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ISBN : 2-89481-010-5 Institut de lnergie et de lenvironnement de la Francophonie 56, rue Saint-Pierre, 3e tage, Qubec (Qu.) G1K 4A1 Canada Tlphone : (1 418) 692 5727 ; Tlcopie : (1 418) 692 5644 Courriel : iepf@iepf.org Site Web : http://www.iepf.org
PRFACE
Dans le cadre des activits de son Programme International de Soutien la Matrise de lnergie (PRISME), lInstitut de lnergie et de lenvironnement de la Francophonie (IEPF), organe subsidiaire de lAgence intergouvernementale de la Francophonie, a ralis un grand nombre de formations sur les audits nergtiques dans les btiments, assorties dtudes de cas permettant dvaluer le potentiel dconomies dnergies dans les pays membres du Sud. Ces tudes ont permis didentifier un potentiel variant selon les pays de 30% 45% dconomies sur la facture nergtique. Toutefois, il apparat que la majeure partie du potentiel dconomies dnergie se retrouve dans les installations de climatisation qui reprsentent plus de 60% des gisements exploitables. Ldition du guide Efficacit nergtique de la climatisation des btiments en rgion tropicale rpond donc au souci de mettre laccent sur le poste de consommation nergtique le plus important dans les btiments des pays de la Francophonie du Sud. Cest ainsi que, sous la coordination de MM. Jacques CLAESSENS, Chercheur lUniversit Catholique de Louvain, pour la partie scientifique, et Jean-Pierre NDOUTOUM, Responsable du projet Matrise de lnergie lIEPF, pour la partie organisationnelle, une dizaine dexperts, particulirement choisis pour leur connaissance des installations de climatisation en Afrique, ont particip la rdaction de cet ouvrage. Mais au-del de la ralisation physique de louvrage, lInstitut se propose de mener avec ses partenaires une stratgie globale dintervention en matire de froid et de climatisation. Tout dabord, il faut considrer la version actuelle du guide Efficacit nergtique de la climatisation des btiments en rgion tropicale de lespace francophone comme volutive. En effet, ce document est galement disponible sur le site Internet de lInstitut (www.iepf.org), o il fera lobjet dune actualisation rgulire, intgrant les nouvelles contributions dautres spcialistes de ces questions. Lorsque les changements seront jugs suffisants, une seconde version de louvrage pourra tre dite. Ensuite, la structure du Tome I, traitant de la conception des nouveaux btiments conduit logiquement llaboration dune rglementation thermique minimale de la conception des btiments et des systmes qui fait actuellement lobjet dune rflexion lInstitut. De plus, lapproche propose pour lamlioration de lexploitation des installations existantes (Tome II) intgre un programme de formation continue des techniciens. Cette formation, domicilie dans un centre de formation du Sud, permettra lInstitut de mettre au point et de valider un label qualit nergtique pour les formations sur la climatisation. Enfin, lInstitut sattachera promouvoir la ralisation de projets de terrain permettant dvaluer le contenu et les participants aux formations. Il est entendu que lobjectif principal la ralisation des conomies dnergie ne saura tre atteint que lorsque les barrires techniques, institutionnelles et financires la mise en uvre de projets auront t leves. cet gard, PRISME dveloppe plusieurs approches, en particulier la mobilisation de partenariats, la recherche de financements et la promotion des entreprises et bureaux dtudes spcialiss dans les services conergtiques. Je ne saurais terminer mon propos sans adresser mes plus vifs remerciements tous les rdacteurs, leurs institutions respectives et au Ministre de la Rgion Wallonne dont la contribution a permis de concrtiser linitiative. Je formule le vu que cet ouvrage puisse non seulement servir doutil aux acteurs du secteur, mais galement susciter des vocations, dans la jeune gnration, pour les mtiers mergents de lnergie. El Habib BENESSAHRAOUI Directeur excutif de lIEPF
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PRSENTATION DE LOUVRAGE
Le guide Efficacit nergtique de la climatisation des btiments en rgion tropicale se prsente sous la forme de deux Tomes complmentaires: Le Tome I intitul Conception des nouveaux btiments est consacr aux valuations des bilans thermiques, des cots globaux dexploitation du btiment, au dimensionnement et au choix dun systme de climatisation. Il rpond une proccupation qui mriterait dtre mieux peu prise en compte dans nos pays membres: comment tenir compte de la consommation dnergie avant la construction du btiment. Le Tome II, qui traite de lExploitation des installations existantes, aborde les diffrentes interventions que lon peut raliser pour amliorer lefficacit nergtique du btiment. Il prsente donc lapproche technique traditionnelle, tout en introduisant le concept novateur de contrat de performance nergtique dans la maintenance du btiment. La ralisation de cet ouvrage tient dun pari multiples facettes: Dabord un pari sur la mobilisation de lexpertise: les dix experts francophones qui ont contribu la rdaction de cet ouvrage sont originaires de cinq pays diffrents (Rgion wallonne de Belgique, Burkina Faso, Cameroun, Cte dIvoire, Sngal) et exercent des professions diffrentes (Enseignants, Chercheurs, Directeur technique, Responsable technico-commercial, Consultants). Il a nous donc fallu trouver, malgr cette diversit dexpriences et de ples dintrt, la ncessaire convergence pour garantir la cohrence densemble. De plus, la forte reprsentation des experts africains constitue pour nous un des facteurs de succs de laction du Programme international de Soutien la Matrise de lnergie (PRISME) dont lun des objectifs consiste en limplication de plus en plus pousse des acteurs et oprateurs du Sud. Nous avons ensuite d tenir un pari technologique: lensemble de louvrage a t rdig en utilisant les nouvelles technologies de linformation et de la communication, cest--dire par le truchement dun site Internet o chaque rdacteur, depuis son ordinateur, venait dposer sa contribution qui pouvait tre alors relue et amende par un autre rdacteur. Cette procdure na dailleurs pas t sans mal, vu les difficults daccs en Afrique, souvent lies des problmes de disponibilit du rseau ou de vitesse de transfert des donnes. Le dernier pari, et sans doute le plus important, tient au contenu mme du guide. En effet, si on peut, trouver dans la littrature un certain nombre douvrages traitant de lefficacit nergtique dans la climatisation, force est de reconnatre que la plupart de ces documents ne font que trs peu ressortir les spcificits lies la conception et lexploitation des installations en climat tropical, cest--dire dans la majorit de nos pays membres. Cest un pari que nous estimons partiellement gagn, tant il est vrai que les versions ultrieures du prsent guide gagneront approfondir cette composante.
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Par ailleurs, et malgr la diversit des climats tropicaux, nous avons dcid de ne raliser quun seul guide, en y intgrant au besoin les spcificits climatiques au sein des diffrents chapitres. Les zones climatiques retenues ont t prcises par quelques villes. titre dexemple: climat tropical humide Douala, Abidjan, Cotonou et Lom; climat tropical sec Bamako, Garoma et Korhogo; climat dsertique Niamey, Ndjamena et Ouagadougou; climat littoral Dakar. En outre, et dans un souci de simplification, les tomes I (Conception des nouveaux btiments) et II (Exploitation des installations existantes) de louvrage ne traitent que du cas des btiments du secteur tertiaire (immeubles de bureaux, commerces, htels) et nabordent ni le secteur industriel ni le secteur rsidentiel. Cest galement dans cet esprit que la problmatique des chambres frigorifiques (froid industriel) na pas t aborde et fera lobjet dun traitement ultrieur. Voil donc brivement prsent le guide Efficacit nergtique de la climatisation des btiments en rgion tropicale. Pour lInstitut, cet ouvrage ne constitue quun premier pas vers une dfinition plus fine du type dintervention raliser dans les pays membres du Sud. Nous restons donc ouverts toutes les critiques et suggestions pour pouvoir, ensemble, amliorer notre action. Jean -Pierre NDOUTOUM Responsable du projet Matrise de lnergie IEPF
Tome I : Conception des nouveaux btiments 1. 2. 3. 4. 5. 6. Une mthode de calcul simplifie climatisation en climat tropical du bilan thermique 1 37 53 65 93 141
L'valuation des cots globaux d'exploitation Le choix des systmes de climatisation : critres gnraux Le choix d'un climatiseur de local Le choix d'une climatisation centralise La conception thermique des btiments climatiss : critres de performance Tome II : exploitation des installations existantes
1. 2. 3. 4. 5. 6.
Le diagnostic global d'une installation de climatisation L'amlioration d'un climatiseur L'amlioration d'une installation de climatisation centralise L'amlioration de la machine frigorifique associe Un contrat de maintenance avec clause "nergie" Vers une rglementation thermique minimale de l'exploitation des btiments et des systmes
1 23 57 77 105 117
Jacques CLAESSENS Yzouma COULIBALY Thomas DJIAKO Mose GNAMKE Abraham KANMOGNE Alexis KEMAJOU Mamadou J. KONE Arame NDIAYE Mohamed SAKO KOITA Dimitris STAMATOUKOS
Chercheur l'Universit Catholique de Louvain, Rgion Wallonne Professeur d'nergtique l'EIER, Chef du dpartement IEGS (Infrastructure, Energie et Gnie Sanitaire) Professeur d'nergtique l'EIER Directeur des quipements techniques LBTP (Laboratoire des Btiments et des Travaux Publics), Cte dIvoire Enseignant lENSP (Ecole Nationale Suprieure Polytechnique) de Yaound, Cameroun Ingnieur Conseil SOFRICAM International, Cameroun Energticien, Coordonnateur de projet environnement-nergieconstruction, UNDP/UNOPS Responsable du Bureau dEtude DAMETAL, Sngal Energticien, Enseignant-Chercheur l'Institut National Polytechnique, Cte d'Ivoire Responsable technico-commercial dans une entreprise de rfrigration industrielle en Rgion Wallonne.
CHAPITRE 1
1.1
1.2
COMMENT SITUER LA CONSOMMATION ENERGETIQUE D'UN BATIMENT PAR RAPPORT AUX AUTRES BATIMENTS DU SECTEUR ? _________________________13
1.2.1 1.2.2 1.2.3 1.2.4 1.2.5 La temprature de climatisation_____________________________________________________13 La surface des ouvertures _________________________________________________________13 Facteur solaire __________________________________________________________________15 Surfaces opaques ________________________________________________________________15 Synthse des signes de consommation nergtique ______________________________________16
1.3
COMMENT ANALYSER LES INFORMATIONS CONTENUES DANS UNE FACTURE ELECTRIQUE ______________________________________________________________18
1.3.1 Le facteur de puissance____________________________________________________________18 1.3.2 Le dpassement de la puissance souscrite______________________________________________18 1.3.3 Heures creuses, heures de pointe, heures pleines________________________________________19 1.3.4 Analyse des informations contenues sur la facture lectrique ______________________________20
En consquence, les cots d'exploitation des systmes consommateurs d'nergie sont galement levs. C'est le cas des btiments climatiss. La climatisation y reprsente souvent la part la plus importante de la consommation lectrique du btiment. C'est pourquoi, avant de climatiser, il faut d'abord minimiser les apports calorifiques. On y arrive en observant quelques principes de climatisation passive qui doivent tre le point de dpart de tout projet. Lorsque le btiment est ralis en dpit de ces principes, il y a malgr tout quelques possibilits de rduction de certains apports calorifiques. Pour des raisons diverses, dans nos pays africains les principes la base des rductions de gains calorifiques sont souvent ngligs. Ces raisons sont : La mconnaissance des principes de climatisation passive, Les habitudes acquises en matire de construction, Les cots des investissements des mesures mettre en uvre trop levs.
Des rgles simples permettent de dtecter les consommations excessives d'nergie dans le btiment. Deux niveaux d'investigation sont considrer : l'enveloppe du btiment et les installations frigorifiques.
Ro =
Le facteur Ro reprsente le rapport de la consommation lectrique de l'difice sa surface habitable en kWh/m. Un tableau permet de comparer la valeur obtenue pour un cas donn une valeur standard, donne dans chaque pays en fonction d'une politique nergtique spcifique. En Afrique francophone, trs peu de pays donnent ces valeurs. Le tableau 1.1 donne quelques valeurs indicatives de la consommation spcifique Ro telles que proposes par le code ivoirien de qualit nergtique du btiment.
On dfinit en fin de compte une consommation nergtique spcifique qui garantit le respect des principes d'conomie d'nergie des btiments climatiss. Indice de consommation Rfrence Situation mdiocre (objectif du code) > 275 160 > 250 150 > 300 180 > 400 250 > 300 200 > 200 130
Type d'activit Grand immeuble de bureau petit immeuble de bureau Grand htel Hpital Centre Commercial Appartement (dans grand immeuble)
Tableau 1.1 : Valeurs indicatives de quelques indices de consommation de btiments climatiss en climat tropical humide Ro [en kWh/m/an] Source [2]
Les valeurs de ratio proposes ainsi, bien quindicatives permettent de limiter de faon apprciable la consommation nergtique des btiments climatiss. Des valeurs anormalement leves de ce facteur de consommation sont le premier signe d'une consommation excessive d'nergie. L'valuation des gains calorifiques de l'enveloppe constitue une analyse dtaille de la consommation. Les gains de chaleur par l'enveloppe sont dus aux parois opaques et aux ouvertures. Ils proviennent de diffrents dfauts que nous allons analyser travers les trois sous-chapitres suivants. 1.1.1.1 L'isolation thermique. Les parois opaques laissent passer la chaleur vers les pices par conduction. La formule qui rgie ce transfert est Q = k S ( Te - Ti) k = coefficient global dchange
Le coefficient d'change global k qui intervient dans cette formule traduit la facilit plus ou moins grande avec laquelle la chaleur traverse le mur. Il est fonction de l'change de chaleur par convection la surface du mur mais aussi de la conduction dans la masse mme du mur. Lorsque l'isolation thermique des murs est insuffisante le coefficient k est lev et les flux de chaleur travers les murs sont importants. C'est en gnral le cas lorsque les murs du btiment sont peu pais. Les murs en parpaing de 15 cm, malheureusement trop rpandus en Afrique, rentrent dans cette catgorie. 3
Les valeurs de coefficients dchange maximaux admissibles sont de : kv km = 6 W / m.K = 3 W / m.K pour les vitrages, pour les murs.
1.1.1.2 Les ouvertures La surface et le nombre des ouvertures peut aussi tre une source de gains calorifiques trop importants par l'enveloppe. Quand le btiment existe, il n'est pas toujours facile de remdier cette difficult.
La premire de ces mesures est la ralisation de masques autour des ouvertures. Il s'agit entre autre des rideaux externes ou internes, la vgtation et autres plantes, les auvents et vrandas. Les masques ont pour effet de stopper le rayonnement solaire direct pour rduire leffet de l'une des sources de chauffage les plus importantes dans les pays tropicaux. En effet la quantit de chaleur transmise un local par les ouvertures peut tre value par Q = F S S F et S = facteur solaire de la vitre et sa surface. Q = quantit de chaleur transmise travers la vitre dans le local S = clairement solaire en W/m
Les apports calorifiques par les vitrages et autres ouvertures ne sont pas limits la seule transmission du rayonnement. Il y a aussi la conduction semblable celle observe par les parois opaques ci-dessus. Depuis lexistence de vitres slectives de qualit, le choix du vitrage prend de limportance dans la rduction des consommations nergtiques. Trois paramtres doivent guider ce choix : Le coefficient global dchange k Le facteur de transmission du visible Tvis Le coefficient defficacit lumineuse Ke qui prend en compte la transmission des autres composantes du rayonnement. Une vitre de qualit doit avoir : - K 6 W/m/K - Tvis 0,75 - Ke 1
Les ouvertures sont galement une source dapports calorifiques par infiltration. Lorsque l'air externe est admis dans un local et que l'air frais y est chass deux sortes de gain de chaleur sont enregistres. Les gains de chaleur sensible Qs sont dus l'cart de temprature entre extrieur et intrieur du local. Qs = 0,33 qv ( Te - Ti) [Watts]
Les gains de chaleur latente Ql qui sont dus la chaleur de changement dtat admise lors de la condensation de la vapeur d'eau sur les batteries froides, du fait de l'cart d'humidit entre air externe et air interne. Plus l'air en contient de la vapeur et plus la charge frigorifique est importante. Les gains de chaleur latente Ql s'expriment part : Ql = 0,82 qv ( xe - xi) [Watts]
1.1.1.3 Le renouvellement d'air Le renouvellement d'air, au mme titre que les infiltrations, correspond une admission d'air externe dans le local climatis. A la diffrence des infiltrations, le renouvellement d'air est provoqu. Il est ncessaire pour des raisons hyginiques. Il permet de ramener la proportion d'air vici un niveau acceptable (taux de CO2, odeurs, vapeur d'eau...). La chaleur totale admise dans un local par renouvellement de l'air s'value comme ci-dessus par calcul des chaleurs sensibles et latentes admises dans le local. Nous avons analys dans ce qui prcde les niveaux d'intervention possible de l'enveloppe du btiment. Un calcul rapide doit permettre dans chaque cas de se rendre compte de l'opportunit d'une intervention pour en rduire les apports calorifiques. A ce stade de l'analyse, la ncessit de l'intervention est dicte par le temps de retour des investissements. 6
locaux d'enseignement dortoirs, chambres collectives Bureaux et locaux assimils salles de runion, spectacles... boutiques, supermarchs cafs, bars, restaurants... locaux usage sportif
Il est valu en comparant le ratio de la quantit de frigories gnre la quantit d'nergie lectrique consomme par le groupe frigorifique. Une installation de climatisation aura un COP minimum de 2,5 (voir recommandations plus prcises en fin du chapitre 6).
1.1.2.2 Perte de chaleur par le compresseur f q Le ratio de la perte de chaleur du compresseur au profit de son environnement est aussi un facteur de bon fonctionnement des installations. Le tableau ci-dessous rsume les donnes relatives aux plages de bon fonctionnement des groupes frigorifiques avec le rendement tel que dfini ci-dessus et le coefficient d'chauffement fq comme paramtres. Compresseurs fq Petits compresseurs hermtiques 0,75 0,4 - 0,5 Compresseurs semi-hermtiques 0,1 - 0,25 0,5 - 0,7 Grands compresseurs 0,05 - 0,15 0,5 - 0,8
Les tempratures et les pressions du cycle permettent de savoir l'tat de sant exact du groupe. Chaque installation et chaque type de fluide possde ses tempratures et pressions de fonctionnement propres. Ces pressions et tempratures dpendent de l'application, de la puissance du compresseur, de la temprature du fluide de refroidissement du condenseur... Elles sont fixes une fois pour toute, la conception de l'installation. Lorsque pour une raison quelconque les pressions ou les tempratures d'vaporation ou de condensation varient, les performances de l'installation s'en trouvent altres. Parce qu'on admet en gnral pour les deux changeurs de chaleur (vaporateur et condenseur) des carts de tempratures moyens entre fluides on peut dterminer aisment les carts au bon fonctionnement en mesurant : Les pressions de condensation et d'vaporation, ou pressions de saturation ps, Les tempratures d'vaporation et de condensation, ou tempratures de saturation Ts, Les tempratures du fluide refroidi lvaporateur, Les tempratures du fluide de refroidissement au condenseur. En particulier : Une temprature (et une pression) dvaporation trop basse en comparaison des besoins augmente la consommation dnergie, Une temprature (et une pression) de condensation leve augmente aussi la consommation dnergie, Un taux de compression lev, cest--dire hors des limites de fonctionnement optimal du compresseur, augmente considrablement la consommation dnergie. On retiendra que l'cart entre temprature du fluide de refroidissement et temprature de condensation doit tre compris entre 10 et 20C. Celui entre temprature du fluide refroidir et temprature d'vaporation est entre 16 et 20C.
Les paramtres qui influent le plus sur le COP sont : La charge frigorifique. Une augmentation de 10% de la charge peut rduire le COP de 13 15 % en climatisation, Les rendements volumtriques et isentropiques du condenseur, Les efficacits des changeurs (vaporateur et condenseur) travers les coefficients globaux dchange qui se dgradent au fil du temps, Les tempratures de condensation et dvaporation. Les pays tropicaux ont tous en gnral une temprature ambiante leve. Les tempratures de condensation sont par consquent hautes et les COP en sont affects.
1.1.3 La rgulation
Trois niveaux de rgulation sont utiliss dans une centrale de climatisation : La rgulation de la temprature dvaporation (pressostat basse pression) La rgulation de la temprature de condensation (pressostat hante pression La rgulation de la temprature dambiance (thermostat dambiance) Les deux premires sont directement relies au groupe frigorifique et peuvent provoquer un arrt du groupe quand rien nest fait pour revenir au rgime nominal de fonctionnement. Pour les installations de puissance, la tendance est lutilisation des automates programmables capables de grer tous les paramtres de contrle peu de frais partir de terminaux de commandes. La rgulation dambiance en climatisation consiste maintenir les locaux climatiss dans les conditions de temprature et parfois mme d'humidit requise par l'utilisateur en jouant sur la puissance frigorifique produite. Les techniques utilises vont du simple thermostat dambiance aux systmes lectroniques sophistiqus tels que les automates. La figure 1.3 montre le cycle de traitement d'un air de climatisation avec les points caractristiques placs sur un diagramme de carrier de l'air humide. La temprature de consigne peut tre hors de la plage de fonctionnement normal de la climatisation. Une temprature trop basse augmentera la puissance frigorifique appele par le btiment, avec pour consquence une consommation nergtique excessive. De plus, la temprature l'vaporateur peut baisser et 1C de rduction de la temprature d'vaporation provoque jusqu 3% de rduction du COP de linstallation.
Un thermostat dambiance plac au mauvais endroit peut aussi provoquer une consommation excessive du groupe. C'est souvent le cas lorsque la sonde est place dans un angle mort loin du cne de soufflage de l'air trait. On en arrive refroidir le local une temprature bien en dessous de celle de consigne. Toute modification de la temprature de climatisation rduit ou augmente les charges frigorifiques et donc la consommation nergtique. On rgule les tempratures des locaux par une variation des deux paramtres temprature et dbit dair de climatisation dans les systmes Volume dair variable (VAV), temprature dair variable (TAV), ou volume et temprature dair variable (VTAV). Dans le cas particulier de l'Afrique, le cot trs bas des automates fait quici plus quailleurs les groupes frigorifiques des climatisations centrales doivent tre grs de prfrence par des automates. On limite ainsi le nombre de panne pouvant conduire lindisponibilit totale des systmes mais aussi les cots dexploitation. On minimise galement le problme li au dfaut de technicien de maintenance de qualit.
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On voit que le couple (dbit qV, temprature de soufflage TS) constitue le paramtre de base pour rguler la temprature interne TI. Lorsque la temprature de sortie de batterie froide est impose, le dbit d'air pour chaque local climatiser est obtenu par un calcul partir de la puissance frigorifique QS. Equilibrer un rseau d'air de climatisation consiste donner chaque local le dbit qV d'air ncessaire son maintient la temprature de consigne TI. On y arrive par un calcul de pertes de charges prenant en compte la distance du local la batterie froide, le dbit demand, les singularits du parcours araulique, la forme et la rugosit des canalisations... L'quilibrage d'un rseau de gaine de transport d'air n'est pas ais. Il est frquent que des carts soient observs entre les valeurs calculs et la ralisation pratique en terme de dbits observs. Dans les cas de climatisation centrale, les causes de drglement de rseaux arauliques sont multiples : les gaines fractures provoquent des fuites dair trait, des vis de serrage manques certains appareils ou certains niveaux du rseau, des appareils ou pertes de charges parasites ont t placs sur le rseau, des filtres sont bouchs, des ventilateurs fonctionnent mal. Tout dsquilibre dans le rseau provoque un excs de refroidissement dans certaines zones du btiment et une insuffisance dans d'autres. Les dsquilibres dans les rseaux arauliques constituent un vritable casse-tte pour les techniciens frigoristes et peuvent entraner un fonctionnement dsastreux des systmes en terme de confort thermique et de consommation nergtique.
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1.2 COMMENT SITUER LA CONSOMMATION ENERGETIQUE D'UN BATIMENT PAR RAPPORT AUX AUTRES BATIMENTS DU SECTEUR ?
La consommation nergtique dans n'importe quel secteur dactivit, est value travers les ratios de consommation. Dans le btiment, on dfinit aussi des ratios de consommation nergtique. Selon que l'on parle de chauffage ou de climatisation les ratios ne sont pas identiques. Le code ivoirien de qualit nergtique du btiment est une rfrence dans la sous-rgion dAfrique noire francophone. Il prend en compte les paramtres ci-aprs pour les quels nous proposons des limites par type de climat ou de structure dimmeuble.
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une maison climatise, un ROM de 1/3 au Nord et mme au Sud, est tolrable alors qu'il ne peut l'tre l'Est et l'Ouest.
Attention Nos propos concernent des btiments climatiss. Dans le cas contraire, les conclusions peuvent tre sensiblement diffrentes. Ainsi, pour les pays chauds et humides, un btiment non-climatis demande de ne pas trop rduire la surface ou le nombre des ouvertures. En effet, dans ces pays la ventilation naturelle suffit trs souvent confrer un confort thermique condition d'avoir les ouvertures en nombre et en surface suffisante. Enfin surface gale, il faut prfrer un nombre rduit d'ouvertures pour limiter les infiltrations. Celles-ci sont directement proportionnelles aux primtres des aires dlimites par les ouvertures. Par exprience, il parait ncessaire ce niveau de caractriser galement les ouvertures par un degr d'tanchit allant de 1 3. 1 : Bonne tanchit 2 : Etanchit moyenne 3 : Mauvaise tanchit Un volet qui ferme mal peut anantir tous les efforts de climatisation dans un local. Un concepteur d'immeuble devrait choisir dlibrment l'tanchit des ouvertures des locaux climatiser pour rduire au strict minimum les charges de climatisation. Le coefficient <1> donn ci-dessus correspond cette situation. Lorsque aucune disposition particulire n'est prvue, on parle d'tanchit moyenne note <2>. Enfin tous les cas manifestement dsastreux d'tanchit (volets briss ou manquants cadres qui ferment mal) correspondent la situation <3>.
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Les faades principales l'Est et l'Ouest doivent faire l'objet d'une isolation thermique. De faon gnrale il faut minimiser les apports par conduction par les parois opaques k < 3 W/m. K
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Les ouvertures et fermetures trop frquentes des portes et fentres sont galement une source de gains calorifiques ( la fois latents et sensibles) parfois lev qv < 20 m3/h
Les portes et fentres qui ferment mal, les persiennes, les parties d'ouvertures brises sont frquentes dans les locaux et provoquent des surconsommations nergtiques (tanchit de niveau <2>). Le toit, de par sa position par rapport au soleil et sa surface peut provoquer un apport calorifique trs lev, souvent plus lev que tout le reste dans les petits immeubles. Comme pour les murs de faade principale, la solution de base est l'isolation thermique. Les appareils lectriques lorsqu'ils ne sont pas utiliss doivent tre systmatiquement arrts sous peine d'accrotre doublement la consommation nergtique des difices par la consommation propre de ceux-ci et par la climatisation. C'est le cas par exemple pour l'clairage. Les conduits de transport de l'air sont galement sources d'apports thermiques. Lorsque ces conduits passent en particulier par des zones surchauffes tels que les buanderies, les cuisines, l'extrieur, il faut penser rduire leurs pertes thermiques en les isolant, en rparant les fuites et vitant les pertes de charge parasites. Lclairage doit avoir une efficacit et une intensit acceptables. Pe > 50 lumens/Watts E < 500 lux en moyenne
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1.3 COMMENT ANALYSER LES INFORMATIONS CONTENUES DANS UNE FACTURE ELECTRIQUE
La tarification des consommations lectriques est base sur le principe de pnaliser le consommateur qui mobilise du matriel coteux (par un appel de puissance lev) pour une faible consommation lectrique globale. Pour arriver une facturation simple qui prenne en compte ce principe, des tarifications ont t adaptes dans chaque pays. Des traits communs peuvent cependant tre relevs. Avant de situer le sens des informations contenues dans une facture lectrique il convient de passer en revue les paramtres utiliss le plus souvent dans la facturation lectrique.
Il s'ensuit un dpassement frquent de la puissance pour des installations lectriques non dimensionnes en consquence. Les socits d'lectricit sanctionnent les consommateurs en fonction de la frquence de dpassement de la puissance de souscription enregistre. On recommande au consommateur de trouver un compromis entre une frquence de dpassement dont la facturation combine avec les frais de prime fixe minimisent les frais de souscription et dpassement de puissance. Dans la pratique, on arrive un tel rsultat en analysant ses factures d'lectricit. Cela suppose une anne de fonctionnement au minimum avant de rechercher toute possibilit d'conomie dans ce secteur. La puissance de souscription initiale est choisie en faisant une moyenne des puissances installes tenant compte d'un facteur approximatif de simultanit. On dtermine ensuite l'aide de logiciels aujourd'hui disponibles sur le march ou par une mthode graphique la puissance optimale. Avec les logiciels de calcul on peut affiner le calcul en se basant sur une facturation sur plusieurs annes. Le rsultat est presque toujours qu'il faut tolrer un certain dpassement de puissance souscrite de manire que la somme entre la prime fixe et les pnalits de dpassement de puissance soit minimale.
Pour arriver une rduction de la puissance consomme il faut agir sur les appareils qui consomment l'lectricit. C'est--dire dtecter leurs anomalies de fonctionnement et les corriger de manire les ramener un rendement acceptable. C'est un procd par lequel les consommations sont portes sur un graphique et compares aux heures respectives d'utilisation des appareils. Les dmarrages et arrts des appareils sont dtects par les pointes et creux de consommation sur le graphique. On arrive ainsi dtecter les surconsommations dus tel ou tel appareil. On peut galement quiper les compresseurs des groupes frigorifiques de compteurs horaires. On arrive ainsi dtecter avec plus de chance les anomalies de fonctionnement. Les compteurs horaires permettent galement de faire des bilans mois par mois de la consommation nergtique annuelle et par suite des statistiques et une programmation du fonctionnement conduisant des conomies nergtiques.
k S A T qv x V s cv hi he e TES
Coefficient global dchange dune paroi Surface des parois Surface des ouvertures Temprature Dbit volumique Humidit relative Volume Coefficient dabsorption Constante de Stefan-Boltzman Flux solaire Coefficient de conductivit thermique Chaleur massique Masse volumique Coefficient de convection interne Coefficient de convection externe Epaisseur dune paroi Temprature quivalente de surface
BIBLIOGRAPHIE
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CHAPITRE 2
INTRODUCTION _________________________________________________________________24 2.1 2.2. PRESENTATION SOMMAIRE DES CLIMATISEURS INDIVIDUELS ______________24 TECHNIQUES GENERALES DE MAINTENANCE_______________________________29
2.2.1 Maintenance, dpannage et rparation________________________________________________29 2.2.2 Documents dentretien____________________________________________________________29 2.2.3 Dossier dentretien_______________________________________________________________30
2.3.
2.4
2.5.
2.6.
2.7
2.8 Problmes spcifiques aux pays chauds en dveloppement ............................................. 54 BIBLIOGRAPHIE .................................................................................................................... 55
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INTRODUCTION
Lobjet de ce chapitre est de prsenter les bonnes pratiques de maintenance des climatiseurs individuels, ainsi que les dispositions prendre pour amliorer leur fonctionnement. Dans un premier temps nous verrons de manire trs sommaire les types de climatiseurs individuels les plus courants et ce que lon peut en attendre en termes de production frigorifique. Ensuite, aprs un aperu gnral de lapproche mthodologique utilise en maintenance, nous analyserons respectivement les indicateurs de bon fonctionnement, les pannes les plus courantes, le matriel dintervention, les techniques de diagnostic, les pratiques de dpannage et de rparation, et enfin les contrles effectuer aprs une intervention. Nous terminerons le chapitre par un survol de quelques dispositions prendre pour viter une dtrioration prcoce de ces appareils dans le contexte des pays chauds en dveloppement.
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Les climatiseurs lments spars (split system ou multi splits) dont les productions frigorifiques vont de 2 15 kW, Les armoires de climatisation (climatiseurs individuels de grande puissance), qui peuvent tre du type armoire monobloc (puissance frigorifique 7 120 kW), armoire condenseur air spar (puissance 12 120 kW), monobloc air installer en toiture appel rooftop (puissance frigorifique 7 350 kW) et enfin armoire condensation par eau (puissance frigorifique allant de 7 140 kW). La figure suivante prsente une vue clate dun climatiseur de type window.
Les climatiseurs individuels peuvent tre monts selon diffrentes configurations (console, allge, plafonnier) et avec divers quipements terminaux (soufflage direct, soufflage dans un rseau de gaines avec diffuseurs de soufflage et bouches de reprise). Dans les pays chauds en dveloppement, la climatisation individuelle est essentiellement assure par des climatiseurs individuels condensation par air. La climatisation condensation par eau (gnralement recycle dans des tours de refroidissement ou des condenseurs vaporatifs) est effectue exclusivement dans les centrales eau glace, avec comme quipements terminaux des ventilo-convecteurs ou des caissons de traitement dair associs un rseau de gaines.
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La centrale de climatisation et ses accessoires faisant dj lobjet dautres chapitres de ce manuel, nous limiterons nos propos, dans le cadre de lactuel chapitre, aux climatiseurs individuels condensation par air. De mme, les systmes Volume de Rfrigrant Variables (VRV), parfois assimils aux systmes multi-splits, seront plutt traits dans le cadre des centrales de climatisation condensation par air car ils constituent actuellement de redoutables concurrents des centrales eau glace. La figure 2.4 prsente un schma de montage dun climatiseur lments spars (split system) avec unit intrieure de type cassette.
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Figure 2.4 Installation dun split avec unit intrieure de type cassette
Les climatiseurs individuels sont des appareils permettant de rafrachir ou de ventiler un ou plusieurs locaux un faible cot, mais sans aucune possibilit de contrle prcis du degr hygromtrique intrieur. Ils peuvent ventiler, rafrachir, dshumidifier ou chauffer* un local. La fonction chauffage est assure par rsistance chauffante ou, pour les climatiseurs rversibles, par inversion de cycle. Les climatiseurs individuels sont prvus pour un refroidissement de lair extrieur de 8 10 C. Pour une utilisation dans les pays o il fait trs chaud pendant toute lanne, les rsistances chauffantes sont gnralement dmontes afin dviter de souffler de lair chaud dans le local suite une mauvaise manipulation de lutilisateur. Quant aux climatiseurs rversibles pour lesquels la fonction chauffage est assure par inversion de cycle, linstallateur en pays chaud doit mettre hors service le fonctionnement en inversion de cycle. Les figures 2.5 2.8 schmatisent diffrentes configurations d'armoires de climatisation. On notera que les armoires condensation par air peuvent tre du type compact ou condenseur spar.
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Les armoires condensation par eau sont rarement utilises dans les pays en dveloppement. Cependant, on trouve quelques fois des installations de climatisation de moyenne puissance comportant plusieurs armoires condensation par eau raccordes une seule tour de refroidissement.
Figure 2.8 Armoire de climatisation condensation par eau avec tour de refroidissement.
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frigorigne la sortie de lvaporateur et la temprature dvaporation. Un dtendeur partiellement obstru provoquera une lvation de la surchauffe. A lvaporateur, lcart (Tao) entre la temprature de lair souffl (Tos) et la temprature de lair repris (Tor) sera compris entre 6 10 C. Lcart (To) entre la temprature dvaporation To et la temprature de lair repris (Tor) sera compris entre 16 et 20 C, soit en moyenne 18C. Lcart entre la temprature dvaporation To et la temprature de lair repris Tor restera constant si la haute pression ne varie pas. Une basse-pression anormalement faible sera due au fait que le compresseur aspire beaucoup plus de vapeurs que lvaporateur nen produit. Les informations ci-dessus permettent de connatre les grandeurs importantes suivantes: la basse pression Po (et la temprature dvaporation To), la haute pression Pk (et la temprature de condensation Tk), la surchauffe, le sous-refroidissement, la temprature de lair la sortie du condenseur, la temprature de lair repris et enfin la temprature de lair souffl au niveau de lvaporateur. Connaissant la nature du fluide frigorigne dans linstallation ( lire sur le dtendeur thermostatique) et la temprature ambiante extrieure mesure lors de lintervention, on peut en dduire Tk et Pk. La valeur de la temprature obtenir dans la pice permet den dduire To, do Po. En montant un manifold sur linstallation, on peut lire les valeurs relatives de Po et de Pk quil suffit de comparer aux valeurs de rfrences afin dorienter le diagnostic en sinspirant de lorganigramme de la figure 2.9.
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Puissance insuffisante au compresseur, - basse pression leve - haute pression pas leve Excs de charge en fluide frigorigne, - basse pression plutt lev - haute pression plutt leve - bon sous refroidissement - pas dincondensables. Prsence dincondensables dans le circuit, - basse pression plutt leve - haute pression plutt leve - bon sous refroidissement Condenseur de faible puissance (encrass, faible dbit dair). - basse pression leve - haute pression leve - mauvais sous refroidissement
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Recyclage de lair au condenseur, - mauvaise implantation - obstruction temporaire - vents dominants Surcharge en fluide frigorigne. - mauvaise charge Les dfauts au condenseur numrs ci-dessus provoquent un dclenchement du pressostat HP, et parfois louverture du contact qui protge le compresseur contre les surcharges lectriques.
Rservoir de liquide Tourbillonnements qui se produisent lorsque la charge en fluide frigorigne est trop faible, ce qui provoque une rduction de la capacit du dtendeur, Obstruction de la sortie de la bouteille par des salets, ce qui se manifeste par des bulles dans le voyant.
Evaporateur refroidisseur dair Sur ce constituant, il y a en gnral deux types de problmes Une mauvaise qualit de l'alimentation en air et de sa rpartition, - filtres ou batteries sales - inversion du sens des ventilateurs - obstruction des gaines de soufflage - patinage de la courroie - mauvais alignement des poulies - volets mal rgls
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La panne dinsuffisance dair se manifeste par une basse pression faible, un givrage de la batterie et une temprature ambiante basse. Une mauvaise qualit de l'alimentation en fluide frigorigne et de sa rpartition, - dshydrateur bouch - tuyauterie ou raccord obstru - dtendeur dfectueux Les principaux symptmes de cette panne sont : basse pression faible, givre ou glace sur la batterie, bulles dans le voyant, prdtente. Compresseur Sur le compresseur, les dysfonctionnements suivants sont souvent observs : Grippage mcanique - piges huiles (occasionns par une mauvaise implantation des tuyauteries) - noyage du compresseur (dtendeur dfectueux ou coups de liquide) - manque de fluide frigorigne provoquant un mauvais retour dhuile. Le grippage est trs frquent aprs une carbonisation du compresseur. Bruits excessifs lintrieur du compresseur - usure interne par insuffisance de lubrification Si lon entend des cognements lintrieur du compresseur au dmarrage, il sagit des coups de liquide dus laccumulation de fluide frigorigne dans le carter pendant larrt du compresseur. On peut viter les coups de liquide par utilisation de la rsistance de rchauffage du carter ou par pump down control (tirage au vide avant larrt du compresseur). Manque de puissance - problmes de clapets (casss ou uss) - joints dfectueux Ce qui provoque un faible taux de compression quon peut facilement dceler (basse pression leve, haute pression faible, temprature de refoulement faible, temprature du carter du compresseur leve). Surchauffe leve - faible tension en ligne (compresseurs hermtiques) - surtension associe une basse pression faible (compresseurs hermtiques) - manque de fluide frigorigne (compresseurs hermtiques) - charge thermique leve (basse pression leve) - faible charge dhuile 36
Dtendeur Thermostatique On rencontre trois problmes frquents sur ce type de matriel : La suralimentation (noyage) - bloqu en position ouverte - inadapt au type de fluide utilis - bulbe mal positionn ou mal fix - faible charge thermique - excs dhuile Etranglement - blocage en position ferme - manque de fluide frigorigne - dshydrateur bouch - distributeur bouch - prdtente
car au dmarrage, le pressostat haute pression peut souvrir avant que le ventilateur du condenseur nait le temps dvacuer la chaleur accumule dans lunit. Enfin, si le motocompresseur monte beaucoup plus vite en rgime que le ventilo-moteur du condenseur, le pressostat haute pression risque de couper. Accessoires Dshydrateur Une diffrence de temprature de part et dautre du dshydrateur signifie quil est trs sale et doit tre remplac. Par ailleurs, si le dshydrateur arrive saturation, il risque de relcher lhumidit retenue, ce qui pourrait provoquer une conglation de leau au niveau de lorifice de dtente. Electrovanne Ce composant va bourdonner si la tension en ligne est faible, si la connexion est mal serre ou si son mcanisme est gripp. Il faut noter que llectrovanne se fermera en cas de grippage, ou si la bobine est ouverte, et enfin si le diffrentiel de pression est trop lev. Ainsi, avant de remplacer une lectrovanne pour grippage, il faudra toujours vrifier son diffrentiel maximal de service. Une fuite interne sur llectrovanne se manifestera par un cart de temprature de par et dautre du composant. Voyant liquide Les bulles dans le voyant indiquent un manque de fluide ou une perte de charge due une restriction ou une ligne sous-dimensionne. Il est conseill dtre trs prudent lors de lutilisation de lindicateur de teinte. Dune part, lindicateur ne donne pas une lecture fiable sil nest pas entirement recouvert de fluide. Par ailleurs, le changement de couleur intervient toujours la mme valeur dhumidit relative, ce qui signifie que si la temprature du fluide frigorigne augmente, il faudra encore plus dhumidit relative pour que lindicateur de teinte ragisse. Par ailleurs, si le voyant a t expos un taux dhumidit relative lev, il ne peut plus donner une indication fiable car ses sels rvlateurs pourraient tre dlavs. Avant de changer plusieurs fois de dshydrateur afin de retrouver la bonne teinte, Il faut avoir au pralable test le voyant laide dun fluide frigorigne neuf. Matriel dintervention Les climatiseurs individuels sont souvent quips de compresseurs hermtiques. Pour les climatiseurs window, aucune prise de pression nest prvue sur lappareil. Pour intervenir sur ce type dquipement, on utilisera trs souvent une valve clapet (vanne schrader) qui sera monte sur le tube de charge du compresseur. Pour la mesure de la haute pression, une vanne schrader peut aussi tre monte par piquage sur la tuyauterie de refoulement du compresseur. Par contre,
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sur les climatiseurs split, des prises de pression sont souvent prvues en haute pression et en basse pression. Le by-pass de service (ou manifold) permettra la mesure de la haute pression et de la basse pression, et des tempratures correspondantes. La fixation dun Manifold sur un climatiseur permettra donc de lire les valeurs de Pk et de Po que lon comparera aux valeurs de rfrence. Ainsi, lon pourra dire si la haute pression ou la basse pression est forte ou faible. Le manifold sert aussi dorgane de raccordement pour le tirage au vide, la charge en fluide frigorigne et la charge en huile de linstallation. Tous les compresseurs semi-hermtiques ou ouverts et certains compresseurs hermtiques sont quipes de vannes de service (vanne trois voies), gnralement montes laspiration et au refoulement du compresseur, et la sortie de la bouteille liquide. La vanne trois voie permet la prise de pression ou la charge de linstallation en phase liquide (vanne dpart liquide) ou en phase gazeuse (par laspiration). Le cylindre de charge ou une balance lectronique programmable seront utiliss pour charger un climatiseur lorsque la quantit de fluide frigorigne introduire dans le circuit est connue. Le cylindre nest pas souvent utilis par les frigoristes, la balance non plus car ils prfrent souvent effectuer la charge en contrlant les pressions, la surchauffe ou le givrage de lvaporateur. Pour la dtection des fuites, on utilisera de leau savonneuse, une lampe halode ou un dtecteur lectronique. Pour lvacuation des gaz contenus dans le circuit frigorifique, on utilisera une pompe vide. On vitera de raccorder la pompe vide sur un circuit sous pression. Par ailleurs, le niveau dhuile dans la pompe devra tre contrl avant chaque utilisation. Pendant le tirage au vide, la mesure du niveau de dpression se fait laide dun vacuomtre quil faudra penser retirer du circuit pendant la charge de linstallation. Les mesures des tempratures de surface sur les tuyauteries frigorifiques la sortie de lvaporateur et la sortie du condenseur permettent de dterminer respectivement les valeurs de la surchauffe et du sous-refroidissement. Pour cette mesure, un thermomtre de contact sera suffisant. Une perte de charge sur la ligne liquide se traduira par une chute de temprature. Ainsi, si lon remarque par exemple une chute de temprature entre lentre et la sortie dun dshydrateur, on peut en conclure quil est partiellement bouch. Si cet cart de temprature est suprieur 3C, il est prfrable de le remplacer. Donc pour la dtection des pertes de charges anormales, un thermomtre de contact sera suffisant. Un thermomtre dambiance est ncessaire pour les mesures de tempratures ambiantes (intrieure et extrieure), la temprature de lair la sortie condenseur, les tempratures de soufflage et de reprise lvaporateur. Ces mesures permettront de valider la temprature 39
intrieure du local, ainsi que les diffrents carts de temprature lvaporateur et au condenseur. Un thermomtre dambiance sera par ailleurs suffisant pour faire le test des incondensables. Un dtecteur lectronique est recommand pour la recherche de fuites sur le circuit frigorifique. Une pince multimtrique permettra de mesurer lintensit nominale du moto-compresseur et contrler les relais de dmarrage. La valeur dintensit nominale mesure sera compare la valeur inscrite sur la plaque signaltique ou fournie dans le catalogue constructeur. Lutilisation en voltmtre permettra de contrler la tension dalimentation. La fonction ohmtre sera surtout utilise pour le test des enroulements du compresseur et le contrle de la mise la terre. Le test des condensateurs se fera de prfrence avec un ohmtre aiguille faible sensibilit. Un anmomtre sera ncessaire pour le contrle des dbits dair au condenseur et lvaporateur. Les valeurs mesures seront compares aux donnes du catalogue du fabricant.
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Vrification gnrale - nettoyage ou remplacement des filtres air - nettoyage de lvaporateur, du condenseur, du compresseur, du bac condensats - contrle de lvacuation des condensats - vrification dabsence de frottements du dtendeur capillaire - resserrage des boulons - vrification des fixations - contrles de la carrosserie dvaporateur et du condenseur
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Test de mise la terre Pour effectuer cette mesure, on recommandera lutilisation dun contrleur disolement, en appliquant une tension de 500 V. La valeur moyenne de la rsistance de terre est denviron 5 M. Il est aussi possible deffectuer cette mesure lohmtre. Si la valeur ohmique nest pas connue, on prendra 100 ohms par volt pour les moteurs de puissances suprieures 1 CV. Si la mesure de la rsistance de terre est proche de zro, lenroulement est la masse.
Test des condensateurs On utilisera un ohmtre aiguille faible sensibilit. La procdure de test est la suivante : Couper la tension dalimentation et dcharger le condensateur en le shuntant, Relier lohmtre la capacit, Si laiguille se dplace rapidement vers zro puis revient lentement, cela signifie que la capacit est bonne, Si laiguille reste en position (rsistance nulle), la capacit est en court-circuit, Si laiguille ne bouge pas, indiquant une rsistance infinie, la capacit est coupe. Un gonflement anormal de la capacit signifie quelle est en court-circuit.
Test du relais de dmarrage Le test du relais consiste en une vrification de la bobine et un contrle de ltat des contacts. En gnral, lorsquon mesure la rsistance de la bobine lohmtre, on doit obtenir des valeurs importantes. Lors du contrle ltat des contacts, une rsistance nulle indiquera une bonne fermeture des contacts.
Test des incondensables Arrter le compresseur, et mettre les ventilateurs en route (fonctionnement forc). Aprs quelques minutes de fonctionnement, laide dun thermomtre on mesure les tempratures de lair lentre et la sortie du condenseur. Les tempratures de part et dautre du condenseur doivent tre identiques. Si la temprature lue au thermomtre est identique celle lue sur le manomtre haute pression, on conclut quil n y a pas dincondensables dans le circuit. Par contre si la temprature lue au manomtre est suprieure celle lue au thermomtre, cela signifie quil y a des incondensables dans le circuit.
Tirage au vide Cette opration, qui ncessite lutilisation dune pompe vide, permet dvacuer lair et surtout lhumidit du circuit avant la charge de linstallation en fluide frigorigne. La pompe vide permet dabaisser la pression et la temprature dbullition de leau qui se trouve lintrieur du circuit, ce qui assure une dshydratation du circuit. Pour le tirage au vide, il est conseill dutiliser la mthode
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des trois vides* car dune part elle donne de trs bon rsultats, et dautre part elle est trs pratique pour les travaux de terrain. Mthode des trois vides : Tirer au vide jusqu environ 760 mmHg, Arrter la pompe vide, Casser le vide jusqu 0.5 1 bar, avec le mme fluide que celui de lquipement, Attendre environ 30 mn, puis vacuer la pression, Mettre la pompe vide en marche jusqu atteindre environ 760 mmHg, Casser le vide une deuxime fois, Attendre environ 30 mn et vacuer la pression, Remettre en route la pompe vide jusqu atteindre un vide plus pouss, Arrter la pompe vide et laisser entrer le fluide frigorigne jusqu lquilibre avec la bouteille de charge, Enlever la pompe vide et les flexibles, et mettre en route linstallation. Contrle de ltanchit du circuit Le contrle de ltanchit du circuit peut tre effectu, par rapport la pression atmosphrique, en surpression (pendant quon casse le vide) ou en dpression (en laissant le circuit pendant un temps suffisamment long la fin du dernier tirage au vide). Charge en fluide frigorigne Cette opration se fait aprs le tirage au vide et le contrle dtanchit. Pour les compresseurs hermtiques, la charge seffectuera en phase gazeuse travers la vanne daspiration ou le robinet de service mont sur le carter du compresseur. Le contrle de la charge seffectuera par la mesure des pressions et le contrle du givrage. Lorsque la charge sera effectue par contrle des pressions, on notera quune haute pression faible indiquera un manque de fluide frigorigne, tandis quune haute pression leve indiquera un excs de fluide frigorigne. Le contrle de la charge par contrle du givrage nest applicable quaux climatiseurs quips dun dtendeur capillaire. Procdure : Tirer au vide et casser le vide (charge de scurit de 2 bars) en oprant par la vanne dpart liquide, Comme la pression dans la bouteille liquide est suprieure la pression du circuit frigorifique, raccorder la bouteille de fluide frigorigne sur la vanne dpart liquide et purger le flexible, Ouvrir la vanne dpart liquide (les trois voies en communication) et laisser rentrer le fluide liquide jusqu lquilibre de pression avec le climatiseur, Sil y a une lectrovanne, louvrir afin dgaliser la basse pression et la haute pression, 45
Dmarrer le compresseur et contrler la charge par le voyant liquide (un voyant avec des bulles correspond manque de charge), Lorsque les bulles auront disparu du voyant, ajuster la charge en mesurant le sousrefroidissement.
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Si le moteur est quip dune protection contre les surcharges par rupture de ligne, il faudra sassurer que cette protection nest pas ouverte. Pendant les tests, il faudra aussi sassurer que la temprature du moteur est infrieure 46c. Test des Thermostats pilotes internes : - couper le courant et laisser refroidir le moteur - enlever le couvercle de la bote bornes et dconnecter les fils - rgler lohmtre sur Rx100 et chercher une ventuelle mise la masse sur toutes les bornes. Si une mise la masse se confirme, remplacer le compresseur
placer une lectrode sur chaque borne du thermostat ; si laiguille ne se dplace pas, louverture du thermostat est confirme. Si laiguille indique une rsistance de 0 , le thermostat est ferm, chercher le problme ailleurs - sur les compresseurs cinq bornes, sil n y a pas de court-circuit, il nest pas ncessaire de remplacer le compresseur si le thermostat est ouvert ; dans ce cas, on doit simplement remplacer le thermostat interne dfectueux par un thermostat externe mont sur la ligne de refoulement Test de mise la masse ou douverture du circuit : couper le courant et laisser refroidir le moteur enlever le couvercle du bornier et dconnecter tous les fils des bornes utiliser un ohmtre positionn sur lchelle Rx1000 , et ajuster le point zro placer lune des lectrodes sur la tuyauterie de refoulement en sassurant dun bon contact avec lautre lectrode, toucher toutes les bornes du compresseur, les unes aprs les autres. Si laiguille ne se dplace pas, le moteur n'est pas la masse. Si laiguille indique une rsistance faible ou nulle, le moteur est la masse. Remplacer le compresseur si le moteur nest pas la masse, positionner lohmtre sur le calibre Rx1 et rgler le point zro 0 placer une des lectrodes sur lune des bornes du compresseur (borne C commun ) avec lautre lectrode, toucher les autres bornes du moteur et noter la rsistance chaque fois. Si laiguille indique une rsistance nulle ou zro, cela signifie quil y a un court-circuit entre les bobinages. Remplacer le compresseur. faire le mme test sur toutes les paires de bornes (C S, C R, R S pour les moteurs monophass, T1 T2, T1 T3 et T3 T2 pour les moteurs triphass), si laiguille indique une faible rsistance, il est probable que lenroulement soit en bon tat
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- moteur en bon tat : pour les moteurs monophass, lenroulement de dmarrage a une rsistance de trois six fois plus grande que lenroulement de marche ; pour les moteurs triphass, la rsistance des trois enroulements est pratiquement identique
Test des protections internes : Presque tous les compresseurs hermtiques sont quips dun dispositif de protection contre les surcharges qui dclent la fois lintensit absorbe et la temprature des enroulements. Par ailleurs, de nombreux compresseurs monophass et tous les compresseurs triphass disposent dun thermostat pilote interne qui ne dcle que la temprature des enroulements ; de tels compresseurs comportent quatre ou cinq bornes et une protection supplmentaire externe contre les surcharges. La procdure de contrle du systme de protection contre les surcharges est la suivante : - couper le courant et laisser refroidir le moteur - en lever le couvercle de la bote bornes et dconnecter tous les fils. Consulter le schma lectrique pour localiser le circuit de protection - rgler lohmtre sur lchelle Rx1 - placer une lectrode de lohmtre sur la borne C (commun) et lautre sur R, puis sur S - si lon observe une faible rsistance, la protection nest pas ouverte. Si laiguille ne bouge pas, soit la protection est ouverte, soit un enroulement est ouvert
- dplacer les lectrodes sur les bornes R et S. Si lon observe une faible
rsistance, le circuit des enroulements est bon, et louverture de la protection est confirme. Remplacer le compresseur
Pannes mcaniques Les problmes mcaniques pouvant justifier le remplacement du compresseur sont : les fuites, les bruits anormaux, une faible capacit ou le grippage. Fuites Il est fortement conseill de jeter tout compresseur hermtique prsentant une fuite sur le cordon de soudure du carter. Pour de petites fuites sur le tube de charge, on peut effectuer une soudure largent. Bruits anormaux Certains compresseurs ayant des dfauts de fabrication (ressorts ou tuyauteries internes endommags) peuvent continuer bien produire du froid mais en dgageant un bruit trs gnant. Il est parfois possible de rduire ce bruit en entourant compltement le compresseur avec un isolant haute densit ou de la laine de verre. Si le bruit persiste aprs isolation, remplacer le compresseur.
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Faible capacit Ltanchit entre les cts haute pression et basse pression du compresseur dpend de ltat des clapets et des segments. Si ces lments sont endommags (par exemple cause dun coup de liquide), le compresseur doit tre remplac. Si le climatiseur est bien charg en fluide frigorigne, le contrle de ltat des clapets et des segments peut tre effectu laide dun manifold et dune pince ampremtrique. Au manifold, on sen rend compte en vrifiant que laspiration naspire pas ou que le refoulement naugmente pas (faible taux de compression). Avec une pince ampremtrique, si lintensit absorbe est trs faible par rapport celle indique sur la plaque signaltique du compresseur, cela signifie que le taux de compression est faible. Sur les compresseurs munis dune vanne quatre voies, il faut vrifier que la vanne ou les clapets ne sont pas coincs en position ouverte. Grippage Il se traduit par un ronronnement du compresseur. Avant de remplacer le compresseur pour grippage, il faut dabord vrifier toutes les conditions pouvant conduire cette situation. Parmi ces conditions, on peut citer : faible tension dalimentation, mauvais contact du contacteur, condensateur de dmarrage ou de marche dfectueux, fusible du circuit de dmarrage grill, pressions ingales dans les units PSC, etc ; si aprs toutes les vrifications le compresseur ne dmarre toujours pas et continue absorber lintensit rotor bloqu , le remplacer.
Effectuer un contrle gnral et recharger le systme, Dmarrer le climatiseur et vrifier ses caractristiques de fonctionnement.
Selon le type dinstallation, dmonter et contrler les accessoires (dshydrateur, dtendeur, capillaire, vanne quatre voies, rservoir de liquide,..), Remplacer les filtres et les capillaires sales ou contamins. Remplacer le voyant liquide. Nettoyer au solvant, scher et remonter sur le climatiseur les composants rcuprables, Si lentre du dtendeur ou du capillaire on aperoit de la salet ou de la contamination, souffler de la vapeur fluide travers tout le circuit, dans le sens oppos du dbit normal du systme, Monter le nouveau compresseur, Monter le nouveau filtre dshydrateur sur la ligne liquide, et en monter un autre sur la ligne daspiration, Raccorder toutes les tuyauteries et accessoires du climatiseur, et faire passer un gaz inerte travers linstallation pendant le brasage des raccords, Mettre le systme sous pression avec du fluide frigorigne et rechercher les fuites au niveau de toutes les liaisons. Evacuer la pression dessai, Tirer au vide trois fois, jusqu 6 mbar au moins. Casser le vide avec le fluide frigorigne. Pendant le tirage au vide, monter les accessoires lectriques accompagnant le nouveau compresseur, Charger le climatiseur en fluide frigorigne, le dmarrer et vrifier son fonctionnement, Laisser fonctionner le climatiseur pendant quarante huit heures ; contrler la chute de pression travers le filtre mont sur laspiration du compresseur ; si la chute de pression dpasse 20 kPa, le remplacer. Si lindice dacidit est suprieur 1 (Total Test), remplacer le dshydrateur de laspiration et celui de la ligne liquide. Si lindice est infrieur 1, on peut considrer que le systme a t bien rinc, Vrifier nouveau les caractristiques de fonctionnement du climatiseur ; si elles sont correctes, linstallation est en bon tat.
ny a pas de salet entre les bornes de raccordement. Contrler chaque fil (usure, coupure, dcoloration, crasement de lisolant), Sassurer que des connecteurs cuivre / aluminium sont utiliss sur tous les raccords entre fils de cuivre et fils daluminium ; sassurer aussi que les raccords sont bien protgs contre lhumidit, Vrifier tous les disjoncteurs, les fusibles (modle, calibre,..) et les porte-fusibles (surchauffe, relchement des ressorts), Contrler la continuit des relais (1), Vrifier que le contacteur fonctionne librement, Vrifier toutes les protections externes contre la surcharge du compresseur (2), Contrler tous les condensateurs du circuit compresseur ; les remplacer sils fuient ou sils sont boursoufls, Contrler chaque condensateur pour un circuit ouvert ou en court-circuit (3), Contrler la capacit des condensateurs, Contrler le thermostat dambiance et son support (modle, cblage, exposition courants dair), Contrler le rseau de gaines de soufflage et de reprise (restriction, volets ou grilles ferms, propret du rseau), Vrifier tous les filtres air, Contrler lhlice de la turbine de lvaporateur (alignement, serrage, tension des courroies, ), Vrification du condenseur et de la propret de son moteur et de son ventilateur, Contrle des conduites frigorifiques (difformits, coudes, torsions). Test de continuit du relais Dconnecter les fils, Les contacts normalement ouverts (NO) doivent indiquer une rsistance infinie, Les contacts normalement ferms (NF) doivent indiquer une rsistance de 0 . Il faut noter que les relais de dmarrage ont des contacts ferms (rsistance 0 ) lorsquils ne sont pas aliments. Contrle de la protection externe contre la surcharge Enlever les fils du dispositif, Placer les lectrodes de lohmtre (chelle Rx1) sur les bornes de courant ; une rsistance de 0 signifie que le dispositif est en bon tat.
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Contrle du condensateur Enlever tous les fils, Placer les lectrodes dun ohmtre (chelle Rx1) sur les deux bornes, Laiguille doit basculer vers une valeur de faible rsistance ou de rsistance nulle, puis grimper vers une valeur mesurable et sarrter. Si ce nest pas le cas, le condensateur est ouvert , le remplacer. Si laiguille grimpe vers zro, le condensateur est en courtcircuit ; le remplacer.
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mais mal assur par un technicien non qualifi ou ne disposant doutillages dintervention adapts. La qualit des fluides frigorignes et des huiles disponibles localement pose parfois de trs gros problmes. Certains fluides frigorignes semblent parfois contenir un surplus dair et deau, tandis les huiles ont souvent pris de lhumidit cause du mauvais conditionnement. Le choix des appareils doit seffectuer avec rigueur. Les climatiseurs individuels tant pratiquement rentrs dans le domaine du grand public, de nombreux usagers achtent un climatiseur sans effectuer le bilan thermique du local climatiser. Par ailleurs les appareils sont souvent mal choisis car les catalogues constructeurs se rfrent des conditions climatiques parfois trs diffrentes des conditions locales. De nombreux usagers utilisent des climatiseurs individuels sans savoir ce quils peuvent en attendre rellement, et encore moins comment les manipuler. Les climatiseurs individuels avec carte lectronique et tlcommande, conus dans un souci defficacit et de simplicit pour le confort de lusager, semble tre une source de complication pour certains utilisateurs.
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CHAPITRE 3
3.1
3.2
LAMELIORATION DE LETANCHEITE DU BATIMENT ________________________65 LA DIMINUTION DES CHARGES INTERNES (ECLAIRAGE, BUREAUTIQUE)_____65 LA DIMINUTION DES CHARGES DE VENTILATION ___________________________68
3.5.1 3.5.2 3.5.3 3.5.4 3.5.5 Quantits admissibles dair neuf ____________________________________________________68 Programmation des dbits des ventilateurs ____________________________________________68 Exploitation de lair neuf __________________________________________________________69 Vrification de la qualit mcanique des ventilateurs ____________________________________70 Vrifier le systme dextraction_____________________________________________________72
3.6
3.7 3.8
ADAPTER LA TEMPERATURE DEAU GLACEE _______________________________74 AMELIORER LA REGULATION EXISTANTE DE LA CLIMATISATION __________75
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3.1 LES GESTES DE MAINTENANCES A REALISER SUR LINSTALLATION DE CLIMATISATION 3.1.1 Qualit de la filtration
Lair neuf introduit dans les installations de ventilation est charg de poussires et dimpurets. Il est donc ncessaire de le filtrer pour retenir une partie de ces particules selon les besoins de la qualit de lair et pour maintenir un rendement lev des quipements (qualit de l'change thermique) Les filtres doivent tre nettoys rgulirement (1 3 mois suivant lagressivit de lambiance). Une bonne faon de mesurer le niveau dencrassement des filtres est de placer un dprimomtre prenant mesure de la pression de part et dautre du filtre et, suivant lindication lue, de prvoir le planning pour les remplacements ou le soufflage nettoyage des filtres.
Les prescriptions suivre sont celles sur la perte de pression maximale laquelle le filtre doit tre chang. d'indiquer la valeur de remplacement ct du dprimomtre.
Pour une facilit de gestion, surtout au niveau de la logistique du service de maintenance, il est souhaitable de standardiser lutilisation des filtres. Un ou deux modles courant de filtres seront plus faciles grer que de nombreux filtres diffrents les uns de autres, en taille et en efficacit.
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Le local n1 ncessite une puissance frigorifique de 4.700 W Le local n2 ncessite une puissance frigorifique de 5.800 W Le dbit dair frais 16 amen par le rseau de gaine dans un local 26 : local n1 : Puissance = Dbit x Cair x DT Dbit = 4.700 / 0,33 x 10 = 1424 m/h local n2 : Puissance = Dbit x Cair x DT Dbit = 5.800 / 0,33 x 10 = 1758 m/h
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La vitesse dair maximum tolre dans ce projet est de 6 m/s dans les gaines de reprise. On en dduit les sections (sur base de Dbit = Surface x Vitesse) : - local n1 : S = D / V = 1.424 / (3.600 x 6) = 0,066 m - local n2: S = 1.758 / (3.600 x 6) = 0,081 m soit approximativement 20% de la surface en plus pour la gaine du local 2 par rapport au local 1. Conclusion
Si par facilit, les conduits ont t dimensionns avec des sections identiques, les dbits d'air pulss ne permettront pas d'apporter les puissances requises. Equilibrer l'installation, c'est ajuster les dbits d'air aux besoins rels de chaque local. En pratique : Contrler lquilibrage des installations hydrauliques, en effectuant rgulirement des mesures : Des tempratures intrieures des locaux On notera que des mesures instantanes sont prendre avec beaucoup de prudence. La manipulation des registres ou des vannes produit des effets dcals dans le temps suite linertie du btiment, lheure dans la journe o les mesures sont faites, etc Il est conseill de cibler les locaux qui posent problme, de les situer sur plan du rseau araulique, de dterminer les vannes ou registres correspondantes et seulement alors dentamer des mesures de temprature, de prfrence sur une priode de plusieurs jours couvrant lensemble de l'horaire dutilisation des locaux. Il existe des enregistreurs de tempratures papiers ou lectroniques . Des dbits deau Sil est ais de mesurer le nombre dheures de fonctionnement dune pompe centrale via un compteur horaire mcanique et den dterminer le dbit (grce aux donnes du fabricant), il sera moins vident de dterminer les dbits sur les rseaux hydrauliques secondaires sils ne sont pas munis de pompes et danti-retour placs judicieusement. Dans ce cas, sur le ou les rseaux problmes, situer les vannes et agir progressivement par quart de tour, tout en ayant la patience deffectuer aprs chaque manipulation des mesures de tempratures pour valuer les effets. Attention : nouveau les mesures de tempratures doivent tre faites sur des priodes significatives. Des dbits dair La prise de mesure instantane ou enregistre dpend de la position de la sonde. A la sortie dune bouche de pulsion, la turbulence de lair peut fausser de manire importante les relevs. Il est conseill de prendre plusieurs mesures sur base dun dcoupage de la 60
surface de la grille et dtablir une moyenne des relevs pratiqus. Il existe des normes prcises sur ce sujet.
Effectuer si ncessaire, un rquilibrage complet par une socit spcialise. C'est la solution la plus simple mais certainement la plus onreuse, les socits pour des travaux de ce type (fins rglages) risquent de prsenter une facture importante, Contrler les appareils de rgulation et de programmation. Ce contrle stend de la salle des machines (pressostats) jusquaux thermostats dans les locaux, en passant pour toutes les vannes motorises. Pour la comprhension du fonctionnement global, il est utile d'tablir au dpart les schmas d'installation pour y positionner chaque appareil relev.
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Figure 3.7 Facteurs solaires de diffrentes protections solaires pour un vitrage simple
La matrise du flux solaire entrant sapprcie par le facteur solaire de la baie munie de sa protection. Il est gal au rapport du flux pntrant dans le local au flux du rayonnement incident sur la baie (voir Tableau 1.14 du tome1). 62
Les protections mobiles places lextrieur du vitrage sont les plus efficaces, notamment si elles sont bien ventiles. Lefficacit de ces produits, volets, stores, persienne est fonction la fois de leur opacit permettant le plus faible facteur solaire, de leur teinte, mais aussi de leur position plus ou moins rapproche de la faade. Equipements Extrieur A lames orientables en aluminium Ecran textile de verre Volet roulant en aluminium Intrieur Ecran textile
*** Grande performance ** Satisfaisant
Isolation thermique -
Simple vitrage Store toile Assez transparent Extrieur Brise soleil Lames orientables Venitien Intrieur Store toile Opaque intrieur 0,21 - 0,25 0,13 - 0,14 0,45 - 0,65 0,35 - 0,47
On considre quune protection solaire pour tre rellement efficace doit avoir un facteur solaire infrieur ou gal 0,20. Les stores intrieurs, mme opaques, prsentent des facteurs solaires trop levs. Ils sont surtout utiles pour lutter contre lblouissement.
La cration de double toit, La cration d'crans naturels (arbres, haies), La peinture de couleur claire sur les faades ensoleilles, La cration de sas dentre pour crer des volumes tampons, Le placement de fontaines deau proximit du btiment ou dans les halls,
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Btiments et usages type Immeubles de bureau Banques Etablissements scolaires Maternelles, primaire Lyces/ enseign.tech./universit Maternits Lieux de culte Rceptifs hteliers Chambres (1) Parties communes Salle de banquet et exposition Restaurants Type caftria Type restaurant de luxe Bar et rception Magasins (2) Boutiques et talages Galeries marchandes Salon de coiffure / soins de beaut Appartements Entrepts et magasins Parkings / garages Locaux non occups
(1) Un supplment d'clairage peut tre admis pour les postes de travail (2) S'applique toute l'installation d'clairage, y compris les spots dcoratifs et les projecteurs Tableau 3.3 Densit moyenne de puissance lectrique admissible pour l'clairage intrieur des btiments (mthode statistique)
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Bureaux et locaux administratifs Bureau de travaux gnraux Dactylographie Salle d'informatique Salle de dessin (tables) Etablissements d'enseignement Salle de classe Tableau Amphithtre Laboratoire Salle de dessin d'art Bibliothque, salle de lecture Magasins Boutique Libre service, grande surface Salon de coiffure Circulations (galeries marchandes) Commerces spcialiss Circulations Couloir, escalier Ascenseur Locaux non occups Aroports, gares, postes Salle des pas perdus Guichet Banques Hall public Guichet Htels Rception, hall Salle manger Cuisine Chambre (clairage localis) Salle de bains Expositions, muses Salle d'exposition publique
lux 500 500 500 750 - 1000 300 500 300 500 500 500 300 500 750 150 300- 750 100 - 300 200 20 - 50 150 500 300 500 300 200 300 200 150 500
Locaux techniques Salle de contrle Salle des machines Salle de garde Rserves, entrepts Hpitaux Salle d'urgence Chambre de malade Salle d'attente Circulations Services gnraux Laboratoire Habitations Activit de lecture, travail d'colier Couture Chambre (clairage localis) Prparation culinaire Bricolage (suivant activit) Espaces extrieurs Entre, cour, alle Voie de circulation couverte Dock et quai Lieux de culte Nef Choeur Salles de sport, gymnases Salle d' entranement Salle de comptition Salles de spectacle Foyer Amphithtre Salle de cinma Salle des ftes
lux 300 100 300 100 - 300 1 000 50 - 300 150 150 300 - 750 300 300 500 - 750 200 300 300 30 50 75 100 150 300 500 - 1000 150 100 50 300
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D2 = (n2 / n1) x D1
D1 et n1 = diamtre de la poulie et vitesse de rotation d'origine D2 et n2 = diamtre de la nouvelle poulie et nouvelle vitesse de rotation Si le moteur du ventilateur possde plusieurs vitesses, une commutation sur une vitesse infrieure peut s'avrer suffisante. Cette commutation peut tre automatique selon un programme horaire et/ou de disposer dun programme manuel. Cette solution est ncessaire si loccupation des locaux est trs variable dans le temps, Il est possible galement d'agir via un variateur lectronique de vitesse. Ces actions sont rapidement rentabilises, par la diminution des besoins de climatisation de l'air neuf et par la diminution de la consommation lectrique du ventilateur (la consommation lectrique varie comme le cube de la vitesse de rotation).
frigorifiques pendant que la btiment est vide, tout en maintenant le btiment au frais. Lorsque les occupants arrivent, la rgulation sur les clapets dair commence agir progressivement et la charge sur les compresseurs augmente. Ajuster lhoraire de fonctionnement (arrt-dpart) du systme, selon lhoraire actuel doccupation. Si le systme doit toujours fonctionner, on devra faire re-circuler lair en priode inoccupe, Sil existe des priodes dinoccupation durant la journe, la programmation devient imprative : cest durant les heures de journe que le tarif des socits de production dlectricit est le plus onreux. Il est donc vivement conseill de faire tourner linstallation en re-circulation dair (tout air recycl), Vrifier si les volets motoriss des prises dair vici fonctionnent convenablement, Limpact de ce mauvais fonctionnement est identique la mauvaise programmation comme repris dans le paragraphe prcdent. Evidemment la rparation simpose, Limiter au strict minimum, en priode inoccupe, le temps de fonctionnement des systmes de ventilation. Gnralement ces systmes peuvent fonctionner sur demande seulement pour maintenir le rajustement automatique des tempratures en priode inoccupe. Lorsque ces tempratures sont satisfaites, les systmes sont mis larrt. Si le systme ne peut tre arrt en priode inoccupe, mesurer ltanchit des volets dair neuf lorsque les systmes fonctionnent en re-circulation et les remplacer si besoin, Fermer les volets dair frais une heure avant le dpart des occupants, Lorsque les systmes fonctionnent en cycle conomiseur (possibilit dadmettre 100% dair pour fin de climatisation) amener les volets leur position de maximum dair neuf lorsque la temprature extrieure est infrieure 21C (exemple : priode dharmattan par exemple), Rduire le dbit des systmes et chercher satisfaire les conditions moyennes de climatisation et non les situations les plus critiques, Accepter quelques manques de confort certains endroits dans limmeuble. Rquilibrer le systme en fonction des charges relles dans les locaux et rvaluer le dbit total ncessaire, Si la pression statique ou le dbit du systme est trop lev, abaisser la vitesse de rotation du ventilateur en changeant les poulies dentranement. Installer lorsque cela est possible des poulies pas variable et procder par essais successifs, Sassurer que les capacits des ventilateurs dalimentation, de retour et dextraction dair soient telles quelles maintiennent une pression lgrement positive dans un secteur du btiment (maintien en surpression qui limite les entres d'air par infiltration),
Lubrifier les coussinets pour liminer la friction et rduire lusure, Enregistrer lamprage du moteur et installer la force requise lors dun remplacement ou une fois que le dbit final du systme est ajust, Sassurer du bon alignement des poulies,
Les courroies se rencontrent principalement dans les caissons de traitement dair. Elles sont la liaison physique entre le moteur lectrique et les ventilateurs de pulsion ou dextraction. Comme tout autre matire synthtique, lusure est la principale cause de leur remplacement. Lexcs dusure conduira invitablement la rupture de la courroie. Bien quune courroie ne soit jamais seule assurer la liaison entre le moteur lectrique et la turbine, il faut viter tout prix les courroies manquantes dans la transmission. Exemple : Si quatre courroies sont ncessaires pour entraner une turbine, il est conseill que leur vieillissement soit identique afin que la rpartition des forces sur les courroies soient similaires entre elles. En effet, le remplacement dune courroie sur quatre accentuera la force sur cette nouvelle courroie au dtriment des trois autres. Un frottement moindre pour les trois premires 71
courroies dplacera les forces vers la nouvelle courroie. Aprs quelques semaines ce transfert des forces peut faire bouger les axes du moteur et de la turbine avec comme consquence de ne plus pouvoir adapter de nouvelles courroies. Les axes ne seront plus tout fait parallles entre eux. A Brazzaville, dans limmeuble abritant une socit dassurance bien connue, sur quatre courroies dentranement dune turbine de soufflage, une seule tait en place depuis plusieurs mois. Pourquoi les autres avaient-elles disparus, nul ne le sait, mais toute la ventilation de l'immeuble de ne tenait qu cette courroie. De plus, pour lensemble de limmeuble, il tait impossible douvrir les fentres. Ds la rupture de la dernire courroie, le taux dhumidit aurait augment et provoqu des dommages importants.
Commander automatiquement larrt de tous les extracteurs pour empcher un fonctionnement inutile la suite doubli. Une ou mme deux mthodes la fois peuvent tre utilises. Ces mthodes sont : - Arrt command avec le cycle inoccupation du systme de ventilation de lespace, - Arrt command par lclairage du local (petite salle de toilette), - Arrt command par une minuterie de 7 jours, - Arrt command par une minuterie de quelques heures(60 minutes pour extracteur datelier, de laboratoire, etc), - Arrt command avec larrt des quipements. Installer des rcuprateurs de frigories (changeurs de chaleur) entre lvacuation dair vici et ladmission dair neuf. La rentabilit peut tre justifie par une conomie dnergie et une rduction des capacits des systmes requis pour la climatisation, Installer des volets motoriss sur la gaine dextraction pour viter leffet de chemine, Au dpart des diffrents ventilateurs dextraction rejetant lair fourni par un autre systme, il y a lieu de permettre un rajustement des volets dair vici et dair neuf pour viter une pression ngative et un trop grand rejet dair lextrieur, Lorsquune mme minuterie doit commander un extracteur et le fonctionnement du cycle occupation dun systme de ventilation, il faut prvoir larrangement requis pour viter une pression ngative, tant durant loccupation que durant linoccupation.
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Les gestionnaires sefforceront d'adapter les niveaux de tempratures pour viter le sur-refroidissement qui entrane une surconsommation dnergie et problmes de choc thermique entre lintrieur et lextrieur. En gnral, on tolre des carts de 6 12C maximum entre lintrieur et lextrieur. Exemple : Temprature extrieure Temprature intrieure Ecart de temprature 31C 25C 6C 35C 26C 9C 40C 28C 12C
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CHAPITRE 4
INTRODUCTION : LE DOUBLE ROLE DU "RESPONSABLE-ENERGIE" _______________79 4.1 L'ENTRETIEN DES ECHANGEURS ___________________________________________80
4.1.1 Quel impact nergtique d'une absence d'entretien du condenseur ?_________________________80 4.1.2 Quel impact nergtique d'une absence d'entretien des vaporateurs ? _______________________82 4.1.3 Quel impact hyginique de l'absence d'entretien ?_______________________________________83
4.2 4.3
CONTROLER LES PRESSIONS ET LE NIVEAU DE FLUIDE FRIGORIFIQUE______84 LIMITER LES FUITES DE FLUIDES FRIGORIGENES___________________________86
4.3.1 La qualit de l'installation _________________________________________________________86 4.3.2 Les indices de fuites ventuelles ____________________________________________________87 4.3.3 La recherche des fuites ___________________________________________________________87
4.4 4.5
CONTROLE DES HORLOGES DE DEGIVRAGES _______________________________92 CONTROLE DE L'INTENSITE ELECTRIQUE AU COMPRESSEUR _______________92 PLACEMENT D'UN COMPTEUR HORAIRE SUR LE COMPRESSEUR ____________94 MODIFICATION DE LA REGULATION DU CIRCUIT FRIGORIFIQUE ___________95
4.9.1 Comment modifier ? _____________________________________________________________95 4.9.2 Quelles interventions ?____________________________________________________________96 4.9.3. Placer une vanne de rinjection de gaz chauds ? _______________________________________97 4.9.4 Modification de la rgulation de puissance des compresseurs______________________________98
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4.12 COMMENT AMELIORER LA REGULATION DES DEGIVRAGES ? _____________ 103 4.13 QUELLES TUYAUTERIES ISOLER ?_________________________________________ 103 4.14 REMPLACEMENT DES FLUIDES REFRIGERANTS ___________________________ 104
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4.1 L'ENTRETIEN DES ECHANGEURS 4.1.1 Quel impact nergtique d'une absence d'entretien du condenseur ?
Lentretien des quipements va accrotre la dure de vie du matriel, diminuer les cots d'exploitation et par consquent les frais nergtiques. Par exemple, prenons les cas d'un condenseur encrass. L'change avec l'air extrieur se fera moins bien, obligeant la temprature de condensation s'lever. Quelle sera la perte nergtique correspondante ? Les exemples suivants traduisent en chiffre les effets ngatifs de l'augmentation de la t de condensation. Un premier exemple reprend les conditions de fonctionnement d'un mme compresseur semihermtique pour une temprature de condensation en A=35 et en B=45 La puissance frigorifique souhaite est de 100 kW. En plus de ne pas dvelopper la puissance frigorifique attendue de 100 KW, la consommation nergtique est suprieure de 10 % aux conditions normales de fonctionnement. L'efficacit nergtique diminue de 20%. En pratique, avec 1 kWh lectrique au compresseur, on fait 3,06 kWh de froid dans le premier cas et 2,4 lorsque le condenseur travaille plus haute temprature ! De mme, pour 1 compresseur de type Scroll pouvant quiper un climatiseur de type Split (modle ZR40K3-TFD de Copeland), tout en perdant 10% de la puissance frigorifique, la consommation
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nergtique augmente de l'ordre de 25 % en passant d'une temprature de condensation de 35 45. (Source : logiciel COPELAND PARS) SITUATION A Fluide frigorigne Temprature d'vaporation Temprature de condensation Sous-refroidissement Temprature gaz aspirs Puissance frigorifique Consommation lectrique Intensit 400 V COP R22 -10 35 5 0 101,5 kW 33,2 KW 70 A 3,06 SITUATION B R22 -10 45 5 0 88,04 kKW 36,75 KW 75 A 2,4
Tableau 4.1 Dgradation des performances d'un compresseur en fonction de la temprature des condensations [source: "COPELAND SELECT"]
Pour 8 heures de fonctionnement par jour, 20 jours par mois et 10 mois par an, avec 1 kWh 100 CFA la surconsommation est de 80.000 CFA/an. On s'aperoit immdiatement qu'un condenseur mal positionn (en plein soleil !), des ailettes obstrues (feuilles, poussires...) des ailettes plies, un ventilateur dfectueux, un bac d'coulement des condensats rempli... sont autant de cas qui nuisent au rendement des changeurs. Et l'installation verra sa consommation lectrique nettement augmenter.
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Du ct du circuit frigorifique Les rsultats de ces effets sont : Suite la rsistance thermique qui se cre entre la batterie et lair (c'est une "couche isolante" entre l'changeur et le local), le rfrigrant ne svapore pas entirement dans lvaporateur, La quantit de vapeur produite diminue, mais le compresseur continue d'aspirer puisque la temprature de consigne n'est pas atteinte. La pression l'entre du compresseur (BP) diminue. Si la pression diminue, la temprature d'vaporation diminue galement. A court terme, cela augmente le froid donn la chambre (l'cart de temprature "localvaporateur" augmente), mais cela augmente le travail du compresseur, Le dtendeur va ragir : il constate que la surchauffe des gaz est trop faible, il imagine que c'est parce que la charge frigorifique dans la chambre a diminu et il diminue le dbit de fluide. La quantit de vapeur produite diminue encore, la Basse Pression diminue galement. Le givrage peut apparatre ce qui diminue encore les capacits d'change, Au point que la conduite daspiration vers le compresseur peut compltement givrer. Quelques gouttes liquides de rfrigrant peuvent alors se retrouver lentre du compresseur, avec le risque de crer des "coups de liquide" au compresseur.
Globalement, le compresseur de la machine frigorifique travaille avec une mauvaise efficacit nergtique.
C'est en plaant le manomtre sur la basse pression que les indications prcises peuvent tre releves (les climatiseurs individuels ne sont pas munis de manomtres de lecture, seul les groupes de climatisation centraliss disposent de cadrants de contrle). Cette chute de pression provoque un fonctionnement avec de brefs arrts et de brefs dmarrages du compresseur suivant le rglage du pressostat. Lorsque la perte de gaz est totale, c'est un fonctionnement sans arrt du compresseur qui en rsulte. Il faut remarquer qu'une chute de pression quivalente sera constate du ct HP. Sur le diagramme enthalpique, c'est l'ensemble du cycle frigorifique qui se dplace vers le bas. Le thermostat de la pice est, pour sa part, toujours en demande puisque la temprature demande n'est pas atteinte. Le compresseur est donc sollicit en permanence. Il est possible d'viter ces dsagrments sur le compresseur en installant un pressostat de scurit sur la basse pression (ce n'est gnralement pas le cas pour les climatiseurs individuels cause du cot plus lev que cela entrane au niveau du prix de vente du split). Exemple : Une climatisation de type split muni d'un compresseur Scroll dveloppant 6,79 KW frigorifique une temprature d'vaporation de -5 et une temprature de condensation de 40, ne dveloppera plus qu'une puissance frigorifique de 4,5 KW -15 d'vaporation.
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La consommation supplmentaire provenant de la chute de pression se traduira par un nombre d'heures de fonctionnement du compresseur suprieur d'environ 30 % correspondant la perte de puissance frigorifique. Le pas des ailettes dans le cas de split est tellement faible qu' une temprature d'vaporation de -15, la batterie de l'vaporateur sera trs certainement prise en glace. L'utilisateur de la climatisation, s'il est loign de l'unit extrieure, ne remarquera pas les arrts et les mises en marche rptes ou le fonctionnement continu du compresseur (le compresseur se trouvant le plus frquemment dans les units extrieures). C'est uniquement lorsque la t de confort ne sera plus atteinte qu'il dtectera le problme. Le manque de rfrigrant n'est pas toujours d une fuite. Il peut arriver que lors de l'installation du split, une distance suprieure celle prconise par le fabricant soit ncessaire au niveau des conduites de liaison entre les units extrieure et intrieure. Les climatiseurs individuels sont prchargs d'usine en rfrigrant pour une distance maximum donne entre les units. L'augmentation de cette distance ncessitera un appoint en rfrigrant strictement dfini en quantit par mtre dans la documentation de l'appareil (pour les marques connues et disposant d'un rel service aprs vente). En l'absence de ce complment de rfrigrant, lors d'une distance trop importante entre les units, du givre et de la glace apparatront sur la batterie. L'excs de rfrigrant aura des effets diffrents mais tout aussi dsagrables pour l'utilisateur : la haute pression augmente anormalement et peut faire dclencher le systme s'il est muni d'une scurit pressostatique Haute Pression. Il provoquera de toute faon une baisse de la capacit frigorifique produite (voir diagramme enthalpique : pour une mme temprature d'vaporation en augmentant la pression de condensation, il en rsulte une baisse de la puissance l'vaporation). En climatisation centralise, l'unit de production de froid, en cas de manque de rfrigrant devrait se mettre en scurit par le pressostat Basse Pression dont la prsence est obligatoire pour ce type de centrale. S'il s'avre que le pressostat est rgl une pression trop basse, par exemple -15 ou - 20 et qu'un risque de givre est imminent, un "dtecteur" de gel devrait interrompre l'alimentation lectrique du compresseur. On observe parfois que ces scurits anti-gel, ainsi par exemple que les dtecteurs de dbit d'eau, sont limins car souvent "en panne". En 1997, dans un grand htel de Lom, un vaporateur eau d'une norme production d'eau glace avait d tre remplac car la glace produite dans l'vaporateur l'avait fissur. Cette dpense tout fait inutile avait pour origine l'absence de dtecteur de dbit d'eau.... Un exemple similaire lors de la mme anne s'tait produit dans un htel de Brazzaville. A Niamey, dans une chane htelire trs connue, en 1998 des signes inquitants taient visibles sur le groupe d'eau glace. Les pompes taient tombes en panne et, par manque de moyens financiers, elles avaient t remplaces par les pompes prises sur l'installation solaire qui se retrouvait par consquent hors service. Les dbits des pompes solaires tant plus faibles que ceux de la boucle d'eau glace, il n'tait pas surprenant d'observer des dbuts de givres sur les changeurs : les dtendeurs n'avaient pas t modifis malgr une charge frigorifique plus faible. 85
L'installation de composants interchangeables, tels que filtres dshydrateurs, de telle faon qu'ils puissent tre enlevs et remplacs avec un minimum de perte de fluide frigorigne.
le test dtanchit pralable du tout nouveau systme avant d'tre tir au vide et charg.
La prsence de vannes dans le circuit frigorifique permet d'isoler un quipement, de l'enlever ventuellement en cas d'intervention plus consquente, de contenir le rfrigrant dans le rservoir liquide de l'installation pour ne pas le lcher l'air libre et ainsi conomiser du rfrigrant lors de la charge effectuer aprs la rparation. Les vannes doivent tre montes de telle faon qu'elles ne reprsentent plus de source supplmentaire de fuite.
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La surchauffe du compresseur relative un dbit insuffisant de rfrigrant. La cause peut aussi tre due une fuite ou une obstruction quelque part dans le circuit, Le niveau trop bas du fluide dans la bouteille de liquide. C'est lindication la plus sre d'une perte de rfrigrant, bien sr, condition que la bouteille soit quipe d'un voyant et que le niveau normal soit connu.
Il est souhaitable, mme si ce n'est que sur une partie de l'installation que le rparateur a d intervenir, de tirer au vide le tronon concern avant de remettre le rfrigrant et de dmarrer l'installation.
Ajouter du rfrigrant dans ce cas de figure ne fera qu'accrotre la HP tout en tirant galement la BP vers des pressions plus leves. Si le manomtre HP n'est pas install sur le circuit et que seul le mano BP a t raccord pour permettre le remplissage de rfrigrant, on peut penser que "le manque de rfrigrant est combl". La ralit est tout autre cause de l'impact sur la HP. Les contrles visuels rguliers permettent de dtecter toute trace d'huile qui tmoigne d'une fuite. La rgularit dans les contrles reste importante car on oublie souvent que l'installation frigorifique est soumise des sollicitations mcaniques au niveau du compresseur ainsi qu' la rotation des ventilateurs. La prsence de dispositifs antivibratoires diminue mais n'exclut pas les contraintes mcaniques. Il existe depuis quelques annes des sondes de dtections de rfrigrant que l'on utilise dans le cas de grosses installations et qui renvoie toute anomalie vers un systme d'alarme sonore ou tlphonique.
Autrefois, bien des problmes taient rsolus par un complment de rfrigrant sans trop se soucier de l'origine et de la localisation de la fuite. Le frigoriste passait rgulirement ajouter du rfrigrant et prsentait sa facture. Aujourd'hui, avec les conventions internationales sur l'environnement et surtout le prix des rfrigrants, il est absolument ncessaire de localiser et de rparer toute fuite. Malheureusement il existe encore parfois des ajouts de rfrigrant en connaissance de cause tout particulirement dans le secteur industriel. L'origine de la fuite est connu mais la rparation et l'arrt de la production seraient tellement onreux par rapport au prix, mme actuel du rfrigrant, qu'aucune initiative n'est envisage. Pourtant les quantits injectes sont impressionnantes...
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les rugosits microscopiques du mtal. Ils peuvent entraner des problmes par la formation d'une pellicule de lubrifiant sur le mtal. Ces lubrifiants de synthse de type POLYOLESTER sont considrs comme tant de la "seconde gnration". Leur l'hygroscopicit les rend plus vulnrables et rend galement l'installation frigorifique ou d'air conditionn plus vulnrable. Il est ncessaire d'amliorer les mthodes de travail en augmentant le temps pass vacuer l'air des installations, afin d'liminer toute l'eau possible, dans laquelle est incluse celle absorbe des parois froides des tuyauteries du circuit et celle qui se trouve dans l'air dissous dans le lubrifiant. Les niveaux de toxicit et de pollution des huiles synthtiques sont du mme ordre que ceux correspondant aux huiles minrales, ce qui fait que leur manipulation et les prcautions prendre ne sont pas trs diffrentes des prcautions habituelles : se laver les mains aprs l'utilisation, NE JAMAIS JETER A L'EGOUT, viter l'ingestion,.... Il existe une prcaution supplmentaire, mais qui concerne le bon tat du lubrifiant: ne pas l'exposer l'air sauf le minimum indispensable. Il est ncessaire de se souvenir qu'il absorbe l'eau de l'atmosphre et qu'ensuite il ira dans l'installation ferme o le fluide frigorigne absorbe galement l'humidit. Par consquent, on impose des pratiques de nettoyage et de propret dans le travail du frigoriste. Remarque : L'indicateur d'humidit plac entre le filtre dshydrateur et le dtendeur, contient une substance chimique hygroscopique dont la couleur change en fonction de la teneur en eau du fluide frigorigne. Lorsque le fluide frigorigne liquide a t convenablement dshydrat par le filtre dshydrateur, l'indicateur prsente une couleur verte. Le passage une teinte de plus en plus claire, virant au jaune, indique une saturation importante en eau dans le systme. Que faut-il faire si le voyant est jaune ? Le voyant jaune ne peut tre laiss dans cette situation. La production de froid ne sera pas optimum et on risque mme dendommager le compresseur. Il y a lieu de ramener le rfrigrant dans le rservoir liquide, de lisoler, de tirer au vide et idalement de changer de dshydrateur. Ds que la certitude de la tenue au vide est acquise (ventuellement en cassant le vide avec de lazote ou du R22 pas chre), la charge de rfrigrant peut nouveau tre faite.
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Les vendeurs de rfrigrants sont tous quips d'un laboratoire permettant de diagnostiquer le contenu d'une huile de rfrigration. Il est donc possible dentrer en contact avec des spcialistes qui vous conseilleront sur les mesures prendre suivant ce qui est dtect dans l'huile. Lorsque l'on dconnecte le manifold des prises manomtriques dun compresseur, il arrive trs rgulirement que des rsidus dhuile accompagne cette opration. Lodeur qui est dgage permet dj de se faire une ide de la qualit de lhuile contenue dans le circuit. Lorsque vous tes appel intervenir sur une installation dont le compresseur semble tre dfectueux et que vous constatez quil ne sagit dj plus du compresseur dorigine, il importe que vous trouviez la raison pour laquelle le compresseur doit rgulirement tre chang avant de vous lancer dans un x ime remplacement. Bien souvent, lhuile est une des raisons de ce soucis.
Figure 4.8 Le contrle de l'acidit garantit le bon fonctionnement des machines frigorifiques
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compresseurs. La prsence d'humidit dans l'huile favorise galement la formation d'une mousse abondante dans le carter.
Ces moments d'arrt de production de froid peuvent tre de plusieurs formes: Une horloge de dgivrage peut tre incluse dans l'appareil de climatisation et permettre des dgivrages heures fixes et principalement en dehors des heures d'utilisation de la climatisation : fin de journe, temps de midi, autre pause... En tout les cas, il est conseill d'associer l'horloge de dgivrage une sonde de fin de dgivrage permettant la climatisation de dmarrer sans attendre la priode complte programme sur l'horloge surtout dans le cas o le dgivrage se fait par une rsistance lectrique. Arrt de la fourniture de froid avec dgivrage naturel de la batterie, Arrt de la production de froid avec dgivrage par une rsistance chauffante et arrt de la ventilation.
Le disjoncteur d'une chambre froide dclenche rgulirement aprs quelques minutes de fonctionnement. Le groupe frigorifique se trouve sur le toit de limmeuble quatre tages plus haut dont laccs tait trs difficile et de plus il pleut trs fort le jour du dpannage. En plaant leur ampremtre, dans le coffret lectrique, sur lalimentation du compresseur, le technicien constate une lecture dampres anormalement leve pour ce type de compresseur sur les trois fils (triphas). Le problme se situe manifestement au niveau du groupe extrieur en toiture. En montant sur la toiture, il voit un sac en plastique qui avait t aspir par le ventilateur du condenseur et qui obstruait les ailettes du condenseur. Le passage dair tait impossible. Le groupe frigorifique dclenchait en haute pression par le pressostat plac cet effet. Suivant que l'endroit o les ampres sont lus, diffrentes conclusions peuvent tre tires : En-dessous des indications reprises sur la plaque signaltique Comme dans le cas dune voiture, si vous appuyez sur lacclrateur et que le compte-tour ne monte pas, vous vous trouvez avec une alimentation insuffisante de carburant. Dans le cas du compresseur cest pareil, trop peu dampres signifient que la puissance frigorifique nest pas fournie compltement suite un manque de rfrigrant. Il arrive parfois de contrler la charge de rfrigrant et de faire un appoint sans placer les manomtres de contrle, uniquement en saidant de mon ampremtre. Il est vident quun rglage plus prcis est ncessaire dautant que si une charge de rfrigrant est ncessaire, cest quune fuite existe dans le circuit. Au-dessus des indications reprises sur la plaque signaltique Souvent, sur la plaque signaltique du compresseur, on peut lire lamprage rotor bloqu du compresseur. Si pour une raison quelconque, le moteur lectrique ne tourne pas malgr la mise sous tension, il est vident que lamprage qui sera lu sur lampremtre sera largement suprieur la normale. Cela signifiera coup sr que le bobinage du compresseur est endommag. Il se peut aussi que les ampres lus soient lgrement suprieurs aux indications du constructeur dans ce cas la charge de rfrigrant est sans doute trop importante ou un vaporateur est pris en glace et narrive plus enlever les calories du local ambiant o il se trouve. Dans ce cas, des indications supplmentaires doivent apparatre : par exemple la conduite daspiration givre, la pression laspiration anormalement basse. Egales aux indications reprises sur la plaque signaltique Si les ampres lus lampremtre sont identiques la plaque signaltique cest que normalement tout va bien
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Des pralables techniques sont toutefois indispensables avant dentreprendre un travail sur la rgulation : Le climatiseur est-il adapt au local climatis au niveau puissance ? (bilan frigorifique), Lemplacement de lunit intrieure est-il optimal ? (soufflage facile de lair), Idem pour lemplacement de lunit extrieure ? (protection solaire, tat du condenseur), Dans le cas de climatisation centralise, ltat gnral de linstallation est-il correct ? (tanchit du circuit frigorifique, tat de filtres, niveau dhuile, prsence de scurit basse et haute pression, valeur de rglage des pressostats basse et haute pression).
Travailler sur la rgulation signifie que linstallation rponde parfaitement aux commandes passes par lutilisateur ou le technicien lors des rglages. Une installation en parfait tat est ncessaire.
Par exprience, des enregistrements par sondes lectroniques ou par enregistreur papier, des mesures de courant avec une pince ampromtrique, le placement de compteurs horaires sont vraiment utiles avant toute intervention. Les analyses tires de ces donnes permettront doptimiser le rglage. En tablissant un calendrier de mesures dans chaque immeuble et en reportant les donnes sur papier durant un mois complet (par exemple), "l'homme nergie" pourra prendre un certains nombre dinitiatives le mois suivant. Lorsquune option est prise, il importe galement de la vrifier par de nouveaux enregistrements pour confirmer son choix. Ce travail de mesure et dobservation des graphiques peut tre complt par un
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questionnaire distribu aux utilisateurs, informant des heures dutilisation, du nombre doccupants dans le bureau, de lutilisation ou pas de stores, de louverture ou pas de fentres Partager au maximum les informations entre collgues est le meilleur facteur de russite. Agir sur la rgulation suppose, comme dj dit, que linstallation soit en parfait tat de fonctionnement autant sur le plan frigorifique qulectrique. Il nest videmment pas exclus que des travaux dombrage des units extrieures de climatisation, de dplacement des units extrieures vers des endroits propices des courant dair rguliers, de protections solaires sur les faades exposes, de peinture claire sur les plates formes, de double toit soient raliss dans la mesure des moyens financiers disponibles. Il est parfois plus raisonnable denvisager ce type de travaux avant de se lancer vers autre chose et en particulier dans la rgulation.
Pour diminuer la diffrence de pression entre la HP et la BP tout en veillant ne pas accrotre le nombre dheures de fonctionnement du compresseur. Il y a lieu de vrifier les capacits frigorifiques du climatiseur par rapport aux besoins frigorifiques du local et de comparer ces donnes aux puissances annonces du climatiseur pour les tempratures dvaporation et de condensations prsentes par le fabricant). Mise en srie de condenseurs Via la rcupration de condenseur sur des climatiseurs dfectueux (laugmentation de la surface de condensation diminuera la diffrence entre le BP et HP). Evidemment les pertes de charges sont accrues mais le gain en nombre dheure de fonctionnement du compresseur est plus profitable en terme de consommation. Les fabricants de condenseurs/vaporateurs limitent de plus en plus souvent le nombre de rangs de tubes de cuivre dans les batteries en utilisant des tubes spirals lintrieur. Ce choix est manifestement commercial afin de limiter la matire par machine mais va lencontre des utilisations dans les pays africains car la surface dchange diminue aussi. Placement de thermostat dans les locaux climatiss
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moteur. Elle se rencontre assez souvent car elle met en oeuvre un matriel peu coteux. Dans la mesure du possible, il faut mettre ce systme hors service dans les installations existantes.
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Autre exemple : A Agadir, au Maroc, un frigoriste est charg de la maintenance de complexes frigorifiques dans lesquels est stock du poisson. Principalement des chambres froides de conglation. Toutes ces chambres froides sont montes sur des vides ventils dans lesquels des turbines vhiculent de lair temprature ambiante pour viter toute apparition de givre sur les sols des chambres froides. Aprs le passage dans le vide ventil, lair est tout simplement rejet par des grilles vers lextrieur. Ce frigoriste pense depuis longtemps pouvoir dvier cet air frais vers les condenseurs air situs sur la toiture mais narrivent pas obtenir les fonds ncessaires de sa direction pour acheter les gaines ncessaires. Cet exemple dpasse le cadre de la climatisation, mais dans le cas dun immeuble muni dun rseau de prise dair frais et d'air recycl, il existe galement soit la possibilit de refroidir lair neuf via un changeur avec lair frais vici rejet vers lextrieur, soit la possibilit de profiter de l'air vici pour refroidir le condenseur. Sur le diagramme P/H, on peut estimer lenthalpie conomise en baissant la temprature de condensation. Plus encore, si un systme de rcupration existe pour la production deau chaude, via des compteurs horaires, on peut valuer les kWh conomiss sur les ventilateurs des condenseurs conventionnels qui seront moins utiliss, idem sur les heures du compresseur qui sera moins sollicit, etc. Le tout tant de pouvoir pratiquer des comparaisons objectives : lavantage de lAfrique par rapport lEurope est que les conditions de base extrieures sont quasi identiques pour au moins 8 mois de lanne.
D'EQUIPEMENTS
POUR
REDUIRE
LA
POINTE
DE
Dans tous les pays dAfrique de lOuest, les socits dlectricit tablissent leurs tarifs suivant un mme schma : Une prime fixe calcule sur la puissance souscrite, La consommation relle en heures pleines et en heures creuses, Les pnalits si le cos ne se situe pas dans la fourchette impose, Les pnalits de la pointe de puissance quart horaire (uniquement en industriel et en gros tertiaire).
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quils ont souscrite, la socit dlectricit devrait ds lors revoir sa mthode de distribution ainsi que sa production. Le plus simple, penseront certains, serait de demander la puissance maximum souscrire et dviter ds lors les pnalits de la pointe quart horaire. Ce nest pas malheureusement aussi facile. Cest un compromis financier trouver entre les frais fixes gnrs par la puissance souscrite et les pnalits de dpassement de la point quart horaire tout en tenant compte de la consommation relle, heures pleines et heures creuses et tout cela mensuellement. Le dlestage est une ide qui fait son chemin mais une approche trs pointue devient ncessaire pour viter des revers tout aussi onreux lusage. Ex : il sera intressant par exemple dviter que deux groupes deau glace fonctionnent en mme temps pour diminuer la puissance souscrire mais cela devient une fausse conomie si le temps de fonctionnement pour mettre temprature les locaux est quivalent, en argent, au surcot dune puissance souscrite plus importante. Avant dentreprendre des cblages permettant le dlestage dun ou de plusieurs quipements, il importe de vrifier que l installation est parfaitement en rgle sur le plan du montage frigorifique et que lensemble des scurits sont actives. Un autre lment trs important est le respect des raccordements des circuits R L C (rsistance induction capacit). Un climatiseur split ne pourra tre raccord sur un rseau de tubes TL. Le dlestage sinscrit dans le contexte global de limmeuble grer. Une connaissance des appareils consommateurs dlectricit et leur localisation dans limmeuble, leurs heures dutilisation, leur puissance absorbe, leur inertie sont autant de facteurs prendre en considration dans le choix du dlestage. Savoir aussi qui sont les utilisateurs, qui est le responsable de la maintenance Exemple : On peut imaginer asservir la calandre de repassage dune buanderie dans un grand htel avec un groupe frigorifique par exemple li aux communs : hall, couloirs Si linertie du systme de repassage qui utilise de la vapeur nest pas suffisant pour permettre au groupe deau glace de mettre les locaux temprature, on peut imaginer de placer un rservoir de vapeur faisant fonction de rservoir tampon le temps du fonctionnement du groupe deau glace. Ce ne sont toutefois pas des dcisions prendre la lgre : il se peut que la vapeur soit produite par une chaudire mazout et non par llectricit. Dans ce cas il faudra chercher une autre piste Avant dentreprendre tout raccordement il faudra valuer les consommations lies chacun des quipements : consommations relles (compteur horaire) et pointe quart horaire. Une accord avec la socit dlectricit locale peut permettre le prt du matriel ad hoc pour relever les pointes quart horaire. Lorsque le dlestage pratiquer aura t cibl, que sa mise ne uvre aura t excute, il importera de vrifier si la valeur de la puissance souscrite est toujours adapte aux besoins. En effet, si en dlestant pour viter les pnalits de la pointe quart horaire, on utilise aussi cette pratique pour ne plus 101
faire fonctionner deux gros consommateurs dnergie en mme temps, il est envisageable de diminuer la puissance souscrite et donc de bnficier dun tarif plus avantageux.
fonctionnement durant les heures dutilisation de limmeuble et idem durant les heures dabsence du personnel, on dterminera la charge des quipements frigorifiques (il importe de vrifier que le groupe deau glace soit command par la temprature de retour de leau). Ces mesures peuvent donner des rsultats trs diffrents suivant le type dimmeuble, le mode dutilisation, la rgulation, etc des conclusions trs diverses peuvent tre tires. On ne peut conclure par une rgle gnrale adopter dans chaque cas. Exemple pour mesurer la complexit de cette tude : si sur une journe type (journe que lon retrouve huit mois sur douze), on constate par exemple que les groupes ont fonctionn durant le mme nombre dheures que lutilisation de limmeuble, ils sont une charge maximum. Il y a d'ailleurs lieu de vrifier si le confort demand est atteint car une production de 100 % non stop peut signifier que le choix du groupe est trop faible par rapport la demande du btiment. Si le confort est atteint, il ny a aucune marge de manuvre : le rservoir devra tenir compte de lensemble de la capacit du groupe pour une journe complte sauf si des rseaux hydrauliques intermdiaires peuvent tre crs et que des vannes puissent tre commandes par des thermostats complmentaires commandant les nouvelles zones cres. Lorsque ce dcoupage aura eu lieu, il faudra vrifier nouveau le nombre dheures dutilisation du groupe car le choix judicieux des points de consignes des nouveaux thermostats qui commanderont les vannes crant les nouveaux circuits devront permettre une meilleure rpartition de la production de froid et peut tre mettre le doigt sur des zones dans le btiment trs consommatrices dnergie : les couloirs, les halls dentre, les salles dattente, etc. (tout endroit de passage en communication avec lextrieur et dont les portes ne sont pas fermes). Il est fort peu probable quun btiment soit en demande de froid de la mme manire toute la journe
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aurait comme consquences les risques mcaniques sur le compresseurs (coups de liquide) mais galement une perte de capacit frigorifique. En climatisation individuelle, il faudra vrifier sur quelle unit (intrieure ou extrieure) se trouve le dtendeur ou le capillaire (chaque marque a ses mthodes de fabrication). Si le dtendeur se trouve dans lunit intrieure, il suffit disoler la conduite daspiration, il sagit de la situation classique, Si le dtendeur se trouve dans lunit extrieure, la conduite liquide doit tre isole car lchange thermique vers lambiance provoquerait, dj dans la conduite, une vaporation du rfrigrant avant quil natteigne lvaporateur. Dans ce cas, au plus la tuyauterie entre les units est longue au plus le risque dvaporation dans le tuyau est important, si un soin particulier nest pas donn lisolation.
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CHAPITRE 5
INTRODUCTION ________________________________________________________________106 5.1 5.2 5.3. PRINCIPE DUN CONTRAT DE MAINTENANCE AVEC INTERET AUX __________106 REPARTITION DES RESPONSABILITES EN CAS DE DEPASSEMENT DES ______107 MODELE DE CONTRAT TYPE ______________________________________________109
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INTRODUCTION Lobjectif de ce contrat de maintenance des installations de climatisation des btiments en pays tropical avec clause nergie est damliorer la qualit de la maintenance en favorisant laspect efficacit nergtique. En effet, il est frquent que les contrats de maintenance soient souvent mal appliqus du fait dun mauvais contrle de leur application et de labsence dune liaison avec les aspects nergtiques. Ainsi sans que lexploitant ne se rende compte de la relation possible avec un mauvais entretien des systmes de climatisation, les temps de fonctionnement augmentent et les systmes de rgulations se dtriorent.
5.1 PRINCIPE DUN CONTRAT DE MAINTENANCE AVEC INTERET AUX ECONOMIES DENERGIE
Le principe du contrat de maintenance est bas sur le contrle des cots globaux dexploitation. La notion de rfrence utilise est celle du calcul du cot dexploitation sur la base de lefficacit nergtique moyenne dont la formule est la suivante : Energie froid produit = CC + Cp + Cnp 106
EEmoy =
Consommation =
Cot total = Consommation* prix du kWh + cot dexploitation Cc = nergie du compresseur Cp = nergie des auxiliaires permanents Cnp = nergie des auxiliaires non permanents
Cot dexploitation = cot du contrat de maintenance, des pices et consommables fournies ... Ce cot global dexploitation sera dtermin pour chaque btiment avant ltablissement du contrat de maintenance - nergie sur la base des consommations sur les trois dernires annes afin de permettre dliminer les points particuliers correspondants des arrts, pannes et manifestations exceptionnelles. Ce cot sera compar au cot de rfrence du btiment en fonction de sa classification (btiment usage de bureaux de type petit tertiaire, bureaux de type grand tertiaire, lhtellerie, la sant, les centres commerciaux) pour dfinir avec le client un cot contractuel de base. Question : Comment isoler la consommation de la climatisation par rapport au reste du btiment ? Lors de l'audit nergtique, on peut utiliser les factures annuelles pour dterminer une anne de rfrence en liminant les mois o il y a eu des vnements spciaux. Cette anne de rfrence permet de dterminer une consommation de rfrence. En effectuant des enregistrements dintensit sur les installations de climatisation, on peut calculer une consommation annuelle en climatisation avec un coefficient de correction en fonction de la priode denregistrement. Ainsi un taux infrieur au cot moyen du kWh sera prvu pour les amliorations justifies relatives la climatisation au niveau de la consommation ; de mme en cas de dtrioration de lefficacit, une pnalit suprieure au cot du kWh sera applique.
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comparaison avec les factures sur les trois dernires annes de rfrence. Des photos de linstallation seront aussi fournies. Question : Qui prend en charge les enregistrements puisque le contrat nest pas encore tabli ? En principe tant que le contrat nest pas sign, les dmarches antrieures sont commerciales et gratuites pour le client. Cependant, il est possible de prvoir avec le client le remboursement de ces frais en cas de non signature du contrat. Pour permettre au gestionnaire du btiment de contrler ce cot, des fiches dentretien seront disponible pour chaque appareil afin de permettre de visualiser les paramtres de fonctionnement et toutes les tches effectues et prvoir. Le prestataire de service tiendra un double avec approbation du responsable de contrle aprs chaque visite dentretien. Cest ainsi que toute surconsommation sera justifie par le prestataire de service par ltat de linstallation du un remplacement non effectu par le client sur la fiche dentretien et/ou denregistrement dmontrant que le temps dutilisation est plus long afin dviter les pnalits. Question : Peut-on joindre les nombres dheures pour les filtres air, les dshydrateurs, les courroies, etc. respecter par le client afin quil sache quelle est la bonne gestion des quipements ? Pour chaque intervention, le prestataire doit indiquer les propositions de remplacement de pices ou de rnovation du matriel. De mme un rapport justificatif sera fourni en cas de baisse de la consommation afin de pouvoir bnficier de primes. Question : Les enregistrements seront-ils permanents ? Il appartient au prestataire de service de dterminer les frquences des enregistrements lui permettant de bnficier de primes. De mme, un rapport justificatif sera fourni en cas de baisse de la consommation afin de pouvoir bnficier de primes. Dans une premire phase, le gestionnaire du btiment devra sentourer dun comit de gestion de lnergie compos de responsables administratifs, techniques et financiers, du prestataire de service et dun bureau de contrle spcialis. Ceci afin de valider toutes les interventions sur son installation.
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Question : Que va coter ce contrat ? En fait, si lentreprise dispose de comptences internes ou sil est en mesure de former ses techniciens dans ce sens, le cot sera moins lev pour le contrle. Sinon le cot du contrat dentretien peut tre sensiblement suprieur, de lordre de 10%, suite aux relevs supplmentaires.
Il sera constitu par des visites trimestrielles limitativement dsignes : Contrle de la HP et de la BP, Contrle d niveau de gaz frigorifique, du dbit deau et de fuites ventuelles, Contrle de lvacuation des condensats et de lappoint en eau, Rajustement du circuit frigorifique et du niveau du lubrifiant, Echange des filtres dshydrateurs si ncessaire, Vrification des courroies et autres moyens de transmission ; remplacement ventuel, Nettoyage des filtres, des grilles de pulsion et de recyclage dair, Nettoyage des condenseurs des vaporateurs, tout changeur de chaleur et de la grille de prise dair extrieur, Contrle des systmes de rgulation, commandes thermostatiques et pressostatiques, Vrification et resserrage de lensemble des circuits lectriques et contrle de leur bon fonctionnement, Mesures dintensit des phases et neutre des compresseurs pour comparaison avec la fiche signaltique de performance de lunit, Resserrage de tous les vis, boulons, crous pour liminer dventuelles vibrations et faux contact, Proposition de modification ventuelle de linstallation en vue damliorer lefficacit nergtique du systme et de la mise en conformit de linstallation par rapport la rglementation.
La visite annuelle comprendra : La dpose des quipements individuels de climatisation, Le nettoyage gnral des appareils, moteurs lectriques, compresseurs, ailettes de refroidissement, vaporateurs, condenseurs, plaques de fonds , La peinture des surfaces extrieures, grattage et peinture des points doxydation, Le test dacidit de lhuile, La lubrification de tous les points de graissage, Le test des rsistances de dgivrage, Le contrle de lhorloge de dgivrage, La vrification et le rglage ventuel de la suspension ou de la fixation des compresseurs, Le contrle et le resserrage de toutes les connexions mcaniques, Le contrle de ltanchit des canalisations, des raccords, des circuits et charges de fron, du centrage des ventilateurs et des moteurs lectriques, Les enregistrements dintensit ainsi que le calcul de la consommation moyenne annuelle.
Le prsent contrat est limit lentretien des installations de climatisation, les dpannages ventuels, aprs notification tlphonique de votre part. Il ne comprend pas la fourniture de pices dtaches, dhuile et de rfrigrant, qui feront lobjet dune facturation supplmentaire. 110
ARTICLE 4 LEntrepreneur sengage justifier toute surconsommation dlectricit sur la base de la valeur moyenne indique larticle 2. Toute surconsommation non justifie sera pnalise au taux de .. FCFA/kWh. Question : Quel critre sera appliqu pour comparer les annes entre-elles ? Il se peut que la mto soit diffrente, que les locaux changent daffectation, que les heures dutilisation ne soient plus les mmes, Tout cela doit tre justifi dans le rapport du prestataire de service ; de plus les fiches dintervention indiqueront la localisation du matriel, les conditions climatiques extrieures et donc permettent de se rendre compte des changements. ARTICLE 5 Ne font pas partie du prsent contrat : Toute prestation qui nest pas spcifie explicitement ci-devant : notamment les pannes et travaux de rnovation qui seront facturs, Toute responsabilit suite une modification de linstallation par un tiers sans notre assentiment ( y compris les accidents corporels), Les travaux et livraison rendus ncessaires par de nouvelles lois, la livraison de gaz rfrigrant et dhuile incongelable, Lentretien des locaux o sont disposs les machines frigorifiques. De mme, les pertes ventuelles dappareillage.
ARTICLE 6 A chaque visite dentretien, les spcialistes dlgus par lentrepreneur rempliront les fiches dexploitation dont le modle figure ci-joint : un exemplaire de ce dernier sera toujours disponible prs de chaque appareil. Les interventions seront approuves aprs prsentation dun rapport de synthse. ARTICLE 7 Lentrepreneur nest responsable que des dommages causs par la faute certaine de son propre personnel, en aucun cas, il ne rpondra de la vtust ou de lusure de tout ou partie de linstallation. Lentrepreneur ne sera pas rendu responsable de labsence ou dun retard de prestation ayant pour motif la grve, le feu, linondation, le court-circuit, les pidmies et tout autre cas de force majeure. Larrt momentan des installations pour rparation ou entretien ne sera susceptible douvrir pour le client, droit une indemnit, rduction de la redevance dentretien, ou rsiliation de la prsente. 111
Le client reconnat que, dans le cas de matriel de modle obsolte ou nentrant plus dans le cadre de fourniture courante de lentrepreneur, celui-ci puisse se trouver dans limpossibilit dassurer la fourniture des pices de rechanges indispensables au maintien en fonctionnement. Dans cette ventualit, lentrepreneur informera sans plus tarder le client, afin denvisager de commun accord une solution judiciaire. Il est expressment convenu quaucune modification ne sera apporte linstallation sans en rfrer au pralable lentrepreneur, restant entendu que ces modifications ventuelles peuvent tre de nature entraner la rvision du prsent contrat. ARTICLE 8 Si les travaux prvus par le contrat sont rendus plus difficiles la suite dune utilisation anormale, dfaut de lalimentation lectrique, dutilisation deau anormalement sale ou corrosive, ainsi quen raison de malveillance ou de tout autre cas de force majeure, lentrepreneur se rserve le droit de procder une facturation supplmentaire. ARTICLE 9 Le libre accs des installations sera toujours permis aux techniciens de lentreprise. ARTICLE 10 Pour lentretien tel que dfini larticle 2 du prsent contrat, lentrepreneur percevra une redevance annuelle et forfaitaire, couvrant le dplacement et la main duvre payable anticipativement de . FCFA/HTVA/an soit .. FCFA/TTC/an Les visites seront au nombre de 3 visites trimestrielles et dune visite annuelle. Question : Ne faudrait-il pas tablir un canevas plus prcis reprenant les composants et appliquer les visites suivant les quipements sur place ? Oui, ceci est possible, surtout dans le cas o les sites sont disperss de manire gographique)
ARTICLE 11 Une rmunration supplmentaire sera accorde au taux de FCFA/kWh en cas de rduction justifie de la consommation dlectricit due lamlioration du systme de climatisation. La valeur de rfrence est dfinie larticle 2. 112
ARTICLE 12 La redevance pourra tre rvisable chaque chance en fonction de lindex des salaires et des charges sociales en vigueur pour la Rpublique du , selon la formule de rvision suivante :
0 , 2T 1 + C 0 ,5 O 0 ,3 M P = Po + + Mo To 1 + Co Oo
ARTICLE 13 Le contrat est conclu pour une dure minimum et indivisible dun an compter de la date de signature de la prsente. En labsence dun pravis crit par lettre recommand, envoy par lune ou lautre des parties, 2 mois avant la date dexpiration du prsent contrat, celui-ci sera de plein droit reconduit pour une nouvelle priode dun an. ARTICLE 14 Le prsent contrat ne dispense pas le client dapporter son installation tous les soins ncessaires et de prendre toutes les mesures conservatoires en cas daccident ou dincident avant que lentrepreneur ait t en mesure dintervenir. Il implique pour le client de mettre tout en uvre pour faciliter la tche du personnel de lentrepreneur. En cas dimpossibilit daccs chez le client, la prestation sera cense avoir t accomplie comme prvu au contrat. Le prsent contrat prvaut sur toutes les clauses gnrales ou particulires figurant dans la correspondance ou sur les documents du client sauf si les clauses gnrales ou parties ont fait lobjet dun accord crit formel. Toute rclamation relative un travail doit tre formule par lettre recommande dans les trois jours du fait donnant lieu rclamation. Le prsent contrat ne comporte aucune modification aux conditions gnrales ou particulires du contrat de vente qui existe ventuellement entre parties ni aux conditions de la garantie, ni la spcification du matriel vendu sauf accord spcial entre partie. P Po Oo Mo To Co = = = = = = Redevance rvise Redevance de base Ouvrier 4 Catgorie Agent de matrise Transport de base sur cot du litre dessence super Charges sociales sur salaires
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ARTICLE 15 En cas de litige au sujet de lapplication du prsent contrat, attribution de comptence est fait au tribunal du commerce ARTICLE 16 Pour lapplication de ce prsent contrat, lentrepreneur peut prier le bnficiaire de mettre larrt ou hors service une partie ou la totalit de linstallation afin de remplir les obligations lies au prsent contrat. ARTICLE 17 Les prsentes dispositions entreront en vigueur la date du : ARTICLE 18 Dans le cas de non paiement de la redevance chue, quelle quen soit la cause, lentreprise se rserve le droit de suspendre cet entretien aussitt avis donn par lettre recommande, sans que labonn puisse rclamer des dommages et intrts ou une indemnit dans le cas daccidents ou de perturbations qui pourraient se produire du fait de linterruption de lentretien et des dpannages ventuels de linstallation.
(ville), le ..(date) Lentreprise concessionnaire ARTICLE 10BIS Un supplment sur la redevance annuelle de ..FCFA/TTC/technicien pour assurer la permanence sur site afin deffectuer les travaux dentretien et les relevs journaliers des caractristiques principales de fonctionnement et les consommations lectriques. Labonn
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1er trimestre - Intervention du : Description de la tche : Pression asp : Press de refoult : Puiss frigo : Puiss mesure : T asp condenseur : T refoult condens : Etat gnral du systme : Proposition de remplacement de pices ou de rnovation : 2 trimestre - Intervention du : Description de la tche : Pression asp : Press de refoult : Puiss frigo : Puiss mesure : T asp condenseur : T refoult condens : Etat gnral du systme : Proposition de remplacement de pices ou de rnovation : 3 trimestre - Intervention du : Description de la tche : Pression asp : Press de refoult : Puiss frigo : Puiss mesure : T asp condenseur : T refoult condens : Etat gnral du systme : Proposition de remplacement de pices ou de rnovation : 4 trimestre - Intervention du : Description de la tche : Pression asp : Press de refoult : Puiss frigo : Puiss mesure : T asp condenseur : T refoult condens : Etat gnral du systme : Proposition de remplacement de pices ou de rnovation : AUTRES INTERVENTIONS : Description de la tche : Pression asp : Press de refoult : Puiss frigo : Puiss mesure : T asp condenseur : T refoult condens : Etat gnral du systme : Proposition de remplacement de pices ou de rnovation :
T/H% ext :
T/H% ext :
T/H% ext :
T/H% ext :
T/H% ext :
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CHAPITRE 6
6.3
6.4
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INTRODUCTION
Lobjet de la prsente section est de dfinir des exigences dexploitation minimales pour une rglementation nergtique et thermique de lexploitation des systmes de climatisation de btiments en Afrique subsaharienne. Le tome I - chapitre 6 du prsent ouvrage a propos une rglementation thermique minimale de la conception des btiments et des systmes. La diffrence que le lecteur constatera entre ces deux rglementations se situe au plan des niveaux de contrainte des exigences. Dans le tome I, il sagissait de guider les choix du concepteur afin doptimiser les performances futures de lensemble btiment-systmes. A ce stade le concepteur jouit dune certaine libert, de sorte que ses objectifs doptimisation peuvent conduire des niveaux de contrainte plus levs que ceux qui simposeraient lexploitant du btiment pour qui plusieurs variables sont fixs dentre. Les caractristiques des btiments existants servant ncessairement de point de dpart lanalyse, le lecteur peut par consquent sattendre une rglementation de lexploitation moins exigeante que la rglementation de la conception. Les auteurs du prsent chapitre remercient le projet PNUD/FEM RAF/93/G32 Rduction des missions de gaz effet de serre grce lamlioration de lefficacit nergtique des btiments en Afrique de lOuest : Cte dIvoire / Sngal pour la mise disposition des rsultats daudits nergtiques et de caractrisation nergtique des patrimoines immobiliers effectus sur la Cte dIvoire et le Sngal entre 1997 et 1999.
6.1 METHODOLOGIE
Notre mthodologie sapplique dans son principe tout pays, et notamment tout pays subsaharien. Mais les chiffres disponibles pour la dfinition des exigences recommandes tant ici ceux de la Cte dIvoire, le lecteur devra prendre les prcautions scientifiques appropries en gnralisant ces exigences dautres pays subsahariens. La figure 6.1 expose la mthodologie. Celle-ci sarticule autour de trois points : la prsentation de lexistant, lanalyse critique de la situation existante et les recommandations pour une rglementation minimale. Prsentation de lexistant Cette tude sappuie sur les rsultats daudits nergtiques, les bases de donnes nergtiques existantes et les rglementations en vigueur pour recueillir des informations et des chiffres sur le patrimoine bti : Consommation spcifique par type de btiment, Consommation spcifique par type de climatisation,
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Niveau dclairage par type de btiment, Ventilation mcanique, Rgulation et performance des quipements frigorifiques.
Analyse critique de la situation existante Dans un contexte de type effort minimal , lanalyse portant sur les points suivants : Caractristiques gnriques des quipements, Caractristiques gnriques des procdures dexploitation et du mode de gestion aboutit lidentification de mesures dconomies dnergie quantifies en terme de ratio gnriques minimaux de rduction de la consommation.
Recommandations pour une rglementation minimale Les conomies ralisables, lies aux amliorations possibles de lexploitation, du mode de gestion et de la qualit des quipements, conduisent ainsi des exigences de performance attendues, dans le cadre de recommandations pour une rglementation nergtique et thermique minimale de l'exploitation des systmes de climatisation de btiments en Afrique subsaharienne.
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Types de btiment Banques Btiments spcialiss Ecoles Edifices bureaux administratifs Edifices bureaux privs Hpitaux Htels
Nombre 4 10 6 23 8 7 6
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Amlioration du contrle des volets de soufflage dair neuf, Adaptation de la temprature deau glace dans les refroidisseurs deau (6 9C), Arrt de la climatisation en priode dinoccupation.
La condition de mesure gnrique et minimale rduit la liste de mesures envisageables dans le contexte de leffort dit minimal de matrise de lnergie applique la ventilation et la climatisation : Adaptation des horaires de fonctionnement des systmes de ventilation et de climatisation, Entretien des quipements de climatisation, Relvement des tempratures de consignes des thermostats (htels uniquement), Rduction des dbits dair neuf (htels uniquement).
A lexception de la mesure de rduction de la densit dclairage, les mesures listes satisfont la condition de mesure gnrique et minimale et sont envisageables dans le contexte de leffort dit minimal de matrise de lnergie applique lclairage. Le tableau 6.4 prsente les ratios moyens dconomies dnergie ralisables par lapplication des mesures dites gnriques et minimales pour chaque utilisation (climatisation et clairage) et pour chaque catgorie de btiment.
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Types de btiment Bureaux publics Bureaux privs Hpitaux Htels Ecoles Banques
Climatisation [%] 30 15 15 19 18 9
Eclairage [%] 22 7 13 17 -
Tableau 6.4 Economies ralisables par lapplication des mesures gnriques et de faible investissement sur les consommations de climatisation et dclairage.
Les travaux dentretien consistent gnralement en : La vrification de ltanchit du circuit araulique, Le nettoyage priodique des changeurs, Le remplacement des filtres, Les contrle et rglage des ventilateurs, Ladaptation des horaires de fonctionnement. Ladaptation des horaires de fonctionnement a pour objectif de raliser ladquation optimale entre la fourniture des services nergtiques et loccupation des locaux. Cette adaptation conduit souvent la rduction des horaires de fonctionnement des systmes, Loptimisation des dbits dair neuf. Traiter (filtrer, dshumidifier ou humidifier) puis refroidir lair neuf introduit dans un local constituant une charge nergtique importante, lair neuf
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reprsente un enjeu significatif dconomie dnergie. Laction sur les dbits dair neuf consiste les rduire aux standards dhygine prvus par les autorits de la Sant.
Les donnes disponibles ne permettent pas prsentement de proposer des performances minimales au niveau de la ventilation mcanique contrle.
Le relvement des tempratures de consigne consiste par exemple pour les refroidisseurs eau glace, maintenir la temprature de leau glace la moins froide possible selon les besoins et la saison. Cette mesure peut contribuer de faon sensible amliorer la performance du refroidisseur car il est bien reconnu quune lvation de la temprature de leau glace de 3C, est susceptible dentraner une rduction de 10% de la puissance exige au compresseur. Il est capital de noter que la ralisation des mesures telles que ladaptation des horaires de marche, le contrle des tempratures de consigne et le rglage des dbits dair neuf est largement tributaire du fonctionnement adquat des dispositifs de rgulation. Daprs la synthse des rsultats des audits du
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projet PNUD/FEM RAF/93/G32, les systmes de rgulation restent trop souvent le maillon faible parce que prsentant typiquement deux faiblesses: un rglage inadquat et un entretien insuffisant. Les donnes disponibles ne permettent malheureusement pas prsentement de recommander des chiffres de performances minimales au niveau de la rgulation. Cependant, qualitativement, au regard de limportant potentiel dconomies dnergie trop souvent invalid par le fonctionnement inadquat des systmes de rgulation, il convient par consquent de recommander pour ceux-ci des contrles frquents et rigoureux.
Type de btiment Bureaux publics Bureaux privs Hpitaux Htels Ecoles Banques
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6.4.1.2 Consommation spcifique moyenne de climatisation par type de btiment Consommation spcifique de la climatisation [kWh/(m.an)] 190 124 234 204 100 204 Economie ralisable sur la consommation de la climatisation [%] 30 15 15 19 18 9 Consommation spcifique recommande [kWh/(m.an)] 133 105 199 165 82 185
Type de btiment Bureaux publics Bureaux privs Hpitaux Htels Ecoles Banques
6.4.1.3. Consommations spcifiques moyennes d'clairage par type de btiment Type de btiment Consommations spcifiques observes [kWh/(m.an)] 19 15 18 58 11
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6.4.1.4 Consommations spcifiques applicables aux pays dAfrique subsaharienne Lutilisation de la mthodologie applique plus haut pour dterminer les recommandations de cette section sappuie sur la disponibilit de rsultats de campagnes extensives daudits nergtiques et de caractrisation nergtique raliss sur le patrimoine immobilier. Ainsi en toute rigueur, la recommandation minimale formule dans cette section, dveloppe sur le cas et les donnes ivoiriens, traduit la notion deffort minimal dans le contexte de ce pays.
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Afin dtre en mesure de quantifier la notion deffort minimal spcifique dautres pays subsahariens, il conviendrait de disposer de diagnostics nergtiques similaires effectus dans ces pays. En premire approximation, en labsence de donnes locales, et en admettant que les pays dAfrique subsaharienne sont sensiblement au mme niveau de matrise de lnergie dans lexploitation des quipements de btiments, des prcautions appropries permettront de dgager des chiffres dduits du cas ivoirien une indication des exigences dune rglementation thermique minimale applicable ailleurs en Afrique subsaharienne. Pour ce faire il conviendra destimer un facteur correctif exprimant la comparaison entre pays des niveaux de consommation nergtique. Ce facteur sera dautant plus proche de lunit que les niveaux de consommation nergtique du pays considr seront comparables au cas ivoirien trait. Ce facteur incorporerait ainsi linfluence de la zone climatique en aval et par consquent permet en labsence de donnes de diagnostics nergtiques une approche raisonnable des exigences prendre en compte dans lexploitation optimale des systmes de climatisation en Afrique subsaharienne partir des recommandations proposes dans ce chapitre.
6.4.2.2 Coefficient de performance globale des installations frigorifiques Le coefficient de performance (COP), rapport de lnergie frigorifique produite lnergie lectrique consomme par une installation frigorifique sert dindicateur dutilisation rationnelle de lnergie. 128
Pour les climatiseurs dtente directe et refroidissement par air, le compresseur, les ventilateurs de lvaporateur et du condenseur sont intresss par le calcul du COP. Pour les groupes frigorifiques production deau glace, et refroidissement par eau, le calcul du COP prend en compte le compresseur et les systmes accessoires internes du groupe, mais ne prend pas en compte les pompes deau glace, les pompes deau de condensation et les ventilateurs des tours de refroidissement. Enfin pour les groupes frigorifiques production deau glace, et refroidissement du condenseur par air, le calcul du COP prend en compte le compresseur, les systmes accessoires internes du groupe, les ventilateurs du condenseur, mais ne prend pas en compte les pompes deau glace. Le Tableau 6.8 prsente les valeurs minimales de COP recommandes pour diffrentes configurations dquipements frigorifiques par le projet PNUD/FEM RAF/93/G32 dans le cadre de son projet de rglementation nergtique et thermique des btiments neufs en Cte dIvoire. Ces valeurs proposes dans le contexte de lacquisition de matriel neuf sont bien applicables la rhabilitation nergtique des btiments existants de lAfrique subsaharienne. En effet, compte tenu de lge moyen des quipements de btiments dans ces pays (20-30 ans), le remplacement des principaux quipements devient envisageable parmi les meilleures options de rhabilitation.
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Type dquipement
Climatiseurs de fentre Split systmes : - Jusqu 4 kWr - Suprieur 4 kWr Conditionneurs dair monobloc : A refroidissement par air - Jusqu 10 kWr - Suprieur 10 kWr A refroidissement par eau Groupes de production deau glace pistons : A refroidissement par air - Jusqu 100 kWr - Suprieur 100 kWr A refroidissement par eau - Jusqu 10 kWr - Suprieur 10 kWr Groupes de production deau glace vis : A refroidissement par air A refroidissement par eau - Jusqu 800 kWr - Suprieur 800 kWr Groupes de centrifuges : production deau glace
A refroidissement par air - Jusqu 800 kWr - Suprieur 800 kWr A refroidissement par eau - Jusqu 800 kWr - Suprieur 800 kWr
Tableau 6.8 Coefficients de performance minimaux recommands pour diffrents quipements frigorifiques : remplacement lissue de la dure de vie des quipements.
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Notes : kWr = kilo Watt rfrigration kWe = kilo Watt lectrique Conditions standard pour climatiseurs, splits et systmes monoblocs refroidissement par air (standard ARI 510) : - conditions intrieures = 27C, 50% HR, - conditions extrieures = 35C bulbe sec et 24C bulbe humide. Conditions standard pour groupes de production deau glace refroidissement par eau (standard ARI 550-92) : - temprature dpart / retour eau glace = 6,7C / 12,2C, - temprature entre/sortie eau de condensation = 29,4C / 35,0C.
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Oprateur principal de lOrganisation internationale de la Francophonie, l'Agence intergouvernementale de la Francophonie regroupe 50 Etats et gouvernements *, rpartis sur les cinq continents, rassembls autour du partage d'une langue commune : le franais. Avec les cinq autres pays qui participent aux Sommets de la Francophonie, ce sont au total 55 Etats et gouvernements qui constituent la communaut francophone, soit un pays sur quatre dans le monde regroupant plus d'un demi milliard de personnes. Parmi eux, 170 millions font un usage plus ou moins intensif du franais dans leur vie de tous les jours. Fonde en 1970, avec pour devise : galit, complmentarit, solidarit, l'Agence de la Francophonie mne des actions de coopration multilatrale dans de nombreux domaines: ducation et formation, culture et multimdia, nouvelles technologies de linformation et de la communication, coopration juridique et judiciaire, droits de lHomme et dmocratie, dveloppement et solidarit conomiques, nergie et environnement.
* 50 membres :
Albanie, Bnin, Bulgarie, Burkina Faso, Burundi, Cambodge, Cameroun, Canada, Canada-Nouveau Brunswick, Canada-Qubec, Cap-Vert, Centrafrique, Communaut franaise de Belgique , Comores, Congo, R.D. Congo, Cte-d'Ivoire, Djibouti, Dominique, gypte, France, Gabon, Guine, GuineBissau, Guine-quatoriale, Hati, Laos, Liban, Luxembourg, ARY Macdoine, Madagascar, Mali, Maroc, Maurice, Mauritanie, Moldavie, Monaco, Niger, Roumanie, Rwanda, Sainte-Lucie, So Tom et Prncipe, Sngal, Seychelles, Suisse, Tchad, Togo, Tunisie, Vanuatu, Vietnam. Par ailleurs, le Royaume de Belgique est membre du Sommet de la Francophonie. La Lituanie, la Pologne, la Rpublique Tchque et la Slovnie y sont observateurs.
Agence intergouvernementale de la Francophonie 13 Quai Andr Citron - 75 015 Paris, Tl : (33) 1 44 37 33 00 - Tlcopie : (33) 1 45 79 14 98 Site web : http://agence.francophonie.org
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La Francophonie au service du dveloppement durable L'Institut de l'nergie et de l'environnement de la Francophonie (IEPF), organe subsidiaire de l'Agence intergouvernementale de la Francophonie, est n en 1988 de la volont des chefs d'tat et de gouvernement des pays francophones de conduire une action concerte visant le dveloppement du secteur de l'nergie dans les pays membres. En 1996 cette action a t largie l'Environnement. Bas Qubec, l'Institut a aujourd'hui pour mission de contribuer au renforcement des capacits nationales et au dveloppement de partenariats dans les domaines de l'nergie et de l'environnement. Meilleure gestion et utilisation des ressources nergtiques, intgration de l'environnement dans les politiques nationales dans une perspective durable et quitable, tels sont les buts des interventions spcifiques de l'IEPF formation, information, actions de terrain et concertation menes en synergie avec les autres programmes de l'Agence Intergouvernementale de la Francophonie et notamment ceux issus du chantier Une francophonie solidaire pour soutenir les efforts du dveloppement . La programmation mise en uvre par lquipe des collaborateurs de lIEPF sexprime dans 7 projets qui fondent ses activits.
Politiques nergtiques nergie rurale Matrise de lnergie Diffusion des outils mthodologiques de matrise de lenvironnement Appui la mise en uvre des conventions internationales Prospectives Information pour le dveloppement durable
Adresse :
56, rue Saint-Pierre, 3e tage, Qubec (Qu.) G1K 4A1 Canada Tlphone : (1 418) 692 5727 Tlcopie : (1 418) 692 5644 Courriel : iepf@iepf.org Site web : http://www.iepf.org
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L'nergie lectrique est prcieuse dans les centres urbains des Pays du Sud. Il est donc primordial de ne pas la gaspiller lors de la climatisation des immeubles tertiaires. Ce guide constitue une premire rflexion sur la mise en uvre
- d'une conception des quipements adapte aux besoins des pays tropicaux - d'une exploitation soucieuse d'une utilisation rationnelle de l'nergie. Par ailleurs, ce guide s'inscrit dans un projet plus global qui vise : - prparer le contenu de programmes de formation continue, - fournir des outils concrets aux acteurs de terrain, prescripteurs et techniciens,
- jeter les bases d'une rglementation thermique minimale. En voici la table des matires : Tome I : conception des nouveaux btiments 1 Une mthode de calcul simplifie du bilan thermique de climatisation en climat tropical 2 L'valuation des cots globaux d'exploitation 3 Le choix des systmes de climatisation : critres gnraux 4 Le choix d'un climatiseur de local 5 Le choix d'une climatisation centralise 6 La conception thermique des btiments climatiss : critres de performance Tome II : exploitation des installations existantes 1 Le diagnostic global d'une installation de climatisation 2 L'amlioration d'un climatiseur 3 L'amlioration d'une installation de climatisation centralise 4 L'amlioration de la machine frigorifique associe 5 Un contrat de maintenance avec clause nergie 6 Vers une rglementation thermique minimale de l'exploitation des btiments et des systmes