Memoire Verdier BI
Memoire Verdier BI
Memoire Verdier BI
« Le déploiement de la Business
Intelligence dans l’entreprise »
Séptembre 2006
SOMMAIRE
INTRODUCTION...............................................................................................................4
A. Concept...............................................................................................................5
B. Le marché...........................................................................................................6
1. Le marché français de la BI..............................................................................6
2. Typologies de produits pour la Business Intelligence...................................10
C. Déploiement de la BI........................................................................................12
1. Représentation schématique d'une solution globale de BI...........................12
2. Une implémentation en quatre étapes............................................................14
3. Un travail préparatoire primordial................................................................16
D. La valeur de l'information..............................................................................18
1. Les données passives (data liability)...............................................................19
2. Les conséquences d'une implémentation départementale............................19
3. Les conséquences d'une implémentation inter -départementale (crossing
boundaries)...............................................................................................................19
4. L'entreprise étendue (business extension).....................................................20
5. Merchandising de l'information et extranet intelligent................................21
A. Le département achat......................................................................................21
1. Le SRM*...........................................................................................................21
2. Implémentation d'un SRM..............................................................................22
3. Etude de cas......................................................................................................24
4. Cas d'entreprise : Valéo...................................................................................25
B. Le Département Informatique........................................................................27
1. Cas d'entreprise : PSA Peugeot Citroën........................................................28
D. Le Département Finance.................................................................................32
1. Cas d'entreprise : Havas.................................................................................33
E. Le Département marketing.................................................................................35
1. Etude de cas......................................................................................................35
2. Cas d'entreprise : Amadeus............................................................................37
LES BENEFICES ATTENDUS POUR LES EQUIPES DE VENTE...........................40
CONCLUSION..................................................................................................................48
BIBLIOGRAPHIE............................................................................................................56
ANNEXES.........................................................................................................................58
INTRODUCTION
Les responsables opérationnels sont ainsi amenés à prendre des décisions rapides
et judicieuses qui influent fortement sur l'activité de leur département. Un nombre
croissant d'utilisateurs a besoin d'interroger des données de plus en plus nombreuses et de
sources diverses, et de produire leurs documents et rapports, en s'appuyant sur un outil
qui les accompagne tout au long de leur processus de travail.
Pour ces raisons à l'ére du "sans papier", la Business Intelligence (BI) s'est
imposée dans les entreprises de tout secteur d'activité, des PME aux grands groupes,
publics ou privés. Cette étude a pour but de montrer comment le déploiement d'une
solution de Business Intelligence permet d'améliorer les performances des employés et de
l’entreprise d’une façon générale.
Tout d'abord la notion de BI sera expliquée puis nous analyserons le spectre des
produits BI et son marché. De plus nous approfondirons la notion de valeur de
l'information et comment il est possible d’accroitre la valeur des données de l'entreprise
et mettre en œuvre une solution de BI. Ensuite, l'étude se penchera sur les systèmes de
reporting spécifique à chaque département de l'entreprise et à chaque niveau (des
décideurs aux opérateurs), et leurs influences sur la profitabilité. Enfin, un état des lieux
plus précis des systèmes de reporting adaptés à la vente, à la gestion, à la clientèle et à
celle de la force de vente.
LA BUSINESS INTELLIGENCE (OU BI)
A. A. Concept
B. B. Le marché
1. 1. Le marché français de la BI
Depuis les années 90s, le marché français des progiciels de back- office* a connu
une véritable explosion. La plupart des grandes entreprises françaises ont aujourd'hui
intégré et utilisent un progiciel pour leurs transactions quotidiennes. Au cours des dix
dernières années, les entreprises ont consenti des efforts très importants pour automatiser
leurs processus. Elles ont trouvé dans le support informatique un outil idéal. Ainsi, les
années 90s ont vu l'avènement de l'ère des progiciels de back office (ERP*), suivie de
celle des progiciels spécialisés dans le front office* (de type CRM*).
Le volume des bases de données lié aux progiciels est de plus en plus important et
les entreprises cherchent désormais à adopter des solutions spécifiques et adaptées pour
pouvoir exploiter les informations dérivées.
Les entreprises qui ont déjà enrichi leur solution avec un produit de Business
Intelligence pour exploiter ces informations ressentent maintenant le besoin de disposer
de véritables standards en la matière. Elles veulent utiliser la BI avec les progiciels déjà
en place, sans se séparer pas de la souplesse et des formats dont elles ont l'habitude.
Le marché français de la BI est estimé à 785 millions d'Euros en 2001, dont 560
millions d'Euros pour la partie Services. Il est estimé à 1700 millions d'Euros en 2005,
dont les ¾ pour les services.
Cette croissance estimée par Pierre Audoin Consultants* à 20% en moyenne par
an d'ici à 2005 fait de la BI un véritable marché préservé. De plus, la croissance des
sociétés de services est supérieure à celle des éditeurs, ce qui montre que les
problématiques d'intégration de solutions BI restent importantes. Véritable enjeu
concurrentiel, la Business Intelligence fait partie des facteurs clés de succès des
entreprises commerciales (voir schéma en Annexe 1). Le champ d'action de la BI s'est
beaucoup élargi. En effet, l'évaluation des performances de chaque activité de l'entreprise
est importante pour optimiser sa gestion. Cette évaluation nécessite des applications
analytiques spécifiques. C'est pourquoi les éditeurs de solution de BI ont progressivement
commencé à proposer des offres dédiées chaque fonction de l'entreprise : de la vente
(avec les solutions de CRM*, Gestion de la Relation Client), l'achat (SRM*, Gestion de
la Relation Fournisseur), la logistique interne et externe (SCM, Supply Chain
Management), aux départements RH, IT et Finance
o un marché atomique
Les EBIS sont des suites d'outils intégrant un requêteur*, des outils de reporting
et des outils OLAP. Ce type d'outils, faciles à prendre en main avec une formation
minimale, est destiné à un vaste public incluant les utilisateurs internes, mais aussi les
clients, les fournisseurs, etc. Le Web est bien sûr très exploité par ces produits, au point
que certains fournisseurs de solutions préfèrent la dénomination de Portail BI à celle
d'"EBIS" pour désigner leur produit.
Les produits OLAP sont des outils d'analyse multidimensionnelle fonctionnant sur
des serveurs qui s'appuyaient sur des bases de données multidimensionnelles par le passé,
mais savent aujourd'hui supporter des bases de données relationnelles*. La technologie
OLAP permet aux utilisateurs d'organiser les données sur la base de hiérarchies multiples
et d'y accéder en effectuant des analyses selon plusieurs dimensions (par exemple, le
temps, les régions géographiques, les clients, les produits…). Les données sont souvent
agrégées (fait de regrouper différentes données en des groupes homogènes) afin
d'augmenter les performances d'accès aux analyses, en particulier celles les plus
fréquemment effectuées.
e) e) Les plates-formes BI
Les plates- formes BI sont des suites complètes d'outils pour la création, le
déploiement, le support et la maintenance d'applications BI. Ces produits permettent
d'extraire et d'accéder aux données par l'intermédiaire d'interfaces utilisateur. Ils sont
structurés en fonction de problématiques métier spécifiques et comportent des analyses et
des modèles de données pré- déterminés.
Aujourd'hui la plupart des outils BI font partie de deux catégories: les EBIS et les
plates- formes BI. Ceci est notamment dû au fait que les requêteurs* et les outils de
reporting de base ont été "absorbés" par les EBIS et que les plates- formes BI intègrent de
plus en plus souvent des moteurs OLAP performants.
C. C. Déploiement de la BI
o Concevoir le Datawarehouse*
o Enrichir le Datawarehouse*
L'endroit où se pratiquent les analyses peut être un entrepôt de données centralisé
(Datawarehouse) voire décentralisé et plus spécialisé (Datamart*), selon que le objectif
visé soit global ou fonctionnel. Un utilisateur final peut analyser les données directement
sur le Datawarehouse centrale par le biais de requêtes. Mais il arrive parfois que les
données soient pré compilées de manière uniforme à l'attention de certaines catégories de
population dans l'entreprise (on parle alors d'univers métier).
Ensuite, l'analyse elle- même peut être menée de plusieurs façons. La première
consiste à modéliser les axes d'affaires d'une entreprise comme autant de dimensions d'un
"cube" OLAP*. Il en résulte des indicateurs* (comme le chiffre d'affaires par catégorie de
clientèle sur une ligne de produit précise, par exemple). D'autres méthodes existent,
parfois plus anciennes comme les statistiques prédictives offertes par le data mining, qui
supposent en plus une "historisation" des données dans le temps.
Après l’analyse des données, il faut enfin produire les résultats en les agençant de
telle sorte qu'ils répondent du mieux possible aux différents impératifs de restitution :
clarté et fluidité, précision et concision. La première catégorie de produit de restitution
est le reporting de masse. Il s'adresse à un nombre important d'utilisateurs qui utilise des
requêtes classiques (utilisation fréquente, comme l'édition de facture ou de lettre de
rappel par exemple), le plus souvent pré- paramétrées.
o L'Analytique
a) a) Organisation
De plus, il est primordial de faire un état des lieux des besoins en BI de tous les
départements de l'entreprise. Ainsi, les informaticiens qui installeront et configureront la
solution BI pourront définir les univers, les droits d'accès… en accord avec les attentes
des utilisateurs. Ensuite, il faut s'assurer, en amont, que les filtres appliqués sur les
données sont bien ceux qui aident à gérer l'entreprise la plus efficacement possible. Ce
sera la mission des décideurs de choisir les indicateurs* métiers les plus pertinents afin de
faire ressortir les informations pouvant influencer l'activité de l'entreprise. En aval, il
faudra veiller à ce que les alertes déclenchées par les systèmes décisionnels soient bien
prises en charge par des managers compétents en la matière.
b) b) Technique
Les entreprises qui entreprennent une démarche de BI doivent faire face au défi
d'adapter leur parc informatique en terme de capacité de stockage. Selon Patrick
Bensabat, "En dix ans, beaucoup de choses ont changé, les volumes de données analysées
ont été multipliées par 100", ainsi que la rapidité (évolution du même ordre) de calcul et
le nombre d'utilisateurs (généralisation de l'outil informatique). Les volumes de données
ont énormément augmenté pour des raisons évidentes. Tout d'abord, l'informatisation des
entreprises est maintenant très avancée. Les entreprises échangent entre elles des données
numérisées qu'il faut stocker (échange de mail, information produit, price list…), afin de
faire un historique, avant de pouvoir les analyser. De plus, on assiste actuellement à la
création de nouveaux canaux électroniques de communication (centres d'appels, sites
Web, assistants personnels numériques, SMS, WAP), ce qui multiplie les sources qui
alimentent potentiellement les entrepôts de données.
c) c) Temps
Les serveurs, les bases de données, les réseaux : toute la chaîne de traitement
informatique a dû revoir ses performances à la hausse, afin de maintenir des temps de
réponse acceptables pour les utilisateurs. De plus, à prix constant, la puissance de calcul a
été plus que décuplée en 5 ans. De même, les bases de données (relationnelles* ou
multidimensionnelles*) ont été optimisées afin de ne recalculer que les variables
modifiées par l'utilisateur (et non plus l'ensemble d'une requête complexe).
"La contrainte pour les entreprises est de réaliser ces traitements dans des
périodes de temps limitées et précises", indique Patrick Bensabat. Une prise de décision
pertinente, à partir d'informations synthétisées dans des tableaux de bord, se joue parfois
à quelques minutes près. Aussi est- il nécessaire d'assister les managers dans leurs prises
de décision par des logiciels qui proposent des recommandations."
Soulignons aussi de souligner que des informations seront d'autant plus denses et
réactives que l'entreprise travaille directement avec le consommateur final (comme la
grande distribution ou dans un secteur d'activité de pointe). Cependant cette réactivité
sera moins sensible pour les produits industriels dont le cycle de vie est plus lent et plus
long.
d) d) Le transit de données
Chaque bride d'information dans un système donné a une valeur (voir schéma ci-
après représentant l'évolution de la valeur de l'information suivant les degrés
d'implémentation de la BI dans l’entreprise).
Cette dernière n'est pas liée à la donnée elle- même, mais plus à la manière avec
laquelle l'entreprise l'exploite dans son activité de tous les jours. Sa valeur augmente avec
le nombre d'employés qui l'utilisent et de domaine d'activité touché.
Si les employés partagent la même information, alors leurs activités pourront interagir
entre elles, ils peuvent ainsi mieux communiquer, se comprendre et prendre les
meilleures décisions. Par exemple, si une personne du marketing utilise les informations
issues des équipes de vente (comme les réactions des consommateurs), celle-ci pourra les
croiser avec ses connaissances* et lui donner de la valeur ajoutée (en ciblant à nouveau
une campagne de promotion par exemple). Les vendeurs pourront ainsi augmenter leur
compréhension des données originaires.
1. 1. Les données passives (data liability)
Les données
stockées mais
non utilisées
(comme les
données de
prospection
archivées par
exemple)
représentent un
coût pour
l'entreprise. Elles
nécessitent une
infrastructure de
stockage (le hardware), des logiciels pour les enregistrer et les gérer (le software) et du
personnel spécialisé pour s'en occuper… et ce même si personne ne les exploite. Ainsi, la
valeur de l'information est négative et n'a pas dépassé le point mort car les utilisateurs ne
lui ont pas apporté de valeur ajoutée.
Les utilisateurs ont accès aux données de leur propre département. Nonobstant, à
ce stade, ils ne pourront pas exploiter des informations utiles produites par d'autre
département. Par exemple, les vendeurs auront accès aux informations relatives à leurs
actions passées sur les clients mais pas aux informations sur leur SAV.
Cette étape permettra par exemple aux commerciaux d'avoir accès au SAV
(Service Après Vente). Ils pourront s'informer sur la satisfaction des clients et leurs
problèmes avant de les contacter à nouveau. Ainsi, ils pourront choisir plus facilement le
bon moment pour négocier de plus amples achats (si le client est satisfait et n'a pas
rencontré de problème avec ses achats postérieurs) ou pour solliciter un feedback sur le
service en vue de l'améliorer (dans le cas échéant).
Parallèlement, le SAV pourra s'assurer de la valeur du client quand il reçoit son appel. Il
pourra alors adapter sa charge de travail si le client a acheté massivement les années
précédentes (ou si des achats sont en cours). De même, s'il s'avère que le client a toujours
payé argent comptant alors il pourra plus facilement lui accorder une ristourne.
Les employés sont alors plus efficaces et cette valorisation de l'information peut-
être répétée chaque fois que l'entreprise mettra à disposition les informations d'un
département à un autre (de spécialité différente).
L'utilisation d'un tel extranet peut permettre à l'entreprise d'améliorer ses relations
avec ses partenaires, et aussi de générer plus de chiffre d'affaires (de les offrir à un prix).
D'autre part, l'intégration d’informations extérieures, par exemple sur le marché, permet
de calculer l'évolution de ses propres parts de marché.
A. A. Le département achat
1. 1. Le SRM*
Le SRM* vise avant tout à réduire les coûts, elle couvre le périmètre des relations
avec les fournisseurs :
3 - Des appels d'offre seront alors utilisés pour réduire la liste des fournisseurs potentiels
réalisée en étape 2. Ensuite, l'entreprise émettra des RFI et RFQ aux fournisseurs afin de
négocier et de les mettre en concurrence.
4 - C'est l'ultime négociation où l'on décide d'un commun accord de la façon dont on
procédera à l'exécution de la commande (logistique, paiement…)
Une cinquième étape doit être envisagée pour optimiser le système. Après les
premières livraisons, il s'agira de contrôler les performances du fournisseur et de mettre
en œuvre des actions afin d'améliorer le processus (remettre en cause la manière de
travailler ensemble s'il le faut).
Il est important de respecter ces étapes car dés la première, des critères ont été
générés par le service achat concernant les produits, puis les fournisseurs et leurs
prestations. Ces critères permettront de structurer la base de données et de commencer à
l'étoffer. Ainsi, en étape 5, on pourra analyser cette base de données et segmenter les
fournisseurs et par exemple prévoir le taux de risque pour chacun des segments choisis
(et selon les différents critères).
3. 3. Etude de cas
par an au nom du groupe et d'avoir la gratitude du manager du site (qui y voit des
économies substantielles pour son site).
a) a) La problématique
C'est pour cela que "la direction de Valéo qui a lancé le processus de recherche et
d'évaluation d'une solution et qui a finalement décidé de déployer les outils de Business
Objects afin de se doter d'une capacité d'analyse et d'aide à la décision appropriée."
Bruno Annic, Directeur Informatique.
c) c) Les bénéfices
De plus, Valéo estime que les solutions de BI lui ont permis d'améliorer sa
capacité à collecter et à analyser ses données à des fins stratégiques, mais aussi de mieux
coordonner ses activités production, logistique et ventes.
B. B. Le Département Informatique
6ème constructeur mondial, 2ème européen avec 15,5 % du marché en 2002, PSA
Peugeot Citroën est le groupe automobile qui a connu la plus forte croissance interne
depuis 5 ans (+ 55,1 %). Les ventes ont dépassé 3,26 millions de véhicules en 2002, soit
une progression de 4,3 % par rapport à 2001. Alors que ses concurrents fusionnaient, le
groupe a multiplié les coopérations avec d'autres constructeurs. Les pays de l'Est, avec la
Chine et l'Amérique Latine, sont les trois axes de développement car aujourd'hui l'Europe
absorbe 80% de sa production.
a) a) La problématique
b) b) La solution
La première étape en 1994 a été le choix d'HR Access. En 1997, Business Objects
a été retenu comme standard BI pour le groupe et a été installé en complémentarité d'HR
Access avec la mise en place d'une douzaine de datamarts* métiers. Cette solution BI leur
a permis de gérer l'ensemble des collaborateurs du groupe, actuellement sur le périmètre
Europe de l'Ouest et bientôt sur un périmètre monde. Ceci inclut tous les salariés présents
depuis 3 ans, soit au total 280 000 collaborateurs.
o La gestion :
o Salariés
o Effectifs (entrée, sortie)
o Cadres (Carrière, mutations) et ouvriers, techniciens
o Accident du travail,
o Frais de mission, frais de déplacement
o Formation
o Médical
o Confidentialité
o L'activité Paie
o Congés,
o Nombre d'heures de travail effectif,
o Absentéisme
a) a) La problématique
Dans la Marine Nationale, le personnel est muté tous les 4 ans et tous les ans des
plans de mutation sont élaborés. En parallèle, l'état- major définit les plans d'armement
des unités à terre, en mer et aéronaval. En fonction de critères multiples (compétences,
grades, planification de disponibilité), la Marine Nationale doit donc affecter tous les ans
10 à 12 000 marins sur ses différentes unités.
b) b) La solution
Deux univers* ont été créés. L'univers global contient l'ensemble des informations
sur le personnel géré ou ayant été géré : les actifs, les réservistes et les anciens marins.
Cet univers est utilisé pour toutes les interrogations sur des historiques de carrière, entre
autres. L'univers Actifs ne comprend que les marins actifs. Les gestionnaires du
personnel de la Marine sont autonomes pour effectuer leurs propres requêtes et peuvent
faire appel au Centre Informatique du Personnel Militaire (CIPM) si leurs requêtes sont
trop complexes à élaborer.
c) c) Les indicateurs
Dans le cadre des plans de mutation, des indicateurs croisant les informations suivantes
sont utilisées :
- Etat civil (nom, prénom, matricule, conjoint...)
- Militaire (décorations, certificats, brevets, grades, primes... )
- Historique de carrière,
- Planification des disponibilités
D. D. Le Département Finance
a) a) La problématique
Dans ces conditions les holdings, pour couvrir leurs besoins de restitution,
utilisaient Excel ce qui nécessitait beaucoup de travail soit de ressaisies, soit de transfert
des données vers un outil tableur.
b) b) La solution
d) d) Les bénéfices
Chez Havas, il existe des directions métiers transversales, par rapport aux agences
: santé/communication sportive, ressources humaines, CRM /interactivité (web),
publicité, achat d'espace, Public Relation. En analysant les rapports clients, Havas peut
faire de la `Cross Fertilization' : détecter des clients sur certaines lignes métier, pas encore
clients sur d'autres, des groupes clients dans un pays et pas dans d'autres...
E. E. Le Département marketing
Jason Watkins avance les bénéfices qu'un service marketing peut retirer d'une
application analytique spécifique : "Une application d'automatisation du marketing
permet à un groupe de travail de réunir et d'analyser des données sur ses clients, de
déterminer des cibles pour une offre, de concevoir et gérer une campagne et d'analyser les
résultats sur l'ensemble des canaux (ventes directes, distributeurs, centres d'appels,
Internet et terminaux point de vente). Le groupe de travail peut avoir une stratégie
marketing intégrée et des résultats mesurables."
1. 1. Etude de cas
Nous allons ici examiner le cas d'un analyste marketing du département "carte de
crédit" d'une banque qui cherche à identifier sa cible pour une campagne promotionnelle.
L'objectif est d'identifier la liste de prospects qui apportera le meilleur retour à la
promotion. Le coût d'acquisition de nouveau client étant supérieur à celui de la vente d'un
nouveau service à un client existant, l'analyste choisit de cibler cette dernière catégorie.
Il s'agit d'isoler les clients rentables qui sont aussi des utilisateurs fréquents. Avec
les bons outils analytiques, cette requête n'est pas si compliquée à mettre en œuvre. Il
suffit de déterminer les critères qui constituent ces deux populations, ils serviront de
condition à la requête (dont le paramètre sera la population client).
Pour répondre à la problématique, l'analyste crée un rapport qui présente le
chevauchement entre la liste des clients profitables et celle des utilisateurs fréquents.
Apres avoir rafraîchi son rapport, il remarque que le chevauchement est réduit : les
clients profitables ne sont donc pas des utilisateurs fréquents. Ainsi, l'analyste suggère
une promotion ayant pour but d'augmenter la fréquence d'utilisation des clients rentables.
Une idée serait l'envoie de coupons couvrant les charges d'une utilisation bimensuelle de
leur carte de crédit.
Le problème est que la liste des clients profitables est bien trop large (70 000) et
que pour des raisons budgétaires, il doit réduire de moitié le nombre de prospect. Il va
devoir détecter ceux qui sont le plus à même de devenir des utilisateurs fréquents. En
utilisant le Data mining (et sa technologie d'arbre de décision), l'analyste obtient le report
suivant qui indique le statut marital, le revenu, et le délai de paiement des clients.
Le rapport ci- dessus indique clairement que les clients célibataires sont les plus
profitables, puis (après drill down) plus particulièrement ceux qui sont locataires. Enfin,
en isolant ceux qui ont les revenus les plus élevés (et qui payent avec un délai de 30
jours), l'analyste obtient une population cible de 35 000 clients.
a) a) La problématique
Les NMC, et plus précisément les services Vente et Marketing, n'avaient pas accès
à l'information pertinente à la fois pour suivre les réservations chez leurs clients (exemple
: combien de réservations par les agences ? Sur quelles compagnies aériennes ? Combien
de billets par compagnies aériennes ?) et pour surveiller les marchés et faire des offres
opportunes ( exemple : quel(s) système(s) de réservation utilise tel client ?).
b) b) La solution
Quatre packages sont proposés aux NMC avec différents niveaux d'analyse, le
Standard est gratuit, les deux niveaux supérieurs (dynamic et BI service) à celui là sont
facturés de 3000 a 14000 € par ans pour deux utilisateurs :
o "Standard" :
Suivi journalier des bookings par points de vente, par agences, par régions et
bientôt par clients. 5 rapports journaliers et 7 mensuels.
o "Dynamic"
Via Infoview, des rapports prédéfinis dynamiques avec la possibilité de rentrer des
invites de type `date', `région', `point de vente'. L'information concerne les bookings et
l'information Marketing
o "BI Service"
Accès aux univers via WebIntelligence pour faire des rapports en toute autonomie.
d) d) Les bénéfices
Pour les petites NMC, réduction des coûts IT locaux (ressources et machines)
grâce à l'hébergement en central d'une solution globale de BI.
Les technologies CRM sont mises à l'épreuve, le SFA doit inclure un SAV (dans
des centres d'appels, suivi des réclamations...) dont les performances sont mesurables
(générateur de satisfaction client et réactif). De plus, les centres d'appels, en tant que
centres de relation clients, doivent appliquer une politique relationnelle clairement définie
par la direction.
o Analyse des données du point de vente : des Indicateurs clés de performance (Key
Performance Index ou KPI) permettent de comparer les résultats à ceux du marché, des
concurrents...
o Comprendre les clients en utilisant le système de création de profils de consommation
d'habitudes d'achat, d'affinités de produits...
o Agir en tirant parti des analyses effectuées et qui associent processus et actions dans
une même boucle.
o Comparer les résultats de chaque magasin en les croisant avec des données
géographiques ou d'autres données affectant les ventes.
o Renforcer les moyens d'action des responsables de points de vente en leur apportant
des informations individualisées.
o Accroître la rotation des stocks grâce au système intégré de gestion des stocks et du
point de vente.
o Améliorer les ventes grâce à des analyses de vente par magasin, par produit, par
employé, par caisse, par date, par heure...
o Réduite les pertes : le système de reporting prend en compte les avoirs, les retours, les
échanges, au niveau de chaque transaction.
o Mieux gérer les ressources humaines en permettant d'organiser des programmes de
sensibilisation, d'encouragement, de récompense...
Le responsable de magasin connaît en quasi- temps réel les données de ses ventes
et peut agir en conséquence. Le responsable des ventes a une visibilité immédiate de
l'ensemble des magasins et peut intervenir avec les actions correctives nécessaires. Le
directeur financier peut suivre les résultats consolidés et analyser avec les responsables
des ventes et du marketing les éventuelles modifications de stratégie à entreprendre.
C. C. Cas d'entreprise : Cap Gemini Ernst & Young
Cap Gemini Ernst & Young est une société de conseil en gestion et en
informatique cotée à la Bourse de Paris. Avec un effectif de près de 60 000 personnes
réparties dans plus de 30 pays, elle a réalisé en 2000 un chiffre d'affaires global de près
de 8,5 milliards d'euros.
1. 1. La problématique
Réputé pour sa culture d'entreprise très orientée vers l'optimisation des processus
commerciaux, Cap Gemini Ernst & Young souhaitait disposer d'un outil de pilotage de
son activité commerciale. Le groupe avait choisi Siebel comme standard mondial pour
ses applications de front- office et disposait d'un système de BI maison mais celui- ci s'est
avéré insatisfaisant comme outil de reporting et son utilisation impliquait un trop grand
nombre de tâches manuelles. "Il est plus que jamais vital pour notre entreprise de
disposer d'un outil de reporting performant et sophistiqué qui permette de gagner en
efficacité et de réduire considérablement les coûts", commente Laurent Samot (Directeur
de projet et Consultant chez Cap Gemini).
2. 2. La solution
3. 3. Les bénéfices
Dans une économie globale où l'information est une arme stratégique, il fallait un
outil technique à la hauteur des ambitions des entreprises. La BI est cet outil, il permet
d'exploiter au mieux les données de l'entreprise (en les partageant en interne et en externe
par le biais d'un extranet fournisseur par exemple) et de les valoriser.
Potentiellement utile à toute activité, économique ou non, elle couvre tous les
domaines de l'entreprise (ressources humaines, vente, achats, IT, marketing…) et valorise
aussi bien l'information interne qu'externe, afin de répondre aux besoins des décideurs.
Les tableaux de bord générés par une solution de BI leur permettent ainsi d'avoir à leur
disposition une représentation synthétique de leur activité et toutes les informations
nécessaires à une prise de décision objective.
Cependant, la BI n'en reste pas moins un outil qui ne sera rentable que si les
moyens financiers et humains y sont associés. Une implication forte de la direction et des
employés est nécessaire à son succès qui se mesure au regard des retours sur
investissements. Chez Havas, l'implémentation d'une solution de BI a permis de réduire
les coûts de main d'œuvre administrative et technique (le temps pour produire les
analyses a été divisé par trois en utilisant un effectif plus réduis d'informaticiens) dans
l'ensemble de leurs agences. De plus, les équipes ont aussi pu augmenter leurs revenus en
détectant les clients dont le potentiel d'achat n'a pas été exploité. Le succès de cette
opération est aussi dû à la volonté de la direction d'homogénéiser et de moderniser les
pratiques dans l'ensemble du réseau afin de créer une dynamique de groupe.
Agents intelligents (selon Business & Décision ou B&D) : programmes dotés d'une
capacité à se déplacer sur des réseaux, pour analyser et extraire de l'information.
Back office/ Front office (Selon B&D), Dans le contexte de la gestion relation client,on
désigne par Back office, toutes les bases de données et les logiciels de gestion, (ERP),
tout ce qui est en amont du processus de gestion de la relation client, par opposition au
Front office qui regroupe tout ce qui est directement en contact avec le client : les
logiciels de centres d'appels, d'automatisation des forces de vente, etc.…
Business Objects : Créée en 1990, c'est le premier éditeur mondial des outils d'aide à la
décision pleinement intégrés et évolutifs pour l'Entreprise, donnant aux utilisateurs finals
un accès intuitif aux informations stockées dans les bases de données et les progiciels
applicatifs (ERP).
Call center (centre d'appels) (Selon B&D) : Service de réception et d'émission d'appels
téléphoniques. Il permet d'aiguiller et/ou de traiter les appels. Par extension, le centre
d'appels est le mode de contact personnalisé unique entre l'entreprise et ses interlocuteurs,
autre que le face à face. C'est le pôle réconciliant le mode de contact et la technologie,
qu'il s'agisse de réception de courrier, de fax, d'appels téléphoniques, de connexions
Internet.
Dimension : Axe d'analyse d'une donnée « multi variée ». Une vente de produit peut par
exemple être analysée par région, époque, magasin, etc.
E-Business (Selon B&D) : L'E- Business désigne la façon dont les entreprises utilisent
les technologies de Internet pour interagir avec leurs clients, fournisseurs et partenaires.
(Selon IBM) : "approche sûre, souple et intégrée de la fourniture d'une valeur spécifique à
l'entreprise, par application, aux systèmes et processus d'exploitation de l'entreprise, de la
simplicité et de la portée mondiale qu'offre la technologie Internet ".
Infocentre (Selon B&D) : Un outil d'infocentre est un outil informatique dont l'objectif
est d'interroger des bases de données afin d'y sélectionner des informations, de les
extraire et de les mettre à la disposition du demandeur, sous forme de tableaux ou de
graphiques à l'écran, ou sous forme papier.
Informations (Selon B&D) : Une information est le résultat de la mise en relation de
plusieurs données. Par exemple, le chiffre d'affaires est issu des facturations clients, mais
également d'éléments extra - comptables tels que les commandes livrées mais non
encore facturées. Dans cet exemple, les factures clients sont des données, ainsi que les
commandes livrées non encore facturées. Le chiffre d'affaires, issu de la combinaison de
ces deux éléments devient donc une information. (voir également Connaissance et
Indicateur).
Middleware (Selon B&D) : Les outils de middleware servent à faire communiquer deux
applications ou deux bases de données entre elles. Il s'agit d'outils qui 'parlent' le langage
d'un grand nombre de bases de données et qui servent à faire transiter des informations de
l'une vers l'autre. Dans le domaine de l'informatique décisionnelle, ces outils de
middleware sont utilisés dans le cadre de l'alimentation des entrepôts de données pour
récupérer d'un environnement informatique souvent très hétérogène les informations qui
seront mises en relation et constitueront le Data Warehouse.
PGI, Progiciel de gestion intégré (cf. ERP, Entreprise Ressources Planning) Pierre
Audoin Conseil (PAC), développe une palette large de prestations de conseil, d'études
stratégiques et marketing (gamme d'études multi clients couvrant les marchés locaux ou
les marchés globaux) dans le domaine des technologies de l'information, spécialement
autour des logiciels et services informatiques d'une part, et des services de
télécommunication d'autre part.. Ces études se sont imposées comme les références du
marché d'abord en France puis en Europe.
Requêteurs (Selon B&D) : Un requêteur génère un code SQL pour interroger des bases
de données. Une fois les données récupérées et préparées pour l'aide à la décision, il reste
à chaque utilisateur à les analyser : les requêteurs sont là pour répondre à cette attente. Il
permet à l'utilisateur d'un Data Warehouse d'accéder de manière autonome aux données
de l'entreprise dans un langage proche de celui de son métier.
SIAD, Système informatisé d'aide à la décision (ou DSS, clients Support System),
(selon le JDN) : Il se distingue du système d'information pour dirigeants, dans la mesure
où sa fonction première est de fournir non seulement l'information, mais les outils
d'analyse nécessaires à la prise de décision. Ainsi, il est habituellement constitué de
programmes, d'une ou de plusieurs bases de données, internes ou externes, et d'une base
de connaissances*. Il fonctionne avec un langage et un programme de modélisation qui
permettent aux dirigeants d'étudier différentes hypothèses en matière de planification et
d'en évaluer les conséquences.
BIBLIOGRAPHIE
o Ouvrage bibliographique :
o Site Internet :
o Information d'entreprise :
- Microsoft, www.microsoft.com/belux/fr/business
- SAS , www.sas.com/offices/europe/france
o Documentation Produit
o Magasine
- Cognos, www.cognos.com
o Documentation Produit
o Etudes de cas
ANNEXES
Source : PAC*
Annexe 2 : Matrice des familles de produit BI
Annexe 3 : La réconciliation des EBIS et des plates-formes BI
Annexe 4 : Quadrant magique de l'EBIS et du Reporting :
Annexe 5 : Optimiser le cycle de vente, de la collecte de l'information à la prise de
décision