Corriges TD 4-5 TD Ro 2023-2024 Ucao
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Corriges TD 4-5 TD Ro 2023-2024 Ucao
Et de la Recherche Scientifique
……………………… ………………….
Union – Discipline – Travail
I-Bibliographie indicative:
- Droit civil, Régime juridique des obligations-Droit des biens, EL Hadj Soro S. Fangnigué
et BONY R. Serge, 3eme éd., ABC, 2015.
- Le fait générateur de la responsabilité contractuelle, M. FAURE ABBAD,col. De la
Faculté de droit et des sciences sociales, LGDJ, 2003.
- Les obligations, Alain BENABENT, 8ème éd. Monchrestien, 2011.
- Droit civil, Les obligations, TERRE François, SIMLER Philippe et LEQUETTE Yves,
11ème éd., Précis Dalloz, 2013.
- Droit des obligations, Sylvain RANDRIANAHINORO, éd. Centre malgache de promotion
du livre.
- Le Régime général des obligations après la réforme, Maxime JULIENNE, éd. LGDJ,
Lextenso, 2017, p. 91 et s.
- La subrogation personnelle, J. MESTRE, préf. Pierre KAYSER, Bibliothèque de droit
privé, tome 6, LGDJ 1979.
- Cession de dette ou délégation : transport de dette ou nouveau débiteur? V. D.
HOUTCIEFF, Dr. et patr. n° 249, juillet-août 2015, p. 75.
II – Questions théoriques :
1
III-Commentez la décision de justice ci-après (À rendre absolument):
Attendu, selon l’arrêt attaqué (Abidjan, 20 juin 2003), que suite à l’appel d’offres,
la Société Africaine pour le Développement de l’Industrie de l’Habitat et le
Commerce, dite SAD, était adjudicataire du marché de réalisation de travaux de
voirie et réseaux divers ainsi que d’achèvement de cinquante deux bâtiments dans la
caserne des douanes de l’Aéroport Félix Houphouet-Boigny de Port-Bouet, que
suivant protocole d’accord de sous-traitance signé le 4 juillet 2001, la SAD cédait
une partie de ce marché à la Société de Construction et d’Entretien de Côte d’Ivoire,
dite CECI ; que cette dernière société se prétendait créancier de la SAD de la somme
principale de 182.037.690 F. résultant du reliquat des travaux effectués et
contradictoirement expertises, sollicitait et obtenait du Président du Tribunal
d’Abidjan l’ordonnance d’injonction de payer du 4 juin 2002 ;que sur opposition de
la SAD, le Tribunal d’Abidjan, par jugement rendu le 23 janvier 2003, rétractait
cette ordonnance ; que la Cour d’Appel d’Abidjan confirmait ledit jugement ;
Attendu que, pour confirmer le jugement entrepris, la Cour d’Appel se fondant sur
l’article 8 du protocole précité, a estimé qu’il y avait cession de créance de la SAD
contre la Direction Générale des Douanes (D.G.D.) au profit de la société CECI ;
Sur l’évocation
Attendu que s’il est constant que l’article 8 du protocole d’Accord de sous-traitance
en date du 4 juillet 2001 dispose que ″la société SAD s’engage à informer la
DGDCI dans le vingt-quatre heures qui suivent la signature du présent par courrier
avec accusé de réception, du partenariat avec la société CECI sur l’ensemble du
marché en question, comme elle s’engage fermement à demander à la DGDCI dans
la même correspondance que tous les paiements des décomptes déjà établis ou à
2
établir chaque quinzaine et règles par la DGDCI seront effectués sur le compte de la
société CECI ouvert à la BANQUE BICICI Treichville sous le numéro 09556-
000212000-66″.Il est tout aussi constant que l’article 1690 du Code civil exige pour
que ledit protocole conclu entre la SAD et la CECI soit opposable à la DGDCI, qui
est tiers, deux types d’actes ayant date certaine à l’égard de ce tiers :soit la
signification de la cession au débiteur cédé, soit ″l’acceptation″ de la cession par le
débiteur cédé dans un acte authentique ; que l’une ou l’autre de ces formalités
n’ayant pas été accomplie à l’initiative ni de la SAD ni de la CECI, il convient de
retenir qu’il n’y a pas en la cause de cession de créance au sens de l’article 1690
susvisé
Casse et annule l’arrêt attaqué n° 824 rendu le 20jun2003 par la Cour d’Appel
d’Abidjan, en ce qu’il a estimé que la SAD a cédé sa créance contre la D.G.D. à la
CECI :
Evoquant, dit qu’il n’y a pas en la cause de cession de créance ;
Laisse les dépens à la charge du Trésor Public.
Président : M. YAO ASSOMA
Conseillers : M. SIABLO DOUAI(Rapporteur)
M.VE BOUA
Greffier : Me N’GUESSAN Germain
3
PROPOSITION DE CORRIGÉ TD 4 DE RO LICENCE 3 :
II-Questions théoriques :
1-Voir cours.
2-Voir cours.
3-Voir cours.
4-Voir cours.
5-Voir cours.
6-Voit cours.
Attendu, selon l’arrêt attaqué (Abidjan, 20 juin 2003), que suite à l’appel d’offres,
la Société Africaine pour le Développement de l’Industrie de l’Habitat et le
Commerce, dite SAD, était adjudicataire du marché de réalisation de travaux de
voirie et réseaux divers ainsi que d’achèvement de cinquante deux bâtiments dans la
caserne des douanes de l’Aéroport Félix Houphouet-Boigny de Port-Bouet, que
suivant protocole d’accord de sous-traitance signé le 4 juillet 2001, la SAD cédait
une partie de ce marché à la Société de Construction et d’Entretien de Côte d’Ivoire,
dite CECI ; que cette dernière société se prétendait créancier de la SAD de la somme
principale de 182.037.690 F. résultant du reliquat des travaux effectués et
contradictoirement expertises, sollicitait et obtenait du Président du Tribunal
d’Abidjan l’ordonnance d’injonction de payer du 4 juin 2002 ;que sur opposition de
la SAD, le Tribunal d’Abidjan, par jugement rendu le 23 janvier 2003, rétractait
cette ordonnance ; que la Cour d’Appel d’Abidjan confirmait ledit jugement ;
Attendu que, pour confirmer le jugement entrepris, la Cour d’Appel se fondant sur
l’article 8 du protocole précité, a estimé qu’il y avait cession de créance de la SAD
contre la Direction Générale des Douanes (D.G.D.) au profit de la société CECI ;
Sur l’évocation
Attendu que s’il est constant que l’article 8 du protocole d’Accord de sous-traitance
en date du 4 juillet 2001 dispose que ″la société SAD s’engage à informer la
DGDCI dans le vingt-quatre heures qui suivent la signature du présent par courrier
avec accusé de réception, du partenariat avec la société CECI sur l’ensemble du
marché en question, comme elle s’engage fermement à demander à la DGDCI dans
la même correspondance que tous les paiements des décomptes déjà établis ou à
établir chaque quinzaine et règles par la DGDCI seront effectués sur le compte de la
société CECI ouvert à la BANQUE BICICI Treichville sous le numéro 09556-
000212000-66″.Il est tout aussi constant que l’article 1690 du Code civil exige pour
que ledit protocole conclu entre la SAD et la CECI soit opposable à la DGDCI, qui
est tiers, deux types d’actes ayant date certaine à l’égard de ce tiers :soit la
signification de la cession au débiteur cédé, soit ″l’acceptation″ de la cession par le
débiteur cédé dans un acte authentique ; que l’une ou l’autre de ces formalités
n’ayant pas été accomplie à l’initiative ni de la SAD ni de la CECI, il convient de
retenir qu’il n’y a pas en la cause de cession de créance au sens de l’article 1690
susvisé
Casse et annule l’arrêt attaqué n° 824 rendu le 20jun2003 par la Cour d’Appel
d’Abidjan, en ce qu’il a estimé que la SAD a cédé sa créance contre la D.G.D. à la
CECI :
Evoquant, dit qu’il n’y a pas en la cause de cession de créance ;
Laisse les dépens à la charge du Trésor Public.
Président : M. YAO ASSOMA
Conseillers : M. SIABLO DOUAI(Rapporteur)
M.VE BOUA
Greffier : Me N’GUESSAN Germain
5
PLAN
PROBLÈME :
-Le problème que soulève cet arrêt est celui de la valeur des dispositions de l’article
1690 du code civil.
6
Ministère de l’Enseignement Supérieur République de Côte d’Ivoire
Et de la Recherche Scientifique
……………………… ………………….
Union – Discipline – Travail
I-Bibliographie indicative:
- Droit civil, Régime juridique des obligations-Droit des biens, EL Hadj Soro S. Fangnigué
et BONY R. Serge, 3eme éd., ABC, 2015.
- Le fait générateur de la responsabilité contractuelle, M. FAURE ABBAD,col. De la
Faculté de droit et des sciences sociales, LGDJ, 2003.
- Les obligations, Alain BENABENT, 8ème éd. Monchrestien, 2011.
- Droit civil, Les obligations, TERRE François, SIMLER Philippe et LEQUETTE Yves,
11ème éd., Précis Dalloz, 2013.
- Droit des obligations, Sylvain RANDRIANAHINORO, éd. Centre malgache de promotion
du livre.
- Le Régime général des obligations après la réforme, Maxime JULIENNE, éd. LGDJ,
Lextenso, 2017, p. 91 et s.
- La subrogation personnelle, J. MESTRE, préf. Pierre KAYSER, Bibliothèque de droit
privé, tome 6, LGDJ 1979.
- Cession de dette ou délégation : transport de dette ou nouveau débiteur? V. D.
HOUTCIEFF, Dr. et patr. n° 249, juillet-août 2015, p. 75.
II – Questions théoriques :
7
Mais le malheur va frapper cette famille ; un matin, alors que la famille vivait en
parfaite harmonie, monsieur PAIYA pique une crise et décède par la suite le 08
mars 2019.
Après le décès de celui-ci, dame Fanny a désigné comme bénéficiaire à parts égales
ses sept petits neveux et nièces et a procédé à un versement complémentaire.
Au décès de Madame PAIYA le 28 octobre 2023, ceux-ci ont reçu leur quote-part
de capital. C’est alors que l’administration fiscale, pilotée par le directeur général
des finances publiques, leur a réclamé le paiement de droit de mutation sur le
fondement qu’il y a eu novation de l’assurance-vie. Après avoir versé les sommes
réclamées par la direction des finances publiques, les bénéficiaires viennent vous
consulter. Ils veulent savoir s’il y avait novation de la convention initiale sinon
comment obtenir l’annulation de l’imposition contestée et le remboursement des
sommes versées.
LA COUR
Attendu qu’il est fait grief à la Cour d’Appel d’avoir manqué de donner une base
légale à sa décision en ce que, analysant l’opération de cession de créance, elle l’a
qualifiée de délégation de créance imparfaite en ayant estimé que la CFAO-Côte
d’Ivoire n’a pas déclaré expressément décharger le délégant OUEDRAOGO
Bouréima ainsi que l’exige l’article 1275 du Code Civil, suite à la réception des
deux chèques à elle remis par le débiteur délégué, c’est-à-dire la société PRNCI,
alors que, selon le pourvoi, le fait pour la CFAO-Côte d’Ivoire de mandater un
huissier pour encaisser directement le reliquat de la créance à la PRNCI traduit la
volonté de la CFAO-Côte d’Ivoire de décharger le demandeur au pourvoi du
paiement de ladite créance désormais réclamée exclusivement à la PRNCI, qu’en
statuant comme elle l’a fait, la Cour d’Appel a insuffisamment motivé sa décision
qui manque de base légale.
Mais attendu qu’aux termes de l’article 1275 du Code Civil ; ʺla délégation par
laquelle un débiteur donne au créancier un autre débiteur qui s’oblige envers le
créancier n’opère point de novation, si le créancier n’a expressément déclaré qu’il
entendait décharger son débiteur qui a fait la délégationʺ ;
8
Attendu qu’en l’espèce le demandeur au pourvoi, débiteur originaire de la CFAO-
Côte d’Ivoire ayant délégué son propre débiteur la PRNCI pour payer sa dette
envers la CFAO-Côte d’Ivoire, n’aurait été libéré que si la CFAO-Côte d’Ivoire,
avait expressément déclaré le décharger de l’obligation, ce qui n’a pas été le cas ;
Que dès lors la Cour d’Appel en statuant comme elle l’a fait, a par des motifs clairs
et suffisants donné une base légale à sa décision ;
-Rejette le pourvoi formé par OUEDRAOGO Bouréima contre l’arrêt n° 447 en date
du 19 Décembre 2001 de la Cour d’Appel de Daloa Chambre Civile ;
M. WOUNE BLEKA
9
PROPOSITION DE CORRIGÉ TD 5 DE RO LICENCE 3 :
II-Contrôle de connaissances :
1/La délégation est réglementée par les articles 1275 et suivants du code civil. C’est
une opération à trois personnes. La délégation est un acte juridique par lequel une
personne appelée le délégant obtient d’une autre appelée le délégué un engagement
envers une troisième appelée le délégataire. Le délégué doit au délégant et en même
temps le délégant doit au délégataire. Le délégant va demander au délégué de payer
en même temps au délégataire.
3/Les deux mécanismes emportent transfert d’une créance. Cependant, ils peuvent
être distingués tant au niveau de leurs conditions de formation qu’au niveau de leurs
effets.
-Au niveau des conditions de formation : Il faut relever, d’abord, que la validité de la
délégation nécessite le consentement des trois personnes intéressées (délégataire,
délégant, et délégué) alors que la cession de créance est conclue entre le
cessionnaire et le cédant, le consentement du débiteur cédé n’étant pas nécessaire.
Ensuite, l’opposabilité de la cession de créance aux tiers, dont le débiteur cédé,
requiert le respect des formalités de l’article 1690 du code civil (signification de la
cession au débiteur cédé ou acceptation, par ce dernier, de la cession dans un acte
authentique) tandis que, dans la délégation, le délégué étant partie au contrat, il est
inévitablement informé de l’existence du contrat et il n’est point besoin de formalité
de publicité à son égard.
Au niveau des effets : Dans la cession de créance, c’est la créance même du cédant
qui est transférée au cessionnaire. Il en résulte que le débiteur cédé peut opposer au
cessionnaire les exceptions qu’il pouvait opposer au cédant. Par compte, dans la
délégation, l’obligation du délégué est indépendante de celle du délégant. C’est une
obligation nouvelle que le délégué contracte à l’égard du délégataire. Il s’en suit que
le délégué ne peut opposer au délégataire ni les exceptions tirées du rapport
délégant-délégataire ni celles tirées du rapport délégant-délégué.
4/La novation est la convention par laquelle les parties éteignent l’obligation pour la
remplacer par une obligation nouvelle. L’obligation est ainsi éteinte par sa
métamorphose.
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5/ La novation est un contrat unissant le créancier au débiteur, et dont l’objet est la
modification de l’obligation qui les unit.
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III – Cas pratique (Discussion en séance) :
SOLUTION :
Problème : L’adhésion d’une l’épouse en tant que coassurée à un contrat
d’assurance-vie souscrit par son mari constitue-t-elle une novation donnant à
l’administration fiscale le droit de réclamer un droit de mutation ?
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IV- Plan du commentaire de la décision de justice :
Cour suprême, chambre judiciaire, arrêt n°716 bis /02 du 14 novembre 2002
13