1995TH Maleki K NS19171
1995TH Maleki K NS19171
1995TH Maleki K NS19171
(<t)
prsente par Kam ran MALEKI pour obtenir le grade de docteur de l'Ecole Nationale des Ponts et Chausses
tel-00523150, version 1 - 4 Oct 2010
sur le sujet
devant Se jury compos de Messieurs Dan JURAN Claude PLUMELLE sam SHAHROUR Roger FRANK Cambyse BEHNIA Franois SCHLOSSER Rapporteur Rapporteur Rapporteur Examinateur Examinateur Directeur de thse
AO
INV02204
Remerciements
J'exprime ma profonde reconnaissance Monsieur Franois SCHLOSSER, Professeur l'Ecole Nationale des Ponts et Chausses et Prsident Directeur Gnral de la socit TERRASOL, pour son accueil chaleureux en France, pour avoir dirig ce travail et, enfin, pour les prcieux conseils qu'il m'a donns toute au long de cette tude. J'exprime galement ma profonde gratitude Monsieur Roger FRANK, Directeur du Centre d'Enseignement et de Recherche en Mcanique des Sols (CERMES), pour sa disponibilit, pour ses prcieux conseils, pour le grand intrt qu'il a apport mes recherches et, enfin, pour son amiti. J'adresse galement mes remerciements Monsieur Claude PLUMELLE, Professeur au Conservatoire National des Arts et Mtiers et Conseiller Technique au Centre Exprimental de Recherches et d'Etudes du Btiment et des Travaux Publics (CEBTP), Monsieur Ban JURAN, Professeur l'Universit Polytechnique de New York et Monsieur Isam SHAHROUR, Professeur l'Universit de Lille, qui m'ont fait l'honneur d'acceptei d'tre rapporteur de ce travail. Je voudrais, par la mme occasion, remercier vivement Monsieur Cambyse BEHNIA, Professeur l'Universit de Thran, qui a accept d'examiner ce travail. Je remercie particulirement Monsieur Franois BAGUELIN, Directeur Scientifique de la socit TERRASOL et Monsieur Eric DEGNY, Chef de la Section Bureautique et Microinformatique au Laboratoire Central des Ponts et Chausses (LCPC), pour les discussions constructives en matire d'analyse numrique. Mes remerciements vont galement Monsieur Michel BUSTAMANTE, Ingnieur au LCPC et Mademoiselle Ccile MAUREL, Ingnieur au Laboratoire Rgional de l'Est Parisien, pour toute la documentation et les renseignements qu'ils m'ont fournis concernant la partie exprimentale de ce travail. J'adresse mes remerciements aux stagiaires du CERMES, Mesdemoiselles Amel AOU AMEUR et Fatiha HACHI et Monsieur Horatiu POPA, pour le travail en commun. Je remercie tout spcialement ma famille et ma femme pour le soutien qu'elles m'ont apport tout le long de mes tudes. Enfin, grand merci toute l'quipe du CERMES, plus particulirement mes collgues thsards, pour leur amiti et l'ambiance de travail.
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Rsum
Parmi les techniques de renforcement des sois par inclusions, les micropieux offrent un trs vaste champ d'application pour les fondations, les reprises en sous-oeuvre et la stabilisation des pentes et talus. La prsente recherche qui fait partie du projet national FOREVER (Renforcement des Sols par Micropieux) a pour objet de modliser le comportement des micropieux isols ou en groupe, plus particulirement dvelopper des outils numriques permettant le calcul. Pour l'tude du comportement des micropieux isols sous charge axiale, en prenant en compte deux modles pour la mobilisation du frottement latral et la rsistance de pointe (modle bas sur l'utilisation des rsultats pressiomtriques MENARD et modle bas sur le mcanisme de cisaillement pur d'anneaux concentriques avec une nouvelle dfinition pour le rayon d'influence), trois micropieux d'essai en vraie grandeur ralis sur le chantier du TGV Paris-Bruxelles (1994) sont analyss. Un modle, dit modle "Multizones", a t prsent et dvelopp pour l'analyse nonlinaire des micropieux isols et chargs latralement Ce modle bas sur le concept de rotule plastique, calcule l'expansion de la zone plastifie le long du micropieu. D est introduit dans le programme PILATE-LCPC, donnant le nouveau programme "PILATEP". Les rsultats de PILATEP sont compars avec ceux obtenus par la mthode des lments finis (programme CESAR-LCPC) ainsi qu'avec des rsultats d'essais en modle rduit par MAHMOUD et BURLY (1994). Un nouveau modle "hybride" de type "facteur z" et "facteur y" pour le calcul des groupes et des rseaux de micropieux est prsent. Ce modle combine, d'une part, la mthode des fonctions de transfert de charge pour analyser chacun des micropieux du groupe (modles 't-z' et 'p-y'), et d'autre part, les concepts du continuum lastique pour dterminer l'interaction entre les micropieux du groupe, appele "effet de groupe". Ce modle est introduit dans le programme GOUPIL-LCPC, donnant naissance au programme "GOUPEG". Afin de valider ce logiciel, on compare les rsultats de GOUPEG aux rsultats exprimentaux du groupe de trois micropieux en vraie grandeur ( Rueil-Malmaison, 1994). Dans un rseau, les micropieux sont chargs axialement et latralement. Dans ce cas, le couplage entre les efforts axiaux et latraux est tudi. Enfin, les rsultats de GOUPEG sont compars, avec succs, ceux obtenus par les mthodes du continuum ainsi que par la mthode des lments finis (programme CESARLCPC).
Mots - cls : micropieu-pieu-groupe de micropieux-rseau de micropieux-modle hybridefrottement latral-matrice transfert-effet de groupe-pressiomtre-MENARD-modle rduitsable-argile-essai en vraie grandeur.
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iv
Abstract
In recent years, reinforcing of soils by group or network of micropiles have found wide spread applications. This type of reinforcement is used in overcoming difficulties associated with differential settlement, unstable slopes, etc. In this thesis, within the frame of the National Project FOREVER (Reinforcing of Soils by Micropiles), different numerical methods for analysis of axiaUy and laterally loaded isolated micropiles, micropile groups and networks are presented. For analysis of axially loaded micropiles, we have selected two methods for the investigation of the soil-micropile interface. The first method correlates Mnard pressuremeter results with interface parameters. The second one based on the continuum media concept with a new definition of magical radius in non-homogenous soils. Three full scale experimental micropiles, realised for a bridge of TGV Paris-Brussels (1994), were successfully modelized using these two methods. A new approach for modelization of non-linear behaviour of micropiles submitted to lateral loads is suggested. This is achieved by using of non-dimensional moment-strain curve for outer fibre of reinforcement. This model called "Multizons" allows to vary progressively the rigidity modulus of micropile around the position of maximal moment until plastic hinge. This new method is implanted in existing numerical code PILATE-LCPC which uses a 'p-y' method. Calculation results of this new program called PILATER are compared successfully with finite elements (code CESAR-LCPC) as well as with experimental data from the tests on small diameter piles by MAHMOUD and BURLY (1994). In order to analyse the micropile groups and networks, a new hybrid method type "z factor" and "y factor", based on application of transfer matrix, is presented. This model uses, in one hand, load transfer approach ('t-z' & 'p-y' models) for analyzing individual micropiles in group and, in the other hand, continuum concept for evaluation of micropile-soil-micropile interaction. This method is programmed in numerical code GOUPBL-LCPC which analyses micropile groups by load transfer method. A comparison is made of results obtained from this new code called GOUPEG by experimental data from a full scale test of a group contains three micropiles (in Rueil-Malmaison, 1994) and effectiveness of this program is proved. In a network of micropiles, they are simultaneously loaded axially and laterally. A coupling between axial and lateral group effects is established. Finally, the results obtained are confirmed with a good agreement, by different methods based on the continuum concept and finite elements method (code CESAR-LCPC).
Key - words : micropile-pile-micropile group-micropile network-hybride model-skin frictiontransfert matrix-group effect-pressuremeter-MENARD-model test-sand-clay-full scale test v
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vu
3.2. Pressiomtre autoforeur (PAF), Mthode BAGUELIN et al. 4. Mthode de HIRAYAMA 5. Mthode de KRAFT et al. 6. Mthode d'ARMALEH et DESAI 6.1. Courbe t-z 6.2. Courbe q-z 7. Mthode d'O'NEILL 8. Courbe adimensionnelle de VIJAYVERGIYA 9. Valeurs limites pour les courbes t-z et q-z 9.1. Essai pressiomtrique 9.1.1. Rgles du FASCICULE 62, Titre V 9.1.2. Mthode de BUST AMANTE et DODC 9.2. Essais de pntration au cne (Pntromtre statique, C.P.T.) 9.3. Essai d'arrachement (Phicomtre) pour l'estimation de q 9.4. Essais de pntration standard (SPT) 9.5. Essai de laboratoire
35 38 42 42 42 44 46 47 48 48 48 49 50 50 51 52
Partie B : Analyse des essais de chargement des micropieux d'Aih 1. Introduction 2. Exprimentation en vraie grandeur d'Ath 2.1. Micropieux d'essais 2.2. instrumentation 3. Construction des courbes de mobilisation "t-z" et "q-z" 4. Essai d'arrachement du micropieu P.28 4.1. Instrumentation et arrachement 4.2. Calculs de prvision 4.3. Calculs interprtatifs 5. Essais de compression du micropieu C.2 5.1. Instrumentation et chargement 5.2. Calculs de prvision 5.3. Calculs interprtatifs 6. Essais de compression du micropieu P.32 6.1. Instrumentation et chargement 6.2. Calculs de prvision 6.3. Calculs interprtatifs 7. Conclusion
53 53 55 55 55 55 57 58 59 61 62 62 64 69 70 72 73 75 77
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Chapitre III Etude du comportement des micropieux isols sous charge latrale
Partie A : Etude bibliographique sur l'analyse des pieux sous charge latrale 1. Introduction 2. Mthodes d'analyse des pieux chargs latralement 2.1. Mthodes empiriques ( 1 ) 2.2. Thories simplifies (2) 2.2.1. Thorie linaire (2A) 2.2.2. Thorie non-linaire (2B) 2.3. Analyses spcifiques (3) 2.3.1. Analyse linaire (3A) 2.3.2. Analyse non-linaire (3B) 2.3.3. Analyse non-linaire avec un modle de comportement du sol (3C) tel-00523150, version 1 - 4 Oct 2010 3. Mthode "p-y" 3.1. Introduction 3.2. Prvision des courbes de raction du sol 3.3. Equations d'quilibre 81 8j 83 83 83 84 85 88 88 89 89 91 91 92 93
Partie B : Dveloppement d'un modle de plastification des micropieux (modle "Multizones") 1. Introduction 2. Prsentation du programme PILATE 2.1. Principe et mthode de rsolution 2.2. Construction du systme linaire 2.3. Organigramme du programme PILATE 3. Comportement en flexion de l'acier 3.1. Limites lastique et plastique du moment 3.2. Courbe adimensionnelle moment-dforamtion de l'acier 3.3. Expression analytique de la courbe 4. Modle "Multizones" pour un micropieu 4.1. Choix de la rigidit la 4.2. Diffrentes tapes du modle "Multizones" 5. Programme PILATEP 5.1. Procdure de calcul 5.2. Application 6. Validation du modle Multizones (programme PILATEP)
95 95 97 97 98 98 100 101 104 105 107 107 109 111 111 112 116
flexion
IX
120 123
Partie B : Analyse numrique du tassement des groupes de micropieux par modle "hybride" 1. introduction 2. Programmes de calcul des groupes de pieux existants 2.1. Programme DEFPIG 2.2. Programme PIGLET 2.3. Programme PGROUP 2.4. Programme PILGP1 2.5. Programme GOUPIL
3. Principe du programme GOUPIL 3.1. Lois de raction du sol 3.2. Principe de rsolution 3.2.1. Discrtisation physique 3.2.2. Discrtisation numrique 3.3. Structure et mthode de rsolution 3.3.1. Vecteur d'tat 3.3.2. Matrice-transfert 3.3.3. Conditions aux limites et lments de rigidit en tte d'un pieu 4. Principe du programme GOUPEG 4.1. Facteurs multiplicatifs des courbes de mobilisation d'effort 4.2. Modification des courbes de mobilisation d'effort 4.3. Modification des matrices-transferts 4.4. Processus de convergence 4.5. Tests numriques tel-00523150, version 1 - 4 Oct 2010 5. Validation de GOUPEG 5.1. Comparaison avec la mthode de POULOS 5.2. Comparaison avec la mthode de B ANERJEE 5.3. Comparaison avec la mthode de RANDOLPH et WROTH 5.4. Comparaison avec la mthode des lments finis (CESAR) 6. Conclusion
165 165 167 167 167 168 168 168 169 170 170 175 177 179 180 185 185 88 193 193 198
Partie C : Analyse des essais de chargement de micropieux de Ruett-Malmaison 1. Introduction 2. Exprimentation en vraie grandeur de Rueil-Malmaison 2.1. Dviation de Rueil 2.2. Caractristiques des micropieux d'essais et du sol 2.2.1. Micropieux 2.2.2. Sol 2.3. Instrumentation et arrachement des micropieux 2.4. Programme de chargement 3. Analyse des essais de Rueil par GOUPEG 3.1. Calculs de prvision 3.2. Interprtation de l'essai du micropieu isol 3.3. Interprtation de l'essai du groupe de micropieux 3.3.1. Analyse avec la courbe charge-dplacement du micropieu isol 3.3.2. Analyse avec les frottements mesurs 4. Conclusion
199 199 201 201 204 204 206 206 209 210 210 212 216 218 222 227
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231 231 233 233 233 234 234 234 234 235 235 235 235 235 235 236 236 236 236 237 237
Partie B : Analyse numrique des groupes de micropieux chargs axialement et latralement. Etude d'un chevalet 1. introduction 2. Principe de programmation dans GOUPEG 3. Facteurs multiplicatifs des courbes de mobilisation d'effort 4. Modification des courbes de mobilisation d'effort 5. Modification des matrices-transferts 5.1. Charge axiale 5.2. Charge latrale 6. Processus de convergence 7. Tests numriques
239 239 241 241 248 250 250 251 255 255
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8. Validation de GOUPEG 8.1. Comparaison avec la mthode du continuum 8.2. Comparaison avec la mthode des lments finis (CESAR) 9. Conclusion Conclusion gnrale Annexe A Annexe B Annexe C Annexe D Annexe E Annexe F Annexe G Rfrences bibliographiques
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266 266 272 273 281 285 293 299 303 307 315 321 331
xiii
xiv
Introduction gnrale
La ncessit de construire sur des sols de qualit mdiocre, d'une part, et la confortation de btiments et d'ouvrages existants afin d'en limiter les dplacements, d'autre part, a donn naissance, ces trente dernires annes, de trs nombreuses techniques de renforcement et d'amlioration des sols avec ou sans inclusions. Parmi les techniques de renforcement des sols par inclusions, les micropieux offrent un trs vaste champ d'application pour les fondations, les reprises en sous-oeuvre, les travaux d'excavation et la stabilisation des pentes et talus. As sont utiliss depuis plus de quarante ans et offrent une solution conomique, de cot souvent intermdiaire entre celui des fondations profondes et celui des fondations superficielles, afin d'augmenter la capacit portante du sol ou de limiter les dplacements. Si le comportement du micropieu isol sous chargement vertical est relativement bien connu, il n'en est pas de mme pour les groupes et les rseaux de micropieux utiliss classiquement. Un rseau dans lequel les micropieux sont placs subverticalement, mais dans des directions varies, permet d'avoir une trs bonne interaction entre le sol et les micropieux qui l'enserrent Afin de connatre des mcanismes de cette interaction, il faudrait tudier thoriquement et exprimentalement le comportement particulier des micropieux isols, en groupe et en rseau. La prsente recherche a pour objet de contribuer l'tude du comportement des micropieux isols ou en groupe. D s'agit de modliser ce comportement, plus particulirement dvelopper des outils numriques permettant le calcul, puis valider ces outils avec les rsultats exprimentaux ou obtenus par d'autres outils numriques. Cette recherche fait partie du projet national FOREVER. Le programme de FOREVER, projet gr par l'Institut pour la Recherche applique et l'EXprimentation en gnie civil (IREX), prvoit de dvelopper des outils de dimensionnement fiables pour les groupes et les rseaux de micropieux partir des connaissances actuelles et de rsultats d'exprimentations faisant partie du projet. Tout ou partie de ces rsultats devrait faire l'objet de recommandations, destines tre prises en compte dans les documents rglementaires et normatifs. L'tude qui suit est compose de cinq chapitres. Le chapitre I dcrit les diffrents types de micropieux, les matriaux constitutifs de ce genre de fondation, leur mise en oeuvre et enfin, quelques exemples d'application. Les chapitres suivants sont constitus de deux parties : - une partie bibliographique (partie A) qui fait la synthse sur les connaissances actuelles concernant le sujet trait par le chapitre et, - une seconde partie (partie B et parties B+C pour le chapitre TV) qui contient les apports originaux de cette tude.
Le chapitre H est consacr l'tude du comportement des micropieux isols sous charge axiale. L'tude bibliographique (partie A) dcrit les diffrentes mthodes de prvision des courbes charge-dplacement sous effort axial. La deuxime partie B de ce chapitre concerne l'interprtation des essais en vraie grandeur de trois micropieux raliss Ath en Belgique. Pour les trois micropieux, en prenant en compte deux modles pour la mobilisation du frottement latral et la rsistance de pointe (modle trilinaire de FRANK et ZHAO et modle bilinaire bas sur le mcanisme de cisaillement pur d'anneaux concentriques) des calculs prvisionnels et interprtatifs sont raliss. Cette partie compare aussi deux mthodes de l'estimation des valeurs limites unitaires pour les courbes de mobilisation d'effort des micropieux (propositions du FASCICULE 62, Titre V et celles de BUSTAMANTE et DODC). Le chapitre III est consacr l'tude du comportement des micropieux isols sous charge latrale. La partie bibliographique A dcrit les diffrentes mthodes d'analyse des pieux chargs latralement et dtaille la mthode dite "p-y". La deuxime partie B du chapitre III prsente le dveloppement d'un modle, dit modle "Multizones", pour l'analyse non-linaire des micropieux isols et chargs latralement Ce modle bas sur le concept de rotule plastique, calcule l'expansion de la zone plastifie le long du micropieu. Il est introduit dans le programme PDLATE-LCPC, donnant le nouveau programme "PILATEP". Ce programme est test numriquement et, afin de le valider, les rsultats sont compars avec ceux obtenus par la mthode des lments finis (programme CESAR-LCPC). Enfin, les rsultats de PILATEP sont compars avec des rsultats d'essais en modle rduit rcemment publis. Le chapitre TV concerne l'tude des groupes de micropieux sous charges verticales et comprend trois parties. L'tude bibliographique (partie A) concerne les diffrentes mthodes de calcul du tassement des groupes de pieux. La partie B est consacre au dveloppement d'une mthode numrique de calcul tridimensionnelle des groupes de micropieux par modle "hybride". Ce modle combine, d'une part, la mthode des fonctions de transfert de charge pour analyser chacun des micropieux du groupe, et d'autre part, les concepts du continuum lastique pour dterminer l'interaction entre les micropieux du groupe, appele "effet de groupe". Aprs la prsentation de la formulation, l'influence du modle "hybride" sur la courbe de mobilisation du frottement latral et la matrice-transfert de la charge axiale est tudi analytiquemenL Ce modle est introduit dans le programme GOUPIL-LCPC, donnant naissance au programme "GOUPEG". L'effet de la discrtisation numrique dans GOUPEG sur les dplacements et les frottements distribus le long des micropieux du groupe est, ensuite, examin numriquement. Enfin, les rsultats calculs par ce nouveau programme sont compars ceux obtenus par de diffrentes mthodes du continuum lastique ainsi que par la mthode des lments finis (programme CESAR-LCPC). Dans le cadre de la participation des Laboratoires des Ponts et Chausses (LPC) FOREVER, le Laboratoire Rgional de l'Est Parisien (LREP) a men une exprimentation d'un groupe de trois micropieux en vraie grandeur sur le chantier de la Dviation de RueilMalmaison. Cette exprimentation ralise en liaison avec la Direction Dpartementale de l'Equipement des Hauts-de-Seine (DDE 92), le Laboratoire Central des Ponts et Chausses (LCPC), l'Entreprise SOLETANCHE et le Centre d'Enseignement et de Recherche en MEcanique des Sols (GERMES), fait l'objet la troisime partie C du chapitre IV. Cette partie 2
consiste valider le modle mis au point, en comparant les rsultats calculs par GOUPEG aux rsultats exprimentaux du groupe de trois micropieux, ainsi que du micropieux isol de rfrence. Le chapitre V est consacr l'tude des effets latraux sur les groupes de pieux en prsence d'effets axiaux. L'tude bibliographie (partie A) concerne les diffrentes mthodes d'analyse des groupes de pieux sous charge latrale. Cette partie dcrit galement certains aspects thoriques et exprimentaux du comportement des pieux inclins isols ou en groupe. La deuxime partie B de ce chapitre concerne l'analyse numrique bidimensionnelle (dformation plane) des groupes de pieux chargs axialement et latralement par le modle "hybride". On analyse l'lment de base d'un rseau, savoir un chevalet (deux micropieux inclins). On donne la formulation gnrale et on tudie analytiquement, le couplage entre les efforts axiaux et latraux, ainsi que l'influence du modle "hybride" sur les courbes de mobilisation du frottement latral et la raction latrale et sur les matrices-transferts (en compression/traction et en flexion). Ce modle est, lui mme, introduit dans le programme GOUPEG. On examine numriquement l'effet de la discrtisation dans GOUPEG sur les dplacements axiaux et latraux, d'une part, et sur les frottements et les ractions distribus le long des micropieux du groupe, d'autre part. Enfin, les rsultats de GOUPEG sont compars ceux obtenus par une mthode du continuum ainsi que par la mthode des lments finis (programme CESAR-LCPC). Le tableau synthtique ci-dessous permet de mieux cerner ce qui constitue cette recherche tant sur les plans de l'tude bibliographique, des dveloppements des modles et des outils numriques, que sur celui de la validation numrique ou par mesures d'essais.
Chapitre
Dveloppement Dveloppement Etude d'un outil d'un modle bibliographique numrique oui non (utilisation de PIVERLCPC) oui, extension de PELATE-LCPC -PHATEP oui, extension de GOUPIL-LCPC - GOUPEG oui, complment GOUPEG
Validation numrique
Validation par mesures d'essais oui, essais en vraie grandeur d'Ath oui, essais sur modles rduits oui, essais en vraie grandeur de RueilMalmaison
I. Gnralits sur les micropieux II. Micropieux isols sous charge, axiale III. Micropieux isols sous charge latrale
oui
Mu tizones
oui, avec CESARLCPC oui, avec 3 mthodes du continuum et CESARLCPC oui, avec une mthode du continuum et CESARLCPC
oui
IV. Groupes de micropieux sous charges axiales IV. Groupes de micropieux chargs axialement et latralement
oui
Hybride 3D
oui
Hybride 2D
1. Introduction
Le problme des terrains mdiocres est un problme important et l'amlioration des caractristiques mcaniques des sites, afin d'augmenter la capacit portante ou limiter les dplacements, sont l'objet de nombreuses recherches en gotechnique. Cette ide de l'amlioration des sols a donn naissance de nombreuses mthodes de renforcement des sols par inclusions. Parmi les techniques de renforcement des sols, les micropieux ouvrent un vaste domaine d'application pour les fondations, la stabilit des pentes, les murs de soutnement, les radiers, etc. Les micropieux sont utiliss en groupe ou en rseaux, us sont intressants dans les terrains difficilement accessibles, o l'utilisation de matriels classiques d'excution de pieux normaux est difficile. Dans ce chapitre, on tudie brivement les diffrents types des micropieux utiliss, leur mise en oeuvre et, enfin, quelques exemples d'application.
Si HORIZONTAL CR043-SECTION * *
Fig. 1.1 : "Pali radice", pieu racine (LIZZI. 1982a) Dans le Document Technique Unifi (D.T.U. 13.2, 1978), il n'y a que deux types de micropieux ; mais son additif modificatif n2 (Dcembre 1991) dfinit 4 types de micropieux, fors de diamtre infrieur 250 mm. Le tableau 1.1 montre ces 4 types de micropieux. Cette classification est faite selon le matriel de forage et galement, selon le remplissage du forage.
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pieu for tube, le forage est quip ou non d'armatures rempli d'un mortier de ciment au moyen d'un tube plongeur le tubage est rcupr en l'obturant en tte et en le mettant sous pression au-dessus du mortier
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rempli d'un coulis ou de pieu for, le forage est quip mortier de scellement par d'armatures gravit ou sous une trs faible pression au moyen d'un tube plongeur
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pieu for, le forage est quip injection, faite en tte le forage peut tre remplac par d'armature et d un systme une pression suprieure le lanage. le battage ou le IGU d'injection qui est un tube ou gale 1 MPa ; elle fonage, si la nature du sol le (injection globale et unitaire) manchettes mis en place dans est globale et unitaire permet un coulis de gaine ; si l'armature est un tube injection l'obturateur mtallique, ce tube peut tre simple ou double d'un quip de manchettes et tenir coulis ou mortier de 1RS (injection rptitive lieu de systme d'injection scellement une pression cl slective) d'injection suprieure ou gaie 1 MPa ; elle est rptitive et slective
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VEZLE (1994) cite un autre mode de remplissage de forage, "l'injection rptitive simultane" dans lequel on utilise un tube manchettes classique ainsi qu'un tube de diamtre trs faible, muni de clapets. Aprs prise du coulis de gaine, mais dans un dlai assez court pour que la rsistance en traction du coulis soit infrieure la plus faible des pressions limites des sols concerns, on purge d'air le tube d'injection puis le coulis sera, sous pression, inject de manire ce que la gaine au droit de chaque clapet soit claque. VEZLE remarque que, dans cette mthode, la quantit de coulis injecte est, par rapport aux modes IGU et ERS, plus importante dans les couches les moins rsistantes.
11
Type de sol Sol meuble (arges, sables et graves) Sol rocheux et trs compact
N4 3 2
Quantit injecte
Remarque
pour Ni = 1 : v, = V/2 laisser entre deux phases pour Ni = 2 : v2 = V/4 conscutives de 6 12 heures pour Ni = 3 : v-, = V/4 pour viter la rsurgence pour Ni = 1 : v, = la majeure la deuxime phase est pour partie de V parfaire simplement l'injection pour Ni = 2 : le reste de V
Tableau 1.2 : Phases d'injection selon le type de sol (d'aprs BUSTAMANTE et DODC, 1985)
GOUVENOT (1973) et BUSTAMANTE (1980) expliquent que pt au moins gal ou lgrement suprieur la pression limite du terrain p ; , assure aux micropieux 1RS, tout au moins pour des sols meubles, des tenues de scellement nettement meilleures que celles auxquelles conduisent des pressions p quasi gravitaires ou ne reprsentant qu'une modeste fraction de p;. D faut souligner que cela est moins vrai pour les formations compactes et de nature rocheuse (BUSTAMANTE et DODC, 1985). BUSTAMANTE et DOIX (1985). pour simplifier les critres de choix de la pression p, ont propos pour les diffrents systmes : ** p1 > p; pour les micropieux 1RS; ** 0,5 P; < p < Vi pour les micropieux IGU. Enfin, en ce qui concerne le dbit de l'injection Q, les donnes sont rares. Selon les travaux de BUSTAMANTE (1980), pour des tirants de la gamme 1RS dans des argiles plastiques, un faible dbit diminue les risques de dperdition de coulis entrant dans la constitution du bulbe. BUSTAMANTE et DODC (1985) ont remarqu que les plages suivantes de dbits conduisent une bonne qualit de scellement : ** 0,3 0,6 m3/h pour les sols cohrents; ** 0.8 1,2 m3/h pour les sols frottants. Il est noter que le rapport pondral ciment/eau (C/E) influence les caractristiques mcaniques du coulis. La valeur de ce rapport utilise typiquement pour les micropieux varie de 1,8 2,2 d'aprs BRUCE (1992) et de 2 2,5 d'aprs VEZLE (1994). Selon ce demier, on s'carte parfois de ces valeurs, en particulier, lorsqu'un coulis est utilis comme fluide de forage (dans le cas des micropieux autoforeurs). Pour le coulis d'injection, le D.T.U. 13.2 (1978) impose un dosage minimal en ciment de 1200 kg/m3, ce qui correspond un rapport pondral ciment/eau (C/E) de 2 environ. Les produits d'addition peuvent tre ajouts en relativement petite quantit, afin de modifier les proprits du coulis.
12
3.2. Armatures en acier La charge que doivent supporter les micropieux dicte ia quantit d'armatures. Par exemple, les micropieux de petite capacit, ragissant seulement en compression, ont une cage de barres haute rsistance supportes par des renforcements hlicodaux ou un nombre limit de barres haute rsistance. Lorsque ces micropieux ragissent en traction la dernire mthode est adopte (BRUCE, 1992). Pour les capacits plus leves et afin de minimiser la dflexion ou rsister des actions latrales importantes, des tubes sont gnralement utiliss. Ce genre de renforcement a un grand rayon de giration et un moment d'inertie identique dans toutes directions et donc de bonnes proprits intrinsques. Dans la pratique, on utilise comme armatures pour les micropieux (AMAR, 1993) : - des barres d'acier haute adhrence; - des barres Gewi; - des barres Dywidag ou faisceaux de barres; - des tubes "gaz, ou ptroliers"; etc. La figure 1.2 reprsente un exemple d'armature type Gewi (CADILHAC, 1982) et le tableau 1.3 en donne les proprits mcaniques (Document D.S.I., 1994).
Fig. 1.2 : Micropieu Gewi avec rservation pour injection (CADLHAC, 1982) 13
VWd load
Nonnlnal kjht
.
kN kips
* ' '
kN lbs/ft kg/ m in mm
No.
mm
rr>
kips
SO 60 75 60 60 75
Tableau 1.3 : Proprits mcaniques des armatures du pieu Gewi (Document Dywidag-Systems Iinternational, 1994) tel-00523150, version 1 - 4 Oct 2010
Les donnes pour les barres Dywidag sont fournies dans le tableau 1.4.
Numbor of ban
Nominal diamatar mm
Working load
Ytold load Ult. load 2.0 kN 0.75 Ywidioad (Yitfdioad/ 1331 kN 345 603 637 446 651 824
Working load
Bj-A kN
Ult. toad U kN
B,'A kN
0.6 Viakjload (YMdload/ 1.671 kN 276 403 510 357 521 658
1 1 1 1 1 1
365 / 3 3 4 ' 316' 518 487 400 665 617 S63 424 618 783 308 582 736 377 548 666
aso
On donne aux tableaux 1.5 et 1.6 les armatures utilises pour la ralisation des micropieux par des entreprises franaises, type TM propos par l'entreprise BACHY et type IM propos par l'entreprise SOLETANCHE, respectivement Ces deux types de micropieux sont des micropieux 1RS.
2 - mise en place des armatures (pour le type I ce n'est pas obligatoire); 3 - scellement du micropieu au terrain; 4 - liaison micropieu-structure.
armature
T V TUBE
Dimension unJtoirernm
CAPACIT NOMNAIE inflare 2/3 OeS tonnes 88 61 118 82 127 88 140 98 196 136 22 35 55 31 45 57 V2O05 tonnes 66 46
S
0 89/70 yO^?~5NX IW JlL. scelement TubeTM Forage 0 95/114 0 109/127 0 121/140 X ^ = ~ ^ 2 _ 0 147/168
S
105 73 147 102 !7 26 41 23 34 43
- - - J e ? - * de scelement
TYPE BARRE
/Z^Xy^
Ugatixe
DEFINITION OE L'ARMATURE TYPE D'ARMATURES PROFILE Diminuera m m IPE OO x 55 x 4 0 44/40 070/89 TUSES 0 7/114 0 109/127 0 1S7/178 03OT 033T 04OT 0 24OY 0 33DY 0 36DY 032T 4 0 36DY
Limit logique
CARACTERISTIQUES G E O M E T U O U E S Diamtre
minifflUfn
a
MPs
du foroge mm
340
390 530 390 530 390 530 390 530 390 SX 400 400 400 800 800 800 400 800
10 12 23 28 34 50
3 8 13 S 8 10 48 40
mm,
43 189 394 584
1728 w n M le nombre de borre* eile tfiomlre du fenece 139 139
160
310 430 MO 830 730 1000 880 1300 1300 1740 80 210 340 380 450 SX 1290 3120
130
230 310 450 420 SSO 750 640 900 980 1330 0 160 340 310 330 400 970 1600
4.1. Ralisation du forage La perforation est, en gnral, ralise avec l'utilisation d'un tubage ; il peut tre vertical ou inclin et d'un diamtre le plus souvent compris entre 100 et 200 mm (AZUAR et RENAULT, 1986). Le tubage est systmatiquement utilis lors de la perforation en terrain meuble. Les avantages considrables d'utilisation du tubage est d'une part, assurer une vitesse de perforation importante, et d'autre part, viter une forte dcompression du terrain. Il est noter que ce forage est fait par des machines de forage lgres et donc avec une rduction importante d'encombrement Ce mode d'application est trs adapt au cas des reprises en sous-oeuvre o la place pour des machines de forage est exigu (AMAR, 1993). Le forage peut tre excut, soit par un marteau fond de trou dans le cas d'un sol rocheux et hors d'eau, soit par un trcone, l'eau ou la boue de forage, dans la majorit des cas. Dans la boue bentonique est parfois ajout du ciment pour assurer une pr injection. Un micropieu peut aussi tre mis en place par battage ; cela est possible dans le cas des terrains meubles. tel-00523150, version 1 - 4 Oct 2010 4.2. Mise en place des armatures Les armatures des micropieux sont gnralement mises en place par jonction d'lments de longueur unitaire gnralement infrieure 2 m, en moyenne. Deux types de raboutage sont essentiellement utiliss : le manchonnage et la soudure (AZUAR et RENAULT, 1986). Les manchons peuvent tre visss (par exemple, dans le cas d'utilisation de barres type Dywidag ou Gewi, voir Fig. 1.2) ou sertis. Pour les micropieux de types IH et IV, outre les armatures, le rrou de forage est quip d'un tube manchette afin d'injecter sous pression. Ces manchettes permettent l'injection du coulis en plusieurs phases. La figure 1.3 montre Le schma de fonctionnement d'un tube manchette (BUSTAMANTE, 1979).
Fig. 1.3 : Schma de principe d'un tube manchette et phases de ralisation (BUSTAMANTE, 1979) 16
4.3. Scellement du micropieu au terrain L'ancrage du micropieu au terrain dpend du type de micropieux. Pour les micropieux types I et H, le forage est rempli par un mortier, mis en place au tube plongeur. On doit maintenir, pendant le remplissage, une pression modre au-dessus du mortier pour assurer la mise en contact du mortier avec le terrain. Ceci est appliqu, par exemple, pour des "pieux racines" brevets par FONDEDILE (ARRJGO et SALAMA, 1970). AZU AR et RENAULT (1986) indiquent qu'un ancrage ralis selon cette mthode confre au micropieu un fonctionnement comparable celui des pieux fors classiques mobilisant le frottement latral coulis-sol. Il est noter que la pression applique pour la mise en place ne permet ni de recomprimer le terrain, ni d'essorer le coulis. La figure 1.4 montre schmatiquement les diffrentes phases d'excution des micropieux de type I.
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Fig. 1.4 : Ralisation des micropieux de type I (AZUAR et RENAULT, 1986) Pour les micropieux de type 1H et IV, l'injection de la partie scelle du micropieu est faite travers des manchettes. Cette injection a, normalement, lieu aprs durcissement du coulis de gaine. AZUAR et RENAULT (1986) prcisent que des clapets ou manchettes rpartis dans la zone d'ancrage permettent de distribuer de manire homogne le coulis de scellement. La figure 1.5 indique les diffrentes phases de ralisation d'un micropieu inject (FENOUX, 1976). Lors de l'injection, il est important de relever les paramtres suivants : quantits de coulis injectes par manchette et par phase, ainsi que les pressions, car ces paramtres influencent la capacit du scellement et du micropieu (voir 3.1). 17
P*!faHaa
R.mU.. Mali
I|.ctl 4 Ik p u ! * * UKIBB
LUlM* U MlBlUl
Fig. 1.5 : Diffrentes phases pour la ralisation d'un micropieu I.M. (FENOUX, 1976) 4.4. Liaison micropieu-strueture La liaison micropieu-structure dpend de la structure et du type de micropieu utilis. Un exemple de pieu aiguille, capable d'encaisser des efforts de compression et de traction, est donn la figure 1.6. La structure est un pylne ligne haute tension (FENOUX, 1976).
Fig. 1.6 : Exemple de jonction micropieu-embase de pylne ligne haute tension H.T. (FENOUX, 1976) 18
Fig. 1.7 : Renforcement de l'glise "Sant'Andrea dlie Fratte" par les micropieux (LIZZL 1982a) Un autre exemple de reprise en sous-oeuvre a t effectu pour l'une des portes de la ville d'York en Angleterre (Boothame Bar, XEte), afin de rduire un tassement important (Fig. 1.8). Ce tassement tait d aux vibrations produites par la circulation (LIZZI, 1982a). La reprise en sous-oeuvre a t ralise en utilisant des micropieux de 114 mm de diamtre nominal, avec une charge de service de 100 kN. D est noter que les essais de chargement ont t mens au-dessus de 500 kN sans que la rupture soit atteinte.
19
Fig. 1.8 : Schma de reprise en sous-oeuvre de Bootham Bar, York (Angleterre) (LIZZI, 1982a) tel-00523150, version 1 - 4 Oct 2010
La figure 1.9 montre la confortation de la cathdrale St Pierre Genve (du XlVe et XVe). Cette confortation est ralise au moyen de 399 micropieux de 500 kN de capacit. Leur fonction est de transmettre une partie des charges grande profondeur. Ils sont relis par une dalle de chanage (COMPTE et STENCEK, 1981). D est intressant de mentionner que, pour cette reprise en sous-oeuvre, cinq solutions techniques spciales avaient t tudies en dtail : pieux fors, pieux au vrin, terre arme, sous-oeuvre maonn, injections et enfin, micropieux.
Fig. 1.9 : Principe de la confortation de la cathdrale St Pierre Genve (COMPTE et STENCEK, 1981) 20
Parmi les applications de micropieux, pour la reprise en sous-oeuvre, la stabilisation des tours est extrmement dlicate car on risque la rupture de ce type de structure lors des travaux de renforcement. Le renforcement de la Tour Burano Venise (Fig. I.10-a) et la confortation de la fondation de la Tour Panorama Tokyo place au-dessus des nouvelles galeries du mtro (Fig. I.lO-b) sont des exemples typiques (LIZZL 1982a).
Fig. 1.10 : Stabilisation de tours (LIZZI, 982a) Enfin, les micropieux sont galement utiliss afin de conforter les fondations de ponts (voir par exemple, BUSTAMANTE et al.. 1983, 1989b et c). 5.2. Travaux d'excavation Une application importante des micropieux est de protger les structures existantes lors de l'excution d'ouvrages enterrs en zones urbaines. Dans ce but, les micropieux inclins sont normalement utiliss. Un exemple de renforcement destin protger un btiment lors d'une excavation sa proximit est donn la figure 1.11 (LIZZI, 1982b). 21
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Fig. 1.11 : Micropieux inclins pour protger un btiment proximit d'une excavation (LIZZI, 1982b) D faut mentionner, dans cette catgorie, la protection des structures existantes lors d'excavation des tunnels de mtro dans les zones urbaines. Un schma typique de cette application est montr sur la figure 1.12 (utilise Paris. Milan, Washington, Barcelone et pour le systme de transport rapide de Naples, selon LIZZI, 1982a).
Fig. I.12 : Mtro de Paris et utilisation de micropieux (LIZZI. 1982a) On distingue deux cas diffrents pour protger des btiments contre les dplacements produits par l'excavation de tunnels. 22
a. Tunnel faible profondeur : il faut transfrer la charge de la structure en dehors de la zone dcomprime du sol. La figure I.13 montre un exemple o une structure de bton arm est construite afin de connecter un btiment des micropieux inclins, pour avoir un complexe rigide au-dessus du tunnel du mtro de Salerno en Italie (LIZZI, 982a).
SZtOAf A-A
Fig. I.13 : Tunnel du mtro de Salerno (Italie) en dessous d'un btiment (LIZZI, 1982a) b. Tunnel semi-profond : dans le cas o l'on ne peut pas transfrer la charge en dehors du tunnel, des micropieux plus courts peuvent tre raliss en rseau ; ceci pour obtenir une structure unique qui peut supporter un tassement de quelques centimtres. La figure I.14 indique la protection d'un btiment au-dessus du tunnel de l'autoroute de Naples (LIZZI, 1982a).
La figure 1.15 montre un autre exemple d'utilisation des micropieux dans les zones urbaines, Dsseldorf en Allemagne, o 440 micropieux sont utiliss afin de protger un btiment de grande hauteur au-dessus de cinq lignes du mtro (BRANDL, 1989).
O oooooa oai
ool
DDOOOD'OGDDODQO D00D0O;ODQODDaO
DDDooojoaaooaao ooaoooiaaaooaoa
EXCAVATION I construction pil /er bar wollt al fr GW tBwmringl ROOT ULES LARGE OAME ret l'10 to Hem) CASED DftHLIHGS ld'0,9 to l.im imiSm) ter mur ting outilmr/ tint columns
Fig. 1.15 : Protection d'un btiment au-dessus de cinq lignes du mtro de Dsseldorf (BRANDL, 1989)
5.3. Stabilisation des pentes et talus En ce qui concerne la stabilisation des pentes et talus, plusieurs techniques de renforcement existent. Parmi elles, l'utilisation des micropieux est intressante, La figure 1.16 montre un exemple d'utilisation de la technique japonaise "RPM" (IWABUSHI, 1979).
'YPE '1
TYPE 2
Fig. 1.16 : RPM, "Root Pile Method" (IWABUSHI. 1979) Une autre utilisation consiste crer, l'aide d'un rseau de micropieux, un genre de mur de soutnement en place, constitu par le sol enserr et les inclusions (Fig. 1.17 ; PEARLMAN, CAMPBELL et WITHIAM, 1992).
24
La figure I.18-a montre la confortation d'une pente rocheuse par micropieux, pour la cathdrale d'Agrigento (du Xle) en Italie, et la figure 1.18-b concerne une stabilisation de pente Rome (LIZZI, 1982b).
(i "'"i
i 'i''''
' i
SCHEME
(b)
25
26
28
Partie A Etude bibliographique sur la prvision des courbes charge dplacement sous effort axial
1. Introduction
La courbe de charge-dplacement en tte d'un pieu, c'est--dire l'estimation du tassement de ce pieu sous effort axial, ncessite de connatre la loi de mobilisation du frottement latral en fonction du dplacement tout le long du ft du pieu, ainsi que la loi de mobilisation de l'effort de pointe en fonction du dplacement de la pointe du pieu. Le but principal de cette partie est de prsenter, pour un pieu isol, les diffrentes mthodes de prvision de ces lois de mobilisation (notes souvent t-z pour les courbes de mobilisation de frottement latral, et q-z pour les courbes en pointe). Tout d'abord, on voque la mthode, trs utilise, qui est la mthode d'estimation globale du tassement d'un pieu partir des caractristiques du sol considr comme un continuum lastique linaire et isotrope (POULOS, 1968b, 1972a ; POULOS et DAVIS, 1990). En ce qui concerne les mthodes par lois de mobilisation (ou fonctions de transfert de charge), on voquera, successivement, les mthodes pressiomtriques, l'aide du pressiomtre normal MENARD (PM) (GAMBIN, 1963 ; FRANK et ZHAO, 1982) et du pressiomtre autoforeur (PAF) (BAGUELIN et al. 1982 ; FRANK, 1984). Ensuite, on voque, successivement, la mthode de HIRAYAMA (1990) base sur les lois hyperboliques, la mthode lastique non linaire de KRAFT et al. (1981), la mthode d'ARMALEH et DESAI (1987) qui utilisent le modle de Ramberg-Osgood et, enfin, les mthodes d'OTslEILL et al. (1982b) et de VIJAYVERGIYA (1977) qui proposent les lois de mobilisation adimensionnelles. Par ailleurs, on dcrit les mthodes courantes d'estimation des valeurs limites des efforts (frottement latral limite qs et rsistance en pointe q,), ncessaires pour la construction complte des lois de mobilisation jusqu' la rupture : mthode partir des rsultats de l'essai pressiomtrique, celle partir des rsultats de l'essai de pntration statique (pntromtre au cne, C.P.T.), celle partir de l'essai de pntration standard (SPT) et, enfin, mthode partir de l'essai au phicomtre. Finalement, pour obtenir la courbe charge-dplacement d'un pieu sous effort axial, il faut intgrer l'quation diffrentielle d'quilibre des efforts sur le pieu :
E^ll
+ P.t()
= o
29
(z, dplacement du pieu, EpAprigiditdu pieu la compression, p primtre du pieu et t(Q frottement latral unitaire mobilis). De nombreux travaux traitent du problme numrique pour les pieux, li l'intgration de cette quation. On pourra, notamment se reporter FRANK (1989).
30
Lood P^
Settlement
Fig. II. 1 : Construction de la courbe de chargement d'un pieu (POULOS et DAVIS, 1990) Selon POULOS, des calculs prenant en compte le glissement relatif sol-pieu le long du ft, montrent que, pour les pieux ayant un lancement longueur/diamtre (L/d) suprieur 20, la courbe de chargement est linaire jusqu'aux environs 50 70 pour-cent de la charge limite. Donc pour la prvision du tassement jusqu' la charge de service, l'analyse lastique linaire (prsente dans l'Annexe A) est applicable. En supposant une relation linaire entre le dplacement et la charge de frottement P s jusqu'au frottement latral ultime (limite) du ft du pieu Psu, (Fig. Hl), le tassement p en tte du pieu s'crit (POULOS et DAVIS, 1990) :
P =
E,d(1-)
(n.i)
31
o d le diamtre du pieu, et sont respectivement le coefficient d'influence et la proportion de la charge reprise par la pointe (voir Annexe A). En prenant galement une relation linaire entre l'effort en pointe et le tassement jusqu' la charge limite en pointe P bu , on peut galement crire :
p=
Esd
cn.2)
POULOS ajoute au dplacement donn par la formule (II.2) la compression du ft du pieu audel de Psu. En supposant le pieu lastique, de module Ep, cette compression Ap s'crit :
(
M)__L_
(.3)
(.4)
(i-W
PEP
Pour construire la courbe charge totale - tassement, on additionne le frottement latral et l'effort de pointe pour un mme tassement (Fig. II. 1). Cette courbe comprend trois portions linaires : - la premire, partir de l'origine jusqu' la charge Pyj, qui correspond la saturation du frottement latral. Les coordonnes de ce point sont : p yl = PylI/Esd et P yi = P ro / (1 - ); - la deuxime, partir du point prcdent jusqu' la capacit ultime du pieu PU=POT+Pbu> P o u r laquelle le tassement pu est obtenu en faisant Pb = Pbu dans l'quation (EL4); - la troisime pour laquelle P = Pu (droite horizontale).
3. Mthodes Pressiomtriques Deux mthodes de calcul de la courbe charge-dplacement d'un pieu sont prsentes. L'une partir des donnes du pressiomtre normal Mnard (GAMBIN, 1963 ; FRANK et ZHAO, 1982) et l'autre partir des courbes de cisaillement du sol, obtenues par l'essai au pressiomtre autoforeur (BAGUELIN. FRANK et JEZEQUEL, 1982 ; FRANK, 1984). Dans le cas du pressiomtre autoforeur, il est fait usage des rsultats d'tudes thoriques menes principalement en milieu lastique (tudes analytiques et tudes numriques par
32
lments finis, voir FRANK, 1984). Dans le cas du pressiomtre (normal) Mnard, on se sert notamment du module pressiomtrique et l'approche est ncessairement plus empirique. Ces mthodes ne se distinguent qu'en ce qui concerne la construction de la partie initiale de la courbe de mobilisation du frottement latral et de l'effort de pointe. Dans les deux cas, on doit estimer les efforts limites unitaires de frottement latral % et de pointe q partir des rgles empiriques faisant intervenir respectivement la pression limite p ; (essai Mnard) et la pression p 20 (autoforage). 3.1. Pressiomtre Mnard (PM) A partir des rsultats de l'essai au pressiomtre Mnard, deux mthodes de construction de la courbe de mobilisation du frottement latral et de l'effort de pointe existent.
3.1.1. Mthode de GAMBIN tel-00523150, version 1 - 4 Oct 2010 GAMBIN (1963) a donn les premires rgles permettant d'effectuer un calcul partir des caractristiques pressiomtriques. Les courbes de mobilisation des efforts varient notamment en fonction du type de pieu, La pente de la courbe de mobilisation t-z est :
B = - =
Cr
(n.5)
B =
_ t _ E^ U
C
(.6)
o EM est le module pressiomtrique, r0 le rayon de pieu et C un facteur dpendant de l'lancement du pieu (longueur/rayon : L/r0) et de son mode de mise en place (voir Tableau II. 1). a est un coefficient rhologique variant de 1/3 pour les sables et graviers 2/3 pour les argiles et rf = 0,3 m. La pente recommande pour la courbe de mobilisation des efforts en pointe q-z est :
R = 1 =
2E,
(n.7)
R =
- - H (O' IW
(n.8)
33
Type de pieu
L/ro=10
Pieu flottant
17^20
Pieu for
(bton non compact)
Note : les valeurs infrieures correspondent aux sols cohrents et les valeurs suprieures aux sois graveleux.
3.1.2. Mthode de FRANK et ZHAO Les lois de mobilisation du frottement latral t et de l'effort de pointe q partir du pressiomtre normal Mnard proposes par FRANK et ZHAO (1982) sont donnes la figure n.2. Les valeurs des paramtres B et R sont les suivantes :
- sols fins et roches tendres : B = EM/r0 R =11E M - sols granulaires : B = 0.4 EM/r0 R = 4,8 EM (ILll) (.9) (H. 10)
(n.i2)
avec : E M : module pressiomtrique Mnard r0 : le rayon du pieu Le frottement latral unitaire limite le long du ft du pieu qs et la pression limite de pointe q sont estims par les rgles pressiomtriques habituelles (BUSTAMANTE et GIANESELLI, 1981 ; SETRA-LCPC, 1985 et FASCICULE 62, 1993, voir 9.1). Les lois de mobilisation de FRANK et ZHAO ont t vrifies, notamment, dans le cas de 33 pieux par BUSTAMANTE et al. (1989a) et sont reprises dans le FASCICULE 62 (1993). FRANK (1984) compare, dans le cas de pieux fors dans les sols fins, ces lois avec celles de GAMBIN (1963), ainsi qu'avec des propositions similaires de CASSAN (1966-1968) (Tableau II.2).
34
Y ar .-V. V2ra
Fig. II.2 : a) Frottement latral, b) Effort de pointe partir des rsultats pressiomtriques (FRANK et ZHAO, 1982, FRANK, 1984)
GAMBIN (1963) CASSAN (1966-1968) B = G M // 0 ou B = Ej^/2,66 0 FRANK et ZHAO (1982) Br 0 = 1 0,33 E M ou Br0 = 4 E M / k l , 3 3 E M / k (avec k = 4. pour U2in = 25) R = 11 3,66 EM OU R = 29,3 9,8 G M
(a = 1. pieux fors. G = 4 en moyenne) (pieux fors. l = 0.9 m) Pointe R = 4EM (a= 1, pieux fors) R = 12GM ou R = 4,5E M (pieux fors)
Tableau II.2 : Comparaison des valeurs de B et de R proposes par diffrents auteurs, dans le cas de pieux fors dans des sols fins (FRANK, 1984)
3.2. Pressiomtre Autoforeur (PAF), Mthode de BAGUELIN et al. La mthode de construction de la courbe de frottement latral t-z, partir de la courbe de cisaillement du sol %-y, prconise par BAGUELIN, FRANK et JEZEQUEL (1982), est schmatise sur la figure II.3.
tia-r./%l_
V*
Fig. n.3 : Courbe de cisaillement (t,y) d'un lment de sol et dtermination de la courbe de frottement latral (t, z/r0) (BAGUELIN et al., 1982)
35
La courbe de cisaillement peut tre drive, par exemple, de la courbe d'expansion au pressiomtre autoforeur, comme l'indique l'exemple de la figure II.4.
rey**)
. . / . '
/..
Fig. IL 4 : courbe d'expansion et courbe de cisaillement drive (BAGUEL1N, JEZEQUEL et SHIELDS, 1978)
La mthode de construction de la figure H3 provient de l'expression gnrale liant le tassement d'un pieu z aux caractristiques de la courbe de cisaillement lmentaire du sol (BAGUELIN, FRANK et JEZEQUEL, 1975) :
- ( x 0 ) = xt
J o
T2
en. 13)
Cette expression suppose que la loi de cisaillement lmentaire non linaire du sol (T = x , y = y) est crite sous la forme :
Y = jr
+ X(t)
(11.14)
z 1 r*~ , = ydr =
kxn Gn J r
(11.15)
kX(/G0 est d la partie linaire XQ/GQ de la loi de cisaillement (11.14) et Az est l'incrment d la non linarit ou effet de courbure x(x) de cette loi.
36
Une tude thorique de la sonde frottante (FRANK et ORSI, 1979) a permis de prciser les valeurs de k pour divers lancements. Les valeurs pour la sonde en surface (cas des pieux) sont reportes en traits pleins sur la figure 0.5 o elles sont compares aux propositions d'autres auteurs.
Poules D*vii(1968) Rndotph 11977! k | ( ) > In 2,5 i (1 - i-l/r. J Or (1978)
5.5
/
; / /
5,0
4.S
.0
3.S
3.0
2.5 h
,0 c 3
I
L_i
i 11 11111 m i
-I
L. ) I . . U
I I
4 S
10
30
50
100 I
A toutes fins pratiques on peut estimer k par la formule (BAGUELIN, FRANK et JEZEQUEL, 1982) :
k = In
3.75 L (i+v)2r0
(H. 16)
k = 1 + ln 2rn
(prcision 6%)
(H.7)
k = ln2.5L(l-v)/r]
(0.18)
37
Il est galement possible, moyennant quelques hypothses, de trouver une valeur de k partir des travaux de SELVADURAI (1976) :
k = log
(n.i9)
UJ
8(1-v)
L'application de l'quation (H.13) est valable jusqu' t = q s , frottement latral unitaire limite correspondant au type de pieu et au type du sol (voir 9.1). FRANK (1984) donne une mthode numrique d'intgration de la loi de cisaillement pour obtenir le dplacement z (quation 11.13). Le dplacement z/r0, correspondant t=Xi, est obtenu partir de la courbe de cisaillement fournie point par point (Tj.Yj) (j=l a i ) par l'expression :
s- i f *)
G0
(n.20)
j.2 *n
Z;
+
0
Y c
j=2
(11.21)
avec :
C
j
_ A f-1 *)-'
A-j , Ki ^*j ^J
K j'1 ^
-n i
fe
'
j-l
XJ-l,
XJ
X-J - X J-l -,
(11.22)
=x;
z.., 1
+ C,
(n.23)
h t -i
4. Mthode de HIRAYAMA
HIRAYAMA (1990) suppose que les lois de mobilisation du frottement latral t et de l'effort de pointe q en fonction du dplacement z sont des lois hyperboliques du type Kondner (figure 11.6) (t = f) :
38
af + b f z
(H.24)
ae + b e z e
(n.25)
*"~ai "-p^?.*
T
-8 B
yjX
]*{,-
*. " .+**
Le principe de la mthode de HIRAYAMA est de dterminer ces 4 constantes, d'une part, grce aux efforts limites q^ et q sur le pieu et. d'autre part, par la connaissance de valeurs typiques des dplacements 50 % de la mobilisation de ces efforts limites. Dans le cas d'une argile sensible ou raide et un sable dense, le frottement latral dcrot d'une valeur de pic une valeur rsiduelle et l'auteur remarque qu'au moins deux autres paramtres sont ncessaires (te rapport entre la valeur rsiduelle et la valeur de pic et le dplacement pour atteindre l'tat rsiduel). On peut aussi utiliser un facteur de rduction sur le frottement de pic. Par exemple, SEMPLE et RIGDEN (1984) proposent un facteur de rduction dit facteur de longueur, fonction de l'lancement L/2r0 du pieu, pour les pieux tabulaires battus dans l'argile. - Dtermination de "b f " et " b e " Les constants bf et be sont dtermines par : b f = /q s b e = 1/q, (11.26) (0.27)
Les mthodes habituelles d'estimation de o^ et q peuvent tre utilises (voir 9). L'auteur propose, quant lui, quelques rgles simples partir de cu (cohsion non draine), qc (rsistance de cne au CPT) et N (nombre de coups au SPT) (Tableau EL3). - Dtermination de "a/' La constante % est la pente de la tangente initiale de la courbe indique sur la figure H.6.
39
Cette tangente n'est pas facile dterminer, car elle est trs sensible au remaniement du sol. L'auteur propose de la dterminer partir de q^ et du dplacement z,eW pour lequel la moiti de ^ (fult) est mobilise :
a
f= z rea / qs
(n.28)
S (<200 [kPa]) e, or 10 (150 >Pa]> , or 600 i, or 400? i. or 250 Se., (or 100)
Cu kPa]
lit clay
' The value of .or c, within ID, above and C below from the pile b a u ( A " b a t e diameter) are averaged a* far as the load-acttlement curve of x/>,<0 10 i* concerned.
Tableau II. 3 : Estimations des valeurs limites (ultimes) q^ (fult) et o^ (qult) (HIRAYAMA, 1990)
REESE (1978) estime que, tant pour les argiles que pour les sables, le frottement latral limite qs est mobilis quand z vaut de 0,5% 2% du diamtre du ft du pieu d. ^ f - ( 0 , 0 0 5 - 0,02) d (n.29)
et que le dplacement z^ff vaut un quart de z^ f, donc Zjrfj (0.001- 0,005) d (H30)
L'auteur retient, sur cette base, et sur la base des donnes d'autres auteurs z ^ =0,0025 d
(11.31)
40
L'auteur souligne que z^j varie entre 0,001 d et 0,005 d selon les conditions d'interface et les lois de comportement du sol. - Dtermination de "ae" Le dplacement ncessaire pour mobiliser la moiti de q, (qult) est not z^ e et ae est dtermin par la relation : (H.33)
a e = Ztete/Qi
Les rsultats d'essais de chargement de pieux effectus par le comit BCP (1971) ont fourni les valeurs de z^ e donnes dans la dernire colonne du Tableau H4. JAMIOLKOWSKI et al. (1984), analysant onze essais de pieux fors encastrs dans du sable, proposent la relation suivante entre q (pour z/d = 0,05) et la rsistance de cne (CPT) qc prs de la pointe, (d est le diamtre de la pointe du pieu) :
tel-00523150, version 1 - 4 Oct 2010
(11.34)
'
a 17 0 28D,
Tableau II.4 : Effort de pointe d'essais de chargement jusqu' la rupture (Comit BCP, 1971) Le rapprochement de ce rsultat avec les travaux de MEYERHOF (1956) et de REESE (1978) permet l'auteur de conclure que : q(z/d = 0,05) = q,/6= 0,17q, (11.35)
En reportant dans la relation (11.25), la valeur suivante est obtenue pour le dplacement de rfrence (z,ef e) pour lequel q = 0,5q, (HIRAYAMA, 1990) : (11.36)
Zref,e='25d
41
et alors :
ae=0,25d/q,
(11.37)
L'auteur note, par ailleurs, que les valeurs de \ t i i (pour le frottement latral) sont plus petites que celles de z^ e (pour l'effort de pointe), ce qui parat normal.
x = G(Y)Y =
GT G-Y 1 + - i i - Rf
(11.38)
o G est le module de cisaillement du sol [= E/2(l+v)], Gi le module de cisaillement initial [=E/2(l+n)], E, le module tangent initial, xaax la rsistance au cisaillement du sol, et Rf une constante de calage exprimentale. Grce une approche similaire celle dcrite au 3.2, KRAFT et al. aboutissent :
J z = SLln
1 -y
(n.39)
o z est le dplacement du ft, t est le frottement latral l'interface sol-pieu, r0 est le rayon du pieu, r est la zone de l'influence partir de laquelle les contraintes du cisaillement deviennent ngligeables, gale 2.5 L p (l-v s ), L est la longueur du pieu, p est le rapport du module de cisaillement la profondeur L/2 celui au niveau de pointe du pieu et Vj/ = tRf / t ^ . Pour la pointe KRAFT et al. (1981) utilisent la formule lastique pour une fondation circulaire rigide sur un massif semi-infini. Les modules de cisaillement utiliser d'aprs les auteurs sont les modules aux petites dformations obtenus par des essais cross-hole.
42
Osgood (R-O) (DESAI et WU, 1976), la simulation de la courbe t-z (Fig. 0.7) :
t. A. = 1 +
(K - K) z
+ k^ z
(H.40)
K - K)
o t est le frottement latral unitaire, k^ est la raideur initiale (en kN/m), kfS est a raideur finale de ressort, Pfs est le frottement latral limite (=qs.As), As est a surface latrale et ms est le degr de a courbe. kO, kfS, pfs et ms sont les paramtres R-0 de la courbe t-z. Le cas particulier m s =l et kfS = 0 est celui d'une courbe t-z hyperbolique. Le modle R-0 fournit une mthode souple de simulation, n est facile de changer la courbure de la ioi en changeant la valeur de ms et de simuler le dchargement et le chargement cyclique. A chaque profondeur, la valeur de k ^ z ) est dtermine en mesurant a pente initiale de la courbe "t-z" cette profondeur. La pente finale, une certaine profondeur z, est suppose tre (ARMALEH et DESAI, 1987) :
k fs (z)=0,005k os (zj
(H.41)
La valeur de t est limite a valeur Pfs/As (= qs) donne par qs = Kh a'v tanS (H.42)
o 5 est l'angle de frottement de l'interface et Kj, est 1e coefficient de pousse et ms est pris gal 1 dans l'tude d'ARMALEH et DESAI.
Les paramtres de la courbe t-z (Eq. 11.40) sont estims pour diffrents pieux, par les auteurs, un certain nombre de profondeurs le long du pieu et les valeurs intermdiaires sont obtenues par interpolation linaire. Des valeurs typiques prs de la tte, du milieu et de la pointe sont donnes pour les pieux de l'tude au tableau O.S.
*.
H* Location
IVL
**
kHtan Vt
H> kMiem (6) 0.045 0.1 0.2 0.04 0.0 0.1 0.04 0.09 0.17 0.01 0.017 0.02 0.03 0.07 O.li 0.03
O.OS
UN
*>.
(9)
<!
2 IS.) Near Near Near Near Near Near Near Near Near Near Near Near Near Near Near Near Near Near
m
ground level the middle he tip ground level the middle the tip ground level the Buddie the tip ground lev! the middle the tip ground level the middle the tip ground level the middle the up
31
(*)
.2 20.) 39.1 7.7 I7J 33.1 7. It. 34.1 2.0 3.4 4.2 5 14.5 21.5 99 16,1 17.5
:.u
3.(1 ll.it 2.2 3.1 .44 2.27 SJ 9.93 0.3 0.97 1.2 l.M 13 .14 2.1) 4.1 5.0
m
0.013 0.029 0.056 0.011 0.023 0.047 0.011 0.02* 0.03 0.003 0.005 0.00 000 0.021 0.031 0.014 0.024 0.025
m
0.031 0.17 0.32 0.032 0.11 0.37 0.029 0.1 0.32 0.0004 0.001! 0.0011 0 03* 0.13 0.32 0.07t 0.23 0.35
(*)
0.27 IJ
its
0 2 l.t 3.2 0J* 1.42 2.15 0.0933 0.00M 0.01 0.34 1.33 2.tS O.W 2.05 3.11
(3,20
to
(5.20) Model (26) IL (7.131
1(27
0.0(7
Tableau 11,5 : paramtres pour la courbe t-z (ARMALEH et DES AI, 1987)
6.2. courbe q-z Les courbes non linaires q-z sont galement simules l'aide du modle Ramberg - Osgood:
q.A,, = 1 +
(ko. - K)
K - k*)
y \m>\Jrn,
kft z
(11.43)
o q est l'effort unitaire en pointe, Ap l'aire de section droite de la pointe et k^ , kf,, pft et m, sont les paramtres R-0 pour la pointe du pieu. Les auteurs introduisent la raideur initiale kL de la pointe (en kN/m) obtenue par l'quation lastique :
_L - " z "
dE
cn.44)
(1 - v;)n
44
o h est le coefficient d'influence et E est le module du sol dtermin selon JANBU (1963) :
OAS)
o p a est la pression atmosphrique, a 3 est la pression de confinement = K^ a'v , K,> est le coefficient de pousse latrale des terres, a' v est la contrainte effective verticale, K et n sont des constantes dtermines partir d'essais de laboratoire, comme l'essai triaxial. RANDOLPH et WROTH (1978) proposent rj=l pour les pieux longs. Cependant, dans la prsente tude l'utilisation de T) = 1, avec Ej dtermin par essais de laboratoire ne mne pas une bonne comparaison avec les rsultats k^ observs en pointe. ARMALEH et DESAI proposent alors de prendre :
k^ - ,kL
(n.46)
Afin de trouver la valeur de X, trois essais de pieu furent pris en considration. La valeur de la pente initiale des courbes de rponse en pointe fut prise comme kot Puis X fut calcul partir de (n.46) avec kL dtermin par l'quation (0.44) avec TJ=1. Le tableau 0.6 donne les valeurs de X et galement la valeur moyenne de X pour ces trois essais de pieu. La valeur moyenne obtenue est 2,6. Puis des prvisions par lments finis furent compares aux observations exprimentales, en utilisant la valeur propose kw=?ikL avec X=2.6. Le mme X fut aussi utilis pour prvoir le comportement d'autres pieux pour lesquels des mesures en pointe n'taient pas disponibles. De ces calculs il ressort que pour une reprsentation raliste de la raideur initiale en pointe de pieux longs dans du sable, la valeur de k^ peut effectivement tre obtenue en multipliant la valeur de kL par 2,6 (avec T|=l). Par ailleurs les auteurs supposent : ^=0.0051^ et : m t =l
KM
*i
(n.47)
Pile (1) 2 3 10
Tableau II.6: Valeurs de X obtenues pour les courbes q-z (ARMALEH et DESAI, 1987)
45
Enfin, la charge limite en pointe Pft (q, Ap) est value par l'approche propose par VESC (1970):
pour : h
Pit
=
> a <
a
= N q Gv A p
pour: L /
(HAS)
o a = 20 pour un sable trs dense et 10 pour un sable trs lche, q, est la valeur de la rsistance limite en pointe donne par la figure E 8 et N*q est le facteur de portance pour une L fondation profonde avec une section circulaire ou carre. (VESIC, 1975).
ritiB rtSTSMUl J M f / f AO
r
'
S
; -
(tH*5 Hl
:i
12
i tt - i n MMIITT 0 ,
Fig. II.8 : Rsistance limite en pointe et frottement latral limite (VESIC, 1970) (1 lb/in2 = 6,89 kPa) (1 ton/ft2 = 95,7 kPa)
46
7Z C
_ __ . 2ltZ
= sin
- 0,025 sm
z < zc
(11.49)
- (r
z < zc
(11.50)
o q^ et q, sont les efforts limites et zc le dplacement la profondeur correspondante. L'quation (11.49) est une approximation de Fourier. Les quations (11.49) et (11.50) ne tiennent compte qu'implicitement des contraintes rsiduelles. Le paramtre zc, pour la courbe t-z, peut tre valu en modifiant une expression propose par RANDOLPH et WROTH (1978) : , 2pL(-v) n zc = ^ i . \0,67 + In*-
G(z)
(11.51)
o r0 est le rayon du pieu, G(z) est le module du cisaillement la profondeur considre, L est la longueur du pieu et r = G(z=L/2) / G(z=L). Il y a une bonne concordance exprimentale quand G(z) est mesur avec un pressiomtre autoforeur (O'NEILL et al., 1980). Le facteur zc pour la courbe q-z est, selon les auteurs, approximativement 3% du diamtre de la pointe.
8. Courbe adimensionnelle de V U A Y V E R G Y A
VIJAYVERGIYA (1977) propose une mthode empirique de construction simple, sous forme adimensionnelle, des courbes de mobilisation du frottement latral et de l'effort de pointe. Le frottement latral adimensionnel est donn par la relation suivante :
- = 2-I ' - -
(n.52)
o zc est le dplacement critique, savoir le dplacement pour lequel le frottement latral limite qs est mobilis Pour la mobilisation de l'effort de pointe, la proposition correspondante est :
-3- = J [ <3i K J
47
(11.53)
HA et 0'NEILL(1983) comparent la forme de la courbe propose par VIJAYVERGIYA pour le frottement latral (quation n.52) celle obtenue partir des travaux de KRAFT et al. (1981), de COYLE et REESE (1966) et d'O'NEILL et al. (1982b) (Fig. II.9).
04
Z / 2,"
o.
o.a
LO
VIJAYVERGIYA (1977) . KRAFT etat (1981) COYLE et REESE (1966) COYLE et REESE (1966) - O'NEILL M al. (1982b) -
9.1.1. Rgles du FASCICULE 62, Titre V Pour estimer les valeurs des paramtres qs et q;. on peut utiliser les rgles du FASCICULE 62, Titre V (Annexe C.3, 1993) issues des travaux de BUSTAMANTE et GIANESELLI (1981). Les tableaux et abaques correspondants sont donns dans l'Annexe B. Pour les micropieux, le FASCICULE 62, Titre V (Annexe C.6, 1993) prconise de ngliger la rsistance de pointe (sauf dispositions diffrentes du march) et de dterminer la charge limite partir d'au moins un essai de traction reprsentatif, sinon d'estimer la charge limite, en se basant, titre conservatoire, sur le diamtre nominal de forage et le frottement latral relatif aux pieux inject "basse pression", ou "haute pression", suivant la technologie utilise (voir Annexe B).
48
9.1.2. Mthode de BUSTAMANTE et DOIX BUSTAMANTE et DOIX (1985) proposent une mthode spcifique pour le calcul des tirants et des micropieux injects, suite de nombreux essais en vraie grandeur. n est noter que pour une fondation injecte, la mobilisation du frottement a lieu au contact du bulbe de scellement avec le sol, sur lequel ce frottement atteint sa valeur limite. Les auteurs, pour calculer le diamtre moyen du bulbe de scellement dbuI proposent la formule suivante : dbuI = a.d for (EL54)
o dfn est le diamtre de forage et a un coefficient majorateur dont les valeurs sont donnes dans le tableau H7. tel-00523150, version 1 - 4 Oct 2010
IGU" U 1,2 1.2 1.1 1.1 1.1 i i i i i 1.4 1.4 1.3 1.2 1.2 1.2
Q u a n t i t mnima!) da c o u l i s conseille V, 1.5 V,* 1.6 V , 1,6 V . 1.5 V . 1.5 V . 1.5 V . | 1 , 5 2 V , pour 1RS < 1,5 V . pour m 4 2 V. M ,5 V . 12,5 a 3 V , M.S 2 V, 1.5 2 2 6 pour 1RS pour IGU pour 1RS pour IGU
1.8 i i i
1.4 1,5
1.1 1.2
Umofl Argil
1.1 1.5 V , si eouch finerrwnt fissur 1,2 1.1 2 ou oka ti couch* fractur*
* vc fi, > Pi
V. KJU
'*
&
Tableau II.7 : Valeurs du coefficient majorateur a pour le calcul du diamtre moyen du scellement (BUSTAMANTE et DOIX, 1985)
Les valeurs du frottement latral limite unitaire q,. dpendent de la nature du sol et du mode de scellement choisi (1RS ou GU, voir Chap. I). Les abaques de dtermination de q^ sont donns dans l'Annexe C.
49
9.2. Essai de pntration au cne (Pntromtre statique, C.P.T.) Les propositions du FASCICULE 62, Titre V (Annexe C.4, 1993) concernant l'utilisation du Pntromtre au cne (C.P.T.) ou Pntromtre statique pour estimer les valeurs de q^ et q,, sont similaires celles donnes pour le pressiomtre et sont galement inspires des travaux de BUSTAMANTE et GIANESELLI (1981). Cette mthode est dcrite dans l'Annexe D. On note que ces rgles ne s'appliquent aucune technologie de micropieu inject.
9.3. Essai d'arrachement (Phicomtre) pour l'estimation de c^, Le Phicomtre permet la simulation de l'arrachement d'une inclusion rigide dans le sol (PHILIPPONAT et ZERHOUNI, 1993). Cet essai de frottement latral, volume constant, permet de mieux observer le comportement du soi l'interface sol-inclusion et notamment les phnomnes de dilatance ou de contractance empche qui peuvent se manifester. Les essais volume constant, effectus l'aide d'une sonde rugueuse ont confirm l'existence d'une loi de frottement classique du type :
qj = c + a tan ^ C; = cohsion mesure au Phicomtre, G - pression normale au contact, (> = angle de frottement au contact, mesur au Phicomtre. J
(11.55)
L'exprience a montr que q^ tait corrl la pression limite du sol p mesure au pressiomtre. Par ailleurs, les recherches effectues sur les phnomnes de contractance et de dilatance empches ont montr que la contrainte normale G, au moment de la rupture, pouvait tre trs diffrente de la contrainte horizontale initiale. Ceci a conduit adopter comme formule de base pour la dtermination de qs pour les pieux, la formule suivante (PHILIPPONAT et ZERHOUNI, 1993) :
qs = C i + P.tan},
(11.56)
Avec : = coefficient fonction de p ; et du type du pieu. P c = pression normale fonction de p et du type du pieu. Toutefois la valeur de qs ne peut dpasser une valeur plafond q^. Les abaques fournissant les valeurs de q^, et p c sont donns dans l'Annexe E. Le tableau II.8 fournit une comparaison des valeurs obtenues sur quatre sites d'argile silex avec celles donnes par les rgles SETRA-LCPC (1985), respectivement pour l'argile (Q2) et pour la grave (Q4). 50
Les auteurs concluent que : "Les valeurs mesures de l'angle de frottement f laissent penser que les deux premires lignes correspondent des argiles peu charpentes en silex, alors que c'est le contraire pour les deux dernires.
(deg.) 25 15 44 37
(kPa) 50 75 23 23
nsohico
Tableau II.8 : essais dans des sites d'argile silex, estimation de q s pour des pieux battus enrobs (PHIL1PPONAT et ZERHOUN1, 1992) tel-00523150, version 1 - 4 Oct 2010
Cet exemple montre l'intrt de la mthode propose dans ce type de sol, puisqu'elle conduit des valeurs de qs voisines de celles qui seraient retenues dans l'argile pour les deux premiers sites, et des valeurs de q^ voisines de celles obtenues pour la grave dans les deux derniers. De plus, tant donn que l'essai au phicomtre reprsente une mesure directe du frottement entre une inclusion (la sonde) et le sol, l'apprciation de q s devrait tre plus fine qu'avec le seul pressiomtre."
9.4. Essai de pntration standard (SPT) On trouve, dans la littrature, des corrlations entre le frottement latral unitaire q^ et le nombre de coups N au S.P.T. On donne dans l'Annexe F les tableaux du texte de la confrence Rankine prononce par POULOS (1989).
9.5. Essais de laboratoire Les tableaux de l'Annexe F (POULOS, 1989) rsument les mthodes disponibles pour dterminer le frottement latral limite qs l'aide de donnes de laboratoire pour les pieux battus et fors.
51
52
Partie B
1. Introduction
Un point imponant de la modlisation du comportement des micropieux sous charge axiale est la simulation de la mobilisation du frottement latral l'interface avec le sol, qui rsiste aux efforts de traction et de compression appliqus en tte.
tel-00523150, version 1 - 4 Oct 2010
Dans la partie prcdente de ce chapitre, on a dcrit les diffrentes mthodes de prvision des courbes de mobilisation du frottement latral (courbe "t-z"), et de l'effort en pointe (courbe "q-z") et, notamment, leurs valeurs limites unitaires (c^ et q). La partie prsente de ce chapitre concerne les essais en vraie grandeur de trois micropieux raliss Ath en Belgique : deux micropieux ont t soumis des efforts de compression et un des efforts de traction. Pour chaque micropieu d'essai, on a fait des calculs de prvision ainsi que des calculs d'interprtation des rsultats des mesures.
53
54
2.1. Micropieux d'essais Les micropieux d'essais sont des micropieux 1RS (injection haute pression rptitive et slective ; voir Chap. I, 2). Le diamtre du forage est compris entre 168 mm et 187 mm (pour les calculs, il a t pris gal 180 mm). L'armature des micropieux est constitue par des tubes ptroliers 0 114/85 mm, raccords par manchons filets 0 135/111 mm. Le module d'Young de cette armature est pris gal 200 000 MPa.
2.2. Instrumentation Ces trois micropieux ont t instruments par : - comparateur lectrique (mesures du dplacement de la tte des micropieux) ; - peson annulaire (mesures des forces dans l'armature de chaque micropieu) ; - extensomtre amovible (mesures des dformations le long des micropieux). Les extensomtres taient mis en oeuvre dans un tube de 53 mm scell dans l'armature des micropieux. Les tronons de mesures ainsi que la position des extensomtres sont donns plus loin, pour chaque micropieu.
55
ncessite de connatre les courbes de mobilisation du frottement latral et de l'effort en pointe. Pour chacun des deux types calculs (prvisionnel ou interprtatif), on utilisera deux mthodes de prvision des courbes "t-z" et "q-z", A. La mthode de FRANK et ZHAO (voir Partie A, 3.1.2) qui propose un modle trilinaire bas sur l'utilisation des rsultats pressiomtriques Mnard (dit "Modle FRANK et ZHAO"). B. La mthode base sur les principes du continuum lastique et le mcanisme de "cisaillement pur d'anneaux concentriques". Dans cette dernire mthode, on suppose le sol lastique et homogne, et la mobilisation du frottement latral est dfinie par (voir Partie A, 3.2, BAGUELIN, FRANK et JEZEQUEL, 1982): G tel-00523150, version 1 - 4 Oct 2010 t = r0k o r0 est le rayon du pieu, t la contrainte de cisaillement sur la surface latrale du pieu, G le module de cisaillement intact du sol et enfin, k est estim par l'abaque de la figure II.5 ou encore calcul, avec une prcision de 4% par la formule (11.16). Pour un sol htrogne (multicouche), LEE (1993a) a calcul k par l'approche suivante (RANDOLPH et WROTH, 1978) : z (11.57)
(11.58)
(11.59)
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i= i
(II60)
et G est le module de cisaillement de la couche i dont l'paisseur est L et Gm est la valeur maximale de G. Cette estimation du rayon d'influence quivalent r^ eq ne tient pas compte de la variation du coefficient de Poisson le long de l'lment profond, c'est pourquoi on propose, dans ce qui suit, la formule suivante :
56
m.e<, = i ~
U
Gi.Lj.d-Vi)
i= 1
(D.61)
(D.62)
ro'niWq/fo) Pour valuer la valeur de G = E^l+Vj), on suppose que le rapport de E / E ^ vaut 10 (cas des sols fins) et 4 (cas des sols granulaires) o E est le module dToung et Ej^ le module pressiomtrique de la couche i du sol (voir, par exemple, FRANK, 1985). Pour la courbe "q-z", on utilise une expression de poinon rigide en profondeur (FRANK, 1974 ; RANDOLPH et WROTH, 1978) : tel-00523150, version 1 - 4 Oct 2010
P
z
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(n.63)
o Gp est le module de cisaillement du sol en pointe du pieu. Les relations (11.62) et (11.63) dfinissent des droites modlisant le comportement lastique de l'interface sol-pieu pour chaque couche du sol et le comportement lastique de la pointe. On doit les limiter respectivement par le frottement latral unitaire limite q de la couche donne et la contrainte de rupture sous la pointe q,. Le modle de cisaillement lastique d'anneaux concentriques et celui du poinon rigide conduisent donc des courbes "t-z" et "q-z" bilinaires (par la suite, on l'appelle "Modle bilinaire"). Afin d'estimer la valeur du frottement latral unitaire limite q^ et la contrainte de rupture sous la pointe q,, pour effectuer les calculs prvisionnels, on a utilis les rgles pressiomtriques pour des pieux injects haute pression du FASCICULE 62, Titre V (1993, voir Partie A, 9.1.1) ainsi que la mthode de BUSTAMANTE et DOIX (1985. voir Partie A, 9.1.2). En ce qui concerne le module pressiomtrique EM, lorsque l'on ne disposait pas de rsultats pressiomtriques, U a t estim partir de rsultats pntromtriques.
57
La longueur du micropieu dans le sol tait 10,2 m. L'injection de ce micropieu a eu lieu entre e 18 et le 28 fvrier 1994.
4.1. Instrumentation et arrachement Le micropieu P.28 a t instrument avec un train d'extensomtre amovible, comportant 7 tronons de mesure, rpartis comme indiqu sur la figure IL 10. L'essai de traction a t ralis e 15 avril 1994, aprs un dlai de repos de 46 jours.
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Sobte
0.00 m
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Coupe gotechnique
Umcn + sabte
CaJcofre fractur
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10.00 m
CdCQiB soir.
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bloqueurs de l'exfensomtre amovible
Fig. IL 30 : Disposition des bloqueurs de l'extensomtre pour le micropieu d'essai P.28 (BUSTAMANTE, 1994)
Le programme de chargement a consist appliquer un total de 9 paliers de 250 kN, maintenus entre 30 minutes pour les 4 premiers et 60 minutes pour les 5 derniers. Cet essai d'arrachement a t finalement pouss jusqu' 2250 kN. Il a t interrompu cette charge, en raison des limites des manchons de raccordement.
58
4.2. Calculs de prvision Il est important de noter que les rsultats de l'essai pntromtrique, proximit de ce micropieu, sont disponibles jusqu' 6 m de profondeur (cote de refus). Nous avons suppos que la valeur mesure de la rsistance au cne qe 6 m tait valable jusqu'au niveau de la pointe du micropieu ( 10,2 m). Les valeurs de la rsistance de cne qc mesures, aux diffrents niveaux, ainsi que les valeurs estimes du frottement latral unitaire limite q^ et celles du module pressiomtrique E ^ en utilisant les rgles du FASCICULE 62, Titre V (1993), sont donnes dans le tableau n.9. On a donn, dans le mme tableau, les valeurs du coefficient majorateur a et du frottement latral unitaire limite o^ proposes par BUSTAMANTE et DOIX (1985). Par ailleurs, le rayon d'influence quivalent r , pour ce micropieu, vaut 10,2 m.
En prenant les valeurs de ^ aux diffrents niveaux (voir tableau n.9), les charges limites QL pour le micropieu P.28 sont donnes dans le tableau H. 10. Le rapport entre la charge limite calcule par les rgles de BUSTAMANTE et DODC ( Q ^ ) et celle calcule en utilisant les rgles du FASCICULE 62, Titre V (QUF), vaut 2,87.
Rgles
QLVQLJ
FASCICULE 62 (1993)
Tableau 11.10 : Charge limite du micropieu P.28 En utilisant les deux modles "FRANK et ZHAO" et "biinaire" (voir 3) avec les donnes prcdentes et le logiciel PIVER, on a effectu les calculs de prvision. On compare, sur la figure H. 11, les rsultats de ces calculs prvisionnels aux mesures, pour le dplacement en tte du micropieu P.28. Le FASCICULE 62 sous-estime la charge limite de ce micropieu et puisque ia charge en tte de ce micropieu n'a pas pass 2250 kN, on n'est pas dans le mesure de vrifier la charge limite calcule par les rgles de BUSTAMANTE et DOIX. Les dplacements prvus par le modle biinaire sont toujours plus petits que ceux par le modle FRANK et ZHAO. Les rsultats du modle biinaire, en utilisant les rgles du FASCICULE 62, sont plus proches aux mesures que ceux du modle FRANK et ZHAO ; c'est l'inverse, dans le cas de l'utilisation des rgles de BUSTAMANTE et DOIX.
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Fig. II. 11 : Comparaison du dplacement prvu avec les mesures en tte du micropieu P.28
4.3. Calculs interprtatifs Dans cette partie de l'analyse d'essai, on garde les valeurs du module pressiomtrique E^j (voir tableau H.9), mais on change les valeurs du frottement latral unitaire limite q^, en utilisant les valeurs mesures du frottement limite ou maximal mobilis tout le long du micropieu P.28. Ces valeurs mesures de qs donnes au tableau II. 11, sont compares celles prvues. D est noter que jusqu' 5,5 m de profondeur les valeurs mesures du frottement limite sont disponibles et les rgles du FASCICULE 62 les sous-estiment et les rgles de BUST AMANTE et DOIX les surestiment largement.
cc.qs (kPa) prvu (2) 165 337,5 532,5 810 810 810
( 1 ) par FASCICULE 62, Titre V (2) par BUSTAMANTE et DOIX * valeurs mesures limites
61
On compare, sur la figure 11.12, les rsultats du calcul prenant en compte les frottements mesurs aux mesures du dplacement en tte du micropieu P.28.
Fig. n.12 : Comparaison des rsultats du calcul modifi avec les mesures en tte du micropieu P.28
On constate un trs bon accord entre les dplacements en tte calculs avec ceux mesurs, surtout dans le cas du modle "biiinaire".
5.1. Instrumentation et chargement Le micropieu C.2 a t instrument avec un train d'extensomtre amovible, comportant 9 tronons de mesure, rpartis comme indiqu sur la figure II. 13. Les essais de chargement ont t raliss entre le 19 et le 26 avril 1994, aprs un dlai de repos de 53 jours.
62
0.50m
0.00 m
Coupe gotechnique
Fig. H. 13 : Disposition des bioqueurs de l'extensomtre pour le micropieu d'essai C.2 (BUSTAMANTE, 1994)
Le premier essai a rvl que le micropieu tait solidaris une couche de surface de sable stabilis au ciment. Le scellement cette couche empche de transmettre des efforts appliqus en tte vers les parties infrieures. Le programme de chargement du premier essai a consist appliquer 12 paliers de 250 kN, maintenus uniquement 15 minutes pour tous les paliers. Cette limitation est due au fait que le fluage n'a pas t observ tout au long de l'essai. Cet essai a finalement t poursuivi jusqu' 3000 kN, la charge maximale du vrin. L'examen des mesures montre qu'aucune charge limite Q L ou charge de fluage Qc n'a pas pu tre atteinte (Fig. II. 15). La charge de fluage Qc correspond, en principe, au dbut d'une phase de variation rapide de la pente de la courbe charge-dplacement de la tte du pieu. La figure 11.14 donne la distribution des dformations unitaires AH! le long de ce micropieu, pour ce premier essai (19 avril 1994). Elle montre que la presque totalit de l'effort appliqu en tte est reprise sur les quatre premiers mtres, lesquels correspondent la couche de sable stabilis au ciment.
63
at I air6)
0 500 1000 1500 2000
125
Fig. 11.14 : Distribution des dformation unitaires {Mil) du micropieu C.2, essai du 19 avril 1994 (BUSTAMANTE, 1994)
Suite aux constations effectues lors du premier essai, le micropieu a t dsolidaris de la couche de sable stabilise au ciment sur 3,4 m environ (revoir figure 11.13). Le programme de chargement du deuxime essai a consist appliquer un total de 10 paliers de 250 kN, maintenus uniquement 30 minutes. L'essai de compression a t limit 2500 kN, en raison de la rsistance suppose des manchons de raccordement. La figure 11.15, pour ces deux essais de chargement, compare les dplacements mesurs en tte. L'enfoncement de la tte du micropieu, pour le deuxime essai et la charge maximale, a atteint 6,43 mm, valeur trs faible mais nettement plus importante que lors du premier essai charge gale.
5.2. Calculs de prvision On a, pour le micropieu C.2 et jusqu' la profondeur de refus 10,7 m, les rsultats d'un essai pntromtrique (CPT 656). Les rsultats d'essais pressiomtriques sont, par contre, uniquement disponibles au-del de 10 m de profondeur (PR 656 A et B).
64
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tel-00523150, version 1 - 4 Oct 2010
10
Essai n* 2 du 26/04/94
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15
Fig. II. 15 : Comparaison des dplacements mesurs en tte du micropieu C.2, pour les essais du 19 et 26 avril 1994 (BUSTAMANTE, 1994)
Les valeurs de la rsistance de cne qc mesures, jusqu' la profondeur 10 m, ainsi que les valeurs estimes du frottement latral unitaire limite qs et celles du module pressiomtrique E M . en utilisant les rgles du FASCICULE 62, sont donnes au tableau 11.12. Dans le mme tableau et partir de 10 m de profondeur, on donne les valeurs du module pressiomtrique mesures et celles de qs estimes, en utilisant les mmes rgles. Dans le tableau prcdent et pour les diffrents niveaux, les valeurs du coefficient majorateur a ainsi que celles de qs estimes par les rgles de BUSTAMANTE et DOIX sont indiques. Dans ce tableau, les valeurs pour la pointe, estimes par ces deux ensembles de rgles, sont galement donnes. Par ailleurs, la valeur calcule du rayon d'influence quivalent r est gale 8.9 m.
Il est noter que. malgr les recommandations du FASCICULE 62, titre V (Annexe C.6.. 1993) prconisant de ngliger la rsistance en pointe des micropieux, on l'a cependant prise en compte, afin que les rsultats des calculs prvisionnels par les rgles du FASCICULE 62. Titre V et par les rgles de BUSTAMANTE et DOIX soient comparables, car ces dernires en tiennent compte. 65
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Les charges limites QL calcules pour le micropieu C.2 sont donnes dans le tableau 11.13. Le rapport de la charge limite calcule par les rgles de BUSTAMNTE et DOIX (Q^) celle dtermine par les rgles du FASCICULE 62, Titre V (QLF) est 3,09. Charge limite partielle (kN) Ft FASCICULE 62 (1993) BUSTAMANTE et DOIX (1985) 1242,7 Pointe 206,1
Rgles
QLVQL,F
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Tableau II. 13 : Charge limite du micropieu C.2 Les rsultats des calculs de prvision, pour le dplacement en tte du micropeu C.2, sont compars sur la figure H. 16, aux dplacements mesurs. Les mesures correspondent au deuxime essai (celui du 26 avril 1994) aprs avoir dsolidaris le micropieu de la couche de sable stabilise au ciment.
Effort en tte (kN) 1500 2000 2500 3000 4500
Fig. n.16 : Comparaison du dplacement prvu avec les mesures en tte du micropieu C.2
67
On ne constate pas un bon accord entre les rsultats calculs et les mesures tant en ce qui concerne la raideur, dans tous les cas, et la charge limite, dans le cas de l'utilisation des rgles du FASCICULE 62, Titre V. L'explication rside notamment dans le fait qu'il ne semble pas que l'on ait pu supprimer le rle de la couche du sable stabilis.
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Fig. 11.17 : Distribution des charges ie long du micropieu C.2 lors du deuxime essai au 26 avril 1994 (BUST AM ANTE, 1994)
On constate, en effet, sur la figure 11.17 donnant la distribution des charges le long du micropieu C.2 lors du deuxime essai, que : /. la majorit de l'effort a t reprise en partie haute du micropieu, la pointe n'tant absolument pas sollicite, mme sous l'effort maximal ; 2. un important effet "d'paulement" sous la couche de sable stabilis qui s'explique par le fait qu'il reste solidaris la tte du micropieu (BUSTAMANTE, 1994). Dans ce qui suit, les calculs interprtatifs sont mens pour la partie du micropieu situe audessous de cette couche, afin de supprimer cet effet d'paulement.
68
5.3. Calculs interprtatifs Pour supprimer le rle de la couche stabilise qui n'est pas du sol naturel et qui a des caractristiques artificielles, on utilise donc les dplacements et les efforts mesurs 2 m de profondeur. La valeur de rm , cette fois, vaut 8,76 m. On compare 2 m de profondeur, sur la figure II. 18, les dplacements calculs (en utilisant toujours les donnes du tableau 11.12) aux dplacements mesurs.
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Fig. 11.18 : Comparaison des dplacements calculs aux dplacements mesurs du micropieu C.2 la profondeur 2 m
L'accord entre les rsultats de calcul et les mesures, cette profondeur, est nettement amlior. A cette profondeur, on n'a atteint, ni la charge limite calcule par les rgles du FASCICULE 62, titre V, ni celle calcule par les rgles de BUSTAMANTE et DODC. Les deux modles donnent des rsultats proches de ceux mesurs avec l'utilisation des rgles BUSTAMANTE et DOIX. L'cart entre les rsultats des deux modles et les mesures, pour le dernier palier de chargement et en utilisant les rgles du FASCICULE 62, est important. Par ailleurs, on constate que les dplacements calculs par le modle bilinaire, comme dans le cas du micropieu P.28 ( 4.2). sont moins levs que ceux calculs par le modle FRANK et ZHAO. On utilise donc, dans un deuxime temps, les valeurs mesures du frottement limite ou maximal mobilis le long du micropieu C.2. Ces valeurs sont compares, dans le tableau 11.14, celles prvues. Puisque dans les parties infrieures de ce micropieu le frottement latral n'est mobilis que trs partiellement, et que sa valeur maximale mobilise est infrieure aux valeurs prvues, on garde les valeurs de qs du calcul prvisionnel.
69
( 1 ) par FASCICULE 62, Titre V (2) par BUSTAMANTE et DODC * valeurs mesures limites ** inchang car mobilisation trs partielle
Tableau 11.14 : Frottement unitaire limite mesur le long du micropieu C.2 tel-00523150, version 1 - 4 Oct 2010 On constate aussi, selon le tableau H. 14. que sur les cinq premiers mtres, les valeurs mesures du frottement maximal mobilis ont dpass les valeurs de qs calcules par les rgles du FASCICULE 62 et celles de BUSTAMANTE et DOLX. D est noter que de 5 m 7,5 m de profondeur le FASCICULE 62 a mieux estim la valeur de q^. On compare, sur la figure II.19, les rsultats de ce calcul modifi (Calcul I) aux mesures 2 m de profondeur du micropieu C.2. Les dplacements calculs par l'utilisation du "modle bilinaire" sont trs proches de ceux mesurs. L'cart observ entre les rsultats obtenus par le modle FRANK et ZHAO et les mesures peut s'expliquer par le fait que la premire couche de sol, dans le calcul prcdent, a un module pressiomtrique (3 MPa) incohrent avec la valeur du frottement latral unitaire limite (550 kPa). Afin de rectifier cette incohrence, on fait un autre calcul modifi (calcul II) en augmentant la valeur du module pressiomtrique du sol jusqu' 25 MPa entre 2 et 3 m de profondeur. Par ailleurs, pour ce calcul, le rayon d'influence quivalent r^^ vaut 9.33 m. Les rsultats de ce calcul (calcul II) sont galement montrs sur la figure IL 19. On constate un trs bon accord entre les valeurs mesures et les valeurs calcules. Avec cette modification du module pressiomtrique, le modle FRANK et ZHAO sous-estime puis surestime le dplacement, tandis que le modle bilinaire le sous-estime tout le long du chargement.
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La longueur du micropieu P.32 dans le sol tait 17,8 m. L'injection de ce micropieu a eu lieu entre le 19 et le 22 fvrier 1994. 6.1. Instrumentation et chargement Le micropieu P.32 a t instrument avec un train d'extensomtres amovibles, comportant 9 tronons de mesure rpartis comme indiqu sur la figure 0.20.
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Fie. 11.20 : Disposition des bloqueurs de l'extensomtre pour le micropieu P.32 (BUST AM ANTE, 1994)
L'essai de compression a t ralis le 21 avril 1994, aprs un dlai de repos de 57 jours. Le programme de chargement consistait appliquer un total de 10 paliers de 250 kN, maintenus 30 minutes pour les 4 premiers paliers. 60 minutes pour les 5 suivants et 15 minutes seulement pour le dernier. Selon BUST AMANTE (1994), cette limitation de la dure des paliers est due l'insignifiance des fuages observs en dbut d'essai puis par le risque que reprsentait la tenue de raccordement de l'un des micropieux de raction. D faut signaler ce propos que lors de l'application d'un dernier palier de 2750 kN, le massif de raction a lch brutalement, obligeant l'interrompre l'essai. 72
6,2. Calculs de prvision Pour le micropieu P.32, on dispose des rsultats de l'essai pntromtrique jusqu' la profondeur de refus, situe 18 m. Les rsultats d'essais pressiomtriques sont uniquement disponibles au-del de 10 m de profondeur. Les valeurs estimes du frottement latral unitaire limite o^ et celle du module pressiomtrique EM, partir des valeurs de la rsistance de cne qc mesure jusqu' la profondeur 10 m et en utilisant les rgles du FASCICULE 62, Titre V, sont donnes dans le tableau H. 15, Dans le mme tableau, et partir de 10 m de profondeur, on donne les valeurs du module pressiomtrique mesures et celles de q,. estimes, en utilisant les mmes rgles. Dans le tableau prcdent et pour les diffrents niveaux, les valeurs du coefficient majorateur a ainsi que celles de q^ estimes par les rgles de BUSTAMANTE et DOIX sont indiques. Dans ce tableau, les valeurs pour la pointe, estimes par ces deux ensembles de rgles, sont galement donnes. tel-00523150, version 1 - 4 Oct 2010 Pour ce micropieu le rayon d'influence quivalent r est gal 11,3 m.
Les charges limites QL calcules pour le micropieu P.32 sont donnes dans le tableau 11.16. Le rapport de la charge limite calcule par les rgles de BUSTAMANTE et DOIX (QUB) celle dtermine par les rgles du FASCICULE 62, Titre V (QLF) est 3,17.
Rgles
QIVQUF
FASCICULE 62 (1993)
1867,8
Pour le calcul de prvision, et comme pour les micropieux prcdents, on utilise les deux modles dcrits plus haut (voir 3). Les rsultats des calculs prvisionnels, pour le dplacement en tte du micropieu P.32, sont compars sur la figure II.21, aux dplacements mesurs en ce point.
73
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Fig. n.21 : Comparaison du dplacement prdit avec les mesures en tte du micropieu P.32
Le FASCICULE 62, Titre V sous-estime largement la charge limite. En ce qui concerne la charge limite calcule par les rgles de BUSTAMANTE et DOIX, on ne peut la vrifier avec les rsultats de cet essai. Les deux modles, quand il s'agit de l'utilisation des rgles de BUSTAMANTE et DOIX, donnent des rsultats trs proches des mesures.
6.3. Calculs interprtatifs Dans cette partie de l'analyse de l'essai du micropieu P.32, on utilise pour qs les valeurs mesures du frottement latral limite ou maximal mobilis. Les modules pressiomtriques restent inchangs. A partir de la profondeur 12 m, les frottements latraux sont trs partiellement mobiliss et c'est pourquoi qs, au-del de cette profondeur, est pris inchang. Ces valeurs mesures de qs sont donnes dans le tableau 11.17. Dans le mme tableau, on peut comparer les valeurs du frottement mesures celles prvues. De 0 3 m, la valeur mesure de q^ est exactement celle prvue par les rgles de BUSTAMANTE et DOIX. Entre 10 m et 12 m de profondeur, la valeur mesure de q^ est plus proche de celle prvue par les rgles du FASCICULE 62, Titre V que celle prvue par les rgles de BUSTAMANTE et DODC. La valeur du frottement mobilis entre 3 m et 5,5 m de profondeur dpasse les valeurs de ^ prvues par les deux rgles.
75
Profondeur (m) 0-3 3-5,5 5,5 -10 10-12 12-14 10-12 12-13.8
a.q s (kPa) prvu W 180 300 639 720 1296 645 660
(1 par FASCICULE 62, Titre V (2) par BUSTAMANTE et DOK * valeurs mesures limites ** inchang car mobilisation trs partielle
Tableau 11.17 : Frottement unitaire limite mesur le long du micropieu P.32 tel-00523150, version 1 - 4 Oct 2010
On compare, sur la figure H22, les rsultats de ce calcul modifi aux mesures du dplacement en tte du micropieu P.32.
Fig. D.22 : Comparaison des rsultats obtenus par le calcul modifi avec les mesures en tte du micropieu P.32
On constate sur cette figure une trs bonne concordance entre les valeurs mesures et les valeurs calcules.
76
7. Conclusion
L'analyse des essais de chargement axial de trois micropieux injects haute pression 1RS (un essai d'arrachement et deux essais de compression) Ath conduit aux conclusions suivantes : - le modle de mobilisation du frottement latral de FRANK et ZHAO, partir du module pressiomtrique Mnard, et le modle bilinaire bas sur le mcanisme de cisaillement pur d'anneaux concentriques, partir du module d'Young du sol, sont bien adapts au calcul des dplacements axiaux de ces micropieux ; - l'utilisation de ces modles est cependant conditionne par une bonne estimation des frottements limites unitaires c^.. A ce propos les rgles pressiomtriques du FASCICULE 62. Titre V, sous-estiment fortement les frottement limites de micropieux injects sous haute pression ; - les rgles de BUST AMANTE et DOK sont nettement plus ralistes, en moyenne sur chaque micropieu. Elles surestiment parfois les frottements limites et, pour certaines profondeurs, les donnes disponibles pour les essais d'Ath ne nous permettent pas de conclure.
tel-00523150, version 1 - 4 Oct 2010
77
78
80
Partie A Etude bibliographique sur l'analyse des pieux sous charge latrale
1. Introduction
La reprise d'efforts latraux par micropieux n'est pas, l'heure actuelle, trs rpandue. Une des raisons est leur faible inertie transversale et le risque de plastification ds les petites charges (voir notamment FASCICULE 62, Titre V. 1994, Annexe C.6). tel-00523150, version 1 - 4 Oct 2010 Dans ce chapitre, tout d'abord, on voque brivement les principes des diffrentes catgories de calcul des pieux chargs latralement, proposes par POULOS (1992a). Elles sont au nombre de trois : la catgorie des mthodes empiriques, la catgorie des mthodes bases sur les thories simplifies linaires ou non-linaires et, enfin, la catgorie des analyses spcifiques au site, ou plus avances, avec prise en compte de la non-linarit du comportement du sol. On dtaille plus particulirement la mthode dite "p-y" pour l'analyse non-linaire des pieux chargs latralement. Les principes de cette mthode seront utiliss dans la Partie B.
81
82
Catgorie 1
Sous division
-
Caractristiques empiriques bases sur des thories simplifies ou des abaques (linaire-lastique) comme 2A mais la thorie est non-linaire bases sur la morie qui utilise une analyse spcifique au site (linaire-lastique) comme 3A mais avec nonlinarit relativement simple comme 3A mais avec nonlinarit provenant de modles de comportement du sol
3A
3B
essais soigns in-situ ou de laboratoire, qui suivent des chemins de contrainte appropris
3C
Tableau HI. 1 : Mthodes d'analyse des pieux chargs latralement (proposes par POULOS, 1992a et pour pieux chargs axialement, 1989) 2.1. Mthodes empiriques (1) Les procdures de cette catgorie sont empiriques. Ce genre de calcul des fondations est trs utilis. Un exemple d'utilisation de ces procdures, dans le cas des pieux chargs latralement, est donn par MCNULTY (1956) sur la base de rsultats exprimentaux d'essais en vraie grandeur. 2.2. Thories simplifies (2) Les procdures de cette catgorie ont une base thorique simplifie. Ainsi, les abaques et les quations de dimensionnement qui sont bases sur des analyses thoriques font partie de cette catgorie qui se subdivise en deux.
83
2.2.1. Thorie linaire (2A) Les analyses bases sur la thorie du module de raction, ou thorie de WINKLER, font partie de cette sous-catgorie. Dans ce modle la raction du sol tous les niveaux est lie linairement au dplacement correspondant par le module de raction du sol. Le dsavantage le plus important de cette mthode est l'absence de continuit du sol. Le sol rel est un continuum et, jusqu' une certaine distance, les forces en un point du sol produisent des dplacements des points voisins. Cependant, ce modle peut prendre en compte la variation de rigidit du sol (tudes de la variation linaire du module de raction le long du pieu par : HETENYI, 1946 ; REESE et MATLOCK, 1956 ; MATLOCK et REESE, 1961 et tudes de la variation non-linaire de ce module le long du pieu par : PALMER et THOMPSON, 1948 ; MATLOCK et REESE, 1960 et DAV1SSON et PRAKASH, 1963). est noter que les valeurs du dplacement, de la rotation, de l'effort tranchant et du moment flchissant diffrents niveaux, bases sur les solutions de HETENYI (1946), sont donnes par POULOS et DAVIS (1990) sous forme de tableaux. tel-00523150, version 1 - 4 Oct 2010 L'autre grande partie de cette subdivision comporte les mthodes qui assimilent le sol un continuum lastique (DOUGLAS et DAVIS, 1964 ; LENCI, MAURICE et MADIGINER, 1968 ; MATTEWSON, 1969 ; BANERJEE et DAVIES, 1978 et POULOS, 1971a et 1972b). DOUGLAS et DAVIS (1964) ont donn la solution pour le dplacement et la rotation d'une plaque mince, rigide et verticale, dans un continuum lastique, soumise une charge latrale et un moment flchissant, tandis que la solution donne par POULOS (1971a) est pour une bande flexible qui reprsente le pieu. Ce modle bas sur la continuit du sol est utile pour les calculs d'interaction entre pieux faible distance. DUNCAN et al. (1994) prcisent que l'estimation de la valeur du module d'lasticit du sol, pour appliquer ce modle, n'est pas une opration facile, vu que ce module varie d'une valeur relativement faible au voisinage du pieu une valeur relativement leve loin du pieu. POULOS et DAVIS (1990) donnent les solutions obtenues par cette mthode sous forme d'abaques. Us comparent les rsultats de ce modle avec ceux obtenus par le modle au module de raction. Ils trouvent que le deuxime modle surestime, gnralement, le dplacement et la rotation. Cette conclusion est obtenue en galisant les dplacements en tte d'un pieu rigide encastr, obtenus par les deux mthodes, afin de trouver la relation entre le module d'lasticit du sol et le module de raction du sol. Les auteurs soulignent que si la relation varie en fonction de la flexibilit relative du pieu, la diffrence entre les rsultats obtenus par ces deux mthodes dcrot, ainsi que VESIC (1961) l'a propos pour les semelles filantes. Les pieux chargs latralement peuvent tre analyss en utilisant la mthode des lments finis avec des dveloppements en srie de Fourier (WILSON, 1965). Cette mthode t utilise par CARAYANNACOU-TREZOS (1977) et RANDOLPH (1977). En principe, cette mthode est capable de donner des solutions plus rigoureuses que la mthode des quations intgrales (RANDOLPH, 1981). Dans les mthodes de continuum lastique deux types idaux de profils de sol sont, en gnral, utiliss : - soit le sol homogne avec des paramtres de rigidit constants avec la profondeur, - soit le sol non-homogne dont la rigidit augmente linairement avec la profondeur (sol dit "Gibson soil" dans la littrature anglo-saxonne).
84
Dans les solutions linaires, deux aspects apparaissent (POULOS, 1992a) : 1, les composantes du dplacement et de la rotation en tte du pieu dues une charge horizontale et un moment peuvent tre superposes; 2. il y a une longueur critique Lc, pour un pieu charg latralement, partir de laquelle toute augmentation de longueur n'a plus d'influence sur le dplacement en tte du pieu. Le tableau m.2 compare les longueurs critiques Lc donnes par POULOS (1992a) et TOMLINSON (1987) dans le cas d'un sol homogne et dans le cas d'un sol de Gibson. Dans le mme tableau sont donnes les valeurs de LR, longueur en-dessous de laquelle le pieu est considr comme rigide, proposes par ces deux auteurs.
LR
R = (EpL/Es)"< , to = (EpL/Nh)"5, Eplp = la rigidit du pieu, Es = module d'Young du sol homogne, Nh = croissance du module d'Young du sol de Gibson (Es=Nh.z)
Tableau 111.2. : Longueur critique pour les pieux chargs latralement Des expressions pour le dplacement et la rotation au niveau de la surface du sol pour des pieux libres ou encastrs en tte sont donnes au Tableau ni.3 ; les formes de ces expressions sont similaires celles donnes par POULOS et DAVIS (1990). Le tableau m.4 donne la valeur des facteurs d'influence I5 I5 utiliss dans le tableau HI.3. HULL (1987) a calcul ces facteurs en utilisant la mthode des quations intgrales. As peuvent tre approchs par l'expression I = A + B log10 (LJd), o d est le diamtre du pieu. 2.2.2. Thorie non-linaire (2B) Une srie de solutions paramtriques, pour cette catgorie, a t dveloppe par POULOS (1972b) et POULOS et DAVIS (1990) en tenant compte de l'effet de la rupture localise du sol sur la rponse charge-dplacement du pieu. Pour simuler raisonnablement les sois rels, les auteurs ont pris en considration les profils de sol suivants : (1). Une argile raide "idale" dont le module d'Young Es et la rsistance au cisaillement non-draine c sont constants : la raction latrale ultime py crot de 2Cu la surface du sol. 9cu 3,5d de profondeur et est constante au-del (BRINCH-HANSEN, 1948 a montr qu'elle est situe entre 8cu et 2cu en profondeur).
85
EeLe
I4
- H L 5
H = Force latrale en tte du pieu, M = Moment en tte du pieu, Ee = Module d'Young du sol la profondeur Le, Le = L c si L>LC (Pieu souple chez POULOS) = L si L<LR (Pieu rigide chez POULOS), Ij I5 = Facteurs d'influence (Voir tableau HI.4)
cas
Facteur I,
Sol homogne A 1,646 5,520 64,98 1,326 0,09764 0,976 0,701 1,086 0,539 0,547 B 3,395 9,082 37,95 1,641 0,04245 2,196 3,225 6.292 0,545 -0,0140
h h h U
I,
h h h
Soi non-homogne ("Gibson soil") A B 13.10 11,09 34,63 18,03 156,1 37.14 5,659 4,139 0.2278 0,04402 3.181 9,701 2,409 12,71 1.844 18,65 0,773 1,081 0.764 -0,347
Tableau lu.4 : Valeurs des facteurs d'influence utiliss dans le tableau III.2 (Calcules par HULL, 1987)
(2). Une argile molle "idale" dont le module d'Young Es et la rsistance au cisaillement non-draine c augmentent linairement avec la profondeur ( partir d'une valeur nulle la surface du sol) : la raction latrale ultime est limite 9cu toute profondeur (BRINCHHANSEN, 1948, a propos une raction latrale ultime gale 9cu partir de l,5d).
86
POULOS (1992a) en utilisant une mthode simplifie d'quations intgrales donne des coefficients correcteurs appliquer aux solutions linaires. Pour le cas d'un pieu encastr en tte, le dplacement et le moment en tte s'crivent : u = MB =
MR
(DU) (TJI.2)
o : ue = le dplacement calcul par l'analyse linaire (voir tableau I.3). Fu = le coefficient correcteur pour le dplacement, dans le cas d'un pieu encastr en tte, MFe = le moment en tte calcul par l'analyse linaire (voir tableau m.3), FM = le coefficient correcteur pour le moment. Les valeurs de Fu et FM, pour les deux profils considrs et dans le cas des pieux souples encastrs en tte, sont donnes dans les figures III. 1 et ffl.2 (POULOS, 1992a). La longueur du pieu prise en compte dans les calculs est gale 2U et aucune limite n'est prise en compte pour le moment produit dans le pieu. POULOS (1992a) souligne que l'effet de la non-linarit devient plus important quand hj dcrot, c'est--dire lorsque, les pieux sont relativement plus souples par rapport au sol. Pour l'argile raide, l'influence de la non-linarit est moins svre que dans le cas de l'argile molle. L'effet de la non-linarit peut tre extrmement significatif, ce qui montre le risque d'utiliser des rsultats de calculs purement linaires.
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Fig III. I : Facteur correcteur de la non-linarit pour un pieu souple encastr en tte dans une argile raide (POULOS, 1992a)
87
0.04 0 06 8.010.1
02
0.4
0 0.8 1.0
18,
Fig. III.2 : Facteur correcteur de la non-linarit pour un pieu souple encastr en tte dans une argile molle (POULOS, 1992a)
2.3. Analyses spcifiques (3) Les procdures de cette catgorie utilisent gnralement une analyse spcifique au site, base sur des techniques analytiques ou numriques relativement avances. Trois subdivisions de cette catgorie sont suggres (POULOS, 1992a).
2.3.1. Analyse linaire (3A) POULOS (1992a) prcise que cette catgorie comprend les extensions apportes la catgorie 2A pour tenir compte de diffrentes couches ou de l'anisotropie du sol. Les mthodes de cette catgorie incluent la mthode des quations intgrales, la mthode des lments finis et enfin la mthode des couches finies dveloppe par SMALL et BOOKER (1985). Les diffrentes extensions la catgorie 2A proposes sont : prise en compte d'un sol bicouches (DAVISSON et GILL, 1963 ; REDDY et VALSANGKAR, 1968); systme multicouches (REDDY et VALSANGKAR, 1968 ; DIGIOIA et al., 1975); pieu avec un diamtre variable (POULOS et ALDER, 1978) et pieu prs d'une pente ou d'une excavation (POULOS, 1976).
Les solutions de ce genre de problmes peuvent aussi tre exprimes sous forme de coefficients correcteurs apporter aux solutions purement linaires des tableaux IIL2 IH4. 2.3,2. Analyse non-linaire (3B) POULOS (1992a) indique que cette subdivision comporte les analyses qui permettent de calculer la rponse non-linaire du sol. Pour le dimensionnement des pieux chargs latralement, les analyses de cette catgorie sont largement utilises. La mthode trs connue "p-y" -ou des fonctions de transfert de charge-, dveloppe par REESE et ses collaborateurs (comme l'application de la mthode des diffrences finies dans la mthode "p-y"; REESE, 1977), fait partie de cette subdivision ; dans cette mthode, le sol est caractris par une srie des ressorts non-linaires et indpendants. Par exemple, MADHAV et al. (1971) ont employ un modle lasto-pastique de WINKLER, tandis que KUBO (1965) a utilis une relation non-linaire entre la pression (p) et le dplacement (y). Dans la prochaine partie de ce chapitre, on dcrira les diffrentes mthode de prvision de la courbe "p-y", ainsi que les quations d'quilibre de cette mthode avec leur rsolution (voir 3). Cette subdivision inclut galement la mthode des quations intgrales, base sur la thorie du continuum lastique, mais avec prise en compte d'une raction latrale ultime (POULOS, 1971a ; DA VIES et BUDHU, 1986). La figure HI.3 montre une comparaison entre les courbes charge-dplacement, obtenues par trois mthodes (POULOS. 1992a) : a. l'analyse "p-y" qui utilise la courbe propose par REESE et al. (1975); b. l'analyse "p-y" qui utilise la courbe "p-y" bilinaire; c l'analyse par quations intgrales, base sur la thorie du continuum lastique et la raction latrale ultime. D est noter que malgr des diffrences considrables dans les bases de ces mthodes, POULOS (1992a) trouve un bon accord entre leurs rsultats et galement entre leurs rsultats et les rsultats mesurs.
2.3.3. Analyse non-linaire avec un modle de comportement du sol (3C) Dans cette subdivision, POULOS (1992a) range les mtfiodes dans lesquelles le sol est reprsent par un modle de comportement plus complet. LAI (1988) a dvelopp une analyse non-linaire par lments finis pour des pieux courts (rigides) chargs latralement, qui utilise un modle de comportement lasto-plastique pour le sol prenant en compte la dilatation. La figure IQ.4, pour des pieux dans l'argile, compare les rsultats typiques de cette subdivision avec ceux de la subdivision 3B (en utilisant l'analyse par quations intgrales).
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Fig. in.3 : Comparaison entre les rsultats calculs et ceux mesurs, les essais de Mustang Island (POULOS. 1992a)
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BM E
3.5d
40
50
Fig. m.4 : Comparaison des rsultats obtenus de la catgorie 3B et ceux obtenus de la catgorie 3C, pour un pieu rigide (L/d = 14) (POULOS, 1992a)
90
Les deux subdivisions de la catgorie 3C correspondent aux cas : - o une traction normale l'interface sol-pieu est permise; - o aucune traction n'est permise l'interface sol-pieu. La mthode des quations intgrales (BEM) donne des rsultats intermdiaires. EUe fournit des solutions raisonnables dans les cas o la traction limite sol-pieu peut se dvelopper (POULOS, 1992a).
3.1. Introduction Lorsqu'un pieu vertical est sollicit par un effort horizontal T0 et/ou un moment en tte M0, sa stabilit ne peut tre assure que par la mobilisation des efforts de raction latrale du sol sur le ft du pieu. En un point donn, la raction P du sol - ou la force rpartie sur le pieu -, est fonction du dplacement y. La courbe P(y) est appele courbe de raction du sol (Fig. III.5). La pente de la scante dtermine le module de raction Es du sol (voir, par exemple, BOURGES et FRANK, 1989) :
Es = y ou :
=k.d
(ffl.3)
k : le coefficient de raction classique donn par k=p/y (p est la pression de raction, avec P=p/d), d: la largeur frontale ou le diamtre du pieu.
91
3.2. Prvision des courbes de raction du sol Pour la prvision de cette courbe partir d'essais pressioratriques, les mthodes sont les suivantes (voir, par exemple, HADJADJI, 1993). 1. Mthode de MENARD : MENARD et al. (1969) ont propos une courbe de raction constitue de deux segments de droite et d'un palier plastique, construite partir des rsultats d'essais pressiomtriques standards (pressiomtre MENARD). 2. Mthode au pressiomtre autoforeur : BAGUELIN et JEZEQUEL (1972), dans le cadre d'un programme d'essais de pieux, ont compar les courbes d'expansion du pressiomtre autoforeur aux courbes de raction du sol. La bonne similitude qui a t observe les a amens proposer l'assimilation directe entre les deux courbes (BAGUELIN, 1982). 3. Mthode de BR1AUD : BRIAUD et son quipe (BRIAUD et al., 1982, 1983, 1984 ; BR1A.UD, 1986, 1992) propose une mthode de dtermination de la courbe de raction totale p-y un niveau, par sommation de la raction frontale Q et de la raction tangentielle F pour un mme dplacement horizontal y. Les courbes F-y et Q-y sont elles-mmes construites partir des rsultats pressiomtriques obtenus par le pressiomtre MENARD ou le pressiomtre TEXAM (voir AMAR et al. 1991 ). 4. Mthode de ROBERTSON : ROBERTSON et al.(1984 et 1985) ont utilis le rsultats d'un pressiomtre qui est mont sur le cne d'un pntromtre statique ("full-displacement pressuremeter"). Une fois la courbe pressiomtrique obtenue, la courbe liant la pression p dans la cellule de mesure sa dformation radiale Ar/r0 est trace dans la repre (p* = p - p0, Ar/r0 ; r0=d/2). La raction du sol P des courbes de raction (P, y) correspondant une charge horizontale statique de courte dure s'obtient par une simple nomothetic des pressions nettes p* obtenues au pressiomtre : P = Tvp'.d (HL4)
o rj est le facteur de rsistance latrale, le dplacement horizontal y du pieu tant donn par : Ar r0 d 2 __ ..
y = x-
(m.5)
Le facteur r\ tient compte du fait que le sol offre une rsistance limite plus grande pour le pieu que pour le pressiomtre : TJ=2 pour les sols cohrents et rj=l,5 pour les sols granulaires (ROBERTSON et al., 1984). 5. Mthode de ATUKORALA : ATUKORALA et BYRNE (1984), par une analyse bidimensionneile, ont confirm les valeurs du facteur T\ obtenues par ROBERTSON. Ils ont compar les courbes pressiomtriques et les courbes de raction P-y dduites respectivement de la simulation d'un essais pressiomtrique et d'un pieu charg latralement (ATUKORALA et al., 1986). L'analyse par lments finis est base sur l'hypothse d'un pieu rigide infiniment long de telle sorte que le mouvement d'une section du systme sol-pieu est indpendant de la dformation subie par les sections voisines (modle de WINKLER). La comparaison entre la courbe pressiomtrique et la courbe d'expansion de la cavit cylindrique (calculs en dformations planes) pour l'argile et le sable montre que, dans les deux cas, la premire
92
courbe est lgrement plus raide que la deuxime et que, pour une dformation radiale infrieure 2%, les deux courbes sont quasiment confondues ; ceci amne les auteurs assimiler, en pratique, les deux courbes et comparer les courbes de raction "P-y" la courbe pressiomtrique transforme en une courbe de raction quivalente (obtenue en multipliant la pression (radiale) p par le diamtre du pieu d et la dformation radiale par le rayon du pieu r0). 3.3. Equations d'quilibre Si M est le moment flchissant du pieu la cote z, T l'effort tranchant, P la raction du sol, E le module dToung du pieu et Ip son moment d'inertie par rapport l'axe de rotation, les quations de flexion des poutres permettent d'crire (avec les conventions de signe utilises en mcanique des sols) : M = E .1 dM dz
dz2
T =
dT = dz
d2M dz2
way
dz4
^ ~ + p=
d\
(m.6)
Dans le cas d'un pieu non seulement sollicit en tte, mais galement soumis des pousses latrales dues l'action d'un sol mou charg dissymtriquement, on prend en compte le dplacement horizontal du sol mou. En l'absence de pieu (ou loin du pieu) ce dplacement, fonction de la cote z, est not g(z) (Fig. m.6). La fonction g(z) est appele dplacement libre du sol.
.Sol mou
Substratum
Fig. Eli.6 : Dplacement libre g(z) du sol et dplacement y(z) avec un pieu (BOURGES et FRANK, 1989) 93
Par extension de la thorie du module deractionapplique aux pieux uniquement sollicits horizontalement en tte, et traversant une couche de sol dont les dplacements libres sont nuls (voir H.3.1), on admet que les efforts sur un pieu soumis des pousses latrales du sol sont, une cote z donne, fonction de la diffrence : Ay = y(z) - g(z), entre le dplacement d'quilibre y, et e dplacement libre du sol g. L'quation (DI.3) devient ainsi (voir BOURGES et FRANK, 1989): P = E s . [y(z) - g(z)] (m.7)
En remplaant P dans l'quation (jn.6) par P de l'quation (I.7), on obtient donc, l'quation d'quilibre des ractions sur e pieu qui s'crit :
Ep l
tel-00523150, version 1 - 4 Oct 2010
> "
+ Es (Z Ay)
'
' fy(z)"g(z)^ =
Va
La rsolution de l'quation (III.8) ncessite la connaissance : (a) de la fonction g(z), le dplacement libre du sol tout niveau, (b) de la fonction Es(z, y ou Ay) c'est--dire de la courbe de raction non-linaire tout niveau. (c) des conditions aux limites en tte et en pointe du pieu. Pour la rsolution de l'quation d'quilibre des ractions sur le pieu tablie prcdemment, on distingue deux cas : (7) le soi est homogne et linaire (la courbe de raction est une droite de pente constante Es et indpendante de z) et les rsultats peuvent tre obtenus analytiquement ; (2) le sol est non-homogne et/ou la courbe de raction p-y est quelconque ; la rsolution ne peut se faire que par une mthode numrique, avec utilisation d'un code de calcul. C'est l'objet du programme PILATE-LCPC qui a t utilis dans la partie suivante.
94
1. Introduction
Dans les mthodes voques dans la partie prcdente, le pieu est, en gnral, toujours suppos lastique (c'est--dire avec une rigidit la flexion constante quelle que soit sa dformation). tel-00523150, version 1 - 4 Oct 2010 Pour un pieu souple de petit diamtre (micropieu) plac dans un milieu non-linaire, on tudie dans cette partie le concept de rotule plastique et son expansion en fonction de la charge latrale. Afin de calculer les limites de la zone plastifie et son incidence sur les dplacements du micropieu et les ractions du sol, un modle numrique, le modle "Multizones" est dvelopp et prsent. Dans ce but, on utilise l'analyse par fonctions de transfert de charge (dite mthode "p-y"). Ce modle "Multizones" est introduit dans le programme PILATE (du LCPC), donnant ainsi naissance au programme "PILATEP". Aprs la prsentation du programme PILATE et du modle "Multizones", on compare les rsultats obtenus avec ceux calculs par le logiciel CESAR-LCPC, afin de tester numriquement le logiciel PILATEP. Finalement, on interprte par PILATEP, les mesures exprimentales obtenues par MAHMOUD et BURLEY (1994) sur des pieux de petit diamtre sollicits latralement.
95
96
P = E? [y - g] + P
tel-00523150, version 1 - 4 Oct 2010 avec E* module tangent et P ordonne l'origine de la tangente. On rsout alors, pour chaque couche, l'quation :
(111.9)
dz 4
E? y = E? g - P
(m. io)
dont la solution analytique est facile dterminer (quation diffrentielle coefficients constants). Cette solution peut tre crite de la manire suivante :
y = yhom + y,
(mu)
o yhom est la solution de l'quation homogne correspondant au premier membre de l'quation (III. 10) et ypar une solution particulire de cette quation avec second membre. Ces solutions sont donnes au tableau rH.5, avec l'hypothse que g(z) peut se mettre sous la forme d'un polynme de degr infrieur ou gal 3 (dans chaque couche); g(z) = a 0 +a i z+a 2 z 2 +a 3 z 3 .
Fig. in.7 : Courbe de raction quelconque, mthode de calcul itrative (FRANK et ROMAGNY, 1990)
97
Les coefficients E* et P (Fig. HI.7) de la courbe l'itration "iM sont dtermins partir de la flche Ay"-1 au milieu de la couche calcule l'itration "/-/". Le calcul est arrt l'itration "n+i" lorsque : |f(Ay) - E t V A y a - P0n| (m. 12)
JE* . Ay* + P0
<e
*hom
j par
Remarque
. z]
^
-P-
E5=0
24E p I p
2.2. Construction du systme linaire A chaque itration, on dcoupe le pieu en "n" tronons correspondants aux "n" couches de sol. Chaque tronon a sa propre quation (lu. 10) dont la solution comporte quatre constantes d'intgration a, a2, a3 et a4. En tout, on aura donc, chaque itration, (4n) inconnues. On a besoin, donc, de (4n) quations. Les conditions de continuit aux (n-1) interfaces sur y, y' = dy/dz, M et T donnent 4(n-l) quations; les quatre autres sont fournies par les deux conditions en tte et les deux en pointe. On obtient donc, un systme linaire de "4n" quations "4n" inconnues qui s'crit :
(m. 13)
avec [AJ : Matrice (4nx4n) construite partir des quatre fonctions de base de la solution de l'quation homogne de chaque tronon et de leur trois premires drives, {R} : Vecteur des constantes d'intgration de dimension "4n", {B} : Vecteur des solutions particulires des quations avec second membre et des deux conditions imposes aux deux extrmits ; sa dimension est "4n". 2.3. Organigramme du programme PILTE L'organigramme de PILATE est represent la figure EQ.8. Les parties principales de ce programme sont donnes au tableau HI.6.
98
Dbut
Subroutine "CONDF
Itration IT=1
Subroutine "VEB"
Subroutine "MATA'
Subroutine "TRIANG"
Non
Subroutine "RESOL"
Subroutine "MODUL"
Ouij
Subroutine "ECRJ" H
IT = I T + 1
INCR-NCR+ I
Non
Arrt de "PILATE" car la convergence n'est pas atteinte avec le nombre d'itrations maximum demand
Programme PILATE
titres, nombre d'itrations maximum, prcision, nombre de couches et leur paisseur, rigidit du pieu pour chaque couche, courbes de mobilisation en pointe (du moment et de l'effort tranchant, si elles existent) et "n" courbes de raction du sol
SOUS-PROGRAMMES PRINCIPAUX
CONDI" "VEB" tel-00523150, version 1 - 4 Oct 2010 "MATA" "GACRUX" choix des conditions en tte et en pointe construction du vecteur colonne {B} formulation gnrale de la matrice [A] rsolution du systme [A].{R}={B} en transformant la matrice [A] 4nx4n en matrice bande ( lx4n) triangularisation de la matrice [A] dans le cas o on ne peut pas la transformer en matrice bande (1 !x4n) rsolution du systme [A].{R} = {B}. la matrice [A] ayant t pralablement triangule calcul de P et Ej et avec appel du sous-programme "CHERCH", dtermination du contrleur "ITRI" (voir organigramme) criture des rsultats finaux
"TRIANG"
"RESOL"
"MODUL"
"ECRT
100
les deux limites du moment : la limite lastique (T\C) et la limite plastique ou limite de rupture
(V(a) (b)
(y").
<y>
y" (courbure)
Fig. in.9 : (a) Courbe contrainte-dformation, (b) Courbe moment-courbure 3.1. Limites lastique et plastique du moment La limite lastique rje est la limite du moment pour laquelle la contrainte normale a ^ atteint sur les fibres extrmes la contrainte lastique c e , dite limite lastique en traction simple et en compression simple. On peut crire, selon la rsistance des matriaux classique, pour la flexion pure des sections planes (voir, par exemple MANDEL, 1978), pour a ^ < a e :
E
M. y El
Z7 22 =
. =
<? =
M. y I
. v El -
M.y
(III. 14)
avec : y : distance la fibre neutre (Fig. ID.lO-a) E : module d'Young de l'acier I : moment d'inertie du renforcement du micropieu ; I dpend de la section. v : coefficient de Poisson de l'acier Pour M = T[e. Gxx atteint o e en y = r, r tant le rayon de la section circulaire, dans le cas d'un micropieu armature centrale (Fig. HXlO-a). La limite plastique T)p de moment est la limite pour laquelle la section est entirement plastifie, a ^ = a e sur toute la section (Fig. in.lO-c).
101
a.
CD
p*
p
3
P" V
a.
a,
g
e o s o c s
1-1
'3
+
il
S
tel-00523150, version 1 - 4 Oct 2010
V
p-
a.
o 'S u c
5"
-31
LU
31
E
o
E
3
.G
I I
I I
.2
"o > tu
Xf
e
S o U
O.
2
s u
C/5
1
m mm
102
Pour Tje < M < Tjp, il existe dans ia section un "noyau lastique" de hauteur 2a entour de deux bandes plastiques (Fig. IE.lO-b). Le moment M, pour r|e < M <Tjp, est compos de deux parties, Me correspondant au noyau lastique et Mp, la partie plastique, qui se dveloppe dans les deux bandes entourant le noyau lastique. M = M e + Mp (m. 15)
En se basant sur les formules tablies pour les poutres lastiques, on peut crire pour le noyau, l'quation suivante : (m. 16)
rsina
o I A '.xx ,est *e moment d'inertie de la surface A' autour de l'axe XX' (Fig. III. 11). On obtient : tel-00523150, version 1 - 4 Oct 2010
=
IA\XX
(a
sin 2tt]
" I
.3
a cos a
M. = r \ a .
1 2 sin a '
sin 2a
s m
c o s
(m. i?)
X'
Fig. III. 11 : Diverses parties de la section droite du renforcement Pour avoir le moment total M, il faut dterminer le moment de la partie plastique Mp qui se dveloppe sur la surface A". En se rfrant la figure ULI 1, pour Mp, on aboutit : M p = - r .a,.cos a
3
-,
(I.18)
103
et par consquent :
( sin 2a A a + M = Me + M = r\a e . e p e 2 sin a
(m. 19)
2
cos a ( 1 + - cos a ) 3
On peut ainsi dterminer r\t et r|p, pour une section circulaire pleine Pour a = r ; a =
TV n
et TL = 2 4
n. 4 Oe.r3 s
(ffl.20)
Pour a = 0 ; a = 0 et T|p =
Pour une section rectangulaire pleine de hauteur "h" et de la largeur "b", on obtient ; tel-00523150, version 1 - 4 Oct 2010 Tle = - Oe . b . h2
K = o.. b. h
(m.2i)
= = 1,698
Tie 371
Jk - 2 = 1,50 [^
(in.22)
pour une section rectangulaire pleine
3.2. Courbe adimensionnelle moment-dformation de l'acier Pour faciliter le calcul, et pour pouvoir gnraliser plus aisment, on utilise la courbe adimensionnelle moment-dformation de la fibre extrme de la section (appele plus simplement, par la suite, "courbe adimensionnelle moment-dformation"), propose, l'origine, par MALEKI et al. (1991). On porte en abscisse les dformations relatives p = e/ee, (e est la dformation de la fibre extrme et ee la dformation lastique, Fig. HI. 12) et en ordonne, les moments relatifs p. = M/T\e (Fig. HI. 13). Calculons la pente de la scante cette courbe adimensionnelle. Selon la rsistance des matriaux classique en petites dformations, M = (El) y", c'est--dire que la pente de la courbe moment-courbure est El, appele la rigidit la flexion. On a donc : pour M = TV Tte = (EI) e .y? = (EI) e (El)
M.
Tie
_ 1 L -L
(EI)e
E*
(uj.23)
104
e/e,
e^e.
p=e/
La pente de la courbe adimensionnelle moment-dformation est alors gale = (EI)/(EI)e, o (EI)e est la rigidit la flexion lastique initiale, jusqu' M = Ti et (ED, la rigidit apparente (scante) correspondant M>T|e. Par la suite, sera appel le coefficient de rduction de rigidit la flexion, car il est toujours infrieur ou gal un (Fig. DI. 13). Par dfinition de El, on peut crire galement :
= - (El)"1
(m.24)
L'avantage de cette courbe adimensionnelle est de fournir pour rje<M<r)p le coefficient de rduction adimensionnel, apporter la rigidit la flexion (EI)e de la section considre.
3.3. Expression analytique de la courbe En se basant sur l'hypothse de la distribution linaire de la dformation sur la section, on a p = r / a = 1/sina (Fig. HI. 12).
105
Pour donner l'expression de la courbe adimensionnelle moment-dformation, on porte dans l'quation (ID. 19) sin a = 1/p (o p est la dformation relative de la fibre extrme de la section). On obtient :
M
|i = l e
Vf
(m.25) 1
iffiUi'
p
(pour p > 1) ;
La figure HI.i4-a donne cette courbe adimensionnelle, calcule par l'quation (111.25). La figure in.l4-b montre l'volution de MJr\e et Mp/T|e, les composantes du moment M/Tje au cours de l'augmentation de la dformation de flexion.
tel-00523150, version 1 - 4 Oct 2010
(a)
Mfr|*ou Mp/r).
1.5
Courbe de MJT[,
" V
0.5
m
Courbe de M/q,
i .
._.
?,
p=e/e.
(b) Fig. HI. 14 : Courbe adimensionnelle moment-dformation pour une section circulaire pleine
106
Fig. lu. 15 : Modle Multizones 4.1. Choix de la rigidit la flexion Afin de schmatiser le changement des caractristiques mcaniques EpIp le long du micropieu, on calcule les pentes des scantes Qes coefficients de rduction derigidita a flexion) de la courbe adimensionnelle moment-dformation de l'acier, en un certain nombre de points (voir 3 et Fig.ffl.16).
107
Fig. lu. 16 : Courbe adimensionnelle moment-dformation de l'acier avec les scants Les droites 1', 2', 3', etc., indiquent les limites du moment flchissant pour lesquelles les rigidits la flexion scantes correspondant aux droites 1, 2, 3, etc., seront utilises. Par exemple, entre |i et \x2 sur la courbe, on utilisera la pente de la droite scante 2. Notons que la pente lastique =l est utilise jusqu' i=|i. Pour le programme PILATEP (voir 5), dvelopp l'occasion de cette tude, on a utilis les valeurs donnes au tableau I.7, jusqu' la droite 9.
Droite n 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
=
P (= e/Ee) 0,0<p<l,21 l,21<p<l,42 l,42<p<l,57 1.57<p<l,72 1.72<p<l,89 l,89<p<2,07 2,07<p<2,32 2,32<p<2,57 2,57<p<2,81 2,81<p<3,04 3,04<p<3,41 3,41<p<3,91 1,00 0,95 0,90 0,85 0,80 0,75 0,70 0,65 0,60 0,55 0,50 0,45
Limites des moments flchissants relatifs (\l) Infrieure suprieure 0,0 |ii = 1,15 |i 2 = 1.29 ii = 1,15 \i2 = 1.29 \i3 = L35 |i 3 = 1,35 ]U = 1,42 Jl5 = 1,46 |4 = L42 li = 1,49 fis = 1.46 \Lf = 1,55 M = 1,49 ^7 = 1,55 lis = 1,58 H9 = 1,60 M-io = 1,61 liii = l,62 |ig=l,58
m = i,60
|iio= 1,61 P-ii = 1,62 |i12=l,64
4,2. Diffrentes tapes du modle "Multzones" Avec l'augmentation de la charge latrale T en tte du micropieu, lorsque la limite lastique du moment flchissant est dpasse par le moment maximal, on opre un changement des rigidits la flexion (El) le long du micropieu. Les diffrentes tapes de ce changement sont expliques la figure m. 17. Etape n0 : pour jiKjij, tout le long du micropieu on a EpIp = (Eplp)e, celui-ci a donc une zone unique. Le moment maximal a lieu la profondeur z0 (pour un micropieu suffisant long ou souple, vis--vis du sol et pour un sol homogne, dans le cas d'une charge horizontale, on a z0 = (7t/4)/0). Le micropieu est entirement lastique et donc l'quation suivante est valable pour tous les tronons du micropieu (quation ni. 10) : (E P I P ). "T
+ E
= E " -pJ
(L26)
Etape nl : si l'on augmente T, on aura au niveau de la position du moment maximal ji2. La zone o |ij< i <^2 va de la profondeur (zj)i, limite suprieure, (zj)2, limite infrieure. Ces deux valeurs limitent la 1re zone plastifie, o il y a donc lieu de changer les rigidits la flexion. La rigidit la flexion, dans cette zone, correspond la pente de la droite 2 de la figure ffl. 16, c'est--dire EpIp = 0,95(EpIp)e. On utilise entre (z)j et (Zj)2 l'quation : 0,95 (E p I p ), ^ 4 + E * y = E? g - P
dz
(ffl.27)
Etape n2 : comme pour l'tape prcdente, il y a deux zones lastiques, jusqu' la profondeur (zi) et partir de la profondeur ( z ^ dans lesquelles l'quation (rn.26) est valable. A cette tape, au point du moment maximal, (J.=fi3; il y a une nouvelle zone plastifie. Par consquent, dans es zones (Z)I<Z<(Z 2 )J et (z2)2<z<(z)2 o 1^ = \ix et imax = fi2, on applique l'quation (ffl.27) et EpIp = 0,95(EpIp)e, et dans la zone limite par (z2)i et (z2)2, on utilise l'quation suivante, en diminuant la rigidit la flexion jusqu' 0,9(EpIp)e :
'90 (W ~
+E
* y = E" g - ?
(m.28)
Etapes suivantes : Les autres tapes de calcul sont effectues de la mme manire. Par exemple, pour l'tape n4, les limites des diffrentes zones et les coefficients de rduction des rigidits la flexion correspondants, donns par figure HI. 16, sont rcapituls au tableau ffl.8. Limites des zones z<(Z])i etz>(zj) 2 (zi)i <z<(z2)i et (z2)2<z<(Zi)2 (z2)i <z<(z3), et (z3)2<z<(z2)2 (z3)] <z<(z4)i et (Z4)2<z<(z3)2 (Z4),<Z<(Z4)2 Coefficient de rduction 1,0 0,95 0,90 0,85 0,80
109
k.
J f ^1
Cs3
CM CO
Ci,
*!
^1
'
___^
w m
Ja(V) o
J3,
H
= 3. L
tel-00523150, version 1 - 4 Oct 2010
ex.
3. 5. 3.
^
l
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-^
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o
o
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110
5. Programme PILATEP
Le programme PILATE (voir 2) traite uniquement de l'analyse d'un pieu lastique charg latralement. Pour appliquer le modle lasto-plastique "Multizones", il est ncessaire d'avoir un outil qui peut changer automatiquement les rigidits la flexion des diffrentes zones plastifies du micropieu qui apparaissent au cours des diffrentes tapes de chargement. C'est le but principal du programme PILATEP, construit par extension du logiciel PILATE. 5.1. Procdure de calcul Le programme PILATEP vrifie, chaque incrment de charge donn, si le moment maximal calcul est infrieur la limite lastique du moment T|e (approch par T|j = !ii.T]e). Si c'est le cas, il passe l'incrment suivant sans changer la rigidit la flexion du micropieu, donc en maintenant l'analyse lastique. Dans le cas contraire, il passe l'analyse lasto-plastique, et donc au changement de larigidit la flexion du micropieu selon les diffrentes zones et en se basant sur la courbe adimensionnelle moment-dformation, c'est--dire qu'il applique les diffrentes tapes du modle "Multizones".
tel-00523150, version 1 - 4 Oct 2010
A la fin de chaque incrment et de l'application du modle "Multizones", PILATEP testera si le moment maximal est suprieur au moment plastique r\p (approch par Tj9). Si c'est le cas, le micropieu aura atteint la rupture (rotule plastique), donc on ne passera l'incrment suivant Pour les incrments suivants, les tapes du modle "Multizones" seront, bien avidement, poursuivies. L'organigramme de PILATEP est donn a la figure m. 18.
INDIC - o
I
Incrment de charge INCR i
Calcul PILATE
[NCR - INCR + i INDIC - 0 Non INDIC i
1
Mou >\ll
Oui
Modle "Mulzones"
INDC-1
\
Mau <U
1
Oui
INCR = INCR + 1
Non
Rupture ARRET
ill
5.2. Application Pour tudier la plastification des micropieux, on considre quatre sols diffrents : un sable moyennement compact, un sable compact, une argile molle et une argile ferme. Pour la courbe de raction "p-y" du sol, on se base sur la prvision de cette courbe par MENARD (voir Partie A du Chapitre prsent, 3.2 et la figure IE. 19). Les caractristiques pressiomtriques de ces sols ainsi que les paramtres des courbes de raction "p-y" sont donnes au tableau EQ.9. Ces courbes sont reprsentes la figure HI.20. Le diamtre du micropieu B, utilis pour calculer ks (et le module E^k^B) est pris gal 10 cm, mais le diamtre de l'acier central est d = 3 cm. La longueur du micropieu est L = 0,80m.
4 Pression de raction p
Dplacement horizontal y
a B ; pour B > 0,60 m B0 2,65-?6E M 9E M Boy f4(2.65)a + 3a' B pour B < 0,60 m 18 'M (a=2/3 pour argiles et ot=l/2 pour sables) Fig. III. 19 : Courbe de la raction transversale du sol Mthode de MENARD
Type du sol Argile molle Argile ferme Sable moyennement compact Sable compact
Tableau II.9 : Caractristiques pressiomtriques et paramtres des courbes de mobilisation de la raction transversale (Mthode de MENARD)
112
0,001
0,002
0,003
0,004
0,005
0,006
0,007
0.008
0,009
0,01
Fig. IH20 : Courbes de mobilisation de la raction transversale tel-00523150, version 1 - 4 Oct 2010 Les caractristiques de l'acier central du micropieu sont : -Ep = 2 , l x l 0 8 k P a - o e = 370 MPa - L, - 3,98 x 10-8 m4 Les longueurs de transfert 10 = [4(EpIp)e/Es]1/4 sont donnes au tableau lu. 10 (en phase lastique). Type du sol Argile molle Argile ferme Sable moyennement compact Sable compact Longueur de transfert
lfi(m)
Tableau HI. 10 : Longueurs de transfert du micropieu Les rsultats du calcul par PILATEP sont donns la figure HI.21. On peut voir que la non-linarit du sol commence jouer, pour les quatre cas considrs, avant la plastification de l'acier. Le dplacement en tte dans le cas de l'argile molle, au moment de la rupture du micropieu, est beaucoup plus grand que dans les autres cas; ceci s'explique par le fait que la raction du sol dans ce cas est plus faible et la profondeur de sol plastifie augmente trs rapidement. Au contraire, les courbes du sable compact et de l'argile ferme sont plus raides et les dplacements sont plus petits. La figure HI.22 donne la profondeur du moment maximal en fonction de la valeur du moment maximal. On parcourt ces courbes de la gauche vers la droite lorsque l'effort horizontal appliqu en tte crot. On constate qu'en mme temps que le moment crot sa position descend
113
0,01
0.035
0,04
Fig. HI.21 : Dplacement horizontal en tte du micropieu (Rsultats obtenus par PILATEP) (AOUAMEUR, MALEKI et FRANK, 1994) Moment Maximal du micropieu (kN.m)
0.OOE+00 0,07 i 3.00E-01 1 6,OOE-01 t 9.00E-O1 I 1.20E+O0 I 1.5E+00 U+00
Argile molle
Argile ferme
Sabe compact
Fig. m.22 : Position du moment maximal (Rsultats obtenus par PILATEP) le long du micropieu. Notons que dans le cas du sol et du micropieu lastiques la profondeur du moment maximal est proche de (tM)^ puisque ces micropieux sont souples. La figure m.23 montre l'volution des limites suprieures (zj), et infrieures (zj)2 de la zone plastifie. On constate, en fonction de l'augmentation de charge, la descente de la limite infrieure (z)2 et la monte de la limite suprieure (Zj)j, bien videmment. 114
uprieure infrieure
tf
0*4^
/ *
II
33
JO
I
t
6
si / 1
^
/
/ f
i
j j S.
,5.
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1/ / 1 d 7
1 1
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41
***
? <
0 -* *
H 1
1
O CM lO CO
^^^^^^^
t
U>
1 t
8
t
<=>
<=>
115
Enfin, la figure 111.24 montre l'augmentation de la profondeur de sol plastifie, partir de la surface. On constate que la zone concerne est toujours situe au-dessus du point du moment maximal. Force Horizontale en Tte du Pieu (kN)
10 20 30
-0.05
V\
PILATEP
40
1
^
-OJ +
Argile molle
-0.15
Argile ferme
[
-0.2
-0.25
Fig. HL24: Evolution de la profondeur de sol plastifi le long du micropieu (Rsultats obtenus par PLATEP)
116
Les lments qui modlisen le sol autour du micropieu sont toujours linaires lastiques ; cela veut dire que l'on introduit uniquement la premire partie de la courbe de mobilisation de la raction transversale de la figure III. 19 dans le programme PILATEP et dans CESAR; donc la courbe de mobilisation introduite est une droite infinie (Fig. III.25).
droite introduite dans PILATEP
Pi
Pf
Fig. lu.25 : Courbe de mobilisation de la raction transversale introduite dans PILATEP afin de comparer ses rsultats avec ceux obtenus par CESAR Pour cette comparaison, on prend en compte les donnes numriques utilises pour l'application de PILATEP concernant les sables moyennement compacts et compacts (voir 5.2). Pour le micropieu, on a utilis 80 lments de longueur 1 cm dans CESAR et 80 tronons de longueur 1 cm dans PILATEP. La figure IIL26 compare les dplacements en tte du micropieu calculs par PILATEP et par CESAR. On a galement montr, sur la figure III.26, les rsultats calculs par PILATE ; dans ce cas le micropieu est toujours lastique (c'est--dire sans changement des rigidits la flexion).
0,002
0.004
0,012
0.014
Fig. III.26 : Comparaison des rsultats obtenus par PILATE, PILATEP et CESAR 117
On voit sur la figure I.26 une bonne concordance entre les rsultats calculs par PILATEP et ceux calculs par CESAR et un cart entre ces deux derniers avec les rsultats obtenus par PILATE. Les tableaux HI. 11 et DI. 12 comparent les dplacements en tte (y) calculs par ces trois logiciels, pour plusieurs charges horizontales en tte (T), dans les cas du sable moyennement compact et du sable compact respectivement.
ypILATEP
JWATE a
y PILATEP
Tableau IH.l 1 : Comparaison du dplacement en tte obtenu par trois logiciels PILATEP, PILATE et CESAR, dans le cas du sable moyennement compact tel-00523150, version 1 - 4 Oct 2010
ypiLATEP
ypiLATE a
y PILATEP
y CESAR et
ypiLATEP
ypiLATEP
Tableau 111.12 : Comparaison du dplacement en tte obtenu par trois logiciels PILATEP, PILATE et CESAR, dans le cas du sable compact Il est noter que CESAR et PILATEP donnent des rsultats lgrement diffrents en ce qui concerne la force de rupture (pour laquelle TJP, approch par r|9. est atteint). Le tableau HI. 13 compare ies forces de rupture T calcules par ces deux programmes.
Trup (kN)
Trup (kN)
Diffrence
%
2,7 5,4
Tableau ID. 13 : Comparaison des forces de la rupture calcules par PILATEP et CESAR On compare sur les figures III.27 et 111.28, pour les deux types du sables considrs, les limites suprieures (zs), et infrieures (z)2 de la zone plastifie dans le micropieu. On remarque que l'cart entre les rsultats des deux logiciels est gnralement maximum au moment de la
118
rupture du micropieu. Le tableau m. 14 fournit quelques valeurs numriques de ces deux limites.
Force horizontale en tte du pieu (kN)
20
25
30
35
ai g 0.15
2 0,2 0.25 0,3 P E LATEP,L.S.
a ci;SAR,L.S.
P BLATEP,LX
< 0.35
CESAR LX
Fig. ni.27 : Comparaison des limites suprieurs (z,)j et infrieurs (zj)2 obtenues par PILATEP et CESAR pour la zone plastifie dans le cas du sable moyennement compact
Force horizontale en tte du pieu (kN) 10 01
15 Sable compact
20
25
30
35
40
0.05
2 ^ ^ ^ - Q - -
r=^
^ ^
f^
0,1
CL*==
^
pLATEP,L.S. ^ ^
-^assBBag^,
o 3 0,15
0.2 *
1
aa;SAR,LJS.
,.,. M-Q... ..
- piLATEP.L.L
| " 1
:SAR,LX
0,25
k^
Fig. m.28 : Comparaison des limites suprieurs (z,), et infrieurs (zj)2 obtenues par PILATEP et CESAR pour la zone plastifie dans le cas du sable compact 119
T(kN)
(z,), (cm) (z,)2 (cm) (z,), (cm) PILATEP CESAR PILATEP Sable moyennement compact 19,0 12,0 11.8 8.7 22,6 8,0 28,0 7,1 6,0 Sable compact 14,3 8,0 6,7 15,7 6,0 5,3 16,9 4,0 4,5
De-aiteo waf
Fig. in.29 : Schma de l'appareillage des pieux chargs latralement MAHMOUD et BURLEY (1994)
120
Le tableau HI. 15 donne les caractristiques mcaniques du sable et le tableau m. 16 donne les caractristiques gomtriques et mcaniques des pieux avec lesquels les essais ont t effectus.
Paramtre poids spcifique maximum de masse volumique sec minimum de masse volumique sec poids spcifique djaug angle de frottement interne diamtre efficace coefficient d'uniformit coefficient de repos (Ko)
Valeur 2,67 1,74 g/cm3 1,42 g/cm3 9,87 kN/m3 37 0;27 mm 1,68 0,4
Tableau in. 15 : Caractristiques mcaniques du sable utilis par MAHMOUD et BURLEY (1994)
Type
Section
B (nun)
to (m)
Valeur de L/t<, 0,8 m 2,52 2,27 2,00 3,19 2,29 1,95 largeur 0,9 m 2.83 2.56 2,24 3,59 2,58 2,20 frontale 1m 3,15 2,84 2,49 3,98 2,87 2,44 1,1m 3.47 3,13 2,74 4,38 3,15 2,68
L=0,7m 2,21 38,4 15,8 0,317 5,33 1 circulaire 3,74 26,8 0,352 1,99 48,4 2 circulaire 1,74 3,74 57,0 0.409 3 circulaire 61,2 3.44 2,78 4,9 0,251 4 rectangulaire 25.3 2,00 rectangulaire 40,0 4,12 25,7 0,349 5 1,70 rectangulaire 50,8 4,25 57,6 0,410 6 B : diamtre du pieu ou, dans le cas des sections rectangulaires, e : paisseur E p = 200 x O6 kPa, (o e = 370 MPa, estim) Eplp : rigidit la flexion to = (Eplp/nh)!/5 nh = 14 ton/ft3 = 4926 kN/m3, propos par TERZAGHI (1955) L : longueur du pieu d'essai
Tableau 10.16 : Caractristiques gomtriques et mcaniques des pieux d'essai utiliss par MAHMOUD et BURLEY (1994) (Nous avons recalcul les valeurs de to et L/to.) Pour chaque diamtre, cinq diffrentes longueurs ont t testes. Les valeurs de to = (Eplp/nh)1/5 ainsi que du rapport L/to donnes dans le tableau 01.16 ont t recalcules par nous. Les valeurs de L/t indiquent que ces pieux d'essai sont intermdiaires entre souples et rigides (voir tableau IH2).
121
A chaque profondeur z, le coefficient de raction k, est dtermin par la relation ks^\.iJd. En utilisant la formule de lafigureDL19, on peut dterminer la valeur du module pressiomtrique E}^ correspondante, une profondeur donne. Afin de construire la courbe de raction "p-y" et dterminer la valeur p, on a pris le rapport EM/P/ gale 7 pour un sable normalement serr (Fascicule 62, Titre V, 1993). Pour tester PILATEP, on a utilis les pieux 1,2 et 4 du tableau ID. 16 pour les trois longueurs : 0,7 m, 0,9 met 1,1 m. Afin de mieux comparer les mesures exprimentales avec les calculs numriques, on a effectu quatre calculs pour chaque pieux (tableau m. 17).
Srie de calcul 1 2 3 4 Logiciel PILATE PILATE PILATEP PILATEP Courbe de raction "p-y" introduite Linaire Non-linaire Linaire Non-linaire Dnomination PILATE L' PILATE 'NL' PILATEP L' PILATEP 'NL'
Tableau III. 17 : Diffrentes sries de calcul Les rsultats des quatre sries de calcul sont donns aux tableaux HI. 18 (pour L = 0,7 m), lu. 19 (pour L = 0,9 m) et I.20 (pour L = 1,1 m). Dans ces tableaux y est le dplacement en tte du pieu et T est la charge latrale correspondante. T100 correspond au dplacement horizontal en tte du pieu gal son diamtre B (y/B = 100%). Les valeurs mesures sont, en fait, les moyennes donnes par MAHMOUD et BURLEY sur les diamtres de pieux. Nous avons fait de mme pour les valeurs calcules, c'est--dire que nous avons pris la moyenne sur les rsultats des calculs pour les 3 diamtres (pieux n 1, 2 et 4).
y/B
%
25 75 150
PILATE NL' PILATEP L' PILATEP NL' 25,0 36,1 36,1 75,0 95,8 96,6 118.4 148,3 126.2
Tableau HJ. 18 : Comparaison des rsultats calculs avec les mesures (L = 0,7 m)
y/B
%
T/Tlf)0(L = ,9m)
%
25 75 150
PILATE NL' PILATEP L' PILATEP NL" 25,0 38,3 38,3 83,4 90,2 75,0 119,3 128,3 141,3
Tableau HI. 19 : Comparaison des rsultats calculs avec les mesures (L = 0,9 m)
122
y/B
%
25 75 150
PILATE NL* PILATEP L' PILATEP NL* 36,4 25,0 36,4 86,1 74,1 81,2 137,2 138,3 130,1
Tableau H.20 : Comparaison des rsultats calculs avec les mesures (L = 1,1 m)
Les points importants sont : / . Par le calcul, on a trouv pour le pieu de longueur L = 0,7 m, un comportement de pieu court et pour le pieu de longueur L = 1,1 m, un comportement de pieu souple; 2. Pour tous les pieux jusqu' y/B = 75%, on ne voit pratiquement pas de diffrence entre le calcul PILATE V et PILATEP L", ce qui veut dire que le pieu n'a pas eu l'occasion de se plastifier lors de ces phases de calcul en sol lastique; 3. Pour y/B = 150%, le calcul PELATEP L'donne une valeur T/T,00 moins leve que le calcul PILATE L'. Cette diminution est due la plastification du pieu; 4. Pour y/B = 25%, les rsultats des calculs PILATE 'NL' et PILATEP *NL' sont galement les mmes, le pieu restant lastique; 5. Pour un dplacement relatif suprieur y/B = 25%, la valeur T/T100 calcule par PILATEP 'NL' est infrieure celle calcule par PELATE 'NL'. Cette valeur calcule par PILATEP 'NL' est, dans tous les cas, la valeur (moyenne) la plus proche de la valeur (moyenne) mesure. Au travers de cette interprtation d'essais, on constate que l'application du modle 'Multizones' avec prise en compte, galement, de la non-linarit du sol donne les rsultats qui sont les plus concordants avec les mesures.
8. Conclusion
Dans les mthodes pratiques d'analyse des pieux chargs latralement, le pieu est, en gnral, considr toujours lastique. Cette hypothse est acceptable jusqu' la limite lastique du sol en tte du pieu. Au-del de cette limite, normalement, le pieu n'est plus lastique. Le modle asto-plastique "Multizones" et le programme PILATEP qui en est issu tiennent compte, d'une part, de la non-linarit du micropieu au cours de l'augmentation de la charge latrale, en changeant progressivement la rigidit la flexion dans les diffrentes zones plastifies du micropieu, et d'autre part, de la non-linarit du sol, en utilisant la mthode des fonctions transferts de charge (mthode "p-y"). Ce modle peut dterminer, avec prcision, les valeurs de l'effort tranchant, du moment flchissant et du dplacement le long du micropieu, ainsi que, la variation de la position du
123
moment maximal le long du micropieu. D donne toute satisfaction dans le cas d'essais de pieux rponse non-naire (essais de MAHMOUD et BURLEY, 1994). L'application du modle "Multizones " n'est pas limite au cas des micropieux circulaires. D peut s'appliquer toutes les formes de fondations profondes soumises des efforts latraux. Pour ce faire, il suffit de modifier la courbe adimensionnelle moment-dformation qui est introduite dans les donnes du programme PILATEP.
124
126
1. Introduction
Le tassement d'un groupe de pieux est plus grand que celui d'un pieu isol, identique aux pieux constituant ce groupe, soumis une charge gale la charge moyenne applique au groupe. Les pieux voisins causent un tassement supplmentaire par rapport au tassement que subirait le pieu, sous sa propre charge, s'il tait isol : c'est l'effet de groupe. En d'autres termes, en cas d'espacement faible entre les pieux dans un groupe, il faut prendre en compte l'interaction entre les pieux lors de l'analyse du tassement du groupe. Le but de cette partie est de prsenter, pour un groupe de pieux verticaux, les diffrentes mthodes de calcul de l'interaction sous charge axiale. Tout d'abord, on voque la mthode du continuum lastique, dans laquelle le sol est assimil un continuum lastique, homogne et isotrope. Dans cette mthode, la prise en compte de l'interaction entre les pieux peut tre base sur l'utilisation de la solution de MINDLIN (1936) qui permet de dterminer les dplacements, provoqus par une force ponctuelle, l'intrieur d'un massif semi-infini. D s'agit des mthodes de POULOS et de ses co-auteurs (POULOS, 1968a ; POULOS et HEWITT, 1986 ; POULOS et DAVIS, 1990), de YAMASHITA et al. (1987) et de BANERJEE (1970 et 1978), BUTTERFIELD et BANERJEE (1971) et DAVES et BANERJEE (1978). Une autre manire de prendre en compte cette interaction est propose par RANDOLPH et WROTH (1979), partir du modle lastique de cisaillement d'anneaux concentriques (avec variation logarithmique du tassement du pieu par rapport la distance ; FRANK, 1974). Le seconde grande catgorie de mthodes est base sur l'utilisation des "fonctions de transfert de charge" pour le comportement des pieux individuels (ou courbes de mobilisation des efforts; voir le chapitre prcdent), combine avec celle du continuum lastique pour prendre en compte l'effet de groupe : on parle, alors, de modle "hybride". Dans cette catgorie, on prsente la mthode de O'NEILL et al. (1977, 1980) qui modifie directement les courbes de mobilisation du frottement latral du pieu isol, par l'application de la solution de MINDLIN, afin d'valuer l'effet de groupe. Ensuite, on voque les mthodes o l'interaction entre les pieux du groupe est prise en compte dans la matrice de comportement gnralise du groupe, sans modification des courbes du pieu isol (CHOW, 1986a et b ; LEE. 1993a et b). Bien que l'utilisation de la mthode des lments finis ne soit pas, pour diverses raisons, une mthode courante de calcul des tassements de cas spcifiques de groupes de pieux, on rapporte, ici, quelques tudes gnrales menes grce elle (OTTAVIANI, 1975 ; DESAI et APPLE, 1976 ; MUQTADIR et DESAI, 1981, 1986).
127
Enfin, on voque les mthodes empiriques qui sont faciles et rapides appliquer pour calculer le tassement des groupes de pieux : les mthodes de SKEMPTON (1953), VESIC (1969) et MEYERHOF (1976), la mthode du pieu quivalent (POULOS, 1992b), ainsi que celle du radier gnral quivalent (SOWERS, 1979 ; TOMLINSON, 1987 et BOWLES, 1988),
128
h
1
'lp,
Ift
1I I
a
-
ttt!
Pb Pii 1
tut
p* Pile 2
Fig. IV. 1 : Groupe de deux pieux flottants (POULOS et DAVIS, 1990) Les quations du dplacement d'un pieu isol flottant (Eq. IV. 1) ou d'un pieu isol rsistant en pointe (Eq. IV.2) sont donnes par MATTES et POULOS (1969) et POULOS et MATTES (1969), aprs discrtisation par diffrences finies de l'quation d'quilibre du pieu :
M-T^-M
o : i p p l : vecteur de dplacement du pieu de dimension n+1, {p} : vecteur des contraintes de cisaillement de dimension n+1, d : diamtre du pieu, : longueur de l'lment de pieu (L/n),
av
"
129
- 1 1 0 0 1 - 2 1 0 0 1 2 1
0 0 0
0 0 0
0 0 0
0 0 0
f = UitdRK, avec : L la longueur du pieu, d le diamtre du pieu et RA = 1, pour une section pleine.
_BY_JL
7td 2 AL/< 0 0
{Y} =
0 0 0
W=
(TV.2)
4P
EpRA7t d*
. + ?A Eb 4-MM d
Y1
130
Dpij = 4Shjd, pour i<j et 48hjd, pour i>j, hj et hj : distance entre le substratum et les points i et j (Fig. IV.2), {h} : vecteur des valeurs de hj de dimension n, [X] : matrice dont les composantes sont toutes gales 1 de dimension nxn, {p} : vecteur des valeurs de p^, {w} : vecteur dont les composantes sont toutes gales 1 de dimension n, v b : coefficient de Poisson du substratum, Et, : module d'Young du substratum, db : diamtre de la pointe du pieu.
i
1
tel-00523150, version 1 - 4 Oct 2010
1
p,
' 1
III
pb
Fig. IV. 2 : Pieu rsistant en pointe Le dplacement du soi pour un pieu flottant s'crit de la manire suivante : {.P}= o : ~[^1]{V} (IV.3)
{s P } " vecteur du dplacement du sol, {p} : vecteur des contraintes de cisaillement, [,I+ 2 l] : matrice des facteurs d'influence du dplacement, contenant les composantes
avec : ,Iy, 2 i y : facteur d'influence du dplacement sur l'lment i du pieu 1 caus par la contrainte de cisaillement sur l'lment j du pieu 1 et l'lment] du pieu 2 respectivement. Les valeurs ,Iy et 2 I y sont obtenues par l'intgration des quations de MINDLIN pour un dplacement vertical dans un massif semi-infini. Dans le cas du pieu rsistant en pointe, une correction est obtenue en utilisant une mthode de "image-miroir" suggre par D'APPOLOMA et ROMUALDI (1963). En supposant l'galit du dplacement du pieu (Eq. PV.l ou IV.2) et celui du sol (Eq. IV.3), la rsolution du systme d'quations donne les contraintes de cisaillement et les dplacements le long du pieu considr. L'analyse de l'ensemble des deux pieux est donc identique celle d'un pieu isol, ceci prs que la matrice d'influence de dplacement du sol contient la
131
contribution de l'autre pieu. Le rsultat de cette analyse est exprim par un facteur d'interaction a F , dfini par : tassement supplmentaire caus par le pieu voisin - ~ ftassement du pieu sous sa charge propre o le pieu et le pieu voisin sont identiquement chargs. aF = ,, A (V.4)
POULOS et DAVIS (1990) prsentent les valeurs de a F , le facteur d'interaction pour un pieu flottant, sous la forme d'abaques, pour diffrentes valeurs de K (=Ep/Es, facteur de rigidit pieu-sol), L/d et s/d (s est l'entre-axes entre les deux pieux) (Fig, IV.3). Ils ont propos un coefficient correcteur pour l'effet du substratum Nh (Fig. IV.4), le facteur d'interaction tant alors calcul par ot=aFNh. Les auteurs ont galement donn des corrections pour le coefficient de Poisson, pour la variation du module dToung du sol le long du pieu, pour une pointe largie, ainsi que pour la compressibilit du sol en pointe. Afin de dterminer l'influence de l'ensemble des pieux au voisinage d'un pieu donn dans un groupe, POULOS propose de superposer les diffrents facteurs d'interaction avec chacun des pieux voisins. Dans le cas o les charges ne sont pas uniformes sur les pieux de groupe, on aboutit l'quation gnrale :
D
P* = P i X f t - a ) + P i P k
(IV.5)
o p, est le dplacement du pieu isol considr (k) sous la charge unit, Pj la charge sur le pieu j et akj le facteur d'interaction entre les pieux k et j . Le systme peut tre rsolu dans deux cas : - les charges sur les pieux sont identiques (semelle de liaison flexible) : les inconnues restant dterminer sont les p k , les charges tant P ^ P ^ n o PG est la charge totale du groupe de pieux; - la semelle de liaison est rigide : les tassement p k sont identiques, p k =p G ; par ailleurs PG = ^ _ Pj et on doit dterminer les (n+1) inconnues qui sont p G 0e tassement du groupe) etPj. POUL05 HEWITT (1986) ont tudi l'interaction entre des pieux d'un groupe qui ne sont pas identiques. Sous charge statique, ils ont envisag l'effet des pieux pointe largie, celui des pieux de diffrentes longueurs et galement l'effet de pieux dfectueux dans un groupe. Dans tous ces trois cas et sous la charge de service, les auteurs ont trouv que l'influence de cet effet sur le tassement, est comparativement moins lev que pour un groupe contenant des pieux identiques, mais sous charge de rupture, cette influence est plus grande. La mthode de POULOS contient l'intgration numrique et analytique le long et autour du pieu associe la dtermination de coefficients de flexibilit discrets aux noeuds, obtenus par distribution continue des contraintes de cisaillement. Cette procdure est rigoureuse mais longue. Une approximation est dveloppe par E-SHARNSOUBY et NOVAK (1985) qui vite la ncessit d'intgration double des quations de MINDLEN et rduit le temps de calcul. Leur approche gnre les coefficients de flexibilit des noeuds par l'application de charges discrtes ponctuelles ces noeuds. Ces coefficients sont proches de ceux obtenus par la distribution continue des contraintes de cisaillement. 132
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Fig. IV.3 : Facteur d'interaction aF, pour un pieu flottant, Vs=0,5 (POULOS et DAVIS, 1990) 133
10
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O
X
5 0-2
Fig. IV.4 : Coefficient correcteur pour l'effet du substratum (POULOS et DAVIS, 1990) Par ailleurs, DAVIS et POULOS (1972) ont prsent une mthode de calcul pour les fondations mixtes (radier gnral avec pieux). Le principe de calcul est similaire celui qui est appliqu plus haut pour les groupes de pieux, c'est--dire la superposition des facteurs d'interaction entre un pieu donn avec chacun des pieux voisins. Ici, l'lment de base est un pieu attach une casque circulaire en tte, reposant sur la surface du sol. Le facteur d'interaction pour un ensemble de deux lments est dfini de la mme manire que pour les groupes de pieux libres en tte (sans casque). 2.2. Mthode du pieu quivalent POULOS (1968a) propose de remplacer un groupe de pieux par un pieu quivalent ayant un tassement identique au groupe original. Cette manire de calculer est, bien entendu, utile quand l'interaction entre groupes de pieux est recherche, ou lorsque le tassement du groupe est essentiellement provoqu par l'existence d'une couche de sol compressible sous le groupe. Deux types d'approximation sont possibles : - soit de prendre un pieu avec la mme surface latrale que celle du groupe, mais avec une profondeur quivalente Le, diffrente de celle du groupe L; - soit de prendre un pieu avec la mme longueur L que celle des pieux constituant le groupe, mais avec un diamtre quivalent de. Pour un groupe flottant incompressible, les valeurs de Lc/L, obtenues par POULOS, sont donnes la figure IV.5. La longueur Le, pour le pieu quivalent, est donc dtermine en galisant le tassement du groupe de pieux (dcrit plus haut) avec celui du pieu isol de longueur Le. Pour la majorit des cas pratiques, L,/L varie entre 0,6 et 0,9. La deuxime approximation est utilise lorsque les pieux traversent des sols ou reposent sur des sols de caractristiques diffrentes. Les relations entre d/B et s/d sont donnes la figure IV.6 (POULOS et DAVIS, 1990) (B est la largeur moyenne des pieux du groupe, c'est-dire la racine carre de la somme des surfaces des pieux du groupe). Il faut noter que le pieu quivalent, pour utiliser cette figure, a le mme facteur de rigidit relative k=Ep/Es que le groupe initial. 134
%0
40
Fig. rV.5 : Longueur quivalente d'un pieu isol pour le mme tassement que celui du groupe (POULOS, 1968a)
10
0 8
0-6
0-4
0-2
j K.1.QO0 1 K.100 \
0 0 5
10 X a 15 20
Fig. IV.6 : Diamtre du pieu quivalent, reprsentant le groupe de pieux (POULOS et DAVIS, 990) Le mme processus peut tre utilise pour des pieux rsistants en pointe. Dans le cas d'un groupe de pieux incompressibles, dont la pointe repose sur un substratum rigide, les deux approximations donnent un pieu quivalent ayant la mme surface totale et la mme longueur que les pieux originaux. Par ailleurs, pour les pieux compressibles reposant sur une couche non rigide, le pieu quivalent est intermdiaire entre le cas prcdent et la situation des pieux compltement flottants. 2.3. Mthode de YAMASHITA et al. YAMASHUA et al. (1987) ont modifi la mthode de POULOS afin de tenir compte d'un soi multicouche ainsi que de la non-linarit du sol.
135
Afin de pouvoir utiliser les quations de MINDLIN, si les modules d'Young des couches de sols sont trs diffrents, les auteurs proposent une mthode par pondration, pour calculer des modules moyens quivalents. En ce qui concerne la prise en compte de la non-linarit du sol, une variation hyperbolique avec les forces d'interaction, est utilise pour les facteurs d'influence issus des quations de MINDLIN. Les auteurs comparent les rsultats de la mthode de POULOS, avec l'utilisation de la valeur moyenne algbrique des modules d'Young des deux couches pour lesquelles on dtermine le facteur d'interaction, avec ceux de la mthode des quations intgrales (BANERJEE et DAVIES, 1977). Cette comparaison montre une diffrence de 25%. Par ailleurs, la comparaison des rsultats de cette mthode de POULOS et ainsi que de la mthode modifie, d'une part, avec des rsultats obtenus par la mthode des lments finis, d'autre part, montre une diffrence de 15% pour le tassement de la tte et de la pointe du pieu. Au travers de cette comparaison, les auteurs ont trouv que la diffrence entre le module quivalent, propos par POULOS, et le module, dtermin par la mthode modifie (de pondration), influence les rsultats du calcul de moins de 10%. En ce qui concerne la distribution des charges le long du pieu, YAMASHITA et al. (1987) ont remarqu que lorsqu'il y a une variation rapide du module d'Young du sol le long du pieu, l'accord entre les rsultats de la mthode des lments finis est meilleur avec les rsultats de cette mthode modifie qu'avec ceux de la mthode de POULOS. 2.4. Mthode de RANDOLPH et WROTH La mthode est fonde sur la superposition de champs de dplacement de pieux individuels et considre sparment le comportement moyen du ft et le comportement sous la base des pieux (RANDOLPH et WROTH, 1979). Les champs de dplacement sont dtermins au moyen de la solution analytique approche obtenue pour un pieu isol sous charge verticale (RANDOLPH et WROTH, 1978). On admet que le sol est un matriau lastique caractris par un module de cisaillement qui est constant ou varie linairement en fonction de la profondeur, et par un coefficient de Poisson suppos constant. En considrant un groupe de deux pieux rigides, le tassement de chacun de ces deux pieux est la somme du tassement due sa charge propre (w) et celui caus par le pieu voisin (w2). A mi-profondeur du pieu, les auteurs crivent donc :
^ 0 '
* =
i +
(IV.6)
o r0 est le rayon du pieu, T0 la contrainte de cisaillement sur la surface latrale du pieu, G le module de cisaillement du sol et s l'entre-axes entre deux pieux. rm est le rayon d'influence du pieu, partir duquel on suppose que le pieu n'a plus d'influence et la valeur de la contrainte de cisaillement devient ngligeable. Les auteurs ont propos une valeur moyenne pour le rayon d'influence 2,5L(l-v) avec L la longueur du pieu et v le coefficient de Poisson.
136
Dans le cas d'un sol variant linairement avec la profondeur, les auteurs dfinissent le rapport p du module de cisaillement mi-profondeur du pieu G j ^ z=L/2) celui en pointe GL( z=L), et le rayon d'influence est obtenu par la formule rm=2,5pL(l-v). Le rapport charge-dplacement pour chaque ft de pieu est alors :
2TC
GLr0w,
b +lr i l
(IV.7)
o Ps est la charge prise par le ft (frottement latral) et = ln(r/r0). De la mme manire, le tassement sous la pointe (wb) est compos de deux parties et s'crit dans un sol homogne :
w b = Wj + w 2
4roG
(IV.8)
o P b est la charge en pointe et c=2/t. Le rapport charge-dplacement pour chaque pointe de pieu s'crit, dune manire gnrale (IV.9)
GLr0wb
1 - v rnc + s
RANDOLPH et WROTH obtiennent, alors, le rapport charge-dplacement pour chacun des deux pieux rigides (wb=ws), chargs identiquement :
A
,GLW
4 s l-vc + s
p L +ln(r m /s)ro
2JC
(IV. 10)
o Pt=Ps+Pb est la charge totale sur chacun des pieux. Le tableau IV. 1 donne ce rapport pour les groupes constitus de 2, 3 et 4 pieux
Groupe de pieux
2np
2jt p
L
L
l-vr0c + s
+ ln(r m /s)r 0
1-v2r,c + s 4 s 1-v2,707r o c + s
II'
Tableau IV. 1 : Rapport charge-tassement d'un pieu du groupe (RANDOLPH et WROTH, 1979) 137
RANDOLPH et WROTH dfinissent un facteur d'interaction (a,,) comme dans la mthode de POULOS :
'G**.0+a,)M
P, H
\
p
(rv.U)
Dans un groupe gnrai contenant n pieux rigides, le dplacement du ft du pieu j et celui de sa pointe sont respectivement :
'a
(IV. 12)
i=i
*- =i
\hj
K = XK), = ^ t ^
Ou, sous la forme matricielle : tel-00523150, version 1 - 4 Oct 2010 w, = [F,]to wb = [F b ]P b
av.)
(IV.14) (IV. 15)
Pour des pieux rigides, on a : ws = wb et pour une semelle de liaison rigide : (ws) = (ws)^. Selon les quations (IV.14) et (IV. 15), et pour un dplacement d'ensemble donn, les valeurs de x0 et P b peuvent tre calcules. Ensuite, les rapports charge-dplacement peuvent galement tre dtermins. En utilisant cette mthode, il faut faire attention au choix de rm, le rayon d'influence. La valeur de ce paramtre dpend de l'interaction entre les couches infrieures et suprieures du sol (RANDOLPH, 1977). Si on considre la base du groupe de pieux comme un grand poinon isol, la dformation des couches infrieures du sol dcrot plus graduellement avec le rayon, ce qui cause une rduction d'interaction et une valeur plus grande pour rm. Dans ce cas, on ajoute un paramtre rg au rayon d'influence rm qui dpend des dimensions du groupe de pieux. Pour un groupe rectangulaire de pieux, rg est gal au rayon du cercle de surface quivalente celle couverte par le groupe de pieux. La valeur prcise de rg n'est pas importante car elle contribue des termes logarithmiques (Eq. IV. 12). Les auteurs ont ultrieurement considrs les groupes de pieux compressibles, o les valeurs de ws et celles de wb ne sont pas gales. La comparaison des rsultats obtenus par cette mthode analytique et les rsultats par la mthode de BANERJEE (voir ci-dessous) montre qu'il y a un bon accord. La mthode analytique donne, cependant, une interaction entre les pieux moins importante. En ce sens, elle est, sans doute, plus proche de la ralit dans la mesure o des dformations plastiques se produisent, dformations ignores par les deux mthodes. RANDOLPH (1994); CLANCY et RANDOLPH (1993) ont prsent une procdure approximative pour analyser des fondations mixtes (Fig. IV.7). Ils ont appliqu une mthode numrique de type "hybride" (voir 3), qui combine les quations de MINDLIN, la
138
mthode des lments finis (pour modliser e radier) et des solutions analytiques (pour modliser la mobilisation des efforts dans le sol). Cette approche est base sur la mthode de CHOW (1986a, voir 3.2).
Applied
r, i , i \, i
6. Pt-to-nft
7. !Uft-io-ft
Fig. IV.7 : Reprsentation numrique de fondation mixte (CLANCY et RANDOLPH, 1993) 2.5. Mthode de BANERJEE La mthode de BANERJEE (1970) et BUTTERFEELD et BANERJEE (1971), mthode d'quations intgrales, emploie la solution de MINDLIN dans un massif semi-infini, lastique, homogne et isotrope, caractris par son module d'Young et son coefficient de Poisson. Le principe de la mthode est de trouver les contraintes fictives (|), appliques aux limites d'une figure dans un massif semi-infini, qui produisent les dplacements de ses limites identiques aux limites du pieu rel avec la mme gomtrie et satisfont galement les conditions la surface libre de ce massif. Ces contraintes sont fictives car elles sont appliques aux limites de la figure fictive semi-infinie et ne sont pas ncessairement les contraintes relles sur la surface du pieu rel (BANERJEE, 1970). Aprs la dtermination des valeurs de 4 , il est facile de calculer les contraintes et les dplacements dans le massif ainsi que sur les limites du pieu rel. Soit <) les contraintes fictives verticales le long des limites du ft la profondeur c, 5W(r,z) JS et 5U(r,z) respectivement le dplacement vertical et le dplacement radial au point B(r,z) dus <))s agissant sur la surface d'un lment cylindrique de hauteur c (Fig. IV.8). Ces dplacements sont obtenus par l'intgration de la solution de la charge ponctuelle (MINDLIN) pour la force ((j)sa8dc) agissant sur la surface lmentaire : W,(r.z) = Jo2Ka<j>s{KW(c,rpz)Sc}d8 5U,(r,z) = J^afcJKU^cii.zjScJde (IV. 16) (IV. 17)
139
Fig. rv.8 : Intgration des quations de MINDLEN (BUTTERFIELD et BANERJEE, 1971) Le dplacement total vertical et radial en B(r,z) sera : tel-00523150, version 1 - 4 Oct 2010 Wj(r,z) = fLf2't(|)aKW1(c,r1,z)de de
JO JO
(IV.18) (IV.19)
De mme les dplacements en B(r,z) dus la contrainte verticale fictive (f^ en pointe du pieu s'crivent : W2(r,z) = f f \
e
KW 2 (L,r,,z)de de
(IV.20) (IV.21)
o KW2(L.r2,z) et KU2(L,r2,z) s'obtiennent en remplaant c par L et r par r2=[r2+e2+2rEcos(0e)]I/2. La superposition des dplacements donns par les quations (IV. 18) et (IV.20) et galement (IV. 19) et (IV.21) donnent les dplacements de chaque point caus par le ft et la pointe du pieu. Par ailleurs, il faudrait ajouter W3 et U3 dus une contrainte radiale fictive 4>r le long du ft, permettant d'assurer la compatibilit des dplacements radiaux. Dans le cas gnral d'un groupe de N pieux espacs d'une manire quelconque (Fig. IV.9), les auteurs ngligent la compatibilit des dplacements radiaux et le dplacement vertical du point B(r,6,z) s'crit : W(r,6,z) = ( J ' J * (<>.) aKW,(c, r,. z) d6 de +
ps:1
140
o
r
U,#,i)
Fig. rv.9 : Systme de coordonnes pour le groupe de pieux (BUTTERFIELD et BANERJEE, 1971) Sous forme matricielle, les diffrents dplacements s'crivent : {W}=[K]{4>} OV.23)
o {W} est le dplacement. {<!>} est la contrainte et [K] une matrice pleine dont la taille dpend du nombre d'lments de discrtisation le long des interfaces sol-pieu. Les auteurs prsentent les rsultats sous forme d'abaques. La figure IV. 10(a) montre l'effet du rapport L/D (L est la longueur du pieu et D son diamtre) et la figure IV. 10(b) l'effet de la rigidit relative sol-pieu X (=Ep/G. Ep est le module dToung du pieu et G le module de cisaillement du sol) sur l'interaction entre les pieux dans un groupe, reprsente par le rapport de tassement Rs (rapport entre le tassement vertical de la semelle de liaison du groupe sous la charge NxP celui d'un pieu isol sous la charge P). Notons que RS=1+]T Cty.
l M ht T3 U
/
1
y
A . OC 0
/
L 1 /
/ \
/. i
(b)
(a)
Fig. IV. 10 : Effet du L/D et de la rigidit relative sol-pieu sur l'interaction entre les pieux dans un groupe, \i=v (BUTTERFIELD et BANERJEE, 1971) 141
La figure IV. 11 montre le rapport charge-dplacement P/GWD (P est la charge par pieu dans le groupe et W son tassement sous cette charge) pour des groupes de pieux contenant 2,3,4,5,6,9,16 et 25 pieux avec une semelle de liaison rigide.
Fig. IV. 11 : Rapport charge-dplacement pour les groupes de pieux (BUTTERFIELD et BANERJEE, 1971 ) Le tableau IV. 2 compare les rsultats obtenus par cette mthode avec ceux obtenus par la mthode de POULOS (1968) (voir 2.1). Les auteurs font remarquer que la mthode de POULOS n'est pas applicable dans le cas d'un sol non homogne. 142
Ttlel.
0-672 0-541 0-460 0-403 0-665 0-550 0-456 0 3 9 6 0-620 0500 0-420 0-371
T group
3x3
Pile number 1 2 3 1 2 3 1 2 3 4 5 6
PIP."
P/P A A6000 1-380 0-765 0120 1-840 0-965 0-180 2-300 1-190 1-141 0-145 0-119 0 095
1-520 1510 0-74 0-750 0-050 0-060 (tension) (tension) 2-020 0960 0-05 2 SSO 2-020 0-965 0-044 2-520 1190 1-160 0-048 0106 0095
4x4
The results were obtained using * uniform stress distribution ander the pile base and superposition principle by Poulos (1968). t The results were obtained using the analysis outlined in this Paper.
5x5
liso
. 1160 0-010 0-010 0-190
Tableau IV.2 : Comparaison de deux mthodes, POULOS et BANERJEE (BUTTERFIELD et BANERJEE, 1971) La figure IV. 12 compare les rsultats de la mthode avec quelques rsultats exprimentaux (H est l'paisseur totale de la couche lastique au dessus du substratum).
tel-00523150, version 1 - 4 Oct 2010
f ' 1
I,
k
1
-s
(U b r , '
4
IMi;
t/D
r ^
11 (k)
" 'r
"-"
LU
,//
'IS
'^
4
o L/D-*t
Ciijr F 3 t
LOAloft
"*"" " J 1
l=q
/-3
1 1
ID
LS D--H.il 1
!
s
I/fl
Fig. IV. 12 : Comparaison de rsultats numriques des rsultats exprimentaux (BUTTERFIELD et BANERJEE, 1971) 143
Z^M
z^m^^-M
Fig. rv. 13 : Modification de la courbe charge-dplacement d'un pieu isol, afin de tenir en compte l'effet de groupe Les facteurs "t" et "z" d l'interaction des autres pieux sont dtermins : soit par l'analyse d'essais de groupes de pieux (pieux modles ou en vraie grandeur); soit par des mthodes thoriques (numriques ou analytiques). Dans le cas o ils font appel une thorie de continuum (linaire lastique, en gnral), on parle de modle "hybride" (car la mthode associe l'utilisation de ressorts des rsultats de continuum). Remarque : D faut noter qu'il est galement possible d'obtenir des facteur "z", par l'introduction, sur le pieu considr, du dplacement zs d aux autres pieux, appel "dplacement libre du sol" (le dplacement du sol qui se produisent en l'absence du pieu considr). On utilise alors la courbe t-z du pieu isol comme la courbe t-(z-zs) pour le pieu, en groupe (cela revient ajouter zs aux abscisses de la courbe du pieu isol et est, en ce sens, une forme de correction par facteur "z").
144
3.1. Mthode dO'NEILL et al. Cette mthode utilise un modle hybride qui permet de prendre en compte l'effet de groupe et l'interaction non-linaire sol-pieu. Les pieux peuvent avoir n'importe quelle configuration tridimensionnelle et ils sont supposs lis par un chevtre rigide. Le vecteur de chargement est appliqu au chevtre en trois directions orthogonales et, galement, le moment peut tre appliqu autour de ces trois directions. Dans cette mthode, il n'y a pas de couplage entre les efforts axial, latral et de torsion. Le calcul est compos de trois tapes (O'NEILL et al., 1977 et 1980). D'abord on dtermine les ractions du sol, en ignorant l'effet de groupe et, dans une deuxime tape, ces ractions permettent d'valuer l'interaction entre les pieux au moyen des quations de MINDLIN et de modifier les courbes de raction du sol. Enfin, ces courbes modifies sont utilises pour calculer le groupe. Par rapport au repre global (O, X, Y, Z), la tte O' du pieu I du groupe a pour coordonnes (Xj. Y, Z) et on dfinit son repre local (O', u, v, w) dont la direction u, correspond l'axe longitudinal du pieu I et v{ et w sont les deux directions perpendiculaires(Fig. IV. 14). tel-00523150, version 1 - 4 Oct 2010 En supposant que le pieu I ait deux rigidits la flexion diffrentes (flexion dans les plans (u, Vj) et (u, w)), les auteurs introduisent 10 fonctions dfinissant les courbes "effortdformation" en tte du pieu I (deux courbes "charge horizontale-dplacement horizontal", deux courbes "moment flchissant latral-rotation latrale", deux courbes "charge horizontalerotation latrale" et deux courbes "moment flchissant latral-dplacement horizontal", soit huit courbes pour les deux flexions d'axe horizontal, une courbe "charge axiale-tassement" et une courbe "moment de torsion-rotation"). La rponse en tte du pieu I l'ensemble de ces sollicitations est obtenue par assemblage de l'ensemble des rponses lmentaires qui sont non-linaires, mais dcouples.
GLOBAL
SYSTEM :
X.
LOCAL LE I PILE :
r
80TM V| Ui
SYSTEMS
W-AXIS M PLANE PARALLEL TO X - Y PLANE WITH POSITIVE W-AXIS M SAME OISE CT ION AS POSITIVE X- AXIS. PILEI)
GENERIC
Fig. IV.14: Dfinition du repre global (O, X, Y, Z) et du repre local (O', u, v,, w,) du pieu I ( O'NEILL et al.. 1977) Les diffrentes courbes "effort-dformation" du pieu I sont obtenues sparment en rsolvant les quations d'quilibre des poutres (en flexion, compression et torsion), en prenant en compte les conditions aux limites appropries ainsi que les courbes de mobilisation des efforts pour les trois types de sollicitation. Les auteurs, pour rsoudre ces quations, utilisent la 145
mthode des diffrences finies. Les raideurs tangentes de ces courbes "effort-dformation" en tte du pieu I permettent alors d'crire, sous forme matricielle, la relation liant les dformations en tte du pieu I aux efforts correspondants dans le repre local (O', Uj, v, w), Ki^Fj (IV.24)
o K est la matrice de rigidit (6x6) en tte du pieu 1, 5j et F sont respectivement le vecteur de dformations et d'efforts (6x 1) en tte du pieu I. Par ailleurs, dans le repre global (O, X, Y. Z), la matrice de rigidit en tte Ki* du pieu I s'exprime par (REESE et al., 1970): Ki'= U. Kj. UT (iv.25)
o U reprsente la matrice de passage du repre local (O', u, v, w) au repre global (O, X, Y, Z) et UT sa transpose. La matrice de rigidit globale Kp s'obtient en superposant la totalit des matrices de rigidit Kj' du groupe et si AF dsigne le vecteur incrment de charge totale (le chargement total du groupe est dcrit par le vecteur F repr par rapport au repre global), le vecteur incrment de dformation globale AA est donn par : tel-00523150, version 1 - 4 Oct 2010 AA = Kp-i.AF (IV.26)
o Kp-' reprsente l'inverse de la matrice de rigidit globale Kp du groupe du pieux. Au vecteur AA correspond le vecteur incrment de dformation A5 en tte du pieu qui s'exprime dans le repre local (O', u,, v, w,) par : A5 = U;T . AA et le vecteur incrment d'effort en tte du pieu I dans le mme repre est AF, = Ki. A, (IV.28) (IV.27)
Les courbes "effort-dformation" en tte du pieu I tant non-linaires, le passage l'incrment de charge AF suivant ncessite la ractualisation de la matrice de rigidit lmentaire K et ce processus incrmental se poursuit jusqu' atteindre le vecteur F de chargement total du groupe, ainsi que les compatibilits des efforts et dformations en tte des pieux. Les efforts en tte des pieux sont alors utiliss comme donnes pour analyser chaque pieu considr comme isol soumis aux trois types de sollicitation et obtenir les dformations le long du pieu, les efforts dans le pieu et les ractions de sol auxquelles il est soumis. La prise en compte de l'effet de groupe consiste modifier les courbes de raction pour le chargement latral et axial (aucun effort de groupe n'est pris en compte pour la torsion). Les ractions latrales (L) et axiales (A) du sol le long du pieu J sont assimiles des forces ponctuelles QU} et Q ^ concentres aux divers noeuds j de discrtisation auxquelles correspondent trois forces ( Q ^ , QXJJ et QYjj ) s'exerant sur le soi reprsentant leurs projections dans le repre global (O, X, Y, Z) (Fig. IV. 15). En un noeud du pieu I voisin, ces trois forces induisent un dplacement de sol dont les trois composantes sont calcules l'aide de la solution de MINDLIN et, l'interaction tant suppose lastique linaire, le dplacement total du sol induit au noeud i par l'ensemble des noeuds de discrtisation de tout les autres pieux (J diffrent de I) du groupe s'obtient par superposition dans les trois directions X, Y, Z.
146
Ces trois composantes du dplacement total induit au noeud i sont projetes dans le repre local (O', u, Vj, w) du pieu I et l'on obtient le dplacement local (d^, d^). Le processus est rpt pour l'ensemble des noeuds de discrtisation du pieu I. Si le module d'Young (ou module de cisaillement), considr comme constant dans les argiles, crot linairement avec la profondeur (cas des sols pulvrulents), il est utilis la moyenne algbrique des modules d'Young aux noeuds i et j comme valeur reprsentative dans la solution en dplacement de MINDLIN. Pour les problmes de groupes de pieux verticaux chargs verticalement, le dplacement axial rsultant x ^ , calcul au noeud i du pieu I, l'issue de la premire tape qui ignore l'effet de groupe, est alors augment de la quantit d ^ et on dfinit le facteur multiplicatif <%, donn par l'quation (IV.29).
CD,;
"AC
(IV.29)
AIi
Fig. rV.15: Prise en compte de l'effet de groupe, calcul du dplacement de sol induit au noeud i du pieu I par le noeud j du pieu J( O'NEILL et al., 1977) Le facteur ah est un facteur "z" qui s'applique au dplacement vertical rsultant x ^ de la courbe de l'effort vertical (frottement latral) pour le pieu isol correspondant au noeud i (augmentation du dplacement vertical), la raction du sol restant inchange. Cette procdure, illustre la figure IV. 16 est rpte pour tous les points de la courbe de l'effort de raction considre. La mme procdure est applique pour le dplacement horizontal du noeud i (modification du dplacement latral du noeud i sur la courbe de raction correspondante). L'ensemble des courbes de raction ainsi modifies en chaque noeud de discrtisation de tous les pieux du groupe sont alors introduites comme nouvelles donnes pour un nouveau calcul de la rponse du groupe de pieux. Il conduit de nouvelles sries de dformations et d'efforts en tte des pieux et le long des pieux. Le processus est, en principe, itratif mais les auteurs montrent qu'une seul itration (donc une seule correction) est suffisante dans la plupart des cas. 147
Raction
Dplacement
Fig. IV. 16 : Modification de la courbe de raction verticale correspondant au noeud i du pieu I pour la prise en compte de l'effet de groupe (O'NEILL et al, 1977) 3.2. Mthode de CHOW CHOW (1986a, 1986b) a propos une mthode dans la catgorie des modles hybrides mais l'interaction pieu-sol-pieu est introduite ds le premier calcul dans la matrice de rigidit globale du sol, ce qui vite de corriger les courbes de mobilisation du frottement latral. Pour calculer l'interaction, CHOW a utilis les rsultats analytiques de FRANK (1974) et RANDOLPH et WROTH (1978, voir 2.2). Dans un semi-espace lastique, homogne et isotrope, la charge propre de chaque pieu cause un dplacement supplmentaire aux autres pieux dans le groupe. Le tassement w du noeud i, d sa charge propre et aux charges sur les autres noeuds des pieux du groupe, est exprim par :
w
= XfyPj
i=i
(IV.30)
o f est le coefficient de flexibilit (tassement au noeud i produit par la charge unit au noeud j), pj la charge au noeud j et n le nombre total de noeuds du groupe. Sous la forme matricielle, on a : (w}=[F]{pj (IV.31)
o {w} est le vecteur de dplacement des n noeuds du groupe de pieux, [F] est la matrice de flexibilit et {p} le vecteur des forces. Le coefficient de flexibilit f,, pour le noeud i d la force unit en i, est obtenu par la solution de RANDOLPH et WROTH (1978) : f;, = In ( rm/r0)/(2rtGL) (pour les paramtres utiliss dans la formule (IV.32). voir 2.2). CHOW (1986a), pour f en pointe du pieu, utilise l'expression de RANDOLPH et WROTH (1978):
fpoinu =
(IV.32)
(vy4Qk
(IV.33)
Pour le calcul des coefficients de flexibilit d'interaction entre pieux f,j, CHOW utilise la solution de MINDLN. 348
L'inversion de l'quation (TV.31) donne la relation charge-dplacement du sol pour le groupe : P) = [kj {w} (iv.34)
o [kJ=[F]- ! est la matrice de rigidit du sol. Cette matrice est assemble avec la matrice de rigidit de chacun des pieux individuels dans le groupe, afin de calculer la matrice de rigidit totale :
M = [kj+pg
(IV.35)
[kj est la matrice de rigidit des pieux. La relation complte charge-dplacement s'crit : {p} = M { w } (IV.36)
CHOW tend sa mthode aux sols non-homognes, en prenant la valeur moyenne du module de cisaillement entre deux noeuds i et j . Par ailleurs, il introduit la non linarit du sol par le modle de KRAFT et al. (1981), ainsi que la possibilit du glissement l'interface sol-pieu, lorsque le frottement latral est compltement mobilis. Les rsultats de la mthode propose sont compars la figure IV. 17 avec ceux de la mthode des quations intgrales (BUTTERFIELB et BANERJEE, 1971; voir 2.3). Une bonne concordance est obtenue.
3.4 p r # n t opprooch > bounory intgrai M M I O A 2 3-0 t-
2.6
2.2 t
1.
^J
l o i RigKS pilos X
oo
Ml
prni
approach
Fig. IV. 17 : Comparaison de la mthode de CHOW avec celle de BUTTERFIELD et BANERJEE (1971) (CHOW, 1986) 149
L'auteur a galement valid sa mthode par la comparaison de ses rsultats avec les rsultats d'essais rapports par O'NEILL et al. (1982a) (Fig. IV. 18).
kN)
10 L
tUst!)
computed
hH-H
Fig. IV. 18 : Comparaison de la mthode de CHOW avec les essais d'O'NEILL (1982a) (CHOW, 1986) Par ailleurs, CHOW et THEVENDRAN (1987) prsentent une tude d'optimisation de groupe de pieux, en utilisant cette mthode. 3.3. Mthode de LEE LEE (1991a et b, 1993a et b) a prsent deux mthodes, dans la catgorie des modles hybrides dans lesquelles, comme la mthode prcdente, on ne modifie pas les courbes de mobilisation des efforts d'un pieu isol. L'une est appele l'approche des couches hybrides et l'autre est une mthode qui utilise des facteurs d'influence analytiques approchs. Elles sont dcrites, toutes deux, ci-dessous. 3.3.1. Approche des couches hybrides Pour l'interaction pieu-sol-pieu entre pieux identiques, LEE (1993a) a utilis la mthode des couches hybrides (Fig. IV. 19). Dans un groupe de n pieux, le tassement de l'lment du ft dans la couche k du pieu i sous sa charge propre et sous les charges des autres pieux s'crit :
150
w. =
C + Sf.
im
(IV.37)
o :
wsk = le tassement d'lment du ft du pieu i dans la couche k; fsi = le coefficient moyen de flexibilit pour l'lment du ft du pieu i d la charge en tte du pieu j (tassement pour la charge unit); fji = le coefficient de flexibilit pour l'lment du ft du pieu i dans la couche k d la charge en cette couche au pieu i lui-mme (tassement pour la charge unit); Pj = la charge en tte du pieu j ; Ps = la charge sur le ft (frottement latral) dans la couche k au pieu i.
i
tel-00523150, version 1 - 4 Oct 2010
L
Layer 1
M'e
m
Fig. rV.19 : mthode des couches hybrides pour deux pieux identiques (LEE, 1993a) Le coefficient moyen de flexibilit fslJ (i*j) d au pieu j est suppos avoir la mme valeur pour tous les lments du ft du pieu i et un seul calcul est donc ncessaire pour le pieu i. La relation frottement latral-tassement pour n pieux dans un groupe est : ws = F s P s (IV.38)
est le vecteur de tassement des fts, F s la matrice de flexibilit de ft et P s le vecteur des ou w, charges de frottement latral et de tte. Le coefficient moyen de flexibilit de ft fsij d l'interaction entre deux pieux identiques est calcul par LEE en modifiant la solution analytique de RANDOLPH et WROTH (1979), pour tenir compte d'un sol htrogne (multicouche) :
l i n La.
f.ii = w A . i = 4G ib b
1-1)
VS,
. 2K L Gm p
+
(IV.39)
L,
151
w : le tassement du pieu sous la charge unit; O^ : le facteur d'interaction de ft entre les deux pieux (=ln(rm/sij)/Q; p m : le facteur de non homognit (=X =1 G L / G L ) ; Gm : le module maximal de cisaillement du sol; G, : le module de cisaillement du sol de l'lment i; L, : la longueur de l'lment i; = ln(rj0) avec rm = 2,5 Lpm(l-v)+rg et r0 le rayon du pieu, rg : un tiers de l'entre-axes le plus lev dans le groupe; sij : l'entre-axes des pieux i et j .
De la mme manire, pour le tassement de la pointe du pieu : tel-00523150, version 1 - 4 Oct 2010 w = f b P b i + X f h i P j
j*'
(IV.41)
o :
wbl = le tassement de la pointe du pieu i; fbli = le coefficient de flexibilit pour l'lment de la pointe du pieu i d la charge en pointe de ce pieu (tassement pour la charge unit); P bi = la charge en pointe du pieu i; fbi: = le coefficient de flexibilit pour l'lment de la pointe du pieu i d la charge en tte du pieu j (tassement pour la charge unit); Pj = la charge en tte du pieu j ;
De mme que pour le ft du pieu, on peut crire, pour la pointe, la relation matricielle : wb = F b P b (IV.42)
o w b est le vecteur des tassements de pointe, F b la matrice des flexibilits de pointe et P b le vecteur des charges de tte et de pointe. Afin de calculer le coefficient de flexibilit de pointe fbij, LEE a utilis galement une solution issue des travaux de RANDOLPH et WROTH (1979) :
'
4Gt,
,'acLO.pu
(IV 43)
152
et pour fbjj : f =
1 - i) 40^
(IV.44)
Aprs l'assemblage des matrices (ft et pointe), on aboutit la relation incrmentale tassement-charge pour le sol : Aw = F AP (IV.45)
Si K est la matrice de rigidit totale, somme de la matrice de rigidit du sol KS=F*1 et de la matrice de rigidit des pieux individuels Kp, la relation incrmentale pour le groupe s'crit : KAw = AP qui peut tre rsolue dans le cas d'un chevtre parfaitement flexible ou rigide. L'auteur souligne que dans la plupart des approches habituelles, le sol est suppos toujours homogne ou ayant son module d'Young augmentant linairement avec la profondeur et l'interaction entre les pieux est estime en utilisant des solutions, plus ou moins compliques, pour les dplacements le long du pieu i d aux charges sur chaque lment du pieu j . La prsente mthode ne ncessite que les coefficients de flexibilit moyen du ft et de pointe. LEE (1993a) a compar sa mthode avec celle de BUTTERFIELD et BANERJEE (Fig. IV.20) et la mthode des lments discrets utilise par CHOW (1986b) (Fig. IV.21), D y a une bonne concordance entre ces mthodes.
3.4 3.0 2.6 "i 2.2 34
(IV.46)
1 "\
L/r, = <>0 \ V
. 55 i
31 utrtrftti il al. 1171) o Prtjeir iowoicn Ji 4 piit group 3 pd roup 2 pile group
30 26 R, 22 It
- \
/ U ,
/
~-^_>.= 6 0 0 0 ^ * "
1.8 -v 14 1.0
. /N. /
^
16 24 32 i/r. L/r. 40 60 i 1 40 4
I * }-
' " I *
LU
_1 L.
10
16
1... 24 s/r.
. 1 , 32
l/r.
80 1 100 20 40 60 g0 100
20
~
'i
^ % 2 9**1 " X = x
Fig. IV.20 : Comparaison de la mthode de LEE avec celle de BUTTERFIELD et al. (LEE, 1993a)
153
F
0 31.
G
2G
'
^
(.C
SU
0.31.
2 G
_[
CJS 1
iC
Cist 2
G
Cise 3
tG
E,/G 2600
L/r,! 50 .
v 0.3
Fig. IV.21 : Comparaison de la mthode de LEE avec celle de CHOW (LEE, 1993a) tel-00523150, version 1 - 4 Oct 2010 3.3.2. Mthode des facteurs d'influence analytique approchs Dans cette mthode les coefficients de flexibilit du ft et ceux de la pointe ne sont pas calculs sparment. LEE (1993b) applique la solution analytique de RANDOLPH et WROTH (voir 2.2.) afin de calculer ces coefficients de flexibilit, mais contrairement la mthode de RANDOLPH et WROTH qui value sparment les effets d'interaction du ft et de la pointe, LEE les considre d'une manire combine. RANDOLPH et WROTH (1978) proposent l'expression suivante afin de dterminer le tassement d'un pieu isol compressible dans un sol dont le module d'Young crot linairement avec la profondeur : 4 1-V
G
2n ) L tanh((i L)
(IV.47)
ik A
avec: - X=EJGL o E est le module d'Young du pieu; - |i=(2/^/r 0 ; - pour les autres paramtres, voir 2.2. Dans l'quation (IV.47) le deuxime terme du dnominateur est toujours infrieur 0,1 et en l'ignorant, LEE obtient l'expression simplifie suivante : 4 1-v 2K p L tanhQi L) r, TL (IV.48)
G^w A
Afin de compenser la contribution du terme supprim dans l'quation (47), LEE, en utilisant les rsultats de la mthode des quations intgrales (POULOS et DAVIS, 1990), propose empiriquement de prendre i = 1,15p.;
154
La contrainte de cisaillement autour du ft du pieu dcrot inversement avec e rayon r et la variation du tassement ws(r) avec le rayon r est alors logarithmique (COOKE, 1974 ; FRANK, 1974 ; RANDOLPH et WROTH, 1979). Pour le ft d'un pieu compressible, LEE obtient alors : w,(r) = *- infus.) w * 2K LGLp tannai L) \r ) (IV.49)
Pour un ensemble de deux pieux identiques d'entre-axes s, le tassement du ft ws de chacun de ces deux pieux s'crit :
ws = S
Eil_( +r )
Sg/
(IV.50)
v ;
o P s est le frottement latral total, s=n(rmg/r0), ^ l n O ^ s ) et ^ = 2 , 5 Lp(l-v)+rg (voir 2.2). Pour les pieux faiblement espacs, l'utilisation de p. dans la formule (IV.50) donne une meilleure approximation que celle de i. Par contre, pour les pieux trs espacs, cause de la diminution de l'interaction, l'utilisation de p. est recommande par LEE. Le tassement total de pointe wb pour l'un de ces deux pieux peut tre calcul par l'quation (IV.7) (voir 2.2) et le rapport charge-tassement pour chaque pieu est donc :
f
^ _ _4
2
1_
2ftpL tanh(p. L) h HL
1_ g+s
,GLW
1-v 1 + b
(IV.51)
2K p tanh(n L)
" "*^
2n p L tanhfo L)
v, |iL
1
g + s
{lv DZ)
'
l - v 1 + g
La figure IV.22 montre l'influence de l'lancement (L/r0). de la compressibilit du pieu ou la rigidit relative pieu-sol (k) et de l'entre-axes sur le facteur d'interaction pour les pieux fichs en sol homogne. Le facteur d'interaction, calcul par l'quation (IV.52), est, en gnral, en bon accord avec les rsultats de la mthode des quations intgrales pour les pieux fichs en sol homogne (Fig. IV.22, EL SHARNOUBY et NOVAK, 1990) et pour les pieux fichs en sol non homogne dont le module dToung crot linairement avec la profondeur ("Gibson Soil") (POULOS. 1980), voir la figure IV.23. Dans le cas des pieux longs, cependant, faiblement espacs et compressibles, la prsente mthode surestime l'interaction pour le sol de Gibson. Dans le cas gnral d'un groupe de n pieux, afin d'valuer le tassement d'un pieu considr dans ce groupe, LEE utilise la rgle de superposition (voir 2.1, Eq. IV.5).
155
(.
t t/r,
tO II
r./t
& tA,
10 01
r./i
i A.
HI 01
r,/i 0 87S 8 0S
OOS 0 0S
8 65 6 0S
Fig. IV.22 : Influence de l'entre-axes, de l'lancement et de la rigidit relative pieu-sol sur le facteur d'interaction (LEE, 1993b)
oe
a
t.* O w
L/r,.S* v 05
06
et c
o 02 -
10 01
r,A 0 075
<. 0 0S
i 6 s/r.
i 8
i 10 01
.. 0 OS
Fig. rv.23 : Comparaison des rsultats de la mthode des quations intgrales (POULOS, 1980) avec ceux de la prsente mthode (LEE. 1993b) LEE a compar ses rsultats ceux obtenus par la mthode des quations intgrales de BUTTERFIELD et BANERJEE (197 ). Il a constat une bonne concordance. LEE a galement compar ses rsultats avec les rsultats exprimentaux obtenus par COOKE et al. (1980) (Fig. IV.24 et IV.25). 40
Pile A
Pile B 4 C
02 0.3 0.4 0.5 Settlement ( m m) Fig. IV.24 : Comparaison des rsultats de cette mthode avec ceux exprimentaux (COOKE et al., 1980), dans le cas d'un groupe soumis une charge uniforme (LEE 1993b) 156
0.1
50
Measured (Cooke et al. 1980! Computed Pile 8
Pile 8
40 ^
y y Pile C
rs
i c
Pile A Pile A
S 30 -a
/S
20 ~
s /
4^ //y
4s?
10
1 i
B
1-
C
_1. _
0.4
Fig. IV.25 : Comparaison des rsultats de cette mthode avec ceux exprimentaux (COOKE et al. ,1980), dans le cas d'un groupe soumis un tassement uniforme (LEE 1993b)
5. Mthodes empiriques
L'estimation du tassement d'un groupe de pieux peut galement tre faite l'aide de mthodes empiriques ou d'approches simplifies. 5.1. Mthode de SKEMPTON Parmi les mthodes simples de l'estimation du tassement, citons la formule empirique de SKEMPTON (1953) base sur des observations in-situ. Elle est applicable aux groupes de pieux dans le sable.
157
wG
(4BG + 9
(T5?
(IY53)
o wG est le tassement du groupe de pieux, w le tassement du pieu isol et BG la largeur frontale de groupe, en pieds (1 pied = 0,3 m).
S.2. Mthode de VESIC VESIC (1969) a propos une relation simple pour le tassement d'un groupe de pieux : wG = . j - ^ 2 (IV.54)
o d est le diamtre des pieux et wi(e) le tassement lastique d'un pieu sous charge de service. Il a galement propos une mthode pour la dtermination de ce tassement. tel-00523150, version 1 - 4 Oct 2010
5.3. Mthode de MEYERHOF MEYERHOF (1976) a suggr l'quation suivante pour calculer le tassement lastique d'un groupe de pieux : WG = 0,92xl0' J q VJ BGT I M
cor
(IV.55)
o q est la pression moyenne applique sur le groupe (= QQ/LQ.BQ), avec QG la charge totale sur le groupe de pieux et LQ la longueur de la section du groupe de pieux), Ni est la valeur moyenne du nombre corrig de coups l'essai de pntration standard (S.P.T.) dans la zone qui se tasse (environ jusqu' la profondeur BG en dessous de la pointe de pieux), I le facteur d'influence (=1-L/8BG > 0.5) et L la longueur des pieux. De la mme manire, mais avec les rsultats de l'essai de pntration au cne, le tassement peut tre dtermin comme suit : wG = 3 ^ o l
(IV 56)
o qc est la rsistance moyenne au cne dans la zone qui se tasse. 5.4. Mthode du radier gnral quivalent L'approche simplifie consistant remplacer un groupe de pieux par un radier gnral quivalent, est propose par SOWERS (1979), TOMLINSON (1987) et BOWLES (1988), mais il y a quelques diffrences entre ces propositions. Par exemple, dans la procdure de TOMLINSON (1987), la profondeur du radier gnral quivalent varie entre 2L/3, pour les pieux flottants, et L, pour les pieux rsistants en pointe (L est la longueur des pieux). La
158
charge se transmet dans les couches de sol, avec une pente 1 sur 4 (Fig. IV.26). Le tassement du groupe wG s'crit : w n = w + Aw (IV.57)
o wre est le tassement du radier gnral quivalent et Aw est la compression des pieux audessus du niveau du radier.
Laymr 3
>vV.vt,
Fig. IV.26 : Distribution de charge sous le radier gnral quivalent (TOMLINSON, 1987) 5.5. Mthode du pieu quivalent On a dj voqu plus haut ( 2.2) la mthode de POULOS du pieu quivalent avec un diamtre quivaJent (ou une longueur quivalente). POULOS (1992b) a propos les diamtres quivalents suivants, lorsque les pieux traversent des sols de caractristiques diffrents : pieux flottants : dc = 1,27 JX (IV.58) (IV.59)
o de est le diamtre quivalent et A^ la surface du groupe de pieux (=LG.BG). Le module d'Young du pieu quivalent Ee est calcul comme suit : Ee = Ep ^ + E, il p AG '{
A. \
AQ
(IV.60)
o AP est la surface totale des pieux dans le groupe et Ep et Es sont respectivement le moduie d'Young des pieux et le module d'Young moyen du sol l'intrieur du groupe. Aprs rduction du groupe de pieux un pieu quivalent, la solution thorique pour la dtermination du tassement d'un pieu isol peut tre utilise.
159
160
Partie B Analyse numrique du tassement des groupes de micropieux par modle "hybride"
1. Introduction
La complexit de l'analyse des groupes de pieux ncessite l'utilisation du programmes informatiques (logiciels) et d'ordinateurs. Cette utilisation permet de faire l'analyse gnrale des groupes de pieux, afin de dterminer les dplacements des pieux et la distribution des charges parmi eux. Par ailleurs, ces logiciels permettent de mieux connatre des facteurs qui peuvent influencer le comportement d'une fondation profonde. Par exemple, l'arrangement optimal des pieux dans un groupe peut tre obtenu en faisant varier l'entre-axes et l'angle d'inclinaison des pieux inclins. Tout d'abord, on tudie brivement les logiciels les plus connus du calcul des groupes de pieux. D s'agit de DEFPIG (POULOS, 1980a et b), de PIGLET (RANDOLPH, I980, 1983 et 1985). de PGROUP (BANERJEE et DRISCOLL, 1976) et de PILGP1 (O'NEILL et al., 1977). Les trois premiers logiciels sont dans la catgorie du continuum lastique (voir Partie A, 2) ; le quatrime utilise le principe du modle hybride (voir Partie A, 3). Ensuite, on dcrit le programme GOUPIL du LCPC (BANGRATZ. 1982 ; DEGNY, 1987 et 1988) qui utilise la mthode des fonctions de transfert de charge pour l'interaction entre le sol et pieu, avec mise en oeuvre numrique par matrices-transferts. Aprs avoir expliqu le principe de GOUPIL, on dveloppe une mthode de calcul qui correspond introduire automatiquement, dans le programme GOUPIL, des effets de groupes. Le nouveau logiciel obtenu est appel "GOUPEG". D est noter que ce logiciel utilise un modle de type hybride (voir Partie A, 3). Finalement, quelques rsultats de tests numriques de GOUPEG sont prsents. Enfin, afin de valider numriquement GOUPEG, on compare ses rsultats avec ceux obtenus par les diffrentes mthodes du continuum lastique et galement, par la mthode des lments finis (CESAR-LCPC).
161
162
Programme DEFPIG
Rfrence POULOS (1980b) RANDOLPH (1980, 1983) BANERJEE et DRISCOLL (1976) O'NEILL et al. (1977) BANGRATZ (1982) etDEGNY(1987)
PIGLET
Remarque analyse non-linaire du continuum et utilisation des facteurs d'interaction analyse simplifie du continuum et utilisation des facteurs d'interaction analyse complte du continuum linaire analyse hybride non-linaire lois de transfert de charge
Tableau IV.3: Diffrents programmes de calcul des groupes de pieux (d'aprs POULOS, 1989)
2.1. Programme DEFPIG Le principe de ce logiciel est expliqu par POULOS (1980b, voir Partie A, 2.1). Le programme DEFPIG est bas sur l'utilisation des formules de MINDLEN (mthode d'quations intgrales) pour analyser des pieux isols dans un sol lastique et dterminer l'interaction entre deux pieux par le facteur d'interaction qui reprsente l'augmentation relative de dplacement (ou rotation) d'un pieu d un autre pieu. Les interactions dpendent de la gomtrie, de la rigidit et de l'entre-axes des pieux et galement de la distribution du module du sol. Pour dterminer le tassement d'un groupe de pieux, on superpose les facteurs d'interaction. Dans ce logiciel, les pieux peuvent tre rsistants en pointe et encastrs ou articuls en tte dans la semelle de liaison, mais la semelle de liaison est toujours rigide. Elle peut tre en contact avec le sol (effet de fondation "mixte").
2.2. Programme PIGLET RANDOLPH (1980 et 1983) a crit ce programme qui est bas sur des expressions algbriques donnant la rponse d'un pieu isol due une charge verticale, une charge horizontale et une charge de torsion. Cette rponse est modifie afin de prendre en compte
163
l'interaction entre les pieux (voir Partie A, 2.2). Le sol est assimil un continuum lastique avec un coefficient de Poisson et un module de cisaillement qui croit linairement avec la profondeur. PIGLET, comme le programme prcdent, peut prendre en compte des pieux rsistants en pointe et les conditions limites en tte des pieux sont identiques. La semelle de liaison, rigide galement, est libre en rotation. Remarque : Au contraire de DEFPIG, PIGLET tient compte de la torsion. Par contre, dans DEFPIG, on peut prendre en compte une htrognit gnrale du sol et on peut introduire une rsistance l'interface sol-pieu (frottement limite). Une comparaison dtaille de DEFPIG et de PIGLET a t effectue par POULOS et RANDOLPH (1983).
2.3. Programme PGROUP B ANERJEE et DRISCOLL (1976) sont les auteurs de ce logiciel. PGROUP utilise la mthode des quations intgrales pour l'ensemble du groupe de pieux (voir Partie A, 2.5). Le sol est assimil un matriau lastique et le contact entre la semelle de liaison et le sol est possible, ainsi que la variation linaire du module d'Young avec la profondeur. PGROUP est le programme le plus rigoureux, mais il a besoin de moyens du calcul puissants. Il faut souligner que la discrtisation moins serre des pieux peut mener une prcision douteuse (FLEMING tal.. 1985).
2.4. Programme PILGP1 Ce programme est d O'NEILL et al. (1977). PILGP1 utilise le modle hybride (voir Partie A, 3.1) qui permet de prendre en compte les effets de groupe et l'interaction nonlinaire sol-pieu isol. Le comportement du pieu isol est dtermin en utilisant des courbes de transfert de charge non-linaires (t-z et p-y). Dans ce logiciel, on ne prend pas en compte le contact entre le sol et la semelle de liaison (qui est rigide).
2.5. Programme GOUPIL BANGRATZ (1982) et DEGNY (1987) ont dvelopp ce logiciel qui utilise la mthode des matrices-transferts. L'interaction entre sol et pieu sous charge verticale ou horizontale est dfinie au moyen des lois de transfert de charge (ou lois de raction) non-linaires, en fonction du dplacement relatif sol-pieu. Dans le sol, ce logiciel ne tient pas compte des contraintes de cisaillement dues la torsion du pieu. D faut noter que l'analyse utilise dans GOUPIL est l'extension au cas des groupes de pieux des analyses des logiciels PIVER (analyse du comportement d'un pieu isol sous effort axial, FRANK, 1989) et PILATE (analyse du comportement d'un pieu isol sous effort latral, BAGUELIN, FRANK et GUEGAN, 1976; FRANK, 1984). 164
GOUPIL ne prend pas directement en compte l'effet de groupe. D est possible de l'introduire, soit par l'intermdiaire d'un dplacement "libre" du sol, soit par la pondration des lois de raction de sol. Ici, comme pour les programmes prcdents, la semelle de liaison est rigide. Les pieux peuvent tre encastrs ou articuls en tte et en pointe. On peut galement, dfinir des lois de mobilisation des efforts pour la pointe des pieux. Le principe de ce logiciel est dcrit, plus en dtail, ci-dessous.
o f, g et h sont les dplacements libres du sol dans les trois directions perpendiculaires. Dans ce programme, les fonctions f sont linaires par morceaux (Fig. IV.28) : f() = aj + b / . (IV.62)
165
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ent flchissant ; auto ent flchissant ;auto tranchant selonI X , tranchant selon y. de charge rpa rtie: : de charge rpartie de charge rpa rtie de couple rpartie
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Fig. IV.28 : Courbe de raction (DEGNY et ROMAGNY, 1989) 3.2. Principe de rsolution Le principe de rsolution de GOUPIL est bas sur les solutions analytiques des quations diffrentielles pour chacune des sollicitations lmentaires (qui sont dcouples), comme dans les programmes PILATE et PIVER. tel-00523150, version 1 - 4 Oct 2010 La procdure utilise une double discrtisation : - la discrtisation physique en segments de pieux (si la section droite varie le long de pieux) et couches de sol (s'il y a des diffrentes couches du soi), et - la discrtisation numrique en tronons (notamment, l o l'on a besoin des valeurs des dplacements et des contraintes le long des pieux). 3.2.1. Discrtisation physique On discrtise chaque pieu en segments, o les caractristiques mcaniques et gomtriques sont constantes. En ce qui concerne la loi de raction du so, pour chacune des sollicitations lmentaires (flexion, compression), on discrtise le sol en couches, auxquelles on applique des lois de transfert de charge dfinies (il n'y a pas de raction en torsion). La modlisation des dplacements du sol est effectue par un polynme de degr 3. 3.2.2. Discrtisation numrique Il faut que la discrtisation numrique en tronons de pieux soit compatible avec les diffrentes discrtisations physiques. En ce qui concerne la convergence, une procdure itrative est utilise. Pour un tronon donn, on dtermine les caractristiques mcaniques du sol (soit tangentes, soit scantes), puis aprs le calcul gnral par GOUPIL, on obtient le dplacement et la raction du sol au niveau infrieur et suprieur de ce tronon. Cela nous conduit de nouvelles caractristiques mcaniques pour calculer de nouveaux dplacements d'quilibre. La convergence est atteinte, condition que le point correspondant la moyenne des ractions du sol (en haut et en bas du tronon) et la moyenne des dplacements relatifs sol-pieu, se situe sur la courbe de raction (dfinie auparavant) avec une certaine tolrance. Ce processus est, videmment, effectu pour tous les tronons et pour tous les pieux. 167
3.3. Structure et mthode de rsolution Le principe de rsolution est bas sur la mthode et la notion de matrice-transfert et de vecteur d'tat. 3.3.1. Vecteur d'tat Le vecteur d'tat en une section droite du pieu est le suivant :
V =
(IV.63)
o D est un vecteur de dimension 6, constitu du vecteur dplacement U et du vecteur rotation 0 . Donc : tel-00523150, version 1 - 4 Oct 2010
U
D = (IV.64)
e,
et E est galement un vecteur de dimension 6, constitu du vecteur effort tranchant F et du vecteur moment flchissant M.
RFV E = M, M M, M, V est donc un vecteur de dimension 13 dont la treizime composante, toujours gale 1. est la composante d'homognit. 3.3.2. Matrice-transfert La matrice-transfert d'un tronon de pieu est la matrice T qui relie le vecteur d'tat du niveau infrieur V, avec celui du niveau suprieur V0 (les deux extrmits du tronon) : (IV.65)
168
V, = T.V0 D,
(IV.66) a D0 fc0 1
T
T2i
1*12
T22 0
(IV.67)
La matrice-transfert T est de dimension 13x13 et chacune des sous-matrices T- est de dimension 6x6. Sur la treizime colonne de cette matrice, il y a deux sous-vecteurs a et , de dimension 6. Ils reprsentent les chargements extrieurs du tronon de pieu. La matrice T est compose partir des solution analytiques de chacune des sollicitations lmentaires. On peut dterminer la matrice-transfert de la liaison liant la tte du pieu au chevtre. Si le pieu n'a pas la mme section tout son long, on le divise en tronons de caractristiques constantes. Pour chacun de ces tronons, on peut crire la matrice-transfert liant le vecteur d'tat en chacune de ses deux extrmits : tel-00523150, version 1 - 4 Oct 2010 tronon 1 : V] = TJ.VQ (liaison pieu-chevtre) tronon 2 : V2 = T2.Vj tronon jrVjsTj.Vj., tronon n : Va = Tn.Va., On aboutit : (VT,., T; T2.T,).V0 (IV.68)
Donc, la matrice-transfert d'un pieu donn est le produit des matrices-transferts de chacun de ses tronons. 3.3.3. Conditions aux limites et lments de rigidit en tte d'un pieu Les conditions aux limites, en pointe d'un pieu, peuvent tre crites sous la forme d'une relation linaire : A.Ej + B.Dj = C (IV.69)
o A et B sont des matrices de dimension 6x6 et C un vecteur de dimension 6. Les valeurs de ces deux matrices et celle du vecteur C sont donnes dans le tableau IV.5.
Tableau IV.5 : Conditions aux limites, en pointe de pieu (d'aprs DEGNY et ROMAGNY, 1989)
169
On montre que, au moyen de cette hypothse, le torseur des efforts en tte du pieu s'crit linairement en fonction du torseur des dplacements : E = R.D + G (IV.70)
R et G sont respectivement la matrice de rigidit (dimension 6x6) et le vecteur de rigidit (dimension 6) en tte du pieu. Les lments de rigidit au centre du chevtre peuvent tre calculs en sommant les diffrents lments de rigidit de chacun des pieux. Une fois que les composantes inconnues des torseurs de dplacement et d'effort au centre du chevtre sont dtermines, on calcule les rsultats intermdiaires (effort et dplacement), en chacun des niveaux de discrtisation numrique de tous les pieux. L'algorithme du programme GOUPIL est rsum dans le tableau IV.6. tel-00523150, version 1 - 4 Oct 2010
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+(8j),
(IV.71)
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En considrant deux pieux I et J dans le groupe de pieux selon la figure V.30, le tassement supplmentaire, toute itration, s'crit :
B S
SE = SS(d5)EJj
j=
(IV.72)
o: n : le nombre du pieux dans le groupe, k : le nombre du tronons d'un pieu du groupe, (d6)jj : la portion du tassement supplmentaire du tronon i du pieu I caus par la force au tronon j du pieu J.
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Pieu 1
Pieu 2
Pie ul
Fig. IV.29 : Tassement d'un tronon de pieux dans le groupe Le facteur multiplicatif du tronon i du pieu I l'itration 1 est. donc :
M,
(IV.73)
Dans le programme GOUPEG, le frottement latral, distribu sur la surface latrale d'un tronon donn j , est assimil une force ponctuelle au centre de la section droite infrieure de ce tronon (voir Partie A, 2.1; approximation d'EL-SHARNOUBY et NOVAK, 1985 et voir Partie A, 3.1; mthode d'ONEILL et al., 1977). 172
Le frottement latral total Fjj distribu sur la surface Ji.d.b du tronon j du pieu J (Fig. V.30) s'crit ( toute itration) :
Fjj = it.d.b.fjj
(IV.74)
PieuJ
(j-Db
1 il
tronon i
tronon j
Fig. V.30 : Discrtisation et gomtrie des pieux du groupe MINDLIN (1936) donne la relation entre (d)ijj et Fjj toute itration : (dS); BJi = -^ njj o ; G : le module de cisaillement du sol, Iy : le facteur d'influence entre le tronon i du pieu I et le tronon j du pieu J (J*I).
I- F JJ
(IV.75)
173
y
ij
1
167C ( 1 - v )
[
(3-4v)
r,
+
8(l-v)2-(3-4v)
r2 6LBLfl
^ 5
+
[K -Lg}
r +L fl )
3
(IV.76)
(3-4V)(LS
+L fl )-2L II L fl
3 T2
(LB
r2
avec r 2 = (L E - Ljj) 2 + S 2 e t r 2 2 = (Lu + Ljj) 2 + S 2 , o L E et Lr sont dfinis sur l a figure IV.30. I J e s t u n facteur s a n s dimension, invariable pendant les itrations ; il ne dpend que de la gomtrie du groupe de pieux. Par la suite, le tassement supplmentaire du tronon i du pieu I l'itration 1 s'crit donc :
n J 1*1 j k
J
(IV.77)
o : (d)iijj.i : la portion du tassement supplmentaire du tronon i du pieu I caus par la force ponctuelle au tronon j du pieu J l'itration numro i, (Fjj)o : la force ponctuelle au centre de la surface infrieure du tronon j du pieu J l'itration 0 et (sans interaction). Les relations (IV. 13) (IV. 17) permettent de calculer suivantes. Ainsi, (>ii)a s'exprime de le manire suivante :
(CJJ)]
(d B ) 0
( * l -'- i
lUj.i
. n
<iv.78)
= 1 + 7|
S S ffe) -I
Remarque 1 : La procdure est la mme pour l'effort de pointe (dans le cas o des pointes des pieux sont encastres ou articules). On ajoute, la force de frottement latral du dernier tronon, la force correspondant l'effort de pointe. Remarque 2 : GOUPEG, dans le cas de couches de sol htrognes, prend en compte la valeur moyenne du module de cisaillement des deux couches i et j : celle pour laquelle on calcule le tassement supplmentaire et celle o est situ la force ponctuelle (voir Partie A, 2.3; mthode de YAMASHITA et al., 1987). Remarque 3 : L'introduction rigoureuse des quations de MIND LIN ncessiterait une double intgration de fj sur la surface t.b.d (surface infinitsimale = r.d0.dz, Fig. IV.30) ; dans ce cas, le tassement supplmentaire du tronon i du pieu I s'crit :
174
5n = X I f J . 1 J 0
o & { 5 8 , ( l - v ) -"^ 8JC(1-V) 'Rj
1+ v
2d v v
Jb
fK/2
Ipd6dz
(IV.79)
(3-4v)
+
(5-12v+8v 2 )
R2
P -
R,
[SL 2(C -
LJ]
avec : = L +Ljj, Ci = Lfi - Ljj, R22 = (a+d cos2 0) 2 + (d2/4)sin2 20 + 2, R12 = (a+d cos2 8)2 + (d2/4)sin2 26 + 2 , v : le coefficient de Poisson. tel-00523150, version 1 - 4 Oct 2010 4.2. Modification des courbes de mobilisation d'effort Une fois le calcul des facteurs multiplicatifs effectu, on modifie les courbes de mobilisation du frottement latral. Ici, le facteur multiplicatif est un facteur de type "facteur-z" (voir Partie A, 3 et Fig. IV. 16). Pour le tronon i du pieu I du groupe, la linarisation de la courbe de mobilisation du frottement latral (Eq. IV.62) s'crit : f a i (h-w) = ( a j w + (b m ) 0 ,.(h-w) (IV.80)
o l'indice "0,i" reprsente l'itration 0 pour le tronon i du pieu I. On rappelle que w est le dplacement vertical de tronon de pieu et h le dplacement vertical libre du sol. A cette itration les courbes de mobilisation du frottement latral ne sont pas encore modifies (Fig. IV.31) et on calcule la distribution initiale du frottement latral sans interaction entre les pieux; l'indice 'm' montre le palier o le calcul est en cours (0, 1 ou 2 dans le cas d'une loi trilinaire; voir Chap. II, Partie A, 3.1.2; FRANK et ZHAO, 1982). Si on multiplie les abscisses de la courbe de l'itration 0 par (Cii)i, on obtient la courbe de l'itration 1 (Fig. IV.31), donc : fuCh-w) = ( a j (b ) + ( b J ^ . O i - w ) = (a m ) 0iI + - f ~ (h-w) (IV.81)
fu(h-w) = ( a j 0 j +
J*I
1
(h-w)
(IV.82)
l + 2X(dS)nfIJlI/(dH)0
j
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Dans l'quation (TV.81), le premier terme, c'est--dire (a^o. est toujours constant et ne change pas suivant les itrations (Fig. V.31). Pour le mme tronon, l'itration n, la courbe de mobilisation du frottement latral s'crit :
>
n.
(IV 83)
l + SS(dS) EJ , B /(d ri )o
i
Remarque : Dans le cas des pieux rsistants en pointe, si l'on dfinit une courbe de mobilisation d'effort en pointe 'q-z\ la procdure de modification est la mme, c'est--dire que le facteur multiplicatif (a>ik)B est appliqu aux deux courbes de mobilisation du tronon k du pieu I (frottement latral et effort de pointe). tel-00523150, version 1 - 4 Oct 2010 4.3. Modification des matrices-transferts n faut noter que la modification des courbes de mobilisation du frottement latral chaque itration fait varier les matrices-transferts. Supposons que N(z) est la force axiale sur la section infrieure du tronon i du pieu I dont le module d'Young et la section droite sont respectivement Ep et Ap : dw N(z) = E p A p d N(z) . . ~= -P.f a (h-w)
Comportement lastique :
(IV.84)
Equilibre:
(pour N positif en traction)
(IV.85)
o P est le primtre du tronon i. En combinant ces deux quations l'quation (IV.80), on aboutit l'quation diffrentielle pour le tronon i l'itration 0 :
EPAP~J
+ P [(a m ) 0 , + (b m ) o r (h - w)] = 0
(IV.86)
Si l20 =
- "^ 0 | et <p0 =
EpAp
E
,2
dz
W 2
^ w = -a.h-(p 0
(IV.87)
177
= EA
p
--
k),
(IV.88)
iwhom.o(z) = o c h ( V ) + o s h ( V ) lwhom.o(z) = a o + o z
(IV.89)
Une solution particulire de l'quation (IV.87) avec le second membre est note wpiri0(z). Dans le cas o (bm)0,i est nul, cette solution peut tre obtenue par l'intgration directe; mais dans le cas contraire, on utilise une variation linaire avec la profondeur, pour h, comme h=qz+p, le long du tronon i. tel-00523150, version 1 - 4 Oct 2010
P.O( )
(a ) = T T T ^ + qz + P P o u r
0>J m-'O.i
( b m)o,i*0 (IV.90) (b m ) 0 4 =0
%z2
p a r,o(
) =
Pour
La solution gnrale de l'quation diffrentielle (IV.86) est la somme des solutions (IV.29) et (IV.30). Dans le cas (b m ) 0j * 0, ceci s'crit : w0(z) = w hom0 (z) + w pr0 (z) = a 0 c h ( V ) + 0 sh(X 0 z) + w ^ z ) (IV.91)
(IV.92)
et sous forme matricielle ch(X0z) 0 E p A p sh(X 0z) 0 sh(A.0z) X 0EpAp ch(X 0z) 0 w^oiz)' w^0(z) 1
w(z) N(z) 1
Oto
o
1
(W.93)
V t o = H0.i(z).Ao
(IV.94)
178
Pour dterminer les constantes d'intgration C et , on utilise le vecteur d'tat en tte du tronon i (z=0) : A 0 = Hw"1(z=0).VIrf.o o : A0 : le vecteur contenant les constantes d'intgration l'itration 0, Vz=o,o : le vecteur d'tat en tte du tronon i (z=0). Par suite V2,o = H0,i(z).H0;I(z=0).V,=0>0 (IV.96) (IV.95)
o V^o est le vecteur d'tat l'itration 0 la profondeur z du tronon i. A cette itration, on peut calculer la matrice-transfert de ce tronon dont la longueur est b : T0,i = H0,i(z=b).H0;
ch( 0 b)
(IV.97)
W
E A
par,oO>)
To.i =
X0EpApsh(X0b)
P PW^.OO>)
(IV.98)
Les quations (IV.82) et (IV.98) indiquent comment varient, chaque itration d'effet de groupe, la pente des courbes de mobilisation du frottement latral ainsi que les matricestransferts. A l'itration n, la matrice-transfert Tnj dpend de 7^, j, et Xo sont lis par la relation :
K =
0>-L
E n A np p
p
EpAp
k).
(Ow
l + ZS(d6)W],a/(dJfl
(IV.99)
4.4, Processus de convergence La procdure de calcul de l'effet de groupe introduite dans GOUPEG est itrative, c'est--dire qu'une fois la modification des courbes de mobilisation effectue, on appelle nouveau GOUPIL et on aboutit des nouveaux dplacements, par exemple, (dL)j pour le tronon i du pieu I. On dtermine (0^)2 avec les nouveaux frottements latraux et on aboutit, par GOUPIL, (dIi)2 et ainsi de suite. Il en est de mme pour tous les tronons. Le processus peut tre rsum de la manire suivante : itration 0 : appeler GOUPIL ^ calculer (dK)0 (pour le tronon i du pieu I), itration 1 : calculer (8^), et (CIJ)I, (avec la distribution initiale des frottements, sans interaction) appeler GOUPIL => calculer (dK), (pour le tronon i du pieu I),
179
itration 2 :
calculer ( ^ et ( d ) ^ . (avec la distribution des frottements la fin de l'itration 1), appeler GOUPIL => calculer ( d ^ (pour le tronon i du pieu I),
itration n :
calculer (hh)a et ((%)B, (avec la distribution des frottements la fin de l'itration n-1), appeler GOUPIL =* calculer (djj)n (pour le tronon i du pieu I).
Le test de convergence est effectu sur le dplacement obtenu en tte de chaque pieu. On vrifie que pour tout pieu I, le dplacement du varie trs peu de l'itration "n-1" "n" : |(du). - (d u )..,| S e (IV.100)
Remarque : Si e n'est pas pris exagrment petit, le processus converge, en gnral, pour l'ensemble des pieux, la fin de l'itration 2. Le tableau IV.7 donne le nombre d'itrations, pour un exemple de deux pieux L/d = 10 ou 50, pour obtenir la convergence en fonction de E choisi.
L'algorithme de GOUPEG est donn dans le tableau IV.8. 4.5. Tests numriques La discrtisation numrique dans la procdure de calcul de GOUPEG (nombre d'lments de chacun des pieux du groupe) joue un rle important. Considrons un groupe de deux micropieux verticaux et flottants avec les donnes numriques suivantes : Ep = 2,0 x 107 kPa E s = 2.0xl0 4 kPa k = Ep/Es = 1000 v s = 0,5 d = 0,25 m.
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Pour le frottement latral, on a utilis la partie initiale de la loi trilinaire de FRANK et ZHAO, 1982 (voir Chap. II, Partie A, 3.1.2) : B = EM/r0 (cas des argiles) avec EM = E^IO (voir POPA, MALEKI et FRANK. 1993 ; FRANK, 1985). En se rfrant aux figures IV.32 (pour L/d=10) et V.33 (pour L/d=50), on voit que le processus de stabilisation est diffrent pour ces deux cas. A la fin de l'itration 2 (on a, ici, la convergence) et pour le premier cas, le facteur multiplicatif en tte du micropieu (u>u)2 augmente toujours en fonction de nombre d'lments de micropieu, mais, pour le deuxime cas, il y a tout d'abord une diminution de ce facteur, puis une augmentation. En comparant les courbes correspondant des entre-axes croissants s/d = 4, 6 et 8, on voit que la stabilisation de ()u)2 est atteinte pour un plus petit nombre d'lments de micropieux. Le tableau IV.9 donne le nombre d'lments ncessaires et donc la longueur relative de tronon (b/d) ncessaire pour avoir la stabilisation de ()n)2.
L/d 10 O 10 50 50 50
s/d 8 6 4 8 6 4
Nombre d'lments 2 3 4 5 10 15
Cependant, il est noter qu'au-del d'un certain nombre d'lments sur chaque micropieu, le facteur multiplicatif (0)11)2 diminue trs lgrement. Cette diminution a lieu en tte des micropieux ; par contre, pour un certain tronon une certaine profondeur, on relve une trs lgre augmentation de ce facteur. On peu-, comparer sur les figures IV.34 (L/d=10) et IV.35 (L/d=50) le rapport du tassement en tte du micropieu la fin de l'itration 2 (dji)2 celui sans interaction entre les micropieux du groupe(dn)0. Comme pour les figures prcdentes, dans le cas L/d=10, il y a toujours augmentation de ce rapport ; mais dans le cas L/d=50. et pour la partie initiale de cette courbe, une dcroissance est observe. Le tableau IV. 10 donne la longueur relative de tronon 0>/d) pour avoir la stabilisation de (dn)2/(dn)o. Il faut souligner que l'on ne trouve pas, une itration donne, la mme valeur pour ()n)D et (d[])Q/(d!i)o, car le facteur multiplicatif ()n)n est appliqu au tronon 1 du pieu I, alors que (dtl)H est le rsultat de l'ensemble du calcul (prenant, notamment, en compte tous les coefficients C y du groupe de pieux). u
182
l/d = 70
,__ 1I
11
m
ti
II
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^ ^
[_-
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El
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41
< > 1 5 1 6 1 7 ! 8 9
I
2 3 4
10
1,6
j
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1 1
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1,3 !
1.2
10 15 20
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'j
1
30 35
-1
40
1
45
25
50
183
= L<<* 10
1.3 1,28 1,26 1,24 1,22 1.2 1,18 1.16 1,14
a, it
iry*^
ii
u1 .
II
= 1
^:u
\
3
V I
1
4
i
5
i
6 7
1
10
Ud = 50
15
20
25
30
35
184
Ud 10 10 10 50 50 50
s/d 8 6 4 8 6 4
Nombre d'lments 3 4 5 15 20 25
Tableau IV. 10 : Longueur relative de tronon pour obtenir la stabilisation de (d^Vidn)*) Sur les figures IV.36 (L/d=10) et IV.37 (L/d=50), on tudie l'volution de la distribution des frottements latraux le long du micropieu. Pour ces deux cas, on a augment le nombre d'lments, ce qui donne les figures IV.38 et IV.39 (sur ces figures P reprsente la charge en tte du micropieu). On constate que les zones les plus influences par l'effet de groupe sont prs de la tte et de la pointe du micropieu. L'allure de cette influence ne change pas en fonction de l'augmentation du nombre d'lments. Dans tous les cas, la profondeur relative z/L-^0,5 0,6, le flottement latral est le mme que pour un micropieu isol. La charge totale sur chaque micropieu n'voluant pas, le frottement latral pour rester, en moyenne, constant augmente en pointe s'il diminue en tte.
5. Validation de GOUPEG
Afin de valider les rsultats obtenus par le logiciel GOUPEG, on a effectu une comparaison avec ceux obtenus par les mthodes du continuum lastique (voir Partie A, 2). Pour la loi de mobilisation du frottement latral du micropieu isol (dans GOUPEG), le modle lastique de RANDOLPH et WROTH (1978) est appliqu. Ce modle est bas sur le mcanisme de "cisaillement pur d'anneaux concentriques", indpendant de la profondeur (FRANK, 1974). Ce modle, dans lequel le cisaillement vertical dcrot en l/r0, s'exprime, sur la surface latrale du pieu, de la manire suivante :
f =
_ ^
(IV.101)
o rm=2,5 L (1-v), r0 le rayon du pieu et G=Es/(l+vs) le module de cisaillement du sol. 5.1. Comparaison avec la mthode de POULOS On considre un groupe de deux micropieux verticaux. Le principe de la mthode de POULOS est expliqu au chapitre II (voir Partie A, 2.1). Pour le calcul de l'effet de groupe, on utilise les mmes paramtres Es et vs que pour le modle de RANDOLPH et WROTH.
185
f|.d.L/P 0,21
GOUPEG
0,24
0,27
I
0,3
.
0,33
0,36
4
-0,2 + -0,4 2/L -0,6 -0,8 1/0=10, nombre d'lments = 5\ itration n0 Itration n2
-1
Fig. IV.36 : Evolution du frottement latral le long du micropieu (L/d = 10, Nombre d'lments = 5)
Fig. IV.37 : Evolution du frottement latral le long du micropieu (L/d = 50, Nombre d'lments = 5) 186
ff.d.L/P
0,21 -0,1 -0,2 -0,3 -0,4 Z / l -0,5 -0,6 -0,7 -0,8 , -0,9
1 I ta
0,24
| GOUPiG |
0,27
0,3
0,33
0,36
,
fjm
-1
II '' ih
Fig. IV.38 : Evolution du frottement latral le long du micropieu (L/d = 10, Nombre d'lments = 10)
0,1
0 GOUPiG -0,1 -0,2 -0,3 -0,4 Z/L -0,5
0,2
0,3
fldL/P
0.4
1
a
0,5 ^ ^
M
0,6
' .
Itration n0 ! B Itration ^ 2
Fig. IV.39 : Evolution du frottement latral le long du micropieu (L/d = 50, Nombre d'lments = 20) 187
Les figures IV.40 (k=1000) et IV.41 0^=100) prsentent les rsultats de cette comparaison dans le cas o L/d = 10. On voit une bonne concordance entre les rsultats obtenus par GOUPEG et ceux obtenus par POULOS (abaque de POULOS et DAVIS, 1990). Pour l'entreaxes relatif (s/d) infrieur 8, les rsultats se rapprochent en faisant crotre le nombre d'lments utiliss par GOUPEG. On constate que pour l'entre-axes relatif suprieur 8, ces deux mthodes donnent pratiquement les mmes rsultats, quelque soit le nombre d'lments. Les figures IV.42 0=1000) et IV.43 (k=100) comparent les facteurs d'interaction obtenus par ces deux mthodes pour L/d=50. Pour les micropieux relativement rigides (k=10O0), avec l'augmentation du nombre d'lments, l'accord entre les rsultats obtenus par les deux mthodes est satisfaisant. Pour les micropieux trs souples (k=100), le facteur d'interaction obtenu par GOUPEG est toujours infrieur celui obtenu par la mthode de POULOS. Il faut noter qu'il s'agit de micropieux "imaginairement" souples. Les tableaux IV.ll (s/d=3) et IV.12 (s/d=10) donnent les diffrences entre les facteurs d'interaction obtenus par ces deux mthodes.
L/d 10 10 50 50
Nombre d'lments 12 12 60 60
Tableau IV. 11 : Comparaison des facteurs d'interaction (a F ) obtenus par GOUPEG avec ceux obtenus par la mthode de POULOS (s/d=3)
L/d
Nombre d'lments 12 12 60 60
a F (GOUPEG) Diffrenc e
(%)
10 10 50 50
Tableau IV.12 : Comparaison des facteurs d'interaction (ocF) obtenus par GOUPEG avec ceux obtenus par la mthode de POULOS (s/d=10)
5.2. Comparaison avec la mthode de BANERJEE On a compar les rsultats calculs par l'utilisation de GOUPEG avec ceux obtenus par la mthode de BANERJEE (voir Partie A, 2.5). Cette comparaison a t faite pour un groupe de deux micropieux et un groupe de trois micropieux, en triangle.
188
L/d=W,K=
OR
1000
n t;.
\*
! I I - * - - Mthode de POULOS
n A.
n
*
>R>
^
BSs^
n?.
(11 ,
! i . 1 10 s/d I 14
i
0-
12
16
18
20
Fig. IV.40 : Comparaison des facteurs d'interaction (dp) obtenus par GOUPEG avec ceux obtenus par la mthode de POULOS (L/d=10, k=1000)
K= 00
n^.
U,v3
Vi NVjk S
IL
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5
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n 1 U, I "
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0-
1i
10 s/d
1
12
1 14
1 16 18 20
Fig. IV.41 : Comparaison des facteurs d'interaction (ocp) obtenus par GOUPEG avec ceux obtenus par la mthode de POULOS (L/d=10, k=J00)
189
l/d=50,K=1000
Fig. IV.42 : Comparaison des facteurs d'interaction (a F ) obtenus par GOUPEG avec ceux obtenus par la mthode de POULOS (L/d=50, k=1000)
i / d = 50, K =00
18
20
Fig. IV.43 : Comparaison des facteurs d'interaction (a F ) obtenus par GOUPEG avec ceux obtenus par la mthode de POULOS (L/d=50, k=100)
190
Les figures IV.44 (2 micropieux) et IV.45 (3 micropieux) comparent, dans le cas s/d = 2,5 et pour k=2000 et infini (en fait on a pris k=2xl0 5 pour GOUPEG), le rapport chargedplacement P/G.w.d obtenu par GOUPEG et celui obtenu par la mthode de BANERJEE. Dans le cas des 2 micropieux, on constate une trs bonne concordance entre les rsultats obtenus par GOUPEG et ceux obtenus par BANERJEE. Le tableau IV. 13 compare quelques rapports charge-dplacement obtenus par ces deux mthodes correspondant la figure IV.44. Par contre, dans le cas du groupe de 3 micropieux, les rapports charge-dplacement calculs par GOUPEG et ceux calculs par la mthode de BANERJEE ne sont pas entirement concordants (figure IV.45). GOUPEG donne une interaction plus importante que BANERJEE (w est plus grand par GOUPEG). Le tableau IV. 14 compare quelques rapports charge-dplacement dtermins par GOUPEG et ceux obtenus par l'utilisation de la mthode de BANERJEE pour les trois micropieux correspondants la figure IV.45.
L/d
Nombre d'lments 12 36 60 12 36 60
10 30 50 10 30 50
P/G.w.d (BANERJEE) k = 2000 13,8 26,9 35,5 k infini 13,8 28,9 41,0
P/G.w.d (GOUPEG) k = 2000 13,1 25.7 35.0 k = 2xl0 5 13.3 27,2 39.6
Diffrence
Tableau IV. 13 : Comparaison des rapports charge-dplacement (P/G.w.d) obtenus par GOUPEG avec ceux obtenus par la mthode de BANERJEE, pour le groupe de 2 micropieux
L/d
Nombre d'lments 12 36 60 12 36 60
10 30 50 10 30 50
P/G.w.d (BANERJEE) k = 2000 11.0 20.2 25,6 k infini 11.0 21,3 29,0
P/G.w.d (GOUPEG) k = 2000 7,9 16.2 23,1 k = 2xl0 5 8,0 17.5 25,4
Diffrence
(9c)
Tableau IV. 14 : Comparaison des rapports charge-dplacement (P/G.w.d) obtenus par GOUPEG avec ceux obtenus par la mthode de BANERJEE, pour le groupe de 3 micropieux
191
I
0
10
04 0
10
20
30 l/d
40
Fig. IV.44 : Comparaison des rapports charge-dplacement (P/G.w.d) obtenus par GOUPEG avec ceux obtenus par la mthode de BANERJEE, pour le groupe de 2 micropieux
OU
. . . . . Groupe de 3 pieux]
0J 10 20 30 L/d 40 50 60 70
Fig. IV.45 : Comparaison des rapports charge-dplacement (P/G.w.d) obtenus par GOUPEG avec ceux obtenus par la mthode de POULOS, pour le groupe de 3 micropieux 192
5.3. Comparaison avec la mthode de RANDOLPH et WROTH Afn de valider les rsultats obtenus par le logiciel GOUPEG pour deux micropieux trs rigides, on a compar ses rsultats avec ceux calculs par la mthode de RANDOLPH et WROTH pour les micropieux rigides (voir Partie A, 2.4). Les figures TV.46 (L/d = 10) et IV.47 (L/d = 50) montrent cette comparaison. On constate un trs bon accord entre les rsultats obtenus par GOUPEG et ceux calculs par l'application de la mthode de RANDOLPH et WROTH.
5.4. Comparaison avec la mthode des lments finis (CESAR) On compare les rsultats obtenus par le programme GOUPEG ceux obtenus par le programme CESAR-LCPC, code gnral de calcul par lments finis (HUMBERT, 1988), dans le cas simplifi de la dformation plane, c'est--dire pour deux plaques. tel-00523150, version 1 - 4 Oct 2010 Les micropieux et le sol sont modliss par lments mcaniques bidimensionnels qui sont des quadrilatres 8 noeuds (Famille 1, MBQ8). Chaque noeud de ces lments possde 2 degrs de libert. Nous avons procd une tude paramtrique d'un groupe de deux micropieux identiques, verticaux et chargs axialement. Les paramtres intervenant dans cette tude sont les paramtres qui ont t pris en compte prcdemment (voir 4.5). On attribue "L/d" les valeurs suivantes : 10, 25 et 50; pour chacune de celles-ci l'espacement "s" vaut 2d, 3d, 4d et 5d. Par ailleurs, l'tude numrique de FRANK (1974) a montr qu'il tait suffisant de limiter le maillage latralement 15d des pieux et verticalement 4L/3 sous leurs bases. Des maillages reprsentatifs sont donns sur les figures IV.48 (L/d=10), rv.49 (L/d=25) et IV.50 (L/d=50), Le nombre d'lments le long des micropieux est respectivement de 6, 8 et 16. Afin de pouvoir comparer les rsultats de cette mthode aux rsultats obtenus par GOUPEG ainsi que ceux obtenus par la mthode de POULOS, on dtermine le facteur d'interaction a F (voir Partie A, 2.1). Pour dterminer ce facteur, il a faUu calculer le tassement d'un micropieu dans le groupe, et celui d'un micropieu isol identique celui du groupe, soumis la mme charge axiale (ceci pour chaque valeur de L/d). La figure IV. 51 montre le maillage du micropieu isol pour L/d=50. Les valeurs du facteur d'interaction calcules par GOUPEG, CESAR et l'application de la mthode de POULOS, sont montres sur les figures Pv.52 (L/d=10), IV.53 (L/d=25) et IV.54 (L/d=50). Il est noter que le nombre d'lments utiliss sur chaque micropieu dans le programme GOUPEG, est respectivement 10 (pour L/d=10), 15 (pour L/d=25) et 20 (pour L/d=50).
193
lo
,2
0,1 f
Pieuxrigides,L/d 101
2 6 S/d 10
12
Fig. IV.46 : Comparaison des facteurs d'interaction (a?) obtenus par GOUPEG avec ceux obtenus par la mthode de RANDOLPH et WROTH (L/d=10)
0,4 j -
1
0,2
10
12
s/d
Fig. IV.47 : Comparaison des facteurs d'interaction (ap) obtenus par GOUPEG avec ceux obtenus par la mthode de RANDOLPH et WROTH (L/d=50)
194
------- - ~ - -
n fi
l/d=W, K= J000
--GOUPEG --POULOS --CESAR
n *.
U,D
Of
U,t
n "3 <
0,2
11
s/d
Fig. IV.52 : Compai'aison des facteurs d'interaction calculs par GOUPEG, CESAR et a mthode de POULOS pour le cas de L/d = 10
L/d=25, K=1000
0,6 *
a F 0,4
--POULOS ^ ^ ! 1 !
I
0,3 +
--GOUPEG --CESAR
0,2
1
3
s/d
1 |
4
Fig. IV.53 : Comparaison des facteurs d'interaction calculs par GOUPEG, CESAR et la mthode de POULOS pour le cas de L/d = 25 197
L/d=50, K=1000
0,6
0,5
0,4
Of
0,3
0 2
..
o,n
1
i
2
>
3
S/d
i
4
1
5
1
6
Fig. rv.54 : Comparaison des facteurs d'interaction calculs par GOUPEG, CESAR et la mthode de POULOS pour le cas de L/d = 50 Les figures IV.52. IV.53 et IV.54 montrent que : 1- les rsultats calculs par CESAR se rapprochent des rsultats obtenus par GOUPEG et la mthode de POULOS lorsque L/d augmente. 2- pour s/d = 5, les rsultats calculs par ces trois mthodes sont trs proches. 3- GOUPEG donne les rsultats intermdiaires, c'est--dire suprieurs aux rsultats calculs par CESAR et infrieurs aux rsultats calculs par la mthode de POULOS.
6. Conclusion
Les rsultats obtenus par GOUPEG dpendent essentiellement de la loi de mobilisation du frottement latral et du nombre d'lments de micropieux du groupe (discrtisation numrique). Ces rsultats, dans le cas des micropieux relativement rigides, sont en trs bonne accord avec les rsultats calculs par autres mthodes du continuum lastique, mais pour les micropieux longs et relativement souples, on constate un cart Pour modrer cet cart observ, il faut augmenter le nombre d'lments de micropieux dans le calcul de GOUPEG. Il est noter que, dans le cas des micropieux longs la stabilisation de GOUPEG ncessite, de toutes faons, un nombre important d'lments de micropieu. Les rsultats calculs par GOUPEG sont, en gnral, comparables ceux calculs par CESAR (mthode des lments finis).
198
1. Introduction
Un modle est toujours bas sur des hypothses thoriques et, pour valider ce modle, il est indispensable de comparer les rsultats obtenus, soit avec des mesures de laboratoire, soit des mesures en vraie grandeur.
tel-00523150, version 1 - 4 Oct 2010
Afin de valider un modle, il est galement possible de comparer les rsultats de ce modle avec des rsultats d'autres modles. En tous cas, il faut bien noter que la validation est une partie importante et insparable d'une modlisation. Dans cette partie, on compare les rsultats calculs par l'application du modle "hybride", en utilisant le programme GOUPEG, avec les mesures du comportement d'un groupe de micropieux en vraie grandeur (exprimentation de Rueil).
199
200
lAceuiSAINT-OOUD
201
La dviation de Rueil se situe dans la plaine alluviale de la Seine, sur la rive gauche. Cette plaine est de largeur ingale. Sur le sit de Rueil, il y a une couche de craie (l'paisseur peut atteindre 300 m), puis une paisse couche d'alluvions anciennes (paisseur entre 8 et 10 m) et enfin, au dessus, des alluvions modernes (paisseur comprise entre 2 et 8 m). Selon la DDE 92 toujours, la dviation de Rueil a une longueur de 2500 m et comprend 3 sections. La section 1 a une longueur de 1050 m, dont 610 m en tranche couverte et 440 m ciel ouvert entre l'ouvrage RER et le pont bti ; la section 2 a 490 m de longueur en tranche couverte et enfin, la partie 3 a 960 m. Dans la section 1 et sous la couverture, une plateforme d'une largeur de 32 m sera ralise. Elle comportera deux chausses de deux voies, spares par un terre-plein de 10 mtres permettant un largissement ventuel trois voies. Cette tranche couverte est schmatise sur la figure V.56.
TRMCHEE COUVEKTE
Fig. IV.56 : Tranche couverte de Rueil (Document de la DDE 92) Avant toute excavation, le procd retenu consiste raliser dans le sol, une paroi moule d'une paisseur de 80 cm, destine servir de mur de soutnement. Le radier sera ancr par micropieux, destins reprendre les efforts de sous-pression dans le cas d'une remonte long terme de la nappe. Pour une surface de radier d'environ 15000 m2 et une charge d'eau pouvant atteindre 8 m, il est prvu de 1500 2000 micropieux d'une capacit unitaire de 500 600 kN. Ces micropieux sont scells dans des alluvions sablo-graveleuses et dans la craie fissure de tte. Les diffrentes phases de travaux de la section 1 sont montres sur la figure IV.57 ; on aperoit, en sixime partie, la ralisation de micropieux.
202
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Btonnayc de la daBe e couverture.
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RcauMtton d a chausses.
203
2.2. Caractristiques des micropieux d'essais et du sol Les essais de FOREVER consistent en l'arrachement d'un micropieu isol et l'arrachement de trois micropieux (identiques au micropieu isol), disposs en triangle, simultanment. Dix autres micropieux, identiques, sont galement raliss pour le programme d'essais pralables du chantier. Les 14 micropieux d'essais sont raliss par l'Entreprise SOLETANCHE. 2.2.1. Micropieux Les 4 micropieux des essais FOREVER sont scells gravitairement dans la partie suprieure de la craie, sur 5 m, et ont une longueur libre de 14 m ; donc la longueur totale est 19 m (Fig. IV.58).
vrin poutre mtallique
i V !.'' VM'.-r,: V - ' ^ ' - ' - J ^
plot en bton
f"<t> 150 mm
14 m (longueur libre)
Alluvions
TTT
4 89 mm >
5 m (longueur scelle)
Craie
' $ 125 mm
Fig. IV.58 : Micropieu type d'essai de Rueil Le diamtre de forage (micropieu) est gal 125 mm dans la longueur scelle, et 150 mm dans la longueur libre. L'armature est un tube mtallique pais dont le diamtre extrieur et l'paisseur sont de 89 mm et 9,52 mm respectivement. Le module d'Yong du tube est pris gal 210 000MPa. En ce qui concerne le mode d'excution de ces micropieux d'essai, il consiste : - forer sous boue bentonique; - substituer cette boue par le coulis de scellement gravitairement sur les 5 m du fond (de ciment avec adjuvant fluidifiant, type Rhobuilt 561 ; C/E = 1,5 2); - remonter les tiges de forage; 204
- mettre en place au moyen d'une grue l'armature des micropieux (19m) en 2 ou 3 fois, pralablement quipe d'une gaine plastique en partie suprieure pour obtention de la longueur libre. Le forage est ralis, en partie libre, au moyen d'un tricne et, en partie scelle, au moyen d'un outil type "as de carreau", identique celui prvu pour le chantier. Les armatures sont raccordes, par tiges de 3 m environ, par un manchonnage extrieur (diamtre extrieur des manchons 106 mm). Un dlai de 24 heures est prvu entre les dates de ralisation de chacun des trois micropieux du groupe. La disposition des micropieux dans le groupe est montre sur la figure IV.59. Pour l'instrumentation des micropieux par l'extensomtre amovible (voir plus loin), il tait ncessaire de laisser une section de diamtre 50 mm vide l'intrieure de l'armature. Pour cette raison, un tube mtallique de 50-55 mm de diamtre est scell dans l'armature du micropieu. Par ailleurs, il est important qu'aucune fuite de coulis ne se produise vers la partie libre. tel-00523150, version 1 - 4 Oct 2010
1,0 B J / \ 1 , 0 m
poutres mtalliques
14 m (longueur libre)
Micropieu n 10
Micrppieu n9 Micropieu n 11
5 m (longueur scelle)
L'entre-axes des micropieux dans le groupe est un paramtre important Une tude paramtrique, pour cette exprimentation, a donc t mene (voir plus loin 3), en utilisant le logiciel GOUPEG. Suite cette tude, un espacement de 1 mtre a t retenu. 2.2.2. Soi Les caractristiques mcaniques du sol, pour les calculs prvisionnels, furent dtermines par les sondages pressiomtriques P31, P32, P41, P42, P43 et PR1 situs 250 m des essais. Afin de prciser les couches gotechniques et leurs caractristiques, un autre sondage pressiomtrique a t ralis, dans la zone d'essai par le LREP dbut mai 1994. Cet essai a confirm les caractristiques pressiomtriques moyennes suivantes pour la craie altre de tte : EM = 18MPa; p, = l,8MPa. Le frottement latral unitaire limite o^ est donn par les rgles du FASCICULE 62, Titre V (1993) (pieu inject basse pression, craie B, courbe Q3) : tel-00523150, version 1 - 4 Oct 2010 qs = 110 kPa En prenant cette valeur pour q,,, la charge limite supporte par la partie scelle des micropieux d'essais, avec 125 mm de diamtre et 5 m de longueur, est TL = txO.125x5x110 = 216 kN. 2.3. Instrumentation et arrachement des micropieux Le dispositif d'arrachement, pour le micropieu isol, comprend un vrin annulaire (de capacit 2000 kN), une poutre mtallique permettant de transmettre l'effort et deux plots rectangulaires (en bton) de raction sur lesquels s'appuie la poutre mtallique. La distance entre les deux plots, pour la mise en place de l'instrumentation, est de 2,5 m. Il en tait de mme pour le groupe constitu de trois micropieux, sauf que la transmission des efforts aux plots est faite par l'intermdiaire de deux poutres mtalliques O'une d'elles liaisonnant deux micropieux). Ce groupe est la distance d'environ 7 m du micropieu isol. La distance entre l'un des micropieux et le plot le plus proche, pour viter une interaction entre le volume de sol mobilis par l'arrachement et les plots, est de 1,5 m d'aprs les calculs prconiss par le document TA 86 (MAUREL, 1994). La traction d'arrachement du groupe tait exerce sparment et simultanment sur les trois micropieux par trois vrins. L'instrumentation tait ralise par le LCPC et a comport les mesures suivantes : - dplacement de la tte de chaque micropieu (par comparateur lectrique) ; - force dans chaque armature (par peson annulaire) ; - dformations le long du micropieu dans chaque tronon (par extensomtre amovible). Les figures IV.60 et IV.61 montrent la vue gnrale et l'instrumentation en tte du micropieu isol et les figures Fv.62 et IV.63 sont les vues correspondantes pour le groupe de trois micropieux. 206
:^i
'-'*
-C '-y1.
p'.-^fl.
*-
',
207
* *
4,
7 *
SfBl
^pps^>i^ ?:-
st- 1 1
***
f v* 4- -f
tel-00523150, version 1 - 4 Oct 2010
208
Les extensomtres taient mis en oeuvre dans les tubes de 50 mm scells dans l'armature. Pour l'essai de groupe, trois extensomtres ont t utiliss (un par micropieu). L'espacement minimal entre bloqueurs d'extensomtre tant de m, on avait 5 tronons dans la zone scelle ainsi que 3 tronons dans la longueur libre, pour vrifier l'absence de frottement dans cette partie (figure IV.64). D est noter que l'essai du micropieu isol a en lieu le 28 juin 1994 et celui du groupe le 30 juin 1994.
j
1,5 m 9 bloqueurs de I extensometre amovible
5,9 m
B.
6,0 m
5 x 1.0 m
'
E Ec Ee r A E Cl
E D
-ie,4m
Fig. IV.64 : Disposition des bloqueurs de l'extensomtxe pour les micropieux d'essais de Ruei 2.4. Programmes de chargement La procdure de l'appucation des paliers de charges tait la suivante. Pour le micropieu n8 (micropieu isol) : paliers de 60 kN de 60 1080 kN maintenues environ 30 minutes, plus monte 1140 kN sans mesures compltes car la rupture du micropieu fut atteinte. 209
Pour les micropieux n 9, 10 et 11 (groupe de micropieux) : paliers de 60 kN de 60 540 kN par micropieu, le dispositif de raction tait limit 3 x 540 kN. Les mesures de dformations, dans chaque tronon, sont faites au dbut et la fin de chaque palier de charge grce l'extensomtre amovible.
(0 Q.
120
0^^
4-
flj 80 0)
E
O
40
0,0004
0,0008
0,0012
0,0016
0,002
210
Pour le calcul de ce facteur en tte des micropieux en groupe, un terme important c'est--dire l'allongement lastique de la partie, libre intervient. Le facteur d'interaction en tte de micropieux en groupe (o^)GOVmc, pour l'entre-axes = 1 m, est en moyenne gal 0,085 (il varie lgrement avec le chargement). Ces facteurs sont calculs en demeurant dans la premire partie de la courbe de mobilisation (partie "lastique", voirfigureIV.65).
Charge en tte du micropieu (kN) 50 100 150 200 250
1,5
Entre-axes (m) Fig. IV.67 : Prvision du facteur d'interaction en tte de la partie scelle pour le groupe de trois micropieux de Rueil par GOUPEG 211
Les calculs par GOUPEG ont t effectus en prenant, E = lOEj^ (E est le module d*Young du sol, utilis dans ce programme pour la dtermination de l'interaction entre les lments profonds, voir chapitre prcdent). D s'agit, en principe, d'un module du sol intact. Le rapport E/EM = 10 a t choisi suite une tude paramtrique dcrite ailleurs (POPA, MALEKJ et FRANK, 1993). Notons que BAGUELIN, BUSTAMANTE et FRANK (1986) indiquent, pour le rapport GQ/GM, une valeur 11,3, G0 tant le module tangentiel initial au pressiomtre autoforeur et GM, mesur par l'essai Mnard, vaut 2,66 EM, par convention.
3.2. Interprtation de l'essai du micropieu isol Les figures IV.68 et IV.69 comparent les mesures et les calculs pour l'essai du micropieu isol (micropieu n8), en ce qui concerne le dplacement de la tte et celui de la tte de la partie scelle (pour la profondeur 13,9 m) respectivement.
Effort (kN)
200 400
1
600
800
1000
1200
!
i
10
^ * ^
15
a> 20 o JS a *o
30
35
Fig. IV.68 : Comparaison du dplacement prdit avec la mesure en tte du micropieu isol de Rueil Le calcul de prvision en tte du micropieu, par rapport aux mesures, surestime le dplacement de ce point ; c'est inverse pour la tte de la partie scelle. Cette surestimation est, peut tre, due au comportement particulier de la partie "libre" qui n'est pas conforme aux calculs prvisionnels. La figure iV.70, pour quelques paliers de chargement, montre la distribution des efforts mesurs le long du ft. Tous les extensomtres installs ont bien fonctionn. Ces mesures montrent que la longueur dite "libre" du micropieu (de 0 14 m) n'est pas vraiment libre. On constate mme que la majorit des efforts est reprise par cette partie. Ce dfaut de la longueur libre est sans doute d la pntration du coulis dans la gaine plastique entourant l'armature du micropieu, utilise pour supprimer le frottement et crer la partie libre.
212
"^^5 b"-.
,
too
200
300
400
500
600
**>**-*J .
-> ,
? 1
Ai
ta
c.
Q
6' 7.
Fig. IV.69 : Comparaison du dplacement prdit avec la mesure en tte de la partie scelle du micropieu isol de Rueil Effort (kN)
200 400 800 800
1000
1200
Pour la prise en compte du nouveau comportement de la partie "libre", afin de mieux modliser le comportement du micropieu isol, on remplace la partie "libre" du micropieu par une couche fictive de sol Pour estimer les caractristiques mcaniques de cette couche fictive et modifier les donnes du calcul de prvision, on a utilis les frottements mesurs dans ia partie "libre". Le module pressiomtrique (EM) de la couche fictive est estim gal 10 MPa et les valeurs du frottement latral unitaire limite prises pour le calcul modifi sont donnes au tableau IV. 15. On utilise ultrieurement ces donnes modifies pour l'interprtation de l'essai du groupe de micropieux (voir 3.3.2). 213
Profondeur (m) 0-1,5 1,5-7,4 7,4-13,4 13,4-14,4 14,4-15,4 15,4-16.4 16,4-17,4 17,4-18,4
On compare, sur les figures IV.71 et IV.72, les rsultats de ce calcul modifi, en tte du micropieu ainsi qu'en tte de sa partie scelle, avec les mesures. tel-00523150, version 1 - 4 Oct 2010
Effort (kN)
600 1200
35*
Fig. IV.71 : Comparaison du dplacement modifi avec la mesure en tte micropieu isol de Rueil
Avec cette modification des paramtres, la concordance entre les rsultats calculs en tte du micropieu et les mesures est trs bonne ; mais la comparaison n'est pas satisfaisante pour la tte de la partie scelle (mesures la profondeur 13,9 m). Ceci peut tre d la confection de la partie de raccordement qui a ventuellement des sections irrgulires (comme des bosses) sur une certaine longueur. Sur la figure IV.73, on compare, la profondeur 10,4 m, c'est--dire 3,5 m au-dessus de ces "perturbations", les mesures de dplacement du micropieu isol avec ceux calculs. A cette profondeur, l'accord entre les mesures et les valeurs calcules est incontestable.
214
"o.
Q
64
Fig. IV.72 : Comparaison du dplacement modifi avec la mesure en tte de la partie scelle du micropieu isol de Rueil
Fig. IV.73 : Comparaison du dplacement modifi avec la mesure du micropieu isol de Rueil la profondeur 10,4 m 215
3.3. Interprtation de l'essai du groupe de micropieux Afin de vrifier le fonctionnement des parties libres dans les micropieux d'essais en groupe, on compare sur les figures IV.74 (pour un effort en tte de 180 kN), IV.75 (pour un effort en tte de 360 kN) et IV.76 (pour un effort en tte de 540 kN, dernier palier de charge en tte des micropieux en groupe) la distribution de l'effort en fonction de la profondeur, pour le micropieu isol et pour les 3 micropieux en groupe. Les parties libres, pour les micropieux en groupe, ne sont pas parfaitement libres bien que nettement plus libres que dans le cas du micropieu isol surtout entre 4,4 m 13,9 m de profondeur. Le tableau IV. 16 compare les efforts transmis la profondeur 13,9. On voit, sur ce tableau, la diffrence importante entre la charge transmise par le micropieu isol (n8), cette profondeur, et celles transmises par les micropieux de groupe. On peut galement constater, sur ce tableau, que les comportements des micropieux en groupe sont trs semblables.
Effort transmis la profondeur 13,9 m P ! 3 9 (kN) Micropieu n8 Micropieu n9 Micropieu n10 Micropieu n l l 138,7 132,6 151,0 10,4 280,3 279.9 307,6 38,7 410,2 440.0 420, 85,7
Tableau IV. 16 : Efforts transmis par les micropieux d'essais la profondeur 13,9 m
Effort (kN)
0
20 40 60 80 100 120 140 160 180 200
Fig. IV.74 : Distribution de l'effort le long des micropieux d'essais de Rueil (effort en tte 180 kN)
216
Effort (kN)
30
Fig, IV. 75 : Distribution de l'effort le long des micropieux d'essais de Ruei! (effort en tte 360 kN)
Effort (kN)
100
0*
200
300
400
500
i
600
*> *
4
-- Micropieu isol (n8) Micropieu du groupe (n9) -A Micropieu du groupe (n10) Micropieu du groupe (nl 1)
^r / Si
y
\
1
St e!
14 *
J'
if
if I A %/
18 *
70
Fig. TV.16 : Distribution de l'effort le long des micropieux d'essais de Rueil (effort en tte 540 kN) 217
De ce point de vue, la prise en compte du micropieu isol, en tant que micropieu de rfrence, pour dterminer le facteur d'interaction, est douteuse. C'est pourquoi l'on interprtera les mesures de groupe, une fois avec la prise en compte de la courbe charge-dplacement du micropieu isol comme micropieu de rfrence et, une autre fois, en utilisant tous les frottements mesurs au cours des essais. Les premiers calculs consistent vrifier le facteur d'interaction, calcul par GOUPEG (en tte des micropieux ainsi qu'en tte de leurs parties scelles) ; les autres calculs consistent calculer globalement le groupe, par application de GOUPEG, en prenant les mesures de frottement correspondant au micropieu isol ou celles moyennes de groupe (voir organigramme de la figure IV.,77).
"sis
r>
II. Calcul en tte
Facteur d'interaction = 0.085 K*
*^HT-
I du rnicropieu isol
II
moyens du groupe
3.3.1. Analyse avec la courbe charge-dplacement du micropieu isol Le micropieu isol est pris comme micropieu de rfrence. On vrifie la prvision du facteur d'interaction, faite par GOUPEG, en tte des parties scelles ainsi qu'en tte des micropieux. La comparaison en tte semble ncessaire, vu le mauvais fonctionnement des parties libres.
/. Vrification du facteur d'interaction calcul (en tte des parties scelles des micropieux) En se rfrant la figure V.67, GOUPEG a prdit un facteur d'interaction (as c ) G0UPEG = 0,71 en tte des parties scelles de ce groupe de trois micropieux (d'entre-axes gal 1,0 m et calculs avec parties vraiment libres).
218
Le dplacement en tte de ia partie scelle du micropieu du groupe [ ( d ^ ) ^ ] ^ ^ peut tre calcul partir du dplacement mesur en tte de la partie scelle du micropieu isol [(dscWskcsw ( l a profondeur 13,9 m) :
. ( d s c ) <Lu
I1+
^GOUPEG]
'is 8 [( d'ScLo8-] fj
Sc
Mesur
av. 102)
Le dplacement calcul par cette formule et les mesures en tte des parties scelles des quatre micropieux d'essais ( 13,9 m de profondeur) sont ports sur la figure IV.78.
Effort en tte de la partie scelle (kN)
200 300 400
CL 41
Fig. IV.78 : Comparaison des dplacements mesurs en tte des parties scelles des micropieux ( 13,9 m) avec ceux calculs par application de (a Sc ) GOLPEG = 0,71
On constate sur cette figure que les dplacements d'arrachement des micropieux du groupe sont moins levs que ceux du pieu isol, effort sur ia partie scelle gale. Ce rsultat apparemment droutant, car il indique un facteur d'interaction ngatif, se comprend aisment si l'on suppose que le micropieu isol n'a pas de partie "libre" et que les micropieux du groupe en ont une. L'application du facteur (ctsc)GOl;pEG = 0,71 aggrave, videment, l'cart avec les mesures du groupe. Par ailleurs, on peut galement supposer que des perturbations dans la zone de raccordement se sont galement produites pour les micropieux du groupe. Pour cette raison, et afin de supprimer l'effet de la zone perturbe, on compare les dplacements mesurs au-dessus de cette zone, la profondeur 10,4 m. Le facteur 219
d'interaction, cette position, calcul par GOUPEG (OJO.JGOUPEG e s t gal 0,26. La formule a v . 102) crite 10,4 m est:
(dicuL
ri , Calcul
= [ 1+
(IOJGOUPEG]
av. 103)
Le dplacement calcul par la formule prcdente et les mesures des quatre micropieux, 10,4 m de profondeur, sont montrs la figure IV.79. Sur la figure IV.80, on compare le dplacement calcul par la formule (IV. 103) avec les mesures moyennes des trois micropieux du groupe (moyennes des 3 courbes de la figure IV.79). Effort la profondeur 10,4 m (kN)
500
Fig. IV.79 : Comparaison des dplacements mesurs des micropieux ( 10,4 m) avec ceux calculs par application de (IO^GOUPEG = 0,26
On constate, 10.4 m de profondeur, un accord apparent entre les mesures et les valeurs calcules. Il faut souligner que les efforts en tte des micropieux en groupe, pour ces comparaisons, ne sont pas identiques ceux du micropieu isol, vu qu'elles sont faites pour le mme effort au niveau considr.
220
Fig. IV.80 : Comparaison des dplacements mesurs moyens des micropieux de groupe ( 10,4 rn) avec ceux calculs par application de (<XIO>4)GOUPEG = 0,26
//. Vrification du facteur d'interaction calcul (en tte des micropieux) Le facteur d'interaction en tte des micropieux, calcul par GOUPEG (OCJ^GOUPEG, est gal 0.085. Pour dterminer le dplacement en tte d'un micropieu du groupe de trois micropieux [(dTUcaioi! partir du dplacement mesur en tte du micropieu isol [ ( d ^ ) , ^ ] ^ ^ (micropieu de rfrence), on utilise la relation :
' (di,) -L- = ll+ ^ " l K U L On ne constate pas un bon accord entre les mesures et les rsultats calculs. ///. Rsum
avi04)
Les dplacements calculs par cette formule, ainsi que ceux mesurs en tte des quatre micropieux d'essais, sont ports sur la figure V.81.
On rsume, dans le tableau IV. 17, les facteurs d'interaction calculs ainsi que ceux mesurs (moyennes des trois micropieux) aux diffrents niveaux.
Facteur d'interaction Facteur d'interaction mesur par GOUPEG 0,51 0,085 0.22 0.26 0.71 -0,65
221
Fig. IV.81 : Comparaison des dplacements mesurs en tte des micropieux d'essais avec ceux prvus par utilisation de (C%)GOUPEG = 0<085
Il est clair que les calculs de prvision de a par GOUPEG ne sont pas adapts. Ceci peut tre d une ou plusieurs des raisons suivantes : / - au mauvais fonctionnement des parties libres des micropieux ; / / - au fait que les micropieux en groupe sont diffrents, au moins dans leurs parties supposes "libres", du micropieu isol ; 17/ - la pntration du coulis dans la craie qui serait plus importante dans le cas du micropieu isol.
3.3.2. Analyse avec les frottements mesurs On effectue des calculs du groupe de micropieux par GOUPEG en prenant en compte les frottements mesurs. /. Application des frottements mesurs sur le micropieu isol Pour la premire analyse et pour chaque micropieu du groupe, on utilise les frottements limites mesurs le long du micropieu isol (voir tableau IV. 15) comme donnes dans le programme GOUPEG, le reste tant inchang (modules pressiomtriques de la partie scelle ainsi que celui de la partie "libre"). Les dplacements en tte des micropieux du groupe sont donns la figure IV.82 (GOUPEG "calcul /").
222
Fig. IV.82 : Comparaison des dplacements mesurs en tte des micropieux d'essais avec ceux calculs par GOUPEG
Le tableau IV. 18 compare, pour quelques charges en tte des micropieux, les mesures sur les 3 micropieux ainsi que les valeurs calcules par GOUPEG.
[(^T)gr-93Mesnr
[(d T ) g r .i 0 ] M e s u r i
[(d T e ) g r .i] M e s B 1 .
Tableau IV. 18 : Comparaison des rsultats du calcul I par GOUPEG aux mesures de Rueil
Cette comparaison est plus favorable que celle indique sur a figure IV.81. Cependant, elle n'est toujours pas satisfaisante. Ceci se comprend notamment car l'on sait dj que le frottement le long des parties supposes "libre" des micropieux du groupe est diffrent de celui du micropieu isol (voir figures IV.74 IV.76).
//. Application des frottements mesurs moyens du groupe A cause de la diffrence entre les micropieux d'essais, au niveau du fonctionnement de la partie suppose "libre", on utilise les frottements limites mesurs dans cette partie sur les micropieux en groupe. Le module pressiomtrique (EM) de cette partie est, comme pour le 223
micropieu isol, estim gal 10 MPa et les valeurs du frottement latral unitaire limite prises pour le calcul sont donnes au tableau IV. 19. Il est noter que ces valeurs sont les valeurs moyennes des mesures des trois micropieux du groupe.
Sol Partie "libre" Partie "libre" Partie "libre" Craie Craie Craie Craie Craie
Profondeur (m) 0-1,5 1,5-7,4 7,4- 13,4 13.4- 15,4 15,4 - 16,4 16,4-17,4 17,4-18,4 18,4 - 19,4
no
Tableau IV. 19 : Frottement unitaire limite mesur moyen le long des micropieux en groupe tel-00523150, version 1 - 4 Oct 2010 Les rsultats de ce calcul modifi sont donns la figure IV.82 (GOUPEG "calcul II"). Notons que GOUPEG, pour les deux calculs prcdents, a converg la fin de la deuxime itration (voir chapitre prcdent). On compare, dans le tableau IV.20. pour certains efforts en tte, les mesures avec les rsultats obtenus par GOUPEG.
[(T)gr.9JMesuH
l ^ T V - l o l Mesur
[("TV-lllMesur
W)grGOl!PEG
(mm)
4.83 10,22 16,43
Tableau V.20 : Comparaison des rsultats du calcul II par GOUPEG aux mesures de Rueil On constate, pour ce dernier calcul (calcul II) par GOUPEG, un bon accord entre les mesures et les rsultats calculs ; c'est--dire pour un calcul avec utilisation des frottements mesurs. On compare, sur les figures IV.83 et IV.84, en fonction de la profondeur, les mesures de dplacement et effort avec les rsultats obtenus par GOUPEG {calcul II). GOUPEG, pour la charge en tte gale 360 kN, simule bien les dplacements le long des micropieux, mais pour les charges 180 kN et 540 kN, il y a un certain cart entre les mesures et les rsultats calculs. En ce qui concerne la distribution des efforts en fonction de la profondeur, GOUPEG donne de meilleurs rsultats, surtout pour les charges en tte 360 kN et 540 kN.
224
Dplacement (mm)
O 5 10 15 20
Fig. IV.83 : Comparaison des dplacements mesurs, le long des micropieux en groupe, avec les rsultais calculs par GOUPEG (calcul IT)
225
Effort (kN)
100 200 300 400
500
600
Fig. IV.84 : Comparaison des efforts mesurs, le long des micropieux en groupe, avec ceux obtenus par GOUPEG (calcul II)
226
Enfin, pour les calculs I et II par GOUPEG, on compare, sur la figure IV.85, les facteurs d'interaction calculs en fonction des efforts appliqus en tte des micropieux du groupe. Pour calculer ce facteur, on a considr un micropieu de rfrence fictif ; c'est--dire le micropieu isol ayant les frottements latraux limites du tableau IV. 15 (pour le calcul I) et celui ayant les frottements latraux dcrits au tableau IV. 19 (pour le calcul H).
0,4
0,35
0,3
GOUPEG \
Cateuil --Calcul II
2
~
0,2
0,15
01 ,
0,05
-i
500 600
100
200
300
400
On remarque que le facteur d'interaction du calcul I est toujours suprieur celui du calcul II ; ce qui veut dire que le sol le plus raide cause une interaction (relative) plus importante.
4. Conclusion
Les points importants, issus des interprtations menes dans ce chapitre, sont les suivants : /. Le rle du coulis d'injection est peut-tre trs dterminant a cause de la pntration dans les diffrents sols. Ce phnomne peut compltement changer les caractristiques mcaniques des terrains prises pour les calculs de prvision. 2, A cause de ce phnomne, la section transversale des micropieux change par rapport celle suppose au dpart. Ceci peut causer un cart important dans la prvision du frottement latral unitaire limite, d'autant plus que les sections ne sont pas rgulires et prvisibles. 3. Pour appliquer le facteur d'interaction (a), il est ncessaire que le comportement du micropieu de rfrence soit identique ceux des micropieux du groupe ; sinon l'application de ce facteur est inexacte.
227
4, Pour viter une mauvaise application du facteur d'interaction, due la diffrence de comportement entre le micropieu isol (rfrence) et ceux des micropieux du groupe, il vaut mieux calculer entirement le groupe avec GOUPEG et les donnes pressiomtriques. 5. Pour analyser des groupes contenant des lments profonds, le modle hybride est un outil trs efficace, si l'on utilise les donnes mcaniques ainsi que gomtriques les plus proches de la ralit. C'est l que rside, bien entendu, toute la difficult.
228
230
Partie A Etude bibliographique des groupes de pieux sous charges latrales et des pieux inclins
1. Introduction
Les micropieux en rseau peuvent tre chargs non seulement axialement mais galement latralement, qu'ils soient inclins sous charges verticales ou qu'ils soient directement chargs latralement. tel-00523150, version 1 - 4 Oct 2010 Dans cette partie, on tudie d'abord brivement les diffrentes mthodes existantes de prise en compte de l'effet de groupe sous charges latrales. On voque, dans un deuxime temps, certains aspects thoriques et exprimentaux du comportement des pieux inclins isols ou en groupe.
231
232
2.1. Mthode du continuum lastique Comme voqu dans le chapitre V, la mthode du continuum est base sur la modlisation du sol par un massif semi-infini lastique, homogne et isotrope, caractris par son module d'Young et son coefficient de Poisson. POULOS (1971b) a valu l'interaction entre deux pieux identiques (assimils des bandes verticales d'paisseur non-nulle) et identiquement chargs en tte. Pour cette valuation, il a utilis les solutions de MINDLIN (1936) concernant les dplacement induits par une force ponctuelle horizontale l'intrieur d'un massif semi-infini lastique, homogne et isotrope. Cette mthode a conduit quantifier l'interaction entre les deux pieux identiques au moyen de "facteurs d'interaction" (comme pour des groupes chargs verticalement), dfinis comme tant le rapport entre le dplacement horizontal (ou rotation) supplmentaire d'un pieu du groupe, d aux pieux voisins son dplacement horizontal (ou rotation) d sa propre charge. Les facteurs d'interaction sont prsents sous la forme d'abaques (POULOS, 1971b et POULOS et DAVIS 1990). D est noter que l'influence de l'ensemble des pieux voisins sur un pieu donn du groupe s'obtient en superposant les diffrents facteurs d'interaction. Ce concept de superposition des facteurs d'interaction pour prendre en compte l'effet de groupe t repris par RANDOLPH (1981, 1983 et 1985) mais les facteurs d'interaction ont t calculs au moyen d'analyses par lments finis bidimensionnels. L'analyse tridimensionnelle d'un groupe de pieux au moyen de la mthode gnrale des quations intgrales (BANERJEE, 1971 et 1976 ; BANERJEE et DAVES, 1980) utilise galement les solutions de MINDLIN (1936) (les principes de cette mthode, pour les pieux sous charges verticales, sont donnes au Chap. V, Partie A, 2.5),
2.2. Mthodes des fonctions de transfert de charge Le principe de la prise en compte de l'effet de groupe dans ces mthodes consiste modifier les courbes de raction "p-y" (les fonctions de transfert de charge) valables pour un pieu isol. Ces modifications, comme pour les groupes de pieux sous charges axiales (voir figure IV. 13, pour la modification de la courbe "t-z"), consistent : A. augmenter, pour une pression de raction p donne, le dplacement horizontal y correspondant du pieu (mthode dite du "facteur y") ou,
233
B. rduire la pression de raction p du sol pour un dplacement horizontal y donn (mthode dite du "facteur p").
2.2.1. Mthode de FOCHT et KOCH Cette mthode fait partie des "modles hybrides" (voir Chap. IV, Partie A, 3) qui combinent les mthodes des fonctions de transfert de charge "p-y" (pour l'analyse d'un pieu isol), avec celle du continuum lastique (pour la prise en compte de l'effet de groupe). La mthode de FOCHT et KOCH (1973), largement utilise dans l'industrie offshore pour le dimensionnement de groupes constitus de pieux identiques, verticaux et disposs en cercle, utilise, d'une part, l'analyse non-linaire "p-y" et, d'autre part, les facteurs d'interaction calculs par POULOS (1971b) pour la prise en compte de l'effet de groupe. D est signaler que cette mthode est une mthode du type "facteur y", car elle utilise les facteurs d'interaction pour corriger les dplacements y. tel-00523150, version 1 - 4 Oct 2010 REESE et al. (1984) ont tudi l'influence du coefficient de rigidit relative R (rapport du dplacement d'un pieu isol calcul par la mthode "p-y" celui calcul par la mthode de POULOS) sur le modle de FOCHT et KOCH.
2.2.2. Mthode d'O'NEILL Cette mthode (O'NEILL et al., 1977) fait partie des "modles hybrides" et reprend un algorithme gnral de calcul de la rponse des groupes de pieux sous charges tridimensionnelles. Les trois tapes de calcul de cette mthode ont t explicites, pour le chargement vertical, dans le chapitre IV, Partie A, 3.1.
2.2.3. Mthodes de HARIHARAN et KUMARASAMY La mthode propose par HARIHARAN et KUMARASAMY (1982) est une gnralisation aux groupes du modle WINKLER o l'interaction entre le pieu et le sol est modlise par des ressorts de raideur constante. HARIHARAN et KUMARASAMY (1982) proposent une mthode de calcul par "facteur p" et "facteur y", obtenus partir de la solution lastique isotrope d'un disque translat horizontalement de BAGUELIN et al. (1977).
2.2.4. Mthode de NOGAMI et PAULSON La mthode de NOGAMI et PAULSON (1985) utilise l'approche des matrices-transferts en ne modifiant pas les courbes de raction valables pour un pieu isol. Cette mthode modlise l'interaction pieu-sol-pieu par un rseau de ressorts.
234
2.2.5. Mthode de LEUNG et CHOW Cette mthode (LEUNG et CHOW, 1987) consiste, comme celle de CHOW (1986a et b, voir Chapitre IV, Partie A. 3.2), introduire les lois de raction dans des coefficients de flexibilit et elle prend en compte directement l'interaction entre les pieux dans la matrice de flexibilit globale du sol, pour ne faire qu'une seule analyse de groupe.
2.2.6. Mthode d'OOI et DUNCAN OOI et DUNCAN (1994) ont propos la procdure de "l'amplification de groupe". Leur mthode est base, d'une part, sur la mthode de charge caractristique pour un pieu isol propose par DUNCAN, EVANS et OOI (1994) et, d'autre part, sur le modle de FOCHT et KOCH (1973). Cette procdure est drive de nombreuse analyses de groupe de pieux et donne des facteurs amplificateurs (adimensionnels) pour le dplacement et le moment flchissant du groupe. tel-00523150, version 1 - 4 Oct 2010 2.3. Mthodes des lments finis Notons qu'il existe de nombreuses analyses de l'effet de groupe par lment finis avec prise en compte de diffrentes non-linarits (continuum lasto-plastique, interfaces, etc.) : - soit bidimensionnelles (YEGIAN et WRIGHT, 1973 ; RANDOLPH, 1977, 1981 et KAY tal., 1983); - soit tridimensionnelles (TAMURA et al., 1982 ; MUQTADIR et DESAI, 1986 ; SHIBATA et al.. 1988 ; HAAHR et al., 1989 ; BROWN et SHIE, 1990).
2.4. Mthodes empiriques L'analyse d'un groupe de pieux soumis charge latrale peut tre faite l'aide de mthodes empiriques ou d'approches simplifies.
2.4.1. Mthode de DAVISSON La mthode empirique du "facteur de rduction" pour les groupes de pieux est base sur les rsultats d'essais de groupes de pieux dans un sable (PRAKASH, 1962). DAVISSON (1970) a conclu de ces essais que si 'entre-axes des pieux est suprieur 8 diamtres, l'effet de groupe n'existe plus. DAVISSON (1970) a recommand, pour un entre-axes gal 3 diamtres, de rduire le module de raction du sol jusqu' 25% de sa valeur initiale. Pour des entre-axes intermdiaires, le module de raction s'obtient par interpolation.
2.4.2. Mthode de BOGARD et MATLOCK BOGARD et MATLOCK (1983) ont utilis une courbe "p-y" pour l'ensemble d'un groupe de pieux en considrant ce dernier comme un pieu quivalent isol. Ce pieu quivalent, dont le 235
diamtre correspond celui de la gomtrie dcrite par le groupe, est compos des pieux du groupe et du sol entre eux. Il est signaler que l'application de cette mthode est limite au cas des groupes contenant des pieux disposs en cercle. Cette mthode a t applique un groupe dans une argile molle contenant des pieux disposs en cercle, avec l'hypothse que la rsistance latrale est uniformment distribue entre les pieux du groupe.
2.4.3. Mthode de DUNNAVANT et O'NEILL La mthode de DUNNAVANT et O'NEILL (1986), appele la "mthode ", est base sur la rduction de la rigidit des pieux du groupe par rapport la rigidit des pieux isols en fonction : - du rapport de l'entre-axes au diamtre des pieux du groupe, et - de la position des pieux (dans le mme sens ou perpendiculairement) par rapport l'application de la charge horizontale. tel-00523150, version 1 - 4 Oct 2010 Les donnes sont obtenues l'aide d'essais de pieux dans une argile trs molle. Un aspect important de ce modle, est qu'il modlise l'effet de groupe par le concept "d'effet d'ombre".
3. Pieux inclins
Les pieux inclins, dans un groupe de pieux, sont gnralement destins reprendre des efforts inclins ou horizontaux appliqus ce groupe. On les utilise galement dans les groupes ou rseaux de micropieux (voir Chap. I, application des micropieux). En ce qui concerne la reprise des charges inclines, les pieux inclins permettent de convertir une partie des efforts en une charge axiale, ce qui permet d'amliorer la rsistance des pieux. On dcrit rapidement ci-dessous les diffrentes mthodes d'analyse des pieux inclins isols ou en groupe, puis on voque les observations exprimentales spcifiques ce genre des pieux.
3.1. Mthode d'analyse des pieux inclins 3.1.1. Comportement isol POULOS et MADHAV (1971) ont analys un pieu inclin isol, en utilisant le modle du continuum et en se basant sur l'hypothse que, d'une part la force axiale, et d'autre part, la force latrale et le moment flchissant sont dcoupls. Par ailleurs, RAMIHA et CHIKANAGAPPA (1978), en utilisant le concept du continuum lastique et les solutions de MINDLIN (1936) ont tudi la distribution des contraintes autour d'un pieu inclin.
236
PRAJAPATI et CHAR (1977) analysent les pieux inclins isols par le modle du continuum lastique en utilisant les diffrence finies et en prenant en compte une variation linaire du module d'Young du sol en fonction de la profondeur. MEYERHOF et YALCINE (1993) ont tendu ce modle au cas d'un sol htrogne. La mthode de fonctions de transfert de charge, pour un pieu inclin avec diffrentes hypothses, a t utilise par SATO et al. (1970), BROMS et FREDRIKSSON (1976), TAKAHASHI (1985), SAWAGUISHI (1989) et NARASIMHA RAO et al. (1994b). Dans ces travaux des pieux inclins soumis, au tassement de sols compressibles, sont tudis en absence de charges en tte. Par ailleurs, en utilisant une modlisation simplifie par lments finis, SHAHROUR et ATA (1994) ont tudi l'effet de l'inclinaison des pieux. Ds ont trouv que les composantes latrale et axiale du chargement sont, en pratique, dcouples.
3.1.2. Pieux inclins en groupe tel-00523150, version 1 - 4 Oct 2010 Les mthodes de calcul des groupes de pieux verticaux chargs axialement et/ou latralement, comme celle du continuum lastique, celle des fonctions de transfert de charge ou celles bases sur application des lments finis, peuvent tre utilises afin d'analyser les groupes contenant des pieux inclins. POULOS et DAVIS (1990), pour pouvoir analyser des groupes avec pieux inclins, combinent la mthode du continuum lastique applique pour l'analyse d'un groupe de pieux charg axialement (Chap. IV, Partie A) avec celle pour l'analyse d'un groupe sous charges latrales. L'hypothse essentielle de cette combinaison est toujours le dcouplage entre les forces axiales et latrales. CHOW (1987) a tudi des groupes de pieux ayant une configuration tridimensionnelle et contenant des pieux inclins, en utilisant un modle de type "hybride" (voir Chap. IV, Partie A). B a compar les rsultats obtenus par ce modle ceux obtenus par l'utilisation des logiciels PIGLET, DEFPIG et PGROUPE (Chap. IV, Partie B). ZAMAN et al. (1993) ont tudi les effets de l'paisseur de la semelle de liaison et de l'inclinaison dans un groupe de pieux, en utilisant une modlisation tridimensionnelle nonlinaire par lments finis. Ils concluent que ces effets peuvent influencer significativement la distribution des forces et moments dans les pieux du groupe. Pour ce qui est de l'influence de l'inclinaison du pieu, ils ont montr que les moments d'encastrement en tte diminuent pour les pieux ayant une inclinaison dans la direction de l'application de la charge latrale et augmentent pour ceux inclins en sens inverse.
3.2. Rsultats exprimentaux FEAGIN (1953) a test des groupes avec diffrentes configurations contenant des pieux inclins et verticaux. Il a conclu que des groupes contenant des pieux verticaux combins avec des pieux inclins ont une meilleure rsistance sous charge latrale que des groupes contenant uniquement des pieux verticaux. Cette amlioration ne dpend pas de la charge verticale ventuelle . 237
MURTY (1964) a effectu des essais sur modles placs dans une cuve de sable sec et ses rsultats confirment ceux de FEAGIN. PRAKASH et SUBRAMANYAM (1965) ont test des pieux inclins fichs dans un sable et chargs latralement. Ces chercheurs concluent que, dans le cas des pieux inclins dans la direction inverse de l'application de charge, la rsistance latrale augmente 1,22 6 pour-cent et, dans le cas inverse, diminue de 1,4 8 pour-cent par rapport la rsistance d'un pieu vertical (6 est l'angle d'inclinaison). AWAD et PETRASOVITS (1969) ont galement effectu des essais de pieux inclins et, pour les taux d'augmentation et de diminution prcdents, ont trouv respectivement 60 pour-cent, pour 8 = 37,5 et 20 25 pour-cent, pour 8 = 22,5. Les experimentations de MEYEYHOF et RANJAN (1972) et RANJAN et al. (1980) dans le sable, confirment l'augmentation de la rsistance latrale des pieux inclins dans la direction inverse de l'application de charge latrale. NARASIMHA et VEERESH (1994a) ont tudi exprimentalement l'influence de l'inclinaison des pieux inclines fichs dans une argile. L'augmentation prcdente a t confirme. Les rsultats des essais sont prsents sous forme d'abaques adimensionnels. En ce qui concerne la rsistance axiale des pieux inclins, CHATTOPADHYAY et PISE (1986) ont test des pieux circulaires dans un sable dense, ayant diffrents lancements (L/d = 11.44 39,18) et des inclinaisons varies (de 2 45). Ds concluent que pour des pieux inclins de mme longueur, le maximum de la rsistance axiale est atteinte lorsque l'inclinaison est comprise entre 15 et 22,5. HANNA et AFRAM (1986) ont tudi la capacit l'arrachement des pieux isols rigides, verticaux et inclins, situs dans du sable et soumis des charges axiales. Ils ont remarqu que la capacit dcrot lgrement quand l'angle d'inclinaison varie de 0 30. SASTRY et al. (1986) ont tudi les pressions latrales de sol, la capacit portante et les dplacements de modles instruments de pieux rigides simples verticaux, dans un systme multicouche comportant une argile molle reposant sur un sable meuble ; les pieux ont t soumis des charges excentriques verticales et centres inclines. Ds ont calcul les dplacements du pieu l'aide de la thorie de l'lasticit linaire et ont trouv une concordance raisonnable entre les valeurs prvues et mesures. EVGIN et al. (1993) ont men une tude sur un groupe de pieux contenant des pieux inclins soumis des charges inclines. Les dplacements horizontaux relatifs la composante horizontale de la charge sont plus importants pour les pieux verticaux que pour les pieux inclins. Cette constatation conforte l'hypothse suggrant d'incliner les pieux pour amliorer la stabilit latrale.
238
Partie B
Analyse numrique des groupes de micropieux chargs axialement et latralement. Etude d'un chevalet
1. Introduction
Dans cette partie, on dveloppe une mthode gnrale de calcul des effets de groupe axiaux et latraux. Cette mthode qui utilise un modle de type "hybride", est introduite dans le programme GOUPEG (voir Chap. IV, Partie B). tel-00523150, version 1 - 4 Oct 2010 Pour simplifier la prsentation de ce problme gnral, on tudie l'lment de base d'un rseau, savoir un chevalet (deux pieux inclins) soumis une charge verticale. On compare les rsultats calculs par le programme GOUPEG ceux obtenus par l'application de la mthode de POULOS. Finalement, on teste numriquement le logiciel GOUPEG, par la comparaison de ses rsultats avec ceux calculs par le logiciel CESAR-LCPC.
239
240
(AB)I
(d
^+(**i)
(V.l)
(cou,), =
(du
i+(,5lj)l
(dui)o
(V.2)
o ( S ^ o et (jj^o sont respectivement le dplacement supplmentaire axial et celui latral causs par l'interaction (entre ce tronon et les tronons de l'autre pieu du chevalet).
241
I tronon i
(SAE)I 4
Pieu I
En considrant deux pieux I et J dans le groupe (comme dans le cas de groupes contenants des pieux verticaux) selon la figure V.2, les dplacements supplmentaires, toute itration, s'crivent (dans le repre "U-W") :
5AH >A
I I (d5A)Wj
(V.3)
LE = X X (dSL)ii.Jj
(V.4)
o : n : le nombre du pieux dans le groupe (= 2, dans le cas d'un chevalet) ; k : le nombre du tronons d'un pieu du groupe ;
242
(dS^ijjfj = le dplacement axial supplmentaire du tronon i du pieu I caus par les forces au tronon j du pieu J ; (djJu jj = le dplacement latral supplmentaire du tronon i du pieu I caus par les forces au tronon j du pieu J.
Fig. V,2 : Discrtisation et gomtrie des pieux du chevalet Le facteur multiplicatif de la courbe de mobilisation de frottement et celui de la courbe de la raction latrale du tronon i du pieu I l'itration 1 sont :
(V.5)
(V.6)
laLIi/o \aUi>0 J J*I J
243
D est noter que (dSA)uJ}A et (dS^y}}A sont calculs dans le repre li au pieu "U-W. Par ailleurs, comme dans l'analyse de l'interaction axiale entre les pieux verticaux d'un groupe dj introduite dans le programme GOUPEG, le frottement latral ainsi que la raction latrale d'un tronon donn j sont assimils des forces ponctuelles. La force de frottement est affecte au centre de la section infrieure et la force latrale au centre de la section suprieure de ce tronon. Il est signaler que ces deux forces sont, bien entendu, perpendiculaires. Selon la modlisation prcdente, le frottement latral total F ^ et la raction latrale totale FU} distribus sur la surface latrale du tronon j du pieu J (Fig. V.2) s'crivent ( toute itration) :
F^
= K.d.b.f^
(V.7)
(V.8)
o f^sjj et fUj sont respectivement le frottement latral unitaire et la raction latrale unitaire du tronon j du pieu J. Afin d'utiliser les solutions de MINDLEN (1936) pour dterminer les dplacements supplmentaires causs par l'interaction entre les pieux du chevalet, on projette ces deux dernires forces rsultantes (exprimes dans le repre "U-W") dans le repre "X-Z", ce qui donne une force perpendiculaire la surface du sol F ^ et une force parallle cette surface FXJj. Pour cette transformation on utilise la matrice de transformation [T]j, dpendant de l'inclinaison du pieu J. qui relie le vecteur d'effort du tronon j du pieu J dans le repre "U-W" f FjjJu-w a u mme vecteur de ce tronon, mais dans le repre "X-Z"{F^}X_Z~
{Fjj}x-z=rrij {Fjj}u-w
Fxjj
F
(V.9)
cos 8j sin8j
- sin j cosGj
ZJj
o 9j est l'angle d'inclinaison du pieu J. Avec cette transformation les solutions de MINDLEN peuvent tre appliques afin d'valuer les relations entre ( d ^ j-, (d^)^ JF^ et F ^ .
(V.10) (V.ll)
244
o (dS^jyj : la portion du dplacement supplmentaire du tronon i du pieu I, de direction Z, cause par les forces du tronon j du pieu J ; (dx)iirjj : la portion du dplacement supplmentaire du tronon i du pieu I, de direction X, cause par les forces du tronon j du pieu J ; G : le module de cisaillement du sol ; l\y Iy, I;- et Ijj : les facteurs d'influence entre le tronon i du pieu I et le tronon j du pieu J.
.,
1J
,3-4v
8 ( l - v ) 2 - (3-4v) - 2L B L fl
(LE-LJJ)2
6L E L f i (L B + L r j ) 3 r5
(V.12)
Il =
iL
16(l-v)
LB-LJJ 3
(3-4V)(LB-L,3) 3
6L
h 4(l-v)(l-2v)
BLJj(LIi + LJj) _5
(V.13)
I; =
JL
16K(1-V)
LE-L;j
(3-4v)(L B -L r j )
+ +
61^(1^+1^) (V.14)
4(l-v)(l-2v)
h (r2+LE+LJj)
i 3 -4v i: = r 16 7t (l-V) i +
1 h
(3-4v)Lj
2LBL,j
3L2 \ (V.15)
4(1- v ) ( l - 2v)
r.+L+Ljj
r 2 (r 2 +L I l +L Jji j)/ ;
r, = C - L,/ + V = U
r2* - (LH + L , / + Lyi ; o Lg, LJJ, 6 et 6j sont dfinis sur la figure V.2.
245
Les facteurs d'influence l]j, l^, Ij etlj restent toujours invariables pendant les itrations du programme GOUPEG. D est signaler que ces facteurs ne dpendent que de la gomtrie du chevalet. Remarque : Les quations (V.10) et ( V . l l ) montrent le couplage entre les efforts verticaux et horizontaux ( F ^ et F ^ ) pour le calcul d'interaction entre les pieux inclins. D en est de mme, videmment, pour les efforts axiaux et latraux ( F ^ et F ^ ) . D faut transformer ces portions des dplacements supplmentaires du tronon i du pieu I, maintenant en sens inverse, du repre "X-Z" vers le repre "U-W", afin d'obtenir les dplacements supplmentaires axial et latral de ce tronon. Pour cette transformation on utilise la matrice de transformation [T]}, dpendant de l'inclinaison du pieu I, qui relie le vecteur de la portion du dplacement supplmentaire du tronon i du pieu I dans le repre "X-Z" { B } X . Z au mme vecteur de ce tronon, mais dans le repre "U-W" {AE}uw.
(V.6)
!(dA)n.jj
[(dSxkij
i(d8z)iijj
avec :
[T], =
(V.17)
Par la suite, les dplacements supplmentaires axial et latral du tronon i du pieu I l'itration 1 s'crivent donc :
Ali) i ( 8'A E ^I
XXidAW = - ^ e , I X ( d 5 x ) E J j l
J j J j
+ cos6
1 1*1
. I I (dSzWi
!
(V.18)
= X X l - ^ M M ^ + faxJo'1*] G 1
1 j=l
+ cos e
J M 0 4 + (FXJJ)O.I]}
246
et de la mme manire :
(m),
E X ( L U - .8,2 J) (X)MI
J j J j
+ sin9iXI (d5z)K.Jj.
J*I
(V.19)
(FXJj)o.lfj]}
o : tel-00523150, version 1 - 4 Oct 2010 (d A )j} j : la portion du dplacement supplmentaire 1 axial (repre "U-W") du tronon i du Pieu I , (d L )iijjj : la portion du dplacement supplmentaire causes par les forces latral (repre "U-W") ponctuelles au (dx )]ijl : la portion du dplacement supplmentaire tronon j du pieu J horizontal (repre " X - Z" ) I itration numro "1" (d5 z )H jj j : la portion du dplacement supplmentaire vertical (repre "X-Z") (Fjyj ) 0 : la force ponctuelle horizontale aux centres des surfaces infrieure (repre "X-Z") et suprieure du tronon j (Fzjj ) 0 ; la force ponctuelle verticale du pieu J I itration "0" (sans interaction) (repre "X-Z")
Par la suite, afin de rcapituler les formules prcdentes, on utilise symboliquement les quations suivantes pour les dplacements axial et latral supplmentaires du tronon i du pieu I, l'itration 1 :
o k
(V.20)
(V.21)
j j
u
j=i
247
(FJJ) l
et
(FJJ) lj[
reprsentant quatre termes respectivement des relations (V.18) et (V.19), afin de leur donner une forme comparable l'quation IV.77. Enfin, les quations (V.20) et (V.21) permettent de calculer les facteurs multiplicatifs (C^I et (CLE)! ainsi que ceux aux itrations suivantes. Ces facteurs multiplicatifs s'expriment, l'itration n, de la manire suivante :
(SAB) Q (AH). = ! +
= 1 + 7T-TVaAB/0 n k
X
J
X
j
(^AJEA.
(V.22)
= 1+
Kfi)B
= 1+
(Si*).
(O 0
= 1 +
(O 0 J*I l t
X X (dSt) E.Jj.n
(V.23)
= 1+
UuiL-G =1
J*I
T7UN>'
J=l -
Remarque : Comme pour les charges verticales sur le groupe de pieux verticaux (voir Chap. IV, Partie B, 4.1), on utilise la mme procdure pour les efforts en pointe. C'est--dire qu' la force de frottement latral et celle de la raction latrale du dernier tronon, on ajoute les forces correspondant l'effort de pointe.
fo.Ai(-w) = (am)o.A + ( b m W b - w )
(V.24)
248
(V.25)
o l'indice "0,Ai" reprsente la courbe de mobilisation d'effort axial (courbe "t-z") l'itration 0 pour le tronon i du pieu I et l'indice "OJLi" celle d'effort latral (courbe "p-y") de ce tronon cette itration. Dans ces quations, les autres paramtres sont :
w h u f
: le dplacement axial de tronon de pieu ; : le dplacement axial libre du sol ; : le dplacement latral de tronon de pieu ; : le dplacement latral libre du sol.
L'indice "m" indique le palier pour lequel le calcul est effectu (voir, par exemple, figure IV.31 pour la courbe "t-z"). tel-00523150, version 1 - 4 Oct 2010 La mthode utilise consiste en une dilatation des abscisses des courbes de mobilisation d'effort par les facteurs multiplicatifs (de types "facteur z" et "facteur -y") : on multiplie alors ces abscisses par ()AIi)1 et (GL^ afin d'obtenir les courbes de mobilisation d'effort de l'itration 1 :
f 1 A ) (h-w) = (am)lAl
+ (b ) l i A i .(h-w) = (a m ) 0>Ai +
m aAl
(h-w) (V.26)
(Afi)l
,
+
(bm)o.Ai
fi.
= (am)o.Ai
v
}
V ,Asi ^
k
77^T ( h " w )
f L U ( f - u ) = ( a ^ + ( M ^ . t f - u ) = (a m ) 0 J J + ^ f ^ - ( f - u ) (V.27)
= / \ (am)nii , + 'bm)o.Lj -- J k . (f-U)
Dans les quations prcdentes les premiers termes, c'est--dire (aj)0Ai, (a,,,)^, sont constants. Ce sont uniquement les pentes des courbes qui varient au fur et mesure des itrations (Chap., Partie B).
249
f n i A i (h-w) = (a m ) B>Ai + ( b . ^ . C h - w ) = (a ra ) 0 . Ai +
^f-
(h-w) (V.28)
( \ = ( a m)o,Ai
. + 7 ^ v J
("m)o,Ai , ... ,
...
,. x (h-w)
T"
(f_u)
(V.29)
= (amV + :
l +I I
;
^
k
( b m)o,I
...
(d8L)*.!*/(du)o
>
...
>
(f-u)
Remarque : La procdure de modification en pointe est la mme que pour les efforts axiaux seuls (Chap. IV, Partie B, 4.2), si ce n'est que les facteurs multiplicatifs ( ( ^ ^ et ( t y ^ doivent tre appliqus aux deux courbes de mobilisation (frottement + effort en pointe, d'une part, et raction latrale, d'autre part) du tronon k du pieu I.
EpAp^? + P [ ( a J w + ( b J w ( h - w ) ] = 0
La matrice-transfert T0Al donne par l'quation (IV.98) devient :
(V.30)
250
O,A
ch(X 0A ) X 0A E P Apsh(X 0A b)
O
w^Cb)
E A W
P P p*r,o(b)
1
(V.31)
o XQA =
droite et la longueur du tronon i du pieu I. Dans les quations (V.26) et (V.31), la variation de la pente des courbes de mobilisation du frottement est prise en compte en remplaant (b m ) 0A par (bm)0>An. A l'itration n, la matrice-transfert Tn>Ai dpend de X^ li XQA par la relation :
'OA
^nA -
P ( D m)n,Ai
m-'O.Ai (K)
(AB),,
EpAp
EpAp 1 + X
j
Z^dA)G,Jj,n^(dAIi)
(V.32)
5.2. Charge latrale Supposons que T(z) est la force latrale sur la section suprieure du tronon i du pieu I dont le module d'Young et le moment d'inertie sont respectivement Ep et Ip :
Comportement lastique :
M(z) = E l
d^u dz2
(V.33)
Equilibre :
(V.34)
(V.35)
o M(z) reprsente le moment flchissant. En combinant ces trois quations l'quation (V.25), on obtient l'quation diffrentielle gnrale pour le tronon i ( l'itration 0) charg latralement. d4u
EpIp
. d .[ ( a m ) O.Li
+ (b^.Cf-u)] = 0
(V.36)
<POL
VP
(V.37)
A chaque itration la valeur de XL varie, vu le changement de la pente de la courbe de mobilisation de la raction latrale, par exemple pour l'itration 1 :
* 4
Ait
X "IL
OL
4
(V.38)
VP
(>Lfi)i
L'quation homogne correspondant l'quation (V.37) a pour solution : tel-00523150, version 1 - 4 Oct 2010
hom,o(z)
Une solution particulire de l'quation (V.37) avec second membre est note u par0 (z). Comme pour la charge axiale (voir Eq. IV.90), dans le cas o la pente (bm)0.u e s t nu Ue, cette solution s'obtient en intgrant directement. Dans le cas contraire, on utilise une variation linaire de f avec la profondeur, f = qz+p, le long du tronon i :
, x P.O(Z)
U
" d. ( a m)o,Li
/_
. n
= ^; + qz + P (b )o,L>
m
par,o( Z )
(p 0 z 4 24
(V.40)
La solution gnrale de l'quation diffrentielle (V.37) est la somme des solutions (V.39) et (V.40). Pour simplifier les notations, on pose : h, = X0L ch(X 0L z).cos(X 0L z) ; h 2 = X0L ch(X 0L z).sin(X 0L z) (V.41) h3 = X 0L sh(X 0L z).cos(X 0L z) ; h 2 = X0L sh(X 0L z).sin(X 0L z)
252
Avec ces notations, a solution gnrale s'crit sous une forme matricielle qui est la suivante (cas o (b m ) aLi * 0) :
" u0(z)"
hi
^0L( 3 - h 2 )
h
e 0 (z)
M 0 (z) T 0 ( z) 1
5x1
^0Ln4
+ n
i)
-2EpI p X 0L h 4 2E p I p X
3 0 L (h 3 + h 2 )
par.o( )
"a0"
o
To To 1 J5x
^0L( l- 4)
k0L(h3 + h 2 )
0
Upar.oiz)
EpIpu^0(z) SEpp^OL ! -2EpIpX-;L (h 4 + h, ) 2E p I p ^ 0 L (h 3 - h 2 ) EpIpU^o(z) E p I p u > 0 (z) 0 0 -2E p I p ?i 0L h 2 tel-00523150, version 1 - 4 Oct 2010
5x5
* z,0 - G0ii(z).A0
(V.43)
Pour dterminer les constantes d'intgration a, , y et r, on utilise le vecteur d'tat en tte du tronon i, c'est--dire pour z = 0 : A0 = G 0 / 1 (z=0).V 2=00
(V.44)
o A 0 est le vecteur contenant les constantes d'intgration itration 0 et V ^ Q le vecteur d'tat en tte du tronon i. On peut relier le vecteur d'tat en tte celui la profondeur z V^0 par :
V
z,o = G0,i(z).Gaii(z=0).Vz=0i0
(V.45)
A cette itration, afin de calculer la matrice-transfert T o u de ce tronon dont la longueur est b : T0.iJ = G0!i(z=b).Go>1-'(z=0) et sous une forme dveloppe 253
(V.46)
o,L
-2E p IpX 0L h 4
2E p I p 4 L (h 3 +h 2 )
0
O (V.47) h4
2A-OLE P I P h2+h3
h 2 - h3
4X 3 OLE P I P
Upar,o(b)
K
2
^AoLEpIp
hi
Upar,o(b)
^OLEPIP
h2 + h3 2X OL O
EpIpU^oib) E p I p u;,o(b)
5x5
-X O L ( h 3 h 2 )
O
Les quations (V.38) et (V.47) montrent comment varie, chaque itration d'effet de groupe, les matrices-transferts pour un pieu charg latralement. n est noter qu' l'itration n, la matrice-transfert T^ u dpend de X^, li \h par la formule suivante :
M. oL
A-fl OL
d-(Pm)n.Ii
(G>U)
E I (V.48) (b m ) O.Li
E
?h
1 +
I I
J k
(dSL)BjJ../(dij)o
Remarque : L'quation prcdente montre la variation de la longueur-transfert d'un pieu charg latralement 10 en fonction des itrations de l'effet de groupe :
.4
4E
*-iL
d
(V.49)
-(Dm)o,U
,L tant l'inverse de la longueur transfert. Par ailleurs, dans l'Annexe G, on a tudi l'influence de la charge axiale sur la variation de la matrice-transfert reprsentant le comportement en flexion (cas de grands dplacements).
254
6. Processus de convergence
Comme pour l'analyse des charges verticales sur des groupes de pieux verticaux (Chap. IV, partie B) la procdure de calcul des effets de groupe axiaux et latraux introduite dans GOUPEG est itrative. En ce qui concerne le test de convergence, il porte sur les dplacements axial et latral en tte de chaque pieu. Il y a convergence l'itration n si, pour tout pieu I, les dplacements axial dMl et latral dui n'ont pas vari, une tolrance , prs de l'itration "n-1 " "n", c'est--dire si : |(dAii)B - (dAii)n_J * e et, |(dui). - ( d u i ) _ , | * e (V.51) CV.50)
Il est noter que si e n'est pas pris trop petit (par exemple de l'ordre de lO 5 pour un groupe de deux pieux ayant comme lancement L/d = 10 50) la convergence est atteinte la fin de l'itration 2.
7, Tests numriques
Dans la procdure de calcul de GOUPEG, la discrtisation numrique influence les rsultats finaux de calcul, car le nombre d'lments (tronons) de pieux influence directement le nombre de forces ponctuelles reprsentant les frottements latraux et les ractions latrales d'o le droulement du processus itratif et la prcision du calcul. On considre l'exemple des deux micropieux flottants du chapitre IV, partie B ( 4.5) avec les donnes numriques suivantes : Ep = 2 , 0 x 0 7 k P a ; Es = 2 , 0 x l 0 4 k P a ; k = Ep/Es = 1000; vs = 0,5 ; d=0,25m. Pour ce groupe, on teste trois angles d'inclinaison 6 = 30, 20 et 30 (8j = 9 et 8j = -6 ; voir figure V.2). Pour la courbe de mobilisation du frottement et celle de la raction latrale, on a utilis respectivement la partie initiale de la loi trilinaire de FRANK et ZHAO (Chap. H, Partie A, 3.1.2) et la courbe trilinaire de MENARD (voir Chap. DI, figure HI. 19). Le rapport Ej/Ej^ est pris gal 10 (voir FRANK, 1985). Les figures V.3 (L/d = 10) et V.4 (L/d = 50) montrent que le processus de stabilisation, en fonction du nombre d'lments, est diffrent pour ces deux cas. Pour le premier cas, le facteur multiplicatif pour la courbe de mobilisation du frottement latral (coAn)2 (en tte) augmente tout d'abord en fonction du nombre d'lments de micropieu, quelque soit l'entre-axes.
255
- - s/d = 4, Angle d'inclinaison = 20 s/d = 6, Angle d'inclinaison = 10* -A s/d = 6, Angle d'inclinaison = 30* - - - s/d = 8, Angle d'inclinaison = 20e
s/d = 6 Angle d'inclinaison = 20* e s/d = 8 Angle d'inclinaison = 10 s/d = 8 Angle cf inclinaisons = 30*
-r3
"T-
-f
10
256
10
15
20
257
Par contre, pour le deuxime cas (L/d = 50), il y a tout d'abord une diminution de ce facteur (pour l'angle de l'inclinaison 20 et 30 quelque soit l'entre-axes), puis une augmentation. La procdure de stabilisation pour L/d = 50 et 9 = 10 est, par contre, identique celle pour L/d = 10. D est noter que le facteur multiplicatif ()All)2 diminue, non seulement en fonction de l'entre-axes, mais encore en fonction de l'angle d'inclinaison. Dans le tableau V.l, on compare ces taux de diminution pour 8 = 30 par rapport 6 = 10.
[(mAn)2]e=I0, - [(OAII)2]8_30. L/d s/d 4 6 8 4 6 8 8=10 1,268 1,191 1,145 1,479 1,402 1,344
(>All) 2
10
50
Tableau V. 1 : Facteurs multiplicatifs pour les courbes de mobilisation du frottement latral, pour L/d = 10 avec 10 lments et pour L/d = 50 avec 30 lments
On voit que pour le cas L/d = 50 et pour un entre-axes donn, le facteur multiplicatif (u)A1])2 diminue plus rapidement en fonction de l'angle d'inclinaison que dans le cas L/d = 10 . Par ailleurs, pour un entre-axes et un angle d'inclinaison donns, la valeur de (CAU)2 pour L/d = 50 est toujours suprieure celle pour L/d = 10. Pour l'angle d'inclinaison 6 = 30, la variation de l'entre-axes n'a pratiquement pas d'influence sur le facteur multiplicatif ()AU)2. Les figures V.5 (L/d = 10) et V.6 (L/d = 50) comparent le processus de stabilisation en ce qui concerne la variation du facteur multiplicatif pour la courbe de la raction latrale (cuUl)2 (cas du premier tronon en tte). Le point remarquable est que le dplacement latral (d u ,) 0 et le dplacement latral supplmentaire caus par l'effet de groupe (0^)2 sont en sens inverse. Dans ce cas, l'quation (V.2). introduite dans GOUPEG, est modifie comme suit :
(dLll)0
(>LII), =
< 1
(V.52)
(dLii)0|
|(ui)2
et les valeurs de (03^)2 sont toujours infrieures 1, comme indiqu sur la figure V.6.
258
1
|Ud = 10|
# *
GOUPEG \
o*
y
^ ** "i y . . . . ft
- \, < Y-4
1
1^ - - ^
i . - i - j | i - J U
i
i
i.*
i
// //
>
-< >
I--
Il
4/ ///
1
4
T
S
-i
-m-
s/-6.
- - -
'
-i
10
(ULI)2
259
GOUPEG
**x 0,52
. ^
s =
0,47
0,42-
0,37 s/d - 4, Angle d'inclinaison = 20' ("*-n)2 A aid = 4, Angle d'inclinaison = 30* 0,32 Angle d'inclinaison = 0* Angle d'inclinaison = 20 0,27Angle d'inclinaison = 30" Angle d'inclinaison = 10* 0,22Angle d'inclinaison = 20 Angle d'inclinaison = 30 0.17-
0,12 5 10 15 20 25 30
260
Ainsi dfinis, les facteurs multiplicatifs ()L11)2 augmentent en fonction de l'angle d'inclinaison, ce qui correspond moins d'interaction (figures V.5 et V.6). Dans le tableau V.2 et pour les diffrents cas, on compare les valeur du facteur multiplicatif pour la courbe de la raction latrale (Cm^.
(>II)J
(""^Liir
e=io
10 4 6 8 4 6 8 0,564 0.636 0;688 0,458 0,511 0.550
e=30
0,619 0,687 0,736 0,465 0,538 0,591
Tableau V.2 : Facteurs multiplicatifs pour les courbes de la raction latrale latral, pour L/d =10 avec 10 lments et pour L/d = 50 avec 30 lments
Ce tableau indique que, pour le cas L/d = 10 et pour un entre-axes donn, le facteur multiplicatif (coAU)2 diminue plus rapidement en fonction de l'angle d'inclinaison que dans le cas L/d = 50 (sauf dans le cas s/d = 8) ; mais, pour un entre-axes et un angle d'inclinaison donns, la valeur de (Cm^ pour L/d = 10 est toujours suprieure celle pour L/d = 50. On voit, sur les quatre figures prcdentes, que la stabilisation est atteinte respectivement dans les cas L/d = 10 et L/d = 50 pour 5 lments, c'est--dire une longueur relative b/d = 2,0 et pour 20 lments , c'est--dire b/d = 2,5 (b est la longueur des tronons). On peut comparer sur les figures V.7 (L/d = 10) et V.8 (L/d = 50) le rapport du dplacement axial en tte du micropieu la fin de l'itration 2 (dA,,)2 celui la fin du calcul sans interaction entre les micropieux du groupe (d An ) 0 . Le processus de stabilisation suit plus ou moins le mme chemin que celui du facteur multiplicatif pour la courbe de mobilisation du frottement latral (u)AH)2 (voir figures V.3 et V.4). Le point important c'est que la valeur du rapport (dAH)2/(dAH)0 n'est pas gal (C^), : cela s'explique par le fait qu' l'itration "n" (C^n),, est appliqu au tronon 1 du pieu I, tandis que (d^j),, est le rsultat de l'ensemble du calcul aprs avoir appliqu les facteurs multiplicatifs, c'est--dire ( C ^ et (co^),,, tous les lments i du pieu I. On peut comparer, sur les figures V.9 (L/d = 10) et V.10 (L/d = 50), le rapport du dplacement latral en tte du micropieu la fin de l'itration 2 (dL11)2 celui sans interaction entre les micropieux du groupe, c'est--dire (d AH ) 0 .
261
1.4
L/d = 10|
i
1 b GOUPEG |
1,35
1.3
1.25-
|,|
| |
1.2
K - -
1
K - - 1 1
h " " **
51.15-
1
1
i
! H
i
1 , 1 -
^
- - - <
4,
H
.-.-4
*. -m > . ,
1,05-
TV 1
/ ./ -*' ^ ! / VJ I
i
i A I ! / \
^""""""-l
_l . __,
s/d = 6, Angle d'inclinaison = 10 A s/d = 6, Angle d'inclinaison = 30 - - - - s/d = 8, Angle d'inclinaison = 20* ! ! ! !
0,9
10
262
i:
I: I:
L/d = 5 0 |
[Ggf/PEG |
-9 s/d - 4, Angle d'inclinaison = 10" - s/d = 4, Angle d'inclinaison = 20* -s/d = 4, Angle d'inclinaison = 30* M s/d = 6, Angle d'inclinaison = 10" s/d = 6, Angle d'inclinaison = 20*
A s/d = 6, Angle d'inclinaison = 30e - s/d = t, Angle d'inclinaison = 10" - - s/d s 8, Angle d'inclinaison = 20* Ar - s/d = 8, Angle d'inclinaison = 30*
10
15
20
r 25
30
263
s/d = 4, Angle d'inclinaison = 10* s/d = 4, Angle d'inclinaison = 20* s/d = 4, Angle d'inclinaison = 30 s/d = 6, Angle d'inclinaison = 10* s/d = 6, Angle d'inclinaison = 20e s/d = 6, Angle d'inclinaison = 30e - s/d = 8, Angle d'inclinaison = 10* - - - s/d = 8, Angle Pinclinaison = 20* - - * - s/d = 8, Angle d'inclinaison = 30e
+ 9
10
264
L/d =50|
\GOUPEQ
.<
* *
iL
i
J
" - - -
I- y Ar"
P.'/'7/ r
'
265
On constate sur les figures V.9 et V.10 que le rapport (dLU)2/(dL11)0 augmente en fonction de l'entre-axes. Puisque ce rapport est toujours infrieur 1, cette augmentation signifie une interaction plus faible, ce qui est logique. Sur les figures V. 1 (L/d = 10) et V.12 (L/d = 50), on tudie l'volution de la distribution des frottements latraux le long du micropieu. Sur ces figures, on a port le rapport adimensionnel fj.d.LTF,, o F est gal 0,5F, F tant la charge verticale sur le groupe (voir figure V. 1). Pour le micropieu court L/d = 10, l'effet de groupe influence toute la longueur et ceci avec un maximum la profondeur relative z/L de 0,2 0,3. Pour le micropieu long L/d = 50, les zones les plus influences sont prs de la tte et la pointe du micropieu. Enfin, sur les figures V.13 et V.14, on tudie l'volution de la distribution des ractions latrales le long du micropieu. Dans le cas lid = 10. le micropieu est pratiquement influenc sur toute sa longueur et, dans le cas Ud = 50, il est influenc uniquement au-dessus de la profondeur relative z/L = 0,3. Pour les micropieux souples, partir de z/L = 0,3 (ou z = 15d), l'influence de l'effet de groupe diminue considrablement. On constate galement une volution plus importante de la distribution des ractions latrales lorsque l'angle d'inclinaison augmente.
8. Validation de GOUPEG
Afin de valider le programme GOUPEG aprs avoir introduit les effets de groupe latraux et axiaux, on compare les rsultats obtenus par ce logiciel ceux obtenus par application de la mthode du continuum (Chap. IV, Partie A et Chap. V, Partie A), ainsi qu' ceux obtenus par la mthode des lments finis (programme CESAR).
8.1. Comparaison avec ta mthode du continuum La mthode du continuum de POULOS, pour un groupe de pieux charg axialement et latralement est dcrite respectivement au chapitre IV (Partie A, 2.1) et la Partie A du prsent chapitre ( 2.1). Cette mthode pour un groupe de pieux contenant des pieux inclins, avec l'hypothse d'un dcouplage entre les efforts axial et latral, n'est que l'application simultane des deux ensembles de rsultats (POULOS et DAVIS, 1990). On considre les donnes des tests numriques prcdents (voir 7), mais, afin de pouvoir utiliser les abaques de POULOS et DAVIS, la longueur relative a t prise gale 10 et 25 (HACHI, MALEK1 et FRANK, 1995). Les rsultats de GOUPEG ont t compars ceux obtenus par application de la mthode du continuum, pour trois angles d'inclinaison (10, 20 et 30), sur les figures V.15 (s/d = 2), V.I6 (s/d = 4) et V.I7 (s/d = 2). Sur ces figures, P/Gwd est le rapport charge-dplacement o P est la charge sur le groupe, G le module de cisaillement et w le dplacement vertical en tte du micropieu.
266
Fig. V.14 : Evolution de la raction latrale le long du micropieu (U = 50, nombre d'lments = 20)
270
< - sans interaction (GOUPiL) m avec interaction (GOUPEG) 10 (p,.d-UFt -0,5 0 0,5 A -0,5 0 0,5 1 -1 -0,5 0 0,5 1
Fig. V. 13 : Evolution de la raction latrale le long du micropieu (L/d = 10, nombre d'lments = 10)
269
0.25 *=20 e |
m
05
Ci
0.2
0.4
0.6
r
T
*
i^30l |
II
il II
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0,2 0,25
F
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1 L
1 -tt-. t T
7
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0.3
0,35
. ... i /
f;.
0,4 0,45
0.5
. .. _ i ,i
U.03
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1
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0.90.951 .I
I
il
Mi
1
i
n *
T i
m
_a
Fig. V.12 : Evolution du frottement latral le long du micropieu (L/d = 50, nombre d'lments = 20) 268
0.29
0.31
0.3
0.32
0.31
0.33
fcj
0.1
I
t i i
Y
1 i 1
0.2 f
0.3 -
1 f f 1 i T
f 1 T f 1
1 1
z/L 0,5 -
0.6 -
0.7 - -
[l
i A
i t i 1
0,8
i A
0,9--
1 I f I i f 1 1 1
1>4~
Fig. V. 1 : Evolution du frottement latral le long du micropieu (L/d = 10, nombre d'lments = 10) 267
- - POULOS, L/d = 10
1 .
ID
1 <
1A
""**.* \
- - POULOS, L/d = 25
3 O 12
_
10
s/d = 2
8-
-H >
10
20
30
40
Angle d'inclinaison de pieux (6) Fie. V.15 : Comparaison des rsultats calculs par GOUPEG ceux obtenus par application du modle du continuum (POULOS et DAVIS, 1980) ; s/d = 2
Angle d'inclinaison de pieux (8) Fig. V.16 : Comparaison des rsultats calculs par GOUPEG ceux obtenus par application du modle du continuum (POULOS et DAVIS, 1980) ; s/d = 4
271
20 - - POULOS, L/d = 10
T !
18
""
1
164
o
- -
POULOS. L/d = 25
^ " - - r^^" **
144
<k
-4
-~. i *~**-i
12
10
s/d = 6
10 20 30
e
40
Fig. V.17 : Comparaison des rsultats calculs par GOUPEG ceux obtenus par application du modle du continuum (POULOS et DAVIS, 1980) ; s/d = 6
Il est noter que le nombre d'lments utilis sur chaque micropieu du groupe dans GOUPEG est pris gal 10 (pour L/d=10) et 15 (pour L/d=25). Les rsultats calculs par GOUPEG et leurs volutions en fonction de l'espacement (s/d), de la longueur relative (L/d) et l'angle d'inclinaison (6) sont, en gnral, comparables avec ceux obtenus par la mthode de POULOS. C'est dans les cas L/d=25 et s/d = 4 et 6, que les rsultats sont le plus concordants. 8.2. Comparaison avec la mthode des lments finis (CESAR) Comme pour les groupes de micropieux verticaux chargs axialement (Chap. IV. Partie B, 5.4), on compare les rsultats obtenus par le programme GOUPEG ceux obtenus par le programme CESAR-LCPC (code gnral de calcul par lments finis, HUMBERT, 1988), pour la dformation plane (plaques). Nous avons procd une tude paramtrique d'un groupe de deux micropieux identiques, inclins et chargs en tte verticalement. Les paramtres mcanique et gomtriques dans cette tude sont les paramtres qui ont t dj pris pour les tests numriques de GOUPEG (voir 7). Les micropieux et le sol sont, comme pour les groupes de micropieux verticaux chargs axialement, modliss par lments bidimensionnels quadrilatres 8 noeuds (Famille 1, MBQ8) (voir Chap. IV, Partie B, 5.4). 272
On attribue "L/d" les valeurs 25 et 50 et, pour chacune d'elle, l'espacement "s" est pris gal 3d, 6d et lOd et l'angle d'inclinaison 6=10, 20 et 30. En ce qui concerne la rigidit relative sol-micropieu "k", les valeurs 100,500 et 1000 ont t slectionnes. Par ailleurs, les limites des maillages ont t choisies, comme pour le groupe de deux micropieux verticaux chargs axialement (Chap. IV, Partie B, 5.4). Pour chaque L/d, un maillage reprsentatif et sa dforme, sont donns dans les figures V.18 (L/d=25) et V.19 (L/d=50). Le nombre d'lments le long des micropieux est respectivement de 9 (L/d=25) et 18 (Ud=50), quel que soit 6. Afin de pouvoir comparer les rsultats obtenus par CESAR ceux obtenus par GOUPEG, on dtermine le facteur d'interaction a F pour le dplacement vertical en tte des micropieux. Pour dterminer ce facteur, il a fallu calculer le tassement d'un micropieu inclin dans le groupe, et celui d'un micropieu inclin isol identique celui du groupe soumis aux mmes charges axiale et latrale (ceci pour chaque L/d, k et 0). On a donc constitu pour chaque lancement L/d et angle d'inclinaison 0 un maillage pour le comportement isol. est noter que, dans GOUPEG, les tassements du pieu isol sont obtenus la fin de l'itration "0" (sans prise en considration de l'effet de groupe entre les micropieux du groupe). Dans le cas L/d = 25, on compare, sur les figures V.20 (0 = 10), V.21 ( = 20^) et V.22 (0 = 30), les facteurs d'interaction calculs par les deux logiciels. On constate, en gnral, un accord global entre les rsultats calculs. Il est noter que dans le cas L/d = 25, la meilleur concordance peut tre observe lorsque la rigidit relative sol-micropieu est gale 500, quel que soit l'angle d'inclinaison. Dans tous les cas, les formes des courbes de l'volution du facteur d'interaction, obtenues par GOUPEG et CESAR-LCPC, sont comparables. Pour L/d = 50, on compare, sur les figures V.23 (0 = 30), V.24 (0 = 20) et V.25 (0 = 30), les facteurs d'interaction calculs par GOUPEG et CESAR. On constate, comme dans le cas prcdent, un accord gnral entre les rsultats calculs. Pour L/d=50 on constate que l'accord entre les rsultats des deux logiciels s'amliore lorsque la rigidit relative sol-micropieu diminue.
9. Conclusion
Les rsultats obtenus par GOUPEG en prenant en compte des effets de groupe axiaux et latraux, comme dans le cas des effets de groupe axiaux uniquement, dpendent essentiellement des lois de mobilisation (pour le frottement latral et de la raction latrale) et du nombre d'lments de micropieux du groupe (discrtisation numrique).
273
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Fig. V.18 : Maillage reprsentatif et sa dforme pour deux micropieux inclins par CESAR-LCPC. Cas L/d=25 et 0=20 274
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i: SSS K =:* :i g HPS! B9 B9 !!!!SIB s ! ! ! = S 9 SBBISSiSiii l i s ! * ! *!1B1SSS i a i liiiB B s SUS SBss 'Um | ! s BSisSissi!! ss IIB ss S i i i i !! i i SSBsSU!! IIB iiiB S a SiiiiB I I I iiBSBSS Siii ilia i m ' li i i i HB i m l i i I l Bml 1MB H i I I i l HIB I I I I I I BBBill IUI
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S= = Mgsa seii'Sa
Fig. V.9 : Maillage reprsentatif et sa dform pour deux micropieux inclins par CESAR-LCPC Cas L/d=50 et 6=10 275
0,35
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^^ 0,15 Ud = 2S, 6 = J 0 |
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10 12
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tel-00523150, version 1 - 4 Oct 2010 s/d
Fig. V.20 : Comparaison des facteurs d'interaction calculs par GOUPEG ceux calculs par CESAR-LCPC (L/d=25, 9=10)
0,15
o*
0.1 -
0,05
s/d Fig. V.21 : Comparaison des facteurs d'interaction calculs par GOUPEG ceux calculs par CESAR-LCPC (L/d=25, 6=20)
276
0,15
V~2S, 6 = 30'
0,1
GOUPEG.k=1000 - * - CESAR, k=10Q0 GOUPEG,k=500 - < - CESAR, k=500 AGOUPEG, k=100 ~ * - C E S A R . k=t00
Of
0,05
6 s/d
10
12
Fig. V.22 : Comparaison des facteurs d'interaction calculs par GOUPEG ceux calculs parCESAR-LCPC (L/d^25, 0^30)
0,45
s/d
Fig. V.23 : Comparaison des facteurs d'interaction calculs par GOUPEG ceux calculs parCESAR-LCPC (L/d=50, 6=10)
277
0.25
GOUPEG.k=1000
- * - CESAR, k=1000 GOUPEG, k=500 CESAR, k=500 - GOUPEG, k=100 - A - CESAR, k=100 1^ " - > - -
0,2
OF
0,15
0,1
Ui=so, e = 20 6 |
0,05 10 12 s/d
Fig. V.24 : Comparaison des facteurs d'interaction calculs par GOUPEG ceux calculs par CESAR-LCPC (L/d=50, 6=20)
0.2
GOUPEG, k=1000 - * - CESAR, k=1000 GOUPEG, k=500 - - CESAR, k=500 *GOUPEG. k=100
0.15
OF
0,1
0,05 i
s/d
Fig, V.25 : Comparaison des facteurs d'interaction calculs par GOUPEG ceux calculs par CESAR-LCPC (L/d=50, 0=30)
278
Ces rsultats, dans ie cas des micropieux relativement rigides et longs, sont en trs bon accord avec les rsultats calculs par la mthode du continuum lastique de POULOS. Les rsultats dtermins par GOUPEG sont, en gnral, comparables ceux calculs par lments finis (CESAR-LCPC).
280
Conclusion genrale
Les tudes bibliographiques sur les micropieux menes l'occasion de cette recherche montre que les applications des micropieux pour les fondations et les confortations des structures sont nombreuses et varies et que leur comportement dpend de nombreux facteurs, dont le mode de mise en place et, videment, les proprits gotechniques des sols ainsi que l'arrangement gomtrique et la nature des chargements appliques. Afin de prvoir les courbes charge-dplacement pour les micropieux sous effort axial, deux ensembles mthodes peuvent tre utilises : les mthodes du continuum lastique et les mthodes "t-z" notamment les mthodes pressiomtriques. L'analyse des essais de chargement axial de trois micropieux injects sous haute pression (de type injection rptitive et slective 1RS) Ath montre que le modle trilinaire de mobilisation du frottement latral de FRANK et ZHAO, partir du module pressiomtrique Mnard EM et le modle bilinaire bas sur le mcanisme de cisaillement pur d'anneaux concentriques, partir du module d Young du sol E, sont bien adapts au calcul des dplacements axiaux de ces micropieux. En ce qui concerne le rapport E/Ej^ qu'il est ncessaire de connatre afin de pouvoir employer les rsultats d'essais pressiomtriques Mnards pour les modles lastiques, les valeurs 10 (cas des sols fins) et 4 (cas des sols granulaires) sont satisfaisantes. L'interprtation de ces trois essais de micropieux isols montre galement que l'utilisation des deux modles est conditionne par une bonne estimation des frottements limites unitaires q5 ; les rgles pressiomtriques du FASCICULE 62, Titre V, sous-estiment fortement les frottements limites de micropieux injects sous haute pression et, la mthode de BUSTAMANTE et DOLX est nettement plus raliste. Elle surestime, cependant, parfois les frottements limites et, pour certaines profondeurs, les donnes disponibles pour les essais d'Ath ne nous permettent pas de conclure. La charge limite estime par la mthode de BUSTAMANTE et DOIX est, en moyenne, trois fois plus grande que celle estime par les rgles du FASCICULE 62, Titre V. En ce qui concerne la reprise des efforts latraux, les mthodes classiques considrent toujours l'lment de fondation profonde comme lastique. Pour les micropieux, cette hypothse est acceptable jusqu' la limite lastique du sol en tte du pieu (estime comme tant la pression de fluage pressiomtrique). L'application du modle "Mutizones" tient compte, d'une part, de la non-linarit du micropieu au cours de l'augmentation de la charge latrale (comportement lasto-plastique), en modifiant progressivement la rigidit la flexion dans les diffrentes zones plastifies du micropieu, et d'autre part, de la non-linarit du sol, en utilisant la mthode pressiomtrique (mthode de fonctions transferts de charge "p-y"). Ce modle peut dterminer les valeurs de l'effort tranchant, du moment flchissant et du dplacement le long du micropieu. D permet, notamment, d'tudier la variation de la position du moment maximal avec l'extension des zones plastifies des micropieux. Le programme PILATEP issu du modle "Mutizones" et CESAR-LCPC (poutre sur appuis lastiques), dans les exemples des sables moyennement compact et compact, donnent des rsultats comparables tant en ce qui concerne la force de rupture du micropieu que les dplacements horizontaux. Pour les deux types de sables considrs, les limites suprieures et
281
infrieures des zones plastifies dans ie micropieu, dtermines par ces deux logiciels, sont en bon accord galement. Lors de l'interprtation des essais de modles rduits de MAHMOUD et BURLEY, avec prise en considration d'un comportement linaire et non-linaire du sol, on constate que l'application du modle "Multizones" donne des rsultats plus concordants avec les mesures dans le deuxime cas. L'application du modle "Multizones" n'est pas limite au cas des micropieux ou des pieux circulaires. Il peut s'appliquer toutes les formes de fondations profondes soumises des efforts latraux. Pour ce faire, i suffit de modifier la courbe adimensionnelle momentdformation qui est introduite dans les donnes du programme PILATEP. Concernant l'analyse tridimensionnelle des groupes de micropieux sous charges axiales, le modle "hybride" de type "facteur z" dpendant, d'une part, de la mthode des fonctions de transfert de charge (mthode "t-z") et, d'autre part, du modle du continuum lastique a t tudi particulirement et introduit dans le programme GOUPIL-LCPC, le nouveau programme s'appelant "GOUPEG". L'influence de ce modle sur la modification des courbes de mobilisation d'effort et des matrices-transferts est notamment tudie. tel-00523150, version 1 - 4 Oct 2010 Les rsultats obtenus par GOUPEG dpendent essentiellement de la loi de mobilisation du frottement latral "t-z". On prconise pour les argiles un module d'Young E gal 10EM, pour le calcul d'interaction. Les tests numriques de GOUPEG, pour un groupe de deux micropieux verticaux, montrent que le nombre de tronons de micropieux (discrtisation numrique) peut affecter les rsultats finaux. Dans les cas L/d=10 et L/d=50. des longueurs relatives de tronon b/d=2. 2,5 et 3.33 (b est la longueur du tronon et d son diamtre) sont prconises respectivement pour s/d = 4, 6 et 8 (s est l'entre-axes des micropieux). On constate que les zones les plus influences par l'effet de groupe sont situes prs de la tte et prs de la pointe du micropieu. Dans tous les cas, la profondeur relative z/L=0,5 0,6, le frottement latral est le mme que pour un micropieu isol. Par ailleurs, le processus du calcul de l'interaction, introduit dans GOUPEG, est itratif et ce programme converge, en gnral, pour l'ensemble des micropieux, la fin de sa deuxime itration (le test de convergence a lieu en tte des micropieux de groupe). La comparaison de rsultats obtenus par GOUPEG et des mthodes du continuum lastique (POULOS, BANERJEE et RANDOLPH) sont dans l'ensemble trs satisfaisante. Dans le cas des micropieux relativement rigides, les rsultats sont en trs bon accord avec les rsultats calculs par les mthodes du continuum lastique, mais pour les micropieux longs et relativement souples, on constate un cart. GOUPEG donne les rsultats intermdiaires entre les rsultats calculs par CESAR-LCPC et les rsultats calculs par la mthode du continuum lastique de POULOS. Les rsultats calculs par CESAR se rapprochent des rsultats obtenus par GOUPEG lorsque L/d passe de la valeur 10 la valeur 50. Pour s/d = 5, les rsultats calculs par ces deux logiciels sont trs proches. Les interprtations des essais de Rueil-Malmaison, conduites l'aide du programme GOUPEG, montrent l'importance de la pntration du coulis d'injection dans les diffrents sols. Ce phnomne peut compltement changer les caractristiques mcaniques des terrains 282
prises pour les calculs. D est important de pouvoir bien prvoir la section transversale des micropieux afin de dterminer correctement la charge de frottement limite. A cause de la diffrence de construction entre le micropieu isol de rfrence et les micropieux du groupe, la mthode de facteur d'interaction ne donne pas de bons rsultats. Par contre, le calcul entier du groupe avec le programme GOUPEG et les donnes pressiomtriques, donne toute satisfaction. Pour analyser des groupes contenant des lments profonds, le modle hybride s'avre tre un outil trs efficace. Pour la simulation numrique bidimensionnelle des groupes de micropieux chargs axialement et latralement, le programme GOUPEG a t complt en introduisant le modle "hybride" de type "facteur y" pour la charge latrale. Le programme tient compte du couplage entre les effets de groupe axiaux et latraux produit par l'application des formules de MINDLIN. L'influence de ce modle sur la modification des courbes de mobilisation du frottement latral et de la raction latrale, ainsi que les matrices-transfert de charge axiale et en flexion est, notamment, tudie. Les tests numriques de GOUPEG pour un lment de base de rseaux de micropieux, savoir un chevalet, montrent galement le rle du nombre de tronons de micropieux (discrtisation numrique). Pour des micropieux courts en chevalet L/d = 10, l'effet de groupe influence toute la longueur et ceci avec un maximum la profondeur relative z/L de 0,2 0,3 tandis que, pour les micropieux longs L/d = 50, les zones les plus influences sont prs de la tte et la pointe des micropieux. Par ailleurs, GOUPEG converge pour le chevalet, en gnral, la fin de sa deuxime itration (comme pour les groupes de micropieux chargs axialement). Les comparaisons des rsultats de comportement du chevalet calculs par GOUPEG avec ceux obtenus par la mthode du continuum (POULOS) ainsi qu'avec ceux obtenus par la mthode des lments finis (CESAR-LCPC) sont, en gnrale, satisfaisantes.
283
284
Annexe A
286
Calcul du tassement d'un pieu isol, de l'effort de frottement et de l'effort de pointe par la mthode du continuum lastique (POULOS)
Tassement du pieu
Le tassement en tte du pieu est donn par l'expression (POULOS, 1972a, POULOS et DAVIS, 1990) : PI p= _ E, d o: tel-00523150, version 1 - 4 Oct 2010 pour un pieu I - I0RkRteRv flottant I I0RkRbRv pour un pieu rsistant en pointe avec : L, : coefficient d'influence pour un pieu flottant, incompressible, dans un milieu semiinfini homogne et pour v s = 0,5 (Fig. A. 1) Rh : coefficient correcteur pour la compressibilit du pieu (Fig. A.2) R,, : coefficient correcteur pour la profondeur du substratum (Fig. A.3) R : coefficient correcteur pour le coefficient de Poisson (Fig. A.4) Rb : coefficient correcteur pour la rigidit du substratum (Fig. A.5) Dans les figures qui suivent L est la longueur du pieu, d le diamtre du ft, db le diamtre de pointe, k est la rigidit relative pieu-sol E,/Es, Ep le module dToung du pieu, Ej, le module d'Young du substratum et h la profondeur du substratum. (A.3) (A.2)
(A.1)
Pb = P
(A.4)
P. = P ( l - )
(A.5)
287
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Fig. A. 1 : Coefficient d'influence I0 pour un pieu flottant, incompressible et vs=0,5 (POULOS et DAVIS, 1990)
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Fig. A.2 : Coefficient correcteur pour la cornpressibilit du pieu Rk (POULOS et DAVIS, 1990)
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Fig. A.3 : Coefficient correcteur pour la profondeur du substratum Rh (POULOS et DAVIS, 1990) 288
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1
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1
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Fig. A.4 : Coefficient correcteur pour le coefficient de Poisson Rv (POULOS et DAVIS, 1990)
10 0-8 0-6
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1 <*>
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Fig. A.5 : Coefficient correcteur pour larigiditdu substratum Rb (POULOS et DAVIS, 1990) 289
o est la proportion de la charge reprise par la pointe et vaut : = 0 CkCv = 0 CkCbCv pour un pieu flottant (A.6) (A.7)
avec : 0 : proportion de la charge supporte par la pointe d'un pieuflottant,incompressible et pour vs = 0,5 (Fig. A.6) Ck : coefficient correcteur pour la compressibilit du pieu (Fig. A.7) Cn : coefficient correcteur pour le coefficient de Poisson (Fig. A.8) Cb : coefficient correcteur pour larigiditdu substratum (Fig. A.9)
10 0
0-4
Rk k l
\ V \ \ \
i
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1
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**
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Fig. A.6 : Proportion 0de la charge en pointe pour un pieuflottant,incompressible et pour vs = 0,5 (POULOS et DAVIS, 1990)
Fig. A.7 : Coefficient correcteur pour la compressibilit du pieu Ck (POULOS et DAVIS, 1990) 290
1.0
09 Vilu*s of K
OB
OOOO^-;^:
0.7
0.6
0.5
0.1
0.2
0.3
0.4
0.5
Fig. A.8 : Coefficient correcteur pour le coefficient de Poisson C v (POULOS et DAVIS, 1990)
20 Values
20
1 Volues of K
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I
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1000
*.
Fig. A.9 : Coefficient correcteur pour la rigidit du substratum Cb (POULOS et DAVIS, 1990) 291
292
Annexe B
294
Regles du FASCICULE 62, Titre V pour estimer les valeurs limites des courbes "t-z" et "q-z" par essais pressiomtriques
Pour l'estimation de ia valeur du paramtre q^ (frottement latral unitaire limite e long du ft du pieu), on utilise la figure B.l, associe au tableau B.l (Annexe C.3 du FASCICULE 62, Titre V, 1993, issue des travaux de BUSTAMANTE et GIANESELLI, 1981). La dfinition des sols : argiles, limons, sables, graves, craies, mames et roches est donne au tableau B.2 (Annexe E.l du FASCICULE 62, Titre V, 1993).
Fig. B.l : Abaque de dtermination du frottement latral unitaire limite o^ (FASCICULE 62, Titre V, 1993) La contrainte de rupture (effort limite) sous la pointe q, est donne par l'expression suivante (BUSTAMANTE et GIANESELLI, 1981) :
Qi =
k
p Pie
(B.l)
295
ARGILES UMONS
SABLES GRAVES
CRAIES C
MARKS
ROCHES
A
Fore ampia Fort boue For h i * ftube rcupr) For tube (tube perdu) Puits" Mtai battu terme Battu prtabriqu bton Battu moul Battu enrobe Inject basse pression inject haute pression *
B
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A 0.
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0*0,^
0, Q*Q*
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a. a."
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Q,
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Qt
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Q, Q.
Q, Q. 0 Q Q,
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o,
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0. Q, Q,
Q.
Q
Q
a
o,
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Q >
0*
>
a
Q,
a o. a o, a Q > a o.
0.
Q,m
( 1 ) Ralse et rainurage en fin de forage. (2) Pieux de grande longueur (suprieure 30 m). (3) Forage sec, tube non louvoy. (4) Dans le cas des craies le frottement latral peut tre trs fatote pour certains types de pieux. Il convient d'effectuer une tude spcifique dans chaque cas. (5) Sans tubage ni virole foncs perdus (parois rugueuses). (6) Injection slective et rptitive fable dbit. (7) Injection slective et rptitive faible dbit et traitement pralable des massifs fissurs ou fracturs avec obturation des cavits ("*.**).
Tableau B.l : Choix des abaques pour la dtermination de q s ( FASCICULE 62, Titre V, 1993)
CLASSE DE SOL
ARGILES, LIMONS
SABLES, GRAVES
A B C A B C A B C A B A B
Argiles et limons mous Argiles et limons fermes Argiles trs fermes dures Lches Moyennement compacts Compacts Modes Altres Compactes Tendres Compacts Altres Fragmentes
PRESSIOMETRE PENETROMETRE p,(MPa) <UMPa) <0.7 <3,0 3,0 - 6.0 1.2-2,0 >2,5 >6,0 <0,5 <5 1,0-2,0 8.0-15.0 >2,5 >20.0 0,7 <5 1,0-2,5 >5,0 >3,0 1,5-4,0 >4,5 2,5 - 4,0 >4,5 -
(1)
L'appellation de roches altres ou fragmentes peut regrouper des matriaux calcaires, schisteux ou d'origine granitique. S'il est difficile parfois de fixer des limites prcises avec les sols meubles qui constituent leur phase finale d'volution, on rservera toutefois cette classification aux matriaux qui prsentent des modules prssiomtriques suprieurs 50 80 MPa.
296
p*e dsigne la "pression limite nette quivalente" qui est calcule, dans le cas d'une formation porteuse homogne, par l'expression (figure B.2) : 1 I b + 3a p (z) dz avec : b = min{a, h} (B.2)
Fig. B.2 : Pression limite nette quivalente (FASCICULE 62, Titre V, 1993) L'annexe E.2. du FASCICULE 62 prcise que : "a est gal la moiti de la largeur B de l'lment de fondation si celui-ci est suprieur 1,00m et 0,50 m dans le cas contraire, h dsigne la hauteur de l'lment de fondation contenue dans la formation porteuse. p*(z) est obtenu enjoignant par des segments de droite sur une chelle linaire les diffrents p* mesurs." "La valeur de k p , dit facteur de portance, est fixe par le tableau B.3 (Annexe C.3 du FASCICULE 62, Titre V, 1993) en fonction de la nature de la formation concerne et du mode de mise en oeuvre de l'lment de fondation, quelle que soit la gomtrie de la section droite de celui-ci."
Nature das (errata lments au a oirrra M U refoufaraeat du toi
lments soke
TC HtfOUlUMat d u Mi
ARGILES LIMONS
SABLES GRAVES
CRAIES
A B C A B C A B C
1.1 U U 1,0
U <>
i.i M U 1* 1.1 i 1.S
(t) La valeur de k pour cet formation est pre gaie I celte de la formation meuble du tableau laquelle le matriau concern s'apparente le plus.
297
298
Annexe C
300
Les abaques de l'estimation des valeurs du frottement unitaire limite q s (mthode de BUSTAMANTE et DOIX, 1985)
Mode d'injection SOLS 1RS" IGU"
JJJUI
limon Argil Mtmt Mamo-ctlcairt Crii ttere* ou frtgmtnttt Rochtr Itre ou frtgmtnti " : avec p, 2 p,
1I
SGI
SG.2
ALI
AL.2
MC.1
MC.2
s R.1
5 R.2
Tableau C. 1 : Choix des abaques de calcul de frottement unitaire limite c^ (BUSTAMANTE et DOIX, 1985)
301
i q . tMPQ) 0.31
0.2 u -iO.t
a| Molle 0
^f^H-+
0.5 Ferme S Roide 10 ! 15 1 Trs roide 20 1.5 2 2. Dure 25 30
1
i
SPT N/0.3m)
SPT (N/0.3mi
Fig. C.3 : Valeurs de c^ pour les craies, marne et mamo-calcaires (BUSTAMANTE et DODC, 1985)
p, IMPa
Fie. C.4 : Valeurs de q^. pour le rocher altr et fragment (BUSTAMANTE et DODC, 1985)
302
Annexe D
304
Regles du FASCICULE 62, Titre V pour estimer les valeurs limites des courbes "t-z" et "q-z" par essais pntromtriques (CPT)
Selon le FASCICULE 62, Titre V (1993) la valeur du frottement latral unitaire limite q$ est dtermine par l'expression suivante :
q. = m i n l j '
(D.l)
o qc est la rsistance de cne mesure au pntromtre la profondeur considre et b et q snm sont donns par le tableau D. 1 en fonction du type de l'lment de fondation (pieu) et de la nature du terrains (sol) ( Annexe CA du FASCICULE 62, Titre V, 1993). Les frottements sont ngligs pour les valeurs qc < 1 MPa. Il est noter que La classification propose pour les sols est galement celle dfinie au tableau B.l.
ARGILES-UMONS A For For tube (tube rcupr) Mat battu ferm Battu prtabnqu bton B 75" 15 40 100 40 100 a 60m 120 40 75 80 40 40 80m 100 8 1 80* 150 80 80 C
SABLES-GRAVES A 200 250 300 150 B 200 250 40 300 150 C 200 120 300 120 300 120 150 120
CRAIES O HORS D'EAU A 125 40 125 40 125 40 125 40 8 80 120 100 80 100 80 100 80
P P
1S
P
15
P
15
(1 ) Ralsage et rainurage en fin de forage, (2) Forage sec, tube non louvoy.
La contrainte de rupture (effort limite) sous la pointe (q;) est donne par l'expression suivante (FASCICULE 62, Titre V, 1993, Annexe C.4) : qu = kc q (D.2)
305
q dsigne a rsistance de cne (de pointe) lisse quivalente. Dans le cas d'une formation porteuse homogne, elle est calcule par l'expression (Fig. D.1) : q = 7r- JD q ( z ) d z L b + 3a -b
1 ft>+3*
avec : b = minja.h}
-.
(D.3)
o a et h ont la mme dfinition que pour le Pressiomtre, q^z) est la rsistance de pointe corrige. "Elle est obtenue : * en calculant la valeur moyenne qcm de la rsistance de pointe lisse sur la hauteur b+3a suivant la mme formule que ci-dessus. * en crtant, s'il y a lieu, le diagramme qc(z) la valeur 1.3qcm." (Annexe E.2 du FASCICULE 62, Titre V, 1993)
Fig. D.1 : Rsistance de cne lisse quivalente (FASCICULE 62, Titre V, 1993) La valeur de k c , dit facteur de portance, est fixe par le tableau D.2 "en fonction de la nature de la formation concerne et de mode de mise en oeuvre de l'lment de fondation."
ELEMENTS MIS EN OEUVRE ELEMENTS MIS EN OEUVRE SANS REFOULEMENT OU SOL AVEC REFOULEMENT DU SOL 0.35 0,45 0,50 0.45 0,40 0.30 0,40
Tableau D.2 : Valeurs du facteur de portance k,. (FASCICULE 62, Titre V, 1993) 306
Annexe E
308
Type de pieu
For simple (ralsage et rainurage en fin de forage) For boue (non rals) For boue (ralsage et rainurage en fin de forage) For tube - Tube louvoy rcupr For tube - Tube rcupr (forage sec. tube non louvoy) For tube - perdu Puits (parois rugueuses) Mtal battu (tube ferm) Battu prfabriqu (ft bton) Battu moul Battu enrob Inject basse pression Inject haute pression Tirants d'ancrage 1RS Tirants d'ancrage IGU Clou (scellement gravitaire)
309
1.00
i i < i i i i i i i
-200
1.00
0.75 0.50
: pc
-150
0.75 0.50
100
0.25
50 0.00 j l i i i I i i i i I i i i i i i i i j i i 1 2 5 4 5 PRESSION LMITE (UPa)
0.25
0.00 PRESSION UMITE Abaque M C - J . for simple, for boue, for tube (tubage (UPa) rcupr).
Abaque MC-0. For tube (tubage perdu). Bored cast in place pile with permanent
casing.
Bored cast in place pile with or without bentonite suspension or with temporary casing
3 PRESSION UMITE
4 (UPa)
Abaque MC-2. Battu prfabriqu, mtal battu (tube ferm), battu moul, for tube i sec (tubage rcupr). Precast concrete driven pile, driven steel pipe with closed shoe, bored cast in place pile with temporary casing above the water table. Sols mamo-calcaires, Calcareous soils:
PRESSION UMITE PRESSION UMTE Abaque MC-4 Battu enrob. Precast steel pile with continuous in place concrete lining (MPa) Abaque MC-S. For simple, for boue (ralsage et en fin de forage).
(MPa) rainurage
cast
Bored cast m place pile with or without bentonite suspension (rebored and slotted)
I I I I I I I I I I I I
I i i i i
i i i
i4-(
PRESSION UMITE Abaque MC-6. Inject basse pression. Load pressure grouted pile.
(MPa)
PRESSION LIMITE
(ufa)
Sols mamo-calcaires. craies : 0, > 22*. Calcareous soils 0, > 22* 600
PRESSION LIMITE
(UPa)
PRESSION UMITE
(UPa)
Abaque MC-8. Tirant 1RS. Ground anchor, grouted selectively and repetitively
PRESSION UMITE
(UPa)
Abaque MC-10. Clous, scellement graviiaire. Grout filled nails Sols mamo-calcaires, craies: 0, > 22* Calcareous soils 0, > 22*
311
1.00
200
1.00
0.75 0.50
Pe
0.75 0.50
150
0.25
2 3 4 PRESSION UM1TE (MPa) Abaque AS-1. For simple, for boue, for tube (tubage rcupr). Bored cast in place pile with or without bentonite suspension or with temporary casing.
Abaque AS-0. For tube (tubage perdu). Bored cast in place pile with permanent casing.
1.00
i i i i i'
0.75
0.50
0.25
0.00 0 1 PRESSION UMITE (MPa) Abaque AS-2. For simple (ralsage et rainurage en fin de sondage) Puits. Bored cast m place pile (reboie and slotted) Hand-dug piers
Abaque AS-3. Battu moul, for boue (ralsage et rainurage en fin de sondage). For tube A sec (tubage rcupr). Driven cast m place pile with temporary casing Bored cast in place through bentonite suspension (rebored and slotted) Bored cast m place with temporary casing above water table
PRESSION UMITE
(MPa)
PRESSION UMITE
(MPa)
Abaque AS-4. Mtal battu. Driven steel pipe with closed shoe
Abaque AS-5. Inject basse pression, battu prfabriqu. Load pressure grouted pile. Precast concrete driven pile
Fig. E.2 : Valeurs de b et pc seon le tableau E.l (PHDLIPPQNAT et ZERHOUNI, 1992) 312
PRESSION UMITE
(MPo)
3 PRESSION UMITE
S (UPo)
Abaque AS-6. Battu enrob. Precast steel pile with contmous cast in place concrete lining
3.0
T T T T -
600 5( 400
600
2.5
tel-00523150, version 1 - 4 Oct 2010
2.0 1.5 1.0 0.5 0.0
/ ' , // P
1-300
200 100
/ ;
I
c
4l (MPo)
ii
PRESSION UMITE
0.0 1 i i i i i i i i j i i i i i i i i I i i i -0 0 1 2 3 4 !i PRESSION UMITE (UPa) Abaque AS-9. Tirant IGU. Ground anchor, grouted in one go
Abaque AS-8. Tirant 1RS. Ground anchor, grouted selectively and repetitively
PRESSION UMITE
(MPs)
313
314
Annexe F
316
Estimation des valeurs du frottement unitaire limite qs partir d'essais de pntration standard (SPT) et d'essais de laboratoire
Essai de pntration standard (SPT) On trouve un rsum des corrlations suggres, dans la littrature, entre le frottement latral unitaire qs (fs) et le nombre de coups N au S.P.T. dans le texte de la confrence RANKINE donne par POULOS (1989). (Tableau F.l).
Pue ype Driven displacement Soil type Cohesionless a 0
2-0
Remarks /, = average value over shaft - average SPT along shaft Halve/, for small displacement pile Pue type not specified 50/V*3 /, > 170 kN/m1
10
3-3
Decourt (1982)
0 30 0
Shioi & Fukui (1982) Yamashiu et al. (1987) Shioi & Fukui (1982) Yamashiu et al. (1982) Shioi & Fukui (1982) Findlay (1984) Shioi & Fukui (1982) Wright & Reese (1979) Shioi & Fukui (1982) Decourt (1982)
Cohesive
0 0
Bored
Cohesionless
0 Cohesive Cohesive 0 10
33 50 33 Piles cast under pentonite 50>iV>3 / , > 170 kN/m1 30>AT > 15 /, > 250 kN/m3
Chalk
-125
125
Tableau F. 1 : Corrlation entre le frottement latral limite qs (fs) et le nombre de coups N au S.P.T. o fs = a+bN (POULOS, 1989)
317
Le tableau F.2 (POULOS, 1989) donne quelques corrlations empiriques entre l'effort limite de pointe q (f0) et le nombre de coups N au S.P.T. POULOS remarque que les pieux mouls dans le sol dveloppent significativement moins de rsistance en pointe que les pieux battus.
Soil type Sand Sand Silt sandy silt Glacial coarse to fine silt deposits Residual sandy silts Residual clayey silts Qay Qay AllsoiU
Reference Martin et al. (1987) Decourt (1982) Martin et ai. (1987) Thorburn & Mac Vicar (197) Decourt (1982) Decourt (1982) Martin et al. (1987) Decourt (1982)
0 25 020
020 012 030 For Lid 5 If Ljd < 5, K = Oi + 0 0 4 Ld (closed-end piles) or J = 0 0 6 L / (open-ended piles) / = 3 0 MN/m 1 015 /;>7-5MN/m
3
Casi in place
Cohesioniess
Shioi & Fukui (1982) Yamashita et al. (1987) Yaaaashi et al. (1987) Shioi & Fukui (1982) Shioi & Fukui (1982)
N<30 N>40
Hobbs (1977)
Tableau F.2 ; Corrlation entre l'effort limite de pointe q (fb) et le nombre de coups N au S.P.T. o fb = K.N (POULOS, 1989)
318
Essais de laboratoire Les tableaux F.3 et F.4 (POULOS, 1989) rsument les mthodes disponibles pour dterminer le frottement latral limite q^ (fs) du ft l'aide de donnes de laboratoire pour les pieux battus et fors respectivement.
Equation
Remarks a = l - 0 ( c , 2 5 kN/m*) er = 0-5 (c, 70 kN/m 2 ) Linear variation in between a - 1-0(c, O S k N / t n ' ) a = 0-5 (c. 80 kN/m 3 ) Linear variation in between. Length factor applies for L/d > 50
= 0-150-35 (compression) 0-10-0-24 (tension) 0 = 0-44 for ' = 28 0-75 for ' = 35 1-2 for 4>' = 37 = (K/K0). K0 . tan (4>. J/*) <5/$ depends on interface materials (range 0-5-1 0); K/K0 depends on installation method (range 0-5-2 0). K0 = coefficient of earth pressure at rest, and is a function of OCR
/, <
0 = 0-05-0-1
Poulos (1988d)
Tableau F.3 : Frottement latral unitaire limite q^ (fs) pour les pieux battus (POULOS, 1989)
Le tableau F.5 (POULOS, 1989) synthtise diverses mthodes de calcul de l'effort limite de pointe q, (fb) partir de donnes exprimentales de laboratoire. 319
Equation /. = .
Remarks a = 0-45 (London clay) a = 0-7 times value for driven displacement pile
Reference Skempton (1959) Fleming et ai. (1985) Fleming et al. (1985) Stas and Kulhawy (1984) Meyerhof(1976)
/ , = K tan So,'
K is lesser of K0 or 0-5(1 + K0) K/K0 = 2/3 to 1 ; K0 is function of OCR; S depends on interface materials
Silica sand
f. = W
0 = 0-1 for ' = 33 0-2 for ' = 35 0-35 for 4>' = 3T = F tan W - 5") where F = 0-7 (compression) & 0-5 (tension)
/, - ; (ft>f.J
Poulos (1988d)
Tableau F.4 : Frottement latral unitaire limite qs (fs) pour les pieux fors (POULOS, 1989)
Soi! type Clay Equation Remarks Nc = 9 for L/J 3 c ub = value of c, in vicinity of pUe tip N , = 40
* / b l l m t
A= N,c,b
Silica sand*
/V^ plotted against #' N , related to $'. relative density and mean effective stress N , from cavity expansion theory, as a function of 4>' and volume compressibility Uncemented calcareous sand N , = 20 Typical range of N , = 8-20 N , determined for reduced value of 4>' (e-g- 18)
Vesic (1972) Datta et al. (1980) Poulos (1988d) Dutt and Ingram (1984)
* For silica and calcareous sands, the above expressions apply for driven piles only. t Typical limiting values fhlim range from 10-15 MN/m1 for silica sand, and 3-5 MN/m* for calcareous sand; the latter value depends on soU compressibility (Nauroy et al, 1986).
Tableau F.5 : Effort limite de pointe q; (fb) base sur les donnes exprimentales de laboratoire (POULOS, 1989) 320
Annexe G
322
Influence de la charge axiale sur la matrice-transfert en flexion pour application du "modle hybride"
On calcule la matrice-transfert dans le cas o l'influence de l'effort axial sur le comportement en flexion n'est pas ngligeable. Supposons que T(z) est la force latrale sur la section suprieure du tronon i du pieu I et, N(z) la force axiale sur la section infrieure de ce tronon, dont le module dToung et le moment d'inertie sont respectivement Ep et Ip : d2u M(z) = E_I p jdz
(G.)
Equilibre :
^ ^ dz
= f0u (f - u)
(G.2)
T(z) = m&
dz
(G.3)
o M(z) reprsente le moment flchissant. En combinant ces trois quation l'quation (V.26X on obtient l'quation diffrentielle gnrale pour le tronon i ( l'itration 0), charg la fois axialement et latralement.
,4
J2
Eplp - 4 dz
- N00 TT dz
- d-[(am)o,D + ( b B ) a u . ( f - u ) ] = 0
(G.4)
SiA 0 L = VP
,<POL
= =-; VP _ d2u
+
et(
d4u
TT
+
.
X
,re.
(G-5)
2<
PIL TT
OL- U = ^0L-f
dz
dz
A chaque itration la valeur de X^ varie, vu le changement de la pente de la courbe de mobilisation de la raction latrale. Par exemple, pour l'itration 1 :
323
. i^A . J^_
Eplp
(WLD)I
(G6)
(G.5)
possde
comme
quation
r 4 + 2(p 1L .r 2 + X 0 L = 0
(G.7)
(G.8)
En posant a 0 = y_{PiL + V ^ e t o = -y~V\i - V , on peut crire simplement les quatre solutions de l'quation homogne l'quation (G.5) l'itration 0 :
u h o m 0 (z) = l0.caz
+ lo-c** + v 0 .e z + KQ.z^z
est noter que u hom0 (z) es priori complexe, mais le problme tant physique, la solution est en fait relle et donc sa partie imaginaire est nulle, ce qui peut tre mathmatiquement vrifi pour chaque type de solution. Une solution particulire de l'quation (G.5) avec le second membre est note upat 0(z). Cette dernire quation a pour transforme de Lapace :
( G.l3)
oP(p) = p 4 +2(p ! L .p 2 +X 0L est le polynme caractristique de cette quation, gal zro pour a 0 et 0 - Ici aussi, on a quatre solutions (tableau G.l).
324
Solution nondgnre
Solution N
1 2 3 4
a >o
o^eto
deux rels ou imaginaires ou l'un rel et l'autre imaginaire o = 0 C Q = 0, deux racines doubles opposes X XQL = 0 => 0 = 0, une racine double nulle XQL = cp1L = 0 => oto = o = 0, une racine quadruple nulle
<o
0 0 0
dgnre
La solution particulire de l'quation avec second membre est la transforme de Laplace inverse de l'quation (G. 13) en p. tel-00523150, version 1 - 4 Oct 2010
u(p) =
*-0L
F(p) +
<f>0L
P(P)
(G. 14)
(G.15)
On considre pour le dplacement latral libre du sol une variation linaire avec la profondeur f(z) = p + q.z.
par,o( Z ) - ^0L
J* (p(t).(p + qz + 4>0L)dt =
^OL-(P
(G.16)
o [cp reprsente symboliquement J (p(t) dt. Remarque : On constate que XQL influenc par les itrations du modle "hybride" (voir quation G.6), peut directement influencer les solutions particulires.
325
U U
par,o(Z)
par,o( Z
(P+<>OL)J<P +
-
q|J9
Upar.oC2) =
)
^OL-
(P+^OL)^
+ qj<p
q-<p .
COW
_<;,o( z ).
(G.17)
(P+4>OL)9' +
(P + $ O L ) 9 " + q-9'
Pour les quatre solutions prcdentes, on peut calculer les drives et les intgrales de q> afin qu'elles soient toutes nulles pour z = 0. La solution gnrale de l'quation diffrentielle (G.4) est la somme des solutions homognes et particulires.
M z ) = uhom,0(z)
V.o( z )
(G.18)
On crit la forme prcdente, rassemblant les solutions homognes et particulires, sous une forme matricielle avec ses drives :
u 0 (z)"
e 0 (z)
M 0 (z) T0(z) 1
=
"1 0 0 0 [0
0 1 0 N(z) 0
0 0
0 ' 0 0 R.
~u par ,o(z)l
Upar,o( Z ) Upar.oC 2 )
" U hom,o( Z )
U
hom,o( Z )
VP
0 0
<om.o(Z)
U
(G. 19)
-VP.
.u;;.o( )J
1
hom,oW
o]
avec "1 0 R = 0 0 1 0 0 0
VP 0
0 0 0
"Epp
(G.20)
0 N(z)
D'aprs les quations (G.9) (G. 12) la solution homogne (avec quatre constantes d'intgration) s'crit :
U(Z)
= Vgjiz)
^0-g2( Z ) + V 0-3( Z ) + ^ 0 - g 4 ( z )
(G.21)
326
o les fonctions gn(z) peuvent aisment tre calcules pour chacune de ces solutions. En posant :
K(z) =
gi g
gl
_./
z %2 S
g2
_W
g4
4
g4
(G.22)
?3
_W
.gi
g:
Zi
g4.
"u 0 (z)"
e0(z)
M 0 (z) T 0 (z) i tel-00523150, version 1 - 4 Oct 2010
(G.23)
_ 1
Vz,o = B0li(z).G0>i(z)A0
(G.24)
Pour dterminer les constantes d'intgration, on utilise le vecteur d'tat en tte du tronon i, c'est--dire pour z = 0 : A0 = G0>j->(z=0)Joj-,(z=0).V^0i0
(G.25)
o A0 est le vecteur contenant les constantes d'intgration l'itration 0 et V z=00 le vecteur d'tat en tte du tronon i. On peut relier le vecteur d'tat en tte avec celui la profondeur z, V l 0 par : (G.26)
V l 0 = B0.i(z).G0ii(z).Gai-(z=0).BOii-(z=0).VI=a0 ~u0(z)" u 0 (z = 0) e 0 (z = o) M 0 (z = 0) T 0 (z = 0) 1
e0(z)
M 0 (z) T 0 (z) 1
=
R.K(z).K' ! (z = 0 ) . R ! 0
RU
par.o(z)
(G.27)
5x5
327
R-Upar0(z) 1
5x5
L'influence des itrations du modle "hybride", sur l'lment R.Upar0(z) de la matrice-transfert a dj t tudi (voir quation G. 17). Pour tudier l'influence sur le premier lment de la matrice, on considre, pour les quatre solutions de l'quation diffrentielle homogne (G. 15), le produit matriciel K(z).KJ(z=0) :
Solution 1 2 -o cha0z + a ch0z - sha0z ^ -a 0 .oShaz + 0.{XShz K(z).K' 1 (z = 0) = -o cha0z S-c - a 2 . 2 choz + j.aochz ~a 0 .o shotz -cto-o shotz + o-cto shz -ao.ochaz
2
+ + + +
a2 sh0z o a2, ch0z o.a2, shz g.agchz 1 - sh0z o - ch0z - 0 sh0z - o ch0z
1 sha0z o a 0 sha 0 z - 0 sh0z cha0z 2 a , cha 0 z - o ch0z a 0 sha0z ao sha0z - 0 sh0z a 2 cha0z cha 0 z - ch0z
4x4
Clf
a 0 sha0z - a2, cha 0 z 2cha0z - a 0 .zsh 0 z - ao.zsha 0 z a 0 sha0z - a j cha0z Q shaz - aQ.zcha 0 z - aQ.zsha 0 z
328
sha0z a0
-1 sha z
0
+ zcha0z
4x4
(G.30)
Solution 3 : tel-00523150, version 1 - 4 Oct 2010 cha 0 z - 1 sha 0 z - a 0 z a0 a cha 0 z - 1 shu 0 z af 0 0 0 0 cha 0 z a 0 sha 0 z ar sha 0 z a0 cha 0 z (G.31)
1 .{z).Kl{z^O) = 0
z 1
4x4
Solution 4 :
1 K(z).K ! (z = 0) =
0 1 0 0 0 0
z 1 0
2 z 1
4x4
(G.32)
La matrice de la solution 4 est la limite de la matrice de la solution 3 lorsque a 0 les quatre cas, le produit K(z).K-Hz=0) est rel.
0. Pour
On constate dans les trois premires solutions, l'existence de Og et 0 qui sont directement influencs par les itrations du modle "hybride" (voir quation G.8). Par exemple, ces coefficients l'itration 1 sont :
329
1 = ^/"(pi L + V-<P1L - V
= J - 9 l L + J-<PlL -
0L
(>LE)I
(G.33)
-<PlL +
-9IL
OL
i
l = -V~*PlL - V-VlL - V
1 + X I
J k
(d8L)B.r>./(diJB)c
= - J - 9 I L - J-9IL -
*0L
(>LE)I
(G.34)
-<PlL -
-9lL
- 1 +
OL
Z Z (dSjfijj.n/idLu),,
J k
Les quations (G.33) et (G.34) montrent comment varient, chaque itration d'effet de groupe, les matrices-transferts en flexion, sous charge axiale. D est noter qu' l'itration n. la matrice-transfert Tn u dpend de X^, li X0L par la formule suivante :
OL
^nL (tLu)n
d-(b m ) n ,u
V P ( m)o.!
E b
(G.35) Z Z
J k
P P
] +
(d8L)B.;j.B/(du)o
Remarque : Les facteurs modificateurs X^ et X^ modifient sparment les matricestransferts mais, puisqu'ils sont lis avec les facteurs multiplicatifs des courbes de mobilisation d'effort, le couplage entre les effort axiaux et latraux intervient dans leur dtermination.
330
References bibliographiques
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