina Faso

Senegal 55
Congo B.

Burkina Faso 44
10
1 2 3 4 5 6 7 8 9 39 61 81
Congo B. 19
PIB / Habitant
SOURCE: Banque Mondiale 194
VOLET SANTE : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

D. Proportion modérée des dépenses de santé supportées par les ménages à hauteur de 25%
grâce à un bon développement de la CMU
Indice de Couverture Maladie Universelle de l’OMS, échelle Part des dépenses des ménages dans le total des
de 0 à 100, 2017 dépenses de santé , %, 2017 Messages clés

Suisse 83 Equatorial guinea 76,8


▪ L’indice de Couverture Maladie
Universelle de l’OMS évalue la
Pays d’aspiration

France 78 Morocco 53,9 prise en charge de soins


essentiels dans 3 catégories:
Bahreïn 77 Senegal 52,4 soins maternels et néonatals,
maladies infectieuses et maladies
Maroc 70 Congo, Dem. Rep. 40,1 non transmissibles. Le Gabon
obtient une note de 49 sur 100
Qatar 68 Cote d’Ivoire 39,4 supérieure aux pays
comparables du benchmark à
Botswana 61 angola 34,1 l’exception du Botswana not.
grâce à une couverture de 50%
Gabon 49 Burkina faso 31,7 de la population par la
Pays comparables de la région

CNAMGS
Côte d’Ivoire 47 Bahrain 30,6
▪ La part des dépenses des
Sénégal 45 Switzerland 28,9 ménages en santé est de 25%
au Gabon, ce qui est inférieur à
Guinée équatoriale 45 Gabon 25,2 la plupart des pays du benchmark

angola 40 France 9,4

Burkina faso 40 Qatar 8,9

Congo, République du 39 Botswana 3,0

SOURCE: OMS, Banque Mondiale 195


VOLET SANTE : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

D. La CNAMGS offre une couverture maladie pour 50% des Gabonais mais fait face à une
augmentation de 32% de sa dette
Evolution de la dette de la CNAMGS
Mds FCFA Messages clés
▪ La CNAMGS est en charge de
l’assurance maladie des salariés
du secteur privé, des
fonctionnaires, des
136 économiquement faibles et de
leurs ayants-droits (couvrant
~1,3 millions de Gabonais),
ainsi que du versement de
certaines prestations sociales à
101 destination des économiquement
91 faibles
+32% p.a. ▪ Le déficit global de la CNAMGS
se creuse depuis 2017 avec une
dette essentiellement vis-à-vis
des hôpitaux et des délais de
paiement allongés
▪ Les charges de gestion de la
CNAMGS sont très élevées avec
29 32
des frais de personnel
23 représentant: ~21% du total des
12 15 charges, 44% du total des
11 8 prestations versées, 24% du total
des cotisations perçues

2010 11 12 13 14 15 16 17 18 2019
Source : Projet stratégique CNAM-GS 2018-22, Etats financiers de la CNAMGS 196
VOLET SANTE : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

D. L’allocation des dépenses publiques est déséquilibrée, avec 42% des dépenses attribuées
aux hôpitaux
Messages clés
Répartition des dépenses par prestataire, Md FCFA, 2017 Part du budget par prestataire, %
• Les 9 centres hospitaliers
régionaux et en particulier les 4
Centres Hospitaliers
Hôpitaux 101 42%
Universitaires du niveau central
connaissent un engorgement du
Détaillants / notamment à des problèmes
61 25% opérationnels et à la vétusté
pharmacies
des infrastructures et
équipements dans les
Soins de santé structures périphériques
31 13%
ambulatoire

Services administratifs • Ce déséquilibre peut s’expliquer


et de financement 27 11% par une concentration des
du système de santé investissements dans les
hôpitaux qui absorbent 42% du
total des dépenses publiques
Services auxiliaires 7 3%

Soins préventifs 6 2%

Autres 8 4%

SOURCE: Comptes Nationaux de la Santé 2017, Plan de Relance Economique 197


VOLET SANTE : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

D. Les dépenses publiques en santé sont aujourd’hui focalisées sur les soins curatifs
et les maladies non-transmissibles

Répartition du budget par fonction, Répartition du budget par type de maladie, Part des décès,
%, 2017 %, 2017 %, 2017 Messages clés
▪ Les soins curatifs comptent
Soins curatifs 51% Maladies non pour 51% du budget vs.
32% 54%
transmissibles seulement 8% pour les soins
préventifs qui pourraient pourtant
Biens médicaux 25% réduire le nombre de décès de
Maladies infectieuses
31% 29% certaines maladies prédominantes
et parasitaires
comme le paludisme, les cancers
Soins préventifs 8% ou encore les maladies touchant
particulièrement les enfants pour
Santé de reproduction 20% 6% lesquelles il existe des vaccins
(e.g. rougeole)
Services auxiliaires 4%
▪ La répartition du budget par
Gouvernance, administration Autres 11% type de maladie pourrait
du système de santé 4% également être optimisée
10,4% notamment en attribuant
et des financements
davantage de ressources aux
Traumatismes 5%
Soins de réadaptation 1% maladies non transmissibles qui
sont la cause de 54% des décès

Soins de longue durée 0% Carences nutritionnelles 1% 0,6%

SOURCE: Comptes Nationaux de la Santé 2017, Global Health Data Exchange 198
VOLET SANTE : PROJETS PRIORITAIRES

Vision stratégique pour le secteur de la santé déclinée en 4 objectifs stratégiques

Objectifs
Eradiquer les déserts médicaux et assurer un accès à des
soins de santé primaires et à une offre de santé
Mettre l’accent communautaire de qualité pour tous
sur la
prévention et Stimuler la prise de conscience des différentes générations
les soins de quant aux bonnes pratiques sanitaires et promouvoir un
mode de vie sain
santé primaire
pour améliorer
l’état de santé Rendre disponibles et accessibles au plus grand nombre les
médicaments génériques et dispositifs médicaux essentiels
de la population

Assurer un accès à des données fiables sur le système de


santé facilitant la prise de décisions

199
VOLET SANTE : PROJETS PRIORITAIRES

5 principaux indicateurs opérationnels pour le secteur de la santé avec


des objectifs chiffrés à horizon 2025
Indicateur de Indicateur de
moyens résultats

Disponibilité des
60% médicaments essentiels1
Structures de soins
~150 primaires réhabilitées

ASC formés et en
500 activité

Budget santé alloué à la


15% prévention
Personnels soignants en
500 structures de soin de
santé primaire formé

1. Sur une liste de 24 médicaments essentiels définie par l’étude SARA

200
VOLET SANTE : PROJETS PRIORITAIRES

3 projets prioritaires pour le secteur de la santé à horizon 2023

Batailles clés Projets et réformes stratégiques 2021 – 2023 Couvert dans les catalyseurs

Garantir l’adéquation entre la


13. Ouverture de places 15. Ouverture de
Optimisation de la
formation et le marché de
supplémentaires dans 14. Programme de formation salles de classe
gestion des ressources
l’enseignement technique et des enseignants et refonte des (primaire, secondaire
l’emploi et développer l’emploi humaines et financières
professionnel dans les filières à programmes pédagogiques général) dans les
privé allouées au secteur
forte demande (e.g. bois) régions déficitaires

Pivot social : 18. Accélération de


Créer les Mettre l’accent sur la 17. Transformation de Pérennisation des sources
16. Opérationnalisation des la mise en œuvre
condition d’un prévention et les soins l’OPN et fiabilisation de de financement du système
départements sanitaires de base du Système
nouveau de santé primaire pour la chaîne de santé et réhabilitation
(incl. un plan ciblé de prévention National
pacte social améliorer l’état de d’approvisionnement des infrastructures
des maladies) d’Information
santé de la population des médicaments existantes
Sanitaire

Moderniser et pérenniser le
19. Réforme de la gouvernance et 20. Mise en place du Fonds 4 21. Pérennisation du dispositif
rationalisation des finances des CNAMGS et universalisation d’aide à l’accès à l’emploi et à la
système de protection sociale
systèmes d’aide sociale effective de la couverture maladie formation initiale et continue

201
VOLET SANTE : PROJETS PRIORITAIRES

1.
16 Opérationnalisation des départements sanitaires de base (incl. un plan ciblé de

prévention des maladies) (1/2)

Ambition stratégique Activités principales du projet


Eradiquer les déserts médicaux et assurer un 1. Renforcement de l’accès aux soins de santé primaires
accès à des soins de santé primaires de • Développement d’un plan national de désenclavement (en collaboration avec l’OMS et la CNAMGS ) pouvant intégrer la réhabilitation
qualité pour tous, en repositionnant le d’infrastructures, la mise en place de solutions alternatives (e.g. cliniques mobiles) selon les densités de pop., la formation rapide agents
département sanitaire au cœur du système de de santé communautaire, le lancement de projets pilotes de télémédecine
santé et en renforçant leur autonomie 2. Amélioration de la qualité des services
d’opérations • Définition d’un plan de formation national destiné (i) aux personnels de soins de santé primaires, en partenariat avec le secteur privé, pour
faire de la prévention ciblée et des actes médicaux à fort impact, et (ii) aux chefs de départements sanitaires, pour renforcer leur
connaissance en matière de santé publique
• Revue du système de formation du personnel soignant : dérogation sur l’interdiction des stages à l’étranger pour la formation des
médecins, accélération des travaux de réhabilitation des écoles de formation des personnels de Santé de Mouila et Makokou et
Objectifs à 2025 redéfinition des filières de formation et de leur gouvernance (y.c. ingénieurs et les techniciens supérieurs)
• Mise en place de politiques innovantes de rétention du personnel en milieu rural et d’un manuel de bonnes pratiques
Indicateur de Indicateur de • Renforcement de l’efficacité des mécanismes d’intégration verticale avec les autres niveaux sanitaires
moyens résultats • Mise en place de mécanismes clés de suivi de la performance
3. Opérationnalisation du plan de développement de la Santé Communautaire
~150 structures de soins primaires • Mise à l’échelle des effectifs selon les besoins des communautés et encouragement de la parité
réhabilitées • Renforcement du suivi de la performance des activités des ASC (grille d’évaluation, définition de 3-4 indicateurs sanitaires fondamentaux
clés et mise en place d’un système de récompenses non-financières)
500 personnels soignants en 4. Elaboration d’un programme de prévention et promotion de la santé
structures de soin de santé primaire • Développement des programmes de santé scolaire ciblés dans les écoles, avec 3 thématiques prioritaires (nutrition et mode de vie sain,
formé hygiène de vie, santé sexuelle)
• Campagnes médiatiques de sensibilisation et actions terrains (e.g. vaccination contre la polio, distribution de moustiquaires imprégnées)
500 ASC formés et en activité • Mise en place des mesures Règlementaires promouvant les comportements sains
5. Rééquilibrage des formations sanitaires
• Optimisation du fonctionnement des CHU (e.g. informatisation des hôpitaux) et réhabilitation de l’ancien hôpital Paul IGAMBA en hôpital
50% de femmes dans les ASC de nouvelle génération
• Transformation des centres de santé périphériques de Libreville en hôpitaux d’arrondissements pour désengorger les CHU
6. Reformes organisationnelles du secteur
15% du budget santé alloué à la
• Formation d’un grand Samu regroupant SAMU social, Samu santé et SAMU CNSS, sous la tutelle du Ministère de la santé
prévention • Refonte du système de financement du système de santé (mise à disposition du budget et cadre de partenariat avec des banques)
7. Mise en place d’une tarification dans les dispensaires
• 500 FCFA pour les consultations, prise en charge à 80% par la CNAMGS, et d’un forfait soin des médicaments de base à 1000 FCFA,
pris en charge à 80% par la CNAMGS. 202
VOLET SANTE : PROJETS PRIORITAIRES

1.
16 Opérationnalisation des départements sanitaires de base (incl. un plan ciblé de prévention

des maladies) (2/2)

Calendrier indicatif de mise en œuvre (activités non exhaustives) Parties prenantes

Chef de projet
T1 2021 T2 2021 T3 2021 T4 2021 T1 2022 T2 2022
• A définir

Renforcement de l’accès aux soins primaires Autres acteurs impliqués


• Ministère de la Santé
Amélioration de la qualité des services
• Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique, du
Plan de développement de la Santé Communautaire Transfert de Technologies, de l’Éducation Nationale, Chargé de la
Formation Civique
Programme de prévention et de promotion de la • Ministère de la Communication, et de l’Économie Numérique
santé • Partenaires Techniques et Financiers (e.g., Banque Mondiale, BAD, AFD)
Rééquilibrage des formations sanitaires
Réforme organisationnelle du secteur Risques associés à la mise en œuvre

Niveau de risque
Elevé
Besoins en financement, Mds FCFA
FINEX Etat Risques liés à l’opérationnalisation
Part sécurisée
• Compliqué par la gestion de la crise COVID
Remise en état des 25 100% • Manque ou mauvais état des structures de formation et risques liés à la
Infrastructures de santé de base gouvernance

0% Risques liés au financement


Tarification des dispensaires
1 • Manque de financement pour le préventif

203
VOLET SANTE : PROJETS PRIORITAIRES

1.
17 Transformation de l’OPN, fiabilisation de l’accès aux médicaments

et soins essentiels (1/2)

Ambition stratégique Activités principales du projet

Rendre disponibles et accessibles les 1. Réforme de l’OPN


médicaments génériques et dispositifs • Création de l’OPN SA et validation de l’ensemble des démarches administratives
médicaux essentiels de qualité ainsi que les nécessaires
vaccins, les produits sanguins et les services • Identification des partenaires publics et privés pouvant rentrer au capital de l’OPN SA
d’aide au diagnostic • Diagnostic des moyens et compétences actuels de l’OPN et identification des leviers
d’amélioration à court, moyen et long terme
• Lancement des chantiers d’amélioration et de renforcement de la Règlementation relative au
médicament
Objectifs à 2025
Indicateur de Indicateur de 2. Renforcer les capacités de stockage des médicaments
moyens résultats

3. Revue de la chaîne d’approvisionnement des médicaments et autres intrants


60% disponibilité des médicaments
• Diffusion de nouvelles procédures de quantification et renforcement des suivis
essentiels1 d’approvisionnement
• Mise en place d’un système de distribution au dernier kilomètre efficace
• Renforcement des mécanismes d’intégration, coordination et supervision

4. Activités transverses pour renforcer l’accès aux soins essentiels


• Mise en place de formations spécialisées en chaîne d’approvisionnement
• Mise en place d’un système électronique de transmission d’informations entre les différents
niveaux de la pyramide sanitaire
• Mise en place d’un système de financement pérenne
1. Sur une liste de 24 médicaments essentiels définie par l’étude SARA

204
VOLET SANTE : PROJETS PRIORITAIRES

1.
17 Transformation de l’OPN, fiabilisation de l’accès aux médicaments

et soins essentiels (2/2)


ESTIMATIONS INDICATIVES

Calendrier indicatif de mise en œuvre (activités non exhaustives) Parties prenantes

Chef de projet
T1 2021 T2 2021 T3 2021 T4 2021 T1 2022 T2 2022 • FGIS

Conseil d'Administration de l’OPN et mise en œuvre des décisions Autres acteurs impliqués
• Ministère de la Santé
Création de l'OPN SA et ouverture du capital aux partenaires publics • Conseil d’Administration de l’OPN
• Acteurs privés
Modification des statuts de l'OPN SA pour l'ouverture du capital aux investisseurs
• Partenaires Techniques et Financiers (e.g., BAD, AFD)
Elaborer, valider un texte portant sur la réforme de l’OPN

Créer et équiper une unité de banque de sang dans la zone nord de Libreville
Risques associés à la mise en œuvre

Niveau de risque
Modéré
Besoins en financement, Mds FCFA
Risques liés à l’opérationnalisation
• Maîtrise de la supply chain du médicament
Part sécurisée
PPP 5,0 0%
Risques liés au financement
• Manque de financement potentiel

205
VOLET SANTE : PROJETS PRIORITAIRES

18 Accélération de la mise en œuvre du Système National d’Information Sanitaire (1/2)


1.

Ambition stratégique Activités principales du projet


Assurer un accès à des données fiables sur le
système de santé facilitant la prise de décisions et la 1. Diagnostic du système d’information actuel
mesure de la performance du système sanitaire 2. Accélération de la mise en œuvre du système d’information de santé (composante e-santé
du projet e-Gabon)
3. Elaboration des comptes de santé 2018, 2019 et 2020 afin d’optimiser la gestion des
ressources financières du Ministère de la Santé
4. Renforcement des capacités du Ministère de la Santé dans les domaines des statistiques, de
Objectifs à 2025 la planification et de l’informatique
Indicateur de Indicateur de 5. Elaboration l’annuaire statistique du Ministère de la santé pour faciliter la mise à disposition
moyens résultats et la gestion de données fiables
Comptes de santé 2018, 2019, 2020 6. Renforcement des activités de suivi et évaluation des projets et réformes du système de
réalisés santé gabonais grâce à des données fiables

Annuaire statistique du Ministère de la


Santé élaboré

206
VOLET SANTE : PROJETS PRIORITAIRES

18 Accélération de la mise en œuvre du Système National d’Information Sanitaire (2/2)


1.

Calendrier indicatif de mise en œuvre (activités non exhaustives) Parties prenantes

Chef de projet
T1 2021 T2 2021 T3 2021 T4 2021 T1 2022 T2 2022
• A définir
Accélérer la mise en œuvre du système d’information de santé Autres acteurs impliqués
Elaborer les comptes de santé 2018 • Ministère de la Santé
• Ministère de la Communication, et de l’Économie Numérique
Elaborer les comptes de santé 2019 • Partenaires Techniques et Financiers (e.g., Banque Mondiale)
• ANINF
Elaborer les comptes de santé 2020

Elaborer l’annuaire statistique du Ministère de la santé


Risques associés à la mise en œuvre

Niveau de risque
Elevé
Besoins en financement, Mds FCFA
Risques liés à l’opérationnalisation
• Manque de données fiables
Part sécurisée • Risques opérationnels IT (interconnexion de systèmes préexistants)
Risques liés au financement
FINEX 21,6 100%
• N.A.

207
Présentation des projets prioritaires du pivot social

Rappel succinct du diagnostic social

Volet Education

Volet Travail et Emploi

Volet Santé

Volet Affaires Sociales

208
VOLET AFFAIRES SOCIALES : PROJETS PRIORITAIRES

Vision stratégique pour le secteur des Affaires Sociales déclinée en


3 objectifs stratégiques

Objectifs

Mettre en place un organe de gouvernance fort

Moderniser et
pérenniser le
système de Rationnaliser le système d’aide sociale
protection
sociale
Rendre la couverture maladie universelle

209
VOLET AFFAIRES SOCIALES : PROJETS PRIORITAIRES

4 principaux indicateurs opérationnels pour le secteur des affaires sociales


avec des objectifs chiffrés à horizon 2025
Indicateur de moyens Indicateur de résultats

Assurance maladie Charges de fonctionnement


100% universelle >25% de la CNSS et CNAMGS

Bénéficiaires du Fonds 4
/2 Fraude aux aides sociales 800k CNAMGS

210
VOLET AFFAIRES SOCIALES : PROJETS PRIORITAIRES

2 projets prioritaires pour le secteur des Affaires sociales à horizon 2023

Batailles clés Projets et réformes stratégiques 2021 – 2023 Couvert dans les catalyseurs

Garantir l’adéquation entre la 13. Ouverture de places 15. Ouverture de Optimisation de la


formation et le marché de supplémentaires dans 14. Programme de formation salles de classe gestion des ressources
l’emploi et développer l’emploi l’enseignement technique et des enseignants et refonte des (primaire, secondaire humaines et financières
privé professionnel dans les filières à programmes pédagogiques général) dans les allouées au secteur
forte demande (e.g. bois) régions déficitaires

Pivot social :
Créer les Mettre l’accent sur la
16. Opérationnalisation des 17. Transformation de 18. Accélération de la Pérennisation des sources de
condition d’un prévention et les soins de l’OPN et fiabilisation de la
départements sanitaires de base (incl. mise en œuvre du financement du système de santé
santé primaire pour améliorer chaîne
nouveau l’état de santé de la
un plan ciblé de prévention des
d’approvisionnement des
Système National et réhabilitation des infrastructures
pacte social maladies) d’Information Sanitaire existantes
population médicaments

19. Réforme de la 20. Mise en place du Fonds 4


Moderniser et 21. Pérennisation du dispositif
gouvernance et rationalisation CNAMGS et universalisation
pérenniser le système d’aide à l’accès à l’emploi et à
des finances des systèmes effective de la couverture
de protection sociale la formation initiale et continue
d’aide sociale maladie

211
VOLET AFFAIRES SOCIALES : PROJETS PRIORITAIRES

1.
19 Réforme de la gouvernance et rationalisation des finances des

systèmes d’aide sociale (1/2)

Ambition stratégique Activités principales du projet


Assainir le mode de fonctionnement des 1. Systématisation de la cotisation de l’Etat lors de chaque prélèvement de CNSS
agences de protection sociale de l’Etat et et CNAMGS, en particulier de la part patronale
mettre en place des mécanismes effectifs • Publication d’un plaidoyer conjoint engageant le Ministère de l’Economie et des
d’accompagnement à l’autonomisation des Finances et le Ministère du Budget
gabonais
2. Assainissement du modèle opérationnel de la CNSS et de la CNAMGS
• Suspension temporaire des recrutement et préparation à la revue des effectifs de la
CNSS et de la CNAMGS (e.g. établissement d’une communication directe avec les
Objectifs à 2025
employés)
Indicateur de Indicateur de • Digitalisation des procédures de l’institution (e.g. mise en place des procédures de
moyens résultats
feuilles de soins en ligne, suivi des cotisations etc.)

Réduction des dépenses de la CNSS 3. Accroissement des mécanismes d’accompagnement à l’autonomisation des
et de la CNAMGS gabonais
• Dépôt des réformes requises
/2 fraude aux aides sociales • Lancement des capsules de communication auprès des populations cibles (not.
communication digitale)

>25% charges de fonctionnement de


ka CNSS et CNAMGS

212
VOLET AFFAIRES SOCIALES : PROJETS PRIORITAIRES

1.
19 Réforme de la gouvernance et rationalisation des finances des

systèmes d’aide sociale (2/2)

Calendrier indicatif de mise en œuvre (activités non exhaustives) Parties prenantes

Chef de projet
T1 2021 T2 2021 T3 2021 T4 2021 T1 2022 T2 2022
• Ministère des Affaires Sociales

Publication du plaidoyer conjoint Autres acteurs impliqués


• CNAMGS
• CNSS
Assainissement du modèle opérationnel de la CNSS et de la CNAMGS
• Ministère de l’Economie
Publication des décrets en faveur de l’accroissement des mécanismes
• Ministère de la Santé
d’accompagnement à l’autonomisation des gabonais • Ministère de l’Economie Numérique
• Ministère du Travail et de l’Emploi
Lancement des capsules de communication
Risques associés à la mise en œuvre

Niveau de risque
Modéré
Besoins en financement, Mds FCFA1
Risques liés à l’opérationnalisation
• Mécontentement suite à la revue des effectifs de la CNSS et la
Part sécurisée CNAMGS
Cotisations patronales
Risques liés au financement
Etat 12,0 0%
• N.A.

213
VOLET AFFAIRES SOCIALES : PROJETS PRIORITAIRES

2.
20 Mise en place du Fonds 4 CNAMGS et universalisation effective

de la couverture maladie (1/2)

Ambition stratégique Activités principales du projet

Renforcer l’équilibre des différents fonds 1. Fiabilisation du système d’information des fichiers CNAMGS et mise à jour des
existants en élargissant le panel de équipements et logiciel de la CNAMGS
contributeurs à d’autres populations par la
création d’un 4ème fonds CNAMGS
2. Mobilisation des administrations impliquées dans la contribution des
cotisations (not. service de l’immigration, collectivités locales) pour la mise en place
des nouvelles procédures et modalités
• Arbitrage sur le taux de cotisation
Objectifs à 2025
• Actualisation des critère d’éligibilités
Indicateur de Indicateur de
moyens résultats
3. Lancement d’une campagne de sensibilisation et de souscription auprès des
populations cibles et parties prenantes impliquées en 2 phases
100% d’assurance maladie universelle • Identification des populations concernées et corporations professionnelles cible
(not. chauffeurs de taxi) pour chaque phase
• Définition d’un plan de déploiement adapté
800k Bénéficiaires du Fonds 4
CNAMGS

214
VOLET AFFAIRES SOCIALES : PROJETS PRIORITAIRES

2.
20 Mise en place du Fonds 4 CNAMGS et universalisation effective

de la couverture maladie (2/2)

Calendrier indicatif de mise en œuvre (activités non exhaustives) Parties prenantes

Chef de projet
T1 2021 T2 2021 T3 2021 T4 2021 T1 2022 T2 2022
• DG CNAMGS
Fiabilisation du système d’information des fichiers CNAMGS Autres acteurs impliqués
• Ministère des Affaires Sociales
Mise en place des textes instituant le Fonds CNAMGS 4 ainsi que les procédures • Ministère des PME et de l’Artisanat
de recouvrement des cotisations • DGDI
• Collectivités locales
• Corporations
Campagne de sensibilisation auprès des populations cibles et
parties prenantes impliquées

Risques associés à la mise en œuvre

Niveau de risque
Modéré
Besoins en financement, Mds FCFA
Risques liés à l’opérationnalisation
• Fiabilité de la base de données de la CNAMGS
FINEX 0,4
Part sécurisée
Etat 1,4 1,4
Risques liés au financement
Total 1,7 100%
• N.A.

215
Sommaire

Positionnement et méthodologie

Ambitions stratégiques et vision cible du PAT 2021-23

Présentation des projets prioritaires

Pivot économique

Pivot social

Pivot transverse

Présentation de l’impact socio-économique estimé du PAT et des besoins de


financement

Présentation des bonnes pratiques en matière de gouvernance

216
Présentation des projets prioritaires du pilier transverse

Rappel succinct du diagnostic du pilier transverse

Volet Energie et Ressources Hydrauliques

Volet Transport

Volet Numérique

Volet Climat des Affaires

Volet Immobilier

Volet Finances Publiques

217
RAPPEL DU DIAGNOSTIC SUR LE PILIER TRANSVERSE

Le Gabon a développé certaines infrastructures, notamment numériques, mais les


catalyseurs du développement restent décalés avec le niveau de richesse du pays

Les richesses du Des réalisations notables


pays ont été mises
A concernant les
De la population utilisant Taux de pénétration
à profit pour infrastructures numériques 62% Internet vs. 34% en 149% mobile vs. 103% en
développer faisant du Gabon une des moyenne en Afrique moyenne dans le monde
certaines populations les plus
infrastructures connectées d’Afrique

Indice de performance
B Des performances en logistique vs. 3,1-3,4 pour Pertes en transmission et
deçà des pays de 2,2 29%
distribution d’électricité
des pays à niveau de
benchmark pour les
grandes infrastructures et
richesse équivalent1
Des catalyseurs du le climat des affaires Classement du Gabon à
169ème - 18 places Evolution du Gabon au
développement qui l’indice Doing Business
restent décalés au de la Banque Mondiale classement Doing
regard du niveau sur 190 pays Business depuis 10 ans
de richesse du
pays
Investissements privés en Part2 du secteur privé dans
C Un manque de mobilisation
% du PIB (vs. 15,5% en
des investissements privés 16% 0% les capacités installées (vs.
pour les projets Côte d’Ivoire et 27% au 8 à 53% pour les pays
d’infrastructure Togo) comparables)

1. Turquie, Koweit, Brésil, Afrique du Sud


2. Devrait croître d’ici fin 2020, notamment grâce au PPP en cours avec FGIS

218
RAPPEL DU DIAGNOSTIC SUR LE PILIER TRANSVERSE

A. Les richesses du pays ont été mises à profit pour développer certaines
infrastructures, notamment dans le numérique

Taux de pénétration mobile, Taux de pénétration Internet,


Connexions, % population Utilisateurs, % population Messages clés
Gabon 149% 62% • Taux d’équipement élevé des
gabonais avec 149% de pénétration
Qatar 152% 99%
mobile plaçant le pays au-dessus de
Côte d’Ivoire 131% 47% la moyenne mondiale de 103% et
Maroc 118% 69% de certains des pays de l’OCDE
tels que la France à 100%
Ghana 130% 48%
• Forte pénétration internet avec 62%
Sénégal 109% 46% de la population de plus de 15 ans
France 100% 89% utilisant internet, contre 34% en
moyenne en Afrique mais en deçà
Burkina Faso 97% 22%
des pays d’aspiration comme la
Turquie 92% 74% France ou le Qatar
Cameroun 90% 32% • Programme d’investissement pour
Bénin 82% 25% développer la couverture du réseau
répartie sur la majeure partie du
Togo 80% 21%
pays, couvrant environ 99 % du
Rwanda 73% 26% territoire en technologie 2G, 73 %
Angola 45% 28% en 3G, et 35 % en 4G

Moyenne Afrique 81% 34%


Moyenne Monde 103% 59%
Moyenne Moyenne Moyenne Moyenne
Afrique Monde Afrique Monde
Source: GSMA intelligence, Hootsuite Digital Reports 2020, Global Web Index 219
RAPPEL DU DIAGNOSTIC SUR LE PILIER TRANSVERSE

B. Les infrastructures clés (not. transports) restent pourtant très décalées


avec le niveau de richesse du pays
Matrice PIB/habitant et Indice de performance logistique,
PIB/habitant en USD courant-2019, Score global de performance logistique (1 = peu performant; 5 = très performant) -2018 Messages clés
Indice de performance logistique • Décalage important entre le niveau
Aspiration de richesse élevé du Gabon et ses
4,2 Comparable faibles performances logistiques,
Allemagne
en décroissance depuis 10 ans
4,0 (150ème place en 2019 vs. 134ème en
France 2009).
3,8
• La mise à niveau des
3,6 infrastructures de transport
Qatar apparait essentielle pour supporter le
3,4 Afrique du Sud développement économique (e.g.
industries minières, bois) et social du
3,2 Côte d’Ivoire Turquie pays
Rwanda
3,0 Kenya Brésil
Koweit
2,8
Burkina Faso Maroc
2,6 Sous-performance sur l’ensemble des
Ghana
Algérie composantes de l’indice, en particulier les
2,4 Nigéria infrastructures de transport fortement
Sénégal pénalisées par la qualité et la connectivité
2,2 Gabon limitées du réseau routier

0
0 5 000 45 000 65 000 PIB/habitant

Source: Banque Mondiale 220


RAPPEL DU DIAGNOSTIC SUR LE PILIER TRANSVERSE

B. Le réseau électrique enregistre un taux de perte de 29%, deux fois plus élevé que la
moyenne d’Afrique subsaharienne

Pertes en transmission et distribution, % de


Messages clés
la production, 2014
• Pertes de transport et de
distribution élevées creusant ainsi
Evolution des pertes au Gabon le déficit d’électricité dans le pays:
Congo
33 % de la production, 2011- 2019
Brazaville ‒ Perte de transport et de
distribution représentant ~29% de
Gabon 29
l’énergie transportée contre 11 à
+4% p.a. 29 22% dans les pays comparables
Côte d’Ivoire 22 27 (hors Congo Brazzaville)
25 24
Cameroun 22 ‒ Pertes en hausse de 4% en
21 moyenne par an depuis 2011
Sénégal 19 • Pertes expliquées par 3 principaux
facteurs
Ghana 15 ‒ Des lignes de transport et de
distribution vieillissantes et avec
Congo (Rep. Dem) 14 une maintenance limitée (~15%
de perte)
Botswana 13 ‒ Des fraudes et des difficultés de
facturation (~15% de pertes)
Afrique Sub. 12
‒ Des contraintes climatiques
Angola 11 2011 13 15 17 2019

Source: Banque Mondiale, SEEG, entretien 221


RAPPEL DU DIAGNOSTIC SUR LE PILIER TRANSVERSE

B. Le prix de l’électricité et un accès au réseau limité pénalisent en particulier le


développement industriel
Industriels gabonais pénalisés par un prix moyen Messages clés
de l’électricité non compétitif … … et un accès au réseau restreint
• Accès à l’énergie limitant le
Prix pour les industriels, FCFA/kWh, année la plus développement industriel
récente1 ‒ Prix de l’énergie non compétitif:
Des sites miniers avec un potentiel 129 FCFA/kWh contre 74
important dont le développement est FCFA/kWh en moyenne dans les
Gabon 129 limité par le manque d’accès au réseau pays comparables
Senegal 127 • Site minier d’Okondja avec un ‒ Réseau de distribution encore
potentiel de production de 0,5 à 0,8 mT insuffisant, obligeant plusieurs
Cameroon 90 alimenté actuellement par des acteurs industriels à recourir aux
générateurs diesel générateurs diesel, polluant et
Congo (Rep. Dem) 83 couteux (~2 à 3 fois plus cher que
• Site de Belinga présentant un potentiel
l’approvisionnement par réseau)
important mais dont le développement
Ghana 79 peut être limité en raison du manque • En 2011, création de la Société de
d’infrastructures Patrimoine avec pour objectif de
Cote D’Ivoire 66 desservir des acteurs industriels
Industriels du secteur du bois situés ‒ ~340 MW de capacité installée
Botswana 37 dans le centre du pays principalement depuis 2013 financée sur le budget
alimentés par des générateurs diesel public
Congo Brazzaville 34 faute d’accès au réseau ‒ Desserte d’acteurs économiques
tels que Comilog, Nouvelle Gabon
Angola 25 Mining (à Franceville) et la GSEZ
‒ Cependant, aucune capacité
1. Prix non retraités de la parité pouvoir d'achat. Tarif industriel basé sur l'utilisateur avec niveau de consommation moyen de 12 000 kWh/mois ; 10 KVA, 11 KV développée depuis 2014
Source: Société de Patrimoine, SEEG, entretien 222
RAPPEL DU DIAGNOSTIC SUR LE PILIER TRANSVERSE

C. Les investissements du secteur privé se sont diversifiés depuis 2015 mais


restent en deça des niveaux d’investissements privés dans les pays comparables
Messages clés
Investissements et évolution de la croissance du PIB
• Fort niveau d’investissements
Mds FCFA et pourcentages
privés jusqu’en 2014 et
l’effondrement des investissements
% Invest. public (y.c. PPP) en % du PIB Investissement Public Investissement Privé pétroliers. Reprise de
% Invest. total en % du PIB PPP Financements extérieurs Ressources Propres Pétrole Privé hors pétrole l’investissement privé à partir de
2018, plus diversifié, porté par les
12% 11% 14% 13% 9% 7% 7% 4% 5% 7% 11%
secteurs minier et agricole
• Niveau d’investissement privé
31% 28% 30% 31% 36% 17% 19% 15% 22% 23% 30%
(16% du PIB) équivalent à celui de
2.398 la Côte d’Ivoire (15,5%) mais en
deçà du niveau du Togo (26%)
• Niveau d’investissement public
élevé jusqu’à la crise, bien
1.700
1.600 1.600 qu’inférieur à la moyenne des
1.469 1.497
1.341 1.388 1.760 comparables régionaux
1.220
1.155 850 800 850 ‒ Investissement public à 5,8% du
970 225 1.001 994 PIB sur la période 1990-2018
872 230 949
834 50 906 183 927 963 806 843
25
223
250 271 392 335 681 ‒ Niveau inférieur aux comparables
200 601 375 585 600
498 CEMAC (7,5%) et Afrique
256 178 180 400
670
813
183
323
659 250 750 800 850 subsaharienne (8,2%)
624 562 655 638 239 609
507 461 534 468 190 106 236
350 241 166
166 65 175 113
67 82
2010 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20

1. Projections pour les année 2018-19 pour les investissements privés basées sur le document Séminaire PRE mai 2018
Source: Ministère de l’Economie et de la Relance, FMI 223
RAPPEL DU DIAGNOSTIC SUR LE PILIER TRANSVERSE

C. Les investissements du secteur privé dans l’électricité au Gabon sont limités


notamment du fait d’un cadre règlementaire peu incitatif
Part du secteur privé dans l’énergie, % des capacités
installées, 2018 Messages clés
• Développement des capacités privées
Côte d’Ivoire 53 limité en raison d’un cadre règlementaire
qui reste peu incitatif:
‒ Loi autorisant les producteurs
Sénégal 38
privés uniquement si les capacités
de production publiques sont
Ghana 37 105 MW insuffisantes crée une incertitude en
cas d’accroissement des capacités
Togo 32 Correspondant à des générateurs ‒ Manque de mesures incitatives
à gaz loués à Aggreko et installés notamment pour le développement
Angola 14 en 3 phases entre 2003 et 2019 d’énergies renouvelables
‒ Complexités administratives
Capacités précaires installées retardant les projets (par ex., oubli des
Botswana 11 pour palier le manque d’électricité exonérations fiscales de Kinguélé Aval
à Libreville, n’ayant pas vocation dans la loi de finance)
Congo initialement à être utilisées dans la
8 ‒ Acteurs privés devant
Brazaville durée et ne pouvant pas être
considérées comme des contractualiser avec la SEEG,
Gabon 0 investissements du secteur présentant des difficultés financières
privé • Création de la Gabon Power Company
Guinée Equatorial 0 par le fond souverain Gabonais (FGIS)
pour développer les projets en PPP avec
4 projets en cours de développement
Benin 0

Source: Loi 24-16, presse, IEA, entretien 224


RAPPEL DU DIAGNOSTIC SUR LE PILIER TRANSVERSE

La situation des finances publiques reste critique, avec des dépenses plus dynamiques
que les recettes engageant le pays dans un cycle déficit – dette dont il doit sortir

Malgré un Le Gabon est parvenu à


rebond en 2019 A s’adapter à la chute des 1,1% Excédent des finances publiques en 2019 après 5 années de déficits
… revenus pétroliers

Une spirale de déficit et Service de la dette annuel moyen sur la période 2020-2030 dans le
950 Mds
B d’endettement qui doit être FCFA
scénario de base de la DG Dette, au-delà des capacités financières de
enrayée l’Etat

C Un risque d’effet ciseau


Diminution des recettes fiscales entre 2013 et 2019, notamment suite
entre des dépenses plus -19%
… les finances dynamiques que les à la chute des revenus pétroliers
publiques sont recettes
de nouveau
déficitaires en +48% Augmentation des intérêts de la dette entre 2013 et 2019
2020 et
présentent des
difficultés
Une efficience de la Dépenses par élèves de primaire vs.192$ pour le Bénin (à score
structurelles D 737$
LAYS1 comparable)
dépense publique qui doit
être renforcée Des dépenses de santé dédiées aux soins curatifs au détriment des
51%
actions préventives

56% Des emplois formels du pays dans la fonction publique

1. Learning-Adjusted Years of Schooling

225
Présentation des projets prioritaires du pilier transverse

Rappel succinct du diagnostic du pilier transverse

Volet Energie et Ressources Hydrauliques

Volet Transport

Volet Numérique

Volet Climat des Affaires

Volet Immobilier

Volet Finances Publiques

226
VOLET ENERGIE : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

Messages clés sur les perspectives du secteur de l’énergie au Gabon

3 zones avec des enjeux différents : Excédent global de 25% en trompe l’œil : 55 MW
A
Des déséquilibres offre-
A l’Ouest deux régions concentrant la population et les activités
demande variables à travers le
économiques, à l’Est une région concentrant les entreprises manquant à l’Ouest (probablement sous estimé) et un
pays minières énergivores et dans l’ensemble du pays des zones excédent de 160 MW à l’Est pour accompagner le développement de
rurales à faible densité l’industrie minière
Expliqués par 4 principaux facteurs :

~800 kWh/hab de consommation ~5% de croissance annuelle de la demande de ~93% de taux d’électrification des
B
Une demande élevée, en forte moyenne en 2019 au dessus de la moyenne pointe entre 2020 et 2025 à Libreville et Port zones urbaines et ~30% seulement en
croissance sur les 10 dernières africaine (~500 kWh/hab) notamment en Gentil, tirée par la croissance de la population et le zone rurale en raison de contraintes
années raison d’une industrie minière énergivore développement économique géographiques et climatiques

+363 MW de ~180 MW de capacités ~45% de capacités 220-240 FCFA/kWh de coût


C Une offre insuffisante et
coûteuse malgré une capacités installées depuis
2011 sur une capacité totale
thermiques précaires (i.e.,
location et générateurs diesel)
installées en hydraulique en
décalage avec l’objectif de
moyen de production dans les régions qui
dépendent de centrales diesel, contre un
augmentation des capacités
de ~730 MW avec un taux pour pallier les difficultés 80% définis par le PSGE à coût moyen de 45 FCFA/kWh dans le
sur les 10 dernières années d’utilisation de ~75% d’approvisionnement horizon 2020 reste du pays

D Des réseaux développés mais


peu performants et pas
~86% de la
population couverte
~29% de perte dans le transport et la
distribution en raison d’un faible entretien (50% des
4 réseaux indépendants non connectés
les uns aux autres ne permettant pas une gestion de l’offre et
pertes) et de nombreux branchements sauvages de la demande à l’échelle nationale et limitant les
connectés les uns aux autres par le réseau
(50% des pertes) optimisations

E Un manque d’investissement
récurrent
Baisse de ~5 Mds FCFA
des investissements de l’Etat dans le
Baisse de ~10 Mds FCFA de
l’EBITDA de la SEEG depuis 2011 et baisse de la
0% des capacités détenues par
le secteur privé (hors location) vs.
trésorerie d’exploitation de 40 Mds FCFA en raison d’une 53% en Côte d’Ivoire et 38% au
secteur de l’énergie entre 2010 et 2019
hausse des charges et des impayés Sénégal

227
VOLET ENERGIE : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

A. La production électrique est globalement supérieure à la demande mais en réalité, elle ne


parvient pas à couvrir les besoins de Libreville et Port Gentil

Capacité disponible1 et demande de pointe2 Messages clés


MW, 2010 - 2019 Situation énergétique par région - 2019 ▪ Excédent global de capacités en trompe-
Zone en excédent l’œil:
Zone déficitaire
Capacité disponible Demande de pointe de capacité - Demande sous estimée en raison d’un
xx Déficit ou excédent de capacité (MW) -2 manque de traçabilité de la demande non
11,0
8,9 servie (i.e., industriels ayant recours à des
555 groupes électrogènes)
-44 RIC Nord Capacité Demande - Coupures récurrentes (~15h/an vs. 1h/an
465 480 259 303
de pointe dans les pays les plus avancés et ~20h/an
439 440 432 448 OYEM
en Côte d’Ivoire)
406 ▪ 3 zones avec des enjeux différents:
369 Capacité Demande
de pointe
RIC4 Libreville Makokou
- A l’Ouest deux régions concentrant la
324 333 Libreville population et les activités économiques
Ntoum RIC Franceville faisant face à un déficit
295 na.
- A l’Est, des surcapacités mais un réseau
Lambarene Koulamoutou peu étendu, qui ne parvient pas à
Port-Gentil approvisionner les entreprises minières
Franceville
RIC Louetsi énergivores
-11 Mvengue
59 - Dans l’ensemble du pays, des zones
48 Mouila
rurales à faible densité, qui souffrent d’un
na. accès limité à l’électricité
Capacité Demande +1523 ▪ Déficit expliqué par:
de pointe
Tchibanga 200,2
- Une demande en forte croissance
48,0
2010 12 14 16 18 2019 - Une offre insuffisante du fait d’un manque
Capacité Demande de capacités et du vieillissement des
de pointe
centrales
1. Capacité disponible de 259 MW à Libreville, 48 MW à Port Gentil, 200 MW à Franceville, 8,6 MW dans le Nord et application d’un taux de disponibilité de 74% pour les autres RIC
2. Demande de pointe calculée à partir des données de la SEEG avec un ajout de 15% correspondant à la marge de réserve acceptable - Un réseau peu performant et pas
3. Excédent de capacité temporaire et amené à se résorber avec la croissance des entreprises minières dans la région interconnecté au niveau national
4. RIC = réseau interconnecté
Source: SEEG, presse, IEA
- Un manque d’investissements 228
VOLET ENERGIE : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

A. Le déficit d’électricité pénalise notamment le développement de certains sites industriels qui


ont recours à des générateurs Diesel
Structure de coûts de transformation du Cas du site de production de Messages clés
manganèse, %, 2018 Manganèse d’Okondja
▪ Secteur de l’énergie critique pour le
développement économique du
Process industriel
Site de Nouvelle Gabon Mining situé à Okondja Gabon
Electricité
présentant un potentiel important: ▪ 21% des exportations gabonaises
Main d’œuvre
reposant sur un secteur
Matière première (minerai)

100% 100%
~0,5 - 0,8 mT particulièrement énergivore: la
transformation de manganèse
de potentiel de production de manganèse ▪ En 2011, création de la Société de
14% 14%
Patrimoine avec pour objectif de

22% 15% ~62,2 Mds FCFA desservir des acteurs industriels


- ~340 MW de capacité installée
investis dans la construction de deux usines sur depuis 2013 financée sur le budget
22%
place public
25%
Développement du site limité par l’accès à - Desserte d’acteurs économiques clés
l’énergie: tels que Comilog, Nouvelle Gabon
Mining (à Franceville) et la GSEZ
49% ▪ Faute d’électricité, recours à des générateurs
39% diesel polluant et couteux avec un coût de - Cependant, aucune capacité
l’énergie estimé à 2 à 3 fois plus cher que dans le développée depuis 2014
cas d’un approvisionnement par réseau ▪ Situation de sous capacité
Silico Ferro ▪ Site situé dans une zone non desservie par un également défavorable aux
réseau industriels du secteur forestier ayant
manganèse manganèse recours à des générateurs faute d’accès
au réseau
Source: Metal Bulletin, Société de Patrimoine, entretien 229
VOLET ENERGIE : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

B. La consommation par habitant est supérieure à celle des pays de la région, notamment en
raison d’une industrie minière énergivore

Consommation par habitant, kWh/habitant, 2014 ou Messages clés


données la plus récente1
▪ Consommation d’énergie par
habitant supérieure aux pays
Botswana 1.816 comparables et à la moyenne
Chiffres clés sur la consommation au d’Afrique subsaharienne avec 804
Gabon 804 Gabon kWh par habitant vs. 484 en
moyenne

1 700
Afrique Sub. 484
consommés au Gabon en ▪ Consommation par habitant élevée
Ghana 351 2019 pour une population de en raison de la présence

GWh
~2 millions d’habitant d’industries énergivores telles que
Angola 312 l’industrie minière dont l’énergie
représente 15% à 20% de la
Cameroun 275 structure de coût

~70%
de la consommation
Côte d’Ivoire 275 concentrée dans le RIC ▪ Consommation d’énergie
de Libreville fortement concentrée dans les
Sénégal 229 grandes villes qui sont les
de la consommation principales zones d’habitation et
Congo Brazaville

Togo 155
203
~65% réalisée par les
particuliers vs. ~35% pour
les entreprises
de production
- ~70% de la consommation
d’énergie réalisée à Libreville
Congo (Rep. Dem) 109 - ~90% de la consommation répartie
entre Libreville, Port Gentil et
Bénin 100 Franceville

1 Consommation par habitant calculée sur la base de l’énergie vendue divisée par la population. Donnée non retraitée de la consommation du secteur industriel
SOURCE : Banque Mondiale, SEEG 230
VOLET ENERGIE : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

B. La croissance de la demande de pointe est estimée à 5% par an à horizon 2025, et sera


concentrée dans les régions où l’offre d’électricité est déjà sous tension
Messages clés
Demande de pointe (hors marge de réserve), MW
Scénario bas Scénario haut Taux de croissance de la demande ▪ Croissance de la demande de pointe de
TCAM, % TCAM, % 2020 – 2025, %, scénario médian 4% en moyenne entre 2010 et 2019
Scénario médian Historique
2010-2019 2020-2025 passant de 282 MW en 2010 à 394 MW
Croissance la Croissance la
plus faible plus élevée en 2020 avec des disparités
régionales:
4% 7%
+3,8% - Forte croissance de la demande
attendue dans les régions de
OYEM Libreville, Port- Gentil en lien avec la
552 5%
+4,5% croissance de la population et à
Franceville, en raison du
503
2% développement de l’industrie minière
Libreville
Ntoum - Croissance attendue plus faible dans
n/a
435 les régions rurales (i.e., Nord,
+5,4%
Lambarene Koulamoutou
Ngounie-Nyanga, Mouila)
384 394 Franceville
369 Port-Gentil
+3,8% ▪ Croissance en partie expliquée par la
hausse de la population (+3% par an
333 Mvengue
en moyenne entre 2010 et 2019) et la
+4,7% Mouila
299 croissance du PIB (+2% par an en
282 moyenne)
Tchibanga ▪ Sur la base des projections réalisées
2010 15 20 2025 par la Banque Mondiale (pré-COVID),
augmentation attendue de la demande
à horizon 2025 de 5% par an dans le
cas d’un scénario médian1
1. scenario median: croissance du PIB de 4%, évolution du taux d’électrification supérieure à 20% et prise en compte de grands projets industriels)
Source: SEEG, Rapport « Elaboration d’un plan de développement du système production - transport et de distribution d’énergie électrique à l’horizon 2040 » 231
VOLET ENERGIE : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

B. Le taux d’électrification global au Gabon est de 93% mais de ~30% seulement en zone
rurale en lien avec le taux d’urbanisation et les défis géographiques et climatiques
Taux d’électrification en zone rurale, % de la
Evolution du taux d’électrification, % de la population en zone rurale ayant accès à l’électricité, Messages clés
population ayant accès à l’électricité 2018
▪ Processus d’électrification dynamique
entre 2000 et 2010 puis ralentissement à
partir de 2010 :
Ghana 67
- Forte hausse du taux d’électrification
92 91 93
89 89 Sénégal 44 du Gabon entre 2000 et 2010 :+18 point
en 10 ans
81 83
77 79 Côte d’Ivoire 33 - Ralentissement du processus
74 d’électrification avec seulement 1 point
Afrique Sub. 32 d’augmentation sur les 10 dernières
années en raison du manque de
Gabon ~301 capacités limitant l’intérêt des
investissements dans le réseau
Botswana 28
▪ Taux d’électrification en zone rurale
Cameroun 23 encore faible en raison des difficultés à
desservir ces zones :
Togo 22 - Zones rurales étendues et peu peuplées
(~20% de la population) rendant leur
Congo Brazaville 20 desserte difficile
- Zones rurales situées dans des zones
Congo (Rep. Dem) 19 forestières avec un climat tropical
rendant l’installation de lignes de
Bénin 18 transport et distribution complexe et
coûteuse
2000 02 04 06 08 10 12 14 16 2018 Guinée Equatorial 7
- Manque de rentabilité avec un déficit
1. Basé sur des sources presses et des entretiens moyen de ~112 FCFA/kWh dans les
Source: Banque Mondiale, entretiens zones rurales 232
VOLET ENERGIE : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

C. La capacité installée est de ~730 MW mais dont seulement ~555 MW sont disponibles en
raison de la vétusté des centrales et de capacités précaires
Cartographie des lieux de production
Messages clés
Chef-lieu de province Principales centrales thermiques Usine hydroélectrique
(non exhaustive) Chiffres clés ▪ ~730 MW de capacités installées au
RIC Gabon avec un taux de disponibilité
moyen de ~75% portant la capacité
736 MW de capacité installée cumulée
disponible à 555 MW
Bitam
Minvoul ▪ Capacités dominées par des centrales
Medzeng OYEM
555 MW disponibles en raison de la
vétusté des infrastructures
hydrauliques et des centrales
Makokou
thermiques à gaz, complétées par des
Medouneu Répartition des capacités installées générateurs diesel représentant près de
Mitzic
90% des capacités installées
45%
Tchimbele
Ovan de capacités installées correspondant à
Libreville Kinguele des centrales hydrauliques, soit près ▪ Installation de ~80 MW en générateur
Ndjole
Ntoum
Ebel Abanga
de 330 MW autour de 6 grands diesel pour pallier le manque
Bifoun
Akok Okondja barrages d’électricité dans ~40 villes avec un
Lambarene
Koulamoutou
coût de production 2 à 3 fois plus élevé
Port-Gentil
Fougamou
Franceville
55% de capacités installées correspondant à
des centrales à gaz ou diesel soit près
que les centrales thermiques

de 330 MW dont 1/3 de la capacité est


▪ Plusieurs centrales vieillissantes
Mandji Mvengue
en location auprès de Aggreko pour avec des capacités de production
Omboue Mbigou
Mouila Poubara pallier le manque à Libreville limitées ayant un faible taux de
Bongolo
Guletsou
disponibilité (e.g., centrale thermique
Gamba
Moabi
Malinga
d’Owendo de 30 MW ayant fonctionnée
Mourindi
Tchibanga
Mabanda
10% de la capacité provenant de générateurs
diesels soit environ 80 MW répartis dans
uniquement ~370h en 2018)

40 villes, chiffre probablement sous


estimé, les industriels (not. dans
l’industrie du bois) ayant recours au
générateur pour pallier le manque
d’énergie
Source: SEEG, Société de Patrimoine 233
VOLET ENERGIE : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

C. Les capacités installées sont vieillissantes avec 50% des capacités installées ayant plus de
20 ans

Capacités installées par an, MW cumulé Messages clés


Mise en service des grandes centrales
736 ▪ Augmentation des capacités
750 Centrale
thermique en Projets clés installées de 4% en moyenne par
700 location an depuis l’indépendance en 1960
(60 MW)
650
1972 Mise en service du premier barrage
hydraulique majeur à Kinguélé d’une
▪ Ajout de ~360 MW depuis 2011 et
50% de la capacité ayant plus de 20
600 Création de la Société capacité de ~60 MW
de Patrimoine en 2011 ans
550
500
et mise en service des
premières centrales en
1980 Mise en service du barrage de
Tchimbélé d’une capacité de 68 MW
▪ Création de la Société de
d’un coût de 4 Mds de FCFA financé
Patrimoine en 2011 avec pour
450 2013
à 20% par le gouvernement gabonais objectif de développer les
400 et 80% par des prêts et aides capacités à destination des
financières de la France acteurs industriels:
350
300
Bongolo
(5 MW) Grand Poubara 1986- Mise en service progressive des
- Développement et mise en service
de 3 centrales dans les 3 régions
2012 centrales à gaz d’Owendo (Libreville)
(160 MW)
250 concentrant la population et
Kinguélé Poubara 1 & 2
(54 MW) (38 MW) l’activité économique (région de
200
2013 Mise en service du barrage de Grand
Poubara, développé par la Société de
Libreville, Port Gentil et
Franceville), financées par le
150 Patrimoine et construit par Sinohydro.
Tchimbélé
Coût total du projet ~400 mn USD, budget de l’Etat
100 (68 MW)
financé avec l’aide du gouvernement - Cependant, depuis 2014, aucune
50 chinois
nouvelles centrales installées, la
0 Société de Patrimoine ne
1963 69 72 78 83 92 96 02 04 13 16 2019 parvenant pas à dégager des
mages et à se financer
Source: SEEG, Société de Patrimoine, presse 234
VOLET ENERGIE : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

C. L’hydroélectricité représente ~45% des capacités en deça de l’objectif de 80% fixé par le
PSGE à horizon 2020
Score Choiseul1 sur l’empreinte
environnementale, score sur 100, 2016 Messages clés
Capacités installées par source, ▪ Recours important à l’hydroélectricité
MW, 2019 représentant 45% des capacités
Congo Brazaville 83
installées soit 330 MW :
Cameroun 80 - Choix de l’hydroélectricité dès les années
39% 16% 45%
1970 avec une politique de construction
Ghana 80
330 736 de grands barrages : +170 MW
Angola 80 installées entre 1972 et 1992 et
construction d’un barrage de 160 MW en
Gabon 77 Dont 80 MW 2013
provenant de
Sénégal 73 générateurs - Mix énergétique permettant au Gabon
de se classer parmi les meilleurs pays
Côte d’Ivoire 73 africains en terme d’impact
115 environnemental : score de 77/100 au
Bénin 73 classement Choiseul contre 37 pour la
291 moyenne des pays africains
Togo 67
▪ Cependant, des marges d’amélioration
Botswana 64 possibles dans l’hydraulique:
Guinée Equatorial 60 ▪ Part de 45% encore loin des
objectifs fixés par le PSGE, i.e.,
Congo (Rep. Dem) 57 80% en 2020
Afrique 37 ▪ Capacités hydrauliques installées
Gaz Diesel Hydraulique Total représentant seulement ~3% du
potentiel évalué à 10 000 MW 1
1. Etude AECOM ▪ Potentiel gazier de 3,5 TCF2 (trillon cubic
2. Etude "Etat des lieux et perspectives du secteur de l’électricité au Gabon"
feet) encore peu exploité
Source: SEEG, Société de Patrimoine, presse, Choiseul 235
VOLET ENERGIE : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

C. Le coût moyen de production de l’électricité est variable d’une région à l’autre et


particulièrement élevé dans les régions dépendantes des générateurs diesel
Coût de production
Mix énergétique, moyen par région, Messages clés
% de la production, 2019 FCFA/kWh, 2019
▪ Coût moyen de production de 45
Gaz Hydraulique Diesel FCFA/kWh fortement variable d’une
région à l’autre
▪ Coût moyen de production élevé
RIC dans les régions qui dépendent de
44% 55% 34 Coût de production moyen par
de Libreville centrales ou de générateurs
type de source,
diesel:
FCFA/kWh, 2019
Port Gentil 99% 42 - Coût de production de 220
FCFA/kWh dans le RIC Nord
Gaz 40 FCFA/kWh dépendant à 100% de centrales
RIC
de Franceville
100% 23 Diesel 204 FCFA/kWh thermiques diesel
- Coût de production de 240
Hydraulique 22 FCFA/kWh FCFA/kWh pour les installations off-
grid (i.e., générateurs diesel)
RIC de Louetsi 60% 40% 172
▪ Coût de production faible dans les
régions avec des centrales
hydrauliques: énergie hydraulique
RIC Nord 100% 221 moins chère et provenant de
centrales déjà amorties

Off-grid 100% 242

Source: Rapport « Etat des lieux et perspectives du secteur de l’électricité au Gabon » 236
VOLET ENERGIE : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

C. Le prix de vente de l’électricité est en moyenne de ~129 FCFA/kWh pour les industriels au
dessus de la moyenne Africaine et de la plupart des pays comparables
Prix moyen de de l’électricité1
Messages clés
Prix pour les particuliers,
▪ Prix de l’électricité défini au
Prix pour les industriels, FCFA/kWh, année la plus récente2 FCFA/kWh, année la plus récente3
niveau national par l’Etat et basé
sur 6 tranches en fonction du
Gabon 129 103 niveau de consommation
- Tarif social compris entre 55
Senegal 127 127 FCFA/kWh et 89 FCFA/kWh pour
les tranches de consommation
Cameroon 90 53 les plus basses (0-1kWh et de 1-
2kWh)
Congo (Rep. Dem) 83 48 - Tarif variant de 123 FCFA/kWh à
147 FCFA/kWh pour les autres
Ghana 79 70 tranches
▪ Prix de l’électricité au Gabon
Cote D’Ivoire 66 42
supérieur aux pays
comparables, aussi bien pour
Botswana 37 50 les industriels que les
particuliers
Congo Brazzaville 34 78

Angola 25 15

1. Prix non retraités de la parité pouvoir d'achat


2. Tarif industriel basé sur l'utilisateur avec niveau de consommation moyen de 12 000 kWh/mois ; 10 KVA, 11 KV
3. Tarif résidentiel basé sur un niveau de consommation moyen de 100 kWh/mois
Source: Presse, SEEG
237
VOLET ENERGIE : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

D. Le réseau électrique gabonais couvre 86% de la population via 4 réseaux indépendants, le


reste de la population étant couvert par des réseaux locaux
Messages clés
Cartographie des réseaux électriques gabonais
▪ 86% de la population couverte par
un réseau, le reste du pays alimenté
Chef-lieu de province RIC
par des réseaux locaux (un générateur
x% Part de la population par ville) pour les zones urbaines et
Chiffres clés sur le réseau électrique par des sources d’énergie hors réseau
12% au Gabon pour les zones rurales (e.g., panneaux
solaires)
RIC Nord
de la population gabonaise vivant
49%
OYEM
86% dans une région couverte par un
RIC1
▪ Pas de réseau de transport et de
distribution interconnecté au
RIC1 Libreville niveau national en raison de la
De la population vivant dans géographie du pays (i.e., 80% du
Libreville
Ntoum 4%
17%
14% une région non desservie par territoire recouvert par la forêt)
RIC Franceville un RIC
▪ Configuration ne permettant pas
5 635
Lambarene 8% Koulamoutou
Port-Gentil Franceville De réseau dont 13% de d’allouer l’électricité en fonction de
RIC Louetsi
km
réseau de transport et 87% la demande nationale (i.e., en cas de
9% Mvengue de réseau de distribution surproduction dans une zone,
Mouila
impossibilité de transférer le surplus
dans une zone en sous production)

Tchibanga
▪ Pas d’interconnexion avec les pays
frontaliers ne permettant pas au
Gabon d’importer de l’énergie
1. RIC = réseau interconnecté
Source: SEEG, Banque Mondiale 238
VOLET ENERGIE : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

D. Le réseau a un taux de perte de 29%, deux fois plus élevé que la moyenne d’Afrique sub-
saharienne

Pertes en transmission et distribution, % Messages clés


de la production, 2019
▪ Pertes de transport et de
distribution élevées creusant ainsi
Evolution des pertes au Gabon le déficit d’électricité dans le pays:
Congo
33 % de la production, 2011- 2019
Brazaville - Perte de transport et de distribution
Gabon représentant ~29% de l’énergie
29
transportée contre 11 à 22% dans les
+4% p.a. 29 pays comparables (hors Congo
Côte d’Ivoire 22 27 Brazzaville)
25 24
Cameroun 22 - Pertes en hausse de 4% en moyenne
21 par an depuis 2011
Sénégal 19 ▪ Pertes expliquées par 3 principaux
facteurs
Ghana 15 - Des contraintes climatiques
- Des lignes de transport et de
Congo (Rep. Dem) 14
distribution vieillissantes et avec une
maintenance limitée (~15% de perte)
Botswana 13
- Des fraudes et des difficultés de
Afrique Sub. 12 facturation (~15% de pertes)

Angola 11 2011 13 15 17 2019

Source: Banque Mondiale, SEEG, IEA, Enerdata, entretien


239
VOLET ENERGIE : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

E. La gouvernance du secteur de l’énergie reste à renforcer notamment par la


clarification du rôle des acteurs clés
Acteurs publics Acteurs privés Location de capacité
A SEEG ▪ Entreprise au cœur de l’écosystème faisant face à des difficultés
financières (i.e., baisse des marges) posant des questions à plusieurs niveaux
- Question sur la capacité de l’entreprise à investir et maintenir le réseau
Part dans les capacités - En tant que société de transport, SEEG acquéreuse par défaut de l’ensemble
XX%
de l’électricité produite (y.c., des producteurs indépendants). Situation
Ecosystème de l’énergie installées (total 736 MW)
financière de la SEEG pouvant limiter l’attractivité du Gabon pour les
investisseurs privés
Production Transport Distribution ▪ Société dans un flou juridique : fin du contrat de concession avec l’Etat sans
renouvellement à date (i.e., demande envoyée par la SEEG mais aucune
réponse de l’Etat reçue, l’absence de réponse valant pour un refus)
Acteurs opérationnels

A SEEG 48%
SEEG
B Société ▪ Entreprise en déficit posant la question de sa capacité à investir dans les
de capacités
B Société de ▪ Rôle de la Société de Patrimoine et de la SEEG redondant sur l’aspect
38% Patrimoine production
Patrimoine
SEEG ▪ Détenteur des capacités en location (~105 MW)
C Aggreko
C Aggreko ▪ Capacités de production onéreuses et initialement provisoires mais installées
14%
CNEE depuis +17 ans
Zones en
D GPC ▪ Acteur étatique portant le développement des projets en PPP. 4 projets en
milieu rurales
cours (e.g., Kinguélé Aval) mais aucun finalisé à date
D GPC 0% non couvertes
▪ Acteur ayant développé une expertise dans la levée de fonds et le
par la SEEG
développement de projets en PPP

E Ministère ▪ Ministère assurant un rôle de définition de la stratégie du secteur


▪ Cependant, faute d’investissement de la part de la SEEG et du secteur privé,
Gouvernance
et régulation

E Ministère de l’Energie et des Ressources


plusieurs investissements portées par le ministère (e.g., barrage de Grand
Poubara)
Hydrauliques ▪ Ministère assurant également la régulation du secteur, l’ARSEE n’ayant pas les
moyens humain et financier d’agir
F ARSEE ▪ Autorité en charge de la régulation du secteur mais ne possédant
F ARSEE
actuellement pas les moyens d’agir (i.e., pas de budget)
▪ Absence d’un régulateur indépendant et ayant autorité pouvant limiter l’entrée
Source: Entretien des producteurs indépendants 240
VOLET ENERGIE : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

E. Les investissements publics dans le secteur de l’énergie ont baissé de 5 Mds FCFA depuis
2010
Investissements de l’Etat dans le secteur de l’énergie et de l’eau1 TCAM, 2010-
Mds FCFA 2019, % Messages clés

Investissement en Mds ▪ Investissement dans le secteur de


Investissement Masse salariale xx FCFA
l’énergie et de l’eau représentant
Ralentissement des 0,63% du PIB en 2019 contre
Ralentissement des investissements 0,68% en 2010
investissements après
suite à la crise de 2014 ayant amené
l’investissement dans le
à une redéfinition des priorités ▪ Baisse de 5 Mds de FCFA des
barrage de Grand Poubara
investissements dans le secteur
62 -2% de l’énergie et de l’eau entre 2010
55 et 2019
54
49 50 49 ▪ Dans le même temps, hausse de
46 47 45 37%
44% 7% par an en moyenne du
57%
38 30% 21%
57% 54% 45% 41% budget consacré à la masse
35% salariale, notamment suite à des
mouvements sociaux au sein de la
79% 63%
55% 59% 56% 70%
+7% SEEG
43% 43% 46% 65%

2010 11 12 13 14 15 16 17 18 2019
28 30,5 27 22 13 19 24 13,8 9,4 24 -5 Mds

1. Données disponibles ne permettant pas de séparer les investissements dans le secteur de l'énergie et de l'eau
Source: Tableau de bord de l’économie
241
VOLET ENERGIE : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

E. Les marges financières de la SEEG sont en décroissance depuis 2011 malgré une
croissance continue du chiffre d’affaires
Excédent de trésorerie d’exploitation de la Messages clés
Chiffre d’affaires de la SEEG sur l’électricité, Mds FCFA1 SEEG, Mds FCFA1
▪ Hausse du chiffre d’affaires de la
SEEG de 5% par an en moyenne
Résidentiel hors prépaiement xx% EBITDA, % du CA depuis 2011 tiré par la croissance des
Résidentiel en prépaiement ventes au secteur résidentiel en
xx EBITDA, Mds FCFA prépaiement
Industriels
▪ Cependant SEEG faisant face à plusieurs
45 difficultés : baisse de l’EBITDA et une
46 42 50 45 35 baisse de l’excédent de trésorerie
-24% p.a.
▪ Baisse de la rentabilité multifactorielle
TCAM, % 35 :
+5% p.a. - Hausse des pertes techniques de
182 transport et distribution depuis 2010
165 168
152 25 passant de 21% à 29% en 2019
29% 1%
125 33% 30% - Evolution du mix électrique avec une
34% 20 hausse de la part du thermique (vs.
30% 8% hydraulique) entrainant une hausse du
40% 42%
34% 38% coût de production moyen
34%
- Mise en place d’un nouveau logiciel de
36% 32% 30% 29% 29% 3% facturation en 2014 ayant entrainé une
5 hausse des erreurs de facturations
2011 13 15 17 2019 ▪ Baisse de la trésorerie d’exploitation
de 24% par an entre 2011 et 2019 due à
37% 28% 30% 27% 19% 2011 13 15 17 2019
hausse des impayés des résidentiels hors
prépaiement et de l’Etat (e.g., dette nette
1. Chiffres du rapport de NERA sur la construction de la centrale hydraulique de Kinguélé Aval de l’Etat en vers la SEEG passé de 2 Mds
FCFA en 2017 à 15 Mds FCFA)
Source: Rapport d’activité SEEG 2017 et 2018, rapport Nera sur la construction de la centrale hydraulique de Kinguélé Aval, entretien 242
VOLET ENERGIE : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

E. La capacité d’investissement de la SEEG est grevée par le manque à gagner représenté par
les pertes en ligne et la fraude, soit près de 26 Mds FCFA en 2018

Estimation du manque à gagner dû aux Messages clés


pertes2, Mds FCFA
Initiatives mises en place pour limiter
Pertes de transport et distribution les pertes dues aux fraudes et erreurs ▪ Pertes de transport et de
distribution représentant une perte
Fraudes et erreurs de facturation
de ~26 Mds de FCFA en 2018, soit:
xx % de pertes de T&D Mise en place d’un processus de relevé de - Deux fois le budget nécessaire pour
compte avec des Terminaux Portables de la construction d’une centrale solaire
Saisie intégrant une prise de photo et de 10 MW 1
+6% p.a. l’enregistrement de coordonnées GPS
- +100% du budget annuel de l’Etat
26 26 sur l’énergie
22 22 Mise en place d’un système de suivi de la ▪ 50% des pertes dûes à de la fraude
qualité au sein de la SEEG en 2017 avec ou des difficultés liées à la
13 13 facturation (i.e., compteur ne
plusieurs initiatives, dont l’amélioration de la
11 11 facturation fonctionnant pas correctement, relevé
mal effectué, outil de facturation non
performant)
11 11 13 13 ▪ Pas d’impact visible à date des
Mise en place d’un système de prépaiement initiatives mises en place pour limiter
pour faciliter le paiement par les usagers les pertes liées aux fraudes et erreurs
2015 16 17 2018 de facturation
24% 22% 27% 27%
1. Exemple de la centrale solaire de Mouila de 10 MW dont le budget est estimé à ~12 Mds FCFA
2. Calcul basé sur la différence entre le coût moyen de production et le prix moyen de vente sur l'ensemble des RIC multiplié par les pertes moyennes sur l'ensemble du
réseau (données SEEG)
Source: SEEG, entretien
243
VOLET ENERGIE : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

E. Les investissements du secteur privé dans l’électricité au Gabon sont limités notamment du
fait d’un cadre règlementaire peu incitatif
Messages clés
Part du secteur privé dans l’énergie, % des capacités installées, 2018
▪ Développement des capacités par des producteurs privés
indépendants limités en raison d’un cadre règlementaire qui reste
peu incitatif :
Côte d’Ivoire 53
- Loi autorisant les producteurs privés uniquement si les
capacités de production publiques sont insuffisantes : cadre
Sénégal 38 règlementaire créant une incertitude en cas d’accroissement des
capacités de production publiques

Ghana 37 105 MW - Projets de développement de capacité supposés passer par un


appel d’offre mais acteur se confrontant à une impossibilité dans
la pratique (i.e., pas de moyen de financement des études
Togo 32 Correspondant à des générateurs nécessaires pour lancer les appels d’offre)
à gaz loués à Aggreko et installés - Manque de mesures incitatives notamment pour le
en 3 phases entre 2003 et 2019 développement de producteurs indépendants d’énergie
Angola 14
renouvelable
Capacités précaires installées - Absence d’un régulateur indépendant pour garantir les droits
Botswana 11 pour palier le manque d’électricité de producteurs privés
à Libreville, n’ayant pas vocation - Lenteurs et erreurs administratives retardant potentiellement
Congo initialement à être utilisé dans la
8 les projets (e.g., oublie de l’inscription des exonérations fiscales
Brazaville durée et ne pouvant pas être dans la loi de finance pour le projet Kinguélé Aval)
considérées comme des - Acteurs privés devant contractualiser avec la SEEG,
Gabon 0 investissements du secteur entreprise présentant des difficultés financières et n’ayant plus de
privé lien légale avec l’Etat
Guinée Equatorial 0 ▪ Création de la Gabon Power Company en 2015, par le fond
souverain Gabonais (FGIS), pour développer les projets d’énergie
Benin 0 en PPP avec des producteurs indépendants avec 4 projets en
cours de développement

Source: Loi 24-16, presse, IEA, entretien


244
VOLET ENERGIE : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

Messages clés sur le secteur de l’eau

▪ Un déficit structurel en eau en augmentation de 7% par an environ entre 2010 et 2019


Déséquilibre
structurel - Déficit de ~36 000m3/jour dans les zones ayant accès à l’eau en 2019 (vs. 20 000m3/jour en 2010)
entre l’offre et - Déficit évalué à ~70 00m3 en 2019 en prenant en compte les zones n’ayant pas accès à l’eau
la demande - 96% de la population urbaine ayant accès à l’eau mais seulement ~37% de la population rurale
d’eau ▪ 3 facteurs permettant d’expliquer le déficit en eau
- Une demande en croissance de +4% en moyenne par an
- Une offre d’eau traitée en stagnation depuis 2016 en raison de la saturation des usines de traitement existantes et de
leur vieillissement (i.e., taux d’utilisation de 85% pour la centrale Ntoum fournissant 70% de l’eau du pays)
- Un réseau de distribution vétuste avec des pertes de ~50%

▪ 3 chantiers stratégiques identifiés pour le secteur de l’eau :


3 chantiers
stratégiques - Augmenter les capacités de traitement d’eau pour combler le déficit en eau
identifiés - Etendre les infrastructures de transport et de distribution d’eau pour desservir au moins 100% de la population
urbaine
- Rénover et maintenir les infrastructures de transport et de distribution existantes pour limiter les pertes
▪ 3 projets permettant de répondre aux chantiers stratégiques :
- Ensemble des projets structurés avec des financements sécurisés représentant un total de ~210 Mds FCFA
- 1 projet en cours de finalisation (usine de traitement de CimGabon 2)
- 2 projets présentant des risques de retard notamment liées aux délais des procédures de validation et nécessitant un
suivi rapproché
245
VOLET ENERGIE : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

~70 000m3/jour manquent pour répondre à la demande en eau du Gabon prenant en compte
les zones n’ayant pas accès à l’eau

Demande de pointe et production journalière dans les Messages clés


zones ayant accès à l’eau courante, milliers de m3/jour
▪ Un déficit structurel en eau en
Demande de pointe Production journalière
augmentation de 7% par an
xx Déficit en eau (milliers de m3/jour) environ entre 2010 et 2019
- Déficit de ~36 000m3/jour dans les
366 364 Chiffres clés zones ayant accès à l’eau
362 360
- Déficit évalué à ~70 00m3 en
341
~70 000m3 /jour prenant en compte les zones
326 manquant pour adresser la n’ayant pas accès à l’eau
318 320 319 324
demande totale (y.c., zones
▪ Déficit expliqué 3 principaux
n’ayant pas accès à l’eau
299 facteurs
courante)
269 - Une forte croissance de la
267 270
257 demande depuis 2010 : +4,4% par
244 ~77% de la demande an
243 destinée à un usage
235 - Une croissance de l’offre
224 226 domestique et 23% pour
les activités industriels insuffisante pour combler le déficit
dans le Grand Libreville : +4,2% par an
- Un réseau de distribution peu
2010 11 12 13 14 15 16 17 18 2019 étendu et peu performant
20 31 32 26 56 43 48 44 42 36 entrainant des pertes importantes

Source: SEEG, entretiens, Rapport sur le « Suivi des projets prioritaires – énergie et eau »
246
VOLET ENERGIE : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

Le volume d’eau traitée est en stagnation depuis 2016 en raison de la saturation des capacités
de traitement

Messages clés
Volume d’eau traité, millions de m3
▪ ~120 mn m3 d’eau traité au
Gabon, dont ~70% à Libreville
Franceville Port-Gentil Autres centres Libreville
dans la station de Ntoum
~70% des ▪ Faible croissance des volumes
+1% p.a. volumes traités traités depuis 2016 (de 1% en
116 117 117 118 dans la station moyenne par an) en raison de la
109 de Ntoum, près saturation des capacités de
+6% p.a. 9%
99 8% 9% 9% de Libreville production et d’une baisse du
8% taux de disponibilité des
86 89 16% 17% 18% 17%
82 82 8% 16% centrales
9% 9% 17%
9%
17% 85% de taux - ~85% de taux de disponibilité
16% 17% 17% pour la centrale de Ntoum en
de disponibilité
pour la 2018 contre 87% en 2017
72% 70% 69% 70% centrale en - Baisse de 5% de la production
72%
69% 69% raison de son dans la zone de Port Gentil entre
70% 69% 69%
vieillissement 2017 et 2018 en raison de
plusieurs indisponibilités des
machines
2010 11 12 13 14 15 16 17 18 2019

Source: SEEG
247
VOLET ENERGIE : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

Le réseau de distribution présente un potentiel d’amélioration avec 96% de la population ayant


accès à l’eau en milieu urbain et 37% en milieu rural

Accès à l’eau potable en milieu urbain, Accès à l’eau potable en milieu Messages clés
% de la population urbaine, 2017 rural, % de la population rurale, 2017
▪ ~80% de la population gabonaise
ayant accès à l’eau potable mais
Costa Rica 99 99 avec des fortes disparités entre
les zones urbaines et les zones
Botswana 97 76 rurales
- ~96% de la population ayant
Gabon 96 37 accès à l’eau en zone urbaine
- Seulement 37% de la population
ayant accès à l’eau en zone
Ghana 93 68
rurale
▪ Faible développement de l’accès à
Sénégal 92 70 l’eau en zone rurale notamment
expliqué par le manque de
Côte d’Ivoire 88 58 rentabilité de la distribution d’eau
dans ces zones: coût de
production et d’acheminement de
Congo Brazaville 87 46
~390 FCFA/m3 pour un prix de
vente de ~380 FCFA/m3
Angola 71 27

Source: Base de données WASH, rapport du PNUD sur l’impact du COVID-19 au Gabon, SEEG
248
VOLET ENERGIE : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

Le réseau de distribution est peu performant avec 50% de pertes en moyenne en raison de
fuites, de fraudes ou d’erreurs de facturation
TCAM,%,
Volume d’eau facturé, % de la production 2010-2019 Messages clés

Libreville Port-Gentil Franceville Autres centres XX% Total ▪ Volume d’eau facturé en forte
baisse depuis 2010 passant de
100 76% de la production en 2010 à
~52% de la production en 2019
95
90 ▪ Evolution expliquée par les fuites
85 sur le réseau, les fraudes et les
erreurs de facturation
80
75 -3,3% ▪ En 2019, mise en place d’un plan
71
70 visant à identifier les principales
68 -1,6% zones de pertes et d’une équipe
65
dédiée à leur réparation
60 59 -4,6%
55
50 -4,5%
45 46
40
2010 11 12 13 14 15 16 17 18 2019

76% 74% 74% 73% 67% 68% 59% 53% 53% 52%

Source: SEEG
249
VOLET ENERGIE : PROJETS PRIORITAIRES

Vision stratégique pour le secteur de l’énergie et des ressources hydrauliques


déclinée en 2 objectifs

Objectifs

Renforcer les Augmenter les capacités de production d’électricité et


infrastructures réduire les pertes de distribution
(e.g. électricité,
eau, transports)
pour améliorer
la qualité de vie
et la Augmenter la production d’eau et étendre le réseau de
compétitivité distribution d’eau

250
VOLET ENERGIE : PROJETS PRIORITAIRES

6 principaux indicateurs opérationnels pour le secteur de l’énergie et des ressources


hydrauliques avec des objectifs chiffrés à horizon 2025
Indicateur de Indicateur de
moyens résultats

Capacités de production
Châteaux d’eau
250 MW électriques
3 construits
additionnelles installées

Réduction des pertes de Linéaire de canalisation


-50% distribution 170km réparés

Capacité de production Branchements d’eau


176 m3 d’eau journalière 1 318 particuliers construits

251
VOLET ENERGIE : PROJETS PRIORITAIRES

2 projets prioritaires pour le secteur de l’énergie et des ressources hydrauliques


à horizon 2023

Batailles clés Projets et réformes stratégiques 2021 – 2023 Couvert dans les catalyseurs

Renforcer les
22. Plan de développement 23. Projets structurants 24. Augmentation
infrastructures (e.g. 25. Refocalisation des
des capacités de production d’infrastructures ferroviaires et de la production
électricité, eau, projets numériques sur
et du réseau électrique dans routières au service des d’eau et
transports) pour les projets à
les zones urbaines, acteurs économiques et de la amélioration du
améliorer la qualité de financement privé
industrielles et rurales population réseau
vie et la compétitivité

26. Renforcement de la 27. Gestion proactive des 28. Optimisation du code du


Améliorer le climat des compétitivité du cadre investissements privés et 29. Programme
travail pour renforcer la d’optimisation
Pilier affaires pour attirer les Règlementaire et fiscal pour accompagnement des investisseurs et
compétitivité des secteurs, faciliter de la régulation
investisseurs locaux et accompagner le développement agents économiques (par ex. guichet de
transverse: l’accès à l’emploi et encourager la foncière
étrangers du secteur privé et des secteurs l’investissement, accès au foncier, sécurité
mettre à formalisation de l’emploi1
exportateurs juridique, accès au financement)
niveau les
catalyseurs de
développe- 30. E-gouvernement : 31. Développement de
Accélérer la digitalisation des accélération de la connectivité
ment l’écosystème numérique au
entreprises et des services des administrations publiques
travers de la numérisation
publics et de la digitalisation des
des PME gabonaises
services publics

32. Programme 33. Programme 34. Règlement de


Assainir les finances d’optimisation des dépenses
d’efficience des la dette intérieure et
publiques pour dégager des publiques (par ex. masse
recettes fiscales et restructuration de la
marges de manœuvre salariale, EPP, comptes
douanières dette extérieure
d’affectation spéciale)

1. Projet hors périmètre de l’étude McKinsey

252
VOLET ENERGIE : PROJETS PRIORITAIRES

2.
22 Plan de développement des capacités de production et du réseau électrique dans les zones

urbaines et industrielles (1/2)

Ambition stratégique Activités principales du projet


Augmenter les capacités de production, Financements en PPP:
réduire les pertes de distribution dans le 1. Centrale à gaz d’Owendo : (i) Finalisation des différentes procédures de validation administrative (i.e., passation de marché), (ii) finalisation des
Grand Libreville et permettre la desserte de discussions et due diligences avec le pool de prêteurs, (iii) inscription des exonérations fiscales et douanières dans le PLF 2021
l’ensemble des acteurs du secteur minier 2. Barrage hydroélectrique de Kinguélé Aval : (i) Obtention de l’autorisation d’exploitation par l’ARSEE, (ii) inscription des exonérations fiscales et
dans l’Est du pays douanières dans le PLF 2021, (iii) Signature des accords avec les prêteurs
3. Barrage hydroélectrique de Ngoulmendjim et Dibwangui : (i) Identification du pool de prêteurs (discussions entamées avec la BAD pressentie comme
chef de file), (ii) closing financier
4. Maintenance et réhabilitation des lignes du RIC de Libreville et extension du réseau de Franceville : (i) Etude pour estimer les besoins, définitions
des lignes prioritaires et structuration du projet, (ii) identification du pool de prêteurs (i.e., bailleur de fonds) pour participer au financement du projet,
(iii)Lancement des appels d’offre EPC puis des travaux
Objectifs à 2025 5. Densification du réseau électrique en milieu rural : (i) construction de 730 km de lignes moyenne et basse tension, (ii)renforcement de la production et
(iii) construction de postes de transformation électriques (en cours de réception)
Indicateur de Indicateur de Financement en Finex :
moyens résultats 6. Projet d'accès aux services de base en milieu rural et renforcement de capacité (PASBMIR), en partenariat avec la Banque Mondiale - Lancement
des travaux avec la remise des sites effective pour la construction et la réhabilitation
250MW Capacités de Financement SEEG :
production additionnelles 7. Construction de 8 centrales hybrides (solaire-thermique) sur les sites SEEG Livraison sous peu des sites de Ndolé et Minvoul
installées
Investissements à structurer :
-50% Réduction des pertes de 8. Comité de développement des Projets (CDP)
distribution – CAP-Lopez (Port Gentil) : construction d'une 2ème ligne de transport d'énergie entre la centrale à gaz et Tchengué
– Grand Poubara (Franceville) : installation d'un transformateur de 63kv et la construction d'une ligne 63kv Grand Poubara et les sites de Poubara 1 et 2
9. Développement d’installation solaires domestiques dans les zones isolées : lancement de l’avis à manifestation d’intérêt
Réforme gouvenrance du secteur énergie
1. Réaménagement de la concession avec la SEEG traité dans le cadre du Projet 26 – Volet Climat des Affaires
2. Evolution de la loi sectorielle énergie : alignement de la loi énergie avec la loi sur les PPP. (Projet d’efficacité énergétique pour réduire émissions de
GES pour améliorer le cadre de vie et réduire la facture de l’Etat

253
VOLET ENERGIE : PROJETS PRIORITAIRES

2.
22 Plan de développement des capacités de production et du réseau électrique dans les zones

urbaines et industrielles (2/2)

Calendrier indicatif de mise en œuvre (activités non exhaustives) Parties prenantes


2021 2022 2023 2024 2025
Chef de projet
• A définir
Finalisation de constitution du pool de prêteurs
et des démarches administratives pour la centrale d’Owendo Autres acteurs impliqués
Travaux de la centrale d’Owendo
• Ministère de l’Energie et des Ressources Hydrauliques
Travaux du barrage de Kinguélé Aval • Acteurs publics : SEEG, GPC
Finalisation de constitution du pool de prêteurs et des démarches • Bailleurs de fonds : BAD, Banque Mondiale, etc.
administratives des barrages de Dibwangui et de Ngoulmendjim • Acteur privés : Wartsila, Meridiam, Eranove
Travaux du barrage de Dibwangui

Travaux du barrage de Ngoulmendjim

Etude de faisabilité pour la réhabilitation des lignes et l’extension du réseau


Risques associés à la mise en œuvre
Mobilisation des financements
Travaux de réhabilitation et d’extension des lignes Niveau de risque
Construction de 8 centrales hybrides Elevé
Densification du réseau électrique en milieu rural Risques liés à l’opérationnalisation
• Centrale d’Owendo : rupture du contrat en cours avec Aggreko
Besoins en financement, Mds FCFA nécessaire pour installer la centrale
• Centrale de Kinguélé aval : Projet bénéficiant d’exonération fiscale à
Part valider en mars 2021 lors du vote du PLF
PPP 151
sécurisée
Risques liés au financement
Finex 304
▪ Centrale d’Owendo : prêteurs non engagés
Etat 48
.▪ Maintenance et réhabilitation des lignes du RIC de Libreville : pas de
50%
Total 502 prêteurs identifiés
254
VOLET ENERGIE : PROJETS PRIORITAIRES

2.
24 Augmentation de la production d’eau et amélioration du réseau (1/2)

Ambition stratégique Activités principales du projet


Augmenter la production d’eau par la mise en place de Finalisation de l’initiative CimGabon 2 visant à augmenter la production d’eau (capacité de 36 000 m3/jour)
nouvelles usines de traitement, étendre le réseau de dans le Grand Libreville (i.e., Libreville, Owendo, Ntoum et Akanda) : (i) Placer la conduite d’eau en cours de
distribution d’eau et renouveler les conduites d’eau dédouanement, (ii) Faire intervenir les experts pour opérationnaliser la centrale (expert en provenance d’Europe dont
dans le Grand Libreville l’arrivée a été retardé en raison du COVID-19)
1. Développer le projet Ntoum 7 visant à augmenter la production d’eau (capacité de 140 000 m3/jour) dans
le Grand Libreville : (i) Finaliser les négociations avec Acciona pour définir le montant de dédommagement, (ii)
Inscrire les exonérations fiscales nécessaires dans la loi de finance de mars 2021, (iii) Signer le contrat de
concession et contrat d’achat d’eau potable et publier les décrets associés, (iv) Lancer l’appel d’offre pour l’EPC
(i.e., Engineering, Procurement, and Construction), (v) Lancer les travaux de la première phase (i.e., construction
de l’usine permettant d’atteindre un capacité de 75% de la cible), (vi) Réaliser le closing financier
Objectifs à 2025 2. Développer le projet Pieapal visant à étendre et améliorer la distribution d’eau dans le Grand Libreville
Indicateur de Indicateur de
(350k personnes impactées, 290 km de linéaire de conduite à poser) : (i) Obtenir l’avis de conformité de la
moyens résultats Présidence, (ii) Finaliser l’appel d’offre pour l’EPC, (iii) Recruter 2 cabinets de surveillance des travaux, (iii)Lancer
les travaux
176k m3 capacité de production 3. Projet d'accès aux services de base en milieu rural et renforcement de capacité (PASBMIR) (démarrage
des travaux eau au T1 2021)
journalière

3 châteaux d’eau construits

170 km de linéaire de canalisation


réparés

1 318 branchements particuliers


construits

255
VOLET ENERGIE : PROJETS PRIORITAIRES

2.
24 Augmentation de la production d’eau et amélioration du réseau (2/2)

Calendrier indicatif de mise en œuvre (activités non exhaustives) Parties prenantes


2021 2022 2023 2024 2025 Chef de projet
• A définir
Finalisation de CimGabon 2
Autres acteurs impliqués
Négociations avec Acciona, inscription des exonérations dans la loi de finance et signature des
contrats de concession • Ministère de l’Energie et des Ressources Hydrauliques
• Acteurs publics : SEEG, GPC
Lancement de l’appel d’offre pour EPC
• Bailleurs de fonds : BAD, Banque Mondiale, etc.
Travaux • Acteur privé : Eranove
Obtention de l’avis de conformité

Finalisation de l’appel d’offre pour EPC et recrutement des cabinets de surveillance


Travaux
Risques associés à la mise en œuvre
PASBMIR
Revue du calendrier Ntoum 7
Niveau de risque
Modéré
Besoins en financement, Mds FCFA Risques liés à l’opérationnalisation
Part sécurisée • Projet Piepal : Travaux en retard en raison de difficultés dans le
PPP 23,4 recrutement de prestataires
Finex 168,0 • Ntoum 7 : Négociations en cours avec Acciona pour définir le montant
Etat 15,6 de dédommagement
SEEG Risques liés au financement
.
Total 213,0 57% • Prix de l’eau actuellement trop élevé, projet nécessitant des
exonérations non inscrites dans le projet de loi de financement
256
Présentation des projets prioritaires du pilier transverse

Rappel succinct du diagnostic du pilier transverse

Volet Energie et Ressources Hydrauliques

Volet Transport

Volet Numérique

Volet Climat des Affaires

Volet Immobilier

Volet Finances Publiques

257
VOLET TRANSPORTS : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

Messages clés sur les perspectives du secteur de la logistique des infrastructures au


Gabon

Une performance du secteur


A
Détérioration de la performance du secteur logistique en Performance logistique inférieure aux pays du
de la logistique inférieure aux
pays de la région passant de 134ème à 150ème au classement de benchmark y compris ceux ayant un plus faible
l’Indice de Performance Logistique en 10 ans PIB par habitant (e.g. Rwanda)

B Un réseau routier très peu


bitumé et en mauvais état 131ème place sur 160 pays en terme de qualité
des infrastructures routières
Mauvais état des routes avec seulement 20% de
routes bitumées peu entretenues

Un réseau ferroviaire peu 810 km de chemins de fer Vitesse de 30 à 50 km/h sur Manque de lignes ferroviaires
C développé et connaissant de
fréquents
correspondant à un ratio de 3,02
km par milliers de km², inférieur à
les lignes ferroviaires existantes en
raison du mauvais état des
entre les provinces productrices de
ressources minières ou de bois et
dysfonctionnements la plupart des pays comparables infrastructures les villes portuaires exportatrices

Rôle stratégique de 90% du trafic commercial du pays Le manganèse et les produits


Croissance du trafic maritime des
D l’infrastructure maritime
concentrée principalement à
transitant par les ports, avec un
poids prépondérant du port
ports d’Owendo et de Port Gentil
de 5,3% p.a. entre 2013 et 2016
forestiers représentant 62% des
marchandises transportées via les
Owendo d’Owendo ports gabonais

Un trafic aérien aux


E dynamiques décroissantes
malgré un réseau d’aéroport
44 aéroports publics au Gabon, dont 3 aéroports -8% p.a de décroissance des volumes de fret et de
poste entre 2011 et 2016, compensée par une légère
couvrant l’ensemble du internationaux et 8 aéroports nationaux
hausse de 2% p.a du nombre de passagers
territoire
258
VOLET TRANSPORTS : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

A. Faible performance du secteur logistique du Gabon, passant de la 134ème place à


la 150ème place en 10 ans au classement de l’Indice de Performance Logistique
Indice de performance logistique par
Indice de Performance Logistique, Score global (1 = peu performant; 5 = très performant) , 2007-2018
catégorie, Rang du Gabon1, 2018
Score
3,6 Rang du Gabon
x Douanes 148
3,5 sur 160 pays1
3,4
3,3
3,2 Turquie Infrastructures 136
3,1 Côte d’Ivoire
3,0 Rwanda
2,9 Transport
153
Kenya international
2,8
2,7 Burkina Faso Qualité et
2,6 Ghana
compétences 151
2,5 Maroc
logistiques
2,4 Nigéria
2,3
Sénégal Suivi et repérage 153
2,2
2,1 Gabon

1,7 Ponctualité 135


2008 2010 2012 2014 2016 2018
134 122 131 150 143 150

1 Le nombre de pays couverts par l’étude est en constante augmentation : 150 en 2007, 155 en 2010, 160 dès 2014
SOURCE: Logistics Performance Index (Banque Mondiale) 259
VOLET TRANSPORTS : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

A. Indice de performance logistique du Gabon inférieur à celui des pays du benchmark malgré
un PIB par habitant supérieur à la majorité des pays du benchmark
Relation entre l’index de performance logistique et le PIB par habitant
Messages clés
Indice de performance logistique, score en 2018 (1 = peu performant; 5 = très performant)
▪ Malgré un PIB par habitant
3.8
supérieur à tous les pays du
3.6 benchmark à l’exception de la
Turquie, l’indice de
3.4 performance logistique du
Gabon est inférieur à celui des
3.2
Turquie pays du benchmark
Côte d’Ivoire
3.0 Rwanda ▪ Il existe donc une opportunité
2.8 Kenya d’améliorer la logistique du
Gabon au regard du niveau de
2.6 Burkina Faso développement du pays
Ghana Maroc
Nigeria
2.4
Sénégal Gabon
2.2

2.0

1.8

1.6

1.4
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1.0 1.2 1.4 1.6 1.8 2.0 2.2 2.4 2.6 2.8 3.0 3.2 3.4 3.6 3.8 7.4 7.6 7.8 8.0 8.2 8.4 8.6 8.8 9.0 9.2 9.4
PIB par habitant, ‘000 USD, 2018

SOURCE: Banque Mondiale 260


VOLET TRANSPORTS : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

B. Qualité des infrastructures routières gabonaise inférieure à l’ensemble des pays


d’Afrique Sub-Saharienne du benchmark
Composantes de l'index d’infrastructures de transports, Qualité des infrastructures routières, 1 = le plus bas ; 7 = le plus élevé, 2018
Rang1 du Gabon, 2018
Rang1
Infrastructures de transport 134
Turquie 5,0 31
Connectivité routière 135
Rwanda 4,8 38
Qualité des infrastructures routières 131
Maroc 4,7 41

Densité des chemins de fer 82 Sénégal 4,1 62

Efficacité des services ferroviaires 83 Kenya 4,1 64

Connectivité des aéroports 128 Côte d’Ivoire 3,6 94

Ghana 3,0 118


Efficacité des services de transport aérien 124
Burkina Faso 2,8 124
Connectivité des navires marchands 80
Nigeria 2,5 130
Efficacité des services portuaires 100
Gabon 2,5 131
1 Le nombre de pays couverts par l’étude est de 140
SOURCE: “The Global Competitiveness Report 2019” World Economic Forum 261
VOLET TRANSPORTS : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

B. 20% du réseau routier total bitumé au Gabon soit 2 038 km, dont plusieurs
tronçons nécessitant une réhabilitation

Maillage routier, 2020 Part de routes bitumées sur l’ensemble du réseau routier, %

Milliers de km
bitumés
Woleu-Ntem

Oyem
Maroc 78% 45
Ogooué-Ivindo

Makokou

Libreville Estuaire Sénégal 36% 6

Port Gentil Moyen-Ogooué Ogooué-Lolo


Haut-
Afrique du Sud 21% 158
Ogooué
Lambarene
Koulamoutou
Ogooué-
Maritime Ngounié Togo 21% 2

Franceville
Mouila Gabon 20% 2
Nyanga

Tchibanga Ghana 15% 16

Nigéria 15% 29
Routes bitumées (avant 2009) nécessitant réhabilitation
Routes bitumées entre 2009 et 2020 - BON ÉTAT 7
Côte d’Ivoire 8%
Routes nationales et départementales EN COURS DE BITUMAGE OU À BITUMER
Connexions avec les pays limitrophes A BITUMER

SOURCE: World CIA Factbook, PROGRAMME ROUTIER PRIORITAIRE Feuille de Route 2020 –2023 262
VOLET TRANSPORTS : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

C. Un réseau ferroviaire peu développé et connaissant de fréquents dysfonctionnements

Ratio, km chemin de fer


Lignes de chemin de fer, km, 2015 - 20181 par ‘000 km² de superficie Messages clés

10.315 13,14 ▪ Le réseau ferroviaire est peu


Turquie
Insuffisance du réseau développé au Gabon avec un
ferroviaire gabonais ratio km de chemin fer par
Nigeria 3.528 3,82 milliers de km² de 3,02, inférieur
à la plupart des pays
• Manque de lignes comparables
Maroc 2.295 5,13
ferroviaires notamment
▪ Les insuffisances
entre les provinces de l’Est
où se trouvent les mines (e.g. opérationnelles des lignes
Kenya 1.917 3,31 manganèse ou fer) et les ferroviaires entravent le
villes côtières de l’Ouest du transport des ressources
Ghana 953
pays exportatrices de ces minières de l’Ouest du pays aux
3,99 ressources villes portuaires exportatrices de
• Nécessité de réhabiliter les l’Est du Gabon ou encore le
Sénégal 906 lignes ferroviaires transport du bois également
4,60 existantes afin d’en diminuer
destiné à l’exportation
les dysfonctionnements,
Gabon 810 d’améliorer la sécurité et
3,02 d’augmenter les vitesses de
transit, qui sont aujourd’hui de
l’ordre de 30-50 km/h
Côte d’Ivoire 639 1,98

Burkina Faso 518


1,89

1. 2006 pour le Ghana, 2005 pour le Kenya et 2004 pour le Sénégal


SOURCE: Banque Mondiale, Schéma Directeur National d’Infrastructure 2017 263
VOLET TRANSPORTS : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

D. Les ports d’Owendo et de Port Gentil, jouent un rôle stratégique dans l’économie du pays
avec une croissance du trafic de 5,3% p.a. entre 2013 et 2016

Trafic maritime d’Owendo et Port Gentil, TCAM Trafic total maritime, 20171 TCAM, Messages clés
Millions de tonnes 2013-16 % Millions de tonnes 2014-172, %
Produits forestiers ▪ Le port d’Owendo est un
centre névralgique du trafic
Manganèse Onne 26,0 -2.3 commercial gabonais,
Autres
+5,3% p.a. cependant il existe une
7,1 Abidjan 22,6 2.7 opportunité de réduire la
6,1 6,7 0,5 8,8 dépendance au port d’Owendo
0,4 6,0 0,5 en développant le port de Port-
Lomé 19,3 27.7 Gentil not. dans le cadre du
0,6 2,7
2,4 3,8 projet d’exploitation et
2,4 (37,4%)
(35,6%) Apapa 19,1 -2.6 exportation du fer de Belinga
2,4
(38,9%)
(40,1%) ▪ L’exploitation des ports pourrait
Dakar 18,2 10.7 également être améliorée avec
une meilleure compétitivité
3,8 3,9 5,8
3,3 3,0 Tin Can Island 15,5 -4.0 prix, une organisation plus
(56,7%) (55,5%)
(54,6%) (49,3%) fluide, et en modernisant les
équipements
Tema 14,0 8.1
2013 14 15 2016
Owendo 6,7 5,6
~90% du trafic commercial gabonais transite par les ports et
not. ceux d’Owendo et Port-Gentil qui comptabilisent 80% des
échanges commerciaux du pays Port Gentil 0,4 -0,8
1. 2016 pour les ports gabonais
2. 2013 – 2016 pour les ports gabonais
SOURCE: Port Autonome d’Abidjan; National Bureau of Statistics (Nigeria); Ghana Ports and Harbours Authority; Port Autonome de Dakar; Port Autonome de Lomé, Schéma Directeur National
d’Infrastructure 2017 264
VOLET TRANSPORTS : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

E. Décroissance de 8% p.a des volume de fret et poste transitant par voies aériennes
et croissance du nombre de passagers du trafic aérien de 2% p.a. depuis 2011

Réseau aéroportuaire gabonais et principales liaisons Nombre de passagers du trafic aérien, ‘000 passagers
Airport
Douala Paris Bitam
Addis Abeba
Cotonou
International
Woleu-Ntem +2% p.a.
Casa-
blanca Oyem National
Cocobeach Medouneu 913 966 940
Mitzig
Ogooué-Ivindo
Aerodrome 830 855
Nkan
Mekambo 773
Libreville
Leon M'ba Estuaire Principales Liaisons
Kongo Makokou
Booue Passagers
N'djole Boumba

Wonga-wongue
40,000
Ogooué-Lolo Okondja
Moyen-Ogooué
Lastourville Haut-
40,000-130,000
Ogooué
Port- Koulamoutou 130,000-165,000
Gentil Ogooué- Mounana Akieni
Maritime Fougamou 2011 2012 2013 2014 2015 2016
Ngounié Leconi
Omboue Moanda
Mouila
Mandji Lastourville

<___> Franceville Mvengue


Lebamba
Sette-cama Moabi Volume de fret et poste, ‘000 tonnes
Mvoumou
Ndende
Gamba Nyanga

Tchibanga
-8% p.a.
Mayumba 21 20 19
Ndindi
17
15
14
Le Gabon compte 44 aéroports publics, dont 3 internationaux
(Libreville, Port-Gentil et Franceville) et 8 aéroports nationaux
(Mouila, Koulamoutou, Oyem, Makokou, Tchibanga, Omboué,
Lambaréné et Bitam)

2011 2012 2013 2014 2015 2016


SOURCE: Schéma Directeur National d’Infrastructure 2017 265
VOLET TRANSPORTS : PROJETS PRIORITAIRES

Vision stratégique pour le secteur du transport déclinée en 2 objectifs stratégiques

Objectifs

Développer les infrastructures de transport favorisant le


Renforcer les développement des secteurs économiques productifs et
infrastructures facilitant les déplacements des Gabonais
(e.g. électricité,
eau, transports)
pour améliorer
la qualité de vie
et la Faciliter les déplacements des Gabonais
compétitivité

266
VOLET TRANSPORTS : PROJETS PRIORITAIRES

3 principaux indicateurs opérationnels pour le secteur du transport avec


des objectifs chiffrés à horizon 2025
Indicateur de Indicateur de
moyens résultats

600km Voie ferrée réhabilitée sur le chemin de fer Transgabonais

Position dans le classement de l’Index de Performance Logistique


130ème

30% Part des routes bitumées dans le réseau routier gabonais

267
VOLET TRANSPORTS : PROJETS PRIORITAIRES

1 projet prioritaire pour le secteur du transport à horizon 2023

Batailles clés Projets et réformes stratégiques 2021 – 2023 Couvert dans les catalyseurs

Renforcer les
22. Plan de développement 23. Projets structurants 24. Augmentation
infrastructures (e.g. 25. Refocalisation des
des capacités de production d’infrastructures ferroviaires et de la production
électricité, eau, projets numériques sur
et du réseau électrique dans routières au service des d’eau et
transports) pour les projets à
les zones urbaines, acteurs économiques et de la amélioration du
améliorer la qualité de financement privé
industrielles et rurales population réseau
vie et la compétitivité

26. Renforcement de la 27. Gestion proactive des 28. Optimisation du code du


Améliorer le climat des compétitivité du cadre investissements privés et 29. Programme
travail pour renforcer la d’optimisation
Pilier affaires pour attirer les Règlementaire et fiscal pour accompagnement des investisseurs et
compétitivité des secteurs, faciliter de la régulation
investisseurs locaux et accompagner le développement agents économiques (par ex. guichet de
transverse: l’accès à l’emploi et encourager la foncière
étrangers du secteur privé et des secteurs l’investissement, accès au foncier, sécurité
mettre à formalisation de l’emploi1
exportateurs juridique, accès au financement)
niveau les
catalyseurs de
développe- 30. E-gouvernement : 31. Développement de
Accélérer la digitalisation des accélération de la connectivité
ment l’écosystème numérique au
entreprises et des services des administrations publiques
travers de la numérisation
publics et de la digitalisation des
des PME gabonaises
services publics

32. Programme 33. Programme 34. Règlement de


Assainir les finances d’optimisation des dépenses
d’efficience des la dette intérieure et
publiques pour dégager des publiques (par ex. masse
recettes fiscales et restructuration de la
marges de manœuvre salariale, EPP, comptes
douanières dette extérieure
d’affectation spéciale)

1. Projet hors périmètre de l’étude McKinsey

268
VOLET TRANSPORTS : PROJETS PRIORITAIRES

2.
23 Projets structurants d’infrastructures ferroviaires et routières au services

des acteurs économiques et de la population (1/2)

Ambition stratégique Activités principales du projet


Soutenir le développement des secteurs
1. Mise en œuvre des projets routiers
économiques productifs et faciliter les
déplacements des Gabonais • Projet de développement de la voirie du Grand Libreville: construction de 85 km
de routes bitumées, ~700,000 personnes touchées
• Construction de la route Transgabonaise : construction d’une autoroute à péages
de +800 km, ~1.5 millions personnes impactées
• Projet de contournement direct de Libreville vers le Port d'Owendo: construction
d’un Grand Périphérique de Libreville reliant, d’une part, le PK15 sur la Route
Objectifs à 2025 Nationale 1 à la Commune d’Owendo et, d’autre part, le PK15 au quartier
Indicateur de Indicateur de Alibandeng situé au Nord de la Commune de Libreville, ~500 Poids Lourds par
moyens résultats jour à horizon 2026
130ème position dans le classement de 2. Mise en œuvre des projets ferroviaires
l’Index de Performance Logistique • Réhabilitation du chemin de fer Transgabonais: plan de remise à niveau afin
d’établir la capacité de transport du chemin de fer à 16 sillons à l’horizon 2022,
600km Voie ferrée réhabilitée sur le contre 8 sillons actuellement
chemin de fer Transgabonais • Augmentation de la capacité du chemin de fer Transgabonais: dédoublement de
30% part des routes bitumées dans le la voie ferroviaire du Transgabonais connectant les provinces de l'Estuaire, du
réseau routier gabonais Moyen-Ogooué et de l’Ogooué-Ivindo, 30 millions de tonnes transportées par an

269
VOLET TRANSPORTS : PROJETS PRIORITAIRES

2.
23 Projets structurants d’infrastructures ferroviaires et routières au services

des acteurs économiques et de la population (2/2)

Calendrier indicatif de mise en œuvre (activités non exhaustives) Parties prenantes


Chef de projet
2021 2022 2023 2024 2025
• A définir
Autres acteurs impliqués
Finalisation du bitumage des voiries du Grand Libreville
• Ministre des Transports, de l’Équipement, des Infrastructures et de l’Habitat
• Acteurs privés (par ex.. SETRAG, ARISE COMILOG, Nouvelle Gabon Mining,
Construction de la route Transgabonaise CICMHZ, Olam)
• Partenaires techniques et financiers (e.g. China Exil Bank, BAD)

Autorisation et définition du modèle final du PPP concernant Risques associés à la mise en œuvre
la réhabilitation du chemin de fer Transgabonais

Niveau de risque
Réalisation des travaux de réhabilitation et Elevé
d’augmentation de la capacité du Transgabonais
Risques liés à l’opérationnalisation
• Transition à gérer après la dissolution de l’ANGTI, transfert de compétences
nécessaires entre l’ANGTI et le Ministère
Besoins en financement, Mds FCFA • Mise en place de comités de suivi et d’évaluation nécessaire pour une
meilleure gestion de projet
Part sécurisée • Risque concernant les choix des partenaires pour les PPP
100% • Risque de mise à disposition du foncier
PPP ~400
100%
Risques liés au financement
Finex ~1.200
▪ N.A.
Etat ~7 100%

Total ~1.600 100%

270
Présentation des projets prioritaires du pilier transverse

Rappel succinct du diagnostic du pilier transverse

Volet Energie et Ressources Hydrauliques

Volet Transport

Volet Numérique

Volet Climat des Affaires

Volet Immobilier

Volet Finances Publiques

271
VOLET NUMERIQUE : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

Le diagnostic de l’économie numérique au Gabon repose sur 4 dimensions majeures

B. Gouvernance et C. Économie du D. Gouvernement


A. Infrastructure et usage
règlementation numérique numérique
• A1. Infrastructures et • B1. Gouvernance • C1. Secteur des télécoms • D1. Digitalisation de
couverture réseau • B2. Cadre règlementaire • C2. Digitalisation de l'administration
• A2. Taux de pénétration • B3. Cybersécurité l’économie • D2. Digitalisation des
• A3. Usage des services • C3. Écosystème services publics
numériques d’innovation
• C4. Formation et capital
humain

272
VOLET NUMERIQUE : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

A. Messages clés – Infrastructure et usage

1 Forte avance sur le plan des


infrastructures, grâce aux
5 projets majeurs de connectivité aux
+18% de croissance p.a du taux de
investissements dans différents couverture 3G/4G entre depuis 2017
réseaux de fibre optique nationaux et 5 565 Km de fibre optique restant à
réseaux (international, national) permettant au Gabon d’atteindre un
internationaux ayant permis la être déployé, devant être financés
taux de couverture de son territoire
réalisation de progrès significatifs en par des acteurs privés
de 73%
terme de connectivité pour le Gabon

2 Taux de pénétration mobile et


internet élevé, positionnant le 149% de pénétration mobile faisant
62% de pénétration internet avec plus 4,37 Mbps de vitesse moyenne de
Gabon comme l’un des pays du Gabon avec ses 3 millions
africain ayant les plus fortes d’un million d’internautes dans le téléchargement au Gabon, en ligne
d’abonnements à la téléphonie
pénétration mobile et internet pays, ayant connu une croissance de avec la moyenne Africaine de 4,51
mobile le pays ayant la plus forte
du continent 2,5% en 2020 Mbps
pénétration mobile en Afrique

3 Niveau de maturité des


utilisateurs supérieur à la 44% de taux de pénétration des
54% de la population ayant déjà reçu
ou effectué des paiements en ligne,
6% de la population effectuant des
moyenne africaine et comptes d’argent mobile faisant du achats en ligne faisant des
caractérisé par l’adoption de ratio en ligne avec la moyenne
Gabon le pays avec la plus forte transactions e-commerce l’un des
plusieurs services numériques ; mondiale de 52% et largement
pénétration en Afrique Sub- services numériques le moins
notamment l’argent mobile et supérieur à la moyenne Africaine de
Saharienne dynamique du pays
les paiements en lignes 34%
273
VOLET NUMERIQUE : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

A1. Le Gabon a fait des progrès significatifs en terme d'infrastructures de connectivité


bien que le défi de la capillarisation du réseau persiste
Câble sous-marin à fibre optique entre la côte
NON EXHAUSTIF Messages clés
Projet Description africaine et l'Europe (ACE)
Backbone National Fibre optique partant du point
Gabonais (BNG) d’atterrissement du câble sous-marin ACE à
Libreville et se déployant sur le territoire. 6000 ▪ Les investissements en
km de fibre optique ont été déployés (1075 infrastructure de fibre
km en cours) Penmarch, France optique s'appuient
Financement : Banque Mondiale
principalement sur des
Connectivité Africa Infrastructure connectée au câble sous-marin Lisbon, Portugal financements Finex
Coast to Europe ACE Africa Coast to Europe et d’une dorsale
(ACE) fibre sous-marine reliant Libreville à Port- ▪ L’arrivée des réseaux au-
Gentil (201 km) Tenerife, Canary Islands, Spain delà des deux principales
Financement : Banque mondiale agglomérations, puis la
Dakar, Senegal
Nouakchott, Mauritania
diffusion du réseau au
Accra, Ghana
Central African Fibre optique, centres techniques et Banjul, The Gambia
Cotonou, Benin sein des agglomérations
Conakry, Guinea
Backbone (CAB) interconnexion (Congo, Cameroun et Guinée- Freetown, Sierra Leone Lagos, Nigieria
connectées reste un défi
Monrovia, Liberia Kribi, Cameroon
Equatoriale). Phase1 : 1100 km de fibre Abidjan, Côte d'Ivoire Bata, Eq. Guinea
optique entre 26 villes du Gabon Santana, São Tomé
Libreville, Gabon
and Príncipe Muanda, D. R. of Congo
Financement : AFDB
Luanda, Angola

Projet de Couverture de la téléphonie dans le monde


Swakopmund, Namibia
réduction de la rural. Finalisation de la phase 2 de ce projet
fracture qui concerne la couverture de 204 villages
numérique additionnels. Cape Town, South Africa
Financement : Fonds spécial du service
universel des télécommunications (ARCEP)

SOURCE: ANINF, ARCEP, recherches presse 274


VOLET NUMERIQUE : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

A1. Le taux de couverture 3G/4G est de 73. Les différents projets d’infrastructure (dont 5 500
km de fibre) visent à renforcer encore cette couverture numérique
Couverture internet mobile 3G/4G, % de la population Couverture territoriale des réseaux de fibre optique
Messages clés
4G & 3G 3G CAGR couverture
3G, 2017-19 Aménagement numérique du territoire national (5565 KM de FO à déployer)
▪ La couverture du
Rwanda 99% 99% +5% réseau est répartie
Réseau de l’Administration sur la majeure partie
Senegal 74% 95% +16% Gabonaise (RAG)
du pays, couvrant
Réseau sans fil haut debit
Ghana 68% 89% +5% Administratif (WIMAX)
environ 99 % en
Oyem
Connectivité ACE (Point
technologie 2G, 73 %
Bénin 45% 89% +27% d’atterrissement) en 3G, et 35 % en 4G
Libreville Makokou Câbles sous-marin ACE et ▪ Le pays prévoit aussi
Cameroun 53% 85% +18% SAT3
d'étendre ses infras
Côte d’Ivoire 55% 75% +34% Booué Câble sous-marin (LBV- pour couvrir les zones
POG)
Lambaréné blanches et améliorer
Gabon 35% 73% +18%
Port-Gentil
Koulamoutou Première phase du la qualité du réseau,
Franceville backbone national (CAB4) ce qui pourrait être
Angola 50% 71% +11% financé par des
Mouila Phase d’extension nord du
BNG en cours acteurs privés ou via
Togo 12% 66% +47%
Tchibanga
Liaisons en étude
le Fonds spécial du
Burkina Faso 9% 65% 0% service universel des
Mayumba
Datacenters télécommunications
(Administration et autres),
Moyenne SSA 49% 75% +19% points d’échange Internet de l’ARCEP

Moyenne Monde 50% 70%

Moyenne Monde Moyenne SSA

SOURCE: GSMA Mobile Connectivity Index 2019, ANINF 275


VOLET NUMERIQUE : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

A2. Les taux de pénétration mobile et internet de 149% et 62% sont parmi les plus
élevés du continent

La population gabonaise a accès aux services mobile et internet, ce qui se traduit par des taux de Messages clés
pénétration élevés

Taux de pénétration mobile, Taux de pénétration Internet,


connections, % population Utilisateurs, % population
▪ Taux d’équipement élevé des
Gabon 149% 62% gabonais avec 149% de pénétration
mobile plaçant le Gabon au-dessus
Côte d’Ivoire 131% 47%
de la moyenne mondiale de 103%
Ghana 130% 48% ▪ Le pays compte environ 3 millions
Sénégal 109% 46% d'abonnements à la téléphonie
mobile, et a enregistré une
Burkina Faso 97% 22% croissance de +8,7% entre 2019 et
2020
Cameroun 90% 32%
▪ Forte pénétration internet avec
Bénin 82% 25% 62% de la population de plus de 15
Togo 80% 21% ans utilisant internet, contre 34%
en moyenne en Afrique
Rwanda 73% 26%
▪ Le pays compte un million
Angola 45% 28% d'internautes, avec une croissance
de +2,5% sur la même période
Moyenne Afrique 81% 34%

Moyenne Monde 103% 59%


Moyenne Moyenne Moyenne Moyenne
Afrique Monde Afrique Monde
Sources : GSMA intelligence, Hootsuite Digital Reports 2020, Global Web Index 276
VOLET NUMERIQUE : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

A2. La vitesse moyenne de téléchargement au Gabon est en ligne avec la moyenne africaine,
bien que l’Afrique reste décrochée du reste du monde
Leviers influençant la qualité de
Vitesse moyenne de téléchargement, (Mbps) l’internet Messages clés
Moyenne Max. Min.
Sénégal 5,93 Taille et densité des points
d'échange Internet (IXP) ▪ La qualité d’internet
Côte d’Ivoire 5,54 46,7 se situe autour de la
71,29 16,18 Plus les IXP sont de grandes tailles, plus ils
produisent de la bande passante. Plus les
moyenne régionale
Ghana 5,45
IXP sont proches des clients, plus les FAI avec une vitesse de
Gabon 4,37 66,22 peuvent fournir la bande passante téléchargement
229,98 11,48 rapidement moyenne de 4,37
Burkina Faso 4,19 Mbps; mais reste
Hong Kong considérablement en
Angola 4,15 20,18 Densité de la population
105,32 0,89 d'utilisateurs dessous de la
Togo 4,03 moyenne mondiale
Plus il y a d'utilisateurs qui veulent utiliser qui est de 24,83
Rwanda 3,80 11,68 l'internet dans une certaine zone, plus la Mbps
28,32 0,65 demande soutient la croissance des IXP
Cameroun 2,77

Bénin 1,67 Compétitivité


11,07
36,55 1,61
Moyenne SSA1 4,51
La compétitive entre les opérateur stimule
Moyenne
24,83 l'innovation en matière de vitesse, de
monde2 4,44 qualité et de prix.
18,0 0,58
Moyenne Moyenne
SSA1 Monde2
1. Moyenne de 48 pays d'Afrique Sub-Saharienne analysés par le rapport 277
Sources : Cable.co.uk «Worldwide broadband speed league 2020»
2. Moyenne de 221 pays analysés par le rapport
VOLET NUMERIQUE : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

A2. Le marché des télécommunications gabonais apparait comme l’un des plus matures
du fait de son taux de pénétration mobile

3 archétypes de maturité des marchés selon la part du fixe et du mobile dans l’usage
des télécommunications Mix revenu mobile et fixe
PIB par personne, USD
Elevé : Qatar UAE Mobile et fixe
7,000+ Marchés Koweït (part du fixe dans le mix-
matures Arabie Saoudite revenu est supérieure à
Gabon 15%)

Moyen : Algerie Afrique du Sud


1,500-7,000
Egypte
Nigeria Iran
Maroc Marchés polarisés
Soudan
Côte d’Ivoire République
Cameroun Mobile prépondérant
Démocratique
Ghana (part du fixe dans le mix-
Kenya du Congo
revenu est inférieure à
15%)
Faible : Senegal
below 1,500 Tanzanie
Ethiopie Ouganda Zimbabwe Marchés en croissance

Niger

0 50 100 150 Pénétration mobile

▪ Corrélation observée entre le niveau de développement et la pénétration mobile


▪ Marchés matures caractérisés par une part du fixe supérieure à 15%

SOURCE: Groupe Special Mobile Association; World Bank 278


VOLET NUMERIQUE : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

A3. Le Gabon se distingue dans la région par une forte adoption des services
numériques, notamment les transactions en argent mobile

Forte maturité numérique des utilisateurs gabonais se traduisant par des taux d’utilisation élevés Messages clés
Dispose d’un Dispose d’un A effectué/reçu
compte actif de compte mobile des paiements A effectué des
réseaux sociaux money en ligne achats en ligne
▪ Niveau élevé d'utilisation des
Gabon 34% 44% 54% 6% réseaux sociaux par rapport aux
autres pays de la région, avec un
Ghana 20% 39% 49% 4%
taux de pénétration de 34 % et
environ 750 000 comptes actifs
Côte d’Ivoire 19% 34% 38% 3%
▪ Forte pénétration de l'argent
Sénégal 21% 32% 40% 3% mobile chez les gabonais avec
44% de taux de pénétration, au
Rwanda 5% 31% 39% 1% dessus de la moyenne africaine
Togo 8% 21% 31% 2% ▪ Les transactions de e-commerce
restent moins dynamiques avec
Bénin 9% 18% 28% 3% seulement 6% de la population
de plus de 15 ans qui effectue
Cameroun 14% 15% 29% 3% des achats en ligne, contre 24%
dans le monde
Moyenne SSA n/a n/a 34% 4%

Moyenne
49% 4% 52% 24%
monde
Moyenne Moyenne
Monde Monde Moyenne Moyenne Moyenne Moyenne
1. % de la population agé de 15+ SSA Monde SSA Monde
Source: World Bank “2017”, GSMA Mobile Money Deployment Tracker, Hootsuite Digital Report 2020, 279
VOLET NUMERIQUE : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

Le diagnostic de l’économie numérique au Gabon repose sur 4 dimensions majeures

B. Gouvernance et C. Économie du D. Gouvernement


A. Infrastructure et usage
règlementation numérique numérique
• A1. Infrastructures et • B1. Gouvernance • C1. Secteur des télécoms • D1. Digitalisation de
couverture réseau • B2. Cadre règlementaire • C2. Digitalisation de l'administration
• A2. Taux de pénétration • B3. Cybersécurité l’économie • D2. Digitalisation des
• A3. Usage des services • C3. Écosystème d’ services publics
numériques innovation
• C4. Formation et capital
humain

280
VOLET NUMERIQUE : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

B. Messages clés – Gouvernance et règlementation

1 Gouvernance structurée autour de


différents types d'acteurs privés et
4 types d’acteurs structurant l’écosystème de 2 entreprises privées, SPIN et Axione, en charge de la
publics de l'écosystème des
gouvernance, incluant des acteurs de régulation, de gestion, la commercialisation et la maintenance de
télécoms et de l'économie
maîtrise d’ouvrage, d’opération des infrastructure et des l'infrastructure de fibre optique à travers un modèle de
numérique travaillant dans le cadre
prestataires de services PPP
de PPP

2 Existence d’un cadre Règlementaire


et juridique couvrant les principaux 2 institutions, l'ARCEP et la CNPDCP,
créés dans le but de règlementer le
2 ordonnances et 1 loi structurant
le cadre juridique visant à
2 sujets de Règlementation restant
défis du secteur, mais nécessitant à préciser : la régulation des
d’être effectivement mis en œuvre secteur et d’assurer la protection Règlementer le secteur, lutter contre
paiements mobiles et la protection
des données et le bon usage des la cybercriminalité et protéger les
de la neutralité d’internet
outils numériques données personnelles

3 Systèmes de cybersécurité en-deçà


des pays comparables malgré les
15ème rang régional et 100ème mondial dans l’index Plus de 60 sites institutionnels gabonais ayant fait
efforts, faisant du Gabon une cible
mondial de la cybersécurité GCI faisant du Gabon une l’objet d’une cyber-attaque en 2018, compromettant
potentielle de cyber-attaque
cible potentielle les données des administrations et citoyens

281
VOLET NUMERIQUE : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

B1. L’écosystème de l’économie numérique et des télécoms comprend de nombreux acteurs


publics et privés
ILLUSTRATIF Acteurs publiques Acteurs privés
1. Ministère de tutelle Messages clés
Ministère de l’Economie Numérique
de la communication et de la poste ▪ Mise en œuvre de la stratégie du
numérique, de la
télécommunication et de la poste

▪ Des discussions on été


2. Autorité de régulation 3. Maitrise d’ouvrage 4. Gestion des lancées pour évaluer le
infrastructures
Commission nationale pour L’Autorité de Régulation des Agence nationale des Société de Patrimoine des modèle de délégation de la
la protection des Communications infrastructures numériques Infrastructures Numériques
données à caractère Électroniques et des Postes et des fréquences gestion des câbles fibre
personnel optique, notamment avec
Axione, SPIN, et ANINF
▪ Les nouvelles dispositions
▪ Protège les données à ▪ Régule, contrôle, agrée ▪ Gère les opérations d’investissement de ▪ Délègue la incluent l'augmentation de
caractère personnel ▪ Arbitre les litiges l’Etat maintenanc
la redevance de l'Etat de
potentiels ▪ Maitrise d’ouvrages des projets de l’Etat e et la
▪ Délègue la gestion des infrastructures commerciali 28% à 35%, ainsi que des
sation des
infrastructur
investissements de
▪ Offre ses services
es réparation du tronçon Sud,
numérique et TIC aux et la mise en concession
citoyens et entreprises Opérateurs Télécom Opérateur d’infrastructure
des tronçons Nord
Utilisateurs Prestataires de services TIC

▪ Offre ses services mobile ▪ Commercialise et entretient la


et internet connexion ACE et le backbone
282
VOLET NUMERIQUE : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

B2. Le Gabon a mis en place des organes de Règlementation et un cadre juridique


couvrant les principaux défis du secteur

Organismes de • L’Autorité de Régulation des Communications Électroniques et des Messages clés


régulation Postes est une administration indépendante créée en 2012. Ses
missions incluent l'émission d'avis sur le secteur des communications
électroniques et de la poste, et le contrôle du respect des licences et
autorisations par les opérateurs
• Commission nationale pour la protection des données à caractère ▪ Cadre juridique complet
personnel est chargée de veiller à ce que les traitements des données reposant sur 2 institutions de
à caractère personnel soient mis en œuvre conformément aux régulation, l'ARCEP et la
dispositions de la loi CNPDCP, 2 ordonnances et 1 loi
visant à Règlementer le secteur,
Lois et ordonnances • Ordonnance n°15/PR/2018 du 23 février 2018 porte sur la Règlementation de la lutter contre la cybercriminalité
cybersécurité et de la lutte contre la cybercriminalité vise principalement à définir et
et protéger les données
sanctionner les infractions dans le cyberespace; lutter contre la fraude téléphonique
personnelles
et en ligne, établir le régime juridique des preuves numériques; et protéger les
infrastructures d'information critiques
• Ordonnance n°13/PR/2018 du 23 février 2018 portant Règlementation des
communications électroniques Règlemente le secteur des communications
électroniques et établit l’ARCEP. Entre autres, la loi Règlemente l'identification des
abonnés et des terminaux, la numérotation, la portabilité et l'identification des noms
de domaine
• Loi n°001/2011 relative à la protection des données à caractère personnel avec
pour objectif de mettre en place un système de lutte contre les atteintes à la vie
privée pouvant être générées par la collecte, le traitement, l'utilisation ou
l'élimination, la transmission et le stockage de données à caractère personnel
Sources : ITU Global Cybersecurity Index (GCI), DataGuidance, ARCEP, CNPDCP, Journal Officiel de la République Gabonaise
283
VOLET NUMERIQUE : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

B2. Plusieurs leviers de régulation possibles afin de structurer le secteur,


ayant des niveaux d’utilisation diverses par les régulateurs gabonais
Niveau d’utilisation par
Leviers de régulation Description Sujets typiques
les régulateurs gabonais

Structuration de Mécanismes utilisés par les régulateurs pour contrôler l'entrée, le Licences
l'industrie comportement et les positions monopolistiques des acteurs sur le Attribution du spectre
marché Aide à l'entrée

Régulation des prix Politiques soutenant la fixation de prix compétitifs pratiqués par les Modification des tarifs mobile
de détail opérateurs à facturer aux utilisateurs finaux Règlement du rapport on-net/off-net

Accès aux Politiques Règlementant les obligations d'accès aux infrastructures, Tarifs de terminaison d'appel mobile
infrastructures les prix des services de gros (par exemple, interconnexion, partage Prix de roaming
passif et actif des infrastructures, MVNO et roaming) Offre d'interconnexion

Accès des clients Mécanismes visant à réduire l'avantage de l'opérateur historique et Portabilité des numéros de téléphone
à établir un environnement plus favorable en termes d'accès aux mobile
clients (par exemple, portabilité du numéro, sélection du
transporteur, co-facturation)

Obligations de Obligations, à l’origine, imposant aux opérateurs de fournir des Montant de la contribution, objet du
service universel services de télécommunications de base à la majorité de la fonds, processus de distribution
population à des prix abordables.
Mécanismes, prenant aujourd’hui la forme d'obligations à
contribuer à un fonds utilisé à des fins plus larges (e.g., support à
l’économie numérique, etc.)
Objectifs de Normes de qualité de service imposées aux opérateurs afin de Augmenter les exigences en matière
performance et garantir le niveau de qualité du service de niveau de service
qualité de service Fournir et mettre à jour les
informations sur la qualité du service
284
Sources : Analyse équipe, entretiens
VOLET NUMERIQUE : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

B2. La législation aborde les principaux domaines Règlementaires du numérique, bien


que la Règlementation de l'argent mobile soit encore à clarifier
Existante Inexistante Non précisée
Messages clés

Régulation du secteur des télécoms

Gestion du service universel

Régulation du secteur postal


▪ Le Gabon dispose d’un cadre
Gestion du spectre Règlementaires et législatif
relatifs au secteur numérique
Régulation des médias
parmi les plus complets
Régulation des paiements mobiles ▪ Cependant, les lois et
ordonnances disponibles
Protection des données personnelles doivent être mises en vigueur
et évoluer régulièrement
Gestion des noms de domaine

Autorité de certification

Cybersécurité

Protection de la neutralité du net

Sources : ITU, Data protection.org, Recherche presse


285
VOLET NUMERIQUE : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

B3. Il existe 7 grands types d’attaque de cybercriminalité constituant un risque potentiel pour le
Gabon
Type d’attaque Description Messages clés
Envoi massif d’emails invitant à fournir des informations
Hameçonnage confidentielles ou à se connecter à des sites frauduleux
répliquant des sites usuels
Logiciel boquant l’accès aux données d’un utilisateur jusqu’au ▪ Malgré les efforts déployés pour
Non ciblée /
Rançongiciel paiement d’une rançon Règlementer le secteur et
générale
adopter des lois et ordonnances,
Nombreuses connections simultanées à un service en ligne (le le cyberespace du pays reste
Déni de service plus souvent grâce à des « bots »), provoquant la surcharge du vulnérable en l'absence d'un
serveur centre dédié
Envoi d’emails à l’apparence légitime mais contenant un virus ▪ Le pays est actuellement en
Email infecté informatique en pièce jointe manque d'un centre
d'opérations de sécurité (SOC),
Attaque avancée consistant à utiliser une faille encore jamais d'une équipe d'intervention
Faille « zéro day » dévoilée au grand public (« zéro day ») pour infecter un d'urgence informatique (CERT) et
ordinateur d'une infrastructure à clé
Ciblée publique (PKI), afin de pouvoir
Infection du matériel (p.ex., ajout du puces ou de micros enregistrer les menaces,
Infection de la
chaîne d’appro. frauduleux) ou du système d’exploitation (p.ex., pré-installation identifier et riposter aux
de virus) attaques
Abus de confiance lors d’une vente en ligne ou établissement
Escroqueries d’une relation personnelle frauduleuse afin de tromper la
victime
Sources : Université du Maryland, Carnegie Mellon University, Institut Infosec
286
VOLET NUMERIQUE : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

B3. La croissance de la cybercriminalité fait peser un risque élevé – le Gabon


reste encore peu armé pour affronter cette menace
Coût annuel moyen de cybercriminalité Index mondial de la cybersécurité (GCI) Exemples d’incidents notables de cyber attaques
par industrie, 2018, Millions, USD 2018, 1 = maximum dans la région

Banque 18,37 Rang Rang


régional mondial
En 2018, plus de 60 sites institutionnels
Utilitaires 17,84 Gabonais ont été victimes de la cyber-attaque
Rwanda 0,697 3 49
Software 16,04 lancée par «Anonymous», compromettant les
données des administrations et citoyens.
Automobile 15,78 Bénin 0,485 8 80
Le Gabon ne dispose pas des outils pour
Assurance 15,76 Côte d’Ivoire 0,456 9 86 identifier, contrôler et répondre à ces attaques

High Tech 14,69 Ghana 0,437 11 89


En août 2020, une violation des données
Bource 13,92 de l'agence de renseignements Experian en
Cameroun 0,432 13 91
Energie 13,77 Afrique du Sud a affecté les données de 24
Burkina Faso 0,400 14 96 millions de personnes et de 800 000
Bien de conso. 11,91 d’entreprises. Il s'agit de la plus grande
Santé 11,82 Gabon 0,318 15 100 violation de l'année en Afrique subsaharienne.

Retail 11,43 Sénégal 0,305 16 102


En 2012, l’intrusion dans le système
Sciences 10,91 Angola 0,097 31 148 informatique d’une banque en Côte
d’Ivoire a permis de détourner 3 Mds FCFA.
Communication 9,21
Togo 0,087 33 151 Le coût de la cybercriminalité en Côte d'Ivoire a
Tourism 8,15 été estimé à 26 milliards de francs CFA en
Equatorial Guinea 0,031 40 168
Secteur public 7,91 2013.
Sources : Recherches presse, Rapport « Ninth Annual Cost of Cybercrime Study »
287
VOLET NUMERIQUE : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

Le diagnostic de l’économie numérique au Gabon repose sur 4 dimensions majeures

B. Gouvernance et C. Économie du D. Gouvernement


A. Infrastructure et usage
règlementation numérique numérique
• A1. Infrastructures et • B1. Gouvernance • C1. Secteur des télécoms • D1. Digitalisation de
couverture réseau • B2. Cadre règlementaire • C2. Digitalisation de l'administration
• A2. Taux de pénétration • B3. Cybersécurité l’économie • D2. Digitalisation des
• A3. Usage des services • C3. Écosystème services publics
numériques d’innovation
• C4. Formation et capital
humain

288
VOLET NUMERIQUE : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

C. Messages clés – Économie du numérique

1 Secteur des télécoms en décroissance,


caractérisé par une forte concentration 250 Milliards de FCFA de chiffre
Plus de 90% du parc des
abonnements concentré autour des
11,2 USD de revenu moyen
par abonné deux fois supérieur à la
autour deux acteurs et un revenu par d’affaires en 2019, avec une tendance à
la baisse de 4% p.a. de 2010 à 2019 deux acteurs principaux Gabon Telecom moyenne africaine autour de 7 USD par
abonné supérieur à la moyenne africaine et Airtel abonné

2 Maturité numérique de l’économie


inférieure aux pays de la région
7 des 10 critères de maturité numérique du
particulièrement pénalisée par les faibles 125ème rang mondial à l’indice de maturité numérique,
taux d'utilisation d’internet par les Gabon apparaissant comme inférieur aux pays comparables,
avec une perte de 4 places par rapport à 2013, illustrant les
avec un faible taux d'utilisation d'Internet par les entreprises
entreprises et l'utilisation limitée des difficultés du Gabon à capitaliser sur la révolution numérique
pénalisant particulièrement la maturité numérique
services en ligne par le gouvernement

3 Ecosystème de start-ups gabonaises


encore embryonnaire soutenu par un
Plus de 100 projets de start-
up supportés par la SING comprenant
6 structures d’incubation et
d’accompagnement des start-ups
20 Mds FCFA mis à disposition du
développement des PME et des start-ups
nombre limité de structures 61 incubation de projet, 28 encadrement Gabonaises contre plus de 27 au Kenya gabonaises via le Fond OKOUME financé
d’incubations financées par l’Etat et la de start-ups et la réalisation de 20 et au Nigéria par l’Etat
Banque Mondiale prototypes

4 Insuffisance de l’offre de formation aux


métiers du numérique avec des 8 établissements publics et privés identifiés Seulement 2 établissements, parmi ceux identifiés,
institutions et des programmes de proposant des diplômes liés aux TIC, nécessitant des réformes proposant des filières sur les technologies émergentes et des
formation nécessitant une modernisation organisationnelles et la modernisation de leurs programmes formations courtes aux nouveaux métiers du numérique

289
VOLET NUMERIQUE : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

C1. Le secteur des télécoms enregistre une baisse de ses revenus principalement lié à la
baisse des prix
Chiffre d’affaires du secteur, Milliards de FCFA Nombre d’abonnés téléphone et internet, k Messages clés
Total abonnés téléphone
Total abonnés Internet
-4% p.a. ▪ Le secteur enregistre des
369 372 376 379 373 revenus en baisse. Ceci est
300 principalement dû à la baisse des
219 249 250
prix et à l'effet des offres

1.026
205

3.280

3.015
2.966

2.956

2.952
2.868

2.831
2.699

2.684
2.275
promotionnelles

2.057
1.929
546

1.778
356

1.445
1.390
316
276
▪ Bien que les investissements
2010 11 12 13 14 15 16 17 18 2019 2010 11 12 13 14 15 16 17 18 2019 aient considérablement diminué
au cours des 5 dernières années,
on note une forte augmentation
Investissements du secteur, Milliards de FCFA Masse salariale, Milliards de FCFA de 75,8% entre 2018 et 2019.
Ces investissements sont
principalement orientés vers
-13% p.a. -15% p.a. l'acquisition de nouveaux
équipements et la mise à niveau
199 203 205 207 210 71 74 77 des technologies
+76% 69 69
-1%
(2018-19) 47
▪ Les effectifs ont augmenté de
(2018-19)
79
2,1% mais avec une masse
71 56 25 23
33 32 16 16 salariale quasi stable autour de
16 milliards de FCFA
2010 11 12 13 14 15 16 17 18 2019 2010 11 12 13 14 15 16 17 18 2019
Sources : TABLEAU DE BORD DE L’ECONOMIE 2010 - 2019
290
VOLET NUMERIQUE : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

C1. Le parc d’abonnements mobiles du pays est principalement concentré autour de 2 acteurs
: Gabon Telecom et Airtel
Année 2020
Messages clés
Chiffre d’affaires Emplois directs # Mobile Fixe (voix) Internet
Operateurs Description annuel, USD M employés K abonnés K abonnés K abonnés

• Opérateur historique gabonais né


de la scission en 2001 de l'Office
des Postes et
▪ En 2020, le parc des
Télécommunications
• Jusqu'en 2006, le capital de Gabon abonnements mobiles
Télécom est détenu à 100% par 1.250 1.082
est détenu à 60% par
121,3 226 22
l'Etat Gabonais Gabon Telecom Mobile,
• En février 2007, l'Etat cède 51% et à 40% par Airtel
des actions à Maroc Telecom Gabon
▪ Le parc des
abonnements internet
• Airtel Gabon a été créée en 1999 est détenu par Gabon
sous le nom de Celtel Gabon,
Telecom Mobile à 56%,
jusqu'à son acquisition par Zain en
août 2008, qui est devenue Zain Airtel Gabon par 42%,
Gabon 67,6 206 809 808 et environ 2% par
• En juin 2010, l'entreprise a de Gabon Telecom Fixe,
nouveau changé de mains lorsque GVA, et GBM
Bharti Airtel Africa a racheté les
activités africaines de Zain 0

Sources : Gabon Telecom, Airtel, IAM, ARCEP


291
VOLET NUMERIQUE : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

C1. Le marché gabonais est caractérisé par un revenu moyen par abonné
significativement plus élevé que le reste des pays de la région

Revenu moyen par abonné (ARPU) mobile par pays en Afrique, USD/mois Messages clés

12
11 Gabon1

10 ▪ 149% de taux de
pénétration mobile
9 au Gabon, l’un des
8 plus élevés en
Afrique
7
▪ Revenu moyen par
6 Soudan Tunisie Afrique du Sud abonné
Kenya
5 relativement élevé
Nigeria Zimbabwe Algérie par rapport à la
Côte d’Ivoire
4 Ouganda Maroc région, avec 11,19
Cameroun Egypte
3 Zambie USD pour le mobile
Tanzanie Ghana prépayé mensuel, et
2 114,06 USD pour le
Rwanda post-payé mensuel
1
en 2013
0
45 50 55 60 65 70 75 80 85 90 95 100 105 110 115 120 125 130 135 140 145 150 155 160 165
Pénétration mobile %
1 . Basé sur le ARPU prépayé Décembre 2013, et taux de pénétration de 149%

SOURCE: Analyse Mason 292


VOLET NUMERIQUE : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

C2. Le degré de maturité numérique de l’économie gabonaise reste encore faible


comparé aux pays de la région, même s’il enregistre des progrès
Évolution positive du classement
Rang mondiale, Évolution
Indice de maturité numérique1, 2016, 1= plus faible; 7 = meilleur sur 139, 2016 2014-2016 Évolution négative du classement

Singapour 6,0
Messages clés
1 +1

Afrique du Sud 4,2 65 +5

Maroc 3,9 78 + 21

Egypte 3,7 96 -5
▪ Le Gabon progresse
Rwanda 3,9 80 +5 lentement en ce qui concerne
ses efforts de numérisation.
Kenya 3,8 86 +6 Le pays a gagné 3 places au
classement du 128ème rang en
Ghana 3,5 102 -6 2014 au 125ème rang 2016
Côte d’Ivoire 3,4 106 + 16

Sénégal 3,4 107 +7

Nigéria 3,2 119 -7

Gabon 2,9 125 +3

1 Mesure la propension des pays à exploiter les possibilités offertes par les technologies de l'information et de la communication (TIC), selon 3 composantes : (i) l'environnement des TIC (environnement
politique & Règlementaire, environnement des affaires, accessibilité et coût, compétences), (ii) l’usage des TIC par les particuliers, entreprises et gouvernements, et (iii) le niveau d’impact
Source : World Economic Forum, Global Information Technology Report 2016 293
VOLET NUMERIQUE : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

C2. L’indice de maturité numérique est particulièrement pénalisé par l’environnement des
affaires, ainsi que par l’impact économique et social encore réduit du numérique
Indice de maturité numérique par critère, Rang mondiale, sur 139, 2016 Messages clés
▪ Le Gabon enregistre
des classements bas sur
Afrique Côte les 10 critères
Critères du Sud Maroc Rwanda Kenya Ghana d'Ivoire Sénégal Gabon d’évaluation de la
maturité digitale
Environnement politique & 26 70 12 75 54 51 76 107
▪ Ce score est
Règlementaire
Environnement affaires et innovation 65 87 63 93 92 96 88 131 principalement en
raison des faibles taux
Infrastructures 44 102 106 99 125 110 118 128 d'utilisation d'Internet
par les entreprises, au
Coût d’accès 74 20 114 102 105 127 130 113 faible taux d'accès à
Compétences 95 110 117 96 102 123 116 Internet dans les
128
10 critères écoles, et à l'utilisation
de maturité Usages individuels 77 67 127 107 89 109 106 110 limitée des TIC et des
digitale services en ligne par le
Usage en entreprise 32 105 60 50 80 65 53 115 gouvernement
Usage gouvernemental 105 41 16 45 98 80 68 119 ▪ Depuis la réalisation de
cet indice en 2016, le
Impact économique 57 110 99 54 117 66 63 130 Gabon a fait progresser
significativement sa
Impact social 112 59 38 52 99 92 81 127 couverture en
Indice de maturité numérique 65 78 80 86 102 106 107 125 infrastructures

SOURCE : World Economic Forum, Global Information Technology Report 2016 294
VOLET NUMERIQUE : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

C3. L’écosystème Gabonais reste en-deçà de son potentiel au vu des comparaisons


régionales, avec peu de structures d’accompagnement pour les start-up
Nombre de start-ups Nombre d’incubateurs

Nombre de start-up et incubateurs #, 2018 Fonds levés par les start-up, Mn USD, 2018

Tunisie Gabon n/a


Maroc
200-500 500 Côte d’Ivoire 2
21 20
Cameroun 4
Maroc 7
Égypte
300 Angola 8
Nigéria 28 Tunisie 8
1200
23 Sénégal 16

Kenya Ghana 55
Gabon 600-700 Rwanda 126
> 100 27
6 Af. du Sud 205
Egypt 211
Af. du Sud
2000 Kenya 564
54
Nigeria 747

Source : Recherche presse, sources spécialisées (p.ex., CB Insights) 295


VOLET NUMERIQUE : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

C3. Naissance de structures d'accompagnement qui visent principalement


à la promotion de l'esprit entrepreneurial ciblant les start-up early stage
L'écosystème start-up en est encore à ses débuts avec quelques initiatives soutenues par le gouvernement ainsi que des fonds internationaux

Structure Description NON EXHAUSTIF Société d’Incubation Numérique du Gabon

Structures Junior ONG internationale dédiée à l’éducation des La SING est une société de services en innovation numérique pour les start-
d’accompagn- Achievement jeunes défavorisés et la promotion de ups, les entreprises, et les administrations. Elle est détenue à 33% par l’État,
ement Gabon l’entreprenariat, et de l ’éducation financière et bénéficie du support financier de la Banque Mondiale
À date, la SING a incubé 61 startups, encadré 28 startups, et réalisé plus de
Incubateur Incubateur proposant des programmes
20 prototypes pour des entreprises et administrations publiques
Multisectoriel de d’incubation et d’accélération aux porteurs de
Libreville - IML projets et aux start-ups établies

G-LAB Tech Hub à vocation sociale, dédié à booster


l’écosystème entrepreneurial à travers le
leadership féminin et l’utilisation des TIC • Incubation • Financement • Numérithèque
• Formations • Financement • Mutualisation de
Ogooue Labs ONG visant à développer la communauté start-ups • Coworking alternatif logiciel et
a travers des programmes d’incubations et de • Business Angel hébergement
formation au numérique

Entreprendre Incubateur de start-up proposant des dispositifs


Autrement - ENAU d’accompagnement et visant à promouvoir
l’éducation entrepreneuriale
• Conseil aux • Espace coworking • Digital factory
Fond OKOUME Fond doté d’un capital de 20 milliards de francs grandes • Accès au matériel • Développement
Structures de logiciel pour les
CFA dédié au financement de l’entrepreneuriat entreprises informatique
financement entreprises et pour
(start-ups et PME) au Gabon • Stratégie
d’innovation le gouvernement

296
VOLET NUMERIQUE : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

C4. L'offre de formation reste limitée, avec des institutions nécessitant une
modernisation leurs programmes
NON EXHAUSTIF
Établissements Description Ville Branches TIC
Messages clés
Institutions Institut Africain Centre panafricain d'enseignement de la technique Libreville Filière analyse programmeur
d’Informatique informatique créé en 1971 par l'Organisation Ingénierie de conception
publiques ▪ Des établissements publics
commune africaine
et privés proposent des
Institut Supérieur des Établissement public d'enseignement supérieur Oloumi Réseaux, développement, diplômes liés aux TIC, même
Technologies délivrant des diplômes de niveaux DUT et Licence web et base de données si nous constatons que la
Professionnelle
plupart se concentrent
Université des Sciences Établissement crée en 1986 et composée de l’école Franceville Génie Réseaux et encore sur l'ingénierie des
et Techniques de Masuku doctorale, école polytechnique, faculté des Télécommunications réseaux, tandis que peu
sciences, et institut d’agronomie et biotechnologie proposent des filières sur
Institut de technologie Établissement incliné dans les branches Owendo Informatique et réseaux les technologies
d’Owendo technologique et professionnelle émergentes et des
formations courtes aux
Institut National des Établissement spécialisé TIC placé sous la tutelle du Libreville Réseaux et télécoms
nouveaux métiers du
postes et des TIC Ministère de l’Économie Numérique et du Sécurité des réseaux
Ministère en charge de la formation professionnelle numérique

École 241 École portée par l’incubateur Ogooué Labs et Libreville Les nouveaux métiers du
▪ Des réformes
Institutions organisationnelles, la
privées soutenue financièrement par l’ambassade de Numérique
France Développent web modernisation des
programmes et des
Campus numérique Campus implanté de l'Agence Universitaire de la Libreville Développement des
francophone de Francophonie (AUF), et association technologies de l’information
infrastructures de
Libreville d'établissements supérieurs francophones et de la communication (TIC) connectivité sont
nécessaires pour les anciens
Institut des Techniques Établissement doté de la personnalité juridique et Libreville Électronique-informatique établissements publics
Avancées (ITA) d’un financement autonome Électroniques réseaux
Télécommunications
Source: Sites web des établissements, recherches presse 297
VOLET NUMERIQUE : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

Le diagnostic de l’économie numérique au Gabon repose sur 4 dimensions majeures

B. Gouvernance et C. Économie du D. Gouvernement


A. Infrastructure et usage
règlementation numérique numérique
• A1. Infrastructures et • B1. Gouvernance • C1. Secteur des télécoms • D1. Digitalisation de
couverture réseau • B2. Cadre règlementaire • C2. Digitalisation de l'administration
• A2. Taux de pénétration • B3. Cybersécurité l’économie • D2. Digitalisation des
• A3. Usage des services • C3. Écosystème services publics
numériques d’innovation
• C4. Formation et capital
humain

298
VOLET NUMERIQUE : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

D. Messages clés – Gouvernement numérique

1 Lancement de plusieurs
chantiers afin d’assurer la
5 projets structurants de
connectivité et 5 applications à destination des
connectivité des 3 initiatives clés
d’interopérabilité entre les fonctionnaires ayant rencontrés
administrations et la mise a d’interopérabilité en attente
administrations publiques des succès variés (e.g.,
disposition d’applications d’opérationnalisation incluant
incluant l’opérationnalisation du seulement 16% des
numériques destinées aux notamment les registres
Réseau de l’Administration fonctionnaires utilisent les
fonctionnaires ayant d’identification uniques
Gabonaise RAG, du Point messageries électroniques
rencontrés des succès variés destinés aux citoyens et aux
d’Echange Internet GAB-IX, et développées et mise à leur
entreprises
du Réseau Administratif dispositions)
WIMAX

2 Maturité de développement
de l’e-gouvernement encore
5 services transactionnels en
4 projets de digitalisation de
125ème au monde selon l’indice ligne, développés par la SEEG,
lacunaire, malgré un indice services publics, actuellement
de développement de l’e- l’ANINF et l’ANPI, permettant
supérieur à la moyenne en cours d’étude nécessitant
gouvernement, malgré un aux citoyens de payer leurs
africaine d’être priorisés afin d’optimiser
indice supérieur à la moyenne factures, déclarer leurs impôts
l’impact sur les recettes de
africaine ou encore demander un permis
l’Etat
de conduire
299
VOLET NUMERIQUE : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

D1. Pour assurer la connectivité et l’interopérabilité entre les administrations


publiques, des réseaux et des systèmes d’informations ont été déployés
NON EXHAUSTIF
Messages clés
Projet Description
Réseau de l’Administration Réseau sécurisé permettant l'interconnexion des différentes
Gabonaise (RAG) administrations des neuf provinces du Gabon et l'échange d'informations
et de documents grâce à l'installation de fibres optiques et de liaisons
hertziennes
▪ Le Gabon a lancé des chantiers
Réseau Administratif Haut Un réseau d'accès à Internet sans fil à haut débit utilisant la technologie
structurants pour assurer la
Débit Sans Fil (WIMAX) WIMAX qui interconnecte les sites administratifs et publics, ainsi qu'un
connectivité des
réseau téléphonique interne permettant aux agents du gouvernement de
administrations avec 124
communiquer entre eux gratuitement
bâtiments administratifs
Point d’Echange Internet Infrastructure réseau qui permet de connecter plusieurs réseaux en vue câblés et 78 interconnectés
GAB-IX d’échanger du trafic Internet « peering ». gabix.ga a officiellement été ▪ Néanmoins, le pays n’a
inauguré le 2 décembre 2014 toujours pas opérationnalisé
des initiatives clés
Programme Schéma Système d'information qui permet de mettre en cohérence l'organisation d’interopérabilité, notamment
Directeur du Système et son informatisation. L'objectif est de développer et de renforcer les registres d’identification
d’Information (SDSI) l'organisation du SI au sein de l'ANINF et de modifier le mode de uniques destinés aux citoyens
fonctionnement des équipes informatiques et commerciales et aux entreprises
Schéma Directeur National Outil de planification visant à garantir la cohérence globale du système
du Système d’Information d'information de l'administration grâce à 7 composantes : gestion de la
(SDNSI) relation utilisateurs, fonctions collaboratives, fonctions métiers, fonctions
support, pilotage, gestion budgétaire et comptable, et référentiels

300
VOLET NUMERIQUE : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

D1. Le pays a lancé des applications destinées aux fonctionnaires et à la digitalisation


du backoffice des administrations, toutefois, ces services ont un faible taux d'utilisation
NON EXHAUSTIF
Messages clés
Projet Description
Messagerie La messagerie gouvernementale a été développé par l’ANINF au service des
gouvernementale fonctionnaires des différents ministères. Plus de 36 700 comptes ont été
crée, pourtant 30 823 comptes n’ont jamais été utilisé

E-service direction générale La DGCPT offre à ses agents des informations personnelles sur leurs ▪ Des efforts ont été entrepris
de la comptabilité publique situations. L’objectif étant de dématérialiser progressivement les échanges pour soutenir les
et du trésor entre les agents. Les services comprennent, la diffusion des notes de administrations publiques
services, trombinoscope, consultation de leur situation administrative, etc. dans leur transformation
Fichier Unique de Reference Système qui permet la gestion de la solde de l’Etat, conçu par l’ANINF, qui numérique - initiatives
FUR doit être mis à jour et fiabilisé à partir des résultats du recensement principalement menées par
biométrique des agents l'ANINF
▪ Cependant, il est nécessaire de
Bondecaisse.ga Plateforme pour accompagner l’entrée en vigueur de la mesure de mise mener des initiatives de
sous bon de caisse des fonctionnaires. Il peuvent trouver l’ensemble des conduite du changement et de
informations pratiques et personnalisées concernant cette mesure en communication auprès des
rentrant leur numéro de Matricule fonctionnaires pour en
Système mis en place par le ministère de la Fonction publique, de la favoriser l'utilisation
SIGRH
Modernisation du service public, vise à intégrer les données du FUR conçu
pour la gestion de la solde dans un modèle global de gestion rationnelle
des effectifs des agents de l’Etat. Il permet d’avoir de meilleures
informations sur les agents de l’Etat

301
VOLET NUMERIQUE : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

D1. Les comptes de messagerie électronique créés pour les fonctionnaires des
administrations enregistrent des taux d'utilisation très faibles de 16 % en moyenne
Taux d’utilisation de la messagerie gouvernementale numérique par ministère Taux d’utilisation de la messagerie numérique
Présidence 33,2%
Primature 24,6%
Ministère des relations avec les institutions constitutionnelles 1,0%
Ministère de l’intérieur 31,4%
Ministère de l’énergie et des ressources hydrauliques 21,4%
Comptes actifs
Ministère de la com. et de l’économie numérique 14,4%
Ministère des affaires étrangères 30,5% 16%
Ministère de la défense nationale 23,4%
Ministère de la promotion de la bonne gouvernance 0%
Ministère de la culture et des arts 3,2%
Ministère de l’emploi, de la fonction publique, du travail 16,1%
Ministère du tourisme 4,0% 36 710 comptes
Ministère de l'économie et de la relance 5,2% de messagerie crée
Ministère de la justice, garde des sceaux, chargé des droits de l’homme 1,4% pour les administrations
Ministère des eaux, des forets, de la mer, de l’environnement, 7,3%
Ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique 6,8%
Ministère du budget et des comptes publics 13,5%
Ministère de l’agriculture, de l’élevage 9,3%
Ministère des transports, de l’équipement 19,4% 84%
Ministère de la santé 3,5%
Ministère du pétrole, du gaz, des hydrocarbure 3,8% Comptes jamais connectés
Ministère des affaires sociales 17,0%
Ministère des sports, charge de la jeunesse 8,2%
Ministère de la promotion des investissements 0%
Source: ANINF 302
VOLET NUMERIQUE : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

D2. Malgré des difficultés récurrentes, le Gabon a un degré de développement de l’e-


gouvernement supérieur à la moyenne africaine
L’indice de développement de l'e-gouvernement (EGDI) de l’UN classe le Gabon au 125ème rang
mondiale Messages clés
Rang mondial Indice de développement de l'e-gouvernement

Ghana 101 0,54


▪ La numérisation des services publics
Rwanda 120 0,46
gabonais reste supérieure à la
Gabon 125 0,43
moyenne africaine tout en
présentant un potentiel
Cameroun 136 0,40 d’amélioration par rapport à la
moyenne mondiale
Togo 138 0,40
▪ Bien que le gouvernement exprime
Sénégal 150 0,35 une forte volonté à mener des
initiatives de numérisation, ses
Bénin 159 0,33 efforts et ses ressources sont
dispersés entre de nombreux
Côte d’Ivoire 172 0,28
projets qui connaissent encore des
Moyenne Afrique 0,34 retards et peinent à être
implémentés et adoptés
Moyenne monde 0,55

Moyenne Moyenne
Afrique Monde 303
Source: United Nations E-Government Survey 2018
VOLET NUMERIQUE : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

D2. Les benchmarks internationaux montrent une forte tendance à la numérisation des
services administratifs aux citoyens, soulignant la nécessité d'accélérer ces chantiers
NON EXHAUSTIF

Services transactionnels en ligne Nombre de pays offrant le service Disponibilité au Gabon Maitre d’ouvrage Messages clés

Payer les factures (électricité, eau, etc.) 140 Développé SEEG ▪ Le Gabon a mis en place
Déclarer l’impôt sur le revenu 139 Développé ANINF quelques services en
ligne et dispose d'un
Enregistrement d’un titre foncier 129 Non disponible large portefeuille de
Créer une entreprise 126 Développé ANPI projets en cours de
Soumettre la TVA 121 Développé (entreprises) ANINF développement, tels
que les demandes de
Payer une amende 111 Non disponible
passeports, des
Demande de visa 100 Développé EMI-Immigration documents de
Demander un certificat de naissance 86 Non disponible transport, et des
Déclaration à la police 84 déclarations de
Non disponible
douanes, etc.
Demander un certificat de marriage 82 Non disponible
Demander un certificat de décès 78 Non disponible
▪ Toutefois, il est
Enregistrer un véhicule 76 Non disponible nécessaire de prioriser
Demander un permis de conduire 62 Développé ANINF ces chantiers afin de
Demander une carte d’identité 59 Non disponible concentrer les efforts
sur les initiatives
Demande de passport n/a En cours de développement pouvant maximiser
Demande de documents de transports n/a En cours de développement l’impact au citoyens et
Déclaration de douanes n/a En cours de développement l’efficacité de la
Demande de permis de travail collecte des recettes
n/a En cours de développement
publiques
Source: United Nations E-Government Survey 2018, Plan de Relance Post-Covid-19, Recherches presse 304
VOLET NUMERIQUE : PROJETS PRIORITAIRES

Vision stratégique pour Ie secteur du numérique déclinée en 2 objectifs stratégiques

Objectifs

Faire de I’Etat un acteur pilote de la transformation digitale


Accélérer la
digitalisation
des entreprises
et des services
publics
Faire rentrer pleinement les Principles entreprises
gabonaises dans I’ere digitale

305
VOLET NUMERIQUE : PROJETS PRIORITAIRES

2 principaux indicateurs opérationnels pour le secteur du numérique avec


des objectifs chiffrés à horizon 2025
Indicateur de Indicateur de
moyens résultats

10 Services publics digitalises

100ème Rang mondial de la maturite numerique

306
VOLET NUMERIQUE : PROJETS PRIORITAIRES

3 projets prioritaires pour l’économie numérique à horizon 2023

Batailles clés Projets et réformes stratégiques 2021 – 2023 Couvert dans les catalyseurs

Renforcer les
22. Plan de développement 23. Projets structurants 24. Augmentation
infrastructures (e.g. 25. Refocalisation des
des capacités de production d’infrastructures ferroviaires et de la production
électricité, eau, projets numériques sur
et du réseau électrique dans routières au service des d’eau et
transports) pour les projets à
les zones urbaines, acteurs économiques et de la amélioration du
améliorer la qualité de financement privé
industrielles et rurales population réseau
vie et la compétitivité

26. Renforcement de la 27. Gestion proactive des 28. Optimisation du code du


Améliorer le climat des compétitivité du cadre investissements privés et 29. Programme
travail pour renforcer la d’optimisation
Pilier affaires pour attirer les Règlementaire et fiscal pour accompagnement des investisseurs et
compétitivité des secteurs, faciliter de la régulation
investisseurs locaux et accompagner le développement agents économiques (par ex. guichet de
transverse: l’accès à l’emploi et encourager la foncière
étrangers du secteur privé et des secteurs l’investissement, accès au foncier, sécurité
mettre à formalisation de l’emploi1
exportateurs juridique, accès au financement)
niveau les
catalyseurs de
développe- Accélérer la 30. E-gouvernement : accélération 31. Développement de
ment digitalisation des de la connectivité des l’écosystème numérique au
entreprises et des administrations publiques et de la travers de la numérisation des
services publics digitalisation des services publics PME gabonaises

32. Programme 33. Programme 34. Règlement de


Assainir les finances d’optimisation des dépenses
d’efficience des la dette intérieure et
publiques pour dégager des publiques (par ex. masse
recettes fiscales et restructuration de la
marges de manœuvre salariale, EPP, comptes
douanières dette extérieure
d’affectation spéciale)

1. Projet hors périmètre de l’étude McKinsey

307
VOLET NUMERIQUE : PROJETS PRIORITAIRES

25 Refocalisation des projets d’infrastructures numériques autour des zones blanches,


2.
de la fibre optique et des data centers avec l’appui du secteur privé (1/2)

Ambition stratégique Activités principales du projet


Prioriser les futurs projets d’extension du
réseau de fibre optique en favorisant les Refocaliser les projets d’infrastructures numériques à travers trois axes de
projets ayant un impact sur les citoyens, et développement
supporter le développement de projets portés
par des acteurs privés afin de pérenniser la 1. Réorienter les modalités de financement du déploiement et de la
capillarisation du réseau maintenance des infrastructures vers le privé en priorisant les zones
blanches
2. Pérenniser le modèle de délégation de service public dans l’exploitation et
Objectifs à 2025 la maintenance des infrastructure de fibre optique
Indicateur de Indicateur de 3. Supporter l’hébergement de la donnée sur le territoire gabonais via le
moyens résultats développement de data center et de PKI/CSIRT/SOC reposant sur des
modèles de PPP et d’investissement de partenaire privé
40-60% des infrastructures numériques
financées

308
VOLET NUMERIQUE : PROJETS PRIORITAIRES

25 Refocalisation des projets d’infrastructures numériques autour des zones blanches,


2.
de la fibre optique et des data centers avec l’appui du secteur privé (2/2)

Calendrier indicatif de mise en œuvre (activités non exhaustives) Parties prenantes

Chef de projet
2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028 2029 2030
• A définir

Pérennisation du modèle de délégation


Autres acteurs impliqués
Identification des partenaires privés pour le déploiement des infrastructures • Ministère de la Communication et de l'Economie Numérique
datacenter et de PKI/CSIRT/SOC • Agence nationale des infrastructures numériques et des
fréquences du Gabon (ANINF)
Déploiement des infrastructures datacenter et de PKI/CSIRT/SOC • Entreprises privées

Identification des zones blanches et déploiement des infrastructures de fibre Risques associés à la mise en œuvre

Niveau de risque
Modéré
Besoins en financement, Mds FCFA1
Part sécurisée1 Risques liés à l’opérationnalisation
Datacenter 35 100% • N.A.
PKI/CSIRT/SOC 5 100%

Fibre zones blanches 4 100%


Risques liés au financement
Total 44 100% • Projet devant être financé par des acteurs privés
1. Démarche engagée auprès de la BAD qui a financé des études pour la construction des infrastructures prioritaires - Discussions en cours pour le financement de la mise en œuvre

309
VOLET NUMERIQUE : PROJETS PRIORITAIRES

3.
30 E-government : accélération de la digitalisation des services publics (1/2)

Ambition stratégique Activités principales du projet


Faire de l’Etat un acteur pilote de la Accélération de l’opérationnalisation du plan sur 2 axes principaux
transformation digitale au Gabon, en
1. Renforcement des capacités existantes à date et création d’un organe de gouvernance
accélérant la digitalisation des services
publics et administratifs ayant un impact • Confier la digitalisation de l’administration et des services publics à un seul pilote pour
direct et immédiat sur les services aux mettre en cohérence les efforts existants
gabonais tout en dégageant des recettes • Renforcer les capacités de l’ANINF rassemblant les ressources digitales de l’Etat
fiscales additionnelles 2. Etablissement des prérequis nécessaires à la digitalisation et déploiement des services
publics et administratifs digitalisés
• Déployer les 5 prérequis à une digitalisation avancée de l’administration, via le
Objectifs à 2025 renforcement de l’interopérabilité des systèmes d’information de l’administration,
l’attribution aux usagers d’un ID numérique unique, la généralisation de la signature
Indicateur de Indicateur de
moyens résultats électronique, le paiement en ligne, et un système de messagerie sécurisée pour les
relations avec l’administration
10 services publics digitalisés
• Digitaliser les parcours prioritaires de services publics en identifiant les nouveaux parcours
à digitaliser « end to end » avec une approche design thinking, tant pour les particuliers
(par ex., papiers, documents d’état civil, permis) que pour les entreprises (par ex., parcours
investisseur/créateur, procédures import/export, paiement des impôts, marchés publics)

310
VOLET NUMERIQUE : PROJETS PRIORITAIRES

3.
30 E-government : accélération de la digitalisation des services publics (2/2)

Calendrier indicatif de mise en œuvre (activités non exhaustives) Parties prenantes

2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028 2029 2030 Chef de projet
• A définir
Clarifier la gouvernance
Autres acteurs impliqués
Renforcer l’ANINF dans son rôle de Digital Lab • Ministère de la Communication et de l'Economie Numérique
• Agence nationale des infrastructures numériques et des fréquences
Mise en œuvre des prérequis à la digitalisation du Gabon (ANINF)
• Principaux ministères concernés par les projets e-Gov prioritaires
Evaluer l’existant, et prioriser les projets (intérieur, justice, commerce, santé)

Lancer une nouvelle vague de digitalisation


Risques associés à la mise en œuvre

Niveau de risque
Modéré
Besoins en financement, Mds FCFA1
Part sécurisée Risques liés à l’opérationnalisation
• Nécessité de prioriser les projets ayant un impact sur les recettes
Etat 21,5 100%
• Prérequis de connectivité des administrations publiques
FINEX 3,0 100% • Interdépendance entre plusieurs administrations

Total 24,5 Risques liés au financement


• Possibilité de mettre en concession certains des services publics
1. Prend également en compte la digitalisation des régies financières et la mise en place d’un organe chargé de prioriser les services publics et administratifs à digitaliser

311
VOLET NUMERIQUE : PROJETS PRIORITAIRES

3.
31 Accompagnement du secteur privé pour accélérer la digitalisation des acteurs (1/2)

Ambition stratégique Activités principales du projet


Faire rentrer pleinement les principales Concevoir un programme de digitalisation à destination des gabonais structuré autour de
entreprises gabonaises dans l’ère digitale trois dimensions
pour renforcer leur croissance, leur profit et les
1. Développer des outils d’évaluation et de sensibilisation au potentiel du digital, et les
créations d’emplois
mettre à disposition des entreprises, avec des problématiques différentes : enjeu de
digitalisation avancée pour les plus grandes entreprises, et accès à de premières solutions de
digitalisation pour les autres
2. Etablir un réseau de partenaires au travers (i) de plans de filières (PME faisant face aux
mêmes défis), et (ii) de mise en relation avec des acteurs technologiques (e.g., startups,
SSII présentant leurs solutions) et partenariats avec des entreprises privées
Objectifs à 2025 3. Supporter la formation à travers entre autres un réseau d’écoles de reconversion au
Indicateur de Indicateur de numérique, sur le modèle des « bootcamps » américains, en partenariat avec un acteur
moyens résultats existant (e.g., Le wagon, Simplon), et placer ces écoles au cœur de la redynamisation de
l’enseignement professionnel gabonais
<100 Rang mondial de l’indice de
maturité numérique

312
VOLET NUMERIQUE : PROJETS PRIORITAIRES

3.
31 Accompagnement du secteur privé pour accélérer la digitalisation des acteurs (2/2)

Calendrier indicatif de mise en œuvre (activités non exhaustives) Parties prenantes

2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028 2029 2030
Chef de projet
• A définir

Conception collaborative du programme Autres acteurs impliqués


Conception et déploiement d’un outil d’évaluation • Ministère de la Communication et de l'Economie Numérique
• Ministre du Commerce, des PME, et de l’Industrie
• Agence nationale des infrastructures numériques et des fréquences
Mise à disposition d’outils digitaux du Gabon (ANINF)
• Entreprises privées
Déploiement de plans de filière et de partenariats

Risques associés à la mise en œuvre

Niveau de risque
Limité
Besoins en financement, Mds FCFA
Part sécurisée Risques liés à l’opérationnalisation
Struct filière 2,0 0% • N.A.
Soutient aux ent. 3,0 0%

Formation 1,0
Risques liés au financement
Total 6,0 • N.A.

313
Présentation des projets prioritaires du pilier transverse

Rappel succinct du diagnostic du pilier transverse

Volet Energie et Ressources Hydrauliques

Volet Transport

Volet Numérique

Volet Climat des Affaires

Volet Immobilier

Volet Finances Publiques

314
VOLET CLIMAT DES AFFAIRES : PROJETS PRIORITAIRES

Vision stratégique pour le climat des affaires déclinée en 6 objectifs stratégiques

Objectifs
Optimiser et rationaliser le cadre de la fiscalité et de la
parafiscalité

Améliorer le Améliorer le cadre de l’investissement


climat des
affaires pour
Renforcer l’accompagnement des investisseurs
attirer les
investisseurs Renforcer la compétitivité des filières et acteurs locaux
locaux et (y.c. PME/PMI)
étrangers
Réformer le dispositif national de formation
professionnelle et le cadre de l’emploi

Améliorer le positionnement du Gabon dans le rapport


Doing Business

315
VOLET CLIMAT DES AFFAIRES : PROJETS PRIORITAIRES

4 principaux indicateurs opérationnels pour le climat des affaires avec


des objectifs chiffrés à horizon 2025
Indicateur de Indicateur de
moyens résultats

+30-40 Pôle provincial de soutien


Classement Doing <1 aux PME/PMI opérationnel
places Business

Marchés respectant la
procédure d’appel d’offre
Réunions du Haut Conseil
70% concurrentielle, avec une <4 pour l’Investissement par an
clause de préférence
nationale

316
VOLET CLIMAT DES AFFAIRES : PROJETS PRIORITAIRES

2 projets prioritaires pour le Climat des Affaires à horizon 2023

Batailles clés Projets et réformes stratégiques 2021 – 2023 Couvert dans les catalyseurs

Renforcer les infrastructures


(e.g. électricité, eau,
22. Plan de développement des 23. Projets structurants 24. Augmentation de 25. Refocalisation des
capacités de production et du d’infrastructures ferroviaires et la production d’eau et
transports) pour améliorer la projets numériques sur les
réseau électrique dans les zones routières au service des acteurs amélioration du
qualité de vie et la projets à financement privé
urbaines, industrielles et rurales économiques et de la population réseau
compétitivité

26. Renforcement de la 27. Gestion proactive des


28. Optimisation du code 29.
compétitivité du cadre investissements privés et
Améliorer le climat des du travail pour renforcer la Programme
Règlementaire et fiscal pour accompagnement des investisseurs
Pilier affaires pour attirer les compétitivité des secteurs, d’optimisation
accompagner le et agents économiques (e.g. guichet
investisseurs locaux faciliter l’accès à l’emploi de la
transverse: développement du secteur de l’investissement, accès au
mettre à et étrangers et encourager la régulation
privé et des secteurs foncier, sécurité juridique, accès au
niveau les formalisation de l’emploi foncière
exportateurs financement)
catalyseurs de
développe-
ment Accélérer la digitalisation des 30. E-gouvernement : accélération de la 31. Développement de l’écosystème
entreprises et des services connectivité des administrations publiques numérique au travers de la
publics et de la digitalisation des services publics numérisation des PME gabonaises

32. Programme 33. Programme 34. Règlement de


Assainir les finances d’optimisation des dépenses
d’efficience des la dette intérieure et
publiques pour dégager des publiques (par ex. masse
recettes fiscales et restructuration de la
marges de manœuvre salariale, EPP, comptes
douanières dette extérieure
d’affectation spéciale)

317
VOLET CLIMAT DES AFFAIRES : PROJETS PRIORITAIRES

2.
26 Renforcement de la compétitivité du cadre Règlementaire et fiscal pour

accompagner le développement du secteur privé et des secteurs exportateurs (1/2)

Ambition stratégique Activités principales du projet


Améliorer la compétitivité du cadre Règlementaire 1. Relance des réunions des différents organes du Haut Conseil pour l’Investissement (HCI) pour
et fiscal pour accroitre les investissements renouer le dialogue entre le secteur public et le secteur privé
directs étrangers et encourager l’investissement • Session présidentielle
et le réinvestissement des acteurs locaux • Conseil interministériel
• Comité de suivi
Accompagner le développement économique du • Cellules spécialisée
secteur privé et des secteurs exportateurs
2. Renforcement de l’attractivité et de la compétitivité du cadre Règlementaire des filières prioritaires
• Révision du Code des secteurs minier, pétrolier, forestier, de l’eau et de l’énergie pour pallier les point de
Règlementation identifiés comme problématiques (e.g. modèle de prélèvement minier de l’Etat dissuasif,
Objectifs à 2025 octroi de permis d’exploration pétrolier conditionné à la prise de participation, etc.)
Indicateur de Indicateur de 2. Revue de la para fiscalité et digitalisation des procédures administratives à l'investissement,
moyens résultats 3. Amélioration du cadre juridique des investissements
• Revue du cadre des investissements
+30-40 places au classement doing business
─ Elaboration du code des investissements
─ Mise en œuvre du régime fiscal du mécénat et parrainage
70% des marchés respectent la procédures ─ Opérationnalisation de l’unité d’appui de la cellule PPP (not. ressources humaines)
d’appel d’offre concurrentiel, avec une clause ─ Promotion d’incitatifs pour les projets à caractère social
de préférence nationale ─ Poursuite de la mise en place d’une commission chargée d’assurer le suivi des incitatifs
• Accompagnement des investisseurs dans leurs démarches juridiques
─ Opérationnaliser les tribunaux de commerce
<4 réunions du Haut Conseil à ─ Mettre en application les dispositions sur le règlement des petits litiges
l’Investissement par an ─ Mettre en place le centre d’arbitrage de médiation et de conciliation de la chambre de commerce
─ Opérationnaliser la bourse de sous traitante
─ Opérationnaliser le centre de gestion agrée
318
VOLET CLIMAT DES AFFAIRES : PROJETS PRIORITAIRES

2.
26 Renforcement de la compétitivité du cadre Règlementaire et fiscal pour

accompagner le développement du secteur privé et des secteurs exportateurs (2/2)

Calendrier indicatif de mise en œuvre (activités non exhaustives) Parties prenantes


Chef de projet
T1 2021 T2 2021 T3 2021 T4 2021 T1 2022 T2 2022 • Ministère de la Promotion des Investissements, des Partenariats Publics-
Privés, Chargé de l’Amélioration de l’Environnement des Affaires
Relance du HCI Autres acteurs impliqués
• Haut Conseil pour l’Investissement
Renforcement de la compétitivité du cadre Règlementaire des filières prioritaires • Ministère de l’Economie et de la Relance
• Ministre du Commerce, des Petites et Moyennes Entreprises, et de l’Industrie
• Ministère de la Communication et de l’Economie Numérique
Digitalisation des parcours investisseurs
• Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, et Chargé des Droits de l’Homme
• Ministère de la Bonne Gouvernance et de la Lutte contre la Corruption
Revue de la para fiscalité et digitalisation des procédures administratives à l'investissement • Chambre de Commerce
• Bailleurs de fonds et partenaires de développement
Revue du système juridique
Risques associés à la mise en œuvre

Niveau de risque
Besoins en financement, Mds FCFA Moyen
Risques liés à l’opérationnalisation
• Retards accumulés dans la mise en œuvre des recommandations du HCI
• Problème de coordination des secteurs dans la mise en œuvre du guichet
Non applicable – pas de financement requis unique multimodal
Risques liés au financement
• Absence de budget pour le démarrage des séminaires et atelier de
vulgarisation et de sensibilisation

319
VOLET CLIMAT DES AFFAIRES : PROJETS PRIORITAIRES

2.
27 Gestion proactive des investissements privés et accompagnement des

investisseurs et agents économiques (1/2)

Ambition stratégique Activités principales du projet

Réorienter la stratégie d’attraction 1. Définition d’un processus clair de validation des projets d’investissement
des investissements en faveur du • Benchmark des meilleures pratiques à l’international et définition d’un parcours de validation
développement d’activité favorisant la • Mobilisation des différentes parties prenantes impliquées et mise en place des procédures
• Définition de règles d’orientation des budgets d’étude pour les secteurs prioritaires fondées sur les projets
substitutions aux principales
validés
importations et fournir un soutien • Pôle Investissements, provincial de soutien aux PME/PMI opérationnel
holistique au tissu PME/PMI locales
2. Réorientation de la stratégie d’investissement en substitution des importations sur les principales
filières importatrices
Objectifs à 2025 • Principales filières concernées : produits vivriers, Produits vivriers transformés ; matériaux de.
construction, produits pétroliers notamment lubrifiants et huiles destinées à l'industrie.
Indicateur de Indicateur de
• Etude approfondie de la balance des importations pour la définition de business cases
moyens résultats
3. Programme d’appui aux PME/PMI
>5% contraction des importations à • Soutien sur les problématiques de gouvernance et gestion des sociétés via le déploiement d’un outil
horizon 2023 scoring développé pour les PME/PMI
• Facilitation de l’accès financement via la signature de convention avec des banques et instituts de mezzo
>1 Pôle provincial de soutien aux finance (e.g. COFINA) pour accompagner les PME dans les financement de leur BFR
PME/PMI opérationnel • Facilitation de l’accès à commande publiques et construction par pôle de soutien aux PME en province
abritant l’ensemble des services à l’investissement (ONE, ANPI, Bourse de sous traitance, centre de
gestion agréé)
4. Facilitation de l’accès au foncier économique
• Transparence sur le foncier disponible et catégorisation
• Mobilisation d’une personne en charge de la valorisation du foncier
• Revue des procédures d’attribution du foncier économique

320
VOLET CLIMAT DES AFFAIRES : PROJETS PRIORITAIRES

2.
27 Gestion proactive des investissements privés et accompagnement des

investisseurs et agents économiques (2/2)

Calendrier indicatif de mise en œuvre (activités non exhaustives) Parties prenantes

Chef de projet
T1 2021 T2 2021 T3 2021 T4 2021 T1 2022 T2 2022
• DG ANPI

Définition d’un processus clair de validation des projets d‘investissement Autres acteurs impliqués
• Conseil National Climat
Etude de la balance des
importations
• Ministère de la Promotion des Investissements, des Partenariats
Structuration des business cases par filière importatrice
Publics-Privés, Chargé de l’Amélioration de l’Environnement des
Affaires
Déploiement de l’outil de scoring • Ministre du Commerce, des Petites et Moyennes Entreprises, et de
l’Industrie
Facilitation de l’accompagnement des PME/PMI auprès des banques et établissements financiers

Facilitation de l’accès à la commande publique Risques associés à la mise en œuvre

Niveau de risque
Besoins en financement, Mds FCFA Faible
Risques liés à l’opérationnalisation
• Mise à disposition des données du foncier

Non applicable – pas de financement requis Risques liés au financement


• Absence de budget pour le financement de la mise en œuvre de la
stratégie de substitution des importations et de l'appui à l'entreprenariat
et aux PME/PMI

321
Présentation des projets prioritaires du pilier transverse

Rappel succinct du diagnostic du pilier transverse

Volet Energie et Ressources Hydrauliques

Volet Transport

Volet Numérique

Volet Climat des Affaires

Volet Immobilier

Volet Finances Publiques

322
VOLET IMMOBILIER, HABITAT ET BTP : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

Principaux messages sur la transparence du secteur de l’immobilier, l’habitat et du BTP

Un secteur de la construction en 5% par an de décroissance moyenne du secteur du BTP Secteur de la construction représentant 4% du

A décroissance et concentrant une part


limitée du PIB et des emplois
au Gabon entre 2012 et 2019, contre une croissance de
3,6% par an en Afrique
PIB gabonais en 2019 et 4 0001 emplois,
soit 5% des emplois formels

Un déficit de logement supérieur à la


moyenne des pays comparables Concentration du déficit de logement dans les zones

B principalement concentré dans les zones


urbaines et en particulier dans l’Estuaire
225 000 déficit de logements en 2015, soit 118
logements pour 1 000 habitants vs. 19 en Côte d’Ivoire
urbaines avec la région de l’Estuaire concentrant 53%
du déficit national

Des projets immobiliers actuellement


Augmentation annuelle de ~7
C
prévus ne permettant pas de combler un
déficit qui va continuer à se creuser dans
< 60 000 logements en projet, dont 85% en protocole d’accord
les années futures 75% des besoins non couverts par les projets actuellement prévus 000 logements par an du déficit de
logements

Le niveau de revenu moyen des Gabonais


11% de la population urbaine ayant un revenu suffisant
D
et les solutions de financement limitées
constituant les principaux freins à l’accès pour acquérir le logement neuf le moins onéreux du 0,3% ratio des crédits à long terme rapporté au PIB vs
au logement 2,5% au Sénégal et 1,5% au Togo
marché

Des contraintes juridiques et financières

E entravant le développement de nouveaux


projets
+80% délai moyen supplémentaire pour l’obtention d’un permis de
construire par rapport à la moyenne d’Afrique sub-saharienne
X 3,5 prix de vente du ciment par
rapport aux pays d’aspiration (e.g.,
Turquie)
1. Sur 80 530 emplois formels 323
VOLET IMMOBILIER, HABITAT ET BTP : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

A. Le secteur du BTP est en décroissance 5% p.a. depuis 2012, en opposition à la tendance


sur le reste du continent avec un secteur qui a cru de 3,6% p.a

Valeur ajoutée du secteur du BTP au PIB du Valeur ajoutée du secteur du BTP en Messages clés
Gabon, Mds FCFA Afrique1, Trillions USD ▪ Décroissance du PIB du secteur de
la construction au Gabon de 5% par
an sur la période 2012-2019,
contre une croissance de 3,6%
par an en Afrique
+3,6% p.a.
561 -5% p.a. 52 ▪ Crise du secteur née de
49 51 l’effondrement des cours du
506 49 49
496 505 47 pétrole en juillet 2014, qui montrait
480 44
41 des signes de reprise en 2019
393 ▪ Baisse d’investissements suite à
la crise sanitaire, qui impacte
328 fortement des secteurs dépendants
308
de la commande publiques tels que
le BTP

2012 13 14 15 16 (E) 17 (E) 18 (E) 2019 2012 13 14 15 16 17 18 (E) 2019


(E) (E)
1. 8 pays africains considérés: Cameroun, Ghana, Kenya, Maroc, Nigeria, Sénégal, Afrique du Sud, Tunisie
Source : DGEPF, IHS Markit Comparative Industry Database 324
VOLET IMMOBILIER, HABITAT ET BTP : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

A. Participation limitée du BTP dans le PIB gabonais et les emplois du secteur privé,
avec des taux respectifs de 4% et 5% sur l’année 2019

Répartition sectorielle du PIB à prix courant Nombre d’emplois au Gabon par secteur Messages clés
2019, Mds FCFA Secteur privé, 2019 – Total 80 530 emplois ▪ La valeur ajoutée du secteur du
BTP en 2019 est de 328 Mds de
X Part du PIB FCFA, ce qui représente 4% du PIB
X Part du nombre d’emplois
du Gabon
32% 4% 22% 31% 11% ▪ Avec 4 301 emplois en 2019, le
Agriculture et agro 16 844 21%
9 027 secteur du BTP pèse pour 5% des
Bois 13 182 16% emplois formels du secteur privé
1 028
au Gabon
Commerce 9 457 12%

2 783 Transports 8 562 11%

Services 8 545 11%

Mines & pétrole 6 378 8%


1 976
328 Energie 4 781 6%
2 913
Autres industries 4 754 6%

BTP 4 301 5%

Services financiers 3 726 5%


Secteur BTP Autres Secteur Autres Total
primaire industries tertiaire services
secondaires marchands

1. 8 pays africains considérés: Cameroun, Ghana, Kenya, Maroc, Nigeria, Sénégal, Afrique du Sud, Tunisie
Source : DGEPF, IHS Markit Comparative Industry Database 325
VOLET IMMOBILIER, HABITAT ET BTP : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

B. Un déficit de 225 000 logements, correspondant à un ration de 118 logement par milliers
d’habitant supérieur aux pays comparables

Nombre de logements manquants et ratio par milliers d’habitants, 2019 Messages clés
▪ Déficit estimé à 225 000
Déficit de logements, Déficit rapporté à la population, logements au Gabon
en milliers unités/1000 habitants
▪ Manque de logements estimé
à 118 logements manquants
Ghana 5700 187,4 par mille habitants, ce qui en
fait un des ratios les plus élevés
des pays comparables

Gabon 225 117,8

Angola 1700 53,4

Guinée équatoriale 500 39,2

Sénégal 350 21,5

Côte d’Ivoire 500 19,4

Source : Financement du logement en Afrique 2020, Center For Affordable Housing 326
VOLET IMMOBILIER, HABITAT ET BTP : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

B. Déficit de logement concentré à plus de 80% dans les zones urbaines du pays, avec
l’Estuaire représentation 52% du déficit national

Déficit de logements par région, en milliers de Déficit de logements par zone, en nombre Messages clés
logements et pourcentage du total de logements ▪ 345 000 citoyens gabonais en
manque de logement en 2015,
> 10% Entre 5% et 10% < 5% 225 000 pour un déficit estimé à 225 000
logements, dont 84% vivant en
milieu urbain et 53% dans la région
36 000
189 000 Estuaire
22
(10%)
12
119
(6%)
(53%)

9
(4%)
7
14 (3%) 26
(6%) 10 (11%)
(4%)

6
(2%)

Urbain Rural Total


Source : Contribution de la CDC au plan de relance de l’économie 2021-2023 327
VOLET IMMOBILIER, HABITAT ET BTP : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

B. Plusieurs projets sont prévus à horizon 2023 ne permettant pas de combler le déficit
de logements existant à date

Messages clés
Besoins en logements et projets actuels portés par la CDC et la SNI, en nombre de logements ▪ Moins de 60 000 logements prévu à
225 000 la construction, soit environ 75% du
déficit actuel non couvert par les
projets actuels représentant plus
de 165 000 logements

166 847

6 017 1 400
50 000
736

58 153

Protocole Construction - Construction Cession Déficit couvert par Déficit non Déficit total
d’accord développement - exécution les projets actuels couvert

Source : Contribution de la CDC au plan de relance de l’économie 2021-2023, Stratégie de relance post-COVID 328
VOLET IMMOBILIER, HABITAT ET BTP : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

B. Une croissance des besoins en logement prévue de 2,6% par an, représentant 6 000
à 7 000 logements additionnels par an

Evolution du déficit de logements1, en milliers Messages clés


▪ Augmentation du déficit de
logements dans le scénario
tendanciel estimée à
2,6% p.a.
+2,6%/an, soit un déficit
+16% compris entre 262 000 et 265
000 logements en 2025

249 255 262


231 237 243 -
- - -
225 - - 257 265
238 245 251
232

2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025


1. Scénario tendanciel
Sources : Gabon projection de la population 2019-2025, Portail de données du Gabon, Enquête gabonaise pour l‘évaluation et le suivi de la pauvreté (EGEP II), ILOStat
329
VOLET IMMOBILIER, HABITAT ET BTP : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

D. Seulement 11% des ménages urbains gabonais ont les ressources financières pour acquérir
un logement socio-économique
Profil annuel de revenu des ménages urbains et ruraux base sur leur conommation $PPP,
Messages clés
en milliers de ménages
Revenu annuel moyen des menages requis pour la maison neuve la moins chere par un promoteur officiel, 2018
▪ Le prix d’un logement socio-
Revenu annuel moyen des menages utilisant les depenses, 2018 (ppp$) économique au Gabon s’élève à
Rural Urbain 35 Mn de FCFA
Revenu moyen annuel
> PPP$40 000 3 40 des ménages requis ▪ Sur un total de 400 000 ménages
68386 pour la maison neuve la urbains, seuls 11% ont un revenu
PPP$23 000 -
PPP$40 000
5 70 moins chère par un suffisant pour acquérir le
promoteur officiel1 logement neuf le moins onéreux
PPP$12 000 -
15 130 sur le marché
PPP$23 000

PPP$8 000 - 18875


12 65
PPP$12 000

PPP$5 000 -
9 45
PPP$8 000

PPP$3 600 -
10
PPP$5 000

PPP$2 400 -
5
PPP$3 600

PPP$1 600 -
PPP$2 400

PPP$800 -
PPP$1 600

<PPP$800

1. Hypothèse du coût de la maison nouvellement construite la moins chère : 35 000 000 FCFA
Source : Financement du logement en Afrique 2020, Center For Affordable Housing
330
VOLET IMMOBILIER, HABITAT ET BTP : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

D. Malgré un taux de bancarisation élevé de 60%, les crédits à long terme restent encore peu
présent représentant seulement 1,5M du PIB

Taux de bancarisation1, Crédits à long terme comparés au PIB, Messages clés


% de la population en 2017 % du PIB
▪ Taux de bancarisation de 59% au
Gabon, élevé par rapport aux pays
69 de la région
2,6
Sénégal ▪ Part des crédits à long terme par
2,4 rapport au PIB faible en
59 58
2,2 comparaison de la moyenne
régionale, à 0,3% en 2017, vs 2,5%
2,0
au Sénégal et 1,5% au Togo
1,8 ▪ Les difficultés d’accès au crédit à
43 42 42
1,6 long terme ne peuvent pas
Togo s’expliquer par un faible accès des
35 1,4
Gabonais au système bancaire.
29 1,2 Côte d’Ivoire Parmi les facteurs explicatifs, la
26 difficulté des banques
1,0
commerciales à accéder à du
0,8 financement pour accorder des
0,6 Cameroun crédits à long terme
Congo, Rep ▪ Cette situation obère la capacité des
0,4
Guinée Eq Gabonais à obtenir des prêts
0,2 Gabon hypothécaires et réduit ainsi la
0 demande solvable pour des
Turquie Gabon Ghana Burkina Côte Sénégal Mali Maroc Congo, 2012 13 14 15 16 2017 logements
Faso d’Ivoire Rép

1. Inclut le banking mobile


Source : Banque Mondiale 331
VOLET IMMOBILIER, HABITAT ET BTP : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

E. Des contraintes juridiques qui obèrent l’efficacité de la construction de logements

Durée moyenne et nombre de procédures pour l’obtention d’un permis de construire


dans différents pays d’Afrique Messages clés
Durée du processus, jours Nombre de procédures, unités ▪ Des procédures d’obtention de
permis de construire longues et
UAE 50 14 complexes : 276 jours en moyenne et
Malaisie 54 3 14 étapes
Maroc 88 13 ▪ Un cadre juridique flou et des
Bénin 88 13 données foncières non centralisées, à
Nigéria 110 16 l’origine de nombreux recours
15
administratifs notamment sur les
Rwanda 113
titres fonciers
Burkina Faso 121 14
▪ Ces contraintes créent de l’incertitude
Mali 124 13
qui diminue l’attractivité pour le
Guinée-Bissau 143 13
secteur privé
OCDE High Income 146 15

Afrique Sub-saharienne 153 13

Afrique du Sud 155 20

Kenya 159 16

Côte d’Ivoire 162 21

Togo 163 11

Ghana 170 16

Sénégal 177 14

Gabon 276 14

Source : Doing Business 2019 332


VOLET IMMOBILIER, HABITAT ET BTP : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

E. Prix du ciment au Gabon supérieur à la plupart des pays comparables, et plus de 3


fois supérieur aux pays d’aspiration comme la Turquie

Prix de vente du ciment en 2017/2018 dans différents pays1, USD/tonne Messages clés
▪ Prix de vente d’une tonne de ciment
199 plus de 3 fois supérieur au Gabon
qu’en Turquie, en partie comme
conséquence d’un monopole sur la
173
163 production de ciment et une
159 interdiction des importations de
139 ciment
▪ Pénuries de ciment récurrentes et
perte de recettes douanières
111
+254% comme conséquence de
89 l’interdiction d’importation de ciment
85

53
46

Burkina Côte Gabon Mali Maroc Ghana Congo, Sénégal Egypte Turquie
Faso d’Ivoire Rép

1. Prix actuels dans ces pays peuvent varier considérablement des prix indiqués du fait de différences au niveau du type de ciment, du niveau des taxes et de la date de relevé du prix
Source : Presse, ITC stats, interviews
333
VOLET IMMOBILIER, HABITAT ET BTP : PROJETS PRIORITAIRES

Vision stratégique pour les secteurs d’avenir déclinée en 2 objectifs stratégiques

Objectifs

Poser les bases du


développement Redynamiser le secteur de la construction et de l’immobilier
d’autres secteurs

Améliorer le climat
des affaires pour Flexibiliser les procédures liées à l’accès et la gestion du
attirer les foncier
investisseurs locaux
et étrangers

334
VOLET IMMOBILIER, HABITAT ET BTP : PROJETS PRIORITAIRES

4 principaux indicateurs opérationnels pour les secteurs d’avenir avec des


objectifs chiffrés à horizon 2025
Indicateur de Indicateur de
moyens résultats

Logements finalisés (parmi les


Immeubles construits sur la Baie des
<5.000 logements dont la construction 3 Rois
est déjà engagée)

Centre commercial construit sur la Baie


+3 pts PIB du secteur du BTP 1 des Rois

335
VOLET IMMOBILIER, HABITAT ET BTP : PROJETS PRIORITAIRES

2 projets prioritaires pour le secteur du l’Immobilier et de l’Habitat à horizon 2023

Batailles clés Projets et réformes stratégiques 2021 – 2023 Couvert dans les catalyseurs

Pivot
économique 12. Programme national de Promotion des investissements dans les matériaux de
Préparer les Poser les bases du
coordination et d’accélération des construction (pavés, carrières de sable et latérite, fer à
secteurs développement
investissements immobiliers publics, béton, marbre, peinture, carreaux, bois ouvragé) pour
économiques d’autres secteurs
parapublics et privés redynamiser le secteur BTP
de demain

27. Gestion proactive des


Pilier 26. Renforcement de la 28. Optimisation du
investissements privés et 29.
transverse: compétitivité du cadre code du travail pour
Améliorer le climat des accompagnement des Programme
mettre à Règlementaire et fiscal pour renforcer la compétitivité
affaires pour attirer les investisseurs et agents d’optimisation
niveau les accompagner le des secteurs, faciliter
investisseurs locaux économiques (e.g. guichet de de la
catalyseurs de développement du secteur l’accès à l’emploi et
et étrangers l’investissement, accès au foncier, régulation
développe- privé et des secteurs encourager la
sécurité juridique, accès au foncière
ment exportateurs formalisation de l’emploi1
financement)

1. Proposition de projet du gouvernement

336
VOLET IMMOBILIER, HABITAT ET BTP : PROJETS PRIORITAIRES

1.
12 Programme national de coordination et d’accélération des investissements

immobiliers publics, parapublics et privés (1/2)

Ambition stratégique Activités principales du projet


Redynamiser le marché de la construction 1. Nomination d’un coordonnateur avec mandat d’autorité sur les différentes entités du
immobilière secteur (e.g. SNI/SNLS, CDC, FGIS)

2. Réalisation du diagnostic des différents projets à l’arrêt


• Identification et quantification des principaux projets initiés
Objectifs à 2025 • Définition des points de blocage majeurs

Indicateur de Indicateur de
moyens résultats 3. Formulation du plan de relance pour le secteur
• Cession des actifs en dévalorisation
>5.000 logements finalisés (parmi les • Redynamisation de la valorisation des réserves foncières
logements engagés) • Maximisation de l’effet de levier pour l’attraction d’investisseurs

4. Levée éventuelle d’un emprunt obligataire


3 immeubles construits sur la Baie des
Rois • Estimation de l’enveloppe requise
• Sollicitation d’un emprunt obligataire de l’Etat dédié

1 centre commercial construit sur la Baie 5. Lancement et suivi des chantiers


des Rois

+3pts de PIB du secteur du BTP

337
VOLET IMMOBILIER, HABITAT ET BTP : PROJETS PRIORITAIRES

1.
12 Programme national de coordination et d’accélération des investissements

immobiliers publics, parapublics et privés (2/2)

Calendrier indicatif de mise en œuvre (activités non exhaustives) Parties prenantes

Chef de projet
T1 2021 T2 2021 T3 2021 T4 2021 T1 2022 T2 2022
• Cabinet CGAP

Nomination d’un coordonnateur Autres acteurs impliqués


• CDC
Diagnostic des projets à l’arrêt
• FGIS
• SNI/SNLS
Formulation du plan de relance pour le secteur

Levée éventuelle d’un emprunt obligataire

Lancement et suivi des chantiers Risques associés à la mise en œuvre

Niveau de risque
Modéré
Besoins en financement, Mds FCFA
Risques liés à l’opérationnalisation
Dont sécurisé • Réticences des différents acteurs du secteur

Emprunt obligataire de l’Etat 100-120 0%


Risques liés au financement
• Difficulté à débloquer le financement

338
VOLET IMMOBILIER, HABITAT ET BTP : PROJETS PRIORITAIRES

2.
29 Programme d’optimisation de la régulation foncière (1/2)

Ambition stratégique Activités principales du projet

Moderniser la Règlementation foncière 1. Adoption d’un Code de l’Urbanisme et d’un Code de la Construction pour permettre
pour flexibiliser et accélérer les l’obtention de documents d’urbanisme opposables à un tiers
procédures, parvenir à une • Rédaction des TDR
redistribution des terres pour le plus • Constitution de l’équipe projet
grand nombre et permettre la
constitution de réserves foncières pour
2. Programme de régularisation de masse pour permettre un accès direct à la propriété
l’Etat
• Modernisation de l’ ANUTTC pour la simplification et la réduction du délais de traitement des
Objectifs à 2025 procédures via l’amélioration de l’outils informatique
‒ Mise en place d’un système intelligent de traitement de données
Indicateur Indicateur
de moyens de résultats
‒ Suivi en ligne en ligne de l’avancement des dossiers
‒ Numérisation des archives domaniales et cadastrales
500 Décisions de cession en toute • Régulation de dossiers de RI en attente de la conservation foncière
propriété délivrée ‒ Mise en place d’une commission ANUTTC-Conservation
‒ Délivrance de décisions de cession en toute propriété en vue de la création de titres fonciers
3. Adoption du décret portant annulation de certains titres précaires

4. Adoption de l'ordonnance instituant une obligation de mise en valeur des titres cédés en
toute propriété ou attribué à titre définitif à des promoteurs immobiliers privés

339
VOLET IMMOBILIER, HABITAT ET BTP : PROJETS PRIORITAIRES

2.
29 Programme d’optimisation de la régulation foncière (2/2)

Calendrier indicatif de mise en œuvre (activités non exhaustives) Parties prenantes

Chef de projet
T1 2021 T2 2021 T3 2021 T4 2021 T1 2022 T2 2022
• Ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et du Logement

Adoption d’un Code de l’Urbanisme et d’un Code de la Construction pour permettre Autres acteurs impliqués
l’obtention de documents d’urbanisme opposables à un tie • Ministère de l’Economie et de la Relance
• ANUTTC
Programme de régularisation de masse pour permettre un accès direct à la propriété

Adoption du décret portant annulation de certains titres précaires

Adoption de l'ordonnance instituant une obligation de mise en valeur des titres cédés en toute
propriété ou attribué à titre définitif à des promoteurs immobiliers privés
Risques associés à la mise en œuvre

Niveau de risque
Besoins en financement, Mds FCFA Modéré

Etat
Risques liés à l’opérationnalisation
Dont sécurisé • N.A.
Acquisition de matériel et
141 0%
d’équipement informatique
Risques liés au financement
• Sécurisation du budget auprès de l’Etat

340
Présentation des projets prioritaires du pilier transverse

Rappel succinct du diagnostic du pilier transverse

Volet Energie et Ressources Hydrauliques

Volet Transport

Volet Numérique

Volet Climat des Affaires

Volet Immobilier

Volet Finances Publiques

341
VOLET FINANCES PUBLIQUES : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

La situation des finances publiques reste critique, avec des dépenses plus dynamiques
que les recettes engageant le pays dans un cycle déficit – dette dont il doit sortir

Malgré un Le Gabon est parvenu à


rebond en A s’adapter à la chute des 1,1% Excédent des finances publiques en 2019 après 5 années de déficits
2019 … revenus pétroliers

Une spirale de déficit et


B d’endettement qui doit 950 Mds Service de la dette annuel moyen sur la période 2020-2030 dans le scénario
FCFA de base de la DG Dette, au-delà des capacités financières de l’Etat
être enrayée

… les C Un risque d’effet ciseau -19%


Diminution des recettes fiscales entre 2013 et 2019, notamment suite à la
finances entre des dépenses plus chute des revenus pétroliers
publiques dynamiques que les
sont de recettes
nouveau +48% Augmentation des intérêts de la dette entre 2013 et 2019
déficitaires en
2020 et
présentent Dépenses par élèves de primaire vs.192$ pour le Bénin (à score LAYS1
des difficultés D Une efficience de la 737$
dépense publique qui comparable)
structurelles
doit être renforcée Des dépenses de santé dédiées aux soins curatifs au détriment des actions
51%
préventives

56% Des emplois formels du pays dans la fonction publique

1. Learning-Adjusted Years of Schooling

342
VOLET FINANCES PUBLIQUES : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

A|B. La situation des finances publiques demeure fragile et vulnérable

Déficit budgétaire1
Mds CFA et % du PIB Messages clés
% Déficit (caisse) en % du PIB Solde (ordonnancement) Solde (caisse) • Creusement du déficit public
depuis 2014 culminant à 6,5 points
0,3% 5,4% 2,1% 0,2% (1,4%) (4,0%) (6,5%) (3,5%) (1,9%) 1,1% (4,8%) de PIB en 2016
• Déficit cumulé (base caisse) de
1340 Mds FCFA entre 2013 et 2019,
476 460 représentant un accroissement de la
dette de près de 13 pts de PIB
• Déficit réel pourrait être plus élevé
de ~100 Mds en moyenne par an, en
210 188 raison du non paiement par la
154 151 136 113 SOGARA du pétrole brut qui lui est
55 livré pour ses activités de raffinage
19 20
• Rétablissement en 2019 grâce
notamment au rebond des cours du
-80 Brent et aux efforts d’ajustement
-129 réalisés dans le cadre du
-159 -160 -176
programme conclu avec le FMI
-301 depuis 2017, conduisant à une
-339 augmentation des recettes de 335
-409 -411 -414 Mds FCFA (dont 164 milliards liées au
pétrole)
-542 • Impact négatif de la crise sanitaire en
2010 11 12 13 14 15 16 17 18 19 2020e 2020 avec 4,8% de déficit
budgétaire projeté
1. La différence entre le solde budgétaire ordonnancé et base caisse porte sur le rattrapage des arriérés
2. Hypothèse dégradée considérant qu’aucun paiement n’a été effectué par la SOGARA au titre du brut qui lui est livré chaque année
3. Déficit (caisse) de clôture 2020 projeté à -2,7% du PIB et -1,7% pour 2021
Source: TOFE 2010-20, Ministère du budget et des comptes publics 343
VOLET FINANCES PUBLIQUES : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

B. La dette est en forte augmentation depuis 2013, en lien avec des déficits croissants,
diverses mesures d’ajustement et l’évolution du cours USD/FCFA

Dette publique
Mds FCFA et % du PIB Messages clés
% Dette en % du PIB Dette extérieure Dette intérieure • Creusement du déficit public
depuis 2014 culminant à 6,5 points
de PIB en 2016
18% 17% 17% 26% 30% 37% 49% 55% 56% 54%
• Déficit cumulé (base caisse) de
1340 Mds FCFA entre 2013 et 2019,
5,260 5,347 5,347 représentant un accroissement de la
dette de près de 13 pts de PIB
4,808 873 Bilatérale
• Déficit réel pourrait être plus élevé
de ~100 Mds en moyenne par an, en
4,093 raison du non paiement par la
+3,096 1,400 Multilatérale SOGARA du pétrole brut qui lui est
livré pour ses activités de raffinage
3,166 3,744 3,876
3,356 • Rétablissement en 2019 grâce
2,660 325 Commerciale notamment au rebond des cours du
2,250
3,107 Brent et aux efforts d’ajustement
1,278 réalisés dans le cadre du
Marchés Financiers
programme conclu avec le FMI
1,451 1,484 2,884 depuis 2017, conduisant à une
1,291 2,454
2,020 augmentation des recettes de 335
686 Bancaire Mds FCFA (dont 164 milliards liées au
1,202 1,394 1,427 1,452 1,516 1,471 233 pétrole)
Moratoires
986
281
552 Marchés Financiers • Impact négatif de la crise sanitaire en
89 57 57 230 206
2020 avec 4,8% de déficit
2010 11 12 13 14 15 16 17 18 19 2019 budgétaire projeté

Source: FMI et DG Dette 344


VOLET FINANCES PUBLIQUES : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

B. La charge d’intérêts et le service de la dette sont en forte croissance, faisant


peser sur le Gabon une contrainte difficilement soutenable à court terme

Solde primaire (base caisse hors SOGARA) et service de la dette 2010-30


Mds FCFA Messages clés
Solde primaire Principal - intérieur Principal - extérieur Intérêts - intérieur Intérêts - extérieur • En moyenne sur la période 2020-30,
le service de la dette s’élève à 950
Mds FCFA par an dans le scénario
1.264 1.275 de base de la DG Dette:
- Les intérêts représentent ~200 Mds
314
en moyenne par an. En pratique ils
398 devraient être compris entre 250 et
977 987 1.004
973 946 300 Mds par an compte tenu du
refinancement / report des
348 244
762 332 333 244 échéances 2020 et de
740 732 723 727 719 refinancement ultérieurs
657
42 601 vraisemblables
249 260 691 288
550 300 285 248 - Le principal représente ~750 Mds
506 506 694
155 220 FCFA par an
386 134 375 403 428 566 557 • Ces échéances dépassent les
247 339 484 218
269 105 309 264 301 capacités financières de l’Etat, avec
78 175 269 263
227 244 un solde primaire (sans retraitement
54 74 82 96
185 90 83 SOGARA) de 70 Mds en moyenne sur
185 187 42 73 66 68 54
158 1 23 19 58 51 50 50
2 186 174 174 160 2010-20
5 2 130 132 140 134 142 146 125
69 55 2 72 94 122 116 94 119 113 95 • Service de la dette représentant
4,2% du Revenu National Brut, dans
la moyenne des comparables
régionaux (Ghana : 2,9%, Bénin :
3,6%, Sénégal : 4,1%, Congo
Brazzaville : 5,2%, Côte d’Ivoire :
2010 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 2030
5,3%)

Source: TOFE 2010-20, Ministère du budget et des comptes publics, Série du service de la dette, DG Dette 345
VOLET FINANCES PUBLIQUES : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

C. Les recettes publiques sont en baisse depuis 2014 suite à la chute des recettes
pétrolières et douanières

Prélèvements obligatoires par nature


Mds FCFA et % du PIB Messages clés

% Prélèvements en % du PIB % Prélèvements hors pétrole en % du PIB Pétrole Douanes Autres impôts Chute des recettes pétrolières à partir de
2014
• 600 Mds FCFA de recettes en moins entre
28% 31% 30% 30% 26% 21% 20% 19% 19% 21% 17% 2013-19, soit une chute de 45%
• Rechute en 2020 et perspectives
12% 11% 13% 15% 15% 14% 14% 12% 13% 14% 12% mitigées: poursuite de la baisse des
volumes difficilement compensée par la
reprise des cours
2 643 2 638 2 622 Baisse des recettes douanières à partir de
2014
2 349 -517
• Baisse des rentrées douanières de ~115
Mds CFA entre 2013-19 (-30%)
2 105 • Baisse des importations en 2014-16 mais
2 015
1 344 hausse de 2013-19 de ~9%
1 531 1 797 1 770 • Augmentation constante observée depuis
1 680 1 035
1 625 1 618 747 2017 suite aux réformes mises en place
1 525
603 dans le cadre du programme avec le FMI
1 194 423 583
574 (2020: les recouvrements s’élèvent à 300
464 Mds)
286
401 360 277 • Réforme en 2014 de l’intéressement des
355 255
407 246 263 agents des douanes
411 Pression fiscale hors pétrole globalement
358 limitée
1 072
877 955 839 925 797 931 798 • Prélèvement hors pétrole <15%
700 • Fiscalité des personnes physiques à ~5
463 552
pts de PIB
• Potentiel global estimé par le FMI > 2 pts
2010 11 12 13 14 15 16 17 18 19 2020e de PIB soit ~200 Mds FCFA

Source: TOFE 2010-20, Ministère du budget et des comptes publics 346


VOLET FINANCES PUBLIQUES : PERSPECTIVES SUR LE SECTEUR

C. Les dépenses de masse salariale, la charge d’intérêts et les subventions aux


entreprises et opérateurs publics restent dynamiques

Dépenses publiques par nature


Mds FCFA et % du PIB Messages clés

% Dépenses en % du PIB Intérêts dette Investissements CAS, EPP & transferts Fonctionnement Salaires Une baisse globale des dépenses de
l’Etat depuis 2014 du fait de la
rationalisation des dépenses de
fonctionnement et d’une stabilisation
28% 25% 28% 28% 24% 22% 24% 20% 21% 20% 22% des transferts sociaux. Mais le profil
de certaines dépenses reste critique :
2 428 2 468 • Poursuite de la forte hausse des
95 152 dépenses de salaires (+~140 Mds
2 167 2 120 -573 CFA entre 2013 et 2019) portée
94 111 principalement par la revalorisation
1 960 1 966
1 877 1 895 des traitements et une augmentation
95 925 193 1 810 1 819
995 1 760 des effectifs
172 225
920
606 217 225 276 • Forte hausse des charges
405 281 d’intérêts de la Dette (+75 Mds CFA
847 423 133 248
379 entre 2013 et 2019) en lien avec
447 385 510 l’augmentation de la dette (+4 000
496 600 326 496 544 Mds CFA sur la période)
337
437
252 • Chute des investissements de ~900
373 265 241 167 140 156 143 Mds par an en 2010-13 à moins de
328 239 300 Mds entre 2017-2020 :
230 264
- Chute des financements
691 715 731 733 701 689 683 budgétaires qui passent de ~650
453 515 553
415 Mds à ~100 Mds CFA
- Stabilité des Finex sur la période à
2010 11 12 13 14 15 16 17 18 19 2020e ~200 Mds

Source: TOFE 2010-20, Ministère du budget et des comptes publics 347


VOLET FINANCES PUBLIQUES : PROJETS PRIORITAIRES

Vision stratégique pour les Finances Publiques déclinée en 4 objectifs stratégiques

Objectifs

Augmenter les marges de manœuvre budgétaires de l’Etat


gabonais en dégageant des ressources additionnelles
Assainir les
finances
Maîtriser les dépenses publiques pour équilibrer dépenses
publiques pour et recettes de l’Etat gabonais
dégager des
marges de
manœuvre Endiguer le risque « d’effet boule de neige » en réduisant la
charge d’intérêts de la dette

Rassurer les marchés sur la capacité du Gabon à honorer


ses engagements

348
VOLET FINANCES PUBLIQUES : PROJETS PRIORITAIRES

9 principaux indicateurs opérationnels pour les Finances Publiques avec des objectifs
chiffrés à horizon 2025 (en FCFA constants)
Indicateur de moyens Indicateur de résultats

< 700 Mds ~2.000 Mds


Dépenses de masse salariale Recettes totales
FCFA FCFA

~150 Mds ~750 Mds


Frais de fonctionnement Recettes pétrolières
FCFA FCFA

<400 Mds Subvention aux EPP et autres ~350 Mds


Recettes douanières
FCFA transferts FCFA

300-350 Niveau minimum des dépenses ~1.000-1.100


d’investissement hors PPP Recettes DGI et autres
Mds FCFA Mds FCFA

<300 Mds 100-200


Charge d’intérêt Solde primaire
FCFA Mds FCFA
349
VOLET FINANCES PUBLIQUES : PROJETS PRIORITAIRES

3 projets prioritaires pour les Finances Publiques à horizon 2023

Batailles clés Projets et réformes stratégiques 2021 – 2023 Couvert dans les catalyseurs

Renforcer les infrastructures


(par ex. électricité, eau,
22. Plan de développement des 23. Projets structurants 24. Augmentation de 25. Refocalisation des
capacités de production et du d’infrastructures ferroviaires et la production d’eau et
transports) pour améliorer la projets numériques sur les
réseau électrique dans les zones routières au service des acteurs amélioration du
qualité de vie et la projets à financement privé
urbaines, industrielles et rurales économiques et de la population réseau
compétitivité

26. Renforcement de la 27. Gestion proactive des 28. Optimisation du code du


Améliorer le climat des compétitivité du cadre investissements privés et 29. Programme
travail pour renforcer la d’optimisation
affaires pour attirer les Règlementaire et fiscal pour accompagnement des investisseurs et
compétitivité des secteurs, faciliter de la régulation
Pilier investisseurs locaux et accompagner le développement agents économiques (par ex. guichet de
l’accès à l’emploi et encourager la foncière
étrangers du secteur privé et des secteurs l’investissement, accès au foncier, sécurité
transverse: formalisation de l’emploi1
exportateurs juridique, accès au financement)
mettre à
niveau les
catalyseurs de
Accélérer la digitalisation des 30. E-gouvernement : accélération de la 31. Développement de l’écosystème
développe- entreprises et des services connectivité des administrations publiques numérique au travers de la
ment publics et de la digitalisation des services publics numérisation des PME gabonaises

32. Programme
Assainir les finances d’optimisation des 33. Programme 34. Règlement de
publiques pour dépenses publiques (par d’efficience des la dette intérieure et
dégager des marges ex. masse salariale, EPP, recettes fiscales et restructuration de la
de manœuvre comptes d’affectation douanières dette extérieure
spéciale)

1. Projet hors périmètre de l’étude McKinsey


350
VOLET FINANCES PUBLIQUES : PROJETS PRIORITAIRES

3.
32 Programme d’optimisation des dépenses publiques (par ex. masse salariale, EPP,

comptes d’affectation spéciale) (1/2)

Ambition stratégique Activités principales du projet


Maîtriser les dépenses publiques et enrayer la dynamique Objectif d’optimiser les dépenses publiques en gageant les dépenses nouvelles par des économies et en allégeant le
des dépenses de masse salariale, d’intérêts et de subventions service de la dette tout en maintenant un niveau d’investissement conséquent pour assurer le développement économique et
aux opérateurs & entreprises publiques (EPP) pour équilibrer social du Gabon
dépenses et recettes de l’Etat 1. Optimisation de la masse salariale
• Lutte contre la fraude et les contournements, par ex.: radiation de l’ensemble des dossiers frauduleux identifiés, mise en
place d’une nouvelle procédure unique de recrutement et de paiement
• Optimisation de l’adéquation offre/demande pour l’affection des agents, par ex.: évaluation de la performance des agents,
mise en place d’une GPEC fonctionnelle
• Plan de départs volontaires incitatif
2. Optimisation des EPP
Objectifs à 2025 • Rationalisation de la gestion des EPP, par ex., amélioration de leur gestion via l’établissement d’une task force
Indicateur de Indicateur de d’évaluation, poursuite de la suppression/fusion des établissements dont l’impact n’a pas été démontré, réallocation des
moyens résultats ressources vers les EPP prioritaires et conditionner, pour les EPP, la hausse de la masse salariale à la capacité
d’autofinancement des charges de personnel.
3. Optimisation des comptes d’affectation spéciale
< 700 Mds FCFA de dépenses de masse salariale • Rationalisation de la gestion des CAS, par ex. transparence sur leurs recettes & la nature réelle de leurs dépenses
4. Optimisation des investissements
• Amélioration de la planification des investissements et de l’attribution des marchés, par ex: création d’une banque de
~150 Mds FCFA de frais de fonctionnement projets centralisée, renforcement du cadre légal des marchés publics, amélioration de la planification de la trésorerie via
par ex. le logement des contreparties RG aux Finex à la BEAC
• Amélioration du suivi de l’exécution des projets, par ex.: création d’une base de données commune de suivi d’exécution
<400 Mds FCFA de subvention aux EPP et autres des projets, renforcement de l’UAPPP
transferts • Rationalisation et renforcement des véhicules d’investissements publics
• Elaboration d’une loi de programmation triennale des investissements en lien avec le plan de relance de l’Economie
<300 Mds FCFA de charge d’intérêt • Mise en place d’un Programme d’Investissements Publics (PIP) contenant les projets validés, ayant fait l’objet d’études et
pouvant être inscrit au Budget, en fonction des priorités du Gouvernement
• Réorientation des FINEX vers les investissements identifiés comme prioritaires dans la stratégie de relance de l’économie
300-350 Mds FCFA de dépenses d’investissement Leviers à analyser et prioriser au regard de leur impact et faisabilité dans le cadre du nouveau programme en cours
minimum hors PPP d’élaboration avec le FMI

351
VOLET FINANCES PUBLIQUES : PROJETS PRIORITAIRES

3.
32 Programme d’optimisation des dépenses publiques (par ex. masse salariale, EPP,

comptes d’affectation spéciale) (2/2)

Calendrier indicatif de mise en œuvre (activités non exhaustives) Parties prenantes

Chef de projet
T1 2021 T2 2021 T3 2021 T4 2021 T1 2022 T2 2022
• Ministre du Budget et des Comptes Publics

Conception du programme en lien avec le FMI Autres acteurs impliqués


• Ministère de l’Economie et de la Relance
• Ministère de l’Emploi, de la Fonction Publique, du Travail et de la
Validation technique des mesures
Formation Professionnelle
Inscription en LFI (ou LFR)
• FMI

Déploiement des actions offrant le


couple risque-retour le plus important Risques associés à la mise en œuvre

Niveau de risque
Modéré
Besoins en financement, Mds FCFA
Etat Risques liés à l’opérationnalisation
• Risque latent en lien avec un plan de réduction de la masse salariale
Investissement dans la baisse des dépenses
• Risques liés à la gouvernance des investissements
0-25
(par ex., capacité d’audit et financement)

Risques liés au financement


• N.A.

352
VOLET FINANCES PUBLIQUES : PROJETS PRIORITAIRES

33 Programme d’efficience des recettes fiscales et douanières (1/2)


3.

Ambition stratégique Activités principales du projet


Augmenter les marges de manœuvre budgétaires de Objectif d’accroître les recettes fiscales en élargissant l’assiette sans augmenter les taux, voire en dégageant
l’Etat gabonais en dégageant des ressources des marges de manœuvre pour baisser les taux.
additionnelles Plusieurs leviers envisageables pour optimiser les recettes en fonction de leur nature (non exhaustif) :
1. Recettes pétrolières :
• Amélioration de l’efficience des contrôles des coûts et volumes des acteurs pétroliers, not. via le déploiement
de compteurs dans l’ensemble des champs en exploitation
• Promotion du développement des champs matures via l’amélioration du cadre Règlementaire
• Domiciliation et rémunération des fonds de réhabilitation des sites pétroliers
2. Recettes douanières :
• Rationalisation des exonérations douanières par l’activation d’une commission d’évaluation coût/bénéfice
• Rémunération des agents de l’administration douanière à la performance
Objectifs à 2025 3. Impôt sur les sociétés :
• Renforcement des contrôles de la DGI (par ex., accroissement des contrôles, spécialisation des agents de la
Indicateur de Indicateur
moyens de résultats DGI par secteurs )
• Revue des niches fiscales octroyées via les conventions exceptionnelles (transparence sur les différents
2.000 Mds FCFA de recettes totales régimes octroyés, activation de la commission d’évaluation du rapport coût / bénéfice et harmonisation
progressive des régimes)
4. TVA :
~750 Mds FCFA de recettes pétrolières • Distribution de caisses enregistreuses en établissant un partenariat avec un acteur privé
5. Impôt sur le revenu et impôt foncier :
• Fiscalisation du secteur informel
~350 Mds FCFA de recettes douanières • Fiscalisation des hauts revenus
• Déploiement d’un impôt foncier effectif en révisant le cadre légal actuel
Leviers à analyser et prioriser au regard de leur impact et faisabilité dans le cadre du nouveau programme
1.000-1.100 Mds FCFA de recettes DGI et à engager avec le FMI
autres
353
VOLET FINANCES PUBLIQUES : PROJETS PRIORITAIRES

33 Programme d’efficience des recettes fiscales et douanières (2/2)


3.

Calendrier indicatif de mise en œuvre (activités non exhaustives) Parties prenantes

Chef de projet
T1 2021 T2 2021 T3 2021 T4 2021 T1 2022 T2 2022
• Ministre de l’Economie et de le Relance

Conception du programme
Autres acteurs impliqués
• Ministère du Budget
• Direction Générale des Impôts
• DGDDI
Validation technique des mesures
• FMI
Vote en loi de finance • Ministère des Hydrocarbures et des Mines (pour les recettes
pétrolières et minières)
Déploiement des actions offrant le
couple risque-retour le plus important Risques associés à la mise en œuvre

Niveau de risque
Modéré
Besoins en financement, Mds FCFA
Risques liés à l’opérationnalisation
Etat • Risque latent en lien avec tout élargissement des bases
fiscales/accroissement de l’efficience fiscale
Investissement dans la collecte des recettes
0-25
(renforcement des capacités contrôle et collecte)

Risques liés au financement


• N.A.

354
VOLET FINANCES PUBLIQUES : PROJETS PRIORITAIRES

3.
34 Règlement de la dette intérieure et restructuration de la dette extérieure (1/2)

Ambition stratégique Activités principales du projet


Réduire la charge d’intérêts et de service de la Plusieurs leviers envisageables pour assainir la dette intérieure et restructurer la dette extérieure :
dette pour endiguer le risque « d’effet boule de 1. Dégager un excédent primaire égal à la charge d’intérêts
neige» et rassurer les marchés sur la capacité du • Agir sur les leviers de recettes et dépenses et mettre en place des dispositifs de suivi de
Gabon à honorer ses engagements, pour l’indicateur par l’administration en charge
refinancer la dette à des taux soutenables 2. Réaménager le service de la dette
• Refinancer le principal arrivant à échéance en agissant sur la dette intérieure (par ex., discussion
avec la BEAC)
• Mobiliser certains actifs de l’Etat pour réduire directement le stock de la dette ou les utiliser comme
contrepartie d’un plan de refinancement de la dette
• Utiliser des instruments de refinancement innovants (au travers de Green bonds / Blue bonds)
Objectifs à 2025 3. Rationaliser l’émission de la dette
• Optimiser le processus de conventionnement de la dette intérieure en centralisant le suivi de
Indicateur de Indicateur l’émission de dette intérieure à la DG Dette et renforçant les contrôles
moyens de résultats
• Renforcer le système informatique de la DG Dette
Leviers à analyser et prioriser au regard de leur impact et faisabilité dans le cadre du nouveau
>200 Mds FCFA de solde primaire programme à engager avec le FMI

355
VOLET FINANCES PUBLIQUES : PROJETS PRIORITAIRES

3.
34 Règlement de la dette intérieure et restructuration de la dette extérieure (2/2)

Calendrier indicatif de mise en œuvre (activités non exhaustives) Parties prenantes

Chef de projet
T1 2021 T2 2021 T3 2021 T4 2021 T1 2022 T2 2022
• Ministère de l’Economie et de la Relance

Conception du programme Autres acteurs impliqués


• Ministère du Budget
• Direction Générale des Impôts
Validation technique des mesures
• FMI

Déploiement des actions offrant le


couple risque-retour le plus important
Risques associés à la mise en œuvre

Niveau de risque
Modéré
Besoins en financement, Mds FCFA
Risques liés à l’opérationnalisation
• Difficulté à renégocier la dette après des différents détenteurs (not.
Banque de Chine, AFD)
Non applicable – pas de financement requis
Risques liés au financement
• N.A.

356
Agenda

Positionnement et méthodologie

Ambitions stratégiques et vision cible du PAT 2021-23

Présentation des projets prioritaires

Pivot économique

Pivot social

Pivot transverse

Présentation de l’impact socio-économique estimé du PAT et des besoins de


financement

Présentation des bonnes pratiques en matière de gouvernance

357
IMPACT SOCIO-ECONOMIQUE ET BESOINS EN FINANCEMENT

La vision stratégique a pour ambition de préparer « l’après pétrole » en accélérant de


nouveaux moteurs de croissance et en repensant le modèle social

Gabon aujourd’hui Gabon en 2025

Economie diversifiée exploitant le


Economie fortement dépendante >30% du PIB tiré par l’exploitation <15% du PIB tiré par l’exploitation
plein potentiel de 3 secteurs
des hydrocarbures des hydrocarbures des hydrocarbures
productifs

+1,1% de croissance moyenne Croissance économique en regain >2,5-3% de croissance moyenne


Croissance économique atone
annuelle du PIB (entre 2015 et 2018) de dynamisme annuelle du PIB

Pays dépendant d’importations >60% d’importations dans la >50% la consommation locale de


Souveraineté accrue pour les
pour ses produits alimentaires de consommation locale de produits produits issus de l’agriculture produite
produits de base
base issus de l’agriculture localement

Marché de l’emploi dominé par 56% d’emplois formels dans Marché de l’emploi dynamique et
>50% part de l’emploi privé
l’emploi public l’administration publique structuré porté par le secteur privé

Culture d’administration publique


Culture réactive à l’investissement ~1 600-1 700Mds FCFA ~2 000 Mds FCFA d’investissements
favorable à l’investissement privé
privé d’investissements privés par an privés par an
national et étranger

Modèle social reposant porté par


Nouveau pacte social équitable
les revenus issus de l’exploitation >30% de la population vivant sous le <25% de la population vivant sous le
reposant sur une efficacité
des hydrocarbures et source seuil de pauvreté seuil de pauvreté
renforcée des services publics
d’inégalités

358
IMPACT SOCIO-ECONOMIQUE ET BESOINS EN FINANCEMENT

Chacune des 12 batailles se fixe une ambition autour d’indicateurs clairs et mesurables en
ligne avec la vision pour le pays
x Pivot économique x Pivot social x Pilier transverse

Ambition pour le Gabon 2025 Ambition pour le Gabon 2025

1 Ralentir la chute de la production de Prévisions à 2030 : >150k barils/jour (vs. 7 Améliorer l’état de santé de la ~150 centres de santé primaires réhabilités
pétrole et diversifier la filière <100k selon les prédictions actuelles) population en refocalisant les efforts sur
la prévention et les soins de santé
primaires
2 Accélérer le développement du +65% de PIB du secteur minier
manganèse et poser les bases d’une
exploitation du fer et de l’or
8 Garantir la pérennité d’un système de -10-15 p.p de taux de pauvreté
protection sociale ciblé et équitable
3 Améliorer la productivité et X2,5 du PIB du secteur forestier
diversifier la filière bois et élargir les
débouchés
9 Améliorer le climat des affaires pour
attirer les investisseurs locaux et +30-40 places dans le classement Doing Business
4 Renforcer la souveraineté ~30% part des importations dans la étrangers et assurer les conditions de
alimentaire du Gabon et développer consommation locale de produits issus de croissance des secteurs non productifs
les filières exportatrices l’agriculture
772km de pistes rurales réhabilitées
10 Renforcer les infrastructures (e.g. ~650 km de voie ferrée renforcés
7000 producteurs agricoles bénéficiant de électricité, eau, transports) pour
garanties de financement /2 le taux de perte d’énergie
améliorer la qualité de vie et la
compétitivité 300k personnes connectées à l’eau courante dans
5 Poser les bases du développement X2 part du BTP dans le PIB gabonais (3% l’agglomération de Libreville
d’autres secteurs aujourd’hui)

6 Développer l’emploi dans le secteur +10-15 p.p. d’emplois privé 11 Accélérer la digitalisation des X2 services publics digitalisés
privé notamment via une adéquation +11,5k élèves par an accueillis dans des entreprises et des services publics
plus forte entre l’offre d’éducation et établissements techniques et professionnels
les débouchés 500 salles de classes construites et +30
écoles primaires réhabilités
12 Assainir les finances publiques pour Excédent primaire (i.e. avant intérêts vs. 400 Mds
6 centres de formation réhabilités et 2000 dégager des marges de manœuvre FCFA de décifit annuel en 2019)
personnels encadrant formés

359
IMPACT SOCIO-ECONOMIQUE ET BESOINS EN FINANCEMENT

Dans le cadre d’un scénario moyen, la croissance du PIB pourrait être de 3-3,5% par
an d’ici 2025 sous réserve de réaliser les prérequis pour accélérer les secteurs

Croissance annuelle du PIB à horizon 2025 selon les scénarios


Messages clés
Estimations directionnelles
▪ Dans le cadre d’un scénario moyen
(scénario 1: 50$/baril et croissance
Autres secteurs de l’économie Scénarios détaillés en pages suivantes moyenne des secteurs productifs)
- La perte de revenus des hydrocarbures
Scénario optimiste Scénario moyen Scénario conservateur pourrait être compensée à horizon
2025 permettant au PIB de croître à
3,5% par an en moyenne à horizon
2025
Scénario
optimiste +5,5-6% +3,5-4% +2-2,5% ▪ La croissance des secteurs productifs ne
pourra être réalisée que sous réserve
Hydrocarbures

d’adresser un certain nombre de


prérequis (e.g. infrastructures, énergie,
1 2 règlementation)
Scénario ▪ La chute des revenus pétroliers devrait
moyen +5-5,5% +3-3,5% +1-1,5% s’accélérer entre 2025 et 2030, ce qui
devrait entrainer un besoin de rattrapage
plus important de la part des secteurs
productifs et nécessiterait de poser au
plus tôt les bases de nouveaux relais
Scénario de croissance pour soutenir la
conservateur +4-4,5% +2-2,5% +0-0,5% croissance sur le long terme

Source: Rystad, DG Hydrocarbures, Tableau de bord de l’économie, Banque mondiale, COMILOG, entretiens expert, FAO, Stratégie Nationale pour le
développement de la filière bois gabonaise 360
IMPACT SOCIO-ECONOMIQUE ET BESOINS EN FINANCEMENT

Plusieurs scénarios variables selon les secteurs ont été définis pour traduire la vision
cible
Les résultats d’impact économique présentés dans la section ci-après sont des estimations indicatives et directionnelles résultant d’une analyse préliminaire faite au
cours de la Phase 3 du travail d’élaboration du Plan Stratégique. La réalisation de ces estimations est conditionnée à la mise en œuvre d’un certain nombre de
prérequis faisant partie intégrante de la vision cible 2023-25.

Hydrocarbures Mines Bois Agriculture


1 Définition de scénarios
de croissance du PIB
Rattrapage de la
pour les secteurs Objectifs de croissance Hausse des surfaces
Scénario performance de la
cultivées et des
productifs à horizon 2025 60$/baril Comilog et mise à niveau des
optimiste Malaisie et du
infrastructures rendements
Vietnam

Scénario Objectifs de croissance Moyenne scénario Moyenne scénario


50$/baril Comilog sans mise à niveau optimiste et optimiste et
moyen
des infrastructures conservateur conservateur

3 Matrice de scénarios
Scénario Croissance alignée avec celle Croissance Croissance
d’évolution avec impact
conservateur 40$/baril du marché de l’acier. Pas de historique historique PIB et PIB/ habitant
mise à niveau des infra.

2 Estimation des Secteurs secondaire1 et tertiarie


scénarios de croissance
des autres secteurs Scénario Alignement sur la croissance des secteurs productifs hors pétrole (dans un scénario de croissance
selon leur élasticité aux optimiste moyenne)
secteurs productifs
Scénario
Poursuite de la tendance de croissance historique
moyen

Scénario Ralentissement de la croissance


conservateur

1. Hors secteurs productifs


Source: Rystad, DG Hydrocarbures, Tableau de bord de l’économie, Banque mondiale, COMILOG, entretiens expert, FAO, Stratégie Nationale pour le développement de la filière bois gabonaise 361
IMPACT SOCIO-ECONOMIQUE ET BESOINS EN FINANCEMENT

Les scénarios 1 et 2 démontrent que la perte de revenus des hydrocarbures pourrait


être compensée à horizon 2025 par la croissance des autres secteurs secteurs

Projections de l’évolution du PIB des secteurs productifs entre 2019 et 2025


Variation en Mds FCFA moyen

1 Scénario 1: 50$ le baril, croissance moyenne autres secteurs 2 Scénario 2: 50 $ le baril, croissance faible autres secteurs

+1 500- 1800 +1 700-2 200


Croissance PIB p.a. +3-3,5% Croissance PIB p.a. +1-1,5%

+420-470
+700-1 000
+750-900

+330-380 +320-370

+100-150 +200-250
1 +50-100

-600-650 -600-650
Hydrocarbures Mines Bois Agriculture Reste de Somme des Hydrocarbures Mines Bois Agriculture Reste de Somme des
l’économie évolutions l’économie évolutions

Source: Tableau de bord de l’économie, FAO, Banque Mondiale


362
IMPACT SOCIO-ECONOMIQUE ET BESOINS EN FINANCEMENT

Le portefeuille de projets et de réformes prioritaires nécessiterait un financement total


entre 4200 et 4500 Mds FCFA à horizon 2023
Estimations
Besoins totaux en financement par volet d’actions d’ici à 20232 Exemple de besoins de financement des projets prioritaires
Mds FCFA Mds FCFA

7. Développement des plantations d’arbres à croissance rapide


Préparer les secteurs 550
1400-1500
productifs de demain 9. Appui aux filières manioc, plantain, halieutique, sucre et avicoles
pour l’autosuffisance alimentaire en produits de base et transformés 129

15. Ouverture de salles de classe (primaire, secondaire général)


dans les régions déficitaires 246
Créer les conditions d’un 300-400
nouveau pacte social

23. Projets structurants d’infrastructures ferroviaires et routières au


2500 - 2600 services des acteurs économiques et de la population 1 6071
Mettre à niveau les
catalyseurs de
développement 24. Augmentation de la production d’eau et amélioration du réseau 207

4200-4500
Total

1. Dont 828 Mds FCFA pour l’augmentation de la capacité du chemin de fer Transgabonais
2. Besoins de financement pour mettre en œuvre les projets, hors investissements 100% privés
Source : Plan de relance post-COVID, entretiens experts sectoriels et bailleurs internationaux 363
IMPACT SOCIO-ECONOMIQUE ET BESOINS EN FINANCEMENT

Le besoin de financement 2021 – 2023 est réparti de façon inégale entre les
batailles, avec des besoins importants en termes d’infrastructures et d’éducation
Pivot économique Pivot social Pilier transverse Finex Etat PPP
Estimations
Budget estimé pour l’Etat,
Batailles clés 2021-2023, Mds FCFA Commentaires

1 Ralentir la chute de la production de pétrole et diversifier la Hypothèse de budget maximal en cas d’investissement dans un hydrocraqueur. Autres
0-30
filière investissements très largement portés par le privé pour le secteur.

2 Accélérer le développement du manganèse et poser les Budget défini par la BAD (PADEG). Projets d’infrastructures de transports et d’énergie couverts dans
0
bases d’une exploitation du fer et de l’or la bataille 9

3 Améliorer la productivité et diversifier la filière bois et élargir Budget défini par la BAD (PADEG). Projets d’infrastructures de transports et de climat des affaires
1000-1200
les débouchés couverts dans la bataille 9

4 Renforcer la souveraineté alimentaire du Gabon et


100-150 Coûts de projets comme définis par les bailleurs de fonds. Investissement de l’Etat focalisé sur le
développer les filières exportatrices programme GRAINE
Emprunt obligataire de l’Etat dans le cadre du Programme national de coordination et d’accélération
5 Poser les bases du développement d’autres secteurs 120-150
des investissements immobiliers publics, parapublics et privés

6 Garantir l’adéquation entre la formation et le marché de Formation de ~1000 enseignants, 20% d'apprenants dans des filières techniques et professionnelles.
300-400
l’emploi et développer l’emploi privé Investissement de l’Etat focalisé sur les infrastructures

7 Mettre l’accent sur la prévention et les soins de santé 150 centres soins de santé primaire à réhabiliter, formation de 500 personnels soignants.
50-100
primaire pour améliorer l’état de santé de la population Investissement de l’Etat focalisé sur la mise à niveau des soins de santé primaire
Mise en place du fonds CNAMGS 4
8 Moderniser et pérenniser le système de protection sociale 0 0-100

9 Renforcer les infrastructures (e.g. électricité, eau, transports) Budget défini par les bailleurs internationaux. Remarque : 20% des FINEX sur l'énergie et 80% sur
2000-2500
pour améliorer la qualité de vie et la compétitivité les infrastructures logistiques1

10 Améliorer le climat des affaires pour attirer les investisseurs 100-150 Principalement des réformes
locaux et étrangers

11 Accélérer la digitalisation des entreprises et des services 0 0-50 Investissement de l’Etat focalisé sur la digitalisation des administrations et services publics
publics

12 Assainir les finances publiques pour dégager des marges de 0 0 - 50


Principalement porté par des réformes. Investissement dans la collecte des recettes (renforcement
manœuvre des capacités contrôle et collecte) et la baisse des dépenses (capacités d’audit et financement)
1700-1800
TOTAL 2000-2100 4200-4500
550-650

1. Dont 828 Mds FCFA pour l’augmentation de la capacité du chemin de fer Transgabonais, 250 Mds pour la réhabilitation du chemin de fer Transgabonais et 546 Mds pour les projets routiers
Source: Lettres de Mission Ministérielles 2019, Plan de Relance post-COVID 2020, PSGE Vision 2025, ANINF, entretiens bailleurs de fonds, entretien experts sectoriels 364
IMPACT SOCIO-ECONOMIQUE ET BESOINS EN FINANCEMENT

Plus de 2/3 des besoins de financement 2021 – 2023 reposent sur des financements
extérieurs dont une large partie est déjà sécurisée
Estimations
Besoins totaux en financement par source de financement
Mds FCFA
% du
financement
~80% ~35% ~20% 100% ~55%
sécurisé

% des besoins ~45- ~35- ~10-


~0-1%
totaux 50%% 40% 15%

550-650 0-100

1700-1800

4200-4500

2000-2100

Finex PPP Etat Autres Total

Source: Lettres de Mission Ministérielles 2019, Plan de Relance post-COVID 2020, PSGE Vision 2025, ANINF, entretiens bailleurs de fonds, entretien experts sectoriels 365
IMPACT SOCIO-ECONOMIQUE ET BESOINS EN FINANCEMENT

~1 600 Mds FCFA sont sécurisés pour les financements auprès des partenaires financiers
et plus de 40 Mds sécurisés sur des projets hors du portefeuille de projets prioritaires
Pivot économique Pivot social Pilier transverse Non exhaustif

Bataillés clés Autres


Plus de 40Mds FCFA prévus pour le financement
Ralentir la chute de la production de pétrole et diversifier la extérieur sur des projets non priorisés dans la feuille de
1 1Md FCFA
filière route 2023
Accélérer le développement du manganèse et poser les bases
2 2Mds FCFA
d’une exploitation du fer et de l’or Projet Budget Partenaire
Améliorer la productivité et diversifier la filière bois et élargir
3 5Mds FCFA Gestion de la faune 5,4 Mds
les débouchés
sauvage et des conflits FCFA
Renforcer la souveraineté alimentaire du Gabon et développer 70 Mds 20 Mds 20 Mds homme-éléphant dans le
4
les filières exportatrices FCFA FCFA FCFA sud du Gabon

5 Poser les bases du développement d’autres secteurs

Garantir l’adéquation entre la formation et le marché de 97 Mds


6 12 Mds FCFA
l’emploi et développer l’emploi privé FCFA Projet de lutte contre la 6,6 Mds
Mettre l’accent sur la prévention et les soins de santé primaire criminalité faunique et le FCFA
7 trafic d'ivoire
pour améliorer l’état de santé de la population

8 Moderniser et pérenniser le système de protection sociale

Renforcer les infrastructures (e.g. électricité, eau, transports) 23 Mds 931 Mds
9
pour améliorer la qualité de vie et la compétitivité FCFA FCFA1 Réhabilitation des palais 15 Mds
Améliorer le climat des affaires pour attirer les investisseurs LM et OBO FCFA
10
locaux et étrangers
Accélérer la digitalisation des entreprises et des services
11 16Mds
publics
Assainir les finances publiques pour dégager des marges de
12
manœuvre

Total: 1611 Mds FCA2

1. Dont 828 Mds FCFA pour la réhabilitation du Transgabonais (IsDB)


2. Excluant >200Mds FCFA en cours de mobilisation
Source: Lettres de Mission Ministérielles 2019, Plan de Relance post-COVID 2020, PSGE Vision 2025, ANINF, entretiens bailleurs de fonds, entretien experts sectoriels 366
Sommaire

Positionnement et méthodologie

Ambitions stratégiques et vision cible du PAT 2021-23

Présentation des projets prioritaires

Pivot économique

Pivot social

Pivot transverse

Présentation de l’impact socio-économique estimé du PAT et des besoins de


financement

Présentation des bonnes pratiques en matière de gouvernance

367
GOUVERNANCE

L’implémentation de la feuille de route nécessite un dispositif d’exécution en


rupture avec l’existant à plusieurs niveaux

Un défi d’exécution majeur… … nécessitant une rupture avec l’existant à plusieurs niveaux Focus pages suivantes

Pilotage et Responsabiliser des leaders par projet sur la mise en œuvre et les résultats
gouvernance

Mettre en place un dispositif de décision accéléré au plus haut niveau


Vision
stratégique Mandater une équipe dédiée pour le suivi de la vision cible (« Delivery unit »)

Alignement Aligner le budget d’investissement selon les priorités de la vision cible


stratégique et
financement
Mettre en cohérence les documents stratégiques existants
Exécution
du programme Se doter des moyens financiers spécifiques pour sécuriser l’exécution de la vision

Plateforme de Mobiliser les partenaires stratégiques (e.g., partenariats financiers et industriels)


mobilisation

Mobiliser et engager la société civile/ l’opinion publique

Exécution Réaliser des résultats tangibles rapides et les partager de manière transparente
jusqu’à
l’impact
Définir un calendrier ambitieux et réaliste de mise en œuvre

368
GOUVERNANCE

L’établissement d’une structure d’exécution de type cellule d’exécution/ Delivery Unit


s’est avérée critique dans la réussite de grands programmes de transformation

6 principaux défis identifiés dans la gestion de projets La mise en place d’une Delivery Unit
dans le secteur public… ... nécessitant une Delivery Unit ciblée permet de pallier le déséquilibre
entre les exigences liées à
Focalisation sur la gestion d’un nombre restreint de
Calendrier politique des dirigeants conduisant l’exécution du plan stratégique (en
projets alignés avec les principales parties prenantes
parfois à une modification des priorités termes de délai et de qualité), et les
et sponsorisés au plus haut niveau de l’Etat
complexités de l’administration dont
les procédures peuvent être longues
Procédures de recrutement longues combinées à Adoption d’un statut spécifique pour les employés de et complexes
des contraintes budgétaires ne permettant pas la Delivery Unit afin de s’extraire des contraintes
d’attirer les meilleurs talents administratives

Définition d’objectifs clairs et d’indicateurs de


Absence d’indicateurs de performance clairs et
performance permettant un suivi régulier et précis de
de mécanismes de suivi rigoureux des projets
l’exécution des projets et de leur impact

Règlementation contraignante rendant difficile la Développement d'une culture axée sur les résultats et
mise en place d’une rémunération indexée sur la d’une structure de rémunération incitative basée sur
performance des acteurs la performance

Mise en place de processus de responsabilisation


Divergence des motivations des parties
favorisant l’appropriation des projets par les
prenantes
différentes parties prenantes

Adoption d’une approche proactive de résolution des


Mauvaise anticipation des problèmes et des
problèmes fondée sur l'anticipation des potentielles
difficultés à surmonter dans la gestion de projets
difficultés

369
GOUVERNANCE

Plusieurs pays ont mis en place des équipes dédiées pour le pilotage de
l’implémentation de leurs stratégies nationales

Géographie Description
Mise en place d’une unité d’exécution, la PMDU (The Prime Minister’s Delivery Unit), rattachée au
Royaume-Uni premier ministre, dotée de 40 ETP pour implémenter les réformes prioritaires liées à la modernisation et
digitalisation des services publics

Mise en place d’une unité d’exécution, la SGMAP (Secrétariat Général pour la Modernisation de l’Action
France
Publique), dotée de 200 ETP afin de moderniser et d’auditer la fonction publique

Mise en place d’une unité d’exécution, le Bureau Opérationnel de Suivi (BOS), pour suivre l’exécution du
Sénégal
Plan Sénégal Emergent Implémentation à horizon 2025

Mise en place d’une unité d’exécution en 2009, la PEMANDU (Malaysia’s Performance Management and
Malaisie
Delivery Unit), pour implémenter les programmes de transformation du pays

Mise en place d’une unité d’exécution en 2010, la PDU (President’s Delivery Unit), pour mettre en
Chili
cohérence les plans stratégiques gouvernementaux et garantir leur mise en œuvre

Mise en place d’une unité d’exécution en 2015, la PDU (Presidential Delivery Unit), afin d'aider le pays à
Ghana
maintenir son taux de croissance économique

Source: McKinsey & Company 370


GOUVERNANCE

La mise en place de Delivery Units performantes repose sur la mise en


application de 9 bonnes pratiques

Meilleures pratiques Description

Sponsoring par les plus hautes  Sponsoring continu du Président ou du Premier Ministre pour le succès du projet
1
instances politiques  Investissement temporel significatif du sponsor de la Delivery Unit

 Mise en place d’une culture du résultat accompagnée d’un sentiment d'urgence autour de l’exécution des projets et des
2 Mise en place d'une culture du résultat
réformes prioritaires

3 Culture du service public  Compréhension claire de la culture et du fonctionnement des services publics

 Focalisation sur un nombre restreint d'objectifs SMART (Spécifiques, Mesurables, Actionnables, Atteignables et
4 Définition claire des objectifs
Encadrés dans le temps)

Actions ciblées pour atteindre les


5  Sélection ciblée des actions à mener en fonction des résultats attendus à l’issu de l’exécution de ces actions
objectifs

 Collecte en temps réel d'informations et d'indicateurs de performance qui permettent aux leaders d'évaluer les progrès et de
6 Suivi continu des indicateurs clés
faire des corrections à mi-parcours

7 Communications fréquentes  Communication régulière et planifiée entre la Delivery Unit, les hauts responsables du pays et les autres parties prenantes

 Organisation d’interactions fréquentes entre les différentes parties prenantes pour anticiper et résoudre les problèmes
8 Résolution régulière des problèmes
existants dans les meilleurs délais

Amélioration continue de la structure et


9  Intégration continue des meilleures pratiques internationales de fonctionnement
des processus

Source: Analyse de l'équipe, entretiens experts, études de cas 371


GOUVERNANCE

Le Bureau Opérationnel de Suivi (BOS) au Sénégal a été mis en place en 2015


pour piloter la mise en place du Plan Stratégique d’Emergence

Informations clés Gouvernance et organisation Mission et objectifs

• Création en 2012 • Ancrage de la Delivery Unit au niveau de la • Assurer le suivi opérationnel de la mise en œuvre des
Présidence et rôle de suivi de l’exécution des projets et réformes phares du PSE
• FTEs : ~20
projets et réformes phares du PSE
• Direction : Mohamed Dionne, ancien • Coordonner toutes les activités contribuant à la mise en
directeur de cabinet du Premier
• Le BOS a mis en place des instances de pilotage œuvre diligente des projets et réformes phares, notamment
et travaille en étroite collaboration avec toutes les la résolution des problèmes
Ministre et membre de l’ONUDI
parties prenantes
(l’Organisation des Nations Unies pour • Identifier les obstacles entravant la mise en œuvre des
le Développement Industriel) • Les organes du BOS sont : projets et réformes phares et de formuler des
recommandations, aux fins de décisions
– le Comité d’Orientation Stratégique (COS)
– la Direction générale

Résultats depuis la création Enseignements clés

• 17 projets et 13 réformes mis en place • Doublement de la production d’énergie en • Recrutement de profils variés ayant favorisé un bon
6 ans passant de 573 MW en 2012 à 1053 fonctionnement du BOS et la mobilisation efficace des
• Doublement de la croissance du PIB (de MW en 2018 ministères
~3-3,5 à 6,5-7% de croissance annuelle)
• 3 600+ consultations et 263 opérations • Support par la Présidence ayant permis d’accelérer la résolution
• Accroissement des exportations de 50% cardio-pédiatriques effectuées dans le centre des points de blocage
de chirurgie cardio-pédiatrique de Dakar1
• Création de 300k emplois

1. entre Janvier 2017 et Septembre 2018


Source: senegal-emergent.com 372
GOUVERNANCE

La Delivery Unit Présidentielle a été lancée au Ghana en 2015 pour piloter des
initiatives de développement économique

Informations clés Gouvernance et organisation Mission et objectifs

• Création en 2015 sous le mandat de • Ancrage au sein du Secrétariat du Vice-Président • Création de la Delivery Unit afin d'aider le Ghana à
l’ancien président et rattachement directement au Vice-Président maintenir son taux de croissance économique
• Réorganisation sous l'autorité du Vice- • Collaboration étroite avec les secrétaires du • Volonté de garantir que les plus défavorisés bénéficient de
Président après le changement cabinet, le secrétariat exécutif et le chef du cabinet la croissance économiques et du développement des
d'administration en 2017 du président infrastructures
• Staff : ~10 • Répartition des priorités présidentielles • Objectifs:
existantes en groupe de projets
• Budget : ~5,6 Mn de USD sur les 2 ans - Diriger la mise en œuvre des initiatives approuvées au
(2015-2017) niveau du Cabinet
• Directrice Générale Valerie Sawyerr: - Diriger la réforme des dépenses publiques de manière à
anciennement chef de cabinet adjoint du refléter rigoureusement les priorités présidentielles
président, fonctionnaire à la Société
- Accroître la transparence du gouvernement et intégrer
Nationale de Gaz du Ghana (GNGC)
les citoyens aux initiatives

Résultats depuis la création Enseignements clés

• Vérification de la masse salariale (i.e., retrait des • Canalisation efficace des efforts publiques à travers l'organisation et la division des priorités nationales
doublons) gouvernementale ayant conduit à une en initiatives ministérielles et présidentielles (e.g., gestion de la masse salariale publique)
économie de ~7 Mn de USD
• Mise en place d'un système informatique de suivi des résultats ayant joué un rôle clé dans
• Formation de plus de 150 membres de la fonction l'augmentation de la fréquence des rapports d'avancement soumis par les ministères au président
publique à l’élaboration de politiques et à la rédaction
• Formation du personnel ministériel sur la production de notes de service et des rapports sur les KPIs,
et production de notes de service axées sur des
étant très efficace pour faciliter la résolution des problèmes et l'évaluation
projets

Source: Département du développement international du Royaume-Uni (DFID), « Institute for Government », Presse
373
GOUVERNANCE

La vision cible de la Delivery Unit pour la feuille de route 2021 – 2023 se structure
autour de cellules projets ayant un rôle clair vis-à-vis des entités d’exécution
ILLUSTRATIF

Synthèse de la vision cible pour la Delivery Unit

Organisation rattachée au Cabinet du Coordinateur Général des Affaires


Présidentielles Directeur de la Delivery Unit

Equipe ad hoc dédiée avec des profils de haut niveau combinant une
connaissance du secteur public et privé
Cellule PMO
Profils détachés des entités d’ancrage (e.g. Cabinet Coordination
Générale, Cabinet du Premier Ministre, Secrétariat Général du
Gouvernement) et renforcés par les profils provenant d’entités ayant des
prérogatives intra-ministérielles (e.g. Ministère Economie, Ministère
Budget) Cellule Cellule Cellule
projets projets projets
Exécution délivrée par les ministères ou entités transverses (e.g. économiques sociaux catalyseurs
FGIS), la Delivery Unit ayant pour rôle de:

• Piloter de manière transparente l’avancement des projets Ministère n


• Coordonner les actions des entités qui exécutent les projets et …
s’assurer de leur capacité d’exécution
Ministère 1
• Coordonner la communication autour des projets
Point focal
• Aider à la prise de décision rapide d’exécution
• Apporter du support ad hoc / technique lorsque nécessaire

374
GOUVERNANCE

Quelles seraient les priorités des 100 premiers jours du PAT?

Volets d’action Activités à mener


• Mettre en place/ identifier une structure d’ancrage pour l’organe de pilotage du PAT
Delivery Unit • Identifier et recruter/mobiliser les profils clés nécessaires au sein de la Delivery Unit
• Définir de façon précise le calendrier des instances de gouvernance (comitologie)
• Finaliser la liste exacte de projets et de réformes prioritaires
• Pour chacun des projets, identifier les premières actions des 100 premiers (importance de donner un signal)
• Mettre en place les équipes projet
Projets • Détailler précisément le calendrier d’actions à mener et les résultats escomptés des 100 premiers jours
(e.g. mobilisation des ressources, etc.)
• Organiser le lancement effectif des projets phares lors de séances de kick-off avec la Delivery Unit
• Consolider le budget 2021 et estimer les besoins pour 2022 et 2023
Financement
• Préparer la loi de finances rectificative de 2021

Partenaires • Mobiliser les partenaires techniques et financiers (p.ex. BAD, FMI, AFD) par projet prioritaire en fonction des
techniques et besoins d’accompagnement identifiés
financiers • Adapter les pitchbooks/supports de communication aux besoins en soutien financier et/ou technique par projet

Communication • Développer un support de communication et sensibilisation adapté aux différentes parties prenantes
et mobilisation Administrations publiques présentant le PAT et les implications concrètes pour chacune des entités
• Définir et lancer le plan de communication effectif
• Identifier les acteurs clés (p.ex. CPG) à impliquer
Secteur privé
• Programmer et tenir les premières réunions sectorielles de présentation du PAT

375

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