Droit Contrats Speciaux
Droit Contrats Speciaux
Droit Contrats Speciaux
La jurisprudence
Contrat complexe : on emprunte plusieurs rgimes juridique (ex : mandant donn un agent
immobilier pour vendre une maison. Il y a deux contrats : un contrat de mandat 1984 et
suivant CC, ainsi quun contrat de vente 1589 et suivant CC).
Ce sont aussi des contrats qui peuvent se rfrer des contrats cadres qui vont tre suivit de
contrats particuliers (contrat de franchise) que lon trouve dans les contrats commerciaux ou
de distribution.
Dans le domaine de la vente il existe deux catgories davant contrats bien connu de la
pratique.
A. La nature juridique :
Dfinition : promesse unilatrale : engagement par lequel le promettant sengage disposer
titre onreux, un bien meuble ou immeuble, destination dun bnficiaire. Ce nest pas une
simple offre de contracter. Dans le cadre de la promesse unilatrale, cest du ct du
promettant que va sapprcier la teneur de son engagement juridique vis--vis de celui envers
qui il sengage. Il faut aussi, pouvoir dterminer si la promesse est destine en un bnficiaire
ou une srie dtermine, quel est le dlai donn au destinataire de la promesse pour accepter
ou refuser la proposition dengagement contractuel.
Loffre est une proposition ventuelle de passer un contrat, alors que la promesse est un avant
contrat. Pour le promettant, la promesse engage ds lors quelle est formule. Pour quelle se
transforme en contrat, il faut quelle soit accepte dans le dlai imparti par le promettant.
B. Le rgime juridique :
La promesse doit-elle tre inscrite dans un acte authentique (notari) ou est-elle valable si elle
est tablie dans le cadre dun acte sous seing priv ?
Principe : les deux formes sont autorises.
En matire immobilire art 1589-2 CC prvoit un enregistrement obligatoire de cette
promesse sous peine de nullit. Cest une formalit de publicit qui a une vise informative
lgard des tiers. Il suffit pour les tiers acqureurs potentiels de pouvoir consulter, soit les
registres du fichier immobilier ou la conservation des hypothques. En revanche, cette
publicit de la promesse nest pas opposable un tiers qui pourrait se porter acqureur du
mme bien, la vente reste valable quand bien mme le bnficiaire vinc pourra obtenir des
DI.
Obligations du bnficiaire qui le promettant rserve une priorit la vente possible de son
bien : pour la doctrine, le promettant tablie une sorte de contrat de rservation en faveur du
bnficiaire. Pour donner une contrepartie cette offre de rservation, il est dusage de
prvoir une indemnit dimmobilisation fixe par les parties, denviron 10% de la valeur du
bien.
Que se passe-t-il si le montant de lindemnit est trop important : les tribunaux ont
considrs que si elle tait trop importante, il y a un risque de requalification de la
promesse en promesse synallagmatique de vente.
Promesse accepte : cest la date de la leve doption quil y aura dans ce domaine
ltablissement du contrat. On va considrer que lindemnit vers par le destinataire de la
promesse sera dduit du prix qui reste verser au vendeur.
Promesse refuse : quelles conditions peut-il rcuprer la somme dargent verse ?
Il va pouvoir se voir restituer cette somme dargent sil se manifeste trs vite lgard du
promettant pour faire connaitre son intention ou non de donner suite (L271-1 CCH : 7 jours).
Au-del de ce dlai on considre que cette somme est perdue pour le destinataire de la
promesse.
Le promettant : soit il donne suite lengagement de sa promesse : obligation dun vendeur
qui se substitue celle dun promettant, soit il se rtracte :
Le promettant se rtracte aprs le dlai prvu pour lever loption : on considre quil
retrouve son entire libert contractuelle.
Si la suite de cette mise en demeure le destinataire fait part de son attention de lever
la promesse alors que le promettant veut se rtracter, il sera tenu de restituer la somme
dargent et de payer des DI
En matire contractuelle lorsque lon envisage lapplication dun tiers, des DI peuvent tre
donn un tiers vinc sil y a eu des manires dolosives, un manque de loyaut
contractuelle, si la preuve dune complicit entre le tiers et le promettant dorigine est tablie.
C. La notion :
Dans ce type de promesse lun des promettant sengage disposer de son bien titre onreux,
dautres lacheter, les deux parties vont sentendre sur lobjet du compromis et sur le prix.
Traditionnellement, lchange des consentements se situe au stade du compromis, larticle
1589 du CC prcise que le compromis de vente vaut vente.
D. Le rgime juridique :
Il ny a pas de formulaire prtabli, lengagement synallagmatique reste un engagement
consensuel de gr gr. Il est dusage dans ce type de contrat dinsrer un certain nombre de
clauses suspensives.
1589-2 CC : si la promesse porte sur un bien de nature immobilire elle doit tre tablie en la
forme authentique.
Un compromis de vente immobilire contient un nombre de clauses aussi complet que le
contrat lui-mme. Ces clauses conditionnelles et notamment les suspensives, (1181 CC) sont
en principe facultatives, exceptes en matire dacquisition immobilire parce que la loi
oblige les pr-contractants dire sils entendent ou non recourir lobtention dun prt pour
financer leur acquisition.
Si cette mention fait dfaut, elle est de nature rendre lengagement caduc.
1181 CC : lobligation de contracter sous une condition suspensive dpend dun vnement
futur et incertain qui doit tre inconnu des contractants, cest la ralisation de la condition
qui permet de transformer promesse en contrat dfinitif. Ces clauses suspensives sont
librement ngocies par les deux parties et peuvent aller jusqu demander la prsence de
certificat durbanisme. Il est dusage dans le cadre de ce type de promesse denvisager une
somme dargent qui sera verse par le futur acheteur titre dindemnisation dimmobilisation.
La Cour de cassation a estim quon pouvait y voir une clause pnale, dans lhypothse o
lacheteur potentiel ne donne pas suite son engagement contractuel : 3me chambre civile 11
fvrier 1975.
A linverse, la promesse synallagmatique ne donne pas lieu un enregistrement.
Les effets du compromis : ds lors quil est sign par les parties, il va les engager sous rserve
de la ralisation de la condition suspensive, il est possible ds le stade du compromis dinsrer
une clause par laquelle les parties sengage ritrer leur consentement lengagement
contractuelle au moment de la signature de lengagement dfinitif. Si lune ou lautre des
parties nentend pas donner suite au compromis de vente elle va engager sa responsabilit
civile. Les tribunaux assimilent ce type de responsabilit civile une responsabilit civile
contractuelle. Si cest le vendeur qui ne veut pas tablir lacte dfinitif de vente il sera tenu
des DI, restituer la somme dargent, mais il lui est galement possible de recourir
lexcution force en nature.
Si cest lacheteur qui refuse de donner suite au compromis, il perd la somme verse titre
dimmobilisation, et pourra tre tenue soit lexcution force, au paiement de DI (un
jugement est excutable pendant 10 jours).
Ds lors que la promesse est transforme en contrat, il sopre galement un transfert de
proprit, sauf clause retardant ce transfert de proprit.
Un promettant et acheteur dcident dun comme un accord de ne pas donner suite leur
engagement, cest sur la base dun protocole daccord quelles vont sentendre sur cette
rupture volontaire des deux parties en permettant lacqureur potentiel de rcuprer ces
biens.
IV. La qualification du PP :
Engagement par lequel le promettant sengage vendre un bien dtermin meuble ou
immeuble, la destination dun bnficiaire dtermin, mais lengagement est ventuel pour
le jour o le promettant se dcide vendre. Il se transforme en promesse le jour o le
promettant se dcide de disposer de son bien titre onreux.
Il existe aucune crance au bnfice du destinataire. Il est bnficiaire dune sorte de contre
de rservation pour le jour o le promettant se dcide vendre son bien.
On sest demand si lengagement de pacte de prfrence tait valable car certains auteurs y
ont vu une condition potestative (1174 CC), or ces engagement sont entachs de nullit. Il
sagit dun engagement dont la ralisation dpend dun seul des contractants. Deux arrts :
Civ 3me 1/02/1984, la cour de cassation a rappel quil ny avait pas lieu dy voir un
engagement potestatif car il ne sagit que dun engagement ventuel.
3me Civ, 15/01/03, ajoute que lorsque le promettant na pas prcis le prix de vente et na
stipul aucun dlai pour accepter ou refuser le PP, ce nest pas potestatif.
On a tendance ranger ce PP dans la srie des avants contrats innomms, le bnficiaire peut
dcider de le transmettre et le cder titre onreux ou gratuit (1690 CC), sauf si lavant
contrat a t conclu intuitu personae.
E. A. A lgard du promettant :
Lengagement est doffre de conclusion dune vente future qui porte soit sur les biens
immeubles, ou deux catgories de meuble (le fonds de commerce, le bail commercial). Le
promettant est libre de ne jamais donner suite sa proposition de vendre. En revanche, il ne
peut pas dcider de cder le bien une autre personne que le destinataire initial du PP.
Le promettant a tout intrt dassortir son engagement ventuel dun dlai : si lexpiration
du dlai lacception na pas eu lieu du ct du bnficiaire cest le promettant qui retrouve sa
libert contractuelle. Lorsquil y a eu ngligence (pas de dlai), il est dusage de procder
une mise en demeure du destinataire du PP, pour tre certain que ce PP na pas t accept.
F. A lgard du bnficiaire :
Ce bnficiaire a intrt faire enregistrer le PP pour informer dventuels tiers acqureurs de
lexistence de ce PP (vis informative lgard des tiers et des intermdiaires). Cest un
enregistrement facultatif effectu au bureau des hypothques pour les immeubles et au RCS
pour les actions et fonds de commerce.
Peut-il demand ce quun prix soit fix dans le PP, et sil engage le promettant ?
La cour de cassation 3me Civ 23/09/09 : il est possible mais non obligatoire de retenir un
prix qui est une base de discussion, qui a intrt tre ractualis sil remonte une priode
lointaine.
Par ce quil nest titulaire que dun droit de crance, le bnficiaire ne pourrait prtendre qu
des DI en cas de non-respect de lengagement par le promettant.
G. A. La nature de la sanction :
La cour de cassation considre que si le promettant viole le PP, la sanction envisage est sous
forme de DI, en faisant valoir quon ne peut forcer une personne contracter.
Les arrts de la cour de cassation penchent pour une responsabilit contractuelle, mme si un
autre courant met laccent sur une responsabilit dlictuelle (1382 1386 CC).
Quelles sanctions sont applicables au tiers qui aurait contract avec le promettant
dorigine en violation du PP ?
Evolution JP : avant 2006, la cour de cassation (1re chambre civile 10/02/99 : lorsque le tiers
contractant connaissait lexistence du PP, et sil manifestait tout de mme lintention
dacqurir ce bien, la cour se prononait pour la nullit du contrat de vente. On sanctionnait la
mauvaise foi du tiers contractant. Ca supposait lexistence de la preuve dun lment
intentionnel). La doctrine proposait de substituer le vritable bnficiaire du PP au tiers
contractant. Chambre mixte 26/05/06 : dans lhypothse o le PP a t viol parce que le
promettant a conclu avec un tiers, le bnficiaire est en droit dexiger lannulation du contrat
avec ce tiers, il est galement en droit dexiger dtre substitu la place du tiers. Cet arrt
ninterdit pas la possibilit dexiger des DI lgard du tiers de mauvaise foi. Il ne peut sagir
lgard du tiers que dune responsabilit civile dlictuelle. Cet arrt ne met pas fin
lexigence de preuve de llment intentionnel.
Chambre commerciale 13 et 14/02/07, confirme la chb mixte. Elle rappelle que cette
position est opposable tous, et notamment au mandataire liquidateur qui un PP pourrait
tre oppos.
Intrt certain dans le droit des contrats et des socits.
Section 1. Le consentement :
VII.
H. A. La libert du vendeur :
Le principe est la libert de vendre (1123 CC) lorsque lon est propritaire de son bien (544
CC). Le lgislateur peut interdire la vente de certains biens. Il peut la conditionner et obliger
le propritaire dun bien le vendre.
Linterdiction de vendre :
Elle est lie lobjet du bien (hors du commerce). Ex : organes. Elle peut tre relative : la loi
soumet la libert de vendre une autorisation administrative (ex : monument historique), ou
lorsque cest une stipulation contractuelle qui vient limiter le droit de vendre (ex : biens
immeubles affects dune clause dinhabilit) ce type de clause est valable si elle est limit
dans le temps et elle repose sur un juste motif. Par ailleurs, la possibilit de vendre est
assujetti aux pouvoirs dont dispose els propritaire sur la chose. (Ex : le bien est la proprit
dun couple car le droit de la vente est conditionn au droit des rgimes matrimoniaux et le
droit du pacs. Cest aussi le cas du rgime de lindivision lgale car laccord de lensemble
des indivisaires est requis pour rendre la vente valable).
Oui lorsquil existe un PP, les statuts dune socit prvoient que lachat des droits sociaux
relves dun agrment par les autres associs. Lexercice du droit de premption : il sagit
dun droit dont bnficie notamment les communes en matire de biens immeubles. Il sagit
dun droit prfrentiel lacquisition dun bien.
La vente force dun bien existe dans les cas limits et prvus par la loi :
Loi sur les associations (article 11) : oblige les associations reconnues dutilits
publiques vendre les biens immeubles qui ne sont pas ncessaire au fonctionnement
de lassociation.
Les dbiteurs qui font lobjet dune faillite et pour lesquels le code de commerce
prvoit la possibilit si lentreprise est en liquidation, de vendre le patrimoine du
dbiteur pour rgler des dettes (art L 621-83).
Le dbiteur non commerant peut tre contraint de vendre une partie de son
patrimoine pour rgler les dettes qui sont les siennes (loi du 10/07/91 sur les
procdures dexcutions forces).
En matire civile :
Il peut tre autoris si la loi a prvu les conditions dans lesquelles ce refus est organis (ex :
dbit de boisson). A linverse, le refus de vente va tre sanctionn lorsquil constitue un abus
de droit (discrimination), il ne peut pas non plus tre inspir par des convictions personnelles
(ex : vente de produit contraceptif, le pharmacien ne peut pas refuser de les vendre) art L1221 du C Cons qui sanctionne sous forme de DI et dinfraction pnale (contravention 4me
classe), le fait de refuser dans motif lgitime, de vendre un bien une personne. A linverse,
un contractant et un vendeur nencours aucune sanction si le produit nest momentanment
disponible. Dans ce cas il appartient au vendeur dafficher clairement linterruption de vente
provisoire.
En matire commerciale :
Le refus de vendre peut tre sanctionn dans le cadre du droit de la concurrence si le but
poursuivit est de constituer une position dominante (art L420-2 C Com).
I. B. Du ct de lacheteur :
1. Lincapacit juridique dacheter
On peut avoir une incapacit dexercice lorsque lacqureur est une personne mineure, ou
lorsquelle bnficie dun rgime de protection au titre des majeurs protger. Il ne sagit que
dune incapacit dexercice, la vente est valable si elle a t effectue par le reprsentant
lgale ou la tutelle.
Il subsiste dans notre droit des incapacits de jouissance :
Code civil :
Il restreint la capacit dacheter de certaines professions (mdicale) lorsque le vendeur est une
personne lgard de laquelle ils ont prodigus des soins (1125 CC).
La situation concerne le dirigeant dentreprise qui a fait lobjet dune liquidation judiciaire. Le
code interdit ce dirigeant de racheter tout ou partie les biens de cette entreprise pendant 5
ans. On interdit le fond du droit.
1) Le repentir du vendeur.
2) Le repentir de lacheteur.
cela tient la nature du bien acquis. Le droit de rtractation existe en matire de vente
distance ; pour cela il faut se rfrer au code de la consommation (art L121-20) ; et
dune manire gnrale lorsque ce droit existe, le consommateur dispose dun dlai de
rtractation de sept jours sans avoir justifier dun quelconque motif. Cette
rtractation existe galement en matire de vente immobilire, prvue ds le stade des
avant-contrats avec un dispositif des articles L271-1 et L271-2 du CCH.
Il y a dautres contrats pour lesquels cette question est envisage : pour les contrats de
vente, est-ce que le droit de repentir donne lieu des pnalits ? A des frais de retour ?
Le fait dexcuter le contrat (ses obligations) avant lexpiration du dlai de rtractation
vaut renoncement, renonciation ce droit de repentir ?
Sur les pnalits : la vente distance et pour la vente immobilire, le principe est que
lexercice du droit de repentir ne donne pas lieu des pnalits ; cette situation est
distincte toutefois de la situation des frais denvoi et de retour : art L212-20 C Conso
lalternative est telle que ou bien aucune stipulation contractuelle na statu sur la
question des frais de retour (et partir de l, assums par la personne qui se rtracte),
ou bien il est possible par une clause du contrat de dcider soit que ces frais ne seront
pas imputables lacqureur qui se rtracte soit quil aura les assumer.
Toute partie au contrat, notamment lacqureur ls, peut soulever la nullit du contrat
(de vente) lorsque lexistence dun dlai de rtractation na pas t porte la
connaissance de lacqureur.
Ce que lon entend par destruction totale de la chose : 30 janvier 2007 arrt 1re
chambre civile qui prcise quil y a ici perte totale ou destruction totale de la chose
lorsque le bien nexiste plus en nature dans le patrimoine du vendeur. Il y a aussi perte
totale lorsque la dgradation du bien implique une remise en tat qui est
disproportionne par rapport sa valeur dorigine.
Dcision de la 3me chambre civile du 6 novembre 1996, la Cour de cassation prend
le soin de prciser que lorsque les travaux effectus la suite de la destruction dun
bien sont en ralit des travaux de rnovation, mais que ces travaux impliquent
rparation de limmeuble, la cour de cassation de voit pas la justification de la
destruction totale annulant la vente. Toujours dans cet arrt, on sest demand dans
lhypothse o la destruction totale serait retenue si le vendeur renonait demander
la restitution dune somme dargent ; elle rappelle que sil y a destruction totale, il y a
nullit de la vente, et sil y a nullit cela implique que les parties soient remises dans
la situation antrieure qui tait la leur et donc tout ce qui a t vers doit tre restitu.
Lorsque la vente porte sur un bien de nature mobilire (rappel : absence de publicit
foncire), art 1141 CC, dans le cas de vente successive, dtermine qui est le nouveau
propritaire du bien : il faut prendre en compte que sil savre que (condition
cumulative) le second acqureur est de bonne foi ET que celui-ci a t mis en
possession matrielle du bien, alors il sera rput propritaire de la chose mobilire
quil a acquise. Ce qui signifie que le premier acqureur, vinc, pourra agir sur le
fondement de larticle 1147 CC pour inexcution du contrat. Le fait quau visa de
1141 CC, lacqureur et mme le deuxime acqureur dun bien meuble puisse tre
considr comme propritaire vraisemblable ne remet pas en cause le problme de non
validit du contrat au sens de larticle 1599 CC, car sagissant du bien cd, le
vendeur nen tait plus le lgitime propritaire.
La nullit est la rgle, arrt qui le rappelle Civ 3me 16 avril 1973 confirm par Civ
3me 9 mars 2005. Qui dit nullit interroge sur sa nature : cest une nullit relative, ce
qui sous-entend une prescription de cinq ans ; si le vice, la cause de la nullit disparait,
situation o la vente peut tre confirme. Quant aux personnes qui sont en droit de
soulever cette nullit, il sagit de lacqureur lui-mme ou ses ayants-droit. Sagissant
A. Lexistence du prix.
Pour pouvoir le justifier, il suffit de rappeler au visa des articles 1582 et 1583
CC et aussi 1591, que le prix est un lment essentiel pour valider la formation du
contrat de vente.
Pour parler de prix existant, il faut prciser ce quest un prix existant : il doit tre fix
dans chacun de ses lments ; donc le cas chant, il faudra ajouter la valeur du bien
ce qui relve des frais de transport et de livraison ; en y intgrant aussi les diffrentes
taxes (TVA). Par ailleurs, cela sous-entend galement que lon ne saurait se contenter
dun prix approximatif ; que lon ait un prix suffisamment prcis.
Arrt 3me civ 5 janvier 1972 valide dans un contrat de vente le prix dtermin par les
parties et qui prvoyait quune partie de ce prix tel que fix, comprenait une pension
permettant au vendeur de vivre dcemment ; elle considre que ce terme de pension
tait suffisamment clair. La Cour de Cassation invite les contractants distinguer les
conditions de fixation du prix (modalits), des modalits de rglement. En ce qui
concerne ces dernires modalits : arrt 9 dcembre 1986 3me Civ : le prix fix par
les contractants, pouvait avoir en partie le versement dune somme dargent, mais le
prix fix peut aussi prendre la forme de btiments construire pour lacqureur.
B. La ralit du prix.
Cette exigence du Lgislateur a amen ce que les juges ont censur le prix et
donc le contrat de vente lorsque du ct dun contractant il y avait une confusion entre
Francs et Euros. Il ny a pas davantage prix rel accept par les parties dans
lhypothse o lacqureur croit verser la totalit du prix alors quen ralit le premier
versement ne constitue quun acompte, des arrhes.
Question de savoir qui dtermine le prix de vente : au visa article 1592 CC, il est
rappel que le prix est fix par les parties, mais que ces mmes parties peuvent susciter
larbitrage dun tiers pour fixer le prix, objet du contrat.
Dans certains cas, la loi elle-mme laisse envisager en tout cas quune certaine
primaut en matire de fixation de prix soit donne lune des parties contractantes.
Ex : en matire de contrat de vente impliquant une distribution de produit, il y a en
matire commerciale le principe selon lequel il y a un prix des fournisseurs.
Du ct de lacheteur : lorsque la vente dun bien est soumise aux enchres publiques,
il est dusage que le prix de vente soit fix par lacheteur lui-mme, qui est le plus
offrant.
Rappel : sur le terrain des vices du consentement, lerreur sur le prix nest pas cause de
nullit du contrat (art 1108 CC). La Cour de Cassation considre que lorsque le prix
pratiqu est drisoire par rapport la valeur du bien, le prix conduit dune part faire
prsumer en ralit un prix qui nexiste pas et donc que le contrat est entach de
nullit.
Le prix drisoire peut aussi permettre des tiers, notamment ladministration fiscale,
ou une simulation soit un contrat qui est en ralit un contrat titre gratuit.
La lsion est un mcanisme juridique qui permet de constater un grave dsquilibre
entre les parties, en matire de vente en loccurrence et en vente dimmeuble, un
dsquilibre au dtriment du vendeur.
Reste exceptionnelle, elle ne peut tre invoque que par les personnes protges,
incapables ; ou par quelques situations numres par la loi, dans le cas de la vente de
biens immeubles (art 1671 1677 CC). En matire de vente immobilire, la lsion ne
peut tre source de nullit que si cest une lsion dau moins cinq douzime au
minimum. Elle ne peut tre invoque que par le vendeur.
Sur le terrain procdural, il est dusage pour rendre laction en rescision pour cause de
lsion recevable, que le vendeur runisse un certain nombre dlments qui attestent
de lexistence de la lsion. Cest au vu de ces lments que le juge la dclarera
recevable et que dautre part le tribunal saisi pourra dsigner un collge dexperts pour
dterminer lexistence de la lsion et donc la valeur de limmeuble.
CCL : ou bien la lsion nest pas retenue, donc que le contrat de vente considr
comme valablement form est insusceptible dtre remis en cause ; ou bien la lsion
est constate et donc il est possible pour les parties contractantes de solliciter
lannulation pure et simple de la vente elle-mme.
En effet, si lacheteur est prt envisager de faire un geste financier pour compenser
le prjudice, alors il sera demand lacheteur un supplment de prix et dans cette
hypothse, le contrat de vente ne sera pas frapp de nullit.
na pas supporter, lui, la perte ventuelle de la chose sil arrive tablir que cette
chose aurait t galement perdue ou dtruite chez le crancier de cette obligation,
lacheteur.
I. Lobligation de dlivrance.
Rsulte issu dune directive europenne du 17 fvrier 2005, transpose en
droit interne. Il ne faut pas confondre avec lobligation de livraison.
A. Dfinition.
Livraison constitue pour un vendeur la remise effective et matrielle de la
chose lacheteur ; se distingue de lobligation de dlivrance qui implique la livraison
matrielle de la chose, mais qui suppose, sur le terrain du droit, quil y ait aussi une
dlivrance des accessoires. Du ct de lacheteur, celui-ci est tenu de vrifier si le bien
livr est conforme aux caractristiques prvues par le contrat ; ce qui veut dire pour lui
lobligation dapporter des rserves par rapport au manquement constat. Incidence
sur la question du prix et viennent aussi soutenir laction en garantie de conformit
due par le vendeur. Sous-entend aussi avec cette obligation que lacheteur puisse
vrifier que le bien livr est un bien livr en ltat tel quil tait au moment o il a t
acquis, donc lacheteur doit tre en mesure de vrifier pour lachat dun immeuble que
les lments in dtachables (perptuelle demeure) sont eux aussi conformes. Arrt
Civ 1re 19 mars 1996, Cour de Cassation dit quun vendeur doit lui-mme apporter la
preuve quil a laiss les lments dquipement ncessaires au bien immobilier ; mais
considre aussi que les lments de nature mobilire, ne font pas partie de ce qui est
d par le vendeur dun bien immobilier, sous rserve que le cas contraire ait t prvu
au contrat.
Cela pose la question des autres moyens offerts lacqureur audel de la vente.
Parmi les moyens de contraintes : obtenir une ordonnance du juge dinjonction de
faire, en lassortissant dune condamnation sous astreinte (par jour de retard) ;
possibilit de soulever lexception dinexcution perptuelle en choisissant de ne pas
sacquitter de la totalit du prix au vendeur. Dans le cas o le vendeur demanderait la
restitution du bien, permettra lacheteur dopposer un droit de sret de rtention, de
conserver la chose tant que le contrat nest pas annul.
Cette garantie vise protger lacheteur en tant que possesseur du bien, garantie due soit en
raison du fait personnel du vendeur, garantie quil apporte en raison de trouble qui pourra tre
imput une personne tiers. Garantie cessible si lacqureur lui-mme cde son tours le bien
quil vient dobtenir.
Rgime juridique : 1626 1640 CC, garantie imprescriptible qui suis le bien en nimporte
quelle main quil se trouve. Garantie que le vendeur doit lacheteur.
lacheteur peut demander la rsolution de la vente car il ne peut pas prendre possession du
bien. Lacheteur peut demander compensation pour le prjudice subit et remboursement des
frais engag pour la ralisation de la vente, soit partiel, lorsquil y a viction partiel,
lalternative soffre lacheteur. Soit il demande la rsolution de la vente, soit limpossibilit
de demander une diminution du prix vers si la jouissance ou la possession reste possible mais
nest pas exclusif. Lacheteur dispose de lalternative suivante : soit il exerce cette action de
manire autonome, il agira alors titre principal, Com. 27/02/81 : la chambre commerciale
rappel que si les fait tablissaient une complicit ou une turpitude applicable aux deux
contractants, les juges du fond doivent considrer que la garantie est paralys, elle ne permet
plus lacheteur dobtenir une compensation pcuniaire.
Il peut opposer par la voie de la procdure incidente, cette demande de garantie dviction,
lorsquun tiers fait connaitre son intention de revendiquer un bien comme tant le sien.
bnficiaires de ce type de vente par la vente par autorit de justice : ex : vente aux enchres,
ou en matire de procdure collective, lorsque les biens de lentreprise sont vendus par le
liquidateur judiciaire.
2. Lobjet de la garantie des vices cachs :
Evolution : ds 1804 (CC) lexistence de la garantie des vices cachs permettait de protger
un contractant lorsquil tait en difficult pour obtenir rparation sur la responsabilit civile
contractuelle.
Aujourdhui lexistence de cette garantie traduit la thorie des risques, notamment lorsque le
bien est inadapt lusage auquel il est destin. Il sagit de prvenir un risque imprvisible et
dtachable de la question de linexcution de ses obligations par le vendeur.
Cette garantie des vices cachs se distingue de lobligation de scurit qui pse davantage sur
la garantie de conformit (Civ. 1re 16/05/04).
incorporels. On exclut les contrats de fourniture (eau, gaz, lectricit), qui sapparente au CV.
Pour les biens meubles corporels, la directive ne fait pas de distinction selon que les biens
vendus son neuf ou doccasion. Cette garantie de conformit va tre mise en uvre lgard
du vendeur et du fabricant. Les biens objets de la vente sont soit des meubles fabriquer ou
dj fabriquer.
lorsque le vendeur met en demeure lacheteur de sacquitter. Lacheteur doit supporter les
intrts dun prix, mais aussi doit sacquitter des frais lis la vente elle-mme et des droits
de mutation titre onreux.
Un paiement anticip : modalits bien diffrentes ; voir sil porte sur la totalit du bien ou sil
porte sur une partie de ce prix. Lorsque le paiement concerne la totalit du bien, il va dlivrer
lacheteur de son obligation quelques soient les mains dans lesquelles le paiement va tre
effectu et la dlivrance dun reu ou dune quittance atteste de la ralit de ce paiement.
Paiement partiel : voir si cest un acompte ou des arrhes ; pour les arrhes, possibilit est
donne lacheteur de se ddire, mais en abandonnant ces arrhes, lacheteur renonce
amender cette restitution. Si la renonciation mane du vendeur, il peut lui aussi ne pas
poursuivre son engagement contractuel sil abandonne le double de ce qui a dj t livr.
Concernant lacompte, celui-ci ne permet pas de se ddire ou de se rtracter ; il ne peut venir
quen dduction du prix total, donc le vendeur est en droit de poursuivre lacqureur si le prix
na pas t intgralement vers. Arrt 23 fvrier 1983 chambre commerciale : la remise du
bien par le vendeur lacheteur pouvait attester de la ralit du paiement, prsomption simple
ici qui peut donc tre combattue.
A. Le principe.
Obligation qui est la charge de lacheteur qui consiste pour lacheteur apprhender
matriellement les biens acheter au lieu et la date prvus au contrat. Selon la nature du
bien, les modalits pour excuter cette obligation sont distinctes : en matire immobilire =
art 1605 CC qui constate que lacheteur prend livraison de la chose avec lentre en
jouissance. La Cour de Cassation considre que le fait daccepter les cls et le titre de
proprit qui lui est li, vaut pour lacheteur excution de son obligation de livraison.
En matire mobilire, cest la dtention matrielle de la chose qui traduit cette obligation de
livraison de la chose. Article 1609 CC qui prvoit que la livraison seffectue pour les choses
mobilires au lieu de la conclusion de la vente. Ce principe sapplique pour les choses
transportables. Le vendeur ne doit rien faire pour constituer un obstacle cette livraison des
biens.
Sagissant des biens incorporels, cest lacceptation de linscription sur des comptes ou bien la
remise dun titre qui constituent lexcution de cette obligation de livraison.
Question de savoir si un professionnel peut considrer au terme dun certain dlai, et si
lacheteur nest pas venu retirer les biens, ses biens comme tant de nouveau dans le
commerce. Cette pratique a t condamne par la Commission des clauses abusives en 2002
qui considre que lorsque les marchandises nont pu tre retires par lacheteur dans le dlai
imparti, et la clause qui permettrait au vendeur de remettre les choses dans le commerce est
qualifie de clause abusive. Ce caractre dcoule de labsence de ritration de venir
rcuprer les marchandises. Et dautre part, le caractre abusif sexplique aussi par le fait que
les marchandises sont payes par lacheteur.
La Commission considre abusif le fait de faire payer lacheteur le prix de la seconde
livraison ds lors que cet acheteur na pas fait connaitre les motifs de son absence lors de la
premire livraison. Elle nous rappelle que le vendeur lui-mme doit inviter lacheteur
sexpliquer sur les motifs de son absence.
B. Les sanctions.
Le recours lexcution force : avant dy avoir recours, il faut sassurer que lacheteur
disposait dun dlai raisonnable pour excuter son obligation. Sagissant des biens qui sont
des denres prissables (art 1657 CC) : le vendeur peut demander la rsolution de la vente
aprs expiration du dlai convenu par les parties sans avoir mettre en demeure lacheteur de
sexcuter (= sommation de plein droit). Si le bien est de nature mobilire, il ne peut pas y
avoir de rsolution de plein droit par le seul fait dune clause de nature conventionnelle. Il
sagit alors pour le vendeur de saisir le tribunal aprs avoir mis lacheteur en demeure de
sexcuter. La condamnation sous astreinte de lacheteur peut tre reconnue au titre de
sanctions.
A. Les garanties.
Sur les principes concernant le prteur, il a obligation de remettre la chose mobilire
ou immobilire celui qui est qualifi de preneur, emprunteur. Il sagit de lui laisser le bien
durant la priode prvue au contrat. Ce qui signifie que la dure est un lment essentiel du
contrat de commodat soit quelle soit dtermine de faon trs prcise soit que la date soit au
moins dterminable.
Celui qui prte dans le cadre dun commodat doit remettre le bien dans ltat dans lequel il se
trouve et un bien qui ne porte pas atteinte la scurit du preneur. Obligation de scurit est
renforce. Arrt du 17 septembre 2002, criminelle qui a reproch celui qui a prt sa
voiture de ne pas avoir fait vrifier ses freins.
La loi est moins claire sagissant des vices cachs. Article 1891 CC prcise que le prteur est
responsable des dommages causs par la chose, soit larrt ou en fonctionnement. Cette
responsabilit na de sens que si le dfaut tait connu par le prteur et suppose aussi que le
prteur nait pas inform lemprunteur du risque auquel il tait expos. Il ne faut pas pour
autant voir dans cet article, la mise en uvre de la garantie des vices cachs, car lemprunteur
peut toujours accepter la chose prte ou la refuser.
Larticle 1891 ne traite que de la responsabilit civile du prteur et nvoque pas un dispositif
de garantie des vices cachs. Cest dautant plus vrai que si un tel vice existait, lacheteur ne
pourrait pas demander rparation. Ces principes sappliquent au contrat de commodat comme
celui du prt de consommation, car larticle 1898 renvoie larticle 1891 du CC.
B. Les remboursements.
Le prteur reste propritaire de la chose, donc il doit continuer en assumer tous les
risques (perte, dgradation, dfaut dentretien). Ainsi, les dpenses qui auraient t engages
des fins conservatoires par lemprunteur, lui seront rembourses. Il faut quil sagisse dune
dpense urgente et visant la conservation du bien
Cela ne veut pas dire que lemprunteur nest pas tenu une obligation dentretien, mais les
dpenses engages ce titre sont prises en charge par le propritaire de la chose.
Quel montant doit tre rembours ? Il y a deux systmes, ou bien un remboursement partir
de la facture, ou bien un remboursement en tenant compte de la valeur ajoute apporte au
bien avec les rparations. Au visa de 1890 CC, est rappel que les dpenses qui sont
rembourses correspondent aux factures qui ont t engages. Lemprunteur ne peut pas
exiger dintrts vis--vis du propritaire sauf sil la mis en demeure de lui rembourser la
dpense (1153 CC) car cette dernire fait courir les intrts.
Lemprunteur ne peut pas, sous prtexte que le propritaire tarde lui rembourser les
dpenses engages, disposer dun droit de rtention qui serait opposable au prteur. Si au
moment de la dlivrance du bien entre les mains du preneur, il a fait tablir un tat des lieux,
il pourra exiger le remboursement des dpenses directement imputables la faute de
lemprunteur.
A. Le moment de la restitution.
Article 1899 CC prcise que le prteur ne peut pas redemander les choses prtes
avant le terme convenu. Ce terme convenu pose deux hypothses :
-
Lorsquil y a date certaine, la restitution ne peut tre exige avant cette date-l, sauf
que a pose une question supplmentaire : quen est-il si lune des parties dcde
avant la date convenue ? si cest le prteur qui dcde, ses ayants-droits nont pas
dautre alternative de laisser courir le contrat jusqu son terme, car les droits rels de
la succession doivent tre respects par les hritiers jusqu leur terme. Ces mmes
hritiers ne peuvent pas au terme du contrat, exiger une prolongation du commodat
leur profit. Si cest le bnficiaire du commodat qui dcde, lexistence dun intuitu
personae devrait conduire une restitution immdiate.
Lorsque la date est indtermine, mais au moins dterminable, partir de quel moment
le prteur est en droit dexiger la restitution du bien ? faute de prcision dans la loi,
cest la jurisprudence qui a t amene apporter les contours ; Civ 1re 3 fvrier 2004
et Civ 1re 10 mai 2005 : la restitution reste possible tout moment sil dmontre
lusage et le besoin personnel qui sont les siens (conditions cumulatives), sous rserve
galement de respecter un dlai de pravis raisonnable (la Cour de Cassation ne
tranche pas sur un dlai dfini).
B. Lobjet de la restitution.
Principe : il ne peut pas y avoir fin de contrat de commodat sans quil y ait restitution,
sinon il faudrait considrer que le prteur ait cd ses droits de proprit lemprunteur. Dans
le cadre du commodat, cest la chose initialement prte qui est restitue avec les
caractristiques qui sont les siennes, restitution qui ne peut se faire quen nature, plus
exceptionnellement sous la forme de D&I lorsque la chose prte a t dtruite ou perdue. Il
ne peut y avoir avec le commodat que restitution de chose et non pas de personne (ex de
personnel). Il peut y avoir galement lors de la restitution et du ct de lemprunteur une
attitude ngative (ex : ne plus se servir dun brevet).
Dans lhypothse o les choses prtes lont t dans le cadre dun prt de consommation, les
restitutions ne peuvent concerner que des choses qui ont t quantifie, qualifies et
individualises (art 1897 CC). Ce mme texte rserve une exception : hypothse de la chose
de genre qui ne fait plus lobjet de fabrication, mais qui a dj t consomme par lusage
quon en a fait, la restitution pourra alors tre faite en valeur.
Lorsque la chose restitue est une chose qui est dgrade, au moins partiellement, il est
possible (et parce que cela sera prvu au contrat) que les frais de rparation, de restauration
soient imputes la charge de lemprunteur. Il est galement possible de prvoir une clause
qui exclut ce devoir de rparation lorsque la clause est qualifie de fortuite ou parce que
lvnement est un cas de force majoritaire.
Lobjet est un lment incontournable car il vise prciser la nature du bien lou, qui doit
correspondre ce qui est mis disposition du locataire.
Ce nest pas une jouissance titre gratuit du bien. Le loyer a pour cause lexistence dun
contrat de bail. Il ne sagit pas dune simple indemnit. Le contrat de bail fixe le loyer et ces
modalits de rglement. Le fait quil y ait un prix vers ne veut pas ncessairement dire que la
finalit de lusage du bien soit licite. Le bail qui aurait une cause immoral et illicite, sont des
baux qui peuvent tre entach de nullit pour cause immorale et illicite. Le bnficiaire sera
soit une personne seule, soit un couple, ou alors il peut tre constitu de pluralit de preneur
(ex : colocation), le preneur peut aussi tre une personne morale. La loi de 1989 ne rserve
pas lexclusivit du bail dhabitation aux personnes physiques. Les personnes morales
peuvent tre concernes (ex : association), mais le bailleur lui-mme peut galement tre une
PM.
La loi interdit les engagements perptuels. En matire de baux la loi fait une distinction entre
les baux de longue dure (18 ans), qui sont des baux qui confre leur titulaire un vritable
droit rel sur la chose (pas de droit de crance). On les oppose des baux consentis des fins
dhabitation. La particularit est de confrer leur titulaire un droit personnel qui sanalyse
comme un droit de crance.
Larticle 10 de la loi de 89 tabli : un bail est souscrit pour une dure minimum de 3 ans
lorsque le bailleur est une PP, 6 ans lorsquil sagit dune PM. La dure peut tre reconduite
pour la mme dure. Reconduction tacite.
La dure renouvele est quivalente celle prvue par le contrat initial, sauf si les parties
sentendent pour une dure moindre car elles sont mme de se prvaloir de juste motif (ex :
mutation).
Article 11 loi de 89, oui si des raisons professionnelles ou familiale obligent le bailleur
proposer un bail de moins de 3 ans. La dure minimum est d1 an. Lorsque la dure est
infrieure d 1 an, il y a un risque que la jouissance de la chose donne lieu une
requalification du contrat. Il ne sagit plus dun contrat de bail mais dune convention
doccupation prcaire.
A linverse, la JP cest rserve le droit de requalifier le contrat doccupation prcaire en
contrat de bail lorsque cette convention a fait lobjet de plusieurs renouvellements, cour de
cassation 3me civ, 11/03/93.
Les mentions obligatoires dans le contrat de bail souscrit des fins dhabitation :
Il mentionne lidentit prcise des contractants, lintermdiaire lorsquil existe (ex : rgis), la
date de prise deffet du contrat de bail qui peut tre distincte de la date de signature du contrat.
Il doit prciser la dure de la location, lobjet du contrat de location et la destination des lieux
(le locataire na pas la possibilit de modifier unilatralement la destination des lieux, il ne
peut pas transformer les locaux usage dhabitation en locaux usage professionnel). Sont
prescrite toutes activits artisanales ou commerciales. On indique le loyer o il faut distinguer
le loyer principal des charges supportes par le locataire, et les modalits de rglement.
Existence du dpt de garantie (2 mois de loyer), qui est destin prvenir les risques
dimpay et les risques de dgradation des biens lous.
A linverse, le fait de se rfrer lexistence dune caution nest pas une condition obligatoire.
Est obligatoire lexistence dun tat des lieux qui gnralement prcde lentre du locataire
dans le lieu lou. Il doit tre fait en prsence de chaque partie. Lusage veut que cet tat des
lieux soit tabli en la forme dun acte sous seing priv, mais rien ninterdit comme le contrat
de bail lui-mme dtablir en la forme notari le contrat. Pour ltat des lieux ont peut faire
appel un huissier de justice pour procder cet tat des lieux. Lorsque le contrat de bail est
tablit en la forme dun acte sous seing priv, lengagement de caution lorsquil est requis doit
tre tablit de manire manuscrite par rapport au montant de la dette quil garantit, et en tout
lettre de la personne qui se porte caution. A linverse, lorsque le bail est tablit en la forme
notari, lengagement de caution existe mais, le formalisme de lengagement manuscrit et en
tout lettre nest pas requis. Cette exigence et cette distinction de la loi rsulte de larticle 22-1
de la loi de 1989, cest une exigence que la 3me civ 9/07/08 a rappel.
Lorsque la personne sengage comme caution, elle sengage personnellement rpondre du
non-paiement des loyers, des dgradations. La loi impose dsormais quil soit fait mention
que la caution a t inform elle-mme de ltendue de ses obligations.
La personne qui donne bail le fait dans le cadre dun contrat de mandat (ex : agent
immobilier), il agit au nom et pour le compte du propritaire. La dmarche est
parfaitement valable.
Les tribunaux se sont demand si le fait davoir la jouissance dun bien dans le contrat de bail
qui na pas t fait par le vritable propritaire justifie que le locataire ne paie pas son loyer ?
Il ne peut pas avoir de loyer car le contrat nest pas valable, mais un tiers a bnfici dune
occupation sans titre, il y aura donc lieu dune indemnit au titre de la compensation
financire.
Cette inopposabilit connait 2 exceptions :
Le bailleur disposait dun titre annul ou rsolu de manire rtroactive. La cour de cassation a
considr quil ny avait pas lieu de rendre inopposable le contrat de bail (3me Civ, 19/01/92).
Les tribunaux nhsite pas faire application de la thorie de lapparence, lorsque le bailleur
est apparu lgard du locataire du vritable propritaire de la chose, il est exig que le
preneur ait consult les fichiers immobiliers et la conservation des hypothques (3me Civ
18/03/98).
La chambre commerciale le 12/10/93 se prononce pour la nullit du bail. Elle a fait valoir que
la perte de la qualit de propritaire pour le bailleur devait emporter remise en cause du bail
lui-mme.
Ce qui doit tre remis par le bailleur doit tre une chose en bon tat dusage sans quil ny ait
oprer des oprations durgence, il est tenu au titre de la garantie des vices cachs de
sassurer que lusage du bien correspond un usage normal de la chose.
On risque dopposer un bailleur le fait que le logement soit indcent, notamment sil ne
comprend pas de sanitaire, de chauffage.
La 3me chb civ 18/12/02 lorsque le locataire prend possession dun logement qualifi de
vtuste ou non conforme, il pourrait mettre en demeure son propritaire deffectuer les
travaux aux rparations ncessaires (1143 et 1144 CC), il peut aussi pouvoir solliciter tant que
les travaux nont pas t effectus une diminution du loyer, et demander que le loyer soit
vers entre les mains dun squestre (une tierce personne), pendant la dure des travaux.
Article 1720 CC : un bailleur peut-il livrer un bien immeuble en ltat ? La cour de cassation
rappelle en 3me Civ 6/06/78 quune chose remise en tat nenlve en rien les obligations du
bailleur, et notamment celles de fournir un logement dcent exempt dinscurit. Cet arrt a
t confirm par la mme chambre le 18 mars 1992 et 5 juin 2002.
Il doit sagir dun bien libre de toute occupation, le propritaire sengage veiller ce quil ne
reste aucune personne dans les lieux, ni aucun bien. La CA de Lyon 23/02/10 a considr que
le fait pour lancien locataire davoir laiss des stores dans lancien appartement ne
contrevenais pas lexigence libre de tout occupation.
Il faut galement assurer la dlivrance des lments accessoires (ex : cuisine quipe). Si la
fin du bail ltat des lieux, permet de constater quun des accessoires fait dfaut, le bailleur
pourra rclamer une compensation pcuniaire cet effet.
Depuis lordonnance 2005655 du 8/06/05 relative au logement et la construction, le bailleur
se doit aussi de fournir au moment de lentre dans les lieux un dossier de diagnostic
technique.
B. En cours de bail :
Au visa de larticle 1719 CC et 6 de la loi de 89, le bailleur se doit dassurer la jouissance
paisible de la chose pour la dure du bail, il doit sabstenir lui-mme de venir troubler sa
jouissance. Il a pris les moyens ncessaires pour faire en sorte que le bien ne soit pas
revendiqu par des tiers. Larticle 6 prvoit que le bailleur est tenu de remettre au locataire un
logement dcent ne laissant apparaitre aucun risque manifeste pour la scurit physique et la
sant des personnes, cette jouissance paisible ncessite que les rparations autres que locatives
puissent tre effectues par le bailleur lui-mme. Assurer la jouissance paisible de la chose
signifie de ne pas sopposer aux amnagements proposs par le locataire si ces amnagement
ne vise pas transformer les lieux objets de la location.
a signifie galement pour le bailleur dinformer ces locataires toutes les modalits daccs,
et des quipements de limmeuble, linformer des risques de dsagrment li la mise en
uvre de travaux important (ex : ravalement de faade).
A. Les apports de la JP :
La cour de cassation nexclut pas quun bailleur puisse proposer un logement en ltat, mais
pour autant ce type de clause ne doit pas conduire le bailleur se soustraire ces obligations
de maintenir le logement en tat en cours de bail (3eme Civ 18/03/92 ; 3me Civ 5/06/02).
Comment constater que le logement nest pas en bon tat et quels types de sanction ?
Logement en bon tat : on le constate par le recours ltat des lieux, et faire constater la
vtust, labsence dlment essentiel.
= logement dpourvu de caractre dcent.
Lorsque ltat des lieux constate labsence de dcence, le locataire peut demander au bailleur
de mettre le logement en conformit. Rapport de mise en conformit.
Si cette mise en demeure reste sans effets, le locataire pourra saisir le juge dinstance pour
prendre une ordonnance portant injonction de faire. Les travaux ncessaires et non effectus
peuvent conduire le locataire soulever lexception dinexcution, et donc refuser le
versement du loyer entre les mains du bailleur. Par contre, le locataire doit sassurer que tant
que dur le conflit, ce loyer peut tre remis entre les mains dun tiers.
La loi impose depuis le 13 dcembre 2000 (loi SRU), complte par dcret du 30 janvier
2002, que tout logement lou puisse prsenter certaines caractristiques qui vont permettre de
le considrer comme logement dcent.
Question de la surface : hauteur sous plafond : 2m20 minimum, logement dcent : 9m.
La dcence sapplique aussi par rapport aux lments de confort et dquipement : installation
permanente de chauffage, sanitaire DANS le logement, alimentation en eau, gaz et lectricit.
Il doit tre accompagn dune cuisine ou dun coin cuisine amnag.
Mise disposition effectue par une personne qui nest pas le bailleur. En matire de droit au
bail, il nest pas frapp de nullit, le bail reste valable entre les rapports avec les locataires,
celui qui a emprunt la qualit de bailleur. Ce bail dhabitation est inopposable lgard de
celui qui est considr comme le vritable propritaire. Ce dernier est en droit de rclamer au
preneur une indemnit pour le bien lou, ou se retourner contre le bailleur.
= thorie de lapparence si le locataire avait la croyance lgitime que son bailleur tait bien le
propritaire du bien lou.
La loi de 1989 sur le droit au bail ajoute dans son article 3-2 ; que le bailleur doit informer ses
locataires sur les services de rception de tlvision. Il doit tre en mesure de remettre un
dossier de diagnostique technique. Il doit galement mentionner tous les risques li au plomb
et lamiante.
Le code de la sant publique L1334-7.
Cette obligation se maintient en cour de bail.
C. La garantie dviction :
Deux sries de textes : 1725 1728 du code civil, dans le cadre de la loi de 1989 par son
article 6. Les garanties dviction de son fait personnel, une garantie du fait des tiers.
On prend en compte la fois les troubles de fait et les troubles de droit notamment lorsque ce
bailleur nassure pas totalement la dlivrance de la chose au locataire.
Garantie dviction du fait des tiers :
Le bailleur rpond des faits qui viendraient troubler la jouissance paisible du locataire et qui
seraient imputables des personnes qualifies de tiers.
Quentend-t-on par tiers ?
Na pas la qualit de tiers, celui qui est li avec le bailleur par un contrat distinct tel quun
contrat dentreprise ou un contrat de travail. Nest pas juridiquement un tiers lentrepreneur
qui vient effectuer des travaux dans limmeuble, ou celui qui a t recrut par la coproprit
pour assurer le gardiennage.
La qualit de tiers est retenue pour les autres locataires et autre copropritaire, et des
personnes qui revendiquent le bien lou comme tant leur proprit.
Le bailleur est-il toujours tenu cette obligation dentretien lorsque les travaux envisags
excdent le montant des loyers perus ?
3me Civ 29/06/84 : lobligation dentretien est incontournable quand bien mme le montant
des travaux envisags dpassait celui du montant des loyers perus sur une anne.
Lorsque le bien a t partiellement dtruit par car fortuit (explosion de gaz, inondation)
existe-t-il une obligation de reconstruction qui pse sur la personne du bailleur ?
Article 1720 CC : la destruction est partielle, et lusage du bien reste possible : au titre de
lobligation dentretien est inclue lobligation de rparation.
Lorsque la destruction est totale ou quasi-totale, le bailleur peut soit procder la
reconstruction du bien, soit dnoncer la convention du bail faute dobjet.
Le locataire peut tenter de rechercher la responsabilit civile de son bailleur dans lhypothse
o il y a une responsabilit personnelle du bailleur dans la ralisation du dommage.
Le bailleur se doit de remdier la vtust du logement lou.
C. Les obligations du preneur :
La contrepartie premire est de payer un loyer.
O. A. En cours de bail :
On attend de son locataire quil puisse payer le loyer.
1. Lobligation de payer le loyer :
Article 1728 CC et article 7 loi de 1989
Obligation principal la charge du preneur. Elle porte sur deux lments : le loyer proprement
dit, les charges rcuprables. Le bailleur doit distinguer ces deux parties.
On ne peut pas faire un bail sans loyer. Cest un lment indissociable du contrat de bail. Sil
y a une jouissance titre gratuit, le contrat ne peut tre qualifi de bail dhabitation. Cest soit
un droit rel concd sur un bien, soit une convention doccupation gratuite.
Comment ce prix est-il fix ?
Le loyer est dtermin de manire contractuelle par les parties, en tenant compte des usages
en vigueur dans un primtre gographique.
Ce loyer est fix par mois, avec une chance fixe par le contrat lui-mme. La loi de 1989
na pas cart la possibilit dun loyer fix par trimestre. Le juge peut-il se substituer aux
parties ?
1134 soppose ce que le juge peut fixer lui-mme le prix du loyer, la seule alternative dont il
dispose est de pouvoir se prononcer sur une hausse du loyer juge draisonnable, mais
seulement aprs avoir saisi la commission dpartementale des conciliations.
Le bailleur doit fixer de manire unilatrale les charges quil doit rcuprer. Il doit tre en
mesure de justifier lgard du locataire de la ralit de ses charges.
Le prix est fix pour la dure du bail, comme les pensions alimentaires il peut tre index.
Lindice gnralement choisi est celui des prix la construction.
Si des travaux important ont t ralis en cours de bail, le bailleur pourra envisager une
augmentation du prix du loyer qui reste soumis lapprobation du locataire. Si le locataire
soppose la hausse de loyer, le bailleur devra attendre le prochain bail lorsque le bail en
cours arrivera chance.
2. Les modalits de paiement :
Ni le CC, ni la loi de 1989 nimpose de modalit de paiement. Le paiement peut se faire en
espce moyennant un reu, par chque, par virement ou par prlvement automatique.
Clauses abusives : article 4 de la loi de 1989 dfinit comme tant une clause abusive, celle
par laquelle le locataire se voit imposer le prlvement automatique, la clause par laquelle le
locataire autoriserait le bailleur faire prlever le loyer directement son salaire entre les mains
de son employeur.
Les loyers obissent aux rgles de paiement du C montaire et financier (article L112-6). Un
paiement en espce ne peut tre effectu au-del de 1100.
Cette rgle concerne le locataire commerant, puisque le montant est plus important pour le
locataire civil (3000).
En matire de baux dhabitation le loyer est qurable, il appartient au bailleur de rclamer son
d au dbiteur. Sur ce point, la loi ncarte pas le fait condition de le stipuler clairement que
le paiement soit portable, le paiement se fera en un lieu fix par la convention.
Article 21 loi 1989 : lorsque le loyer a t acquitt, il donne lieu la dlivrance dune
quittance.
Lorsquun locataire na pas rgl une mensualit, rien ne lempche de rgler en une seule
fois deux loyers.
Le bailleur peut-il accepter un rglement partiel ?
1247 CC : un paiement partiel ne peut jamais tre impos un crancier, le crancier peut
cependant accepter moyennement reu un paiement partiel du loyer en cours.
3. Le dfaut de paiement :
Il va falloir distinguer selon que lon parle de non-paiement lgitime ou illgitime.
Non-paiement lgitime :
Il appartient au crancier den tablir la cause. Il y aura non-paiement lgitime lorsque le
locataire bnficier dun sursis ou dun dlai de grce. Le non-paiement est tout aussi
lgitime lorsque le locataire aborde lexception dinexcution, lorsquil nest pas en mesure de
mettre le bien en conformit.
Illgitime :
Le locataire ne peut se prvaloir daucun moyen de droit. Ds lors ; le bailleur peut le mettre
en demeure. Elle va permettre ultrieurement au bailleur de faire jouer la clause rsolutoire du
contrat de bail qui sera apprci par le juge judiciaire.
Pour tre prmunie contre le non-paiement des loyers les bailleurs bnficient de deux
prrogatives lgales : ils peuvent souscrire une assurance spcifique qui prmuni le bailleur
contre les impays.
1752 et 2332 CC : protgent le bailleur. Ils obligent tous locataires meubler lappartement
faute de quoi le texte est clair et le bail sera rsili. Le bailleur dispose dun privilge sur les
biens meubles. Le bailleur est en droit de faire vendre tout ou partie du mobilier du locataire
pour tre pay en guise de loyer ou pour compenser les rparations locatives qui nont pas t
effectues par le preneur.
Larticle 15 de la loi de 1989 est dinterprtation stricte, il na pas pris en compte les
situations de prcarits lies la nature du contrat de travail. Le titulaire dun CDD
qui ne voit pas son contrat de travail renouvel sera soumis au droit commun pour la
fin de son contrat de bail.
Civ 3me 8/07/09 : les locataires qui nont pas bnfici de la reconduction de leur CDD
puissent se prvaloir du dlai rduit de pravis.
Cas du bailleur : lorsque le bailleur entend mettre un terme anticip au contrat de bail soit
parce quil sagit de vendre se logement ou de laffecter lusage personnel ou dun membre
de sa famille, doit donner un dlai de 6 mois pour permettre au locataire de se retourner. Parce
que cest un contrat excution successive il est possible chaque partie de rompre de faon
unilatrale ce contrat sous rserve de respecter le pravis (dordre public on ne peut que
laugmenter par le rduire), ou le dlai conventionnel.
3. La chose dgrade :
Restitution en nature. Dans lhypothse o la chose a t dtruite entirement, la restitution
pcuniaire peut tre envisage. La fin du bail conduit faire constater ltat. Larticle 1732
du CC, le locataire doit rpondre des dommages qui lui sont imputable lui ou aux personnes
quil a accueillies chez lui. Ce droit de rpondre nempchera pas le locataire de se retourner
contre les tiers lorigine du dommage.
Cette compensation peut-elle prendre la forme de rparation pcuniaire ou dune obligation de
remettre les choses en ltat ?
Les deux voies sont possibles pour le bailleur.
Sur la compensation pcuniaire, le bailleur est en droit de puiser dans les sommes dargents
qui lui ont t remise titre de dpt de garantie, sauf que pour puiser dedans, le bailleur doit
pouvoir justifier du montant prcis des dgradations et le montant ncessaire pour les
rparations.
Lorsque le locataire est redevable il sera subrog par lassurance laquelle il a souscris. Si le
locataire a effectu des dpenses qui en principe seraient la charge du bailleur et quil doit
paralllement rparation ce mme bailleur, il est possible de faire jouer la compensation
lgale.
Article 1143 et 1144 CC : possibilit de se faire autoriser de faire effectuer les rparations en
les mettant la charge du locataire. Sauf pour les dgradations fortuites. Dans le cadre des
dgradations volontaires, le locataire peut tre tenu des DI complmentaires. Dans
lhypothse o les dgradations son anime dune volont de nuire lgard du bailleur, des
DI peuvent tre exigs, ce qui nest pas le cas dans le cadre des dgradations fortuites. Le
bailleur est en droit dexiger la dmolition de construction ou de plantation qui ont t
effectues sur son bien immeuble sans son consentement. A linverse il peut dcider de les
conserver sur le fondement de larticle 555 CC, sous rserve dindemniser le locataire qui a
engag la dpense.
Le locataire est en droit dexiger la restitution de son dpt de garantie dans les deux mois qui
suivent la fin du bail. Tout contentieux qui relve de se dpt de garantie, relve du juge de
proximit.
A. La prestation en nature :
Lobligation du prestataire (entrepreneur), est une obligation de faire, qui peut porter soit sur
des actes matriels, soit sur des actes juridiques. La prestation peut tre hybride (ex :
architecte qui donne une prestation matrielle, ainsi quune prestation juridique car il a
lobligation dinformer le maitre douvrage sur ltendue de ses responsabilits et de
protection de lenvironnement). Ces obligations peuvent tre marques par un intuitu
personae important. Il empche le recours la sous-traitance.
Il y a les prestations accessoires : il sagit pour le prestataire notamment, pour un garagiste de
dconseiller des rparations couteuses et inutiles. Obligation qui peut lemmener conseiller
le maitre douvrage. Cest au nom de lobligation de scurit qui pse sur lentrepreneur que
se justifie lobligation de conseil par rapport des dpenses inutiles ou indispensable.
Lorsque le prestataire de service invite le maitre douvrage effectuer ou faire effectuer une
prestation complmentaire, il se doit dtablir un devis, ou de donner une information en
termes de prix.
Civ 3me 27/09/00, ces informations doivent tre donnes sans ambigut et accept dans les
mmes conditions par le maitre douvrage.
Elle relve dun rgime juridique particulier notamment de la loi du 31 dcembre 1975 relatif
la sous-traitance dans le domaine priv cest--dire avec des oprateurs privs. A linverse
lorsquil est fait appel un oprateur dun rgime public, cest le Code des marchs publics
qui a vocation rgir le march public.
La sous-traitance se dfinit comme tant une opration juridique par laquelle lentrepreneur
initiale va demander une tierce personne daccomplir la prestation matrielle ou
intellectuelle en lieu et place de lentrepreneur et gnralement dans les conditions prvues
par le contrat dorigine.
Dans la sous-traitance, il y a en ralit deux contrats qui sappliquent de manire successive :
-
Cette loi est qualifie dordre public cest--dire laquelle on ne saurait droger. Elle va
concerner tous les sous-traitants ds lors que le contrat est excut en France. Cela veut dire
quil importe peu que le sous-traitant soit dorigine trangre ou quelle est son sige social
ltranger : Cass., 3me civ, 30 septembre 2010.
Lentrepreneur principal se doit dinformer, tout dabord, le matre douvrage quil fera appel
un sous-traitant et doit mme faire agrer se sous-traitant par le matre douvrage (article 3
de la loi du 31 dcembre 1975). Cela sous-entend que le matre douvrage a la possibilit de
refuser le choix de tel ou tel sous-traitant sans avoir sexpliquer sur les motifs de ce refus.
Lorsque le matre douvrage refuse le choix du sous-traitant propos par le matre duvre,
cela oblige le matre duvre soit choisir un autre sous-traitant soit excuter les travaux
lui-mme.
Le fait pour lentrepreneur de passer outre, de ne pas tenir compte du refus du matre
douvrage, entrainait chez lentrepreneur initial lexistence dune faute dolosive qui gnrait
des dommages et intrts au profit du matre douvrage : Cass, 3me civ, 8 septembre 2009.
Lhypothse o le matre douvrage sest dplac sur un chantier, le lieu o doit tre excute
la prestation a pu constater la prsence dun professionnel non autoris effectuer les travaux.
Deux alternatives :
-
Cette situation constate nest pas dnonce par le matre douvrage. Ne pas dnoncer
ne lui permettra plus, par la suite, dagir sur le terrain de la responsabilit civile : le
silence vaut acceptation.
Larticle 14-1 de la loi de 1975 prvoit prcisment que pour tous les contrats de travaux de
btiment, lentrepreneur principal est tenu de communiquer non seulement les noms des soustraitants et leurs missions mais galement les contrats de sous-traitance conclus entre
lentrepreneur et les sous-traitants.
Larticle 3 de cette mme loi ainsi que larticle 5 rappellent que si en cours de chantier il est
ncessaire de faire appel dautres sous-traitants, lentrepreneur devra alors faire connaitre et
faire agrer au matre douvrage les personnes qui excuteront une partie du contrat initial.
Lorsque des travaux complmentaires ont t accepts par le matre douvrage ou quil
y a eu rupture de stock par rapport des matriaux,
Linexcution de la prestation :
Il y a dfaillance fautive lorsque lexcution est incomplte. Il peut aussi sagir dune
excution dfectueuse ou encore des ngligences imputables lentrepreneur (ex :
lentrepreneur qui na pas command les bons matriaux).
Lorsquil sagit de prestation dfectueuse ou incomplte, il peut exiger de lentrepreneur
principal y compris par la contrainte, dune part, que les travaux soient achevs. Le recours se
fera par le biais de linjonction de faire si pas de rsolution lamiable. Dautre part, il peut
tre autoris par le juge (articles 1143 et 1144 du Code civil) de faire refaire les travaux
proprement dits tant donn que lensemble des frais engags seront imputs et ajouts la
charge de lentrepreneur principal.
Ces moyens nempcheront pas le matre douvrage dagir sur le fondement de la
responsabilit civile, et de pouvoir demander des dommages et intrts notamment faisant tat
de la ngligence fautive.
Est-il possible de se soustraire cette responsabilit par la rfrence aux clauses limitatives de
responsabilit (ass plnire 30 juin 1998) : si on admet leur validits cest dans les contrats
entre professionnels. Elles sont interdites si le dol est caractris, en cas de faute lourde de
lentrepreneur, si elles ont pour but de soustraire lentrepreneur son obligation principale.
Pour certains C dets (notamment ouvrage immobilier), le CC prvoit lui-mme les conditions
de mise en uvre des clauses limitative de responsabilit (1792-5 CC).
Il est ncessaire de savoir quelle est la nature de lobligation souscrite par lentrepreneur.
Lentrepreneur ne peut tre tenu des vices qui affectent la chose elle-mme (qui existe au
moment o il prend possession de la chose). Il appartient au MO de se retourner contre son
vendeur.
1re Civ 2 juin 1982, mme dans lhypothse o la chose matrielle est apporte par le MO,
lentrepreneur peut tre tenue pour partie de cette garantie, lorsquil est amen apporter des
pices complmentaires la chose dorigine. A linverse, chaque fois que lentrepreneur
travail, modifie une chose corporelle ou la fabrique avec des matriaux qui lui sont propre, il
sera tenu garantie au titre de larticle 1648 CC. Rserve dans larrt de 1982 prcit, la cour
de cassation a rappel que si lentrepreneur pouvait tre tenu garantie, il ntait pas soumis
aux brefs dlais qui est de 2 ans, dans lhypothse o lentrepreneur a achet ces matriaux
auprs dun tiers, cest lentrepreneur qui pourra agir en garantie des vices cachs contre son
vendeur.
B. La garantie la scurit du bnficiaire :
1re 29/11/61 et 1re 24/11/93, lentrepreneur est tenu vis--vis du MO, dune obligation de
scurit, quel que soit la nature de lobligation du prestataire, quil soit li par une obligation
de rsultat ou de moyen.
Article L221-1 C. Cons, prcise que les prestations de service, sont soumises lobligation de
scurit, ainsi que les prestations lies lusage de la chose. Cette obligation concerne
galement toutes les pices qui nont pas encore t assembles.
La JP considre que cette obligation de scurit concernait le W effectu par lentrepreneur
lui-mme, la cour de cassation en a fait une obligation dOP laquelle on ne saurait droger.
Aucune clause ne peut venir en limiter les effets.
Cette obligation a pour objectif de privilgier lintgrit corporelle de la personne. La cour de
cassation a rappel quelle tait pralablement prcde dune obligation de conseil quant
lutilisation de la chose.
2me civ, 23/03/86 et 2me Civ 12/05/96, pour certains types de contrat dentreprise (le contrat
de construction), lobligation de scurit obit un rgime spcifique (1792-1 1796-6).
Lexistence de cette obligation de scurit nempche pas la victime et les tiers victimes, de
tenter de mettre en uvre la responsabilit civile dlictuelle, au titre de la responsabilit des
produits dfectueux 1286-2 1386-15). On attend que le bnficiaire puisse payer ce qui est
d lentrepreneur.
Section 2. Lobligation du bnficiaire : le paiement du prix :
I. La dtermination du prix :
A. Les modes de fixations du prix :
Article 1710 CC, le contrat dentreprise est un contrat titre onreux, sinon, il peut sagir
dentraide, de bnvolat, qui eux implique un caractre gratuit. Le prix concerne
dfinitif du prix intgral, voir mme qu lissue dun certain dlai, ce bien pourrait tre vendu
aux enchres.
Ce droit de rtention vite dagir par le biais du recours en excution force. Lorsque
lentrepreneur choisi le recours la contrainte force en saisissant un T, il est soumis la
prescription de DC qui est de 5 ans.
Le sous traitant :
Quels sont les moyens dactions offerts au sous-traitant qui narrive pas tre pay par
lentrepreneur principal ?
La loi du 31 dcembre 1975 : le sous-traitant doit tre pay par lentrepreneur principal, et
non pas par le MO. Lorsquil nest plus solvable, le sous-traitant dispose dun recours en
garantie contre le MO, le sous-traitant ne peut exiger du MO un prix suprieur celui ngoci
avec lentrepreneur dans le C initial. Il est possible que le MO ait dj pay lentrepreneur
pour lintgralit du prix.
Le MO a-t-il effectu un paiement libratoire, ou doit-il tout de mme payer le sous-traitant
qui na pas t pay par lentrepreneur ? La cour de cassation considre (3me Civ 11/03/10),
que le MO a effectu un paiement libratoire, lobligation principal du MO est teinte, le
recours initialement prvu en faveur du sous-traitant est priv deffet. Il ne peut agir quen
excution force lgard de lentrepreneur. Les sous-traitants ont tout intrts exiger pour
prvenir linsolvabilit potentielle, une clause de garantie (ex : assurance). Dans lhypothse
o lentrepreneur ferait lobjet dune procdure collective, il appartiendra au sous-traitant de
dclarer sa crance, pour augmenter ces chances dtre pay par rapport la prestation
accomplit (L631-11 C Commerce).