Management Bancaire PDF
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au
Management Bancaire
I-La Banque et son Environnement
I-1 :Composantes du Systme Bancaire
I-2 :Enjeux et Perspectives du Secteur Bancaire
I-3 :Organes de Contrle et de Supervision
I-4 :Organisation de la Profession Bancaire
I-5 :Dispositions Lgales et Rglementaires
II-Les Fonctions, Mtiers et Structures de la Banque
II-1 :Fonctions et Mtiers de la Banque
II-2 :Organisation et Gestion de la Banque
II-3 :Gestion du Compte de Rsultat
II-4 :Gestion du Bilan
II-5 :Ratios de Gestion Bancaire
III-Les Risques lis l'Activit Bancaire
III-1 :Risque de Contrepartie
III-2 :Risque de Taux
III-3 :Risque de Liquidit
III-4 :Risques de Marchs
III-5 :Risques Oprationnels
III-6 :Rgles Prudentielles du Comit de Ble
Slim CHEKILI
Mai 2013
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Etablissements de Crdit
- Arab Tunisian Bank
- Banque Franco-Tunisienne
- Banque Nationale Agricole
- Attijari Bank
- Banque de Tunisie
- Amen Bank
- Citibank (onshore)
- Arab Banking Corporation (onshore)
- Banque Internationale Arabe de Tunisie
- Socit Tunisienne de Banque
- STUSID Bank
- Union Bancaire pour le Commerce et l'Industrie
- Union Internationale de Banques
- Banque de Habitat (ex CNEL)
- Banque Tunisienne de Solidarit
- Tunisian Qatar Bank ( ex BTQI)
- Banque Tuniso-Koweitienne (ex BTKD)
- Banque de Tunisie et des Emirats (ex BTEI)
- Banque de Financement des PME
- Banque Tuniso-Libyenne (ex BTLD)
- Banque Zitouna
Etablissements de Leasing
Tunisie-Leasing
UBCI Leasing (absorbe par UBCI)
Compagnie Internationale de Leasing
Arab Tunisian Lease
Amen Lease (liquide en2010),
Attijari Leasing
Modern Leasing
Arab International Lease
Best Lease
Hannibal Lease
El Wifack Leasing
Socits de Factoring
Tunisie Factoring
Uni-Factor.
Banques d'Affaires
International Maghreb Merchant Bank
Banque d'Affaires de Tunisie
2 => Banques Statut Particulier
Ce compartiment est constitu de huit banques off shore,dont deux banques ayant
un double statut on/off shore (Citibank, Arab Banking Corporation)
Ces banques ont pour caractristique de travailler essentiellement avec une clientle
non rsidente et ce dans un cadre rglementaire spcifique.
Banques Offshore
Citibank (offshore),
Tunisian Foreign Bank (ex.UTB),
Tunis International Bank
Loan and Investment Company
Al Baraka Bank Tunisia
North African International Bank
Alubaf International Bank
Arab Banking Corporation (offshore).
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Pouvoir de rglementation
Habilitation expresse de la Banque Centrale de Tunisie fixer les rgles et
les principes de gestion comptable et les normes prudentielles.
Pouvoir d'information
Mise la charge des commissaires aux comptes des banques de l'obligation
d'informer la Banque Centrale de Tunisie des rsultats des contrles qu'ils
effectuent et de lui signaler tout fait de nature menacer les intrts de la
banque qu'ils contrlent ou ceux de ses dposants. Les commissaires aux
comptes sont, en outre, tenus de lui remettre, la clture de chaque
exercice, un rapport d'activit ainsi que le rapport destin aux organes de la
banque contrle.
Pouvoir de contrle
Extension du contrle de la Banque Centrale de Tunisie aux filiales des
banques, aux personnes morales qu'elles contrlent directement ou
indirectement ainsi qu'aux filiales de ces personnes morales.
Pouvoir d'injonction
Institution au profit de la Banque Centrale de Tunisie d'un pouvoir
d'injonction, prcd d'une mise en garde, l'effet d'imposer toute banque,
dont la situation le justifie :
=>l'augmentation de son capital ;
=>l'interdiction de toute distribution de dividendes ;
=>la constitution de provisions.
Pouvoir d'intervention
Habilitation du Gouverneur, si la situation l'exige et en vue de protger les
intrts des dposants, des tiers et du systme bancaire, prendre les
mesures suivantes :
=>inviter les actionnaires d'une banque fournir celle-ci le soutien
ncessaire,
=>organiser le concours de l'ensemble des banques,
=>dsigner un administrateur provisoire.
4 avril 2000 (Loi n 2000-37)
=>Extension du champ d'intervention de la Banque Centrale de Tunisie en lui
permettant de prendre en pension aux banques des effets publics ngociables ainsi
que toute crance ou valeur sur les entreprises et les particuliers figurant sur une
liste arrte par son conseil d'administration ;
=>Autorisation la BCT participer au capital social d'entreprises ayant pour objet la
gestion des services bancaires communs ;
10 juillet 2001 (Loi n 2001-65) : Nouveau cadre d'volution du systme bancaire :
=>conscration de la notion gnrique d'tablissement de crdit qui regroupe les
banques et les tablissements financiers et abandonne la distinction entre
banques de dpts et banques d'investissement pour "la banque universelle" ;
=>institution d'un systme de garantie des dpts sous forme d'un mcanisme de
solidarit de place auquel les banques doivent adhrer ;
=>dfinition des attributions du comit permanent d'audit interne que les
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2=>Gouvernance Bancaire :
Circulaire BCT 2006-06 du 24 Juillet 2006
MISE EN PLACE SYSTEME DE CONTROLE DE LA CONFORMITE
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4=>Conditions de Banque :
Circulaire BCT 91-22 du 17 Dcembre 1991
REGLEMENTATION DES CONDITIONS DE BANQUE
5=>Activit de Crdit :
Circulaire BCT 87-47 du 23 Dcembre 1987
MODALITES D'OCTROI, DE CONTROLE ET DE REFINANCEMENT DES CREDITS
7=>Rglementation Comptable :
Note 89-16 du 17 Mai 1989
COMMUNICATION DES DONNEES RELATIVES AUX RISQUES ET A LA SITUATION MENSUELLE COMPTABLE
Les mouvements de fonds entre la Tunisie et l'tranger doivent tre effectus par
l'entremise de la Banque Centrale de Tunisie ou, sur dlgation de celle-ci, par
des intermdiaires agrs par le Ministre des Finances sur proposition du
Gouverneur de la BCT.
Les personnes physiques rsidentes de nationalit tunisienne, ainsi que les
personnes morales rsidentes doivent dclarer la Banque Centrale de Tunisie leurs
avoirs l'tranger.
Les rsidents sont tenus de rapatrier et, sauf les exceptions prvues par la
rglementation en vigueur, cder sur le march des changes les devises provenant
de l'exportation de marchandises, de la rmunration de services rendus l'tranger
et, d'une manire gnrale, de tous revenus ou produits provenant de l'tranger.
Les diffrents textes (lois, dcrets, avis de change, circulaires ,) relatifs la
rglementation des changes traitent des principaux volets suivants :
Rgime de Change
Janvier 1993 :Adhsion de la Tunisie aux dispositions de l'article VIII des statuts du
Fonds Montaire International.
Le taux de change du dinar tunisien est dtermin librement sur le march des
changes cr depuis le 1er mars 1994 entre les intermdiaires agrs de la place de
Tunis y compris les banques offshore.
La Banque Centrale de Tunisie intervient sur ce march et publie titre indicatif, le
cours de change interbancaire des devises et des billets de banque.
Les importateurs et les exportateurs de produits et de services peuvent se couvrir
contre le risque de change sur le march interbancaire terme. Les cours terme
sont librement ngocis entre les oprateurs et la banque contrepartie.
Monnaies de Rglement
Les rglements entre la Tunisie et l'tranger peuvent tre effectus en devises
cotes sur le march des changes ou en dinars tunisiens convertibles par
l'intermdiaire de comptes trangers.
Notion de Rsidence
=>Rsidents
-Personnes morales tunisiennes/trangres pour leurs tablissements en Tunisie.
-Personnes physiques de nationalit tunisienne domicilies en Tunisie.
-Fonctionnaires tunisiens en poste l'tranger quelle que soit la dure de leur sjour.
-Personnes physiques de nationalit trangre domicilies en Tunisie depuis plus de
deux ans et y possdant le centre de leurs activits. Ces personnes perdent leur
qualit de rsident ds leur dpart dfinitif de Tunisie.
=>Non-Rsidents
-Personnes morales tunisiennes/trangres pour leurs tablissements l'tranger.
-Personnes physiques de nationalit trangre domicilies hors de Tunisie.
-Fonctionnaires trangers en poste en Tunisie quelle que soit la dure de leur sjour.
-Les personnes physiques de nationalit tunisienne domicilies l'tranger depuis
plus de deux ans et y possdant le centre de leurs activits.
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Les modalits de ralisation par les intermdiaires agrs desdits transferts sont
fixes par circulaire de la BCT.
=>Emprunts Extrieurs
Les entreprises rsidentes peuvent, pour les besoins de leurs activits, contracter
librement auprs de non-rsidents des emprunts en devises jusqu' concurrence de
10 millions de dinars par anne civile pour les tablissements de crdits et de 3
millions de dinars pour les autres entreprises.
Lorsqu' ils sont assortis d'une dure suprieure 12 mois, ces emprunts peuvent
tre contracts librement et sans limite de montant pour les tablissements de crdit
et dans la limite de 10 millions de dinars par an pour les autres entreprises.
Les tablissements de crdits doivent, toutefois, soit se soumettre au pralable
une valuation volontaire auprs d'un organisme de notation, soit tre cots en
bourse,
Les transferts lis au remboursement du principal et au paiement des intrts de ces
emprunts sont libres.
Ouverture de Comptes lEtranger
Les entreprises rsidentes ayant contract des marchs de prestations de services
ou daccomplissement de travaux pour le compte de non-rsidents ltranger, sont
autorises ouvrir, librement auprs des banques du pays o ces marchs sont
effectus, des comptes dans les devises desdits pays pour loger une partie des
revenus quelles peroivent ce titre et destine couvrir les dpenses locales.
Cette procdure concerne exclusivement les marchs effectus dans des pays
trangers o la lgislation en vigueur exige lutilisation dune partie des revenus pour
couvrir des dpenses locales en devise nationale.
A la fin de lexcution du march, la socit rsidente doit solder tout compte ayant
t ouvert lextrieur dans la devise locale et rapatrier le montant crditeur dudit
compte suivant la rglementation en vigueur.
Commerce Exterieur
Importations
Toutes les importations sont libres sauf celles touchant la scurit, l'ordre public,
l'hygine, la sant, la morale, la protection de la faune et de la flore et au patrimoine
culturel.
L'importation de certains produits tels que quelques gammes de voitures demeure,
titre transitoire, soumise autorisation pralable.
Les importations sont soumises l'obligation de domiciliation/Intermdiaire agr.
Le rglement des importations est librement effectu par l'intermdiaire agr
domiciliataire aprs l'entre effective des marchandises justifie par l'imputation
douanire.
Les importations peuvent donner lieu au versement d'acomptes sous rserve de
l'mission en faveur de l'importateur d'une garantie de restitution d'acompte
premire demande par la banque du fournisseur. L'mission de cette garantie n'est
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compagnies dassurances, les fonds de pension, les caisses de retraite, les grandes
entreprises non financires,
Techniquement, le mtier de titres est ddi aux besoins des courtiers, des salles de
marchs, des gestionnaires dactifs, des fonds de pension et des entreprises
dassurances ; il englobe les tches de back et middle-office : rglement-livraison,
financements / prts de titres, conservation, gestion du collatral, gestion de
trsorerie, administration comptable et fiscale dOPCVM.
Le mtier de Banque Prive (Private Banking) offre aux clients fortuns une large
gamme de produits et de services dans une logique patrimoniale personnalise
(Wealth Management)
Les banques ont galement dvelopp le mtier de la bancassurance : elles ont
complt leur offre traditionnelle de garanties lies aux crdits (invalidit, dcs,
homme-cl, ) en dveloppant loffre dassurance-vie proche de leur mtier
dorigine, puis en explorant le march de lassurance-dommages (IARD).
Le mtier dassureur est confi des compagnies ventuellement filialises (la loi
interdisant une banque dtre assureur et vice versa).
Celles-ci crent et grent les produits que la banque distribue.
4-La complmentarit entre les trois ples
Lexamen de la Banque Universelle tend dmontrer une complmentarit entre
ces trois grands ples dactivit, fonde sur des conomies de gamme.
Quelles que soient les diffrences en termes de consommation de fonds propres, de
cot de structure et de niveau de facturation, la banque de dtail apparat
indispensable pour alimenter en liquidit les deux autres ples dactivit et stabiliser
la performance face la volatilit des marchs financiers.
II-2 :Organisation et Gestion de la Banque
La Banque est un ensemble de processus industriels mis au service de la clientle .
Ces processus mettent en action un grand nombre de fonctions ou de mtiers,
Quatre grands ples peuvent gnralement tre identifis
Ple Stratgie : a pour mission danticiper les volutions de la banque dans
son environnement, dattribuer ,de grer et darbitrer ses ressources .Ce ple
doit galement superviser ,manager et dynamiser lensemble des autres
fonctions.
Ple Dveloppement : a pour mission daccrotre lactivit de la banque tout
en veillant une bonne matrise des risques .
Ple Logistique :a pour mission de fournir aux autres ples les moyens les
mieux adapts leur bon fonctionnement
Ple Filiales : regroupe pour des considrations juridiques ,financires ou
organisationnelles certains mtiers.
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A-Ple Stratgie :
Ce ple regroupe gnralement autour de la Direction Gnrale les fonctions
suivantes: Inspection/Audit-Stratgie-Ressources Humaines-Finance-Marketing.
1-Direction Gnrale
La Direction Gnrale a pour missions principales de dterminer et coordonner la
stratgie de la banque matrialise par un Plan dEntreprise (Corporate Plan) et de
maximiser les conditions de russite de cette stratgie sous diffrentes contraintes
(conomiques, rglementaires, sociales, ) .
Le Plan dEntreprise indique le positionnement futur souhait de la banque vis--vis
de son environnement (mtiers, parts de marchs, activit ,rentabilit, secteurs,).
Il doit intgrer lhistorique de la banque, sa culture ,ses forces et faiblesses et fdrer
et mobiliser lensemble des nergies.
Ce Plan tabli moyen terme en tenant compte des prvisions sur les volutions de
lenvironnement (conomique, financier, commercial , technologique,) doit tre
dclin sur les diffrentes fonctions de la banque appeles tablir des budgets et
plans dactions annuels.
Dans lexercice de ses fonctions la Direction Gnrale doit pouvoir sappuyer sur un
certain nombre de fonctions stratgiques .
2-Fonction Inspection
Cette fonction assure pour le compte de la Direction Gnrale et du Conseil
dAdministration le contrle du respect des orientations, des procdures, des
presciptions et des rglements internes et externes.
3-Fonction Audit
Cette fonction a pour mission dapprhender les dysfonctionnements ventuels, leurs
origines, leurs consquences et les solutions envisageables.Il sagit ici dun contrle
dit de troisime niveau
4-Fonction Stratgie :
Celle-ci fournit la Direction Gnrale des informations sur les grandes volutions de
lenvironnement conomique, politique et social ncessaires lactualisation de sa
stratgie moyen terme .
Elle analyse priodiquement le positionnement de la banque sur son march et
accompagne la rflexion de la Direction Gnrale sur diffrents sujets caractre
stratgique. Ses analyses alimentent galement dautres fonctions de la banque
(marketing,trsorerie,commercial,) en donnes utiles lexercice de leur mtier.
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3-Fonction Production
Lactivit bancaire ayant un caractre industriel ,la fonction Production doit assurer la
gestion des actifs de la clientle ainsi que des diffrents supports et flux qui y sont
associs
-Gestion des Comptes : ouverture, modification ,clture, incidents de paiement,.
-Gestion des Dpts :ouverture ,modification, clture ,calcul dintrts,fiscalit,.
-Gestion des Titres :souscription, conservation, paiement dividendes/intrts,.
-Gestion des Encaissements /Paiements :traitement et compensation des chques
,effets, virement, prlvements , oprations montiques,
4-Fonction Moyens Gnraux
Cette fonction a pour mission principale de :
-grer le parc immobilier (location , proprit ) et mobilier (matriels,vhicules,) en
veillant leur maintenance et leur scurit
-grer la logistique de linformation (courrier, tlphone,)
-assurer lagencement physique du rseau dagences
-suivre les budgets dquipements (comptabilisation ,inventaire,)
D-Ple Filiales : Ce ple regroupe gnralement les activits suivantes:
1-Financements Spcialiss :Leasing ,Factoring
2-OPCVM
3-Intermdiation Financire
4-Bancassurance
5-Capital Risque
II-3 : La Gestion du Compte de Rsultat
Il sagit ici dexaminer les diffrentes composantes du compte de rsultat et les
soldes intermdiaires de gestion y relatifs .
Le compte de Rsultat devra ensuite tre analys en relation avec le Bilan.
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COMPTE DE RESULTAT
Produits(+) et Charges(-)
+ Intrts et produits assimils
- Intrts et charges assimils
+ Revenus des titres revenu variable
+/- Commissions nettes
+/- Gains ou pertes sur oprations de portefeuilles de ngociation
+/- Gains ou pertes sur oprations de portefeuilles de placement et assimils
+/- Autres produits/charges dexploitation bancaire
+/- Produits nets des autres activits
= PRODUIT NET BANCAIRE
-Charges gnrales dexploitation
-Dotations aux amortissements et aux provisions sur immobilisations
= RESULTAT BRUT DEXPLOITATION
-Cot du risque
= RESULTAT DEXPLOITATION
+/- Gains ou pertes sur actifs immobiliss
= RESULTAT COURANT AVANT IMPOT
+/- Rsultat exceptionnel
- Impts sur les bnfices
+/- Dotation/reprise des FRBG
= RESULTAT NET
A-Le Produit Net Bancaire (PNB)
Dans le secteur bancaire, on ne parle gure de chiffre daffaires
Les banques font rfrence leur Produit Net Bancaire (PNB) qui nest pas
lquivalent dun chiffre daffaires, mais dune marge brute (diffrence entre des
produits et des charges).
Le PNB est le solde des revenus dexploitation et des charges de mme nature que
la banque a d engager pour gnrer ces produits.
Le PNB est laddition de cinq lments :
-la marge dintrts ;
-les commissions nettes ;
-les plus-values nettes ;
-les dividendes perus ;
-les autres produits nets dexploitation.
Les produits ou revenus dexploitation sont les intrts reus sur les
emplois, cest--dire essentiellement sur les crdits consentis aux clients et
sur les placements de trsorerie auprs dautres banques, les commissions
perues, les plus-values sur le portefeuille propre, ainsi que dautres produits
dexploitation accessoires.
Les charges directes dexploitation sont constitues des charges
ncessaires pour gnrer les produits dexploitation mentionns ci-dessus. Il
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sagit donc des intrts verss par la banque en rmunration des ressources
(comme les dpts des clients et les emprunts auprs dautres banques), des
commissions payes aux apporteurs daffaires ou aux prestataires et soustraitants (par exemple en matire doprations sur titres ou de contrats
dassurance) des moins-values sur le portefeuille propre, ainsi que dautres
charges dexploitation diverses.
A1-La Marge dIntermdiation : premire composante du PNB
La marge dintermdiation reprsente le solde net entre la rmunration des
emplois (prts ou placements) effectus et le cot des ressources collectes.
Cette marge dintermdiation prend donc en compte les flux dintrts de diverses
natures pays sur les dettes :
=>dpts ordinaires, dpts dpargne bancaire (livrets, plans), dpts et ressources
de nature montaire (certificats de dpt, emprunts interbancaires), ressources de
nature financire (titres obligataires et assimils)
et les flux dintrts perus sur les crances ;
=>crdits la clientle, prts interbancaires, portefeuilles pour compte propre (de
transaction, de placement ou dinvestissement).
A2-Les Commissions Nettes : deuxime composante du PNB
Il sagit du solde entre les flux de commissions perues auprs de la clientle ou de
rseaux distributeurs et le flux des commissions payes aux apporteurs daffaires ou
sous-traitants.
Partition conomique des commissions factures :
=>commissions sur placements et vente de tout produit financier (contrats
dassurance, OPCVM) ;
=>commissions sur emplois :
engagement, non utilisation, plus fort dcouvert,
frais de dossiers facturs sur les crdits mis en place,
assurances Dcs Invalidit contractes par les clients loccasion des prts
=>commissions sur services :
quipement des clients (conventions de comptes, cartes, locations de coffres,
mises disposition de services tlmatiques),
oprations de change et transactions internationales (transferts) ;
Les commissions sur services peuvent dpasser 20 % du PNB.
=>commissions sur conseil :
conseils en gestion de patrimoine et/ou ingnierie financire,
garantie et/ou placement dmissions ;
=>commissions sur anomalies de fonctionnement du compte :
-importance des mouvements confis et/ou flux constats,
-vnements survenant sur les comptes clients (oppositions).
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Il convient de noter que les commissions factures sont encore largement fondes
sur la sanction des anomalies, plutt que sur la facturation positive , en
fonction des services effectivement consomms.
A3-Le Solde entre Plus et Moins-Values : troisime lment du PNB
Il sagit des rsultats dgags sur les portefeuilles-titres que la banque dtient pour
compte propre, des fins de transaction (trading) de placement ou
dinvestissement (conservation jusqu lchance).
Il sagit des plus-values ou moins-values effectivement ralises ou latentes
(revalorisations des portefeuilles de transaction au prix du march et provisions pour
dprciation des titres de placement).
Ces activits pour compte propre sont ralises par les banques de march ou les
dpartements de banque de financement et dinvestissement des grands groupes
bancaires.
A4-Le Solde Net Autres Produits/Charges dExploitation Bancaires
Les autres produits sont par exemple des refacturations de services des filiales,
Les autres charges sont des refacturations payes. En dehors des lments entrant
dans le calcul du PNB, les autres produits enregistrs sont des lments non
rcurrents tels que les gains sur actifs immobiliss ou des produits exceptionnels.
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BILAN
PASSIF
ACTIF
Caisse, banques centrales, CCP
Autres passifs
Comptes de rgularisation
Dettes subordonnes
Location simple
Immobilisations incorporelles
Capital souscrit
Immobilisations corporelles
Primes dmission
Rserves
Actions propres
cart de rvaluation
Autres actifs
Comptes de rgularisation
Report nouveau
Rsultat de lexercice
TOTAL PASSIF
TOTAL ACTIF
HORS BILAN
Engagements Donns
Engagements de financement
Engagements de garantie
Engagements sur titres
Engagements Reus
Engagements de financement
Engagements de garantie
Engagements sur titres
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2=>tablir alors des chanciers par flux (en positionnant les entres ou sorties de
fonds chaque chance) ou par encours (en positionnant chaque montant dans
toutes les colonnes jusqu son chance) ;
3=>calculer ensuite, chaque chance ou par bande dchances , les soldes
entre les emplois et les ressources. Ces soldes sont appels positions de taux ,
impasses ou gaps . Une impasse sera positive si les ressources sont
suprieures aux emplois, ngative dans le cas contraire ;
4=>mesurer pour chaque impasse limpact dune variation des taux de 1 % sur le
compte de rsultat.
Il est primordial dintgrer les lments du hors bilan (tels les swaps de taux, caps,
floors, collars, FRA, options, futures et autres instruments drivs) dans les
chanciers.
Il faut aussi tenir compte des options dites caches ou implicites contenues
dans les contrats de prt, par exemple les possibilits de remboursement anticip de
crdits taux fixe. Ce risque sera intgr partir dhypothses et/ou de modles
statistiques.
La gestion des risques de change
La gestion actif - passif mesure le risque de change : Il sagit ici de :
1=>calculer les positions de change devise par devise, cest--dire les
diffrences entre les actifs et les passifs dans une mme devise. La position est dite
longue si les actifs sont suprieurs aux passifs (le gestionnaire espre un cours la
hausse), courte dans le cas contraire ;
2=>mesurer ensuite lincidence dune hausse ou dune baisse de chaque parit sur
le rsultat. Les lments de hors bilan (achats ou ventes terme de devises, swaps
de devises, options, etc.) doivent tre intgrs dans les calculs.
La banque a la possibilit dimmuniser tout ou partie de son bilan et de son hors bilan
en achetant ou en vendant des instruments financiers dits instruments de
couverture , qui vont varier en sens contraire des lments couverts.
La banque devra donc couvrir tout ou partie de ses positions de change et de taux
afin de respecter les limites autorises.
II-5 :LES RATIOS DE GESTION BANCAIRE
1-Coefficient dExploitation
Coefficient dExploitation = Frais Gnraux / PNB
Cest le rapport entre les frais de structure et le PNB. Il mesure la part de la richesse
produite, mais absorbe par les frais gnraux quil a fallu engager.
Par diffrence, il indique aussi la part de la richesse disponible pour provisionner les
risques de crdit, de perte sur actifs immobiliss, payer les impts, faire face
lexceptionnel et rmunrer les actionnaires.
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cet gard, un coefficient dexploitation faible indique que la banque dispose dune
marge de manoeuvre pour absorber un accroissement du cot du risque et des
alas.
Ce coefficient est expos la volatilit de son dnominateur (PNB) et la rigidit de
son numrateur (frais gnraux).
En effet le PNB seffrite dans un contexte conomique difficile par laffaissement des
encours de crdit (moins de production), des taux (crdit taux variables) des
marges sur portefeuilles (dpression boursire),
Si les frais gnraux sont rigides lcart se contracte : cest leffet ciseau !
Pire, le cot du risque augmente, directement influenc par le contexte maussade
(dotations aux provisions, contentieux).
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4- Ble II
Laccord de Ble I ntait donc quune premire tape du fait de
-la non-prise en compte des risques hors-bilan ;
-linsuffisance de diffrenciation entre les divers risques ;
-linsuffisance de finesse danalyse de risques complexes.
Le Comit de Ble proposa donc en 2006 un ensemble de recommandations
permettant de mesurer le risque de crdit en tenant compte de la qualit de
lemprunteur, notamment par lintermdiaire dun systme de notation interne
chaque tablissement.
Ces directives, dites Ble II, sinscrivirent dans une dmarche mondiale de
rglementation de la profession bancaire dans lobjectif de prvenir les faillites par
une meilleure adquation entre fonds propres et risques encourus.
Un nouveau ratio de solvabilit, le ratio McDonough, du nom du prsident du comit
de Ble en exercice remplaa le ratio Cooke progressivement entre 2006 et 2008.
Les recommandations de Ble II sappuient sur trois piliers.
Pilier 1 : lexigence en fonds propres ou ratio de solvabilit McDonough
Le ratio Mc Donough tient compte du risque plus ou moins lev des diffrents prts
accords par un tablissement financier et fixe une limite lencours pondr des
prts quil accorde en fonction de ses capitaux propres.
Le niveau dengagement de ltablissement est ainsi limit par sa propre solidit
financire et cohrent avec les risques rellement encourus .
Ce nouveau ratio prend en compte les risques oprationnels et de marchs en
complment du risque de crdit (ou risque de contrepartie).
Ratio McDonough
Fonds Propres
> 8 % Risques Globaux
Risques Globaux = 85 % Risques de Crdit
+ 10 % Risques Oprationnels
+ 5 % Risques de marchs
Le Risque de Crdit
Le calcul du risque de crdit comprend une pondration plus fine des encours
prenant en considration lvaluation :
-du risque de dfaut de la contrepartie ;
-du risque li au type de crdit (nature, dure, garantie, .) ;
-de lencours du crdit
Les banques ont le choix entre divers mcanismes dvaluation :
=>mthode dite standard base sur des systmes de notation fournis par des
organismes externes
=>mthode dite avance base sur une mthodologie dvaluation du risque de
crdit propre ltablissement
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Un client peut demander et recevoir une carte par courrier .Il n a plus besoin de
mettre les pieds dans une agence .Apparues ds 1950, le boom des cartes
bancaires a dmarr dans les annes 70 avec la mise en place des systmes
d autorisation et de compensation lectroniques
Diffrentes cartes bancaires ont t lances :
-Cartes de crdit
-Cartes de dbit immdiat ou diffr
-Cartes de prestige - multi services
-Cartes PME
=>Les Guichets Automatiques de Banque GAB) ont largi progressivement leurs
prestations :retrait d argent, mise jour de livret ,versement d argent
- extrait de compte, consultation de solde , simulation de placement ,virement entre
comptes ,simulation de prt, commande de chquiers
=>Les Terminaux Paiement Electronique permettent des rglements automatiques
par carte entre client et commerant
- TPE sans fil (restaurants, stations de services ,avion)
- TPE distance (page autoroutes)
Le Dilemme High Tech / High Touch
Les banques veulent la fois mettre laccent sur ltablissement de relations avec
leur client et utiliser la technologie pour amliorer la productivit et rentabilit :
- accrotre leur fidlit
- dvelopper la vente croise
- gnrer des revenus en commissions
- obtenir des rfrences
2-Le Multicanal
Parmi les objectifs prioritaires des quipes du rseau figure ladaptation de loffre de
produits au client, avec une diversification dans le cadre de la banque dite banque
multicanal .
Des plateformes sont cres avec une comptence qui nest plus gographique mais
par produits.
Un client ne se dfinit plus gographiquement par son rattachement une agence,
mais par son rattachement aux diffrents canaux de commercialisation de produits et
services offerts.
cet gard, la banque multicanal a mis en place en amont une architecture gnrale
du mode de distribution des produits et services qui a abouti lorientation et
laccompagnement des politiques des rseaux dagences au moyen dautres canaux
de distribution.
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Le rseau dagences
Les tudes de gomarketing permettent de dterminer o la prsence dune agence
sur une zone potentiel peut permettre de se dvelopper.
Naturellement, le positionnement dun rseau physique prend du temps et, parfois,
on peut constater une surreprsentation bancaire dans danciennes zones potentiel
avec, paralllement, une sous-reprsentation dans des zones en dveloppement
rapide.
Le potentiel du rseau dagences est indniable : partir dun certain niveau de
maillage, un accroissement du nombre de points de vente fait crotre les parts de
march plus vite que la renomme de lenseigne face la concurrence, ceci tant d
aux effets induits de la notorit porte par le rseau dagences.
Ce potentiel est galement renforc par le fait que la productivit commerciale, cest-dire le nombre dactes commerciaux (vente et aprs-vente) par collaborateurs en
agence, est en croissance rapide.
Le mouvement dexternalisation de lagence des oprations faible valeur ajoute
est bien entam pour permettre chaque collaborateur en agence de se concentrer
sur le coeur de son activit : conseil et vente.
Ainsi voit-on crotre un modle dagence de plus petite taille (2 3 collaborateurs)
rapidement rentable (retour sur investissement de lordre de deux annes).
Le Concept de Point de Vente
Lamnagement et le merchandising des points de vente ont, en ce sens, t
radicalement revisits au cours des dix dernires annes : agencement chaleureux,
ouverture des faades, suppression des guichets, espaces ddis certains types
de clientle, voire agences ou centres daffaires ddis (gestion de patrimoine,
professionnels, professions librales, entreprises).
Lide gnrale est dassocier des automates multifonctions, en charge des
oprations courantes, avec un accueil proche et disponible.
Cet accueil est particulirement important, car il permet danimer lespace
dinformation et de conseil et didentifier les besoins du client.
Les nouveaux formats dagence des grandes banques rseau veillent donc
particulirement conserver une prsence humaine avec les machines, optimiser
lespace intrieur pour laffichage et la publicit sur le lieu de vente (PLV).
Les canaux distance
Les canaux distance permettent tout dabord aux clients deffectuer des
transactions (achat / vente de titres, virements), de consulter des informations
(solde de compte, dernires oprations).
Ils dchargent dautant le temps des conseillers en agence. Le premier impact des
nouveaux canaux de distribution a donc t dexternaliser les transactions bancaires
des agences, en les effectuant distance ou en les automatisant (guichets
automatiques).
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Dautre part, les plates-formes tlphoniques grent des appels entrants destins
aux agences et effectuent un premier niveau de service. Elles effectuent galement
des prises de contact proactives dbouchant sur des prises de rendez-vous en
agence ou des ventes complmentaires simples.
Les nouveaux canaux sont donc dabord un levier daccroissement de la productivit
et de la valeur ajoute commerciale du rseau dagences.
Mais nous sommes loin davoir atteint le potentiel maximal de ces canaux. En effet,
les efforts portent aujourdhui, aprs une premire phase de monte en charge, sur :
la personnalisation en temps rel chaque client, en fonction de son profil et
de son parcours sur Internet ou sur dautres canaux ;
la communication inter canaux, cest--dire la cohrence entre une offre
commerciale effectue sur le site Internet dun client qui consulte son compte
et laffichage cran du distributeur automatique de billets par ce mme client.
Cette capacit concrtiser des actes commerciaux auprs des clients par les
nouveaux canaux distance est dautant plus forte quils touchent directement le
client, et au plus proche de son besoin. Les conditions du succs de ces nouveaux
canaux sont dtre simples utiliser, scurisants et personnaliss. La proximit
relationnelle avec le client peut ainsi tre maintenue et rellement gnrer des
ventes additionnelles.
4-LOptimisation du Dispositif Commercial
La problmatique ici porte sur la recherche dune adquation permanente entre la
taille et structure de la base clients et la taille et structure de la force de vente.
Lobjectif recherch tant de disposer du nombre et du profil requis de commerciaux
mme de proposer le bon produit au bon client via le canal appropri.
IV-4 :La Banque de Dtail :Dfis et Facteurs de Succs
A-Quels sont les principaux dfis actuels et futurs auxquels la banque de
dtail est ou sera confronte sur le march des Particuliers ?
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Rappel historique
L'un des premiers cas de mauvaise gouvernance fut celui de la banque
britannique Barings en 1995 disparue aprs plus de deux sicles dexistence.
Loin d'tre la responsabilit d'un unique collaborateur, en loccurrence un trader sur
drivs bas Singapour, cette droute financire a fait apparatre de
graves lacunes au niveau de l'ensemble des processus de contrle, de surveillance
et de communication des informations dans les groupes cots.
Les milieux conomiques et boursiers mondiaux ont commenc alors prendre
conscience de la fragilit des garde-fous existants.
Face cette situation, la raction a t double, en Amrique du Nord puis en
Europe.
Le lgislateur a ragi aussi avec notamment aux tats-Unis, la loi Sarbanes-Oxley
(29 aot 2002)
Un nouveau socle rglementaire est venu rpondre un enjeu majeur : rtablir la
confiance entre les diffrents acteurs de l'conomie. Il oblige les grandes entreprises
plus de transparence et de suivi condition de disposer des outils ncessaires et
d'un systme d'information la hauteur de ces enjeux.
Dans ce cadre lgislatif, les entreprises ont d apprendre mieux matriser leurs
processus d'information tous les niveaux,avec l'objectif de gagner partout en
visibilit et en traabilit dans tous les dossiers.
En soutien des directions gnrales et financires, les juristes de l'entreprise ont un
rle-cl jouer, tant dans la dtection et le traitement des risques juridiques que
dans la scurisation des contrats, le contrle de la lgalit et de la conformit des
oprations ou la vision globale du primtre social du groupe...
Ils doivent pour cela pouvoir compter sur un outil informatique fiable, ractif et
puissant, capable d'automatiser les processus de contrle tout en leur offrant une
grande souplesse d'intervention.
V-2 :Responsabilit Sociale et Environnementale
Les entreprises du secteur priv se dfinissent comme des organisations but
lucratif. Leur objectif premier est donc de gnrer des bnfices au profit de leurs
propritaires, via la fourniture de biens et de services facturs des clients.
Mais au-del de leur performance conomique, les entreprises doivent aujourdhui
intgrer dans leur stratgie des composantes sociales et environnementales.
En effet, face une opinion publique de mieux en mieux informe et aux exigences
renforces, les entreprises sont de plus en plus sensibles leur image,
quelles cherchent amliorer via ladoption de comportements responsables vis-vis de la socit et de lenvironnement dans lesquels elles sinsrent. On parle
ainsi de responsabilit socitale .
Les entreprises bancaires, dont lactivit repose avant tout sur la confiance, sont plus
que toutes autres attaches prserver leur image.
Alors que les crises qui ont travers le secteur financier en 2007 et 2008 ont
cruellement mis mal la rputation des banques, les entreprises du secteur doivent
donc aujourdhui relever un double dfi : renforcer leurs dispositifs de contrle interne
pour tre irrprochables dans lexercice de leur activit, mais aussi dmontrer leur
engagement vis--vis de la socit en adoptant des dmarches solidaires et
volontaires, qui se distinguent de leurs obligations lgales.
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